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- 1 - Direction Départementale des Territoires de Haute-Garonne Mars 2013 Cartes de vigilance sur la consommation des espaces à enjeu agricole, biodiversité et paysage Méthodologie et hypothèses

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Direction Départementale des Territoires de Haute-Garonne

Mars 2013

Cartes de vigilance sur la consommation des espaces à enjeu

agricole, biodiversité et paysage

Méthodologie et hypothèses

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Table des matières

Groupe de travail ......................................................................................................................4 Un aléa, trois enjeux, trois risques............................................................................................4 Principes généraux....................................................................................................................5

i) Approche macro/micro ........................................................................................... 5 ii) Nomenclature.......................................................................................................... 6 iii) Représentation cartographique............................................................................ 6

Méthodologie.............................................................................................................................7 iv) Enjeu agriculture................................................................................................. 7 v) Enjeu biodiversité ................................................................................................. 10

Introduction ............................................................................................................. 10 Méthodologie........................................................................................................... 10

vi) Enjeu paysage ................................................................................................... 16 vii) L’aléa : la pression urbaine ............................................................................... 18

Introduction ............................................................................................................. 18 Méthodologie........................................................................................................... 18

Annexes techniques ...................................................................................................... 25 Annexe 1 ................................................................................................................... 26 Annexe 2 ................................................................................................................... 31 Annexe 3 ................................................................................................................... 32 Annexe 4 ................................................................................................................... 34 Annexe 5 ................................................................................................................... 38 Annexe 6 ................................................................................................................... 40 Annexe 7 ................................................................................................................... 44

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Groupe de travail

Un groupe de travail impliquant des acteurs de l’aménagement (Agence Technique

Départementale, Agence Urbaine d’Aménagement du Territoire Toulouse aire urbaine), des

collectivités (Conseil Général, SCoT), des organismes publics (Chambre d’Agriculture), et des

associations environnementales (SOLAGRO) s’est réuni chaque mois afin de prendre des

décisions sur le travail effectué et faire des propositions sur les travaux à réaliser.

La participation d’acteurs de différents horizons a un réel intérêt : bien qu’ayant des objectifs

divergents, une synergie s’est créée afin de s’accorder sur des points parfois sensibles, pour

pouvoir réaliser une méthodologie et des cartes traitant d’enjeux très différents.

Le groupe de travail a un rôle de validation du travail effectué, et d’orientation vers d’autres

pistes de travail.

Un aléa, trois enjeux, trois risques

La méthodologie réalisée se base sur des référentiels existant en DDT, sans approche terrain

préalable pour essayer de démontrer qu’il est possible d’obtenir des résultats cohérents sur un

territoire étendu.

L’avantage de cette approche est que la méthodologie est reproductible, d’une part dans le temps

(les cartes pourront être actualisées dans quelques années) et dans l’espace d’autre part : les

mêmes référentiels existent sur tout le territoire français.

La démarche utilisée pour la prévention des risques naturels est appliquée ici pour objectiver au

mieux les résultats produits.

Un risque est la combinaison d’un aléa (source du danger) et d’un enjeu (tout ce qui peut être

menacé par l’aléa).

Les enjeux identifiés sont du domaine de compétence de la DDT. Les démarches de

caractérisation des enjeux donnent un potentiel cartographique, c'est à dire une probabilité que

l'enjeu existe au vu des sources de données utilisées. Il s'agit donc d'une alerte, à valider par une

étude terrain. A contrario, et avec les mêmes arguments, l'absence d'enjeu n'autorise pas une

consommation aveugle de ces espaces.

Les trois enjeux :

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• L’agriculture, sujet sur lequel la DDT utilise de nombreuses données ; une carte du

potentiel agronomique en Haute-Garonne a d’ailleurs été réalisée en 2010, dans le cadre

de la charte agriculture, urbanisme et territoire, qui sera réutilisé ici.

• La biodiversité, sujet plus souvent traité à l’échelle de la région, à travers le Schéma

Régional de Cohérence Écologique (SRCE) de Midi-Pyrénées et la Trame Verte et Bleue

(TVB), ou encore à l’échelle des SCoT. Dans le cadre du projet mené par la DDT,

l’approche est différente car elle se concentre sur la biodiversité ordinaire des milieux et

non des espèces.

• Le paysage, dernier enjeu retenu, volet incontournable de tout projet d’aménagement.

Le fait de se limiter à ces trois enjeux favorise la lecture des territoires et, à priori, augmente la

faisabilité du projet.

La pression urbaine, principale menace vis-à-vis de la consommation des espaces, est l'aléa dans

cette démarche. Cette pression urbaine sera caractérisée à la commune au travers une analyse

multicritères. Par pression urbaine, on entend la probabilité d'avoir un nombre conséquent de

construction pour l'habitat.

Le risque ainsi décrit résulte uniquement de la confrontation de l'enjeu et de l'aléa, fonction

d'hypothèses et de méthodes de travail.

Il s'agit de sensibiliser les acteurs de l'aménagement sur une probabilité.

Un choix de densification, de construction de collectifs sur un territoire identifié à risque,

minimisera de fait la consommation de l'espace.

Principes généraux

i) Approche macro/micro

Cette approche, définie dans les travaux du CRPF Midi-Pyrénées sur l’indice de biodiversité

potentielle (IBP), consiste à s’intéresser à des entités tout en les associant à un contexte.

Par exemple, un carreau à fort potentiel de biodiversité dans un environnement de mitage urbain

n’a pas la même valeur que le même carreau situé dans un zonage environnemental.

Néanmoins, la représentation des ces zonages macros sur la carte des risques est susceptible de

modifier le message que veut porter la carte. Aussi cette information est fournie en complément

dans la note méthodologique

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ii) Nomenclature

Pour les enjeux agriculture et biodiversité, une nomenclature à 5 classes (potentiel très fort, fort,

moyen, faible ou très faible) a été retenue afin de rendre compte d’une graduation de l’enjeu.

Chaque carreau de la carte du département se voit attribué une valeur et une seule de la

nomenclature.

Pour l’enjeu paysage, le fait de qualifier au carreau le potentiel paysager contient trop de

subjectivité. Il a donc été décidé de ne pas appliquer la même nomenclature, mais de proposer une

identification des zones les plus sensibles à la perturbation du paysage.

Pour l’aléa, réalisé à partir d’une analyse multicritères, chaque commune s’est vue attribuer 0, 1,

3 ou 5 points pour chaque critère (0 correspondant à l'absence de données). Le fait d'omettre les

chiffres 2 et 4 oblige à faire un choix clair.

L’aléa final est également réparti en trois classes (pression urbaine faible, moyenne ou forte).

Le risque, croisement des enjeux et de l’aléa, est identifié sur des zones périphériques aux bourgs

des communes, les plus exposées à l’urbanisation. Il est également réparti en 3 classes, moyen,

fort et très fort, fonction de la superposition de la valeur

de l'enjeu et de l'aléa, tel que le montre le tableau ci-contre.

Une carte des risques a été réalisée pour chaque enjeu

iii) Représentation cartographique

Chaque carte est un ensemble de carré qui permet de rendre dès le premier regard du travail de

modélisation dont elle est la résultante : il ne s'agit pas d'une représentation exacte de la réalité.

Le choix de garder la couleur de l’enjeu pour un risque très faible (pas de pression urbaine

identifiée) permet d'illustrer l’idée que le risque zéro n’existe pas.

Classiquement, le risque est figuré avec des teintes de rouge pour les risques ‘moyen’ à ‘très fort’.

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Méthodologie

iv) Enjeu agriculture

Pour cet enjeu, une carte réalisée en

avril 2010 dans le cadre de la charte

agriculture, urbanisme et territoire a

été utilisée : la carte du potentiel

agronomique des sols de la Haute-

Garonne (ci-contre).

Cette carte résulte du croisement de

4 critères :

- la qualité des sols

- les pentes

- l’altitude

- le potentiel irrigable

La méthodologie de réalisation de la carte est décrite dans la charte.

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Acceptabilité et précautions d’emploi

• La carte du potentiel agronomique des sols fut validée en avril 2010 par un comité de pilotage regroupant

l’Etat (DDT), les Collectivités Locales et les associations et organisations socioprofessionnelles.

• La valeur du carreau est fonction de la classe dominante qu’il intersecte.

• Cette carte s’intéresse au potentiel des sols seulement, et non aux dimensions de filières économiques,

dynamisme agricole.

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Complément : Approche macro

En complément de la carte du potentiel agronomique des sols a été réalisée une cartographie de la dynamique agricole par

commune, qui sert d’approche macro.

Cette carte, extraite de la charte agriculture, urbanisme et territoire, résulte d’une analyse multicritères pondérée : typologies

de cultures, installation des agriculteurs, irrigation effectivement mobilisée, signes de qualité (Appellation d’Origine

Contrôlées…), investissement des CUMA (Coopérative d'Utilisation de Matériel Agricole), agriculture biologique.

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v) Enjeu biodiversité

Introduction

Dans cette démarche de caractérisation du territoire vis-à-vis de son potentiel de biodiversité,

nous nous intéressons aux milieux homogènes (grandes forêts par exemple), mais utilisons

également un critère d’hétérogénéité des milieux.

La méthodologie réalisée se base sur des référentiels existant en DDT (IGN, RPG…), approche

cartographique sans enquête terrain préalable.

C’est donc le potentiel cartographique de biodiversité ordinaire des milieux qui est recherché, et

non la biodiversité liée aux espèces, ce qui nécessiterait des connaissances d’experts du domaine

et des repérages sur le terrain.

Méthodologie

La première étape est de déterminer les entités propices à la biodiversité qui existent dans les

référentiels cartographiques à la DDT. Ces objets seront appelés entités positives.

Ce travail a été réalisé par une étudiante en master « écologie ». Elle a ainsi retenu, par exemple,

les bois, haies, mares, etc.

Une pondération a été affectée à chaque entité selon son influence potentielle sur la biodiversité.

Selon les décisions du groupe de travail, un bois est pondéré à 4, un cours d’eau à 3, une vigne

à 1, etc....

Les entités altérant le potentiel de biodiversité ont également été listées (routes, zones

agglomérées, etc...). Ce sont des objets qui fragmentent les milieux. Ils sont nommés entités

négatives, et ont été divisés en deux classes selon leur « impact » sur le potentiel de biodiversité

(annule ou diminue).

Les tableaux des entités positives et négatives pondérées sont fournis dans l'annexe 3

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La démarche retenue consiste à compter le nombre d'entités positives de type différent dans un

carreau, de retenir les carreaux comportant au moins une relation entre au moins 3 entités

positives, et de calculer le poids du carreau en fonction de la pondération du type (si plusieurs

haies sont dans la relation, elles ne sont comptées qu'une fois).

Partant de ces carreaux sélectionnés, une suite d'actions SIG (décrites en annexe 4) permet de

représenter les relations existantes entre les entités positives, puis de vérifier l'impact des entités

négatives.

Pour celles qui annulent la relation, la méthode vérifie s'il existe encore au moins une relation

reliant au moins 3 entités positives ; dans le cas contraire, le carreau est supprimé.

L'impact des objets négatifs qui diminuent baisse de 2 points la valeur des relations entre objets

positifs.

Cette première méthode identifie les carreaux avec des milieux différents, mais ne retient pas les

carreaux occupés majoritairement par un type de milieu (bois, eau, prairie...).

Une démarche complémentaire repèrera ces carreaux (annexe 4)

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La carte de l’enjeu biodiversité est donc la combinaison de deux cartes :

• une carte représentant l’hétérogénéité du pixel (sa diversité en éléments favorables)

• une carte représentant les pixels possédant plus de 50% d’une entité positive

Carte : Hétérogénéité en éléments positifs

Pour avoir un milieu hétérogène potentiellement intéressant, il faut au moins 3 objets propices à la biodiversité dans un carreau, et une libre circulation potentielle d’un objet à un autre. Dans la démarche, la libre circulation est appelée relation. La relation, traduite de manière géographique par une dilatation-érosion, est représentative de cette connexion.

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Cette carte a pour but de compléter la carte d’hétérogénéité, afin de récupérer les carreaux occupés à plus de 50% par une entité. De cette manière, les grandes forêts, grands lacs et autres territoires propices à la biodiversité sont pris en compte. Ils ont été répartis en classes selon la pondération des entités positives.

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Carte de synthèse

Acceptabilité et précautions d’emploi

Des effets de bord apparaissent sur les carreaux à cheval sur la limite du département (ils apparaissent pour la plupart

dans la classe « très faible »). Ceci est dû aux données des départements limitrophes que nous ne possédons pas.

Les cartes ont été comparées avec les zones à fort potentiel de biodiversité créés des SCoT et aux réservoirs de

biodiversité du SRCE. Il ressort de cette comparaison des résultats assez similaires, excepté que cette méthode fait

ressortir plus de zones à fort et très fort potentiel de biodiversité et ne montre pas par exemple des ZNIEFF avec espèces

particulières.

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Complément : Approche macro

Cette carte représente les principaux zonages environnementaux répertoriés dans le département

Les zonages sont les suivants :

• Zones de Protection Spéciale - Natura 2000

• Zones Spéciales de Conservation - Natura 2000

• Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)

• Arrêtés Préfectoraux de Protection de Biotopes (APPB)

• Réserves biologiques de l’ONF

Ces zonages contribuent à la protection des milieux, à des degrés différents ; l’absence de zonages correspond

donc à une moindre protection de l’enjeu identifié dans la carte précédente.

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vi) Enjeu paysage

Le paysage est un enjeu plus difficile à caractériser : établir des différenciations de paysage fait

appel à notre subjectivité.

Toute la démarche consiste alors à objectiver cette notion.

Un raisonnement différent des précédents enjeux a été mené, qui a conduit à ne pas qualifier les

paysages, mais à identifier les zones les plus sensibles aux perturbations ayant un impact sur le

paysage.

Dans cette démarche les lignes de crêtes ont été repérées et croisées avec les surfaces de pentes de

plus de 5 % ; ces secteurs ont été appelés "secteurs denses en ligne de crête", ils correspondent

aux zones les plus sensibles à la perturbation. Les surfaces de moins de 50 hectares n'ont pas été

conservées pour améliorer la lisibilité de la carte.

Une deuxième opération a conduit à identifier les carreaux compris dans une bande de 200 m

autour des zones agglomérées, pour lesquels la pente est supérieure à 5 %, non compris les

secteurs boisés et les secteurs inondables.

La superposition de ces 2 opérations donne une nomenclature à 4 classes :

- un secteur périurbain sensible aux perturbations en secteur dense en ligne de crête

- un secteur périurbain sensible aux perturbations

- un secteur dense en ligne de crête

- un secteur non étudié

C'est ce qui est figuré sur la carte de synthèse ci-après.

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Acceptabilité et précautions d’emploi

- L’approche de sensibilité du paysage a été limitée aux secteurs concernés par l’extension de l’urbanisation

- L’attribution d’une valeur à un carreau dépend de la position de la grille.

- Le critère de densité en lignes de crête ne fait pas intervenir l’altitude des crêtes, c’est pourquoi les plaines

alluviales de la Garonne peuvent apparaître (secteurs denses en lignes de crête à basse altitude).

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vii) L’aléa : la pression urbaine

Introduction

Un aléa est un « événement physique ou une activité humaine pouvant occasionner des pertes de

vies, des blessures, des dommages aux biens, des perturbations sociales ou économiques ou une

dégradation de l’environnement »

Source http://www.securitepublique.gouv.qc.ca/

Dans le cadre du projet, la pression urbaine est retenue comme aléa.

La pression urbaine est définie comme l’intensité probable de consommation d’espaces pour

l’habitat.

La forme de la consommation des espaces (densification, étalement) n'est pas prise en compte.

L’objectif est d’identifier les communes susceptibles de consommer de l’espace avec une

intensité plus ou moins élevée.

La classification des communes est réalisée à partir de données mesurables ou prospectives, par

une analyse multicritères avec pondération. Les critères sont les suivants :

- Accessibilité aux pôles d’emploi (en transports en commun et véhicules particuliers)

- Dynamisme du marché foncier

- Attractivité liée à la présence d’équipements et de services

- Projections d’accueil de population

Méthodologie

Pour chaque critère, les données utilisées (énoncées ci-dessous) ont permis d’affecter des points

aux communes (valeur 0, 1, 3 ou 5), après un traitement statistique sous ArcGis (classification des

communes selon la méthode des seuils naturels, critère par critère) .

La méthodologie précise est consultable en annexe 6

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Acceptabilité

- Nous nous sommes limités à 4 critères pour augmenter la faisabilité : d’autres critères étaient envisageables (prix,

accueil d’activités économiques…) mais les données concernant ces critères n’étaient pas disponibles sur l’ensemble

du département.

- Des scénarios ont été réalisés (explosion du prix des énergies, crise du marché immobilier), mais les résultats obtenus

étaient peu différents du scénario de base. C’est pourquoi nous n’avons pas produit de cartes de risque pour différents

scénarios.

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a) Le risque

Un risque est la confrontation d’un aléa et d’un enjeu, il est usuellement défini par la formule

suivante : risque = enjeu × aléa.

Dans le cadre du projet, le risque est représenté sur les zones d’extension probables de

l’urbanisation. Nous les avons identifiées comme zones de 200 mètres autour des bourgs actuels.

Les carreaux ont été affectés à la commune dans laquelle ils sont contenus, et ont donc pris la

valeur de l’aléa de la commune (faible, moyen, fort).

Par la suite, à partir du tableau de croisements aléa/enjeu , les carreaux concernés par l’extension

de l’urbanisation se sont vus attribuer une classe de risque.

Les résultats, validés selon les connaissances terrain des participants du groupe de travail, sont

présentés dans les pages qui suivent.

Il faut rappeler qu’il s’agit de cartes de vigilance sur les secteurs identifiés comme les plus

menacés par l’urbanisation, en fonction des méthodes et des hypothèses retenues, et

résultant d'une approche uniquement cartographique.

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Annexes

Annexes techniques

1. Méthodes et données exploitées

2. Méthode SIG de caractérisation de la végétation arborée linéaire (les haies, bosquets) à

partir de la couche végétation de la BDtopo

3. Biodiversité – Entités positives et négatives

4. Démarche SIG – Biodiversité – Carte de l’hétérogénéité

5. Démarche SIG - Identification des zones denses en lignes de crête

6. Méthodologie appliquée pour l’aléa

7. Définition des carreaux support de l'aléa

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Annexe 1 Méthodes et données exploitées

Les données retenues sont soit des données à la commune, soit des entités graphiques issues de

couches SIG de référentiels.

i) Les fichiers MAJIC

Les fichiers MAJIC sont des fichiers fonciers, gérés par la Direction Générale des Finances

Publiques (DGFiP). Ils donnent des informations sur les propriétés (bâties ou non), comme la

surface, le type d'occupation ou encore l'année de construction (dans le cas de propriétés bâties).

Ces fichiers ont une vocation initialement fiscale (détermination de taxes foncières, de taxes

d'habitations), et les données sont très fiables pour les renseignements à partir desquels la fiscalité

se calcule.

Les fichiers MAJIC ont été utilisés dans un des critères choisis pour caractériser la pression

urbaine : le dynamisme du marché immobilier par commune.

ii) Les fichiers Perval

Les fichiers Perval sont également des fichiers fonciers, complétés par les notaires, fournissant

des informations sur les transactions immobilières (maisons, immeubles, appartements, terrains,

biens agricoles...).

On peut y trouver des informations sur le vendeur, l'acquéreur, la surface et le prix du bien vendu.

Ces fichiers n'ont pas été exploités du fait de la disparité des données sur le territoire de la Haute-

Garonne.

iii) La Base Permanente des Équipements (BPE) de l'INSEE

L’Institut National de la Statistique et des Études Économiques collecte, produit, analyse et

diffuse des informations sur l'économie et la société françaises 1.

Il est notamment chargé du recensement de la population et réalise un grand nombre d'études sur

le territoire français, sur des thèmes variés et à différentes échelles (nationale, régionale,

départementale, etc.).

L'INSEE met à jour chaque année la Base Permanente des Équipements, recensant le nombre

d'équipements et de services présents dans chaque commune, répartis en 3 gammes :

• Gamme de proximité : École maternelle, pharmacie, boulangerie, poste…

• Gamme intermédiaire : Collège, supermarché…

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• Gamme supérieure : Lycée, maternité, hypermarché…

Les équipements sont également divisés en classes selon le type de service rendu : services aux

particuliers, commerces, enseignement, santé-social, transports (taxis), loisirs.

La Base Permanente des Équipements de l’INSEE a été exploitée pour illustrer l’attractivité de la

commune liée à la présence d’équipements et de services.

iv) Le Registre Parcellaire Graphique (RPG)

Le Registre Parcellaire Graphique (RPG), mis à disposition par l’Agence de Services et de

Paiement (ASP), répertorie les îlots culturaux, constitués par un ensemble de parcelles agricoles

contigües cultivées par un même agriculteur. Ces informations sont cartographiées à partir des

orthophotoplans de l'IGN, elles sont donc géoréférencées en Lambert93.

Chaque îlot est associé à différentes informations, notamment : la commune dans laquelle il est

localisé, sa surface, et les cultures représentées dans l’îlot éligiblesà la PAC.

Nous avons utilisé le RPG pour le thème de la biodiversité, en identifiant les prairies, vignes et

vergers.

Les îlots avec différentes cultures en place de petite surface ont aussi été retenus (hétérogénéité de

l'occupation du sol par l'agriculture).

Les autres îlots ont été considérées comme neutres, c’est-à-dire sans incidence sur le potentiel de

biodiversité.

v) Les données IGN

L’IGN, institut national de l’information géographique et forestière (anciennement Institut

Géographique National), a pour vocation de décrire, d’un point de vue géométrique et physique,

la surface du territoire national et l’occupation de son sol, d’élaborer et de mettre à jour

l’inventaire des ressources forestières nationales 2.

Il fournit donc les données de base de l’information géographique, à travers le Référentiel à

Grande Echelle (RGE) principalement, ensemble de données géoréférencées en Lambert93, donc

superposables, composé de :

• la BD ORTHO, photographie aérienne couleur du territoire ;

• la BD TOPO, composante topographique du RGE, fournissant des données 2D ou 3D sur

différents thèmes tels que le réseau routier et ferré, le réseau hydrographique, la

végétation, les bâtiments… ;

• la BD ADRESSE, fournissant des données sur les limites et noms de rue, de carrefours

etc. ;

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• la BD PARCELLAIRE, fournissant l’information cadastrale.

Illustration : Les composantes du RGE (IGN)

Le RGE a été utilisé dans ses composantes vecteurs , complété par les couches de la BD Carto :

- le bati pour réaliser les zones agglomérées à 200 m

- la couche végétation, pour réaliser une couche haie et une couche bois

- les cours d'eau, plans d'eau

- les zones imperméabilisées (routes, parking, aéroports,...)

Le détail des entités est fourni en annexe

vi) Principaux traitements SIG

Tampons, méthode de dilatation-érosion

La zone tampon est une zone construite autour d’un point, d’une ligne ou d’un polygone avec une

distance définie par l’utilisateur.

Illustration : Zone tampon (www.resources.arcgis.com)

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La zone tampon est la base de nombreux traitements en géomatique, comme la méthode de

dilatation-érosion

Cette méthode consiste à appliquer successivement une zone tampon positive et une zone tampon

négative de la même valeur à plusieurs objets.

Par exemple, elle peut permettre de modéliser la zone agglomérée à 200 mètres (définition

INSEE des aires urbaines) : on part de la couche représentant le bâti, puis on effectue une

dilatation de valeur 100 mètres : les bâtis situés à moins de 200 mètres seront inclus dans la même

zone tampon. Un tampon de -100 mètres (érosion) appliqué sur cette couche laisse liés les bâtis

distants de moins de 200 mètres et dessine les polygones contenant ces bâtis.

Illustration : Méthode de dilatation-érosion pour la zone agglomérée

:

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La méthode a également permis de dissocier haies et bois à partir de la couche végétation de la

BD TOPO, de caractériser l'impact des objets préjudiciables à la biodiversité, d'identifier des

secteurs de pentes pour l'enjeu paysage.

Travail au carreau/au pixel

Pour expliquer le carroyage retenu pour représenter les enjeux, l'aléa et les risques, il faut évoquer

la démarche de la définition de l'enjeu du potentiel biodiversité. Pour cet enjeu, il était en effet

envisagé d'identifier des entités cartographiques potentiellement favorable à la biodiversité

(entités positives), et de définir une zone d'influence pour chaque entité.

Les discussions en groupe de travail ont rappelé la notion de perméabilité des milieux et de

coefficient de rugosité, et une distance moyenne de 300 m a été retenue pour symboliser la

distance entre entités positives permettant des relations entre entités.

La représentation par carreau répond à 2 objectifs :

- traduire implicitement la notion de modèle

- représenter un territoire de base pour la biodiversité, où les entités favorables à ce thème

existent et sont en relation

Pour être en cohérence avec la norme INSPIRE (maille de 1 km, 10 km et 100 km), une maille de

500 m par 500 m a été fixé pour l'ensemble du projet, qui autorise la superposition des carreaux

sans intersection, donc le croisement des données portées par ces carreaux. La valeur de 500 m

est un compromis entre la notion de perméabilité des milieux et la compatibilité INSPIRE pour la

superposition d'autres données carroyées.

La ventilation d'une donnée au carreau de 500 mètres de côté a toujours été réalisée en affectant

au carreau la valeur de l’entité majoritairement présente.

A noter également que la représentation en carreau permet de faire des traitements SIG lourds en

passant par la pixellisation, c'est à dire par des formats image où le pixel de l'image est identique

au carreau de la couche vecteur.

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Annexe 2

Méthode SIG de caractérisation de la végétation arborée linéaire (les haies, bosquets) à partir de la couche végétation de la BDtopo

Découper la couche végétation de la BDtopo par la zone d'études � veg0 Fusion de veg0 � ve0F Multiparties de veg0F � veg0Fmp Buffer de –12,5 de veg0Fmp � veg0Fmp125ero Buffer de +12,5 veg0Fmp125ero � veg0Fmp125ero125dila Buffer de +5 de veg0Fmp125ero125dila � veg0Fmp125ero125dila5dila Découper veg0Fmp par veg0Fmp125ero125dila5dila � bois0 Union bois0 et veg0Fmp � BoisHaiesDec Multi-parties de BoisHaiesDec � BoisHaiesDecMp Sélection de BoisHaiesDecMp qui sont inclus (Clementini) dans bois0 Inverser la sélection Créer une couche à partir de la sélection � haies0 Désélectionner tout Dans haies 0 : ajout d'une colonne Sha et calcul de la surface en ha Sélection selon l'emplacement : sélection de haies0 qui jouxtent bois0 Sélection (à partir de la sélection courante) de haies0 pour "Sha"< 0.03 Sans désélectionner : Union de haies0 (sélection en cours) et de bois0 � boisFinal Désélectionner tout Sélection selon l'emplacement : sélection de haies0 qui jouxtent bois0 Sélection (à partir de la sélection courante) de haies0 pour "Sha"< 0.03 Inverser la sélection Créer une couche à partir des entités sélectionnées… Exporter les données � haiesFinal

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Annexe 3

– Biodiversité – Entités positives et négatives Entités cartographiques avec source et pondérations

Thème Identifiant Nom Source Pondération

E1 Cours d'eau permanent > 50m de large IGN - BDCARTO 4

E2 Cours d'eau permanent < 50m de large IGN - BDCARTO 3

E3 Plan d'eau (Lac / étang) > 1ha IGN - BDCARTHAGE 3

E4 Plan d'eau < 1ha IGN - BDCARTHAGE 3

E5 Mare IGN - BDCARTHAGE 3

Eau

E6 Cours d'eau non permanent IGN - BDCARTHAGE 2

N2 Végétation naturelle basse (broussailles, landes ligneuses)

IGN - BDCARTO 3

N3 Rocher de montagne / Falaise IGN - BDCARTO 3 Milieux naturels

N4 Glacier / Névé IGN - BDCARTO 4

B1 Forêt IGN - BDTOPO 4

B2 Haie IGN - BDTOPO 3 Bois

B3 Peupleraie IFN 1

A1 Prairie RPG 3

A2 Vigne / verger (cultures permanentes) RPG 1

A3 Parcellaire agricole fragmenté RPG 1

Agriculture

A4 Cultures hétérogènes RPG 1

Eléments positifs

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Thème Identifiant Nom Source Impact

U2 Aérodrome IGN - BDTOPO + BDCARTO Annule

U3 Cimetière IGN - BDTOPO Annule

U6 Voie ferrée principale IGN - BDTOPO + BDCARTO

Annule

U6bis Voie ferrée secondaire IGN - BDTOPO + BDCARTO Diminue

U7 Terrain de sport IGN - BDTOPO Annule

U10 Autoroute IGN - BDTOPO + BDCARTO Annule

U11 Route fort trafic IGN - BDTOPO + BDCARTO Annule

U12 Route trafic modéré/faible IGN - BDTOPO + BDCARTO

Diminue

U13 Parking IGN - BDTOPO Annule

U17 Ligne électrique haute / très haute tension

IGN - BDCARTO Diminue

U18 Transport par câble (téléphérique...)

IGN - BDTOPO Diminue

U19 Carrière/Décharge IGN - BDCARTO Annule

Urbain

Zurba Zone urbanisée (bâti aggloméré à 200m)

IGN - BDTOPO Annule

Eléments négatifs

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Annexe 4

Démarche SIG potentiel biodiversité

• Comptage du nombre d’entités positives par carreau

1. Rastérisation de toutes les couches d’entités positives à partir de la grille

2. Combinaison de toutes ces couches : on obtient une couche raster avec pour chaque pixel un champ par entité et la présence ou l’absence de cette entité (1 ou 0) → comb_22112012sup3 3. Comptage des entités par carreau (en ajoutant un champ CompteEnt puis dans le calculateur de champ, écrire la somme des entités)

• Création de la grille avec seulement les carreaux de plus de 3 entités

1) On possède la grille raster avec le champ NbRegInt qui correspond au nombre

d’entités présentes dans le carreau (après regroupements des entités de même type possédant la même pondération). Ce champ avait été ramené à 0 pour tous les pixels possédant 0, 1 ou 2 entités.

2) ArcToolBox… Outil de conversion… Raster vers polygones Raster en entrée : comb_22112012sup3 Champ : NbRegInt On décoche « Simplifier les polygones » → On obtient la grille vecteur, mais avec des carreaux fusionnés si le carreau voisin possède le même NbRegInt (même nombre d’entités)

3) Sélection par attribut : entités pour lesquelles NbRegInt ≥ 3 → Créer une nouvelle couche à partir de la sélection

4) On a enlevé les carreaux possédant moins de 3 entités, mais il reste des carreaux fusionnés

5) Il reste donc à faire l’intersection de la grille à 500m du département. La couche obtenue s’appelle InterGrilleSup3.

• Création de la couche combinaison des éléments positifs, découpée par la grille, et possédant l’identifiant du carreau

1) On fait l’intersection de InterGrilleSup3 avec toutes les couches des éléments

positifs → XXGSup3 (remplacer XX par le code de l’entité)

2) On fait la combinaison de toutes les couches XXGSup3 : CombTousAvecCode

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• Création de la couche « Relations »

1) On possède la grille à 500m du département et la couche CombTousAvecCode Dans la couche Grille500m_AUAT_basemuretain_dpt31, ajouter une colonne IdCarreau avec l’identifiant du carreau (on va réutiliser cet identifiant plus tard).

2) Intersection de Grille500m_AUAT_basemuretain_dpt31 avec CombTousAvecCode → InterGrilleObjPos

3) Multi-parties vers une partie de InterGrilleObjPos → InterGrilleObjPosMP

4) Fusion de InterGrilleObjPosMP → ObjPosFusionParCarreau

5) Zone tampon de ObjPosFusionParCarreau de +354m (demi-diagonale du carreau) → BufferPos354

6) Zone tampon de BufferPos354 de -354m → BufferPos354Neg354

7) Union de BufferPos354Neg354 et de CombTousAvecCode → UnionEntitesRelations

8) Sélection par attributs de UnionEntitesRelations avec le code de l’entité positive = NULL (Code = ‘’) → Relations

• Création des couches des objets négatifs (qui suppriment et diminuent)

Ces couches se font grâce à des combinaisons d’objets négatifs (voir tableau des objets négatifs). On obtient :

- une couche pour les objets négatifs qui suppriment (annulent): ObjNegSup - une couche pour les objets négatifs qui diminuent : ObjNegDim

• Intégration des éléments négatifs

Les étapes ci-dessous concernent l’intégration des éléments négatifs qui suppriment, elle est à reproduire (à partir de la couche obtenue) avec les éléments négatifs qui diminuent.

1) On possède : La couche Relations avec l’identifiant du carreau de la grille La couche ObjNegSupprime La couche CombTousAvecCode

2) Multi-parties vers une partie de Relations → RelationsMP

3) Union de RelationsMP et de ObjNegSupprime → UnionRelationObjNegSupprime

4) Sélection attributaire : FID_ObjNeg = -1 → Créer une couche à partir de la sélection : RelationsCoupeesParObjNegSupprime (couche des relations découpées par les objets négatifs)

5) Multi-parties vers une partie de RelationsCoupeesParObjNegSupprime → RelationsCoupeesParObjNegSupprimeMP

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Travail à effectuer sur les relations (pour rappel, on ne veut garder que les relations liant au moins 3 entités) :

6) Dans RelationsCoupeesParObjNegSupprimeMP : créer la colonne Id_Relat avec comme valeur FID

7) Zone tampon de valeur ε (très petite valeur, par exemple 1 mètre) → RelationsBuf1

8) Multi-parties vers une partie de CombTousAvecCodeF → CombTousAvecCodeMP

9) Intersection de RelationsBuf1 et de CombTousAvecCodeMP (entités positives) afin de récupérer les entités positives jouxtant les relations (grâce à l’identifiant de la relation). → IntersectionEntitesRelationsBuf1_v2

10) Traitement sous Access afin de ne garder que les relations liant au moins 3 entités différentes (les entités sont définies par leur Code) :

Requête 1 : Regroupement sur Id_Relat et Code Requête 2 : Regroupement sur Id_Relat avec comptage du

Code Requête 3 : Suppression des enregistrements où

Count_Code < 3 → Création de la table RelationsValides

11) Traitement sur Access afin de compter le nombre de points par relations (somme des points des entités positives liées par la relation) :

- A partir de la table créée par la Requête 1 : ajouter une colonne points puis attribuer le nombre de points correspondant à chaque entité positive grâce à son code (donné par le tableau des éléments positifs). Table obtenue : RelationsAvecPonderation

→ Chaque relation a ainsi une pondération. 12) Traitement sur Access : Jointure de la table obtenue par la requête 3 avec la table

RelationsAvecPonderation afin de ne garder que les relations contenant au moins 3 entités et leur pondération associée.

13) Retour sous ArcGIS : Jointure de la couche Relations avec la table RelationsAvecPonderation

14) Suppression des relations non jointes : création d’une nouvelle couche → RelTouchPlus3Ent

A partir de cette couche, reproduction des étapes 3 à 9 avec les éléments négatifs qui diminuent (ObjNegDim) à la place de ObjNegSup et RelTouchPlus3Ent à la place de RelationsMP. Pour l’étape 10 : Traitement sous Access afin d’identifier les relations dont la pondération doit être diminuée :

Requête 1 : Regroupement sur Id_Relat et Code Requête 2 : Regroupement sur Id_Relat avec comptage du

Code Requête 3 : Suppression des enregistrements où

Count_Code >= 3

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→ Création de la table RelationsDiminuees A la fin de ces étapes, on obtient : - la couche RelTouchPlus3Ent contenant les Id_Relat et le

nombre de points des relations valides. - la table RelationsDiminuees contenant les Id_Relat des

relations dont le nombre de points doit être diminué. Finalement : Jointure de la couche RelTouchPlus3Ent et de la table RelationsDiminuees sur le champ Id_Relat pour identifier géographiquement les relations devant perdre des points. Le choix s’est porté sur une perte de 2 points. Créer une nouvelle couche avec la pondération finale pour chaque relation valide : RelationsAvecPonderationFinale.

• Passage au carreau

1) Intersection de la couche RelationsAvecPonderationFinale avec la grille InterGrilleSup3 (grille des carreaux possédant au moins 3 entités) : InterGrilleRelationsPonderees

2) Fusion de InterGrilleRelationsPonderees sur le champ Id_Carreau avec le champ statistique de somme des pondérations des relations.

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Annexe 5

Démarche SIG - Identification des zones denses en lignes de crête Couches nécessaires :

- Modèle Numérique de Terrain (MNT) - Sous-secteurs hydrographiques de la BD CARTHAGE de l’IGN :

N_SSECTEUR_BCA - Zones de pentes de moins de 5% (obtenues à partir du MNT) : pentesinf_egal5

Extension utilisée : Spatial Analyst d’ArcGIS

1) Création de la couche « lignes de crête » Les pixels situés en ligne de crête sont les pixels où il n’y a aucune accumulation de flux. Le raster en sortie montre le flux accumulé sur chaque cellule avec le champ out_accumulation_raster. Démarche :

• Utilisation de l’outil accumulation de flux (jeu d’outils Hydrologie dans Spatial Analyst)avec le MNT en données d’entrée

• Dans le raster de sortie : extraction des pixels pour lesquels le champ out_accumulation_raster = 0 (à l’aide de la calculatrice raster)

• Conversion du raster obtenu vers des polygones (Outils de conversion… Raster vers polygones)

Couche obtenue : LigneCreteFinale

2) Intersection lignes de crête et bassins versants

• Outils de conversion Polygones vers Polylignes de N_SSECTEUR_BCA → BVligne (contours des bassins versants)

• Sélection par emplacement de LigneCreteFinale qui entre en intersection avec BVligne → LigneCrete_BV

3) Création de la couche finale

• Sélection par emplacement de LigneCrete_BV entièrement incluses dans

pentesinf_egal5 • Inverser la sélection → LigneCrete_BV_sup5 • Buffer +250m → LigneCrete_BV_sup5Buf250 • Buffer -250m → LigneCrete_BV_sup5Buf250Bufn250 • Dans LigneCrete_BV_sup5Buf250Bufn250 : élimination des entités dont la

surface est inférieure à 50ha → ZonesDensesLigneCrete

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Définition des zones périurbaines sensibles

CarreauxPlus50ZU : carreaux qui sont à plus de 50 % en zone agglomérée ZUrba2010_tampon_200_region : couche générée par un tampon de 200 m autour des zones agglomérées 2010 PenteSup5ZU200horsBoisEtZI_F : entités fusionnées regroupant les pentes de plus de 5 % découpées par les bois et la zone inondable LigneCrete_BVHors5inf_Buf250moinsSup50 : dilatation-erosion des pentes sup 5 % en ligne de crete de plus de 50 ha CarreauAlea : carreaux avec les 4 classes d'aléa, fort, moyen, faible et neutre ResultatPentesCretes : carreaux avec le champ crete (valeur 1) le champ pente (valeur 2) et le champ somme (valeur 0, 1 --> crete seule, 2 --> pente seule, 3 --> pente et crete) C'est la couche carroyée de l'enjeu paysage CarreauxAplus50pourcResultat : carreaux occupés à plus de 50 % par les entités de PenteSup5ZU200horsBoisEtZI, soit les carreaux dans l'extension possible de la zone agglomérée (hors bois et ZI) et sensibles à la perturbation paysagère RisqPays0 : carreau du risque paysage, en 5 classes très fort, fort, moyen, neutre et null (non étudié)

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Annexe 6 Méthodologie appliquée pour l’aléa

Passage de l’analyse cartographique à la pondération communale Affectation des points par commune

1. Analyse statistique par la méthode des seuils naturels par item (les items :

attractivité, dynamisme du marché foncier, accueil de population). 2. Classement des communes sous ArcGis (3 classes). 3. Ajout de la classe 0 et conservation des seuils naturels précédents. 4. Export du fichier obtenu et import sous Access. 5. Affectation des points (de 0 à 5) : 0 pour la classe 0, 1 pour la suivante, 3 pour la

classe intermédiaire et 5 pour la dernière. Remarque : pour l'accueil de population, une classe supplémentaire (affectée de 2 points) est créée pour tenir compte de la disparité des chiffres entre le sud et le nord du département

La valeur du champ attractivité est le nombre de catégories de services de proximité existants sur la commune (source Base Permanente des Equipements, INSEE). Les catégories de la BPE conservées dans la méthode sont les services aux particuliers, les commerces, la santé et l'action sociale, l'enseignement.

La valeur du champ dynamisme du marché foncier est égale au nombre de mutations enregistrées dans les fichiers fiscaux entre 2000 et 2010 (MAJIC III 2011). Année du champ jdatatan comprise entre 2000 et 2010, et valeur du champ gparbat = 1 (existence d'un bâti)

L'accueil de population est celui décrit dans des SCoTs ; pour le Comminges, il résulte de l'étude "Prospective Comminges 2011".

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0

1

2

3

attractivité liée auxéquipements

accessibilité aux pôlesd'emploi

accueil de population(orientations politiques)

dynamisme du marchéimmobilier

Valeur des coefficients de pondération : Les valeurs sont attribuées à dire d’expert, en groupe de travail. Comme le montre le graphe radar ci-contre, le groupe a retenu les hypothèses suivantes : - dynamisme immobilier et accessibilité sont équivalents, supérieurs à l'attractivité mais inférieurs aux prévisions d'accueil de population - le coefficient affecté à l'accueil de population est 3 fois celui de l'attractivité - le coefficient du dynamisme immobilier est le double de celui de l'attractivité

Cas particulier de l'accessibilité

SCoTs périphériques SCoT Grande Agglomération Toulousaine

Des isochrones calculées aux heures de pointe sur les pôles d'emploi du SCoT central, puis des SCoT périphériques ont été réalisés. En voiture particulière, pour Toulouse, le seuil d'accessibilité de 37 minutes (EMD) a conduit à faire 3 zones de 15, 30 et 45 mn. Pour les pôles d'emploi des autres SCoT, les seuils de 5, 10 et 15 mn sont retenus. La surface externe donne 1 point à la commune si son centre est dedans, 3 points s'il est situé

Réparti entre voiture particulière (VP) et transport en commun (TC)

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dans la surface intermédiaire, 5 s'il est dans à la surface incluant le pôle, 0 dans les autres cas. En train, métro, les seuils de 5, 10 et 15 mn sont repris par rapport aux gares et stations de métro (et tramway) avec parking relais, temps auquel est ajouté le temps de transport, ce qui conduit à une affectation de 1 point de 40 à 60mn, 3 points de 20 à 40 et 5 en dessous de 20 mn (0 en dehors). La valeur maximale est retenue en cas de superposition de surfaces. Gares et métro avec P+R

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Formule de calcul de l’aléa : Alea = [coef_ equipement]*[Attractivité des équipements]+[coef_ VP]*[Accessibilité aux pôles d'emploi (VP)]+[coef_ TC]*[Accessibilité aux pôles d'emploi (TC)]+[coef_ population]*[Population estimée par les SCOT]+[coef_transactions]*[Transactions]

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Annexe 7

Définition des carreaux support de l'aléa L'aléa est caractérisé à la commune conformément à la méthodologie de l'annexe 6 Le risque étant défini par le croisement de l'aléa et de l'enjeu, l'enjeu étant représenté au carreau, il doit en être de même pour l'aléa (carreau de 500 x 500). Pour avoir une lisibilité cartographique, les carreaux seront limités aux territoires susceptibles d'être consommés par la construction d'habitations. L'hypothèse retenue est de caractériser une bande de 200 m de large en périphérie des zones agglomérées à 200 m. ZU2010sup05agglo100 : polygones des zones agglomérées à 200 m dont la surface est supérieure à 5000 m2 A partir de cette couche, la surface minimale de zone agglomérée est successivement augmentée (1 ha, 3 ha,...) afin d'obtenir une zone agglomérée par commune, hormis pour les communes ayant des zones agglomérées disjointes de plus de 50 ha. On obtient la couche de polygones : TachePrincipaleEtSup50ha TachePrincipaleEtSup50haBuf200 : buffer de 200 m de la couche précédente CarreauxConcernesRisque : carreaux touchés par la couche précédente, mais avec suppression des carreaux contenus entièrement dans la couche TachePrincipaleEtSup50ha (carreaux déjà "construits") Par découpage de la couche département, on obtient CarreauAlea : ensemble des carreaux de 500 m de coté support de l'aléa

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Remerciements à l'ensemble des participants de cette étude, membres du groupe de travail, pour leurs propositions et l'appui à cette réalisation faite

dans le cadre d'un stage d'une étudiante de l'UT Compiègne.