Par décision du Conseil des mi-

nistres du 10 avril 2013, le général

Denis FAVIER est élevé au rang et

appella"on de général d'armée et

nommé directeur général de la

gendarmerie na"onale. (page 6)

Il succède à la tête de la gendar-

merie na"onale au général MI-

GNAUX.

11 11ER OCTOBRE 2013

ER OCTOBRE 2013

ER OCTOBRE 2013

ER OCTOBRE 2013

N° 50N° 50N° 50N° 50 L’ ANCRE et la GRENADEL’ ANCRE et la GRENADEL’ ANCRE et la GRENADEL’ ANCRE et la GRENADE

AMICALE DE BRETAGNE DES ANCIENS ET VEUVES AMICALE DE BRETAGNE DES ANCIENS ET VEUVES AMICALE DE BRETAGNE DES ANCIENS ET VEUVES

DE LA GENDARMERIE MARITIMEDE LA GENDARMERIE MARITIMEDE LA GENDARMERIE MARITIME

Général d'armée Denis

FAVIER

Le 6 septembre 2014, lorsqu’il qui�era

l’ins�tu�on, le colonel Jacques LAINÉ

comptera près de 40 années de service en

gendarmerie, dont 18 ans en gendarmerie

mari�me. De ses débuts « par hasard » en

gendarmerie mobile à ses deux décennies

de gendarmerie mari�me, entre ac�vités

de terrain et responsabilités d’état-major,

retour sur un parcours « varié, intense et

passionnant ». (pages 7 et 8)

Colonel Jacques LAINÉ

Ange LE HÉNANF,

doyen de notre Ami-

cale nous a qui�é le

12 juin 2013. Il venait

de fêter ses 98 ans

Hugues Duboscq Médaillé de bronze aux 100 m et 200 m brasse aux Jeux Olym-piques d'Athènes en 2004 et de Pékin en 2008 a intégré le pelo-ton de sûreté mari-�me portuaire au Havre (page 14)

DOSSIERDOSSIERDOSSIER

Dans ce numéroDans ce numéroDans ce numéroDans ce numéro ::::

Nouveau D.G.G.N. 6

Interview du colonel

Jacques Lainé 7

Premier général féminin

en gendarmerie

9

La cinquième force 10

La vie des unités

Gendcom 14

Article du Phare de Bretagne

en 1886

16

Moments d’histoires en

Bretagne

20

Sommaire :

♦ La Gazette d’Audierne 3

♦ Ar Zénith navire de la liberté 4

♦ La journée du marin 13

♦ La vie de l’Amicale 15

♦ Lettre du chef de corps 17

♦ Souvenirs 18

♦ Français et blague 19

Isabelle Guion de Méritens, Chef

de corps du commandement de la

gendarmerie mari�me, a été pro-

mue au grade de général de brigade

le 1er juillet 2013.

L’Amicale de Bretagne des anciens

et veuves de la gendarmerie mari-

�me lui adressent leurs très sincères

félicita�ons.

LE MOT DU PRÉSIDENT

Chemin faisant, les années tournant, notre Ami-cale tourne les pages de son livre et les années s’écoulent. A l’écoute des anciens amicalistes on dé-couvre que la solidarité n’est pas un vain mot. En effet, lorsque les visages s’invitent, les cœurs se tou-

chent dans une franche camaraderie.

Les traces de notre Amicale marqueront un chemin qui sera un exemple à suivre pour nos générations futures d’adhérents.

Nous nous surprenons parfois à découvrir en nous ce que nos prédéces-seurs ont laissé et nous nous efforçons de poursuivre leurs tâches. C’est maintenant à nous par notre volonté à faire grandir en chaque nouvel arrivant sa capacité qui lui est propre pour que l’union sacrée continue.

A la nuit succèdera le jour qui annoncera qu’il sera meilleur que celui de la veille, à nous de le croire et surtout de la faire croire aux autres.

La vie est faite de hasards, de chances, d’aléas mais aussi de rencontres et celle de notre Amicale est indéfectible.

—-)(—-

Page 2 L’ ANCRE ET LA GRENADE

Contacts u�les :

Président :

Gérard Soudron

34 rue Franchet D’Esperey

29200 BREST

Téléphone : 02.98.49.73.52

Messagerie :

soudron.gerard@neuf.fr

RédactionRédactionRédactionRédaction :::: Alain BruantAlain BruantAlain BruantAlain Bruant

Coat Jaouen 29370 CORAY

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Messagerie :

bruant3@gmail.com

Site internet :

h�p://amicaledebretagne.e-

monsite.com

N° 50

Général Isabelle Guion de Méritens

À quelques encablures de la Pointe du Raz, et à 32 km de Quimper, l’hôtel res-taurant Au Roi Gradlon nous offrait ce dimanche 14 avril le calme de sa ville portuaire. Situé directement sur la plage d’Audierne, l'hôtel est un des rares établisse-ments à posséder le label “les pieds dans l'eau” La pêche a fait la renom-mée de la ville. Aujour-d'hui, la plaisance, omni-présente le long des quais situés au cœur de la cité, est venue compléter avec bonheur cette activité ma-ritime toujours dyna-mique. Se promener le long de l'estuaire du Goyen aurait été agréable si le temps avait été plus favorable, malheureusement les

nuages nous cachaient encore le soleil et le vent refroidissait l’atmos-phère. N’empêche que 50 convives étaient fidèles à notre rendez-vous. Moins que d’habitude, certes, mais bien décidés à passer un très agréable après-midi. Le Président prenant la parole souhaite la bienve-nue à tous et en particulier à un couple qui nous a re-joint à l’association : Mr et Mme GIRAULT. Il passe également les mes-sages d’amitiés des absents et rappelle que lors de l’assemblée générale qui se tiendra au restaurant l’Orée du Bois à Ergué Gabéric (29) le dimanche 06 octobre 2013, un renou-vellement partiel de deux postes au sein du conseil

d’administration fera l’ob-jet d’un vote: Celui du Pré-sident, qui n’envisage pas de se représenter et celui du trésorier. Appel à vo-lontaires est donc lancé. Un repas reconnu de qua-lité par les convives est le support de conversations très diverses, comme à l’accoutumé. A notre table nous n’hésitons pas à re-vivre les périodes heu-reuses où la maritime œu-vrait sur les vedettes H.S.B., l’été à Audierne (bulletin n°44 octobre 2010). Puis un bref passage en Algérie avant de revenir à notre chef de corps qui doit être promu au début de l’été 2013 au grade de « gémiral » dit-on. La fé-minisation en gendarme-

LA GAZETTE D’ AUDIERNE

Page 3 N° 50 L’ ANCRE ET LA GRENADE

rie reste un sujet sensible chez certains anciens.

Enfin vient le moment de se quitter avec l’espoir de se retrouver en octobre, plus nombreux, si la san-té le permet et si nos chers gouvernants nous laissent encore un peu de notre pension pour satis-faire ces petits moments de plaisir et de convivia-lité.

Alain Bruant

Les pieds dans l’eau

Retrouvez toutes les rubriques de l’amicale sur le site internet à l’adresse ci-dessous :

amicaledebretagne.e-monsite.com

Page 4 N° 50 L’ ANCRE ET LA GRENADE

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Adresse du site internet de l’Amicale de Bretagne

Les liens entre l’Ile de Sein est le continent sont réduits en 1940, mais Sein n’est pas pour autant isolée : le plus im-portant est l’ARZENITH qui effectue la traversée deux fois par semaine entre Audierne et Sein, quand le temps le per-met. En plus des passagers, il transporte le courrier, la presse locale et tout le ravitaillement dont la population peut avoir besoin.

Lors de la déclaration de guerre, le principal changement concerne la mobilisation : Une centaine de Sénans, ont été mobilisés. Toutefois, elle reste limitée car une partie des mobilisables a été exemptée compte tenue de la taille des fa-milles.

C’est à partir de la mi-juin que les îliens sont réellement confrontés à la guerre. Le 19 juin, l’ARZENITH revient d’Audierne avec une centaine de militaires et 25 civils. Le bateau est réquisitionné pour évacuer les militaires vers Oues-sant. Après une escale de quelques heures à Sein, il mettra le cap sur Ouessant accompagné de la VELLEDA, vedette des phares et balises.

Le lendemain la VELLEDA revient seule et les îliens apprennent avec surprise que l’ARZENITH fait route vers l’An-gleterre. Saisi par les britanniques à partir du 19 juillet 1940, pour effectuer les transports de munitions le long des côtes anglaises, il ne rentrera qu’en 1945.

Le patron, Jean-Marie Menou et les quatre membres de l’équipage sont les premiers îliens à arriver en Angleterre sans avoir entendu l’appel du 18 juin. Ils en prendront connaissance à Plymouth après leur débarquement et rejoindront les Forces Navales Françaises Libres (FNFL) en octobre 1940.

L’ARZENITH, classé monument historique, a été acheté par une association de Saint Malo pour perpétuer l’esprit de liberté (A.P.P.E.L.). Il se trouve actuellement dans la cale des torpilleurs à Saint Servan.

Ar Zenith Ar Zenith Ar Zenith Ar Zenith ———— Navire de la LibertéNavire de la LibertéNavire de la LibertéNavire de la Liberté

Page 5 N° 50 L’ ANCRE ET LA GRENADE

Ce monument en pierre situé à proximité du restaurant « Le Roi Gradlon » a été inauguré à Audierne lors de la commémoration du cin-quantième anniversaire de l’appel du 18 juin 1940

Merci à notre camarade Jean Lossy pour ce récit

historique et d’autant plus véridique que son père

était membre d’équipage de l’ARZENITH.

NOUVEAU DIRECTEUR GENERAL A LA GENDARMERIE NATIONALE

Page 6

N° 50 L’ ANCRE ET LA GRENADE

Général d’armée

Né le 18 mai 1959 à Lons-le-Saunier (Jura)

Marié—quatre enfants

Titres universitaires :

Baccalauréat « mathéma"ques et sciences

physiques »

DEUG en sciences

Licence en histoire

DESS « sécurité, police et société »

Ingénieur de l’ESM de Saint Cyr

Langue :

Anglais

Titres militaires :

Diplôme militaire supérieur de la gendar-

merie (1996)

Diplôme d’état-major de la gendarmerie

(1997)

Brevet d’études militaires supérieures

(1998)

Décora�ons :

Commandeur de la Légion d’honneur

(2009)

Cita"on à l’ordre de l’armée avec croix de

la valeur militaire (1995)

Cita"on à l’ordre du régiment avec croix

de la valeur militaire (2009)

Médaille de la gendarmerie (2003)

Médaille outre-mer « Liban » - Vermeil

(2010)

Médaille commémora"ve française « ex-

Yougoslavie » (2005)

Médaille d’honneur pour actes de courage

et de dévouement—Vermeil (1995)

La carrière du général Denis FAVIER est caractérisée par une alternance entre les

postes opéra�onnels et en état-major.

Il a ainsi assumé les commandements territoriaux suivants :

• Compagnie de Saint-Gaudens (Haute-Garonne) de 1990 à 1992;

• Groupement de Haute Savoie de 2000 à 2003;

• Région de gendarmerie d’Ile-de-France et de gendarmerie pour la zone de dé-

fense et de sécurité de Paris (2011—2012).

Il a, en outre, été amené à commander à deux reprises le Groupe d’interven�on de la

gendarmerie na�onale (G.I.G.N.)

Ses fonc�ons, en administra�on centrale, au sein du service des ressources humaines,

le verront successivement servir :

• au bureau des études générales (1998—2000);

• au bureau du personnel officier (2003—2007)

Le 21 mai 2012, il est nommé conseiller gendarmerie du ministre de l’intérieur.

A l’occasion de l’exercice de ses responsabilités de haut niveau, il a notamment été

chargé de 2002 à 2003 de la sécurité du sommet du G8 à Évian-les-Bains, puis de la

restructura�on du G.I.G.N. afin de créer une force d’interven�on, à même de contrer

les menaces issues du terrorisme de masse.

Le 10 avril 2013, le général Denis FAVIER est nommé directeur général de la gendar-

merie na�onale.

Comment êtes-vous rentré en gendarmerie ?

Je suis entré dans la gendarmerie par hasard en 1974. Je voulais faire interprète : J’aimais les langues, je voulais découvrir le monde. Mon père, en charge d’une famille de trois enfants ne souhaitait pas que je poursuive mes études après le bac. Il m’a tendu une brochure de la gendar-merie et c’est ainsi que je me suis présenté à l’adjudant qui commandait la brigade dont dépendait ma presqu’ile du nord-Bretagne. J’ai enchainé par le service militaire en tant que gendarme auxi-liaire.

A l’issue du stage de sous-officier en école préparatoire de gendarmerie, j’ai choisi de servir en gendarmerie mobile, puis j’ai passé le concours pour intégrer l’école des, officiers de la gendarmerie nationale à Melun. Un militaire plus un juriste, ça fait un gendarme ! J’étais passionné et j’avais soif de découvrir, soif d’aller au bout de l’histoire et de ma forma-tion. La gendarmerie départementale est venue comme une alternance naturelle dans une carrière d’officier de gendarmerie.

Et la gendarmerie maritime ?

Mon commandant de groupement recherchait des officiers « ayant l’expérience de la compagnie et des capacités à s’adapter à un nouveau milieu » auquel il souhaitait faire prendre un nouvel essor. Il m’a donc annoncé : « c’est Brest, en gendarmerie maritime ». Pour un breton, cela avait du sens. Ceci dit, je n’étais pas marin moi-même et j’en ai été un peu surpris. D’autant qu’à l’époque, les missions des gendarmes maritimes relevaient principalement de la surveillance des arsenaux et établissements de la Marine et je n’avais pas forcément envie de cet univers. C’est ainsi qu’à l’été 1992, j’ai effectué mon embarquement en gendarmerie maritime, comme commandant de la compagnie de Brest-arrondissement qui disposait d’une variété d’unités réparties le long du littoral d’Ille et Vilaine, des Côtes d’Armor et du Finistère : « une gendarmerie départementale adaptée au monde de la mer » en quelque sorte.

Une toute nouvelle expérience, donc…

C’est le tout début des divisions action de l’État en mer (AEM) placées auprès des amiraux, préfets maritimes. Tout était à créer, une activité diversifiée dans un monde passionnant que je découvrais et où il me fallait « apprendre à surnager » soutenu par les con-seils avisés de mes camarades et la lecture d’ouvrages spécialisés. Quatre ans de bonheur !

Puis j’ai été nommé chef du bureau organisation-emploi, à l’état-major à Paris. Là encore, une responsabilité passionnante et des plus variée dans laquelle on a la chance de contribuer à écrire « l’histoire ». Des relations au quotidien avec l’état-major de la marine sur des dossiers importants, la possibilité de faire des propositions au commandement, de travailler avec la direction générale de la gendarmerie et les autres administrations et services comme le secrétariat général de la mer et les affaires maritimes…

Puis vous avez été commandant du groupement de l’Atlantique :

Ce commandement m’a donné l’occasion de mettre en pratique les textes sur lesquels j’avais travaillé à Paris : le suivi des projets sur le long terme, l’évolution des textes, leur adaptation à la réalité du terrain. Les effectifs de la gendarmerie maritime permettent d’entretenir avec ses personnels des relations simples et régulières facilitant la mission de coordination des actions opérationnelles des unités.

Comme commandant de groupement et chargé des opérations, j’ai notamment vécu le naufrage en novembre 2002, au large du Cap Finistère, du pétrolier « Prestige » et la marée noire qui a touché le littoral français à partir du 31 décembre suivant. De par nos fonctions, responsabilités et compétences, nous avons la chance de vivre des événements de forte in-tensité, au carrefour de plusieurs routes, tout en disposant de la vision d’ensemble.

Qu’apprend-on en termes de commandement ?

Que le rôle de l’adjoint et même des adjoints au sens large est capital. C’est la force du monde militaire, son maître-mot : faire confiance à ses subordonnés et qu’en retour ils fassent confiance à leur chef. L’addition des deux confiances se vit, elle est la base de l’efficacité.

…/...

Interview du colonel Jacques Lainé, commandant en second de la gendarmerie maritime

Colonel Jacques Lainé

N° 50 Page 7 L’ ANCRE ET LA GRENADE

Ce poste vous a mené à celui de commandant en second de la gendarmerie maritime, que vous avez occupé à deux re-prises...

Dans la continuité et logiquement, à l’issue du temps de commandement au groupement de l’Atlantique, je suis affecté une pre-mière fois dans le poste de commandant en second. A cette occasion m’attendaient les premières réunions relatives à la mise en place de la sûreté maritime et portuaire qui allait donner un élan nouveau à la gendarmerie maritime, la refonte des textes subsé-quents, la gestion de dossiers importants à l’échelon central en relation étroite avec l’état-major de la marine et la direction générale de la gendarmerie. Après trois années, quittant, semble-t-il alors définitivement, la passerelle de la gendarmerie maritime, le gestion-naire me fait descendre la Seine pour rejoindre les mêmes fonctions de second au siège de la région de gendarmerie de Haute-Normandie à Rouen (76). Après quatre années au plus près des problématiques de gestion de la délinquance, de sécurité routière, du pilotage et de la performance d’une région et, à ma grande surprise, j’embarque à nouveau, pour ce qui sera ma dernière affectation, à bord du vaisseau gendarmerie maritime !

Arrivé « par hasard » en gendarmerie, vous avez donc connu un parcours riche en expériences ...

Mon parcours s’est construit étape par étape, sans forcément de calculs pour « faire carrière ». J’ai apprécié chacune d’entre elles au fil de ces presque quarante années, alternant des périodes de terrain et des affectations en état-major. C’est important pour aller de l’avant, tout en gardant la tête sur les épaules. L’un ne doit jamais rester éloigné de l’autre. Il faut se dire, un peu comme ma pre-mière fois à, la porte du Nord-Atlas : « Go ! » « On me propose, j’y vais ! ».

Quel message donneriez-vous aux futurs gendarmes maritimes ou à ceux qui viennent d’intégrer ?

Ce que je dirais aux plus jeunes : Vous devez rester disponibles ! On sert notre pays, une institution. Sur nos bateaux, il est écrit « honneur, patrie, valeur et discipline ». C’est un milieu que l’on doit vivre, formez-vous, accrochez-vous et ai-mez la gendarmerie maritime ! Ca ne veut pas dire que tout va bien dans le meilleur des mondes! Cela signifie juste qu’il faut assumer, poser des choix réfléchis sur son engagement et apporter sa pierre à l’édifice.

Quelles sont les qualités requises ?

C’est un métier qui demande de l’humilité. Par rapport à la loi tout d’abord, puisque nous sommes gendarmes. Par rapport aux éléments ensuite, puisque nous sommes aussi marins.

Un bon gendarme maritime est un militaire, fruit de l’addition de « ses » deux cultures. Il s’agit d’être humble, mais avec des certi-tudes et des capacités d’adaptation qui permettent de garder le cap. Dans nos unités, je répète fréquemment que chacun est une brique du mur. Pour que le mur soit solide, il faut que le bloc soit soudé, même s’il existe parfois certaines difficultés sur telle ou telle, brique. Ce qui compte, c’est l’entente, l’addition des compétences, la complémentarité et la subsidiarité vers un même objectif. C’est cela la culture de la gendarmerie maritime.

Interview source Marine Nationale

Interview du colonel Jacques Lainé, commandant en second de la gendarmerie maritime (suite)

N° 50 Page 8 L’ ANCRE ET LA GRENADE

Le conseil des ministres a nommé Isabelle Guion de Méritens au grade de général de brigade le 1er juillet 2013.

GÉNÉRAL ISABELLE GUION DE MERITENS

N° 50 Page 9 L’ ANCRE ET LA GRENADE

Le 10 février 2010, le Sichem Osprey, navire chimiquier ba�ant pavillon maltais, s’échoue au milieu du Pacifique sur l’atoll de

Clipperton. Aussi appelé « île de la Passion », cet anneau coralien est inhabité et réputé pour être l’endroit le plus isolé du

monde. Aver� par le centre de sauvetage en mer de Papeete (Polynésie Française), le parquet de Paris, seul compétent, saisit

le commandant de la gendarmerie mari�me aux fins de diligenter une enquête préliminaire pour infrac�on au Code discipli-

naire et pénal de la marine marchande et mise en danger de la vie d’autrui. Un maréchal des logis-chef du patrouilleur Jasmin

sta�onné à Papeete, est envoyé par voie aérienne civile à Lima (Pérou) pour embarquer à bord de la frégate Courbet, qui es-

cortait le porte-aéronefs Jeanne d’Arc, avant d’être déroutée vers Clipperton. Arrivé le 26 février, l’enquêteur est en liaison

avec le détachement de Brest de la sec�on de recherches de la gendarmerie mari�me. Il main�endra une veille opéra�on-

nelle 24 heures sur 24 lors de chacune des phases cri�ques de l’enquête : constata�ons, audi�ons, etc. Le 06 mars 2010, le

Sichem Osprey est déséchoué et l’île de Clipperton peut retrouver sa quiétude.

ENQUÊTE SUR L’ATOLL DE CLIPPERTON

LA CINQUIÈME FORCE

N° 50 Page 10 L’ ANCRE ET LA GRENADE

Ainsi la nomme la Marine na�onale : La 5ème force. Vous avez pu le consta-

ter dans son magazine « Cols bleus » n° 3012 du 20 avril 2013, la gendarme-

rie mari�me a sa place bien adaptée au sein du disposi�f de la Marine. In-

contournable aux côtés de la FAN, de l’aéronau�que navale, de la FOSt. mais

aussi des fusiliers marins et commandos, la mari�me est un acteur essen�el

de l’ac�on de l’État en mer.

Dans ce magazine vous retrouverez toutes les face�es qui sont les missions

tradi�onnelles de nos unités: de la forma�on aux missions de protec�on-

défense, de la sûreté mari�me et de sa surveillance du li�oral, mais égale-

ment de la sauvegarde mari�me (immigra�on, pêche), en passant par la

police judiciaire et ses moyens modernes au « top des procé-

dures » (naufrage, pirates).

COLS BLEUS N°3012 20 AVRIL 2013

TRIBAL KAT, LA GENDARMERIE SPÉCIALISÉE AU TOP DES PROCÉDURES

COSTA CONCORDIA, 500 RESSORTISSANTS FRANÇAIS À AUDITIONNER

IMMIGRATION CLANDESTINE À MAYOTTE : UNE VEILLE

EFFICACE

PÊCHE ILLÉGALE EN GUYANE : INTERVENTIONS

MUSCLÉES

OPJ PROJETÉS : LA TACTIC

DU GENDMAR

LA GENDARMERIE MARITIME EN 2013

N° 50 Page 11 L’ ANCRE ET LA GRENADE

La gendarmerie mari�me est une forma�on spécialisée de la gendarmerie na�onale, placée pour emploi auprès du chef d'état-major de la Marine. Composante essen�elle pour garan�r la souveraineté de la France dans le deuxième plus grand espace mari�me au monde, son emploi procède de la mise en œuvre, dans le milieu mari�me et naval, de la poli�que de sécurité intérieure et de la poli-�que de défense. Directement au contact des acteurs du monde mari�me, elle exécute des missions de police administra�ve et de police judiciaire, ainsi que des missions de nature militaire, dans le deuxième plus grand espace mari�me au monde (11 millions de kilomètres carrés d'espace mari�me en métropole et outre-mer). elle est présente sur l'ensemble du li�oral mé-tropolitain et outre-mer mais également dans les emprises et points sensibles de la marine na�onale et certains grands ports civils. I - ORGANISATION - MOYENS : La gendarmerie mari�me compte 1092 hommes et femmes dont plus de 281 navigants en France métropolitaine mais égale-ment en outre-mer (7% des effec�fs) répar�s de la façon suivante :

• un état-major à Houilles (78) ;

• le groupement de la Manche - Mer du Nord à Cherbourg (50) ;

• le groupement de l' Atlan�que à Brest (29) ;

• le groupement de la Méditerranée à Toulon (83) ;

• la sec�on de recherches à Houilles (78) – Un détachement par façade ;

• le centre na�onal d'instruc�on à Toulon (83) ;

• 7 compagnies et 5 patrouilleurs ;

• le peloton de Paris (75) ;

• 63 unités élémentaires [ BAN (Base Aéronau�que Navale) , BSL (Brigade de Surveillance du Li�oral), BR (Brigade de re-cherches), PSMP (Peloton de Sûreté Mari�me et Portuaire)...] dont 24 vede�es cô�ères de surveillance mari�me (VCSM) et 8 vede�es de surveillance mari�me et portuaire (VSMP) ;

• les unités outre-mer : (Nouvelle-Calédonie, La Réunion, Guyane, Mayo�e, Polynésie, Guadeloupe, Mar�nique) ainsi qu’en Afrique (Dakar et Djibou�).

II – PERSONNELS : Présents sur l'ensemble du li�oral et des eaux métropolitaines et ultramarines, les 1092 personnels de la gendarmerie mari-�me, dont 50% d'officiers de police judiciaire, possèdent une double compétence :

« gendarme par voca"on et marin par passion » Ils se répar�ssent en 52 officiers, 851 SOG, 17 CSTAGN, 172 GAV. III – MISSIONS : 31.- les missions générales :

La gendarmerie mari�me :

- exerce, jusqu'à 200 nau�ques des côtes, ses missions de police générale sous l'autorité des préfets mari�mes ou des délé-gués du gouvernement et ses missions de police judiciaire sous l'autorité des procureurs de la République ; - par�cipe à la sûreté mari�me et portuaire, notamment dans 3 ports d'intérêt vital ; - concourt en mer et sur le li�oral, en liaison avec les autres forma�ons de la gendarmerie et tous autres organismes compé-tents, à l'exécu�on des lois, décrets et arrêtés conformément au code de la défense ; - concourt à la défense mari�me du territoire avec les unités de la marine na�onale ; elle cons�tue ainsi une composante es-sen�elle du disposi�f de surveillance et de sauvegarde des approches mari�mes, li�oral inclus, mis en œuvre de façon perma-nente par la marine ; - par�cipe au recueil du renseignement militaire et d'intérêt mari�me ; - est chargée de la police administra�ve, judiciaire dans les lieux et établissements relevant du commandement de la marine, ainsi que les lieux où la sûreté et la sécurité sont confiées à la marine et concourt à leur protec�on ; - est chargée des opéra�ons de police rela�ves aux missions de la marine, à la protec�on du personnel, du matériel et des

installa�ons de la marine, aux accidents et incidents nau�ques survenus sur les bâ�ments ou sous-marins de la marine, les

vede�es et moyens nau�ques des forces armées, y compris de la gendarmerie, des direc�ons, déléga�ons ou services du mi-

nistère de la défense.

LA GENDARMERIE MARITIME EN 2013 (suite)

N° 50 Page 12 L’ ANCRE ET LA GRENADE

32.- des missions spécifiques : - La sauvegarde mari"me :

Quo�diennement les patrouilleurs, vede�es et brigades de surveillance du li�oral contrôlent les navires pour s'assurer du respect de la réglementa�on en ma�ère de sécurité et d'ap�tude professionnelle. En coordina�on avec les CROSS (Centre Régional Opéra�onnel de Surveillance et de Sauvetage), ils par�cipent aux opéra�ons de secours en mer et assurent les inves-�ga�ons concernant les naufrages avec l'appui des unités de recherches. - La protec"on de l'environnement :

« PRESTIGE », « ERIKA », « NICOLAS M » ...autant de navires tristement célèbres. Ces quatre dernières années, 15 enquêtes de flagrant délit de pollu�on (constatées par la marine na�onale ou les douanes ) ont été confiées à la gendarmerie mari�me ce qui représente 12 navires détournés et immobilisés pour un total de 21 400 000 euros de cau�on exigée des pollueurs par la jus�ce. - La préserva"on de la ressource halieu"que :

Dans le cadre européen de la préserva�on des espèces, la gendarmerie mari�me procède chaque année à plus de 5000 con-trôles de police des pêches dont 37% en mer. La police des pêches inclut également un volet « délinquance financière ». - LuKe contre les trafics illicites par voie de mer :

L'implica�on dans la lu�e contre les différents trafics illicites a permis en ma�ère d'immigra�on clandes�ne par exemple, d' intercepter en 2012, 91 embarca�ons transportant 2147 clandes�ns et de déférer devant la jus�ce 114 passeurs. - La sûreté mari"me et portuaire :

La gendarmerie mari�me contribue à l'applica�on du code ISPS (Interna�onal Ship and Port Security ) dans les grands ports d'importance vitale (Le Havre, Marseille-Port de Bouc, Marseille-Jolie�e...).

Des unités spécifiques assurent la sûreté des approches mari�mes et des plans d'eau intérieurs des principaux ports français tant civils que militaires. Elles offrent une capacité de réac�on (24h/24h) et d'inves�ga�on au profit des préfets (mari�me et terrestre), des magistrats (lu�e contre les trafics illicites par voie mari�me) et des autorités militaires (défense mari�me, recherche du renseignement). - La police judiciaire :

Les contrôles en mer et à terre amènent la gendarmerie mari�me à constater de nombreuses infrac�ons à en interpeller les auteurs et à les déférer devant les magistrats. Pour les inves�ga�ons techniques et d'ampleur elle dispose d'une sec�on de recherches répar�e en trois détachements. Les compétences de ses personnels, la subsidiarité de ses unités et la complémentarité de ses moyens perme�ent à la gen-darmerie mari�me de lu�er contre toute forme de criminalité (trafics entrant et sortant, piraterie,...). 33.- les résultats

Ainsi en 2012, la gendarmerie mari�me a :

• - effectué plus de 477 000 heures de surveillance de proximité dont 83 % de surveillance mari�me et 3274 jours de mer ;

• - procédé à 21 761 iden�fica�ons de navires, 194 991 iden�fica�ons de personnes et plus de 5400 contrôles de po-lice des pêches dont 31% en mer ;

• - constaté 4949 crimes et délits et dressé 9396 contraven"ons ;

• - permis de déférer devant la jus�ce 114 passeurs spécialisés dans l'immigra�on clandes�ne par voie mari�me.

Ces dernières années, elle a également mené, en s'appuyant notamment sur la sec�on de recherches et les trois brigades des recherches et sous la responsabilité des magistrats, des enquêtes judiciaires importantes et souvent sensibles, en ma�ère de pollu�on (ERIKA, PRESTIGE...) , de piraterie (PONANT, CARRE D'AS, TANIT, TRIBAL KAT...) ou d'accidents mari�mes (BUGALED BREIZH, KLEIN FAMILY, COSTA CONCORDIA...). Forma�on spécialisée de la gendarmerie et cinquième force de la marine, la gendarmerie mari�me exerce ses missions au cœur des enjeux mari�mes de la France.

LA JOURNÉE DU MARIN

N° 50 Page 13 L’ ANCRE ET LA GRENADE

Le mercredi 22 mai 2013, la Marine na�onale organisait une « journée du ma-

rin ». C’était l’occasion pour la gendarmerie mari�me, cinquième force, d’y

par�ciper. Le colonel Hervé Basset, commandant le groupement de l’Atlan-

�que, a organisé ce�e ma�née autour d’une cérémonie aux couleurs, suivie

d’une remise de décora�on et de diplômes au personnel d’ac�ve. Étaient invi-

tés, les familles comme les anciens, retraités et ami-

calistes.

Le court délai avec la date de ce�e journée, n’a pas

permis de libérer tous les invités, néanmoins nous

é�ons présents pour la présenta�on de l’évolu�on

de la gendarmerie mari�me et des nouveaux

moyens matériels des unités. Nous constaterons

qu’ils n’ont aucune mesure avec ceux que nous

avions connus à notre époque.

Après une projec�on vidéo par le colonel Basset,

nous avons été dirigés vers les unités pour une pré-

senta�on desdits moyens : La BSL et ses équipe-

ments modernes, véhicules, matériels inviduels et

moyens nau�ques puissants - le détachement de la sec�on de recherches et

son véhicule équipé pour la police scien�fique. A la base naval les comman-

dants de vede�e nous ont présentés leur unité navigante : la vede�e de 20

mètres « Aberwrach » et la vede�e « Brigan�ne » du PSMP-M de Brest.

Ce�e belle ma�née était, en plus, agrémentée d’un soleil radieux, phénomène

rare en ce mois de mai 2013.

Merci au colonel Basset ainsi qu’à ses collaborateurs pour ce�e invita�on qui

restera un excellent moment et que nous espérons voire se renouveler.

Alain Bruant

BELLE AFFAIRE JUDICIAIRE A MARSEILLE

N° 50 Page 14 L’ ANCRE ET LA GRENADE

La brigade des recherches de la compagnie de genda rmerie maritime de Marseille et le PSMP de Marseille-Joliette ont dil igenté une enquête judi-ciaire qui a permis de mettre en cause plusieurs pr otagonistes qui profi-taient de l'incrédulité de voyageurs qui voulaient se rendre sur le Grand Port Maritime de Mar-seille (G.P.M.M) afin d'embarquer pour la Corse, l 'Algérie ou la Tunisie.

Par un stratagème bien huilé, les malfaiteurs arrivaient à faire croire aux victimes qu'elles avaient besoin d'un ticket d'entrée pour accéder au port. Les victimes étaient invitées à intro-duire leur carte bancaire dans un lecteur et à taper leur code. Les malfaiteurs saisissaient l'occasion pour capter le code confidentiel, réussissaient à dérober les cartes bancaires des victimes et les utilisaient aussitôt. S'agissant d'un vaste réseau, une commission rogatoire a été délivrée aux enquêteurs de la brigade des recherches de la gendarmerie maritime de Marseille, en co-saisine avec le GIR de Marseille, plus particulièrement chargé des environ-nements patrimoniaux et bancaires des suspects. Le lundi 29 avril 2013 à 6 heures, 7 individus ont été interpellés à leur domicile. A l'issue des gardes à vue, 5 personnes ont été présentées aux magistrats, 3 incarcérées en maison d'arrêt, 2 placées sous contrôle judiciaire et 2 autres personnes remises en liberté. Le montant des biens saisis est évalué à 69000 euros (TV, PC, HI-FI, montres ROLEX et de très nombreux vêtements et chaussures de marque).

Hugues Duboscq, du bonnet au képi... L'École de gendarmerie fêtait le 28 juin 2013 la so rtie de sa 47e promotion. Dans ses rangs, Hugues Duboscq médaillé de bronze aux 100 m et 200 m brasse aux Jeux Olympiques d'Athènes en 2004 et de Pékin en 2008. Sous le képi, ses yeux bleus pétillent au moment de recevoir le galon de gendarme élève des mains des sous-officiers. Cet instant, Hugues Duboscq l'a rêvé chaque jour depuis son entrée début octobre à l'École de gendarmerie de Bretagne, qui a été rebaptisée jeudi. Au moment de quitter ses collègues de promotion, ce que le futur gendarme retient avant tout, c'est « l'esprit de camaraderie de la promotion ». S'il a plongé bien loin des bassins, l'apprentissage du métier de gendarme lui a parfois rappelé son pas-sé de sportif de haut niveau. « Il y a des comparaisons au niveau de la rigueur et du travail demandé », assure-t-il. Pour le reste, les compteurs étaient remis à zéro. « C'est simple, j'ai dû tout apprendre comme les autres ». Bientôt plongeur de bord Et à l'heure de partir pour son lieu d'affecta-tion, celui qui se qualifie volontiers d'animal marin, a fait le choix de la mer. « Je pars au Peloton de Sûreté Maritime Portuaire du Havre », explique-t-il. « Et d'ici quelques se-maines, je vais partir en stage pour obtenir la spécialité de plongeur de bord ». Accompa-gné de sa femme et de son fils de deux ans, Hugues Duboscq ne regrette finalement qu'une chose au moment de quitter l'École et sa région : ne pas avoir eu l'occasion d'aller nager en mer.

François et Danielle Avenel sont heureux de nous annoncer la naissance le 10

avril 2013 de Ewen dans la famille de leur fille Marie.

Lucie, la petite soeur, est ravie de la venue de son petit frère

LA VIE DE L’AMICALE

N° 50 Page 15 L’ ANCRE ET LA GRENADE

Elle est née sous le signe du bélier, le 13 avril 2013 au sein de la famille du fils de Paul et Paulette

Thévenard. La petite Enora est la cinquième de leurs petits enfants. Souhaitons à Enora la bienvenue

à bord.

ILS NOUS ONT QUITTÉS Le 12 juin 2013 - Ange Le Hénanf , gendarme maritime, 98 ans, amicaliste à Lorient 56.

Le 09 juillet 2013 - Annette Le Guerroué , veuve du gendarme Jean Michel, ex amicaliste à Guidel 56.

Le 14 juillet 2013 - Marcel Jégou, 92 ans, gendarme, non amicaliste, à Pommerit-Jaudi 56.

ILS NOUS ONT REJOINTS A L’AMICALE Nous avons eu le plaisir d’accueillir une famille de la

gendarmerie mari�me . Jeunes retraités, re�rés à

Plouzané, dans le Finistère nord, Philippe et son

épouse Jacqueline GIRAULT

NOTRE DOYENNE

Marie Lagadec

est aujourd’hui la

doyenne de notre

Amicale. Elle fêtera

prochainement ses

94 ans.

Monique et Jean-Jacques LE ROUX, Nicole et moi-même, avons été très touchés par la présence d'amica-

listes et par toutes les marques de sympathie formulées à l'occasion du décès de M. Ange Le Hénanf. Un remer-

ciement particulier pour la belle gerbe offerte. Les honneurs militaires ont été émouvants et nous avons été très

heureux de cet hommage. Roland Viguerie

Chronique des abus

Caractère du gendarme sous la République

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Nous sommes arrivés à une époque de la civilisation où l’hu-manité marche à grands pas à la conquête des principes de justice et d’égalité. L’homme ne pourra sans doute jamais atteindre un ré-sultat parfait, et l’infini se présente-ra toujours devant lui, mais ses efforts ne restent pas vains et cha-cune de ses étapes le rapproche d’avantage de l’idéal vers lequel il tend, c'est-à-dire de l’absolu.

Il lui est permis et même il lui est fait un devoir de souder la société; de désigner publiquement les faits qui choquent la conscience des citoyens ou qui peuvent porter at-teinte à leur liberté individuelle; en d’autres termes, il doit combattre les abus là où il les rencontre et sous quelques forme qu’ils se pré-sentent.

Fort de ce droit, je me permets d’apporter quelques réflexions sur l’attitude du gendarme et sur son caractère.

Tout d’abord il est indispensable que je fasse connaitre que je n’ai aucune haine personnelle contre l’arme et que les observations que je vais présenter ne doivent être considérées que comme la consé-quence de faits tout particuliers, dont pour quelques-uns j’ai été témoin.

Le gendarme est un homme géné-ralement grand et fort, vêtu d’un costume personnifiant fort bien la

loi. Bien envisagé et bien étudié, il présente trois caractères bien dis-tincts : il est ou brutal ou taquin, et ou enfin, il est bon garçon.

J’ai pu voir dans le port, des gen-darmes, (en très petit nombre heureu-sement) interpeller des ouvriers sur un ton très vif, leur faire des questions d’une inutilité voisine de l’indiscrétion et leur imposer leurs volontés avec une autorité qui m’a paru excessive. S’il arrivait à ces derniers de protester d’une façon polie contre l’attitude hau-taine de Pandore, il ne tarderait pas à être écrasés sous une explosion de pa-roles menaçantes où les mots « rapport, pontaniou, majorité, service, etc.. » retentissaient comme des coups de tonnerre.

Il est à remarquer que l’indélicatesse chez ces gendarmes n’est que la con-séquence de leur ignorance ou de la mauvaise éducation qu’ils ont reçue. Ainsi, beaucoup d’entre eux qui n’étaient, avant leur arrivée au service, que de simples charretiers ou valets de fermes, se sont bien gardés, à leur libé-ration de retourner à leurs occupations premières: l’inactivité plait assez aux paresseux et l’uniforme fait quelques fois la gloire des sots.

Le gendarme taquin se rencontre aussi fort souvent; sa parole doucereuse de-vient subitement amère, puis mor-dante, tout en conservant une forme polie. C’est un pince-sans-rire et un chercheur de formalités inutiles, qui n’est agaçant que pour être ennuyeux.

Il y a la félonie du chat et la ruse du renard, ce qui le rend peut-être plus redoutable que le premier. En outre, il est susceptible de beaucoup de haine, qui, mise au service d’une intelligence ordinairement souple, peut lui per-

mettre de poursuivre une idée avec beaucoup d’adresse et de persévé-rance.

La brutalité et la taquinerie étaient les caractères distinctifs des policiers de l’empire, mais il est à remarquer qu’à cette époque, ils étaient très ha-bilement dressés à remplir ce double rôle.

Depuis, les temps ont beaucoup changé, et notre gendarme républi-cain ne doit plus être considéré comme un instrument de terreur, mais il doit être le protecteur dévoué et l’ami de la société.

Il est donc nécessaire de compléter son éducation et pour cela il ne faut plus le considérer comme un homme infaillible; ses chefs auront par consé-quent la sagesse de reconnaitre ses torts et s’efforceront de les lui faire comprendre; ils arriveront ainsi len-tement mais sûrement à faire de ce militaire un citoyen respecté et esti-mé.

Fer. PAULET

Extrait du journal Républicain de la Région Ouest le vendredi 15 octobre 1886

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Encore merci à notre camarade Jean-Yves Le Baron pour ses recherches et la découverte de cet article de Presse de 1886, qui parlaient déjà de l’action de la gendarmerie maritime et de ses répercu-tions dans la presse de l’époque.

N° 50 Page 16 L’ ANCRE ET LA GRENADE

LETTRE DU CHEF DE CORPS AU PRÉSIDENT DE L’AMICALE

N° 50 Page 17 L’ ANCRE ET LA GRENADE

SOUVENIRS

N° 50 Page 18 L’ ANCRE ET LA GRENADE

Brigade de Dakar 1992

Véhicule dit de service à Rufisque

Inspec�on Colonel Pe�t à Pe�t Counoum (Sénégal)

FAMILLES DAKAR 1991

Haut de gauche à droite : Mme MASSON – MARTIN – PORCHER – Mme MANTELLO –

Mlle MENGUY - MANTELLO – BRIZARD – VIDAL Robert (CB) – POITELON – DUPLOUICH –

Mme POITELON – MASSON – MENGUY

En Bas : GOUTOURNEAU – Mme GOUTOURNEAU – Mme MENGUY – Mme MARTIN –

Mme BRIZARD – Mme VIDAL – Mme DUPLOUICH – Mme PORCHER

Cette dictée est incroyable mais vraie. Ne manquez pas de la lire, c'est surprenant. On dira après que le fran-çais n'est pas compliqué ! Ce petit texte, que je vous laisse savourer est une dictée trouvée dans un vieil alma-nach : " Monsieur Lamère a épousé Mademoiselle Lepère. De ce mariage, est né un fils aux yeux pers*. (*pers = entre vert et bleu). Monsieur est le père, Madame est la mère. Les deux font la paire. Le père, quoique père, est resté Lamère, mais la mère, avant d'être Lamère était Lepère. > > > > Le père est donc le père sans être Lepère, puisqu'il est Lamère et la mère est Lamère, bien que née Le-père. Aucun des deux n'est maire. N'étant ni le maire ni la mère, le père ne commet donc pas d'impair en signant Lamère. > > > > Le fils aux yeux pers de Lepère deviendra maire. Il sera le maire Lamère, aux yeux pers, fils de Monsieur Lamère, son père, et de Mademoiselle Lepère, sa mère. > > > > La mère du maire meurt et Lamère, père du maire, la perd. Aux obsèques, le père de la mère du maire, le grand-père Lepère, vient du bord de mer et marche de pair avec le maire Lamère, son petit-fils. Les amis du maire, venus pour la mère, cherchent les Lamère, ne trouvent que le maire et Lepère, père de la mère du maire, venu de la mer, et chacun s'y perd !" Vous êtes toujours là ?

UN PEU DE FRANÇAIS

N° 50 Page 19 L’ ANCRE ET LA GRENADE

Ah vieillir !

Vous êtes-vous déjà senti coupable de regarder des gens de votre âge et de penser : "Je ne peux pas paraître aussi vieux !

Alors, vous allez adorer celle-ci : J'étais assise dans la salle d'attente pour mon premier rendez-vous avec un nouveau dentiste quand j'ai remarqué que son diplôme était accroché sur le mur. Il y était inscrit son nom et je me suis soudain remémoré un grand brun portant ce nom. Il était dans ma classe de lycée quelques 40 ans auparavant et je me demandais si cela pouvait être le même garçon pour qui j'avais craqué et dont j'étais secrètement amoureuse à l'époque ? Quand je suis entrée dans la salle de soins, j'ai immédiatement écarté cette pensée de mon esprit. Cet homme grisonnant, dégarni , le visage marqué de profondes rides , la bedaine bien en évidence était bien trop vieux et bien trop moche pour avoir été mon amour secret ... Quoique ... , la ressemblance était tout de même frappante ... Après qu'il eut examiné ma dent, je lui ai demandé s'il était allé au lycée Henry IV. "Oui", m'a-t-il répondu. "Quand avez-vous eu votre bac ?", ai-je demandé. "1972. Pourquoi cette question ?" "Eh bien, vous étiez dans ma classe", me suis-je exclamée. Et c'est là que cet affreux vieux con m'a demandé : "Ah oui ? Et vous étiez prof de quoi ?"

Ce soir, ce sera omele�e

aux champignons

Une cérémonie de noces à Penmarc’h en 1906. Vous pourrez remarquer que l’homme situé à gauche de l’image brandit un pistolet. Le père de la mariée sans doute. Serait-ce une tentative d’intimidation à l’endroit du marié pour lui faire comprendre l’importance de l’évènement… Le marié semble convaincu…...

MOMENTS D’ HISTOIRE EN BRETAGNE

N° 50 Page 20 L’ ANCRE ET LA GRENADE

MOMENTS D’ HISTOIRE EN OUTRE MER

Manque de moyen en

véhicule à la brigade

Dure à la brigade de

Papeete