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N° 5152 DU LUNDI 24 SEPTEMBRE 2018 CAMEROUN 400 F.CFA Menaces terroristes Présidentielles 2018 Yaoundé en état d’alerte Comment le Rdpc a « chassé » Maurice Kamto de Kribi Une correspondance attribuée au ministre délégué à la présiden- ce chargé de la Défense (Mindef) adressée au général de corps d’armées, chef d’Etat major des armées, fait état de la présence des sécessionnistes dans certains quartiers de la capitale politique. P.9 L'espace réservé au candidat du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc) pour battre campagne, a été abusivement occupé par les organisateurs du meeting du parti au pouvoir Sérail Marcel Niat Njifenji entre la vie et la mort • A 85 ans, le président du Sénat vient d’être évacué pour la quatrième fois à l’étranger pour soins médicaux Bilan Lueurs et leurres de la Sécurité sociale au Cameroun Grégoire Owona passe au scanner les réalisations de Paul Biya Narcisse Mouelle Kombi Ce que je pense de « Paul Biya, pour le Libéralisme communautaire » Lire la tribune du ministre des Arts et de la Culture. P.8 P.8 Pp.6-7 P.3 LM 5152:LM 3342 23/09/18 21:45 Page1

N° 5152 DU LUNDI 24 SEPTEMBRE 2018 CAMEROUN 400 F.CFA

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Page 1: N° 5152 DU LUNDI 24 SEPTEMBRE 2018 CAMEROUN 400 F.CFA

N° 5152 DU LUNDI 24 SEPTEMBRE 2018 CAMEROUN 400 F.CFA

Menaces terroristes

Présidentielles 2018

Yaoundé enétat d’alerte

Comment le Rdpc a « chassé » Maurice Kamto de Kribi

• Une correspondance attribuée au ministre délégué à la présiden-ce chargé de la Défense (Mindef) adressée au général de corpsd’armées, chef d’Etat major des armées, fait état de la présence dessécessionnistes dans certains quartiers de la capitale politique. P.9

• L'espace réservé au candidat du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc) pour battrecampagne, a été abusivement occupé par les organisateurs du meeting du parti au pouvoir

Sérail

Marcel NiatNjifenji entre lavie et la mort• A 85 ans, le président duSénat vient d’être évacué pourla quatrième fois à l’étrangerpour soins médicaux

Bilan

Lueurs et leurres de la Sécurité socialeau Cameroun• Grégoire Owona passe au scanner les réalisationsde Paul Biya

Narcisse Mouelle Kombi

Ce que je pense de « Paul Biya, pour le Libéralisme communautaire »• Lire la tribune du ministredes Arts et de la Culture.P.8 P.8 Pp.6-7

P.3

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Le Messager no

5152 Lundi 24 Septembre 2018

Page 2Le Messager

Edito

PAR JEAN FRANçOIS CHANNON Emotions de campagne !Une image détestable surabondamment

partagée sur les réseaux en ce début offi-ciel de campagne électorale pour l’électionprésidentielle du 7 octobre 2018 auCameroun. Un supposé ancien militant ethaut cadre du Mouvement pour la renais-sance du Cameroun (Mrc), pratiquementaujourd’hui illuminé, qui fait poster uneallégorie où l’on voit un pagne aux cou-leurs du Mrc en train de se consumer,alors que l’individu semble se délecter deson acte. Il s’agit là d’une action qui n’arien, à voir avec les principes de la démo-cratie, mais qui devrait plutôt être traitéedans le registre de la psychopathologie. Sihier, nous avons dénoncé l’acte de mêmenature posé par le président del’Assemblée nationale Cavaye YeguiéDjibril dans son fief de Tokomberé,aujourd’hui nous redisons qu’il n’y a paslieu de créer une espèce d’intifada poli-tique au cours de la présente élection pré-sidentielle. Il est certain que le Mrc deMaurice Kamto est redouté aussi bien parson principal adversaire qu’est le Rdpc etses affidés que sont l’administration et desforces de maintien de l’ordre, que sesautres adversaires de l’opposition de cettecompétition électorale. Cela ne doit pasjustifier ces émotions morbides tous azi-muts dirigées contre le Pr Maurice Kamtoet sa formation politique.

Dans cette campagne électorale qui apris du volume ce week-end, la peursemble avoir changé de camp. Face auxdéploiements des forces de changement,l’administration et l’institution judiciairecamerounaise, généralement réputées àtort ou à raison, politiquement corrom-pues et incompétentes, tend à surfer sur larésistance de l’arbitraire. Rien n’expliqueen effet que l’on interdise un meeting des

candidats tels que Cabral Libii et MauriceKamto à Douala, ou que l’on agite un rou-leau compresseur judiciaire contre AkereMuna, dans une affaire de famille, susci-tée, inspirée, agitée et portée devant lajustice dans le contexte actuel. On a lesentiment que « les émotions sont en bran-le », comme dirait le philosophe congolaisMulago, en cette période de campagneélectorale, et le pouvoir qui se sent prati-quement cerné, voudrait agiter son der-nier sursaut d’endurance et de fermeté,face à un peuple dont la grande majorité asoif de transmutation.

A moins que l’on soit véritablementsonné, peut-on croire réellement qu’unecampagne électorale d’une élection prési-dentielle, ou tous les candidats doiventavoir les mêmes moyens définis dans uncadre légal, puisse se financer avec unesomme dérisoire de 15 millions de Fcfa,octroyée par un ministre del’Administration territoriale, instruit on lesuppose, par celui à qui il doit salégalité ? Une certaine mafia intellectuel-le qui soutient le pouvoir dominant quitravaille à sa résistance et sa perpétua-tion, voudrait faire croire à l’opinionpublique que le financement de la cam-pagne électorale est une faveur que le pou-voir qui a son candidat, offre aux candi-dats de l’opposition à cette élection prési-dentielle ; et que de toutes les façons, siceux-ci refusent de prendre ce qu’on leurdonne, ils n’ont qu’à aller voir ailleurs. Ils’agit là d’une haute trahison des prin-cipes démocratiques d’une élection prési-dentielle républicaine. Il n’y a pas desuper candidat. Que l’on soit présidentsortant qui a « la force de l’expérience », outout autre, on est candidat à l’élection pré-sidentielle qui est encadrée par la loi.

Même si le chef de l’Etat sortant, qui utili-se jusqu’au bout les facilités que luioffrent les avantages de président de laRépublique dans une campagne électoraleoù il tient à sortir vainqueur, il y a lieu dedire que nous n’assistons pas à une élec-tion présidentielle transparente et libre. Ily’a Paul Biya qui utilise à ses fins, la sécu-rité républicaine, les moyens d’Etat, lepersonnel de l’Etat et autres. Alors que lessept autres candidats doivent sedébrouiller pour se faire entendre, se fairecomprendre, pour se faire astreindre.

La super machine du Rdpc, sans se faireprier, a déjà investi tous les départementsdu pays avec comme arme de guerre, lemessage retenu pour défendre ce nouveauseptennat : « Paul Biya, la force de l’expé-rience ». Après les grandes ambitionsdevenues grandes réalisations, l’Hommedu 06 novembre et ses affidés croient durcomme fer qu’il est le seul capitaine à pou-voir conduire le bateau Cameroun à bonport. Un refrain qui dure depuis 36 ans.Cette campagne électorale augure doncdes émotions certaines. Les acteurs sontdans une arène ou les coups pleuvent,parce que les règles éthiques ont été sub-juguées. Du coup, au-delà des foules quiviennent applaudir leurs différents favo-ris, on a bien le sentiment qu’il se joue unefarce politique dont seul le peuple votant,sera le véritable arbitre. Il faudra doncque ce peuple votant, sache à l’issue del’accomplissement de son devoir citoyen le7 octobre devant les bureaux de vote, pro-duire la sincérité du vote, dans un contex-te où la sincérité des règles du jeu électo-ral aura été compromise d’avance.Evidemment, nous souhaitons nous trom-per…Sauf qu’à la fin, nous craignonsd’avoir raison.

Troisième objectif de laConvention sur la biodiversi-té, le Protocole de Nagoyas’intéresse aux questions del’accès aux ressources géné-tiques et le partage juste etéquitable des avantagesdécoulant de leur utilisation(Apa).

Si la vision du Protocole deNagoya est internationale, chaquepays devrait toutefois le contex-tualiser. Pour ce qui est duCameroun, « la vision nationaleest de mettre en place un cadrepour la mise en œuvre de l’Apa, lecadre juridique pour que les popu-lations aient une source de reve-nus, améliorent leurs conditionsde vie et génèrent des ressources.Pour y parvenir, il y a des axesstratégiques par lesquels nous sou-haitons implémenter le Protocolede Nagoya », explique AurélieTaylor Dingom, Inspecteur N°2 auMinepded et point focal Apa, quiprésente les avantages duProtocole Nagoya (Japon) surl’exploitation des produits fores-

tiers non-ligneux, signé en 2014par le Cameroun. Le Ministère del’Environnement et du développe-ment durable qui veut communi-quer sur le protocole et faire com-prendre ses enjeux aux partiesprenantes et aux populations arécemment organisé les 13 et 14une rencontre sur cette théma-tique.

Des experts ont été sollicitéspour élaborer un plan et une stra-tégie de communication qui vontêtre validés dans les prochainsjours. Dans cette optique, leMinepded, autorité nationalecompétente, a commencé par lerenforcement des capacités desdifférentes parties prenantes quisont les administrations secto-rielles (Forêts et Faune,Environnement, Agriculture,Pêche, etc., les laboratoires, leschercheurs, les tradipraticiens, lespeuples autochtones, le secteurprivé, les parlementaires, lesOrganisations non-gouvernemen-tales, les élus locaux. Toujoursd’après Aurélie Taylor Dingom,l’adhésion des populations estvisible de même que d’autresacteurs sont déjà regroupés en

réseaux et animent le processus.Elle insiste sur le fait que le nou-vel ordre économique, c’est l’Apaparce qu’il touche entre autres, lecosmétique, l’agro-alimentaire,l’industrie pharmaceutique.

Réserves Pour ce qui est des ressources

biologiques concernées par l’Apa,« C’est en même temps un défi etun chantier, le Cameroun est richeen ressources génétiques. Un tra-vail a été réalisé par la recherche,l’herbier national et d’autres struc-tures. Nous allons regrouper toutcela pour créer un catalogue etramener toutes les espèces auniveau national à travers l’Apa. Ilfaut explorer tous les coins dupays, il faut des moyensfinanciers », souligne le point focaldésigné pour collecter toutes lesinformations sur ce qui est déjàfait et sur les espèces afin de lesconsigner dans une banque desdonnées. Cependant auCameroun, le premier défi auquelfait face ce processus est institu-tionnel. Car explique-t-elle,« l’Apa fait intervenir plusieursadministrations ; il y a des autori-

sations à obtenir pour accéder à laressource, conformément à laréglementation en vigueur, il y ades taxes à prélever. Les diffé-rentes administrations doiventavoir la même compétence ».

Il faut par conséquent impli-quer toutes les parties prenantesdont le secteur privé qui devraitsavoir qu’une fois la ressourceexploitée, il faut revenir partagerles avantages. Au regard despotentiels bénéfices, « c’est unebonne initiative qui vise à valori-ser les ressources naturelles etfaire profiter aux populationslocales et autochtones des res-sources qu’elles ont entretenu pen-dant des années», apprécie PrBoudjeko Thaddée.L’Universitaire émet néanmoinsquelques réserves. « On ne peutpartager que ce que l’on connaîttrès bien notamment le potentieldes ressources, leurs connais-sances traditionnelles afin de pou-voir négocier de façon juste etéquitable» assure-t-il en indiquantque ces préalables visent à évitertoute duperie lors des transac-tions.

Nadège Christelle BOWA

PROTOCOLE DE NAgOyA

Le Cameroun veut capitaliser l’accès à ses ressources génétiques

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Le Messager no

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L'espace que le candidatdu Mouvement pour laRenaissance du Cameroun(Mrc) devait occuper pourbattre campagne, a étéplutôt occupé nuitam-ment par les organisa-teurs du meeting duRassemblement démocra-tique du peuple camerou-nais (Rdpc).

Maurice Kamto, candidat àl’élection présidentielle d’octobreprochain ne respectera pas son pro-gramme de campagne électoralequi prévoyait un meeting de cam-pagne à l’esplanade de la place desfêtes de Kribi. Et pour cause, leMouvement pour la renaissance duCameroun (, Mrc) s'est vu refuserl’accès au site sollicité deux joursplus tôt. « Nous avons fait unedemande d'occupation à la préfec-ture de l'Océan qui n y'a pas trouvéd'objection. Nous les avons infor-més. Mais c’est seulement samedi à

17h qu'on nous appelle pour direque le Rdpc avait aussi une deman-de bien avant nous. Et c'est le sous-préfet qui nous a appelés parce quece n'est pas lui qui gère cet espace,mais bien le préfet. Il nous a infor-mé de la situation tout en autreproposant un autre site soit à laplage de Ngoye ou à la Sar », expli-qué Essembe Tchamda Théodore,

le représentant département duMrc pour le département del’Océan. Il précise que : « le prési-dent national à pris l’option dereprogrammer parce que ce quenous voulions faire à Kribi étaitquelque chose d’intéressant pour lespopulations. Kribi est une villeémergente et nous ne pouvons pasmanquer ce rendez-vous.

Aujourd’hui nos militants sontdésaxés, ils ne savent pas ou serendre. »

Dans la ville de Kribi, cettesituation est considérée comme uneentourloupe du parti au pouvoir àKribi. D'autant plus que le meetingqui était prévu à la place des fêtesde Kribi s'est plutôt cantonné à lasalle des fêtes de Kribi. On accusele préfet du département del'Océan Antoine Bissaga de faire lejeu du parti du flambeau ardent,d'autant plus qu'il était présent aumeeting du Rdpc qui se tenait à lasalle des fêtes de Kribi. Dans tousles cas, quelque soit la situation, leMrc est décidé de tenir son meetingà Kribi, et de faire tomber ce queles militants du Rdpc appellent « lebastion imprenable ». La batailles'annonce rude pour des jours àvenir. Le professeur MauriceKamto, le président national duMrc, et tout son staff dont MeEmmanuel Sim, Blaise Essama,Christian Penda Ekoka, Paul ÉricKingué ont pris la route pour unmeeting à Edea.

Sévère KAMEN

1-AgENDA

Pourquoi Maurice Kamto a annulé son meeting à Kribi

2-THéODORE ESSEMBE TCHAMDA

« Kribi n'est pas le bastion du Rdpc »Le coordonnateur départemen-tal du Mouvement pour larenaissance du Cameroun pourle département de l’Océanrevient sur le déploiement dece parti politique dans la locali-té.

On ne voit pas trop les actions du Mrcà Kribi à la veille de l’élection présiden-tielle. Que se passe t-il ?

À la sortie de la convention qui s'est tenueen avril, il était question d'implanter le partidans tout le département de l’Océan. On acommencé par Mvengue, Lolodorf, Bipindi,Fifinda et Kribi. Étant donné qu'implanter unparti n'est pas aussi facile. Il fallait aller surle terrain. On a une échéance devant, qui estl’élection présidentielle. Il fallait aussi cher-cher au même moment des scrutateurs. Et ilfaut des personnes de bonne foi, de bonnemoralité. C'est pour cela que vous ne verrezpas trop le Mrc sur le terrain. Le présidentnational sait que Kribi est une ville émergen-te. On a tenu à ce qu'il y ait vraimentquelques chose de fort à Kribi. Dans le mee-ting de lancement de campagne. C'est commecela que vous verrez le Mrc se déployer cesprochains jours sur le terrain et vraiment

dans l’Océan.

Qu’est-ce qui a provoqué le renvoi de cemeeting qui pourtant était déjà prêt ?

Nous avons fait une demande d'occupationà la préfecture de l'Océan qui n’y a pas trouvéd'objection. Nous les avons informés. Maisc’est seulement samedi à 17h qu'on nousappelle pour dire que le Rdpc avait aussi une

demande bien avant nous. Et c'est le sous-pré-fet qui nous a appelés parce que ce n'est paslui qui gère cet espace, mais bien le préfet. Ilnous a informés de la situation tout en nousproposant un autre site soit à la plage deNgoye ou à la Sar. Le président national àpris l’option de reprogrammer parce que ceque nous voulions faire à Kribi était quelquechose d’intéressant pour les populations. Kribiest une ville émergente et nous ne pouvonspas manquer ce rendez-vous. Aujourd’hui nosmilitants sont désaxés. Ils ne savent mêmeplus où se rendre actuellement parce qu’entre17h et 8 h nous n'avons pas eu le tempsd’informer tous les militants.

Avec tout cela est-ce que le Mrc dans ledépartement de l’Océan a une chance derenverser le monopole du Rdpc qui consi-dère Kribi comme son bastion ?

En politique, on ne considère pas. En poli-tique tout le monde se bat. On bagarre sur leterrain. La politique est un jeu intellectuel.Cela veut dire que ceux qui comprennent lapolitique viendront vers le Mrc. Nous disonsque ce n'est pas le bastion du Rdpc. Nousaussi on bagarre et chacun occupe son terrain.

Propos recueillis par Sévère Kamen

3-MAJORITé PRéSIDENTIELLE

l'Udp et la stratégiehumanitaire pourconvaincre les élec-teursC'est par un don de mate-las, de sacs de riz, decarton de savon, de sacsde sel aux personnesdéplacées de la crise diteanglophone que le leaderde l'Udp (the UnitedDemocratic Party) a pro-cédé au lancement de lacampagne présidentielleen faveur du présidentcandidat Paul Biya samedidernier 22 septembre2018 à Bamenda.

El Hadj Lawan Bako a laisséentendre que son parti a toujoursfait la politique à visage humain.Vu sous ce prisme, il ne pouvaitrester indifférent aux souffrancesde certains camerounais qui ontfuit les affres de la guerre dansl'arrière région pour se retrouver àBamenda. Il n'est pas à son pre-mier élan de cœur à l'endroit de lapopulation. On se souvient de sesdons de livres aux élèves desclasses d'examen du lycée bilinguede Mankon, don du matériel agri-cole et des médicaments aux per-sonnes vivant avec un handicapdans le Boyo, construction debornes fontaines et des toilettes etdon des tôles aux établissementsscolaires du Boyo. S'il a décidé dejeter son dévolu sur le présidentcandidat Paul Biya, dira-t-il, c'estparce que le leader du Rdpc pra-tique une politique humanistesemblable à celle de l'Udp.

« Il a accordé de l'assistancehumanitaire aux Camerounais.C'est un réalisateur tranquilledans de l'eau trouble », a déclaréEL Hadj Lawan Bako qui invitenon seulement ses militants etsympathisants mais aussi tous lesélecteurs à voter pour « le sage, lecandidat visionnaire et expérimen-té Paul Biya le 7 octobre pro-chain ».

A en croire le leader de l'Udp« le président Paul Biya est le seulqui peut apporter une solution défi-nitive à la crise sociopolitique quetraverse actuellement les deuxrégions anglophones ». A ce propos,précise-t-il, il suffit de lui accorderun nouveau mandat. Il estime queles huit autres candidats sont égo-centriques. C'est pourquoi ils sontincapables de former une coalitionforte. « Ces huit candidats ont desprogrammes variés incohérent etils sont destinés à échouer parmanque d'expérience et de visionadéquate pour le Cameroun, terrede paix et de gloire ». Il a fait piedde nez au candidat de l'Union pourle changement qui après la prési-dentielle de 1992 n'avait pas pumaintenir cette coalition de prèsde 40 partis politiques et aujour-d'hui l'opposition est disloquée.Contrairement à la majorité prési-dentielle qui prend du volumed'année en année grâce « à la fran-chise du président Paul Biya ».Pour le porte-parole de la majoritéprésidentielle, « voter pour le can-didat président c'est voter pour lapaix, la sécurité, la stabilité, ledéveloppement et la lutte continuel-le contre la corruption ». A l'issuede ce lancement, Lawan Bako apassé le témoin aux responsablesdépartementaux de son parti. Aces derniers il leur a demandé deconvaincre les indécis des septdépartements de la région à voterpour Paul Biya le 7 octobre pro-chain.

D.S.

8-yAOUNDé 7

Un meeting à la gloire de Biya vire au cafouillage Les guerres intestines etl'amateurisme ont plombéle lancement de la cam-pagne dans cet arrondis-sement en présence degilbert Tsimi Evouna,Trésorier du comité cen-tral du Rdpc et Déleguépermanent du ComitéCentral dans le départe-ment du Mfoundi.

Improvisations et règlements decompte étaient au rendez-vous ceweek end. Une organisation chao-

tique et un cinéma pas du toutdigeste, ajouté à cela le comporte-ment de certains acteurs qui ontétalé leurs différends aux yeux dupublic. censé débuter à 11h, c'estfinalement à 15h que les hostilitésont été lancées avec un Présidentde Section Rdpc complètementperdu dans son discours. SieurNdougsa Prosper a brillé entreconfusion et amalgame dans sonallocution en remuant en vain sespapiers pour tenter de retrouver lefil de ses idées, hélas il ne voyaitque du feu. L'on a été obligé destopper la saignée. Honteux etconfus l'homme politique n'a puprésenter la stratégie que le partientend opérationnaliser pour la

victoire de Paul Biya le 07 octobreprochain.

Ne pouvant supporter la scène,dame Tsimi Evouna ci-devantPrésidente de la section Ofrdpc apris les commandes pour un vomi-torium. Un propos ennuyeux quiconsistait aussi à dire à sonMentor Tsimi les attentes de lajeunesse. Ouff un vrai supplice.Seul Essomba Martin de la Sous-section A viendra délivrer les ora-teurs de la torture verbale. C'estavec lui qu'on aura finalement leprogramme. Pendant ce temps,comme muselé et tétaniséAugustin Tamba, maire de cettemunicipalité n'a dit mot. Lui qui adu mal à s'en sortir avec Tsimi

Evouna puisque l'on a encore com-pris samedi dernier que les frontsouverts lors de l 'opération derenouvellement des organes debases du parti au pouvoir n'ont paslivré leur fin.

La tension est toujours persis-tante et les vieux démons toujoursen vie. Augustin Tamba qui brillepar ses actes sur le terrain notam-ment des campagnes de proximité,la réalisation des projets sociaux àvisage humain reste l'homme àabattre par la baronnie décidée àpositionner des hommes liges.Vivement que ce vent passe pourque le calme revienne à la maison.

Dimitri AMBA

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Le Messager no

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Page 4Le Messager

Le candidat du Fpd aprofité de la tenuede sa nouvelleConvention pour pré-senter son état-major et inviter sespartisans à une parti-cipation effective auscrutin du 07octobre prochain.

La salle du palais descongrès de Yaoundé était àson comble samedi dernier,les populations sont venuesde toute la République selonles organisateurs de cetterencontre, pour témoignerleur attachement aux idéauxque prônent Akere Muna.Pour une cérémonie de cetteenvergure, l’on a eu droit àcertaines figures de la poli-tique au Cameroun et dumonde du showbiz quiétaient comptées parmi lessoutiens à Atm. Parmi les-quelles se trouvaient MeYondo Black, ancien bâton-nier, Me Akere Muna, frèreaîné du candidat, VictorHameni Bieleu de l’Ufdc,Georges Minyem, l’artiste dela diaspora Coco Ateba quiest venu replonger les parti-cipants à cette foire politiquedans les souvenirs d’antanau travers de son répertoire.

Après la phase d’inscrip-tion et de confirmation deprésence, les partisansd’Akere se sont retrouvésdans la salle des travauxpour attendre le candidatqui arrivera vers la find’après midi pour délivrerson propos et partager savision qui consiste à cataly-ser le potentiel duCameroun pour en faire unepuissance régionale capablede porter les aspirations deson peuple dans l’arèneinternationale, dotée de fac-

teur d’attractivité qui enferait une destination impor-tantes des capitaux et dutourisme mondial.

L’on a ensuite eu droit àla présentation duMécanisme Africaind’Evaluation par les Pairs(Maep) qui est une véritableboussole pour mieux com-prendre la vision d’AkereMuna. Le document en ques-tion est le fruit d’une évalua-tion de 4 domaines quinécessite une interventionurgente en vue de remettrele pays sur les rails. Il s’agitde la gouvernance démocra-tique et l’état de droit, lagouvernance économique etle management des res-sources publiques, la gouver-nance d’entreprise, et ledéveloppement socioécono-mique durable à large assi-se. Plusieurs experts ayantaccompagné le porteur dumouvement Now dans la

conception de cette idée envue d’une matérialisation lecas échéant ont été présen-tés officiellement. Un brain-trust qui continue de tra-vailler d’arrache-pied poursortir de la présidentielle du07 octobre leur candidat seretrouve au palais d’Etoudi.Pour cela il faudrait bien sedéfaire des autres acteurs enlice.

Paul Biya doit partir.Avant l’entrée en scène

d’Akere Muna, le public a eudroit à un show à l’américai-ne animé par des artistesqui se sont succédés sur lepodium. C’est le cas du rap-peur Etogo Akpe dit OneLove qui a profité pourentonner avec l’assistance lerefrain de son nouveau maxisingle intitulé « Paul Biyadoit Partir ». L’artiste faitcomprendre qu’en fait il

s’agit d’un vœu entretenupar certains acteurs poli-tiques. D’aucuns selon luin’ont pour « projet de socié-té » que cela alors mêmequ’ils sont attendus sur leterrain pour convaincre lespotentiels électeurs. La ten-sion va à nouveau monterlorsqu’Habiba IssaPrésidente du Comité direc-teur (suspendu) de l’uniondes populations duCameroun (Upc) va montersur le podium pour dire lepourquoi de son engage-ment. La dame invitera lesmilitants à dire « non aurégime actuel » parce que cedernier aurait « lamentable-ment échoué et est incapabledésormais d’opérer une quel-conque mue ».

C’était sans compter surla suite car sur Alice Sadio,Présidente de l’Alliance desforces progressistes qui invi-tera les jeunes « à botterhors du palais les occupantsactuels », ceci par le choix ducandidat Akere Muna le 07octobre prochain. Lorsque lecandidat entre en scène,c’est en cœur que la salle vaentonner « Akere prési-dent ! » tout cela après queJacques Maboula Mboya,Président de la plateformepour la nouvelle républiquea fini de planter le décor.Tout a alors tourné autourde la présentation du projetet de la faisabilité de celui-ci. Akere Muna fera unesorte de retro parce qu’il sevoyait déjà en 2025. Pourune évaluation de la situa-tion désastreuse qu’il a trou-vée. Un peuple misérable,les populations déplacées etsans repères, les handicapésmarginalisés, les jeunes sansemplois…une situation qu’ilentend résoudre grâce à lavolonté commune et des par-tenaires de poids.

Dimitri AMBA

4-AkERE MUNA

« Aucune machine de fraude n’est plus puissante que la volonté du peuple »6-SENSIBILISATION

Le public à l’école des enjeuxélectorauxAu cours d’une table ronde orga-nisée  par l’association « DevoirCitoyen », jeudi dernier à Douala,les potentiels électeurs ont étéédifiés sur les contours et lesenjeux de l’élection présidentielledu 7 octobre prochain.

« Sensibiliser la population à l’enjeu électo-ral qui nous attend le 7 octobre prochain, c’estrendre un service à la nation. Parce qu’onapporte des éléments d’éclaircissement à cespopulations pour faire un choix de raison. Laraison est importante, elle permet de se direqu’est-ce que le Cameroun fait pour moi, qu’est-ce que je peux faire pour le Cameroun, et qu’est-ce que l’Etat m’apporte au jour d’aujourd’huien terme de facilité, de savoir et autres ? Est-ceque ce que je vis aujourd’hui est suffisant pourenvisager un avenir prospère, est-ce que j’ai lapossibilité de pouvoir infléchir sur cette évolu-tion ? Cette possibilité nous est donnée le 7octobre prochain », explique le Pr Aimé Bonny,président du Mouvement Devoir Citoyen, parailleurs enseignant à l'Université de Douala,médecin agrégé de cardiologie en France.C’était jeudi 20 octobre dernier, lors d’unéchange organisé par ce mouvement qui alancé l’opération « tous aux urnes le 07octobre », avec le public, les hommes poli-tiques, les acteurs de la société civile, lesobservateurs de la scène politique, sous lethème, « élection présidentielle 2018 auCameroun : états des lieux des forces en pré-sence ».

Projet de sociétéAu cours de ce débat, les intervenants ont

édifié les participants à travers plusieursthèmes. Entres autres, les perspectives, le rôledes femmes et des médias ainsi que les enjeuxde la prochaine élection présidentielle.Dans son exposé sous le thème « Quels pro-grammes pour quels projets de société », le PrClaude Abe, politologue, a relevé que des9 candidats en lice, seuls trois, notamment leRdpc, le Sdf, et l’Add ont présenté un projet desociété concret, tandis que les autres n’ont quedes programmes de gouvernement. « La diffé-rence entre les deux, c’est que le projet de sociétéest au niveau stratégique, de la vision idéologi-co-politique et économique, des orientations àdonner. C’est une offre politique en réalité. Leprogramme quant à lui, découle des projets desociété qui est un ensemble d’actions, c’est unplan d’action de comment traduire dans lesfaits le projet de société. Cependant, on consta-te que plusieurs personnes ont davantage prisle temps d’aller vers l’opérationnel, qui est leprogramme de gouvernement, plutôt que decommencer à réfléchir sur la vision ou quecelle-ci vienne inspirer le programme de gou-vernement. On se pose la question de savoircomment ils ont fait pour avoir ce programmede gouvernement », souligne cet enseignant.

Toutefois, quel qu’en soit le projet de sociétéou le programme de gouvernement, il revientaux Camerounais de choisir celui qui répond àleurs attentes. Et ce choix n’est possible, quepar la voie des urnes. C’est dans le but d’inci-ter et d’éduquer les Camerounais sur la néces-sité de remplir leur devoir citoyen, que leMouvement Devoir Citoyen a initié cette tableronde. « Chacun de nous est responsable de ceque le Cameroun deviendra demain. Il est trèsfacile d’accuser tout le monde. Mais chacun denous est partie prenante de cette gouvernance.Ce que nous allons poser comme acte le 7octobre va nous permettre de participer davan-tage à cette gouvernance en changeant le coursde l’histoire », relève le président de cette asso-ciation.

Créée en juin 2017, cette association à butnon lucratif a pour objectif entre autres, depromouvoir toutes les actions visant à amélio-rer le bien-être des populations camerou-naises, d’assurer la veille idéologique contre ladésinformation, la manipulation desconsciences et l’aliénation intellectuelle et cul-turelle, de protéger les citoyens contre les abusde quelque origine que ce soit.

Marie Louise MAMGUE

5-VOTE DE PERSONNES DéPLACéES

Enow Abrams Egbe joue la carte de la prudenceLe président du conseil élec-toral, au cours d’une ren-contre avec les profession-nels des médias, a évitéd’envenimer le débat sur lacapacité d’Elecam à organi-ser une élection libre ettransparente. Selon l’anciengouverneur, des dispositionsont été prises pour que cespersonnes exercent leurdevoir citoyen le 07 octobreprochain.

Elecam a voulu rassurer les médiassur l’état des lieux à la veille de l’élec-tion présidentielle prochaine. C’est cequi justifie la rencontre entre les res-ponsables de cet organe et les profes-sionnels des médias. Enow AbramsEgbe dans un ton très détendu a expri-mé l’esprit qui devait animer la ren-contre. Concernant les rapports avec le4è pouvoir, le président du ConseilElectoral a relevé qu’« Elecam s’est ins-crit dans le partenariat gagnant » avecles supports médias. Il souhaite uneimpartialité dans le traitement del’information car, ajoute-t-il « le rôle

d’éducateur » ne doit jamais être oubliédans l’exercice de la profession. C’estpour cela qu’il a lancé un appel à« l’action afin de préserver l’unité et lapaix » au Cameroun. une façon d’éviterdes dérapages du fait d’un commentai-re tendancieux, un chiffre erroné oubien l’intervention d’un acteur qui n’apour but que nuire ou semer la confu-sion dans les esprits. Le patrond’Elections Cameroon signale au passa-ge que les acteurs impliqués dans leprocessus ont d’ailleurs signé un codede bonne conduite à cet effet « pour unebonne animation de la campagne ».

Suspicions Du coup, devrait prévaloir l’esprit de

« tolérance, d’acceptation et de contra-

diction » dans les débats et même desmeetings. Les suspicions qui ont sou-vent meublées les rapports entre lapresse et Elecam devraient être « clas-sées dans le registre de faux débat » carmentionne t-il « Elecam est ouvert et n’arien à cacher ». Ayant fait l’objet d’unvif débat entre les acteurs de l’opposi-tion, notamment le Sdf, de nombreuxbureaux de vote ont été sortis de « ceslieux querellés » pour des espacesacceptables de tous. C'est-à-dire horsdes casernes, des chefferies précisé-ment. Et pendant que certains politi-ciens criaient victoire, Elecam est restéde marbre. Selon le Pce « Elecam n’apas capitulé comme veut faire entendreune certaine opinion ». Il s’agit toutsimplement de « se mettred’accord » pour que la démocratie sortevictorieuse au terme du processus. Etpuis, rassure t-il « moi je veux capitulerpour que la paix règne » quoique celasoit « une décision du conseil électoral etnon d’Enow ». Une occasion qui lui apermis de dénoncer quelques comporte-ments de certains personnels qui excel-leraient dans une attitude peu profes-sionnelle. Enow Abrams est clair« s’il ya des voyous à Elecam, ils n’ont qu’àbien se tenir car si je les attrape, ilsseront dehors » menace t-il.

Dimitri AMBA

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Le Messager no

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Des militants de plu-sieurs partis politiquesde l’opposition dénon-cent l’occupation desdifférents espaces d’affi-chage de la ville par lesaffiches du candidat duRdpc.

Les populations du départe-ment de l ’Océan se sontréveillées samedi derniercomme dans un autre monde.Elles ont découvert au petitmatin de ce jour des centainesd’affiches de Paul Biya, le can-didat ‘ ’naturel’ ’ duRassemblement démocratiquedu peuple camerounais (Rdpc).Un Paul Biya jeune, aveccomme slogan « la force del’expérience », collé sur tous lesmurs des bâtiments du dépar-tement, et surtout de la villede Kribi. Tous les panneauxpublicitaires ont été pris enotage par les affiches géantesde l’homme qui est candidat àsa propre succession. Ce qui aeu le don d’indigner plusieursmilitants des autres partis de

l’opposition. « Ca c’est de lamalhonnêteté politique. C’estune concurrence déloyale.L’affichage est un média et lesagences de régie publicitairedoivent respecter les quotaspour les différents candidats »,déclare Yves Mbito’o, un sym-pathisant du Mouvement pourla renaissance du Cameroun(Mrc).

Les différents panneauxpublicitaires de divers formatssont tous occupés par les pos-ters du prince de Mvomeka’a.« Nous avons fait la demandeauprès de Média Plus et noussommes surpris de voir quetous les espaces d’affichage ontété attribués au candidat duRdpc. Pourquoi ? C’est del’injustice. Si c’était nous qui lefaisions croyez-vous que celaaurait prospéré ? Nos affichesauraient été tout simplementdéchirées. C’est du favoritismeet nous allons faire un constatet saisir les instances dedroit », croit savoir Rigobert,un fervent militant du parti ducandidat d’Akere Muna.

Coordination départe-

mentaleDans la ville, même certains

hauts fonctionnaires de l’admi-nistration s’indignent de cefait. « On devait réserver desespaces équitables pour tousles médias pour qu’à la victoiredu Rdpc l’opposition ne sortel’argument selon lequel leRdpc a gagné de manièredéloyale. Ce n’est pas bon »,s’indigne un administrateur dela ville de Kribi. « Cette cam-pagne d’affichage fait partiedes stratégies que le Rdpc amis en place. Il y’a ceux quiestiment qu’une campagned’affichage est importante, tan-dis que d’autres privilégient unautre moyen pour battre cam-pagne. C’est comme chez vousles journalistes. Quand l’und’entre vous a une info qu’il estle seul à détenir à cet instant, ilne dit rien aux autres journa-listes et en fait un scoop! Cettecampagne d’affichage est unscoop pour nous et il n’est men-tionné nulle part que ce soitinterdit ou réglementé formelle-ment. Le Mrc, le Sdf oun’importe quel candidat à laprésidentielle aurait pu faire

pareil que nous n’aurions pasréagi en constatant juste lesdégâts. Mais une question sepose maintenant. Est-ce que lesautres ont les moyens de faireautant d’affiche ? », expliqueun cadre du parti du flambeauardent à Kribi qui a requisl’anonymat, n’ayant pas, dit-il,été mandaté par la coordina-tion départementale du Rdpcpour l’Océan.

Certaines personnes regar-dent cette campagne d’afficha-ge du Rdpc comme un viol,tandis que d’autres semoquent plutôt de cette fébrili-té, et surtout du fait qu’on aitmis une photo plus jeune ducandidat Paul Biya, et qu’onparle d’expérience, alors qu’ondit que Cabral Libi’i qui est luiaussi jeune manque d’expé-rience. En tout cas, lesOcéanais sont lucides. « Cen’est pas une photo qui peutme convaincre de voter Biya ounon. Nous écoutons les pro-messes des candidats et chacunva décider le moment venu,face à l’urne », conclut DanielMalongue, un Kribien.

Sévère KAMEN

7-kRIBI

Des affiches de Paul Biya inondent la ville10-WOURI

Banda Kani  ravi la vedetteau RdpcLe président du Nouveaumouvement  populaire,(Nmp) a voulu monopoliserla parole samedi, 22 sep-tembre dernier au meetingde lancement de la cam-pagne du Rdpc au détri-ment des responsables duRdpc

Prenant part au meeting de lan-cement de la campagne duRassemblement démocratique dupeuple Camerounais dans le départe-ment du Wouri qui s’est déroulésamedi, 22 septembre dernier à lamaison du parti de Bonanjo, le prési-dent du Nouveau mouvement popu-laire (Nmp), Banda Kani, n’a pas pualler au bout de son allocution. Il aété contraint d’interrompre son dis-cours par des sifflements des mili-tants du parti du flambeau ardent etmême des autres partis de l’opposi-tion qui soutiennent le candidat PaulBiya mécontents. « Quel est ce dis-cours ? Il est trop long, nous nesommes pas à l’église ici. Un dis-cours de soutien doit être court, préciset concis», fulmine un militant duRdpc. Pourtant les responsables duprotocole avait demandé à tous lesorateurs qui devaient se succéder aupupitre de ne pas être très long afinde permettre à tout le monde des’exprimer. Mais le président duNmp qui a annoncé à sa prise deparole de n’être ni court ni long estallé au-delà du temps à lui imparti.Ce qui lui a d’ailleurs valu ce rappelà l’ordre du représentant de l’Andp,« mes chers collègues, partis del’opposition qui soutenons le candidatPaul Biya soyons court dans nosinterventions. Nous n’allons pas fairela campagne à la place Rdpc. Nousne sommes que là pour les soutenir.Donc n’allons pas leur ravir la vedet-te », conseille-t-il.

Des suppôts du terrorisme Dans le propos qui a ponctué son

allocution, Banda Kani n’a pas ététendre envers les partis de l’opposi-tion engagés dans cette élection. illes accuse de soutenir les sépara-tistes, qui ont pris les armes dans lesrégions du Nord-ouest et du Sud-ouest et qui veulent la scission duCameroun. Il les tance des suppôtsdu terrorisme. Le président du Nmp,impute l’échec dont les passifs destrente six ans de magistrature suprê-me du candidat Paul Biya à l’opposi-tion dont certains, ont été collabora-teurs du Président de la République.Les actifs dans l’ensemble positifssont à mettre au compte du candidatPaul Biya. Deux camps s’affrontentau cours de cette élection pense-t-il.Le camp de ceux qui détruisent et lecamp de ceux qui construisent. PaulBiya étant dit-il le bâtisseur

Outre les responsables régionauxet départementaux du Rdpc dans leWouri notamment Laurent Esso,délégué régional permanent du Rdpcpour le Littoral et Camille Ekindi,président départemental de la com-mission de coordination de la cam-pagne dans le Wouri entre autre,plusieurs responsables et représen-tants des partis politiques de l’oppo-sition alliés et conducteurs de moto-taxis se sont succédés au pupitrepour exprimer leur indéfectible sou-tien au candidat Paul Biya. Il s’agitentre autres de l’upc, du Paddec, duMdr, du Mouvement des écologistesdu Cameroun, du Nmp, l’Undp,l’Andp.

Blanchard BIHEL

9- DOUALA

Maurice Kamto ambitionne nettoyer le CamerounC’est une promesse engagée devantdes centaines des militants duMouvement pour la Renaissance duCameroun samedi 22 septembre àl’ouverture de la campagne prési-dentielle 2018 au stade saint Michelà Douala.

Une casquette et un maillot aux couleurs dupays : vert-rouge-jaune. La marque Kamto avecle dossard 18. Un attaquant de pointe qui, pourl’instant, est au banc de touche et s’apprête à ren-trer au stade pour remplacer... Les échauffe-ments se déroulent au stade Saint Michel deDouala, accompagné des centaines de ses coéqui-piers, les militants du Mouvement pour la renais-sance du Cameroun. Devant ces derniers, letireur de pénalty s’engage en Français, Anglais etPidgin à nettoyer le Cameroun pendant un mois.«Nous allons curer les caniveaux, balayer nosmaisons et alentours, les peindre etc. ». La propre-té se poursuivra dans les administrations pourtraquer les voleurs, les détourneurs de denierspublics etc. La deuxième action en tant que prési-dent de la République sera de «régler proprementla crise anglophone en mettant nos intelligences etcœurs ensemble. Nous sommes les enfants d’unemême nation». Au sujet de la sécession, M. Kamtoprend position, «je n’accepterai jamais la séces-

sion mais je suis prêt à discuter». Elu président,«mon premier voyage d’Etat sera dans le Nord-Ouest». Le président du Mrc se réjouit d’avoirvisité pendant la période de précampagne, 316communes en 9 mois. Visites pendant lesquelles,il a touché du doigt les réalités du Cameroun pro-fond. Beaucoup de son avis, vivent sans eau, sansroutes ni électricité : «Il y a des communes dans leNord où depuis 1960, il n’y a pas d’eau». Pourrésoudre les problèmes de chômage en milieujeunes, Pr Kamto compte créer des Instituts pro-fessionnels de formations dans les 52 départe-ments et des Centre de métiers dans toutes lescommunes. Après leur formation, le gouverne-ment les accompagnera. Sur le plan social et édu-catif, 5% des places dans les concours publicsseront réservées aux personnes handicapées. Ilrectifiera aussi l’architecture des édifices publics.Marcel Fotsing, le président des personnes handi-capées du Mrc a dit tout son soutien «au seul can-didat qui a pensé aux personnes aveugle, sourds,malentendants etc.».

M. Biya et sa FamilleSous le règne du Mrc, les césariennes seront

gratuites ainsi que les soins de santé pour lesmaladies courantes ; grâce au renforcement del’industrie pharmaceutique. Le Smig sera fixé à55 000 Fcfa. Où trouver de l’argent pour toutcela ? Maurice Kamto s’explique : « Le budget dupays prévoit 60 milliards tous les ans pour les

frais de bouche, je vais y prélever 50% seulement,je prélève un peu sur l’argent du péage routier, dela fraude pétrolière, au Fret etc. ce pays a beau-coup d’argent». Pr Kamto est pour la doublenationalité et contre «la politique de la haine etdu tribalisme. Je protégerai M. Biya et sa famil-le». Un discours interrompu à chaque fois par desacclamations de la foule. Son directeur deCampagne a invité les militants à assurer laveille devant les bureaux de vote le 7 octobrejusqu’à proclamation des résultats. Ce, pourempêcher la fraude. Paul Eric Kingue affirme queles bras du Mrc sont ouverts aux autres forma-tions politiques qui voulaient se rallier. Trèsacclamé Penda Ekoka, le transfuge du parti aupouvoir, Rdpc affirme : «ce qui m’a plu chezMaurice Kamto, c’est sa capacité à s’oublier pourles autres. Sa capacité à ne pas être heureux toutseul dans un océan de misère». Il termine endisant en Anglais, «This guys is simply the best».André Blaise Essama a porté pendant ce meeting,le combat pour la mémoire des martyrs

Des artistes étaient aussi de la partie. IsidoreTamo et le célèbre comédien, Wakeu Fogaingentre autres, ont égayé ces militants du Mrc quibravé un soleil agressifs pour écouter et voir leurleader de près. Rendez-vous le 7 octobre dans lesdifférents bureaux de vote pour le plus impor-tant. Balle au centre, Kamto dit que son pied netremblera pas, il marquera ce penalty.

Adeline TCHOUAKAK

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Le Messager no

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La Cameroun est à un momentcharnière où se décide sonavenir. Pour les peuples, enpériode électorale, il s’agit defaire des choix démocratiquesqui ouvrent la voie à un avenirtoujours plus heureux que leprésent, à un futur toujoursplus radieux. A l’heure où, deplus en plus, les peuples sem-blent s'inquiéter de l'avenir etredouter le choc du futur, oùles perspectives les pluseffrayantes sont dessinées,des scénarios catastrophesenvisagés, des murs exé-crables érigés entre les com-munautés, les peuples et lesnations, avec la montée desextrémismes violents et duterrorisme, du racisme, del’intolérance religieuse et desreplis identitaires, du sectaris-me et du populisme, deségoïsmes nationaux, du pro-tectionnisme et de la xéno-phobie, s’impose un grandbesoin de sagesse. Face auxincertitudes, aux périls et auxgrands défis qui fragilisent,dans divers pays, la réalitésociale, le choix doit portersur des leaders qui rassurentet qui portent l’espoir de lapaix, de la prospérité et de lastabilité pour leur peuple.

Paul Biya, incarnation d’une belleespérance pour le Cameroun

Au Cameroun, cette belle espérancede paix et de prospérité est incarnée,dans le contexte électoral actuel, par ungrand homme d’Etat, le Président PaulBiya. Un leader charismatique, dont laprofondeur de la pensée et la générositéde la vision pour l’avenir de son pays, demême que la cohérence intellectuelle duprojet de société, sont remarquablementexposées dans son célèbre ouvrage Pourle libéralisme communautaire. Ouvragemajeur dont l’illustre auteur vient deproposer une nouvelle édition, qui réaf-firme la profondeur de pensée et la perti-nence des propositions d’un homme deparole, de conviction et d’action.

Dans ce livre fondamental, on trouvele socle idéologique du Renouveau, lesfondations doctrinales des grandesréformes politiques, des grandes ambi-tions et des grandes réalisations duPrésident Paul Biya. L’on est frappé parl’extraordinaire richesse des matièresabordées et la grande diversité des sujetstraités. Aucun secteur de la vie nationalen’est ignoré. Tout est dit avec éléganceet éloquence. Le meilleur est énoncé. Lebonheur annoncé. L’essentiel est déjàréalisé. Ainsi, à titre d’exemple, en 1987déjà, bien avant le fameux discours de laBaule, l’illustre auteur annonçait « latransformation en profondeur des prin-cipes et institutions politiques en vued’assurer un cadre de vie plus épanouis-sant pour l’homme » (p. 29, ancienne édi-tion et 33, nouvelle édition). Il procédaeffectivement à la démocratisation, pro-mut le pluralisme politique et promulguaen 1990 d’importantes lois constitutivesd’une véritable Charte des Libertés.

Le parcours politique exemplaire etsans compromission du Président Biya,sa prestigieuse stature internationale etses lettres de noblesse diplomatiques, sacapacité d’anticipation et de réaction,son expérience exceptionnelle au service

de l’Etat, ses compétences indéniables,ses éminentes qualités humaines, sonintuition et son intelligence des situa-tions ainsi que son volontarisme poli-tique, en permanence dédiés à un granddessein pour son pays, font de luil’homme de la situation, le candidat pro-videntiel, c'est-à-dire celui capitalisantles meilleurs atouts.

Les périls à conjurer en ce momentcrucial sont de trois ordres au moins:

Le risque de naufrage ou de fragilisa-tion de la nation par des convulsionsdivisionnistes, avec en filigrane la redou-table épée de Damoclès d’une désagréga-tion nationale ;

La remise en cause des acquis de lamodernité accumulés grâce aux sacri-fices et aux efforts héroïques du peuplecamerounais depuis des décennies ;

Le bradage des ressources naturelleset culturelles du Cameroun à travers desmanœuvres antipatriotiques, antinatio-nalistes et antirépublicaines.

Oui, au regard de la gravité des périlset des interpellations, au regard de lagrandeur des enjeux, le Cameroun aencore besoin de Paul Biya. En témoi-gnent les innombrables appels à sa can-didature et les très multiples motions desoutien émanant de toutes les strates dela société. Cet extraordinaire élan popu-laire d’adhésion à la figure de ‘‘l’Hommedu 6 novembre’’ est sous-tendu pardivers facteurs.

Primo, ses options politico-écono-miques sont en adéquation avec lesattentes profondes du peuple camerou-nais. Il y a une coïncidence, une osmoseentre les demandes sociales, écono-miques, politiques et culturelles desCamerounais et les propositions et réali-sations de Paul Biya.

Secundo, face aux hérésies division-nistes charriées par des velléités séces-sionnistes dans les régions du Sud-Ouestet du Nord-Ouest, il est celui qui incarnele mieux le combat pour la préservationde l’unité et de la légitimité de la nationcamerounaise. Les batailles victorieusespour la camerounité de Bakassi et la pro-tection de l ’espace territorial del’Extrême-Nord face aux visées préda-trices de Boko Haram en sont despreuves éloquentes.

Tertio, nous avons besoin d’un hommede grande expérience, de sagesse éprou-vée, d’une pondération remarquable,ayant depuis toujours fait la preuve deson impartialité, de son sens élevé del’intérêt général, de son engagementsans faille en faveur de l’intégrité terri-toriale, de la paix, de la sécurité et del’indépendance nationale.

Une relation de confiance solideavec le peuple camerounais

Au fil des ans, avec dignité et sincéri-té, Paul Biya a su construire une rela-tion démocratique de confiance, de solidefidélité et de légitimité forte avec lepeuple camerounais. Un peuple qu’il metrésolument en mouvement dans unedynamique salutaire de résilience face àdivers périls. Un peuple qu’il a engagésur la voie de l’Emergence à l’horizon2035.

Il faut avoir été instruit des sinuositéset des aspérités parfois douloureuses del’histoire du Cameroun. Il faut avoir par-couru cette ‘‘Afrique en miniature’’, duNord au Sud, de l’Est à l’Ouest, dans sesvilles et ses campagnes les plus pro-fondes. Il faut avoir pris la mesure detoute son hétérogénéité, de son extraor-dinaire diversité ethnique, linguistiqueet religieuse ainsi que des clivages inhé-rents au cosmopolitisme extrême de lamosaïque camerounaise. Il faut imagi-

ner tous les intérêts contradictoires etles convoitises que suscitent les richessesdu sol et du sous-sol de notre beau payspour se convaincre de ce que leCameroun est un pays exceptionnel etd’une complexité singulière. Un paysparticulièrement difficile à gouverner,avec des équilibres sensibles à préserver.Un Etat où l’action publique se heurte àdes contraintes endogènes spécifiques etqui donc, ne peut s’accommoder d’unegestion aventurière, hasardeuse ou bri-coleuse.

Dieu merci, mieux que quiconque, lePrésident Biya connait les attentes deses compatriotes. D’où ces réponses,chaque fois apportées de manière oppor-tune et efficace à leurs préoccupations.

Certes, les difficultés pour faire triom-pher cette vision, les écueils et les inci-dents de parcours ne manquent pas,n’ont jamais manqué. Pendant plusd’une trentaine d’années, nous avonssurmonté toutes sortes de crises, y com-pris des conflits armés, des situationsquasi-insurrectionnelles et des tenta-tives de déstabilisation. Nous avons étéconfrontés à de graves crises écono-miques, en ayant subi les conséquencesd’une conjoncture internationale calami-teuse. Chaque fois, le Président PaulBiya n’a ménagé aucun effort pour pré-server ou mieux encore, renforcer la com-pétitivité du Cameroun, son attractivitépar rapport aux investissements étran-gers. Les options macroéconomiques duRenouveau ont permis au Cameround’avoir l’économie la plus diversifiée et laplus résiliente face aux crises tout endéveloppant le tissu industriel le plusdynamique de la sous-région Afriquecentrale.

Comme l’auteur de Pour le libéralismecommunautaire lui-même l’a reconnu« la société camerounaise demeure fasci-née par des valeurs insuffisamment criti-quées, en proie à une longue erranceéthique et idéologique ».

Au Cameroun comme partout sur laterre, toute œuvre humaine est perfec-tible. Il restera toujours beaucoup à fairesous tous les cieux où l’être humain a desbesoins illimités et en demande toujoursplus. Dans la mise en œuvre de certainsprogrammes et stratégies de développe-ment, il a pu y avoir à redire, des résul-tats parfois mitigés, des expériences àaméliorer. Mais ces expériences, à par-faire, ont souvent été fort instructives etpleines d’enseignements. Hélas ! Souventd’ailleurs, bien des imperfections,dérives et déviances ont été le fait del’incivisme, du déficit de patriotisme, dela corruption et du manque du sens del’intérêt général de certains compa-triotes, à divers niveaux de responsabili-té ou de l’échelle sociale.

D’où l’autocritique du système àlaquelle se livre souvent – Ô honnêtetéet probité intellectuelles – le Chef del’Etat. Il ouvre ainsi des perspectivesheureuses sur des corrections de trajec-toires, des réformes normatives, dessanctions, des restructurations institu-tionnelles ou des régulations organiques,en résonance avec la conjoncture et lesenjeux de l’heure. Aussi bien est-il parti-culièrement arrimé à la modernité sym-bolisée, à certains égards, par les Ntic.Ayant perçu le réel enjeu et le caractèrestratégique des technologies de l’infor-mation et de la communication dans lecontexte de la mondialisation, il commu-nique en permanence sur les réseauxsociaux via son compte tweeter et sapage Facebook. On se souvient del’annonce de sa candidature le 13 juilletdernier par un tweet. On a égalementprésent à l’esprit ses hautes instructionsrelatives à l’arrimage des administra-tions publiques à toutes les potentialitéset possibilités qu’offre internet.

Tout ceci, parce que le Président PaulBiya est constamment habité par le souci

de mettre toujours plus haut leCameroun en regardant toujours plusloin.

Partout sur la planète, y compris dansles pays les plus industrialisés, dans lespuissances de l’aristocratie économiquemondiale, les gouvernements sontconfrontés à des problèmes d’une com-plexité et d’une technicité de plus enplus croissantes. Plus malencontreuse-ment, les pays en développement, commele nôtre, subissent souvent malgré eux,ce que le politologue français RogerGérald Schwartzenberg a appelé « letriomphe de la causalité extérieure ».

Il est heureux de constater que lePrésident Paul Biya, qui a rappelé avecforce que le Cameroun n’est la chassegardée d’aucune puissance étrangère, atoujours vu juste sur le plan diploma-tique et qu’il a toujours eu à cœur d’unepart de préserver la souveraineté inter-nationale et les intérêts de son pays,d’autre part d’entretenir avec les autresEtats des relations pacifiques et decoopération mutuellement bénéfique.Ceci, dans le respect du droit internatio-nal et en résonance avec les principesfondamentaux des organisations interna-tionales universelles, continentales ourégionales, où la voix du Cameroun estaudible et crédible.

Une vision convaincante du futur

Parfois, le Cameroun, face à despérils, crises et autres menaces exo-gènes, a pu être saisi par le doute.Comme par miracle, l ’homme duRenouveau a toujours su relever le paysde la morosité et du désespoir. Il a tou-jours eu à cœur de mobiliser les atouts etles forces du peuple camerounais, mêmedans les moments critiques, commeaujourd’hui avec les douloureuses expé-riences des attaques terroristes de BokoHaram et des soubresauts sanglantsdans les régions du Nord-Ouest et duSud-Ouest.

Au surplus, les Camerounais ne sontpas tous des anges, si même il en est surla terre. Bien nombreux sont ceux qui semanifestent par un incivisme et un anti-patriotisme affligeants. Nombreux sontceux qui rament à contre-courant du pro-grès et de l’intérêt général. Que dire deceux qui, sous-couvert de prétentionssécessionnistes, s’attaquent aux forces dedéfense, terrorisent les populations,incendient ou vandalisent des écoles, descentres de santé, des postes de gendar-merie, des sous-préfectures et des préfec-tures ! On ne peut prétendre parier surl’avenir du pays et en même tempsempêcher les enfants et les jeunes d’allerlibrement à l’école, en les traumatisant,en mutilant leurs enseignants et en exer-çant des violences contre leurs parents.

Certes, l’action politique suppose à lafois état des lieux et bilan. Mais elle estsurtout processus de création, d’innova-tion, de maturation.

Et dans ce processus, Paul Biya, avecla dextérité et la maîtrise d’un grand‘‘chirurgien politique’’ sait faire le pari dela lucidité et de l’intelligence collectivedes Camerounais. Cela amène le prési-dent de la République à ne pas tricheravec des promesses intenables, insoute-nables, fallacieuses et spécieuses. Adédaigner le mensonge, la tribalisationdu champ politique, la démagogie et lacorruption des esprits. Le marquis deSade décrivait un univers dominé par laprospérité du vice et le malheur de lavertu. Autant il y a des hommes poli-tiques patriotes et responsables, autantla scène politique camerounaise est hélashantée par des tribuns démagogues etdes politiciens thaumaturges. Ceux-ci semanifestant comme des prestidigitateurset illusionnistes politiques, avec des pro-messes utopistes, fantaisistes, irréa-listes, chimériques et pour ainsi dire des

Pour consolider l’espoir en l’avenir : Paul Biya, la meilleure garantiePAR NARCISSE MOUELLE kOMBI*

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projections tonitruantes et parfois désin-voltes parce que surréalistes, extrava-gantes et fantasmagoriques.

Or le Président Biya n’a jamais propo-sé que des solutions enracinées « dans laréalité de la cité camerounaise avec sesvaleurs et ses particularités, avec sesévolutions singulières et sa dynamiquespécifique ».

En effet, la politique n’est pas que dis-cours et incantation, sermon et conjura-tion, invective et verbiage. Elle est perti-nemment une dynamique, un ensembled’actions pragmatiques, ordonnées etcoordonnées, devant conduire à la trans-formation sociale. Son but le plus nobleest l’organisation et la promotion du des-tin commun, la définition la plus avanta-geuse de l’intérêt général.

Il semblerait que les sociétés postindustrielles, cybernétiques ou numé-riques, surtout en Occident, obsédées parla croissance pour la croissance, obnubi-lées par le productivisme à outrance,souffrent de ce syndrome de déshumani-sation que dénonce l'économiste françaisDaniel Cohen dans un tout récent ouvra-ge. Précisément, dans Pour le libéralismecommunautaire, Paul Biya insiste sur lanécessité de "développer l'humanité enl'homme". Car pour lui, la priorité la plusardente, la finalité essentielle de l'actionpolitique, c’est l’homme. L'homme, sur-tout le Camerounais ou laCamerounaise, dans sa liberté, sa digni-té, sa fierté et aussi sa capacité d'êtreun agent efficace pour le développementde son pays.

A l'impératif environnemental ou éco-logique, le président Biya attache ausside l'importance. Lui qui a créé tout unministère en charge de cette matièredont l'enjeu est grand pour l’avenir denotre planète et, bien sûr, de l'humanité.Lui qui a impliqué le Cameroun dans lesprincipaux mécanismes multilatéraux dudroit international de l'environnement.

En homme d’action lucide et respon-sable, on a vu à l’œuvre Paul Biya, fai-sant toujours preuve de réalisme et depragmatisme, même lorsqu’il s’est agi depromettre des grandes ambitions et desgrandes réalisations au peuple camerou-nais. Et précisément, en homme d’actionet de conviction, il a au cours du septen-nat écoulé, tenu tous ses engagements,notamment à la faveur des grands pro-jets structurants qui renforcent les fon-dations de la croissance économique d’unCameroun en mouvement. Avec lui,chaque fois, à travers ses professions defoi et programmes de campagne, lesperspectives tracées ont été claires.

Des mutations positives pour lapaix et la prospérité dans un

Cameroun fort, uni et pour tous

Dans tous les secteurs de la vie écono-mique, sociale, culturelle, les progrèssont remarquables, les avancéesnotables, les évolutions admirables. Lesfaits illustratifs sont légion et véri-fiables. Tous les indicateurs politiques,techniques, économiques, financiers,sociaux révèlent une dynamique de pro-grès. Cette dynamique met en phase laréalité sociale concrète et les nécessitéssociales objectives.

En effet, les politiques publiques ins-pirées ou définies par le Chef de l’Etat,peuvent dans divers domaines être éva-luées par rapport à trois critères :

Les objectifs et les finalités : tournésvers la justice sociale, le bien-être desCamerounais, le vivre-ensemble harmo-nieux et la promotion de la paix;

Les moyens et les ressources : mobili-sés pour la satisfaction des besoins pri-maires et ordinaires de ses compatriotesy compris en matière de sécurité ;

Les résultats et les effets : obtenuspositivement dans divers domaines de lavie nationale et secteurs d’activités.

Et c’est par rapport à ces critères queson action politique structure la visionpour l’avenir d’un Cameroun plus fort etplus prospère.

Paul Biya est l’auteur ou l’acteur, lepromoteur ou le porteur de mutations etde transformations positives dans notrepays. Celles-ci sont notables en matièred’infrastructures par exemple, même sile Gouvernement s’attèle à trouver desmoyens pour apporter progressivementdes réponses à des demandes immenses.Il n’échappe à personne que le nombred’infrastructures routières bitumées,réhabilitées ou créées est considérable-ment à la hausse. Quelquesexemples parmi tant d’autres:aujourd’hui, il est possible de partir deNgaoundéré à Idenau en passant parBertoua, Yaoundé, Douala et Limbé surune route bitumée de quelque 1200 kms.De Kumbo, l’on peut gagner Douala enpassant par Bamenda, Mamfé, Kumba,Buéa sans quitter le goudron. DeFoumban, il est facile d’atteindre KyeOssi, 700 kms environ plus loin, en pas-sant par Bafoussam, Banganté,Yaoundé, Ebolowa et Ambam sur dubitume. La route Babadjou Bamenda esten plein chantier de rebitumage.Demain, Yaoundé ne sera plus qu’à 195kms de Douala avec l ’autoroute enconstruction. Le visage de Douala esttransformé par le deuxième pont sur leWouri. Comme celui de Kribi avec lePort en eau profonde.

Il serait fastidieux d’énumérer tousles grands chantiers de l’Emergencedans le secteur des équipements et desinfrastructures sociales. Sauf à ajouteren passant que la construction des loge-ments sociaux dans toutes les régions estune réalité.

Des moyens colossaux ont été mobili-sés pour apporter des solutions adé-quates au déficit énergétique. Avons-nous remarqué que l’on parle de moinsen moins de délestages dans les grandesvilles et que l’électrification rurale, ycompris avec l’énergie solaire, gagnedavantage de terrain ! Il en est de même

des progrès enregistrés en matière defourniture d’eau potable aux popula-tions.

Dans le domaine de la santé parexemple, le maillage du territoire enmatière de structures et formations sani-taires s’est remarquablement densifié.Dans les centres urbains et les cam-pagnes, près de 2400 formations sani-taires publiques existent ; parmi lesquels7 hôpitaux généraux de référence,quelque 35 hôpitaux centraux, régionauxet de districts, plus de 2200 centresmédicaux d’arrondissement et centres desanté intégrés.

Sur un tout autre plan, les salairesdes fonctionnaires et autres agentspublics sont régulièrement payés et leGouvernement a à cœur de garantir unniveau globalement satisfaisant du pou-voir d’achat des camerounais, parexemple en luttant contre l’inflation.

La jeunesse, priorité ardente d’ungrand humaniste

Comme on le voit, Paul Biya se nour-rit de la réalité sociale camerounaisepour définir et mettre en œuvre, commecela apparaît dans le Document deStratégie nationale pour la Croissance etl’Emploi (DSCE), des solutions en adé-quation avec les attentes légitimes de sescompatriotes. Comme quand il s’est agide trouver des solutions aux préoccupa-tions légitimes de certains avocats etd’enseignants anglophones. Ou encore,lorsqu’il a fallu prendre un train demesures efficaces de lutte contre la viechère après les émeutes de la faim dedébut 2008. Dans cette rubrique, l’on nepeut ignorer l’impact social positif desœuvres humanitaires de la PremièreDame, Madame Chantal Biya.

Humaniste, le Président Biya se laisseainsi pénétrer des rêves et des espé-rances des Camerounais de toutes lescouches sociales, de toutes les origines,des femmes comme des jeunes.

La jeunesse, parlons-en. Il en a faitprécisément l ’une de ses prioritésmajeures. Le sort et le destin de ses

jeunes compatriotes est pour lui une pré-occupation de tous les instants. Il l’adémontré de manière tangible et béné-fique, récemment encore avec des recru-tements massifs de jeunes diplômés dansla fonction publique, le don de 500 000ordinateurs aux étudiants ou le plan spé-cial d’urgence en faveur des jeunes. Enpermanence, il œuvre pour leur per-mettre de disposer des meilleures condi-tions d’épanouissement, des garantiessûres pour l’accomplissement de leursrêves, pour leur montée dans l’ascenseursocial.

Cela passe par exemple par un systè-me éducatif démocratique (avec un tauxde scolarisation supérieur à 90%), unenseignement supérieur non discrimina-toire, modernisé et performant. Ainsi,dans le cadre du septennat qui s’achève,plus de 3500 écoles maternelles et pri-maires publiques ont été créées.Cependant que, quelque 2564 établisse-ments d’enseignement secondaire ontfait l’objet de création, transformation ououverture. Huit universités d’Etat et denombreux établissements d’enseigne-ment supérieur fonctionnent dans toutesles régions du pays. Il s’agit de concréti-ser, en faveur des jeunes, les conditionsd’un avenir rassurant. D’où aussi lacréation d’emplois à un rythme soutenuet une attention particulière portée à lalutte contre le chômage.

Nombreux sont les secteurs quicomme l’agriculture, les TC, les indus-tries culturelles et créatives, les PMEoffrent aux jeunes des opportunités indé-niables, y compris en matière d’auto-emplois.

Michel Rocard disait qu’il appartient àla politique de suggérer, d’encourager, defaciliter les réponses que la société et lesindividus inventent comme étant lesmeilleurs pour eux-mêmes. Ceci estdavantage tangible dans le cadre de ladémocratie locale et de l’autogestion par-ticipative et inclusive, tant dans les col-lectivités locales que dans les chefferiestraditionnelles. A cet égard, la décentra-lisation, à laquelle le Président Biyavient de donner un coup d’accélérateurouvre un champ immense à explorer,avec d’énormes potentialités de créationd’emplois à l’échelle des diverses collecti-vités territoriales.

Le Chef de l’Etat a élargi le périmètredes libertés et des droits humains.Démocrate, il a posé les bases du multi-partisme, du pluralisme politique et d’unEtat de droit. De même a-t-il modernisél’appareil judiciaire. Les 2 chambres duparlement de même que les institutionsdémocratiques fonctionnent, sous l’arbi-trage du Président de la République.

La structure de la popularité excep-tionnelle dont jouit Paul Biya est lereflet d’une image bâtie sur la crédibilitéet la solidité, la sagesse et la grandeurd’âme, l’expérience et la compétence dece grand homme d’Etat.

Avec lui assurément, le Cameroun estsur la bonne voie.

Que tous nos compatriotes de la dia-spora comprennent que le moment n’estplus à l’auto flagellation, au ‘‘camerouno-pessimisme’’ ou à l’intelligence avec lesennemis de la patrie et autres semeursde zizanie ou de division entre frères etsœurs d’une même nation. L’heure est àun choix décisif : celui de la grandeur duCameroun.

Dès lors, pour consolider l’espoir enl’avenir, nous n’avons pas d’autre choixque de plébisciter Paul Biya à l’électionprésidentielle du 7 octobre prochain.

*Professeur des Universités,Ecrivain

Auteur de « La démocratie dans laréalité camerounaise »

Paris, Dianoïa, 2013

Pour consolider l’espoir en l’avenir : Paul Biya, la meilleure garantieLes avis émis

dans ces pagesn’engagent queleurs auteurs

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SéRAIL

Face à la presse le 20 sep-tembre dernier à yaoundé, leministre du Travail et de lasécurité sociale (Mintss), adressé le bilan de la politiquedu Renouveau sur ces deuxdomaines, en présence duministre de la Communication,Issa Tchiroma et du directeurgénéral de la Caisse nationalede prévoyance sociale (Cnps),Olivier Noel Mekulu Mvondo.

En cette période de campagne prési-dentielle, tous les acteurs politiques sontsur le terrain pour convaincre la popula-tion. En développant leurs différentesstratégies, ils espèrent surtout glaner leplus grand nombre de voix au lendemaindu 07 octobre prochain. L’enjeu pour lesmilitants du Rassemblement démocra-tique du peuple camerounais (Rdpc) étantde voir leur candidat (Paul Biya) se main-tenir au sommet de l’Etat en obtenant unnouveau mandat de 7 ans, il est questiond’user de tous les moyens pour y arriver.C’est l’une des raisons pour lesquelles lesecrétaire général adjoint du comité cen-tral du Rdpc a organisé une conférence depresse le 20 septembre dernier, pour pré-senter le bilan de la politique du travail etde la sécurité sociale issue du septennaten cours, notamment la période 2011-2018. Pour le maitre de céans, l’un desobjectifs cardinaux du ministère duTravail et de la sécurité sociale (Mintss),est de promouvoir la sécurité sociale pourle plus grand nombre et le travail décentdans tous les secteurs d’activités.

Amélioration des conditions detravail

Au cours de ces sept dernières années,ce département ministériel s’est employéà réaliser cet objectif avec en ligne demire, l’amélioration des conditions de tra-vail et de vie des travailleurs. Les avan-cées sur le plan de la sécurité sociale sontmultiples et pertinentes. Notamment, latransformation du statut de la Cnps, quiest passée d’établissement « bancaire », àorganisme de sécurité sociale ; la dématé-rialisation du paiement des pensionnésqui peuvent désormais toucher leurs pen-sions dans les banques de leur choix ; lamise en place depuis 2014, du régime del’assurance volontaire qui a permisd’immatriculer près de 200 000 assurés ;l’augmentation des recettes de la Cnpsqui sont passées de 91,7 milliards en2011, à 168,32 milliards de Fcfa en 2017.La promotion du travail décent a égale-ment connu des avancées considérables.En bonne place, l’instauration du comitéde concertation et de suivi du dialoguesocial qui se réunit tous les trois mois, lacréation de 1148 comités d’hygiène et desécurité au travail (Chs) au sein desentreprises assujetties contre 128 en2012. Une action qui a contribué à l’amé-lioration du dispositif de suivi de la santéet de la sécurité des travailleurs.

grève des ex-employés des socié-tés d’Etat

Dans le même registre, le Cameroun asigné en 2014, avec le Bureau internatio-nal du travail (Bit), le programme payspour le travail décent. Ce programme aété prorogé jusqu’en 2019. Cependant, aucours de cette période de 07 ans, le sec-teur du travail et de la sécurité sociale aété marqué par des grèves à n’en plusfinir des ex-employés des sociétés d’Etatfermées. Des manifestations qui tirentleur origine de la dette sociale que le gou-vernement devrait prendre en compte. A

ce sujet, le Dg/Cnps, Mekoulou Mvondoexplique que « les fonds retenus auxemployés n’étaient pas reversés à laCnps ». Et d’ajouter « à ce jour, deuxgrands types de résolutions ont été adop-tées. La première concerne les entreprisespubliques où l’Etat a récupéré la totalitéde la dette sociale et cela implique que laCnps doit payer les prestations socialesentachées. La deuxième résolution concer-ne les travailleurs du secteur privé dontl’Etat ne peut pas récupérer la dette socia-le. Ici, nous vérifions que les travailleursont payé au moins 50% de ses cotisations.S’il est avéré que le travailleur a effective-ment cotisé ce pourcentage, la Cnps prend

l’engagement de lui verser ses prestationssociales, notamment la pension vieilles-se ».

Même si le septennat 2011-2018 pré-sente bonne augure à en croire GrégoireOwona, il reste tout de même de nom-breux défis à relever pour les années àvenir. « Au nombre des défis, nous pou-vons citer la couverture de la populationrestante, la prévention des risques profes-sionnels, la lutte contre les pires formes detravail des enfants », souligne-t-il. Soncandidat aura-t-il l’occasion d’obtenir unmandat de plus afin qu’il puisse réaliserses ambitions ?

Rostand TCHAMI

TRAVAIL ET SéCURITé

Grégoire Owona passe au scanner les réalisations de Paul Biya

Secoué par une violentecrise de fatigue lors desobsèques de Josephkadji Defosso le 15 sep-tembre dernier, le pré-sident du Sénat a étésubrepticement évacuépour soins médicauxsous l’onction du chefde l’Etat, deux joursplus tard.

Sos ! Les nouvelles en prove-nance de la Chambre haute duParlement ne sont pas rassu-rantes. Le Messager a appris desources dignes de foi dansl’entourage du président duSénat, que l’état de santé de cedernier est des plus inquiétants.En effet, Marcel Niat Njifenji estdepuis une semaine, sous assis-tance respiratoire dans uncentre hospitalier en Europedont le nom n’a pas été révélépour des raisons jusqu’ici incon-nues. Il y suit des soins suite àun malaise, apprend-on, survenule 15 septembre dernier alorsqu’il venait de passer plus decinq heures aux obsèques offi-cielles du milliardaire JosephKadji Defosso à Bana où il repré-sentait le chef de l ’Etat.Incapable au regard de son âge(85 ans) et de son état de santéchancelant, de supporter ladurée de l’oraison funèbre consa-crée au défunt capitaine d’indus-trie, « le président (Niat Ndlr) a

eu un malaise qui l’a empêché desuivre la cérémonie jusqu’aubout. Il a fallu lui trouver unsédatif pour le remonter afin dele conduire d’urgence à Yaoundé.Mais, une fois à sa résidence, il aété décidé, après avoir informé etobtenu du Chef de l’Etat qui

revenait de Chine, de son évacua-tion pour l’Europe », rapportesous cape, une source au sein ducabinet du président.

Dans un état comateux ?Depuis cet incident, Niat n’a

plus été aperçu en public. Uneabsence qui justifie son silencesur les derniers évènements duRassemblement démocratiquedu peuple camerounais (Rdpc)notamment le lancement de lacampagne qu’il devait présiderdans son fief, ce week-end àBangangté. Nos sources rensei-gnent qu’au sommet de l’État,les mesures ont été prises pourfaire mystère autour de cetteévacuation sanitaire et ne pasrévéler le nom de l’hôpital danslequel le malade a été transféré.C’est peut être pourquoi sur lesréseaux sociaux, les rumeurs nebruissent pas encore sur son étatde santé qu’on connaît chance-lant. Son directeur de cabinetJustin Njomatchoua ayantdonné des consignes strictes à cesujet dans l’entourage del’ancien patron de la Sonel.Informées par le téléphonearabe, les élites de la région del’Ouest commentent sous cape.Entre ceux qui soutiennent que« l’ami du chef de l’Etat » seraitdans un état comateux et ceuxqui annoncent dans les pro-chains jours son retour triom-phal, on ne sait plus à quel saintse vouer. Ce qu’on sait, c’est quec’est la quatrième fois depuis sonmagistère au Sénat que MarcelNiat Njifenji bénéficie d’une éva-cuation sanitaire.

Ces « pépés » qui nousgouvernent

Suffisant pour comprendrequ’en dépit des critiques sur

l’âge de nos dirigeants, PaulBiya, du haut de sa statured’homme froid, introverti, imper-turbable, impassible mais essen-tiellement calculateur, continuede dévoiler ce goût poussé pourla gérontocratie dont il nes’ennuie pas d’en assurer la per-pétuité. Les plus hautes fonc-tions de la République sontconfiées aux « pépés ». Il en estpour Niat comme pour ChiefMukete, Jean Nkuete, PhilemonYang, Amadou Ali… A l’observa-tion, le Prince aime s’entourerdes personnes qui, même affaiblipar le poids de l’âge, lui reste-ront éternellement fidèles. Desgrabataires avec qui il rêve dediriger et gouverner leCameroun ad vitam aternam.

Aux affaires depuis 1960,Niat Njifenji intègre la Fonctionpublique le 31 décembre 1960,au grade d’ingénieur des pontset chaussées et des services tech-niques de l’État, il fait sa pre-mière entrée au gouvernement le7 septembre 1990 au 26 avril1991 comme ministre du Plan etde l’aménagement du territoirecumulativement avec son postede Dg de la Sonel. Le 9 avril1992, il est nommé Vice-premierministre chargé des Mines, del’Eau et de l’Énergie en gardantses fonctions de Directeur géné-ral de la Sonel. Le 8 mai 2013, ilest nommé sénateur puis élupremier président du Sénat avec86 voix sur 100 le 12 juin 2013. 5ans plus tard, il est reconduit auperchoir envers et contre tous.

Christian TCHAPMI

Marcel Niat Njifenji entre la vie et la mort

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MENACES TERRORISTES

Pour empêcher le premierministre à se rendre dans sonOku natal.

Philémon Yang et la brochette de l’éliteRdpc ont été accueillis samedi dernier 22septembre 2018 à Bamenda par une mau-vaise nouvelle. Les adeptes du mouve-ment séparatiste de la république virtuel-le ambazonienne ont, dans la nuit de ven-dredi à samedi, creusé et détruit le pontsur la nationale qui relie Bamali àBamunka (autrement le centre ville deNdop). C’est en matinée de samedi que lesusagers de la route, en partance pourNdop, Oku, Kumbo, Nkambe ou en prove-nance de ces localités ont découvert cetteautre catastrophe perpétrée par ceuxqu’on appelle dans les deux régions anglo-phones les Pro-independent figthers. Ladestruction de ce pont n’est pas fortuite.On se souvient qu’ils avaient déjà annon-cé qu’ils mettront tout en œuvre pour quela présidentielle ne se déroule pas dans leNord-Ouest. Ils étaient conscients que lepremier ministre Philémon Yang devaitemprunter cette route pour aller battrecampagne pour le président Paul Biyadans son Oku natal. C’est ainsi qu’ils ontdétruit ce pont la veille du lancement dela campagne afin d’empêcher non seule-ment le Pm à se rendre au village aprèsl’acte I à Bamenda, mais aussi tous les

usagers qui empruntent cette voie. Néanmoins, l’autorité administrative

du département du Ngoketunjia et les res-ponsables des services des travaux publicsont actionné le levier du provisoire et enmi-journée, une passerelle a été érigée surcet ouvrage, facilitant la reprise du traficsur cet axe.

On se souvient que le 8 septembre der-nier, ces séparatistes avaient creusé une

tranchée sur la nationale Santa-Bamenda, plus précisément à Akum, cou-pant Bamenda des autres régions dupays. Ils avaient non seulement détruitsix voitures dont 5 bus et un coasterappartenant à l’agence de voyage AmourMezam mais aussi, ils avaient calciné lapelleteuse avec laquelle ils avaient sec-tionné la route.

M.S.

NORD-OUEST

Les séparatistes cassent un pont

EBOLOWA

Youssouf Hadidja

Alim visite les

chantiers

Le ministre de l’éducation

de base a effectué une visi-

te dans nombre de sites le

20 septembre dernier.

Elle en a profité pourremettre du matériel informa-tique à la délégation régionaleet des kits scolaires pour lesmeilleurs élèves de la régiondu Sud.Youssouf HadidjaAlim, ministre de l’éducationde base (Minedub) situe cettedescente dans le prolonge-ment des visites entaméesdepuis la rentrée scolaire.Tour à tour, elle a visité lesdélégations régionales del’Ouest, du Nord et du Sud.Pour elle, les ouvrages visitéss’inscrivent dans le cadre del’amélioration des conditionsde travail du personnel. Ils’agit des ouvrages de qualitémis à la disposition du person-nel dans le sous-secteur del’éducation de base. LaMinedub se réjoui tout aumoins que les travaux soientachevés. Il reste, selon laMinedub, à envisager l’inau-guration. A cet instant, toutesles conditions sont réuniespour permettre aux person-nels de travailler sereinementet s’épanouir. Par la mêmeoccasion, elle a invité les utili-sateurs à assurer la mainte-nance de l’ouvrage. Une colla-boration de toute la commu-nauté éducative a été prescri-te. Quant aux autorités admi-nistratives et les forces demaintien de l’ordre, laMinedub sollicite leur accom-pagnement dans le combatcontre le vandalisme et l’insé-curité. Il a également étéquestion pour YoussoufHadidja Alim d’encouragerl’excellence. Bien que l’annéesoit déjà engagée, elle a remisdes kits scolaires pour lesmeilleurs élèves constitués desacs à dos et des fournituresscolaires que le délégué régio-nal du Minedub se chargerade repartir aux différentsmeilleurs élèves.

Au cours de cette visite, desbesoins ont été exprimés.Ceux-ci , a-t-on appris, trouve-ront satisfaction selon la dis-ponibilité des ressources.

Jacques Pierre SEH

Une correspondance attribuéeau ministre délégué à la prési-dence chargé de la Défense(Mindef) adressée au généralde corps d’armées, chef d’Etatmajor des armées, fait état dela présence des sécessionnistesdans certains quartiers de lacapitale politique.

Le siège des institutions républicainesserait la cible des sécessionnistes qui pro-jetteraient des actions d’éclat et à fortevaleur ajoutée dans certains points sen-sibles de Yaoundé entre le 1er octobre etle 7 octobre 2018, jour de l’élection prési-dentielle. C’est du moins ce qui transpired’une correspondance datant du 17 sep-tembre 2018, attribuée au ministre délé-gué à la présidence de la République, encharge de la Défense, Joseph Beti Assomo,adressée au Général de corps d’armées etchef d’Etat major des armées, le généralRemi Claude Meka. La lettre en questionest une photocopie postée sur des réseauxsociaux numériques estampillée du sceau«Très urgent» et «Confidentiel» avec enobjet, des mentions fort éloquentes : «pré-sence signalée de sécessionnistes dans laville de Yaoundé».

Dans le déroulé, le Mindef selon cettecopie, écrit «de nombreuses sources concor-dantes et généralement fiables révèlentavec insistance, la présence de nombreuxterroristes sécessionnistes tapis dans desdomiciles de certains quartiers de la capi-tale politique tels que Obili, Biyemassi,Etoug-ebe et leurs environs. Ils auraientpour objectif de commettre des actionsd’éclat sur des cibles à forte valeur ajoutéeet certains points sensibles de la capitalepolitique les 1er et 7 octobre 2018, respecti-vement». Comme on le sait, depuis plu-sieurs années, à chaque 1er octobre, desmouvements de revendications irréden-tistes font jour dans les parties anglo-phones du pays, à l’origine, sous la féruledu Southern Cameroon national council(Scnc) mouvement sécessionniste qui veutla partition du Cameroun et considère le1er octobre, date de la réunification duCameroun francophone et Camerounanglophone, comme un moment de prédi-lection pour affirmer leur autonomie et

proclamer leur autodétermination.

Hors d’état de nuireLe 7 octobre étant un grand moment de

la vie politique au Cameroun avec l’élec-tion présidentielle prévue ce jour afin depermettre aux citoyens camerounais élec-teurs de choisir parmi les 9 candidatschallengers, celui qui aura la charge deconduire la destinée du pays durant lessept prochaines années. Cette date n’estdonc pas choisie au hasard. Bien plus, ils’agit d’un hasard plutôt calculé pourmarquer les esprits et frapper pour ainsidire un grand coup. Fort de tous ces ren-seignements, le Mindef instruit le chefd’Etat major des armées de «prendretoutes les diligences nécessaires pour préci-ser ce renseignement et le cas échéant,prendre des mesures appropriées pourdébusquer et mettre hors d’état de nuireces terroristes ainsi que leurs éventuelscomplices».

Si pour nombre d’observateursl’authenticité du document et des sceauxutilisés est questionnable, il resteconstant que la menace est réelle et àprendre au sérieux. Surtout que ce n’estpas la première fois qu’une alerte est lan-cée concernant Yaoundé et sa sécurité.Des messages portés attribués au déléguégénéral à la sûreté nationale (Dgsn) ou de

ses collaborateurs, ont en leur temps faitécho des menaces terroristes projetées surdes points sensibles de la capitale siègedes institutions et invitant les populationsà éviter des attroupements à ces endroitsstratégiques de la ville aux sept collines.Idem pour Douala, capitale économiqueau plus fort des exactions de Boko Haramsur le territoire camerounais.

Le Messager a joint le colonel Badjeckpour savoir si un tel document et une telleinformation relevaient de la manipulationorchestrée par ceux qui tirent les marronsdes «Fake news» distillées sur les réseauxsociaux numériques. « Comprenez que jene suis pas un militaire indiscipliné. Jen'ai pas à m'exprimer sur des messages dema hiérarchie. Ce message en l'occurrence,s'il est authentique et frappé du sceau"Très confidentiel" je n'ai pas à participerà une divulgation de quelque forme que cesoit; s'il n'est pas authentique, c'est unFake news dont l'objectif est de désinfor-mer. Ceux que l'on prend pour des ânes,c'est l'opinion. Il arrive un moment où ilfaut stopper nous-mêmes la dilution decette désinformation en prenant des atti-tudes indifférentes. En somme, je suisindifférent », a réagi le chef de la cellulede communication du Mindef.

Alain NJIPOU

Yaoundé en état d’alerte

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gaston Eloundou Essomba,ministre de l’Eau et del’énergie qui a procédé le20 septembre dernier aulancement officiel des tra-vaux de construction, aindiqué que cette infra-structure contribuera àl’amélioration de l’accès àl’électricité au Cameroun.

C’est un Théodore Nsangou visi-blement ému et soulagé qui a prispart à cette cérémonie très courue.L’émotion du directeur général de lasociété publique Electricity develop-ment corporation (Edc) par ailleursmaître d’ouvrage du projet, est parta-gée par les autorités administratives,élites et autorités traditionnelles dela région de l’Est, et des partenairestechniques et financiers de l’initiati-ve qui ont pris d’assaut le lieu del’événement sur le site du Projethydroélectrique de Lom Pangar, àenviron 120 km au nord de la ville deBertoua non loin du village Deng-Deng, dans le département du Lom-et-Djérem. Une mobilisation quidonne tout son sens à cet importantprojet qui vient d’être impulsé auprofit des populations des localitésqui souffrent des problèmes de déficiténergétique. «Avec l’usine de pied enchantier, une fois les travaux termi-nés, les problèmes de délestage serontrangés dans les oubliettes. Je souhai-te que ce chantier du président de laRépublique aboutisse afin que nospopulations en bénéficient. Je recom-mande donc que les parties prenantestravaillent en synergie d’action», amartelé Gaston Eloundou Essomba.

30 milliards Fcfa D’après l’échéancier présenté par

le Minee et revisité par nos confrèresdu site energies-media.com, la miseen service du poste évacuateurdevrait avoir lieu dans environ 24mois (septembre 2020), la premièreturbine livrée dans 26 mois(novembre 2020), et la quatrièmedans environ 32 mois (vers avril-mai2021). L’usine ainsi que le poste dedépart seront construits par l’entre-prise China Camc EngineeringCo (Camce). L’énergie de la centralesera acheminée dans le chef-lieu dela région de l’Est par une ligne hautetension de 90 kilovolts (kV) de 105 à120 kilomètres de long, ainsi qu’unposte de transformation 90/30 kVprévu à Bertoua. Ces infrastructuresseront construites par le groupe fran-çais Cegelec.

Il convient de rappeler que cechantier entre dans la deuxième

composante du barrage hydroélec-trique de Lom Pangar. Cette usineva produire 30 Mw au pied du barra-ge et l’on va assister à l’installationd’une ligne haute tension (Ht) LomPangar-Bertoua, passant par le villa-ge Deng Deng. Cette ligne de trans-port sera financée conjointement parla Banque africaine de développe-ment (Bad) et la Banque de dévelop-pement des Etats de l’Afrique centra-le (Bdeac) à hauteur de 30 milliardsde Fcfa pour l’usine et 9 milliardspour la ligne HT de 90KV.

Mise en service dans 32 moisAu cours de la cérémonie du 20

septembre, Gaston EloundouEssomba a indiqué que le présidentde la République a autoriséle « déblocage d’un montant de 4 mil-liards Fcfa [environ 6,1 millions

d’euros, Ndlr] représentant l’avancede démarrage des travaux de l’usinede pied ». Les fonds débloqués corres-pondent à « la contrepartie de l’Etatdu Cameroun » comme exigé par lesbailleurs de fonds, avons-nous apprisauprès de Edc. Les financementssont « déjà mobilisés par le gouverne-ment avec l’appui de la Bad. A cejour, tous les obstacles sont levés […]pour un démarrage immédiat des tra-vaux et leur poursuite jusqu’à la miseen service complète de l’usine de pied,prévue dans 32 mois », a-t-il ajouté.Le démarrage de la production de lacentrale permettra de remplacer lescentrales thermiques qui alimententla région de l’Est en électricité etdont la production est « troponéreuse », selon le gouvernementcamerounais.

C.T

BARRAgE LOM PANgAR

Ce que l’usine de pied va apporter PRODUCTIONDes magasins de stoc-kage pour booster laqualité du cacaoLe ministre du commercea procédé à leur inaugu-ration afin de rendre leproduit compétitif sur lascène mondiale.

Le cacao camerounais fait plusque jamais face au défi de la quali-té. Elle qui a vocation de se posi-tionner sur le marché internatio-nal comme un cacao d’excellence.En aout dernier encore, lors dulancement de la campagnecacaoyère 2018/2019, il était ques-tion de qualité du produit. La cam-pagne avait d’ailleurs été lancéesous le signe de la consolidationdes acquis et de l’inscription réso-lue de la filière dans la voie del’excellence qualitative. Ainsi, lesproducteurs se mettent résolumentau travail pour atteindre cet objec-tif dans les mois à venir. Ce quijustifie la multiplication des maga-sins de stockage dans les grandsbassins de production.

Le ministre du Commerce LucMagloire Mbarga Atangana a pro-cédé la semaine dernière à l’inau-guration de plusieurs magasins destockage de cacao. Notammentcelui construit dans l’arrondisse-ment de Soa, département de laMefou et Afamba, région duCentre ; après ceux installés dansles bassins de production de larégion du Sud « L’objectif est degagner le pari de la qualité du pro-duit, ce qui constitue élément cen-tral de l’efficacité de la mise enmarché. Il s’agit de ne mettre sur lemarché que du cacao bien fermentéet correctement séché, un cacaohaut de gamme, qui trouvera tou-jours preneur, et à des niveaux deprix décents », a relevé le ministre.Précisons que sur le marché inter-national, le cacao camerounaissubit des décotes importantes, àcause de son humidité et cetteodeur de fumée qui la caractérise.

Par ailleurs, il faut souligner lefait que le contexte est marquéaujourd’hui, au plan international,par une amorce de la remontée descours. Après une période de moro-sité, survenue à la fin de l’année2016 et dont les causes sont impu-tables à une offre excédentaire,d’une part, et à une demande en-deçà des attentes, d’autrepart. « Au cours de cette période, lafilière cacaoyère nationale a faitmontre d’une grande résilience,grâce aux mesures prises par leGouvernement, qui ont consisté,entre autres, en la réduction de50% du montant de la redevance àl’exportation, en l’instaurationd’une prime à la qualité et enl’implantation, par le biais duConseil interprofessionnel du cacaoet du café (Cicc), desCentres d’Excellence de traitementpost-récolte du cacao dans certainsbassins de production », a rappeléle ministre du Commerce.

Pour mémoire, l’accroissementde la production nationale de cacaoest passé de 231 642 à 253 510tonnes commercialisées entre lescampagnes 2016/2017 et2017/2018, soit une augmentationde 21 868 tonnes ; la remontée dela qualité, les quantités de fèvesexportées en Grade I ayant pro-gressé, entre les campagnes2016/2017 et 2017/2018, de 1.099 à8.933 tonnes, soit une améliorationde 713%.

Achille KAMGA

APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE

Lueur d’espoir pour les populations de Yaoundé

Avec les travaux d’extension de la sta-tion de captage et de traitement d’eaud’Akomnyada, les problèmes de pénu-rie d’eau seraient résolus dans un délaiconsidérable.

Une fin de matinée pas comme les autres vendredi21 septembre 2018, sur le site de la station de captageet de traitement d’eau d’Akomnyada. Une bourgadesituée à près de 40 kilomètres de Yaoundé, dans laville de Mbalmayo, département du Nyong et So’o.C’est que, ce jour, ingénieurs, techniciens, ouvriers etautres responsables exerçant sur cette station, reçoi-vent la visite du ministre de l’Eau et de l’énergie,Gaston Eloundou Essomba. Le patron de l’eau et del’énergie au Cameroun y est allé dans le but de tou-cher du doigt les réalités de la mise en œuvre et dufonctionnement des projets d’extension engagés

depuis peu dans cette station. Le ministre et sa suiteapprendront des responsables sur place, qu’effective-ment, le projet d’extension de 55 000 m3/jour est misen service depuis 2017.

Ce projet bâti sur l’ultra filtration avait été lancéen 2014 pour résorber le problème de pénurie d’eaudans la ville de Yaoundé et ses environs. Aussi, a-t-onappris, le projet d’extension de 35 000 m3/jour estrendu à sa phase expérimentale. Notons que du faitde l’expansion de la ville de Yaoundé et du boomdémographique, la capacité de production de cette sta-tion s’est avérée suffisante. A cause d’une fortedemande estimée à près de 300 000 m3 par jourcontre 185 000 m3 produits par les stationsd’Akomnyada et de la Mefou. Aujourd’hui,Akomnyada fournit 135 000 m3 par jour. Un volumeen deçà de sa capacité de production.

Par ailleurs, les problèmes que connait cette sta-tion ne sont pas de nature à améliorer les choses.

Selon des informations recueillies sur place, la plusgrande difficulté est le rendement au niveau de la dis-tribution. Notamment, la vétusté des conduits de dis-tribution qui fait perdre plus de 30% de l’eauproduite. « La quantité d’eau produite dans la stationn’est pas celle qui arrive dans les ménages. Ceci est dûà la vétusté des conduites qui datent de plus de 40 ans.On assiste donc aux casses régulières qui font perdrede l’eau potable. Le rendement de distribution estactuellement de l’ordre de 70% », révèle une source surle site. Elle qui ajoute que la deuxième grande diffi-culté est de l’ordre de l’exécution du projet de réhabili-tation de ces conduites qui est freinée par la circula-tion. Autre problème soulevé par des agents de maitri-se de la station, celui de la non adaptation à notrecontexte du dispositif d’ultra filtration installé par lesaméricains.

Volume d’eau supplémentaire Ainsi, pour Yaoundé et ses environs, la seule lueur

d’espoir réside dans le projet Paepys (Projet d’approvi-sionnement en eau potable de la ville de Yaoundé etses environs à partir du fleuve Sanaga). La premièrephase produira 300 000 m3/ jour extensible à 400 000m/jour. Mais en attendant, le Projet supporté par legroupe indien Impérial holding limited qui va per-mettre d’ajouter 50 000 m3 d’eau par jour, servirad’intermédiaire avant la fin du Paepys qui s’étend surle long terme. Pour le ministre Gaston EloundouEssomba, tous les moyens seront mis en œuvre pourl’exécution totale de tous ces projets. Afin de résorberle problème de déficit en matière d’approvisionnementen eau potable que connaissent les populations deYaoundé et ses environs. « De nouvelles capacités ontété installées à Akomnyada. La ville de Yaoundéaujourd’hui bénéficie d’un volume d’eau supplémentai-re. Les populations ont certainement constaté qu’il y aun léger mieux en termes d’alimentation en eaupotable. Et nous disons que la situation va s’améliorerdans les jours à venir », a-t-il assuré.

Achille KAMGA

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