12
p 2/3 p 4/5 p 6 p 7 p 8 p 9 p 11 Indignez-vous ! À l’écoute de ses lecteurs, Bonne Santé évolue. Une organisation et une pagination plus claires faciliteront sa lecture. Dans ce numéro, les plus jeunes trouveront un cadeau ludique. Si nous essayons d’améliorer la qualité de votre journal, l’environnement des mutualistes continue, quant à lui, de se dégrader. D’un côté, il devient de plus en plus difficile d’acquérir une complémentaire santé, de l’autre, c’est tout notre système de protection sociale solidaire qui est démantelé méthodiquement. Que faut-il faire dans ce contexte ? Tirer un trait à terme sur la Mutualité, ou, bien au contraire, que les mutualistes s’engagent dans le combat social pour la défense du service public, de la Sécurité Sociale et de l’éthique mutualiste ? Il est grand temps de réagir vivement avant que tous les principes de solidarité qui nous ont guidés jusqu’à maintenant soient définitivement mis à bas. Notre santé est en danger. Comme Entis l’a décidé, en s’associant à la journée nationale d’action du samedi 2 avril 2011 initiée par la Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et des Maternités de Proximité devant chaque ARS de France, les mutualistes doivent aussi se mobiliser. Il est grand temps de dire « non, cela suffit ! ». Pour la première fois depuis 65 ans, nous assistons à une régression sociale sans précédent. Stephane Hessel, 93 ans, coauteur de la déclaration des droits de l’homme a écrit récemment dans son livret Indignez-vous : «La pire des attitudes est l’indifférence, dire “je n’y peux rien, je me débrouille”. En vous comportant ainsi, vous perdez l’une des composantes essentielles qui fait l’humain. Une des composantes indispensables : la faculté d’indignation et l’engagement qui en est la conséquence.» Alors, tous ensemble, indignons-nous et engageons-nous ! < édito Dossier : Attention les yeux ! Actualités mutuelles, région Rhônes-Alpes Actualités mutuelles, région Bretagne Actualités mutuelles, région Centre Auvergne Le slam, c’est la santé Dopage, une pratique à risque Prévention : ne me passe pas le sel ! Pierre Zilber, Directeur de la Mutuelle Familiale Centre Auvergne n°53 Avril 2011 P. 11 JOUEZ & GAGNEZ 1 IPAD Pour visualiser correctement la Une, chaussez vos lunettes incluses dans le magazine. Positionnez la couverture bien en face de vous et l’image prend vie.

N° 53 - Avril 2011

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: N° 53 - Avril 2011

p 2/3

p 4/5p 6p 7p 8p 9

p 11

Indignez-vous !À l’écoute de ses lecteurs, Bonne Santé évolue. Une organisation et une pagination plus claires faciliteront sa lecture. Dans ce numéro, les plus jeunes trouveront un cadeau ludique. Si nous essayons d’améliorer la qualité de votre journal, l’environnement des mutualistes continue, quant à lui, de se dégrader. D’uncôté,ildevientdeplusenplusdifficiled’acquérirunecomplémentairesanté,del’autre,c’esttoutnotre système de protection sociale solidaire qui est démantelé méthodiquement. Que faut-il faire dans ce contexte ? Tirer un trait à terme sur la Mutualité, ou, bien au contraire, que les mutualistes s’engagent dans le combat social pour la défense du service public, de la Sécurité Sociale et de l’éthique mutualiste ? Il est grand temps de réagir vivement avant que tous les principes de solidarité qui nousontguidésjusqu’àmaintenantsoientdéfinitivementmisàbas.Notresantéestendanger.CommeEntisl’adécidé,ens’associantàlajournéenationaled’actiondusamedi2avril2011initiéeparlaCoordination NationaledesComitésdeDéfensedesHôpitauxetdesMaternitésdeProximitédevantchaqueARSdeFrance,lesmutualistesdoiventaussisemobiliser.Ilestgrandtempsdedire«non,celasuffit!». Pourlapremièrefoisdepuis65ans,nousassistonsàunerégressionsocialesansprécédent.StephaneHessel,93ans,coauteurdeladéclarationdesdroitsdel’hommeaécritrécemmentdanssonlivretIndignez-vous:«Lapiredesattitudesestl’indifférence,dire“jen’ypeuxrien,jemedébrouille”.Envouscomportant ainsi, vous perdez l’une des composantes essentielles qui fait l’humain. Une des composantes indispensables:lafacultéd’indignationetl’engagementquienestlaconséquence.»

Alors, tous ensemble, indignons-nous et engageons-nous !

< édito

Dossier : Attention les yeux !Actualités mutuelles, région Rhônes-AlpesActualités mutuelles, région BretagneActualités mutuelles, région Centre AuvergneLe slam, c’est la santéDopage, une pratique à risquePrévention : ne me passe pas le sel !

Pierre Zilber, Directeur de la Mutuelle Familiale CentreAuvergne

n°53Avril2011

P. 11 Jouez & GaGnez

1 IPad

Pour visualiser correctement la une, chaussez vos lunettes incluses dans le magazine.

Positionnez la couverture bien en face de vous et l’image prend vie.

Page 2: N° 53 - Avril 2011

Bonne Santé mutualiSte

Quels sont les progrès pour les lunettes et les lentilles de contact ?Nous avons constaté des progrès pouradapter les corrections optiques au mode de vie. De plus en plus élaborés, les verres de lunettes sont surfacés incas-sablesetanti-reflets.Desverresanti-fati-gue offrent un confort inégalé à ceux qui travaillent sur écran et souffrent d’une insuffisance de convergence des yeux.Pourlespresbytes,lesverresprogressifsse sont substitués aux verres à double ou triple foyers. Ils correspondent aux usages qu’on en fait, de la conduite à la lecture, pour un meilleur confort de vue. Aujourd’hui,leslentillesdecontactpeu-vent corriger tous les défauts visuels : myopie, hypermétropie, astigmatisme, presbytie. De nouveaux matériaux per-mettent d’obtenir une meilleure per-méabilité à l’oxygène, ce qui améliore leur tolérance chez les utilisateurs. Les règles d’hygiène doivent être respectées pour éviter les complications infectieuses (kératites) dont certaines sont peu relui-santes et peuvent entraîner des consé-quences graves.

La chirurgie par laser peut-elle cor-riger tous les défauts optiques de l’œil ? Seuls deux à trois patients sur dix sont éligibles pour de la chirurgie réfractive dite LASIK (laser intrastromal keratec-tomy), ce qui nous amène tout de même à untotalde130000interventionsparan,en France. Le bilan préopératoire déter-minesivouspouvezbénéficierduLASIK.Il consiste en un examen des particulari-tés biomécaniques de la cornée, notam-ment son épaisseur et sa topographie, pour établir sa tolérance. Nous cher-

chons à éviter une ectasie de la cornée chez les patients jeunes à la suite d’un LASIK, car celamet en jeu le pronosticvisuel. La presbytie peut également être corrigée grâce au logiciel de traitement laserExcimer.Une autre technique est la chirurgie du cristallin à visée réfractive. Les implants cristalliniens permettent de corriger les troubles visuels, mais cette chirurgie reste une technique d’intervention plus invasive, car elle nécessite de pratiquer une petite incision dans la cornée pour remplacer le cristallin. Un nouveau laser femtoseconde1 va être introduit dans les mois qui viennent pour réaliser de manière répétitive les étapes chirurgi-cales les plus sensibles de la technique à ultra-sons actuelle (phacoémulsifi-cation). Ces progrès bénéficieront à lachirurgiedelacataracteclassique.Aprèsune telle intervention, l’arrêt du port de verres de correction, de près et de loin, est envisageable.

Qu’en est-il de la DMLA et du glaucome ? La fréquence de la dégénérescence macu-laireliéeàl’âge(DMLA)etduglaucomeaugmente avec le vieillissement de la population.Leglaucometouche3à4%desplusde45ans,soitplusieursdizainesde milliers de personnes. Grâce aux trai-tements médicaux (bêta-bloquant et prostaglandines en collyre), le nombre d’interventions chirurgicales baisse. Le glaucome n’a pas de symptômes particu-liers, ce qui en fait une affection redou-table et chronique. Le centre ophtalmo-logique doit contrôler systématiquement la tension oculaire, notamment en cas de facteurs de risque (antécédents fami-

liaux, diabète ou forte myopie). La prise en charge de ces deux pathologies de l’œil a bénéficié de progrès extraordinairesdes techniques d’imagerie. La tomogra-phieàcohérenceoptique (OCT)permetdeconforterlediagnosticduglaucome6à 7 ans avant les premières atteintes du champs visuel, donnant ainsi toutes ses chances au traitement avant que le nerf optique ne soit endommagé.L’OCT accompagne également la sur-veillance de la DMLA. Ses premierssymptômes sont la déformation des lignes comme les chambranles de portes. Dans sa forme humide liée aux vaisseaux sanguins, la maladie se traite par des injections répétées dans la cavité intérieure de l’œil de 0,1 ml d’an-ticorps monoclonaux, qui bloquent la néo-vascularisation.

Qu’est ce que l’amblyopie ? Près de 4% des enfants âgés de 3 anssont atteints d’amblyopie fonctionnelle. Ils ont un œil «paresseux» qui ne sedéveloppe pas correctement. Le jeune patient va avoir tendance à ne se servir que d’un œil. Ce trouble méconnu dugrand public est réversible à condition d’undépistageprécoce.Pourcefaire,lesparents ont la possibilité de faire réaliser des tests à leurs tout-petits. Le traite-ment consiste à masquer le bon œil pour faire travailler pendant quelques heures par jour l’œil amblyope, celui qui est paresseux. Jusqu’à quatre ans, le pro-blèmeestcorrectible.Aprèssixans,c’estbeaucoup plus difficile, d’où la néces-sité de détecter le plus tôt possible une amblyopie.Enfin,unbébédontl’undesparents ou des grands-parents a connu des problèmes de strabisme, doit être

Avoir de très bons yeux est devenu indispensable pour réaliser de nombreuses activités courantes : conduire, lire, travailler sur écran... Si les progrès en ophtalmologie permettent de corriger les défauts visuels, il est important de surveiller régulièrement sa vue. Le désengagement croissant de la Sécurité Sociale du remboursement des équipe-ments optiques et les longs délais d’attente pour consulter un ophtalmologiste dans de nombreuses villes nuisent à l’égalité d’accès aux soins…

Les signes qui doivent vous inciter à consulter sans tarder un ophtalmologiste ou les urgences d'un hôpital :

• Un oeil rouge, gonflé, surtout si vous portez des len-tilles (les ôter immédiatement) ;

Patrick Sabatier est ophtalmologue. Il est membre du Comité scientifique de l’Agence française de biomédecine et directeur de la Banque française des yeux, une association dotée d’une salle blanche, qui permet la réalisation de greffes de cornée grâce aux dons de personnes décédées. Il répond à quelques questions sur les traitements actuels de troubles visuels.

L’ophtalmologie, en progrès constant !

La photo de couver-ture est traitée en anaglyphe, technique produisant un effet de relief. Elle consiste en une superposition de deux images de couleurs complémen-taires. Ces images représentent la même scène, mais avec un léger décalage. Le plus souvent les cou-leurs sont le rouge et le cyan. La paire de lunettes jointe à cet exemplaire de votre journal comporte un côté cyan et un côté rouge, afin de vous permettre de voir en trois dimensions les images formées avec ce procédé.

1 - Un laser femtoseconde est un type de laser particulier qui produit des impulsions ultra-courtes dont la durée est de l’ordre de quelques femtosecondes à quelques centaines de femtosecondes (1 fs = 1 femtoseconde = 10-15 secondes).

Prévention les signes d’alerte à ne pas négliger

“Attention les yeux”, le dossier de Bonne Santé, la revue d’Entis, les mutuelles de l’être, pour y voir plus clair…

Bonne Santé en relief

• Des signes visuels aveuglants : mouches volantes devant les yeux, grandes lueurs bleuâtres, éclairs, flashs lumineux devant les yeux ;

• Des déformations visuelles : au lieu d’être droites, les lignes ondulent en forme de courbes ;

• Si votre champs de vision se rétrécit de façon plus ou moins totale, plus ou moins brutale et plus ou moins

durable ou que vous ne voyez plus que d’un d’oeil.

Ne négligez aucune douleur qui pourrait alerter d’un problème sérieux. En cas de corps étranger dans l’œil, ne cherchez surtout pas à l’enlever, consultez un spécialiste !

Page 3: N° 53 - Avril 2011

LA MYOPIEUn oeil normal mesure 22 mm de longueur en moyenne, tandis qu’un oeil myope est trop long. Par conséquent, la vision du myope est floue au loin. Ce défaut qui a souvent une part génétique, apparaît habituellement pendant l’enfance ou à l’adolescence et évolue jusqu’à 25 ans avant de se stabiliser. À vingt ans, une personne sur cinq porte des lunettes pour corriger la myopie.

L’ASTIGMATISME Il s’agit d’un défaut de la courbure de l’œil, plus proche du ballon de rugby que du ballon de foot-ball, ce qui provoque une vision déformée et floue de près comme de loin. Par exemple, le sujet atteint d’astigmatisme ne verra correctement que les lignes horizontales ou verticales.

L’HYPERMÉTROPIE L’hypermétropie est l’opposée de la myopie. Elle est le plus souvent due à un oeil trop court. L’hypermé-trope a des difficultés pour voir de près et pour lire. Il voit généralement assez bien de loin. Ce défaut visuel existe dès l’enfance. Les nourrissons et les enfants ont très souvent une hypermétropie physiologique. À mesure que leurs yeux croissent et s’allongent, le problème se corrige de lui-même, généralement vers l’âge de dix ans. Selon l’ophtalmologue Marc Tim-sit, « l’exposition au tabac pendant la grossesse et la période post-natale immédiate augmente le risque de d’hypermétropie. »

Les trois défauts visuels les plus courants…

La Picardieest la région qui compte le moins d’ophtalmologues :

5,7 pour 100 000 habitants.

l’insupportable attente !

Lorient 3 à 4 moisBeauvais 8 moisGrenoble 6 à 8 moisValence 6 mois à un anRomans Les spécialistes ne reçoivent pas les patients de leurs confrères partis à la retraite.Montluçon 3 à 6 moisMoulins 3 mois

La principale cause de ces longs délais est que, dans les petites villes, il est peu probable qu’un spécia-liste parti à la retraite soit remplacé, en raison du faible nombre d’ophtalmologues diplômés chaque année et que, parmi ces derniers, très peu ouvrent un cabinet dans des communes de taille moyenne ou petite.

Délai moyen d’attente pour une consultation de contrôle chez un ophtalmologue

La presbytie est un phénomène habituel chez tous les individus à partir de 45 ans.Elleprogressejusqu’à60ans,puissestabi-lise. Cette pathologie se manifeste par unedifficultéà lire lespetitscaractèresd’impri-merie.Elleestdueàlaperteprogressivedela faculté d’accommodation, qui permet la mise au point automatique à toute distance et notamment de près. Maladie fréquenteàpartirde40ans, le glaucome peut provoquer des lésions du nerf optique, à l’origine d’une cécité. « À l’état normal, quand il n’y a pas de cataracte, le cristallin est transparent et permet de focaliser l’image sur la rétine, zone visuelle tapissant la paroi postérieure de l’oeil, qui capte l’information visuelle et la transmet au cerveau. Quand le cristallin s’opacifie, c’est la cataracte, la lumière ne peut plus passer au travers et la vision est brouillée », explique le Dr. Marc Timsit. L’opération de la cataracte est l’intervention chirurgicale la plus pratiquée dans le monde. Première cause de cécité chez les per-sonnes de plus de 50 ans, la dégénéres-cence maculaire Liée à l’âge (DMLA)est due au vieillissement de la macula, c’est-à-dire la zone centrale de la rétine. Cettemaladie entraîne une perte progressive de la vision centrale et laisse habituellement

intactelavisionpériphérique.Commeellesedéveloppe sans bruit, un peu comme le glau-come, son diagnostic est souvent établi dix à quinzeansaprèsl’apparitiondelaDMLA. Il est fortement conseillé de faire un contrôle de la vue chaque année à par-tir de 45 ans, pour dépister ces patho-logies visuelles qui surviennent avec l’âge. n

pathologies visuelles…

Ça se brouille avec l’âge !

Baisse du périmètre de remboursement des lunettesLa Sécurité Sociale considère deux notions : le tarif conventionné et le taux de remboursement. La quasi-totalité du coût des lunettes de vue et des lentilles de contact devait déjà être assumée par les patients majeurs, sans couverture complémen-taire santé. Pourtant le niveau de prise en charge par le régime général va encore baisser car le taux de remboursement, qui était jusqu'à présent de 65 %, sera désormais situé entre 50 à 60 % du tarif conventionné. L'assuré ne recevra plus désor-mais pour sa monture que 1,55 euros et entre 1,25 euros et 13,49 euros pour ses verres correcteurs (plus la correction est forte, plus le rembourse-ment est élevé ).

3

Page 4: N° 53 - Avril 2011

Bonne Santé mutualiSte

Attention, itinéraire grandiose.LaRoutedesGrandesAlpesvousfaitvoyager684kilomètresdeThonon-les-Bains à Menton, du Léman à la Méditerranée. Vous franchissez seize cols du massif alpin français,dontsixculminentàplusde2000mètres.LeplushautestleColdel’Iseranquiatteint2762mètres.Ilestdesserviparlaplushauteroutecarrossabled’Europe,achevéeen1937.Avecsesenchaînementsdeviragesdumatinausoir,sesroutesétroitesetescarpéesetlesvariationsmétéorologiquesenfonctiondesdifférentesaltitudes,laRoutedesGrandesAlpesàmotoestuneaven-ture qui représente un véritable test de pilotage. Mais le jeu en vaut réellement la chandelle, car souvent unpanoramadepaysagesrocheuxetvertigineuxs’offriraàvosyeux.C’estgénéralementlàqu’oncom-prenddéfinitivementpourquoilamontagneestlemeilleurendroitpourpratiquerlamoto.Prévoyezunlong week-end, voire même une semaine complète en prenant votre temps et surtout équipez-vous, car là-haut, les températures peuvent être négatives même en plein été... n

La Route des Grandes Alpes à moto, un parcours mythique

Le Secours populaire de l’agglomération d’An-necy constate un grand nombre de renonce-ments aux soins parmi les bénéficiaires.Beaucoup ne se soignent pas les yeux ou les dents ; l’optique et le dentaire étant des sec-teurs particulièrement peu pris en charge par la Sécurité Sociale. Selon Michèle Marti, bénévole au Secours populaire, deux-tiers des personnes qui fréquentent les centres de l’association vivent avec moins de 274 euros par mois. Elle témoigne : « Ils font des choix avec l’argent qui leur reste après avoir payé le loyer, l’eau, le chauffage et la voiture. La santé est sacrifiée, car elle n’est pas la priorité… Nous encourageons les trois-quarts des bénéficiaires sans CMU à adhérer à une mutuelle grâce à l’aide à laquelle ils ont droit si leurs revenus sont faibles. La vingtaine de familles, qui a pris une mutuelle, avait besoin que les frais d’hospitalisation soient remboursés. »Depuis 2008, les difficultés se sont accrues. Il y a plus de demandes au Secours populaire et les urgences des hôpitaux du bassin annécien sont débordées. Pour répondre à cette dégra-dation, le Secours populaire constitue une liste de médecins et de dentistes qui accep-tent de recevoir les patients adressés par l’as-sociation qui s’est donnée pour but de « faire vivre la solidarité ». n

Secours populaire

Faute de moyens, pas de soins !

Région : Rhône-Alpes

En dehors de la passion et du plaisir, attention à ne pas négliger les risques…

En 2009, 888 personnes trouvaient la mort en moto et l’on comptait 16 414 blessés dans un accident de deux roues.

Une fois l’hiver terminé, les Alpes sont une région de choix pour la moto, car elles recèlent de paysages grandioses, desservis par les routes les plus sinueuses de France !

Annecydéménagement temporaire de l’agence Entis

La Mutuelle Familiale de Haute-Savoie, lors de son conseil d’administration du 7 mars 2011, a décidé de créer des comi-tés locaux d’actions mutualistes. Ceux-ci doivent permettre l’expression directe des mutualistes. Ils doivent aussi être des lieux de débats et d’actions afin de mobiliser les assurés sociaux sur les problématiques de santé, d’accès aux soins, de prévention. Un autre objectif est de créer du lien social, notamment intergénérationnel, entre nos adhérents, mais aussi avec le reste de la population. Nous souhaitons également que ces comités travaillent avec les partenaires sanitaires et sociaux, notamment les associa-tions, les centres d’action sociale des collectivités territoriales, qui sont en prise directe avec la population. N’hésitez pas à participer aux initiatives organisées près de chez-vous, qui vous seront bientôt proposées. n

Donner la parole à tous…des comités d’actions mutualistes créés en Haute-Savoie

Entis, les mutuelles de l’être, l’Union Alternative Mutualiste (Unam), la Mutuelle Familiale de Haute-Savoie, l’Union de Réassurance et de Substitution Sociale et la Mutuelle Géné-rale de Prévoyance ont signé une convention avec la Mutuelle des Motards pour proposer son offre d’assurances moto-scoo-ter-cyclo. Cette dernière est construite prévention comprise, c’est-à-dire que certaines formations et tous les équipements sont remboursés pour prévenir les risques d’accident. Tous les mutualistes adhérents à ces structures pourront donc sous-crire auprès de leur mutuelle une assurance pour leur véhicule deux roues motorisé. Le regroupement de tous ces contrats auprès d’une seule mutuelle permet d’avoir un interlocuteur unique dans un bureau mutualiste de proximité.

Partenariat avec la Mutuelle des Motards

La Mutuelle Assurance Solidaire d’EntisDans un contexte de plus en plus concurrentiel et à la demande de nombreux adhérents, il nous est apparu néces-saire de vous offrir une offre complète en sus des garanties Santé, Prévoyance et Épargne. En s’appuyant sur la pratique et l’offre de service des mutuelles fondatrices de l’Union du Gamest, la proposition commerciale de la Mutuelle d’As-surance Solidaire (MAS) va se concentrer sur l’assurance habitation, l’assurance automobile et la protection juri-dique. Nous avons également imaginé diverses formules de garanties accidentelles en complément des contrats clas-siques. Dès septembre prochain, nous serons heureux de pouvoir mettre à votre disposition ces garanties, par l’in-termédiaire de nos conseillers mutualistes en agence et de notre plateforme téléphonique. L’activité d’assurance des dommages aux biens et de la responsabilité civile, est exclu-sivement destinée à conforter et à fidéliser les adhérents des mutuelles d’Entis. En complément de la qualité des garanties proposées, vous pourrez également bénéficier de tarifs compétitifs et de la gestion directe de vos sinistres par nos soins, vous garantissant ainsi le même sérieux que dans la gestion de vos contrats Santé. n

En bref & en chiffres

L’agence étant en travaux de rénovation de mi-mai à fin juillet, l’accueil sera transféré au 16, avenue d’Aléry.

Page 5: N° 53 - Avril 2011

5

AS Valence et Samir…à la bonne santé des sportifs

La Samir a signé en février dernier une convention de partenariat avec le club de football AS Valence. Cette association sportive dispose d’uneéquipe senior, qui évolue aujourd’hui en tête du CFA21. Les joueurs ont réussi à atteindre ce niveau, après le dépôt de bilan en2005del’associationSportived’origineArménienne, dont l’AS Valence prendla suite. Son président, Roland Giraud,affirmequel’objectifduclubestderetrou-ver la Ligue 2 avant cinq ans. Le soutien de la Samir contribuera certainement à lui donner lesmoyens d’y parvenir. Ce par-tenariat devrait permettre à la mutuelle de gagner en notoriété auprès des adhé-rents, supporteurs et des 80 autres par-tenairesdel’ASValence,afindesedéve-lopper. La Samir y voit aussi un moyen de promouvoir l’activité physique pour unemeilleure santé. Elle s’est engagée àintervenir auprès des adhérents du club en organisant des conférences d’éducation à la santé. La première est destinée aux joueursdel’équipesenior,quiontentre18et35ans.LeprésidentdelaSamir,Yan-

nick Beaumont, présente le contenu de cette future réunion animée par un méde-cin du sport : « Les sujets de la nutrition et de l’hygiène de vie du sportif seront au centre de la discussion. Nous allons don-ner des informations aux footballeurs sur le fonctionnement de leur corps et l’im-pact de la compétition sur leur santé. Des conseils leurs seront donnés quant aux moyens d’éviter les blessures et de bien récupérer après un match. »

Répartis en 25 équipes, 450 joueurset joueuses participent à l’aventure de l’AS Valence. Leur âge varie de 6 à 50ans. Les plus jeunes fréquentent l’école de foot. C’est à eux que s’adressera ladeuxième intervention d’éducation à la santé de la Samir. « Il est prévu de mener à bien ce projet pour la rentrée prochaine, annonce Yannick Beaumont.Nous envisageons, pour l’instant, d’ajou-ter au short et maillot offerts aux joueurs, une brochure réalisée par nos soins avec un contenu ludique et pratique. Elle contiendra des réponses aux questions simples que se posent les footballeurs de 8 à 10 ans et leurs parents. Par exemple : Comment se nourrir avant un match ? » n

La SAMIR prévoit deux interventions d’éducation à la santé auprès des joueurs du club de foot de Valence.

La Mutuelle des Frontaliers et Internationaux et, plus globalement, les Mutuelles de France seront heureuses de vous accueillir sur leur stand au salon des Transfrontaliers qui se tiendra au complexe Martin Luther King d’An-nemasse (proche de la gare). Des conseillers mutualistes seront présents pour répondre à tous vos besoins en matière de santé (rem-boursements en France comme en Suisse) et de prévoyance, avec même une journée dédiée à la dépendance. Devis personnalisé, forfait spécifique “Indemnités journalières”, offre Parrainage avec à la clé des Smart Box Instant détente et de nombreux autres cadeaux vous attendent… n

Le 14 avril de 14 h à 20 h et les 15 & 16 avril de 9 h 30 à 19 h.

« Ce nouveau logo aux formes dyna-miques, à la fois sobre et actuel, a remporté l’adhésion, aussi bien des administrateurs que des salariés », se félicite Aldo Vitale, le président de la Mufti. Il ajoute :« Nous voulions offrir l’image d’une mutuelle qui bouge. » Cela fait plus de quinze ans que la Mufti n’avait pas renouvelé sa charte graphique. Cette nouvelle identité visuelle facilitera bientôt la reconnaissance de son réseau de bureaux mutualistes en Isère, à Crolles, Fontaine, Grenoble et Voiron.

Mufti :un logo qui fait l’unanimité

1 - Championnat de France Amateur 2

Yannick Beaumont, président de la Samir et Roland Giraud, président de l’AS Valence.

Corinne Genève (à gauche) et le “Smart centreur”, nouvel appareil de mesure et de visualisation du choix des montures et des verres dont est équipé le Centroptique de Crolles.

Mufti/Crolles

Centroptique et Agence :

le bon voisinage

Pour l’édition 2011, Questions pour un Roman évolue et change de nom. Le jeu aura lieu le 10 juin dans la salle le Rabelais à Meythet. Les trois auteurs choisis sont Pierre Péju pour la Diagonale du Vide, Fred Paronuzzi pour Un Cargo pour Berlin et Caroline de Mulder pour Ego Tango. Afin de répondre aux souhaits des lecteurs, une rencontre littéraire avec les auteurs, sera organisée dans l’après-midi avant le jeu 3 Romans en Ques-tions qui débute à partir de 18 h 15. Comme à notre habitude, un rafraîchissement vous sera offert à l’issue du jeu. Celles et ceux qui le désirent pourront ensuite prendre part à un buf-fet littéraire. Les auteurs seront bien-sûr aussi présents. Les Mutuelles de France et la Librairie Imaginaire sont partenaires de 3 Romans en Questions, un jeu organisé par le LCE 74, les

médiathèques de Meythet, Bonlieu et de l’agglomération d’Annecy et le Rabelais. Le bulletin d’inscription sera diffusé tout prochainement. For-mez vos équipes ! n

Pour toutes questions sur le jeu, vous pouvez contacter Elisabeth Perrolaz (LCE74) et Véronique Salaman (Mutuelles de France) par mail : [email protected] ou par tél. : 06 26 03 70 52 ou 06 82 24 30 14.

Sport, santé et mutuelles

3 romans en questions

Salon des Transfrontaliers à Annemasse

La Mufti cultive avec les habitants et les entre-prises crolloises, depuis 2002, une véritable culture de proximité grâce à la polarité d’un Centr- optique et d’un bureau d’accueil mutualiste. Petite visite en ces lieux.... Mme Corinne Genève conduit depuis neuf ans l’agence de la Mufti, qui reçoit l’équipe de Bonne Santé Mutualiste. Elle nous explique tout l’intérêt de l’implantation côte-à-côte par la Mufti d’un bureau d’accueil mutualiste et d’un Centroptique, simples d’accès, au cœur d’une zone d’activité très fréquentée. À l’origine de ce choix, la volonté de la Mufti d’être au creuset du projet porté par Jean-Claude Paturel, l’an-cien maire de Crolles, de créer un véritable pôle santé au service de la population et des person-nels croissants des sites industriels de la région. Cet objectif n’est qu’en partie réalisé, mais le dispositif en place offre une visibilité accrue à l’agence de la Mufti, d’autant que le Centrop-tique adjacent amène naturellement le public à franchir sa porte. Deux emplacements distincts, deux pas de porte, deux métiers différents mais une vraie cohésion entre Mme Corinne Genève et Mme Duca, directrice du Centroptique.

Centroptique61, rue Henri Fabre - Espace Belle Étoile38920 Crolles

Page 6: N° 53 - Avril 2011

Bonne Santé mutualiSte

«Nous avons appelé ce périple dans les centresde secours du Morbihan : “le marathon des pom-piers”. Tout d’abord nous avons une pensée pour tous les sapeurs pompiers, de notre région et de toute la France, décédés dans l’exercice de leur fonction.Nousadressonsnotreprofondecompas-sion à leur famille.

Nous remercions le Colonel Patrick Secardin et le Commandant Christian Guillemot de nous avoir permis d’aller à la rencontre des sapeurs pom-piers. Nous remercions également le Sergent Frédéric Tuesta et le Sergent-Chef Jacques Alvarez de nous avoir accompagnés pendant ces 4 jours. »

Un métier fascinant « À la question : quel métier veulent-ils exercer plus tard, les petits garçons répondent souvent “pompier”. Si vous demandez à un pompier “est-ce une vocation ?”, nombreux sont ceux qui vous disent que oui. Stressant le métier de sapeur pom-pier? Certes,mais, eux vousdisent que c’est dubon stress. Leur principale motivation est la satis-faction de sauver des vies. Lorsqu’ils ne sauvent pas les vies, c’est un grand désarroi. Les situations sontparfoistrèsdifficiles,etilsnepeuventparta-ger cette souffrance qu’entre eux, entre collègues. Jamaisaveclafamille,pournepaslaperturber.»

«Noussavonstousquenouspouvonscomptersurles sapeurs pompiers dans tous les cas difficilesdenotrevie.Certainsonteubesoinenurgencedeleurs services, d’autres non, et c’est tant mieux. Dans leur centre de secours, dès le premier regard, on a l’impression qu’ils se livrent déjà à un diagnos-tic d’une situation d’urgence. Ils sont toujours sur lequi-vive,prêtsàl’action.Aupremierbip, ils cou-rentetplusriennecompte.Oùpartent-ils?Sic’est

unpourfeu,ilnesuffitpasdel’éteindre.Ilsexpli-quent qu’il faut le comprendre, qu’ils font la lec-turedufeu.C’estuncombatentrelespompiersetle feu. Il faut sauver les personnes, les animaux, les outilsdetravail,lesarchives.Toutestcalculéafinque les dégâts soient moindres. Ils ont une apti-tude à la concentration et à la maîtrise de soi qui se révèle fantastique. Le plus compliqué pour eux est de ne pas connaître la situation exacte avant l’in-tervention.Pourbienlagérer,eneffet,illeurfautunmaximumd’éléments,dansunsoucid’efficacitéoptimale. Il est donc important si on les appelle, même en cas de panique, de donner le plus de ren-seignementspossibles. Ilsserontplusefficacesetplus rapides. Dès qu’ils sont dans leur véhicule, leur plan d’intervention se met en place avant même leur arrivée sur les lieux. Leur mission accomplie, ils repartent déjà pour une autre, sans que per-sonnen’aiteuletempsdelesremercier…» «Leurjournéeestbienremplie.Normalement,ellesedéroulede8hlematinà...8hlelendemainmatin.Etilsselivrentenmoyenneàunetrentained’interventionsparjour/nuit.Cesontdesjournées

de24hquileurssontrétribuéessur16hcarilestconsidéré que le sapeur pompier peut dormir sur sonlieudetravail!Lesheuresdenuitontuncoef-ficientréducteur.Pournous,citoyens,est-cenor-mal?Encequinousconcerne,nousnelepensonspas, car les vies ainsi sauvées n’ont pas de prix. Riennevousempêchedeleurécrireunpetitcour-rier de remerciements à expédier directement à leur centre de secours. Vous pouvez effectuer aussi undonàl’AmicaledesPompierset/ouacheterleurcalendrier, en fin d’année, utilisé exclusivementpour le fonctionnement de l’amicale et les orphe-lins des sapeurs pompiers. Leur activité est basée sur du bénévolat et du volontariat.

Merci à eux pour leur dévouement, pour ce qu’ils sontetcequ’ilsfont!Ilsn’aimentpasleshonneurs,carpoureuxc’estnormal.Pournous,non.Cesontnossauveurs!»n

Les pompiersà l’honneur

Région : Bretagne /// Mutuelle Familiale de France

SOLIDARITÉ, quand tu es appliquée ! Partenariat/convention entre la Mutuelle Familiale de France et la Coordination syndicale départemen-tale des territoriaux du Morbihan.

Notre mutuelle a signé une convention avec la coor-dination syndicale départementale des territoriaux du Morbihan qui permet aux agents territoriaux tra-vaillant dans des petites structures de bénéficier des garanties en complémentaire santé et prévoyance, en tarif de groupe. Renseignez-vous auprès de la Mutuelle Familiale de France, 72 Rue Lazare Carnot 56325 Lorient Cedex.Tél. : 02 97 64 17 99 n

Pour participer aux Assemblées Générales de la Mutuelle Familiale de France, un courrier a été expédié à tous les mutualistes, leur proposant de devenir délégué(e) aux Assemblées Générales. Il leur a été expédié un acte de candidature. Trois collèges de votes ont été définis : un collège des contrats individuels de 46 délégués, un collège des contrats facultatifs de 17 délégués, un collège des contrats obligatoires de 14 délégués. La date limite des retours des actes de candidatures était fixée au 14 février 2011. La commission des élec-tions des délégués a procédé au tirage au sort, par collège, des délégués titulaires. Du fait d’un nombre plus important d’actes de candidatures, des candidats ont été inscrits dans les délégués suppléants. Un courrier a été expédié le 11 mars 2011 à tous les adhérents de chaque collège, afin que ceux-ci élisent leurs délégués titulaires et suppléants. Le dépouillement aura lieu le 18 avril 2011 à la Mutuelle Familiale de France, 72 Rue Lazare Carnot 56325 Lorient Cedex n

Élections des délégué(e)s

L’équipe de la Mutuelle Familiale de France a passé toute une semaine dans les centres de secours du Morbihan pour proposer des prestations santé et prévoyance. Elle espère avoir donné entière satisfaction et convaincu de les rejoindre. Elle a découvert un métier fascinant. Viviane Krynicki, directrice de la mutuelle raconte.

En bref & en chiffres Partenariat entre la Mutuelle Familiale de France et les Opticiens Mutualistes

Les opticiens mutualistes sont des entreprises sans actionnaires, à but non lucratif. Ils propo-sent un service consciencieux et professionnel et pratiquent le tiers payant, comme tous les opti-ciens de notre département. Notre mutuelle a signé une convention dite de « reste à charge maîtrisé » avec tous les opticiens mutualistes du département du Morbihan (Lorient, Lanester, Auray, Ploemeur, Hennebont, Vannes, Ploërmel, Quimperlé), afin que nos adhérents aient une proposition pour un équipement optique complet avec « un reste à charge maîtrisé ». n

> Renseignez-vous auprès de notre mutuelle. Mutuelle Familiale de France : 72, rue Lazare Carnot - 56325 Lorient Cedex Tél. : 02 97 64 17 99

photos : Frédéric Tuesta

Page 7: N° 53 - Avril 2011

7

Rég

ion

: Au

verg

ne

///

Mut

uell

e Fa

mil

iale

Cen

tre

Auv

ergn

e

Tout d’abord, sans délégué, il ne peut y avoir d’Assemblée Générale, et donc de mutuelle. Les délégués représentent les adhérents et participent activement à l’évolution de la mutuelle par des prises de décisions stratégiques et poli-tiques en faveur du bien-être des adhérents.Le vote pour le tiers renouvelable des délégués de la sec-tion de Vichy se déroulera par correspondance. Les bulletins seront envoyés aux personnes concernées dès la première quinzaine d’avril. Le dépouillement aura lieu le 9 mai 2011 au siège de la mutuelle, 30 boulevard Gambetta à Vichy. Qui peut voter ? Tous les membres participants (chefs de dos-sier) et membres honoraires de la section de Vichy âgés de plus de 18 ans, ainsi que les mineurs de plus de 16 ans au 1er janvier 2011, qui, à leur demande, sont membres par-

ticipants, conformément à l’application de l’article 16 des statuts de la mutuelle. N’oubliez pas de renvoyer votre bulletin de vote selon les indications qui vous seront fournies. n

Voter, c’est important ! Élections des délégué(e)s de la section de Vichy.

Les mutuelles font partie du paysage de la protection sociale. Mais, comment fonc-tionnent-elles au juste ? On sait qu’elles perçoivent les cotisations de leurs adhé-rents pour reverser des prestations en cas de maladie ou de problème de santé. Der-rière cette généralité, il y a toute une orga-nisation qui permet à l’adhérent de rece-voir un complément aux remboursements effectués par le régime obligatoire (Sécu-rité Sociale, MSA, etc.) que l’on appellecommunément le ticket modérateur. Généralement, les mutuelles passent des conventions avec les professionnels de santé (pharmaciens, opticiens, hôpitaux, etc.)afindesesubstituerauxadhérentsetrégler le ticket modérateur à leur place. La mutuellefaitalorsofficede«tierspayant».Concernant les prestations que vousdoit la mutuelle selon votre garantie, les demandes de remboursement peuvent être transmises informatiquement par votre régime obligatoire (Sécurité Sociale, MSA,etc.).Onparlealorsdetélétransmis-sion. Dans le cas d’une demande de règle-ment papier, vous devez fournir différents

justificatifs originaux à votre mutuelle,généralement le décompte de votre caisse obligatoire ainsi que la facture acquittée du professionnel de santé. Dans le cas de la télétransmission, le processus de règlement, par virement ou chèque bancaire, est complètement automatisé et donc très rapide.Ces rem-boursements concernent uniquement les dépenses de santé prises en charge dans le cadre de la garantie souscrite avec la mutuelle. Un bordereau récapitulatif des paiements effectués par la mutuelle est envoyé pour information aux adhé-rentsconcernésàchaquefindemois,oudanscertainesmutuelles,àchaquefindetrimestre. Les mutuelles étant des sociétés de personnes à but non lucratif, elles n’ont donc pas d’actionnaire et ne versent donc aucun dividende. Elles sont composées d’adhérents qui sont les véritables propriétaires de la mutuelle. Ces derniers sont repré-sentés lors de l’AG par les délégués qu’ils ont élus. n

Mutuelles : mode d’emploi Nous vous proposons ainsi de mieux saisir ce qui fait l’originalité de ces sociétés de personnes à but non lucratif, vis-à-vis des autres acteurs du paysage de la protection sociale.

Une Sécurité sociale qui rembourse à 90 % les médicaments et les soins de ville aux assurés sociaux, qui prend totale-ment en charge les frais d’hospitalisation et qui n’est pas déficitaire, cela existe en France à l’heure actuelle. « Où ça ? » me direz-vous. En Alsace et dans le département de la Moselle, les habi-tants de cette zone ont hérité d’un système d’assurance maladie d’origine allemande, suite à l’annexion de ces ter-ritoires de 1870 à 1918. Là-bas, la complémentaire santé est obligatoire. Les cotisations sont financées par une contri-bution supplémentaire à hauteur de 1,7 % du salaire brut déplafonné. « Le résultat est qu’il existe un petit nombre de mutuelles de grande taille, qui proposent des couvertures complémentaires santé. Ces mutuelles ne sont pas obligées d’être en état de “concurrence libre et non faussée” comme la Commission européenne l’impose à leurs homologues du reste du pays. « L’avantage est donc que ce système est plus redistributif, et donc plus solidaire que celui que nous connaissons », indique Bernard Teper, responsable du sec-teur éducation populaire de l’Union des Familles Laïques. n

Une explication claire et pratique sur le fonctionnement des mutuelles

Mediator : une mutualiste de la MGO témoigneLe Mediator a été retiré du marché en 2009 à cause des risques cardiaques encourus par ceux qui l’utilisaient. Le produit a pourtant été interdit dès 1979 en Suisse, tandis que les autorités sanitaires belges ont refusé sa commercialisation en 1977. Largement prescrit comme coupe-faim, le Mediator a, selon plusieurs études, causé de 500 à 2 000 décès. Cinq millions de malades l’ont utilisé en France. Dominique Bécart est membre du conseil d’administration de la Mutuelle Générale de l’Oise. En 1997, son généraliste lui prescrit un comprimé par jour de Mediator contre les triglycérides. En 2007, son nouveau médecin lui fait arrêter ce trai-tement. Lorsqu’elle apprend les risques qui pesaient sur sa santé à cause du médicament, elle prend immédiatement rendez-vous chez son médecin. Ce dernier l’envoie faire une échographie et un électrocardiogramme. Les résultats de ses examens qui n’ont relevé aucune séquelle pour l’instant permettent de lever en partie son angoisse. Mais les effets néfastes de ce produit peuvent-ils encore apparaître ? Le généraliste de Dominique Bécart estime qu’elle ne risque plus de tomber malade à la suite de son trai-tement, plus de trois ans après l’avoir arrêté. Pour une personne tirée d’affaire, combien de victimes du Mediator voient leur santé irrémédiablement dégradée ? n

Une Sécu plus solidaireen Alsace-Moselle

Mutuelle Générale de l’Oise

Page 8: N° 53 - Avril 2011

Bonne Santé mutualiSte

La Tribut du Verbe slame et scande ses mots depuis 2002 dans les bistrots et scènes artis-tiques de Lyon et de la région Rhône-Alpes. Lionel Lerch, alias Cocteau Mot Lotov, l’un des poètes du quatuor, relate son expérience d’ateliers slam sur le thème de la santé ou auprès de publics malades.

Ecouter des extraits de textes slamés par les jeunes sur le site www.sante-jeunes.org, rubrique : « la santé en slam », pour la FédérationRhône-Alpes d’Education à la Santé (actuel IREPS).

Le slam c’est la santé !

En bref & en chiffres

«Notre première action santé s’estdéroulée au premier semestre 2009auprès du public d’un foyer de jeunes travailleursdansle6e à Lyon et du Greta d’Annecy. J’ai fait écrire des groupesde jeunes sur ce que c’est qu’être en bonne santé. On a travaillé de manière ludique et imaginative, par exemple en jouant sur les sonorités de mots comme “pharmacie”ou“infirmière”.Cestextesont ensuite été slamés et mis en ligne. La seconde expérience s’est dérou-lée auprès de jeunes atteints de mala-dies psychiatriques à la ferme du Vina-tier à Bron.Nous sommes intervenussur un semestre – février à juin 2010 – à raison d’un atelier par semaine. Les thèmes n’étaient pas particulièrement en lien avec la santé, mais portaient sur des sujets d’actualités ou autre. C’estvraiment l’un des meilleurs ateliers que j’ai animé en terme de production écrite. J’ai découvert que beaucoup de patients écrivaient déjà, du rap ou autre, et qu’ils avaient une vraie plume. Audépart,onnesavaitpastropsi lespersonnes nous entendaient. Je me souviens d’une jeune femme qui ne

disait rien lorsque j’ai présenté l’ate-lier. Elle paraissait lointaine, absente.Finalement elle a écrit, m’a tendu son texte sans dire un mot, c’était d’une poésieincroyable! La troisième expérience s’est déroulée durant quatre années auprès de jeunes de 14/18 ans très touchésphysiquement (grands brûlés, acci-dentés dans des fauteuils roulants...) de l’hôpitalRomans Ferrari àMiribeldans l’Ain.On ne parlait pas particu-lièrement de leur maladie ou accident, mais cela revenait souvent dans les textes bien-sûr. Les demandes d’ateliers que for-mulent les structures concernent sou-vent des publics en rupture, éloignés de l’offre culturelle (prisons, hôpitaux, quartiers...) avec toujours l’objectif que celaaidelespersonnes.Celanousmetune mission un peu lourde sur le dos. Je reste très prudent sur les bienfaits du slam.Nousnesommespasdesthéra-peutes mais des artistes. La slam n’agit pas comme une baguette magique, même si bien sûr on espère que cela va apporterquelquechoseauxjeunes.»n

En 2009, la capacité d’accueil dans les établissements de santé représentait près de 489 000 lits et places, dont 432 000 lits d’hospitalisation à temps complet. On enregistre une diminution de plus de 27 000 lits depuis 2002. En revanche, 10 600 places d’hospitali-sation à temps partiel ont été créées en six ans. On en recense actuellement plus de 57 000.(source : Institut national de la statistique et des études économiques)

> www.latribuduverbe.com

Après les manifestations du 2 avril, la mobilisation continue contre la remise en cause de l’accès aux soins pour tous. Des milliers de manifestants se sont ras-semblés le samedi 2 avril devant les Agences régionales de santé (ARS) dans une dizaine de villes de France à l’appel de la Coordi-nation nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité et de plus de cent organisations, dont Entis, les mutuelles de l’être. Cette mobilisation d’ampleur vise à protester contre la «dégra-dation» des services publics de santé dans différents domaines (prévention, offre de soins, dépendance, interruption volontaire de grossesse (IVG), psychiatrie, médecine du travail et médecine scolaire...), contre les restructurations hospitalières, l’insuffisance des recrutements de personnels, les inéga-lités entre les territoires de santé ou encore la politique visant à augmenter le reste à charge pour les patients. Les ARS, mises en place par la loi Bachelot et qui fêtent leur première année d’existence sont présentées par la Coordination comme les « artisans de la la désorganisation et de la réduction des soins publics, qui favorisent le transfert vers le privé lucratif des soins les plus rentables pour le plus grand profit des groupes finan-ciers de la santé et de leurs actionnaires ».

10 000 manifestants pour défendre l’hôpital public

40 % des étudiants ont renoncé à se faire soigner par manque de moyens financiers. Les filles sont celles qui reportent le plus souvent les soins. Conséquence, chez les étudiantes, la fréquenta-tion du gynécologue a chuté de 10 % depuis 2007. Voilà ce que révèle une enquête réalisée en 2009 auprès de 50 000 étudiants rendue public récem-ment par l’Usem et le laboratoire BSP.

Page 9: N° 53 - Avril 2011

9

Dopage une pratique à risque !

Dépendance : les jeux sont faits ?Selon la CNSA1, la dépendance concerne actuellement 1,2 million de personnes et coûte 21 milliards à la Sécu et surtout aux départements. La facture devrait s’élever de 8 milliards dans quinze ans. Début février, une vaste concertation a été lancée sur ce sujet. À cette occasion, Nicolas Sarkozy a parlé d’un « panier de sources de financements » . Pourtant l’instauration d’une assurance privée obligatoire pour prévenir la perte d’autonomie des personnes âgées, tout comme sa prise en charge par la Sécu semblent d’ores et déjà écarté. Quel est donc le but du « grand débat national sur la dépendance » qui se tiendra jusqu’en juillet et pour lequel la ministre Roselyne Bachelot a mis en place quatre groupes de travail, un site web de recueil « des contributions citoyennes », des débats en régions et des colloques thématiques ? Tous ses participants, syndicats, associations spécialisées, départements redoutent que les jeux ne soient déjà faits : un zeste de prise en charge publique, financé par un impôt qui reste à trouver, et la majeure partie au secteur privé. Dès lors, certains avancent que cette vaste campagne médiatique va surtout favoriser le « développement de l’assurance individuelle sur la dépen-dance », que Nicolas Sarkozy appelait de ses vœux le 18 septembre 2007 devant le Sénat. n

Attention danger !Les produits dopants les plus consom-més étaient en 2009 dans l’ordre : le cannabis, les corticoïdes et les stéroïdesanabolisants.

Liste complète des produits interdits sur : www.afld.fr

En 2009, l’Agence Française contre le Dopage a procédé à 10 130 contrôles avec un taux d’infraction présumé de 2 à 3%.

Qu’appelle-t-on dopage et pourquoi l’associe-t-on parfois aux conduites dopantes ?Ledopageestpardéfinitionlaconsomma-tion par un sportif, se préparant à partici-per ou participant à des compétitions ou manifestations organisées par des fédé-rations, de substances ou l’utilisation de méthodes inscrites sur la liste des inter-dictions établie chaque année par l’agence mondialeantidopage(AMA).Le concept de conduite dopante est uti-lisé pour parler de consommation de pro-duits ou de l’utilisation d’une méthode par une personne sportive ou non dans le but de surmonter un obstacle que celui-ci soit réel ou ressenti par lui-même ou par son entourage (examen, entretien d’em-bauche...). La conduite dopante ne conduit pas à des sanctions mais permet à chacun de se positionner sur sa consommation.

Pourquoi se dope-t-on ?Les raisons du dopage sont complexes et surtout multifactorielles. Il existe des situations à risque qui exposent plus ou moins les sportifs à certains moments de leur vie : l’importance d’une compétition,

la charge d’entraînement, une blessure difficile à gérer et la fatigue. S’ajoutentensuite des facteurs de vulnérabilité liés à la pratique sportive (exigence de per-formance, isolement social éventuel dû à la pratique de haut niveau, pression de l’entourage, recherche de notoriété...) ou à l’environnement sociétal (accès à l’in-formationscientifiqueetauproduitsim-plifiésparInternet).Pourl’adolescent,laprise de risque correspond à la recherche des limites à unmoment où il a besoinpour se construire de prendre ses dis-tances avec son milieu familial. Il peut chercher aussi de la sorte une adhésion au groupe de ses pairs.

Que se passe-t-il si on suit un traite-ment médical ?La personne doit faire une demande d’au-torisation d’usage thérapeutique auprès de l’agence française de lutte antidopage si le produit impliqué est sur la liste des interdictions. Tout sportif qui consulte un médecin ou pharmacien doit se signa-ler comme tel avant toute prescription ou délivrance de médicament, complément alimentaire, vitamines ou phytothérapie.

Que dit la loi ?Le sportif (professionnel ou amateur) qui utilise une substance ou une méthode interdite figurant sur la liste du Codemondial antidopage, sans raison médicale justifiée,estpassibledesanctionsdiscipli-naires (suspension de licence, interdiction de participer à des compétitions, retrait des titres obtenus). Toute personne qui prescrit, administre ou fabrique une subs-tance ou méthode interdite à un sportif s’exposeàunesanctionde5ansdeprisonet75000eurosd’amende.

Comment s’en sortir ?Il existe un certain nombre de disposi-tifs.Chaque régionpossèdeuneantennemédicale de prévention du dopage1.C’estune structure de proximité qui met à dis-position des sportifs concernés des méde-cins spécialisés sur cette thématique. Les consultations sont anonymes et gratuites. Il existe aussi à l’échelon national un numéro vert pour poser des questions, être écouté, conseillé et orienté.2 n

Le dossier médical personnel : comment ça marche ? Le dossier médical personnel (DMP) est un dossier informatisé accessible via internet. Il concentre toutes les informations médicales relatives à un patient et pourra être consulté par les profession-nels de santé autorisés par le titulaire. Son but est de faciliter la coordination des soins et d’éviter les examens redondants. Chaque assuré social peut demander la création de son DMP aux médecins, pharmaciens, kinésithérapeutes, infirmières, sages-femmes et dentistes ainsi qu’aux admissions d’un hôpital. Ce n’est pas une obligation. Avoir un DMP n’a pas d’incidence sur le niveau de rembourse-ment des soins. Le titulaire conserve à tout moment le choix de masquer certaines informations du DMP ou de retirer l’accès à une personne autorisée. Le DMP ne peut pas être consulté par la médecine du travail, les employeurs, les assureurs, les mutuelles et les banques. Tout accès non autorisé est passible de poursuites pénales. n

Numéro de renseignement pour les patients : 0810 33 00 33

1 - Toutes les antennes sur www.dop-sante.net2-N°vert:0800152000gratuitdepuisunpostefixe

Les sportifs, amateurs ou professionnels, qui utilisent des produits interdits par l’Agence Mondiale Antidopage sont passibles de sanctions. Maud Ottavy, médecin conseiller de la Direction de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale Rhône-Alpes nous explique le pourquoi et le comment.

1 - Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie

Page 10: N° 53 - Avril 2011

Bonne Santé mutualiSte

En bref & en chiffres

Dans les années 90, 600 000 personnes environ ont perdu la vie, au niveau mondial, suite à des catastrophes naturelles liées aux intempéries ; 95 % de ces catastrophes ont eu lieu dans des pays pauvres.(source : Organisation Mondiale pour la Santé)

Etienne Lengliné, médecin spécialisé en hématologie, témoigne des progrès réalisés pour faire reculer les leucémies, cancers les plus courants chez l’enfant , correspondant à 29 % des cas chez les moins de quinze ans.1

«Ilya50ans,laleucémieétaitsynonymedemort, en quelques jours à quelques semaines. Désormais, grâce aux chimiothérapies, au moins quatre enfants sur cinq en guérissent. C’estl’undesdomainesdelamédecine,oùily a eu les plus grandes avancées en termes de gain de survie.Les leucémies aiguës lymphoblastiques ne sont pas héréditaires et touchent 500 nou-veaux enfants par an. Il s’agit de cancers de la mœlleosseuse.Normalement,danslamœlle,les cellules se différencient pour devenir des globules blancs, rouges ou des plaquettes qui passent dans le sang pour assurer des fonc-tions vitales (transport de l’oxygène, système immunitaire...). La maladie agit en bloquant cettedifférenciationdes cellules.Ainsi, ellesenvahissent la mœlle, puis le sang et détério-rent considérablement la santé du patient. Les premiers produits de chimiothérapies ont été découverts pendant la seconde guerre mondiale. Leur utilisation a d’abord permis d’obtenirdesrémissions,cequisignifiequ’on

ne voit plus de cellule malade au micros-cope. Malheureusement, des rechutes fatales survenaient inévitablement dans les 5 ans.Aujourd’hui,lescombinaisonsdechimiothé-rapies à forte dose permettent d’obtenir la guérisonde80%desenfants.Cestraitementsdurent trois ans environ et sont conduits en trois phases. La première vise à obtenir la rémission et nécessite une hospitalisation de 4à6semaines.Leschimiothérapiesontaussides effets néfastes provoquant notamment la perte des cheveux, un affaiblissement du système immunitaire, de la fatigue... On l’ad-ministre par perfusion grâce à un cathéter installé dans une grosse veine. La deuxième phase dure huit mois avec des hospitalisa-tions de quelques jours pour consolider la rémission.Aucoursdelatroisièmephase,untraitement oral en gélules est prescrit, per-mettant donc de se soigner à la maison. De nombreuses recherches sont en cours pour tenter de mieux comprendre et traiter les cas résistantsaprèscetypedetraitement».n

Le plan du Medef contre la SécuConforter notre système de protection sociale : un titre trompeur pour une étude confidentielle du Mouvement des Entreprises de France, qui suggère purement et simplement, de mettre un terme au système d’Assurance Maladie Obligatoire (AMO). La première organisation patronale invite dans ce rapport à « élargir progressivement le champ des complémentaires » car « le régime de base n’a ni les moyens, ni le temps, ni la légitimité de tout entreprendre ». Le medef s’indigne du fait que les retraités bénéficient de 40 % des prestations, alors qu’ils ne contribuent qu’à hauteur de 10 % au financement de l’AMO. C’est pourtant là une conséquence logique du principe de solidarité, garant que la Sécurité Sociale continue d’agir en faveur de l’égalité d’accès aux soins. Les préconisations du Medef ? Une couverture santé à trois niveaux : une assurance maladie obligatoire minimale, une assurance maladie complémentaire (obligatoire ou facultative selon les versions) et une assurance maladie supplémentaire libre. En clair, n’auront accès à une couverture sociale que ceux qui ont les moyens de se l’offrir. L’intérêt de ce document est, selon Mediapart qui l’a rendu public, que le Medef y présente avec « franchise ce que le gouvernement met souvent en pratique sans oser le claironner sur tous les toits ».

L’enjeu bioéthique concerne l’avenir de l’humanité.

Comme les scientifiques ont élargi le champs des

possibilités, notamment dans le domaine de la pro-

création médicalement assistée (PMA), la recherche

sur l’embryon humain et les greffes d’organes, il

relève de la responsabilité de chacun de distinguer

dans ces pratiques ce qui est acceptable de ce qui

constitue une transgression éthique. Jean-Pierre

Basset, militant du don du sang, met en lumière

les enjeux, en présentant l’argumentaire défendue

de longue date par les associations de donneurs.

Cette position semble pertinente face au projet de

révision des lois bioéthiques, qui envisage la levée

de l’anonymat de certains donneurs. Il est examiné

au Sénat depuis le 5 avril, après avoir été adopté par

l’Assemblée. « Tous les dons de produits humains

doivent toujours être réalisés de façon volontaire,

anonyme et hors-commerce. C’est le seul moyen

pour permettre que chaque personne malade

puisse bénéficier du don dont elle a besoin sans

exclusion d’aucune sorte, ni sur la base des reve-

nus, ni sur celle d’une appartenance à un groupe

quelconque. En ce qui concerne la levée de l’ano-

nymat sur le don de gamètes en discussion chez

les parlementaires,

nous nous opposons

à sa levée, car si le

receveur connaît le

donneur, cela ouvrirait

la possibilité d’une

commercialisation des

produits humains. La

détresse de certaines

familles, par exemple

en ce qui concerne

les mères porteuses,

ne peut justifier de

prendre le corps de

femmes comme objet

de transaction. »

Lois bioéthiques Pourquoi maintenir l’anonymat des dons ?

1 - Source : étudemenéeparl’InstitutdeVeilleSanitaireentre2000et2004sur8473nouveauxcasdecancersenregistréschez les 11 millions d’enfants de moins de quinze ans.

Traitement de la leucémie chez les enfants

des avancées porteuses d’espoir…

Page 11: N° 53 - Avril 2011

Ne me passe pas le sel

Pour participer, retournez le coupon avant le 15 mai 2011 inclus à l’adresse suivante :Jeux concours Bonne Santé n°53 - entis, les mutuelles de l’être39, rue du Jourdil - Cran-Gevrier BP 9029 - 74991 annecy Cedex 9

Un tirage au sort sera effectué parmi les bonnes réponses.

Jeux concours Bonne santé 53

1) Comment se nomme ce trouble du développement de la vision des enfants, heureuse-ment correctible s’il est découvert à temps ?

q l’Astigmatisme q Amblyopie fonctionnelle q La Pinguecula

2) Comment appelle-t-on ce procédé visant à réaliser un effet de relief en superposant deux images de couleurs différentes ?

q Anaglyphe q Stéréogramme q Hologramme

3) Si l’agence Française de Sécurité Sanitaire préconise de consommer au moins 2 g de sel par jour, à quelle quantité cette consommation journalière doit-elle rester inférieure selon l’organisation mondiale de la Santé ?

q 5 grammes q 10 g q 15 g

4) Quel quatuor, dont nous retrouvons l’interview d’un des membres dans ces pages, anime des ateliers sur le thème de la santé, auprès de publics malades ou en ruptures ?

q Les Mots Migrateurs q Mix Ô Ma Prose q La Tribut du Verbe

5) Quelles sont ces leucémies qui touchent environ 500 nouveaux enfants par an et qui se définissent par un blocage de la différenciation des cellules en globules blancs, rouges et plaquettes ?

q leucémies myéloblastiques q leucémies aiguës lymphoblastiques q tricholeucémie

6) après une prise de risque, quel délais est-il nécessaire d’attendre pour effectuer un test de dépistage du ViH afin de confirmer avec certitude un résultat négatif ?

q 6 jours q 6 semaines q 6 mois

Les progrès médicaux, économiques, culturels et sociaux ont contribué à faire croître l’espé-rance de vie de 3 mois par an en moyenne depuis 1841. Cette évolution peut-elle se perpé-tuer indéfiniment ? Depuis le milieu du xviiie siècle, l’espérance de vie a fortement progressé. Elle est passée de 27 ans avant 1759, à près 82 ans aujourd’hui. Depuis les années 1960, le rythme d’accrois-sement de l’espérance de vie dimunue. Sans les progrès liés à la médecine cardiovascu-laire, celle-ci aurait pu, selon les démographes Jacques Valin et France Meslé, réellement pla-fonner. « Cette hausse est permise par le déclin des maladies “de société” (accidents de la route, alcoolisme et tabagisme) conjugué à la lutte contre les maladies du cœur. L’essentiel de cette évolution positive est, sans doute, déjà derrière nous », indi-quent Valin et Meslé dans un rapport de l’INED1, où ils pointent l’importance du contexte social (hygiène de vie, régime alimentaire et entourage familial) au-delà du médical.Aujourd’hui, l’espérance de vie continue d’aug-menter d’un peu moins d’un trimestre par an, mais la perpétuation de ce phénomène pour-rait, selon les auteurs du rapport, « dépendre de l’attention grandissante portée aux personnes âgées dans le domaine de leur santé au quotidien, plus grande et plus efficace dans les sociétés les plus solidaires ».

La hausse de l’espérance de vie ralentit

1 - Institut national d’études démographiques, Espérance de vie : peut-on gagner 3 mois indéfiniment ? 1-Extraitd’unarticleduNouvelObservateurdu28février2008

2 - www.salt.asso.fr

Autrefois utilisé pour conserverles aliments, le sel, ou chlorure de sodium, devient aujourd’hui beaucoup moins utile à l’heure des réfrigérateurs. Certes, il convientd’en consommer au moins 2g par jour selon l’Agence française desécurité Sanitaire. Il freine la dés-hydratation et s’avère utile en cas d’hypotension. Mais selon l’Orga-nisation Mondiale de la Santé, la quantité absorbée doit rester infé-rieureà5gparjour,alorsquelesFrançais en consomment au moins le double. Une grande partie du sel,soitenviron80%,estapportéepar les aliments comme le pain, le fromage, la charcuterie, mais aussi par toutes les préparations indus-trielles comme les pizzas, soupes en briques, chips, biscuits apéritif, plats cuisinés en boîtes, à manger seulement occasionnellement. Les risques les plus connus aug-mentés par un excès chronique de sel sont l’hypertension artérielle

et les accidents cardio-vasculaires. Pour certains chercheurs, commePierre Meneton de l’Inserm, lesel serait responsable de plus de 75000accidentscardiovasculairesetde25000décèsparanenFrance.Le sel est également mauvais pour les reins, peut entraîner une perte urinaire de calcium et des calculs rénaux, et, dans certains cas, une perte de masse osseuse et des frac-tures (ostéoporose). Le professeur Meneton met son grain de sel dans l’histoire et dénonce le rôle du lobby de l’indus-trie alimentaire. Selon lui dans un pays comme le nôtre, une réduction de30%desapportsenselentraî-nerait un manque à gagner d’envi-ron 7 milliards d’euros par an pour l’agroalimentaire. Il va même plus loin : « Le goût du sel n’est pas inné chez le nourrisson. Mais l’agroa-limentaire crée cette dépendance dès le plus jeune âge en salant les produitspourenfants.»1

Suite à ces critiques, des personna-lités issues du monde de la méde-cine, de l’agro-alimentaire et de la recherche ont récemment créé un groupe de pression nommé SALTpour«SodiumAlimentaire:Limitons les Taux»2. Ils veulent convaincre les industriels de dimi-nuer la quantité de sel dans les pro-duits transformés et d’éduquer les consommateurs à manger moins salé. Il semblerait que le sel de la vie ne passe vraiment pas par le goût salé. n

« Il faut manger moins salé ! » Cette injonction qu’on nous martèle de plus en plus, commence tout juste à passer dans les habitudes alimentaires des Français qui n’ont pas la salière légère.

Nom :

Prénom :

Adresse :

CP : Ville :

Numéro d’adhér ent :

Jeux concours Bonne santé 53

Avez-vous bien lu votre magazine ? Répondez à ce questionnaire pour le vérifier. Un tirage au sort parmi les bonnes réponses vous fera peut-être remporter un IPAD 16 giga !Jouez & GaGnez

1 Ipad 16 giga - Wifi

Une alimentation moins saléeLa dernière étude Inca 2 datant de 2007 présentée par l’Agence française de sécurité sani-taire des aliments (Afssa) indique que les apports en sel provenant des aliments consommés par la population adulte ont diminué en moyenne de 1 g en vingt ans, passant de 8,1 g/j à 7,7 g/j. À cette moyenne, il faut encore ajouter au moins 1 ou 2 g de sel provenant directement de la salière.

11

Page 12: N° 53 - Avril 2011

L E S M U T U E L L E S D E L ' Ê T R E

LES MUTUELLES DE L'ÊTRE

À lire & à voir

Bonne Santé est la revue trimestrielle d’Entis, Les Mutuelles de l’Être - 39, rue du Jourdil - Cran-Gevrier - BP 9029 - 74991 Annecy Cedex 9 • Avril 2011 • n°53 • Directeur de la publication : Lucien Carette • Directeur de la rédaction : Damien Fortun • Conseil éditorial : Didier Levallois • Direction artistique et maquette : Romain Fourcy • Rédaction : Robin Assous, Marie Remande Archer • S. R. : Jérémy Echard • Conception et réalisation : Critères • Photographies : Critères, Phovoir, Fotolia • Imprimé sur papier recyclé. numéro de CPPAP : 0910 M 05566

anonyme et gratuit, ayez le réflexe dépistage !D’abord, il est possible d’agir dans les heures qui suivent une prise de risque. Rendez-vousau plus tôt et sans dépasser 48heuresauprèsdevotreméde-cin, aux urgences ou dans un CDAG.Aprèsavoirévaluépréci-sément les risques auxquels vous avez pu être exposé, un traite-ment préventif d’une durée d’un mois pourra vous être prescrit, avecvotreaccord, afinde tenterd’éviter une possible contamina-tionpar levirusduVIH.Ilvousfaudra ensuite vous faire dépister dansunCDAG.Seuluntestréa-lisé6semainesaprès laprisederisque permet d’être certain de la fiabilité d’un résultat négatif.En arrivant auCDAG, vous êtesaccueilli par une personne qui

vous donne un carton avec un numéro d’anonymat, nécessaire pour y effectuer vos démarches, toutes gratuites. Il y a d’abord un entretienavecuninfirmierouunmédecin, avec qui vous pouvez parler des risques pris et poser desquestionssurleVIH,leshépa-titesBetC,lasyphilis.Sic’estlebon moment pour faire le test, uneinfirmièrevousfaituneprisedesang.Ellepeutsefaireàtoutmomentdelajournée.Pasbesoind’être à jeun donc. Au bout de 3et8joursselonlescentres,vousdevez revenir vous-même avec le numéro d’anonymat, un méde-cin vous remet le résultat. Cetteconsultation est importante, même si le test s’avère négatif, car elle permet de s’entretenir

avec un professionnel de santé sur les moyens de prévention, commeleportdupréservatif.Enfonction de votre situation, une orientation peut alors vous être proposée vers un médecin spé-cialisé, une assistante sociale ou un psychologue. n

Zoom

Des chiffres qui font malLe sida est toujours responsable de 6 500 contaminations annuelles en France. Des contaminations qui touchent de plus en plus les femmes. Elles ne repré-sentent que 20 % des cas de sida depuis le début de l’épidémie, mais la pro-portion de femmes dans les nouvelles contaminations atteint plus de 42 % aujourd’hui.

Personnes vivant avec le virus HIV en France : environ 150 000 personnes dont 50 000 ne connaissant pas leur infection.

source : Sida info Service

Très facilement transmissibles, les IST n’offrent pas toujours de signes visibles d’infection.Pour savoir si l’on est atteint ou non d’une IST, ou lorsqu’on veut savoir où l’on en est par rapport au VIH (virus du sida), le test de dépistage est l’unique solution.Il existe en France un grand nombre de Centres de Dépistage et d’information Anonymes et Gratuits (CDAG) afin de faciliter une démarche absolument nécessaire si vous estimez avoir pris un risque.

les Infections Sexuellement Transmissibles

Si vous êtes interessés par les anaglyphes, ces images en trois dimensions, et que vous voulez allez plus loin dans la découverte ou la redécouverte de ce procédé, voici quelques adresses mails qui fourmillent d’images et d’infos techniques. Servez-vous des lunettes fournies avec le journal.www.alpes-stereo.com, www.photo-stereo.com

Découvrir les anaglyphesDésertenArizona©réservés

« À livre ouvert » Avec Véronique Salaman Conseillère mutualiste chargée du développement externe pour Entis et en charge du jeux 3 Romans en questions (cf page 5)

La diagonale du vide de Pierre Péju, éditions Gallimard.

Connaissez-vous cette diagonale du vide, cette bande de terre qui traverse la France, des Landes aux Ardennes, où il est relevé une densité de popu-lation très faible ? C’est là, que Pierre Péju, auteur grenoblois de la Petite Chartreuse a planté le décor de son dernier livre. Son héros, Travenne, est un designer de renom, à la tête, avec son meilleur ami, d’une société florissante. Tout est remis en question à la mort de celui-ci. La sensation d’être passé à

côté de l’essentiel de sa vie est présente en lui. Sa femme, ses enfants se sont éloignés. Cette vie en mouvement qu’il a aimé, le dégoute à présent. Il abandonne tout, fuit en Ardèche pour se recentrer, appri-voiser la solitude et donner un sens à sa vie. Dans un gîte, il rencontre une mystérieuse marcheuse qui parcourt cette diagonale du vide, d’un bout à l’autre : elle l’a promis à un homme. Qui est-elle ? Pourquoi cette marche ? À partir de cette rencontre, le rythme du livre s’emballe, la narration prend des couleurs de roman policier, voire d’espionnage et le lecteur se trouve happé par l’histoire, à la poursuite lui-aussi de cette belle et énigmatique aventurière. Nous lui emboîtons le pas de la diago-nale du vide aux sols arides d’Afghanistan en passant par la ville de New York où le sujet du 11 septembre 2001 trouve sa place. Elle nous fait côtoyer le bien et le mal. Elle n’en sortira pas indemne. De rencontres en révélations, Travenne voit sa vie basculer et après maintes péripéties va trouver la sérénité sous la protection d’une étoile. n

Pour connaître le CDAG le plus proche de chez vous, appelez le 0 800 840 800 numéro de Sida Info Service accessible en permanence (appel anonyme et gratuit à partir d’un poste fixe).