16
- 1 - N° 58 Bulletin trimestriel Juin 2009 Il y a 40 ans, le premier diacre permanent était ordonné en Bel- gique ! 40 ans, l’âge de la maturi- té, l’âge qui permet, chez les juifs, de lire la Kabbale, l’âge où, jadis, on pouvait faire partie du Sénat, parce qu’on considérait qu’il mar- quait la Sagesse. C’est vrai que 40, chiffre symbo- lique dans la Bible signifie le temps d’une génération, le temps d’une régénérescence. En 1969, donc, le diocèse de Tournai, sous l’impulsion de Jean Huard, se lance dans l’aventure. A Namur, Monseigneur Charrue, stimulé par cette expérience hennuyère, est aussi animé par la volonté de mettre en pratique le Concile dans la gestion du diocèse. Encouragé par les pre- miers futurs candidats diacres, il décide de restaurer le diaconat perma- nent. Le premier diacre, Arthur Tamietto, est ordonné à Saint-Servais le 27 décembre 1969 (extrait du travail d’histoire réalisé par Emmanuelle Lhoist pour le cours à Rochefort). Nous, les namurois, avons une pensée pour « nos » pionniers qui se sont lancés, il faut bien le dire, dans l’inconnu à la suite du concile Vatican II. Lais- sons une petite place dans nos prières à André ADAM, Jacques CABARAUX, Yvan CORMANNE, Robert CORNELIS, Emile DAVID, Eugène DEOM, Henri GENDEBIEN, Jacques GRANDJEAN, Stany Bureau de dépôt : ROCHEFORT Belgique- België P.P. 5580 Rochefort 6/71397 Etiquette adresse

N° 58 Juin 2009

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: N° 58 Juin 2009

- 1 -

N° 58 Bulletin trimestriel Juin 2009

Il y a 40 ans, le premier diacre permanent était ordonné en Bel-gique ! 40 ans, l’âge de la maturi-té, l’âge qui permet, chez les juifs, de lire la Kabbale, l’âge où, jadis, on pouvait faire partie du Sénat, parce qu’on considérait qu’il mar-quait la Sagesse. C’est vrai que 40, chiffre symbo-lique dans la Bible signifie le temps d’une génération, le temps

d’une régénérescence. En 1969, donc, le diocèse de Tournai, sous l’impulsion de Jean Huard, se lance dans l’aventure. A Namur, Monseigneur Charrue, stimulé par cette expérience hennuyère, est aussi animé par la volonté de mettre en pratique le Concile dans la gestion du diocèse. Encouragé par les pre-miers futurs candidats diacres, il décide de restaurer le diaconat perma-nent. Le premier diacre, Arthur Tamietto, est ordonné à Saint-Servais le 27 décembre 1969 (extrait du travail d’histoire réalisé par Emmanuelle Lhoist pour le cours à Rochefort). Nous, les namurois, avons une pensée pour « nos » pionniers qui se sont lancés, il faut bien le dire, dans l’inconnu à la suite du concile Vatican II. Lais-sons une petite place dans nos prières à André ADAM, Jacques CABARAUX, Yvan CORMANNE, Robert CORNELIS, Emile DAVID, Eugène DEOM, Henri GENDEBIEN, Jacques GRANDJEAN, Stany

Bureau de dépôt : ROCHEFORT

Belgique- België P.P.

5580 Rochefort 6/71397

Etiquette adresse

Page 2: N° 58 Juin 2009

- 2 -

JADOT, Jean-Jacques LEVEQUE, Jean MALCOURANT, Marcel MOU-REAU, Fernand PIETERHONS, Albert SINON, Henri TAMBOUR, Arthur TAMIETO , Jean VAN DER SCHUEREN, Albert WARZEE. A l’époque, il fallait tout inventer et ces premiers ont écrit le début du livre du diaconat à Namur. Et le diaconat a avancé, lentement mais sûrement : peut-être pas aussi rapidement que ce que certains auraient cru mais il y a, actuellement, une bonne soixante de diacres permanents dans le diocèse : ce qui re-présente un densité assez importante en regard de la population des deux provinces qui constituent le diocèse de Namur. Après tout ce temps, le diaconat permanent a-t-il atteint sa pleine maturi-té, sa pleine sagesse, sa pleine reconnaissance ? Il faut ici bien reconnaître que le chemin est encore long à parcourir. Il semble facile de nous définir, entre nous, en terme d’ « être » : le diaco-nat, c’est un état et notre mission principale se vit dans notre métier, dans ce que nous sommes déjà. Mais il est bien difficile d’expliquer clairement cela à la dame qui vient nous interpeller d’un « au revoir, monsieur le Curé » à l’issue de la messe dominicale. Est-il plus facile de se situer par rapport à certains confrères prêtres ? Il y a autant de réponse qu’il n’y a de prêtres et de diacres. Il est aussi désolant de constater que, trop souvent, le ministère diaconal est pu- rement et simplement oublié : nous exerçons un minis-tère transparent, invisible. Tant mieux diront certains mais

d’autres s’attristeront sur le fait de ne pas être recon-nu ! Je suis mal à l’aise quand on parle des vocations en priant uniquement pour de futurs prêtres et de nouveaux religieux.

Nous sommes oubliés parce que, permettez-moi cette expression un peu forte, beaucoup ne voient pas à quoi nous « servons ». Le jeu de mot est amusant quand on sait que le

diacre, c’est celui qui sert, le serviteur, il est le sacrement du Christ qui lave les pieds, qui soulage les souffrances.

Page 3: N° 58 Juin 2009

- 3 -

Le diacre est au service du Peuple de Dieu, de tous les hommes et des femmes de ce monde. Cette mission n’est-elle pas exaltante ? Reste à trouver les modalités concrètes ! Nous avons le temps devant nous, nous avons l’Esprit avec nous et l’Espérance qui nous pousse ! Continuons à faire et à être avec enthousiasme. Enthousiasme, beau mot qui signifie que Dieu est en nous ! Dans ce numéro de Diaconamur, nous avons voulu donner la parole à des confrères qui expriment leurs joies (un anniversaire, c’est joyeux !) mais aussi leurs difficultés vis-à-vis du ministère du Service. Nous fêtons nos 40 ans et nous gardons l’optimisme en nous pour le fu-tur. Autrement… Bon anniversaire à vous, à nous ! Jacques DELCOURT

Arthur Tamieto ( )

Le Premier

Page 4: N° 58 Juin 2009

- 4 -

Témoignage de Marcel Libioulle

Marcel a été ordonné en 1970 à Hemptinne (lez Eghezée), il nous livre ici son sentiment en regardant ses années de ministère, lui qui est dans sa quarantième année d’ordination. A l’époque, il était à la tête d’une sé-rie d’épiceries qui portaient son nom.

Marcel, radieux, en bonne compagnie lors de l’assemblée générale de juin 2008

A 40 ans, s’engager comme diacre permanent. Pourquoi ? Pour que faire ?2

Cette ordination m’a donné une grâce tellement riche, une pré-sence de Dieu qui aide à être à l’image du Christ Serviteur, une valeur permanente depuis 39 ans.

Ce qui m’a frappé, à travers mes frères et sœurs dans une communauté de travail, c’est que, souvent, ils ont touché mon cœur par leur manière de vivre, leur choix !

2 Ce titre est de Marcel, lui-même

Page 5: N° 58 Juin 2009

- 5 -

Un tel m’a marqué par sa foi profonde, un autre par sa sollici-tude à l’égard des petits, des malades, un autre encore m’a étonné par son espérance contagieuse.

Certains collègues de travail n’étaient pas des chrétiens prati-quants (10 sur 48) mais chez ceux-ci j’ai trouvé le sens de la gratuité.

Bien sûr, la prière, la méditation de l’Evangile m’ont aidé à prendre du recul, à ne pas me laisser absorber par l’agitation du quoti-dien mais à discerner que mes compagnons de travail étaient tous des êtres créés à l’image et à la ressemblance de Dieu.

L’Evangile m’a aidé à convertir mon regard, à être un peu le serviteur de Dieu, un disciple de compassion, à faire des choix, à aider certains à subir l’incompréhension ou même, parfois, l’opposition.

Bref, faire route avec Jésus, c’est laisser tomber les questions pressantes de cette génération galopante, c’est garder confiance : il y a des routes humaines qui peuvent devenir des routes d’Emmaüs. Faire route avec Jésus, c’est comprendre que chaque fois qu’Il nous parle nous aidons nos frères et sœurs à le découvrir dans des choses toute simples et nous forcer à être attentifs à leurs peines et à leurs joies.

C’est ainsi montrer que l’Eglise est servante et pauvre, savoir être aussi un phare, un signe attirant au milieu du monde pour aider nos frères et sœurs à donner la réponse que Dieu attend de chacun.

Si on me pose la question : « un diacre, pour quoi faire ? » Je réponds que je ne fais pas plus qu’un autre chrétien. Mais au nom de Jésus-Christ, envoyé par mon évêque, j’ai toujours été à l’image de Jé-sus ; faire de notre entreprise familiale et commerciale non seulement une vraie communauté d’hommes et de femmes qui cherchent à grandir dans l’estime et l’entraide mais également aider chacun à découvrir le commandement de Jésus : « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimé ».

Mon ordination au diaconat n’a pas été un insigne en plus, une distinction honorifique : ceci ne rapporte rien mais mon objectif c’était d’être au service de tous afin que tous puisse un peu plus découvrir qui est Jésus-Christ et ce qu’Il demande à chacun de nous.

Faute de reprise familiale, l’entreprise a été dissoute et reprise par une autre : j’ai été très attentif à ce que l’entièreté des membres du personnel retrouve un emploi.

Depuis 18 ans, me voici dans une paroisse urbaine (Salzinnes), au service des pauvres, des malades, des personnes âgées. J’anime

Page 6: N° 58 Juin 2009

- 6 -

également la pastorale des funérailles (75 par an) en préparant la messe, la veillée, l’inhumation.

Dans ce dernier service, j’apporte le réconfort, la confiance en faisant découvrir combien l’Amour de Dieu est réel dans la souffrance et dans l’épreuve. Dieu accorde toujours sa grâce au moment voulu.

L’Esprit souffle où Dieu veut et sa Parole ne revient jamais sans avoir produit son effet. Saint Paul manquait de confiance devant cette mission reçu et le Seigneur de répondre : « ma grâce te suffit ».

Alors, chers frères diacres, soyez confiants ! Jésus vous ac-compagne.

En union avec vous tous,

Votre frère Marcel

Programme des cours 2009 / 2010

Proposition

Premier semestre Second semestre 1ère année Introduction à la foi chré-

tienne Révélation et raison

Philippe Hector Thierry Tilquin

Histoire de l’Eglise Exégèse des évangiles sy-noptiques

Alphonse Arnould Patrick Graas

2ème-3ème années

Eglise et sacrements Les épîtres pauliniennes Joël Rochette

Pascal Roger Jules Solot

Théologie du salut Thierry Tilquin

Page 7: N° 58 Juin 2009

- 7 -

Moi et le rétablissement du diaconat permanent

par Jacques DESSAUCY

Pour ce numéro spécial de l’anniversaire du rétablissement du diaconat, il m’a été demandé mon témoi-gnage.

Bien qu’ayant 31 ans de diaco-nat, je ne fais pas partie du pelote de tête des diacres ordonnés. Néanmoins je puis me vanter d’avoir été un des premiers diacres actuels informés du rétablisse-ment du diaconat permanent par le con-cile Vatican II.

Rétroactes. Août 1964. J’étais un jeune chrétien engagé mais assez marri du côté étriqué de l’Eglise. Cependant, les débuts du concile avaient engendrés d’immenses espoirs qui avaient suscité chez moi de l’enthousiasme. Aussi décidai-je de me rendre au Concile.

J’embarquai donc dans ma petite 4 CV Renault et j’ai pris la route. Comme tous les chemins mènent à Rome, j’y suis finalement arri-vé. Une fois installé, je me suis rendu place Saint-Pierre.

Pas question évidemment d’accéder à l’aula durant les ses-sions conci-liaires qui se tenaient chaque ma-tinée. Ce-pendant, quel spec-tacle que la vague des 2.500 évêques sor-tant de la basilique, descendant les marches et déferlant sur la place ! Après quoi les prélats rejoignaient le car les menant à leur résidence.

© J. Dessaucy : les évêques rentrent en concile

Page 8: N° 58 Juin 2009

- 8 -

Mais, après cette session conciliaire, des conférences de presse en différentes langues étaient données par des prêtres qui avaient assisté aux débats et en fournissaient un compte rendu. En tant que journaliste, je pus assister aux rencontres en français, en compagnie des plus célèbres correspondants de presse.

C’est ainsi que j’appris un beau jour que les Pères conciliaires étaient en train de débattre du rétablissement du diaconat permanent. Des laïcs mariés pourront être ordonnés. Si le candidat est célibataire, il devra le rester. Moi-même encore célibataire à l’époque (j’avais 27 ans), je me rappelle m’être fait la réflexion : Si un candidat souhaite être or-donné marié, qu’il se marie, puis ensuite demande à être ordonné. Je précise qu’a ce moment-là l’idée ne m’a aucunement effleuré de me de-venir un jour diacre.

J’ai épousé Anne-Marie en 1971. Quelque temps plus tard, j’ai interviewé un diacre de la région de Verviers pour Le Patriote illustré. J’ai partagé l’information avec Anne-Marie. Sans toujours songé à devenir diacre, mais l’appel faisait son chemin. Finalement, un beau jour, j’ai réa-lisé ce désir de devenir diacre et en ai parlé à mon épouse qui a été im-médiatement d’accord. J’ai alors écrit à Mgr Mathen.

À l’époque, la procédure d’acceptation n’était pas aussi élabo-rée qu’aujourd’hui. Suite à ma demande, désigné le conseil diaconal, le premier diacre ordonné de notre diocèse, Arthur Tamieto, nous a rendu visite. Ensuite, des personnes de mon entourage ont été consultées. Et j’ai été admis à la formation. Comme aujourd’hui, celle-ci durait trois ans. Elle se donnait au Grand Séminaire à Namur. Grand bonheur : Anne-Marie a pu souvent m’y accompagner.

C’est donc après de ce cheminement virtuel de 14 ans que, dans ma paroisse, le 24 septembre 1978, dimanche des Communica-tions sociales”,que Mgr Mathen m’a ordonné “pour les communications sociales”.

Page 9: N° 58 Juin 2009

- 9 -

sur le net : www.diacresnamur.net

A consulter si on recherche des renseignement sur le diaconat en général et sur les diacres de Namur en particulier.

Je recherche des photos de portraits d’un certains nombres de confrères pour illustrer le site.

Si vous avez des images de vous en plein travail (sur un chan-tier, en classe, au bureau…), ce serait merveilleux pour montrer l’insertion du ministère diaconal.

Jacques DELCOURT

Futur ordonné

La communauté diaconale devrait compter son premier peintre en bâtiment dans le courant du quatrième trimestre 2009 : Michel Libert de HASTIÈRE-PAR-DELA. Il devrait œuvrer pour les jeunes dans le doyenné d’Yvoir-Dinant. Bienvenue parmi nous à lui et à son épouse Fabienne. Il nous présentera certaine son projet diaconal lors de l’Assemblée Générale. Dès à présent, prions pour lui, pour sa famille !

Page 10: N° 58 Juin 2009

- 10 -

A Neufchâteau

Je suis heureux d'avoir quatre diacres dans le doyenné de Neufchâteau. Je suis gâté, je pense, que l'appel de Dieu ait suscité d'aussi belles vocations.

Avec leur sens du service et leurs charismes, ils ont nombre d'activités, de responsabilités dans le doyenné et ailleurs. Le tout, en col-laboration avec les prêtres et assistante paroissiale, grâce à des réu-nions où nous parlons de questions pastorales; et j'ai grand plaisir d'avoir leurs remarques et d'apprécier leurs engagements qui me sont de grande aide.

Et pour citer quelques exemples pastoraux : le sercice des pauvres, la visite des personnes âgées, leur présence auprès de laïcs engagés, la catéchèse, l'aide pour diverses célébrations liturgiques... Et je ne puis tout dire sans vexer leur humilité.

Que le Bon Dieu les bénisse et aussi leur famille; et s'ils me débusquent de nouvelles vocations diaconales, avec sens du service et collaboration ecclésiale, ce me sera un supplément de joie.

Henri Emond Doyen de Neufchâteau

Bonne humeur…

Page 11: N° 58 Juin 2009

- 11 -

Remarques de Marc Chavet.

Marc Chavet est un jeune diacre : il a été ordonné en 2007 à Couvin. Il nous donne aussi son sentiment sur diaconat permanent, lui, le néo-grand-père. Au sujet des quarante ans d'anniversaire de la restauration du diaconat, voici quelques reflexion sur le vif en 5 lignes.

- Beaucoup de gens méconnaissent ce ministère ou l'ignorent com-plètement.

- En conséquence, il serait nécessaire de promouvoir davantage le diaconat permanent.

- Quand on les informe, beaucoup le trouvent utile et enrichissant pour l'Eglise et le monde.

- Entre progressistes et conservateurs, le diaconat peut jouer un rôle charnière fondamental, pour éviter les dérives des uns et des autres.

- La force du ministère: la prière et être toujours plus proche du peuple, des petits, des souffrants.

Deux jeunes papys dont Marc Chavet à droite

Page 12: N° 58 Juin 2009

- 12 -

A Bomel

Bonjour,

Vous me demandez un témoignage sur la chance que j’ai « d’avoir un diacre dans la Paroisse et sur son rôle de Diacre. »

En fait, je travaille avec Jean-Pol Druart dans la paroisse depuis plus de vingt ans – ( je suis curé à Bomel depuis vingt-six ans ).

Au début, Jean-Pol s’est mis au service de la catéchèse de confirmation. Dans l’équipe de préparation, il s’est vite révélé comme un responsable d’animation, profond, sérieux, généreux, soucieux d’une bonne collaboration avec tous. Il avait à cœur d’intégrer son curé dans ses découvertes et ses préparations d’équipe.

Un grand climat de confiance existe donc depuis toujours entre nous. Quand il m’a annoncé son désir de répondre à l’appel du seigneur au Diaconat permanent, je n’en ai pas été surpris. Pour moi, il était déjà diacre depuis longtemps. J’ai pu l’accompagner dans son cheminement de préparation et j’ai découvert sa générosité, sa foi profonde, son désir de tout partager avec tous. Je connaissais Brigitte aussi, car j’allais célé-brer la Messe dans ses classes à l’Institut Ste Marie.

Aujourd’hui, j’apprécie beaucoup la présence de Jean-Pol à mes côtés. Je lui fais confiance dans tout ce qu’il fait. Je le sens guidé par l’Esprit. Il donne le meilleur de lui-même dans la paroisse, surtout la liturgie, la confirmation, l’accueil des Africains, la préparation des caté-chumènes, les œuvres paroissiales, …

Quel bonheur de travailler avec Jean-Pol. J’en rends grâce à Dieu. J’espère simplement qu’il n’est pas trop déçu de

moi. ( Sinon, qu’il me pardonne, j’ai des limites !!! )

J’arrête, car je vais le mettre sur un piédestal !

Amitiés,

Pierre Gérard, curé de Bomel.

Page 13: N° 58 Juin 2009

- 13 -

Diaconie

Depuis quelques mois, nous vous proposons des articles sur la Diaco-nie, prise dans son sens le plus large. Nous regardons dans la société des personnes, des institutions qui se mettent au service des autres. C

Un service précieux : l’aide familiale

Si, de nos jours, il existe une profession extrêmement utile du point de vue sociale c’est l’aide familiale. Celle-ci intervient lorsqu’il y a un besoin dans la famille : pour remplacer ou aider une mère malade, surmenée ou enceinte, pour aider un papa ayant seul charge d’enfants, pour prendre soin d’un handicapé ou d’une personne âgée qui n’a plus toute son autonomie. Ou encore des familles démunies au niveau social, psychologique, matériel, éducatif. Son rôle est essentiellement de s’occuper de la personne en ayant de bons contacts avec elle, en lui permettant de s’exprimer. Au cours d’une journée, elle est souvent la seule visite que reçoit la personne âgée ou handicapée.

Selon le cas, la demande de l’intervention d’une aide familiale provient d’un médecin, de l’assistante sociale de la clinique, de la famille et des relations ou encore du Service d’Aide à la Jeunesse si les enfants s’absentent de l’école ou si un danger quelconque est repéré.

Outre les contacts personnels avec l’usage, l’aide familiale s’occupe de sa toilette, du nettoyage, des repas, fait les courses, conduit les enfants à l’école ou son client chez le médecin. Elle peut aussi assu-rer la garde d’une personne malade la nuit, le weekend ou les jours fé-riés. Ainsi, elle contribue à éviter un placement à l’hôpital ou en maison de repos.

Bien sûr, pour la préparer à sa mission, la nouvelle aide fami-liale, si elle n’a pas déjà la formation exigée, doit suivre une série de cours : psychologie, déontologie, cuisine, hygiène, législation sociale, français aussi. Elle apprend à manipuler physiquement l’usager sans lui fait mal et sans elle-même en souffrir.

Les aides familiales ont été crées à partir des années 60 suite au rapport Laroque : “Dans ce rapport, l'un des buts du maintien à domi-cile est de conserver le lien social entre les personnes âgées et le reste de la population : L'accent doit être mis par priorité sur la nécessité d'intégrer les personnes âgées dans la société tout en leur fournissant le moyen de continuer le plus longtemps possible à mener une vie indé-pendante.

Page 14: N° 58 Juin 2009

- 14 -

L’aide familiale font partie d’une association qui l’embauche et veille à sa formation.L’une est engagée à plein temps, l’autre à temps partiel. Elle est payée à l’heure ; la personne assistée reçoit régulière-ment une facture.Le prix est établi en fonction des revenus. L’aide fami-liale travaille en équipe, de sorte que ce n’est pas toujours la même qui est en contact avec le client : cela varie au cours de la semaine et au cours du temps, notamment pour éviter tout attachement excessif.

L’aide familiale est encadrée par un assistant social établi préalablement le “photo-gramme” de l’usager : son état de santé, sa situation économique (pension , bud-get), ses relations avec ses enfants, la fréquence d’intervention nécessaire, le cadre de vie (la maison est-elle en bonne état, bien adaptée?). Ensuite, il orga-nise le travail en consé-quence.

Au sein des pro-vinces de Namur et de Luxembourg existent plu-sieurs organismes d’aide à la famille : l’ADMR ( Aide à Domicile en Milieu Rural), la CSD (Centrale des Soins à Domicile), Aide Familiale, Aide et Soins à Domicile, etc. ou encore du Service

Provincial.

Outre les aides familiales, ces organismes offrent d’autres services : soins infirmiers (y compris des soins palliatifs à domicile), des services de kinésithérapie, d’ergothérapie, de coiffure, proposent des bricoleurs-dépanneurs, assurent la télésurveillance (Samaritel), etc. Et aussi souvent, existe la possibilité d’obtenir une aide ménagère (payable avec des titres-service), à ne pas confondre avec l’aide familiale.

On le voit, l’aides familiale rende d’inestimables services à des personnes qui sont, d’une manière ou d’une autre, dans une situa-tion précaire. Bref, si elle n’existait pas, il faudrait l’inventer.

Jacques DESSAUCY

Page 15: N° 58 Juin 2009

- 15 -

Agenda 2009-2010

A/ Pour les diacres

1. Premier semestre :

Journée de rentrée avec les familles des diacres et des can-didats : 12 septembre

Journée de ressourcement : samedi 21 novembre

Formation permanente : 16 et 30 janvier 2010 avec Jean-Pierre MAHIAT : lecture de textes bibliques

2. Second semestre :

Journée de ressourcement : samedi 20 mars

Assemblée générale du diaconat : samedi 26 juin 2010

Du 19 au 22 août 2010 : retraite annuelle

B/ Pour les personnes en formation

Cette formation pour les candidats diacres est ouverte aux assistants pa-roissiaux, professeurs de religion, aux catéchistes, aux diacres qui veu-lent rafraîchir leurs connaissances, à tous ceux qui souhaitent une se construire

1. Premier semestre :

Cours : 19 septembre ; 3, 17 et 31 octobre ; 14 novembre ; 5 et 19 décembre ; 9 janvier

Remise des travaux du premier semestre : au plus tard, le 16 janvier.

Bilan du semestre avec les étudiants : samedi 23 janvier Formation permanente : 16 et 30 janvier 2010 avec Jean-Pierre MA-HIAT : lecture de textes bibliques

Page 16: N° 58 Juin 2009

- 16 -

2. Second semestre :

Cours : 6 et 27 février ; 13 et 27 mars ; 17 et 24 avril ; 8 et 22 mai

Remise des travaux du second semestre : au plus tard, le 29 mai

Bilan du semestre avec les étudiants : samedi 5 juin

Rencontre des candidats au diaconat avec le conseil : 19 juin

Retraite annuelle

Du jeudi 20 (en soirée) au dimanche 23 aout

Retraite des diacres et des épouses

Spa Nivezé

Animée par l’Abbé Daniel Procureur

Comité de rédaction Jacques DESSAUCY, Jules SOLOT & Jacques DELCOURT Mise en page : Jacques DELCOURT Photos : Jacques DELCOURT, Jean-Pol DRUART, Emmanuel DAVID Abonnement d’un an (4 numéros) : 8 € à verser au compte n° 068-0809430-89 de la communauté diaconale de Namur Chaussée de Waterloo, 287, 5002 SAINT-SERVAIS

Éditeur responsable : Jacques DESSAUCY, rue de Saint Hubert, 2007a, 6927 TELLIN