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L E J OURNAL Tél. : 05 90 27 65 19 - Fax : 05 90 27 91 60 www.journaldesaintbarth.com - [email protected] ISSN : 1254-0110 DE S AINT -B ARTH N°1072- Jeudi 3 avril 2014 Pour le Conseil constitutionnel, la DGC est bien conforme Transat Ag2r - La Mondiale Départ ce dimanche Saint-Barth met l’art (de vivre) en avant La marque de territoire avec laquelle la promotion de Saint-Barthélemy sera faite désormais a été présentée dimanche 30 mars. Les livres à la fête ce week-end ©Alexis Courcoux

N°1072- Jeudi 3 avril 2014 LEJOURNALufdcimages.uflib.ufl.edu/UF/00/09/57/74/00392/04-03-2014.pdf · 2014-04-08 · composition du gouverne-ment, remanié et resserré à 16 ministres

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Page 1: N°1072- Jeudi 3 avril 2014 LEJOURNALufdcimages.uflib.ufl.edu/UF/00/09/57/74/00392/04-03-2014.pdf · 2014-04-08 · composition du gouverne-ment, remanié et resserré à 16 ministres

LE JOURNALTél. : 05 90 27 65 19 - Fax : 05 90 27 91 60www.journaldesaintbarth.com - [email protected] : 1254-0110

DE SAINT-BARTH

N°1072- Jeudi 3 avril 2014

Pour le Conseil constitutionnel,la DGC est bien conforme

Transat Ag2r - La Mondiale

Départ ce dimanche

Saint-Barth met l’art (de vivre) en avantLa marque de territoire avec laquelle la promotion de Saint-Barthélemy serafaite désormais a été présentée dimanche 30 mars.

Les livres à la fêtece week-end

©Alexis Courcoux

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ACTUALITÉSJSB- 3 avril 2014 - n°1072 2

L a tendance observéelors du premier tour desélections municipales

s’est accentuée lors du secondtour, dimanche 30 mars. Acommencer par l’abstention,qui a culminé à 36,3%, nou-veau record pour ce scrutin. LePS a semble-t-il souffert leplus du recul de la participa-tion, enregistrant une défaitehistorique. Avec un nombreinédit de municipalités passantd’un camp à l’autre.

Dimanche, la gauche a perdupas moins de 151 villes deplus de 10.000 habitants. Dontune dizaine de villes de plusde 100.000 habitants. La plusimportante est Toulouse, rem-portée par Jean-Luc Moudenc(UMP). La gauche a égale-ment perdu Reims, Saint-Etienne, Caen, Tours, Angers,Angoulême, Amiens,Limoges, et d’autres encore.142 villes ont été prises parl’UMP, ses alliés centristes ou

des candidats divers droite. Sibien que la droite dirige désor-mais une majorité, 23, des 42villes françaises de plus de100.000 habitants. De mêmequ’une large majorité, 147, descommunes de plus de 30.000habitants. Dans le même temps,dimanche, 12 villes supplé-mentaires ont été remportéespar l’extrême droite. Au soirdu premier tour, le Front natio-nal avait remporté la ville

d’Hénin-Beaumont, dans lePas-de-Calais. Au 2e tour, leslistes FN ou RassemblementBleu Marine ont été élues àBéziers (Hérault), Fréjus(Var), Hayange (Moselle),Cogolin (Var), Beaucaire(Gard), Villers-Cotterêts(Aisne), au Luc (Var), au Pon-tet (Vaucluse), Mantes-la-ville(Yvelines), tout comme dansle 7e secteur de Marseille, leplus peuplé de la cité pho-céenne. Dans ces villesconquises et dans d’autres, leFN a fait élire plus de 1500conseillers municipaux. Anoter que la Ligue du Sud, laformation de Jacques Bom-pard, ancien cadre du FN, aconservé les villes d’Orange etBollène et remporté celle deCamaret-sur-Aigues (toutestrois dans le Vaucluse).

Dans cette déroute, le PS esttoutefois parvenu à conserverParis, où sa candidate, AnneHidalgo, l’a remporté avec53,34% des voix. Devenant lapremière femme à la tête de lacapitale. De même que Lyon,Lille, Strasbourg, Metz, parmid’autres. A Avignon, la candi-date socialiste est arrivée vain-queur de la triangulaire provo-quée par le virage en tête duFN au premier tour. Offrant auPS une des rares prises de cescrutin.

L’ampleur de la défaite lors deces élections municipales aconduit le président de laRépublique, François Hol-lande, dès lundi 31 mars, à seséparer de son premier minis-tre, Jean-Marc Ayrault. A saplace, Manuel Valls,jusqu’alors ministre de l’inté-rieur, a fait son entrée à Mati-gnon. L’Elysée a attendu mer-credi 2 avril pour annoncer lacomposition du gouverne-ment, remanié et resserré à 16ministres.

Manuel Valls à la tête d’un gouvernement remanié et resserré. Aussitôt annoncée la nomina-tion de Manuel Valls, les éco-logistes faisaient savoir qu’ilsne participeraient pas à songouvernement. Estimant quecette nomination «n’apportaitpas la réponse adéquate auxproblèmes des Français». Lesdeux ministres verts, CécileDuflot (logement) et PascalCanfin (développement) ontdonc claqué la porte. Pour for-mer un gouvernement resserréet plus soudé, plusieurs minis-tres, dont des poids lourds, ontété débarqués. Ainsi, VincentPeillon. L’initiateur de laréforme des rythmes scolaires,a été remplacé à l’éducation,par Benoit Hamon. A Bercy,au ministère de l’économie etdes finances, les différentsministres étaient accusés de semarcher sur les pieds. Ne res-tent plus qu’Arnaud Monte-bourg, qui voit ses compé-tences élargies à l’économie.Et Michel Sapin, qui a quitté leministère du travail pour s’oc-cuper des comptes publics.Dans ce jeu de chaises musi-cales, Bernard Cazeneuveabandonne le budget pour leministère de l’intérieur, laissélibre par Manuel Valls. Sylvia

Pinel troque le tourisme pourle logement. Tandis que Fran-çois Rebsamen fait son entréeau gouvernement, pour repren-dre le ministère du travail.Autre entrée, celle de Ségo-lène Royal, à qui est confiée leministère de l’écologie et del’énergie. Preuve que les élitespolitiques françaises se renou-vèllent sans peine, SégolèneRoyal et Michel Sapin avaientles mêmes portefeuilles oupresque dans le gouvernementBérégovoy, en 1992. VictorinLurel est remplacé aux outre-mers, par George Pau-Lange-vin, guadeloupéenne elleaussi. Jean-Yves Le Drianreste à son poste à la défense.C’est aussi le cas de ChristianeTaubira à la justice ; de Lau-rent Fabius aux affaires étran-gères ; de Marylise Lebranchuà la fonction publique et laréforme de l’Etat ; de MarisolTouraine aux affaires sociales; d’Aurélie Filippeti à la cul-ture ou de Stéphane Le Foll àl’agriculture. Najat Vallaud-Belkacem prend du galon,récupérant la ville, la jeunesseet les sports, en plus des droitsdes femmes. Au total, ce gou-vernement, paritaire, est forméde 16 ministres. Reste àconnaître la liste des secré-taires d’Etat, promise lasemaine prochaine.

Élections municipales :

La droite large vainqueur, Valls à la tête d’un gouvernement remanié

Exit Lurel, George Pau-Langevinle remplace à l’outre-mer

Ministre des outre-mers depuis l’élection de François Hol-lande, Victorin Lurel n’est pas du gouvernement formé parManuel Valls. Lui succède rue Oudinot George Pau-Lan-gevin, jusqu’alors ministre déléguée à la réussite éducative.Guadeloupéenne, elle aussi – elle est née à Pointe-à-Pitre -George Pau-Langevin a fait sa carrière politique à Paris.Elle y a été élue conseillère municipale, régionale, puisdéputée du 20e arrondissement, en 2007. Avocate de pro-fession, George Pau-Langevin a été présidente du MRAP(Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre lespeuples), de 1984 à 1987. Il y a quelques semaines, en tantque ministre à la réussite éducative, George Pau-Langevinavait rendu visite à nos voisins de Saint-Martin. SelonGuadeloupe 1ere, Victorin Lurel aurait lui-même suggéréle nom de sa remplaçante. Souhaitant quitter le gouverne-ment pour labourer de nouveau le sol guadeloupéen, dansla perspective des régionales, en 2015. D’autant que cesélections municipales ont constitué un revers personnelpour le député de la 4e circonscription de Guadeloupe. AVieux-Habitants, la liste PS sur laquelle il figurait en 29eposition a été battue dès le premier tour.

Laurent Fabius (affaires étrangères) ; Ségolène Royale (écologie et énergie) ; Benoit Hamon(éducation nationale, enseignement supérieur et recherche) ; Christiane Taubira (justice) ;Michel Sapin (finances et comptes publics) ; Arnaud Montebourg (économie, redressementproductif, numérique) ; Marisol Touraine (affaires sociales) ; François Rebsamen (travail,emploi, dialogue social) ; Jean-Yves Le Drian (défense) ; Bernard Cazeneuve (intérieur) ;Najat Vallaud-Belkacem (droits des femmes, ville, jeunesse et sports) ; Marylise Lebranchu(décentralisation, réforme de l’Etat, fonction publique) ; Aurélie Filippetti (culture et commu-nication) ; Stéphane Le Foll (agriculture) ; Sylvia Pinel (logement) ; George Pau-Langevin(outre-mers).

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ACTUALITÉSJSB- 3 avril 2014 - n°1072 3

Débat public ce vendredi 4 La délégation territoriale de l’Agence régionale desanté (ARS) organise un débat public sur le chikungu-nya. Ce vendredi 4 avril, à 18h30, salle de la capitai-nerie. Un débat animé par Pascal Godefroy et SéverineBoucau, de la délégation territoriale, épaulée par sescollègues chargés de la lutte anti vectorielle à Saint-Barth. En présence d’un représentant de la Collectivitéet de la préfecture. Un débat ouvert à tous. Pour appor-ter, autant que possible, «des connaissances sur lamaladie et les moyens de lutter contre l’épidémie»,indique Séverine Boucau, infirmière à la délégation ter-ritoriale. «Pour avoir aussi un retour d’expérience,notamment de la part des malades», ajoute-t-elle.

L’épidémie ralentit encore à Saint-BarthAvec cinq nouveaux cas évocateurs diagnostiqués endernière semaine, la circulation du virus a encoreralenti sur notre île, rapporte le dernier bulletin de laCire Antilles Guyane, vendredi 28 mars. Au total, 435cas évocateurs de chikungunya ont été recensés àSaint-Barth depuis le début de l’épidémie.

110 nouveaux cas à Saint-MartinChez nos voisins, l’épidémie était descendue d’un pal-lier, à la fin du mois de février. La circulation du virusa cessé de ralentir. Au contraire, 110 nouveaux casévocateurs ont été diagnostiqués en dernière semaine,rapporte la CIRE Antilles Guyane. Contre 86 lasemaine précédente. 2750 personnes ont été diagnosti-quées comme affectées par le virus à Saint-Martin.Trois décès ont indirectement été attribués au chikun-gunya sur l’île voisine.

17 formes sévères en MartiniqueSelon les experts, le virus du chikungunya suscitemoins de formes sévères que celui de la dengue. Maisplus il y a de cas, plus augmente le risque de formessévères. En Martinique, l’épidémie poursuit toujours saprogression, avec 1780 nouveaux cas évocateurs endernière semaine, selon la CIRE Antilles Guyane. Autotal, 9340 personnes ont été affectées par le virusdepuis le début de l’épidémie. Au total, près de 200personnes ont dû être hospitalisées plus de 24 heures.Dont 17 d’entre elles pour une forme sévère de lamaladie, qui a déjà causé deux décès en Martinique.Pour info, c’est paraît-il parce qu’il a été atteint par le«chik» que l’écrivain martiniquais Raphaël Confiant aannulé sa venue au Festival du Livre de Saint-Barth,cette semaine.

Et ailleurs ? En Guadeloupe, le virus repart à la hausse, selon le der-nier bulletin de la CIRE Antilles Guyane. Après quatresemaines de stabilisation, le nombre de cas évocateursa atteint son plus haut niveau en dernière semaine :295. Soit une progression de 34% en une semaine. Autotal, 2270 cas évocateurs de chikungunya ont été diag-nostiqués en Guadeloupe, où l’on ne parle toujours pasd’épidémie, toutefois. Mais la circulation du virusgagne du terrain aussi sur le plan géographique. Seulecinq communes restant indemnes. En Guyane, le viruscircule toujours sur le littoral, avec un foyer actif àKourou. 35 cas ont été confirmés par analyses biolo-giques à ce jour. Dont 24 cas autochtones (non impor-tés). Dans son bulletin publié vendredi 28 mars, laCIRE Antilles Guyane recense également la présencedu virus dans les îles non françaises de la région. Il estbien sur présent en partie hollandaise de Saint-Martin,mais avec 123 cas rapportés seulement par les autori-tés, ce qui a de quoi surprendre. 72 cas sont mentionnésen Dominique, 14 à Anguilla. Le chikungunya estsignalé par ailleurs à Saint-Kitts et Nevis, dans les îlesVierges britanniques, ou encore à Aruba.

Expo sur les cyclonesà l’Espace Météo L’Espace Météo Caraïbes, au fort Gustave, accueille le public pour son expo-sition sur les cyclones tropicaux. Elle permet de tout savoir sur ces événe-ments climatiques tant redoutés. Près d’une vingtaine de panneaux, agrémen-tés d’images satellitaires, expliquent comment se forment et évoluent lescyclones. De quelles différentes parties ils sont constitués, comment tournentles vents. L’exposition s’attache particulièrement à rappeler l’histoire descyclones dans la région, avec une carte qui retrace leurs trajectoires. Le der-nier en date est Earl, passé à 53 kilomètres au nord de Saint-Barthélemy, enaoût 2010. L’Espace Météo est ouvert les mardis, mercredis et vendredis de8h à 11h30. Les jeudis de 14h30 à 16h30. Renseignements au 06 90 65 16 89.

Pendant les vacances, l’AJOE refait son cinémaPendant les vacances de Pâques qui s’annoncent, l’AJOE proposera cetteannée encore du cinéma. Avec quatre films projetés sur son plateau, àLorient. Du vendredi 11 avril au mardi 15. Relâche le lundi. Les quatre filmssont Monuments Men, de Georges Clooney ; Captain America ; le Soldat del’hiver, de Anthony et Joe Russo ; Fiston, de Pascal Bourdiaux ; Et un filmd’animation, sous réserve Rio 2, réalisé par Carlos Saldanha.

Saint-Martin

Les parents de Manoël Maragnèsoffrent une récompense Sans aucune nouvelle de leur fils, disparu en décembre, à Saint-Martin, lesparents de Manoël Maragnès ont lancé un appel à témoin. Promettant 4000dollars de récompense à quiconque apporterait des informations fiables sur ledevenir de ce Guadeloupéen de 24 ans. Etudiant en école de commerce, àParis, le jeune homme, avant de rejoindre ses parents pour Noël, avait fait undétour par la «friendly island». Il y est arrivé le 11 décembre. Et devait enrepartir le 13. Il ne s’est pas présenté à l’aéroport. Le lendemain, son véhiculede location avait été retrouvé accidenté, aux Terres-Basses. Aux dires de sesparents, ses effets personnels – papiers d’identité, carte bleue - se trouvaientencore à l’intérieur. Le 7 février le parquet a ouvert une information judiciairepour disparition inquiétante. L’enquête a été confiée à un juge d’instruction.

L’épidémie de chikungunya

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ACTUALITÉSJSB- 3 avril 2014 - n°1072 4

L e nom Saint-Barth, entouréde deux arabesques évoquantla silhouette d’un Pélican.

Les trois lettres ART mises enexergue. C’est avec ce logotype quesera désormais réalisée la promo-tion de la destination Saint-Barthé-lemy. Par le Comité du tourisme(CTTSB). Mais aussi par les socio-professionnels de l’île, qui souhai-teront avancer sous cet «étendard»,pour reprendre l’expression de NilsDufau, vice-président de la Collec-tivité et président du CTTSB. Lamarque de territoire pour Saint-Bar-thélemy a été présentée à l’occasionde la remise des prix de la Saint-Barth Bucket Regatta, dimanche 30mars, sur le parvis de la Collectivité. Des valeurs affirmées, grâce à uneidentité graphique, c’est le principed’une marque d’attractivité, outil decommunication destiné à permettred’identifier un territoire. Qu’ils’agisse d’un pays, le Brésil, d’uneville, Madrid ou Montpellier, oud’une région, la Bretagne, parexemple. Plus précisément, pourpermettre de démarquer ce territoirede la concurrence, vis-à-vis d’in-vestisseurs ou de visiteurs poten-tiels. Car sur le marché du tourisme

haut de gamme, Saint-Barth n’estpas seule. Certes, notre île bénéficiede sa proximité avec la côte estaméricaine. Mais des destinationscomme les Seychelles, les Mal-dives, l’île Maurice, parmi d’autres,font également rêver.

Festival gastronomique en novembrePour se différencier de ces destina-tions, «il nous est apparu nécessairede valoriser notre image. Et d’avoirun positionnement précis»,explique Nils Dufau, le président

du CTTSB. Le positionnementarrêté en collaboration avecl’agence de conseil en communica-tion K Consulting, met donc l’art enavant. «L’art d’être une île», reven-diquait jusqu’à présent le slogan duComité du tourisme. Désormais, ils’agit de faire valoir l’art, entendud’abord «comme art de vivre»,indique Inès Bouchaut Choisy,directrice du CTTSB. Un art devivre à la française, mâtiné d’es-sence caribéenne, qui s’apprécied’abord à table. A Saint-Barth, lagastronomie est un plus. Pour le

souligner, le CTTSB mise sur lefestival Taste of Saint-Barth, à l’au-tomne, qui développera la formuleessayée avec succès en novembredernier. A savoir, l’invitation dechefs reconnus, étoilés, de Franceou de Suède, dans les cuisines desétablissements de l’île. Pour propo-ser des menus gastronomiques.Mettre en avant l’art stricto sensu,c’est le projet sous-jacent destiné àsingulariser la destination Saint-Barth parmi ses concurrents. Dansce domaine, en revanche, presquetout reste à faire. «Il y a déjà uncertain nombre de manifestationsculturelles sur l’île, un festival demusique, du livre, du cinéma cari-béen», rappelle Inès BouchautChoisy. «En prenant cette direction, l’objec-tif est d’aider ces manifestations àgrandir», développe la directrice duCTTB. Avec, en outre, le projetd’organiser un événement dédié à

l’art contemporain, pourquoi pasdans l’orbite de la très courue ArtBasel de Miami, en décembre. Unprojet qui a sa pertinence, étantdonnée la clientèle aisée de Saint-Barthélemy. Pour preuve, le mar-chand d’art et galeriste Larry Gago-sian a déjà pour habitude d’organi-ser des expositions de ses artistes àSaint-Barth, entre Noël et le jour del’an. Tenir ce positionnement, n’est plusseulement une question de commu-nication. Cela suppose que la Col-lectivité engage une véritable poli-tique culturelle. Par des mesures,comme celle adoptée par les élus,lundi 31 mars. Lors du conseil terri-torial, ils ont élargi le régime d’ad-mission temporaire, notamment auxœuvres d’art. Leur permettantd’être exonérées des droits de quaisi elles ne font qu’entrer et sortir del’île. Pour favoriser, justement, l’or-ganisation d’expositions à l’avenir.

Saint-Barth met l’art (de vivre) en avant pour se démarquer La marque de territoire avec laquelle la promotion de Saint-Barthélemy sera faite désormais a été présentée dimanche 30 mars.

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ACTUALITÉSJSB- 3 avril 2014 - n°1072 5

D ans son combat pourcontester la dotation glo-bale de compensation

(DGC) réclamée par l’Etat, laCollectivité a perdu une bataille.Vendredi 28 mars, le Conseilconstitutionnel a jugé conforme àla Constitution cette DGC, d’unmontant de 5,6 millions d’eurospar an, dûs par la Collectivitédepuis 2008. Plus exactement, lessages présidés par Jean-LouisDebré ont jugé conformes à laConstitution les dispositionslégislatives (l’article 104 de la loide finances rectificative pour2007, dans sa rédaction issue del’article 6 de la loi de financesrectificative pour 2008) établis-sant le principe de la DGC. Asavoir, l’équilibre entre le poten-tiel fiscal conféré à la Collectivitéen 2007. Et les charges qui lui ontété transférées par l’Etat, le dépar-tement, la Région Guadeloupe.Or la commission d’évaluationdes charges a estimé que labalance penchait de 5,6 millionsd’euros en faveur de la Collecti-vité. Pour rétablir l’équilibre, laCollectivité doit donc restituerchaque année ces sommes àl’Etat. Dont 2,9 millions d’eurossont prévus pour être rendus à laGuadeloupe. Les élus de la Col-

lectivité ne l’entendent pas decette oreille. Lorsque pour la pre-mière fois ont été émis deux titresde perception de la DGC, endécembre 2012, la Collectivité aintenté un recours devant le tribu-nal administratif de Saint-Barthé-lemy. En parallèle, la Collectivitéa adressé une question prioritairede constitutionnalité (QPC) auConseil constitutionnel. Pourdénoncer la DGC commecontraire à la Constitution. A l’audience, le 18 mars, les avo-cats de la Collectivité, maîtresArnaud de Chaisemartin et Sté-phane Austry, ne manquaient pasd’arguments. D’abord, comme l’aplaidé maître de Chaisemartin,reprenant le vieil adage romain,parce que «donner et retenir nevaut». L’autonomie attribuée à laCollectivité suppose sa pleinecompétence fiscale, a-t-il faitvaloir. Même s’il est désormaisacquis que l’Etat conserve encoreà Saint-Barth une compétencerésiduelle (en ce qui concerneCSG et CRDS, par exemple).Rappelant que lors de l’année deréférence, l’Etat avait prélevé11,2 millions d’euros d’impôtssur l’île, «l’autonomie de la Col-lectivité n’est pas réelle si elledoit être privée des ressources qui

sont la conséquence de cette auto-nomie», a argumenté maître deChaisemartin. En l’occurrence,privée de la moitié de ces res-sources : 5,6 millions d’euros.Autres griefs, soulevés par maîtreAustry, les dispositions législa-tives contestées devant le Conseilconstitutionnel relèvent de loisordinaires : les lois de financesrectificatives pour 2007 et 2008.Elles ne peuvent empiéter sur laloi organique qui a institué la Col-lectivité, supérieure en droit. Invi-tant le Conseil constitutionnel àcensurer pour la première fois cet«empiètement» à l’occasiond’une QPC. Maître Austry plai-dant enfin que la DGC rétroacti-vement réclamée à la Collectivitépar la loi de finances rectificativepour 2008 «porte atteinte à une

situation légalement acquise».Ces arguments ont été réfutéspoint par point par le représentantdu 1er ministre, chargé de défen-dre la position du gouvernement.Contestant que la DGC porteatteinte à la libre administrationde la Collectivité, le représentantdu gouvernement a même sou-tenu que selon la jurisprudence, laConstitution ne garantissait«aucun principe d’autonomie fis-cale des collectivités territo-riales». Ce qui a fait bondir maîtrede Chaisemartin sur son banc.«L’attribution d’une compétencefiscale à une Collectivité n’inter-dit pas au législateur de mettre àsa charge une contribution finan-cière», a plaidé le représentant dugouvernement. Ses arguments ontété entendus.

Le Conseil constitutionnel juge la DGC conforme à la Constitution. Pour le Conseil constitutionnel, les 5,6 millions d’euros annuels réclamés par l’Etat au titre de la DGC ne portentpas atteinte à la libre administration de la Collectivité.

LA DGC : UN PRINCIPE CONTESTÉ, UN CALCUL TOUT AUSSI CONTESTABLE

A l’audience devant le Conseil constitutionnel, le18 mars, le représentant du gouvernement a rap-pelé que le montant retenu pour l’année 2008, àsavoir ces 5,6 millions d’euros réclamés chaqueannée, l’avait été à titre provisoire. Et qu’il étaitprévu que ce montant soit réexaminé si néces-saire. Or la Collectivité conteste le principe de laDGC. Mais plus encore son calcul. Avec de nom-breux arguments. Pour dénoncer aussi bien unesous-évaluation des charges qui lui ont été trans-férées, qu’une surévaluation du potentiel fiscalqui lui a été confié. Revenant sur le sujet lors duConseil territorial, lundi, Bruno Magras a rappeléque c’est parce que le département de la Guade-loupe donnait très peu pour Saint-Barth que l’ar-bitrage entre charge et potentiel fiscal transférés’est retourné contre la Collectivité. «Tout n’estpas perdu. Le calcul peut être revu et corrigé,tous les ans, à chaque loi de finances», a relevéBruno Magras. Indiquant au passage que le rap-port sur la question réalisé par l’Inspection géné-rale de l’administration (IGA), en décembre, était«en faveur d’une révision de la DGC». C’est entout cas ce que lui aurait assuré Victorin Lurel,l’ex ministre des outre-mer. Enfin, il reste tou-jours la voie d’un recours possible jusque devantle Conseil d’Etat. Pour contester la légalité destitres de perception. La loi organique prévoit eneffet que ces titres soient émis au plus tard à la findu mois de janvier de l’année en cours, a rappeléBruno Magras. Or les cinq titres adressés à laCollectivité, correspondant aux années 2008,2009, 2010 et 2011, l’ont été rétroactivement. Endeux salves, fin décembre 2012 et à l’été 2013.Alors que les budgets de la Collectivité avait déjàété votés, contrôlés et exécutés depuis longtemps.

DES SOMMES DÉJÀ PROVISIONNÉES

A ce jour, la Collectivité a reçu cinq titres de perception de la DGC.Correspondant aux années 2008, 2009, 2010 et 2011. Soit près de 22,4millions d’euros. Pour y faire face, la Collectivité a déjà provisionné23 millions d’euros à son budget, l’an dernier. Aucun titre n’a étéémis pour l’année 2012. Ni pour l’année 2013, pas plus que pour cetteannée, la préfecture de région Guadeloupe n’étant autorisée à émet-tre ce titre de perception que jusqu’à la fin janvier. Ce qu’elle n’a pasfait. Quand bien même, le budget primitif voté par les élus lundi soircomprend une provision de 17 millions d’euros pour les sommes duesau titre de la DGC. Encore une fois, au cas où.

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ACTUALITÉSJSB- 3 avril 2014 - n°1072 6

D epuis deux exercices,la Collectivité préfèreattendre le mois de

mars pour voter son budgetprimitif. Pour attendre deconnaître très exactement lesrésultats de l’exercice précé-dent. Et ses éventuels reports,afin d’arrêter un budget enconnaissance de cause. Grâceà une très bonne année 2013,et des rentrées fiscales portéespar le marché immobilier,l’exercice précédent a généréun excédent de 37 millionsd’euros. Et ce, malgré uneprovision de 23 millions d’eu-ros pour faire face au paie-ment éventuel de la DGC.Grâce à ce report, le budgetprimitif soumis au vote desélus, lundi 31 mars, proposaitde ventiler plus de 90 millionsd’euros. Encore une fois sansaucun recours à l’emprunt.

Dans ce budget, plus de 46,5millions d’euros sont créditésen investissements. Dont 13millions d’euros pour desachats de terrains. Et plus de22 millions d’euros pour destravaux programmés sur une

trentaine d’opérations. Mêmesi ces travaux ne pourront êtreentièrement réalisés cetteannée. Pour les dépenses defonctionnement, 50 millionsd’euros ont été alignés. Dontune nouvelle provision de 17millions d’euros, au cas oùl’Etat réclamerait le reste dessommes dues au titre de laDGC. Les charges de person-nel accaparant à elles seules9,23 millions d’euros.

Lors du débat, Nicole Gréaux,vice-présidente de la Collecti-vité, est revenue sur la tribunede l’association des parentsd’élèves des écoles de Gusta-via, publiée dans le Journalde Saint-Barth, la semainedernière. Pour contester quela Collectivité n’ait rien prévupour la mise en place de laréforme des rythmes sco-laires, à la rentrée prochaine.Dans le budget soumis auxélus, «200.000 euros peuventêtre consacrés à ces dépenses,uniquement pour les quatremois de septembre à décem-bre», a martelé NicoleGréaux. Assurant qu’elle

n’avait «pas l’intention debaisser les bras à ce sujet».Les deux élus Tous PourSaint-Barth ont regretté querien ne soit prévu au titre dela création d’un transport encommun, ou d’une halte gar-derie. Benoit Chauvin et Bet-tina Cointre ont donc votécontre. Maxime Desouches,élu Saint-Barth en Mouve-ment, s’étant abstenu, le bud-get a été adopté avec les 16voix de la majorité.

Dans la foulée, le conseil ter-ritorial a voté les subventionsversées aux associations spor-tives et culturelles. Une enve-loppe totale de près 600.000euros, «c’est beaucoup», asouligné Elodie Laplace.Micheline Jacques a demandéà ce qu’une lettre de cadragesoit envoyée aux associationspour qu’elles fournissent descomptes certifiés, en cas dedemandes supérieures à10.000 euros. Ces subven-tions, de même que les aidesaux déplacements de sportifshors de l’île, ont été votées àl’unanimité.

L’affectation d’une parcelle à Public dans le domaine public de la CollectivitéLes élus ont voté à l’unanimité l’appropriationpar la Collectivité, à titre de gratuit, de 77 m2 deterrain à Public, sur une parcelle désormaisimmatriculée AK 886 au cadastre. Cette par-celle avait déjà été cédée par ses propriétaires.Ce qui a permis l’édification d’un trottoir etd’un mur de clôture. La délibération adoptée parles élus entérine cette appropriation par la Col-lectivité. Et l’affectation de cette parcelle dansle domaine public avec usage de voie publiquede circulation.

Le versement des allocations aux tiers dignes de confiance A l’unanimité, les élus ont décidé le versementdes allocations aux tiers dignes de confiance,pour les demandes en attente correspondant àl’année dernière.

L’achat d’une parcelle de 1250 m2à Grand Cul-de-SacA l’unanimité également, les élus ont votél’achat par la Collectivité d’une parcelle de1250 m2 à Grand Cul-de-Sac, immatriculée AY447. Un achat motivé par l’intérêt écologique decette parcelle en bordure d’étang. Conformé-ment à l’évaluation de France Domaines, l’ac-quisition de ce terrain s’est faite au prix de120.000 euros. «Cela montre que la Collectivitéfait tout pour préserver cet espace», s’est félicitéBenoit Chauvin.

La mise à jour d’une délibération pour confier l’étang de Saline au Conservatoire du littoralLe 30 décembre 2010, le Conseil territorials’était déjà prononcé en faveur de la mise à dis-position du Conservatoire du littoral de l’étangde Saline. Par une délibération qui partait dupostulat que cet étang était la propriété de l’Etat.Or il est apparu depuis que le propriétaire est enfait le département de Guadeloupe. La Collecti-vité a entrepris des démarches pour récupérerl’étang. Pour, ensuite, le confier au Conserva-toire du littoral, chargé de son aménagement ?Les élus ont rouvert le débat lundi soir.«Confier l’étang au conservatoire me chagrine»,a fait savoir Bruno Magras. Selon le président, ilest plus «naturel de confier l’étang à l’Agenceterritoriale de l’environnement», aux compé-tences élargies depuis l’année dernière. Mais

preuve de l’intérêt du Conservatoire du littoralpour ce projet, il a accepté de ramener laconvention qui serait passée avec lui d’unedurée de 30 ans à 10 ans, a expliqué BenoitChauvin. Favorables à cette perspective, les élusont donc amendé la délibération pour supprimerla référence à la propriété du ministère de ladéfense. Et précisé la durée de convention, de10 ans, qui sera passée lorsque la Collectivitéaura récupéré l’étang. Moins les voix de BrunoMagras, Nicole Gréaux, Nils Dufau, MichelineJacques, Alfred Brin, Donald Gumbs, qui sesont abstenus.

La création d’un registre d’immatriculationdes navires à Saint-Barthélemy reportéeFigurant à l’ordre du jour, la création d’un regis-tre d’immatriculation des navires à Saint-Bar-thélemy a été reportée à une séance ultérieure.Pour attendre la venue à Saint-Barth de Jean-Loup Petit, directeur adjoint des affaires mari-times, appelé à donner plus d’explications sur leprojet.

L’élargissement du régime de l’admissiontemporaireA l’unanimité, les élus ont décidé d’un amende-ment au code des contributions. Pour élargir lerégime de l’admission temporaire jusqu’à pré-sent réservé aux bijoux de luxe. Ces bijoux sontexonérés du droit de quai jusqu’à trois moisaprès leur importation sur le territoire de le laCollectivité. Sauf à y être revendus. Lundi, lesélus ont élargi ce régime de dérogation au droitdu quai à d’autres marchandises, les œuvresd’art par exemple, pour permettre l’organisationà Saint-Barth d’expositions sans demander derégler 5% du prix des œuvres, potentiellementtrès élevé. Cet élargissement ne se limite pasaux œuvres et pourra concerner l’importationtemporaire de machines hors normes, lescamions qui ont permis l’acheminement desmoteurs de la centrale EDF de Public, parexemple. Il appartiendra au régisseur du droit dequai de décider de la dérogation, pour telle outelle marchandise.

Un avenant au lot des menuiseries métalliques sur le chantier de l’EHPAD. A l’unanimité, enfin, les élus ont voté un ave-nant au lot n°11 sur le chantier de l’EHPAD,celui des menuiseries métalliques. Pour permet-tre des ajustements apparus nécessaires en coursde travaux.

Conseil Territorial

Les élus ont voté un budget de plus de 90 millions d’euros

Les autres décisions du Conseil territorial

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ACTUALITÉSJSB- 3 avril 2014 - n°1072 7

A13h, dimanche 6 avril, les 15équipages participant à cetteédition 2014 de la Transat

Ag2r La Mondiale, partiront deConcarneau (il sera alors 7h dumatin à Saint-Barth). Avec le capmis sur notre île, au bout de quelque3890 miles, environ 7200 km, divi-sés en deux segments. Le premier,jusqu’à La Palma, aux Canaries,dans un régime de perturbation quipromet du sport sur les bateaux(Figaro Bénéteau II). Avant de tra-verser l’Atlantique en choisissantune route Sud ou une route Nord, augré des conditions météo. S’il faittrès fort, l’équipage en tête pourraitpeut-être arriver le 23 avril, battantle record de traversée établi en 2006par Kito de Pavant et Pierto D’Ali,sur Groupe Bel (19 jours 22 heures

et 34 minutes). Et surprendre lesorganisateurs à Saint-Barthélemy oùle village d’arrivée sera ouvert ven-dredi 25 avril. A ce jeu, de sérieuxcandidats sont en lice. Dont septanciens vainqueurs, Michel Des-joyeaux (1992), Roland Jourdain etJean Le Cam (1994), Kito de Pavant(2006), Fabien Delahaye (2010),Gildas Morvan et Charlie Dalin(2012). Et le double de prétendantsà la victoire.

Le Cam et Mahé (InterfaceConcept) enlèvent le prologueLes concurrents de la Transat Ag2ront offert un prologue de toutebeauté, samedi 29 mars. Grandsvainqueurs, Jean Le Cam et GildasMahé (Interface Concept) ontdémontré toute l’efficacité de leur

association. Prenant les commandesgrâce à un superbe départ et ne lais-sant aucune chance à la meute.Quelques semaines seulement aprèsla deuxième place de Gildas Mahésur la Solo Maitre Coq, cette vic-toire confirme la vélocité d’Inter-face Concept et confirme la placedu duo Mahé/Le Cam parmi lesfavoris cette édition 2014. MichelDesjoyeaux et Corentin Horeau(Bretagne – Crédit Mutuel Perfor-mance) ont pris la deuxième place.Nicolas Lunven et Eric Peron(Generali) ont complété le podium.

CLASSEMENT DU PROLOGUE

1- Gildas Mahé & Jean Le Cam - Interface Concept2- Corentin Horeau & Michel Desjoyeaux - Bretagne – CréditMutuel Performance3- Nicolas Lunven & Eric Péron – Generali4- Gwen Gbick & Kito de Pavant - Made In Midi5- Gérald Véniard & Jeanne Grégoire – Scutum6- Gildas Morvan & Charlie Dalin - Cercle vert7- Gwenolé Gahinet & Paul Meilhat - Safran – Guy Cotten8- Alexia Barrier & Laurent Pellecuer – 30 corsaires9- Roland Jourdain et Martin Le Pape – La Cornouaille10- Fabien Delahaye & Yoann Richomme – Skipper Macif11- Thierry Chabagny & Erwan Tabarly – Gedimat12- Simon Troel & Ronan Treussart – Entreprendre en Cornouaille13- Yannig Livory & Guillaume Farsy – Lorientreprendre14- Arthur Prat & Mathieu Forbin - Guadeloupe Grand Large 115- François Guibourdin & Thomas Nicolas - Guadeloupe GrandLarge 2 (Abandon)

Transat Ag2r La Mondiale : départ de Concarneau dimanche

PARTICIPEZ À L'ARRIVÉEDE LA TRANSATAG2R - LA MONDIALEPour la 12ème édition de la TransatAG2R, avec un départ de Concarneaule 6 avril 2014, le village d’arrivée de laTransat se tiendra sur les quais Généralde Gaulle, du vendredi 25 avril 2014 au3 mai inclus. Pour cette nouvelle édi-tion, la Collectivité de Saint Barthé-lemy et les organisateurs, la société PenDuick, ont sollicité l’Association SBJAM quant à la réalisation et l’organi-sation du village d’arrivée à Saint Bar-thélemy.Comme en 2012, une scène et différentsstands seront installés sur les quais etseront mis à la disposition des groupesmusicaux, intervenants et associationsde l’île. Le village sera ouvert de 10h dumatin à 22h30, tous les jours et ce duvendredi 25 avril, avec une soiréed’inauguration, jusqu’au samedi 3 maiinclus, soirée de clôture. Envie de parti-ciper à l'événement ? Merci de prendrerapidement contact avec nous.• Groupes musicaux, techniciensdivers, administratifs… Contact : Jackson , 0690 63 44 44, [email protected]• Directrices d’écoles, instituteurs,enfance… Contact : Karine Abitbol,0690 40 77 56, [email protected]• Envie d’être bénévole? Contact : Agnès Schueller, 0690 49 2744, [email protected]• Associations, stands, animationsdiverses, prestations variées... Contact : Nathalie Philip, 0690 35 2909, [email protected] et à très bientôt, l’équipe de SB JAM

©Alexis Courcoux

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ACTUALITÉSJSB- 3 avril 2014 - n°1072 8

Quand et comment avez-vouscommencé à écrire ? Marie-Aude Murail : J’aicommencé à écrire très tôt.Pour ma petite sœur Elvire(devenue également auteurejeunesse, sous le pseudonymeMoka. Ndlr.). Comme masœur était plus jeune, j’ai donccommencé par écrire pour lajeunesse. J’avais imaginé unerevue, avec des textes corres-pondant à différents niveauxde lecture, son courrier des lec-teurs. Probablement que je fai-sais ça pour ne pas m’ennuyer.Et puis il y avait tellement debouquins à la maison. Monfrère (Lorris Murail) se mettaitdéjà à écrire. Mon père étaitpoète et journaliste, ma mèrejournaliste. Mes deux premiersromans publiés étaient pour-tant destinés aux adultes. Cesont les seuls que j’ai écritspour les adultes, sur près d’unecentaine de livres.

Ecrire pour la jeunesse,qu’est-ce que cela change ? Tout d’abord, on pense à sondestinataire. Quand j’écris,j’ai forcément en tête la question de savoir commentle texte sera reçu. Alorsqu’on peut ne pas se poser laquestion quand on écrit pourles adultes. Ensuite, celadépend des niveaux de lec-ture, de l’âge. Entre 6 et 10ans, les compétences de lec-ture sont élémentaires. Il fautveiller à la longueur desphrases, au schéma narratif,pour écrire plutôt de façonlinéaire. Si on écrit un romanhistorique, il ne faut pas tropfaire de références implicites.C’est difficile, car en mêmetemps, ce public est exigeant.Car par d’autres canaux,l’image, il peut avoir son lotd’émotions, de suspense. Ilest souvent capable de com-

prendre plus qu’il n’est capa-ble de lire. C’est pourquoi je recommande la lecture à voixhaute, par un plus grandque lui.

Par exemple, L’assassin estau collège (L’école des loi-sirs). Un roman policierpour la jeunesse est-il édul-coré ? Là on est dans un autre uni-vers, celui des ados. C’estdifférent d’écrire pour eux.D’abord parce que la lecturepour les adolescents estquelque chose d’antisocial,d’anti-physiologique. Elleleur demande de s’arrêter debouger, de se couper desautres. Idéalement, d’arrêterd’envoyer des SMS ou de nepas être devant un écran enmême temps. Une fois, unado m’a dit comme compli-

ment : ‘je n’ai pas pu m’em-pêcher de le lire’. D’où l’in-térêt, par exemple, d’écriredes romans policiers, quisont des ‘machines à lire’,comme le disaient Boileau-Narcejac. Il faut que celavous happe. Il faut appuyersur l’accélérateur.

Mais un roman pour la jeu-nesse, est-ce que cela peutmal finir ? Pas pour moi. Je sais quemaintenant, c’est un peu à lamode, de proposer une litté-rature un peu lourde, ‘nofuture’. Dans mes livres, jene cache pas les difficultés dece monde. Je fais vivre deschoses difficiles à mes per-sonnages. Mais je ne décou-rage personne de grandir. Aucontraire, je veux donner unevision tonique. Il y a de l’es-pace dans la vie, on peut faire

des choses, il y a des gensbien. Je me souviens avoirentendu Jean-Paul Sartre par-ler de ce qu’il devait à la lit-térature jeunesse – MichelStrogoff, de Jules Verne, ilavait lu ce genre de choses.‘Ma fantasmagorie la plusintime : l’optimisme’, disait-il. Il l’avait puisé dedans.

Ecrire pour la jeunesse, est-ce que cela vousa changé, vous ? Mes lecteurs m’ont apprisl’optimisme, justement. Jeme souviens de quelqu’unqui disait : les enfants nousinterdisent de désespérer.Lorsque l’on a un enfant enface de soi, la moindre despolitesses, c’est de croire enla vie. Et cela a un effet posi-tif pour vous. Cela aide à voirle bon côté des choses. Cela aété une rééducation permanente.

Festival du Livre de Saint-Barthélemy

«Mes lecteurs m’ont appris l’optimisme»Pour donner le goût de la lecture aux plus jeunes, le Festival du Livre de Saint-Barth a eu la bonne idée d’inviter Marie-Aude Murail. Auteure de près d’une centainede romans pour la jeunesse, dont les séries des Emilien ou des Nils Hazard (L’école des loisirs), Marie-Aude Murail sait ce qu’elle doit à ce public. Avec les autresinvités du Festival, elle sera présente pour une séance de dédicaces lors de la bourse aux livres, dimanche 6 avril, quai du Wall-House.

L a 9e édition du Festi-val du Livre se pour-suit cette semaine

avec les interventions dansles écoles des auteures invi-tées : Marie-Aude Murail,Emmanuelle Houdart etAnaïs Massini. La venue deRaphaël Confiant ayant étéannulée. Tout comme laconférence sur le thème«créolité et mondialisation»,prévue vendredi soir au Bri-gantin. A noter que l’illus-tratrice Emmanuelle Hou-dart animera un atelier pourles enfants, à partir de 7 ans.Samedi 5 avril, de 9h à 11h,à la bibliothèque territoriale.L’occasion de faire appré-cier son trait impeccable etson univers fantasmago-rique. Réservations au 05 9027 89 07 ou au 05 90 27 1588, les places, gratuites,étant limitées. Ce samedi estégalement programmé lespectacle de la conteuseAnne-Gaël Gauducheau,accompagnée sur scène deMihaï Trestian, virtuose ducymbalum. Ce spectacleintitulé «Allez raconte»,inspiré des contes des Milleet Une Nuits, est proposé àl’église anglicane, au Théâ-tre du Paradis, à 19h (entréegratuite également). Le Fes-tival du Livre se poursuivradimanche par la bourse auxlivres organisée, quai duWall House, en partenariatavec le club Unesco. L’op-portunité de rencontrer unedernière fois les auteuresinvitées, pour une séance dedédicaces. A cette occasionseront également remis lesprix des concours de nou-velles ouverts aux élèves ducollège et aux adultes.

Anaïs Massini Anaïs Massini a étudié l’il-lustration en Allemagne,puis à l’école des Arts déco-ratifs de Strasbourg. Elle vitaujourd’hui dans un petitvillage de l’Aveyron. Al’écart ou à l’abri, elle ymène un travail original,dans lequel son trait libre ouprécis, emprunt de douceur,de poésie, appuie le texte,souvent celui d’Anne Cor-tey, avec qui elle collaborerégulièrement. Ainsi, pourLes Ailes d’Anna (Autre-ment). Anaïs Massini ira àla rencontre des élèves desécoles maternelles et pri-maires, cette semaine. Elleanimera un atelier d’illustra-tion pour enfants à partir de

7 ans, mercredi 2 avril, à labibliothèque territoriale.

Emmanuelle HoudartEmmanuelle Houdart a étéformée à l’école des Beauxarts de Sion et à l’école desarts visuels de Genève. Sondessin, maniéré et impecca-ble, fait naître un universfantasmagorique et des per-sonnages attirants eteffrayants, dignes des vraiscontes. Egalement auteure,elle leur donne naissanceseule (L’Abécédaire de laColère, Thierry Magnier).Ou en collaboration avecdes scénaristes, l’écrivainMarie Desplechin, notam-ment (Saltimbanques,Thierry Magnier). Emma-nuelle Houdart ira à la ren-contre des élèves des écolesprimaires et au collège. Elleanimera un atelier d’illustra-tion pour enfants à partir de7 ans, samedi 5 avril, à labibliothèque territoriale.

Marie-Aude MurailNée dans une famille d’écri-vains (son père était le poèteet peintre Gérard Murail),son frère et sa sœur écriventégalement des œuvres pourla jeunesse. Marie-AudeMurail a fait ses études delettres à la Sorbonne. Elleest l’auteure de plus de 80livres, principalement éditésaux très recommandées édi-tions, L’école des loisirs.Ainsi, Les Mésaventuresd’Emilien. L’Assassin estau collège. Ou encore la tri-logie Malo de Lange.Marie-Aude Murail ira à larencontre des élèves desécoles primaire et du col-lège, cette semaine.

Les livres à la fêtece week-end

BOURSE D’ÉCHANGESDES LIVRES :

Dans le cadre du 9è Festi-val du livre de St Barth etde sa bourse d’échangesdes livres qui se dérouleradimanche 6 avril de 9h àmidi, nous vous invitons àpartager vos livres en lesdéposant au Ti Marché deLorient (0690 75 42 16) ouen téléphonant à Marie-Blanche qui aura la gentil-lesse de venir les chercherà votre domicile (0690 3339 28).

LE DESSIN DE LA SEMAINE PAR GZAV

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ACTUALITÉSJSB- 3 avril 2014 - n°1072 10

Dans quelques jours démarrent les Voiles deSaint-Barth. Comment s’annonce cette édition anniversaire,puisqu’il s’agit de la cinquième ? François Tolède : Pour cette5e édition, un projet nous

tenait à cœur. Se rallier à unecause humanitaire. En colla-boration avec la Collectivité,nous avons choisi de soutenirl'Institut du Cerveau et de laMoelle épinière (ICM), quifait de la recherche sur lespathologies du système ner-veux, comme la maladie

d’Alzheimer, ou celle deParkinson. Pour découvrirdes traitements. Le présidentet fondateur de l’ICM, leprofesseur Gérard Saillant,est cette année le parrain desVoiles de Saint-Barth. Toutcomme Jean Todt, le célèbreancien patron de l’écurie

Ferrari, vice-président del’ICM. Le professeur Saillantviendra à Saint-Barth pourexpliquer les objectifs de safondation. C’est une belleopportunité pour la popula-tion de Saint-Barth, les parti-culiers, les entreprises, des’impliquer dans cette cause,fondamentale aujourd’hui.

Pour cela est organisée une soirée de gala. Quand aura-t-elle lieu ? Effectivement, pour défendrecette cause, nous organisonsune soirée de gala, présidéepar Bruno Magras. Le mer-credi 16 avril au soir, àl’Eden Rock- St Barths.Avec une vente aux enchèresau profit de l’ICM. Le pro-fesseur Saillant présenterales objectifs de sa fondation

à cette occasion. Nous avonsréussi à sensibiliser à cettecause des personnalités dumonde sportif qui se sontmobilisées, pour offrir deslots prestigieux. Je pensenotamment à la combinaisonde Sébastien Loeb, championdu monde de rallye. A lachemise dédicacée de RafaëlNadal. Au maillot d’OlivierGiroud dédicacé par toutel’équipe d’Arsenal. Il y auraaussi mis aux enchères deslots exceptionnels comme unmagnum de Pétrus 1982.Trois coffrets Veuve Clic-quot Jéroboams Ferrari, enédition limitée. Mais aussides séjours dans des hôtelscinq étoiles, à Saint-Barth,ou en Thaïlande.

Sur le plan sportif, comment

s’annonce cette 5e éditiondes Voiles ? Luc Poupon : Le plateau estde plus en plus qualitatifavec toutes les classes qui serenforcent. Notamment auniveau des Maxis, 8 sontattendus, ou des multi-coques, 10 cette année. Autotal, 70 bateaux sont pré-inscrits, soit 11 de plus quel’année dernière. Près de1000 marins seront présentsà Saint-Barth. Pour eux, nousavons encore imaginé denouveaux parcours, que l’onchoisira en fonction desconditions météo. Les Voilesde Saint-Barth, c’est aussi unvillage de course convivial,ouvert à tous et animéchaque soir de remises desprix. Avec des concerts liveet des vidéos des courses.

Voiles de Saint-Barth : «Une grande cause pour le 5e anniversaire» La 5e édition des Voiles de Saint-Barth débutera lundi 14 avril avec l’ouverture des inscriptions et du village de course. Pour une semaine de régates sur l’eau etd’animations sur les quais. Cette année, les organisateurs ont tenu à ce que les Voiles de Saint-Barth s’associent à une cause humanitaire. En l’occurrence, l’Insti-tut du Cerveau et de la Moelle Epinière - ICM. Entretien avec François Tolède, responsable de l’événement et Luc Poupon, le directeur de course.

Luc Poupon etFrançois Tolède© DR

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ACTUALITÉS

COMMUNIQUÉS

JSB- 3 avril 2014 - n°1072 11

Internet : voy12.com Tél : 05 90 87 10 68

Classe économique ou business

OPTEZ POUR LE CONFORT !World Class, High Speed Ferries !

Il y a cinq ans, est ce que vousvous imaginiez partis pour cinqéditions ? François Tolède : disons qu’audépart, le pari n’était pas évidentà tenir. Nous souhaitions faire unévénement de qualité, accessibleà tous. Au final, nous avons unplateau de plus en plus relevé.Cette année encore, nous avonsdes marins de renom. Ces partici-pants ont en commun d’être despassionnés de voile, qui aimentSaint-Barthélemy. Car la clé dusuccès, c’est aussi la convivialité.Les équipages apprécient devenir parce qu’ils savent qu’ils

vont également profiter desplages, de la gastronomie, desbons vins. Et puis il faut remer-cier aussi nos partenaires, grâceauxquels la course est bien dotée.Je tiens tout autant à saluer l’in-vestissement remarquable de nosprestataires et des bénévoles. Cen’est pas évident aujourd’hui detrouver des gens capables de don-ner de leur temps. Je crois ques’ils le font, c’est parce qu’ilsaiment cet événement. Le succèsdes Voiles de Saint-Barth estrendu possible par leur profes-sionnalisme à tous. C’est impor-tant de le rappeler.

Une soiréede gala pour cettegrande causeLes organisateurs des Voiles de Saint-Barth, en col-laboration avec la Collectivité ont décidé cetteannée de s’investir pour soutenir l’objectif scienti-fique de l'Institut du Cerveau et de la Moelle épi-nière (ICM), la fondation créée et présidée par leprofesseur Gérard Saillant. Pour comprendre lescauses et les mécanismes des grandes pathologiesdu système nerveux, comme la maladie d’Alzhei-mer, ou celle de Parkinson, par exemple. Afin deproposer des traitements nouveaux et spécifiques.Le professeur Saillant est d’ailleurs attendu à Saint-Barth, mercredi 16 avril, pour expliquer les objectifsde sa fondation. A l’occasion d’une soirée de galaorganisée à l’Eden Rock – St Barths, à partir de19h. Lors de cette soirée, une vente aux enchèressera organisée, avec des lots exceptionnels. Elle seradirigée par le commissaire priseur AlexanderGilkes. Ce dernier est un des fondateurs du site devente aux enchères en ligne Paddle8(www.paddle8.com) sur lequel il sera possible d’en-chérir pour cette soirée. Réservation auprès de laconciergerie de l’Eden Rock. Au 05 90 29 79 99 –[email protected].

CONSULTATIONLa prochaine consultation de gynécologie et la consultation préet postnatale auront lieu le jeudi 3 Avril 2014 au dispensaire.Prendre rendez-vous en téléphonant au 0590 27 60 27

FERMETURE EXCEPTIONNELLE DE LA POSTENous informons notre aimable clientèle que les guichets desbureaux de Poste de Gustavia, Saint Jean et Lorient seront fer-més exceptionnellement toute la journée du vendredi 04 avril2014. Le bureau de poste de Lorient restera fermé le samedi 05avril 2014. La distribution du courrier fonctionnera normale-ment. Nous vous prions d’accepter nos excuses pour cette gênemomentanée. Merci pour votre compréhension.Alfred HAMM, Directeur d’établissement

REMERCIEMENTS DES ÉLÈVES DU COLLÈGE

Nous avons passé une semaine formidable en Guadeloupe du17 au 22 mars et avons fait plein de découvertes : faune, flore,patrimoine, lycées, activités sportives, etc.Nous remercions tous ceux qui, au collège et en dehors, ont per-mis ce voyage, les professeurs qui nous ont accompagnés : MmeFinot, Mme Rouvelou, M. Popotte et surtout Mme Bonneau quil’a organisé. MERCI BEAUCOUP !!!Les élèves de 3ème A, 3ème D et 3ème E du Collège MireilleChoisy qui ont participé à ce voyage scolaire.

"LATILYÉ KRÉYOL" DE LA POINTE EN MOUVEMENTPour ce mois d'avril, les cours de créole auront lieu le mercredi02 et le mercredi 30 de 17h30 à 19h00, au Collège MireilleChoisy (salle 21). Rejoignez notre groupe "Latilyé Kréyol" - FB :Lapointe EN Mouvement.

LOTO DES ENSEIGNANTSVenez nombreux, vendredi 4 avril au loto des enseignants del’école Sainte-Marie, au restaurant scolaire de Gustavia. Ventedes cartes à partir de 18h. Début du loto à 19h00.1 carte : 5 euros, - 3 cartes : 12 Euros.Buvette et restauration (hot-dogs, pizzas…) assurées parl’APEL.

PASCOA/ PÂQUES 2014Informa-se a todos os interessados em receber a Cruz Da Pas-coa no domingo 20 de avril que devem telefonar ao SenhorDomingos 0690 35 22 26 / 0690 26 36 35 Obrigado.Nous informons tous les intéressés à recevoir la Croix dePâques chez soi le dimanche 20 avril que vous devez téléphonerà Mr Domingos au 0690 35 22 26/ 0690 26 36 35.

CONFÉRENCE-DÉBATL'association "les amis de la Sudermanie" vous propose uneConférence-Débat sur le thème "Tradition Primordiale: psycho-logie ésotérique et franc-maçonnerie", par Franck TREMONT,auteur de " l'Ascension de la Montagne Céleste" (La Case auxlivres), le mercredi 9 avril à 18h30 salle de la Capitainerie àGustavia. Cette réunion publique, gratuite et ouverte à tous,sera suivie d'un pot amical.

CIRCULATIONJusqu'au mercredi 30 avril 2014 inclus, la circulation de tous lesvéhicules se fera en demi-chaussée, sur une portion de la voien°51 à Gouverneur, au droit des travaux. Le stationnement serainterdit sur la portion concernée par les travaux sur le réseauélectrique.Une signalisation réglementaire à l'aide de feux sera mise enplace et entretenue par l'entreprise chargée des travaux pen-dant toute la durée du chantier.

Stages vacances de Pâques

NATATIONLes maîtres-nageurs sauveteurs de la piscine territoriale, Jean-Marc et Olivier organisent pendant les vacances de Pâques,deux semaines de stages natation d’apprentissage et de perfec-tionnement pour les enfants de 4ans et plus, tous les matins de8h30 à 11h45. Dates : du lundi 14 au vendredi 18 Avril et dumardi 22 au vendredi 25 Avril. Programme : 1 cours d’uneHeure de natation; super jeux organisés ; jeux libres. Prévoir :Crème solaire, serviette et LYCRA, bonnet pour les cheveuxlongs. Le goûter est fourni par la piscine. Inscrivez vos enfantsrapidement. Renseignements et inscription : 0590.27.60.96.

PLANCHE À VOILELe Carib Water Play en collaboration avec le CNSB, proposedeux stages de perfectionnement planche à voile avec en acti-vité annexe catamaran, kayak et stand-up Paddle en baie deSaint-Jean. Horaires : de 9h à 12h. Dates : du lundi 14 au ven-dredi 18 avril et du lundi 21 au vendredi 25 avril. Renseigne-ments et inscriptions sur place ou au 0690.61.80.81.

STAGE DE BASKETPendant les vacances de Pâques, Damien organise des Stagesde basket du lundi au samedi de 9h à 12h pour les garçons et lesfilles à partir de 5 ans à l'école primaire de Gustavia. Rensei-gnements inscriptions auprès de Damien 0690 39 86 22.

PARTICIPEZ AUX VOILES DE ST BARTHLes Voiles de St Barth" fêteront cette année la 5eme édition, du 14 au 19 avril 2014. Vous souhaitez être au coeur de l’événement et participer en tantque bénévole à l'organisation du village de course. Contactez nous par mail à [email protected] oupar téléphone au 0590 27 20 64. Une réunion d’information pour les bénévoles aura lieu le Samedi 05 avril au SBYC à Public à partir de 17h

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SPORTS PAR ROSEMOND GRÉAUXJSB- 3 avril 2014 - n°1072 12

Surf

Le Reefer sur le podium en GuadeloupeLes championnats de Guadeloupe de surf avaient lieu du 27au 29 mars, sur le spot de l’Anse Salabouelle, au Moule. Avecen lice douze surfeurs du Reefer Surf Club, de l’AJOE,accompagnés de leur entraîneur David Blanchard. A partir duvendredi, une houle de Nord a offert des rouleaux de 2m50,permettant aux surfeurs de Saint-Barth de s’illustrer. Quatred’entre eux ont atteint les finales. Avec trois podiums à la clé.Chez les benjamins, les frères Lédée (Thomas et Noé) sontmontés sur les 2e et 3e marches. En minime, Nanook Ballerina pris la 3e place, après avoir survolé sa demi-finale. A noterla belle quatrième place de Clément Louca, en cadet.

Tessa Thyssen et Nina Reynalattaquent les mondiaux

Les championnats du monde de surf ISA débutent ce week-end, à partir de samedi 5 avril, en Equateur. Avec deux sur-feuses originaires de Saint-Barth dans la sélection tricolore.Tessa Thyssen 17 ans, et Nina Reynal 16 ans, toutes deuxlicenciées au Reefer Surf Club, de l’AJOE. «Après une saison

2013 très solide, Tessa (championne de France en titre) atoutes les qualités pour faire un très bon résultat», estime Sté-phane Corbinien, directeur de l’équipe de France junior.«Pour Nina, il s’agit de sa première sélection et elle est direc-tement dans le grand bain. Elle va devoir s’appuyer sur sesforces, notamment un mental à toute épreuve et un physiqueirréprochable», observe-t-il.

Rugby

Les Barracudas s'inclinentface au leader En méforme cette saison, les Barras n’ont pas pesé lourd surle terrain du leader, l’OSS 971, de Saint-Anne, samedi 29mars. En Guadeloupe, le XV de Saint-Barth s’est incliné 27 à7. Renforcé par les espoirs de l'USAP et la seconde ligneinternationale Olivier Olibeau, l'OSS 971 démarrait le matchtambour battant. Inscrivant deux essais, jusqu’à une belleréaction des Barras conduite par William Maurel. Ayant récu-péré le ballon dans son camp, l’arrière bleu et blanc a été apla-tir entre les poteaux adverses. 12 à 7 en faveur des locaux à lami-temps. Puis 22 à 7, score final, après deux essais supplé-mentaires des Guadeloupéens.

Classement : 1er OSS (Saint-Anne) 25pts, 2e BRUC (Abymes) 18pts, 3eArchiballs (Saint-Martin) 10pts, 4e Barracudas (Saint-Barth)10pts, 5e Good Luck (Gosier) 1pts.

Football

Calendrier de la 8e journée : - Vendredi 4 avril à 21h: Diables Rouges vs Ouanalao. - Samedi 5 avril à 20h : Young Stars vs Arawak. Classement : 1er FC Ouanalao 19pts, 2e ASPSB 15 pts, 3eArawak 12pts, 4e Young Stars 8pts, 5e Diables Rouges 6pts.Décomptes des points pour le championnat: victoire 4pts,match nul 2pts, défaite 1 pt et forfait 0 pt.

Handbike

Marcel Lignon au semi-marathon de New-York

Le semi-marathon handbike deNew-York (22km50) s’est dérouléle 16 mars. Marcel Lignon, qui par-ticipe chaque année à la Gustavia-loppet, était au départ. Sous unetempérature glaciale (1 degré), Mar-cel a fait preuve de courage pours’imposer chez les vétérans. Après59mn et 40sec d’effort, il passait laligne d’arrivée à Central Park.

Rencontres interclasses

Dans le cadre de laliaison moyenne-grande section, lesélèves de l'écolematernelle de Gus-tavia se sont ren-contrés au stade,lundi 31 mars 2014.Pour une matinéed'activités sportives.

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SPORTS PAR ROSEMOND GRÉAUXJSB- 3 avril 2014 - n°1072 13

A vec 38 voiliers répartisen quatre classes :Gazelles, Mademoi-

selles, Grandes Dames et Elé-gantes, la Saint Barth Bucket aété l’attraction du week-end.Et les amoureux de la voile ontété gâtés. A terre, comme surl’eau. Au terme de ces troisjours de régates, Marie, leketch de 54m60, propriété deEd Bosarge est sorti vain-queur. Ed Bosarge a soulevé lefameux seau (bucket), lors dela remise des prix organiséesur le parvis de la Collectivité,dimanche 30 mars. Son bateauétait engagé pour la deuxièmefois après une première parti-cipation en 2011.

La première régate, vendredi,consistait en un tour de l’îledans le sens contraire desaiguilles d’une montre. Avecdépart et arrivée à proximitédes Petits Saints, au large dufort Oscar. Trente-huit voiliersprenaient la mer sous un cieldégagé. Grâce à un vent de 20nœuds de secteur Est, dansune houle de Nord de 2m50.En fonction des handicaps cal-culés, State of Grace, sloopde 40m sorti des chantiers dePerini Navi, ouvrait le bal desdéparts échelonnés sur plusd’une heure. Dans ces condi-tions météo, difficile de lancerles spis ou de les rentrer àbord. Deux ont explosé sous la

pression du vent. Celui d’He-tairos, chez les Gazelles,contraint à l’abandon. Toutcomme Saudade, ou Lady B,dans la classe des Elégantes.Tandis qu’Hyperion, lui, accu-sait un problème de grandvoile. Un peu moins de deuxheures après son départ,Bequia, de la classe desMademoiselles, passait le pre-mier la ligne d’arrivée. Le soir,fidèles à la tradition, les pro-priétaires des bateauxouvraient leurs portes sur lesquais.

Samedi, la 2e régate se dérou-lait sur un parcours en triangleentre les îlets Boulanger etPelé, Fourchue et la RochePlate. La descente vers la der-nière marque du parcours étaittrès spectaculaire, avec desvoiliers bord à bord. Et desspis gonflés qui se frôlaient.

Deux voiliers de la classe Elé-gantes se sont disputés la vic-toire. Varsovie coupant le pre-mier la ligne d’arrivée, devantMarie, à quelques secondesseulement.

Pour le troisième et dernierjour de régate, dimanche, leparcours était cette fois un tourde l’île dans le sens desaiguilles d’une montre. Avecun vent d’Est bien établi, souf-flant à 15 nœuds, dans unehoule de Nord avoisinant lesdeux mètres. La remontée auprès entre Fourchue et lapointe de Toiny était encorespectaculaire. Quant à la des-cente vers l’arrivée toutesvoiles dehors, elle demandaitle meilleur aux tacticiens pourparvenir à couper la ligne entête. Blue Too, de la classe desMademoiselles, s’emparant dela première place du jour.

Saint-Barth Bucket

Marie, pleine de grâce

Inscrit dans la classe Elégantes des mers, Marie, leketch de 54m60 propriété de Ed Bosarge a été cou-ronné vainqueur de cette édition 2014 de la Saint-Barth Bucket, dimanche 30 mars

UN DON EN FAVEUR DE L’ÉCOLE SAINT-JOSEPH, À LORIENTComme chaqueannée, les organi-sateurs de la Saint-Barth Bucket ontprocédé à un donen faveur d’uneorganisation del’île. Pour cette édi-tion, ils avaient faitle choix de l’écoleSaint-Joseph, àLorient. Remettantun chèque de20.000 euros avant la remise des prix, dimanche.

Adéla

Nilaya

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Saint B’Art Concours de Nouvelles 2014

Il était une fois un idiot qui eut l’idée singu-lière d’inventer…

…le fil à couper l’beurre, la pendule à treiz’coups, et le couteau sans manche auquel man-quait la lame…

Las ! Forcément, tout ça, c’était mou dugenou ! - Et l’idiot végétait, il y risquait sonâme, à force de compter les sottises à moitié :le verre à moitié plein, ou à moitié vidé : lacote mal taillée, dans toute sa beauté… Etreidiot, passe encore, mais autant l’être entier !

C’est alors que l’idiot, redoublant d’idiotie,s’avisa que, pardi, la plus belle folie, sous lepied d’un cheval, n’attendait plus que lui… Et c’est ainsi qu’il prit le meilleur des partis.Il inventa une île :Saint-Barthélemy !Piqué par quelle mouche, et qu’avait-il fait là?! Etait-ce le moustique du chikungunya ? Ousimplement la dengue, assumant bien sonnom, qui lui avait soufflé pareille inspiration ?

Lors notre idiot, tout fier de sa belle invention,notre fou, s’avisa que Saint-Barthélemy pou-vait tout aussi bien faire avec Utopie unerime, un canon, un parfait unisson.. Oui :notre fou rêva ; et, sur l’air des lampions, entrois mots pour le dire, il fit un paradis de cequi ne l’était jusqu’alors qu’à demi. La troublante Cythère, ou la perfide Albion,ne sauraient présenter de cette île idéale qu’untimide reflet, la pâle imitation d’un palaisdéguisé par le facteur Cheval : une île delumière astreinte à un ludion.Non, Saint-Barthélemy n’était pas la moitiéd’une île ! Ou les trois-quarts ! Elle l’était dou-blement, physiquement et institutionnellement,pour ne pas dire qu’elle l’était au «Carré d’or», au cube, à la puissance que l’on voudra :une île, une «isola», et une «isoletta»… Lapresqu’île à rebours, l’envers de la presqu’île :l’idiot lui inventa le surnom de «Plusqu’île» -et, ainsi baptisée, entreprit l’inventaire de toutce qu’elle avait de choses singulières.

Sans doute cet idiot avait-il lu Prévert : alors,dans le désordre, il se mit au labeur, et, quandil eut fini de prendre ses repères, il ne lui man-quait plus que le raton laveur ! L’idiot trouvade tout, son double et son contraire, de l’air,de l’eau, du feu, et puis, du terre-à-terre, pierrephilosophale et sacrée toison d’or, puis, pous-sière d’étoiles, et quelques rêves encore…

D’abord, il s’avisa que cette île était blanche -en pleine Caraïbe, il faut noter la chose… Et,quand il s’aperçut que cette île était franche, ilse demanda si les hommes à la peau roseavaient quelque talent pour la piraterie que lesnoirs n’auraient pas, du moins à ce qu’on dit ?Quand il eut fini de compter tous les Bretons,les Suédois, les Normands, et toutes cesnations qui firent de cette île une tour deBabel, il se dit : voilà qui ferait un beau label !Au pays des marchands, le meilleur des slo-gans ! Certes, voilà de quoi attirer le chaland !

Ça tombait bien, d’ailleurs, en ces temps tou-ristiques, chaque île voulait faire à chaque îlela nique ; toutes rivalisaient à flatter le Ricain,faire suer l’Haïtien ou le Dominicain : lesdeux faces rivales d’un même Janus, piétinantles coutumes et méprisant les us. On sait bien

qu’il n’y a jamais de chien sans puces, onn’imagine pas les Yankees sans les Russes…

De cette Babylone il chercha les racines ; vitque la vannerie avait mauvaise mine, et que laquichenotte n’avait plus d’emploi : puisquedorénavant on embrasse à tout va ; il ouïtquelques conteurs, sous un grand latanier, parla mélancolie tristement rassemblés ; il vitquelques gravures, en ce temps où les quaisdans le port de Gustav attiraient les voiliers…Mais aussi, il vit bien que les célébrités, d’au-jourd’hui, de demain, ou du plus qu’imparfait,que les renommées, même en ceinture dorée,ne font qu’aller, venir, et pour toujours passer: depuis Rockefeller jusqu’à Paul Mc Cartney,et de David Guetta à Johnny Halliday… Pour-quoi faut-il ainsi que les choses se fanent ?Voilà ce qu’il se dit, en courant les allées, enachetant son sac Vuitton en peau d’iguane,des bibis, des babouches et des frivolités.

- Bah ! Se dit-il, au moins, ces gens-là sontheureux : du terrible chômage ils ne connais-sent pas cette angoisse indicible à l’effet per-nicieux : à Saint-Barthélemy, vive le pleinemploi !Saint-Trop et Monaco au soleil des Antilles -celui qui fait briller tout ce qui déjà brille ;l’art d’être désirée, et puis, « l’art d’être uneîle » ; ou, sur l’îlet Coco, l’art d’être un vieuxfossile : tout cela, c’est Saint-Barth, et tant dechoses encore… Dans chaque cimetière onfleurit tant les morts : partons les pieds devant,s’il faut bien qu’on en parte – oui, mais enattendant, profitons de Saint-Barth !Conjuguons dans cette île, aux parfums d’an-tipodes, l’ode à la poésie, la poésie à l’iode, lamode, la mode, la mode, la mode : à cesmenus plaisirs il faut bien qu’on se rode. Pei-gnons ses paysages aux confins de la toile,hissons aux quatre vents, régates de touspoils, la voile, la voile, la voile, la voile - sansoublier, la nuit, d’admirer ses étoiles.

Notre inventeur heureux, notre idiot fortuné,arpentant le rivage en pas géométriques etcomptant des budgets les excédents chro-niques, cherchait de ce bonheur la recetteignorée. Il ne la trouva point, et dut se conten-ter de shooter les avions quand ils piquaientdu nez, de mater le ferry les jours qu’ilenfournait : en bref, de « Voyager », ou biende « Commuter ».Plût à cette île aussi de se laisser conter sesquatre vérités par ces mots si français, cettefière devise : sea, sex, sun, sand and sound, dela boîte «First» floor au «Ti’ Barth» under-ground…En gardant pour la fin l’invention la plus belle,et l’ultime idiotie : un concours de nouvelles !

-=§=-

A ce stade ma muse, au doux nom de matrone,me dit : «Allons, ami, fais encore un effort,car sur la quantité, tu n’es pas à bon port, etta prose est trop courte, à la supposer bonne !» - « eux fois le facteur sonne, ô ma chèreErato : mettez ma prose en vers, et vous ver-rez mes mots, en tirant à la ligne, hausser legabarit, et prendre tout le champ qui m’étaitimparti. Ne pouvant butiner plus Saint-Barthélemy,souffrez donc qu’à la fin, je signe :

Colibri. »

Le cru 2014Les adultes étaient également invités à participer au concours de nouvelles organisé par l’association Saint B’Art, dans lecadre du Festival du Livre, concours par ailleurs ouvert aux élèves du Collège Mireille Choisy. Voici en intégralité les huittextes adultes ayant participé au concours. Les meilleures nouvelles du concours «jeunes plumes» et du concours «adultes»seront récompensées lors de la remise des prix prévue dimanche 6 avril à 11 heures quai du Wall House.

La Plusqu’île par ColibriLa Plusqu’îleIl était une fois un idiot qui eut l’idée singulière d’in-venter…

…Le fil à couper l’beurre, la pendule à treiz’ coups, Et le couteau sans manche auquel manquait la lame… Las ! Forcément, tout ça, c’était mou du genou ! - Et l’idiot végétait, il y risquait son âme, A force de compter les sottises à moitié : Le verre à moitié plein, ou à moitié vidé : La cote mal taillée, dans toute sa beauté… Etre idiot, passe encore, mais autant l’être entier !

C’est alors que l’idiot, redoublant d’idiotie, S’avisa que, pardi, la plus belle folie, Sous le pied d’un cheval, n’attendait plus que lui… Et c’est ainsi qu’il prit le meilleur des partis.Il inventa une île :Saint-Barthélemy !

Piqué par quelle mouche, et qu’avait-il fait là ?! Etait-ce le moustique du chikungunya ? Ou simplement la dengue, assumant bien son nom, Qui lui avait soufflé pareille inspiration ?

Lors notre idiot, tout fier de sa belle invention, Notre fou, s’avisa que Saint-Barthélemy Pouvait tout aussi bien faire avec Utopie Une rime, un canon, un parfait unisson.. Oui : notre fou rêva ; et, sur l’air des lampions, En trois mots pour le dire, il fit un paradis De ce qui ne l’était jusqu’alors qu’à demi. La troublante Cythère, ou la perfide Albion, Ne sauraient présenter de cette île idéale Qu’un timide reflet, la pâle imitation D’un palais déguisé par le facteur Cheval : Une île de lumière astreinte à un ludion.

Non, Saint-Barthélemy n’était pas la moitié D’une île ! Ou les trois-quarts ! Elle l’était double-ment, Physiquement et institutionnellement, Pour ne pas dire qu’elle l’était au « Carré D’or », au cube, à la puissance que l’on voudra : Une île, une « isola », et une « isoletta »… La presqu’île à rebours, l’envers de la presqu’île : L’idiot lui inventa le surnom de « Plusqu’île » - Et, ainsi baptisée, entreprit l’inventaire De tout ce qu’elle avait de choses singulières.

Sans doute cet idiot avait-il lu Prévert : Alors, dans le désordre, il se mit au labeur, Et, quand il eut fini de prendre ses repères, Il ne lui manquait plus que le raton laveur ! L’idiot trouva de tout, son double et son contraire, De l’air, de l’eau, du feu, et puis, du terre-à-terre, Pierre philosophale et sacrée toison d’or,Puis, poussière d’étoiles, et quelques rêves encore…

D’abord, il s’avisa que cette île était blanche- En pleine Caraïbe, il faut noter la chose…Et, quand il s’aperçut que cette île était franche,Il se demanda si les hommes à la peau roseAvaient quelque talent pour la piraterieQue les noirs n’auraient pas, du moins à ce qu’on dit ?

Quand il eut fini de compter tous les Bretons,Les Suédois, les Normands, et toutes ces nationsQui firent de cette île une tour de Babel,Il se dit : voilà qui ferait un beau label !Au pays des marchands, le meilleur des slogans,Certes, voilà de quoi attirer le chaland !

Ca tombait bien, d’ailleurs, en ces temps touristiques

Chaque île voulait faire à chaque île la nique ;Toutes rivalisaient à flatter le Ricain,Faire suer l’Haïtien ou le Dominicain :Les deux faces rivales d’un même Janus,Piétinant les coutumes et méprisant les us.On sait bien qu’il n’y a jamais de chien sans puces,On n’imagine pas les Yankee sans les Russes.

De cette Babylone il chercha les racines ;Vit que la vannerie avait mauvaise mine,Et que la quichenotte n’avait plus d’emploi :Puisque dorénavant on embrasse à tout va ;Il ouït quelques conteurs, sous un grand latanier,Par la mélancolie tristement rassemblés ;Il vit quelques gravures en ce temps où les quaisDans le port de Gustav attiraient les voiliers…

Mais aussi, il vit bien que les célébrités,D’aujourd’hui, de demain, ou du plus qu’imparfait,Que les renommées même en ceinture doréeNe font qu’aller, venir, et pour toujours passer : Depuis Rockefeller jusqu’à Paul Mc CartneyEt de David Guetta à Johnny Halliday…

Pourquoi faut-il ainsi que les choses se fanent ?Voilà ce qu’il se dit, en courant les allées,En achetant son sac Vuitton en peau d’iguane,Des bibis, des babouches et des frivolités.

- Bah ! Se dit-il, au moins, ces gens-là sont heureux :Du terrible chômage ils ne connaissent pas Cette angoisse indicible à l’effet pernicieux :A Saint-Barthélemy, vive le plein emploi !Saint-Trop et Monaco au soleil des Antilles- Celui qui fait briller tout ce qui déjà brille ;L’art d’être désirée, et puis, « l’art d’être une île » ;Ou, sur l’îlet Coco, l’art d’être un vieux fossile :Tout cela, c’est Saint-Barth, et tant de choses encore…Dans chaque cimetière on fleurit tant les morts :Partons les pieds devant, s’il faut bien qu’on en parte- Oui, mais en attendant, profitons de Saint-Barth !Conjuguons dans cette île, aux parfums d’antipodes,L’ode à la poésie, la poésie à l’iode,La mode, la mode, la mode, la mode :A ces menus plaisirs il faut bien qu’on se rode.Peignons ses paysages aux confins de la toile,Hissons aux quatre vents, régates de tous poils,La voile, la voile, la voile, la voile- Sans oublier, la nuit, d’admirer ses étoiles.

Notre inventeur heureux, notre idiot fortuné,Arpentant le rivage en pas géométriquesEt comptant des budgets les excédents chroniques,Cherchait de ce bonheur la recette ignorée.Il ne la trouva point, et dut se contenterDe shooter les avions quand ils piquaient du nez,De mater le ferry les jours qu’il enfournait :En bref, de « Voyager », ou bien de « Commuter ».

Plût à cette île aussi de se laisser conterSes quatre vérités par ces mots si français,Cette fière devise : sea, sex, sun, sand and sound,De la boîte « First » floor au « Ti’ Barth » under-ground…En gardant pour la fin l’invention la plus belle, Et l’ultime idiotie : un concours de nouvelles !

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Ainsi, Chère Erato, voyez la prosodie :Comprenez maintenant que ce petit récit,En vers de douze pieds dorénavant remis,A nouveau peut se lire, et signer :

Colibri

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Saint B’Art Concours de Nouvelles 2014

Retrouvez votre journal sur internet www.journaldesaintbarth.com

«Il était une fois un idiot qui eutl’idée singulière d’inventer letéléphone», ironisa Alan pour

lui-même. Dans la poche de son pan-talon, le bourdonnement de son porta-ble réglé sur vibreur lui agaçait lacuisse. Lorsque les vibrations ces-saient, le téléphone se signalait encorepar un rectangle lumineux, au traversde la toile. Alan le recouvrit de samain gauche. De l’autre, il se tenaitfermement agrippé à la poignée au-dessus de la fenêtre, côté passager. Leconducteur qui l’avait pris en stop rou-lait à toute allure, malgré le très mau-vais état de la route. Les suspensionsdu véhicule grinçaient. Le châssiscouinait. A chaque cahot, une caisse àoutils, sur la banquette arrière, y allaitd’un bruit de mitraille. Dans ceconcert, le bourdonnement du télé-phone émergeait tout de même. Ilreprit. Têtu, lancinant. «Je sais pas cequ’il vous veut. Mais on dirait qu’il atrès envie de vous parler», lança leconducteur à l’adresse d’Alan. Guet-tant sa réponse, il jetait de brefs coupsd’œil à la route, pour maintenir la tra-jectoire du véhicule. Alan préféra nerien répondre. «Ou peut être elle»,poursuivit le conducteur faussementinquisiteur, complice. Il était surtoutdésireux d’engager la conversation.Alan délogea le téléphone de sa pochepour l’éteindre, sans un mot. Dépité, leconducteur reporta son attention mati-nale sur la conduite. La route étaitdéserte. Il faisait déjà jour, même si lesoleil n’avait pas encore paru dans leciel. Comme Alan le lui avaitdemandé, le conducteur le déposadevant la gare maritime. Alan s’ef-força de composer un sourire pourremercier, penché vers l’habitacle,avant de refermer la portière. Dansmoins d’une demi-heure, le premierbateau partait. Alan avait le tempsd’acheter son billet au guichet, de faireviser son passeport, avant de trouverun siège parmi les voyageurs sur ledépart. Le vestiaire des voyageursautour de lui déclinait shorts, bermu-das, t-shirts ou larges débardeurs àmotifs colorés, claquettes et sandales.Lunettes de soleil piquées dans lescheveux, ou déjà sur le nez, malgré lepetit jour. Dans son smoking sombreet froissé, Alan dépareillait. Il fermales paupières pour trouver un peu desommeil, plutôt que de soutenir lesregards posés sur lui.

Il pleuvait des cordes. Et sur la routeavant d’arriver, ils avaient failli avoirun accident. En sens inverse, les voi-

tures déboulaient pleins phares, leurslumières criblant le pare-brise. Malgréle va-et-vient gémissant des essuie-glaces, réglés sur la vitesse maximum,Viktor n’y voyait pas grand chose. Surle siège passager, Alan fumait uneénième cigarette. Leurs visages à tousles deux mouchetés par les ombres desgouttes sur le pare-brise, que le balaiforcené des essuie-glaces ne parvenaitpas à atteindre. Par intermittence, lanuit devenait son propre négatif, lesarbres et le contour des mornes sedétachant sur un ciel blanc. Avant dese fondre à nouveau dans le noir. Alandémarrait mentalement le compte dessecondes, par réflexe, comme on le luiavait appris enfant. Les détonations dutonnerre, cette fois-ci, survinrentpresque aussitôt après. Viktor pestait.Alan était censé lui lire les indications.Mais il avait peine à maintenir la carteroutière à un point fixe, sous ses yeux.Les trombes d’eau qui forcissaient parrafales lui compliquaient la reconnais-sance du paysage, défriché par le pin-ceau des phares. Surgit de cetteénigme un rectangle blanc, qui conte-nait le sens d’une bifurcation. Ledéfilé des événements était trop rapidepour qu’Alan assume correctementson rôle de copilote. En contrebas, lesfeux de recul de la Hyundai de loca-tion s’allumèrent. Le véhicule n’avaitpas reculé d’un mètre que le halorouge des feux de stop, plus vif, lesremplaça. Un camion toupie, dévalantla pente derrière eux, ne les évitaqu’au prix d’une embardée vers le bascôté. Le camion rebondit sur desornières, dans un fracas de tôles, avantde retrouver la chaussée. Poursuivantlongtemps un barrissement furieux enattaquant le coteau opposé.Lorsqu’après bien des détours, ils arri-vèrent, la pluie s’était calmée. Viktors’engagea sur un parking éclairé parde petits lampadaires, surnageant demassifs badigeonnés de lueur orange.Il gara la voiture à côté d’une rutilanteberline. Eteignit le moteur. Puis il setordit sur son siège pour saisir un sacde sport sur la banquette arrière, qu’ilramena sur ses genoux. Fit coulisser lafermeture éclair pour extraire du sacdeux paquets. En tendit un à Alan, sur-pris, alors qu’il tentait de déchiffrer ledécor, à travers le pare-brise embué.

Viktor déchira l’emballage de sonpaquet pour découvrir un sac de soie,dont il desserra le cordon. Y plongeasa main pour déshabiller un masquevénitien, qu’il appliqua illico sur sonvisage. Affublé des traits et de la

coiffe de Casanova, moulés d’un seultenant, Viktor ajusta le rétroviseurintérieur pour s’en servir de miroir.Médusé, Alan s’était contenté de leregarder faire. Viktor hocha le mentonen grognant et Alan comprit qu’il tar-dait trop à faire de même. Pareillementdéguisé du masque de Casanova, quilui couvrait tout le visage, Alan ouvritsa portière. Il dut retenir son geste carun puissant 4x4 vint combler la placelaissée libre à côté. Son chauffeur,engoncé dans un costume sombre,s’empressa d’aller ouvrir les portesarrière. Cérémonieusement, un couplesortit du véhicule, déliant au contraireses membres avec lenteur. Monsieur,lui aussi affublé du masque de Casa-nova, une fleur à la boutonnière.Madame, masquée par une tête dechat, un boa sur les épaules. Alanrenonça à la cigarette qu’il s’apprêtaità porter à la bouche, son masque luientravant l’accès. Sauf à le relever sursa tête. Mais Viktor le lui avait ferme-ment rappelé. «N’enlève jamais tonmasque. Et ne donne ton identité àpersonne». «Même si toi, personne nete connaît», avait-il ajouté, méprisant.Devant lui, Viktor emboitait le pas desinvités. Tout en s’appliquant discrète-ment à essuyer une main moite sur lajambe de son pantalon. Ils parvinrentjusqu’à une tente de réception, postéesur l’allée, qui s’enfonçait dans un jar-din entretenu au cordeau. Sous latente, éclairée aux chandelles, se tenaitun hôte affublé d’un masque souriantde commedia. Et une hôtesse, mas-quée du loup de Colombine. Eclairécomme un Georges de La Tour, le basde son visage s’animait pour murmu-rer l’amorce de phrase suivante: «ilétait une fois un roi qui …. ». Lorsquevint leur tour, Viktor dut contenir lessoulèvements de sa poitrine. Pourénoncer l’intégralité de cette phraseapprise par cœur, après l’avoir lue unepremière fois sur un écran d’ordina-teur, par dessus l’épaule d’Alan. «Ilétait une fois un roi qui, pour tromperson ennui, mit le feu à son propreroyaume». Pour leur retour, il leur fau-drait un autre mot de passe. C’étaitpour connaître ce deuxième code queViktor s’était adjoint les servicesd’Alan, ce soir.

Viktor avait inutilement accepté uneflûte de champagne. Elle pendait aubout de son bras, un peu inclinée,comme un amant à qui l’on a posé unlapin tiendrait une rose. Des torsadesde bulles remontaient le long du verre,pour éclore vainement à la surface.

Eclairé de chandeliers, le patio étaitempli d’un maelström sonore, empor-tant des voix entremêlées. Plus fortes,à mesure que le champagne faisait soneffet. Alan avait décliné l’offre du ser-veur. Pour ne pas que le champagnetrouble sa lucidité, justement. A l’au-tre bout du patio, un quintet exécutaitavec discipline un répertoire inaudible.Par-dessus les têtes, Alan observait lecontrebassiste, le batteur, un percus-sionniste, tous masqués, s’agitercomme des pantins. Tout au plus sepercevait le ronflement de la contre-basse. Peut-être jouaient-ils un jazz.Ou un mambo. De temps en tempséclatait le rire d’une femme, qui tom-bait en cascade, comme les perles d’uncollier dont le fil se serait rompu.L’ambiance était plus que polissonne,lubrique. Alan avait remarqué que lesmasques de chat étaient beaucoup plusnombreux que dans la file des invités,tout à l’heure. Lui et Viktor n’avaientque quelques minutes pour agir. Alorsque les ronflements de contrebasseavaient cessé, le maître de cérémonieprit appui sur une main collaboratricepour se hisser sur une table basse, aucentre du patio. Ses acolytes l’aidèrentà réclamer le silence, en claquant lespaumes très fort. Silence différé par leconcours d’invités qui se mirent à ledemander eux aussi. La voix du maitrede cérémonie se fit alors distinctemententendre. Bien que ce fût une voixgrêle, celle d’un homme d’âge mûr,habitué à se faire obéir sans hausser leton. Dans peu de temps, expliquait-il,les invités allaient devoir se préparer àembarquer sur son bateau. Il était aumouillage, à quelques encablures de lacôte. Qu’ils se rassurent, son bateauétait tout à fait capable d’accueillirplus d’une centaine de personnes.Comme il tournait sur lui-même, pourse faire entendre alentour, les refletsdes chandelles jouaient dans les reversde son smoking, au satiné impeccable.On accèderait à son bateau par desnavettes, au départ d’un embarcadèreprivé. L’allocution du maitre de céré-monie terminée, comme libéré d’unlest, le volume sonore emplit l’espaceavec encore plus de vigueur.

L’obscurité ne dérangeait pas Viktorpour travailler. Il aurait pu crocheterune serrure les yeux fermés. Alan, lui,se concentrait sur ses oreilles. Le tra-vail opéré sur la serrure ressemblait augrignotement clandestin d’une souris.Dans le reste de la villa, la fête sepoursuivait, bruyamment. Le tapageparvenant assourdi par les cloisons.

Soudain délogé, le claquement dupêne fit sursauter Alan. Viktor le fou-droya d’un regard aveugle. Bien qu’ilprît le temps lui aussi d’évaluer si ceclaquement prêtait à conséquences.Non. Viktor ouvrit lentement la porte.«A toi de jouer, mon pote», glissa-t-ilen trouvant l’épaule d’Alan, où ildéposa deux petites tapes. «J’oubliepas mon masque», avait-il ajouté pourlui-même. Avant de sortir de l’anti-chambre, laissant entrer un flot dedécibels. De nouveau plongé dansl’obscurité, Alan repéra les ordinateursau halo bleuté qui indiquait leur misesous tension. Il rampa jusqu’au halo etse mit à son tour au travail. Son visageétait éclairé par les lignes de codes,qui défilaient sous ses yeux, lui per-mettant de toucher au but. Lorsques’ouvrit grand la porte devant lui. Sedécoupa dans l’embrasure unesilhouette féminine, titubante et éche-velée, à demi nue. Avec sur ses talonsla forme torve, ramassée, menaçante,d’un homme qui n’avait plus sur luique sa chemise, baîllant sur un ventrelourd. Le bras droit prolongé par unobjet contondant à la main, un presse-papiers, ou une compression de César.De l’autre main, il trouva à tâtons l’in-terrupteur. La lumière aiguë aspergeason ventre en sueur. Comme Alann’avait jamais vu le visage du procu-reur, il ne reconnut pas le procureur.Ses narines étaient obstruées par desgrumeaux blancs, mêlés de morve. Lajeune femme s’était réfugiée derrièrele fauteuil pivotant du bureau, lar-moyant en espagnol. Une blessuremoussait sur son cuir chevelu, trem-pait ses cheveux, source d’un flotécarlate qui tachait la moquette, plusqu’elle ne pouvait en absorber. Lacompression de César déserta lesdoigts de l’homme à la bedaine. Lelingot avait tinté lourdement et métal-liquement sur la moquette. Alan se ruapour forcer le passage. Heurtant legros corps de plein fouet, qui n’émitqu’une plainte de viande. Ayant man-qué s’assommer, Alan fut seul à serelever.

Sur le jardin qu’Alan traversait d’unpas rapide, le jour naissait. Alanretrouva Colombine, flanquée du cer-bère au sourire de commedia. Alan eutune pensée fugitive et coupable pourViktor. «Il était une fois un idiot quieut l’idée singulière d’inventer… »,susurrèrent les lèvres de Colombine.«L’idée singulière d’inventer lemoyen de changer le plomb en or»,compléta Alan.

Invention originale habituellepar Titi

Changer le plomb en or par Philippe Rivière

Voyage en absurdie par A. Bsurde

Il était une fois un idiot qui eutl’idée singulière d’inventer uncentre de recherche à idiots.

Cela peut être génial sans que celasoit idiot !Il souhaitait ainsi pouvoir organiser leplus grand rassemblement possibled’idiots.Un rassemblement planétaire !Tellement facile en la matière.L’idiotie se propage tellement rapide-ment. C’en est effrayant.

Sans être contagieuse, c’est une mala-die qui se transmet très vite et trèsfacilement. Par le bouche à oreille leplus souvent. Parfois congénitale.Aucune médication particulière nepeut y remédier. Toute l’intelligencedu monde est impuissante contre uneidiotie à la mode. Les moyens àdéployer étaient donc relativementsimples et donc à sa portée.Le but de cette invention étant pournotre idiot de devenir le moins idiot

des idiots puisque créateur d’un cen-tre de recherche par lequel il a réussià se démarquer d’une foule, d’unemasse d’individus dépourvus d’intel-ligence, d’un tant soit peu de finesse.Eh bien oui ! Il ne faudrait pas croireque les idiots soient plus bêtes que lesautres !

Il était une fois un idiot qui eutl’idée singulière d’inventer en ce sipluvieux vendredi 16 Octobre

1923, un objet dont l’utilisation chan-gerait à tout jamais les mentalités deshommes. Selon lui, cet objet seraitrévolutionnaire tout en étant accessi-ble autant par son prix que par sa faci-lité d’utilisation. Beaucoup de sonentourage se moquaient en traitant son

objet de rédhibitoire mais l’avaient-ilvu à l’œuvre ou avaient –ils eu l’idéede concevoir un tel appareil ? Cet idiotdont le savoir avait mis toutes sesespérances dans son produit lui préditun grand avenir. Il avait une missiontrès simple : protéger sans faire de malet nettoyer en douceur. Cette missionparaît toute simple mais l’est-ellequand on est qu’un simple coton tige ?

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Saint B’Art Concours de Nouvelles 2014

Il était une fois un idiot quieut l’idée singulière d’in-venter… une île ! Mais oui,

on invente un trésor, quand ona la chance d’en trouver un.On en devient donc officielle-ment « l’inventeur ». Mais uneîle ? Bien sûr, si cette île estun trésor…Quoi qu’il en soit, Cristoforoavait remué ciel et terre, avantde parcourir l’océan à larecherche de trésors. Il avaitfait le siège de tous les princesde son temps. Avec son frèrecadet, un vaurien paraît-il.Vous les auriez vus, en grandappareil, quand ils se rendaientde Gênes à Lisbonne, et deSéville à Madrid, perchés surde grands chevaux de guerre,tout caparaçonnés de neuf,avec des étendards et destromblons, suivis d’une suitede domestiques sur des hari-delles chargées de présentsramenés des Canaries ou duCap Vert.Cristoforo avait tout du DonQuichotte sauf qu’il voulaits’en prendre à des moulinsplus maritimes. Son frère,c’était une sorte de Rodrigue,vous vous en souvenez sûre-ment, le flamboyant un peustupide, celui qui à du cœur etaussi un bras, et même uneépée en acier de Tolède, et quivoulait assassiner tous lesétrangers, et aussi assassinerquelqu’un qui ne lui avait rienfait, à lui personnellement.Ces deux-là étaient de cesaventuriers téméraires qui,pour faire fortune, prennenttous les risques, et tous lesparis, surtout s’ils sont stu-pides. Pour faire fortune, ilfaut une idée, de préférence

idiote, comme cela personnen’y croit et donc on ne vous lafauche pas. Cristoforo avaitson idée à lui, il voulait unepart de l’or des Indes, deCathay et de Cipango en yallant avec un minimum d’ef-forts. A cette époque, on savaittrès bien où étaient les paysmerveilleux décrits par MarcoPolo, un Italien comme lui,dans son livre du même nom,et ce qu’il y avait à y gagneren épices, en soieries, et en or.Alors, il s’était dit que s’il pre-nait le chemin à l’envers, parl’autre côté, ce serait plusfacile et plus court. De plus,comme personne n’y avaitpensé, il n’y aurait pas deconcurrence. Il pourrait sefabriquer de belles rentes pourses vieux jours, et en plus, celaferait de quoi raconter debelles histoires dans les dînersen ville, en cas de retour bienentendu. Quel idiot ! C’était ce que toutle monde pensait tout bas etaussi tout haut. Commentespérer faire le voyage parl’ouest alors que tous ceux quin’étaient pas des idiotssavaient bien que même si laterre n’était pas exactementcomme une assiette, avec Jéru-salem au centre, c’était stupidede faire de la provocation.Seul un idiot sans connais-sances ni culture et totalementtéméraire pouvait imaginerrejoindre le Levant par lePonant.Et bien, cet idiot de Cristoforoest parvenu à se faire financerun premier voyage. Et par leroi d’Espagne, rien de moins.En fait, plutôt par la reined’Espagne, car Isabelle de

Castille avait la tête près dubonnet. Elle s’était dit qu’ar-mer trois vieux rafiots pouraller faire un tour vers l’ouest,cela n’était pas trop cher, etqu’après tout, si jamais cetidiot avait raison, les Hollan-dais et les Portugais seraientbien marris, et qu’en plus, ilpouvait ramener de l’or, carMarco Polo qui avait vécu là-bas avait bien expliqué qu’il yavait beaucoup d’or à Cathayet à Cipango.

Et les voilà partis ! Dans sonfor intérieur, Cristoforo sedisait même qu’il les avaitbien eus en leur présentant lesrisques d’un voyage très longet jamais encore tenté. Sonopinion à lui, c’était quel’océan n’était pas si grand etqu’on avait de bonnes chancesd’avoir l’alizé bien connu desPortugais du Cap Vert pouraller vers l’ouest et les ventsdu large des dépressions atlan-tiques pour revenir vers l’est lemoment venu. Certes, ceuxqui avaient fait les calculsn’avaient jamais vérifié en fai-sant le voyage. Mais on pou-vait certainement se fier auxhommes de science qui nousont précédés.Le frère, lui, n’était pas duvoyage. Trop insupportable. Etil fallait bien quelqu’un pourentretenir la flamme et défen-dre le bon droit de la famille.Les rois d’Espagne avaientpromis 10% de tous les reve-nus des futurs territoires. Sansêtre fort en calcul, cela pouvaitfaire quelque chose commeune taxe de 10% sur les expor-tations de la Chine et duJapon. Certes ce n’étaient pas

encore les pays développésque nous connaissons, maisenfin…Cristoforo avait donc laisséson frère en Europe, à recopierdes cartes marines pour sefaire un peu d’argent. Commeles deux frères étaient devenusà la mode de par le soutien deFerdinand d’Aragon et d’Isa-belle de Castille, les cartes desdeux navigateurs se vendaientsi bien qu’on en faisait uneproduction quasi industrielle.Les deux frères avaient l’au-dace de proposer des modèlestrès originaux, avec la page degauche laissée en blanc, pourle cas où on aurait bientôtquelque chose à ajouter.Contre toute attente, aprèsquelques mois à la mer, lesexplorateurs étaient revenus enEurope. Les historiens se dis-putent encore aujourd’hui poursavoir si Cristoforo a décou-vert le nouveau monde ou biensi c’est un petit arawak sur uneplage des Antilles qui a décou-vert l’ancien monde en voyantarriver dans le matin les troiscaravelles…Ainsi s’était accomplie la pre-mière « tournée du laitier »comme disent les yachtmend’aujourd’hui quand ils vontfaire un tour aux Antilles àl’automne puis s’en retournenten Europe au printemps. Par-fois ils font même des régatespour ne pas s’ennuyer ausoleil, la Bucket ou LesVoiles. Cristoforo était pressé dedécouvrir des terres nouvellespour la couronne d’Espagne etpour lui-même, mais presséégalement de rentrer annoncerqu’il avait eu raison et qu’on

allait pouvoir s’empiffrer avectoutes ces belles choses qu’ilallait ramener bientôt. L’en-nui, c’est que pour le momentil ramenait surtout des bellescartes postales. Car il en avaitvu des beaux paysages, desplages désertes, des eaux pois-sonneuses, de la végétationtropicale luxuriante, sans pol-lution, sans urbanisation dés-ordonnée, avec des popula-tions curieuses et parfois com-préhensives et accueillantes…le second de Cristoforo sera lepremier marin à ramener lasyphilis en Europe et il enmourra…

Bref, pas d’or. Le frère deCristoforo était furieux. Lesrois d’Espagne aussi. Mais là,c’était plus grave. En plus, lesdescriptions ne correspon-daient pas à celles de MarcoPolo. Qui avait menti ? Cristo-foro aurait-il découvert autrechose ? L’Amérique, peut-être, mais on ne le saura quebeaucoup plus tard. C r i s t o -foro devait repartir. En effet10% de pas grand-chose c’estfort peu. Il fallait vérifier queCipango et Cathay étaient envue des nouveaux territoiresdécouverts. Aujourd’hui, onsait qu’il y avait l’Amérique etle Pacifique encore à traverserpour y arriver. Mais cela, Cris-toforo ne le savait pas.Alors, la rage au ventre, unconvoi de caravelles s’estreformé, et l’on a de nouveautraversé l’océan. Les roisavaient promis à Cristoforoqu’il serait Gouverneur géné-ral des nouveaux territoires. Ilfallait d’abord les découvriravant de les taxer. Il fallait cal-

mer les rois d’Espagne dansleur impatience, et le frère,Bartolomeo, dans sa propreambition.Au deuxième voyage, enremontant de la Guadeloupequ’il venait de découvrir et debaptiser, vers le nord, Cristo-foro aborde une petite île,sympathique et pratiquementdéserte. Il y a une rade foraine,un peu exposée, mais qui peutconvenir pour caréner lesbateaux. Il y a aussi de bellesplages de sable blanc. Pasd’eau de source ou de rivière,mais de belles collines etbeaucoup de tortues etd’iguanes. Il est facile d’ypêcher de belles langoustes.On voit bien que si l’on avaitdes loisirs, qui ne sont pasencore inventés, c’est là qu’onaimerait venir se reposer. Alors, soudain, CristoforoColombo a une intuition quimontre bien son génie poli-tique autant que maritime : lesrois d’Espagne n’ont que fairede ce caillou, ils n’y viendrontjamais. Ils préfèrent la régateet les vacances aux Baléares.On ne peut pas y élever destoros pour la corrida. Il nepoussera jamais de vignespour le xères. Par contre, monfrère Bartolomeo qui est unfainéant de première classe yserait parfaitement heureux. Ilpourrait faire la fête ici, et sebaigner dans de l’eau à 28°toute l’année.Je la lui donne !Je lui donne ce trésor.Et c’est ainsi que Saint Barthé-lemy fut inventée.

La véritable histoire de Cristoforo et de son frère par ROCHE

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Saint B’Art Concours de Nouvelles 2014

«Il était une fois un idiot qui eut l’idéesingulière

d’inventer des mots….. » de simples mots,mais dont il était le seul à connaîtrel’étrange pouvoir qu’ils avaient développédans son être et qui allaient transformer savie mais aussi celle de ceux qu’il rencontre-rait…

Tout a commencé pendant ses cinq pre-mières années, notre petit Thibault, souventincompris par ses actes inappropriés à dessituations particulières, et donc toujours unpeu isolé, a surtout été considéré à l’écolecomme le simplet de la classe !!Notre petitThibault s’était mis à marmonner des mots ,incompréhensibles pour nous, mais toujoursles mêmes, d’une sonorité envoûtante…«Echolalie» nous ont dit les médecins,comme c’est joli, chantant mais aussi un peufloral !!!Mais ces mots semblaient avoirl’effet de véritable mantra, notre petit Thi-bault se mettait alors dans une positionfœtale de réconfort, totalement apaisé, etsouriant aux anges….

En fait je m’échappais, je m’enfuyais, jequittais ce corps pour me réfugier là oùj’avais passé mes 9 premiers mois de vie, etlà, protégé de tous les regards ,de toutes lesmoqueries, de toutes les méchancetés, je melaissais bercer…..Quelle sensation magni-fique que de redevenir ce petit être prêt àtout pour affronter sa future vie…. J’essayaiau plus profond de moi, et avec toute masincérité du haut de mes 3 pommes de trou-ver des solutions pour mon quotidien d’éco-lier qui devenait très compliqué !!! les gar-çons sont vraiment très méchants avec moi,et les filles assez bêtes quand même !!!Alors il fallait bien trouver une solutionpour ne plus être traité d’idiot de la classe…Pourtant la maîtresse est super gentille, et jefais tout comme elle le demande, mais aprèson s’embrouille avec les questions de tout lemonde !!!pffff….c’est très dur !!

Alors petit à petit j’ai multiplié les « pas-sages » dans mon cocon « doudou »…pouressayer de toujours comprendre mieux, maisaussi pour devenir plus fort, moins peureuxface à l’inconnu, face aux autres…et peutêtre un peu moins colérique pour monentourage…mais quel travail !!!!

Ainsi la liberté de pouvoir prononcer monécholalie dansante, et hop…j’étais dans lesein maternel, refuge d’une douceur ouati-née et le tout saupoudré de tellementd’amour…quel bonheur !!!Et puis surtout jeme suis aperçu d’un grand changement chezma Maman, comme si nos âmes se connec-taient, pas besoin d’internet, la communica-tion était beaucoup plus pure, sans parasite,un véritable échange, et ce faisant, elle acommencé à mieux me comprendre, m’ap-privoiser en quelque sorte, je la soupçonnemême de chercher à trouver une solutionpour connaître mes écholalies et me ramenerà elle pour profiter de nos petites voix…

Alors petit à petit, prenant assurance etconfiance en moi, je réintégrais le corps deThibault, qui n’était certes pas très expressifen mon absence, je ne voulais pas qu’ilprenne des initiatives sans mon accord !!non mais !! Et alors j’essayais de ne plusêtre l’asperge, le légume qu’on oublie surl’étal… j’apprenais par coeur des chosesinsensées dans le dictionnaire…mais çan’intéressait personne, il était pourtant biende connaître le bottin, c’est souvent quePapa me demandait un numéro ,ça lui faisait

gagner un temps fou !!

D’ailleurs en poussant un peu mes voyages,j’ai voulu partir à la rencontre de mon père,dans un premier temps, car il a toujours étéfuyant et mal à l’aise à mon égard. MonPère, mon idole, mais oui, j’allais pouvoir le« conquérir », entrer en communion aveclui, pouvoir lui faire partager mes doutes,mes craintes, mes questions sur mon avenir,car je voyais bien qu’il ne me voyait pasfutur avocat ou médecin, mais il fallait qu’ilme voie tel que je suis et que je pourraidevenir, quelqu’un qui aura toujours ététraité d’idiot mais qui pourrait bien êtrecapable de juste devenir quelqu’un deBIEN… sans même que personne ne s’enrende compte..Poussant un peu l’aventure, et me sentantgagné par une soif de connaissance et desavoir tout autant que de découverte, je fisde plus en plus d’escapades vers des incon-nus, puis même des étrangers, quelle excita-tion d’apprendre de nouvelles façons des’exprimer, de découvrir de nouvelles cul-tures….Mais que de sentiments FORTS, d’agita-tions, de questions, de bouleversements etpuis le tout sans cesse renouvelé, mélangé,et recommencéC’était passionnant, mais très déstabilisantpour moi aux tout premiers contacts, ilm’aura fallu quelques années pour arriver àdompter toutes ces tempêtes que cela pro-duisait dans mon esprit, et puis surtout monhonnêteté, ma rigueur, ma nature mêmeétaient ballotées contre vents et marées.Au secours !! que d’agressivité, d’hypocri-sie rencontrée sans que je n’en soupçonnel’origine ?? mais malheureusement il y atoujours une face cachée à tant de béatitude,la part sombre de tout être…Car je n’étais pas tout seul, non , je me suisrendu compte que d’autres comme moi sepromenaient au milieu de vous, au milieu detous, un monde parallèle en puissance etinsoupçonnable !!! Chouette ,il va être sûre-ment plus facile de se faire enfin de vraisamis…Hélas, beaucoup de ces vagabonds avaientété enrolés par des esprits plus forts, et occu-pés à des tâches diverses de sabotage devotre société, que ce soit des hackers dans lafinance, des infiltrés dans les affaires d’état,des spécialistes de crises à déclencher, decoup d’état à provoquer… quelle misère !!!Où était passée leur petite voix, commentavait pu disparaître leur écholalie, c’est terri-fiant de savoir que quelqu’un a été capablede véhiculer un poison chez des êtres peut-être plus faibles, en tous cas différents.C’est à ce stade que j’ai compris mon rôle,j’avais bien dit à mon père que je seraisquelqu’un de bien… J’ai réussi à prendre toutle recul nécessaire et toute la force de l’hon-nêteté ancrée au plus profond de moi, et mapetite voix est devenue de plus en plus fortedans cette lutte contre tous ces êtres obscurs.Certes j’avais délaissé mon corps, car beau-coup trop de missions d’aide et de réconfort,mais j’avais permis à tous ces «errants» dese retrouver dans des domaines qui leur cor-respondaient, certains dans le milieu médi-cal, pouvant faire progresser la recherche,d’autres dans les milieux artistiques, la litté-rature, la musique..Mais j’avais aussi , au cours de mes péripé-ties ,rencontré d’autres personnages quivéhiculaient aussi leurs petites voix, et dontl’intégrité des sentiments perdurera malgrétoutes les ignominies de la race humaine, carnous seront toujours quelque part à l’écoute,même si on nous traite toujours d’idiots…

Il était une fois un idiot quieut l’idée singulière d’inven-ter, NON, DE S’INVENTER

un ennemi et ceci parce que sonenfance avait été baignée dansun milieu anglophobe .Ceciallait avoir des conséquencesincalculables. Idiot, oui, idiot dechez IDIOT

OUSH ! Qu’est-ce que je metiens, une GDB maousse, XXLmême .Qu’est-ce qui m’estarrivé ? Je ne bois plus oupresque pas ,de plus aujourd’huij’avais entraînement de Basket,et après ? C’est le trou noir.C’est la deuxième fois que celam’arrive, la première, je m’ensouviens c’était au mariage demon frère aîné. Avec les copainsnous avions fait un concours :àqui boirait le plus. Au milieu dela soirée je m’étais écroulécomme une masse ; coma éthy-lique et tout et tout. Cela avaitfait désordre et mon frère m’en àvoulu d’avoir gâché ce jour-là.Après, j’ai su que j’avais gagné,mais j’avais retenu la leçon etj’avais arrêté la bouteillepresque définitivement.

-Oh la la, j’ai la gerbe. Sansallumer, à l’estime ,le jeunehomme se dirigea vers les toi-lettes où il régurgita son imbibi-tion de l’après-midi ,il retournaau lit et rapidement le soliloquefut remplacé par les ronflementssonores du buveur .On était levendredi 21 mars 2008 ,23heures ,le jeune-homme s’appe-lait Gaël MONTILLON :21ans1m95 sous la toise et 105kilos tout mouillé ,c’était unespoir du Basket régional pro-mis à un bel avenir.

A quelques kilomètres de là,dans l’arrière-pays niçois, unefamille vivait dans l’inquiétude.Douglas WATSON diplomateanglais à la retraite ,son épouseMeredith et leur fils Jamesattendaient toujours le retour oules nouvelles de Camilla lajeune femme de James.

Comme beaucoup d’An-glais qui aiment la France et enparticulier la Côte d’Azur ,lesWatson en avaient acheté unpetit morceau, une villa sur leshauteurs de Nice du côté deTourette-Levens qu’ils occu-paient quatre mois par an. Ils yrecevaient leur fils et leur bruchaque fois que ceux-ci pou-vaient quitter Londres ,ce quiétait le cas en cette période dePâques.

Chez les WATSON il yavait un certain nombre d’habi-tudes qui confinaient au rite.Chaque fois que le temps le per-mettait ,les jeunes prenaientleurs VTT qui restaient àdemeure dans le garage et par-taient pour un grand tour sur leshauteurs . A leur retour ,après ladouche, tout le monde se réunis-sait sur la terrasse pour prendrel’apéritif avant de dîner. Or, cesoir-là, Camilla était partie seuleet, à l’heure habituelle ellen’était pas rentrée .

Quand Camilla partait ensolo, elle emportait toujours une

petite somme d’argent et sonportable. En cas de problème,elle pouvait donc appeler lessiens mais aujourd’hui, c’était:Silence Radio…

Après plusieurs appelsinfructueux et un tour en voiturequi n’avait rien donné, ilss’étaient rendu à la gendarmeriepour faire part de leurs craintes.Il était 21 heures.

Le gendarme qui les avaitreçus avait essayé de les rassurermais il avait eu une parole mal-adroite en supposant une simple« escapade ».A flight !tout maispas ça, c’est du n’importe quoi:A GREAT ANYTHING dirent-ils d’une même voix :this portlygendarme is crazy !

James et Camilla s’étaientconnus lorsqu’ils étaient deve-nus voisins, ils avaient alors 17et 16 ans. Ils se retrouvaient auclub de tennis où ils étaient ins-crits et ils avaient formé uneredoutable paire en double mixtegagnant de nombreux tournoislocaux.

A la fin de leurs étudessecondaires ,toujours soudés, ilsavaient décidé de prendre duchamp vis à vis de leurs parentset ils étaient partis étudier auxUSA. Par souci… d’économie(!!!) ils avaient partagé le mêmeappartement.

Un dimanche matin, à leurréveil, Camilla lui dit tout de go: “Do you agree to spend therest of your life with me?” Ill’avait embrassée sans répondre.Le dimanche suivant, à la mêmeheure, il sortit de son écrin unebague achetée en secret dans lasemaine et, la lui passant audoigt il lui avait enfin répondu :«YES»

A leur retour en Angleterre pourdes vacances, ils se fiancèrentofficiellement, six mois après ilsse mariaient et depuis, c’étaitlune de miel tous les jours.Alors : UNE FUGUE !il fallaitêtre Français pour parler de lasorte. Après leurs diplômes, ilsétaient revenus à Londres dansla finance où ils gagnaient bienleur vie.

Purée ! Gaël se frotta lesyeux, Je suis toujours dans lecoaltar, la nuit ne m’a rienapporté comme amélioration. Jecrois comprendre d’où vientl’expression «gueule de bois»,j’ai la langue comme une vieilleplanche mal rabotée, siquelqu’un passait me voir main-tenant je serais dans l’impossibi-lité d’aligner deux mots sensés.Un coup d’œil vers sa pendu-

lette lumineuse lui apprit qu’ilétait 10 heures du matin, lesvolets étant fermés il décida deles garder tels quels et il se diri-gea à tâtons vers la cuisine pourse faire un café bien noir, qui,selon lui, le remettrait à l’en-droit. Dans la lumière crue de lacuisine la première chose qu’ilvit fut une bouteille de J&B videet, dans l’évier une assiette etdeux couverts. Pas de verres, degobelets, de timbales, de mugs

… il dut admettre qu’il avait buseul.-Je suis complètement largué,

à l’Ouest, border line quoi ! j’aibiberonné la boutanche commeun pochetron aucun copainn’était là, encore eut-il fallu queje les invitasse :mon dieu que jeparle bien quand je n’ouvre pasla bouche !.Qu’est-ce qui a pu sepasser, comment savoir ?

-En fait ; cela me revientmaintenant, c’est ma troisièmebiture, la seconde c’était quandma petite amie Jennifer m’a lar-gué comme une vieille chaus-sette. Alors que nous étions aucafé elle m’a dit brutalement :«Finalement tu n’es qu’un jeunehomme d’extérieur cela ne mesuffit pas» et elle est partie. Jene l’avais pas vu venir, j’avaispris une vraie claque . Je me suisenfermé pendant trois jours, jene sais plus quels mélanges j’aipu absorber mais j’ai flotté pen-dant un certain temps…

- Tout va de traviole, il fau-drait que je téléphone à Maéliema copine, peut-être saurait-ellequelque chose. MA-E-LIE etbrusquement tout refit surface,le voile de brouillard qui l’en-tourait se déchira partiellement.Maélie m’ avait joué « Jenniferacte II « . Après l’entraînementde vendredi elle m’avait télé-phoné, elle n’osait pas me direen face qu’elle me quittait maisle résultat était le même,J’ETAIS SEUL et je me suismis à maudire aussitôt l’en-geance féminine. Et après,déboussolé, je suis allé au «Petit Casino »du coin, j’aiacheté une bouteille de whisky,j’ai commencé à boire dès quej’ai été au volant et j’ai roulésans but.A un moment j’ai aperçu une

jeune cycliste, assise au bord dela route, elle reprenait son souf-fle après l’ascension de la côtequ’elle venait d’achever. A mesyeux elle symbolisait toutes lesfemmes, toutes mes déceptions.Quand en plus je l’ai reconnuej’ai eu des « bad vibrations ». Jela connaissais vaguement, c’étaitune Anglaise qui séjournaitrégulièrement dans la région et,moi et les Anglais c’était unevieille histoire d’exécrationentretenue dans ma familledepuis des générations. Autre-ment dit elle était au mauvaisendroit au mauvais moment ,elleallait payer pour toutes mesfrustrations. Après, je ne saisplus, on s’est battu, je l’ai lais-sée sur place et BASTA !

-Au fait il faudra que je télé-phone à ma mère pour lui direque je serai seul dimanche audéjeuner de Pâques .

Entrant dans la chambrepour récupérer son portable cequ’il vit le laissa perplexe, unede ses SEBAGO vertes traînaitau milieu de la pièce comme uneîle au milieu de l’océan et sur-tout il n’y en avait qu’une. Il eutbeau chercher, l’autre avait belet bien disparu. Pendant sesinvestigations une deuxième

En quelques mots par Echolalie

Pointure 47 par Art Nac

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Saint B’Art Concours de Nouvelles 2014

chose le frappa, son oreiller étaitécarlate ; En passant dans la salle debain pour constater les dégâts iltomba sur son T-shirt et sa chemiseroulés en boule et aussi maculés desang. Le miroir lui renvoya unevision affligeante de lui-même : lesyeux injectés, et surtout des griffuresqui allaient de son oreille droite à sonépaule. Elle avait bien dû se défendre! Demain je porterai un col roulé,pour ce qui dépasserait, j’accuserai lerasoir et on n’en parlera plus. Pourl’instant tout ce dont j’ai besoin c’estd’une cure de sommeil… quelquesminutes après, les ronflementsétaient de retour.

A quelques kilomètres de là, lesWATSON avaient passé une nuitblanche. Ils s’étaient relayés pourappeler le portable toutes les demi-heures, en vain. James en était à sou-haiter qu’elle ait été enlevée et que leravisseur appelle pour demander unerançon. Quand il s’assoupissait, il seréveillait en sursaut, la sonnerie dutéléphone dans l’oreille mais cen’était qu’une hallucination il n’yavait ni appel ni demande de rançon.Ses pensées vagabondant, il luirevint en mémoire un fait divers quiavait marqué son enfance. Une jeuneactrice française Pauline LAFONTmorte à la suite d’une mauvaisechute dans les bois à peu de distancede lieux fréquentés. Après de vainesrecherches elle avait été retrouvéepar hasard, trop tard, elle avait 25ans, l’age de Camilla, il imaginait sajeune femme tombée, incapable d’at-teindre son portable pour signaler saposition, LE CAUCHEMAR !

Au petit matin, épuisés, ils déci-dèrent de faire un petit somme et demettre le réveil à 8 heures pourreprendre les recherches. Avant derepartir sur le terrain, James composale numéro du portable et, surprise !Quelqu’un décrocha, une voixd’homme, enfin le prédateur allaitfaire connaître ses exigences. Hélasil s’agissait d’un honnête jeunhomme qui avait trouvé le portableen faisant son jogging et qui l’ame-nait à la gendarmerie. Il accepta deles attendre sur les lieux de la décou-verte. Avant de partir ils prévinrentles gendarmes.

Sur les lieux de la trouvaille ilsfurent rejoints par ces derniers quiratissèrent les alentours. Au boutd’une heure le corps fut retrouvésous des ronces, le VTT lui, avait étébalancé en contrebas dans le ravinproche. Comme le dit celui qui étaitallé le récupérer, si le lancer de VTTavait été une discipline olympiquel’assassin aurait été sur le podium.

Le corps fut amené à la morgue,manifestement la jeune femme nes’était pas laissé faire, elle avait sousles ongles des restes de peau quipourraient se révéler utiles par lasuite. A son arrivée le capitaineRoger LEJOUX fut informé de ladécouverte insolite d’une chaussure

verte. A tous les présents il demandade taire cette information et surtoutde ne pas en parler aux journaleux,ces F.M, … ces Fusiliers Marinscomme il les appelaient.

Col roulé noir masquant l’essen-tiel des égratignures Gaël se renditen ce jour de Pâques au repas domi-nical et familial. Il y retrouverait sesfrères et sa sœur et leurs petits amisrespectifs qui faisaient déjà partie dela tribu. Ne voulant pas annoncer sarupture avec Maélie, il avait optépour la version épidémie de gastroqui sévissait dans la région, cela luidonnait le temps de voir venir et, quisait, de recoller les morceaux.

En lisant le Nice-Matin du jouravant de déjeuner il eut confirmationque la victime de la D 2204 était bienAnglaise et que par conséquent ilétait l’auteur d’un meurtre. Parcontre pas un mot sur la chaussure,l’avait-on retrouvée ? Il se proposad’aller faire un jogging dans le coincomme si de rien n’était, si elle étaitencore là il la retrouverait. Quelquepart cependant le silence sur ce pointfaisait bien son affaire. Même sic’était le plan des gendarmes celadevenait un atout pour lui car sesSEBAGO, uniques dans la région, àson avis, étaient connues de SONmonde entier : proches et parents quiles surnommaient : « les paquebotsverts » et, la divulgation d’une telleinformation aurait conduit directe-ment à lui. Il interpréta cela commeun coup de pouce du destin qui leconforta dans son choix de garder lesilence. Cet épisode serait enfouidans sa tête dans un endroit où iln’irait plus jamais…après cela il eutun comportement plus normal à tableet même il but du champagne au des-sert.

Une Anglaise ! Il fut moinspeiné en ayant cette certitude que sicela avait été une jeune fille de n’im-porte quelle autre nationalité. En faitdans sa petite cervelle il avait éli-miné une ennemie, cela le déculpabi-lisait .. Son contentieux avec l’An-gleterre ne datait pas d’hier. Dans safamille on nourrissait un sentimentanti-anglais qui ne remontait pas àJeanne d’Arc mais qui avait le mêmeterreau. Dans son enfance il avait étébercé de propos xénophobes à leurendroit. Son grand-père lui avaitraconté comment le sien, jeune mili-taire avait participé à la mission Mar-chand qui avait été humiliée par lordKitchener lors de l’incident deFachoda. Depuis le «british» étaitpersona non-grata chez les MON-TILLON et ce n’était pas demain quecela allait changer. Pour couronner letout, le passif s’était épaissi avec samésaventure personnelle…

Quelques années auparavant ilavait participé à un tournoi inter-lycées à Londres. Son lycée s’étaitretrouvé en finale face à des Anglais.A quelques minutes de la fin il écopad’un coup franc. Les Anglais gagnè-

rent d’un petit point mais, à ses yeuxtout cela avait été marqué du sceaude la « Perfide Albion » 1)Selon luila faute était imaginaire 2) L’arbitreétait anglais 3) Il avait sifflé la fin dumatch sans tenir compte des arrêts dejeu. Autant de circonstances acca-blantes qui avaient fait pousserencore plus ses crocs anti-anglais.C’est au retour de cette compétitionqu’il avait acheté dans une boutiquedu ferry ses SEBAGO DOCKS qu’ilchérissait et qui étaient une minceconsolation après ce qu’il avait res-senti comme une spoliation.

Assis à son bureau le capitaineRoger LEJOUX chargé de l’enquêtesur l’assassinat examinait les deuxindices qu’il avait en sa possession.L’empreinte très nette d’un pouce surle portable, qui n’appartenait ni à lamorte ni à celui qui l’avait trouvé.D’autre part le légiste avait préciséqu’il n’y avait pas eu viol. Ladeuxième pièce semblait plus inté-ressante, une chaussure mais quellechaussure ! A première vue ce n’étaitpas celle d’une femme ou alors elleaurait été une descendante de Bertheaux grands pieds, selon lui elle n’ap-partenait pas non plus à un SDF ou àun vagabond sans quoi pourquoiavoir laissé l’argent ? De plus cettechaussure était la propriété dequelqu’un qui en prenait grand soinavec ,cerise sur le gâteau deux parti-cularités originales. Primo cetteSEBAGO était verte et deuxio elleétait de pointure… 47.

Avec ces deux éléments il pen-sait pouvoir retrouver facilement lecoupable parce que d’abord sous lesongles il y avait de la peau del’agresseur ce qui pourrait donnerson ADN, ensuite qui dit SEBAGOdit souvent gens de la mer ou appa-rentés il allait déjà faire enquêterdans cette direction. Quant au profildu tueur, son esprit avait vagabondéon pourrait même dire qu’il avaitphosphoré. Première piste classique :le 21 Mars c’était la pleine lune, onpouvait avoir affaire à un de cescoups de folie sans raisons et sanslendemains ou alors on était face àun serial killer, ces loups solitairesqu’il appelait les «sélénites tueurs».Avec le logiciel «Anna Crim.» quiétait la base de données sur les SK ;ce serait facile de remonter à l’assas-sin si c’en était un. Au point où on enétait son imagination avait échafaudéune autre hypothèse. Nice était unpoint de chute des Corses sur lecontinent, le pas avait été vite franchide trouver un vengeur masqué àNapoléon : «The Corsican Ogre»pour éliminer les descendants desNelson, Wellington et autres HudsonLowe. Au bout d’un moment il arrêtason délire pour revenir dans leconcret.

Sa stratégie d’investigationavait plusieurs directions. En premierlieu une équipe allait visiter toutesles boutiques d’articles de sport et

autres magasins spécialisés. Le pré-texte : un cambriolage et des chaus-sures oubliées, les enquêteurs cher-cheraient à savoir qui avait achetédes chaussures de ce type si tant estque les vendeurs gardaient des tracesdes achats. Une autre équipe iraitdans toutes les marinas de Fréjus àMenton, les recherches porteraientcette fois sur un vol raté de GPS etun oubli fait par un homme pressé.

Mais dans toutes ses réflexions;LEJOUX avait omis une directionqui aurait pu lui être utile, aller visi-ter les sportifs sur les lieux d’entraî-nement, là il aurait été dans ledomaine des grands pieds mais peut-être de façon inconsciente voiresubliminale, il associait sport etsanté, sport et honnêteté, donc ilavait oblitéré ce monde sans mêmeen prendre conscience.

A Londres chaque jour à l’heuredu déjeuner, James s’enfermait danssa bulle et revivait tous les bonsmoments qu’il avait eus avecCamilla dans leur courte vie com-mune. Il n’arrivait pas à comprendreles mobiles du tueur et il trouvait queles gendarmes traînaient les pieds. Sielle avait été Française pensait-il, lecoupable aurait été derrière les bar-reaux depuis belle lurette mais, hélasce n’était qu’une Anglaise. Depuisquelque temps il s’était fait une pro-messe, s’il n’y avait rien eu d’ici fin2008, il prendrait une année sabba-tique pour mener sa propre enquêteau mépris du droit français. Il étaitun battant, il n’allait pas faire del’auto commisération et il n’aurait decesse que le tueur soit sous les ver-rous. Pour l’instant, dans sa tête ilétait à la Barbade en train de revivreleur lune de miel .

Cela fait des mois que les faitsont eu lieu et Gaël n’est pas tran-quille pour autant.-J’ai eu beau avoir mis l’info. dansune case reculée de mon cerveau,c’est comme un meuble dont le tiroirferme mal, la journée je suis décon-tracté, je m’investis dans ce que jefais mais dès que je suis dans monlit, le tiroir s ‘entrebâille et monagression me saute en plein visage.Plus le temps passe mieux je m’ensouviens. J’en arrive à avoir desremords, comment ai-je pu me lais-ser aller à une telle violence ? Aprèsla période, MOI contre le reste dumonde, je suis passé à une nouvelleétape. Quel rôle a joué la pleine lunedans tout cela ? Au moment de m’en-dormir je suis entre peur et culpabi-lité, presque à me lever pour allertout raconter aux gendarmes et puisje me raisonne lâchement :rien ne lafera revenir à la vie alors laissons lescompétents faire leur travail ,et puiselle faisait partie de cette « race »que j’abhorrais : les rosbifs, lesenglish quoi ! Pourtant, pourtant, j’ailu quelque part qu’on avait retrouvéun meurtrier des années après sonforfait à la suite d’un banal accident

de la route où il avait été blessé, sonADN l’avait confondu. Combien detemps leur faudra-t-il pour me relierà cette mort ? Et sur ce questionne-ment il s’endormit brutalement.

Le capitaine LEJOUX était aupoint mort dans son enquête. Il avaitsuivi sur son calendrier toutes lespleines lunes du 20 Avril jusqu’àcelle du 12 Décembre sans succès.Aucune violence répertoriée à cesdates à travers la France ne corres-pondait à l’ADN de son suspect.Sans un coup de pouce du destin ilne résoudrait pas cette affaire desitôt.

Gaël lisait NICE-MATIN chezses parents, essentiellement leschiens écrasés et les sports ce matinlà il l’acheta parce qu’il y avait unbandeau qui disait : « Mort de lajeune anglaise, James WATSON seconfie ». Il s’agissait d’une interviewaccordée au GUARDIAN et reprisepar le journal. A la lecture du texteson anglophobie monta d’un cran,quelques passages le choquèrent,notamment lorsqu’il évoqua le tra-vail des gendarmes : «ces gendarmescompensent leur insuffisance par leurgentillesse mais cela n’a jamais faitavancer les choses. Que voulez-vous,il n’y a pas l’équivalent de ScotlandYard en France» puis plus loin cequ’il ressentit comme un messagepersonnel : «Que voulez vous, la vic-time n’est pas française».

- Mais qu’est-ce qu’il croit celuilà , qu’ils sont les meilleurs ? Je vaisleur clouer le bec, leur rabattre lecaquet, leur river le clou, ils vontvoir ce qu’ils vont voir.Il passa la nuit à mûrir son plan, aupetit matin sa décision était la même,il allait sauver la France de l’humi-liation et redorer le blason de la gen-darmerie.- Gendarmerie de Nice, pourrais-jeparler au capitaine LEJOUX ? C’estpersonnel.- Ici le capitaine, qu’y a t-il pourvotre service ?- Voilà, je possède des informationscapitales sur la mort de la jeuneAnglaise. Je vous les livrerai à condi-tion que ma collaboration ne soitJAMAIS évoquée, vous pourrez entirer tout le profit que vous voudrez.- C’est très intéressant ce que vousme dites mais qu’est-ce qui meprouve que vous n’êtes pas un affa-bulateur de plus ?- Vous cherchez uneSEBAGO verte, personne n’en aparlé , venez chez moi je vous don-nerai le côté manquant… Au fait jechausse du 47 !…- En reposant le combinécette phrase de BALZAC lui revinten mémoire : « Les gens qui veulentfortement une chose sont presquetoujours bien servis par le hasard. »

Pointure 47 par Art Nac (suite)

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Saint B’Art Concours de Nouvelles 2014

Il était un idiot qui eutl’idée singulière d’inven-ter une machine à remon-

ter le temps et à cause d’unpari fou, Coline une jeunefemme moderne et libérée quiétait assise tranquillement entrain de déguster un café dansson bistrot parisien préféré ence dimanche matin de 2014après une nuit passée às’éclater avec des copainsdans une boîte de nuit bran-chée de la capitale, seretrouve propulsée desannées en arrière dans la peaud’une jeune fille sur une îledes Caraïbes.

C’est dimanche matin, Caro-line s’est levée à l’aube pourse préparer pour la messedominicale, nous sommes en1957 sur l’île de St Barthé-lemy.Caroline a donné à mangeraux volailles, puis elle arevêtu sa belle robe fleurie dudimanche, s’est parfumée au«Rêve d’or», son petit sacque lui a rapporté son papa deSt Thomas à la main, sonbeau chapeau panama qu’ellea elle-même confectionné,ceint d’un beau ruban auxcouleurs de sa robe sur latête, les pieds nus, elle gardeses chaussures à la main, elleles mettra près de l’église.Elle prend le sentier où déjàpartent les éclats de rire desvoisins qui descendent àLorient pour la messe. Elleespère apercevoir le beauBébert qui fait battre soncœur, elle a appris qu’il estarrivé hier de St Thomasdans les îles Vierges où il tra-vaille. Caroline a 17 ans toutjuste, elle les a eus il y a unesemaine. Le chemin est longet caillouteux, mais le tempspasse vite en bavardages etles voici arrivées près del’église, vite elle rince sespieds dans un petit bassind’eau de pluie et met seschaussures avant d’entrerdans le lieu saint. Elle s’as-soit à sa place habituelleauprès de sa maman, lesplaces sont toujours lesmêmes et payées tous les anset seules les femmes etenfants sont assis, leshommes, eux, sont debout àl’arrière. Voilà que débutent les pre-miers accords de l’orguedepuis la tribune où règne surune dizaine de «chanteuses»madame Querrard l’orga-niste.Une fois le dernier « amen »,tous comme un seul hommese lèvent et ressortent del’église, on parle un peu,prend des nouvelles des

absents et l’on reprend lechemin du retour. Caroline bavarde avec sacopine Jeannine qui l’invite àl’accompagner à la plage àGrand Cul de Sac après ledéjeuner, elle y va avec satante et sa grande sœur.De retour à la maison, Caro-line aide sa maman à faire unpeu de rangement, à préparerle repas, puis une fois sondéjeuner avalé, voilà déjàJeannine qui vient la rejoin-dre, pressée qu’elle est de serendre à la plage. Sa mère luiayant donné l’autorisationelle revêt le maillot que satante lui a cousu, sa robe pardessus et vite en route. -« Pa bingné ou tro vite, sangou chaud et ou soti mangé,posé ou on ti mou man etpwen’n pocossion ou »-« Ne te baigne pas tout desuite lui recommande samère, repose-toi un peuavant, et pas d’imprudencessurtout »

La mer est cristalline, plu-sieurs personnes sont déjàdans l’eau jusque sur « lesvases secs » et plongent à larecherche de beaux lambis, ily a même des étoiles de mer,des poissons multicoloresfrôlent les chevilles des bai-gneurs et font pousser descris de joie aux enfants, l’eaun’est pas profonde ce qui per-met d’aller assez loin. Lesfemmes papotent à l’ombredes raisiniers de bord de mer,les hommes sous la tonnelledu père « Sansanne » dégus-tent un « ti sec » tout en par-lant « politique », en effet lesélections sont pour bientôt etaprès la messe ils sont restésà écouter les candidats faireleur « conférence» dans lacour de l’école du bas àLorient, pour se faire bienvoir le candidat grimpe sur letoit du « cabinet » des sœurspour prononcer son discours.Des fois, des voix s’élèventsous l’effet du vieux rhumquand untel n’est pas d’ac-cord avec les autres sur leprogramme du futur maire.

Caroline s’est mise à l’eauavec ses amies quand elle sefige, elle n’avait pas vuBébert arriver et il est là, trèsbeau dans son short de bain,elle reste sans voix. Lui aussil’a vue et il se jette à l’eau,dans un crawl superbe il estvite à sa hauteur, il se met àparler avec le groupe de bai-gneurs, raconte sa vie à StThomas, son travail, lesjours passés sur la mer avantd’arriver, mais ses yeux necessent de se tourner vers

elle. Elle plonge sous l’eaupour rafraîchir son visage quiest tout rouge et pas seule-ment à cause du soleil.Mais l’heure passe et c’estbientôt le moment de rentrer,le groupe se met en routeaprès avoir fait le plein deraisins de bord de mer, ilspassent par le sentier qui bor-dent la « Croix à Zinzin »,sans oublier d’y faire le«signe de Croix» en serecueillant quelques minutes,c’est l’occasion pour les plusgrands de raconter auxenfants l’histoire de «la Croixà Zinzin».C’était pendant la guerre, unfût échoué sur la plage avaitattiré l’attention et leshommes décidèrent de l’ou-vrir pour voir ce qu’il conte-nait, ils firent cela le soir,éclairés par des «flambeaux»,lorsqu’ils arrivèrent à percerle fût, celui ci explosa et tuad’un coup celui qui était leplus près, un immense incen-die éclata qui brula tout auxalentours, plusieurs per-sonnes furent grièvementbrulées et décédèrent par lasuite ,certains se jetèrent à lamer mais même sur l’eau il yavait du feu et c’est en lamémoire de tout ce sangversé que cette « Croix » futérigée, elle porte le surnomde celui qui y a laissé la vie.Un arrêt chez la maman deCaroline permet à chacun dese restaurer d’un bon «choco-lat bois d’inde» et de bonnes« galettes » toutes chaudes,on cause encore un peu etchacun reprend le cheminvers sa chaumière. A l’hori-zon le soleil commence àdescendre dans la mer et il esttemps de terminer les der-nières petites corvées du jouravant qu’il ne fasse nuit, déjàla maman a allumé la lampe àpétrole sur la table de la salledans la case, les insectes de lanuit commencent leur concertet la journée de dimanche setermine. Caroline rejoint sonhamac qui lui sert de lit sus-pendu dans un coin de lachambre, sa sœur dort déjà àpoings fermés en suçant sonpouce dans son petit hamac etmaman berce le dernier-né, lebébé qui s’endort tout douce-ment dans ses bras. Carolinerêve de Bébert.-« Caroline, douboute, jou ladéjà ka rouvè, »-« Caroline, réveille-toi, lejour se lève », C’est sa maman qui laréveille, et la sort de son mer-veilleux rêve, il est temps dese lever, maman à déjà misen route le café, que Carolineavale rapidement, grand père

a trait la vache et a apporté lelait écumant que maman amis à cuire tout doucement,les petits auront un bon petit-déjeuner de lait tout chaud etde « fongui » que maman sepresse de préparer. Déjà Lili arrive avec lesseaux pour aller « au puits »chercher l’eau pour les ani-maux, en effet il faut plu-sieurs allers-retours pour ali-menter les « traphes » descabris et des vaches. Il faitchaud et les bêtes ont soif.Caroline a mis une « torche »(chiffon roulé en boule) dansson vieux chapeau pour éviterd’avoir trop mal à la tête sousle poids du seau d’eau, et desfeuilles de quénettes dans leseau pour éviter que l’eau nedéborde trop et la mouille etla voilà partie, avec sa grand-tante, pieds nus bien sûr. Pen-dant ce qui lui semble desheures elles transportent desseaux d’eau qu’elles déver-sent dans les «traphes», puisenfin un dernier voyage :cette fois-ci c’est pour la mai-son, cette eau précieuse ser-vira pour la lessive et la vais-selle. Maintenant Caroline vachercher du «bois l’huile»pour curer les marmites et lelinge.Cinq minutes de pose, letemps d’avaler son « coui »de lait chaud et sa « fongui »et la voilà repartie chercherde l’herbe pour les bêtes tou-jours avec Lili, elle aime êtreavec sa grand-tante Lili, quilui raconte plein d’histoiresdu temps passé. Aujourd’hui elles se rendent àPetit Cul-de-Sac chercherl’herbe pour les cabris, ellespassent par un sentier entrel’étang et la plage de GrandCul-de-Sac, à travers «les man-gliers», puis plus périlleux,elles passent sur «la digue» quitraverse l’étang, un petit bon-jour aux sœurs Bernier en pas-sant, l’occasion de boire unpeu d’eau et elles repartent,elles traversent une nouvelle«digue» sur l’étang de PetitCul-de-Sac et arrivent sur leterrain, pas le temps de sereposer, elles se mettent àcouper l’herbe, elles fontdeux gros paquets qu’ellesposent sur un mur, un bon-jour à Régina et Flore et lesvoilà reparties. Elles se char-gent de leurs lourds paquetsd’herbes, il commence à fairetrès chaud sur la route et lepassage des «digues» estencore plus difficile.De retour à la maison, unepartie de l’herbe est donnéeaux cabris, et enfin elles peu-vent s’asseoir à l’ombre dugros quénettier pour déguster

une bonne orangeade quemaman a préparée.Le court-bouillon de poissonfrais répand une bonne odeurdans la cuisine et les patatesdouces récoltées par « Didi »dans son petit jardin et cuites àpoint attendent dans le grand «coui » qu’on les déguste.Lili est invitée à partager cerepas, assise sur un vieux bancsous le « quénettier » ensuiteelle se laisse aller à une bonnesieste.Vite un grain se prépare et ilfaut rentrer le linge que mamanà lavé avant qu’il ne soitmouillé. Une bonne aversec’est une bénédiction en cetemps de sécheresse. L’après-midi passe très vite, Carolineaide sa maman à faire un peude couture à la main, puis ter-mine à égrener du coton pourl’oreiller du bébé. Le soirarrive déjà, le souper mijotesur le feu de bois et la fatiguedu jour commence à se fairesentir. Mais avant de se coucher ilfaut donner le bain aux petits etles faire manger.La dernière cuillerée de soupeavalée, Caroline s’affale dansson hamac et d’un seul coup lesommeil l’emporte.

Coline se réveille dans son litdans son superbe appartementà Paris et un instant elle sedemande où elle est, trèsétrange ce rêve qu’elle vientde faire ; et puis elle repense àsa soirée en boîte du samedi,ce copain un peu fou, qui afait ce drôle de pari avec elle,qu’il lui ferait revivre la viede sa grand-mère dans son îlelointaine, une grand-mèrequ’elle n’a jamais connue etune île qu’elle n’a jamais visi-tée, ce qu’elle en sait c’estque sa maman lui a racontéqu’elle venait de là-bas et ceque les divers télés et jour-naux en montrent, c’estdécidé elle ira là-bas pendantles vacances…Bon ! Pour le moment assezrêvé, il est temps de se lever,les cours vont bientôt com-mencer, mais ce soir c’estdécidé, Coline va appeler samère qui réside dans le sudpour raconter son voyagedans le temps et lui demanderde lui parler enfin de son his-toire, de St Barth et de safamille restée là-bas. Sa mère assez réticente audébut à se souvenir d’une viequ’elle a enfouie au fond desa mémoire, se met à parler, àraconter son île, sa famille, savie, les souvenirs ressurgis-sent, les larmes coulent. La vie que la maman de

Coline a connue n’a rien àvoir avec celle de sa propremère et les choses ont bienchangé sur cette île,aujourd’hui, c’est moderne etelle n’a rien à envier à d’au-tres pays, les hommes nepartent plus travailler ailleurs,au contraire les autres vien-nent gagner leur vie à StBarth.Et toutes deux décident d’yaller aux grandes vacances,ça tombe bien ce sera lapériode des fêtes de quartierset l’occasion de retrouvaillesavec ceux qui ont fait leurvie à l’étranger et qui yretournent pour les vacancesainsi que les étudiants encongé, du coup elles ont hâted’y être.Le mois de Juillet est là ettoutes deux se retrouvent àRoissy pour le grand voyage,une première pour Coline et unretour après bien des annéespour sa maman. Pendant leshuit heures de vol, elles nevoient pas le temps passer,mère et fille ont tant de chosesà se dire et c’est déjà l’atterris-sage sur l’île de St Martin.Enfin elles montent dans lepetit coucou pour la destinationfinale, Coline appréhende unpeu, elle n’a jamais voyagédans un si petit avion et puis,vite, les angoisses sontoubliées par la beauté de cequ’elle découvre, la mer bleueet scintillante comme de la soiesous le soleil donne envie des’y baigner, les îlets minus-cules sur lesquels nichent desoiseaux exotiques, les voilesdes bateaux sur l’eau et puistout d’un coup l’île se rap-proche, déjà la descente estamorcée, le cœur s’emballe,Gustavia sur la droite, en facela petite piste et enfin elle foulela terre de ses aïeux. La familleest là qui les attend et leur fontfête, maman retrouve son frèrequ’elle n’a pas vu depuis long-temps, ses nièces qu’elle neconnaît qu’en photos, Colinefait enfin connaissance avec safamille des îles, elle se décou-vre toute blanche auprès de sescousines toutes dorées et n’aqu’une hâte profiter un maxi-mum des plaisirs de la mer etdu soleil.Vite un détour par la villapour se changer et en routepour découvrir St Barth, letour de l’île est vite fait, lepremier bain de mer à St Jeanavant la tombée de la nuit ettout le monde se rend «auSelect» déguster un bon«planteur».Vive les vacances à St Barthet tout ça grâce à un stupidepari avec un chercheur unpeu fou.

Voyage dans le temps par Mon ALiza

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ANNONCES LÉGALESJSB- 3 avril 2014 - n°1072 21

SCP « Gérald MOUIAL, Nadia JACQUES,Renaud HERBERT et Thierry COLLANGES »

notaires associésà ST MARTIN et ST BARTHELEMY

AVIS

Concernant la SARL «GSL IMPORT EXPORT»au capital de 7.500 Euros dont le siège est àSAINT BARTHELEMY (97133), Lorient, imma-triculée RCS Basse Terre sous le n° 523 260479Suivant acte de notoriété reçu en date du09/11/2012 par Maître Thierry BALZAME,notaire associé à SAINT BARTHELEMY(97133), il a été constaté le décès en date du27/08/2012 de M. Joseph LEDEE. De ce fait,Mme Sophie LEDEE est devenue seule gérantede la SARL.Les statuts ont été modifiés en conséquence.DEPOT LEGAL : Tribunal de Commerce deBASSE TERRE.

Pour AvisMe Renaud HERBERT

SCP « Gérald MOUIAL, Nadia JACQUES,Renaud HERBERT et Thierry COLLANGES »

notaires associés à ST MARTIN et ST BARTHELEMY

AVIS DE CHANGEMENT DE GERANCE

Aux termes d'un acte de cession de parts endate du 24/03/2014 de la société «MAINTENANCE SERVICES» SARL au capitalde 7.622,45 Euros dont le siège est à SAINTBARTHELEMY (97133), C/° SCI MERLETTE,Grand Cul de Sac, immatriculée RCS BasseTerre n° 393 268 883 les associés ont décidéde nommer en qualité de nouveau gérant :Mme Marie-Sophie TOURNIER demeurant àPARIS (75001) 10 Rue Vauvilliers, en rempla-cement de M. Jean DROUILLARD, démission-naire.Les statuts ont été modifiés en conséquence.DEPOT LEGAL : Tribunal de Commerce deBASSE TERRE.Pour AvisMe Renaud HERBERT

ST BARTH DELIGHTSociété à responsabilité limitée

au capital de 1 500 eurosSiège social : Villa La Plage, Lorient

97133 ST BARTHELEMY533277927 RCS BASSE TERRE

Aux termes d'une décision en date du 1ermars 2014, l'associée unique a : - nommé Monsieur François CELLERIER, demeu-rant Marigot, 97133 SAINT BARTHELEMY, enqualité de gérant pour une durée illimitée, enremplacement de Monsieur Jean-PhilippeCACHAU, démissionnaire.- décidé de transférer le siège social de VillaLa Plage, Lorient, 97133 ST BARTHELEMY àZI de Public, Gustavia, BP 116, 97133SAINT BARTHELEMY à compter du 1er mars2014, et de modifier en conséquence l'article4 des statuts.

Pour avisLa Gérance

L'ESPRITSociété à Responsabilité Limitée en liquidation

Au capital de 7 622,45 eurosSiège : SALINE, 97133 ST BARTHELEMY

435339478 RCS BASSE TERRE

L'Assemblée Générale Extraordinaire réunie le04 janvier 2014 a décidé la dissolution antici-pée de la Société à compter de ce jour et samise en liquidation amiable sous le régimeconventionnel dans les conditions prévues parles statuts et les délibérations de ladite assem-blée.Elle a nommé comme liquidateur MonsieurGuillaume HENNEQUIN, demeurant Saline,97133 ST BARTHELEMY, pour toute la durée

de la liquidation, avec les pouvoirs les plusétendus tels que déterminés par la loi et les sta-tuts pour procéder aux opérations de liquida-tion, réaliser l'actif, acquitter le passif, et l'aautorisé à continuer les affaires en cours et àen engager de nouvelles pour les besoins de laliquidation.Le siège de la liquidation est fixé Saline97133 ST BARTHELEMY. C'est à cette adresseque la correspondance devra être envoyée etque les actes et documents concernant la liqui-dation devront être notifiés.Les actes et pièces relatifs à la liquidationseront déposés au Greffe du Tribunal de com-merce de BASSE TERRE, en annexe au Registredu commerce et des sociétés.

Pour avisLe Liquidateur

AVIS DE CONSTITUTION

Par acte sous seing privé en date du01/10/2013 enregistré à la Recette desImpôts de BASSE-TERRE le 26/03/2014, il aété constitué une société dont les caractéris-tiques sont les suivantes :Forme : SARLDénomination : AVM INTERNATIONALSiège Social : Rond Point Anse des Cayes97133 SAINT-BARTHELEMY Objet social : Achat et distribution en gros eten détail, importation, exportation de tous pro-duits pouvant servir à la fabrication, la protec-tion ou la décoration de l’habitat.Durée : 99 Ans à compter de son immatricula-tionCapital Social : 10.000 EurosGérant : M. Pierre GALLIZZILa Société sera immatriculée au Registre duCommerce et des Sociétés de BASSE-TERRE.Pour avis.

REPUBLIQUE FRANCAISE-------------------

COLLECTIVITE DE SAINT BARTHELEMY

POSE D’INFRASTRUCTURES D’ACCUEILDE CÂBLES DE COMMUNICATIONS

ELECTRONIQUES ENTRE LORIENT ET GRAND CUL DE SAC

MAPA, procédure adaptée

ANNONCE LEGALE

Maître d’ouvrage :COLLECTIVITE DE SAINT BARTHELEMYGUSTAVIA97133 SAINT BARTHELEMY

Maître d’œuvre :DIRECTION DES SERVICES TECHNIQUES TER-RITORIAUXCollectivité de SAINT-BARTHELEMYBP 113 GUSTAVIA97098 SAINT-BARTHELEMY CEDEXTel: 05 90 29 80 37 / Fax: 05 90 29 87 77

1 - DENOMINATION DE L’ORGANISME QUIPASSE LE MARCHE : Collectivité de Saint-BarthélemyB.P. 113 - Gustavia97098 SAINT-BARTHELEMY CEDEX

2 - PROCEDURE DE PASSATION : MAPA : Marché passé selon procédure adap-tée conformément à l’article 28 du Code desMarchés Publics

3 - OBJET DU MARCHE : Pose d’infrastructures d’accueil de câbles detélécommunication entre Lorient et Grand Culde Sac

4 - LIEU D’EXECUTION : Saint-Barthélemy

5 - CARACTERISTIQUES DU PROJET : Le présent marché a pour objet le déploiementd’infrastructures d’accueil de câbles de com-munications électroniques à Saint-Barthélemyentre le quartier de Lorient et le quartier deGrand Cul de Sac sur la voie n°209. Il sedécompose en deux lots géographiques.

- Le lot n°1 porte sur une partie du linéaire dela voie n°209 compris entre le pont de Lorientet le croisement avec la voie n°90 à Marigot.- Le lot n°2 porte sur une partie du linéaire dela voie n°209 compris entre le croisement avecla voie n°90 à Marigot et le croisement avecla voie n°82 à Grand Cul de Sac.

6 - DELAIS D’EXECUTION :Pour les lots 1 et 2Les délais sont fixés à vingt-quatre (24)semaines à compter de l’OS prescrivant decommencer les travaux, hors période de pré-paration de un (1) mois.

7 - VARIANTES : Les variantes ne sont pas acceptées.

8 - DATE LIMITE DE RECEPTION DES OFFRES : Le vendredi 25 Avril 2014 à 12h00.

9 – FORME JURIDIQUE DU TITULAIRECandidat individuel ou groupement d’entre-prises solidaires.

10 - PROCEDURE D’ENVOI OU DE DEPOTDES OFFRES : Les offres devront parvenir soit :- par voie postale en recommandé avec accuséde réception ou,- déposées à l’hôtel de la Collectivité, Directiondes Services Techniques Territoriaux contrerécépissé.Adresse : Monsieur Le Président de SAINT-BARTHELEMYDirection des Services Techniques TerritoriauxB.P. 113 - Gustavia97098 SAINT-BARTHELEMY CEDEX- déposées sur la plateforme de dématérialisa-tion achat public à l’adresse : https://www.achatpublic.com/sdm/ent/gen/ent_detail.do?PCSLID=CSL_2014_a-Ve8fFKS9

11 – CRITERES DE SELECTION DES CANDI-DATURES :

Conformes à l’article 52 du CMP :- Garanties et capacités techniques et finan-cières (moyens en personnel et matériel,qualifications ou équivalences, chiffre d’af-faires)

- Références professionnelles (référencespour des prestations similaires)

12 - CRITERES DE SELECTION DES OFFRES : L’offre économiquement la plus avantageusesera appréciée en fonction des critères dechoix définis ci-dessous et suivant la pondéra-tion suivante :Valeur technique se rapportant au mémoiretechnique (40 %)Prix des prestations globales (40 %)Délai de réalisation (20%)

13 - JUSTIFICATIONS A PRODUIRE QUANTAUX CAPACITES ET QUALITES DU CANDIDAT:Voir l’article 3 du règlement de consultation.

14 - VALIDITE DES OFFRES : 90 jours.

15 – UNITE MONETAIRE = EURO

16 – MODE DE FINANCEMENT : Financement propre

17 - RENSEIGNEMENTS ADMINISTRATIFS ETTECHNIQUES:Renseignements administratifs : Sophie OLIVAUD, Directrice des Services TechniquesRenseignements techniques : Pascal PEUCHOT, Chargé de mission Aménagement Numérique Tél : 0590 29 80 37 - Fax : 0590 29 87 77

18 - DATE D’ENVOI AUX PUBLICATIONS : Le 27 Mars 2014

Le pouvoir adjudicateurLe PrésidentBruno MAGRAS

VIE DES SOCIÉTÉS

MARCHÉS PUBLICS

ANNONCES LÉGALES

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PETITES ANNONCES 22JSB- 3 avril 2014 - n°1072

[email protected]

Tél. : 05 90 27 78 78 - Fax : 05 90 27 78 28 rue Samuel Fahlberg, Gustavia - 97133 Saint Barthélemy

Location - Gestion - Vente

Déposer votre texte accompagné de votre règlement au bureaudu Journal de Saint Barth situé aux Mangliers (près de la Poste)

à St-Jean avant le mardi 17h ou par la poste : Journal de Saint Barth - BP 602 - 97098 Saint-Barthélemy cedex

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� AVIS DE REMERCIEMENTS

Suite au décès de Thomas GUMBS, survenu le 19 mars 2014,ses parents Jocelyn et Annick, son frère James tiennent àremercier les familles, amis, collègues, médecin, infirmière, lespompiers, les pompes funèbres, la police, les services de laCollectivité, la chorale, Irène, Josette, Yvette, le père Kaze etles religieuses, Christiane, Tous ceux qui nous ont aidés dansnos démarches et l'organisation de la cérémonie. Ainsi qu'àtoute la communauté qui nous a soutenus dans cette doulou-reuse épreuve.

THOMASCe mercredi 19 mars 2014, tu as préféré prendre ton envol,pour rejoindre un monde de joie et de paix, en nous laissanttellement de bons souvenirs. Tu resteras à jamais dans noscœurs. Tes parents, ton frère qui t’aiment et t’aimeront toujours. Repose en paix.

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HOROSCOPEJSB- 3 avril 2014 - n°1072

CROIX ROUGE 06.90 71.91.21CROSSAG (SAUVETAGE ENMER) 05.96.70.92.92GENDARMERIE 05.90.27.11.70POLICE DE L’AIR ET AUX FRONTIERES 05.90.29.76.76POLICE TERRITORIALE 05.90.27.66.66HÔPITAL 05.90.27.60.35POMPIERS 18 OU 05.90.27.62.31MÉDECIN DEGARDE 15 OU 05.90.90.13.13HÔTEL DE LA COLLECTIVITÉ 05.90.29.80.40Ouvert du lundi au vendredi de 7h30 à 12h00 et de 13h30 à 17h00Sauf le mercredi de 7h30 à 12h30ETAT CIVIL numéro d’urgence week-ends et jours fériés 06.90.33.12.75SOUS-PRÉFECTURE 05.90.27.64.10RÉSERVE MARINE 06.90.31.70.73DISPENSAIRE 05.90.27.60.27SERVICE DES EAUX - 24h/24, 7j/7 05.90.27.64.88

MÉDECINS GÉNÉRALISTESChareyre Stéphane 05.90.27.64.27Frappier Gervais Odile 05.90.29.10.04Husson Bernard 05.90.27.66.84Husson Chantal 05.90.27.66.84Mazue-Naffah Sophie 05.90.27.15.04Tiberghien Yann Eugène 05.90.29.71.01Weil Edgar 05.90.27.62.40Acuponcteur/Homéopathe : Tiberghien 05.90.29.71.01Acuponcteur : Chareyre Stéphane 05.90.27.64.27Gériatre : Frappier Gervais Odile 05.90.29.10.04

MÉDECINS SPÉCIALISTESDermatologue : Augé Jean-Michel 05.90.27.63.35Gynécologue : Bordjel Patrick 05.90.27.68.78Maladie appareil digestif : Vassel Bernard 05.90.87.90.92Psychiatre : Berthier-Bicaïs Marie-Claude 05.90.97 60 07Ophtalmologistes: Cals Jean-Paul 05.90.87 25 55

Achebouche M.K. 05.90.87 25 55Rident Véronique 06.90.41.93.92 05.90.51.10.90

Oto-rhino-laryngologiste – Chirurgie de la face et du couDe Lanversin Hubert 06.90.73.09.02Stomatologue : Chlous François 05.90.27.87.31Orthodontie : Bovero Magali 0690.40.80.23 05.90.52.80.32

CABINETS DENTAIRESChlous François 05.90.27.87.31Gardette Romain 05.90.51.98.11Maze Marie-Laurence 05.90.27.65.95Redon Dimitri 05.90.27.87.28Rousson Perrine 05.90.51.98.11Vergniault Pascal 05.90.29.86.08Seguillon Jean-Louis 05.90.27.87.28

AUTRES PROFESSIONS DE SANTÉ A.U.D.R.A. 05.90.29.27.65Chiropracteur: Klein Gérard 06.90.64.87.40Diététicien : Aurélie Beal 06.90.47.49.10Infirmiers-Infirmières :Barbe Bardon Sophie 05.90.27.67.55 06.90.62.28.29Baud Sébastien 06.90.37.08.22Benoit Hélène 06.90.41.88.27Bro Alice 06.90.48.42.33Cardon Isabelle 06.90.62.90.10Cousin Dominique 06.90.37.29.05Febrissy Gréaux Corinne 06.90.59.81.67Macone Matthias 06.90.88.26.53Melinand Cécile 06.90.37.27.42Rillot Brigitte 05.90.27.72.49 06.90.49.87.29Masseur-Kinésithérapeutes :André Sandrine 05.90.87.20.09Bertin Guylène 06.90.35.94.96 05.90.27.81.32Baud Céline 06.90.58.57.82 05.90.27.67.86Créteur Nicolas 06.90.302.705 05.90.27.67.86Daniel Arnaud Marie 06.90.53.44.88Godfrin Frédéric 05.90.27.67.86Jourdan Véronique 05.90.29.72.42Klein Gérard 06.90.64.87.40Pastourel Delphine 06.90.65.76.35 05.90.27.67.86Plasse Pauline 06.90.37.22.32 05.90.27.81.32Maingard Bernadette 05.90.27.81.32Marchesseau Christophe 05.90.29.48.10Serveau Jean-Michel 06.90.88.66.61 06.90.27.35.03Sorrentino Jean Christophe 06.90.71.53.57Van Hove Frédéric 05.90.27.76.37Wormser Nicolas 05.90.27.67.86Orthophoniste : Bouyer Christine 05.90.27.88.29Ostéopathe : Chilah Yasmine 06 90 73 39 32

Grevin Stephanie 06 90 71.36.15Vezzoso Brian 06.90.26.36.15Wormser Nicolas 05.90.27.67.86

Pédicure Podologue : Boutiller Dominique 05.90.29.24.26Psychologue : Ardil-Brinster Monique 05.90.51.14.40

Bodin Vanessa 06.90.62.34.38Chard-Hutchinson Aline 06.90.71.05.31Djukanovic Elisabeth 05.90.29.62.11

Psychothérapeute M.Laure Penot 05.90.52.00.55Elyse Rouaud 06.90.50.94.16Laetitia Santarelli 05.90.51.11.69

Sophrologue Morgane Bertin-Denis 06.90.26.35.92PHARMACIESPharmacie de l’aéroport 05.90.27.66.61Pharmacie Saint-Barth de Gustavia 05.90.27.61.82Island Pharmacie à St-Jean 05.90.29.02.12LABORATOIRE D’ANALYSES : 05.90.29.75.02RADIOLOGIE: Hôpital de Bruyn 05.90.52.05.32VÉTÉRINAIRES Bitté Sophie 05.90.27.89.72

Kaiser Alexandre 05.90.27.90.91Kaiser Benjamin 05.90.27.90.91Maille Jean-Claude 05.90.27.89.72

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Les Mangliers - BP 602 - 97098 St Barthélemy cedexISSN : 1254-0110 - Tél. : 05.90.27.65.19 - Fax : [email protected] - www.journaldesaintbarth.com

Editeur : S.a.r.l Société de Presse AntillaiseGérante et Dir. de la publication Avigaël HaddadRédacteur en chef Hugo LattardRédaction Rosemond GréauxCommerciaux : Ange Patureau, Nabil, Avigaël HaddadImprimeur Daily Herald N.V.

Dépôt légal à chaque parurion. Le Journal de Saint Barth, déclinetoute responsabilité sur les annonces publiées. Reproduction ou utili-sation des textes, annonces, photos, publicités publiés dans le journalest interdit sans notre autorisation écrite.

A VOTRE SERVICE

BÉLIER - du 21 Mars au 20 AvrilAmour: Plus indépendant que jamais, vous ne supporterezaucune entrave à votre liberté. Et si vous avez l'impression quevotre partenaire cherche à vous enchaîner, vous réagirez trèsvivement. Travail-Argent: Vos compétences pourraient vousfaire bénéficier de nouvelles occasions que vous aurez tout inté-rêt à saisir. La chance vous offrira ses faveurs. Santé: Bonneénergie.

TAUREAU - du 21 Avril au 21 MaiAmour: Pour beaucoup d'entre vous, cette période marquera ledébut d'une grande passion. Travail-Argent: Vous pourriezvous voir offrir une belle situation ou un avancement apprécia-ble. Santé: Offrez-vous de bonnes nuits de sommeil.

GÉMEAUX - du 22 Mai au 21 JuinAmour: Ce n'est pas encore la passion mais vous vous enapprochez. Travail-Argent: Vous humez l'aventure commed'autres respirent le bon vin. Et vous ne vous trompez pas, c'estbien le moment de vous lancer dans de nouvelles conquêtes.Vous qui aimez l'action et les grands espaces, vous serez servi.Santé: Faites des petits déjeuners consistants.

CANCER - du 22 Juin au 22 JuilletAmour: Essayez de mieux comprendre votre partenaire : il estpossible qu'il se sente aussi seul que vous. Travail-Argent: Vosinitiatives seront bien accueillies par votre entourage. Ce sera lemoment de prendre des décisions financières ou d'investir dansdes achats utiles. Santé: Vous aurez un peu de mal à vousdétendre.

LION - du 23 Juillet au 22 AoûtAmour: Vous ferez une rencontre surprenante, insolite, enmilieu de mois. Cela vous déstabilisera quelque peu mais abou-tira à une relation positive. Travail-Argent: Les démarches quevous entreprendrez, les contacts sociaux que vous aurez, vousdonneront entière satisfaction. Santé: Evitez les plats trop épicéset riches en gras.

VIERGE - du 23 Août au 22 SeptAmour: Détendu et disponible, vous apprécierez les contacts,sorties et autres rapports que vous aurez avec l'un ou l'autre. Leclimat sentimental et affectif sera gai et léger. Travail-Argent:Dans le domaine du travail il en est tout autrement, la patiencene sera pas votre fort. Vous aurez envie de foncer droit sur lesobstacles au moment, justement, où il faudrait gagner du tempsSanté: Tout va pour le mieux.

BALANCE - du 23 Sept au 22 OctAmour: Vous susciterez l'admiration de vos proches, en par-ticulier de votre partenaire, tant vous saurez régler efficace-ment de délicats problèmes familiaux et assumer de lourdesresponsabilités. Travail-Argent: D'importantes responsabilitésvous seront confiées. Cependant, attention aux imprudences.N'allez pas trop vite. Santé: Ménagez vous des moments depauses.

SCORPION - du 23 Oct au 22 NovAmour: Une ambiance de tendresse et de séduction est favo-rable à tous. Le début du signe en profite avec des projets,des sorties originales. Travail-Argent: Prudence ! Vous ris-quez de vous laisser influencer par des personnes peu fia-bles qui chercheront à se servir de vous et vous entraînerontdans des aventures hasardeuses. Santé: Vous êtes tonifiant etvotre bonne humeur sera communicative.

SAGITTAIRE - du 23 Nov au 21 DécAmour: Vous pourriez avoir subitement l'envie de faire legrand pas. Travail-Argent: Il sera peut-être nécessaire demener d'âpres discussions si vous voulez que vos projetssoient acceptés. Tenez bon. Santé: Adoptez une meilleurehygiène de vie.

CAPRICORNE - du 22 Déc au 20 JanAmour: Vous attendez trop de votre partenaire. Et s'il nepouvait pas répondre à vos exigences ? Travail-Argent: Vouscommencez à récolter les fruits d'un travail qui vous ademandé beaucoup de temps et d'efforts. Vous n'aurez plusà prouver vos compétences ni à justifier vos choix. Santé:N'épuisez pas votre énergie et dormez un peu plus.

VERSEAU - du 21 Jan au 18 FévrierAmour: Au programme de cette période, de la passion,encore de la passion. Même si vous êtes marié depuis long-temps, vous constaterez que votre partenaire vous fait tou-jours autant d'effet ! Travail-Argent: Vous n'hésiterez pas àprendre des initiatives hardies. Votre audace se révélerapayante aussi bien dans le domaine professionnel que maté-riel. Santé: Dynamisme en hausse.

POISSONS - du 19 Fév au 20 MarsAmour: Les célibataires pourront tenter leur chance avec debons espoirs de réussite. Travail-Argent: La carrière, les pro-jets sont toujours animés. Jouez gagnant. Santé: L'orga-nisme, moins stressé, retrouve son calme.

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