LES JO À PARIS

Paris accueillera les Jeux olympiques d’été dans sept ans, en 2024. Ça paraît très loin comme ça mais 17 jours de compétitions, ça demande une sacrée organisation. Plus de 10 000 athlètes de 206 pays seront attendus pour cet immense événement sportif. Que va-t-il se passer ? A quoi ressemblera la capitale française ? Pourquoi certains sont-ils contre ces Jeux ? Le P’tit Libé t’emmène sur la route des futurs sites olympiques !

N°24 – septembre 2017

Le P’tit Libé grandit ! Mensuel depuis octobre 2015, le supplément de Libération qui explique l’actualité aux 7-12 ans deviendra très prochainement hebdomadaire, avec un site web tout neuf et une application pour mobile et tablette. Tu veux en savoir plus ? Abonne-toi à notre newsletter sur leptitlibe.fr, tu recevras de nos nouvelles par mail.

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REGIANE, 12 ANS, A VÉCU LES JO DE RIO AU BRÉSIL

Regiane est brésilienne. Elle garde un bon souvenir des Jeux olympiques (JO) organisés dans sa ville, Rio de Janeiro, en août 2016. «Il y avait une ambiance de fête, se souvient-elle. Les rues grouillaient de monde», pour suivre les compétitions sur les écrans géants ou profiter des concerts gratuits organisés par

la mairie. Le quartier du port, où elle vit, s’est transformé pour l’occasion. Les travaux ont duré longtemps mais, pour la collégienne, «ça en a valu la peine» : «C’est beau maintenant.»

L’immense place de la ville, la place Mauá, réaménagée, et la nouvelle promenade le long du port sont devenues des lieux de loisirs pour les habitants de Providência, la favela où habite Regiane. «Les enfants vont y faire du skate. Moi, je préfère aller à mes leçons de volley-ball, une passion que je me suis découverte pendant les Jeux.» Son rêve ? «Devenir joueuse professionnelle.»

Les organisateurs des JO disaient que Rio de Janeiro deviendrait, grâce à cet événement, une ville plus agréable pour ses habitants. Il est vrai que des transports ont été modernisés, des cliniques ont été ouvertes et des postes de police ont été installés dans des favelas tenues par des criminels, comme à Providência.

«Mais les problèmes persistent», regrette Regiane. Avec le nouveau tramway rapide, des lignes de bus ont été supprimées. Se déplacer est donc devenu plus difficile. Quant aux soins médicaux, «ils restent insuffisants». La jeune fille se plaint aussi de l’insécurité, qui était déjà un gros problème avant les JO : «A Providência, les mères ne laissent pas leurs enfants traîner dans la rue trop tard. Elles ont peur des coups de feu.»

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Jeux olympiques de Rio sur

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Rio de Janeiro, la vil le où habite Regiane

Favela Nom donné aux quartiers très pauvres au Brésil.

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COMMENT PARIS A-T-IL OBTENU LES JEUX ?

On le sait déjà, Paris accueillera les Jeux olympiques et paralympiques d’été en 2024. Mais ce sera vraiment officiel le 13 septembre. Ce jour-là, les 95 membres du Comité national olympique (CIO), la très puissante organisation sportive qui choisit les villes candidates pour l’organisation des JO, vont se réunir à Lima, au Pérou. Là, ils vont valider un accord qui a été trouvé en juillet dernier : Paris recevra les JO en 2024 et Los Angeles (en Californie, aux Etats-Unis) en 2028.

D’habitude, la sélection d’une ville par le CIO se fait environ sept ans à l’avance, comme c’est le cas pour Paris, mais pas onze ans avant comme pour Los Angeles ! La ville américaine, qui était au départ candidate pour 2024, a en fait accepté d’accueillir les Jeux plus tard parce que le CIO lui a notamment promis de l’argent en échange.

Le Comité international olympique a fait ça pour être sûr que les Jeux de 2028 auront bien lieu. Pourquoi ? Parce que ça coûte très cher, donc de moins en moins de villes ont envie de recevoir ce grand événement sportif. La preuve : quatre autres communes, comme Rome en Italie ou Budapest en Hongrie, se sont finalement retirées de la course aux Jeux de 2024 parce que leurs habitants y étaient opposés.

Paralympiques Des Jeux auxquels ne participent que des sportifs handicapés.

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Ces cartons contiennent les 260 000 signatures d’habitants de Budapest ras-semblées pour protester contre l’organisation des JO dans leur ville. Photo Attila Kisbenedek. AFP

A Paris, on n’a pas demandé l’avis de la population et les opposants aux JO n’ont pas vraiment réussi à s’organiser donc la capitale a maintenu sa candidature. Paris prépare son dossier depuis des années. Il fait plusieurs centaines de pages et il a été examiné à la loupe par le CIO, dont plusieurs membres sont venus sur place pour vérifier les informations.

En juillet, plusieurs représentants de la ville de Paris et le Président, Emmanuel Macron, ont dû défendre la candidature pendant une heure et quart devant les membres du CIO.

Paris a été choisi parce que c’est une ville qui a une histoire et des «décors incroyables», selon le CIO. Ce seront les trentièmes Jeux olympiques d’été.

Pour accompagner l’événement, la capitale a choisi un logo en forme de tour Eiffel, qui représente aussi le chiffre 24 car ça aura lieu en 2024.

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Du 2 au 18 août 2024, le monde aura les yeux rivés sur Paris, qui vivra au rythme des Jeux olympiques. Plus de 10 000 sportifs venant de 206 pays seront attendus. Ce seront des champions d’athlétisme, d’équitation ou encore de voile, sélectionnés par leur pays pour participer aux compétitions. Il devrait y avoir aussi environ 40 000 visiteurs par jour dans la capitale française.

«Paris sera transformé en un immense parc olympique, avec les lieux de compétition mais aussi de nombreuses places de la ville qui seront transformées en lieux de fête», explique Jean-François Martins, adjoint à la mairie de Paris en charge des sports et du tourisme. Les compétitions seront retransmises en direct sur des écrans géants installés dans trois lieux différents : au bord de la Seine (le fleuve qui traverse Paris), dans le parc de la Villette et au Trocadéro (près de la tour Eiffel). Là, il y aura aussi de nombreuses animations et des concerts.

Les berges de Seine devraient par exemple être très animées. Photo Luxigon/ Paris 2024

Les compétitions et la fête reprendront le 4 septembre pour les Jeux paralympiques, qui auront aussi lieu à Paris.

En attendant, il y a du pain sur la planche : il faudra construire le village olympique (pour loger tous les athlètes), la piscine olympique, une salle de 7 000 places et le village des médias, un espace réservé aux 20 000 journalistes du monde entier qui pourront dormir là. Il y a également des bâtiments à rénover, comme le Stade de France.

QUE VA-T-IL SE PASSER ?

BergesBords d’un fleuve ou d’une rivière.

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Les compétitions auront surtout l ieu en I le-de-France

Le village olympiqueC’est là que seront logés les 10 000 athlètes et 5 000 per-sonnes (entraîneurs, mas-seurs...) qui les accompagnent pour la compétition. Le village olympique sera construit en bord de Seine, tout près du Stade de France.

Il ressemblera à un grand quartier avec des immeubles, des commerces, des jardins, une zone de restauration et des sites pour s’entraîner. Le public ne pourra pas y entrer.

Luxigon/Paris 2024

Le centre aquatiqueSitué en face du Stade de France, à Saint-Denis, le centre aquatique abritera notamment deux bassins de 50 mètres. C’est là que seront organisées les épreuves de natation, natation synchronisée et plongeon.

Luxigon/Paris 2024

La tour EiffelLes tournois de beach-volley se joueront sur le Champ-de-Mars, devant la tour Eiffel. C’est aussi de la tour Eiffel que seront lancées les épreuves de triathlon, de marathon, ou de cyclisme sur route.

Luxigon/Paris 2024

Le Grand PalaisLe Grand Palais accueillera les compétitions d’escrime et de taekwondo. Le bâtiment fermera pendant deux ans pour être rénové.

Luxigon/Paris 2024

TriathlonDiscipline qui compte trois épreuves : natation, cyclisme et course à pied.

Marathon Course à pied de 42,195 kilomètres.

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Les InvalidesSituée en plein cœur de Paris, l’esplanade des Invalides accueillera les épreuves de tir à l’arc.

Luxigon/Paris 2024

Le Château de VersaillesLes épreuves d’équitation se dérouleront dans le parc du Château de Versailles, l’un des sites les plus visités au monde.

Luxigon/Paris 2024

Le Stade de FranceConstruit pour la Coupe du monde de football de 1998, le stade de Saint-Denis accueillera les épreuves d’athlétisme (la compétition la plus prestigieuse des JO) mais aussi les cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux.

Luxigon/Paris 2024

Roland GarrosLe stade Roland-Garros, mondialement connu pour son tournoi de tennis sur terre battue, accueillera les compétitions de tennis et de boxe.

Luxigon/Paris 2024

La rade de Marseille et son vélodromeLes épreuves de voile seront organisées à 800 kilomètres de Paris, dans la rade de Marseille. Des matchs de football auront lieu dans le Stade-Vélodrome, ainsi que dans sept autres villes en France : Paris, Lyon, Bordeaux, Nantes, Nice, Saint-Etienne et Toulouse.

Luxigon/Paris 2024

Rade Grand bassin maritime qui communique avec la mer par une issue assez étroite.

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POURQUOI CERTAINS SONT-ILS POUR ?

Selon un sondage paru en juin, trois Français sur quatre souhaitent que les Jeux olympiques soient organisés à Paris. Les défenseurs du projet pensent que ça permettrait de mettre en avant la capitale française. C’est en effet la compétition sportive la plus regardée au monde, devant la Coupe du monde de football. Cette publicité attirera de futurs touristes : «Quand on montre la tour Eiffel, le Grand Palais, les Champs-Elysées, ça crée l’envie de venir», remarque Jean-François Martins, adjoint à la mairie de Paris en charge des sports et du tourisme.

Les JO permettront aussi, selon leurs défenseurs, de transformer la ville plus rapidement : «Ils vont accélérer de nouveaux projets, comme celui du Grand Paris avec la construction de quatre lignes de métro, explique l’éditeur de livres José Carlin-Pérez, qui défend la candidature parisienne depuis le début. On va faire beaucoup de travaux pour créer plus de transports en commun et moderniser les villes proches de Paris, comme Saint-Denis par exemple». Après les JO, les Parisiens pourront aussi se baigner dans la Seine, qui aura été nettoyée pour les compétitions.

A quoi ressemblera le Grand Paris ?

Grand ParisGrand projet pour développer la région parisienne.

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Ceux qui veulent les JO à Paris estiment par ailleurs qu’il n’y a pas beaucoup de sites à construire et qu’ils profiteront ensuite aux habitants. Le village olympique à Saint-Denis deviendra, par exemple, un vrai quartier avec des logements et des bureaux, tout comme le village des médias, dans la ville voisine du Bourget.

Le futur village des médias au Bourget. Luxigon/Paris 2024

Le futur village des médias au Bourget. Luxigon/Paris 2024

Autre argument en faveur des JO à Paris : la mairie promet des Jeux écologiques (collecte des déchets, réutilisation des bâtiments construits ou déplacement des sportifs en transports en commun).

Les Jeux olympiques devraient coûter 6,5 milliards d’euros. Mais la maire de Paris espère que l’événement va rapporter de l’argent, en attirant des touristes dans les magasins, les hôtels ou les restaurants. Les JO devraient aussi créer des emplois, pour la construction de bâtiments notamment.

Surtout, José Carlin-Pérez espère que les Jeux olympiques vont redon-ner le sourire aux Français : «Il y a d’autres priorités que les JO [...] mais je pense que les Français ont besoin de ce rendez-vous pour avoir un peu d’espoir.» Organiser cet événement permettrait aussi de faire briller le sport français et de bâtir une génération de sportifs.

Paris a déjà organisé des JO en 1924. Donc les accueillir de nouveau cent ans plus tard, c’est «un symbole très fort, comme si une boucle était bouclée», indique la mairie de Paris. Ce serait l’occasion de montrer au monde entier que la France est un pays puissant, riche et moderne.

Enfin, les athlètes du pays organisateur récoltent habituellement plus de médailles que les étrangers parce qu’ils sont chouchoutés et qu’ils se sentent à l’aise dans leur pays.

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POURQUOI CERTAINS SONT-ILS CONTRE ?

Tout le monde ne souhaite pas accueillir les Jeux olympiques à Paris. Or-ganiser un tel événement revient à «gaspiller de l’argent», estime Fabien Ollier, le directeur de la revue Quel sport ? Les JO de Paris sont censés coûter 6,5 milliards d’euros, mais les budgets des Jeux olympiques sont très souvent dépassés : en 2016, ceux de Rio ont coûté trois fois plus cher que prévu, et c’était douze fois plus pour ceux de Pékin en 2008 !

Si Paris dépasse le budget prévu, Fabien Ollier craint «une augmentation du coût de la vie pour les habitants d’Ile-de-France, par exemple une hausse du prix des transports». Au Canada, la ville de Montréal a mis trente ans à rembourser ses Jeux olympiques, organisés en 1976.

«Est-il donc raisonnable de dépenser beaucoup d’argent pour organiser des Jeux qui ne vont durer que quinze jours, et pendant lesquels des athlètes vont faire du spectacle, plutôt que d’aider des gens pauvres ? se demande Fabien Ollier. Avec les sites olympiques, des quartiers popu-laires vont être transformés en quartiers luxueux. Automatiquement, les loyers augmenteront et deviendront trop chers pour les plus pauvres.» Ces derniers pourraient donc être obligés d’aller vivre loin de Paris.

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BÂTIMENTS ABANDONNÉS À ATHÈNES

Ce stade situé au sud d’Athènes avait accueilli la compétition de beach-volley. En 2014, il ne restait plus que du sable. Photo Yorgos Karahalis. Reuters

Une piscine abandonnée dans l’ancien village olympique, en juillet 2014. Photo Yannis Behrakis. Reuters

Le centre de canoë-kayak, en juillet 2014. Photo Yorgos Karahalis. Reuters

Le stade qui a accueilli la compétition de softball. Photo Yorgos Karahalis. Reuters

Les opposants ne sont par ailleurs pas convain-cus que les habitants pourront profiter des aménagements après les JO. «On va construire une piscine olympique à Saint-Denis, mais il aurait été plus intéressant de bâtir dix piscines municipales avec un budget moins cher pour permettre aux enfants d’apprendre à nager», estime Frédéric Viale, membre du collectif Non aux JO 2024.

Autre argument contre l’organisation des JO à Paris : le risque d’attentat. «La ville sera surprotégée : des gendarmes, des militaires et des caméras de surveillance vont envahir les rues de Paris», pense Fabien Ollier.

«C’est bien gentil les paillettes, les jolies histoires, mais en réalité les JO c’est surtout une affaire de sponsors et d’argent, affirme Frédéric Viale. Les Jeux olympiques créent des illusions, du rêve. Les problèmes sociaux ne vont pas se régler.»

SponsorUne entreprise (une marque de vêtements, par exemple) qui donne de l’argent à une compétition sportive pour se faire de la publicité.

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A QUOI RESSEMBLAIENT LES JO DE 1924 ?

ConservatriceElle cherche des informations et des objets parfois très anciens, en prend soin pour qu’ils ne soient pas abîmés et les montre aux public dans des expositions.

La dernière fois que Paris a organisé des Jeux olympiques, c’était en 1924, il y a près de cent ans. Enfin, on dit Paris, mais ce n’est pas tout à fait exact… En réalité, les compétitions les plus importantes ont eu lieu à Colombes, une ville des Hauts-de-Seine.

A l’époque, «à part le stade Gerland, à Lyon, aucun grand équipement sportif en France n’était capable d’accueillir les JO», affirme Christine Dessemme, conservatrice au musée municipal d’art et d’histoire de Colombes, qui consacre une exposition aux Jeux de 1924*. Il fallait donc construire. Mais les responsables n’arrivaient pas à se mettre d’accord sur l’endroit où bâtir le stade olympique.

Voilà à quoi ressemblait le stade olympique pendant les JO. Au fond à droite, on aperçoit la piscine, à moitié construite. Photo Reproduction : BHVP. Parisienne de Photographie

A Colombes, un club sportif a proposé de payer lui-même la construction d’un stade de 60 000 places pour accueillir les JO. En échange, il a de-mandé à gagner de l’argent en fonction des billets vendus. Le Comité international olympique a accepté.

En plus du stade et de terrains de tennis, notamment, «une piscine a commencé à être construite à Colombes, puis Paris s’est dit “zut, on n’aura rien pour nous”. Donc la ville a construit la magnifique piscine des Tourelles» à l’est de la capitale, explique Christine Dessemme. La piscine de Paris est alors tellement belle que la construction de celle de Colombes est abandonnée en cours de route… Elle a été détruite après les JO. Celle de Paris existe encore aujourd’hui.

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C’est dans le stade de Colombes qu’ont eu lieu les cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux. Les épreuves les plus importantes (de foot, d’athlétisme, de rugby, de tennis…) ont été organisées dans cette ville. A Paris se sont tenues celles de natation, de vélo et de fleuret (une discipline de l’escrime), ainsi que certains matchs de foot.

Les Jeux de 1924 en images

L’équipe de France de football. Carte postale Armand Noyer Paris. Collection du Musée municipal d’art et d’histoire de Colombes

L’épreuve du lancer de poids. Carte postale Armand Noyer Paris. Collection du Musée municipal d’art et d’histoire de Colombes

Lors des épreuves de saut à la perche, les athlètes atterrissaient sur… du sable. Bien moins agréable que les gros matelas actuels. Carte postale Armand Noyer Paris. Collection du Musée municipal d’art et d’histoire de Colombes

L’Américain William DeHart Hubbard est devenu le premier homme noir à obtenir une médaille d’or aux Jeux olympiques. Carte postale Armand Noyer Paris. Collection du Musée municipal d’art et d’histoire de Colombes

Les femmes n’avaient le droit de concourir que dans trois disciplines : le tennis, l’escrime et la natation. Ici, on peut voir la joueuse de tennis américaine Helen Wills. Droits-réservés-A.N.

La finale de rugby, opposant la France et les Etats-Unis, s’est terminée par une grosse bagarre. A cause de ça, le rugby a disparu des Jeux olympiques. Photo Ullstein Bild/Getty Images

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L’athlète finlandais Paavo Nurmi a remporté cinq médailles d’or. Photo Bettmann Archive/Getty Images

La compétition de plongeon se déroulait dans la piscine des Tourelles. Photo Bettmann Archive/Getty Images

C’est à Colombes qu’a été construit le tout premier village olympique. «Le comité olympique s’est rendu compte que beaucoup de nations ne venaient pas parce que l’hébergement était assez cher», note Christine Dessemme, du musée de Colombes. On a donc construit une soixantaine de maisons en bois, dans lesquelles les athlètes pouvaient dormir à trois, un bureau de poste, une librairie, un salon de coiffure et un restaurant.

Le village olympique de Colombes. Photo Agence Rol. BNF

Plus de 3 000 athlètes venant de 44 pays ont fait le déplacement pour ces Jeux. Parmi eux, seules 135 femmes. Les Jeux paralympiques n’existaient pas, donc il n’y avait pas de sportifs handicapés.

FEMME HOMME

*L’exposition s’appelle «JO Paris 1924 : Colombes à nouveau dans les starting-blocks pour 2024». Elle est présentée jusqu’au 17 septembre au musée municipal de Colombes.

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Réponses 1 B | 2 C | 3 A | 4 A | 5 C | 6 A | 7 B | 8 A | 9 B | 10 A

QUIZ

Concept : Cécile Bourgneuf, Emilie Coquard, Sophie Gindensperger et Elsa MaudetRédaction : Cécile Bourgneuf, Elsa Maudet, Chantal Rayes et Juliette SausseGraphisme et illustrations : Cédric Audinot, Coline Bouvet et Emilie CoquardEdition : Noémie DestelleIconographie : Juliette PauletDéveloppement : Tom Courant et Paul Joannon

1. Dans quelle vil le les derniers Jeux olympiques ont-i ls été organisés, en 2016 ?a. A Bamakob. A Rio de Janeiroc. A New York

2, Comment s’appelle l ’organisation qui choisit la vil le accueil lant les Jeux olympiques ?

a. Le Comité international officielb. Le Centre international olympiquec. Le Comité international olympique

3, Après Paris, quelle vil le accueil lera les JO en 2028 ?

a. Los Angelesb. Pékinc. Villedieu-les-Poêles

4. Comment s’appelle le l ieu où logent les athlètes pendant la compétition ?

a. Le village olympiqueb. Le bassin olympiquec. La ville olympique

5. Pour quelle raison certains Français sont-ils favorables à l’organisation des JO à Paris ?

a. Parce qu’ils ne seront pas obligés d’aller travaillerb. Parce que les Français pourront assister gratuitement aux compétitionsc. Parce que ça va permettre de créer des logements

6, Combien devrait coûter au minimum l’organisation des JO à Paris ?

a. 6,5 milliards d’eurosb. 5,6 milliards d’euros c. 6,5 millions d’euros

7, Pour quelle raison certains Français sont-i ls contre l ’organisation des JO à Paris ?

a. Parce qu’on ne pourra plus faire de sport pendant ce temps-là

b. Parce que ça coûte toujours bien plus cher que ce qui était prévuc. Parce qu’ils ont trop peur de voir les athlètes français perdre les épreuves

8, Paris a déjà accueil l i les JO. En quelle année ?a. En 1924 b. En 1934c. En 1954

9, Où s’étaient déroulées les plus grandes compétitions lors de ces premiers Jeux parisiens ?

a. A Parisb. A Colombesc. A Saint-Pierre-des-Corps

10, Dans quelles disciplines les femmes avaient-elles le droit de concourir à l ’époque ?

a. Le tennis, l’escrime et la natationb. Le tennis, l’aviron et le basketc. L’équitation, le judo et le lancer de poids

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LE COIN LECTURE

L’art d’être champion du monded’Aurore Petit (Actes Sud junior, 2015, 10 €). Dès 7 ans. Tu veux devenir un super spor-tif ? Alors lis ce petit guide qui te donnera 30 leçons (à prendre au sérieux ou pas) très courtes pour y arriver : «Supportez les autres et tâchez de souffrir en silence», «Ne perdez pas le but du jeu» ou encore «Vous n’êtes pas qu’un numéro». Chaque conseil est accompagné d’un très joli dessin toujours drôle ou très juste.

Le sport à très petits pasde Bénédicte Mathieu et Myrtille Rambion, illustré par Aurélien Débat (Actes Sud Junior, 2014, 6,80 €). A partir de 6 ans.

Qui a inventé le football ? Comment devenir champion du monde ? C’est quoi le dopage ? Quels sont les métiers du sport ? Tu trouveras toutes les réponses à ces questions, et bien d’autres, dans ce petit livre très simple et très efficace, accompagné de dessins rigolos.

Le livre des sports : découvrir et pratiquer plus de 100 activités sportives(Gallimard Jeunesse, 2012, 18,90 €).

Les classiques football, bas-ket-ball et natation, mais aussi le squash, le bowling et la formule 1 : ce livre présente des dizaines de sports, tant collectifs qu’individuels, aquatiques que mécaniques, d’été que d’hiver… Il décrit les règles du jeu et l’équipement nécessaire pour chaque activité, permettant à chacun de découvrir le sport fait pour lui !

Tu veux en savoir plus sur le sport ? Jette donc un œil à notre sélection de livres pour enfants sur le sujet.

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Pour les grandes sœurs et les grands frères

Gym et comptines pour les petits de Rida Ouerghi, illustré par Elsa Fouquier (Gallimard jeunesse, 2012, 13,50 €). De 2 à 5 ans.

Il n’y a pas d’âge pour faire du sport ! Grâce à ce livre-CD reprenant des comptines très connues (Il court il court le furet, les Petits Poissons

dans l’eau…), tu pourras entraîner ta petite sœur ou ton petit frère à bouger sur la musique. Pour chaque chanson, une petite chorégra-phie, simple et dynamique, est proposée. De quoi lui faire découvrir son corps, lui ap-prendre à marcher, à sauter, à tourner...

Foot, 40 joueurs de légende de Jean-Michel Billioud, illustré par Almasty (Collection Bam !, Gallimard Jeunesse, 9,90 €). A partir de 12 ans.

Pelé, le roi de l’attaque ; Maradona, le gamin en or ; Zidane, l’artiste complet… Ce joli petit livre dresse le portrait de 40 joueurs qui ont marqué le foot. Sais-tu que Neymar a signé son premier contrat de foot à 14 ans ? Que Cristiano Ronaldo ferait 300 abdos par jour ou que Griezmann est l’une des rares stars du foot à toujours sourire ? Ce joli bouquin n’oublie pas les femmes qui sont aussi de sacrées championnes comme Marta, la star du ballon féminin.

Double fauted’Isabelle Pandazopoulos (Gallimard Scripto, 2016, 9,90 €). A partir de 13 ans.

Ulysse et Ludovic sont deux frères, que neuf mois seule-ment séparent. Depuis tout petits, leur père les entraîne au tennis, les poussant à se surpasser, sans tenir compte de leurs envies, quitte à être dur et même violent. Un père qui va beaucoup trop loin, au point de faire voler la famille en éclats...Ce roman captivant, dont on se demande à chaque page ce que sera la suite, est plus qu’une histoire de tennis. Il parle de fraternité, d’amour, de relations d’adolescents. Et nous plonge avec talent dans la tête d’un jeune garçon qui traverse une période très difficile de sa vie, mais va tout faire pour s’en sortir.

Moi et les Aquaboysde Nat Luurtsema (Gallimard Jeunesse, 15,50 €). A partir de 13 ans.

Lou est passionnée de natation, comme sa meil-leure amie Hanna. Elles ne vivent que pour ça et rêvent de se qualifier pour les JO. Mais lorsque Hanna intègre un camp d’entraînement de natation de haut niveau et pas elle, Lou se retrouve toute seule au lycée et déprime, même si ses parents sont loin d’être ennuyeux. Un jour, trois garçons lui demandent de les entraîner dans l’eau pour passer dans une émission de télé-réalité. Lou va vivre avec eux de folles aventures et révéler son caractère drôle et bien trempé.

Pour les petites sœurs et les petits frères