N°6Octobre 2010

L’Edito

La Coopérative Forestière, une valeur sûre !

Dans un monde sérieusement et durablement bousculé, où certainsprincipes économiques sont malmenés, le statut et les valeurs de laCoopérative sont, plus que jamais, une valeur sûre.

Qui mieux que la coopérative forestière peut accompagner le pro-priétaire forestier dans la gestion de sa forêt, quelqu’en soit la sur-face, au quotidien et tout au long de sa vie ?

A nous tous, Présidents, Administrateurs, Directeurs, Techniciens,Commerciaux, Personnels administratifs de nos coopératives mem-bres de l’UCFF, de leur montrer :• Nos compétences techniques et commerciales• Notre réactivité,• Notre niveau d’écoute• Et notre efficacité pour rentabiliser les biens de nos adhérents.

A travers mes contacts «terrain» et la tournée que Pierre Ducray afaite récemment, je sais que les 27 Coopératives qui composentnotre Union développent une belle énergie pour atteindre leurs ob-jectifs respectifs. Qu’elles en soient félicitées !

Mais les propriétaires changent, nous devons nous aussi changer etnous adapter à leurs nouvelles exigences et pour certains, les trans-former petit à petit en vrai producteurs et pas uniquement en pro-priétaires d’un patrimoine !

Il faut aussi être conscient que les pouvoirs publics nous « approvision-nent » de lois et décrets qui nous poussent à nous remettre en question.

Le plus souvent, dans ces documents officiels, apparaissent les coo-pératives forestières ! C’est grâce à Marie de l’Estoile qui a fait untravail remarquable. Nous ne la remercierons jamais assez.

Et, c’est bien là le rôle et la mission politique que m’a confié le Conseild’Administration en m’élisant Président de l’UCFF, le 15 septembre dernier.

Depuis cette date, j’ai assisté à de nombreuses réunions qui prou-vent au moins que le milieu forestier est dynamique, que l’UCFF estbien présente dans les moments importants et que nous sommes un« bras » économique incontournable dans la première transforma-tion.

Continuons tous ensemble cette belle et passionnante aventure !Vous pouvez compter sur moi et sur toute l’équipe des permanentsde l’UCFF.

Cyril Le Picard

16 Novembre 2010Siège Social de Coop de France, PARISL’UCFF participera à l’Assemblée Générale deCoop de France

Remerciements à Marie de l’ESTOILE

A l’occasion du départ de Madame de l’ESTOILE de laPrésidence, toute l’équipe de l’UCFF tient à rendrehommage à son travail pendant toutes ces années ausein de l’UCFF.

Un grand Merci, Madame de l’ESTOILE, pour tout vosapports, et bienvenu à Cyril LE PICARD, à qui nous ré-servons le meilleur accueil.

La Feuille

DATES CLES PROJETS

1er Février 2011Appel à projets BCIAT 2011Remise des plans d’approvisionnement en préfecture 28 Février 2011Appel à projets CRE 4Remise des dossiers de réponse à l’appel àprojets CRE 4Tous les résultats de l’appel à projets BCIAT2010 sur :http://www.ucff.asso.fr/Fonds%20Chaleur.htm

1er Décembre 2010Locaux UCFF, PARISRéunion des directeurs des coopératives fores-tières de l’UCFF

2 Décembre 2010Locaux UCFF, PARISConseil d’Administration UCFF-GCF3 Décembre 2010Fédération Nationale du Bois, PARISL’UCFF sera présente à l’Assemblée Généralede la Fédération Nationale du Bois

AGENDA

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Assemblée Générale 2010 UCFF : Les temps fortsA l’occasion de l’Assemblée Générale 2010 de l’Union de la Coopération Forestière Française,qui s’est tenue le 15 Septembre à Paris, Marie de l’ESTOILE, Présidente de l’UCFF, a remis sesfonctions à Cyril LE PICARD, élu le matin même par le Conseil d’Administration.

L’édition 2010 de l’Assemblée Générale de l’UCFF a réuni plus de 150 personnes. Cet évènement a été marqué par 2 temps forts :

-L’Assemblée Statutaire UCFF, au cours de laquelle Marie de l’ESTOILE, Présidentede l’UCFF depuis 16 ans, a passé le relais à Cyril LE PICARD. Celui-ci est impliqué depuis de nombreuses années dans la coopération forestière,ancien président du goupement de gestion de Basse-Normandie, vice-président deCOFOROUEST et administrateur de l’UCFF.

-L’Assemblée Générale ouverte à tous les invités :Les représentants de l’Administration et des organisations professionnelles, lespartenaires de la filière forêt-bois ainsi que les présidents, directeurs, adminis-trateurs et salariés des coopératives, soit plus de 150 personnes au total, étaientréunis pour cette partie publique.

Tous étaient présents pour rendre hommage à l’implication avec laquelle Marie de l’ESTOILE a occupé sa fonction, mais aussi pour in-tervenir sur les thèmes de la modernisation de la filière forêt-bois et de la mobilisation des bois.

La nécessité d’une meilleure organisation de la filière pour répondre aux besoins d’approvisionnement des industriels a été soulignéepar chacun des intervenants.

Pascal VINÉ, Représentant du Ministre de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation, a réaffirmé le soutien du Ministère aux actionsde la coopération et a invité le nouveau Président de l’UCFF à prendre d’ores et déjà contact auprès du Ministère pour approfondir en-semble ces sujets.

Les intervenants de l’Assemblée Générale 2010 UCFF :

-Pierre DUCRAY, Directeur de l’UCFF« 1995 – 2010 : Bilan et état des lieux de la coopération forestière, perspectives d’avenir »

-Henri PLAUCHE-GILLON, Président de la Fédération des Forestiers Privés de France« La forêt privée : patrimoine ou outil de production ? »

-Philippe MANGIN, Président de COOP de France « L’apport de la coopération dans les filières de production et de la valorisation des produits agricoles, quelles différencesavec la filière bois ? »

-Pierre PIVETEAU, Représentant de Laurent DENORMANDIE, Président de la Fédération Nationale du Bois« Mieux organiser l’amont de la filière : est ce une nécessitépour l’aval ? »

-Jacques VALEIX, Directeur par intérim de l’Office Nationaldes Forêts « Stratégie des producteurs forestiers privés et publics pourrépondre aux besoins de l’aval »

Allocutions de clôture :

-Marie de l’ESTOILE, Présidente d’honneur de l’UCFF-Cyril LE PICARD, Président de l’UCFF

-Pascal VINÉ, Représentant du Ministre de l’Alimentation,de l’Agriculture et de la Pêche

La Coopération forestière : le goût du challenge

A l’occasion de cette Assemblée, les hommes et les femmes de la coopérationforestière se sont réunis pour rendre hommage au travail accompli par Madamede l’ESTOILE en tant que Présidente de la Coopération pendant ces 16 années.Cette manifestation était une occasion pour tous d’être rassemblés :présidents, directeurs, administrateurs et salariés.

La journée d’Assemblée Générale a donc été prolongée pour les membres descoopératives par un challenge sportif : une course de Karting en équipe !Les pilotes ont été à la hauteur et la convivialité au rendez-vous.

Madame de l’ESTOILE a elle-même clôturé le challenge en prenant le volant d’un Kart pour un « dernier tour de piste »,sous les encouragements de tous.C’est donc sous le signe de l’émotion et de la cohésion que s’est déroulée cette soirée.

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La place d’honneur pour Marie de l’ESTOILE

Cette Assemblée Générale 2010 de l’UCFF marquait un tournant pour Mariede l’ESTOILE, ainsi que pour tous ceux qui ont travaillé avec elle tout au longde ces années. La Présidente d’Honneur de l’UCFF revient sur cette éditiontrès particulière pour elle.

Quels ont été les moments forts de cet évènement pour vous ?

Cet évènement a été exceptionnel et pleinement réussi. L’ovation qui a suivi mon intervention a étépour moi un moment particulièrement intense. Je tenais encore une fois à remercier toutes les personnesprésentes, les représentants de l’administration, des organisations professionnelles et les partenaires

de la filière forêt-bois.

Evidemment, j’ai une pensée particulière pour tous les membres des coopératives forestières avec lesquels j’ai travaillé.Je les remercie à nouveau de toutes ces années de collaboration et de partage. Ma carrière au sein de la coopération fo-restière a été très riche sur le plan professionnel mais également sur le plan des relations humaines. En tant que Présidentede l’UCFF et GCF, j’ai côtoyé des hommes et des femmes de grande valeur, au sein de la filière ou dans les coopératives,que ce soit au niveau des présidents et administrateurs mais également au niveau des directeurs, et de tout le personneldes coopératives et groupements de service. Pendant 16 ans, j’ai essayé au mieux, avec l’équipe de l’UCFF et en particulieravec Pierre DUCRAY, son directeur, d’apporter aux coopératives les services qu’elles peuvent attendre de leur fédération.Lors de cette journée, j’ai également beaucoup apprécié la soirée « conviviale » qui a suivi l’Assemblée Générale et quim’a permis de retrouver la famille des coopératives forestières rassemblées.

Comment abordez-vous le passage de relais à un autre Président ?

Ce passage de relais je le prépare depuis 2 ans. Il a été anticipé, très mûrement réfléchi et j’ai pris mon temps pourpasser la main à un nouveau Président. Cyril LE PICARD était déjà Vice-président de Coforouest, je le tenais au courantdes décisions prises et des réflexions menées au sein de l’UCFF et de GCF. Parallèlement, il a participé à des réunions desdifférentes organisations professionnelles comme France Forêt, France Bois Forêt, le Conseil Forêt Bois, France BiomasseEnergie. Cela lui a permis d‘avoir un certain nombre d’éléments en main et d’être déjà connu avant sa prise de fonction.

Quelles implications allez-vous garder dans la coopération ?

Je reste tout d’abord impliquée dans la coopération forestière en tant que Présidente de COFOROUEST. En tant que Pré-sidente d’Honneur, je continue également à participer au bureau et au conseil d’administration de l’UCFF. A ce titre, jereprésente l’UCFF au Comité Fédéral de Coop de France, qui m’a nommée au Conseil Economique Social et Environne-mental (CESE). Inscrite dans la « section de l’agriculture et de l’alimentation », compétente entre autre dans le domainede la forêt et du bois, je représenterai ainsi Coop de France et bien sûr la forêt au sein du CESE. Je remercie le PrésidentPhilippe MANGIN de cette nomination qui permettra entre autre de défendre les intérêts de la forêt.

En résumé, pouvez-vous nous donner votre sentiment sur les interventions qui ont eu lieu l’après-midi ?

Tout d’abord, cette journée a permis aux représentants des organisations professionnelles de la forêt de dialoguer,d’échanger leurs points de vue, de partager leurs positions, en particulier entre l’amont et l’aval de la filière forêt-bois.J’ai apprécié la lettre de Laurent DENORMANDIE, qui témoignait des bonnes relations entre la Coopération forestière etla FNB, qui ont permis des avancées au sein de la filière.

J’ai particulièrement approuvé le discours de Philippe MANGIN, Président de Coop de France, concernant l’exposé du modèlecoopératif et sur le fait que nous devons davantage le développer au sein de la filière forêt-bois, comme cela à déjà été faitauparavant dans la filière agricole. Il a insisté sur l’importance de conforter le statut d’organisation de producteurs et surla nécessité d’une contractualisation entre les producteurs et les utilisateurs pour garantir la bonne valorisation du produit,sujets également chers aux coopératives forestières. Coop de France est notre famille, elle a contribué à la création del’UCFF. Je remercie également le Président Henri PLAUCHE-GILLON pour son soutien à la coopération forestière et l’ONFpour l’étroite collaboration avec l’UCFF, permettant un rapprochement entre la forêt publique et la forêt privée.

Quels sont, selon vous, les atouts de Cyril LE PICARD pour prendre votre suite à la Présidence de l’UCFF ?

Tout d’abord, Cyril LE PICARD est déjà fortement impliqué au seinde la coopération forestière depuis de nombreuses années. Il a déjàpris connaissance des dossiers ou questions en cours en amont deson élection à ce poste. Mais avant tout, Cyril LE PICARD a la « fibrecoopérative », il est fortement imprégné des valeurs du modèlecoopératif. C’est une qualité essentielle pour occuper ce poste.Enfin, il a des qualités humaines, le sens de l’écoute, tout en main-tenant une certaine rigueur dans ses prises de décision et une cer-taine fermeté si nécessaire sur ses positions. C’est quelqu’un quisait où il va et je suis certaine qu’il continuera à emmener la coo-pération forestière vers le développement qu’elle mérite.

3Marie de l’ESTOILE, ovationnée après son discours

lors de l’Assemblée Générale

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La modernisation de la filière forêt-bois : Les grands thèmes des interventions

Les représentants des organisations professionnelles de la filière forêt-bois sont intervenus au coursde l’Assemblée Générale de l’UCFF sur les thèmes de la mobilisation et de la modernisation de la fi-lière. Chacun d’entre eux a insisté sur la nécessité de structurer la filière forêt-bois pour répondreaux besoins d’approvisionnement des industriels. Autour de cette problématique, plusieurs thèmesprincipaux ont été abordés :

• Le modèle Coopératif :

Les atouts du modèle coopératif ont été rappelés par plusieurs intervenants.Philippe MANGIN, à travers l’expérience tirée des coopératives agricoles, aexpliqué lors de son intervention, en quoi les coopératives forestières pou-vaient permettre de valoriser au mieux la production des propriétaires fo-restiers. Il a mis l’accent sur la politique de commercialisation par voie decontractualisation, qui permet à la coopérative de défendre le revenu de sesadhérents tout en maintenant et développant le tissu industriel nécessaire àl’écoulement des produits. Il a insisté sur le fait que l’organisation de pro-ducteurs devait être reconnue en tant que modèle économique performant.

En réponse, Cyril LE PICARD a réaffirmé la volonté de l’UCFF de continuer àtravailler dans cette voie, en collaboration étroite avec COOP de France :« Coop de France c’est notre famille. Nous sommes en totale osmose avec

le Président MANGIN et son équipe ».

Grâce au travail de tous ses membres, la coopération forestière convainc de plus en plus de propriétaires :Le nombre de producteurs forestiers adhérents des organismes de la Coopération Forestière est passé d’environ62 000 adhérents en 1998 à près de 100 000 adhérents en 2010.

Pascal VINE a réaffirmé le soutien du Ministère de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation envers le modèlecoopératif, qu’il a qualifié de « moderne, dynamique et exigeant ».

• La mobilisation des bois

La nécessité de structurer davantage la filière forêt-bois afin de mobiliser plus pour répondreaux besoins d’approvisionnement des industriels a été mise en avant par plusieurs intervenants.

Henri PLAUCHE-GILLON a notamment mis en évidence la place et le rôle privilégié des coo-pératives pour « augmenter la part de forestiers privés comme véritables producteurs ». Il ainsisté sur les compétences des coopératives forestières en gestion forestière et leur aptitudeà assurer une gestion regroupée dans les secteurs de petites propriétés.

Cyril LE PICARD a répondu en affirmant sa volonté de profiter de son élection pour créer unedynamique nouvelle et travailler en plus étroite collaboration avec le Syndicat des Proprié-taires Forestiers Privés afin d’aller ensemble vers un objectif commun : mobiliser davantagede bois en forêt privée. Il a rappelé le travail des membres des coopératives, qui développent

beaucoup d’énergie pour convaincre le propriétaire de valoriser son bien : les documents de gestion qui lui sont pré-sentés ainsi que les nouveaux dispositifs de la LMA, notamment les stratégies locales de développement forestier.

A travers l’état des lieux de la coopération forestière que Pierre DUCRAY, Directeur de l’UCFF, a présenté lors del’Assemblée, on constate que les volumes de bois mobilisés par la coopération forestière ont connu une hausseconsidérable passant de 1,5 millions de m3 en 1980 à 4 millions de m3 en 1990 et aujourd’hui 6 millions de m3.

Marie de l’ESTOILE et Cyril LE PICARD se sont tous deux adressés au Représentant du Ministère de l’Agriculture, Pascal VINE, sur la nécessité de mettre en place une politique incitative envers les propriétaires forestiers pour produireplus et répondre ainsi aux volontés exprimées par le Président de la République lors de son discours prononcé à Urmattle 19 mai 2009.

Si ce dernier a réaffirmé le soutien du Ministère aux actions de la coopération, il a cependantdéclaré que faute de moyens, ces actions d’incitation à l’investissement forestier ne pouvaientpour le moment être mises en place.

• Le regroupement technique et économique des producteurs forestiers

Marie de l’ESTOILE a particulièrement insisté sur le fait que la structuration de la filière passaitnécessairement par un regroupement technique et économique des producteurs forestiers.

Elle a regretté le manque de mesures opérationnelles prises dans ce sens, en dépit des rapportsrédigés sur ce point depuis 1998 par la coopération forestière et déplore que la Loi de Moderni-sation de l’Agriculture n’ait retenu aucune des propositions faites sur ce point.

Philippe MANGIN, Directeur de COOP de France

convaincu par le modèle coopératif

Henri PLAUCHE-GILLON,

Président du Syndicat des

Propriétaires Forestiers Privés

Pascal VINE, Représentant du

Ministère de l’Agriculture, de

la Pêche et de l’Alimentation4

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«Ce n’est pas en multipliant des gestionnaires forestiersprofessionnels qui n’ont pour le moment aucun statut,donc aucune garantie de gestion durable et aucune capa-cité à contractualiser des volumes importants, que le pro-blème de la massification sera résolu. C’est aggraverl’atomisation de la production », a-t-elle ajouté, en ré-férence à la multiplication des opérateurs en forêt privée.

Selon Pascal VINE , cette mesure vient d’une volonté du Minis-tère de l’Agriculture de conserver le Marché ouvert à tous.

• La collaboration forêt publique et privée

Lors de son intervention, Jacques VALEIX, Directeur parintérim de l’ONF, est revenu sur la nécessaire collabora-tion de la forêt publique et la forêt privée. Cette collabo-ration s’est intensifiée au cours des dernières annéesnotamment sur le marché du bois-énergie, grâce au travailcommun de Marie de l’ESTOILE et Pierre-Olivier DREGE, qui vient éga-lement de quitter la Direction Générale de l’ONF.

« Vous représentez 40% du marché du bois, l’UCFF 27% de la forêtprivée. Avec ce potentiel, nous avons logiquement des actions àmener ensemble. » a confirmé Cyril LE PICARD.

La collaboration de l’UCFF et l’ONF a concrètement amené à la créa-tion de la marque commune de plaquettes forestières FORET ENERGIE,ainsi que la réalisation en commun de plans d’approvisionnement dansle cadre des appels à projets CRE et Fonds Chaleur.

Les représentants de la coopération forestière souhaitent poursuivrecette politique de travail commun en renforçant la solidité des accordssur le bois-énergie et en élargissant le champ des actions communes.

• L’équilibre de la demande du marché et de la production

Selon Pierre PIVETEAU, Représentant de la Fédération Nationale du Bois, la forêt doit ajustersa production à la demande du marché. « Pendant la crise 2008-2009 les ventes de bois enFrance ont chuté de 17% alors que les importations ne se sont repliées que de 4%. » a-t-ilexpliqué. L’aval de la filière doit s’adapter aujourd’hui à un marché de plus en plus exigeant :« Vous les coopératives êtes le lien entre sylviculteurs et transformateurs, vous devezconvaincre les propriétaires de mieux répondre à cette demande. » .

Cyril LE PICARD souhaite en effet renforcer cette place d’intermédiaire pendant son mandat.

La part de marché de la coopération forestière pour la récolte totale de bois en Francea pourtant constamment augmenté entre 1995 et 2009, passant de 12% à près de 16%.

« Les propriétaires forestiers sont très attachés à leur forêt, souvent venues en héritage,elles appartiennent depuis de longues années à la même famille. Nos clients ont-ils conscience que leurs approvi-sionnements d’aujourd’hui proviennent d’investissements faits au siècle dernier ? » a cependant répliqué Marie del’ESTOILE.

En opposition à cet attachement au patrimoine, elle a pourtant reconnu qu’il était nécessaire que les propriétairesforestiers comprennent eux aussi les contraintes d’une filière confrontée à un marché mondial.D’autre part, les industriels sont dans un marché en flux-tendus, ce qui rend plus difficile leurs approvisionnements.

• Le renforcement entre l’amont et l’aval de la filière

Les représentants de la coopération forestière ont souhaité qu’une réflexion soit menée au sein de la filière pourrapprocher les points de vue de l’amont et de l’aval de la filière, professions exposées à des contraintes éloignées.L’interprofession France Bois Forêt doit permettre d’avancer dans ce sens et sa création démontre la volonté del’amont et de l’aval de la filière de trouver un équilibre.« Il n’y aura d’avenir que dans une interprofession regroupée» affirme Marie de l’ESTOILE.

Cyril LE PICARD a, quant à lui, rappelé la légitimité du rôle de la coopération forestière auprès des propriétairesforestiers et au sein de la filière. Il a également insisté sur l’intérêt du « rassemblement » des différentes organi-sations professionnelles du secteur forestier : «Je relance l’idée d’une grande Fédération où seraient rassemblésl’amont et l’aval de notre filière avec une seule tête, qui serait en quelque sorte un « facilitateur » devant lespouvoirs publics ».

5

millions de m3

Jacques VALEIX, Directeur par intérim de l’Office

National des Forêts

Pierre PIVETEAU, Représentant

de la Fédération Nationale du

Bois

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Au terme de ces premières semaines en tant que Président de l’UCFF, Cyril LE PICARD revient sursa nomination et sur les objectifs qu’il s’est fixés pour la Coopération Forestière.

Modernité, unité et développement pour la coopération forestière

Comment avez-vous vécu cette Assemblée Générale ?

Tout d’abord cette journée était dédiée àMarie de l’ESTOILE. Toutes les instances dela forêt étaient réunies pour rendre hom-mage au travail qu’elle a accompli. L’ova-tion qui lui a été dédiée l’a d’ailleurs bienillustré, traduisant l’admiration et les re-merciements pour son implication tout aulong de ces années. Cette journée a aussi

été marquée par beaucoup d’émotions et d’espérances. C’estpour moi à la fois un honneur et une grande responsabilité deprendre le relais de sa présidence.Ce rassemblement était également une reconnaissance del’UCFF en tant que force vive du paysage forestier français. Il s’agit de poursuivre la construction et de la consolider defaçon durable par un développement obligatoire de la coopé-ration forestière française.

Comment vous êtes-vous préparé à ce passage de relaisde la Présidence ?

Tout d’abord en réorganisant ma vie professionnelle de façon àpouvoir m’adapter au mieux à cette nouvelle fonction au sein del’UCFF. Je conserve donc mes fonctions de directeur général dansle cabinet dans lequel je travaille et qui m’est très important.Je tiens par contre à être présent pour l’UCFF de façon régu-lière 1 à 2 jours par semaine, et davantage si nécessaire enfonction de l’actualité. Pour moi, la fonction de Président re-lève avant tout d’un rôle de représentation politique que jem’engage à assurer. Je représenterai l’UCFF dans toutes lesréunions où des décisions seront prises, sur lesquelles l’UCFFdevra être partie prenante. Il est essentiel que nous soyons en-core plus connus, reconnus et surtout respectés et écoutés desinstances politiques.Pour le reste, il est selon moi indispensable de savoir déléguerles dossiers aux personnes spécialistes de certains sujets. Jesuis d’ailleurs parfaitement secondé par les salariés de l’UCFF,et j’aurais à cœur d’utiliser au mieux leurs compétences. Ilfaut selon moi mettre chaque personne au bon endroit et luiconfier les bons dossiers afin qu’elle soit efficace.Je me réjouis également de travailler avec Pierre DUCRAY, quiest tout d’abord un directeur d’une grande loyauté, et dont ledegré d’analyse technique est impressionnant. Etant moi-même davantage un homme de relations publiques, nos com-pétences seront complémentaires. Toute cette organisation va se mettre en place relativementrapidement, car bien qu’une période de transition soit néces-saire par rapport à ce changement de Présidence, je suis déjàrentré dans le vif du sujet sur plusieurs dossiers.

En tant que nouveau Président, que souhaiteriez-vous ap-porter en plus à la coopération forestière ?

Tout d’abord comme je l’ai dit, l’essentiel pour moi est bienentendu de poursuivre au mieux le travail réalisé par Marie del’ESTOILE pour le développement de la coopération. Concernant les méthodes que je souhaite voir mises en oeuvrepour atteindre nos objectifs, elles se résument en 3 mots : Modernité : La coopérative forestière est un modèle écono-

mique qui a fait ses preuves et qui est moderne et performant.Mais, il faut encore la moderniser en apportant des idées nou-velles, quitte à casser certaines certitudes ou habitudes.Unité : Rien ne se fera seul. L’isolement économique et poli-tique est la pire chose qui pourrait nous arriver ! Il faut donccréer, provoquer et encourager l’UNION de toutes les forcesvives forestières.Un bon exemple : France Forêt, qui rassemble le Syndicat desforestiers privés, les communes Forestières, l’ONF et l’UCFF.Nous avons des dossiers en commun qui montreront rapidementnotre union avec des répercussions positives en Région.Il en est de même au sein de nos coopératives pour consoliderl’UCFF.Développement : « Qui n’avance pas recule ». Nous sommesobligés de grandir car les propriétaires forestiers privés serontde plus en plus soucieux de la bonne gestion de leur bien, ilsse transformeront en véritable Propriétaire-Producteur-Planteur Responsable. Ils auront donc besoin de tous les ser-vices proposés par nos coopératives.

Vous êtes-vous fixés des objectifs à court ou moyen terme ?

Le premier objectif pour le moment est que l’UCFF soit pré-sente dans tous les dossiers importants du moment (suites dela LMA, PPRDF, communications en collaboration avec FranceBois Forêt ou autres…).Le deuxième objectif est de commencer à imaginer des aidesaux propriétaires pour qu’ils puissent replanter dans leur forêt.Nous travaillerons en collaboration étroite avec notre Syndicat.

Selon moi, il est illusoire d’attendre cette aide auprès des Ins-titutions, car le milieu forestier n’est pas encore reconnu parle Ministère de l’Economie, en tant que secteur économique « rentable ». Nous devons donc innover et prendre d’autreschemins sur ces questions.Le troisième objectif est de mieux connaître nos coopérativeset donc d’aller sur le terrain là où je serais invité. UNISYLVAm’a accueilli avec beaucoup de sympathie, d’autres suivront...Beaucoup de travail pour un objectif collectif, la promotion dela coopération forestière !

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Plus d’informations sur www.ucff.asso.fr

Cyril LE PICARD : Implication au sein du monde forestier

Depuis 1996 : Gérant d’une forêt familiale en Basse-Normandie1990 à 2000 :Administrateur de la COFOBAN- Coopérative Forestière deBasse-Normandie2000 à 2003 : Président du GPFBN - Groupement des Producteurs Fores-tiers de Basse-Normandie2003 à ce jour : Vice-président de la COFOROUEST - Coopérative Fores-tière de l’Ouest et Président pour la Basse-NormandieDepuis 2007 : Administrateur du Syndicat des Propriétaires Forestiers deBasse-Normandie/Administrateur de l’UCFF - Union des Coopératives Fo-restières de France

Manager et Gestionnaire :

1999 à ce jour : Directeur Général - PRAXION SA -1er cabinetde recrutement dans les BTP - Effectif : 22 personnes/CA : 2,6 millions €1995 à 1998 : Directeur Général - WOLF KlimatechnikFabricant allemand de matériel de chauffage et climatisation1991 à 1994 : Directeur Commercial -OKEANOS Fabricant de matériels de traitement d’eau1976 à 1991: Directeur Marketing -ATLANTICFabricant de matériels de chauffage

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Contact : Rédaction/ Maquette :

Union de la Coopération Forestière Française Mélissa HERVE

9 rue Buffault 75009 PARIS Tél : 01 73 54 88 00 Chargée de Communication

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