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& dealmakers Ardian convoite Siaci Saint-Honoré pour 500 M€ Sommaire 2. L’essentiel 3. Tour d’horizon 4. Tour de table 5. Insider 6. Movers & shakers Décideurs. Où trouver et comment réaliser de belles opéra- tions aujourd’hui en France ? Robert Daussun. Le métier de l’investissement est un marché mûr. Nous devons donc nous différencier et nous dépasser pour obtenir de bons résultats. En plus d’identifier la bonne cible et de l’acquérir au bon prix, il faut davantage qu’autrefois accompagner la croissance des sociétés en porte- feuille. C’est une leçon tirée de la crise financière. C’est pourquoi nous avons aujourd’hui une équipe d’une dizaine de personnes dédiée au suivi des par- ticipations et à l’amélioration de la performance opération- nelle, dont le profil est essentiellement opérationnel. Décideurs. Une entreprise concentrée sur son marché do- mestique peut-elle vous intéresser ? R. D. Oui. Ce n’est pas parce qu’au moment où on la regarde, l’entreprise exporte peu, que nous n’allons pas être capable de changer la donne. Lorsque nous avons acheté Poult, par exemple, la société était le deuxième biscuitier français et nous l’avons emmenée à l’interna- tional : d’abord, en passant par la Grande-Bretagne, puis en achetant le numéro trois du marché polonais. Même schéma pour Materne avec qui nous avons conquis le mar- ché américain des gourdes de compote alors que l’entre- prise était exclusivement implantée en France avant notre arrivée, avec plus de 50 % de parts de marché. En quatre ans, nous avons permis à Materne de vendre plus de com- potes outre-Atlantique que sur son marché domestique. Aujourd’hui, Materne a conquis plus de 50 % des parts de marché aux États-Unis. Décideurs. Où en êtes-vous dans votre levée de fonds ? R.D. Nous avons déjà réalisé un premier deal avec notre nouveau véhicule White Knight IX : en novembre dernier, nous avons racheté Chryso à Wendel. Une deuxième opé- ration devrait être annoncée ce trimestre. Et nous étudions cinq dossiers en ce moment, dont deux primaires. Pour réussir une levée de fonds, plusieurs éléments entrent en ligne de compte : l’environnement – qui n’est pas contrô- lable –, la capacité à faire fructifier les investissements de nos LPs et l’aptitude à bien gérer un portefeuille de participations. En dix-huit mois, nous avons retourné près de 1,2 milliard d’euros à nos investisseurs. Sur le dernier point, notre portefeuille affiche en 2014 un Ebitda consolidé en croissance de près de 10 %. Cela tient notamment au fait que nous sélectionnons des cham- pions français qui capturent la crois- sance internationale. A ce jour, 60% du chiffre d’affaires de notre portefeuille est généré hors de France. L’Alle- magne n’a pas le monopole des PME exportatrices à l’étranger. La France présente de belles opportunités, que nous saisissons. LBO France a ainsi été le fonds le plus actif pendant la crise sur le marché domestique. Si LBO France allait s’installer en Belgique ou à Londres, nous ne serions plus ce que nous sommes car nous renoncerions à un avantage compétitif lié à notre ancrage dans le marché français. « L’ Allemagne n’a pas le monopole des PME expor- tatrices à l’étranger » Robert daussun président, lbo france a la une cette semaine N°7 Mardi 17 Février 2015

N°7 dealmaers - Leaders Leagueimages.leadersleague.com/dealmakers/82b874ad9c3cbeb74dc3eb2def47c559.pdfcotÉ sur le compartiment c d’euronext, spir com-munication poursuit la rÉorganisation

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& dealmakers

Ardian convoite Siaci Saint-Honoré pour 500 M€

Sommaire2. L’essentiel3. Tour d’horizon4. Tour de table5. Insider6. Movers

& shakers

Décideurs. Où trouver et comment réaliser de belles opéra-tions aujourd’hui en France ?Robert Daussun. Le métier de l’investissement est un marché mûr. Nous devons donc nous différencier et nous dépasser pour obtenir de bons résultats. En plus d’identifier la bonne cible et de l’acquérir au bon prix, il faut davantage qu’autrefois accompagner la croissance des sociétés en porte-feuille. C’est une leçon tirée de la crise financière. C’est pourquoi nous avons aujourd’hui une équipe d’une dizaine de personnes dédiée au suivi des par-ticipations et à l’amélioration de la performance opération-nelle, dont le profil est essentiellement opérationnel.

Décideurs. Une entreprise concentrée sur son marché do-mestique peut-elle vous intéresser ?R. D. Oui. Ce n’est pas parce qu’au moment où on la regarde, l’entreprise exporte peu, que nous n’allons pas

être capable de changer la donne. Lorsque nous avons acheté Poult, par exemple, la société était le deuxième biscuitier français et nous l’avons emmenée à l’interna-tional : d’abord, en passant par la Grande-Bretagne, puis en achetant le numéro trois du marché polonais. Même schéma pour Materne avec qui nous avons conquis le mar-ché américain des gourdes de compote alors que l’entre-prise était exclusivement implantée en France avant notre arrivée, avec plus de 50 % de parts de marché. En quatre ans, nous avons permis à Materne de vendre plus de com-potes outre-Atlantique que sur son marché domestique. Aujourd’hui, Materne a conquis plus de 50 % des parts de marché aux États-Unis.

Décideurs. Où en êtes-vous dans votre levée de fonds ? R.D. Nous avons déjà réalisé un premier deal avec notre nouveau véhicule White Knight IX : en novembre dernier, nous avons racheté Chryso à Wendel. Une deuxième opé-ration devrait être annoncée ce trimestre. Et nous étudions cinq dossiers en ce moment, dont deux primaires. Pour réussir une levée de fonds, plusieurs éléments entrent en ligne de compte : l’environnement – qui n’est pas contrô-lable –, la capacité à faire fructifier les investissements de nos LPs et l’aptitude à bien gérer un portefeuille de participations. En dix-huit mois, nous avons retourné près de 1,2 milliard d’euros à nos investisseurs. Sur le dernier

point, notre portefeuille affiche en 2014 un Ebitda consolidé en croissance de près de 10 %. Cela tient notamment au fait que nous sélectionnons des cham-pions français qui capturent la crois-sance internationale. A ce jour, 60% du chiffre d’affaires de notre portefeuille est généré hors de France. L’Alle-magne n’a pas le monopole des PME

exportatrices à l’étranger. La France présente de belles opportunités, que nous saisissons. LBO France a ainsi été le fonds le plus actif pendant la crise sur le marché domestique. Si LBO France allait s’installer en Belgique ou à Londres, nous ne serions plus ce que nous sommes car nous renoncerions à un avantage compétitif lié à notre ancrage dans le marché français.

« L’ Allemagne n’a pas le monopole des PME expor-

tatrices à l’étranger »

Robert daussunprésident, lbo france

a la une cette

semaine

N°7

Mardi 17 Février 2015

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PHP reprend Arc internationalLa reprise du verrier a été validée par le Tribunal de commerce.

La menace du redressement judiciaire appartient désormais au pas-sé. La reprise d’Arc International par l’américain Peaked Hill Partners (PHP) est désormais officielle. Le Tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer vient d’accepter l’offre de reprise pour le verrier nordiste. Concrètement, PHP va ramasser 80 % du capital en l’échange d’un investissement de 60  M€. La famille Durand, actionnaire historique depuis plus d’un siècle, demeurera minoritaire (20 %). La direction du travail a validé le plan social impactant 557 collaborateurs, et les quatorze créanciers de l’entreprise ont accepté un important write-off sur la dette de l’entreprise. Elle passe ainsi de 300 M€ à 60 M€.Conseils investisseur : financier : Lazard ; due diligences : financière : PwC TS, fiscale : Landwell, anti-corruption : PwC Consulting ; juridiques : Ashurst, Jones Day

Gemalto acquiert le joaillier de l’identitéLe leader mondial de la sécurité digitale réalise une nouvelle acquisition complémentaire.

Quelques semaines à peine après avoir conclu l’acquisition de Safenet, Gemalto repart à la conquête de technologies de pointe en absorbant les activités de documents sé-curisés du suisse Trüb. Créée il y a près de 150 ans, cette société fournit des solutions d’identification aux gouvernements, notamment des passeports et des cartes d’identi-té, et aux banques, principalement des cartes bancaires, et génère un chiffre d’affaires d’une centaine de millions de francs suisses (environ 94 M€). Cette acquisition permet au groupe du CAC 40 d’étendre son activité Programmes gouvernementaux, et en fait le seul acteur à gérer deux sites de production spécialisés en polycarbonate en Europe.

Econocom s’adjuge 45 % d’Helis

LE CONSEIL EN IT COTÉ S’ASSOCIE AU CABINET DE XAVIER DE LA CHAPELLE.

EN RACHETANT 45  % DES PARTS, ECONOCOM ACQUIERT L’UN DES CA-BINETS MONTANTS DU CONSEIL EN INFRASTRUCTURES IT. FONDÉ EN 2004 ET SE DISTINGUANT PAR L’EXPERTISE ET LA SÉNIORITÉ DE SES CONSUL-TANTS, HELIS DEVRAIT PROFITER DE LA CLIENTÈLE GRANDS COMPTES SO-LIDEMENT ÉTABLIE DE SON NOUVEAU PARTENAIRE QUI, DE SON CÔTÉ, ÉLAR-GIT SON OFFRE DE SERVICES.

CONSEIL FINANCIER : FINANCIÈRE CAMBON

L’incontournable conseiller financier français renforce ses positions outre-Atlantique.

Les deux banques d’affaires ont annoncé avoir signé un accord en vue de la création d’une joint-venture. Fondée en 2003 par l’ancien patron de Vivendi, Jean-Marie Messier, et rejoint en 2010 par un ex-Lazard, Erik Maris, Messier Maris & Associés intervient déjà régulièrement sur le sol américain grâce à son bureau new-yorkais. Ses quatre associés et quarante collaborateurs vont donc renforcer leurs positions locales en s’associant avec la boutique créée par Jim Millstein, implantée à New-York et Washington D.C. Le fondateur et CEO est un ancien du cabinet d’avocats Cleary, Gottlieb, Steen & Hamilton et également de Lazard où il a dirigé l’activité restructuring de 2000 à 2008. Il est ensuite entré au Département du trésor américain comme chief restructuring officer auprès de Tim Geithner de 2009 à 2011 où il a orchestré le redressement de l’assureur AIG. Depuis la création de sa banque, il a été rejoint par une trentaine d’asso-ciés et de collaborateurs. Il a notamment conseillé US Airways dans l’acquisi-tion d’American Airlines, et les créanciers de TXU, placée sous Chapter 11, sur un montant de 26 MD$ de dettes sécurisées.

Messier Maris s’associe avec Millstein & Co

Conseils juridiques : Messier Maris & Associés : Charles Russell Speechlys ; Millstein & Co : Jane Lee Vris

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Dans le cadre de ce LBO, l’assureur a déjà négocié une ligne d’acquisitions de 35 M€ avec les prêteurs.

Par l’intermédiaire de son fonds Mid Cap buyout, Ardian est en passe de rache-ter 65 % du capital de Siaci Saint-Honoré à Edmond de Rothschild, JLT et Paris Orléans. La transaction valoriserait le courtier conseil en assurances à 500 M€, soit 9 fois son Ebitda. Edmond de Rothschild ne compte toutefois céder qu’une partie de sa participation afin de conserver environ 20 % dans la cible. D’un autre côté, le management et le président du directoire de Siaci, Pierre Don-nersberg, renforcent leur position à hauteur de 15 %. À l’occasion de ce LBO, une dette senior de 250 M€ a été levée auprès de sept prêteurs et la cible pourra compter sur une ligne d’acquisitions de 35 M€. Avec une augmentation de son chiffre d’affaires de 160 à 244 M€ entre 2009 et 2013, Siaci Saint-Ho-noré n’a pas manqué de repreneurs pour son buyout : Bridgepoint, Eurazeo et JC Flowers étaient également sur le coup. L’activité mobilité internationale du groupe s’est notamment bien défendue avec une croissance de 10 % par an et une implantation notoire en Chine, aux États-Unis et au Moyen-Orient.

Ardian convoite Siaci Saint-Honoré pour 500 M€

Crédit Agricole Assurances à l’assaut du marché obligataire L’assureur banquier a réalisé une émis-sion d'1 MD€ d'obligations subordonnées perpétuelles à taux fixe révisable.

Noté A/perspective négative par Stan-dard & Poor’s, Crédit Agricole Assu-rances a lancé, auprès d'investisseurs institutionnels, une émission d'un milliard d'euros d'obligations subordonnées per-pétuelles à taux fixe révisable, première émission subordonnée de l'année 2015 sur le marché primaire européen. Ces obligations, sans échéance déterminée, offrent aux souscripteurs un taux d’inté-rêt fixe annuel de 4,25 % jusqu'au 13 jan-vier 2025, révisable après cette date. Les paiements d'intérêts pourront être repor-tés, au gré de l'émetteur, ou dans le cas où l'exigence de marge de solvabilité de Crédit Agricole Assurances n'est pas respectée, ou sur demande de l'autori-té de contrôle compétente. Des obliga-tions notées BBB- par Standard & Poor’s qui pourront également faire l'objet d'un remboursement anticipé par l'émetteur le 13 janvier 2025.

Nestlé emprunte à un taux négatif ! Le groupe agro-alimentaire a réalisé une émission obligataire « offrant » aux investisseurs un rendement de -0,008 %.

Les États les mieux notés ne sont désormais plus les seuls à emprunter sur les marchés à des taux négatifs ! En effet, le taux de l’émission obligataire émise par Nestlé à échéance octobre 2016 est également descendu en dessous de zéro, à -0,008 % très précisément. Une grande première dans l’histoire du géant de l’agro-alimentaire. Certains grands groupes (Sanofi Aventis, GDF Suez…) très appréciés des investisseurs avaient émis avec succès des obligations sur des maturités de 1 an ou 2 ans offrant un taux de rendement situés entre 0 et 0,1 %, mais aucune de leurs émissions n’avaient jusqu’à présent franchi le seuil fatidique. Le groupe suisse profite donc de la course effrénée de certains investis-seurs à la sécurité pour se faire rémunérer sur l’argent qu’elle emprunte pour se financer.

Spir Communication poursuit sa réorganisationLE GROUPE DE COMMUNICATION DE PROXIMITÉ CÈDE DEUX IMPRIMERIES EN PROVINCE.

COTÉ SUR LE COMPARTIMENT C D’EURONEXT, SPIR COM-MUNICATION POURSUIT LA RÉORGANISATION DE SA FILIALE IMPRIMERIE IPS : LE COMMUNICANT DE PROXIMITÉ VIENT DE CÉDER DEUX IMPRIMERIES, EN RÉGION LYONNAISE ET EN NORMANDIE, À SON HOMOLOGUE ST FINANCE. IL CONCLUT ÉGALEMENT UN CONTRAT D’IMPRESSION DE TROIS ANS AVEC CE DERNIER. SPIR A ENREGISTRÉ UN CA DE 435,9 M€ EN 2014.

Conseils investisseurs : financier : Credit Suisse ; due diligences : financière : KPMG TS, stratégique : Roland Berger, IT : Capgemini, fiscale : Fidal ; juridique : Latham & Watkins ; conseils juridiques cédants : Paris Orléans : Solferino Associés, JLT : Linklaters ; conseils société et management : financier : Lazard ; juridiques : Scotto & Associés, Veil Jourde ; dette senior : Bank of Ireland, BNP Paribas, CIC, ING, Natixis, Société Générale CIB, Crédit Agricole ; conseil juridique prêteurs senior : Gide Loyrette Nouel

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Sigfox lève 100 M€

La start-up française compte devenir le premier réseau mondial pour les objets connectés.

L’entreprise toulousaine Sigfox fondée en 2011 a réussi à lever 100 M€ lors d’un tour de table composé d’investis-seurs historiques (Partech, Idinvest, BPI, IXO), d’opéra-teurs télécoms (Telefonica, SK Telecom, NTT Docomo), de partenaires industriels (GDF Suez, Air Liquide et Eutelsat), et d’un fonds d’investissement avec Elliott Management Corporation. Une performance que seules deux sociétés françaises ont égalé dans le passé : le site d’écoute de musique Deezer et le leader du covoiturage BlaBlaCar. Et selon le directeur général, Ludovic Le Moan, la socié-té aurait pu lever beaucoup plus. Grâce à cet argent, la start-up française, qui couvre déjà deux millions de kilo-mètres carrés en France et en Espagne, veut développer son réseau de transmission réservé aux objets connectés. Car l’ambition de Sigfox est de devenir le premier acteur à construire un réseau mondial sur lequel puissent se bran-cher ses partenaires. Cela lui permettrait de s’offrir une situation de monopole sur un marché estimé à 150 MD€. Pour remporter cette course contre la montre, la société mise sur la technologie utilisée par les sous-marins lors de la seconde guerre mondiale. Cette dernière a l’avantage d’avoir un coût de communication très bas et une consom-mation énergétique limitée. Anne Lauvergeon, présidente du Conseil d’administration de Sigfox depuis 2014, sou-ligne également l’importance de l’entrée d’opérateurs télé-coms dans le capital du groupe.Conseils cible : financier : Lazard ; juridique : Granrut

Elis finalise son IPO pour 750 M€ Le blanchisseur industriel a désormais une capitalisation boursière d’1,48 MD€.

Après plusieurs hésitations quant à sa date d’entrée en Bourse, Elis vient de conclure son IPO pour 750 M€, soit 13 € par action. La transaction se divise en deux parties : d’une part, une augmentation de capital de 700  M€ et d’autre part, une cession de titres pour 50 M€. Eurazeo, principal actionnaire du blanchisseur industriel, voit sa participation passer à 41 %. Elle pourrait même descendre à 34,7 % en cas d’exercice intégral de l’option de sural-location. Désormais, Elis a une capitalisation d’1,48 MD€.Conseils cible : juridique : Mayer Brown ; management : Scotto & Associés

COYOTE ACCUEILLE HLD ET SON MANAGE-MENT AU CAPITALSecteur : Technologies et services informatiques

Valorisation : 120 M€

Conseils acquéreurs : Eight Advisory / Weil Gotshal & Manges

Conseil cédant : De Pardieu Brocas Maffei

JUNE PARTNERS S’OFFRE IENSecteur : Conseil financier

Valeur : NC

MAKEMEREACH REJOINT L’ISRAÉLIEN PERIONSecteur : Technologies et services informatiques

Valorisation : entre 10 et 20 M€

Conseils cédants : Bulger Partners / Gide

LAGARDÈRE REPREND THE BOXSecteur : Distribution

Valeur : NC (CA cible 2013 : 3 M€)

IDINVEST DÉMARRE UN FUND RAISING DETTE SENIORSecteur : Capital-Investissement

Valeur : 500 M€

AVENISENSE CLÔT SON TOUR DE TABLESecteur : Matériel technologique

Valeur : 1,5 M€

Conseil investisseurs : Brunswick

Conseils société : Apparius CF / Lexicube Avocats

GAULT & FRÉMONT REPART EN LBO AVEC

UI GESTIONSecteur : Agroalimentaire

Valeur : NC (CA cible 2014 : 43 M€)

Conseils investisseurs : EY / Cabinet Cohen

Conseils cédant : Leonardo & Co / JeantetAssociés

COGEPART REPART AVEC OMNES CAPITAL

ET FINADVANCESecteur : Transports

& LogistiqueValorisation : entre 35 et 45 M€Conseils investisseurs : KPMG

/ Lexton, GideConseils cédant : Clairfield

International / Axten

UNIGRAINS, IDIA ET SOFIPACA AU CAPITAL

DE LA COMPAGNIE FRUITIÈRE

Secteur : AgroalimentaireValeur : NC

(CA cible 2014 : 700 M€)Conseils investisseur : Grant

Thornton / Paul HastingsConseils société : Société gé-

nérale / CMS Francis Lefebvre

THALES ET SAFRAN S’INVITENT À L’IPO

DE TRONICS MICRO-SYSTEMS

Secteur : Matériel technologiqueValeur : 12 M€

Conseil société : Jones Day

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Cette opération permettra au numéro un de l’immobilier en Chine de poursuivre sa diversification sur les terrains du divertissement.

Pour 1,05 MD€, Dalian Wanda acquiert une participation de 68,2 % dans Infront Sports Media, société suisse de marketing sportif. Entré au capital de l’entre-prise dirigée par Philippe Blatter en 2011 pour 550 M€, le fonds d’investisse-ment britannique Bridgepoint cède donc ses parts et en profite pour réaliser une belle plus-value de plusieurs centaines de millions d’euros. La cible est en excellente forme puisqu’elle a réalisé un chiffre d’affaires de quelque 800 M€ en 2014. Infront a notamment obtenu les droits de diffusion de tous les événe-ments organisés par la Fifa pour la période 2015 – 2022. Quant au conglomérat chinois Dalian Wanda, numéro un de l’immobilier de l’empire du Milieu, cette opération lui permet de poursuivre son expansion à l’international et, surtout, sa diversification dans le monde du divertissement et de la culture. Selon Wang Jianlin, le président de Dalian, son groupe envisagerait de conclure deux tran-sactions du même type au cours de 2015.

Le conglomérat chinois Dalian Wanda mise sur le sport et la

communication

Consolidation à 4,75 MD$ sur le marché américain de la défenseLa fusion intervient à une période où le gouvernement fédéral revoit à la baisse son budget consacré à la Défense.

Exelis a accepté l’offre d’Harris visant à racheter la totalité de ses titres pour un montant de 4,75 MD$, dette comprise. Har-

ris, entreprise spécialisée dans les techno-logies d’information et de communication, finance cette opération par un apport en numéraire de 3,4 MD$ et en equity à raison de 0,1025 action pour chaque titre d’Exe-lis. L’offre représente une prime de 34 % par rapport au cours de l’action de la cible à la clôture des marchés jeudi dernier. À l’heure où le gouvernement américain re-voit son budget militaire à la baisse, cette fusion, visant à créer des synergies de coûts et compléter l’offre noyau d’Harris, devrait rendre l’acteur incontournable sur le marché de la Défense.

Conseil acquéreur : financier : Morgan Stanley ; juridique : Sullivan & Cromwell ; conseil cible : fi-nancier : JP Morgan ; juridique : Jones Day

Le japonais Canon fait la photo avec AxisLe photographe envisage de compléter son offre avec le spécialiste suédois des caméras de vidéosurveillance.

Pour un chèque de 2,5 MD€, Canon compte lancer une OPA sur le spécialiste suédois de la vidéosurveillance. La firme japonaise ne dépend plus de la photographie depuis un moment déjà puisqu’elle a diversifié son activité vers les métiers de la bureautique, de l’impression et de l’ophtalmologie. Elle pourra vraisemblablement ajouter une corde à son arc avec Axis et surtout renforcer son offre de caméras de vidéosurveillance. La cible a publié l’an dernier un chiffre d’affaires de l’ordre de 570 M€ pour un Ebitda de 55 M€.

Conseils acquéreur : financier : Lazard ; juridique : Mannheimer Swartling ; conseils cédant : financiers : Deloitte, Morgan Stanley ; juridique : Gernandt & Danielsson

Expedia rachète Orbitz pour 1,31 MD€LE SPÉCIALISTE DES VOYAGES SUR INTERNET SE RENFORCE AVEC UN CONCURRENT DIRECT.

APRÈS TRAVELOCITY ET WOTIF IL Y A QUELQUES MOIS, EXPEDIA SE DÉVELOPPE ENCORE PAR LE BIAIS DE LA CROISSANCE EXTERNE AVEC L’ACQUISITION D’OR-BITZ. LA CIBLE, DONT LE CHIFFRE D’AFFAIRES ÉTAIT DE 770  M€ EN 2014, VA PERMETTRE AU GÉANT DU VOYAGE DE DÉTENIR ENVIRON 70 % DES PARTS DE MARCHÉ AUX ÉTATS-UNIS. DES MARQUES TELLES QUE EBOOKERS, HOTELCLUB ET CHEAPTICKETS ENTRENT DANS SON GIRON.

CONSEIL ACQUÉREUR : JURIDIQUE : WACHTELL, LIPTON, ROSEN & KATZ ; CONSEILS CIBLE : FINANCIER : QATALYST ; JURIDIQUES : DAVIS POLK & WARDWELL, LATHAM & WATKINS

Conseils acquéreur : due diligence comptable : PWC ; stratégie : Shankai Sports International ; conseils vendeur : financier : Lazard ; juridiques : Clifford Chance, Latham & Watkins, Niederer Kraft & Frey ; conseils cible : financier : Blattchen Financial Advisory ; juridique : Homburger

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Décideurs. Le rôle des fonds d’investissement a-t-il évo-lué ?Bertrand Rambaud. Nous venons de réaliser une étude sur les ETI de notre portefeuille et le constat est sans appel : les fonds ne sont plus seulement perçus comme des apporteurs de capitaux ; ils ont bel et bien un rôle important à jouer dans la stratégie de leurs entreprises. Ainsi, selon 38 % des dirigeants interrogés, l’in-vestisseur est perçu comme un partenaire au quotidien. L’époque où le capital-investissement se résumait à un montage financier est terminé. Notre rôle est d’ac-compagner les entreprises pour leur permettre d’accélérer leur croissance. Chez Siparex, cela fait longtemps que nous avons cette vision de notre métier. Sur la période 2005-2014, la crois-sance des performances opérationnelles représentent ainsi 79 % de la valeur créée alors que l’amortissement de l’effet de levier n’en représente que 16 %.

Décideurs. Quels sont les principaux enseignements de votre étude ?B. R. La croissance est bien sûr la priorité des entre-prises. La faible croissance du marché domestique et l’environnement fiscal sont les deux freins les plus évo-

qués par les dirigeants (respectivement 77 % et 42 % des réponses). Le retour à plus d’optimisme est cepen-dant de mise pour 2015 : 77 % des dirigeants anticipent aujourd’hui une croissance de leur chiffre d’affaires. De manière plus générale, les besoins de financement des entreprises augmentent. Pour y répondre, les montages techniques autrefois réservés aux grandes ETI com-mencent à se démocratiser.

Décideurs. Quelles sont les perspectives pour 2015 ?B. R. L’environnement économique sera plus favorable même si le contexte géopolitique est un risque à ne pas négliger. De nombreux indicateurs sont au vert : faiblesse des taux, programme de la BCE, parité euro/dollar, baisse du prix du baril, même si certaines socié-tés liées à l’énergie seront pénalisées par une baisse trop brutale du pétrole. Les excès ne sont jamais bons... Et il ne faut pas oublier l’impact positif du CICE qui va continuer à porter ses fruits en 2015. Le marché du capi-tal-investissement va continuer à se segmenter de plus en plus en fonction de la nature des opérations et de la typologie des interventions. L’abondance de liquidités va maintenir les actifs à un prix élevé, mais le marché devrait rester actif ou bien orienté. La France est un pays d’entrepreneurs. Il reste encore beaucoup d’opportu-

nités d’investissement dans de nouvelles PME et nous pouvons nous appuyer sur un maillage terri torial unique en France pour les identifier.

Décideurs. Quelles sont vos am-bitions pour Siparex ?B. R. Le développement à l’international est l’une de nos priorités. Nous venons ainsi de lever un véhicule pour l’Italie et nous réfléchissons à faire de même en Espagne. Nous étudions la mise en place d’un fonds de co-investissement

entre la France et le Maghreb. Nous venons aussi de lancer une nouvelle activité : le financement mezza-nine. Ces trois dernières années, nous avons en effet rencontré une centaine de dossiers dans lesquels nous aurions eu besoin de ce mode de financement. Avec un premier closing à hauteur de quarante millions d'euros, nous sommes confiants pour remplir notre objectif et doter ainsi Siparex Intermezzo d’une enveloppe de cent millions d’euros.

« Les fonds ont un rôle à jouer dans la stratégie de leurs entreprises »

Bertrand Rambaudprésident du groupe Siparex et administrateur de l’Afic

« Le marché va continuer à se segmenter »

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Laurent Allard, OVHIl aura pour objectif de faire du groupe un acteur incontournable du digital as a service.

Quinze ans après sa création, OVH affiche toujours une croissance de 30 % par an et ambitionne de dépasser les 1 000 colla-borateurs en 2015. Et il ne compte pas s’arrêter là. Le groupe français vient d’annoncer la nomination de Laurent Allard au poste de directeur général. Il était auparavant CTO du groupe CGI. Son arrivée s’inscrit dans la continuité de la stratégie initiée depuis

plusieurs années par OVH visant à devenir un acteur incontournable du digital as a service sur la scène mondiale. Octave Klaba, fondateur d’OVH, continuera de jouer un rôle clé dans la stratégie du groupe. « Il écrit les mélodies et j’assure le rôle de chef d’orchestre » résume le nou-veau directeur général. Pour cela, Laurent Allard devra continuer à mettre en place des investissements massifs dans le développement des infrastructures et de l’innovation. La société n’exclut pas de réaliser des acquisitions pour gagner des parts de marchés ou acquérir une expertise.

Mathieu Gelis et Frédéric Giovansili, Citi FranceAprès le départ d’Arnaud de Marmiés, la banque américaine mise sur son vivier interne.

Pour remplacer Arnaud de Marmiés au poste de directeur général de Citi France, la banque améri-caine privilégie une solution interne avec la nomination de Mathieu Gelis jusqu’alors chef du corporate banking. Quant aux activités de marché en France, en Belgique et au Luxembourg, dont l’ancien diri-geant avait également la charge, la responsabilité a été confiée à Frédéric Giovansili, un autre profil interne puisqu’il était auparavant adjoint des activités de marché pour la France ainsi que responsable de la direction des ventes aux investisseurs pour l’Hexagone et le Benelux.

Vincent Plunian, June Partners Avec cette arrivée, le cabinet de conseil en fi-nance opérationnelle dispose d’une nouvelle expertise d’accompagnement de la croissance externe.

Après la récente acquisition d’I.E.N, le cabinet de conseil continue sa stratégie de dévelop-pement en annonçant l’arrivée de Vincent Plu-

nian en tant qu’associé. Il sera en charge de l’offre build-up et de cessions d’actifs complexes. Au cours de ses dix-sept ans d’ex-périence dans la finance d’entreprise et les restructurations, il a participé à plus de cinquante opérations tant du côté des conseils que des corporates. Après une carrière entamée chez Arthur An-dersen, Vincent Plunian a travaillé cinq ans chez Natixis Finance. En 2005, il rejoint les équipes de management de Spie Batignolles pour devenir directeur du financement et des fusions & acquisi-tions. Après une expérience au Brésil en 2012-2013, il a dévelop-pé une offre de service de build-up opérationnel pour les groupes désireux d'externaliser leur process de fusions & acquisitions.

Kevin Abrial et Olivier Méline, European Capital Ils deviennent directeurs du bureau de Paris.

Grâce à de bons résultats au cours de l’année 2014, European Capital promeut Kevin Abrial et Olivier Méline comme directeurs du bureau de Pa-ris. Tous les deux sont de purs pro-duits du fonds d’investissement. Ke-vin Abrial débute sa carrière au sein de l’équipe fusions-acquisitions d’Ar-thur Andersen. Il rejoint European Ca-

pital comme chargé d’affaires en 2006 avant d’être promu di-recteur d’investissement en 2010. Olivier Méline intègre, quant à lui, European Capital en 2005 en tant que chargé d’affaires après un passage chez J.P.Morgan à Londres en tant qu’ana-lyste et chez Ernst & Young en tant qu’auditeur senior dans les secteurs de l’énergie et de l’industrie. Il devient également directeur d’investissement en 2010.

Simone Rossi, EDFIl conduira le projet de création de la direc-tion internationale du groupe.

À 46 ans, Simone Rossi fait son entrée au comex d’EDF. Il se voit confier le projet de création de la direction internationale. Un rôle important puisque le groupe y réalise environ 47 % de son CA. Depuis 2011, il était directeur financier d’EDF En-ergy à Londres. En 2009, il avait rejoint Constellation Energy Nuclear Group à Baltimore comme DAF, après cinq ans au sein d'Edison en tant que directeur de la stratégie, puis de l'audit et des SI.

Benoit Derréal, Ace Group Il devient directeur financier d’Ace France.

Alors qu’il prend en charge les départe-ments finance, recouvrement et informa-tique du groupe, Benoit Derréal devient également membre du comité de direction d’ACE France. Le nouveau DAF a commen-cé sa carrière en qualité de business ana-lyst chez Gan Eurocourtage avant de de-venir responsable adjoint du département opérations en 2003. Plus tard, il a rejoint le groupe Marsh France comme responsable de la conformité avant de prendre la direc-tion des opérations chez RSA France.

Anne Emily, EY FranceAnne Emily rejoint les équipes Actuariat au sein des activités Financial Services Office d’EY France.

Fraîchement arrivée, la nouvelle associée prendra en charge l’offre Réassurance et notamment, la réassurance vie et ses liens avec l’optimisation du besoin en ca-pital dans l’environnement Solvabilité II au sein des activités Financial Services Office (FSO). Anne Emily a 44 ans et est actuaire certifiée, diplômée de l’Euria en 1994 et experte en Risk Management certifiée Cera depuis 2013.

Page 8: N°7 dealmaers - Leaders Leagueimages.leadersleague.com/dealmakers/82b874ad9c3cbeb74dc3eb2def47c559.pdfcotÉ sur le compartiment c d’euronext, spir com-munication poursuit la rÉorganisation

Michel-Alain PROCHVice-président exécutif en charge des finances Atos

Gilles BOGAERTDirecteur général adjoint,FinancesPernod Ricard

Thomas REYNAUD Directeur financier et directeur du développement Iliad - Free

Laurence BRANTHOMMEDirecteur finance, gestion du patrimoine et déploiement de l’offre, JCDecaux France

Florence LAFFORGUEManaging DirectorAccenture

éric DUMAsDirecteur financier Altarea Cogedim

parmi les intervenants 2014

Information et inscription : Astou CISS - email : [email protected] - tél. : 01 43 92 93 64

Organisé par

www.g20-summit-finance.com

Pour plus d’information : Charlotte Fabre - email : [email protected] - tél. : 01 43 92 93 75

Le G20 Strategy & Management Summit - Édition Finance sera suivi de la 5ème édition des Trophées Leaders de la Finance

www.tropheesleadersdelafinance.fr

Cocktail networking - Dîner de gala – Remise de prix

PAvILLON D’ARMENONvILLE Paris16 avril 2015

G20 STRATEGY& MANAGEMENT SUMMIT

EDITION FINANCE