8
Décideurs. Pouvez-vous revenir sur la fusion de vos deux en- tités de gestion d’actifs : Neuflize Private Assets et Neuflize OBC Investments. Philippe Vayssettes. Tout d’abord, les défis de la banque ne sont pas uniquement dans la gestion d’actifs. C’est un élément essen- tiel mais qui ne constitue qu’une composante de notre métier. En tout état de cause, ce n’est plus le Saint-Graal du métier de banquier privé. Il est largement complété par toute une gamme de conseils, de services ou de produits que l’on peut four- nir à nos clients. La fusion NOI/NPA fin 2013 n’est que le prolongement de la rationalisation de la gamme de fonds commencée en 2010. Il faut rappeler que les activités de gestion d’actifs étaient jusqu’à cette date réparties sur sept entités juridiques. Décideurs. Et quels seront vos prochains défis ? P. V. Les prochains défis seront axés autour de la nécessité de développer encore plus notre approche à l’international. Nous avons un vrai réservoir de croissance à cette échelle, soit au tra- vers du groupe ABN Amro, soit en servant nos propres entités. Le second aspect qui, lui, est une vraie révolution culturelle et orga- nisationnelle que va vivre tout le monde bancaire, et en particulier la banque privée et la gestion d’actifs, c’est la réglementation et notamment l’impact de Mifid2. L’inflation législative contraint les banques à se réorganiser. Concrètement, le programme Mifid est dimensionné en interne sur les années 2015 et 2016 mais il est fort probable que de nouveaux changements importants auront lieu en 2018. L’autre révolution est celle du digital qui va profondément changer notre relation aux clients et notre manière d’appréhender notre métier. Décideurs. Augmentation des fonds propres, du ratio de solvabilité, du bilan, des encours et des actifs sous gestion, 2014 fut un bon millésime. Qu’attendez-vous pour 2015 ? P.V. En 2014, nous avons été au-delà de nos ambitions. En 2015, nous sommes exactement sur la même lancée, ce qui est très positif, notamment dans le cadre de l’annonce de l’introduction en Bourse de notre actionnaire majoritaire : ABN Amro. Comme dans tous les groupes en phase de pré-IPO, je suis contraint par la réglementation à communiquer de manière très stricte. Cepen- dant, du point de vue de la collecte, on est plutôt très satisfaits. Sa structure est très positive entre les flux d’ABN Amro qui renforcent l’enracinement de la banque vis-à-vis de son actionnaire, et la collecte purement bancaire, c'est-à-dire nos clients et prospects, n’a jamais été aussi bonne. Décideurs. Par le passé, des rumeurs de cession de la banque Neuflize OBC ont pu exister. Pensez-vous les voir réapparaître avec l’IPO d’ ABN Amro ? P.V. Cette question revient à chaque fois qu’il se passe un événe- ment dans l’écosystème de Neuflize OBC. Cela fait 21 ans que je suis dans le groupe et que j’entends comme vous ces rumeurs. Déjà en 2008, lors de la nationalisation d’ABN Amro, Neuflize OBC fut présentée comme une pépite pouvant être cédée pour renflouer les caisses. Il est normal que dans le cadre de l’IPO ces considérations reviennent, elles sont légitimes. Cependant, les dirigeants d’ABN Amro le disent avec encore plus de véhémence que je pourrais le faire : l’ensemble des raisons qui font que tout le monde veut acheter Neuflize OBC sont également les mêmes qui font qu’elle ne sera jamais cédée. Pour autant, le chiffre d’affaires d’ABN Amro se fait à 80 % sur le marché domestique néerlandais, le solde étant réalisé à l’inter- national avec un modèle de risque modéré. La banque privée à l’international est donc un de nos modèles de développement. & dealmakers Mardi 29 Septembre 2015 « La gestion d’actifs n’est plus le Saint-Graal du métier de banquier privé » Philippe Vayssettes Président du directoire, Neuflize OBC L’essentiel /// F1 : Renault veut revenir dans la course Sommaire 2. L’essentiel 4. Insider 5. Tour de table 6. International 7. Nominations N°35 a la une cette semaine ETE et Williams ASTORG PARTNERS

N°35 dealmakersimages.leadersleague.com/dealmakers/df02eace0a9d509862bc41feb49… · P. V. Les prochains défis seront axés autour de la nécessité de développer encore plus notre

Embed Size (px)

Citation preview

Décideurs. Pouvez-vous revenir sur la fusion de vos deux en-tités de gestion d’actifs : Neuflize Private Assets et Neuflize OBC Investments. Philippe Vayssettes. Tout d’abord, les défis de la banque ne sont pas uniquement dans la gestion d’actifs. C’est un élément essen-tiel mais qui ne constitue qu’une composante de notre métier. En tout état de cause, ce n’est plus le Saint-Graal du métier de banquier privé. Il est largement complété par toute une gamme de conseils, de services ou de produits que l’on peut four-nir à nos clients. La fusion NOI/NPA fin 2013 n’est que le prolongement de la rationalisation de la gamme de fonds commencée en 2010. Il faut rappeler que les activités de gestion d’actifs étaient jusqu’à cette date réparties sur sept entités juridiques.

Décideurs. Et quels seront vos prochains défis ?P. V. Les prochains défis seront axés autour de la nécessité de développer encore plus notre approche à l’international. Nous avons un vrai réservoir de croissance à cette échelle, soit au tra-vers du groupe ABN Amro, soit en servant nos propres entités. Le second aspect qui, lui, est une vraie révolution culturelle et orga-

nisationnelle que va vivre tout le monde bancaire, et en particulier la banque privée et la gestion d’actifs, c’est la réglementation et notamment l’impact de Mifid2. L’inflation législative contraint les banques à se réorganiser. Concrètement, le programme Mifid est dimensionné en interne sur les années 2015 et 2016 mais il est fort probable que de nouveaux changements importants auront lieu en 2018. L’autre révolution est celle du digital qui va profondément changer notre relation aux clients et notre manière d’appréhender notre métier.

Décideurs. Augmentation des fonds propres, du ratio de solvabilité, du bilan, des encours et des actifs sous gestion, 2014 fut un bon millésime. Qu’attendez-vous pour 2015 ?P. V. En 2014, nous avons été au-delà de nos ambitions. En 2015, nous sommes exactement sur la même lancée, ce qui est très positif, notamment dans le cadre de l’annonce de l’introduction en Bourse de notre actionnaire majoritaire : ABN Amro. Comme dans tous les groupes en phase de pré-IPO, je suis contraint par la réglementation à communiquer de manière très stricte. Cepen-dant, du point de vue de la collecte, on est plutôt très satisfaits. Sa structure est très positive entre les flux d’ABN Amro qui renforcent l’enracinement de la banque vis-à-vis de son actionnaire, et la collecte purement bancaire, c'est-à-dire nos clients et prospects, n’a jamais été aussi bonne.

Décideurs. Par le passé, des rumeurs de cession de la banque Neuflize OBC ont pu exister. Pensez-vous les voir réapparaître avec l’IPO d’ABN Amro ?P. V. Cette question revient à chaque fois qu’il se passe un événe-

ment dans l’écosystème de Neuflize OBC. Cela fait 21 ans que je suis dans le groupe et que j’entends comme vous ces rumeurs. Déjà en 2008, lors de la nationalisation d’ABN Amro, Neuflize OBC fut présentée comme une pépite pouvant être cédée pour renflouer les caisses. Il est normal que

dans le cadre de l’IPO ces considérations reviennent, elles sont légitimes. Cependant, les dirigeants d’ABN Amro le disent avec encore plus de véhémence que je pourrais le faire : l’ensemble des raisons qui font que tout le monde veut acheter Neuflize OBC sont également les mêmes qui font qu’elle ne sera jamais cédée. Pour autant, le chiffre d’affaires d’ABN Amro se fait à 80 % sur le marché domestique néerlandais, le solde étant réalisé à l’inter-national avec un modèle de risque modéré. La banque privée à l’international est donc un de nos modèles de développement.

& dealmakers Mardi 29 Septembre 2015

« La gestion d’actifs n’est plus le Saint-Graal du

métier de banquier privé »

Philippe VayssettesPrésident du directoire, Neuflize OBC

L’essentiel ///F1 : Renault veut revenir

dans la course

Sommaire2. L’essentiel4. Insider5. Tour de table6. International7. Nominations

N°35

a la une cette

semaine

ETE et Williams

ASTORG PARTNERS

2

l'essentiel

décideurs & dealmakers

La marque au losange a confirmé la prise de contrôle de l’écurie Lotus.

En accord avec Gravity Motorsports, Renault est sur le point d’acquérir l’écurie de Formule 1 Lotus. Les rumeurs évoquent une participation à hau-teur de 65 % dans cette entité détenue par le fonds de Gérard Lopez, Ge-nii Capital. Ce rachat sonne comme un retour au stand pour cette équipe – championne du monde en 2005 et 2006 avec Fernando Alonso – que l’homme d’affaires avait rachetée à Renault en 2010 et rebaptisée du nom de la mythique marque anglaise. Traversant des difficultés financières, elle a échappé de justesse à la liquidation judiciaire grâce à l’intervention du constructeur il y a dix jours. Côté français, le retour de voitures Renault sur les circuits serait à l’étude pour la saison 2016. Simple motoriste, le groupe chercherait d’autres moyens de rentabiliser son expertise dans le sport au-tomobile. Si son moteur V8 a fait gagner Red Bull jusqu’en 2013, Renault peine à s’adapter aux nouvelles règles obligeant les véhicules à rouler sur des V6 turbo et enregistre des pertes sur cette activité. L’engagement d’une équipe l’obligerait toutefois à revoir ses accords avec Red Bull et Toro Ros-so. Ces négociations seront entre les mains de l’ancien champion du monde Alain Prost qui dirige actuellement Renault F1 Team et devrait prendre la tête de la nouvelle écurie. Il pourrait être rejoint par Frédéric Vasseur, actuelle-ment dirigeant d’ART Grand Prix et constructeur de la formule E de Renault, la cousine électrique de la formule 1.

F1 : Renault veut revenir dans la course

Amundi Immobilier achète un portefeuille de 1 Md€C’est Union Investment qui cède ce portefeuille paneuropéen de bureaux.

C’est l’une des plus importantes transactions de l’année sur le marché européen des bureaux : l’acquisition, par Amundi Im-mobilier, du portefeuille Aqua, cédé par Union Investment Real Estate, d'une valeur d'un milliard d'euros. Ce portefeuille paneu-ropéen est composé de dix-sept actifs, développant près de 280 000 mètres carrés répartis dans huit pays (France, Angleterre, Pays de Galles, Ecosse, Allemagne, Autriche, Finlande et Pays Bas). L’ensemble est loué à 90 % et dégage un loyer annuel de soixante millions d'euros.

Conseils de l’acquéreur : Herbert Smith Freehills, Oudot et Associés, DTZ ; conseils du vendeur : Clifford Chance, C&C Notaires, Cheuvreux, JLL

Technicolor écrème le marché du M&ANon content d’avoir racheté les décodeurs de Cisco, le français acquiert le studio britan-nique d’effets visuels The Mill.

Il avait annoncé qu’il passerait les 500 M€ d’Ebitda ajusté et il est sur le point d’atteindre ce cap dès 2017 : Technicolor vient encore de réaliser une opération de croissance ex-terne avec le rachat de The Mill pour 259 M€. La cible, créateur d’effets visuels implanté au Royaume-Uni, a réalisé un chiffre d’affaires de 135 M€ en 2014, en croissance de 19 % depuis 2009. Elle devrait fournir au spécialiste tricolore de l’image et de la vidéo de nouveaux ancrages en matière de télévision, de cinéma, de publicité et surtout de réalité virtuelle, un marché estimé à 150 Md$ en 2020 selon le conseil Digi-Capital. Avant cette transaction, Technicolor avait déjà récupéré les décodeurs de Cisco pour 550 M€.

Alcatel-Lucent met la main sur Mformation

LE GROUPE DU NEW JERSEY SERA INTÉGRÉ À L’ACTIVITÉ IP DE L’ÉQUI-PEMENTIER TÉLÉCOM.

EN PLEIN RACHAT PAR NOKIA, ALCA-TEL-LUCENT POURSUIT LES ACQUISI-TIONS. LE FRANCO-AMÉRICAIN VIENT DE PRENDRE LE CONTRÔLE DE MFOR-MATION, SPÉCIALISTE DE LA GESTION DES TERMINAUX CONNECTÉS ET DE LA SÉCURITÉ DE L’INTERNET DES OB-JETS. ALCATEL-LUCENT DEVIENT AINSI LE LEADER MONDIAL DE CE SEGMENT AVEC PLUS DE 700 MILLIONS DE TER-MINAUX SERVIS. SELON LE GROUPE, QUI N’A PAS SOUHAITÉ RÉVÉLER LES TERMES DE LA TRANSACTION, CE MARCHÉ POURRAIT S’ÉTENDRE À 70 MILLIARDS DE TERMINAUX DÈS 2020.

3

décideurs & dealmakers

l'essentiel

Déjà associée à l’équipe de direction de SGG, la société de capital-investisse-ment poursuivra la stratégie de croissance externe.

Entré au capital du fournisseur de services financiers SGG il y a cinq ans, Cope-ba cède le contrôle au français Astorg. Le cédant est une société d’investisse-ment privée qui a permis à SGG de connaître un développement rapide, par la conjugaison d’une croissance organique et d’une stratégie de build-up. Depuis son entrée au capital de SGG, Copeba lui a permis de doubler ses revenus. As-torg Partners entend accélérer la croissance de la société luxembourgeoise de services fiduciaires et administratifs, notamment en Europe via des acquisitions déjà amorcées par Copeba, à l’image du rachat en juin dernier du spécialiste belge des services comptables et fiscaux Actefi. Dans cette continuité, l’Alle-magne, le Royaume-Uni et la France constituent des opportunités à saisir. Sur le plan opérationnel, la cible continuera d’offrir à ses clients une vaste gamme de services, du conseil sur le choix de structuration du groupe au contrôle de conformité, et en passant par l’optimisation du statut fiscal des sociétés.

Astorg Partners remplace Cobepa au capital de SGG

BPIFrance et Multicroissance entrent au capital du groupe Jardel

À l’occasion du départ en retraite de son fon-dateur Jean-Luc Jardel, le transporteur de marchandises, crée en 1985, ouvre pour la première fois son capital à des investisseurs.

Jean-Luc Jardel, l’ancien président, qui pos-sédait 60 % du capital, prend sa retraite et ouvre le capital de sa société à des inves-tisseurs. BPIFrance et le fonds Multicrois-sance en profitent pour signer leur entrée en investissement ensemble 1,6 M€. Le direc-teur général depuis 2004, Dimitri Goineau, devient quant à lui majoritaire. L’argent levé permettra au groupe de continuer sa straté-gie de croissance externe. En juillet 2015, il a repris à la barre du tribunal de commerce Commagnac Industries, société qui réalisait 30 M€ de chiffre d’affaires. Cette opération devrait lui permettre de franchir la barre des 100 M€ de revenus en 2015 pour un effectif de plus de 1 100 salariés.

Balt cède 51 % de son capital à BridgepointLe pionnier en neurologie interventionnelle entend s’implanter sur le marché américain.

Bridgepoint signe sa deuxième opération en France via son nouveau fonds Bridgepoint Eu-rope V, après celle d’eFront en janvier. La société de capital-investissement s’associe au fran-çais Balt, auprès de la famille fondatrice, en prenant 51 % de son capital. Côté financement, la dette provient d’un pool bancaire composé de Bank of Ireland, CIC, HSBC, ING, Natixis et Société Générale. Véritable pionnier dans son secteur, Balt accompagne les neuroradiologues dans la recherche de solutions contre les accidents vasculaires cérébraux, anévrismes et mal-formations artério-veineuses, fournissant tous les plus grands centres français et internationaux pratiquant la neuroradiologie interventionnelle. La firme aux cent millions d’euros de revenus aspire, par cette opération, à continuer à innover et à étendre ses parts de marché, sur un mar-ché mondial représentant un milliards d’euros en 2015 avec un taux de croissance estimé entre 12 % et 15 % par an. Balt, qui réalise 95 % de son chiffre d’affaires hors de France, compte s’im-planter sur le marché américain, révélant de nombreuses perspectives de croissance rapide.

Conseils cible : M&A : Natixis Partner, R&J Capital ; juridique : Segif ; conseils acquéreur : juridiques : Sekri Valentin Zerrouk, Bredin ; DD marché : Arthur D Little ; DD finance: 8Advisory ; DD juridique: PwC

21 Partners s’offre le leader indépendant du marketing opéra-tionnel en FranceIMPACT VIENT CLORE LE PROGRAMME D’INVESTISSEMENT DU QUATRIÈME FONDS DU GROUPE EUROPÉEN.

APRÈS LA RÉALISATION DE DEUX SORTIES ET D’UN REFINANCEMENT, 21 PARTNERS VIENT D’ACQUÉRIR IMPACT, LE LEADER INDÉPENDANT DU MARKETING OPÉRATIONNEL EN FRANCE, EN S’ASSOCIANT À SES TROIS FONDATEURS. L’OPÉRATION CLÔT LE PROGRAMME D’INVESTISSEMENT DU QUATRIÈME FONDS DE 21 PARTNERS AVEC CETTE SOCITÉTÉ FORTE DE 50 M€ DE REVENUS ET D’UNE CROISSANCE ANNUELLE MOYENNE DE 20 %,

Conseils acquéreur : juridiques : Latham & Watkins LLP, Loyens & Loeff ; stratégiques : Marsh LLC, McKinsey & Co ; conseils cédant : financiers : ING, Leonardo &Co. ; juridique : White & Case LLP

4

décideurs & dealmakers

insider

Décideurs. Réussite rare pour une biotech tricolore, Biom’Up a levé plus de 31 millions d’euros auprès d’investisseurs pri-vés. Comment expliquer une telle collecte ? Étienne Binant. Depuis longtemps, nous savions que notre marché, celui de l’hémostase, pouvait intéresser les bail-leurs de fonds en raison de son potentiel de croissance important. De plus, notre produit phare, Hemoblast, une poudre hémostatique qui arrête les saignements modérés en chirurgie, a constitué une innovation sur un segment d’activité resté flat depuis près de dix ans. Ce marché, sans être source d’espoirs infondés, représente tout de même une valeur annuelle de deux milliards de dollars. Cependant, les investisseurs nous ont soutenus à compter du moment où nous avons renforcé le mana-gement : respectivement nommés directeur médical et président du Conseil d’administration, le Pr Wil-liam Spotnitz et le Dr Jan Ohrstrom ont contribué à la sécurisation de cette levée.

Décideurs. Quelle sera l’allocation de ces fonds ?E. B. Il nous fallait initialement vingt millions d’euros pour entreprendre ce que nous avions prévu. Avec 31,3 M€, nous allons aller encore plus vite ! La priorité de notre développement va au lancement de l’étude clinique sur 400 cas aux États-Unis et en Europe. Ensuite, les fonds supplémentaires vont à la fois nous per-mettre d’avoir un horizon de trésorerie étendu et de lancer Hemoblast en Europe d’ici la fin de l’année prochaine sans l’aide d’un quelconque partenaire.

Décideurs. Quels sont les avantages de votre produit, l’He-moblast ?E. B. En chirurgie du foie, du cœur ou encore de la colonne, les petits saignements peuvent gêner la bonne conduite d’une opération et ainsi mettre indirectement la santé d’un patient en jeu. Dans ces cas-là, un produit hémostatique est appliqué. Hemoblast, dont nous comptons démontrer l’efficacité à plus de 90 % à six minutes, est prêt à l’em-ploi et ne nécessite donc aucune préparation avant son utilisation. D’autres produits font perdre plusieurs minutes cruciales au déroulement de la chirurgie. Par ailleurs, sous forme de poudre, il peut, selon les besoins, couvrir une large zone ou un endroit précis. Il est ainsi plus maniable qu’un gel.

Décideurs. Les medtech/biotech américaines enchaînent les levées de fonds privées et publiques spectaculaires. Leurs consoeurs françaises ont-elles à rougir de ce dynamisme ?

E. B. Premier commentaire : la France est le marché le plus actif d’Europe continentale en ce qui concerne les IPO de medtech/biotech. Plus d’une trentaine d’introductions ont été réussies ! Le marché est donc mûr pour les ouvertures de capital publiques. Il n’y a qu’à regarder DBV Tech-nologies qui a parfaitement évangélisé le marché avec 200 M€ collectés sur le Nasdaq. Gen-

fit, Cellectis ou Adocia ne déméritent pas non plus avec des valorisations proches ou supérieures à 500 M€. Néanmoins, lors de tours de table privés, la donne est diffé-rente : ce premier semestre, l’ensemble des biotech/med-tech avait levé un montant très limité en tour privé, alors que Biom’Up à elle seule vient de collecter plus de 30 M€. En France, si vous n’êtes pas soutenu par Sofinnova, InnoBio ou EDRIP, l’appui d’investisseurs privés est compliqué pour les gros tours privés.

« Nous voulions 20 M€ et nous récupérons plus de 30 M€ »

Étienne BinantDirecteur général, Biom’Up

« En France, si les biotech ne sont pas soutenues par les gros capital-risqueurs de la santé, la

réussite d’un tour privé impor-tant est compliquée »

Contact : 15, avenue de la Grande-Armée - 75116 Paris Tél. : 01 43 92 93 94 - Fax : 01 43 92 93 95 Direction de publication : Pierre-Étienne Lorenceau Rédaction : Firmin Sylla, Jean-Hippolyte Feildel, Aurélien Florin, Thomas Marolleau, Vincent Paes, Sophia Sanni Soule, Alexis Valero

Maquette & Graphisme : Morgane TudalPartenariats & Publicité : Mathieu MeffreDiffusion : Magdalena CiemielewskaUne publication du groupe Leaders League - n° RCS Paris : B422 584 532

5

décideurs & dealmakers

tour d'horizon

Deezer à toute vitesse vers l’IPO

La plate-forme de streaming musical estime que la Bourse est le moyen le plus efficace de se financer face à une concurrence de tous les instants.

Désireux de lutter à armes égales face aux géants du streaming musical composés des nouveaux Google Play et Apple Music, et de l’historique Spotify, Deezer a déci-dé de s’introduire en Bourse sur la place d’Euronext Pa-ris. Si la valorisation de la jeune entreprise française n’a jamais été communiquée officiellement, sa dernière levée de fonds privés auprès d’Access Industries en 2012 (100 millions d’euros), indique qu’un nouvel appel aux investis-seurs ferait sans doute bondir son prix au-delà du milliard d’euros. Un montant bien moins important que les 8 Md€ portés par le suédois Spotify mais une aubaine pour la no-toriété de la société française à l’international. Par la suite, la priorité sera donnée à l’acquisition de nouveaux clients et à la conversion de ses utilisateurs actuels (6,3 millions) en abonnés payants.

Ysance lève 7 M€ auprès de Creadev

Le fonds d’investissement de la famille Mulliez a pour ob-jectif de faire de l’éditeur de plates-formes de gestion des données digitales un leader européen.

Cette prise de participation par le fonds Creadev, d’un montant de sept millions d’euros, s’inscrit dans le cadre d’une opération globale de dix millions d’euros dans la-quelle le management de la société a participé. Cette opé-ration vise à donner les moyens nécessaires à Ysance de devenir un leader européen des plates-formes de gestion des données digitales. L’investissement permettra d’accé-lérer le développement et le déploiement de la Digital Data Factory. Pour cela, la société compte recruter cinquante personnes à moyen terme. La société, dirigée par Laurent Letourmy, accompagne notamment le groupe Express, fi-liale d'Altice Media, dans sa stratégie de big data. Un pro-jet estimé à quatre millions d'euros et financé à moitié par le Fonds de l'innovation numérique de la presse de Goo-gle. En 2014, Ysance a réalisé un chiffre d’affaires compris entre douze et quinze millions d’euros.

COFELY AXIMA S’OFFRE L’EXPERTISE DE PROMAT SÉCURITÉSecteur : SécuritéValeur : NCCA cible : 14 M€CA acquéreur : 1,2 Md€Conseil due diligence finan-cière acquéreur : Deloitte Finance TSConseil financier cédant : Linkers

ALCUIN LANCE UN TOUR DE CAPITAL-DÉ-VELOPPEMENTSecteur : Ressources humainesValeur : 4,6 M€Conseil juridique investis-seurs : Cohen Amir-Aslani & AssociésConseils cible : due dili-gences : financière : Grant Thornton ; fiscale : Bonna Auzas Avocats ; juridique : Vaughan Avocats

LA SOCIÉTÉ DE GES-TION VOISIN, DORÉNA-VANT CONTRÔLÉE PAR FONCIÈRE ATLANDSecteur : ImmobilierValeur : NCConseil juridique acquéreur : Gaftarnik Le Douarin & AssociésConseil juridique cédant : Selarl Ligl

WEBEDIA, MINORI-TAIRE CHEZ TRADELABSecteur : internetValeur : NCCA cible : 15 M€Conseil juridique cible : GLH Associés

RECALL HOLDINGS DISPOSE DE L’EN-SEMBLE DU CAPITAL D’ARCHE COMPANYSecteur : Autres services aux entreprisesValeur : NCCA cible : 1,5 M€Conseil juridique acquéreur : JP Karsenty & AssociésConseil juridique cédant : Coblence & Associés

MESDEPANNEURS.FR ACCUEILLE MAIF

AVENIRSecteur : Services aux

particuliers

Valeur : 1,7 M€

CA cible (2014) : 0,1 M€

CA cible (visé en 2015) : 1,5 M€

ROSEANNA OUVRE SA TOILE À BPIFRANCE

Secteur : Luxe

Valeur : 0,75 M€

CA cible (visé en 2015) : 3 M€

Conseils investisseur : due diligences : financière : JLA Audit ; juridique : Bichot &

Associés

Conseil juridique cible : Audrey Obadia-Zerbib

FULLSIX : HAVAS RENTRE, MOTION EP

SORTSecteur : Communication

Valeur : NC

CA acquéreur : 1,9 Md€

Conseils cédants : due dili-gence financière : Pricewa-terhouseCoopers Transac-

tion Services ; juridique : Sekri Valentin Zerrouk

DEUXIÈME TOUR DE TABLE POUR MA-

GICEVENTSecteur : Internet

Valeur : 1,5 M€

Conseil juridique cible : Wragge & Co

ANTIN INFRASTRUC-TURES, SEUL MAÎTRE À BORD DE FPS TOWERS

Secteur : Télécoms

Valeur : NC

CA acquéreur : 25,4 Md€

6

décideurs & dealmakers

international

Si Kinder Morgan et Spectra étaient aussi intéressées par Williams, c’est l’en-treprise cotée au Nyse qui semble avoir tiré son épingle du jeu.

Après la rechute du cours du pétrole cet été, les étoiles se sont alignées quant aux espérances des acheteurs et des vendeurs sur la faisabilité de deals : Energy Transfer Equity serait en passe d’acquérir son homologue Williams contre un chèque de 34 Md$, payable en equity et en cash. L'entité combi-née portera alors 59 Md$ de valorisation. Un temps dans les tuyaux, Kinder Morgan et Spectra se seraient finalement éloignées des discussions. Depuis la première approche de l’acheteur en Juin, la valorisation des deux sociétés a chuté et cela s’explique indirectement par la tendance baissière des cours du pétrole. En effet, si ETE et Williams ne s’occupent pas de la production d’or noir mais uniquement de leur transport, la restriction des dépenses de capital de leurs fournisseurs leur ferme de vraies opportunités de développe-ment organique. Ils doivent ainsi se rabattre sur des opérations de croissance externe, bien que cela ne contente pas forcément les investisseurs, comme en l’espèce.

ETE et Williams fusionnent pour 59 Md$

L’aviation d’affaires poursuit sa consolidation

Carlyle est sur le point de vendre Landmark Aviation au concurrent BBA Aviation pour plus de 2 Md$.

Alors qu’en mai dernier, ExecuJet s’envo-lait avec Luxaviation pour plusieurs cen-taines de millions d’euros, c’est maintenant au tour de BBA Aviation de racheter son concurrent Landmark Aviation à Carlyle et ainsi, contribuer à la consolidation du mar-ché de l’aviation d’affaires. La transaction, de 2,06 Md$ sera essentiellement finan-cée par une augmentation de capital de l’ordre de 748 M£ et un endettement d’en-viron 1 Md$. Pour Simon Pryce, le CEO de BBA, le secteur des « corporate jets » de-vrait croître de 3 % à 4 % par an, compte tenu, notamment, de l’incapacité des com-pagnies aériennes à proposer des trajets sur-mesure en Amérique du Nord.

Kellogg’s et Tolaram joignent leurs forces en Afrique de l’OuestLes deux groupes viennent de créer une joint-venture au Nigéria afin d’y développer les activités de petit-déjeuner et de snacks.

À l’aune de l’élargissement de la classe moyenne en l’Afrique de l’Ouest, notamment au Nigéria, le singapourien Tolaram et l’américain Kellogg’s ont investi 450 M$ pour la création d’une filiale commune destinée à développer des activités de petit-déjeuner et de snacks. Chiffres à l’appui, en 2020, 27 % des ménages de la région devraient avoir un revenu annuel supérieur à 5 000$ selon McKinsey. Les géants de l’agroalimentaire n’ont pas manqué de souligner ces prévisions pour justifier leur implantation massive dans l’Ouest africain, à l’image d’Unilever, de Diageo ou encore de Nestlé qui a investi près de 1 Md$ dans la région lors de la dernière décennie.

Digicel dans l’antichambre de Wall StreetLE TÉLÉCOM CARIBÉEN S’APPRÊTE À LEVER ENVIRON 1,7 MD$ SUR LE NYSE.

POUR UN MONTANT TOTAL DE 1,7 MD$, 124 MILLIONS DE NOUVELLES ACTIONS DE DI-GICEL VONT ÊTRE ÉMISES À LA BOURSE DE NEW YORK À UN PRIX COMPRIS ENTRE 13$ ET 16$ LE TITRE. CETTE OPÉRATION AURA POUR EFFET DE DILUER LA PARTICIPATION MAJORITAIRE DE DENIS O’BRIEN, LE MAGNAT DES AFFAIRES IRLANDAIS, AU CAPITAL DU TÉLÉCOM CARIBÉEN. POUR AUTANT, IL CONSERVERA TOUJOURS LE CONTRÔLE DE L’ENTREPRISE AVEC PLUS DE 94 % DES DROITS DE VOTE. LA MAJEURE PARTIE DES FONDS LEVÉS SERVIRA À RÉDUIRE LA DETTE DE DIGICEL, DE 6 MD$. EN EFFET, SI L’AC-TIVITÉ EST PROFITABLE AVEC 708 M$ DE MARGE L’AN PASSÉ, LE REMBOURSEMENT DES INTÉRÊTS PORTE LA PERTE NETTE À 158 M$.

Conseils cible : financiers : Lazard, Barclays ; juridiques : Cravath Swaine & Moore, Gibson Dunn ; conseils acquéreur : financiers : BofA ML, Goldman Sachs, Intrepid Partners, JPMorgan, Morgan Stan-ley, UBS ; juridiques : Wachtell Lipton Rosen & Katz

7

décideurs & dealmakers

nominations

Xavier Royaux, Delphine Smagghe, McDonald’sDes promotions à la pelle chez le roi du fast food.

Xavier Royaux est promu  chief marketing officer  de McDonald’s, il était jusqu’alors vice-président chargé du marketing. Del-phine Smagghe est désormais chargée du département achat-logistique-qualité de l’enseigne américaine de fast-food. Des no-minations qui suivent l’arrivée en juillet de Nawfal Trabelsi à la tête de la filiale française en remplacement de Jean-Pierre Petit.

Arnaud Palliez, Vinci

Il aura la charge des relations avec les in-vestisseurs.

Arnaud Palliez, 50 ans, est nommé direc-teur des relations investisseurs de l’acteur mondial du BTP. Ce diplômé de Sciences Po Paris a fait ses débuts chez Deutsche Bank en 1995. Après un passage à la Fi-nancière de l’Échiquier, il était equity ana-lyst chez Raymond James depuis 2011.

Marc Genevois, SAP

Il prend les rênes de la région France.

Le directeur général Henri van der Vaeren ayant décidé de rejoindre VMware, c’est à Marc Genevois que revient la direction gé-nérale de SAP France. Diplômé de Paris XI et de l’École supérieure d’informatique et de gestion, l’homme de 49 ans avait rejoint la filiale française en 2002 et était, depuis 2014, directeur des opérations France.

Laurence Roy-Rojo et Stéphane d’Agostino, Weinberg CPLa société d’investissement active dans les métiers du capital-investissement et de l’immobilier, avec 800 millions d’euros sous gestion, annonce deux nominations pour son bureau parisien.

Laurence Roy-Rojo (photo) est nommée en tant que directrice associée en charge des relations investisseurs et Stéphane d’Agostino devient secrétaire Général, directeur financier et responsable de la conformité et du contrôle Interne. Laurence Roy-Rojo débute sa carrière chez Dexia Crédit Local en 1999 puis rejoint la salle des marchés de Dexia CLF Banque en 2004. En 2007, Laurence Roy-Rojo devient responsable de la clientèle institutionnelle de la Banque Privée Lombard Odier à Paris, avant d’être successivement nommée directrice commerciale de la société de gestion Fideas Capital en 2009, puis associée et directrice générale de Fideas Conseil en 2012. Stéphane d’Agostino possède près de quinze ans d’expérience en gestion de fonds de capital-investissement. Il a précédemment oc-cupé les fonctions de secrétaire général et directeur financier pour le compte de grands groupes institutionnels et de leurs clients  dont CM-CIC et LBO Partners.

Michele Mezzarobba, Massena PartnersLe fonds recrute Michele Mezzarobba en tant qu’associé.

L’expérience entrepreneuriale de Michele Mezzarobba n’aura pas duré longtemps. Un an après avoir lancé sa propre structure de conseil financier, MM Advisory, il rejoint Massena Partners, un fonds gérant près de trois milliards d’euros d’actifs, dont un milliard en non côté. À 47 ans, il devient responsable de l'ensemble des investissements non cotés du fonds créé il y a vingt-cinq ans. Ancienne figure emblématique du groupe Rothschild, qu’il rejoint en 1999, Michele Mezza-robba pourra profiter de son réseau pour développer l’activité du fonds. Actuellement Massena Partners compte cinquante salariés dont neuf associés principaux.

Jérôme Morisseau, Bank of America Ancien de chez Citi et Morgan Stanley, Jérôme Morisseau rejoint la division investment banking.

Jérôme Morisseau arrive comme managing di-rector au sein de la division investment banking de Bank of America – Merril Lynch. Depuis 2006, il travaillait pour Citi où il était plus précisément responsable des grands comptes français. Ce diplômé d’HEC s’y était récemment illustré en conseillant le gouvernement dans le dossier Als-tom et Vivendi sur la vente de SFR. Pour Citi, ce départ fait suite à celui de son directeur général en France, Arnaud de Marmiés, en février der-

nier. Pour compenser, la banque américaine a récemment recruté Nicolas Desombre et Nicolas Regniez, des transfuges de Crédit suisse dans le conseil aux institutions financières. Jérôme Moris-seau a également oeuvré au sein de Morgan Stanley de 1994 à 2006, notamment en tant qu’executive director.

Benjamin Bréhin, France AngelsBenjamin Bréhin aura pour objectif de faire grandir la communauté des business angels, l’un des rares acteurs du financement à accom-pagner les entrepreneurs au démarrage de leur activité.

Benjamin Bréhin, précédemment directeur des opérations vient d’être nommé délégué général de France Angels par le comi-té exécutif de la Fédération Nationale des Business Angels. Ce poste, nouvellement créé, est stratégique pour le développement, l’organisation et la représentation des réseaux de Business Angels en France. Benjamin Bréhin, 29 ans, a créé sa première entreprise alors qu’il était toujours étudiant. Il a intégré France Angels en 2008 et y a occupé diverses fonctions visant notamment à mettre en place des échanges entre les Business Angels et diffuser des bonnes pratiques entre eux. "Un des rôles importants de Benjamin sera de faire grandir la communauté des business angels. Cela doit se traduire par une plus forte notoriété et une évolution des cadres juridiques, réglementaires et fiscaux", explique Tanguy de la Fouchardière, président de France Angels.

THE LARGEST PRIVATE EQUITY& RESTRUCTURING SUMMIT IN EUROPE

For further information, please contact us by phone: +33 (0) 1 45 02 25 32 or visit our website www.private-equity-exchange.com

FOR CEOS, FUNDS, LPS: MORE THAN 1,200 DELEGATES IN 2014

AMONG 2015 SPEAKERS

AWARDS CEREMONY

THURSDAY DECEMBER 3, 2015 14TH EDITION - PARIS

ONE-TO-ONE MEETINGSNETWORKING LUNCHCONFERENCES

Nigel Walder Managing Director Bain Capital

Georges Sampeur Chief Executive Officer B&B Hotels

Jobst Klemme Director Abbott Capital Management

Richard Simonin Chief Executive Officer Vivarte

Olivier Huart Chief Executive Officer TDF Group

David Hirschmann Head of Private Credit Permira

Thomas McComb Managing Director JP Morgan Asset Management

Olivier Breittmayer Chief Executive Officer Exclusive Group

Conni Jonsson Chairman of the Board EQT Partners