6
Décideurs. Qu’attendez-vous de votre nouvel actionnariat (Lutz et CD&R) ? Frank Maassen. Nous sommes entrés dans une pers- pective de développement à moyen et long terme. Il est essentiel d’être accompagné par un actionnaire qui ne soit pas inscrit dans un processus de revente d'ici trois-quatre ans. De sorte que le management puisse être en position de poursuivre la stratégie initiée en 2013. Malgré ce changement, les équipes continuent de disposer d'une certaine liberté d'action tout en ayant la possibilité d’échanger à de multiples niveaux avec nos nouveaux actionnaires. Deux actionnaires complémentaires sur lesquels nous allons pouvoir nous appuyer pour accélérer notre croissance et, le cas échéant, faire évoluer notre stratégie. Quelles synergies comptez-vous développer avec Lutz ? Lutz est le numéro trois du secteur en Europe et réalise quatre milliards d'euros de chiffre d'affaires. Trois niveaux de synergies sont visés : l'échange des meilleurs produits et processus (communication, logistique et animation réseau) ainsi que les synergies d’achats. Le processus de cession d’une entreprise est aussi une source d’inquiétude pour les salariés. Quelle communication avez- vous établie avec eux pour les intégrer à ce nouveau projet ? Nous leur avons expliqué les trois options qui se présen- taient à nous : l'IPO, un nouveau LBO ou un partenariat stratégique. La concertation fut positive. Très rapidement les partenaires sociaux ont été rassurés par les projets pré- sentés par les actionnaires potentiels qui n'avaient aucun impact négatif sur l'emploi. C'était au contraire une vraie opportunité d'accélérer notre croissance. Les salariés avaient par ailleurs conscience que le groupe But était trop petit par rapport à la concurrence, qu'il était devenu néces- saire pour la société de gagner en masse critique. La bonne dynamique du groupe cache toutefois une certaine timidité de l’activité digitale. Quelles dispositions comptez-vous prendre pour améliorer la situation ? Notre retard s'explique par le fait que nous avons com- mencé le développement de notre site internet marchand seulement en 2010. En 2013, lors de mon arrivée j'ai estimé que cela ne pouvait pas durer. Or, but.fr pouvait être vu par certains salariés comme un concurrent des offres présentes en magasins. Nous avons donc créé au Codir un poste de responsable cross canal. Cette personne a pour mission de s'assurer que notre offre soit cohérente à travers l'ensemble de nos canaux de distribution. Autre priorité, développer les ventes en ligne. Afin d'améliorer l'expérience client, nous avons lancé des produits exclusivement commercialisés en ligne, proposé un service de crédit en ligne et intégré de nouveau modes de livraison. Tant et si bien qu’aujourd’hui les ventes en ligne représentent 4 % à 5 % de notre chiffre d’affaires. « But était trop petit par rapport à la concurrence » Frank Maassen CEO, Groupe But a la une cette semaine N°93 Mercredi 1 er février 2017 la sortie de la semaine /// « D'autres investisseurs pourraient nous rejoindre et faire grossir notre capacité financière » confie le trio Niel-Pigasse-Capton, acteur de la consolidation des médias en Europe avec leur véhicule Mediawan Sommaire 2. M&A 3. Private Equity 4. Insider 5. International

a la une cette semaineimages.leadersleague.com/dealmakers/f1a94175dc32c73bf4a7f464dfce… · les partenaires sociaux ont été rassurés par les projets pré - ... le SPAC structuré

Embed Size (px)

Citation preview

Décideurs. Qu’attendez-vous de votre nouvel actionnariat (Lutz et CD&R) ?Frank Maassen. Nous sommes entrés dans une pers-pective de développement à moyen et long terme. Il est essentiel d’être accompagné par un actionnaire qui ne soit pas inscrit dans un processus de revente d'ici trois-quatre ans. De sorte que le management puisse être en position de poursuivre la stratégie initiée en 2013. Malgré ce changement, les équipes continuent de disposer d'une certaine liberté d'action tout en ayant la possibilité d’échanger à de multiples niveaux avec nos nouveaux actionnaires. Deux actionnaires complémentaires sur lesquels nous allons pouvoir nous appuyer pour accélérer notre croissance et, le cas échéant, faire évoluer notre stratégie.

Quelles synergies comptez-vous développer avec Lutz ?Lutz est le numéro trois du secteur en Europe et réalise quatre milliards d'euros de chiffre d'affaires. Trois niveaux de synergies sont visés : l'échange des meilleurs produits et

processus (communication, logistique et animation réseau) ainsi que les synergies d’achats. Le processus de cession d’une entreprise est aussi une source d’inquiétude pour les salariés. Quelle communication avez-vous établie avec eux pour les intégrer à ce nouveau projet ?Nous leur avons expliqué les trois options qui se présen-taient à nous : l'IPO, un nouveau LBO ou un partenariat stratégique. La concertation fut positive. Très rapidement les partenaires sociaux ont été rassurés par les projets pré-sentés par les actionnaires potentiels qui n'avaient aucun impact négatif sur l'emploi. C'était au contraire une vraie opportunité d'accélérer notre croissance. Les salariés avaient par ailleurs conscience que le groupe But était trop petit par rapport à la concurrence, qu'il était devenu néces-saire pour la société de gagner en masse critique.

La bonne dynamique du groupe cache toutefois une certaine timidité de l’activité digitale. Quelles dispositions comptez-vous prendre pour améliorer la situation ?Notre retard s'explique par le fait que nous avons com-mencé le développement de notre site internet marchand

seulement en 2010. En 2013, lors de mon arrivée j'ai estimé que cela ne pouvait pas durer. Or, but.fr pouvait être vu par certains salariés comme un concurrent des offres présentes en magasins. Nous avons donc créé au Codir un poste de responsable cross

canal. Cette personne a pour mission de s'assurer que notre offre soit cohérente à travers l'ensemble de nos canaux de distribution. Autre priorité, développer les ventes en ligne. Afin d'améliorer l'expérience client, nous avons lancé des produits exclusivement commercialisés en ligne, proposé un service de crédit en ligne et intégré de nouveau modes de livraison. Tant et si bien qu’aujourd’hui les ventes en ligne représentent 4 % à 5 % de notre chiffre d’affaires.

« But était trop petit par rapport à la concurrence »

Frank MaassenCEO, Groupe But

a la une cette

semaine

N°93

Mercredi 1er février 2017

la sortie de la semaine /// « D'autres investisseurs pourraient nous rejoindre et faire grossir notre capacité financière »

confie le trio Niel-Pigasse-Capton, acteur de la consolidation des médias en Europe avec leur véhicule Mediawan

Sommaire2. M&A

3. Private Equity

4. Insider

5. International

2décideurs & dealmakers

m&a

Conseils juridiques : AB : Linklaters ; cédants : Darrois ; Mediawan : Racine

Cette acquisition de 270 M€ constitue le premier investissement de Mediawan, le SPAC structuré par cette alliance d'entrepreneurs aux fins d'ériger un géant européen des médias.

Passée l'étape de cotation de Mediawan, qui n'est autre que le premier Special Purpose Acquisition Company (SPAC) de l'histoire d'Euronext Paris, l'heure est désormais au dealmaking : le véhicule structuré par le trio Niel-Pigasse-Capton a jeté son dévolu sur le Groupe AB, le leader français de la production et de la distribution indépendante de contenus audiovisuels. L'acheteur débourse 270 M€ afin d'emporter l'adhésion des vendeurs, Claude Berda et TF1. La cible affiche de bons résultats avec 158 M€ de chiffre d'affaires pour 36 M€ d'Ebitda en 2016. Outre le succès lointain de la série Hélène et les garçons, le Groupe AB bénéficie d'un catalogue de plus de douze mille heures de programmes (Engrenages, Friends...). Il est aussi propriétaire de dix-neuf chaînes comme RTL9, AB Moteurs ou AB3 – l'un des canaux les plus populaires en Belgique. Cet investissement, financé pour moitié avec du levier, montre clairement les ambitions de Mediawan dans sa course à l'édification d'un géant européen des médias.

Télévision : le trio Niel-Pigasse- Capton rachète le Groupe AB

Marchés actions : Oddo et Messier Maris s’unissentLes deux banques d’affaires travailleront ensemble sur ces sujets par le biais d’une joint-venture non ca-pitalistique.

Oddo et Messier Maris vont marcher main dans la main en ce qui concerne les marchés actions. L’union prend la forme d’une joint-venture non capitalistique, support d’une nette complémentarité entre les activités de l’une et de l’autre banque d’affaires. D’un côté, Oddo espère approcher les grands industriels et fonds de private equity régulièrement conseillés par Messier Maris. D’un autre côté, la boutique de l’ancien président de Vivendi compte bénéficier des compétences de son nouveau partenaire en matière d’émissions d’actions. Espérons beaucoup d’introductions primaires donc…

Football : Gérard Lopez s'offre le LOSCL'homme d'affaires hispano-luxembourgeois devient majoritaire au capital du club ainsi valorisé entre 50 et 100 M€.

Clap de fin pour l'entrepreneur français Michel Seydoux à la tête du club professionnel de football de Lille – communément appelé LOSC –, ce dernier passant le témoin à Gérard Lopez : l'homme d'affaires hispano-luxembourgeois devient majoritaire au capital du club sur la base d'une valorisation comprise entre 50 et 100 M€. Il assumera aussi la fonction de président de l'actuel onzième de Ligue 1. Connu pour avoir dirigé l'écurie de Formule 1 Lotus, cet habitué du sport business avait un temps espéré pouvoir reprendre une autre écurie de notre championnat, l'Olympique de Marseille, finalement rachetée par le milliar-daire américain Frank McCourt.

Patrick Drahi avale entièrement BFMTV

LE MAGNAT DES TÉLÉCOMS ET DES MÉDIAS ENVISAGE DE RACHETER LA PARTICIPATION DE 51 % QU’IL N’A PAS DANS NEXTRADIOTV, LA MAISON MÈRE DE BFMTV ET RMC.

UNE FOIS ENCORE, PATRICK DRAHI PROUVE QU’IL AIME GÉRER SES AFFAIRES DE MANIÈRE SOLITAIRE : EN ASSOCIA-TION DEPUIS 2015 AVEC ALAIN WEILL AU CAPITAL DE NEXTRADIOTV, LA MAISON MÈRE DE BFMTV ET RMC, LE MAGNAT DES TÉLÉCOMS ET DES MÉDIAS ENVI-SAGERAIT DE FAIRE MAIN BASSE SUR LA PARTICIPATION DE 51 % DÉTENUE PAR SON PARTENAIRE. IL DISPOSERAIT ALORS DE L’INTÉGRALITÉ DES PARTS DU MÉDIA MULTICANAL (TÉLÉVISION, RADIO, INTER-NET) QU’ILS AVAIENT TOUS DEUX VALO-RISÉ AUTOUR DE 600 M€ LORS DE LEUR RACHAT. ALAIN WEILL COMPTE RESTER ACTIONNAIRE MINORITAIRE D’ALTICE, LA HOLDING CHAPEAUTANT SFR.

3décideurs & dealmakers

Private equity

La plate-forme tricolore de vente de vêtements et d’accessoires premium de seconde main conclut une levée de fonds de 58 M€.

Un peu plus d’un an après son dernier tour de table – 33 M€ en septembre 2015 –, Vestiaire Collective se remet sur son trente-et-un et accueille un nouvel investisseur, l’anglais Vitruvian Partners, qui mène sa levée de fonds de 58 M€. Ses actionnaires professionnels historiques, les français Eurazeo et Idinvest Partners, se joignent au financement. Aujourd’hui, l’objectif de la plate-forme tricolore de vente de vêtements et d’accessoires de seconde main est à la fois de répondre à une demande européenne en forte hausse et de s’implanter davantage en Amérique du Nord et en Asie-Pacifique. L’entreprise fondée en 2009 par Sébastien Fabre et Sophie Hersan demeure leader de son marché en France, en Allemagne, au Royaume-Uni, en Espagne et en Italie – 65 % de ses revenus proviennent de l’étranger. Dans les dix-huit prochains mois, Vestiaire Collective entend créer 120 emplois dans le monde et inaugurer un centre de logistique ultra-moderne en France.

Doctolib à l'heure de sa troisième levée de fonds

La plate-forme en ligne de prise de ren-dez-vous médicaux collecte 26 M€ afin de renforcer son leadership européen.

Depuis sa création en 2013, Doctolib a amassé pas moins de 50 M€ dont plus de la moitié des fonds proviennent de son dernier tour de table de 26 M€, souscrit par Accel Partners, BPIFrance et les business angels Pierre Kosciusko-Morizet, Nicolas Brusson et Ludwig Klitzsch. La plate-forme en ligne de prise de rendez-vous médicaux enregistre désormais 6 millions de visites mensuelles, et 17 000 professionnels de santé y sont référencés. Doctolib envi-sage de recruter plus de 150 personnes cette année – 300 collaborateurs dans 35 villes actuellement – afin de renforcer son leadership européen  : l'augmentation du nombre de partenaires médicaux en France et l'accélération de son développe-ment en Allemagne sont à l'ordre du jour.

Le propriétaire de l'OM créé son fonds d'investissement

Frank McCourt s'allie à l'asset manager Guggenheim Partners et structure un fonds de plus de 1 MD€.

On savait Frank Mc Court très attaché à la dualité « sport business » – il a notamment tri-plé sa mise lors de la revente de la franchise de baseball des Los Angeles Dodgers pour 2,2 MD$ –, il faudra aussi faire avec sa vision business tout court en France : le récent repreneur du club de football de l'Olympique de Marseille vient de structurer son fonds d'investissement de plus de 1 MD€ en association avec Guggenheim Partners (aussi acheteur des Dodgers en 2002). Le milliardaire américain compte placer ses pions dans l'immobilier, le private equity et les marchés financiers.

Concrétisation du projet « Grand Central »LA SNCF A CÉDÉ AU FONDS D’INVESTISSEMENTS CARLYLE UN ANCIEN BÂTI-MENT, AFIN D’Y CRÉER UN NOUVEAU CENTRE D'AFFAIRES ET DE SERVICES.

« GRAND CENTRAL SERA L'UN DES CENTRES D'AFFAIRES LES PLUS MODERNES ET LES MIEUX CONNECTÉS D'ÎLE-DE-FRANCE. NOTRE CONFIANCE DANS LE PRODUIT ET LE MARCHÉ PARISIEN NOUS A POUSSÉS À PRENDRE UN RISQUE LOCATIF TOTAL », A DÉCLARÉ TANIA BONTEMPS, PRÉSIDENTE D'UNION INVESTMENT REAL ESTATE FRANCE SAS. LE PROJET, DÉVELOPPÉ PAR THE CARLYLE GROUPE DEPUIS 2013 A ÉTÉ RÉALISÉ EN COHÉRENCE AVEC L’IDENTITÉ PARTICULIÈRE DU SITE DE LA GARE PARIS SAINT-LAZARE. CARLYLE ET L'ARCHITECTE JACQUES FERRIER Y ONT IMAGINÉ UN PROJET QUI OFFRIRA 23 600 MÈTRES CARRÉS À USAGE DE BUREAUX ET SERVICES, DE COMMERCES, D’AGRI-CULTURE URBAINE ET D’ESPACES OUVERTS SUR LA VILLE, ACCESSIBLES AU PUBLIC AU SEIN DE L’ÎLOT SAINT-LAZARE. FIN DES CHANTIERS PRÉVUE EN 2019 !

Vestiaire Collective : le luxe d’occasion paie !

4décideurs & dealmakers

Insider

Décideurs. Pourquoi les investisseurs montrent soudai-nement un intérêt aussi prononcé pour le secteur de la transition énergétique ?Marine de Bazelaire. En amont de la Cop 21 et dans le cadre de l’attention qui y a été portée par le secteur financier, de très nombreux acteurs, à commencer par les investisseurs institutionnels ont pris des engage-ments volontaires pour financer la transition énergétique. Certains sont soutenus dans cette démarche par un cadre réglementaire incitatif, comme en France, d’autres sont mus par leur responsabilité fiduciaire. D’après les données du Giec, les probabili-tés d’occurrence de dommages sur l’économie mondiale sont si élevées si rien n’est fait que ne pas les prendre en compte dans ses politiques d’investissement relèverait du défaut de gestion, et pourrait donc être utilisé a pos-teriori par les épargnants à leur encontre. À combien estimez-vous le montant qui pourrait être investi si les émetteurs étaient plus transparents ?La New Climate Economy, dans son rapport 2015, indique que mille milliards de dollars d’investissements annuels additionnels sont nécessaires pour financer les infrastructures bas carbone d’un monde aligné à un scé-nario de + 2 °C. Elle estime également que cet investis-sement doit être accompagné d’un désinvestissement annuel de 400 milliards de dollars dans les énergies fossiles.

Pourquoi les entreprises sont-elles autant en retard en la matière ?L’étude montre qu’une entreprise sur deux a déjà une stratégie de réduction de ses impacts environnemen-taux, avec une très forte disparité entre l’Europe (75 %) et l’Asie (36 %) ou le Moyen-Orient (26,5 %). Comme on lit également que la pression des parties prenantes et la réglementation sont les principales motivations pour divulguer des informations sur ces stratégies et leur résultat, il me semble que la maturité des sociétés sur ces sujets est le principal moteur d’engagement. Je ne serai pas étonnée de voir l’Asie faire un véritable bond

en avant dans les prochaines années en matière de prise en compte des risques et oppor-tunités liés au changement cli-matique, une zone portée par la politique chinoise notamment.

Quel rôle doit jouer le secteur bancaire en la matière ?

Le secteur bancaire doit accompagner cette transition, en intégrant les risques liés au changement climatique et en finançant une économie sobre en carbone. Depuis 2004, HSBC France intègre, dans ses procédures de gestion des risques, les politiques volontaires du groupe pour encadrer son activité dans différents secteurs considérés comme les plus impactées ou les plus dom-mageables à l’environnement : l’énergie, la forêt, l’eau, la chimie, les industries extractives, l’huile de palme… En 2016, nous avons mené une première évaluation de notre exposition aux risques physiques et de transition liés aux changements climatiques.

« 1 000 milliards d'investis-sements annuels addition-nels pour le bas carbone »

Marine de BazelaireDirectrice du développement durable, HSBC France

« Ne pas considérer la transition énergétique dans ses investissements

relèverait du défaut de gestion »

Contact : 15, avenue de la Grande-Armée - 75116 Paris Tél. : 01 43 92 93 94 - Fax : 01 43 92 93 95 Direction de publication : Pierre-Étienne Lorenceau Rédaction : Firmin Sylla, Aurélien Florin, Vincent Paes, Boris BeltranGraphisme : Morgane Tudal

Partenariats & Publicité : Mathieu MeffreDiffusion : Magdalena CiemielewskaUne publication du groupe Leaders League - n° RCS Paris : B422 584 532

© F

abri

ce G

ouss

etN

icol

as S

ouyr

is

5décideurs & dealmakers

international

Natixis AM et AEW Europe lèvent 240 M€

Il s’agit de la deuxième levée de capitaux pour le fonds de prêts immobiliers.

Cette levée de fonds de 240 M€ va permettre d’accélérer le rythme des investissements dans un marché européen du financement immobilier soutenu. Senior European Loan Fund finance des actifs immobiliers de types bureaux, commerces et logistiques, situés en Europe et principalement en France, Allemagne et Royaume Uni. Sa stratégie repose sur la mise en place de nouveaux financements en partenariat avec des banques, et de rachats de créances existantes. Un troisième closing est prévu prochainement, devant rapprocher le fonds de son objectif de 750 M€.

Opération verticale pour le numéro un britannique qui rachète son concitoyen grossiste afin de mieux négocier les prix fournisseurs et agrandir son réseau.

Si il est accepté par la Competition and Markets Authority (l'autorité de concur-rence britannique), le rachat de Booker par Tesco, pour un montant de 4,2 milliards d'euros payés essentiellement en actions, sera la première transac-tion d'ampleur décidée par Dave Lewis, CEO de Tesco depuis fin 2014. Le numéro un de la grande distribution au Royaume-Uni opère ici un mouvement vertical puisqu'il reprend l'un de ses fournisseurs grossistes, avec lequel il es-père générer 200 M£ de synergies annuelles de coûts dès 2020. L'acquisition apportera 2 à 3 % de parts de marché supplémentaires à Tesco, loin devant Sainsbury's – le deuxième acteur de la région– qui affichera presque deux fois moins de ventes. Booker a un modèle économique bien différent de celui de son nouveau parent puisqu'il fournit pas moins de 4 500 magasins de proximité en produits de consommation et aliments sans pour autant être propriétaire des principales franchises que sont notamment Budgens et Londis. Ces dernières sont indépendantes car franchisées. Booker réalise aussi 40 % de son chiffre d'affaires dans l'hôtellerie et la restauration.

Grande distribution : Tesco avale Booker (4 MD€)

Guy Hands (Terra Firma) s'offre les activités nordiques de McDonald's

L'homme d'affaires et financier britan-nique rachète les restaurants franchisés de la chaîne de fast food en Norvège, au Danemark, en Suède et en Finlande.

Reconnu par ses pairs comme pion-nier du capital-investissement en Eu-rope, Guy Hands s'aventure désormais en solitaire dans le cadre de la reprise des activités de McDonald's en Europe du Nord. Le fondateur de la société de gestion britannique Terra Firma investit environ 400 M€ pour mettre la main sur la propriété des restaurants franchisés de la chaîne de fast food en Norvège, au Danemark, en Suède et en Finlande. L'homme d'affaires et financier récupère ainsi 435 points de vente à travers ces pays, où il compte investir davantage afin de développer la marque et les pro-duits McDonald's.

Véhicules entreprises : Zenith passe de HgCapital à BridgepointEN 2014, HGCAPITAL AVAIT ACQUIS 60 % DE LA SOCIÉTÉ DE LOCATION DE FLOTTES DE VÉHICULES POUR UNE VALEUR D'ENTREPRISE DE 231 M£. L'IN-VESTISSEUR A PRESQUE TRIPLÉ SA MISE (750 M£).

IL S'AGIRA DU LBO TERTIAIRE DE L'ANGLAIS ZENITH GROUP QUI APRÈS AVOIR ÉTÉ RA-CHETÉ EN 2014 PAR HGCAPITAL, PASSE DANS LES MAINS DE L'INVESTISSEUR BRIDGE-POINT POUR UNE VALEUR D'ENTREPRISE DE 750 M£. LE VENDEUR RÉALISE UNE TRÈS BELLE PLUS-VALUE – 2,9 FOIS SA MISE – PUISQU'IL AVAIT ACQUIS 60 % DU CAPITAL DE LA CIBLE POUR UNE VALORISATION DE 231 M£. AUSSI, LA SOCIÉTÉ DE LOCATION DE FLOTTES DE VÉHICULES AUX MOYENNES ET GRANDES ENTREPRISES A BIEN GRANDI CES DERNIÈRES ANNÉES : ELLE A ENREGISTRÉ UN TAUX DE CROISSANCE ANNUELLE MOYEN DE 19 % ET AFFICHE DÉSORMAIS 480 M€ DE REVENUS POUR 61 M€ D'EBITDA.

La croissance, une opportunité. L’entrepreneuriat, une passion. Célébrons ensemble les entreprises de croissance…

Information et inscription : www.grandprix-entreprisesdecroissance.frcontact.gpec@leadersleague.com

PARTENAIRES INSTITUTIONNELS ET MÉDIASPARTENAIRES PLATINES ORGANISÉ PAR

DÎNER DE GALA & REMISE DU GRAND PRIX31 mai 2017 Pavillon d’Armenonville Paris