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Dossier de presse Exposition du 2 mai au 28 juillet 2014 Hall Napoléon Naissance d’un musée Louvre Abu Dhabi www.louvre.fr/exposition-naissance-musee-louvre-abu-dhabi 1 Contact presse Sophie Grange [email protected] Tél. 01 40 20 53 14 / 06 72 54 74 53

Naissance d’un musée - Site officiel du musée du Louvre · Dossier de presse . Exposition. du 2 mai au 28 juillet 2014 . Hall Napoléon. ... en or aux figures de lions fabriqué

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Dossier de presse

Exposition

du 2 mai au 28 juillet 2014

Hall Napoléon

Naissance d’un musée

Louvre Abu Dhabi

www.louvre.fr/exposition-naissance-musee-louvre-abu-dhabi

1

Contact presse

Sophie Grange

[email protected]

Tél. 01 40 20 53 14 / 06 72 54 74 53

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Sommaire

Communiqué de presse page 5

Préfaces page 9

Introduction page 13

Parcours de l’exposition page 14

Visuels disponibles pour la presse page 19

Publications page 33

Liste des œuvres exposées page 35

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Direction des Relations Extérieures Contact presse

Anne-Laure Béatrix Sophie Grange

Adel Ziane [email protected]

Tél. 01 40 20 53 14 / 06 72 54 74 53

Communiqué de presse

Exposition

2 mai –28 juillet 2014

Hall Napoléon

Naissance d’un musée Louvre Abu Dhabi

Le Louvre Abu Dhabi dévoile, pour la première fois en France,

le meilleur de sa toute jeune collection ; plus de cent soixante des

plus beaux chefs-d'œuvre déjà acquis par le musée émirien sont

présentés à Paris, après Abu Dhabi en 2013, lors d’une

exposition d’envergure intitulée « Naissance d’un musée ».

Le Louvre Abu Dhabi, qui ouvrira ses portes en décembre 2015,

sera le premier musée universel créé au Moyen-Orient, dans une

région au carrefour des civilisations. Sa collection d’œuvres

anciennes et contemporaines, provenant de différents pays, se

constitue progressivement depuis 2009, au fil des acquisitions.

L’exposition permettra au public français et européen de

découvrir, en avant-première, la richesse des collections du futur

musée mais également d’en appréhender le projet architectural

et culturel.

Une collection permanente dévoilée à Paris

L’exposition « Naissance d’un musée » constitue la première

présentation d’envergure à Paris de la collection du Louvre Abu

Dhabi, associée à l’évocation de l’architecture de Jean Nouvel ainsi

qu’à celle du contexte local de son développement. Elle dévoile une

sélection de plus de cent soixante œuvres acquises depuis 2009 par

l’Émirat qui a bénéficié de l’expertise des équipes d’Abu Dhabi et

de l’Agence France-Muséums. Parmi ces œuvres d’exception, on

trouve une statuette appelée « Princesse » de Bactriane, un bracelet

en or aux figures de lions fabriqué en Iran il y a près de 3 000 ans,

une rare sphinge archaïque grecque, un grand Bodhisattva provenant

du Pakistan, une fibule (broche) d’or et de grenats d’Italie datant du

Ve siècle après J.-C., une magnifique Vierge à l’Enfant de Bellini,

des tableaux de Jordaens, Caillebotte, Manet, Gauguin, Magritte, un

papier-collé inédit de Picasso et neuf toiles du peintre américain Cy

Twombly, récemment disparu. Bien qu’elle ne soit pas une réeelle

préfiguration du Louvre Abu Dhabi ‒ les œuvres prêtées par la

France n’y étant pas présentées ‒, cette exposition se construit

autour d’un fil chronologique et de quelques grandes questions

artistiques et esthétiques qui soulignent d’ores et déjà les principes

au cœur de l’identité du futur musée : l’universalisme, la mise en

regard des témoignages artistiques des grandes civilisations, des

temps les plus anciens à l’époque contemporaine, en soulignant le

caractère pluridisciplinaire des champs de la création artistique.

Une exposition similaire avait déjà été présentée au public d’Abu

Dhabi du 22 avril au 20 juillet 2013 à Manarat Al Saadiyat, au

centre d’art et d’exposition du District Culturel de l’île de Saadiyat.

L’exposition avait été inaugurée par Son Excellence Cheikh Hazaa

Bin Zayed Al Nahyan, Vice-Président du Conseil Exécutif de

l’Émirat d’Abu Dhabi, en présence de Madame Aurélie Filippetti,

ministre de la Culture et de la Communication.

Informations pratiques

Horaires

Tous les jours, sauf le mardi, de 9h à 17h45,

les mercredi et vendredi jusqu’à 21h45.

Tarifs

Billet spécifique pour l’exposition : 13 €

Billet jumelé (collections permanentes +

exposition Naissance d’un musée) : 16 €

Accès libre pour les moins de 18 ans, les

chômeurs, les titulaires des cartes Louvre

jeunes, Louvre enseignants, Louvre

professionnels, Louvre étudiants partenaires

ou de la carte Amis du Louvre

Renseignements : 01 40 20 53 17

www.louvre.fr

Yves Klein, Anthropométrie sans titre (ANT 110), 1960

Pigment pur et résine synthétique sur papier,

marouflé sur toile H. 199 cm ; L.144 cm

© Yves Klein, ADAGP, Paris 2014

Cliché : ©Louvre Abu Dhabi, photographie APF

Exposition organisée par le musée du

Louvre et l’Autorité du Tourisme et de la

Culture d’Abu Dhabi

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Premier musée universel dans le monde arabe

Par un accord intergouvernemental signé le 6 mars 2007, les Émirats

Arabes Unis et la France ont décidé de la création d’un musée

universel portant le nom de Louvre Abu Dhabi et dont l’ouverture

est prévue en décembre 2015. Ce geste sans précédent, établit les

fondements d’un nouveau type de collaboration culturelle entre deux

pays autour de la naissance d’une institution nationale. Premier

musée universel dans le monde arabe, le Louvre Abu Dhabi est un

projet ambitieux, portant au plus profond de son identité les notions

de découverte, de rencontre et donc d’éducation. Le futur musée ne

sera en rien une copie du Louvre à Abu Dhabi, mais une institution

originale, ayant ses propres collections, qui formulera une autre

proposition de musée universel, reflet de son temps et de la tradition

locale qui l’accueille.

Le Louvre Abu Dhabi se propose d’être un lieu de dialogue entre les

civilisations et les cultures. Il construira sa singularité sur une vision

transversale de la création artistique et s’appuiera sur un dispositif

inédit de présentation des collections qui associera durant dix ans,

sur un principe de rotation, des prêts des collections françaises et la

collection propre du Louvre Abu Dhabi, en cours de constitution.

La construction du Louvre Abu Dhabi, imaginé par Jean Nouvel,

lauréat du Prix Pritzker, a commencé sur l’île de Saadiyat. Conçu

comme une « ville-musée », protégée du soleil par une grande

coupole, les bâtiments avancent sur l’eau. Le Louvre Abu Dhabi

s’étendra sur près de 64 000 m2, avec 6 000 m2 pour la galerie

permanente et 2 000 m2 pour des expositions temporaires

d’envergure internationale.

Commissaires de l’exposition

Vincent Pomarède, directeur de la Médiation et de la

Programmation Culturelle, musée du Louvre, est commissaire

général de l’exposition,

associé à

Laurence des Cars, directrice du musée de l’Orangerie

et à Khalid Abdulkhaliq Abdulla, commissaire associé, Abu Dhabi

Tourism & Culture Authority

L’Agence France-Muséums, présidée par Marc Ladreit de

Lacharrière, réunit les institutions partenaires du Louvre Abu Dhabi :

le musée du Louvre, le Centre Pompidou, l’établissement public du

musée d’Orsay et du musée de l’Orangerie, la Bibliothèque nationale

de France, le musée du quai Branly, la Réunion des musées

nationaux – Grand Palais, le musée et domaine national de

Versailles, musée national des arts asiatiques Guimet, l’École du

Louvre, le musée Rodin, le domaine national de Chambord,

l’Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la culture.

Le conseil scientifique de l’Agence France-Muséums est présidé par

Jean-Luc Martinez. Manuel Rabaté est directeur général de

l’Agence.

Éditions

Catalogue de l’exposition : Louvre Abu Dhabi. Naissance d’un

musée, sous la direction de Laurence des Cars. Coéd. musée du

Louvre éditions/Tourism and Culture Authority (TCA)/Skira

Flammarion. 320 p., 300 ill. En français (45€), anglais (49€) et arabe

(65€).

L’album : sous la direction de Laurence des Cars, Vincent

Pomarède et Khalid Abdulkhaliq Abdulla. 56 p., 70 ill. Coéd. musée

du Louvre éditions/Flammarion. En français, anglais et arabe

(9,90€).

Giovanni Bellini (Venise, v. 1430 – 1516) Vierge à l’Enfant

Italie, Venise, vers 1480-1485

Huile sur bois, H. 70,5 cm ; L. 50,5 cm LAD.2009.013

© Louvre Abu Dhabi / Thierry Ollivier

Bracelet aux figures de lions

Iran, Ziwiyé, VIIIe-VIIe siècle av. J.-C.

Or, L. max. 6,5 cm ; D. max. 9,5 cm

LAD.2009.019 © Louvre Abu Dhabi / Thierry Ollivier

Audioguide Louvre – Nintendo 3DS TM XL /

Application téléchargeable

Sélection d’œuvres commentées par les

commissaires de l’exposition

Gratuit

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Autour de l’exposition

Film Dimanche 4 mai à14h / Auditorium

Le Mahâbhârata

Réal. : Peter Brook

Scénario : Peter Brook, Jean-Claude Carrière, Marie-Hélène

Estienne Avec : Erika Alexander, Maurice Bénichou, Amba Bihler,

Ryszard Cieslak, Georges Corraface, Jean-Paul Denizon, Mamadou

Dioumé...

Prod. : MP Productions, 1989, 2h45

Projection de la version cinéma inspirée du spectacle culte de Peter

Brook et Jean-Claude Carrière mettant en scène une épopée

universelle, Le Mahâbhârata, livre fondateur de la religion, de

l'histoire et de la pensée indienne.

Rencontre avec Peter Brook à l’issue de la séance.

Conférence de présentation de l’exposition Lundi 5 mai 12h30 / Auditorium

par Khalid Abdulkhaliq Abdulla, Louvre Abu Dhabi, Laurence des

Cars, musée de l’Orangerie, Vincent Pomarède, musée du Louvre

Concert Jeudi 22 mai à 20h / Auditorium

Toufic Farroukh & the Absolute Orchestra

Un concert qui célèbre les noces du jazz et de la musique arabe.

Créateur de métissages inspirés entre jazz et musique arabe, Toufic

Farroukh fait dialoguer avec ferveur oud, piano, nay, saxophone…

« Il ne s’agit pas de mélanger, précise le saxophoniste franco-

libanais, mais plutôt d’établir une rencontre, de la provoquer ».

Entouré d’une dizaine de musiciens, il orchestre de joyeuses

transgressions entre les sons d’aujourd’hui et des réminiscences

ancestrales. Après bien des voyages entre l’orient et l’occident, sa

formule musicale a trouvé son plein accomplissement avec Cinéma

Beyrouth (2012), album composé comme une conversation intime

avec sa ville natale. Portée sur les émotions, la musique de Toufic

Farroukh atteint une dimension éminemment personnelle et

universelle.

Ahmad Al Khatib (oud), Joshua Levitt (nay, flûte), Leandro

Aconcha (piano), Sylvain Gontard (trompette, bugle), Daniel

Zimmermann (trombone), Luc Isenmann (batterie), Marc

Buronfosse (contrebasse), Toufic Farroukh (composition,

arrangement, saxophones alto et soprano), Manu Humeau (son).

Osman Hamdi Bey (Istanbul, 1842 – île de Galatasaray, 1910) Jeune Émir à l’étude, Istanbul, 1878

Huile sur toile, H. 45,5 cm ; L 90 cm, LAD.2012.017

© Louvre Abu Dhabi / Agence photo F

« Princesse » de Bactriane

Asie centrale, fin du IIIe – début du IIe millénaire av.

J.-C., Chlorite pour le corps et la coiffe, calcite pour

le visage, H. 25,3 cm, LAD.2011.024 © Louvre Abu Dhabi / Thierry Ollivier

Informations pratiques Auditorium

Tarifs

Film : de 6€ (moins de 26 ans) à 12€

Conférence : de 3€ (moins de 26 ans) à 6€

Gratuit pour les étudiants en art et en histoire de

l’art

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L’Œuvre en scène Mercredi 28 mai à12h30/ Auditorium

Au cœur de la dévotion bouddhique

Plaque de revêtement de stῡpa

Inde du Sud, Andhra Pradesh, région d’Amarāvatī, IIe-IIIe siècle

par Vincent Lefèvre, ministère de la Culture et de la

Communication, Direction générale des patrimoines.

Une invitation à la découverte de ce premier art bouddhique et au

déchiffrage d’une iconographie singulière qui, non seulement peut

nous dire beaucoup sur la doctrine bouddhique, mais renvoie aussi

aux sources de la civilisation indienne.

Journée d’étude « Musée-musées » Mercredi 18 juin de 10h à 18h30 / Auditorium

Autour du Louvre Abu Dhabi : pour une histoire globale de

l’art ?

En faisant appel à différentes disciplines (philosophie, histoire,

histoire de l’art), cette journée propose d’aborder certains des

enjeux méthodologiques que soulève une pensée à échelle

mondiale de l’histoire de l’art. Peut-on et comment penser une

histoire globale de l’art ? Ces questions, essentielles pour le Louvre

Abu Dhabi, poursuivent la réflexion et les échanges initiés à

l’auditorium du Louvre en 2009 sur Abu Dhabi, capitale en

construction, puis en 2011 sur les enjeux du musée universel. En

réunissant certains des grands penseurs de la globalisation

culturelle, cette journée pose les jalons conceptuels et

historiographiques d’une pensée de l’art et de l’institution muséale

à échelle mondiale. Elle propose aussi une mise en perspective du

projet du Louvre Abu Dhabi qui fonde son discours et sa

muséographie sur le décloisonnement des départements

patrimoniaux et la mise en regard d’œuvres d’origines culturelles et

géographiques diverses.

En collaboration avec Abu Dhabi Tourism & Culture Authority et

l’Agence France-Muséums

Avec la participation de Hissa Al Dhaheri (Louvre Abu Dhabi

Project Manager, TCA Abu Dhabi), Patrick Boucheron (historien,

Paris), Jean-François Charnier (directeur scientifique, Agence

France-Muséums), François Jullien (philosophe, Paris), Vincent

Pomarède (directeur de la Médiation et de la programmation

culturelle, musée du Louvre), Sophie Makariou (directrice du

musée national des arts asiatiques Guimet), et Souraya Noujaim

(chargée d'études pour les arts de l'Islam, Agence France-

Muséums).

Concert gratuit Samedi 21 juin à 22h / Sous la pyramide

Orchestre de Paris. Paavo Järvi, direction

Moussorgski, Tableaux d’une exposition

Visites-conférences dans l’exposition À 14 h00 : 7 juin

À 14h15 :15, 22 mai 5, 12, 19 et 26 juin

À 14h30 : 17, 24, 31 mai, 14, 21 et 28 juin,

Nocturnes 19h15 : 21, 28 mai, 4, 11, 18, 25 juin, et 2 juillet

Durée : 2h30

Muhammad B. Ahmad B. Lahsan al-Battûtî,

Astrolable planisphérique,

Maroc, 1139 de l’hégire (1726-1727),

laiton coulé, martelé et grave, rehaussé de clous en argent,

diam. 22cm, . LAD 2009.027

© Louvre Abu Dhabi

Informations pratiques Auditorium

Tarifs

L’Œuvre en scène : de 3€ (moins de 26 ans) à 6€

Musée-Musées : de 3€ (moins de 26 ans) à 6€

Informations pratiques

Visites-conférences

Tarifs

10€ entrée au musée non incluse

7€ (réduit)

5€ (solidarité et jeune)

Renseignements : 01 40 20 53 63

www.louvre.fr

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Préface par Sheikh Sultan Bin Tahnoon Al Nahyan,

Président de l’Autorité du Tourisme et de la Culture d’Abu Dhabi

C’est un événement hors du commun que de pouvoir exposer au Louvre Paris, dans le cadre d’une exposition

temporaire, la collection permanente du Louvre Abu Dhabi. Une version de l’exposition « La naissance d’un

musée » a été organisée avec succès pour l’inauguration du Louvre Abu Dhabi.

Partager ces trésors de l’art avec le reste du monde est essentiel pour le Louvre Abu Dhabi.

Les musées d’Abu Dhabi ne sont pas uniquement des institutions culturelles servant à mettre en valeur des

collections inestimables ; ce sont également des lieux importants destinés à encourager le dialogue et les

échanges culturels au niveau international, permettant aux visiteurs de s’approprier ces expériences innovantes

et intellectuelles que nous font vivre les musées du XXIe siècle.

Cet esprit d’échange reflète l’histoire même du Louvre Abu Dhabi, une histoire universelle de points communs

plutôt que de divergences, à travers l’histoire des civilisations. Il est donc capital, pour le Louvre Abu Dhabi,

de veiller à atteindre cet objectif avant même l’ouverture de ses portes.

Le Louvre Abu Dhabi est un musée universel conçu pour abriter les expressions esthétiques les plus diverses,

toutes civilisations et toutes cultures confondues, de la plus ancienne à la plus contemporaine. Alors que la

collection du musée ne cesse de s’enrichir, c’est à dessein que les œuvres sont présentées à des publics

multiculturels à travers les Émirats arabes unis, mais aussi aux visiteurs du plus célèbre musée du monde : le

Louvre.

« Naissance d’un musée » atteste la qualité de cette collection en pleine expansion du Louvre Abu Dhabi, mais

aussi un partenariat fort entre les gouvernements des Émirats arabes unis et de la République française, dont la

collaboration et la vision commune ont permis de mener le projet à bien. Cette exposition constitue également

une source de fierté pour les membres de notre nation. Ces derniers, et bien d’autres au sein de la communauté

internationale, se souviendront sans nul doute longtemps de ce moment clé de l’évolution du Louvre Abu

Dhabi, qui tient tout entier dans un esprit d’universalité – un esprit de partage.

Textes extraits de l’album de l’exposition Louvre Abu Dhabi Naissance d’un musée, sous la direction de Laurence des

Cars, Vincent Pomarède et Khalid Abdulkhaliq Abdulla

Fibule aquiliforme de Domagnano

Italie, seconde moitié du Ve siècle apr. J.-C.

Or, grenats, coquillage H. 12,1 cm ; L. 6,4 cm

LAD.2009.008

© Louvre Abu Dhabi / Thierry Ollivier

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Préface Par Jean-Luc Martinez,

Président-directeur du musée du Louvre

Avant d’ouvrir ses portes en décembre 2015, le Louvre Abu Dhabi, premier musée universel à voir le jour au

XXIe siècle, s’invite au Louvre pour y présenter, en avant-première, cent soixante chefs d’œuvre de sa toute

nouvelle collection permanente. Parmi ces œuvres d’exception, réunies grâce à l’Autorité du Tourisme et de la

Culture d’Abu Dhabi en collaboration avec l’Agence France-Muséums, figurent des pièces aussi variées qu’un

bracelet en or fabriqué il y a 3 000 ans en Iran, une sphinge archaïque grecque du vie siècle avant Jésus-Christ,

une fibule d’or d’Italie du Ve siècle, mais également une magnifique Vierge à l’Enfant de Bellini, des tableaux

de Jordaens, Caillebotte, Manet, Gauguin ou Magritte. Présentée selon un ordre chronologique, cette

exposition inédite permet également de découvrir le projet architectural de Jean Nouvel et de souligner les

ambitions portées par ce musée universel : la rencontre des grandes civilisations, la pluridisciplinarité,

l’exigence scientifique.

« Princesse » de Bactriane Asie centrale, fin du IIIe – début du IIe millénaire av. J.-C.

Chlorite pour le corps et la coiffe, calcite pour le visage

H. 25,3 cm © Louvre Abu Dhabi / Thierry Ollivier

Textes extraits de l’album de l’exposition Louvre Abu Dhabi Naissance d’un musée, sous la direction de Laurence des

Cars, Vincent Pomarède et Khalid Abdulkhaliq Abdulla

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Préface Par Marc Ladreit de Lacharrière,

Président du conseil d’administration de l’Agence France-Muséums

Le Louvre Abu Dhabi repose sur la mise en commun de l’expertise des plus grands musées français, guidée

par le transfert de connaissances et de compétences vers une institution naissante qui devrait d’emblée

s’inscrire au niveau international. Quel défi plus passionnant pour les musées français regroupés au sein de

l’Agence France-Muséums que d’inventer un nouveau musée comme il n’en existe nulle part ailleurs ?

Ville-musée tout autant que ville-monde, les œuvres d’art illustrant la naissance d’un musée sont autant

d’indicateurs pérennes de l’exceptionnalité de ce projet, d’invitation au dialogue et à la contemplation. Le

Louvre Abu Dhabi est en train de naître. Nous y assistons tous.

Gustave Caillebotte (Paris, 1848 –Genevilliers, 1894) Partie de bésigue, France, Paris, 1881

Huile sur toile, H. 121 cm ; L. 161 cm

© Louvre Abu Dhabi / Agence photo F

Textes extraits de l’album de l’exposition Louvre Abu Dhabi Naissance d’un musée, sous la direction de Laurence des

Cars, Vincent Pomarède et Khalid Abdulkhaliq Abdulla

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Le musée et la mer Par Jean Nouvel,

Architecte du Louvre Abu Dhabi

Le musée du Louvre Abu Dhabi souhaite créer un monde accueillant qui associe dans la sérénité les lumières

et les ombres, les reflets et les calmes. Il souhaite appartenir à un pays, à son histoire, à sa géographie sans en

être la traduction plate. Il voudrait exacerber la fascination des rencontres rares.

Découvrir sur la mer un archipel construit demeure inhabituel. Et qu’il soit protégé par un parasol créant une

pluie de lumières l’est tout autant. C’est un lieu calme et complexe. Un contraste parmi une série de musées

qui cultivent leurs différences et leurs authenticités. C’est un projet fondé sur un élément fondamental de

l’architecture arabe : la coupole. Mais ici la coupole est une proposition moderne par son décalage affiché avec

la tradition : double coupole de 180 mètres de diamètre, plate, géométrie radiante parfaite, perforée dans une

matière tissée plus aléatoire, créant une ombre ponctuée d’éclats de soleil. La nuit, ce paysage protégé est une

oasis de lumière sous un dôme constellé.

Le Louvre Abu Dhabi devient ainsi la finalité d’une promenade urbaine, jardin sur la côte, havre de fraîcheur,

abri de lumière le jour et le soir, son esthétique se veut en accord avec sa fonction de sanctuaire des œuvres

d’art les plus précieuses.

Le musée et la ville

J’ai toujours considéré un grand musée comme un quartier, une destination naturelle dans la ville, un trait

marquant de son caractère. Idéalement, l’émotion de la découverte des chefs-d'œuvre doit être auréolée par une

composition paysagère, une rue, une architecture, une lumière, qui ensemble participent de l’aura des capitales.

Au Louvre Abu Dhabi, la coupole déploie une géométrie complexe et dessine des trouées aléatoires de

différentes formes et tailles, un jeu cinétique fait varier la forme et le lent déplacement des éclats de lumière

sur les murs blancs du musée. Nous parlons d’espaces qui ne sont ni tout à fait dedans, ni tout à fait dehors. Ils

ont pour ambition d’éveiller le visiteur aux émotions artistiques que les collections vont lui procurer. Fermées,

protégées, les salles du musée développent un caractère palatial. Autant la lumière extérieure des volumes

construits évoque la ville arabe par des formes géométriques simples assemblées dans un ordre caché, autant

l’enchaînement des grandes salles d’exposition, leur géométrie strictement orthogonale, la hauteur de leur

plafond organisent des espaces exceptionnels pour la présentation ordonnée d’œuvres contrastées de

différentes civilisations.

Muséographie : des archétypes de la ville arabe à ceux du palais

À tout moment le visiteur a sous les yeux les éléments architecturaux qui caractérisent le Louvre Abu Dhabi :

la succession de vues sur la coupole, la mer et le jardin, mais aussi la définition des composants de

l’architecture que sont les sols, les murs et les plafonds. Ces trois éléments veillent à être calmes, nobles, en

totale continuité avec les matériaux et couleurs de l’architecture à l’extérieur, sous et autour de la coupole. Ils

s’expriment à travers trois matières : la pierre, l’acier et le verre. C’est une recherche sur l’élémentarité, la

tension. Ces trois archétypes revisités sont à la base d’une muséographie de dialogues, de révélations par la

confrontation d’œuvres et d’objets de diverses civilisations. L’architecture réalise des ensembles de grandes

salles dont la somme, rythmée de patios, de seuils, de transparences, de contre-plongées, crée une pièce

urbaine protégée par sa coupole que traversent les rayons du soleil. Pour mieux faire ressentir, ici, à Abu

Dhabi, la permanence d’émotions éphémères venues de différents horizons.

Textes extraits de l’album de l’exposition Louvre Abu Dhabi Naissance d’un musée, sous la direction de Laurence des

Cars, Vincent Pomarède et Khalid Abdulkhaliq Abdulla

Page 13: Naissance d’un musée - Site officiel du musée du Louvre · Dossier de presse . Exposition. du 2 mai au 28 juillet 2014 . Hall Napoléon. ... en or aux figures de lions fabriqué

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À la suite de l’accord intergouvernemental signé le 6 mars 2007, les Émirats arabes unis et la France ont décidé

la création d’un musée national des beaux-arts, portant le nom de Louvre Abu Dhabi et dont l’ouverture est

prévue pour décembre 2015.

Dès le lancement de ce projet, le Louvre Abu Dhabi a choisi d’être un musée universel, c’est-à-dire un lieu

central du dialogue entre les civilisations et les cultures, assurant symboliquement la continuation de l’histoire

millénaire de la péninsule arabique comme terre de passage et d’échanges. Ce musée a donc choisi de

construire sa singularité sur une vision transversale de la création artistique, rompant avec les aires

géographiques et les ères chronologiques, afin de comparer de manière directe les formes et les intentions

esthétiques. Pour cela, il s’appuiera sur un dispositif inédit de présentation des collections, qui associera durant

dix ans, sur un principe de rotation, des prêts des collections françaises, environ trois cents œuvres, et la

collection propre du Louvre Abu Dhabi, en cours de constitution depuis 2009 ; ainsi, les acquisitions faites par

le Louvre Abu Dhabi seront-elles rapprochées d’œuvres provenant bien sûr du musée du Louvre, mais

également du musée d’Orsay, du musée national d’Art moderne, du musée du Quai Branly, du musée de

Cluny, du musée Guimet, de la Bibliothèque nationale, du musée des Arts décoratifs et du château de

Versailles, pour ne citer que les prêteurs les plus importants.

La présente exposition constitue donc une première étape de ce projet, qui célèbre la constitution de la

collection permanente du Louvre Abu Dhabi, dans laquelle des œuvres venues de tous les horizons culturels et

géographiques sont rassemblées dans un souci de liens réciproques. Les acquisitions sont en effet menées

depuis 2009 avec la volonté de construire avec cohérence une collection, c’est-à-dire un rassemblement

d’œuvres qui se répondent avec pertinence dans le cadre d’une présentation essentiellement chronologique,

mais volontairement transversale d’une civilisation à l’autre. Ainsi, en tentant d’éviter l’écueil de la seule

juxtaposition de paradigmes culturels et esthétiques, la collection du Louvre Abu Dhabi élabore, au fil de ses

enrichissements successifs, un récit unifié d’histoire de l’art mondiale ; et l’exercice exigeant de

rassemblement croisé d’œuvres issues de contextes différents dessine peu à peu un jeu d’échos, universel et

singulier.

La première salle de l’exposition permet au visiteur de comprendre le lien entre la vision transversale, unique

au monde, du Louvre Abu Dhabi et l’histoire des Émirats arabes unis comme enjeu d’un dialogue culturel de

premier plan. Y sont présentés un ensemble d’objets archéologiques provenant de fouilles faites aux Émirats

arabes unis. Ceux-ci témoignent de la longue tradition du pays comme carrefour des échanges commerciaux et

culturels.

Dans la deuxième salle de l’exposition présentée au Louvre, en introduction emblématique de ce propos, la

question de la figure et de sa représentation est évoquée à travers la présentation de pièces archéologiques

mises en dialogue avec une œuvre moderne. Les résonances thématiques et formelles suggérées par la

princesse de Bactriane et l’idole-plaque chypriote rappellent ainsi le constant renouvellement symbolique et

plastique des enjeux de la représentation humaine.

Ensuite, en traversant plusieurs millénaires d’histoire des arts évoqués par plus de cent cinquante œuvres

résumant toutes les techniques, le visiteur découvrira la diversité et la richesse des acquisitions effectuées

depuis cinq ans afin d’illustrer le projet scientifique et culturel du Louvre Abu Dhabi. Et, sans chercher à

déflorer entièrement le projet définitif, constitué d’un entrelacs d’œuvres prêtées et d’acquisitions propres, la

présente exposition permet de mieux comprendre la vision universelle et l’ambition esthétique voulues par ses

concepteurs.

Introduction Par Laurence des Cars, Vincent Pomarède, Khalid Adbulkhaliq Abdulla

Textes extraits de l’album de l’exposition Louvre Abu Dhabi Naissance d’un musée, sous la direction de Laurence des

Cars, Vincent Pomarède et Khalid Abdulkhaliq Abdulla

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Parcours de l’exposition Textes des panneaux didactiques de l’exposition

Le Louvre Abu Dhabi

Par un accord intergouvernemental signé le 6 mars 2007, les Émirats arabes unis et la France ont décidé de la

création d’un musée dit « universel » qui porte le nom de Louvre Abu Dhabi et dont l’ouverture est prévue en

décembre 2015.

Établissant les fondements d’une collaboration inédite entre deux pays travaillant à la naissance d’une

institution culturelle nationale, le Louvre Abu Dhabi porte au plus profond de son identité les valeurs de

découverte, de rencontre et d’éducation. Ce futur musée ne sera pas une copie du musée du Louvre, mais

constituera une création culturelle originale, construite grâce aux efforts de plusieurs institutions françaises

réunies au sein de l’Agence France-Muséums : notamment le musée du Louvre et le musée Eugène-Delacroix,

la Bibliothèque nationale de France, le Centre Pompidou, les musées d’Orsay et de l’Orangerie, le musée du

quai Branly, le musée national des Arts asiatiques Guimet, le musée national du Moyen Âge-Cluny, le musée

Rodin, le musée d’Archéologie nationale – Saint-Germain-en-Laye, la Cité de la céramique-Sèvres, le château

de Fontainebleau, le château de Versailles, le musée des Arts décoratifs de Paris ainsi que la Réunion des

musées nationaux-Grand Palais et l’École du Louvre. Ce lieu souhaite ainsi devenir un espace privilégié du

dialogue entre les civilisations, poursuivant l’histoire millénaire de la péninsule Arabique, comme terre de

passage et d’échanges.

L’exposition « Naissance d’un musée » – qui dévoile, après une première étape à Abu Dhabi, une sélection de

160 œuvres acquises depuis 2009 – constitue la première présentation d’envergure de la collection du Louvre

Abu Dhabi. Associée à une évocation de l’architecture imaginée par Jean Nouvel, elle n’a toutefois pas été

conçue comme une préfiguration de la future muséographie du Louvre Abu Dhabi, laquelle articulera son

parcours sur un dialogue entre les œuvres de sa collection nationale, montrées ici, et les œuvres prêtées durant

dix ans par les institutions françaises. Cette exposition constitue avant tout un bilan des acquisitions réalisées

pour le Louvre Abu Dhabi, une année et demie avant son ouverture, et se veut une simple esquisse des

propositions esthétiques, éducatives et muséographiques qu’elles favorisent.

Puiser dans le passé pour bâtir l’avenir

La conception du Louvre Abu Dhabi est étroitement liée à l’histoire des Émirats arabes unis, dont les premiers

hommes sont apparus au Paléolithique. Cette terre, située au carrefour des civilisations anciennes, a joué le rôle

de plaque tournante culturelle pendant des siècles. La collection du musée, axée sur les comparaisons et les

interactions entre les cultures, reflète cet esprit dans sa narration.

Les premiers échanges entre les Émirats arabes unis et la Mésopotamie remontent au Néolithique (période

d’Obeïd). Selon certains chercheurs, les principaux partenaires commerciaux mentionnés par les Sumériens

dans leurs tablettes cunéiformes (Meluhha, Magan et Dilmun) étaient situés dans ce qui correspond maintenant

aux Émirats arabes unis et les territoires voisins. Grâce aux anciennes routes commerciales, bien d’autres

relations ont été créées, notamment avec la vallée de l’Indus et le plateau iranien, représentés dans cette

exposition par un brûleur à encens datant de l’âge du fer.

En 1971, une étape est franchie dans l’histoire contemporaine du pays lorsque sept émirats, partageant une

vision commune, décident de former une union et ouvrent ainsi la voie au développement et à de nouvelles

possibilités. Le récent projet du Louvre Abu Dhabi, fruit d’une coopération culturelle, illustre cette démarche

visionnaire. Les Émirats arabes unis, carrefour des civilisations tout au long de leur histoire, ne donnent pas

seulement au musée un emplacement mais aussi, par de multiples façons, un fondement conceptuel. De la

même manière, le partenariat à l’origine de ce musée universel est la preuve d’une perception commune de

l’histoire de l’humanité.

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Naissance d’un musée

L’exposition « Naissance d’un musée » constitue la première présentation d’envergure de la collection du

Louvre Abu Dhabi, associée à l’évocation de l’architecture de Jean Nouvel. L’exposition dévoile une sélection

de cent soixante œuvres acquises depuis 2009. Son propos se construit autour de quelques grandes questions

artistiques et esthétiques qui dévoilent d’ores et déjà les principes au cœur de l’identité du Louvre Abu Dhabi :

l’universalisme, la mise en regard des témoignages artistiques des grandes civilisations, des temps les plus

anciens à la scène contemporaine, en soulignant le caractère pluridisciplinaire des champs de la création

artistique. À l’image du futur musée, elle propose une relecture de l’histoire de l’art singulière et originale.

Ainsi, en introduction, la question de la figure et de sa représentation est évoquée dans une dimension

archéologique, mise en dialogue avec une œuvre moderne. L’écho suggéré entre la Princesse de Bactriane et

l’idole-plaque chypriote rappelle le constant renouvellement symbolique et plastique des enjeux de la

représentation humaine.

Mondes antiques

L’Antiquité est évoquée dans la collection du Louvre Abu Dhabi à travers des œuvres issues des grandes

civilisations dont l’écho est encore présent dans notre monde, de la Chine à l’Iran, de l’Egypte à l’Inde en

passant par l’Europe.

L’ensemble est fort d’œuvres significatives des débuts de notre histoire. Outre les pièces iconiques que sont le

bracelet achéménide, chef d’œuvre de l’orfèvrerie perse, la rare et exceptionnelle sphinge archaïque grecque et

la célèbre fibule de Domagnano, il permet également d’envisager des mises en regard entre les civilisations et

les cultures. On peut ainsi évoquer le luxe et l’apparat des princes de la Chine à la Grèce à partir de la typologie

commune des vases. Cette même approche globale permet de présenter une statue d’orateur romain aux côtés

d’un boddhisattva du Gandhara pour dégager, à partir d’accents communs hérités de l’art grec, des caractères

qui leur sont propres.

Sous le signe du sacré

Dans son esprit d’universalisme, le Louvre Abu Dhabi s’attache à évoquer l’ensemble des grands phénomènes

religieux, non pas à travers leurs différences doctrinales, mais par les témoignages artistiques que ceux-ci nous

ont légués.

C’est en effet à travers des œuvres sensibles que les hommes ont toujours cherché à attester la présence du

sacré ; et la période qui correspond aux temps médiévaux en Occident laisse des témoignages particulièrement

intenses de cette expression. Que la foi soit révélée ou non, la parole divine ou sacrée est essentielle : transmise

par oral, elle peut aussi être mise par écrit, donnant lieu à la création de manuscrits et de livres, tels que la

Torah, la Bible et le Coran. Des représentations symboliques ou figuratives servent également à traduire la

nature transcendante du sacré. Cette section présente ces différents types de représentation à travers des

exemples issus des trois religions du Livre, d’une part, de l’hindouisme, du bouddhisme et de l’animisme,

d’autre part.

Renaissance et première modernité

La péninsule italienne est le cadre de l’émergence de la Renaissance, mais cette aspiration pour un renouveau

des idées et de l’esthétique se manifeste rapidement dans l’Europe entière. Il s’agit non seulement d’une

redécouverte émerveillée de l’Antiquité, de ses textes ou du modèle artistique qu’elle exprime, mais également

de nouveaux modes de représentation du monde visible grâce à des innovations importantes, comme la

perspective ou la peinture à l’huile. Les nouvelles routes commerciales favorisent aussi l’approfondissement

des relations entre les civilisations, et notamment les échanges artistiques. On assiste à la circulation des

formes et des techniques entre l’Europe, le monde islamique, l’Extrême-Orient… L’une des caractéristiques de

ces rencontres est la place accordée aux formes artistiques des objets usuels et décoratifs, destinés à l’élite

européenne – princière, aristocratique et bourgeoise. De l’ambition architecturale au décor et à l’ornement,

chaque création concourt à l’épanouissement de cette Renaissance culturelle. Cet esprit de magnificence, cette

curiosité intellectuelle et ce goût pour les sciences se perpétuent au XVIIe siècle, où l’éclat des grandes

monarchies européennes rehausse encore ces réalisations décoratives et où le luxe devient un enjeu politique et

commercial.

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Décor de boiserie parisien

Ce décor de boiserie était destiné à une pièce de petites dimensions dans l’esprit d’un cabinet de travail ou de

méditation. Dévolu à une utilisation personnelle, ce dernier est le lieu où conserver livres et objets d’art. Le

plafond somptueusement sculpté constitue l’élément principal de ce décor. Il présente en son centre une

allégorie peinte de la Noblesse. L’ensemble évoque un certain art de vivre dans l’Europe du XVIIe siècle,

quand la distribution intérieure des appartements s’enrichit, proposant une suite d’antichambres, salles,

chambres, galeries, cabinets et garde-robes… Cette géographie intérieure organise les moments de la vie

publique et intime de l’élite.

Henri Moranvillé (1863-1946) acquit le décor et l’installa dans son hôtel parisien, boulevard Pereire. Selon une

tradition familiale, ce conservateur et médiéviste français indiquait que ce décor provenait d’un hôtel

particulier du Marais, à Paris, le quartier élégant vers 1700-1725.

Des formes qui voyagent

Forts de nouvelles routes commerciales, les contacts s’approfondissent entre civilisations, parfois éloignées.

Après les marchands et les armées, ce sont aussi les objets d’art et les artistes qui voyagent. Les formes

circulent d’un continent à l’autre, certaines devenant même universelles : répertoire animal et végétal, motifs

héraldiques et symboliques… Si ces échanges artistiques sont manifestes dès l’Antiquité, ils se densifient au

Moyen Âge, pour devenir multiples à partir de la Renaissance. Certaines créations sont emportées par les

voyageurs au cours de leurs périples, d’autres sont exportées en tant que telles, prisées pour leur qualité, leur

luxe ou leur caractère distinctif. Du VIe au VIIIe siècle, les Chinois se passionnent pour l’art d’Asie centrale, et

les artistes du Moyen-Orient diffusent motifs et techniques. Plus tard, la miniature persane cite les influences

chinoises. À partir du Moyen Âge, les grandes cités de commerce, comme Venise, deviennent les carrefours

du rare et du beau, tandis que la porcelaine chinoise fait des émules à Iznik au XVIe siècle. Dans une même

civilisation, les artistes jouent des formes jusqu’à les rendre plus virtuoses encore.

La peinture en Iran, en Inde et au Japon

Toutes les civilisations n’ont pas adopté les mêmes types d’expression picturale. Dans le monde islamique et

en Inde, le support privilégié est le livre illustré. Simple enluminure, la peinture, en écho à la calligraphie, peut

aussi servir à enrichir le récit écrit, au point d’occuper des pages entières. Héritier d’une longue tradition

picturale, l’art du livre illustré en Orient se nourrit d’influences variées pour donner naissance à de multiples

écoles. Cet art de l’image est évoqué par des œuvres venues de l’Iran perse, de l’Inde moghole et du Rajasthan.

Les œuvres présentées ici sont issues de deux grandes collections, celle de l’armateur français Pierre Jourdan-

Barry et celle du célèbre cinéaste américain James Ivory. En conservant intacte cette entreprise inspirée de

collectionneurs passionnés et avisés, le Louvre Abu Dhabi est en mesure de présenter des pans à la fois

complets et originaux de l’histoire de la peinture de manuscrits. En Extrême-Orient aussi, calligraphie et

peinture sont étroitement liées, mais elles s’expriment sur d’autres types de supports : des rouleaux,

horizontaux ou verticaux, qui se déploient progressivement et sont donc offerts aux yeux de manière

temporaire, contrairement aux tableaux accrochés de façon permanente sur un mur et visibles d’emblée. La

présentation met ici l’accent sur des œuvres japonaises peintes par des moines du bouddhisme zen.

Le regard occidental

À partir de la Renaissance, l’artiste européen explore des procédés techniques et stylistiques exprimant une

ambition nouvelle. Il s’agit non seulement de proposer une description du monde la plus vraisemblable

possible mais surtout de prendre en compte littéralement le « point de vue » de l’artiste grâce à la perspective.

La collection du Louvre Abu Dhabi rassemble quelques beaux exemples des nouveaux horizons conquis en

peinture et en sculpture. Ils rappellent également l’apparition de nouveaux foyers artistiques, et la croissance

du nombre d’artistes et de collections. Au développement des genres, répond la question du style, qui connaît à

la fin du XVIIIe siècle un tournant particulièrement crucial. Un rapport renouvelé avec l’Antique, fondé sur les

découvertes archéologiques et les progrès de la science historique, influence l’histoire du goût et des styles. Le

groupe des deux statues de Canova illustre de façon exemplaire la rupture avec le rococo, et le choix du retour

à un dessin épuré inspiré par l’Antique.

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L’Orient, entre découverte et imaginaire

Depuis les aventures de Marco Polo en Asie, l’Europe a vécu au rythme de sa curiosité, souvent fantasmée,

pour un Orient méconnu. Du XVIe siècle au XVIIIe siècle, passant peu à peu d’une approche anecdotique à une

connaissance plus scientifique, les mondes orientaux, du plus proche au plus lointain, deviennent la matière

d’un exotisme artistique à l’Européenne. Au XIXe siècle, cette fascination se cristallise dans le contexte

colonial. Peinture, photographie et arts décoratifs ne cessent alors de témoigner d’imaginaires iconographiques

et formels, qui finiront par refonder la question du motif, de la couleur et de la lumière. Les codes de la

représentation orientaliste exerceront à leur tour une certaine attraction dans les différentes cultures visuelles

des Proche et Moyen-Orient, comme le souligne l’œuvre de l’artiste et archéologue ottoman, Osman Hamdi

Bey.

Le peintre moderne

Les profondes transformations politiques, sociales et techniques qui ponctuent le XIXe siècle européen

façonnent un monde nouveau. Alors que des sujets inédits apparaissent et bousculent le répertoire académique,

les artistes les plus exigeants trouvent, hors des codes classiques de représentation, des manières subjectives

qui signent autant de visions singulières de leur temps. Avec quelques toiles capitales d’Édouard Manet, de

Gustave Caillebotte et de Paul Gauguin, la collection du Louvre Abu Dhabi permet de saisir la naissance de la

figure de l’artiste moderne, indépendant du monde artistique officiel, et son corollaire de manifestes et de

mouvements qui font l’histoire des avant-gardes des XIXe et XXe siècles.

Ornement et modernité

Si la circulation des objets s’accroît tout au long de l’époque moderne, elle connaît un renouveau plus marqué

au XIXe siècle : la carte du monde finit de se fixer dans le cadre que nous lui connaissons, avec les dernières

explorations en Afrique, en Asie et en Océanie. Tandis que les grandes collections se constituent en Orient

comme en Occident, où elles permettent l’avènement du siècle des musées, les artistes revisitent formes et

ornements pour nourrir un nouveau vocabulaire plastique. La création s’inspire de ce répertoire décoratif en

une manière pittoresque, autant qu’elle le transcende en une recomposition plus abstraite, propice à

l’avènement d’un monde nouveau. À cet égard, la contribution à la modernité des arts de l’Islam, du Japon et

de l’Afrique est cruciale. Il n’y a plus d’esthétique dominante, mais un infini de possibles… L’ornement, mis

en cause ou mis en ordre, en est l’un des fils conducteurs universels.

Untitled I-IX, 2008

Artiste américain né en 1928, Cy Twombly appartient à la deuxième génération de l’expressionnisme abstrait.

Il quitte les États-Unis en 1957 pour s’installer en Italie, devenant ainsi un peintre de la Méditerranée. Son

œuvre allie le geste pulsionnel de l’expressionnisme abstrait, héritage du surréalisme, une vaste culture

spirituelle et littéraire, et l’inspiration puisée dans l’art du passé : l’Antiquité gréco-romaine, la peinture de la

Renaissance, le baroque romain, la calligraphie. Ce cycle de peintures, réalisé peu avant son décès en 2011,

s’inscrit dans le prolongement de ses tableaux noirs, exécutés de 1966 à 1972 et composés de lignes en

spirales : celles-ci sont dessinées à l’aide d’un crayon à la cire, sur un fond peint en gris, en une écriture

cursive et abstraite, sorte de « pseudo-writing », selon la formule de Twombly lui-même. Dans ses dernières

œuvres, plus que jamais, la peinture est à l’œuvre, avec une énergie sans cesse renouvelée. Le pinceau et la

brosse chargés de couleur ont remplacé le crayon. Les lignes se sont épaissies, elles ont aussi gagné en

sensibilité, elles vibrent sur l’ensemble de la toile, déployant une écriture de la sensation.

Figurations et abstractions au XXe siècle

Le XXe siècle fut scandé par des conflits d’une violence sans précédent et la diffusion quasi instantanée de

leurs images. Face au chaos du monde, les artistes n’ont eu de cesse de remettre en question la représentation

du réel, selon des approches qui ne partageaient plus de liens avec la mimésis. Mais, si l’enjeu de la

vraisemblance et le recours au récit sont devenus caducs, le rapport à la figuration demeure pour certains

artistes, comme Picasso ou Magritte, au cœur de leurs recherches.

Ce siècle est aussi celui où s’engagent toutes les ruptures avec le passé dans le domaine artistique. Faire table

rase en créant des œuvres qui ne représentent rien, s’émanciper de la nature pour plonger dans l’invisible,

s’abandonner au hasard, à l’émotion, chercher l’absolu, croire que l’art est la vie : telles furent les ambitions

des grands pionniers de l’abstraction, comme Piet Mondrian ou Alexander Calder. Tant conclusion naturelle

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d’un développement sur le jeu des influences entre Orient et Occident qu’ouverture sur la création aujourd’hui,

le cycle des neuf toiles de Cy Twombly, l’un des derniers grands ensembles de l’artiste, peint en 2009, s’inscrit

à la fin du parcours de l’exposition, laissant pleine place à la contemplation et à la poésie.

Le projet de Jean Nouvel

« Architecturer, c’est modifier à une époque donnée l’état d’un lieu par la volonté, le désir et les savoirs de

quelques hommes. Nous n’architecturons jamais seuls. Nous architecturons toujours quelque part, certes pour

quelqu’un ou quelques-uns, mais toujours pour tous. »

C’est en s’inspirant du lieu et du contexte, de l’histoire des formes comme des fondamentaux de l’architecture

moyen-orientale que Jean Nouvel a créé l’épure du musée universel du Louvre Abu Dhabi. Jean Nouvel s’est

également laissé guider par le caractère singulier du site de Saadiyat : une île lagunaire, vierge, entre sable et

mer, entre ombre et lumière.

« C’est un microclimat qui est créé, en s’appuyant sur les sensations explorées maintes fois à travers la grande

architecture arabe, qui est un jeu sur la maîtrise de la lumière et de la géométrie [...], une structure d’ombre, de

cheminement et de découverte.

La somme de ces ensembles rythmés de patios, de seuils, de transparences, de contre-plongées crée une pièce

urbaine protégée par cette coupole que traversent les rayons du soleil. Pour mieux faire ressentir, ici, à Abu

Dhabi, la permanence d’émotions éphémères venues de différents horizons. »

Façade extérieure du Louvre Abu Dhabi. Architecte : Ateliers Jean Nouvel © TDIC

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Louvre Abu Dhabi. Naissance d’un musée

Les visuels peuvent être utilisés gracieusement uniquement dans le cadre de la promotion de l’évènement.

Merci de mentionner le crédit photographique et de nous envoyer l’article une fois publié :

[email protected] ou Sophie Grange, Musée du Louvre, 75058 Paris Cedex 01

1- « Princesse » de Bactriane

Asie centrale, fin du IIIe – début du IIe millénaire av. J.-C.

Chlorite pour le corps et la coiffe, calcite pour le visage

H. 25,3 cm

LAD.2011.024

© Louvre Abu Dhabi / Thierry Ollivier

Cette statuette est un des plus beaux exemples de la série

communément appellée « princesses » de Bactriane. Ces créations

originales sont issues du complexe archéologique bactro-margien,

défini également comme civilisation de l’Oxus en Asie centrale.

Comme quarante autres exemples connus à ce jour, elle se

caractérise par sa structure composite : le corps et le cheveux sont

en chlorite verte et la peau, dont il ne reste que le visage et le cou,

est en calcite blanche. Le manteau épais, couvrant d’un seul tenant

le corps de la dame, se rapporte au vêtement de laine d’origine

sumérienne appelé kaunakès, ici realisé sous forme de languettes

losangées. Les « princesses » sont aujourd’hui plus généralement

associées à des représentations de divinités qu’à des membres de

castes aristocratiques.

2- Statuette en bronze du dieu Osiris

Égypte, troisième période intermédiaire, XXIe - XXIIIe dynasties,

1085-730 av. J.-C.

Bronze avec traces de feuilles d’or et incrustations de verre

H. 49 cm

LAD.2012.001

© Louvre Abu Dhabi / Thierry Ollivier

Cette statuette est un parfait exemple des productions en bronze à

l’effigie du dieu Osiris durant le premier millénaire avant J.-C.

Divinité majeure du panthéon égyptien, Osiris était le Dieu des

Morts. Victime de la jalousie de son frère Seth, il ressuscita grâce à

la complicité de ses sœurs, Isis et Nephtys. Ayant affronté la mort

et étant revenu à la vie, Osiris devint le maitre du monde des morts

où il préside au jugement des âmes et décide de qui peut renaître à

la lumière du jour. La peur de la mort et le désir de vie dans l’au-

delà font d’Osiris un dieu très populaire. Incarnant la notion de

renouveau, il symbolise toutes les possibilités de renaissance qui,

de la lutte quotidienne du dieu solaire Ra aux crues annuelles du

Nil, sont le fondement de la religion égyptienne.

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4- Bodhisattva debout (Maitreya ?)

Pakistan actuel, région du Gandhāra, peut-être Takht-i-Bahi ou

Sahri-Bahlol, IIe - IIIe siècles

Schiste

H. 136 cm

LAD.2009.009

© Louvre Abu Dhabi / Thierry Ollivier

Au Gandhāra (territoire dans l’actuel Pakistan), dans les premiers

siècles de notre ère, les cultes hellénistiques et iraniens cohabitaient

avec l’hindouisme et le bouddhisme. Les Buddhas de Gandhāra

témoignent, certes, d’influences stylistiques du monde hellénistique

et méditerranéen. Pour autant, l’apparition de la représentation du

Buddha est la conséquence de l’évolution de la sensibilité religieuse

indienne. La particularité de l’art gandhārien est donc de donner une

coloration « hellénisée » à des images foncièrement « indiennes ».

Alors que les premières reproductions anthropomorphes du Buddha

apparaissent, la pensée bouddhique s’enrichit d’une nouvelle

catégorie d’êtres : les Bodhisattvas, personnages promis à l’Éveil

mais choisissant de retarder leur entrée dans le nirvāṇa pour faire

office d’intercesseurs bienveillants entre le Buddha et les fidèles. Si

le Buddha est représenté en costume monastique, les Bodhisattvas

sont toujours figurés comme des princes.

3- Bracelet aux figures de lions

Iran, Ziwiyé, VIIIe - VIIe siècles av. J.-C.

Or

L. max. 6,5 cm ; D. max. 9,5 cm

LAD.2009.019

© Louvre Abu Dhabi / Thierry Ollivier

Ce bracelet d’or est un véritable chef-d’œuvre de l’orfèvrerie

iranienne. Le jonc se présente comme un épais anneau massif

comportant une moulure centrale en arête vers l’extérieur. La partie

centrale de l’anneau, élargie en losange, est ornée de quatre

lionceaux couchés, en haut relief, répartis en deux paires symétriques

de part et d’autre de la moulure. Mais plus remarquables sont les

deux têtes de lion à gueule ouverte à chacune de ses extrémités.

L’opposition des deux animaux, agencement classique dans la

décoration des colliers, torques et bracelets, prend ici une nouvelle

dimension au point d’en faire oublier qu’il s’agit d’un bracelet. En

s’appuyant sur la forme incurvée du bracelet, l’orfèvre réussit

merveilleusement à représenter l’opposition et la rage des deux félins

qui se font face, s’affrontant pour protéger leurs lionceaux, ou tout

simplement pour jouer. La tension entre les deux têtes rugissantes

aux mâchoires menaçantes et la diversité du traitement évoquent une

scène de genre dans la plus pure tradition de la représentation

animalière caractéristique de l’art de l’Iran ancien.

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5- Fibule aquiliforme de Domagnano

Italie, seconde moitié du Ve siècle apr. J.-C.

Or, grenats, coquillage

H. 12,1 cm ; L. 6,4 cm

LAD.2009.008

© Louvre Abu Dhabi / Thierry Ollivier

Cet aigle en or demeure la pièce la plus exceptionnelle d’un

fabuleux trésor découvert en 1893 à Domagnano, dans la

République de Saint-Marin. Le terme de fibule a été donné par les

archéologues à une sorte de broche qui se portait généralement par

paire à l’épaule pour fermer les vêtements. L’aigle se présente les

ailes repliées de part et d’autre du large corps trapézoïdal. La fibule

porte en son centre un médaillon circulaire frappé d’un motif

cruciforme. La polychromie de ce joyau est obtenue par la technique

de l’orfèvrerie cloisonnée, un procédé importé par les Germains

orientaux de la mer Noire, et caractérisé par l’inclusion à froid de

plaquettes de pierres semi-précieuses ou de verre coloré dans des

alvéoles délimités par des cloisons métalliques. La qualité du travail

et l’harmonie des lignes ont rapidement conféré à cet oiseau

majestueux le statut de chef-d’œuvre de l’art. La datation de cette

fibule, au tournant de l’Antiquité et du Moyen Age occidental, en

fait enfin le symbole d’un moment de l’histoire.

6- Boîte octogonale

Chine, dynastie Tang (618-907 apr. J.-C.), milieu du VIIIe siècle

Bois, plaquage d’écaille de tortue, incrustations de nacre et de perles

d’ambre peintes

Diam. 38,2 cm

LAD.2009.022.1.1 et 2009–22.1.2

© Louvre Abu Dhabi / Thierry Ollivier

Cette boîte extrêmement rare, est composée de matières fragiles et

précieuses : de fines planchettes en bois sont revêtues de légères

feuilles d’écaille de tortue incrustées de nacre et de perles d’ambre

peintes. L’emploi de ces matériaux variés aux forts contrastes

chromatiques donne à l’écrin un remarquable aspect diapré

correspondant à l’esthétique chamarrée des Tang, également en

vogue sur les céramiques glaçurées ou les brocarts de soie. La taille

autant que la forme octogonale de cette œuvre laissent penser qu’elle

contenait un précieux miroir de bronze. Au même titre que les

orfèvreries raffinées ou les textiles délicats, les miroirs constituent

des modèles stylistiques qui diffusent le répertoire Tang. On les

apprécie alors tout spécialement dans l’empire du Japon, où ils

forment, jusqu’à l’époque de l’empereur chinois Xuanzong

(r. 712-756 apr. J.-C.), une catégorie d’élection pour les cadeaux

officiels.

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7- Śiva dansant

Inde du Sud, Tamil Nadu, période cōḻa

Seconde moitié du Xe siècle

Bronze (alliage cuivreux) à la fonte à cire perdue

H. 86,0 ; L. 48,0 ; Pr. 24,5

LAD 2009.023

© Louvre Abu Dhabi / Thierry Ollivier

Dans l’hindouisme, Śiva est un dieu ambivalent ; violent, détruisant

le monde à la fin d’un cycle cosmique, il est aussi le protecteur de

ses dévots. Parmi ses nombreuses fonctions, une des plus connues

est celle de Seigneur de la danse. Cette danse célèbre la destruction

finale de l’univers et les victoires du dieu sur les démons. Terrible,

elle montre son pouvoir omnipotent mais apporte également joie à

ses disciples. La danse de Śiva est associée à la ville de

Chidambaram, grand centre théologique du royaume cōḻa. Les Cōḻas

ont dominé l’Inde du Sud du milieu du IXe à la fin du XIIIe siècle. Ils

ont également profondément marqué le patrimoine du sud de l’Inde :

des temples en pierre ont été édifiés par centaines sous leurs règnes

et pourvus de nombreuses images en métal portées lors des

processions qui scandent le calendrier rituel.

8- Figure soninké / djennenké

Mali, région de Bandiagara, entre 1228 et 1295

Bois

H. 76 cm

LAD.2011.031

© Louvre Abu Dhabi / Thierry Ollivier

La sculpture en bois soninké / djennenké se caractérise par

l’important ovale de la tête, rasée et surmontée d’un chignon, les

lignes horizontales quadrillées des scarifications sur les tempes, la

barbe rectangulaire, la langue entre les deux lèvres, le nez fin, les

yeux légèrement globuleux et les seins scarifiés. Ces différents

attributs, les gestes et la coiffure renvoient à un personnage

important aux fonctions particulières – chef de guerre, héros

mythique, figure religieuse – que traduisent l’air altier et la noblesse

d’attitude. Ces portraits d’ancêtre pouvaient servir de protecteurs, de

représentations mythiques, et étaient impliqués dans de nombreux

rituels, comme le montre sa surface patinée.

Son caractère hermaphrodite en est sans doute le trait le plus

étonnant.

Ici, le masculin et le féminin s’unissent pour reformer le couple primordial façonné par le Créateur et par

lequel chacun, homme et femme, pouvait se féconder soi-même. De même, les chevrons de la barbe peuvent

être pris comme un simple décor ou perçus comme la vibration de l’énergie vitale de l’Ancêtre ou du serpent

mythique. La nudité et le ventre proéminent sont aussi à lire comme des signes de fécondité, donc de prospérité

et d’aisance pour le groupe. Cette très belle œuvre est remarquable par le mouvement que lui donne le maître

sculpteur. Large au niveau des hanches, le corps se resserre aux épaules, étroites, pour faire surgir la tête et le

cou long et massif. Cette invention de pure sculpture, accentuée par la légère rotation du buste, crée un effet de

mouvement digne et lent exprimant toute la noblesse du personnage.

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Comparés aux autres divisions possibles, les manuscrits coraniques en deux tomes sont rares. De même, plusieurs

autres caractéristiques de ce Coran sont exceptionnelles. D’abord, c’est un manuscrit somptueux, augmenté de

nombreux commentaires savants. Le texte coranique occupe le centre de la page, il est tracé dans le style

calligraphique, le plus grand et le plus prestigieux, le Muḥgaqqaq, tandis que les commentaires savants, sur

l’exégèse, la lecture et la grammaire sont tracés dans la marge dans un style plus petit et plus courant. Les

commentaires sont cependant conçus comme partie intégrante de la page et du décor. Ils sont un témoignage

précieux de l’art de l’enluminure du début de la période mamelouk et en représentent même un véritable

chef-d’œuvre. Ce Coran a probablement été exécuté pour un prince syrien.

9- Section du Coran

Sourates 78-114, avec commentaires (tafsir, qira’at, i‘rab), 30 feuillets

Syrie, Damas (?), seconde moitié du XIIIe siècle

Papier, reliure moderne

H. 47 cm ; L. 33 cm

LAD.2009.011

© Louvre Abu Dhabi / Thierry Ollivier

La section comprend ici les sourates 78-114 qui correspondent au

dernier trentième (juz’) provenant de la seconde moitié d’un Coran en

deux tomes, sans doute réalisé en Syrie durant la deuxième moitié du

XIIIe siècle.

10- Giovanni Bellini (Venise, v. 1430–1516)

Vierge à l’Enfant

Italie, Venise, vers 1480-1485

Huile sur bois

H. 70,5 cm ; L. 50,5 cm

LAD.2009.013

© Louvre Abu Dhabi / Thierry Ollivier

Giovanni Bellini, l’un des plus grands peintres italiens de la

Renaissance, développa la peinture à l’huile à Venise. Cette

technique, récemment importée du nord de l’Europe, permet aux

artistes d’obtenir des couleurs d’une intensité inégalée et un

traitement naturaliste des ciels et de la nature. Attiré par la

représentation naturaliste, Bellini adopte également un trait plus

souple pour représenter les personnages, explorant un large panel

d’émotions. Son œuvre représente la Vierge et son enfant, le rouge

de sa robe étant accentué par l’utilisation rare d’un fond

monochrome noir. L’enfant Jésus prend appui sur la Bible,

profession de son destin.

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11- Christ montrant ses plaies

Allemagne, Bavière ou Autriche, vers 1515-1520

Bois de tilleul, polychromie

H. 183 ; L. 57 ; Pr. 30

LAD 2009.012

© Louvre Abu Dhabi / Thierry Ollivier

La figure monumentale de ce Christ en bois polychrome, portant

encore la couronne d’épines de la Passion, montrant les stigmates de

la Crucifixion et se tenant debout, ressuscité, célèbre

magnifiquement l’incarnation du dieu chrétien. Elle fut sculptée

probablement par un artiste proche des milieux des maîtres de l’art

gothique tardif allemand. La force de l’expression plastique de cette

sculpture ainsi que la profondeur de son regard, doux et résigné,

renforcent la théâtralité de ce dieu humanisé. La polychromie de

l’œuvre, dont l’étude a révélé l’existence de plusieurs repeints depuis

le XVIe siècle, ajoute encore à l’effet « humanisant » de cette pièce

saisissante. Au cours de la période pascale, de telles sculptures

étaient souvent dressées sur l’autel, tandis qu’une autre effigie

pouvait être brandie lors de la célébration de l’Ascension. Ici,

certains détails (regard orienté vers le bas, dos moins travaillé, usure

des pieds) plaident pour une fonction plus proche encore des fidèles.

Ce type de Christ pouvait en effet trôner en permanence dans

l’église, visible sur une console en surplomb, non loin de l’autel ou à

l’entrée du chœur. Ce Christ constitue l’un des rares témoignages de

la production germanique, inspirée par une sensibilité exacerbée et

les considérations humanistes émergentes de la Renaissance, qui

échappèrent aux destructions iconoclastes de la Réforme.

12- Bahram Gur dans le pavillon vert

Iran, Chiraz, vers 1560-1570

Encre, couleurs et or sur papier

H. 32,5 cm ; L. 19,5 cm

LAD.2012.083

© Louvre Abu Dhabi / Agence photo F

Cette page est l’une des sept peintures persanes de la collection du

Louvre Abu Dhabi qui comprend quatre illustrations de manuscrit

et trois pages d’album. Les deux premières illustrations proviennent

du Shāhnāmah (Le Livre des rois), l’épopée de Firdawsī (Xe

siècle), et les deux suivantes du Haft Paykar (Les Sept Beautés), le

poème romantique de Niẓāmī (XIIe siècle). Le Haft Paykar raconte

l’histoire légendaire de l’un des grands rois sassanides, Bahram

Gur, qui épousa sept princesses de sept régions du monde. Chaque

princesse est logée dans un pavillon aux couleurs de sa planète

dominante. Le roi les visite une à une en sept nuits successives.

Chaque princesse lui conte alors une histoire merveilleuse qui

participe à son élévation spirituelle. Cette page montre Bahram Gur

dans le pavillon vert de la princesse Pari Naz, identifiable grâce à la

lune. L’artiste safavide Shiraz l’aurait créée dans les années 1560-

1570.

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13- Jacob Jordaens (Anvers, 1593–1678)

Le Bon Samaritain

Belgique, Anvers, vers 1616

Huile sur toile

H. 185.5cm; L. 173 cm

LAD.2012.009

© Louvre Abu Dhabi / Agence photo F

Jacob Jordaens, artiste flamand majeur du XVIIe siècle, est autant

connu pour ses peintures de genre que pour ses scènes historiques.

L’histoire du Bon Samaritain est racontée dans la Bible. Jordaens

choisit de montrer le moment où le Samaritain porte la victime vers

une auberge. L’énergie de la composition, le monumentalisme des

figures, la grâce rubensienne de l’ensemble, la force des couleurs et

la qualité des détails sont l’expression du talent de Jacob Jordaens à

son apogée.

14- Manufacture royale de Beauvais

Tenture de l’Histoire du roy de la Chine : L’Embarquement du

prince

France, Beauvais, fin du XVIIe – début du XVIIIe siècle

Laine et soie

H. 396 cm ; L. 269 cm

LAD.2009.016

© Louvre Abu Dhabi / Thierry Ollivier

Commencé à la toute fin du XVIIe siècle, Tenture de l’Histoire du

Roy de la Chine, dite aussi Tenture chinoise, est un ensemble de

neuf tapisseries destiné à décorer de luxueux intérieurs. Ce

magnifique chef-d’œuvre de la tapisserie occidentale révèle

parfaitement l’engouement de l’Europe pour la Chine. Le style

artistique et ornemental y est radicalement renouvelé et tire son sujet

de la fascination récente, au sein des cours européennes, et tout

particulièrement à Versailles, pour ce monde extrême-oriental.

L’ensemble connut un immense succès et fut largement reproduit au

cours du XVIIIe siècle. Cette imposante tenture fut l’une des

premières à avoir été réalisées sur l’ensemble. Elle représente

l’embarquement de l’empereur sur un vaisseau

– dessiné à la manière d’une jonque décorée de dragons et de

guirlandes de fleurs – sous les yeux de l’impératrice trônant sous un

dais, le tout dans une architecture de fantaisie. Dans cette tapisserie,

l’auteur emploie habilement couleurs chatoyantes et effets exotiques

variés, citant aussi des références visuelles exactes, comme la ville à

l’arrière-plan, reproduite d’après une gravure. Par souci de « faire

chinois », la scène est émaillée de détails pittoresques : une

ombrelle, des motifs de broderie, les magots qui couronnent

l’architecture…

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16- Édouard Manet (Paris, 1832-1883)

Le Bohémien

France, Paris, 1861-1862, après 1867

Huile sur toile

H. 90,5 cm; L. 55,3 cm

LAD.2009.018.1

© Louvre Abu Dhabi / Thierry Ollivier

Le Bohémien est l’un des trois fragments d’un tableau intitulé Les

Gitans, peint par Manet en 1861-1862 et découpé par l’artiste en

trois parties après 1867. Des deux autres fragments, Nature morte au

cabas et à l’ail est également conservé dans les collections du

Louvre Abu Dhabi. Le buveur d’eau est quant à lui conservé à l’Art

Institute de Chicago. Les violentes critiques essuyées par Manet pour

Les Gitans en 1863 puis en 1867, l’incitent à découper littéralement

sa toile, oblitérant ainsi ouvertement tout lien d’ensemble. De l’échec

du tableau, qui représentait une scène pittoresque, il crée une

nouvelle œuvre, éclatante, indépendante, en dehors de tout contexte

narratif.

17- Portrait équestre du Maharao Sheodan

Singh d’Alwar, Inde, Rajasthan, Alwar, vers 1863

Gouache aquarellée avec rehauts d’or sur papier

H. 21,5 cm ; L. 21,5 cm

LAD.2011.080

© Louvre Abu Dhabi / Agence photo F

La collection Ivory est remarquable en ce qu’elle rassemble un grand

nombre d’œuvres issues de cours indiennes marquées par l’influence

européenne. Ainsi au Rajasthan, dans la modeste cour d’Alwar, non loin

de Jaipur, le souverain Sheodan Singh s’y fait représenter de façon

traditionnelle, en portrait équestre. Cette œuvre est issue de la

production tardive de l’école de peinture de Rajput, influencée

fortement par la peinture de miniature monghol, mais montre un

mélange d’influences locales et occidentales.

15- Roger Fenton (Heywood, 1819 – Londres, 1869)

Pacha et Bédouin

1858

Épreuve sur papier albuminé à partir d’un négatif verre au collodion

H. 26,6 cm ; L. 25 cm / Montage : H. 32,7 cm ; L. 41,9 cm

LAD.2011.155

© Louvre Abu Dhabi / Agence photo F

Les premiers photographes, fascinés par le Proche Orient et par le

mystère de ces terres lointaines, mêlent, dans leur travail, réalisme et

fantasme. Les photographies orientales de Fenton sont

complètement artificielles. Peintre de formation, il produit des

scènes orientalisantes depuis son studio à Londres, comme ici avec

Pacha et Bédouin, inspirée par la peinture, particulièrement celle

d’Ingres, et par sa lecture des Mille et une nuits.

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18- Osman Hamdi Bey (Istanbul, 1842 – île de Galatasaray, 1910)

Jeune Émir à l’étude

Istanbul, 1878

Huile sur toile

H. 45,5 cm ; L 90 cm

LAD.2012.017

© Louvre Abu Dhabi / Agence photo F

Archéologue turc et peintre, fondateur du musée archéologique d’Istanbul, Osman Hambi Bey fut un des

premiers à défendre l’histoire ancienne et l’archéologie en Turquie. Cette peinture est riche de références. Formé

à Paris dans la tradition académique avec Gustave Boulanger, il développe un travail aux accents stylistiques

orientalisantes comme ici avec Jeune Émir à l’étude. L’impression d’authenticité de la scène est en réalité

totalement fictive, créée à partir d’éléments disparates.

19- Gustave Caillebotte

(Paris, 1848 –Genevilliers, 1894)

Partie de bésigue

France, Paris, 1881

Huile sur toile

H. 121 cm ; L. 161 cm

LAD.2009.036

© Louvre Abu Dhabi / Agence photo F

Peintre, collectionneur et mécène, Gustave

Caillebotte est une personnalité majeure de

l’impressionnisme. Jouant un rôle important

dans l’organisation de plusieurs expositions du

groupe d’artistes, Caillebotte participe à six

d’entre elles sur huit, et expose la Partie de

bésigue à celle de 1882.

Avec cette œuvre, Caillebotte revisite d’une manière intime et réaliste la longue et riche tradition

iconographique de la peinture hollandaise. En reprenant le thème de la partie de cartes, il peint sa famille et

plusieurs de ses amis dans le cadre familier de son appartement parisien du boulevard Haussmann.

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20- Paul Gauguin (Paris, 1848 – Atuona, îles Marquises, 1903)

Les enfants luttant

Juillet 1888

Huile sur toile

H. 93 cm ; L. 73 cm

LAD.2010.001

© Louvre Abu Dhabi / Agence photo F

Peint à Pont-Aven au début de l’été de 1888 en Bretagne, Les enfants

luttant est l’une des œuvres principales de Gauguin. Elle conserve des

caractéristiques impressionnistes dues à la formation du peintre mais

affirme également ses convictions esthétiques. Le Gauguin inventeur

du primitivisme moderne est déjà perceptible ici. Avec l’audace de ses

partis pris plastiques, avec cet espace bousculé, ces proportions

subjectives et ce chromatisme construit en un jeu d’échos, Gauguin

liquide bien les derniers feux du naturalisme pour choisir

définitivement les voies de la synthèse et de l’« abstraction ». Tout

affirme la pleine singularité de son art et son aspiration profonde à

renouer avec sa propre part sauvage et primitive.

21- Christopher Dresser (Glasgow, 1834 – Mulhouse, 1904)

Carafe à décanter

Angleterre, Birmingham et Londres, Hukin & Heath, 1892-1893

Alliage cuivreux, argenté par électroplastie

H. 42 cm ; D. 15 cm

LAD.2011.143

© Louvre Abu Dhabi / Agence photo F

Designer des plus productifs de la seconde moitié du XIXe siècle,

Christopher Dresser remporta un immense succès dans le monde des

arts décoratifs dès le début des années 1970. De toute sa carrière,

l’épisode le plus marquant semble avoir été son séjour d’étude au

Japon en 1876-1877, via les Etats-Unis. Il publie un ouvrage intitulé

Japan : Its Architecture, Art and Art-Manufacturers puis retourne en

Angleterre et à son métier de designer industriel. Il connaît alors une

période d’activité foisonnante, notamment grâce à sa collaboration

avec plusieurs manufactures anglaises. La simplicité radicale des

modèles de Dresser assure à ses pièces manufacturées une grande

accessibilité en termes de prix et d’utilisation. C’est aussi

l’expression parfaite de ses connaissances pointues et de son

admiration pour l’élégance épurée de la ligne japonaise que l’on peut

voir sur cette carafe à décanter. Le Louvre Abu Dhabi possède

également dans sa collection un porte toast et un service à thé signé

Christopher Dresser.

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22- René Magritte (Lessines, 1891 – Bruxelles, 1967)

La Lectrice soumise

Le Perreux-sur-Marne, avril - mai 1928

Huile sur toile - H. 92 cm; L. 73,5 cm

LAD.2011.005

© Louvre Abu Dhabi / Agence photo F

© ADAGP, Paris 2014

ADAGP Société des Auteurs dans les Arts Graphiques et Plastiques

11, rue Berryer - 75008 Paris, France

Tél.: +33 1 43 59 09 79 - Fax.: +33 1 45 63 44 89 - [email protected]

Contemporaine de la publication d’André Breton, Le surréalisme et la

peinture en 1928, La lectrice soumise exprime fortement le monde

imaginaire déconcertant du surréalisme, et tout particulièrement le

sentiment de « mystère inexplicable » que l’on retrouve à travers toute

l’œuvre de Magritte. Le livre, l’expression de terreur figée sur le

visage du personnage et le titre : tous les éléments du tableaux

contribuent à la création du mystère.

23- Pablo Ruiz Picasso (Malagá, 1881 – Mougins, 1973)

Portrait de femme

1928

Gouache, encre et collage

H. 119 cm; L. 60 cm

LAD.2012.115

© Louvre Abu Dhabi / Agence photo F

© Succession Picasso 2014

PICASSO ADMINISTRATION / Christine Pinault

8 rue Volney - 75002 Paris

Tél: +33 1 47 03 69 70 - Fax: 33 1 47 03 69 60 - [email protected]

Portrait de Femme de Picasso, inédit, représente probablement

Nathalie Paley, petite fille du tsar Alexander II et épouse du couturier

Lucien Lelong. Très introduite dans les milieux mondains parisiens,

amie de Jean Cocteau, de Marie-Laure de Noailles, Nathalie Paley est

une familière des réceptions du comte de Beaumont, fondateur des

Soirées de Paris et mécène des Ballets russes. Portrait de Femme est

un collage qui revisite le traditionnel collage cubiste en combinant

gouache, encre et papier-peint (pièce décorative de la luxueuse marque

Züber). Le traitement du visage est plus dense, plus complexe,

particulièrement pour le côté droit, dont l’emplacement de l’œil est

masqué par des couches de papiers noir déchirés, ce qui contribue à lui

donner une expression profonde et captivante.

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24- Yves Klein (Nice , 1928 – Paris , 1962)

Anthropométrie sans titre (ANT 110)

France, Paris, 1960

Pigment pur et résine synthétique sur papier, marouflé sur toile

H. 199 cm ; L.144 cm

Signé et daté, au revers au crayon : « Yves Klein / le monochrome /

1960 »

LAD 2011-006

© Yves Klein, ADAGP, Paris 2014

Cliché : ©Louvre Abu Dhabi, photographie APF

Les « Monochromes » et les « Anthropométries » exécutés avec

l’International Klein Blue (IKB) sont parmi ses œuvres les plus

célèbres. L’IKB n’est pas l’invention d’une couleur à proprement

parler, mais celle d’un médium fixatif en réponse à l’une des idées

essentielles de Klein selon laquelle « la couleur, c’est la sensibilité

devenue matière, la matière dans son état primordial ». Les

« Anthropométries » incarnent les questions majeures de son

oeuvre comme celle de la sensibilité picturale, celle de l’éviction de

la main de l’artiste dans la réalisation de l’œuvre, celle du rôle du

modèle et, avec lui, celle de la transcendance.

Anthropométrie sans titre (ANT 110) appartient aux

anthropométries statiques de l’époque bleue. Elle se compose de

deux empreintes acéphales, l’une masculine, l’autre féminine.

25-Cy Twombly (Lexington, Virginie, 1928 – Rome, 2011)

Untitled I-IX

Italie, 2008

Acrylique sur toile

Panel I: H. 274 cm; L. 146 cm

© Louvre Abu Dhabi / Agence Photo F

© Cy Twombly Foundation

Eleonora Di Erasmo

Cy Twombly Foundation

Largo Fontanella Borghese, 19

00186 Rome, Italy

T/F +39.06.6889.1372

[email protected]

Cet ensemble de neuf tableaux est l’un des derniers cycles peints par

l’artiste américain Cy Twombly. Il s’inscrit dans la continuité

historique de l’expressionnisme abstrait, mouvement né aux

Etats-Unis dans les années 1940. On retrouve dans cette série le

tracé pulsionnel, dans la tradition de l’automatisme surréaliste,

l’archaïsme primitif caractéristique du style de l’artiste, ce

« hiéroglyphe de l’expérience vécue », qui s’incarne désormais dans

la couleur. Les gestes balayés ou appuyés, répètent le même

mouvement de cercles irrégulièrement tracés, dévoilant ainsi la

sensibilité de l’artiste.

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3- Quartier culturel de Saadiyat plan 1 © TDIC

1- Façade extérieure du Louvre Abu Dhabi. Architecte : Ateliers Jean Nouvel © TDIC

2- Zone publique extérieure ombragée par le dôme du Louvre Abu Dhabi. Architecte : Ateliers Jean Nouvel © TDIC

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5- Louvre Abu Dhabi, mars 2014 © TDIC

6- Premier segment du dôme du Louvre Abu Dhabi - Décembre 2013 © The National and TDIC

4- Quartier culturel de Saadiyat plan 2 - © TDIC

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Publications Catalogue de l’exposition

Louvre Abu Dhabi. Naissance d’un musée,

Le Louvre Abu Dhabi, premier musée universel du monde arabe

Le futur musée du Louvre Abu Dhabi, dont l’ouverture est prévue

en décembre 2015, sera le tout premier musée universel dans le

monde arabe. Né de l’accord intergouvernemental signé le 6 mars

2007 entre les Émirats arabes unis et la France, cet événement

marque un tournant fondamental dans l’histoire de la muséologie.

L’ouvrage Louvre Abu Dhabi. Naissance d’un musée rend compte

de la création du musée, en même temps que de l’exposition

française qui présente pour la première fois cet été une sélection de

cent cinquante œuvres acquises depuis 2009 par l’Émirat d’Abu

Dhabi.

Ce catalogue suit le parcours chronologique et thématique du

musée, à travers un ensemble exceptionnel de plus de 300 pièces du

monde entier et de toutes époques. Leur diversité, un bracelet en or

aux figures de lions fabriqué en Iran il y a près de 3 000 ans, un

grand Bodhisattva provenant du Pakistan, une fibule d’or et de

grenats d’Italie datant du Ve siècle après J.-C., une magnifique

Vierge à l’Enfant de Bellini, des tableaux de Jordaens, Caillebotte,

Manet, Gauguin, Magritte, un papier-collé inédit de Picasso, neuf

toiles du peintre américain Cy Twombly, récemment disparu, rend

compte du caractère encyclopédique au fondement du musée.

L’objet, graphique avec sa couverture qui reprend le motif de la

coupole imaginée par Jean Nouvel, s’impose comme un condensé

exceptionnel de ce musée composé de regards croisés entre

Occident et Orient, à visée explicitement universaliste.

Louvre Abu Dhabi. Naissance d’un musée,

Sous la direction de Laurence des Cars.

Coéd. Musée du Louvre Editions/Tourism and

Culture Authority (TCA)/Skira Flammarion.

320 p., 300 ill.

En français (45€),

anglais (49€)

et arabe (65€).

ISBN : 978-2-0812-3237-2

Contact presse

Lucie Desmoulins

[email protected]

Tél. : 01 44 54 90 48

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Cet album est l’occasion, pour le visiteur de la prochaine

exposition-événement du musée du Louvre comme pour le lecteur

curieux, de découvrir les collections du musée le plus spectaculaire

de ces prochaines années : le Louvre Abu Dhabi.

Ce musée, créé pour le compte des autorités d’Abu Dhabi, profite

de l’expertise des plus grands musées français (Louvre, Centre

Pompidou, Orsay, BnF…) tout en étant une institution autonome,

possédant sa propre collection.

Ce projet inédit d’envergure mondiale, inspiré de l’Europe des

Lumières et dont l’ambition est de constituer un « musée

universel », abrite et rapproche des chefs-d’œuvre provenant de

toutes les cultures et de toutes les époques.

C’est dans le même esprit que cet ouvrage se propose de présenter

une sélection de pièces maîtresses acquises au cours des cinq

dernières années, allant de l’archéologie égyptienne à Mondrian en

passant par la Grèce classique, la Renaissance italienne, la

miniature persane, les premières photographies du XIXe siècle,

Manet et Picasso, ou encore l’art africain et bouddhiste...

Chacun de ces chefs-d’œuvre est mis en perspective avec les

grands mouvements artistiques dont ils sont issus, grâce à un court

chapeau explicatif. Des commentaires accessibles à un lectorat non

spécialiste explicitent les grands enjeux architecturaux, esthétiques

et historiques de ce nouveau musée et des pièces qu’il conservera.

Cet album témoigne pour le grand public d’un moment hautement

symbolique dans l’histoire muséale française : l’accueil et la

présentation au monde occidental, dans la plus grande de ses

institutions, de la préfiguration des collections du Louvre Abu

Dhabi.

sous la direction de Laurence des Cars,

Vincent Pomarède et Khalid Abdulkhaliq

Abdulla.

56 p., 70 ill. 245 x 280 mm

Coéd. Musée du Louvre Editions/Flammarion.

En français, anglais et arabe (9,90€).

Collectif d’auteurs regroupant les membres

de l’équipe scientifique de l’Agence France-

Muséums, qui coordonne l’expertise des

institutions françaises pour le projet du

Louvre Abu Dhabi, ainsi que les

conservateurs du Louvre et des autres grands

musées français associés, spécialistes de

chacun des domaines étudiés.

Edition française (ISBN : 2081331969),

anglaise (ISBN : 2081331993) et arabe

(ISBN : 2081332000).

Publications Album de l’exposition

Contact presse

Béatrice Mocquard

[email protected]

Tél. : 01 40 51 31 35

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Liste des œuvres exposées

Dimensions en centimètres

PUISER DANS LE PASSÉ POUR BATIR L’AVENIR

Gobelet à motif de cercles concentriques

Période d’Umm Al Nar, 2300 - 2000 av. J-C.

Chlorite

H. 10 ; D. 5

Musée national d’Al Aïn, Émirats arabes unis

AM 796

Bouteille

Période d’Umm Al Nar, 2300 - 2000 av. J-C.

Céramique

H. 11 ; D. 4

Musée national d’Al Aïn, Émirats arabes unis

AM645

Boite compartimentée

2300 - 2000 av. J-C.

Pierre

H. 5 ; D. 8

Musée national d’Al Aïn, Émirats arabes unis

AM790/140

Collier

Période d’Umm Al Nar, 2600 - 2300 av. J-C.

Cornaline rouge

Circonférence : 45

Musée national d’Al Aïn, Émirats arabes unis

AM329

Collier avec 3 perles

Période d’Umm Al Nar 2300 - 2200 av. J-C.

Cornaline

Circonférence : 40

Musée national d’Al Aïn, Émirats arabes unis

AM2769

Brûle-encens

1300 - 300 av. J-C.

Terre cuite

H. 17 ; L. 18,4

Musée national d’Al Aïn, Émirats arabes unis

AM1031

Amphore mésopotamienne

Période d’Umm Al Nar, 2600 - 2300 av. J-C.

Terre cuite

H. 32 ; D. 11 ; L. 8,9

Musée national d’Al Aïn, Émirats arabes unis

AM 274

Coupe

Période d’Umm Al Nar, 2300 - 2000 av. J-C.

Chlorite

H. 4,7 ; L. 11,2

Musée national d’Al Aïn, Émirats arabes unis

AM 789

Vase

Période Hafit, 3e millénaire av. J.-C.,

Céramique

Musée national d’Al Aïn, Émirats arabes unis

Boîte à couvercle

Période Wadi Suq, 2000-1500 av. J.-C.

Chlorite

Musée national d’Al Aïn, Émirats arabes unis

NAISSANCE D’UN MUSÉE

« Princesse » de Bactriane

Asie centrale, fin du IIIe – début du IIe millénaire av.

J.-C.

Chlorite pour le corps et la coiffe, calcite pour le

visage

H. 25,3

LAD 2011-024

« Idole » plaque chypriote

Chypre, Âge du bronze ancien – début de l’Âge du

bronze moyen (2300-1900 av. J.-C.)

Terre cuite polie avant cuisson

H. 27,9

LAD 2011-025

MONDES ANTIQUES

Bracelet aux figures de lion

Iran, Azerbaidjan iranien, Ziwiye, VIIIe-VIIe siècle

av. J.-C.

Or

L. max. 6,5 ; D. max. 9,5

LAD 2009-019

Sphinge archaïque

Grèce ou Grange Grèce, vers VIe siècle av. J.-C.

Calcaire coquillé

H. 57 ; L. 62

LAD 2013-004

Bandelette de momie

Égypte, époque ptolémaïque, fin du IVe s. av. J.-C.

Lin, tissé

H. 8,9 ; L. 310,0

LAD 2011-004

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36

Statuette en bronze du dieu Osiris

Égypte, troisième période intermédiaire XXIe–XXIIIe

dynastie, 1085-730 av. J.-C.

Bronze avec traces de feuilles d’or et incrustations de

verre

H. 44,0 ; L. max. 10,5

LAD 2012-001

Représentation d’une reine ou d’une déesse

Égypte, époque ptolémaïque,

XXXe dynastie, 360-282 av. J.-C.

Roche noire (granit ou basalte)

H. 19 ; L. 11 ; Pr. 6

LAD 2012-022

Plaque de revêtement de stūpa

Inde du Sud, Andhra Pradesh, région d’Amarāvatī,

IIe-IIIe siècle

Calcaire marmoréen

H. 129,5 ; L. 45,7

LAD 2011-002

Tête de Buddha

Inde du Nord, région de Mathurā, époque gupta,

Ve siècle

Grès rouge

H. 51

LAD 2012-003

Tête de Buddha

Chine du Nord (du Henan au Shandong),

dynastie des Wei orientaux (534-550 apr. J.-C.)

ou des Qi du Nord (550-577 apr. J.-C.)

Marbre blanc

H. 50

LAD 2009-010

Bouteille à vin fanghu 方壺

Chine, fin de la période des Royaumes combattants

(475-221 av. J.-C.)

Bronze a incrustations métalliques

H. 49

LAD 2010-005

Jarre minoenne

Minoen récent IB, vers 1500-1450 av. J.-C.

Céramique

H. 20

LAD 2011-003

Peintre de Détroit (attribué à)

Cratère à colonnettes avec frise de cavaliers

armés

Grèce, Corinthe (?), 590-580 av. J.-C.

Céramique

H. 34,5 ; L. 40,5 ; Pr. 40,5

LAD 2013-003

Amphore à figures noires

Attribuée au peintre d’Antimenès, vers 520 av. J.-

C.

Céramique

H. 38,2 ; D. lèvre 17,2 ; D. base 12,8

LAD 2009-007

Vase à décor floral appliqué

Egypte romaine, époque impériale, Ier siècle apr. J.-C.

Faïence siliceuse à glaçure bleu fonce et bleu clair

H. 24

LAD 2012-002

Stūpa-reliquaire

Gandhāra, probablement vallée de Swāt (Pakistan

actuel), 20-30 apr. J.-C.

Schiste doré, or, cristal, corail et verre

H. 78 ; D. 32

LAD 2009-021

Pyramidion de Houy

Egypte, Deir el-Medina (?), XVIIIe dynastie,

1335 -1295 av. J.-C.

Bas-relief, grès

H. 33 ; L. 34 ; Pr. 34

LAD 2011-001

Tête impériale romaine

Italie, Rome, fin du IIe siècle apr. J.-C.

Bronze doré

H. 44 ; L. 34

LAD 2009-020

Portrait de l’empereur Auguste

1er siècle avant J.-C.

Marbre

H. 53 ; D. 23 ; Pr. 28

LAD 2013-050

« Togatus » romain ou l’Orateur

Italie, fin du Ier siècle – première moitié du IIe siècle

apr. J.-C.

Marbre

H. 169

LAD 2011-026

Bodhisattva debout (Maitreya ?)

Pakistan actuel, région du Gandhāra, peut-être Takht-

i-Bāhī ou Sahrī-Bahlol, IIe-IIIe siècle

Schiste

H. 136

LAD 2009-009

Fibule aquiliforme de Domagnano

Italie, seconde moitie du Ve siècle apr. J.-C.

Or, grenats, coquillage

H. 12,1 ; L. 6,4

LAD 2009-008

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37

Bassin dit « de Bonifilius »

Italie du nord (?), fin du XIIe – début du XIIIe siècle

Marbre

Base plus tardive : pierre de Portland ; partie

cimentée (restauration)

H. 101,0 ; L. 166,0 ; Pr. 137,0

Base en pierre : H. 44,5 ; L. 90,0 ; Pr. 66,0

Inscription : « artificvm svmmvs cui nvllvs in orbe

secvndvs hvnc lvter[e]m clarvm soller[t]er scvlpsit

aqva[rvm] mvndvs ei plavdat qvem tanta peritia

lavdat et benedicatvr bonifilivs ipse vocatur » [« Des

plus grands artistes au monde, il est le second, celui

qui sculpta habilement ce fameux bassin d’eau, le

monde l’applaudit, celui dont le talent est tant loué et

béni, son nom est Bonifilius »]

LAD 2011-030

SOUS LE SIGNE DU SACRÉ

Ensemble de quatre chapiteaux romans

Lot-et-Garonne, commune de Beauville, ancienne

église de Bimont, première moitié du XIIe siècle

Pierre calcaire, traces de polychromie d’origine

H. 75

LAD 2012-023

Coupe à couvercle

Chine, dynastie Tang (618-907 apr. J.-C.), fin du

VIIIe – début du IXe siècle

Argent doré

H. 11,8 ; D. 24,5

LAD 2011-027

Joseph d’Arimathie

Italie centrale ; atelier de la Descente de Croix de

Tivoli, vers 1230-1240 ap. J.-C.

Bois, traces de polychromie

H. 142 ; L.50 ; Pr. 26

LAD 2013-005

Christ montrant ses plaies

Allemagne, Bavière ou Autriche, vers 1515-1520

Bois de tilleul, polychromie

H. 183 ; L. 57 ; Pr. 3

LAD 2009-012

Figure Soninké / Djennenké

Mali, région de Bandiagara, entre 1228 et 1295

Bois

H. 76

LAD 2011-031

Figure de Shō-Kannon

Japon, XIIe-XIIIe siècle, époque de Heian, période

Fujiwara (894-1185) ou début de l’époque Kamakura

(1185-1333)

Bois, laque noire et laque d’or, agrafes en fer

H. 88

LAD 2009-024

Śiva dansant

Inde du Sud, Tamil Nadu, période cōḻa,

seconde moitié du Xe siècle

Bronze (alliage cuivreux) à la fonte à cire perdue

H. 86,0 ; L. 48,0 ; Pr. 24,5

LAD 2009-023

Treize fragments d’une frise épigraphique

Inde du Nord, région de Delhi ou Rajasthan (?),

fin du XIIe ou début du XIIIe siècle

Grès sculpté

H. 53,0-54,0 ; L. totale 880,37 ; Pr. 4,5-7,0

LAD 2012-024

Boîte octogonale

Chine, dynastie Tang (618-907 apr. J.-C.),

milieu du VIIIe siècle

Bois, plaquage d’écaille de tortue, incrustations de

nacre et de perles d’ambre peintes

D. 38,2

LAD 2009-022.1.1 et 2009-022.1.2

Bible gothique en 2 volumes

81 miniatures, 683 folio)

Paris, vers 1250-1260

Vélin

L. 31,5 ; H. 23,5 ; P. 9,2

LAD 2013-051

Section du Coran

Sourates 78-114, avec commentaires (tafsīr, qirā’āt,

i‘rāb), 30 feuillets

Syrie, Damas (?), seconde moitié du XIIIe siècle

Papier, reliure moderne

H. 47 ; L. 33

LAD 2009-011

Pentateuque

Yemen, Sanaa, 1804 de l’ere seleucide (1498)

Manuscrit : encre sur papier

Pentateuque, avec Massorah Magna et Massorah

Minora

Coffret-reliure : bois, cuir, metal

Texte : H. 21,5 ; L. 19,0

Coffret-reliure : H. 34,6 ; L. 29,8

221 pages

LAD 2010-008

Gémellion armorié

France, Limoges, seconde moitié du XIIIe siècle

Cuivre embouti, champlevé et gravé, emmaillé et

doré

D. 22,5

LAD 2012-025

Aquamanile de forme léonine

Allemagne du nord, vers 1200

Bronze patiné

H. 29 ; L. 29

LAD 2012-026

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38

Châsse des Trois Rois

France, Limoges, vers 1200

Cuivre champlevé, gravé, ciselé, emmaillé et doré

Petites plaques verticales au revers d’époque

moderne

H. 19 ; L. 17 ; Pr. 9

LAD 2009-025

Vierge à l’Enfant

France, Paris, vers 1300-1330

Ivoire d’éléphant

H. 22,8

LAD 2012-004

Diptyque : scènes de la vie du Christ

France ou Rhénanie (?), troisième quart du XIVe

siècle

Ivoire d’éléphant

H. 21,0 ; L. 24,0 (ouvert) ; chaque feuillet : 12,0 ;

Ep. 1,2 (feuillet gauche) ; Ep. 1,4 (feuillet droit)

LAD 2010-006

Coupe aux oiseaux

Iran, Kashan, « style de Kashan », vers 1200-1220

Céramique siliceuse tournée, décor lustré sur glaçure

opacifiée

H. 9,6 ; D. 20,0

LAD 2010-011

Coupe aux personnages

H. 9,6 ; D. 19,4

Inscriptions : vers en persan, non encore déchiffrés

LAD 2010-010

Aiguière à décor épigraphique

Céramique siliceuse tournée, décor lustré sur glaçure

opacifiée

H. 25,3

LAD 2010-009

Coupe à décor épigraphique

Iran oriental ou Asie centrale, Xe siècle

Céramique argileuse tournée, engobée, décor

d’engobes brun et rouge sous glaçure transparente

H. 8,5 ; D. 25,3

Inscription incomplète :

[L’éloignement du sot est comme…]

LAD 2011-028

Plateau aux buveurs et aux musiciens

Nord de l’Iraq ou nord-ouest de l’Iran,

seconde moitié du XIIIe – début du XIVe siècle

Alliage cuivreux martelé, décor incisé, incrusté

d’argent et d’or et regravé

H. 3,0 ; D. 53,2

Inscriptions, sur le marli :

[Gloire à notre seigneur, le possédant, le savant, le

juste, le fortifié (par Dieu), le triomphant, / le

victorieux, le guerrier saint, le défenseur, le protecteur

des frontières, le conquérant, soutien de l’islam et de

la communauté [islamique], la couronne des rois et

des sultans, celui qui ravive la justice dans les

mondes, qui donne la victoire a la vérité par / les

preuves, le justicier des opprimés contre les

oppresseurs, le gardien des pays, l’éradicateur du /

mal et de l’opposant, le fortifié [par Dieu], aussi

longtemps que l’homme sera corrompu. Que Dieu

renforce ses assistants, démultiplie son pouvoir / et la

noblesse de son rang. Que sa bonne fortune ne cesse

jamais d’être manifeste et que ses étoiles ne cessent

d’être éclatantes aussi longtemps qu’il rayonnera et

[…] dans l'espérance du bien.]

LAD 2010-007

RENAISSANCE ET PREMIÈRE MODERNITÉ

Aiguière avec iconographie astrologique

Afghanistan, Hérat, vers 1120

Bronze

H. 40 ; D. 21, Pr. 19

LAD 2013-053

Giovanni Bellini (Venise , v. 1430 – 1516)

Vierge à l’Enfant

Italie, Venise, vers 1480-1485

Huile sur bois

H. 70,5 ; L. 50,5

Signe, sur un cartellino colle sur le

parapet : « Ioannes Bellinvs »

LAD 2009-013

Bernhard Strigel,(Memmingen , 1460-1461 – 1528)

Ange à l’encensoir

Allemagne, Souabe, vers 1520

Huile sur bois

H. 48 ; L. 60

LAD 2009-026

DES FORMES QUI VOYAGENT

Plat à décor de style saz

Empire ottoman, Iznik, vers 1545-1550

Céramique siliceuse engobée, décor peint sous

glaçure transparente

D. 36,3

LAD 2012-028

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39

Plat au bouquet de lotus bleu et blanc

Empire ottoman, Iznik, vers 1570-1575

Céramique siliceuse engobée, décor peint sous

glaçure transparente

D. 30

LAD 2012-027

Plat à décor floral

Empire ottoman, Iznik, vers 1560-1565

Céramique siliceuse engobée, décor peint sous

glaçure transparente

D. 36,4

LAD 2012-030

Pichet aux petits bouquets

Turquie, Iznik, vers 1560-1665

Céramique

H. 23,5 ; L. 16

LAD 2012-031

Plat aux quatre fleurs

Empire ottoman, Iznik, vers 1575

Céramique siliceuse engobée, décor peint sous

glaçure transparente

D. 28,3

LAD 2012-043

Plat aux roses et aux tulipes dorées

Empire ottoman, Iznik, vers 1590

Céramique

D. 36 x 6,3

LAD 2012-050

Pichet à décor d’écailles

Empire ottoman, Iznik, vers 1575-1580

Céramique siliceuse engobée, décor peint sous

glaçure transparente

H. 18,0 ; D. de la panse 13,3

LAD 2012-053

Plat à décor d’écailles Turquie, Iznik, vers 1575-1580

Céramique

H. 4,2 ; L. 30,8

LAD 2012-052

Plat à décor çintamani

Turquie, Iznik, vers 1580

Céramique

H. 5,6 ; L. 31,4

LAD 2012-062

Pichet aux bateaux

Empire ottoman, Iznik, vers 1590

Céramique siliceuse engobée, décor peint sous

glaçure transparente

H. 22,8 ; D. de la panse 13,5

LAD 2012-067

Carreau à décor de nuages sur fond bleu

Empire ottoman, Iznik, vers 1560-1565

Céramique siliceuse, décor d’engobes sous glaçure

transparente

H. 35,3 ; L. 32,0

LAD 2012-070

Carreau à décor d’arabesque et de rose

Empire ottoman, Iznik, vers 1570

Céramique

H. 35,9 ; L. 32,8

LAD 2012-071

Carreau au prunier en fleur

Empire ottoman, Iznik, vers 1575

Céramique siliceuse engobée, décor peint sous

glaçure transparente

H. 26,1 ; L. 25,3

LAD 2012-074

Carreau aux deux roses

Céramique

H.27 ; L.27

Empire ottoman, Iznik, vers 1570

LAD 2012-072

DÉCOR DE BOISERIE PARISIEN

Décor de boiserie parisien

France, Paris, milieu du XVIIe siècle

Résineux et chêne sculptes, peints et dores

Plafond : H. 314,4 ; L. 392,5

Grand lambris : L. 392,5

Deux lambris moyens : L. 140,0

Deux petits lambris : L. 94,7

LAD 2010-015

Lorenzo Vaccaro (Naples, 1655-1706)

Portrait équestre du roi Philippe V d’Espagne

Bronze

H. 67,6 (avec socle 100) ; D. 55 ; Pr. 30

LAD 2013-057

Bassin d’aiguière

Italie, Venise, vers 1500

Émail peint polychrome sur cuivre, médaillon central

en émail polychrome de Limoges

D. 49,5

LAD 2009-005

Jehan Court, dit Vigier

(Dates et lieux de naissance et de mort inconnus)

Bassin d’aiguière dite au triomphe de Cérès

France, Limoges, 1558

Émail peint en grisaille sur cuivre

D. 43,9

Inscription : « LYMOGES. PAR. IHEAN.COURT.

DIT.VIGIER.1558»

LAD 2009-003

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40

Jean Court

(Dates et lieux de naissance et de mort inconnus)

d’après une gravure du Maitre du Dé, inspirée de

Raphael

Plat ovale représentant les Noces de Psyché

France, Limoges, troisième quart du XVIe siècle

Émail peint en grisaille sur cuivre

H. 50,8 ; L. 38,1

Inscription au revers : « I.C. »

LAD 2009-004

Charnier de pât de fauconnier

Italie du nord, XVIe siècle

Cuir bouilli sur âme de bois

H. 22,5 ; D. 10,5

LAD 2012-008

Heurtoir

Italie, Venise ou Mantoue, première moitié du XVIe

siècle

Bronze et cheville en fer

H. 32,5

En rouge, au revers : « 261 » ; reste d’étiquette dorée

LAD 2012-007

Coq

Nigeria, Benin City, peuple edo, XVIIIe siècle

Alliage cuivreux

H. 42,5 ; L. 41,0 ; Pr. 18,0

LAD 2012-113

Attribué à Reinhold von der Rennen

Maitre a Dantzig en 1592-1626

Aiguière et son bassin

Allemagne, Dantzig, vers 1610

Vermeil

Aiguière : H. 33 ; L. 27

Bassin : H. 4 ; L. 64 ; Pr. 52

LAD 2009-031-1 et 2009-031-2

Achille Hermansreyt

(Dates et lieux de naissance et de mort inconnus)

Tour à compartiments et son coffret

Saint Empire romain germanique, 1657

Ivoire tourn2 et sculpté, coffret en cuir

H. 64,2

Inscription : « HOC OPVS CENTRALE / INGENIO

SVO PRIMUS EXTVLIT. : .MDC.LVII. /SVAQ

NAMV PERFECIT / ACHILLES : AG : AB

HERMANSREYT. »

A l’encre noire : « R 71 » ; étiquette en tissu :

« St E 13207 »

LAD 2009-006

Collier de l’ordre de la Toison d’or

Flandres, XVIe siècle

Or emmaillé

l. 118,0 ; H. 2,7 (toison)

LAD 2010-014

Muḥammad b. Aḥmad b. Laḥsan al -Baṭṭūṭī

(Actif au Maroc entre 1706 et 1757 ?)

Astrolabe planisphérique

Maroc, 1139 de l’hégire (1726-1727)

Laiton coulé et gravé, rehaussé de clous en argent

H. 24,2 ; D. 22,0 ; D. tympans 19,6 ; Pr. 0,65

Inscriptions : signature au dos, en arabe,

[Son facteur est Muḥammad b. Aḥmad b. Laḥsan al-

Baṭṭūṭī, que Dieu lui donne le succès, Amen, en l’an

1139 (1726-1727)] ; ajoutée au dos, sur le pourtour

inférieur, en arabe,

[A été constitué bien inaliénable par al-Mu‘aẓẓam

Muḥammad (?), chef de la cavalerie, au profit de la

principale Grande Mosquée a Alger, protégée par

Dieu. Que personne ne le sorte de la mosquée

mentionnée, à la charge des responsables de la

détermination des heures de prière. A la date de la fin

[du mois] de Rajab de l’année 1158 (aout 1745)] ;

dans la partie intérieur de la mère sur trois lignes, en

français « J ou E (?) R / Alger / 8bre 1888 »(bre est

l’abréviation d’ octobre)

LAD 2009-027

Aiguière

Inde, Gujarat, vers 1640

Cuivre doré, nacre, turquoise, grenats

H. 42 ; L. 33,5

LAD 2013-047

Carreaux aux lotus et aux feuilles saz

Turquie, Iznik, vers 1575-1580

Céramique siliceuse engobée, décor peint sous

glaçure transparente

LAD 2012-077

Grande plaque à décor de lotus et feuilles de saz

Empire ottoman, Iznik, vers 1575-1580

Céramique

H.38 ; L. 61

LAD 2012-078

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41

LA PEINTURE EN IRAN, EN INDE ET AU

JAPON

Le fils prodigue demande pardon à son père

Inde moghole, vers 1595-1600

Encre, couleurs et or sur papier

H. 21,5 ; L. 13,0

Page de l’histoire des Barmakides, l’Akhbar-i

Barmakiyan

LAD 2012-087

Le Maharaja man Singh de Jodhpur

Gouache aquarellée et or sur papier

H. 26 ; L. 21

LAD 2011-062

Série de Barahmasa :le mois d’Asadha

Attribué à Utsa Murad

Gouache aquarellée avec rehauts d’or sur papier

H. 25,6 ; L. 17

H. 27,5 ; L. 19

LAD 2011-067

Prisonnier ouzbek à cheval

Iran, début du XVIIe siècle

Encre, couleurs et or sur papier

Peinture : H. 20,5 ; L. 17,5

Feuillet : H. 27,5 ; L. 18,0

Inscription calligraphiée en nasta‘līq :

[Gloire a Dieu, louange a Dieu, il n’y a de dieu que,

Dieu, Dieu est plus Grand]

LAD 2012-085

Aurangzeb à cheval piquant un éléphant en

présence de son père, Shah Jahan, et de ses frères,

Dara Shikoh, Murad Baksh (Padshahnama)

Inde moghole, vers 1670

Encre, couleurs et or sur papier

Peinture : H. 24,5 ; L. 35,5

Feuillet : H. 27,5 ; L. 39,0

LAD 2012-090

Six villageois dans un paysage

Inde, Delhi, vers 1815-1820

Encre, couleurs et or sur papier

H. 29,7 ; L. 41,5

Company School. Page de l’album Fraser

LAD 2012-111

Deux femmes de type européen avec un enfant

Attribué à Kesu Das et Kesu Khurd

Inde, école moghole, vers 1580-1590

Gouache aquarellée avec rehauts d’or sur papier

H. 21,5 ; L. 14,1

LAD 2011-035

Krishna surpris

Attribué à Chokha en collaboration avec son fils

Baijnath

Inde, Rajasthan, Mewar, Devgarh, vers 1820

Gouache aquarellée avec rehauts d’or sur papier

Peinture : H. 20,3 ; L. 13,8

Feuillet : H. 24,8 ; L. 20,0

LAD 2011-045

Une femme du zenana complotant tout en

caressant un chat

Inde, Rajasthan, Kotah, vers 1730

Dessin au pinceau, encre noir et rouge sur papier

H. 27,2 ; L. 21,1

LAD 2011-051

Thakur Daulat Singh Rathor à Durbar

Inde, vers 1820

Dessin au pinceau avec quelques rehauts de gouache

sur papier

LAD 2011-110

Pūtanā mise à mort

Inde, Punjab, Kangra, vers 1790

Gouache aquarellée avec rehauts d’or sur papier

H. 17,8 ; L. 12,3

LAD 2011-091

Le roi Ghazi al-Din Haidar d’Avadh recevant des

hôtes britanniques

Inde, Lucknow, vers 1840

Gouache aquarellée avec rehauts d’or sur papier

Peinture : H. 33,0 ; L. 26,0

Feuillet : H. 35,5 ; L. 29,0

LAD 2011-102

Maharao Sheodan Singh d’Alwar à durbar avec

l’officier britannique Eugene Impey

Inde, vers 1863

Gouache aquarellée avec rehauts d’or sur papier

H. 30,4 ; L.43

LAD 2011-081

Illustration du Ragamala: Raga de Hindola

Aquarelle et or

H. 18,9 ; L. 14,7 / H. 20,5 ; L. 16,5

LAD 2011-082

Fauconnier

Inde, Allahabad (?), début du XVIIe siècle

Encre, couleurs et or sur papier

Peinture : H. 17 ; L. 11

Feuillet : H. 35 ; L. 25

Inscription, au niveau du pied droit du fauconnier :

[Œuvre de l’esclave de la cour Muḥammad Sharīf].

Cette peinture est collée au revers d’un dessin

montrant un démon soufflant dans un cor, suivi par

un éléphant composite conduit par une femme ailée,

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42

attribuable au XVIIe siècle. Ce dessin porte une

mention ancienne de prix, de soixante-deux

(roupies).

LAD 2012-006

Bahram Gur affrontant les lions

Iran, Chiraz ( ?) vers 1560-1570

Gouache, aquarelle et or sur papier

H. 34 ; L. 20,5

LAD 2012-081

Princesse assise

Iran, vers 1570

Gouache aquarellée et or sur papier

H. 10,3 ; L. 7

LAD 2012-086

Fūgain Ekun

(1568-1654)

Daruma

Japon, fin du XVIe - première moitie du XVIIe siècle

Kakemono ; encre et couleur sur papier

H. 45,2 ; L. 32,1

Signature du peintre suivie de son cachet

LAD 2011-017

Hakuin Ekaku (1685-1768)

Pèlerin sur le pont de Mama

Japon, XVIIIe siècle

Kakemono ; encre de Chine sur papier

H. 29,5 ; L. 57,2

Signature du peintre suivie de son cachet

LAD 2011-021

Tōrei Enji (1721-1792)

En-sō

Japon, XVIIIe siècle

Kakemono ; encre de Chine sur papier

H. 90,1 ; L. 28,4

Signature du peintre suivie de son cachet

LAD 2011-022

LE REGARD OCCIDENTAL

Manufacture royale de Beauvais

Tenture de l’Histoire du Roy de la Chine :

L’Embarquement du prince

France, Beauvais,

fin du XVIIe - début du XVIIIe siècle

Laine et soie

H. 396 ; L. 269

Signé, en bas à droite : « Behagle »

LAD 2009-016

Bartolomé Esteban Murillo (Séville, 1618 – 1682)

Le Songe de Jacob

Espagne, Séville, 1665

Huile sur toile

H. 85 ; L. 155

LAD 2009-014

Jacob Jordaens (Anvers, 1593 – 1678)

Le Bon Samaritain

Belgique, Anvers, vers 1616

Huile sur toile

H. 185,5 ; L. 173,0

LAD 2012-009

Luca Giordano (Naples, 1634 – 1705)

Jésus chassant les marchands du Temple

Italie, Naples, 1684

Huile sur toile

H. 77 ; L. 104

LAD 2010-003

Jean-François de Troy (Paris, 1679 – Rome, 1752)

L’Évanouissement d’Esther

France, Paris, 1730

Huile sur toile

H. 240 ; L. 144

Signé et daté, en bas au centre, sur le tapis :

« DETROY 1730 »

LAD 2009-015

Laurent de la Hyre

Thésée retrouvant les armes de son père

Paris, vers 1639-1641

Huile sur toile

H. 205,4 ; L. 162 ; Pr. 13

LAD 2013-006

Jean-Baptiste Pillement (Lyon, 1728 – 1808)

Scène chinoise

France, Lyon, vers 1765-1767

Huile sur toile

H. 199 ; L. 227

LAD 2010-004

Jacopo Bassano

(Bassano del Grappa , 1515 – 1592)

Le Voyage de Jacob

Italie, Venise, vers 1565-1570

Huile sur toile

H. 62,5 ; L. 96,0

LAD 2011-032

Antonio Canova (Possagno, 1757 – Venise, 1822)

Les Pugilistes, Creugas et Damoxène

Modèles originaux en plâtre avec clous de mise aux

points pour les marbres aujourd’hui dans la cour du

Belvédère, au Vatican

Plâtre sur une base en bois

Creugas

Italie, Rome, 1797-1801

H. 212,0 ; L. 121,5 ; Pr. 63,5 (avec la terrasse et sans

la base en bois)

H. 9,0 (terrasse sans la base en bois)

Inscription sur la plinthe de la terrasse :

« CREUGANTE CUR A PII VII+ »

LAD 2012-010.001

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Damoxène

Italie, Rome, 1797-1803

H. 202,5 ; L. 131,5 ; Pr. 74,4 (avec la terrasse et sans

la base en bois)

H. 7,0 (terrasse sans la base en bois)

LAD 2012-010.002

L’ORIENT ENTRE DÉCOUVERTE ET

IMAGINAIRE

Jean-Auguste Dominique Ingres

(Montauban, 1780 – Paris, 1867)

Don Pedro de Tolède baisant l’épée d’Henri IV

1814, 1820-1822

Huile sur panneau

H. 48,5 ; L. 40,5

Daté et signée, en bas à gauche :

« J. Ingres Pinxit / Roma / 1820 »

LAD 2009-017

Francis Cotes (Londres, 1726-1770)

Portrait de William Welby et son épouse Pénélope

jouant aux échecs

Grande-Bretagne, 1769

Huile sur toile

H. 135 ; L. 152

LAD 2013-007

Roger Fenton (Heywood, 1819 – Londres , 1869)

Porteuse d’eau nubienne

Egypte, 1858

Epreuve sur papier albumine a partir d’un négatif

verre au collodion

H. 18,3 ; L. 28,1

LAD 2011-156

Jean-Étienne Liotard (Genève, 1702 – 1789)

Portrait en pied du comte Corfiz Anton Ulfeld

dans un intérieur ottoman

Suisse, Genève, 1740-1741

Gouache et aquarelle sur une esquisse au crayon, sur

parchemin

H. 31,6 ; L. 23,0

Inscriptions :

– au verso du parchemin, à la plume, XIXe siècle :

« Johann Peter Graf von Goessen (Goess) / Stifter

der beiden Fideicomisse »

– au-dessous, à la plume, XXe siècle : « falsch ! /

Corfiz Anton Graf Ulfeld / sein Neffe ! / 1699-

1760 »

– sur le panneau recouvrant le dos de l’image, à la

plume, XXe siècle : « Corfiz Anton Graf von Ulfeld /

Burnacini ? pinx »

– au-dessous, à la plume, XIXe siècle tardif : « Seine

Excellenz / Johann Peter Reichsgraf von Goess /

Kaiserlicher Kammerer, Geheimer / Rath,

Reichshofrath, Gesandter, / bevollmachtigter

Minister, Landes-Hauptmann von Karnten / ged 1607

gest 1716 [sic] / Stifter der beiden Familien /

Fideicommiss ».

LAD 2011-015

Osman Hamdi Bey

(Istanbul, 1842 – île de Galatasaray, 1910)

Jeune Émir à l’étude

Empire ottoman, Istanbul, 1878

Huile sur toile

H. 45,5 ; L. 90,0

Signé, à l’extrême gauche, au centre

LAD 2012-017

LE PEINTRE MODERNE

Jean -Baptiste Camille Corot (Paris, 1796 – 1875)

En forêt de Fontainebleau.

Pins et bouleaux dans les rochers

France, Fontainebleau, 1835 (?)

Huile sur toile

H. 54,7 ; L. 40,0

Signé, en bas à droite : « Corot »

LAD 2009-035

Eugène Cuvelier (Arras, 1837 – Thomery, 1900)

Route à Briquet

France, Fontainebleau, vers 1860

Epreuve sur papier salé à partir d’un négatif papier

H. 25,3 ; L. 33,6

Montage papier : L. 54,3 ; l. 71,0

Numéroté « 253 » en négatif, titre écrit au crayon sur

le montage

LAD 2011-151

Eugène Cuvelier

Sentier entre des roches

France, Fontainebleau, septembre 1862

Épreuve sur papier salé à partir d’un négatif papier

H. 19,7 ; L. 25,9

LAD 2011-153

Gustave Le Gray

(Villiers-le -Bel, 1820 – Le Caire, 1884)

Rochers à Cabat, forêt de Fontainebleau

France, Fontainebleau, vers 1852

Epreuve sur papier salé à partir d’un négatif papier

H. 27,9 ; L. 35,8

Inscriptions : « Expo. Le Gray. Orsay, 1988 »,

numéroté « N°. 12 », « 141 » au crayon, en bas a

droite, et « 8 » au crayon, en haut a droite, sur le

montage

Annoté au crayon par André Jammes au revers du

montage : « Le J. Paul Getty Museum/possède une

épreuve du même/ sujet, mai pris sous un angle/

légèrement différent / Cf Eug. Janis, Chap IV, fig.

4. » [sic]

LAD 2011-172

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44

Gustave Le Gray

Chêne dans la forêt de Fontainebleau

France, Fontainebleau, vers 1852

Épreuve sur papier salé à partir d’un négatif papier

H. 28,0 ; L. 39,0

Montage papier : L. 38,1 ; l. 47,9

Inscriptions au crayon par André Jammes au revers

du montage

LAD 2011-173

Paul Gauguin

(Paris, 1848 – Atuona, iles Marquises, 1903)

Les enfants luttant

(Jeunes Lutteurs-Bretagne)

Juillet 1888

Huile sur toile

H. 93 ; L. 73

Signé et datée, en bas au centre : « P Gauguin. 88 »

LAD 2010-001

Gustave Caillebotte

(Paris, 1848 – Genevilliers, 1894)

Partie de bésigue

France, Paris, 1881

Huile sur toile

H. 121 ; L. 161

Signé, en bas à gauche : « G. Caillebotte »

LAD 2009-036

Édouard Manet (Paris, 1832 – 1883)

Les Gitanos

France, Paris, 1862

Eau-forte

H. 31,8 ; L. 23,5

LAD 2009-038

Édouard Manet

Le Bohémien

France, Paris, 1861-1862

Huile sur toile

H. 90,5 ; 55,3

LAD 2009-018.1

Édouard Manet

Nature morte au cabas et à l’ail

France, Paris, 1861-1862

Huile sur toile

H. 27 ; L. 35

Signé, en bas à droite : « manet »

LAD 2009-018.2

ORNEMENT ET MODERNITÉ

Théodore Deck (Guebwiller, 1823 – Paris , 1891)

Deux plats

France, Paris, vers 1867

Faïence, décor polychrome sous couverte

H. 5,5 ; D. 41,5

Marque en creux, au revers : « TH. DECK »

LAD 2012-015 et LAD 2012-016

Philippe-Joseph Brocard (Paris, 1831 - 1896)

Lampe de mosquée

France, Paris, 1871

Verre soufflé et émaillé

H. 28,5 ; D. 22,5

LAD 2012-011

Philippe-Joseph Brocard

Lampe de mosquée

France, Paris, 1878

Verre souffle, émaillé et doré

H. 14,8 ; D. 10,5

Signé et daté, à l’email rouge sur la base :

« Brocard Paris 1878 »

LAD 2012-012

Albert Pfulb

(Dates et lieux de naissance et de mort inconnus)

Lampe de mosquée

France, Paris, 1876

Verre soufflé, émaillé et doré

H. 15,1 ; D. 14,0

Signé et daté : « Pfulb 27 juin 1876 »

LAD 2012-013

William De Morgan (Londres, 1839 – 1917)

Vase aux poissons

Angleterre, Londres, vers 1890-1900

Céramique argileuse à décor de lustre métallique

H. 22,2 ; D. 15,2

LAD 2011-139

William De Morgan (Londres, 1839 – 1917)

Fred Passenger (1864 – 1935)

Plat aux deux chimères

Angleterre, Londres, vers 1890

Céramique argileuse à décor de lustre métallique

H. 5,5 ; D. 35,8

LAD 2011-138

William De Morgan

Fred Passenger

Vase dit persan

Angleterre, Londres, vers 1890-1900

Céramique argileuse et siliceuse à décor de lustre

métallique

H. 37,0 ; D. 17,3

LAD 2011-140

William De Morgan

Fred Passenger

Coupe « Sunset an d Moonlight suite » à décor de

caméléons

Angleterre, Londres, vers 1890-1900

Céramique argileuse siliceuse à décor de lustre

métallique

D. 19

LAD 2011-136

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William De Morgan

Fred Passenger

Petit plat au daim

Angleterre, Londres, vers 1890

Céramique argileuse à décor de lustre métallique

H. 4,2 ; D. 22,1

LAD 2011-137

Koloman Moser (Vienne, 1868 – 1918)

Armoire à une porte

Autriche, Vienne, 1905

Bois laqué blanc, contreplaqué et résineux, intérieur

et étagères plaques de hêtre.

H. 184,5 ; L. 59,9 ; Pr. 49,0

LAD 2011-011

Ensemble de quatre fusuma

Japon, période Edo, XVIIIe s.

Encre, couleur et or sur papier

H. 182,5 ; L. 554

LAD 2013-008

Koloman Moser

Suspension

Autriche, Vienne, 1905

Verre et métal

H. 146 ; D. 21

LAD 2011-012

Edward William Godwin

(Bristol, 1833 – Londres, 1886)

Table pliante de style anglo-japonais

« Smallhythe »

Angleterre, Londres, 1872

Bois teinté et laiton

H. 74,7 ; L. 40,7 ; l. 80,9

LAD 2011-010

Pierre Legrain

(Levallois -Perret, 1888 – Paris, 1929)

Tabouret curule

France, Paris, vers 1920-1925

Hêtre teinté à la manière du noyer

H. 53,0 ; L. 49,5 ; Pr. 30,0

LAD 2009-002

Christopher Dresser

(Glasgow, 1834 – Mulhouse, 1904)

Carafe à décanter

Angleterre, Birmingham et Londres, Hukin & Heath,

1892-1893

Alliage cuivreux, argenté par électroplastie

H. 42 ; D. 15

LAD 2011-143

Christopher Dresser

Porte -toasts

Angleterre, Birmingham et Londres, Hukin & Heath,

1878

Alliage cuivreux, argenté par électroplastie

H. 13,0 ; L. 17,0 ; Pr. 8,5

LAD 2011-142

Christopher Dresser

Service à thé pour une personne

Angleterre, Sheffield, James Dixon & Sons, vers

1880

Alliage cuivreux, argente par électroplastie

Théière : H. 10,0 ; L. 17,0 ; Pr. 10,0

Sucrier : H. 7,0 ; D. 9,0

Pot a lait : H. 8,5 ; L. 10,5 ; Pr. 7,0

Estampe, d’une signature en fac-simile : « CHR.

DRESSER »

LAD 2011-141-1 a 141-3

Josef Hoffmann (Pirnitz, 1870 - Vienne, 1956)

Wiener Werkstätte,

Josef Hosfeld (maître de l’atelier d’orfèvrerie )

et Josef Holi (orfèvre )

Samovar

Autriche, Vienne, 1904 ou 1905

Argent, corail, onyx, cornaline et ébène

Dimensions d’ensemble : H. 31,5 ; L. 38,0 ; D. 24,8

Plusieurs poinçons sur l’ensemble des pièces

constituant le samovar : « JH » pour Hoffmann ;

« JH » pour Josef Holi ; « WW » pour Wiener

Werkstatte ; une rose pour la marque de commerce

des Wiener Werkstatte, une tête de Diane pour la

Ville de Vienne, poinçons d’importation en France

LAD 2011-144

Walker Evans

(Saint -Louis, 1903 – New Haven, 1975)

African Negro Art portfolio

Etats-Unis, 1935

100 tirages argentiques d’époque

Art d’Afrique noire tabouret

Etats-Unis, New York, 1935

Epreuve gélatino-argentique

H.12,5 ; L. 23,8

LAD 2012-122

Walker Evans

African Negro Art portfolio

Etats-Unis, 1935

100 tirages argentiques d’époque

Art d'Afrique noire : masque Dogon

Etats-Unis, New York, 1935

Epreuve gélatino-argentique

H. 25,3 ; L.20,3

LAD 2012-123

Walker Evans

African Negro Art portfolio

Etats-Unis, 1935

100 tirages argentiques d’époque

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46

Art d'Afrique noire : statuette

Etats-Unis, New York, 1935

Epreuve gélatino-argentique

H. 23,8 ; L. 9,3

LAD 2012-132

Walker Evans

African Negro Art portfolio

Etats-Unis, 1935

100 tirages argentiques d’époque

Art d’Afrique noire : masque

Etats-Unis, New York, 1935

Epreuve gélatino-argentique

H. 19 ; L.18,8

LAD 2012-135

Statuette de la région du haut Cavally

19e siècle

Côte d’Ivoire

Bois, laine, clous, fer

H. 31

LAD 20123-048

Masque Yup’ik

Fleuve Yukon, Région d'Anvik, Alaska,

vers 1890-1910

Bois, pigments naturels

LAD 2013-049

FIGURATION ET ABSTRACTION AU XXe

SIÈCLE

Paul Klee

(Munchenbuchsee, 1880 – Muralto, 1940)

Douceur d’Orient

Suisse, Berne, 1938

Peinture à l’huile et peinture à la colle sur papier

collé sur toile de jute

H. 50 ; L. 66

Signé, en haut à droite : « Klee » ; signé et daté, avec

mention du titre, sur le châssis : « 1938 H 20 »

LAD 2009-037

Piet Mondrian

(Amersfoort, 1872 – New York, 1944)

Composition avec bleu, rouge, jaune et noir, 1922

Huile sur toile

H. 79,8 ; L. 50,0 hors cadre ;

H. 91,2 ; L. 62,2 avec cadre

LAD 2009-001

Alexander Calder

(Lawnton, 1898 – New York, 1976)

Mobile – Sans titre

Etats-Unis, vers 1934

Bois et fil de fer peints

H. 62,9 ; envergure 88,9

LAD 2012-018

Cy Twombly

(Lexington, Virginie, 1928 – Rome, 2011)

Untitled I-IX

Italie, 2008

Acrylique sur toile

Panneau I : H. 274 ; L. 146

Panneau II : H. 272 ; L. 145

Panneau III : H. 265,0 ; L. 144,5

Panneau IV : H. 272 ; L. 145

Panneau V : H. 261,5 ; L. 144,5

Panneau VI : H. 266,2 ; L. 145,0

Panneau VII : H. 270 ; L. 145

Panneau VIII : H. 267 ; L. 145

Panneau IX : H. 265,4 ; L. 144,8

LAD 2010-012.1 a 012.9

René Magritte (Lessines, 1891 – Bruxelles, 1967)

La Lectrice soumise

France, Le Perreux-sur-Marne, avril-mai 1928

Huile sur toile

H. 92,0 ; L. 73,5

Signé, en haut à gauche : « Magritte »

Inscription, au revers, à la peinture noire :

« LA LECTRICE AGITEE / 30 figures »

LAD 2011-005

Pablo Ruiz Picasso

(Malaga, 1881 – Mougins, 1973)

Portrait de femme

1928

Gouache, encre et collage sur papier

H. 119 ; L. 60

Signé et daté : « Noël 1928 »

LAD 2012-115

Kazuo Shiraga

Chirisei Kyubiki,

1960

Huile sur toile

H. 160 ; L. 130

LAD 2013-058

Yves Klein (Nice, 1928 – Paris, 1962)

Anthropométrie sans titre (ANT 110)

France, Paris, 1960

Pigment pur et résine synthétique sur papier,

marouflé sur toile

H. 199 ; L.144

Signé et daté, au revers au crayon : « Yves Klein / le

monochrome / 1960 »

LAD 2011-006

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