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Prof. Dr. Janet Hering NaTech Info Bulletin d’information de l’association NaTech Education La réussite et les progrès futurs des ins- titutions et de la société dépendent des professionnels de la prochaine généra- tion. La relève ne peut toutefois appor- ter sa contribution que si elle entrevoit des perspectives professionnelles réa- listes par rapport à ses compétences. En dehors de leur formation formelle, les jeunes ont donc besoin de mentors et de modèles. Ils doivent sentir que leur talent et leurs compétences sont reconnus et appréciés. Malheureuse- ment, cela n’est souvent pas le cas chez les jeunes ingénieures et scientifiques. Qu’il s’agisse des chargées de cours dans les amphithéâtres ou des femmes dirigeantes en sciences et dans l’indus- trie, les modèles féminins ne courent pas les rues. Certaines exceptions viennent toutefois confirmer la règle: c’est le cas de Heidi Wunderli-Allenspach, première femme à avoir été nommée rectrice de l’ETH Zurich en 2007, et de Sarah Spring- man, qui prendra ce poste en 2015. Bien évidemment, d’autres diplômées de l’enseignement supérieur ont, elles aus- si, réussi. Mais la plupart du temps, la po- pulation s’en rend à peine compte. C’est l’une des raisons à l’origine de la créa- tion de l’association ETH Women Pro- fessors Forum (WPF) en 2012. Le WPF travaille en étroite collaboration avec le bureau de l’égalité de l’ETH Zurich (www. equal.ethz.ch). Les deux institutions en- tendent rendre plus visible les presta- tions des femmes scientifiques dans la recherche et l‘enseignement – ainsi que les étudiantes. Le site Internet www.eth- wpf.ch sert de vitrine aux conquêtes et aux distinctions obtenues par le person- nel féminin. Si nos filles ont tant besoin de guides féminines, il est tout aussi im- portant que nos fils prennent conscience que leur mère, leur(s) sœur(s) et leur compagne peuvent occuper un poste de dirigeante dans leur profession. Le WPF est convaincu que les récits de parcours réussis sont le meilleur moyen de transmettre son message, à savoir que les femmes sont capables de réus- sir dans l’enseignement supérieur. Ce type de parcours existe à l’ETH Zurich mais également dans les institutions du domaine des EPF. Ainsi, la direction de l’Eawag, un institut de recherche dans le domaine de l’eau, compte 33% de femmes et 23% des responsables des départements de recherche sont de sexe féminin. Dans le même ordre de gran- deur, la part de femmes évolue chez les chercheurs employés sous contrat à durée indéterminée et chez ceux envi- sageant un emploi fixe. Récemment, le Fonds national suisse a élu une directrice de département de l’Eawag membre de son conseil de recherche. L’an dernier, une jeune scientifique de l’Eawag a reçu une bourse de recherche importante du Conseil européen de la recherche. Ces femmes et leurs collègues contribuent de façon décisive à donner une place in- ternationale de premier plan à l’Eawag dans son domaine. J’espère que ce type de parcours réussis donne aux jeunes femmes le courage de croire en leurs compétences et de main- tenir résolument le cap sur leurs centres N o 17, décembre 2014 Montrer les résultats pour encourager la relève féminine Editorial 1 Questions posées à … 2 Prof. Dr. Anni Heitzmann NaTech Focus 3 ZHAW: Façonner le monde 4 questions à … 4 Dr. Souad Sellami Actualités 5 Le bureau informe 5 Coopérations 6 Dr. Andrea Leu, IngCH Suite à la page 2 NaTech Info 02/14 Editorial Au sommaire Vice-présidente de l’ETH Women Professors Forum et directrice de l’Eawag

NaTech Info Decembre 2014

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Prof. Dr. Janet Hering

NaTechInfoBulletin d’information de l’association NaTech Education

La réussite et les progrès futurs des ins-titutions et de la société dépendent des professionnels de la prochaine généra-tion. La relève ne peut toutefois appor-ter sa contribution que si elle entrevoit des perspectives professionnelles réa-listes par rapport à ses compétences.

En dehors de leur formation formelle, les jeunes ont donc besoin de mentors et de modèles. Ils doivent sentir que leur talent et leurs compétences sont reconnus et appréciés. Malheureuse-ment, cela n’est souvent pas le cas chez les jeunes ingénieures et scientifiques. Qu’il s’agisse des chargées de cours dans les amphithéâtres ou des femmes dirigeantes en sciences et dans l’indus-trie, les modèles féminins ne courent pas les rues. Certaines exceptions viennent toutefois confirmer la règle: c’est le cas de Heidi Wunderli-Allenspach, première femme à avoir été nommée rectrice de l’ETH Zurich en 2007, et de Sarah Spring-man, qui prendra ce poste en 2015.

Bien évidemment, d’autres diplômées de l’enseignement supérieur ont, elles aus-si, réussi. Mais la plupart du temps, la po-pulation s’en rend à peine compte. C’est l’une des raisons à l’origine de la créa-tion de l’association ETH Women Pro-fessors Forum (WPF) en 2012. Le WPF travaille en étroite collaboration avec le bureau de l’égalité de l’ETH Zurich (www.equal.ethz.ch). Les deux institutions en-tendent rendre plus visible les presta-tions des femmes scientifiques dans la recherche et l‘enseignement – ainsi que les étudiantes. Le site Internet www.eth-wpf.ch sert de vitrine aux conquêtes et aux distinctions obtenues par le person-nel féminin. Si nos filles ont tant besoin de guides féminines, il est tout aussi im-

portant que nos fils prennent conscience que leur mère, leur(s) sœur(s) et leur compagne peuvent occuper un poste de dirigeante dans leur profession.

Le WPF est convaincu que les récits de parcours réussis sont le meilleur moyen de transmettre son message, à savoir que les femmes sont capables de réus-sir dans l’enseignement supérieur. Ce type de parcours existe à l’ETH Zurich mais également dans les institutions du domaine des EPF. Ainsi, la direction de l’Eawag, un institut de recherche dans le domaine de l’eau, compte 33% de femmes et 23% des responsables des départements de recherche sont de sexe féminin. Dans le même ordre de gran-deur, la part de femmes évolue chez les chercheurs employés sous contrat à durée indéterminée et chez ceux envi-sageant un emploi fixe. Récemment, le Fonds national suisse a élu une directrice de département de l’Eawag membre de son conseil de recherche. L’an dernier, une jeune scientifique de l’Eawag a reçu une bourse de recherche importante du Conseil européen de la recherche. Ces femmes et leurs collègues contribuent de façon décisive à donner une place in-ternationale de premier plan à l’Eawag dans son domaine.

J’espère que ce type de parcours réussis donne aux jeunes femmes le courage de croire en leurs compétences et de main-tenir résolument le cap sur leurs centres

No 17, décembre 2014

Montrer les résultats pour encourager la relève féminine

Editorial 1Questions posées à … 2• Prof. Dr. Anni HeitzmannNaTech Focus 3 • ZHAW: Façonner le monde4 questions à … 4• Dr. Souad SellamiActualités 5 Le bureau informe 5Coopérations 6 • Dr. Andrea Leu, IngCH Suite à la page 2

NaTech Info 02/14

Editorial

Au sommaire

Vice-présidente de l’ETH Women Professors Forum et directrice de l’Eawag

A propos de NaTech

Vous êtes la directrice du projet exreTu (enseignement explicite et réflectif de la technique au degré secondaire I; en allemand: expliziter, reflektiver Tech-nikunterricht). Qu’apporte-t-il?Le projet exreTu permet aux jeunes d’accéder aux activités techniques et à l’univers de la technique. Les activités techniques associent des compétences et aptitudes manuelles et intellectuelles; elles abordent différents types d’appren-tissage. On y enseigne la « résolution de problèmes », une compétence de base importante. La réflexion sur les étapes de pensée et d’apprentissage, ainsi que la présentation explicite des réflexions jouent un rôle important dans l’acquisi-tion de connaissances.

Quelles différences avez-vous constaté entre les filles et les garçons concer-nant leur intérêt pour la technique et leur choix de métier?Tout d’abord, la différence entre les sexes que nous connaissons bien s’est confirmée: les garçons s’intéressent davantage à la technique, se sentent plus compétents dans les activités tech-niques et souhaitent exercer plutôt des métiers techniques. D’autres analyses ont montré que l’intérêt pour la tech-nique était étroitement lié à l’attente en termes d’efficacité personnelle, c’est-à-dire à la confiance en ses propres ca-pacités à pouvoir résoudre un problème technique, et que l’orientation des rôles des sexes jouait en particulier un rôle majeur chez les filles. Les filles chez qui l’orientation des rôles des sexes était ouverte (« pouvoir s’imaginer exercer un métier traditionnellement masculin »)

s’intéressaient davantage aux sujets et aux métiers techniques, et se sentaient plus compétentes pour résoudre des problèmes techniques. Pour stimuler l’intérêt pour la technique, il faut donner aux filles comme aux garçons la possibi-lité de constater leur efficacité person-nelle dans une activité technique. Chez les filles, il est par ailleurs important de casser suffisamment tôt la configuration traditionnelle des rôles.

Quelles nouvelles approches propose le projet?Le projet montre qu’en se concentrant sur les activités techniques (de type in-génieur-e), il est possible d’augmenter l’efficacité personnelle et l’intérêt, en particulier chez les filles. Les activités techniques concrètes et créatives (à sa-voir la résolution ciblée de problèmes en équipe et l’optimisation constante du procédé de fabrication, ainsi que du propre produit) ont permis d’établir un lien entre les connaissances théoriques et pratiques – avec l’explicitation, la rédaction et l’explication pas à pas de contextes techniques et la réflexion sur les étapes d’apprentissage et des activi-tés.

De quelle manière le système éducatif suisse contribue-t-il à proposer un ensei-gnement technique explicite et réflectif?Actuellement, il y contribue seulement ponctuellement dans les activités créa-trices et manuelles et dans l’enseigne-ment des sciences naturelles. Nous pouvons nous réjouir que le programme scolaire 21 intègre la technique en dif-férents points. Leur mise en application

concrète pose encore de gros problèmes. Il manque surtout des enseignants pos-sédant de solides connaissances spécia-lisées scientifiques et techniques. Notre projet a montré que les enseignants ap-précient de donner des cours techniques mais qu’ils ont pour cela besoin d’aide (infrastructure, savoir-faire, possibilités de conseils et de collaboration, temps et espace).

Prof. Dr. Anni Heitzmann Questions posées à…

Prof. ém., Institut de degré secondaire I et II de didactique des sciences, Haute école pédagogique, FHNW

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Suite Editorial

d’intérêts scientifiques. En outre, les exemples montrent que la collabora-tion entre femmes et hommes n’entrave pas la réussite. Je pense même qu’elle constitue plutôt une condition essen-tielle à celle-ci.

Les « activités techniques d’ingénierie » sont au cœur du modèle d’enseignement d’exreTu. Le produit est fabriqué et opti-misé au sein d’une équipe. La fabrication du produit est intégrée dans d’autres phases d’enseignement, telles que « Re-connaître la technique », « Développer des aptitudes et connaissances tech-niques », « Expliquer et communiquer la technique » et « Evaluer la technique ». Le projet SNF-DORE de la chaire de di-dactique des sciences de la HEP FHNW est dirigé par Anni Heitzmann et consti-tue le sujet de thèse de Karin Güdel.

Karin Güdel a écrit sa thèse sur ce projet et ame-

né une contribution importante à son succès

Prof. Dr. Anni Heitzmannd.g.à.d.: Noah, élève de primaire, a fabriqué un travailleur forestier grâce auquel il a remporté le concours de la ZHAW Ecole d’ingénierie – Les dessins tels que ce robot ménager étaient également autorisés – Pour le concours, la classe de Wädenswil a fabriqué une grande famille de robots de toutes les formes et de toutes les couleurs

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Du lave-vaisselle à la ville du futur, des élèves de primaire ont dessiné, construit ou filmé leurs visions de la cohabitation à venir entre l’homme et la machine à l’occasion d’un concours initié par l’Ecole d’ingénierie de la ZHAW Université des sciences appliquées de Zurich. Cette me-sure visant à éveiller la fascination pour les sciences naturelles et la technique dès le plus jeune âge tombe sur un sol fertile, comme nous le raconte un ensei-gnant.

« Les inventions en tout genre »: voici comme Noah définit son principal passe-temps dans son évaluation et c’est la rai-son pour laquelle cet élève de primaire a participé au concours « l’Homme et la machine » de la ZHAW Ecole d’ingénierie. Son petit robot vert aux jolis yeux formés par des vis est le prototype d’un bûcheron automatique. Il doit se déplacer dans la forêt grâce à ses jambes formées par des chenilles; un panneau solaire entraîne une hélice, qui symbolise une lame de scie rotative. Ce travailleur forestier mo-torisé porte déjà la première branche sciée dans ses mains en forme de pinces. Avec sa construction ingénieuse, Noah a convaincu le jury constitué de spécialises et remporté le premier prix du concours des écoliers.

Un esprit inventif plutôt qu’un cours trop chargéContrairement à Noah, tous les enfants n’ont pas déjà découvert le monde des sciences naturelles et de la technique.

Adrian Kostezer, qui a participé au concours avec l’ensemble de sa classe, le confirme: « L’esprit inventif dont il a fallu faire preuve au concours « L’Homme et la machine » n’est presque plus sollicité à l’école; les cours sont parfois trop char-gés; les matières créatives, par exemple la création d’œuvres, n’ont plus la même place que dans les années passées. » Pour lui et sa classe, l’invitation à partici-per au concours de la l’Ecole d’ingénierie.

est donc arrivée au bon moment. « Au conseil de classe, nous avons décidé de participer au concours ’L’Homme et la machine’ et de proposer un projet au ni-veau de la classe. »

Les petites filles et les petits garçons ont ainsi appris à procéder comme de vrais scientifiques. « Nous avons commencé par formuler nos exigences concernant les machines et par réaliser des ébauches de projet », raconte Adrian Kostezer. En collectant du matériel et en faisant leurs premières tentatives de concrétisation du projet, les élèves ont rapidement remar-qué que, pour une chercheuse ou un dé-veloppeur aussi, la première idée n’est pas toujours la meilleure. « Il a fallu modi-fier les plans, adapter les méthodes. Les enfants se sont souvent laissé guider par le matériel disponible, allant des tuyaux aux caisses en passant par des petites lampes, des pièces d’ordinateur et des câbles », affirme Adrian Kostezer avant d’ajouter: « Développer des idées, trouver des moyens d’atteindre un but et concréti-ser le projet dans un délai imparti: voici des compétences que les élèves ont utili-sées en participant au concours. »

Une grande famille de robots de toutes les formes et de toutes les couleurs a vu le jour. L’enseignant est convaincu d’une chose: « Quelques élèves se sont vérita-blement découvert une passion dans le cadre de ce projet. Ils ont même passé du temps dans l’atelier après l’école pour travailler sur le design et la fonctionnalité

Façonner le monde de demain de manière ludique

NaTech Focus

« Nuit de la technique »Le concours des élèves « L’Homme et la machine » est organisé dans le cadre de la « Nuit de la technique ». Il fait par-tie des efforts déployés par la ZHAW Ecole d’ingénierie et vise à éveiller l’intérêt pour la technique et les sci-ences naturelles dès la primaire. La prochaine « Nuit de la technique » aura lieu le vendredi 3 juillet 2015, à Win-terthour. Les informations concernant la participation au concours seront communiquées au préalable.

ZHAW School of EngineeringAvec ses 13 instituts et centres, la ZHAW Ecole d’ingénierie fait partie des principales Hautes écoles techniques de Suisse. Elle garantit des formations et formations continues d’excellente qualité, et propose à l’économie des solutions innovantes dans les domai-nes de l’énergie, de la mobilité et de la santé.

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d.g.à.d.: Noah, élève de primaire, a fabriqué un travailleur forestier grâce auquel il a remporté le concours de la ZHAW Ecole d’ingénierie – Les dessins tels que ce robot ménager étaient également autorisés – Pour le concours, la classe de Wädenswil a fabriqué une grande famille de robots de toutes les formes et de toutes les couleurs

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Dr. Souad Sellami

Quels sont les buts du projet KIDSInfo initié par l’ASFI? Ce projet présente aux jeunes enfants, de huit à douze ans, le monde des ingé-nieur-e-s et architectes, montre que la technique nécessite de la créativité et que ce domaine offre des perspectives pro-fessionnelles captivantes. Par le biais de femmes actives (les animatrices de KID-Sinfo) dans le monde des sciences et de la technique, il poursuit également le but de casser les ‹à priori› par rapport aux genres des métiers et d’encourager la li-berté de choix.

Comment se déroule une présentation de KIDSInfo dans la classe? L’activité dans la classe couvre trois le-çons. Tout d’abord l’animatrice, présente son parcours et son métier. La discus-sion continue avec les élèves sur ce que sont les métiers techniques, scienti-fiques. Dans cet échange, les stéréotypes « genre » face aux métiers techniques sont aussi discutés. Avec le premier jeu, une construction de tours en LEGO, les enfants se retrouvent en situation d’ingé-nieure en réfléchissant aux problèmes de stabilité des bâtiments tout en favorisant le travail en groupe. Lors de l’atelier pra-tique qui consiste à construire un réseau électronique, les enfants sont éveillées aux notions élémentaires de la technique.

Quelles sont les réactions des élèves face à l’exercice pratique que propose KIDSinfo? La plupart du temps les élèves sont très attentifs et participent activement au pro-jet. Ils sont contents de découvrir et de faire quelque chose de nouveau. Ce qui surprend souvent les enseignants, c’est que ceux qui s’engageant le plus ne sont pas toujours les plus actifs pendant les cours réguliers. La présentation de ma profession, géophysicienne, soulève de très nombreuses questions. Je constate que les professions qu’ils évoquent dé-pendent clairement de leur lieu d’habi-tation: centre ville, périphérie, campagne ou encore selon la région industrielle. Les élèves des classes plus jeunes montrent souvent plus leur intérêt.

Qu’attendez-vous des parents et du corps enseignant en matière de compré-hension de la technique? Les enseignants disent que notre projet les encourage à parler de sciences en classe. Ils ne doivent pas être férus de math ou de technique et peuvent commencer avec des notions générales simples. Il est pri-mordial que les parents et le corps ensei-gnants éveillent la curiosité de l’enfant face aux sciences en les encourageant à l’observation et à la réflexion. Il existe une large palette d’offres: livres, émissions, jeux et autres liens passionnants et adap-tés à tous les âges. Alors à l’occasion pen-ser à offrir à une petite fille un kit d’ex-périence, un globe terrestre plutôt qu’une poupée ou du maquillage!

Ing.-Phys Dipl. EPFL, responsable du projet KIDSinfo, membre de l’ASFI (Association Suisse des Femmes ingénieures)

4 questions à…

de leur robot. J’ai moi-même été étonné de constater à quel point les enfants ont été enthousiasmés par ce projet et im-pressionnés par l’univers des machines. » Ces enfants seront-ils les développeurs, les femmes de sciences et les chercheurs de demain? « Pour ces élèves, le monde du travail est encore très loin, mais il était important pour eux de proposer un projet de qualité. Ils étaient fiers que leur robot soit élu „Meilleur travail de classe“. Cela sollicite et stimule l’esprit inventif. »

Les sujets de l’avenir en ligne de mireDans tous les cas, les participants peuvent être fiers d’eux. L’ensemble des projets proposés ont été présentés à un large pu-blic dans le cadre de la « Nuit de la tech-nique » (voir encadré). Le jury et les visi-teurs ont été impressionnés par la diversité des inventions, dessins, films et travaux manuels réalisés. Dans tous les projets, les élèves se sont intéressés à des défis actuels, tels que l’approvision-nement énergétique, la mobilité et la san-té. Cela laisse espérer que les partici-pants ont déjà effectivement réfléchi de manière ludique au monde de demain.

Actualités

Mais qu’est-ce que l’éducation? En période de prospérité économique, la pénurie de spécialistes des MINT prend de l’ampleur au point de pouvoir limiter les capacités de production des entreprises.Le pouvoir d’innovation et les progrès en matière de productivité sont indispen-sables pour garantir dura-blement la prospérité de

notre pays! Derrière l’innovation et les progrès se trouvent des hommes et des femmes possédant une solide forma-tion technique ou scientifique.L’éducation représente donc clairement une condition importante à la réussite économique de notre pays. Pour pouvoir réussir dans notre société moderne, chaque personne devrait avoir un bagage de connaissances minimal lui permettant non seulement de déve-lopper ses propres compétences, mais aussi de réussir sa vie de citoyen ou de citoyenne responsable au sein de la société.La transmission de ces connaissances constitue l’un des objectifs de notre sys-tème d’éducation. Celui-ci doit assurer l’acquisition des compétences néces-saires face aux évolutions actuelles, aux structures socio-économiques et aux progrès techniques. Actuellement, de nombreux débats ont lieu à propos de l’éducation et des compétences, ou plutôt des compétences par opposition à l’éducation (mot clé du programme scolaire 21).Mais qu’est-ce que l’éducation? Il n’existe pas de définition unique de « l’éducation »; chaque personne la perçoit différemment. S’agit-il des connaissances, de l’apprentissage et de l’enseignement, ou bien du fait de connaître en soi? L’école donne aux élèves l’éducation considérée comme appropriée par le programme scolaire. Il conviendrait de clarifier la définition de l’éducation pour mettre un terme à la polémique relative aux compétences et aux aptitudes.

Brigitte Manz-BrunnerDirectrice de NaTech Education

5NaTech Info 02/14

Le bureau informe

Assemblée générale de NaTech Education: 25 mars 2015L’assemblée générale se tiendra le mercre-di 25 mars 2015 à l’école professionnelle de Zurich. Notez la date! L’invitation suivra.

Les semaines techniques dans les hautes écoles pédagogiques En 2014, quatre Hautes écoles pédago-giques ont organisé une semaine de la technique pour les futurs enseignants: les HEP de Zurich, de Thurgovie, de Lucerne et du Valais ont profité de cette offre. Vous êtes vous aussi intéressé par l’organisa-tion d’une semaine de la technique dans votre école? Nous acceptons volontiers vos initiatives!

Les journées techniques dans les écoles primaires Au cours de l’année scolaire 2014/2015, dix journées de la technique « La robotique avec Lego Mindstorms » sont à nouveau au pro-gramme. Début septembre, sept journées affichaient déjà complet. Les enseignants intéressés des écoles primaires du canton de Lucerne peuvent s’inscrire chez nous.

« Achtung Technik Los! » sillonne le Nord-Ouest de la Suisse et le canton de ZurichEn 2014, cette exposition itinérante a orga-nisé huit journées d’action dans la région du Nord-Ouest et dans le canton de Zu-rich. A Brugg, une visite pour les parents a été ajoutée au programme, à l’issue de la-quelle les institutions partenaires du pro-jet ont proposé une réunion d’information intitulée « Aperçu des différents cursus de formations dans les métiers techniques et les NTIC » qui a rassemblé plus de 80 personnes. Retrouvez toutes les informa-tions sur le projet sur www.achtungtechniklos.ch (en allemand).

Sixième journée de l’innovation, cours de technique et sciences naturelles: samedi 7 mars 2015A l’occasion de la 6e journée de l’innovation, un programme varié attend de nouveau les enseignants avec des conférences et des ateliers « issus de la pratique pour la pra-tique », adaptés aux différents niveaux, une grande bourse aux livres, au matériel péda-gogique et aux idées, ainsi que des pauses avec des collations et des boissons où ils pourront discuter dans une ambiance convi-viale. Elle se déroule à la HEP de Lucerne. Pour s’inscrire et obtenir de plus amples in-formations, rendez-vous sur www.swise.ch/innovationstag.cfm (en allemand).

Fasination MINT : écoles et entreprises font connaissance Cela vous intéresse de captiver des élèves avec les sciences naturelles et les techno-logies en dehors de l’école? Dans le cadre d’un partenariat entre votre école et une entreprise, vous avez la possibilité de dé-couvrir à quoi ressemble le monde du tra-vail pour les entreprises dans les secteurs des STIM. Les directions de l’instruction pu-blique et de l’économie publique du canton de Berne souhaitent encourager ce type de partenariats! Envie d’en savoir plus? Appre-nez-en davantage sur www.erz.be.ch/stim.

ENTERPRIZE 2014La HEP de Saint-Gall remporte le concours ENTERPRIZE 2014 avec « Partenariats MINT », un projet qui a su convaincre grâce à un concept encourageant le transfert de connaissances entre l’industrie et l’école (degré secondaire I) de manière ciblée, et luttant contre la pénurie de spécialistes dans les métiers techniques à travers de multiples mesures. Plus d’informations sur le prix sur www.enterprize.ch/fr

ENTERPRIZE 2014 décerne l‘esprit d‘entreprise dans le domaine de la formation professionnelle

RédactionBrigitte Manz-Brunner, Inci SatirNaTech Education, Klosbachstrasse 107, 8032 Zürich, www.natech-education.chConception, layout, réalisationwww.visum-design.ch, BerneTraduction Supertext, ZurichImpression Kaelin Produktion AG, ZurichTirage F 400, D 1500 exemplairesParution Deux numéros par an

Dr. Andrea Leu

Editorial 1Questions posées à … 2• Prof. Dr. Anni HeitzmannNaTech Focus 3 • ZHAW: Façonner le monde4 questions à … 4• Dr. Souad SellamiActualités 5 Le bureau informe 5Coopérations 6 • Dr. Andrea Leu, IngCH

IngCH Engineers Shape our Future – pour qu’il y ait davantage d’ingénieur-e-s

Depuis sa création en 1987, IngCH En-gineers Shape our Future se bat pour captiver les jeunes avec la technique et l’informatique et éveiller leur intérêt pour le métier d’ingénieur. Cette association sensibilise la population à l’importance majeure de la technique et de l’informa-tique dans l’économie, la société et l’en-vironnement. En parallèle, elle améliore l’image de l’ingénieur-e.

Les jeunes, en particulier les jeunes femmes, souhaitent exercer un métier leur permettant de faire quelque chose d’utile. Ils veulent aider les gens, amélio-rer la situation de l’environnement, rendre le monde plus juste ou éradiquer la faim. Ils veulent contribuer activement aux pro-jets, participer à leur organisation et opé-rer des changements. Alors quoi de plus logique que de choisir un secteur d’activi-tés leur offrant précisément ces possibi-lités? On devrait supposer que l’engoue-ment pour ce type de métiers est énorme mais ce n’est pas le cas. En Suisse, l’ingé-nierie, qui offre une multitude de possibi-lités en matière de conception, ne figure pas tout en haut de la liste des métiers préférés. Mis à part quelques cursus, le nombre de diplômés augmente à un ni-veau inférieur. C’est ici qu’intervient Ing-CH Engineers Shape our Future avec ses activités. IngCH s’implique à différents niveaux afin d’éveiller l’intérêt des jeunes

pour le métier d’ingénieur. Dans de multi-ples projets, où l’association s’adresse di-rectement aux enseignants et aux élèves, les personnes informent, discutent et interagissent. Les semaines techniques et informatiques pour les lycées géné-raux sont au cœur des mesures d’IngCH. Chaque année, environ 1500 élèves dé-couvrent pendant une semaine la diver-sité qu’offre l’univers de la technique à travers des perspectives variées. En sa qualité de partenaire de NaTech Educa-tion, IngCH s’adresse aux élèves à travers son exposition itinérante « Achtung Tech-nik Los! » pendant la période d’orienta-tion; au cours des Journées techniques pour les filles, organisées en coopération avec des entreprises, elle attire l’attention en particulier des jeunes femmes sur les apprentissages dans les domaines tech-niques. Les conseillers et conseillères d’orientation reçoivent des informations de première main, et les filières, avec les possibilités qu’elles offrent, sont présen-tées sur différents réseaux sociaux.

Le bilan est positif: on constate un intérêt croissant des écoles de tous les niveaux pour les MINT et, en parallèle, une hausse de la demande d’activités proposées par IngCH.

Plus d’informations sur www.ingch.ch

NaTech Info 02/14

directrice d’IngCH Engineers Shape our Future

Coopérations

Devenez membre de NaTech Education et contribuez à encourager les scien-ces et la compréhension de la tech-nique dans l’enseignement général ! Membre individuel : CHF 100.–Membre collectif : CHF 750.–Membre donateur : à partir de CHF 5000.–

Vous trouverez de plus amples informa-tions en ligne à l’adresse www.natech-education.ch/mitgliedschaft.html ou par e-mail : [email protected]

L’association NaTech Education • s’engage pour la promotion des scien-

ces et de la technique au niveau pri-maire et secondaire,

• soutient l’élaboration de programmes d’enseignement et de supports didac-tiques favorisant la compréhension de la technique et des sciences à l’école obligatoire,

• s’engage afin que les buts de forma-tion menant à une meilleure comp-réhension scientifique et technique soient ancrés dans les concepts d’enseignement en Suisse.Contribuez à cet engagement !

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