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P350-502 RS617-A2b 1919 N 1927, le gouvernement du Nouveau-Brunswick a créé un Bureau de l’information et du tourisme et a embauché un rédacteur sportif de Fredericton, Doug Black, qu’il a chargé de gérer ce bureau. Le nouveau bureau constituait apparemment une idée de Black qui était parvenu à convaincre le premier ministre de l’époque, John B. M. Baxter, qu’elle faisait du sens. Le rôle du gouvernement provincial dans le « domaine touristique » avait essen- tiellement progressé à l’aveuglette, surtout sous l’égide de l’ancien ministère des Terres et des Mines, et souvent en collabo- ration avec les compagnies de chemin de fer : Le rédacteur sportif de Fredericton, Doug Black, est devenu le premier directeur du Bureau de l’information et du tourisme du Nouveau- Brunswick en 1927. E E S i l h o u e t t e s Printemps 2007 Numéro 24 Époque où le Nouveau-Brunswick et le tourisme étaient plus jeunes

News Eng. Spring 03 - Provincial Archives · 2013. 5. 8. · N 1927, le gouvernement du Nouveau-Brunswick a créé un Bureau de l’information et du tourisme et a embauché un rédacteur

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N 1927, le gouvernement duNouveau-Brunswick a créé un Bureau de l’information et du

tourisme et a embauché un rédacteur sportifde Fredericton, Doug Black, qu’il a chargéde gérer ce bureau. Le nouveau bureau constituait apparemment une idée de Blackqui était parvenu à convaincre le premierministre de l’époque, John B. M. Baxter,qu’elle faisait du sens.

Le rôle du gouvernement provincialdans le « domaine touristique » avait essen-tiellement progressé à l’aveuglette, surtoutsous l’égide de l’ancien ministère desTerres et des Mines, et souvent en collabo-ration avec les compagnies de chemin de fer :

Le rédacteur sportif de Fredericton, Doug Black,est devenu le premier directeur du Bureau de l’information et du tourisme du Nouveau-Brunswick en 1927.

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SilhouettesPrintemps 2007Numéro 24

Époque où le Nouveau-Brunswicket le tourisme étaient plus jeunes

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sions de famille, et elle précisait quellescompagnies de chemin de fer desservaientles localités et quelles routes y menaient.Les visiteurs pouvaient par exemple se ren-dre à Grand-Sault par le Canadien Pacifique,par le Canadien National et par la route 2—et ils pouvaient demeurer à l’hôtel Minto dela ville, propriété de William Pirie and Sons,pour 3 $ la nuitée! Ou encore ils pouvaientse rendre à Maces Bay, en dehors de SaintJohn, et louer une maison de huit chambrespour tout l’été pour 250 $.

Ce livret d’hébergement fait partie desdocuments public du Bureau de l’infor-mation et du tourisme (plus tard simple-

ment appelé le Bureau du tourisme) con-servés aux Archives provinciales duNouveau-Brunswick. Les Archives possè-dent en outre les effets privés de l’un desdirecteurs subséquents du Bureau, les pre-miers films sur la province et un grand nom-bre de photographies de promotion. Cescollections peignent, ensemble, un vaste etimportant tableau de la façon dont letourisme a évolué au Nouveau-Brunswick au fil des décennies.

Certaines parties de la province ont biensûr accueilli des visiteurs qui n’étaient pasdes adeptes de la pêche ni de la chasse bienavant les années vingt. On note parmi ces

le ministère faisait la promotion d’un attraitimportant du Nouveau-Brunswick— son abondance de poisson et de gibier—et lescompagnies de chemins de fer faisant lapromotion du meilleur moyen de s’y rendre.

L’année 1927 a toutefois marqué un nou-

veau tournant. L’un des premiers projets duBureau de l’information et du tourisme a étéla publication d’une liste des endroits oùdemeurer dans chacune des localités de laprovince. Elle comprenait les hôtels, lesauberges, les gîtes, les camps et les pen-

régions des sites côtiers comme l’îleCampobello et Saint Andrews, qui offraientdes centres de villégiature familiaux, la navigation de plaisance, de merveilleuxpaysages et—point spécialement attrayantpour certains—l’absence de fièvre des foins.

Mais le principal frein aux voyagesintérieurs était le piètre état des routes.L’arrivée de l’automobile au début du sièclea amorcé une amélioration soutenue, mais ila fallu encore quelques années pour que lesjournaux cessent de décrire les voyages envéhicules à moteur à l’extérieur des villescomme des aventures courageuses nes’adressant pas aux personnes sensibles.

L’hôtel Minto, à Grand-Sault, dans une photo prise peu après sa construction au début des années 1900. Trente ans plus tard, on pouvait toujours y obtenir une chambre pour 3 $ la nuitée.

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SSSS iiii llll hhhh oooo uuuu eeee tttt tttt eeee ssss(ISSN 1201-8333) est publié deux fois parannée. Adressez vos demandes de renseignements ou vos articles pour lebulletin à Paula Glendenning, Archives provinciales du Nouveau-Brunswick, C.P. 6000, Fredericton, Nouveau-Brunswick, E3B 5H1ou par courriel à :[email protected].

LE CONSEIL D’ADMINISTRATIONdes Associés des Archives provincialesdu Nouveau-Brunswick est constitué demembres du public qui collaborentbénévolement aux activités des Archivesprovinciales.

Les directeurs/directrices sont:présidente, Gwendolyn Davies,

vice-président, Bernard-Marie Theriault, Ann Breault, Joseph Day, Cyril Donahue,

Joe Knockwood, Jocelyne LeBel, Edward Leger, Frank Morehouse,

Joan Pearce et Bill Spray.

SSII VVOOUUSS VVOOUULLEEZZ ddeevveenniirr AAssssoocciiéé,remplissez la formule ci-incluse ou visitezle site Web des Associés des Archivesprovinciales du Nouveau-Brunswick pourplus d’information. Nous acceptons lesdons. Des reçus aux fins d’impôt serontremis.

LES ASSOCIÉS DES ARCHIVES PROVINCIALES DU NOUVEAU-BRUNSWICK

C.P. 6000Fredericton (N-B) E3B 5H1Téléphone : 506 453-2122Courriel : [email protected] Web :http://archives.gnb.ca/Associates/

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Beaverbrook, l’Université et le gouverne-ment (y obtenant généralement un meilleurrésultat).

En 1960, le Bureau du tourisme, tou-jours sous la direction de Tweedie, a publiéun livret de promotion dont la couvertureproclamait que le Nouveau-Brunswick con-stituait « la province pittoresque du Canada ».Près de 50 ans plus tard, le livret, avec sonmélange de photographies noir et blanc etcouleur, pourrait être considéré comme ledébut de l’ère moderne de la promotiontouristique au Nouveau-Brunswick. Il s’agit par ailleurs d’un document d’époqueséduisant qui montre des chemins qui ser-pentent, des ponts couverts et en arc, decharmants villages de pêche et un paysagecharmant. Certains passages faisaient unpeu vieillot, mais l’ouvrage comportait uneabsence notable de publicité agressive.Même au moment de l’ouverture récente dela Galerie d’art Beaverbrook, de l’aménage-ment d’un nouveau barrage hydroélectriquesur le fleuve Saint Jean (Beechwood) et de l’apparition de « motels modernes » linéairessignalant son climat progressiste, l’attraitfondamental du Nouveau-Brunswick demeurait son caractère essentiellementrural et la beauté de ses espaces naturels.

SSSS iiii llll hhhh oooo uuuu eeee tttt tttt eeee ssss SSSS iiii llll hhhh oooo uuuu eeee tttt tttt eeee ssss 5544 Numéro 24Printemps 2007

Vers 1934, toutefois, les choses avaientradicalement changé. Le Nouveau- Brunswick, qui s’attribuait désor mais letitre de « province canadienne inaltérée dubord de la mer », publia cette année là une carte routière aux couleurs éclatantes quifournissait les distances routières depuisl’extérieur de la province et qui faisait étatdes lieux historiques, des lois visant lesvéhicules à moteur et des règlements relatifsaux douanes. La carte signalait en plus lesendroits où chacune des espèces de gibierétait particulièrement abondante, signe quece point était toujours considéré comme laprincipale attraction de la province.

Il a fallu en fait que s’écoulent près dedeux autres décennies avant que la publicitétouristique du Nouveau-Brunswick com-mence à mettre davantage l’accent surd’autres attractions de la province. Un nouveau directeur du Bureau du tourisme,Robert Tweedie, déclara, dans son rapportannuel de 1952, sa conviction qu’il fallaitmontrer que « la province est plus qu’unparc à gibier et poisson ». Le Nouveau-Brunswick était devenu un endroit où lesgens jouissaient d’une vie sociale, commer-ciale et économique équilibrée, affirmait-il, et il fallait en faire la publicité.

Tweedie est le directeur dont les propreseffets personnels se trouvent aux Archives.Il ajoute une autre dimension aux fonctionset responsabilités qu’il a assumées à ceposte. Originaire de Centreville, dans lecomté de Carleton, il a été pendant 16 anssecrétaire privé des premiers ministreslibéraux Allison Dysart et John McNairavant de passer au Bureau du tourisme en1951, et il est demeuré à son nouveau posteaprès l’élection au pouvoir des progressistesconservateurs, sous Hugh John Flemming,en 1952.

Affable et énergétique, Tweedie possé-dait déjà un vaste éventail de contacts et illes a simplement élargis en tant quedirecteur du Bureau du tourisme. Dans lepetit monde concentré de Fredericton dumilieu du siècle, il était possible d’être actifau sein de plusieurs sphères, et Tweedie l’afait de façon compétente. Il pouvait, parexemple, grâce au fait qu’il connaissait Roy

Howard, un pêcheur de saumon américainqui dirigeait la chaîne de journaux Scripps-Howard, aider l’U.N.B. à tenter d’obtenir laparticipation du vice-président américain de l’époque, Richard Nixon, comme confér-

encier à la collation des grades (un projetqui n’a pas abouti). Il pouvait aussi agircomme intermédiaire conciliateur dans lesrelations parfois tendues entre lord

Le directeur du Bureau du tourisme, Robert Tweedie, à gauche, avec l’étoile du base-

ball, Ted Williams, qui fréquentait souvent leNouveau-Brunswick pour y pêcher le saumon.

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U COURS DE L’ÉTÉ 1839,Edmund Ward, rédacteur en chefdu Sentinel and New Brunswick

Advertiser, journal brièvement publié àFredericton, a réalisé une visite desrégions du Nord et de l’Est de la province.Il en a laissé cette description.

Nous avons quitté la maison en diligence pour nous rendre à Newcastle,traversant le fleuve et longeant laNashwaak. Le voyageur y est frappé parl’état négligé et dangereux du grandchemin dans les environs immédiats de lacapitale de la province, où abondent lespaysages romantiques et pittoresques. [...]

Nous sommes conscients que l’état nég-ligé du chemin en question pourrait êtreattribuable à l’imminente ouverture d’uneautre voie, mais ce chemin demeure tou-jours important pour une vaste partie de lapopulation le long de la Nashwaak, etplus particulièrement depuis que desobstacles et des barrages placés dans larivière par la Mill Company empêche lesgens d’apporter leurs produits sur lesmarchés par bateau.

Les gens ont par ailleurs des objectionsau nouveau tronçon de chemin; celui-ci estbeaucoup plus élevé qu’il était initialementprévu et il se termine par une penteabrupte, à un pont, qu’on a jugé essentield’élever de huit pieds au cours de laprésente année, en n’éliminant toutefoispas entièrement le danger de la descente.

À une distance de 18 ou 19 milles deFredericton, le chemin traverse la rivièreNashwaak et, après avoir franchi unportage d’une vingtaine de milles, levoyageur se retrouve à Boiestown. Lechemin franchissant le portage estgénéralement plat et monotone, et il l’estencore plus par suite des incendies qui ontbalayé la région, détruisant une propor-tion considérable du feuillage des arbres.On n’aperçoit pas de cultures ni d’amélio-rations avant d’arriver à moins de cinqmilles du village.

Boiestown est un village plus compactque ce qu’on aperçoit habituellement dansces secteurs; il est situé le long du bras sud-ouest de la rivière Miramichi, à près de80 milles de Newcastle et probablement à120 milles de l’endroit où la rivière se jettedans le golfe du Saint-Laurent.

La localité doit son établissement auxactivités de coupe du bois de la populationde cette partie du pays et aux entreprisesde M. Boies, dont elle porte le nom.L’entrepreneur en question a construit unegrande et spacieuse école dont les siègess’élèvent en forme d’amphithéâtre pouvantaccueillir au moins 200 personnes et quisert occasionnellement au culte divinlorsqu’un évangéliste errant circule dans cesecteur négligé des bastions de la chrétienté.

Après avoir quitté Boiestown, à unedistance d’environ 18 milles, le chemin, quitraverse une région bien colonisée et cul-tivée, franchit la Miramichi et atteint larive droite. Après une traversée par bac, ontrouve à une distance de dix milles de là

un excellent établissement de divertisse-ment tenu par une personne du nom deDecantlin, qui pourrait être considéré, sil’on excepte les établissements se trouvantà Boiestown, comme l’unique établisse-ment intéressant le long du chemin à desti-nation de Newcastle, après qu’on ait quittéMillar’s et Brown’s, au bord de laNashwaak. [...]

Après avoir quitté Decantlin’s et avoirdépassé le moulin de M. McLaggan—quiest non seulement engagé dans ce secteurde l’industrie, mais qui cultive aussi unevaste partie de sa propriété—il fauteffectuer une traversée à bord d’un autrebac. Comme le chaland utilisé pour latraversée était en train de subir des répara-tions, on a détaché les chevaux et on aplacé les roues de la voiture dans deuxcanots réunis côte à côte et on l’a trans-portée en toute sécurité de l’autre côté; leschevaux ont traversé en nageant, encour-agés par M. Swim, et on a transporté lecourrier et les bagages dans un autrecanot. À trois milles de Newcastle, se trou-ve un quatrième bac, où l’on utiliseactuellement un chaland, mais nous avonsremarqué un bateau à cheval de bonnetaille qui était ancré, qui remplacera cemode de transport dangereux et peu confortable.

À son arrivée à Newcastle, le voyageurdécouvre une petite ville propre et bienaménagée, où s’effectuait autrefois beau-coup de transactions commerciales. Maisle grand incendie qui a « envahi » cette

partie de la province (l’incendie deMiramichi de 1825) a été fatal à son essor;la ville de Chatham, qui avait échappé àla conflagration, et dont l’expansion a étésoutenue par un établissement commercialplein d’initiative et libéral est devenu unerivale très prospère.

Aucun ministre, médecin ni avocatn’habite nulle part le long de l’ensemble dutrajet de Fredericton à Newcastle et nousne sommes pas certains qu’il s’y trouve un

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Une auberge typique du Nouveau-Brunswick dans les années 1830. Edmund Ward s’est arrêté dans un de ses « établissements de divertissement » durant son périple de Fredericton à Newcastle.

maître d’école, même s’il s’agit d’unerégion bien peuplée où la population s’estadonnée dans une très grande mesure à sapropension à la coupe du bois.

(NDLR—Précisons aux lecteurs quipourraient se demander ce que Wardvoulait dire par « un excellent établisse-ment de divertissement », qu’il s’agissaitd’un relais routier doublé d’une tavernesitué à Blissfield, à six milles en aval deDoaktown. Le propriétaire était John

Decantillon, nom de famille que Ward amal épelé. Ward était néanmoins unexcellent journaliste. Il a géré le Sentineland New Brunswick Advertiser de 1837 à1844 et il a rédigé An Account of the RiverSaint John en 1841. Il a plus tard étérédacteur touristique pour le New YorkHerald et rédacteur en chef du BermudaHerald, publié par son fils.)

JOURNAUX INTIMES CONSERVÉS AUX ARCHIVES : Edmund Ward

Le chemin de Fredericton à Newcastle—en 1839

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SSSS iiii llll hhhh oooo uuuu eeee tttt tttt eeee ssss SSSS iiii llll hhhh oooo uuuu eeee tttt tttt eeee ssss88 99Printemps 2007 Numéro 24

ALGRÉ LE MAUVAIS TEMPS,une centaine de personnes se sontréunies à Saint John au début

décembre pour célébrer l’acquisition par lesArchives provinciales d’une collectionexceptionnelle de caricatures politiques ducélèbre caricaturiste du Nouveau-

Brunswick, Josh Beutel.« L’acquisition de l’œuvre de Josh

Beutel offre à la province une occasionextraordinaire d’enrichir les Archives d’unecollection vaste et féconde, affirmel’archiviste provinciale, Marion Beyea. Cescaricatures ont beaucoup de valeur et

EUX SÉRIES de documentsd’archives relatifs à l’environ-nement sont depuis peu accessibles

aux Archives provinciales grâce à la réalisa-tion fructueuse d’un projet parrainé par les

Associés et financé par le Fonds en fiduciepour l’environnement du gouvernementprovincial.

Le projet a permis l’organisation et ladescription des archives de la Commissiondu bassin du fleuve Saint-Jean (1957 à 1976),chargée de s’occuper de l’un des dossiers

d’importance pour comprendre l’histoire duNouveau-Brunswick. Elles offrent auchercheur une source historique complexepouvant servir à étudier un éventail diversi-fié de sujets et à faire la lumière sur l’opin-ion populaire ou l’humeur de notre société àune époque particulière. »

environnementaux les plus critique de lapériode de 1950 à 1975, la pollution dubassin du fleuve Saint-Jean, ainsi que desarchives du sous-ministre des Ressourcesnaturelles (1899 à 1976) documentant le rôle

clé que ce ministère a joué dans la gestiondu patrimoine naturel du Nouveau-Brunswick. Les deux séries présentent despossibilités élevées d’utilisation. Non seule-ment permettront-elles aux chercheursd’obtenir une perspective détaillée de l’évo-

« Les caricatures de Josh Beutelreprésentent une addition bienvenue auxArchives, renchérit le ministre del’Approvisionnement et des Services RolyMacIntyre. Ses réalisations ont constitué unpilier de l’éditorialisme au Nouveau-Brunswick ces 30 dernières années. Enillustrant de façon créative les débatspublics animés ayant eu cours dans notreprovince. ses caricatures ont documentéune tranche précieuse de notre histoire, denos préoccupations diverses et de l’évolu-tion de nos points de vue. »

On estime à 300 000 $ la valeur de lacollection, dont une partie substantielle aété offerte par le caricaturiste. L’acquisitiona en outre bénéficié d’un solide appui desAssociés des Archives provinciales du

Nouveau-Brunswick et du Fonds en fiducieViscount Bennett.

Les dessins à l’encre originaux ont étéfournis aux Archives sur papier de dimen-sions diverses, sur carton mince et sur carton à dessiner. La collection comportenotamment une série de 68 dessins encouleurs jadis exécutés à l’intention de laSociété Radio-Canada (SRC).

Membre de l’Association canadienne desdessinateurs éditoriaux, Josh Beutel est néà Montréal en 1945. Après avoir obtenu desdiplômes en beaux-arts et en éducation, il aenseigné l’art dans des écoles de l’Ontarioet du Labrador, puis il a commencé às’adonner à la caricature en 1972. Aprèsavoir déménagé dans la province d’originede son épouse en 1976, il est devenu carica-

turiste attitré du Telegraph Journal et del’Evening Times Globe de 1978 à 1993. Sesœuvres saisissaient les questions de l’heuresans craindre la controverse. Les caricaturespolitiques de Beutel en sont depuis lors ven-ues à bénéficier d’une diffusion à grandeéchelle. On l’a largement publié et il a par-ticipé à divers festivals internationaux decaricature. Il a en plus réalisé cinq livres deses propres œuvres.

L’archiviste provinciale, Marion Beyea,souligne que le succès de la réceptiontémoigne de façon positive de la hauteestime dont jouit M. Beutel au Nouveau-Brunswick en même temps que de l’appuiconstant accordé aux Archives provincialeset à ses Associés.

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Parmi les participants à la réception et à l’exposition des caricatures de Josh Beutel le 1er décembre 2006, à Saint John, on reconnaît, dans l’ordre habituel, la conférencière principale, Margaret Conrad; le caricaturiste, Josh Beutel; le ministre de l’Approvisionnement et des Services, l’honorable Roly McIntyre; et la présidente des Associés des Archives, Gwen Davies.

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lution de l’environnement, mais elles con-tribueront aussi à souligner l’importance dela conservation à long terme et permettrontde comprendre comment les gouverne-ments, la bureaucratie et le public ont

repéré et géré les prob-lèmes écologiquesimportants de l’époque.

On produira à l’in-tention de ces archivesdes instruments derecherche sous formeimprimée qui serontégalement téléchargés

sur Internet. L’existence des séries sera parailleurs mise en relief dans la base de don-nées thématique environnementale sur lesite web des Archives.

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Une réception en hommage à Josh Beutel souligne l’obtention desa collection de caricatures politiques par les APNB

Archives environnementales désormais accessibles

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SSSS iiii llll hhhh oooo uuuu eeee tttt tttt eeee ssss 1111SSSS iiii llll hhhh oooo uuuu eeee tttt tttt eeee ssss1100 Numéro 24Printemps 2007

Amos Mitchell, laquelle y a fidèlement inscrit des notes chaquejour. Les journaux renferment des renseignements sur la météoet l’agriculture, la coupe du bois et les activités sociales de safamille et de son milieu, ainsi qu’un registre de la fréquentationde l’église, les noms des visiteurs, les appels téléphoniques et leslettres reçus, les naissances et les décès des voisins, etc. MC3368 Rapport du Comité de secours et d’aide de SaintJohn, sorties de fonds à l’intention des personnes ayant souf-fert de l’incendie de Saint John le 20 juin 1877 (Saint John,The Daily Telegraph et Bureau de chantier, 1879). Renferme uneliste des contributions (montants d’argent, biens offerts et mes-sages) faites par plus de 3 000 villes, établissements et personnesde partout dans le monde pour venir en aide à Saint John après legrand incendie. 206 pages, couverture rigide.

Nouveaux instruments de recherche

Documents gouvernementauxRS 442A Dossiers du tribunal du comité de Westmorland—Divers (1835-1979) (nouveauté)RS138 Archives du sanatorium Jordan Memorial (dates denaissance avant 1908) (révisées)RS918 Archives municipales de Gondola Point (procès-verbaux de 1967-1987) (nouveauté)RS936 Actes d’accusations criminelles du district judiciaired’Edmundston (1979-1991) (nouveauté)RS231 Archives du Groupe de travail sur le développementsocial (1970-1971) (révisées)

Avec l’aide du Fonds en fiducie pour l’environnement : RS234 Archives de la Commission du bassin du fleuve Saint-Jean (1957-1976) (révisées)RS106 Archives du sous-ministre des Ressources naturelles(1899-1976) (additions importantes et révision)

Additions au site web des ArchivesDécès—RS141C5, 1957, mise à jour (addition de 4 694 documents).

D U N O U V E A U A U X A R C H I V E S

Acquisitions récentes choisies

Documents gouvernementauxRS154 Archives du Conseil du comté de Queens. Procès-verbaux et délibérations publiées du Conseil municipal. 1950, 1958-1960, 1965-1966.RS685 Archives municipales de Nackawic. Ordres du jour etprocès-verbaux du Conseil. 1970-1996. 0,6 mRS230 Archives du Conseil consultatif sur la condition de lafemme. Correspondance, procès-verbaux et rapports. 1978-1989. 0,6 mRS399 Archives de la Direction des questions féminines.Correspondance, procès-verbaux, rapports. 1980-1993. 1,5 mRS82 Archives de l’Administration des parcs. Rapport etétudes de faisabilité et d’exploitation des parcs provinciaux.1964-1988. 1,2 mRS952 Registre d’audience de la Cour de circuit de Queens.1935-1995. 1 volumeRS899 Archives de la Commission de l’enseignementsupérieur des provinces maritimes. Mémoires. 1974-1978. 0,6 mRS170 Archives du Conseil de développement des pêches.Comprend les procès-verbaux des réunions du Conseil des prêts.1946-1977. 1,8 mRS419 Archives municipales de Fredericton. Registre des visiteurs. 1948-2006. 1 volume

Documents privésP630 Fonds Ian Brown. Comprend plus de 2,2 mètres denégatifs (essentiellement de 35 mm) provenant du défunt photographe de Fredericton Ian Brown, principalement pour leDaily Gleaner. Les en-têtes à l’intérieur de sa liste alphabétiquecomprennent ces sujets : accidents, ponts, églises, curling,hockey, R. Hatfield, Assemblée législative, politiciens, écoles,STU, paysages, TNB, UNB. Années 1960 aux années 1980.MC1763 Fonds de la Forest Hill Cemetery Company.Comptes, règlements et registres de la compagnie de cimetièreremontant aux années 1870 jusqu’aux années 1980. En plus, pub-lication récente de George Bidlake intitulée « Forest HillCemetery: A Biographical Index.(A Biographical Index of thosewho are buried, or plan to be buried, at Forest Hill Cemetery,Fredericton, New Brunswick, Canada) ».MC3363 Journaux personnels de Sarah Martha (Coburn)Mitchell (1865-1927). 1917-1918 et 1925-1926. Journaux person-nels tenus par la femme d’un cultivateur de Scotch Settlement,

A SOCIÉTÉ GÉNÉALOGIQUE duNouveau-Brunswick et ses filiales ont continué au cours du dernier

hiver à fournir un appui précieux visàvis du coût financier de l’acquisition de la base dedonnées des statistiques de l’état civil de feuDaniel Johnson.

A MAJORITÉ des chercheurs et descollaborateurs des Archives provin-ciales du Nouveau-Brunswick savent

à quel point sont inestimables les docu-ments que les APNB rendent accessibles aupublic. Ils ne voient toutefois que la pointede l’iceberg en ce qui concerne le travailqu’accomplit le personnel des APNB pourfaire l’acquisition de documents méritantd’être conservés en permanence.

Une part déterminante du mandat desAPNB consiste à gérer les documents desministères et des organismes gouvernemen-taux en vue d’assurer la documentation desdécisions et des programmes du gouverne-ment, une tenue efficace des documentspertinents et leur mise à la disposition desintéressés au besoin, ainsi que l’identifica-tion des documents de valeur pour leur con-servation à titre d’archives et la destructiondes documents qui ne sont plus utiles.

Ce travail est exécuté par la Section de lagestion de l’information consignée, quiveille à la bonne tenue des documents gou-vernementaux pendant leur période actived’utilisation dans les ministères et les organ-ismes ainsi que pendant la période semi-

active où l’on entrepose de façon sûre etéconomique les documents dans le Dépôtdes documents géré par les APNB.

Les analystes des documents de laSection de la gestion de l’information con-signée des Archives conseillent et aident lesministères dans l’ensemble du gouverne-ment. Ils aident à la préparation des plans declassement et des calendriers de conserva-tion et de déclassement définissant la duréeutile des documents publics. Ils élaborentpar ailleurs les politiques et les modalités degestion des documents gouvernementaux.

La Section de la gestion de l’informationconsignée fournit une formation sur la ges-tion des documents et de l’information aumoyen de consultations, d’ateliers péri-odiques et de cours de plusieurs jours. LeRéseau de gestion des documents offre parailleurs un forum permettant l’échanged’idées, la diffusion de renseignements etl’atteinte d’objectifs communs dans ledomaine.

De nouveaux défis pointent maintenantà l’horizon : la gestion des documents élec-troniques. Après quatre décennies de leader-ship au sein du gouvernement dans la ges-

tion des documents sur papier et sous d’autresformes traditionnelles, la Section de la gestionde l’information consignée s’engage main-tenant dans la voie du changement.

Cette base de données, qui découle de23 années de travail de compilation de renseignements des journaux du Nouveau-Brunswick, représente une contributionextraordinaire à la recherche généalogique,biographique, démographique et historique.

Les membres de la SGNB ont recueilliplus de 2 100 $ de dons des membres de la

Société entre novembre 2006 et février2007, en réponse à un défi lancé par l’un deses membres.

La présidente de la SGNB, Mme MaryRosevear, remercie les donateurs dans lebulletin du printemps 2007 de la Société etelle précise que les dons sont toujours lesbienvenus.

Soixante-quinze mille pieds cube des documentsgouvernementaux utilisés sur une base occasion-

nelle seulement sont entreposés à peu de frais. On voit ici le superviseur du Dépôt des

documents, Bob Whitlock, sur l’échelle, en compagnie de Bezhad Azizi.

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Un autre rôle clé des APNB : la gestiondes documents gouvernementaux

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La base de données des statistiques del’état civil de feu Daniel Johnson continue à bénéficier d’un appui

Page 7: News Eng. Spring 03 - Provincial Archives · 2013. 5. 8. · N 1927, le gouvernement du Nouveau-Brunswick a créé un Bureau de l’information et du tourisme et a embauché un rédacteur

HE SIMPLE PLEASURES of a NewBrunswick vacation were stressed in theprovince’s tourism promotions of more

than half a century ago. They included photogeniccountryside, like that shown in the panorama ofNew Denmark, Victoria County, at the top of thispage. As always, beaches like Youghall Beach atBathurst (left insert) were an attraction, as washarness racing at Woodstock’s Island Park (rightinsert). “Sports” fished for salmon in rivers likethe Miramichi, but few did it from a horse; thephoto above appeared in a 1940 advertisement inthe Boston Post. Fresh farm produce was available at small roadside stands—the one,above right, was at Sheffield, nearFredericton. In the 1950s, the province hada new attraction at the ocean’s edge: Fundy National Park, middle, with a warmsaltwater swimming pool as a clever alterna-tive to the chilly waters of the adjacent bay.Finally, crafts were recognized as part ofNew Brunswick’s appeal. At right, MadameBlanchard, a weaver in Caraquet, is shownin her studio in 1936. Taken as a whole,these photographs, all from the tourism collections at the Archives, reflect somethingof the province’s history and the culture ofthe day, as well as its promotional emphasis;they are an engaging example of why pre-serving government records is an importantarchival function.

L Y A PLUS d’un demi-siècle, dans ses cam-pagnes touristiques, le gouvernement provincialvantait les plaisirs simples des vacances au

Nouveau-Brunswick. On y retrouvait des paysages photogéniques comme cette vue de New Denmark,dans le comté de Victoria, au haut de la page. Commetoujours, des plages telle la plage Youghall à Bathurst(encart de gauche) étaient populaires, de même que lescourses attelées comme celles du parc Island, àWoodstock (encart à droite). Si les « sportifs » aimaienttaquiner le saumon dans des rivières telles laMiramichi, peu le faisaient à cheval; la photo ci-dessus

fut publiée en 1940 dans une publicité dans leBoston Post. Des étalages routiers offraient desproduits frais de la ferme; celui en haut, à droite,était installé à Sheffield, près de Fredericton.Dans les années cinquante, la province s’est vuedotée d’une nouvelle attraction en bord de mer :le parc Fundy (au milieu), avec piscine d’eau demer en guise de solution de rechangeingénieuse aux eaux froides de la baie voisine.Enfin, l’artisanat fut reconnu comme faisantpartie des charmes du Nouveau-Brunswick. À gauche, on aperçoit madame Blanchard, unetisserande de Caraquet, dans son studio en 1936.Dans l’ensemble, ces photos, puisées dans lescollections des Archives portant sur le tourisme,révèlent certains moments forts de l’histoire etde la culture de la province ainsi qu’un souci deles mettre en valeur. Elles démontrent de façonéloquente que la conservation des documentsgouvernementaux est une fonction archivistiqueessentielle.

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