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1 News Mili Semaine . 13 / 20 Recherches et mise en page par Je ne juge pas… je livre, sommairement triés et compilés, les médias tels qu’ils sont… à chacun de faire son opinion, les articles n’engagent que leurs auteurs. *=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=* Revue hebdomadaire du vendredi Planification des Thèmes & Sujets 1 – Lois & Décrets 2 – Nécrologies & Mémoires 3 – Décorations & Commémorations 4 – Autorités, Etats-Majors 5 – Chroniques & Libres propos 6 – Opex & Zones de conflits 7 – Défense de par le Monde 8 – Nos Forces Armées a) – Armée de Terre b) – Marine Nationale c) – Armée de l’Air d) - Gendarmerie Nationale e) - Service de Santé 9 – France : Armements & Industries 10 – Le Monde : Modernisations & Equipements 11 – Rubriques divers (Conférences, Sports, etc) 12 – Livres & Publications 1 – Lois & Décrets JORF n°0108 du 11 mai 2013 MINISTERE DE LA DEFENSE 62 Décret du 7 mai 2013 portant approbation de l'élection de membres titulaires à l'Académie de marine http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027399612&date Texte=&categorieLien=id JORF n°0111 du 15 mai 2013 PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE ORDRE NATIONAL DU MERITE

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News Mili

Semaine . 13 / 20

Recherches et mise en page par

Je ne juge pas… je livre, sommairement triés et compilés, les médias tels qu’ils sont…

à chacun de faire son opinion, les articles n’engagent que leurs auteurs.

*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*

Revue hebdomadaire du vendredi

Planification des Thèmes & Sujets 1 – Lois & Décrets 2 – Nécrologies & Mémoires 3 – Décorations & Commémorations 4 – Autorités, Etats-Majors 5 – Chroniques & Libres propos 6 – Opex & Zones de conflits 7 – Défense de par le Monde 8 – Nos Forces Armées

a) – Armée de Terre b) – Marine Nationale c) – Armée de l’Air d) - Gendarmerie Nationale e) - Service de Santé

9 – France : Armements & Industries 10 – Le Monde : Modernisations & Equipements 11 – Rubriques divers (Conférences, Sports, etc) 12 – Livres & Publications

1 – Lois & Décrets

JORF n°0108 du 11 mai 2013

MINISTERE DE LA DEFENSE

62 Décret du 7 mai 2013 portant approbation de l'élection de membres

titulaires à l'Académie de marine

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027399612&date

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JORF n°0111 du 15 mai 2013

PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE

ORDRE NATIONAL DU MERITE

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1 Décret du 14 mai 2013 portant élévation aux dignités de grand'croix

et de grand officier

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027408483&date

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2 Décret du 14 mai 2013 portant promotion et nomination

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027408485&date

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3 Décret du 14 mai 2013 portant nomination

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027408487&date

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MINISTERE DE L'INTERIEUR

69 Décret du 13 mai 2013 portant affectation d'un officier général

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027408977&date

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MINISTERE DE LA DEFENSE

90 Décret du 14 mai 2013 portant affectations d'officiers généraux

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027409021&date

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2 – Nécrologies & Mémoires

Compagnon de la Libération : le général Langlois est décédé Ligne de Défense, 15.05.2013

L’ordre de la Libération a annoncé ce jeudi 16 mai 2013, le décès du général Pierre Langlois, 96 ans, compagnon de la LIbération. “Lamoureux” dans le clandestinité est né le 16 mars 1917 à Barreda en Espagne Il entre à l’école militaire de Saint-Cyr en 1936 dans la promotion “Soldat inconnu”. il en sort sous-lieutenant en 1938. Il est envoyé en Afrique du Nord et affecté au 1er Régiment étranger à Oran. Après la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, il participê à l’expédition de Norvège avec la 13e Demi-brigade de Légion étrangère (13e DBLE). Il rejoint le Grande-Bretagne avec le corps expéditionnaire français le 19 juin 1940. Il rallie la France libre le 29 juin 1940 avec la moitié de la 13e DBLE. Il est alors en plein

désaccord avec les options retenues par le maréchal Pétain et séduit par le fond de l’appel du 18 juin prononcé par le général de Gaulle. Il demeura au sein de la 13e DBLE. Il est chef de section à

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la 2e compagnie du 1er Bataillon (1er BLE) et est promu lieutenant le 1er août 1940. Il choisit le pseudonyme de Pierre Lamoureux et participe à l’expédition de Dakar fin septembre 1940. Il prend part à la prise de Libreville au Gabon en novembre 1940 avant de combattre avec la Brigade française d’Orient en Erythrée contre les Italiens. Il y est blessé de deux balles le 15 mars 1941 et, malgré cela, réalise, alors que son capitaine est blessé également, plusieurs contre-attaques et réussit un difficile décrochage sous le feu nourri d’un ennemi très offensif. Son rejet de la souffrance et son moral impressionne les soldats qui combattent alors avec lui. Pour son attitude héroïque, il reçoit la croix de compagnon de la Libération des mains du général de Gaulle à Qastina en Palestine fin mai 1941. Pierre Langlois s’implique ensuite dans la campagne de Syrie au cours de laquelle il est de nouveau blessé le 19 juin 1941. En novembre, il est muté à la compagnie de chars du 1er BLE. Il la commande par interim début janvier 1942. Le 1er BLE est ensuite affecté à la 2e Brigade française libre du général Cazaud et prend part aux célèbres combats d’El Alamein (octobre 1942). En janvier 1943, Pierre Langlois prend le commandement de la 1ère compagnie du 1er BLE avant d’être promu capitaine. Il participe aux combats de Tunisie au cours desquels il se distingue une fois encore par son sang-froid, son courage remarquable, sa ténacité insolante en particulier le 11 mai 1943 à Takrouna. Il est ensuite versé dans le corps expéditionnaire français en Italie et prouve son aptitude au combat dans les opérations de conquête du village de Radicofani en mai 1944. Le capitaine Langlois débarque en Provence avec la 1ère Division française libre le 16 août 1944 et est un acteur remarqué des combats de libération de Provence, de la Vallée du Rhône, des Vosges, d’Alsace et du puis du massif de l’Authion dans les Alpes du sud. En mars 1946, il débarque à Saigon, toujours avec la 13e DBLE, et commence sa guerre d’Indochine. Il est de retour en métropole en juin 1947, il est chef de bataillon en 1949. Pierre Langlois sert en état-major avant de rejoindre, en juin 1955, à Philippeville en Algérie, le 3e Régiment Etranger dont il commande le 3e Bataillon. Lieutenant-colonel en décembre 1956, il entre à l’Ecole supérieure de guerre en 1958 et reçoit ses galons de colonel l’année suivante. Chef de corps du 3e REI d’août 1960 à août 1962 en Algérie, il reçoit deux citations distinguant ses qualités de commandement. Il rejoint l’Allemagne et est promu général de brigade le 1er septembre 1966. Général de division en 1970 puis général de corps d’armée en janvier 1973, il est gouverneur militaire de Metz (1973-1975) puis de conseiller du ministre de la Défense jusqu’en mars 1977, date de son passage en 2e section. Le général de corps d’armée Pierre Langlois est décédé à Saint-Sulpice-sur-Risle dans l’Orne. Il est inhumé à Paris.

Il était grand croix de la Légion d’honneur, compagnon de la Libération ( décret du 23 juin 1941), croix de guerre 1939-1945 avec sept citations, croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieurs, titulaire de la croix de la valeur militaire avec trois citation, de la Médaille de la Résistance avec rosette et de nombreuses autres décorations.

Après la mort de Pierre Langlois, il ne reste que 2 1 Compagnons de la Libération

Cérémonie d’hommage à quatre commandos marine au Cénotaphe de la pointe Saint Mathieu Ligne de Défense, 15.05.2013

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Vendredi aura lieu au Mémorial national des marins morts pour la France une cérémonie d’hommage à quatre commandos marine morts en opérations extérieures.

La cérémonie, qui commencera à 14h30, sera présidée par le contre amiral Olivier Coupry, commandant la Force maritime des fusiliers marins et commandos. Au cours de la cérémonie, les familles des disparus dévoileront officiellement, au cénotaphe, les photographies des marins disparus et la flamme d’hommage aux marins sera ravivée pour cette occasion.

Les commandos marine honorés sont : - Capitaine de Corvette Jean-Loup Eychenne (Croatie 1992) - Capitaine de Corvette Yvon Graff (Serbie 1997) - Maître Jonathan Lefort (Afghanistan 2010)

- Maître Benjamin Bourdet (Afghanistan 2011)

Le nom de Loïc Le Page, tué en Afghanistan en mars 2006, en y figure déjà (depuis mars 2009). Cliquer ici pour voir les photos de la cérémonie.

Le Mémorial national des marins morts pour la France a été érigé en 1927; il est situé à la pointe Saint-Mathieu à Plougonvelin (Finistère). Il est dédié à la mémoire de tous les marins (militaires et civils) morts pour la France. L’ensemble mémorial est constitué notamment d’un cénotaphe dont les murs sont recouverts de photos des marins disparus. C’est un lieu de mémoire et de recueillement ouvert au public. L’association "Aux Marins" oeuvre à la promotion du lieu, organise chaque année de nombreuses cérémonies et assure le lien avec les familles des disparus.

3 – Décorations & Commémorations

La Croix de la Valeur Militaire décernée à 18 soldats de la brigade Serval Zone Militaire, 12 mai 2013 – 10:20

Les unités de la 3e Brigade Mécanisée (3e BM) engagées au Mali dans le cadre de l’opération Serval pour former le Groupement tactique interarmes (GTIA) 2 dans la région de Gao vont être progressivement relevées par des éléments de la 6e Brigade Légère Blindée (BLB) dans les prochains jours.

Mais la commémoration de la Victoire du 8 mai 1945 a été l’occasion de décerner la Croix de la Valeur Militaire à 18 de ses militaires, qui se sont particulièrement mis en avant au cours de ces dernières semaines, notamment lors des combats dans le centre-ville de Gao, le 21 février ou encore lors de l’opération Doro, au cours de laquelle plusieurs affrontements intenses avec les jihadistes ont eu lieu dans les localites d’Iménas et d’In Aroue.

D’après le quotidien La Montagne, il s’est agi des “premières distinctions relatives à l’opération Serval” remises sur le “théâtre malien”. La prise d’armes a été présidées par le général Bernard

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Barrera, commandant la 3e BM ainsi que la brigade Serval. Dans son ordre du jour, ce dernier a mis en avant “l’effort conséquent qui avait été mené par (ses) soldats tout au long de ce mandat et la pleine reconnaissance tant du peuple malien que des alliés africains pour avoir libéré le pays des terroristes islamistes.”

A priori, les militaires du 92e Régiment d’Infanterie (RI) de Clermont-Ferrand vont en France dans quelques jours, de même que ceux du 31e Régiment du Génie et du 68e Régiment d’Artillerie d’Afrique. Leurs homologues du 126e RI de Brive devront attendre la mi-juin pour regagner la Corrèze. Les éléments du 1er Régiment d’Infanterie de Marine (RIMa) d’Angoulême, qui ont combattu au sein du GTIA 3, sont déjà rentrés.

Par ailleurs, 88 “diables rouges” du 152e RI de Colmar vont relever leurs camarades du 3e RIMa à Bamako afin de sécuriser l’aéroport de la capitale malienne. A noter que le régiment alsacien va également projeter une section en Jordanie, avec pour mission de protéger l’antenne chirurgicale déployée l’an passée pour venir en aide aux réfugiés syriens (opération Tamour).

Enfin, la relève vaut aussi pour les transmetteurs, les 150 militaires du 28e Régiment de Transmissions (RT) étant de retour à Issoire, remplacés au Mali par un détachement du 48e RT d’Agen.

Il y a 50 ans, 1650 marsouins du 2e RIMa entraient dans la ville du Mans Ligne de Défense, 15.05.2013

Le 2e RIMa fête ses 50 ans au Mans. Le programme:

21 mai 2013 : prise d’armes au 2e RIMa (camp d’Auvours à Champagné) pour le retour des troupes qui ont pris part à l'opération Serval (une compagnie engagée du 11 janvier au 25 avril et dont les soldats étaient en permissions depuis le 26 avril). Elle a lieu à 11h, mais n'est pas ouverte au public

22 mai 2013 : concert de bienfaisance de la Musique Principale des Troupes de Marine au Palais des Congrès de la ville du Mans. L’intégralité des bénéfices sera reversée à l’Association Terre Fraternité qui œuvre pour les blessés de l’armée de terre en opérations, en service, à leurs familles, et aux familles des décédés en service. Sur scène 52 musiciens, un répertoire varié de Bizet à Sparke. Le prix d’entrée est de 10€ pour tous; les billets sont en vente à l’office de tourisme de la ville du Mans, au bureau environnement humain du 2e RIMa (à l’entrée); des billets seront également en vente sur place, le soir du concert. Le numéro de téléphone pour informations et renseignements : 02 43 54 63 04 02 43 54 63 04 ou sur www.2rima.fr .

23 mai 2013 : Inauguration du Monument d’Auvours, rénové par les adjudants-chefs du 2e de Marine. Ce monument commémore la bataille d’Auvours (11 janvier 1871), qui a également

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donné son nom au camp d’Auvours. C’est une action émanant du président des sous-officiers du 2e RIMa, l’adjudant-chef Phaliah.

24 mai 2013 : Prise d’armes à 11h, à l’ancienne Caserne Chanzy (parc Théodore Monod) et inauguration d’une plaque commémorative du passage du 2e RIMa dans cette caserne. Lorsque le régiment est arrivé dans la Sarthe en 1963 (photo ci-dessus), il s’est installé en partie au camp d’Auvours et en partie à la Caserne Chanzy (jusque dans les années 1980). L’Amicale des Anciens du 2e RIMa offre cette plaque à la ville du Mans. L'après-midi (dès 12h) : place de la République au Mans, présentations des nouveaux matériels (FELIN) et véhicules de l’infanterie (VBCI présentés en avant-première aux Sarthois, puisqu’ils ne seront perçus par le régiment qu’en 2014). Stands avec photos, petite expo sur l’Afghanistan et le Mali. Le soir, un clip de 6 minutes sera projeté (en boucle) sur la façade de la visitation de 21h15 à 23h; il retracera les 50 dernières années de l’histoire du régiment à travers ses missions, mais surtout son histoire avec les Sarthois.

25-26 mai 2013 : Journées Portes ouvertes du 2e RIMa : plus de 35 stands : baptêmes hélico, paintball, murs d’escalade, karting, parcours rambo, parcours en véhicules blindés, simulateur de tir, tir à la carabine, train fantôme, pêche à la ligne, balades en poneys, maquillage, séances photos, … expositions, présentations du FELIN, démonstrations de danses traditionnelles, de maîtres-chiens, de combats au corps à corps,… Une tombola est organisée par l’Amicale du 2, avec 45 lots dont 1 voiture, 1 voyage d’une semaine, un quad, des tablettes tactiles, ….

4 – Autorités, Etats-Majors

Livre blanc de la Défense: du poids des armées au choix des armes L’Express , publié le 10/05/2013 à 11:57 , Par Christian Makarian

Après la publication du quatrième livre blanc de la Défense, qui prévoit la suppression de plus de 20 000 postes d'ici 2019, l'enjeu est clair: réduire les capacités d'intervention extérieure serait une erreur pour François Hollande.

1 MALI- "Il revient donc à François Hollande, qui a trouvé en Afrique son

terrain d'action le plus accompli, de poursuivre la réduction des

armées sans compromettre l'avenir".

REUTERS/Francois Rihouay

Le débat ne fait que commencer et annonce d'âpres discussions. Depuis la publication du quatrième livre blanc de la Défense, des cris se font entendre de toutes parts pour dénoncer

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l'ampleur des nouvelles restrictions qui vont s'imposer aux armées en raison de l'accentuation de l'effort budgétaire. Le concert de protestations auquel on assiste donne la mesure de la foire d'empoigne qui entoure désormais un enjeu essentiel, hier encore considéré comme consensuel. A la gauche du PS, on s'énerve du caractère atlantiste des orientations prises, ou plus exactement maintenues, par François Hollande. Jean-Luc Mélenchon pourfend l'austérité et réclame plus de souveraineté et d'altermondialisme. D'autres voies s'élèvent parmi les écologistes pour regretter que l'on ne tienne pas davantage compte de "l'origine environnementale" et énergétique de la majorité des conflits actuels. Les syndicats, eux, se plaignent de la baisse programmée des effectifs et pointent du doigt l'impact social d'une chute de 10 % des emplois, en rappelant que les diverses industries de défense occupent 165 000 personnes, vivant dorénavant sous la menace de plans sociaux. A droite, discours classique, on a tôt fait de dénoncer le sabordage de notre appareil militaire, l'absence de choix d'avenir et la réduction des armées à une variable d'ajustement budgétaire.

>> Lire aussi : le livre blanc de la défense en infographie

Il y a beaucoup de politique intérieure dans ces indignations partisanes et bien peu de Défense. En réalité, le gouvernement fait preuve d'un réalisme froid auquel les observateurs s'attendaient peu ou prou. D'ici à la fin du mois de juillet, la loi de programmation militaire 2014-2019 sera présentée et comportera les arbitrages majeurs, armée par armée, étant entendu que l'armée de terre sera la plus touchée par les diminutions d'effectifs. Globalement, 5 000 postes seront supprimés par an sur la période, effort qui s'ajoute aux réductions massives effectuées depuis 2009 par le précédent gouvernement. Quant au budget, il sera comparable en 2014 (31,4 milliards d'euros) à ceux de 2013 et de 2012, conformément à l'engagement pris par François Hollande, malgré les objurgations de Bercy. Au total, 179,2 milliards seront consacrés à la Défense entre 2014 et 2019, ce qui représente 1,5 % du PIB, soit un effort inférieur à celui du Royaume-Uni.

>> Lire aussi : "la tendance à l'armée bonzaï se poursuit"

Reste à savoir si toutes ces orientations ne souffriront pas au fil des ans des modalités d'exécution budgétaire. En particulier en matière d'interventions extérieures. Car la France a une vocation particulière dans ce domaine, elle en retire même sa "marque de fabrique", comme l'ont encore montré les opérations en Libye et au Mali. Face aux inévitables contraintes budgétaires, appelées à s'aggraver, l'action militaire est consubstantielle à la politique extérieure française, elle porte la voix de la nation sur le théâtre international et constitue l'instrument de sa force au service de ses principes. De surcroît, ce sont ces valeurs, bien plus que les faits d'armes, qui peuvent rassembler les Etats européens autour de la vocation spéciale de la France, à défaut d'une défense européenne toujours aussi chimérique. C'est pourquoi, malgré les réalités incontournables des schémas comptables, l'effort de défense ne peut pas, ne doit pas, être aligné sur une ligne budgétaire "lambda" - au-delà de toute notion de "rayonnement", il en va de la définition même de l'identité française. Il revient donc à François Hollande, qui a trouvé en Afrique son terrain d'action le plus accompli, de poursuivre la réduction des armées sans compromettre l'avenir, de prendre des options stratégiques qui ne confondent pas "limites" et "recul". Lourde tâche, qui ne rapporte souvent rien au plan politique, mais qui représente l'échelon suprême de la responsabilité d'un chef d'Etat.

Le CEMAT fait sa cuisine dans son coin Adefdromil, Article publié le 10 mai 2013 – par Renaud Marie de Brassac

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Masterchef est à la mode ! Alors, parlons un peu po pote à propos d’un point sensible dans les armées : l’avancement des officiers, freiné et contrarié par la crise en cours.

Pour éviter la cuisine standardisée en matière d’avancement, concoctée par l’Etat-major des armées (EMA), le chef d’état-major de l’armée de terre (CEMAT) vient de décider de faire sa tambouille dans son coin.

Les officiers promus selon la couleur de leurs yeux , ou selon leur IRIs ? En septembre 2011, l’EMA a produit une instruction relative à l’avancement des officiers (Instruction n°7215/DEF/EMA/RH/PRH du 2 septembre 2 011), publiée au Bulletin officiel (NOR DEFE11518053). Ce texte signé du général de corps d’armée de Saint-Salvy, sous chef d’état-major ressources humaines de l’EMA précise que, « dans le cadre du processus harmonisé d’avancement des officiers », le travail d’avancement prend en compte trois éléments : 1° un classement annuel par corps et par grade « fondé sur la valeur comparée des officiers classés entre eux en fonction de leurs aptitudes et de leur potentiel d’évolution vers des emplois et des responsabilités supérieurs ». Ce classement n’est pas communiqué aux intéressés. 2° une mention d’appui non communiquée, offrant 4 choix à l’autorité compétente : IP : à inscrire en priorité, MI : mérite d’être inscrit, IS : à inscrire si possible et AJ : ajourné. 3° un indice relatif interarmées, dénommé IRIs. Cet IRIs est « une cotation chiffrée constituant un des éléments de l’appréciation du potentiel de chaque officier ». La valeur de l’IRIs est comprise entre 1 (pour la moins bonne) et 7 pour la meilleure. Une annexe permet de fixer la cotation en fonction d’une grille d’évaluation des mérites. Ainsi, un lieutenant-colonel à l’IRIs 7 est un « officier exceptionnel présentant dès à présent un très haut potentiel et une réelle aptitude à occuper immédiatement tout emploi de responsabilité supérieure dans de nombreux domaines ». Tandis que la cotation 5 correspond pour le même grade à un « officier remarquable au potentiel élevé. Apte à court terme à occuper un emploi de responsabilité supérieure ». Pour corser le tout, une circulaire du 20 septembre 2011 n°231548/DEF/RH-AT/ CHANC (NOR DEFT1151806C), signée du général, directeur des ressources humaines de l’armée de terre, explique que la somme des IRIs annuels constitue un IRC (C pour cumulé) et que la sommes des indices cumulés initiaux forme l’IRCi. Pas content de votre IRIs : circulez, il n’y a rien à voir. La cotation de l’IRIs est communiquée aux intéressés. Mais, en cas d’insatisfaction de son attributaire, la cotation ne peut faire l’objet d’un recours devant la CRM. En particulier, la circulaire de l’armée de terre précise dans un paragraphe n°6 : « L’IRCi représente la stricte transposition du niveau relatif atteint et du potentiel à l’avancement qu’il représente. A ce titre, il ne constitue pas une appréciation nouvelle. Chaque variation annuelle du niveau relatif ayant pu faire l’objet d’un recours dans le cadre de la notation annuelle, l’IRCi n’est pas susceptible de recours. »

On a ainsi recréé le principe de l’infaillibilité du chef : mieux que celle du Pape…

La commission s’est d’ailleurs déclarée incompétente à plusieurs reprises. Et à notre connaissance, aucune décision juridictionnelle n’est intervenue sur le sujet.

De notre modeste point de vue, la création ex nihilo de l’IRIs nous semble discutable sur le plan légal pour diverses raisons. La création et l’attribution de l’IRIs, cotation chiffrée du potentiel d’un officier, alors que cette donnée fait partie intégrante de la notation, contournent en fait les règles relatives à la notation, fixées par décret. Si l’IRIs est la « transposition stricte » de niveaux et potentiels déjà attribués, pour quelle raison avoir inclus une grille d’évaluation en annexe de l’instruction ? Pour quelle raison, aucune mention de la notation annuelle n’y figure comme si l’IRIs était effectivement déconnecté de l’appréciation annuelle sur la manière de servir ? Pour quelles raisons de telles règles n’ont-elles pas été prises par décret, tout comme celles de la notation ? De plus, le fait de décider que cette cotation est insusceptible de recours, viole le principe du droit à un recours effectif contre toute mesure susceptible d’affecter la carrière d’un agent de l’Etat.

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Au passage, le classement annuel non communiqué des officiers par corps et grades, et déterminé sans règles explicites, nous semble tout aussi discutable et devrait être soumis au contrôle de légalité des juridictions administratives. Ainsi, par une simple instruction, on parvient à faire table rase de tous les principes de droit garantissant un minimum de transparence et assurant le respect de l’égalité entre les candidats. Décidément, les officiers généraux sont dangereux pour les libertés publiques, non pas quand on leur confie des armes, mais quand on leur met des stylos dans les mains.

Le recours kaki. On ne sait pas ce qui se passe dans les autres armées et services, mais dans l’armée de terre qui compte de nombreux officiers, le mécontentement est parvenu aux oreilles du CEMAT, qui a décidé d’organiser son propre recours selon une note n°552766/ DEF/EMAT/CAB/NP du 15 avril 2013, qui vient contredire la circulaire du 21 septembre 2011.

Sans doute, la création de ce recours part-elle d’une bonne intention. Mais, elle ne fait qu’ajouter une illégalité supplémentaire aux illégalités probables de l’instruction de l’EMA et de la circulaire de la DRH-AT.

« La commission des recours des militaires a été saisie d’un certain nombre de recours contre les IRIs attribués en 2012, en conformité avec la réglementation alors en vigueur. Cette dernière s’est toutefois déclarée incompétente et n’a donc pas pu examiner ces recours. Ces dispositions, qui ne permettent pas l’exercice d’un recours contre l’Iris attribué, ont été reconduites dans la réglementation applicable pour l’année 2013. Pour autant, le CEMAT a décidé de procéder lui-même à l’examen des recours formulés par les officiers de l’armée de terre contre l’IRIs qui leur a été attribué… ». Faut-il en conclure que l’IRIs, IRC ou IRCi –on ne sait plus- ne résulterait pas d’une aussi « stricte transposition » des niveaux et potentiels attribués dans les feuilles de notes annuelles que celle affirmée par le DRH-AT ?

La note organise donc un recours de type « CRM » avec un délai initial de 2 mois, puis un délai d’instruction de 4 mois. Il ne s’agit pas d’un recours gracieux, toujours possible, pour faire reconsidérer une décision d’une autorité. Quelle est la valeur juridique des décisions rendues ainsi par le CEMAT à la suite de ce recours ? On l’ignore. En cas de décision négative, les intéressés doivent–ils se pourvoir devant la CRM ou porter le litige devant la juridiction administrative ? Autant de questions qui démontrent l’amateurisme de cette note.

Elle est signée de l’inamovible chef de cabinet du CEMAT, le colonel Daniel Menaouine, que l’Adefdromil tient à féliciter, au passage, de sa longévité remarquable dans son poste de météorologiste où il contribue à faire la pluie et le beau temps…au sein de l’armée de terre.

L’opacité voulue du système, l’absence de règles précises fixées par une autorité compétente, après avis éventuel du Conseil d’Etat, sont la marque d’un recul du droit dans nos armées.

Mais que font le cabinet du ministre, le Contrôle général, le DRH-MD, la directrice juridique, issue du Conseil d’Etat ? C’est bien connu : lorsque les bornes sont franchies, il n’y a plus de limites…

Si l’instruction relative à l’avancement des officiers est la marque de la liberté prise par l’Etat-major des armées pour s’affranchir des règles de droit et de la tutelle des directions du ministère et notamment de la DRH-MD ; si la note du 15 avril 2013 traduit également la liberté que s’accorde l’EMAT par rapport à l’EMA ou à la CRM, il est grand temps d’y mettre fin et de faire rentrer dans le rang tous les apprentis gestionnaires de personnels, y compris étoilés, et de leur donner quelques cours de droit et de libertés publiques.

Comme dirait la grand-mère de Martine Aubry : « Quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup ! »

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11 Fremm et 6 Barracuda seront bien construits, assure le ministre de la Défense Ligne de Défense, 15.05.2013

Jean-Yves Le Drian confirme, la construction de 11 frégates multimissions (et non pas huit comme l'avait dit Patricia Adam dans Ouest-France la semaine dernière) et de six sous-marins Barracuda. Il annonce aussi des renforcements en moyens et en personnels à Lorient et Bruz (Ille-et-Vilaine).

Avec l’annonce, lors de la présentation du Livre blanc sur la Défense et la sécurité, de la suppression de 24 000 postes entre 2014 et 2015, l’inquiétude n’a pas manqué de

grandir aussi bien dans les armées que chez les fournisseurs et prestataires de services du ministère de la Défense. L’Ouest et plus particulièrement la Bretagne devraient être épargnés par les coupes claires anticipées. C’est en tout cas l’assurance donnée par le ministre de la Défense : « Globalement, l’ensemble militaire et industriel b reton sera conforté par le Livre blanc ». François Hollande, déjà pendant sa campagne électorale, a assuré du maintien de la dissuasion nucléaire, considérée comme prioritaire. Ses deux composantes, maritime et aérienne, « garante de notre indépendance et de notre autonomie stratégique, seront donc conservées, précise Jean-Yves Le Drian. Ça implique le renouvellement des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de Brest et de leurs bâtiments d’accompagnement ». Cette même volonté s’exprime dans « la préservation de la capacité de projection de puissance aéronavale », à travers le groupe aéronaval du Charles-de-Gaulle dont des rumeurs annonçaient la disparition.

En revanche, le ministre a confirmé le nouveau renf orcement des moyens de la DGA à Bruz (Ille-et-Vilaine) où « le nombre de personnels affectés à la recherche dans le domaine de cyber défense passera de 150 à 350, soit l’arrivée de 200 personnels hautement qualifiés qui vont renforcer ce site appelé à devenir le creuset d’une filière prioritaire ». Autre renforcement, celui des forces spéciales. La Force des fusiliers-marins et commandos de Lorient verra ses capacités technologiques, ses effectifs et son commandement renforcés.

Enfin, « en termes industriels, les principaux bassins bretons seront confortés malgré les conditions économiques difficiles », assure le ministre de la Défense. Ce qui signifie que 11 frégates multimissions ( Fremm ) et 6 sous-marins nucléaires d’attaque de type Barracuda seront construits. « Ce qui n’est pas encore tranché, c’est le cadencement mais il sera calibré pour qu’il n’y ait aucune rupture de la chaîne de production et aucune rupture de capacités des bureaux d’étude ».

Le coordonnateur national du renseignement quittera ses fonctions en juin Zone Militaire, 12 mai 2013 – 11:43

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C’est par un décret publié ce 12 mai au Journal Officiel que l’on a appris que l’actuel coordonnateur national du renseignement (CNR), le préfet Ange Mancini, quittera ses fonctions le 12 juin prochain, date à laquelle il sera mis à la retraite. Ce départ était attendu, étant donné qu’il avait bénéficié d’une dérogation à titre exceptionnel pour pour conserver son poste de préfet en Martinique, en 2009. Il avait obtenu de rester en fonctions jusqu’à 69 ans lors de l’arrivée de François Hollande à l’Elysée.

Nommé à ce poste par le président Sarkozy en mars 2011, Ange Mancini avait succédé à Bernard Bajolet, alors appelé à occuper les fonctions d’ambassadeur de France à Kaboul. Ce dernier vient de prendre la tête de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) en avril.

La carrière du préfet Mancini est l’illustration de ce que l’on appelle le mérite républicain. Né en 1944, fils d’un maçon italien, il commence sa carrière à l’âge de 19 ans comme contractuel à la préfecture de police de Paris.

Il gravira un à un an les échelons de la hiérarchie pour devenir commissaire, directeur de la SRPJ d’Ajaccio, puis commandant du RAID, l’unité d’élite de la police nationale jusqu’en 1990. C’est à la tête de cette dernière qu’il prendra part à l’arrestation de membres du groupuscule d’extrême gauche Action Directe, alors retranchés, en février 1987, dans une ferme du Loiret.

Par la suite, Ange Mancini sera directeur du SRPJ de Versailles et occupera les fonctions de de sous-directeur des affaires criminelles de la Direction centrale de la police judicaire en 1993 et celles, deux ans plus tard, de directeur adjoint de la PJ. En 2001, il rejoint la prefectorale en juin 2001 et devient préfet de Guyane, des Landes et de Martinique.

Le Conseil national du renseignement a été mis en place à l’Elysée suite au Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité nationale publié en juin 2008. Il constitue une “formation spécialisée du conseil de défense et de sécurité nationale.” Son rôle est de définir les orientations stratégiques et les priorités en matière de renseignement ainsi que d’établir la planification des moyens humains et techniques des services spécialisés de renseignement.

Pour le moment, le successeur d’Ange Mancini n’a pas encore été désigné.

Sécurité. Le Renseignement bientôt sous surveillance ? Le Télégramme, 15 mai 2013 – par Jean Guisnel

Davantage de moyens mais aussi plus de transparence sur leurs activités. C'est ce que prône le rapport du député Jean-Jacques Urvoas, con cernant les six services de

renseignement français

Après sept mois de travaux, le président de la commission des Lois de l'Assemblée nationale et député socialiste du Finistère, Jean-Jacques Urvoas, a rendu public, hier, à Paris, un épais rapport très attendu. Officiellement, ce document de 200 pages s'attache à l'« évaluation du cadre juridique applicable aux services de renseignement ». En fait, ce travail ambitieux propose une remise à plat du fonctionnement institutionnel des six services

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français appartenant à la « communauté du renseignement ». Trois dépendent du ministère de la Défense (Direction générale de la sécurité extérieure, DGSE ; Direction de la protection et de la sécurité de la défense, DPSD ; Direction du renseignement militaire, DRM). Une du ministère de l'intérieur (Direction centrale du renseignement intérieur, DCRI). Et deux du ministère des Finances (Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières, DNRED ; Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins, TracFin). « Sortir les services de l'opacité » Traditionnellement en France, seul le pouvoir exécutif traite les affaires de renseignement. Les magistrats sont en règle générale tenus à l'écart - à tout le moins jusqu'à ce que des enquêtes soient ouvertes - et le Parlement n'exerce qu'un droit de regard symbolique à travers la délégation parlementaire au renseignement (DPR) que préside la députée de Brest, Patricia Adam. C'est précisément ce que Jean-Jacques Urvoas veut changer. Il martèle que « le renseignement n'est pas sale, c'est un outil légitime de l'Etat », tout en estimant qu'il convient de « sortir les services de l'opacité ». Il veut à la fois qu'ils disposent de nouveaux moyens humains, techniques et matériels et qu'ils puissent utiliser légalement les techniques aujourd'hui réservées à la police judiciaire : pose de micros, de balises et de caméras, infiltrations de groupes, pénétration de locaux, cyber-surveillance, etc. La commission des Lois demande la création d'une « Inspection des services de renseignement » placée sous l'autorité du Premier ministre. Chaque service se verrait affecter un contrôleur général. De plus, une nouvelle Commission de contrôle des activités de renseignement (CCAR) dont le chef serait nommé en Conseil des ministres délivrerait les autorisations d'utiliser de nouveaux moyens d'enquête. « Une politique publique comme les autres ! » Enfin, les prérogatives du Parlement seraient accrues, pour que la DPR puisse entendre non plus seulement les chefs de service, mais qui bon lui semblerait, qu'elle soit destinataire de documents classifiés comme le Plan national d'orientation du renseignement (PNOR) et qu'elle puisse donner son avis sur les nominations de responsables des services. Quand une loi intégrant ces propositions pourra-t-elle être votée ? Pas avant 2015. Mais Jean-Jacques Urvoas n'en démord pas : « Le renseignement, c'est une politique publique comme les autres. Il faut l'évaluer, comme les autres ! »

Pour M. Le Drian, punir les responsables du fiasco Louvois n’est pas la priorité Zone Militaire, 13 mai 2013 – 11:48

Invité de BFMTV/RMC, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a affirmé, le 8 mai, qu’”aujourd’hui, aucun militaire n’a de manque à gagner par rapport à sa solde” après les dysfonctionnements constatés depuis le raccordement du Logiciel unique à vocation interarmées de la solde (Louvois) aux systèmes RH de l’armée de Terre, de la Marine nationale et du Service de santé des armées.

Et d’expliquer : “Nous avons mis en place un dispositif de paiement plus ancien et plus artisanal qui permet à chacun de vivre normalement. Le processus de fond n’est pas encore réglé, je m’y emploie pour remédier à ce fonctionnement anarchique et insupportable qui est indigne d’une nation comme la nôtre. Les moyens financiers ont été mis en place pour qu’aucun soldat ne soit en dette et ne soit en difficulté par rapport à sa solde.”

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Désormais, la communication du ministère de la Défense à ce sujet porte davantage sur les 106 millions d’euros versés en trop à quelques 70.000 militaires, lesquels auront à rembourser ces sommes, avec les difficulté que l’on imagine pour les déclarations d’impôts…

Seulement, les cas de militaires n’ayant pas perçu l’intégralité des sommes auxquelles ils ont droit (solde, ISC, primes, etc…) restent encore (trop) nombreux. Quant au manque à gagner, il ne se limite pas qu’au simple retard dans le paiement des soldes : les frais bancaires (agios, pénalités, etc) ou encore les taux d’intêrets des emprunts contractés pour faire face à la situation ne seront pas remboursés…

Quoi qu’il en soit, il serait naturel de déterminer les responsabilités dans cette chienlit. Mais pour le ministre de la Défense, la priorité n’est pas, justement, de chercher les responsables de ce fiasco. “Au lieu de perdre du temps à savoir qui punir, j’ai donné une mission à chacun pour mettre fin à cette situation inadmissible”, a affirmé M. Le Drian, lors d’un déplacement à l’Ecole nationale des sous-officiers d’active de l’Armée de Terre, à Saint-Maixent, ce 13 mai.

Pour rappel, lors d’une audition houleuse devant les députés de la commission de la Défense et des Forces armées, le secrétaire général pour l’administration, Jean-Paul Bodin, a estimé que les responsabilités dans le fiasco de Louvois sont “collectives et touchent autant les services locaux, qui doivent renseigner le système d’information RH, que le sommet de la hiérarchie.”

“Il est essentiel que les responsabilités soient établies. S’il y avait eu de tels dysfonctionnements dans la manœuvre des forces, de lourdes sanctions auraient été immédiatement prises. Par ailleurs, certaines familles sont dans des situations particulièrement difficiles, ce que l’on ne peut accepter”, lui avait rétorqué le député Philippe Folliot.

En novembre dernier, la présidente de la même commission, Patricia Adam, avait affirmé que ” Louvois restera dans l’histoire comme un grand ratage de la modernisation de l’État”. Et d’ajouter : “Qu’on bascule la rémunération d’agents de l’État sur un logiciel défaillant est gravissime. J’ai remarqué la tendance de certains à diluer les responsabilités sur ce dossier, voire à mettre en cause la victime, l’armée de terre. Or cette question de la responsabilité est centrale.(…) Je souhaite vivement que l’on puisse très rapidement savoir avec précision comment on a pu faire l’erreur de confier cette administration à un logiciel déficient. La commission de la défense engagera, je pense, des investigations de son propre chef.”

281 postes au sein des missions de défense françaises à l'étranger dont 59 dans l'UE Ligne de Défense, 15.05.2013

Le député François Cornut-Gentille s'interroge sur les coopérations bilatérales en matière de défense. Dans chaque ambassade française, une mission de défense assure la coopération bilatérale en matière de défense. Elle est dirigée par un attaché de défense, assisté le cas échéant par d'autres personnels issus des forces ou de la DGA.

Pour chaque pays membre de l'Union européenne, il a demandé, le 12 février, au ministre de la Défense de préciser les effectifs et le budget dédié à la mission de défense auprès de l'ambassade de France.

Réponse du 7 mai: "Dans le cadre de la réforme du ministère de la défense engagée en 2008, le nombre de postes à caractère diplomatique ouvert a été ramené de 422 à cette date à 281 en 2013. Dans ce contexte,

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les 59 personnes actuellement employées au sein des missions de défense françaises auprès des pays de l'Union européenne représentent environ 21 % du volume des postes permanents à l'étranger. Les éléments relatifs à la localisation, aux effectifs, ainsi qu'aux coûts de fonctionnement de chacune de ces missions, au titre de l'année 2012, figurent dans le tableau suivant:

Les chiffres concernant la masse salariale sont cohérents.

Ceux du budget de fonctionnement sont plus surprenants (ça ne veut pas dire qu'ils sont suspects, scandaleux ou autre) parce qu'ils témoignent de disparités flagrantes, peut-être liées au niveau de vie qui sait? Ainsi, on félicitera les officiers qui tiennent Chypre. Avec 6 507€ de frais de fonctionnement à deux, ils sont bien moins lotis que leurs camarades de Suède (48 128€ à 2) ou de Grèce (130 000€ à 3).

François Cornut-Gentille promet de se pencher de plus près sur cette question des postes à l'étranger. Ceux concernés par la réponse du ministre ne sont que ceux à caractère diplomatique; il y en a d'autres que le député est en train de recenser.

Mali : La brigade Serval change officiellement de commandant Zone Militaire, 13 mai 2013 – 15:14

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Arrivé quelques jours plus tôt pour la transmission des consignes, le général Laurent Kolodziej, commandant de la 6e Brigade Légère Blindée (BLB) a officiellement pris les rênes, le 11 mai à Gao, de la brigade Serval, jusqu’alors dirigée par le général Bernard Barrera, de la 3e Brigade Mécanisée (BM).

Ce transfert d’autorité (TOA) marque une nouvelle étape dans l’intervention française au Mali. Pendant son temps de commandement sur ce théâtre d’opérations, le général Barrera a

conduit l’offensive éclair de janvier sur les principales villes du Nord contrôlées par les groupes jihadistes puis le “nettoyage” de l’Adrar des Ifoghas, où les terroristes ont accepté le combat.

“Leur but était en réalité de nous arrêter et de nous faire subir des pertes importantes sur un terrain qu’ils connaissaient bien, aménagé avec des réserves d’eau et de munitions, alors que nous, nous étions en limite logistique” afin d’”obtenir une victoire médiatique en nous bloquant dans cette vallée”, a expliqué le général Barrera, lors d’un entretien accordé à Valeurs actuelles.

Pour le général Kolodziej, si la situation sera différente, elle n’en sera pas moins compliquée. Pour commencer, il devra composer avec la réduction des effectifs sur le terrain, la brigade Serval ne devant plus compter que 2.000 hommes en juillet prochain.

Il aura également à composer avec la poursuite de la montée en puissance de la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA), la force panafricaine de la Cédéao, laquelle est appelée à devenir l’épine dorsale de la future mission de stabilisation des Nations unies au Mali.

Si la menace jihadiste n’est pas définitivement écartée, notamment dans la région de Gao où l’influence salafiste a été importante au cours de ces dernières années, il faudra prendre en compte l’épineuse question de Kidal, bastion de la rébellion touareg et où l’armée malienne n’est pas la bienvenue.

Le désarmement du Mouvement national de libération de l’Azawad ainsi que du Mouvement islamique de l’Azawad (né d’une scission avec le groupe terroriste Ansar Dine) devra entrer dans les faits. En outre, il y a a également des tensions entre les Touareg et le Mouvement arabe de l’Azawad, notamment à Ber, près de Tombouctou. Le tout dans un contexte qui sera marqué par l’organisation d’élections (présidentielle et législatives) en juillet prochain.

Djibouti : visite du général américain CJTF-HOA Mise à jour : 15/05/2013 10:39

Le 14 mai 2013, le général William Kurtz, commandant les Forces françaises stationnées à Djibouti (COMFOR FFDj) a reçu le général Terry Ferrell, commandant américain du groupe de forces interarmées et interalliées pour la Corne de l’Afrique (CJTF-HOA Combined joint task force

– Horn of Africa) depuis le 18 avril dernier.

Le COMFOR a présenté les missions des FFDj au général Ferrell, qui était accompagné d’une délégation du camp américain Lemonnier de Djibouti. Cette présentation s’est poursuivie par

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une visite du poste de commandement interarmes (PCIA), du centre de commandement des opérations aériennes (CCOA) et de la permanence opérationnelle mise en œuvre par la base aérienne 188 dans le cadre de la mission de défense aérienne de Djibouti. Lors d’un entretien, les deux généraux ont évoqué la situation sécuritaire dans la région de la Corne de l’Afrique.

En juillet 2012, les FFDj et le CJTF-HOA, ont signé un accord permettant l’échange de prestations et de services logistiques dans le domaine du transport aérien de fret et de personnel. Les transports se font à destination ou en provenance des zones opérationnelles ou des aires d’intérêt communes, mais aussi vers l’Europe. Les militaires américains stationnés à Djibouti peuvent également profiter des installations d’entraînement des FFDJ. En effet, les FFDj arment le centre d’entraînement au combat et d’aguerrissement de Djibouti (CECAD). Ce centre accueille les unités permanentes ou en mission de courte durée des FFDj, les unités ou écoles de métropole, les forces djiboutiennes et étrangères. Du 25 mai au 3 juin, des militaires américains et éthiopiens participeront à un stage d’aguerrissement au CECAD.

Cette visite a permis au général CJTF-HOA d’appréhender in situ les missions, les capacités et l’action des FFDj dans la Corne de l’Afrique.

Les forces françaises sont stationnées à Djibouti (FFDJ) dans le cadre des accords de défense entre la République de Djibouti et la France, constituent depuis 2011 la base opérationnelle avancée (BOA) française sur la côte Est de l’Afrique. Les FFDJ participent au dispositif militaire français prépositionné permettant de disposer de réservoirs de forces pouvant être projetées rapidement en cas de crise. Parmi leurs missions, les FFDj apportent un soutien logistique essentiel au profit des bâtiments français et étrangers engagés dans les opérations de lutte contre la piraterie, notamment l’opération Atalante (soutien des bâtiments de guerre et des actions de patrouille maritime, soutien santé), ainsi qu’à la République de Djibouti dans le cadre de sa mobilisation contre la piraterie.

Sources : EMA , Droits : Ministère de la Défense

Deux amiraux (2S) rejoignent l'Académie de marine Ligne de Défense, 15.05.2013

Par décret en date du 7 mai 2013, sont approuvées les élections à l’Académie de marine en qualité de membres titulaires, au sein de la section « marine militaire », de Pierre François Forissier (ex chef d'état-major) et Olivier Lajous (ex DRH de la Marine).

Ils rejoignent COLDEFY Alain (Titulaire), D’ARBONNEAU Thierry (Titulaire), DE SAINT-JULIEN Jacques (Titulaire),

DESCLEVES Emmanuel (Titulaire), DUFOURCQ Jean (Titulaire), LACOSTE Pierre (Titulaire), LANXADE Jacques (Titulaire), LA ROCHE Xavier (Titulaire), LOUZEAU Bernard (Titulaire), VAN HUFFEL Jean-Marie (Titulaire), WILLMOT-ROUSSEL Richard (Titulaire), BRISOU Bernard (Honoraire), DONIOL Guirec (Honoraire), LABOUERIE Guy (Honoraire), MERVEILLEUX DU VIGNAUX Michel (Honoraire).

5 – Chroniques & Libres propos

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Valéry Giscard d’Estaing : “Une grande nation a besoin d’une défense efficace” Valeurs Actuelles, 9 Mai 2013 - Par François d'Orcival

Depuis trente ans, nos crédits militaires ont été d ivisés par deux. Ce n’est pas fini. L’ancien président de la République rappelle en exclusivité pour “Valeurs actuelles” comment il dut faire face à la crise dangereuse qui menaçait déjà nos armées au milieu des années 1970.

Vous êtes le seul des présidents de la Ve République à avoir augmenté les crédits militaires de la France pendant toute la durée de votre mandat. Pour quelles raisons ? Ma réponse mérite un préalable. Il faut d’abord rappeler que tout ce qui concerne la défense et les affaires extérieures appartient au

“domaine réservé” du chef de l’État. C’est une notion que le général de Gaulle avait introduite dans la fonction présidentielle. Pour la gestion quotidienne de la France, il laissait faire le gouvernement. Ainsi, j’ai été secrétaire d’État ou ministre des Finances pendant sept ans dans ses gouvernements et il ne m’a jamais donné une directive en matière fiscale. Ensuite, souvenons-nous de ce qu’était le contexte militaire au début de la Ve République : la France était encore sous l’influence de sa défaite humiliante de 1940 et des années d’occupation ; elle s’était ensuite battue en Indochine puis en Algérie. S’ajoutait à cela la guerre froide et la menace soviétique. C’est alors que le Général décida de donner à notre dispositif de défense une carte nouvelle, la dissuasion nucléaire. Il y consacra des moyens financiers adéquats, servis par des hommes remarquables. Et aujourd’hui, alors que l’on a l’impression de patauger dans les difficultés, on devrait se souvenir que les Français furent capables de fabriquer en quelques années, seuls, des sous-marins nucléaires et des missiles qui pouvaient atteindre le territoire soviétique.

Mais ces performances exceptionnelles se firent au prix de dépenses coûteuses. En mettant fin à la guerre d’Algérie et en diminuant les effectifs de nos armées, le Général diminua les ressources du budget militaire — mais en augmentant sensiblement le titre V du budget (les équipements), à cause de la force nucléaire. Après lui, Georges Pompidou poursuivit les programmes en cours et réduisit encore fortement les crédits de fonctionnement.

Quand j’arrive, en 1974, la force de dissuasion est à peu près achevée. Mais les réductions de crédits de fonctionnement ont été telles que les avions ne volent plus, les bateaux ne sortent plus en mer et nos fantassins ne font plus de manoeuvres. Notre outil de défense est en crise.

J’avais moi-même un goût pour la défense et une culture militaire familiale, et je m’étais engagé dans l’armée en 1944 où j’avais fait un passage heureux. J’ai pris cette affaire très au sérieux. La situation exigeait de nommer des hommes capables et de leur fournir des moyens. Peu après mon arrivée, j’ai nommé un chef d’état-major des armées venu de l’armée de terre doté d’une

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forte personnalité, le général Méry. Et j’ai décidé de remettre nos crédits dans un état compatible avec le bon fonctionnement de notre outil. La situation s’est donc modifiée, l’armée de terre retrouvant des équipements, le moral s’est redressé et le commandement a été rénové. Nous avons pu remonter la pente jusqu’en 1981, date à partir de laquelle la courbe s’est inversée à nouveau.

Mais même si l’on commençait à parler de “détente” avec les Soviétiques, nous restions dans un climat de guerre froide. Si nous voulions tenir notre rang dans le club des grands, il fallait que nous augmentions nos moyens, même si ceux-ci demeuraient très en deçà de ceux des Américains et des Soviétiques. Si nous voulions être considérés par les Soviétiques, il fallait que l’armée de terre ne fût pas négligée, parce qu’elle était une composante forte de notre outil dans la perspective d’une éventuelle bataille en Europe.

Y avait-il également des motifs intérieurs aux choi x qui étaient les vôtres ? Je devais faire face à une situation insupportable : le désordre s’installait dans les armées. Divers incidents, notamment à la gare de l’Est, me révélaient un début de décomposition du métier militaire, qui pouvait être très dangereux. Une révolte au sein de nos armées nous aurait mis en difficulté à l’égard de nos alliés et déconsidérés vis-à-vis du monde extérieur. C’est pourquoi j’ai fait appel au général Bigeard, que j’ai nommé secrétaire d’État : il avait le contact avec les hommes.

En même temps, je pensais — et je pense toujours — que l’armée est une structure fondamentale de notre société. La disposition d’un outil de défense est une part de notre conscience collective. C’est d’ailleurs pourquoi les Français n’ont pas critiqué mon effort pour notre défense. Ils savent qu’une grande nation telle que la nôtre, avec la longue histoire qui est la sienne, a besoin d’un outil de défense efficace et bien organisé. Ce concept s’est maintenu jusqu’à nos jours.

Il est vrai que les Français ont du respect pour le urs armées. Encore faut-il donner à celles-ci les moyens d’exister, ce qui n’a été fait que sous mon septennat. Si l’on fait abstraction de la force de dissuasion, le même outil de défense s’est prolongé avec des moyens divisés par deux.

Parce que la conscription a été supprimée… Votre ch oix aurait-il été différent ? J’étais décidé à ne pas la supprimer de mon temps. Et pour deux raisons. D’abord, parce que l’hypothèse d’une bataille en Europe supposait alors des effectifs importants. Ensuite, parce que, dans la culture française, le service militaire représentait un élément positif : il combinait le mélange social, l’apprentissage de la discipline et celui du service — il fournissait en outre un supplément de culture nationale qui, malheureusement, s’est effacé.

Vous le regrettez ? À dire vrai, je ne sais pas si l’on aurait pu le conserver tel quel. Parce que les militaires de carrière avaient du mal à consacrer leurs efforts à des hommes qu’ils ne reverraient pas et dont l’utilité militaire n’était pas démontrée. Mais d’un autre côté, je pense que l’on aurait dû conserver un passage fort des jeunes dans nos armées.

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Depuis trente ans, nous avons à nouveau réduit nos dépenses militaires, pour des motifs déjà vus (fin de la guerre froide, fin de la conscr iption), mais aussi en raison de la crise financière. Qu’auriez-vous fait ? Il est certain que nous ne pouvons pas ne pas remettre de l’ordre dans nos finances publiques afin de réduire un endettement devenu extravagant. Mais j’aurais mis à part nos dépenses militaires pour conserver cet outil en état.

Et il ne faut jamais oublier que les plus importantes inventions technologiques comme le GPS, Internet ou dans le domaine de l’espace ont été faites, aux États-Unis comme en France, grâce au budget de la Défense.

Plus encore que les Français, les Européens dans le ur ensemble ont terriblement abaissé leur effort de défense. N’ont-ils plus l’ambition d e constituer ensemble une puissance militaire ? Je le crains. En réalité, il n’existe que trois nations disposant de moyens militaires en Europe. D’abord les Britanniques, ensuite nous-mêmes, enfin les Allemands — mais ceux-ci ont des contraintes telles que cela les empêche d’être libres de leurs mouvements, comme on l’a vu dans les opérations de Libye. Quant aux Britanniques, une forte partie d’entre eux est “eurosceptique”. Ce qui signifie que l’“Europe de la défense” restera un rêve ; c’est entre nos nations, à commencer par le Royaume-Uni, que l’on peut imaginer constituer un outil cohérent, à un moment où nous assistons au remodelage de la sécurité dans le monde.

Mais qu’est-ce qu’une puissance sans soutien démogr aphique et économique ? C’est pourquoi je crois que les Européens n’ont d’autre alternative que d’enrayer leur retard et de construire dans les vingt ans à venir cette puissance économique nécessaire vis-à-vis des autres géants.

La menace a changé. Vous aviez vous-même déplacé la flotte de ses bases atlantiques vers son port méditerranéen, Toulon. Vous estimiez donc que le danger ne viendrait plus des mêmes origines. Nous avions laissé nos sous-marins nucléaires sur la façade atlantique, puisque c’était là que pouvait se poursuivre la guerre froide. Mais il est exact que j’avais fait déplacer la flotte de surface en Méditerranée. Parce que nous ne pouvions pas laisser à la merci d’une menace nos sources d’approvisionnement en énergie. J’avais l’expérience du quadruplement des prix du pétrole ! Et c’est d’ailleurs parce qu’il était basé à Toulon que le Charles-de-Gaulle a pu être le seul porte-avions engagé dans les opérations de Libye. Et voyez aujourd’hui l’affaire syrienne : il y a là un point extrêmement dangereux. La Méditerranée orientale reste une mer agitée par les tourbillons.

Président Giscard d’Estaing : “L’Europe de la défense restera un rêve” Zone Militaire, 11 mai 2013 – 9:46

Le dernier Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité nationale (LDBSN), publié le 29 avril dernier, nous explique, dans les grandes lignes, que le monde n’est pas moins dangereux qu’il y a 5 ans

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mais que les forces armées devront réduire une nouvelle fois leur format, avec la suppression de 24.000 postes supplémentaires.

La défense ne figurant pas dans les priorités gouvernementales, elle doit, comme d’autres missions de l’Etat dans son cas, contribuer à l’effort de redressement des finances publiques, et cela, dans un contexte marqué par la crise économique. Par le passé, et dans environnement certes différent, l’on a connu une situation presque analogue.

Dans les années 1970, la France doit en effet faire face au choc pétrolier, lequel met un terme à la période de forte croissance économique que l’on appelera les “Trente glorieuses”. A cette époque, les armées françaises sont à la croisée des chemins. Avec la décision du général de Gaulle de doter le pays d’une force de frappe nucléaire, leurs crédits d’équipements ont en quelque sorte “vampirisé” ceux alloués à leur fonctionnement.

Telle est la situation que trouve le président Valéry Giscard d’Estaing après son élection en 1974. Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Valeurs Actuelles, il raconte : “Quand j’arrive (…), la force de dissuasion est à peu près achevée. Mais les réductions de crédits de fonctionnement ont été telles que les avions ne volent plus, les bateaux ne sortent plus en mer et nos fantassins ne font plus de manoeuvres. Notre outil de défense est en crise.”

D’où sa décision de “remettre nos crédits (de la défense) dans un état compatible avec le bon fonctionnement de notre outil”. Et d’ajouter : “La situation s’est donc modifiée, l’armée de terre retrouvant des équipements, le moral s’est redressé et le commandement a été rénové. Nous avons pu remonter la pente jusqu’en 1981, date à partir de laquelle la courbe s’est inversée à nouveau.” Ce qui était nécessaire, à ses yeux, pour que la France puisse tenir son “rang dans le club des grands.”

Une autre raison avancée par le président Giscard d’Estaing est qu’il a dû faire face à “une situation insupportable”, avec le “désordre” qui “s’installait dans les armées”. Et l’ancien chef de l’Etat d’expliquer que “divers incidents, notamment à la gare de l’Est” lui révélèrent “un début de décomposition du métier militaire, qui pouvait être très dangereux”, étant donné qu’une “une révolte au sein de nos armées nous aurait mis en difficulté à l’égard de nos alliés et déconsidérés vis-à-vis du monde extérieur.” D’où la nomination du général Marcel Bigeard au poste de secrétaire d’État à la Défense.

Voilà pourquoi les crédits alloués à la Défense ont augmenté de 30% en monnaie constante sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, alors que la France était en crise économique. Pour ce dernier, “l’armée est une structure fondamentale de notre société” et “la disposition d’un outil de défense est une part de notre conscience collective.” D’où selon lui la raison pour laquelle “les Français n’ont pas critiqué” cet effort car “ils savent qu’une grande nation telle que la nôtre, avec la longue histoire qui est la sienne, a besoin d’un outil de défense efficace et bien organisé.”

A la question de savoir ce qu’il aurait fait dans le contexte actuel, le président Giscard d’Estaing a répondu qu’il “est certain que nous ne pouvons pas ne pas remettre de l’ordre dans nos finances publiques afin de réduire un endettement devenu extravagant.” Mais, a-t-il ajouté, “j’aurais mis à part nos dépenses militaires pour conserver cet outil en état’, avant de rappeler que “les plus importantes inventions technologiques comme le GPS, Internet ou dans le domaine de l’espace ont été faites, aux États-Unis comme en France, grâce au budget de la Défense.”

Mais, alors que l’on parle de “mutualisation” des moyens militaires au niveau européen, que certains regrettent, comme l’a récemment fait le député (UMP) Christophe Guilloteau, que l’Union européenne n’ait pas disposé d’une “vraie force d’interposition” à l’occasion de l’affaire malienne, le président Giscard d’Estaing, dont l’engagement pro-européen ne fait aucun doute, a affirmé que “l’Europe de la défense restera un rêve.”

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Et d’expliquer : “Il n’existe que trois nations disposant de moyens militaires en Europe. D’abord les Britanniques, ensuite nous-mêmes, enfin les Allemands – mais ceux-ci ont des contraintes telles que cela les empêche d’être libres de leurs mouvements, comme on l’a vu dans les opérations de Libye. Quant aux Britanniques, une forte partie d’entre eux est ‘eurosceptique’.”

Aussi, l’ex-chef de l’Etat estime que “c’est entre nos nations, à commencer par le Royaume-Uni, que l’on peut imaginer constituer un outil cohérent, à un moment où nous assistons au remodelage de la sécurité dans le monde.”

Ce n’est pas la première fois que le président Giscard d’Estaing critique, ou fait mine de le faire en rappelant ce qu’il a fait quand il était aux affaires, la politique en matière de défense. Ainsi, en mai 2008, en marge de la commémoration du trentième anniversaire de l’intervention française à Kolwezi (à ce sujet, il y revient longuement dans l’hebdomadaire), il avait mis en garde contre des coupes trop sévères pouvant affecter l’armée de Terre.

“Je ne donne de conseils à personne, ce n’est pas dans mon habitude. Mais je dis tout de même : faites attention à l’armée de Terre!”, avait-il affirmé.

Général Bernard Barrera : “Mobilité, surprise, supériorité” Valeurs actuelles, 9 Mai 2013 - Par Frédéric Pons

Le patron de la brigade qui a reconquis le Mali, hé ritier d’une longue tradition d’officiers “africains” fait le point sur Serval et sur l’ennem i.

Pour son anniversaire, le 4 février, ses hommes lui ont offert une canne africaine traditionnelle, symbole du chef : « Elle représente le vieux, le malin, le futé. » Saint-cyrien de la promotion “Général-de-Monsabert” (1982-1985), trois fois projeté en opération en Afrique, patron, depuis 2011, de la 3e brigade mécanisée, à Clermont-Ferrand, dite “brigade

Monsabert”, Bernard Barrera, 51 ans, était peut-être prédestiné à assurer le commandement de la brigade Serval, à la mener au feu et au succès, au cœur de l’Afrique (lire notre encadré). Héritière de la 3e division d’infanterie algérienne, créée en 1943 par le général de Monsabert, formée d’engagés métropolitains, de pieds-noirs et d’indigènes, la “3” est la division française la plus décorée de la Seconde Guerre mondiale. Les régiments de la brigade Monsabert chantent toujours les Africains. Ils portent l’insigne choisi par Monsabert : une petite Victoire romaine retrouvée à Constantine (Algérie) et trois croissants symbolisant son recrutement.

Officier chaleureux, père de quatre enfants, Bernard Barrera aura pourtant connu, dans les dernières années de la guerre froide, un début de carrière centré sur l’Europe, des camps d’Allemagne à ceux de Champagne. C’est au 92e régiment d’infanterie, déjà à Clermont-Ferrand, aujourd’hui fer de lance de sa brigade Serval, que la chance lui sourit enfin. Il y sert à deux reprises, dans les années 1990, projeté en Bosnie puis au Kosovo. Plus tard, chef de corps du 16e bataillon de chasseurs de Saarburg, en Allemagne, entre 2004 et 2006, il découvre l’Afrique,

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au Tchad puis en Côte d’Ivoire. Cette expérience opérationnelle lui permettra de décrocher trois citations. De 2009 à 2011, Bernard Barrera occupe un poste de confiance au cabinet militaire de François Fillon, alors premier ministre. Responsable du suivi des opérations extérieures et de la préparation des Conseils de défense, il y découvre les subtils rapports de force politico-militaires des échelons parisiens. Des enseignements qui lui auront été certainement utiles pour conduire au mieux sa chevauchée africaine.

Que retenez-vous de cette opération, depuis son déc lenchement, le 11 janvier dernier ? La mission de libération du Mali et de destruction d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a été remplie parce que nous avons mis en application tout ce que nous apprenons dans l’armée de terre, avec de nouveaux matériels, performants, comme le canon Caesar, le blindé d’infanterie VBCI et l’hélicoptère Tigre. Ces capacités et ces connaissances nous ont permis de réussir sur un théâtre bien différent de celui de ces dernières années.

Comment l’avez-vous fait ? En conduisant un combat aéroterrestre, interarmes et interarmées, avec l’armée de l’air, sur deux fronts, dans un tempo rapide et avec une boucle décisionnelle courte, en jouant sur la mobilité, la surprise et la supériorité. Toutes les composantes ont été utiles. Nous y sommes arrivés, avec peu de pertes, grâce à nos vingt ans d’opérations extérieures, nos vingt années de maturité professionnelle.

Mais n’est-ce pas une guerre africaine comme les au tres ? C’est une guerre en Afrique, mais pas une guerre africaine. Nous combattons des terroristes, ce qui est très différent.

En quoi ? On a retrouvé le même ennemi qu’en Afghanistan. On connaît bien son savoir-faire terroriste. Cet ennemi pose des bombes, utilise des kamikazes, frappe sur les arrières, recrute des enfants-soldats.

Les appuis (canons, avions, hélicoptères) n’ont-ils pas été sur employés ? On aurait pu ne pas les utiliser. On y serait peut-être arrivé de la même façon, mais ce n’est pas sûr. L’ennemi nous attendait sur un terrain défensif qui nous était très défavorable. L’utilisation de ces appuis a permis de sauver des vies humaines, notamment chez les fantassins et les cavaliers, qui ont dû s’emparer de force des lignes de résistance successives. L’artillerie, les blindés et les hélicoptères de combat, en particulier, ont permis la destruction des défenses terroristes. On a pu franchir ces lignes grâce au travail des sapeurs, qui ont déminé le terrain.

La tactique des djihadistes vous a-t-elle surpris ? Ils ont accepté le combat dans la vallée de l’Amettetaï, dans l’adrar des Ifoghas, alors qu’ils fuyaient depuis un mois, irrattrapables. Leur but était en réalité de nous arrêter et de nous faire subir des pertes importantes sur un terrain qu’ils connaissaient bien, aménagé avec des réserves d’eau et de munitions, alors que nous, nous étions en limite logistique.

Que cherchaient-ils ? Ils voulaient obtenir une victoire médiatique en nous bloquant dans cette vallée. Il était donc

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indispensable de la prendre en moins d’une semaine pour pouvoir casser Aqmi et ne pas risquer de défaite.

L’Adrar des Ifoghas est-il sous contrôle ? À l’heure actuelle, oui. L’ennemi a été détruit. Il n’est plus dans la zone des adrars et des vallées. Il n’y a plus personne. On y retourne régulièrement. On les survole souvent. Cette zone est sous contrôle, d’autant qu’on y mène des actions conjointes avec les forces tchadiennes.

Est-ce aussi le cas pour Gao, où le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) a régné en maître jusqu’en janvier ? Nous y avons conduit plusieurs interventions successives et nous continuons à le faire. C’est peut-être moins visible, car c’est un terrain plus dense, avec une population autochtone plus marquée. Le Mujao n’a pas la même physionomie qu’Aqmi.

Est-il la principale menace ? Je ne dirais pas menace. L’ennemi a subi une très forte attrition. On en a détruit une grosse partie. À l’heure actuelle, l’ennemi évite le contact. Il n’y a plus de grosses résistances.

La montée en puissance de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (Misma) vous donne-t-elle satisfaction ? Pour l’instant, cette montée est effective. Nos postes de Ménaka, Tombouctou, Gao ont été confiés aux forces nigériennes, burkinabés et maliennes, bien sûr. Cela nous permet de retirer nos unités des postes pour nous concentrer sur notre propre désengagement et sur la poursuite des opérations dans tout le secteur.

Défense européenne : “Les Français n’ont aucune envie qu’on les aide vraiment au Mali” Zone Militaire, 10 mai 2013 – 11:27

Lors du débat sur la prolongation de l’opération Serval, en avril dernier, à l’Assemblée nationale, le député (UMP) Pierre Lellouche, avait estimé que l’intervention française au Mali signait le “constat de décès de la belle idée de défense européenne”. Il aurait pu tout aussi l’être avant, c’est à dire lors de l’affaire libyenne.

Certains ont pourtant pensé que l’opération Serval, lancée le 11 janvier par la France au Mali, aurait été l’occasion rêvée pour engager un groupement tactique de l’Union européenne (Battlegroup) étant donné que la plupart des éléments étaient réunis pour cela (cadre juridique, demande légitime de Bamako, consensus européen, etc…). Et pourtant, il n’y a pas eu une mission de type “Eufor Mali”. Simplement une mission de formation de l’armée malienne (EUTM Mali), dont la France, nation cadre, fournit l’essentiel des effectifs pour le moment.

Les raisons pouvant expliquer cette inertie européenne ont été données par Jean-Louis Falconi, l’ambassadeur représentant de la France auprès du Comité politique et de sécurité de l’Union européenne.

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“Pour déclencher une mission comme Serval dans un cadre européen, l’Union européenne rencontrerait plusieurs difficultés. D’abord, il y a une question de disponibilité des forces et la volonté de les engager. Le premier problème, dans l’Union européenne, c’est que les Européens ont de moins en moins de capacité de défense”, avait-il avancé en février dernier.

A la question de savoir si le Mali était un échec pour la défense européenne, M. Falconi avait relativé. “L’Union européenne n’est pas plus à blâmer que quiconque : même quand un gouvernement national a toutes les raisons de considérer qu’il y a un risque et qu’il faut prévenir un conflit, les décisions politiques d’agir, qui peuvent être coûteuses, se prennent en général au pied du mur. Pour l’Union européenne, c’est la même chose multipliée par vingt-sept. Ce qui est à blâmer, c’est le réflexe naturel et politique, devant des moyens limités, d’hésiter à faire des choses”, avait-il affirmé.

“S’agissant du Mali, si votre question est de savoir si l’opération Serval, déclenchée par la France en une demi-journée, consultation du Parlement comprise, aurait pu être lancée par l’Union européenne avec participation et déploiement sur le terrain des États membres, la réponse est non”, avait-il insisté lors d’une audition devant la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.

Seulement, les histoires de procédures n’expliquent pas à elles seules la raison pour laquelle l’Union européenne n’a pu engager un groupement tactique au Mali. Il y a aussi et surtout les règles d’engagement ou des restrictions d’emploi (caveat) différentes entre chaque Etats membres. Ce n’est cependant pas propre à l’UE. Leur disparité a également été source de problèmes au sein de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF), déployée en Afghanistan sous l’autorité de l’Otan, comme elle est d’ailleurs au sein de toute coalition internationale.

Mais, dans le fond, la France doit-elle regretter d’avoir été quasiment seule en première ligne au Mali? La réponse est sans doute dans le dernier Bilan Géostratégie publié chaque année par le quotidien Le Monde, l’on peut lire cette confidence faite en janvier dernier par un responsable politique allemand.

“En fait, les Français n’ont aucune envie qu’on les aide vraiment au Mali. Si nous envoyions des soldats se battre là-bas, que se passerait-il? Au bout de quelques jours, le Bundestag enverrait un représentant vérifier que chaque soldat dispose bien d’une connexion Internet pour appeler sa famille. Puis rapidement se poserait la question de l’âge des soldats maliens qu’on encadrerait. Est-on sûr qu’aucun n’est mineur? Peut-on le prouver? Franchement, les Français ne se posent pas ce genre de questions quand ils envoient les ‘marsouins’ et c’est bien ainsi”, a-t-il expliqué. (*)

Le fait est, au vu de l’intensité des combats au Mali, l’on peut se dire qu’il valait effectivement avoir 2.000 soldats tchadiens à ses côtés que des militaires allemands bridés par leurs règles d’engagement.

Ces dernières sont “ne sont pas les mêmes” entre la France et l’Allemagne, reconnaissait un rapport parlementaire [.pdf] rédigé par le député Georges Mothron en novembre 2011. “Ces divergences, nombreuses, empêchent d’envisager un déploiement opérationnel immédiat plein et entier de la BFA (ndlr, Brigade Franco-Allemande)”, avait-il ajouté.

“Les deux pays partenaires n’ont pas toujours la même interprétation des traités internationaux auxquels ils sont liés. Par exemple les troupes allemandes ne peuvent pas utiliser de gaz

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lacrymogènes, y compris dans le cadre d’une opération de maintien de l’ordre. Les règles de tir ne sont pas les mêmes (…). Ainsi les règles d’ouverture du feu pour un soldat assurant la sécurité d’une garnison diffèrent : le droit allemand permet d’utiliser son arme en cas d’atteinte à un bien quand le droit français limite cette possibilité à la légitime défense”, avait-il expliqué.

“Ces différences expliquent qu’il n’a pas été possible de définir un cadre d’ordre commun. La BFA a toutefois pour mission de rapprocher les doctrines et de faciliter l’intégration croisée. La question des règles d’engagement et du caractère opérationnel des forces européennes mérite en fait une réflexion à l’échelle de l’Union”, avait encore expliqué le député.

“Ces caveats promulgués par les nations constituent donc un frein politique à la liberté d’action et à l’efficacité des moyens, ils battent en brèche le principe de multinationalité dans son acception de mutualisation et de solidarité. En effet, ils peuvent remettre en cause la cohésion interne, jusqu’à faire apparaître des divisions profondes au sein de la coalition”, écrivait [.pdf], en 2010, le capitaine de frégate Romuald Bomont, alors stagiaire à l’Ecole de Guerre.

Pour illustrer cet état de fait, le général David Richards, alors commandant de l’ISAF en 2006, avait utilisé la formule suivante : “On ne peut pas avoir d’un côté des soldats qui se battent et meurent, et de l’autre des troupes qui distribuent des sucettes à Kaboul.”

Islam : un réquisitoire indispensable Les 4 vérités, 8 mai 2013 par Milliere Guy

Jean Robin n’hésite décidément pas devant les positions politiquement incorrectes. Discernant que la société française glisse vers le totalitarisme, derrière les apparences trompeuses du consensus, il se conduit en ennemi du totalitarisme et s’efforce de donner à penser.

Ses combats sont, pour l’essentiel, simples et limpides. Il s’efforce d’être du côté des faits contre tous ceux qui pratiquent la falsification, du côté de la vérité démontrable et vérifiable contre ceux qui disséminent le mensonge, du côté de la connaissance contre ceux qui tentent de la rendre inutile et de la broyer.

Après avoir publié un très intempestif, mais très utile, « Livre noir de la gauche », ouvrage dont j’ai rendu compte ici, et qui a été accompagné d’un silence médiatique impressionnant, bien que tous les éléments qui s’y trouvent rapportés soient exacts, il publie aujourd’hui un « Livre noir de l’islam », qui sera sans doute accompagné du même silence. C’est pourquoi j’en rends compte ici.

Plus encore peut-être que la gauche, cette nébuleuse vague au sein de laquelle viennent se cristalliser toutes les impostures, l’islam constitue sur l’horizon mental de ce pays une sorte de vache sacrée. Y toucher, c’est se faire immédiatement accuser de racisme, de xénophobie, que sais-je encore…

Le résultat est que, tandis que les adeptes de la bien-pensance ressassent sans cesse qu’il s’agit d’une religion de paix, d’amour et de fraternité, la population, qui a beaucoup de mal à voir les liens entre islam d’une part, et paix amour et fraternité d’autre part, s’imprègne d’une aversion globale pour l’islam qui rejette l’intégralité de celui-ci, sans faire le détail.

S’il ne reprend pas la distinction entre islam radical et islam modéré, qui est au cœur de mes propres analyses, Jean Robin donne, par contre, le moyen de faire le détail. Mais il met aussi le doigt sur ce qui se trouve laissé de côté, édulcoré, passé sous silence. Et il dresse un salubre

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réquisitoire. Oui, dit-il, l’islam est responsable de massacres atroces commis sur toute la surface de la planète, de l’Inde au Soudan, en passant par l’Arménie. Oui aussi, l’essentiel des victimes de l’esclavage dans les temps modernes ont été victimes de l’islam. Oui encore, le monde musulman est porteur d’un nombre effroyable d’actes barbares, excisions ou lapidations, amputations ou viols : il présente même la sinistre particularité de concentrer en lui l’immense majorité des actes barbares commis aujourd’hui.

Oui toujours, alors que, dans le monde occidental, se prône sans cesse la tolérance vis-à-vis de l’islam, les terres d’islam sont les principales terres d’intolérance religieuse aujourd’hui : les Juifs ont été massacrés ou chassés de toutes les terres d’islam, et peu nombreux sont ceux qui y subsistent à ce jour, et c’est désormais au tour des chrétiens de subir des actes d’épuration religieuse.

Jean Robin ajoute, preuves à l’appui, que l’islam s’est fait l’allié de tous les totalitarismes du XXe siècle, et tout particulièrement l’allié du nazisme. Il rappelle que l’antisémitisme depuis des décennies est très largement un antisémitisme musulman. Il souligne que l’immense majorité des actes terroristes commis sur la planète sont, depuis longtemps, des actes de terrorisme islamique.

Il souligne aussi ce que des auteurs musulmans eux-mêmes ont souligné ces dernières années : l’immense stérilité culturelle du monde musulman, qui va de pair avec une immense stérilité économique et politique. Pas un seul pays musulman n’est, à proprement parler, un pays développé. Fort rares sont les pays musulmans où existent droit et démocratie.

Le réquisitoire est dressé, sans appel. Ceux qui entendraient défendre l’islam et ceux qui entendraient prôner un islam modéré ne peuvent le contourner.

Le livre noir de l’islam s’adresse en priorité à ceux qui entendent disposer d’arguments précis pour critiquer l’islam, et il est pour eux un livre indispensable. Il s’adresse aussi aux défenseurs de l’islam et à ceux qui prônent un islam modéré. La balle est dans leur camp…

Quelques éléments de réflexion sur l'affrontement avec les islamistes.

Resistance, jeudi 7 mars 2013, 10:42 – par le Général Antoine-Roch Albaladéjo

Il me semble que la plupart des consultants et journalistes auto proclamés spécialistes ès Afrique ou ès stratégie tournent beaucoup en rond. Peu nombreux sont ceux qui nous rappellent que nos ennemis ont une mentalité qui n'a rien à voir avec la nôtre. Que pour eux la vie humaine et la vérité ne comptent pas. Ainsi...

- Au Nord du Mali, une forte troupe d'islamistes puissamment armés décide d'attaquer une patrouille de reconnaissance Française. Bien qu'elle dispose de l'avantage de l'attaquant (terrain favorable, etc...) et de l'effet de surprise, son bilan est lamentable : 1 soldat Français tué, une trentaine d'islamistes abattus.

Pour les soldats Français, qui honoreront leur cama rade comme il le mérite, ce n'est pas une défaite.

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Les journalistes, eux, insisteront davantage sur la perte de ce soldat, certes tragique, 2ème mort au Mali, etc...Certains mêmes insinueront un peu perfidement que si nous avons mis hors de combat une vingtaine d'ennemis (chiffre réduit on se demande pourquoi) c'est grâce aux hélicoptères et à l'aviation. Et alors, une roquette contre un nid de mitrailleuses ou un dépôt de munitions serait-elle moins propre qu'une bombe en ville ? Les journalistes préfèreraient-ils déloger les mitrailleuses au corps à corps, comme en 14-18 ?

Quant aux islamistes qui se moquent de leurs pertes (ce sont des martyrs en route pour leur paradis), ils crient victoire...Un légionnaire tué, ça va se fêter dans les foyers où le héros n'est pas le soldat Français mais l'assassin Mérah.

- En Somalie les Forces Spéciales Françaises interviennent pour libérer un otage : elles vont se heurter à une force dont le volume, la rapidité et la violence de la réaction laissent supposer qu'elle avait été alertée... L'otage est assassiné, 2 soldats Français seront tués et une vingtaine de djihadistes éliminés.

Pour les soldats Français c'est un échec, parce que la mission, qui était de libérer l'otage, n'a pu être menée à bien.

Les commentateurs eux, parleront d'échec, de catastrophe, mentionneront à peine la vingtaine de terroristes tués et ne se demanderont pas pourquoi ce pauvre otage était aussi bien gardé, par des gens aussi bien armés et en alerte maximale, sans que nos forces s'en doutent : ont-ils eu peur de ce qu'ils pourraient découvrir?

Pour les islamistes, ce seront des hurlements de victoire (c’est pour cela sans doute, qu'alertés, ils n'ont pas fui comme le firent naguère Kadhafi à Tripoli devant les Américains ou le hezbollah à Baalbec devant les Français, espérant causer de lourdes pertes aux Français), de nouveaux martyrs et des you-you dans les chaumières.

Alors, me direz-vous, que faire ?

1° ouvrir les yeux et admettre une bonne fois pour toutes que les islamistes ont déclaré la guerre à l'occident, avec la France en première ligne. Se persuader que cette guerre ne se fera pas sans mort, sans prise d'otages et autres attentats, qu'elle se fera aussi chez nous et donc qu'il faudra nous montrer plus vigilant et moins vulnérable y compris émotionnellement. Savoir que notre ennemi trouvera parmi nous des sympathisants et des complices dans tous les milieux et en plus grand nombre que ce ne fut le cas pour le FLN.

2° Cesser de reculer devant les exigences toujours plus grandes de ces extrémistes et de leurs complices, qui, en affaiblissant notre culture et en imposant la leur, cherchent surtout à tester et à saper notre esprit de résistance.

3° Agir en portant le fer là où apparaît un furoncle :

- une immigration débridée qui rend insolubles les problèmes du logement, du chômage, de la dépense publique, çà se contrôle

- des barbus, des imams ou des rappeurs qui appellent à la guerre sainte, à la haine et au crime, çà se sanctionne,

- des quartiers qui caillassent les représentants de l'état, qui rackettent les artisans, çà se neutralise,

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- de discrètes écoles coraniques qui forment les djihadistes de demain, çà se ferme,

- des clandestins, çà s'expulse, surtout les délinquants,

- des subventions à toutes ces associations qui font leur beurre dans l'anti-France , ça se supprime,

- et ...on revoit nos programmes d'histoire, on jette la repentance aux orties, on laisse la transparence aux vitriers...etc...etc

Et ne me dites pas qu'il s'agit là de racisme, de f ascisme ou d'extrême droite!

Il s'agit de légitime défense et de résistance dans le respect de la loi, ni plus, ni moins !

Vous pensez sans doute que ce n'est pas demain la veille...

Je crois néanmoins que, sans un sursaut, le pays de la douceur de vivre, le plus beau pays du monde, risque fort de disparaître dans d'atroces soubresauts ou dans une coupable et morne résignation, pour être remplacé par un autre que certains, et pas des moindres, semblent appeler de leurs vœux , on se demande pourquoi, et qui commence à faire peur..

Mais je me trompe peut-être...J'aimerais tellement avoir tort...Enfin, réfléchissez, ne soyez ni sourds, ni aveugles, ni muets !!

Mali : petites révélations dérangeantes, des chômeurs français contre l’Armée française Israël Flash, avril 30th, 2013 Aschkel

Des chômeurs français payés par pôle emploi dans les rangs des Islamistes du Mali

Photo à la une - Abdel Jelil, Français vivant au Mali aux côtés des islamistes – vidéo

«On paie les gars qui nous tirent dessus», constate Christophe Guilloteau, député UMP, en révélant que 1′armée française a mis la main sur des documents de Pole Emploi dans les caches des islamistes au nord du Mali.

Vous savez ce que nos soldats ont découvert dans les caches des islamistes, au beau milieu du massif des Ifoghas, dans le nord du Mali?» demande Christophe Guilloteau, député UMP et surtout membre de la Commission de défense de l’Assemblee nationale, sourire en coin.

«Peut-être les fusils, les missiles sol-air ou encore les mortiers que la France avait généreusement distribués en 2011 aux insurgés libyens pour détrôner Mouammar Kadhafi», lui répondons-nous.

«C’est le cas, sourit Christophe Guilloteau. Mais ce n’est pas tout. En fait, ils sont tombés sur des circulaires vierges de Pole Emploi dans les caches des islamistes. Vous vous imaginez. II y avait

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des chômeurs français, des gens qui recevaient de l’argent de l’Etat français en face de nos propres hommes. On paie des gars qui nous tirent dessus.»

Un comble qui ne fait sourire personne a Paris. Qui inquiète plutôt. En gros, cela veut dire qu’il n’y a pas que des Touaregs dans les rangs islamistes. II y a également des ressortissants français ou du moins des hommes résidant en France. «Nos services en ont arrêté deux ou trois au Mali et les ont ramenés en France, poursuit Christophe Guilloteau. Ils ont également mis la main sur de nombreux téléphones portables avec des numéros en France. Ils remontent actuellement des pistes.» Filière. La preuve qu’une filière d’apprentis islamistes est active dans l’Hexagone. Le risque aussi de voir un jour ces combattants, ou du moins ceux qui ont échappé a la traque de l’armée française, revenir en France et, pourquoi pas, mettre en danger la sécurité nationale.« C’est une question prise très au sérieux», soutient Christophe Guilloteau. Quant a l’opération Serval, lancée il y a trois mois contre les islamistes qui avaient pris le contrôle du nord du Mali et qui menaçaient alors Bamako, la capitale, elle touche a sa fin. L’armée française vient en effet d’annoncer son désengagement progressif. Elle passe petit a petit le relais aux forces africaines, même si la France devrait maintenir environ un millier d’hommes dans le pays pour la lutte antiterroriste.

Problèmes de logistique. Une réussite?

Oui, répond Christophe Guilloteau, qui se trouve actuellement dans la région pour mission d’évaluation parlementaire. Reste que tout ne s’est pas déroulé aussi bien que le laisse entendre l’état-major de l’armée, estime le député UMP et des militaires interrogés a ce sujet. Les coupes drastiques dans le budget de la défense – coupes qui auraient coute la tete du ministre du Budget Jérôme Cahuzac (lire L’Hebdo d’avril) – ont mis a mal l’institution. «C’est vrai que nos hommes ont connu de gros et de petits soucis. Entre autres a cause de la logistique», reconnait Christophe Guilloteau, qui plaide pour un statu quo sur le budget de la défense, alors que le gouvernement cherchait, jusqu’a la démission de Cahuzac, a le couper sec. «Des gars avaient des problèmes de chaussures qui se déchiraient a cause de la chaleur et des roches abrasives. On n’arrivait pas à les remplacer.» Du coup, ils devaient les recoller avec du scotch pour continuer a avancer… Autre problème: l’eau. II faut plus de 10 litres par jour et par homme pour tenir dans ces régions hostiles. Le ravitaillement avait du mal a suivre a cause du manque d’hélicoptères. Et ce qui vaut pour l’eau vaut aussi pour le pétrole. A sec. Pourquoi? En grande partie parce que l’armée manque d’avions de transport ou que ceux dont elle dispose datent d’une bonne quarantaine d’années. Ils volent encore par miracle, confie un militaire qui se demande ce qui se serait passe si les Beiges, les Allemands ou les Américains n’avaient pas mis a disposition leurs appareils. «L’armée est a sec financièrement. Nous manquons parfois de pièces détachées pour nos véhicules, et même de munitions.

II est temps de s’en rendre compte», plaide ainsi un homme des forces spéciales.

Rappelez-vous !

La sœur de Djamel, ce djihadiste franco-algérien de 37 ans arrêté dans le nord du Mali au début du mois de mars.

La jeune femme, âgée de 30 ans et vivant en Isère, confie qu’avant de servir aux côtés des islamistes, son frère, qu’elle condamne sévèrement, a servi dans la police :

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A la fin des années 1990, il a travaillé dans la police. A la BAC, la brigade anti criminalité de Grenoble. Il a donc porté l’uniforme français. C’est vrai que cela peut paraître hallucinant, lorsqu’on voit ce qu’il est devenu aujourd’hui », révèle-t-elle au « Parisien ». Lire la suite: http://www.israel-flash.com/2013/04/mali-petites-revelations-derangeantes-des-chomeurs-francais-contre-larmee-francaise/#ixzz2TLYu9ZOr

Une aide financière de 3 milliards d’euros promise au Mali Zone Militaire, 16 mai 2013 – 14:49

Coorganisée par l’Union européenne et la France, la conférence qui s’est tenue le 15 mai à Bruxelles a permis de lever plus de 3 milliards d’euros auprès des 108 pays et institutions sollicités afin de financer une grande partie le “Plan pour la Relance durable du Mali”, lequel doit permettre de remettre le pays en marche sur la période 2013-2014, et cela, 4 mois après le lancement de l’opération française Serval, visant à en chasser les groupes jihadistes.

Cette conférence, qui marque ainsi l’ouverture de la deuxième phase de la résolution de la crise malienne, avait été jugée cruciale par les sénateurs Larcher et Chevènement, dans un rapport remis le mois dernier concernant les défis de l’après Serval.

Avec une administration décimée au Nord-Mali, la nécessité de rétablir au plus vite des services de base comme l’électricité et l’eau, des milliers de déplacés et des indicateurs sociaux-économique dans le rouge (par exemple, le PIB a reculé de 1,2% en 2012), l’objectif était de récolter au moins de 2 milliards d’euros dans le cadre de cette conférence. Finalement, les sommes promises ont dépassé les espérances.

Dans le détail, la contribution de la France s’élevera à 280 millions d’euros sur 2 ans. Un “effort important à un moment où nous connaissons des difficultés financières”, a commenté le président Hollande. Jusqu’à présent, l’aide française au Mali était de 50 millions d’euros par an avant le coup d’Etat du capitaine Sanogo de mars 2012 et la crise politique qui a suivi.

L’Union européenne a quant elle promis 520 millions d’euros tandis que les Etats-Unis pourraient apporter 367 millions de dollars. Le Royaume-Uni et le Danemark auraient proposé 150 millions d’euros chacun. L’enveloppe allemande serait plus modeste, avec tout de même 100 millions d’euros. Le Canada et la Chine vont également apporter leur obole, avec respectivement 60 et 50 millions d’euros.

Du côté des institutions financières, la Banque Mondiale participera à hauteur de 250 millions d’euros environ, de même que la Banque islamique de Développement, dont la contribution devrait être de 130 millions.

Reste à voir maintenant comme ces promesses deviendront réalité. Par exemple, il est probable que l’aide financière américaine ne sera débloquée qu’après les élections prévues en juillet prochain.

“Aucun détail n’a été donné sur la composition de cet engagement (…), malgré nos demandes de précisions. Il est à craindre que, au delà de cet effet d’annonce, la France se contente d’additionner diverses enveloppes d’aide au développement déjà engagées” a, pour sa part, fait valoir l’Oganisation non gouvernementale (ONG) Oxfam. “Il est très probable, poursuit-elle, que la France comptabilise notamment dans ce montant une enveloppe de 150 millions d’euros de fonds

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déjà engagés ces dernières années (ndlr, gelés suite au coup d’Etat de 2012), composée aux deux tiers de prêts”, a-t-elle ajouté.

“Le Mali ne sera pas un nouvel Afghanistan dans la mesure où les rebelles islamistes y ont été vaincus et où ils ne sont pas soutenus par la population”, a par ailleurs estimé le président Hollande, à la fin de cette conférence internationale. “Je ne dis pas qu’il n’en reste pas, qu’il n’y a aucun risque, mais il n’y a plus aujourd’hui de combats. Et s’il y encore des attaques ou des attentats, ces processus sont rares, ces événements sont heureusement limités”, a-t-il poursuivi, avant d’ajouter que “les terroristes n’ont jamais été bien accueillis” par la population malienne.

Enfin, c’est partiellement vrai car la situation dans la région de Gao, dans le nord-est, est différente du reste du pays, étant donné que l’influence salafiste y est ancienne et que les combattants du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), implanté dans ce secteur, sont souvent d’origine… malienne.

Un point de ressemblance avec l’Afghanistan est la corruption qui règne au Mali. Des dispositions pour veiller à ce qu’il n’y ait pas de détournements de fonds seront prises, avec notamment un site Internet qui, lancé par la France, devra permettre le suivi des investissements réalisé avec l’aide financière promise.

“Si un projet ne se réalise pas ou est en retard, les gens pourront prévenir par téléphone ou SMS, via une hotline, de ce qui n’a pas encore été fait. Cela permettra aussi de décentraliser le suivi citoyen de l’aide et favorisera l’appropriation par les Maliens des projets”, a expliqué Pascal Canfin, le ministre français du Développement.

6 – Opex & Zones de conflits

Syrie : la France propose de classer le Front djihadiste Al-Nosra comme "organisation terroriste" Le Point.fr - Publié le 09/05/2013 à 13:21 - Modifié le 09/05/2013 à 14:3 - 7

Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius , veut augmenter le soutien du pays à l'opposition syrienne modérée, la Coalition nationa le syrienne.

Laurent Fabius. © Bertrand Guay / AFP

Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a proposé jeudi de classer les rebelles islamistes du Front djihadiste Al-Nosra comme "organisation terroriste au sens de l'ONU" pour "augmenter notre soutien" à l'opposition syrienne modérée. "Nous allons augmenter notre soutien envers l'opposition modérée, la Coalition nationale

syrienne qui doit s'élargir, s'unifier et garantir clairement à chaque communauté le respect de ses droits en cas de changement de régime. Pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté, nous proposons de classer comme organisation terroriste au sens de l'ONU le Front Al-Nosra, opposé à Bachar el-

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Assad, mais filiale d'al-Qaida", a déclaré Laurent Fabius dans un entretien au journal Le Monde daté de vendredi. "Nous avons engagé une procédure commune avec les Anglais pour déposer la demande de classification devant le comité des sanctions des Nations unies", a précisé à l'AFP une source diplomatique. Un veto du Conseil de sécurité est possible, mais improbable, ajoute-t-on. Al-Mosra veut un État islamique C'est la première fois que la France se prononce aussi clairement sur le classement sur une liste noire du Front Al-Nosra, qui veut instaurer un État islamique en Syrie, ce que rejette l'Armée syrienne libre (ASL), la principale composante de la rébellion contre le régime de Bachar el-Assad.

Cette demande franco-britannique veut se démarquer de la demande de Damas, qui avait aussi demandé en avril au Conseil de sécurité de l'ONU "d'inscrire l'organisation dite Front Al-Nosra sur la liste unifiée des organisations liées à al-Qaida".

Un Genève II Dans son entretien, Laurent Fabius a également proposé "un Genève II" sur la Syrie, "faisant suite à la réunion de Genève en juin 2012 qui avait failli réussir". Laurent Fabius a évoqué cette réunion lors d'un entretien téléphonique mercredi avec le secrétaire d'État américain Jonh Kerry, précise-t-on de source diplomatique.

"L'idée, c'est que les parties syriennes, opposition plus représentants du régime, se retrouvent à cette conférence pour discuter", selon cette même source, soulignant toutefois que "le processus excluait Bachar al-Assad. La position française ne bouge pas". Une transition jamais entamée Un accord sur les principes d'une transition en Syrie avait été obtenu fin juin 2012 à Genève au cours de la réunion du Groupe d'action sur la Syrie, qui rassemble les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (États-Unis, Chine, Russie, France et Grande-Bretagne), des pays représentant la Ligue arabe, la Turquie et les secrétaires généraux de la Ligue arabe et de l'ONU ainsi que l'Union européenne. L'accord prévoyait notamment que le gouvernement de transition puisse inclure des membres du gouvernement syrien actuel. Le plan, qui n'a jamais été appliqué, avait été critiqué par l'opposition syrienne pour n'avoir pas appelé au départ d'Assad.

Ils sont allés massivement aux urnes

Syrie : une nouvelle guerre d’Espagne posté par andré larané le 7 mai 2013

La guerre civile qui frappe la Syrie depuis deux ans présente de fortes analogies avec celle qui a éclaté en juillet 1936 en Espagne, à la suite d’un «pronunciamento» comme le pays en a connu beaucoup au cours de son Histoire.

- Espagne, 1936 :

Une fraction de l’armée se soulève contre le gouvernement républicain en raison de ses références appuyées au régime soviétique.

Les rebelles bénéficient du soutien de la bourgeoisie mais aussi des croyants, révulsés par les violences à l’égard du clergé catholique.

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Si le conflit a pu s’envenimer, c’est que les deux camps ont bénéficié de puissants soutiens à l’étranger.

Les rebelles ont obtenu une aide massive de Hitler et Mussolini cependant que les républicains ont fait appel à Staline et aux Occidentaux. Le premier a vendu chèrement son aide militaire. Les seconds se sont tenus en réserve, en concédant seulement une aide clandestine à l’armée régulière.

Des volontaires de tous pays se sont précipités en Espagne, constituant des Brigades internationales au service du gouvernement républicain mais gravement divisées entre trotskystes, anarchistes et staliniens.

Les motivations louables de beaucoup de ces volontaires ont été dévoyées par les agents staliniens, davantage soucieux d’éliminer leurs concurrents que de combattre les franquistes.

- Syrie, 2011 :

La situation apparaît similaire… mais inversée de la précédente, avec le président Bachar el-Assad et l’armée régulière dans le rôle de Franco et des «nationalistes» ; les rebelles de l’Armée syrienne libre (ASL) dans le rôle des républicains.

Les premiers ont obtenu l’aide de leurs alliés traditionnels : la Russie, héritière de l’Union soviétique, et l’Iran chiite, sans parler du Hezbollah, le parti chiite libanais.

Les seconds ont fait appel à l’aide des démocraties occidentales, lesquelles se sont bien gardées d’intervenir militairement et ont même prononcé un embargo officiel sur les armes.

Plus réactifs ont été les pays sunnites qui encouragent partout dans le monde les activistes islamistes : l’Arabie séoudite, principal pourvoyeur de fonds des djihadistes, et le Quatar, qui soutient généreusement les Frères musulmans.

C’est ainsi que la rébellion syrienne se trouve noyautée par les factions islamistes comme le camp républicain espagnol l’était par les partis marxistes (staliniens et trotskistes).

La Syrie comme l’Espagne ?

À partir de là, l’analogie entre l’Espagne et la Syrie paraît limpide, avec l’Iran et la Russie dans le rôle des Italiens et des Allemands ; les mouvances islamistes dans le rôle des Brigades internationales.

Devons-nous présumer pour autant la victoire finale du «Franco» syrien, Bachar el-Assad ? Nullement, car les deux situations ont par ailleurs de fortes dissemblances.

En premier lieu, les rebelles de l’Armée syrienne libre n’ont pas la légitimité démocratique des républicains espagnols. À mesure que le conflit se prolonge, il est visible que beaucoup n’ont rien à envier en brutalité à Bachar el-Assad.

Plus important est l’hétérogénéité de la Syrie, avec face à face des communautés religieuses (sunnites contre chiites, druzes et chrétiens) et linguistiques (Arabes contre Kurdes).

Cette hétérogénéité pourrait conduire à un éclatement de fait du pays, comme au Liban ou en Irak, où les Kurdes jouissent depuis une décennie déjà d’une très large autonomie.

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Cette perspective explique tout à la fois l’inquiétude de la Turquie voisine, qui craint que ses propres Kurdes ne s’émancipent à leur tour, et les manœuvres d’Israël, lequel ne trouverait rien à redire à l’éclatement du Proche-Orient en principautés lilliputiennes et hostiles les unes aux autres.

L’État hébreu, en bombardant ces jours-ci des bases de l’armée régulière, fait un calcul osé : il donne un coup de pouce aux rebelles islamistes, en théorie ses ennemis les plus virulents, de manière à attiser les tensions entre sunnites et chiites.

Comme il est difficile d’imaginer que l’Iran et le Hezbollah libanais restent sans réagir, on peut craindre une intensification de leurs actions en Syrie avec une résurgence du conflit millénaire entre Arabo-sunnites et Irano-chiites.

Nous n’en sommes pas là et il est encore permis de rêver à l’éviction prochaine de Bachar el-Assad et à l’installation en Syrie d’un régime laïc et démocratique…

L’Assemblée générale de l’ONU adopte une résolution condamnant le régime de Damas Zone Militaire, 16 mai 2013 – 10:08

Une vidéo montrant un chef rebelle, Khalid al Hamad, alias Abu Sakkar, un ancien membre de la brigade Farouk, en train d’arracher le coeur et le foie d’un soldat syrien a suscité une vive indignation. Ce n’est pas la première fois que des images d’exactions commises par les deux camps sont ainsi diffusées via Internet.

“Le conflit prend un tournant encore plus sombre”, a constaté Bouckaert, directeur de la section Urgences de l’ONG Human rights watch (HRW), dont les propos ont été rapportés par RFI. “Il y a une augmentation significative des atrocités, des deux côtés, qui réclame un réveil de la communauté internationale”, a-t-il ajouté.

Pourtant, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté, le 15 mai, une résolution non-contraignante condamnant “l’escalade continue” des attaques menées les forces syriennes fidèles à Bachar el-Assad ainsi que les “violations flagrantes et systématiques” des droits de l’homme commises par ces dernières.

Ce texte, préparé par le Qatar, salue la création de Coalition nationale de l’opposition, vue comme étant un ‘”interlocuteur effectif et représentatif nécessaire à une transition politique” et appelle “toutes les parties à cesser immédiatement toute forme de violence, y compris les actes terroristes.”

Initialement, cette résolution avait pour objectif de donner à la Coalition nationale de l’opposition syrienne le siège de la Syrie à l’ONU, comme cela s’est récemment fait au sein de la Ligue arabe. C’était aller trop loin, les consultations préliminaires ayant montré qu’un tel texte n’allait pas obtenir de majorité.

Comme l’on pouvait s’y attendre, la Russie a voté contre, comme d’ailleurs la Chine, l’Iran, Cuba, la Corée du Nord et le Nicaragua. D’autres pays se sont abstenus, dont l’Argentine, le Brésil, l’Inde, l’Indonésie, l’Uruguay ou encore l’Afrique du Sud. Ainsi, Moscou a critiqué une “résolution partiale” de nature à “compromettre les efforts américano-russes pour organiser une conférence internationale.”

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Cela étant, le soutien aux rebelles syriens tend à s’émousser étant donné que cette résolution a obtenu 107 voix alors qu’une précédente, similaire et soumise au vote en août dernier, en avait recueilli 26 de plus. L’une des raisons est sans aucun doute la présence d’éléments jihadistes au sein de l’insurrection syrienne. Mais ce n’est pas la seule.

Pour Fabrice Balanche, directeur du Groupe de recherches pour la Méditerranée et le Moyen-Orient (GREMMO), la Coalition nationale de l’opposition et l’Armée syrienne libre (ASL) n’ont pas vraiment d’autorité sur les 200.000 rebelles qui affrontent les forces de Bachar el-Assad et ses alliés du Hezbollah et qui se répartissent dans des brigades locales sans hiérarchie.

“L’ASL c’est 50 généraux réfugiés en Turquie, qui se rendent aux réunions internationales, mais ils ne se battent pas sur le terrain. Ce ne sont pas des gens très efficaces”, a-t-il expliqué au Nouvel Observateur.

Qui plus est, et comme l’on peut l’imaginer avec la présence de salafistes sur le terrain, “les divisions ne sont pas rares. Parfois même, elles sont provoquées par les bailleurs de fonds eux-mêmes”, a ajouté Fabrice Balanche. “Par exemple, lorsque les Qataris souhaitent mettre la main sur une brigade, celle-ci propose son aide au plus offrant, quitte à semer le désordre à l’intérieur même d’une brigade”, a-t-il expliqué.

L’implication de plus en plus importante du Qatar dans la guerre civile syrienne – l’émirat a même été remercié par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, pour ses efforts ayant abouti à la libération de 4 casques bleus enlevés sur le plateau du Golan – commence par indisposer d’autres pays arabes, dont la Jordanie, les Emirats arabes unis et l’Arabie Saoudite, lesquels s’en sont plaints auprès de l’administration Obama, en reprochant à Doha ainsi qu’à Anakara, de favoriser les éléments proches d’al-Qaïda, comme l’est le Front al-Nosra.

200 marines américains placés en alerte en Sicile en cas de coup dur en Libye Zone Militaire, 17 mai 2013 – 10:53

L’attaque du consulat américain de Benghazi, le 11 septembre dernier, au cours de laquelle l’ambasseur des Etats-Unis en Libye, Christopher Stephens, ainsi que 3 de ses compatriotes perdirent la vie, continue de faire l’objet d’une polémique outre-Atlantique.

Ainsi, au Congrès, les élus du Parti républicain ne cessent de pointer les incohérences de l’administration Obama et reprochent à cette dernière d’avoir cherché, au départ, à minimiser le caractère terroriste de cette affaire.

Sur la défensive, la Maison Blanche a publié 100 pages de courriers électroniques internes relatifs à cet évènement tragique en espérant faire taire la controverse. Et comme la meilleure défense reste l’attaque, le président Obama a demandé au Congrès qu’il “soutyienne et finance complètement” un “projet budgétaire visant à améliorer la sécurité” des ambassades américaines, lequel devrait coûter 4,4 milliards de dollars.

“Nous devons être solidaires et vraiment honorer le sacrifice de ces quatre Américains courageux (tués à Benghazi) et renforcer la sécurité de nos établissements diplomatiques”, a insisté le président Obama, le 16 mai, lors d’une conférence de presse tenue au côté du Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, alors en visite à Washington.

En attendant que ce projet évoqué par le président Obama soit adopté, des mesures de protection des sites les plus exposés ont été prises. Et il y a urgence pour certains d’entre eux, comme en

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Egypte, où un attentat contre l’ambassade américaine vient d’être déjoué au Caire, ou encore en Libye, où la situation est pour le moins instable.

Ainsi, le gouvernement libyen peine à imposer sa loi aux diverses milices armées, notamment à Tripoli où certaines d’entre elles ont assiégé plusieurs ministères pour réclamer l’exclusion de tous les responsables ayant eu des fonctions sous l’ère Kadhafi.

A Benghazi, la situation n’est guère plus brillante : un attentat à la voiture piégée à fait au moins plusieurs morts (les bilans sont imprécis et contradictoires selon les sources), le 13 mai dernier. Les actes terroristes sont d’ailleurs fréquents dans ce berceau de l’insurrection libyenne, minée par les milices influencés par le salafisme.

D’où l’envoi de marines américains sur la base italienne de Sigonella (Sicile) afin d’anticiper une éventuelle opération d’exfiltration de Libye du personnel du département d’Etat.

“Deux cents marines seront transférés à Sigonella conformément aux accords bilatéraux”, a ainsi déclaré Emma Bonino, le ministre italien des Affaires étrangères, au Parlement. “Il y aura d’abord 75 marines transférés puis 125 autres dans un second temps, ainsi que deux avions. Il s’agit d’un renforcement concernant la sécurité du personnel américain en Libye et pour d’éventuelles évacuations”, a-t-elle expliqué.

Ces militaires américains font partie de la Force de réaction rapide mise en place par l’US Marine Corps à Morón de la Frontera (en Espagne), laquelle compte 550 hommes, six MV-22B Ospreys et deux avions ravitailleurs KC-130J.

Les Pakistanais mettent les talibans hors jeu El Watan, le 12.05.13 | 10h00 Les 86 millions de Pakistanais, qui ont pris d’assaut, hier, les bureaux de vote, ont fait un bras d’honneur aux talibans qui les avaient mis en garde la veille contre une participation aux élections législatives.

Même si le sang a encore coulé, puisque 17 personnes ont été tuées lors des violences menées par les intégristes, le scrutin «historique pour la consolidation démocratique dans ce pays» a eu lieu, le défi a été relevé. La participation devait dépasser les 60% à la fermeture des bureaux de vote, selon les estimations, soit un score jamais égalé depuis 1977 ! Signe de la détermination des Pakistanais à faire un pied de nez aux talibans, les autorités ont été contraintes de prolonger d’une heure les opérations de vote pour permettre aux nombreuses foules d’accomplir leur devoir électoral. Le peuple du Pakistan va se réveiller aujourd’hui avec une nouvelle coalition politique au pouvoir qui aura la charge de consolider une démocratie qui survit tant bien que mal aux bombes et aux kamikazes.

Et au-delà du (ou des) vainqueur(s) de ces législatives, c’est la victoire contre le chantage mortel des talibans que souligne à grands traits cette participation massive des citoyens. Les observateurs politiques s’attendent du reste au retour en grâce du centre droit et sur la victoire de la Ligue musulmane (PML-N) de Nawaz Sharif, magnat de l’acier issu de l’élite traditionnelle déjà deux fois Premier ministre dans les années 1990. Un pronostic fondé sur l’échec économique et la faillite sécuritaire des partis progressistes et laïques au pouvoir depuis 2008.

Nawaz Sharif en pole position

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Pour autant on s’attend aussi à une surprise du Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI, droite) de l’ex-légende nationale du cricket, Imran Khan, qui pourrait bouleverser l’échiquier politique au Pakistan. Imran Khan, sensation de la campagne, surfe en effet sur une vague de sympathie depuis qu’il s’est fracturé des vertèbres en chutant de plusieurs mètres lors d’un meeting cette semaine. «Nous voulons du changement, nous n’en pouvons plus de ces vieux politiciens qui reviennent chaque fois au pouvoir et ne font rien pour le pays. Je vais voter Imran Khan, car il est jeune, énergique et veut changer les choses en éliminant la corruption», a déclaré à l’AFP Abdul Sattar, 74 ans, qui est venu voter aux premières heures à Islamabad malgré des difficultés à se tenir debout. C’est dire que quelque chose commence à changer dans les mœurs politiques de ce grand pays qui échappe désormais progressivement aux vieilles grilles de lecture qui mettent en avant les appartenances tribales.

La peur va changer de camp

Pour les Pakistanais qui vont élire leurs 342 députés, ce scrutin devrait avant tout permettre à un gouvernement civil de passer la main à un autre après avoir terminé un mandat complet de cinq ans. Et c’est une première depuis la fondation de ce pays, en 1947, par et pour les militaires, avec son lot de coups d’Etat, parfois sanglants. Un défi presque relevé, sous réserve d’un improbable retournement de situation. Restent la restauration de la paix civile et la mise hors d’état de nuire des groupes terroristes qui sèment la mort par centaines. Le fait est que au moins 130 personnes ont été tuées au cours de la campagne électorale. Un bilan sans pareil, selon les observateurs de l’histoire du Pakistan. Les irréductibles talibans du TTP, opposés au processus démocratique, qu’ils jugent «non islamique», n’hésitent pas à signer ces crimes.

A l’arrivée, cette nébuleuse a essuyé, hier, un cinglant échec grâce à la vigilance de plus de 600 000 membres des forces de sécurité qui ont filtré les accès aux bureaux de vote. Il y a eu, certes, quelques coups d’éclat, comme cette bombe qui a explosé à Karachi (sud) avant le début du scrutin, visant la voiture d’un candidat du parti laïque de l’ANP, l’une des cibles privilégiées des talibans du TTP. Au moins 11 personnes ont été tuées et 36 autres blessées, selon des sources hospitalières.

Ou encore, cette attaque qui a fait 6 victimes dans la province instable du Baloutchistan (sud-ouest). Mais c’était assurément insuffisant pour barrer la route aux millions de Pakistanais décidés à briser le mur de la peur. Et c’est la plus grande victoire dans ce pays meurtri par la violence des talibans, en attendant la coalition politique qui tentera de lui redonner vie.

Nawaz Sharif et l’ex-gloire du cricket élus

L’ex-gloire du cricket pakistanais, Imran Khan, chef du Mouvement pour la justice (PTI), a été élu député de la circonscription de Peshawar au Parlement fédéral, a reconnu hier soir son adversaire local. «La population a exprimé sa confiance en Imran Khan et nous a rejetés. Il a obtenu plus de voix que moi», a déclaré Ghulam Bilour, principal rival de l’ancienne gloire du cricket à Peshawar, capitale de la province du Khyner Pakhtunkhwa (nord-ouest).

Avec nos soldats au Mali Valeurs Actuelles, 9 Mai 2013 - Dossier réalisé par Frédéric Pons (textes) et Marc Charuel (photos)

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L’opération Serval a détruit la forteresse djihadis te dans le Nord. Des cellules terroristes restent actives, notamment dans la région de Gao où nos reporters ont patrouillé avec les “Gaulois” du 92e régiment d’infanterie (Clermont-Fe rrand).

Les quatre blindés se sont immobilisés, moteur au ralenti. Postés en étoile, ils contrôlent un grand carrefour du quartier 2 de Gao. Les canons de 25 millimètres prennent en enfilade les avenues sableuses bordées de hauts murs en pisé. La section de l’adjudant Benjamin débarque en souplesse. Les gros scarabées blindés nous reprendront en fin d’après-midi, après quatre heures de patrouille à pied dans un univers où la seule ombre est celle de quelques manguiers et de petits acacias épargnés par les chèvres.

La progression dans Gao est souple, patiente, vigilante, malgré la chaleur. Le temps semble s’être figé, dans une chaleur de four. « 50 °C à l’ombre », lâche le caporal-chef qui me précède, le famas prêt à un tir instantané de riposte. « On ne sait jamais… En mars, des mecs en djellaba et à Mobylette ont voulu se faire exploser sur nos postes, avec une ceinture

de dynamite sur le ventre. » Prudents, les terroristes n’utilisent plus de 4x4 Toyota, trop repérables. Ils se déplacent à dos de chameaux ou sur les Mobylette “Djakarta” (importées d’Indonésie), plus discrètes.

Les soldats portent 20 à 25 kilos : le Frag (gilet pare-balles) et le casque lourd pour la protection, le famas ou la mitrailleuse Minimi pour le combat, les chargeurs pleins de munitions, le bidon d’eau, la trousse d’urgence. La radio crachote des ordres brefs : « À gauche, la maison au portail rouge cadenassé… Observez… Rendez compte ! ». Elle signale aussi un comportement suspect : « Mef [méfiance] ! Le mec à turban à Mobylette, près du puits »… Ces fantassins du 92e régiment d’infanterie n’en sont pas à leur première mission. Beaucoup de ces “Gaulois”, surnom traditionnel des soldats de Clermont-Ferrand, sont passés par l’Afghanistan.

L’adjudant parle avec un couturier sur le seuil de son échoppe. « On donne confiance. On récupère du renseignement. » Il tend le numéro de téléphone de Serval : « Tu appelles si tu vois quelque chose. » L’homme opine, conciliant : « Quand quelqu’un est venu t’aider, c’est normal de l’aider. » Le casque s’est transformé en Cocotte-Minute, l’épais gilet de combat empêche de respirer. La nuque et les épaules commencent à brûler. « Le casque et le Frag sont impératifs, a prévenu le toubib. Au moins cinq ou six soldats leur doivent la vie. N’oubliez pas de boire ! »

L’eau est une arme aussi vitale que le famas. Avec une consommation d’une quinzaine de litres par homme et par jour, la livraison des palettes de bouteilles sur les postes est une priorité. La noria logistique a permis de maintenir le rythme des combats. L’armée de l’air et les hélicoptères ont pris leur part, comme les convois terrestres. Cela n’a pas empêché des cas de déshydratation aiguë, des insolations, des gastro-entérites. Des militaires ont dû être rapatriés vers la France.

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Aux carrefours, les soldats se postent et observent. Les intervalles et les distances sont respectés, pour réagir en cas d’incident et se couvrir mutuellement. Les gestes tactiques, précis, sont ceux d’une troupe aguerrie. Les plus jeunes font comme les aînés. C’est le résultat de l’entraînement intensif en France et de vingt années d’opérations extérieures, sur des théâtres aussi différents que l’Afghanistan ou la Côte d’Ivoire, le Liban ou le Kosovo. Vingt ans de culture professionnelle se vérifient dans les rues de Gao.

Cette expérience du combat et cette endurance ont p ermis aux troupes de l’opération Serval de surprendre, de bousculer et de détruire les forces islamistes retranchées à Gao, Tombouctou, Kidal. Les ennemis ont été ensuite détruits dans leur sanctuaire de l’adrar des Ifoghas. Ils l’occupaient depuis dix ans et l’avaient aménagé en forteresse. Ils se croyaient invincibles. Leur propagande se moquait même des “croisés”, réputés couards, trop attachés à la vie pour venir les affronter.

Les combats dans la vallée de l’Amettetaï ont été furieux. Cinq jours terribles. « Nos gars, les plus jeunes, ont morflé, reconnaissent les officiers. Les djihadistes sont allés jusqu’au corps à corps. Sur six kilomètres, entre le point de départ et l’arrivée, on a relevé une centaine de morts. » Les terroristes voulaient retarder les Français, provoquer un enlisement, transformer leur résistance en victoire morale. Ils ont été pris de vitesse. À certains endroits, les troupes d’assaut françaises ont retrouvé un mouton sur la braise, du thé encore chaud.

Le tempo rapide et la puissance de feu imposés dès le départ par Paris, relayés au Mali par les généraux Grégoire de Saint-Quentin, patron des forces françaises, et Bernard Barrera, commandant de la brigade Serval, ont bousculé l’ennemi (lire aussi page 30). « Il fallait créer une dynamique pour stabiliser la boucle du Niger », explique Saint-Quentin. Le général est prudent : « Nous avons désorganisé la menace militaire mais elle reste sous-jacente. On a détruit leurs bases. Il leur reste des caches. »

Cela explique l’approche prudente des avions sur Gao — vols à très basse altitude, changement fréquent des axes d’approche —, les patrouilles permanentes et les épuisantes opérations de recherche de caches terroristes. La dernière opération, baptisée “Gustave”, a duré quatre jours non-stop au nord de Gao, dans une zone islamiste, ancien fief du Mujao. Bilan : 18 tonnes d’armes et de munitions saisies. La plupart sont détruites, sous la surveillance des sapeurs démineurs qui assurent aussi la sécurité des convois contre les IED (engins explosifs improvisés).

Les sapeurs du 31e régiment du génie (Castelsarrasin), dont la moitié des cadres sont passés par l’Afghanistan, sont en permanence sur le qui-vive : « On ne sous-estime pas l’ennemi. Ils ont la compétence. Un quart des terroristes tués portait une ceinture d’explosifs ! » Les capitaines Stéphane Mateos et Jean-Médéric Lenoble confirment : « Les IED sont arrivés très vite sur ce théâtre. On a découvert des ateliers de fabrication dans le Nord. Ici, les pistes sableuses sont favorables aux pièges. »

Les ennemis ne peuvent plus concentrer leurs forces mais les militaires restent lucides : « Sur 3 000 combattants, on a compté 400 tués. » Et le reste ? « Une partie a renoncé au combat, une autre s’est dispersée, au Mali ou à l’étranger. » Des djihadistes à bout de force sont retrouvés

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dans le désert, en Algérie et en Mauritanie. Les écoutes françaises ont aussi localisé des combattants isolés, appelant à l’aide au téléphone. Certains ont été cueillis aux points d’eau, à des passages obligés.

« Les pieds ont une mémoire, confie un officier des forces spéciales. Les vieilles cartes nous sont utiles. On y trouve d’anciennes pistes oubliées, mais connues des trafiquants ou des terroristes. » Nos commandos du désert font la chasse aux djihadistes. C’est au détour d’une de ces pistes perdues que le sergent Stéphane Duval, transmetteur au 1er régiment de parachutistes d’infanterie de marine (Bayonne), est mort pour la France, le lundi 29 avril.

Ancien fief des islamistes du Mujao, Gao et ses environs restent une zone sensible. Le général de Saint-Quentin le reconnaît : « Il reste une menace sous-jacente. » Les ennemis sont toujours là. En février puis en mars, des islamistes équipés de ceintures d’explosifs ont tenté de se faire exploser au milieu des soldats. « Ils arrivent en général à Mobylette. Parfois aussi à dos d’âne, avec une charrette. » Le 4 mai, cinq kamikazes islamistes ont été tués au nord de Gao. Sur l’avenue Mamadou-Konaté, un jeune Noir s’avance, un bâton de bétel entre les dents : « Des armes, il y en a partout. Si la France part, ce sera la merde, comme avant. » Chaque Mobylette suscite le qui-vive.

« Notre but a été d’amener les ennemis à la portée des forces africaines qui nous relèvent, précise le général de Saint-Quentin. On ne partira pas. On sera encore un millier au début de 2014. » Les Français formeront une force de réaction, mobile et dure. En “deuxième rideau”, ils seront l’assurance vie des forces de stabilisation appelées à prendre le relais.

La nouvelle armée malienne sera aussi adossée aux Français. Ses chefs piaffent. Au QG malien de Gao, le colonel Didier Dacko, 45 ans, ancien de l’école du train à Tours et de celle de l’infanterie à Montpellier, veut reprendre le contrôle de Kidal, pour l’instant aux mains des indépendantistes touaregs du MNLA. Dans la villa réquisitionnée qu’il occupe avec son état-major, Dacko prépare son plan d’opérations : « Notre objectif est de contrôler la totalité du territoire malien, jusqu’à la frontière algérienne. On ne veut pas du MNLA. Qu’il désarme et on discute après. »

Son adjoint, le colonel Issa, un Touareg au visage de cuivre, approuve : « Le MNLA ne représente pas les Touaregs. Ce sont des bandits en armes rejoints par les islamistes d’Ansar Dine. » Ce seigneur du désert est formel : « Qu’on nous donne quelques véhicules et le temps d’atteindre Kidal », dit-il en grillant des Dunhill à la chaîne.

C’est ce qu’annonce le général Ibrahima Dembele, 46 ans, le chef d’état-major de l’armée malienne. Jovial, ce Malinké natif de Ségou a une confiance totale dans le toubab (“le Blanc”). Il remercie la France. « Mon ministre c’est Le Drian, mon président c’est Hollande, dit-il en riant. Serval a réagi vite et sauvé le Mali. Les Français doivent en être fiers. Notre sentiment de reconnaissance efface tout ce qu’on a raconté sur la colonisation. »

Dembele a passé seize ans à guerroyer dans le nord du pays. Il connaît par coeur les adrars, Kidal, Tessalit. Soldat confirmé et titulaire d’un master en résilience, il commande l’armée depuis mars 2012. Il joue un rôle clé dans la stabilité du pays. « Il faut tout mettre à plat, les trafics

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d’influence, les armes volatilisées, ceux qui nous ont trahis, à quatre reprises et qu’on a réintégrés en leur donnant de l’argent, des armes, du galon. » Il me tend une liste “confidentiel défense” : « Ce sont nos quarante officiers supérieurs sans emploi. » Parmi eux, quinze généraux.

Son objectif est clair : « Libérer Kidal et le Nord. J’ai des soldats, je veux m’en servir. » Dembele a déjà commandé 10 000 boîtes de rations douncafa (“manger à sa faim”, en bambara) pour la guerre éclair qu’il veut mener aux islamistes et au MNLA. Ses plans sont prêts : « Couper leur route logistique au carrefour d’Anifis, isoler leur zone refuge de Tinzaoutène. On n’a plus de cadeau à leur faire. Ils doivent déposer les armes. » La France se veut neutre. Nos militaires sont partagés : « Ce serait dangereux de réintégrer ces traîtres à répétition dans l’armée malienne. » Il n’est pas question pour l’instant d’opération malienne sur Kidal. Le général Dembele est formel : « Nous irons quand même. J’attendrai le temps qu’il faudra. »

Mali: Kidal plus que jamais au cœur des préoccupations Mali actualités - Source: RFI.FR

Kidal est toujours sous contrôle du Mouvement national

de libération de l’Azawad, le MNLA.

La ville de Kidal est toujours sous contrôle du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Les forces françaises et tchadiennes sont également présentes dans la ville, mais pas les soldats maliens. La perspective d’une intervention militaire semble de plus en plus probable. Et cela dans un contexte où la situation humanitaire est critique, avec des populations particulièrement affectées. Ce jeudi 9 mai, les Nations unies ont tiré la sonnette

d’alarme.

Les besoins sont importants dans tout le nord du Mali. Ils le sont encore plus dans la région de Kidal. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha), un ménage sur cinq serait en manque sévère de nourriture dans le nord du pays (niveau d’alerte 3) et en manque extrême à Kidal (niveau d’alerte 4). 63% des écoles ne sont pas encore fonctionnelles dans le nord. Aucune n’a pu rouvrir ses portes dans la région de Kidal.

Aurélien Agbenonci est le coordonateur d’Ocha au Mali. Pour lui, la difficulté est avant tout d’accéder aux populations : « La difficulté principale, particulièrement à Kidal, c’est le risque sécuritaire lié aux explosions et aussi aux attaques-suicide. Nous mettons en place une coordination civilo-militaire. Il est important de savoir où les mouvements se font et d’éviter les théâtres. Deuxième chose : il est clair que pour des ONG qui travaillent ici depuis des années dans une localité, la question ne se pose pas en termes de groupes armés, ça se pose en termes de relations entre des hommes. Les hommes se parlent, les hommes échangent, l’action humanitaire se déroule dans des conditions acceptables. »

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En cas d’intervention militaire à Kidal, Aurélien Agbenonci tient à rappeler certains impératifs aux belligérants. « J’avais dit au début des opérations, explique-t-il, qu’il était important que la population civile soit protégée, qu’il était important que la présence des acteurs humanitaires soit garantie et qu’ils puissent circuler pour avoir accès aux populations. »

Les indépendantistes touaregs du MNLA demandent dans une lettre ouverte « le déploiement immédiat des observateurs des Nations unies afin de garantir la sécurité et l’intégrité physique » des habitants.

Les populations touarègues de ber toujours sous pre ssion Alors que l’armée malienne s’est retirée jeudi 9 mai de cette localité au nord de Tombouctou, des bandits armés sont revenus, s’en prenant une fois de plus aux populations civiles.

A peine l’armée malienne avait-elle levé le camp mercredi 8 mai que plusieurs véhicules d’hommes armés ont réinvesti la ville de Ber. « Ce sont des bandits arabes », confie une source militaire africaine présente dans la zone de Tombouctou. Cette fois, les assaillants ont pris la précaution de vandaliser le réseau téléphonique pour piller à leur aise.

Hier matin, une unité burkinabè s’est déplacée à Ber pour constater les dégâts : deux véhicules volés, des boutiques saccagées et une population touarègue traumatisée. Selon un habitant joint sur place, les Arabes veulent les contraindre à l’exil : « ils veulent que l’on se soumette à eux ou bien que l’on quitte notre ville ». Certains Touaregs ont choisi d’amener leur véhicule à Tombouctou pour les mettre à l’abri des bandits.

La force africaine d’intervention prend la situation au sérieux : des avions français ont de nouveau sillonné le ciel de Ber. Les habitants de cette localité située à une soixantaine de kilomètres au nord de Tombouctou se disent abandonnés et dénoncent les pillages de la part des assaillants, mais aussi de la part de certains militaires maliens qui se seraient mal comportés à leur encontre, emportant notamment des bijoux de femmes. Les Touaregs ne comprennent pas pourquoi l’armée burkinabè a laissé l’armée malienne poursuivre seule sa mission de sécurisation.

AQMI monte une campagne dans les médias Par Monia Ghanmi à Tunis pour Magharebia – 09/05/2013

Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) souhaite utiliser les médias numériques pour faire passer son message djihadiste au-delà de l'Afrique du Nord, vers le reste du continent.

Al-Andalus Media a lancé le blog "Africa Muslima" le jeudi 2 mai, près d'un mois après que les responsables de la propagande de l'organisation terroriste eurent présenté leur nouveau compte Twitter al-Qaida. Cette fondation médiatique est connue depuis

des années pour assurer la distribution de vidéos terroristes montrant les otages et faisant l'apologie de l'idéologie terroriste.

[File] Al-Qaida au Maghreb islamique vient de créer un nouveau blog pour tenter d'attirer plus de sympathisants.

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Ce nouveau blog appelle au djihad et encourage les Africains à défendre l'Oumma musulmane. Ce site web a également posté des vidéos des opérations menées contre les forces françaises au Mali.

"AQMI accorde une plus grande attention à la propagande dans les médias pour tenter de sortir de son isolement", a expliqué la journaliste Fadia Sendesni.

"Nous avons remarqué cette activité dans les médias", a-t-elle précisé. "Dans le passé, elle se limitait à des vidéos de mauvaise qualité technique. Al-Qaida semble aujourd'hui mettre au point une stratégie médiatique, et souhaite renforcer sa présence sur les sites des réseaux sociaux. Elle traduit désormais ses communiqués en français et en anglais", a-t-elle ajouté.

AQMI s'oriente vers un "djihad médiatique" pour attirer le plus grand nombre de partisans possible, notamment au sein de la jeunesse, selon Sendesni.

"Al-Qaida joue la carte des médias", reconnaît Mohssen Hidoussi, professeur d'histoire contemporaine.

Mais cette utilisation des médias par AQMI n'est pas une nouveauté, explique pour sa part Bassel Torjmen, professeur à l'Institut tunisien de la presse et des sciences de l'information (IPSI).

"Dès les années 1980, le groupe a utilisé des cassettes, puis des vidéos, pour promouvoir son idéologie et ses prétendues opérations djihadistes", ajoute-t-il.

"L'organisation n'utilise pas ces blogs ou ces sites web pour diffuser ses idées. Elle a dépassé ce stade il y a déjà longtemps, grâce aux dizaines de chaînes religieuses satellitaires incontrôlées qui propagent leurs idées destructrices au sein de la jeunesse".

Pour attirer des recrues, AQMI souhaite montrer qu'elle est "sortie de l'ombre" et qu'elle est aujourd'hui une organisation moderne, explique-t-il.

Face à cette poussée médiatique des terroristes, Torjmen se demande comment les pays pourraient rester silencieux face à des "contenus en ligne qui diffusent une idéologie extrémiste et obscurantiste, sans aucun contrôle ni aucun suivi".

Règlement de la crise malienne : Paris rappelle ses priorités El Watan, le 12.05.13 | 10h00

Les élections prévues en juillet au Mali «doivent s e tenir sur tout le territoire», ce qui

implique que l’administration civile soit installée partout dans le pays, a déclaré vendredi le

président français François Hollande.

«Nous devons faire en sorte que l’administration malienne civile puisse être installée partout pour

l’organisation de ces élections. Et la France à travers sa présence militaire et d’autres armées y

contribueront», a-t-il souligné, au cours d’un bref point de presse, à l’issue d’un entretien à

l’Elysée avec son homologue nigérien, Mahamadou Issoufou.

«Ces élections doivent se tenir sur tout le territoire malien, j’insiste bien, sur tout le territoire

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malien. Aucune fraction du Mali ne doit être privée de la possibilité d’organiser le scrutin», a

déclaré François Hollande. A «Kidal (nord-est du pays) comme (dans) le reste des villes

maliennes», a-t-il insisté. Kidal est tenue par la rébellion touareg du Mouvement national de

libération de l’Azawad (MNLA) qui refuse la présence de l’armée et de l’Etat maliens.

La France et le Niger sont «attachés» à ce que le scrutin ait lieu «à la fin du mois de juillet», a

souligné encore le président français. «Non seulement l’opération Serval (intervention militaire de

la France contre les groupes islamistes au Mali, ndlr) a réussi militairement, mais elle peut

maintenant déboucher politiquement. Et dans la lutte contre le terrorisme, la politique est aussi

une arme», a fait valoir M. Hollande. «La démocratie, les élections, la sécurité, la qualité du

développement, tout cela contribue à lutter contre le terrorisme», a-t-il ajouté.

«Aujourd’hui, nous pouvons considérer que les terroristes et les trafiquants de drogue sont

militairement vaincus, même s’ils vont continuer à développer des opérations asymétriques», a

commenté pour sa part le président nigérien. Mais pour lui, «militairement, on peut considérer que

les djihadistes sont vaincus». Toutefois, en raison de ces «actions asymétriques que vont

développer les terroristes au Mali», la future mission de l’ONU au Mali ne doit pas être de type

«classique» pour les Nations unies, a souligné Mahamadou Issoufou. Elle «doit avoir un mandat

fort, un mandat offensif», a-t-il affirmé. De son côté, le gouvernement malien a annoncé hier avoir

adopté vendredi le projet de loi portant modification de la loi électorale.

L’organisation d’élections transparentes, sincères et crédibles de sortie de crise constitue l’une

des missions essentielles confiées au gouvernement de transition, rappelle le communiqué du

Conseil des ministres extraordinaire. Selon les autorités nationales, pour atteindre cet objectif et

conformément au souhait exprimé par la majorité des partis politiques et des organisations de la

société civile, le gouvernement a décidé d’organiser les élections 2013 sur la base du fichier

électoral biométrique dont les éléments constitutifs sont extraits des données du fichier population

du Recensement administratif à vocation d’état civil (Ravec).

Cette adoption vise à inscrire dans la loi électorale l’option du fichier électoral biométrique afin de

renforcer la transparence et la crédibilité des opérations de vote. Elle prend également en compte

le contexte actuel lié à la situation dans le nord du pays en adoptant des dispositions particulières

pour permettre la participation au processus électoral des déplacés et des réfugiés et pour le vote

des militaires en mission de défense et de sécurisation du territoire, ajoute le gouvernement

malien.

EUTM Mali à mi-parcours de la formation d'un premier bataillon malien Ligne de Défense, 13.05.2013

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Les instructeurs européens poursuivent au camp de Koulikoro la formation du premier bataillon de l'armée malienne (le bataillon Waraba) choisi pour être réentraîné avant son déploiement dans le nord du pays. Fin de la formation: le 8 juin, avec une semaine d'évaluation finale pour ces soldats qui "apprennent vite" et sont "volontaires".

Pour les cadres européens, la fin de ce premier stage sera suivie de deux semaines de remise en condition et d'évaluation des enseignements, avant l'arrivée d'un second bataillon malien.

Mali: entre le home sweet home et la tour de Babel de Koulikoro Ligne de Défense, 16.05.2013

Vingt-deux nations européennes participent à la mission de formation des militaires maliens (EUTM Mali). Chacune avec ses particularités et sa langue. Et les habitudes de son pays. François Rihouay, notre correspondant au Mali, s'est rendu au camp de Koulikoro. Il raconte ce matin dans Ouest-France.

L'école des officiers de Koulikoro a pris des allures de campus universitaire. Alignés aux balcons fraîchement repeints, les drapeaux jouent des coudes. Sous l'Union Jack, le « Faugh-a-Ballagh » des fusiliers irlandais côtoie la croix de Saint-Georges anglaise. « Il y a même le drapeau du club de foot allemand du Borussia Dortmund », s'amuse un officier. « Les Allemands ne font rien qui soit lié au combat depuis la Seconde Guerre mondiale, précise Laurent Vieillefosse, officier français en

charge de l'instruction. Ici, ils gèrent l'hôpital militaire, entre autres. » À Koulikoro, chacun essaie de conserver ses habitudes, de recréer son chez-soi. Au détour d'une salle de classe pour officiers, une grande toile de camouflage est déployée contre le mur extérieur. Elle abrite... un vélo de course. « Les Espagnols... », explique l'officier, avant de désigner un minuscule chapiteau et d'expliquer encore une fois : « Malgré les 40 degrés ambiants à midi, les soldats Finnois ont tenu à installer un sauna ! » Envoyés pour « former quatre bataillons maliens, pendant 15 mois », 200 instructeurs venus des quatre coins de l'Europe cohabitent jour et nuit dans une enceinte réhabilitée par les fonds européens. Chaque nation se charge d'un aspect de l'entraînement de base ou de la spécialisation (la logistique pour les Polonais, le renseignement pour les Grecs, le guidage aérien pour les Italiens...). Sous les branches des caïlcédrats, un petit cercle se forme autour d'un soldat des forces spéciales irlandaises. « Instruction sur l'armement ». Un polo rose fluo se détache de la masse kaki : l'indispensable traducteur malien. Sur les vingt-deux nationalités représentées au sein de la mission commandée par le général Lecointre, chef de la 9e brigade d'infanterie de marine, treize participent à la formation directe des soldats maliens du bataillon Waraba, « les lions », en langue bambara. « Cela fait onze langues maternelles différentes », ajoute le colonel Philippe de Cussac, responsable de la communication de la mission. Une vraie tour de Babel au Mali ! « S'accorder sur la langue d'échange, au sein de

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l'EUTM (European union training mission, NDLR) a aussi été un défi, se souvient Philippe de Cussac. Heureusement, presque tous les intervenants parlent français. »

7 – Défense de par le Monde

L’Iran dévoile un nouveau drone “furtif” Zone Militaire, 11 mai 2013 – 10:45

Quand l’on apprend que l’Iran vient de mettre au point un nouveau drone capable d’échapper aux radars adverses, appelé “Hemaseh” (Epopée), l’on s’attend à voir enfin la copie annoncé du RQ-170 Sentinel américain, qui s’était écrasé en territoire iranien en décembre 2011.

L’appareil, dévoilé à l’occasion du “Forum des martyrs”, le 9 mai, est, selon le général Ahmad Vahidi, le ministère iranien de la Défense, capable de mener simultanément trois missions, à savoir la surveillance, la reconnaissance et

l’attaque par missile.

Faisant partie de la “dernière génération de drones de fabrication iranienne”, le Hemaseh serait en mesure de voler plus longtemps et plus haut que ses prédécesseurs. “C’est un avion furtif qui ne peut être repéré par les ennemis”, a insisté le général Vahidi, sans pour autant donner d’autres détails.

Seulement, l’aspect de ce nouveau drone, apparemment de taille modeste, n’a absolument rien à voir avec le RQ-170 Sentinel. Et l’on voit mal en quoi il pourrait être “furtif”, avec l’impression qu’il donne d’avoir été “bricolé” (voir notamment au niveau du train d’atterrissage…). Et les dernier engins dévoilés par Téhéran, le Sarir H110 et le Shaheed-129, présentaient une bien meilleure finition…

Israël réduit ses dépenses militaires de 648 millions d’euros Zone Militaire, 14 mai 2013 – 9:39

Le ministre israélien des Finances, Yaïr Lapid, n’aura pas eu le dernier mot. Afin de ramener le déficit public de 4,65% à 3% du PIB en 2014, il avait préconisé une réduction du budget de la Défense de 4 milliards de shekels (860 millions d’euros).

Finalement, si le cabinet israélien a entériné des coupes dans les ressources allouées à Tsahal, ces dernière seront toutefois moins importantes que celles préconisées par Yaïr Lapid étant donné qu’elles s’éleveront à 3 milliards de shekels (648 millions d’euros).

A ce montant s’ajoute également la baisse de 5% de l’aide militaire américaine en raison de la séquestration aux Etats-Unis. Du coup, le budget israélien de la Défense pour la période 2013-2014 s’élevera à 11,3 milliards d’euros.

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Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a fait valoir que “financer la Défense était essentiel pour la sécurité d’Israël” et que le milliard de shekels de différence “ne serait pas utilisé aux dépens de la population”, en estimant que ce projet de budget était un bon compromis entre les besoins sécurités et les contraintes économiques.

“L’armée israélienne doit poursuivre sa cure d’amaigrissement mais nous avons aussi besoin de plus d’Iron Dome”, a fait valoir M. Netanyahu, en faisant référence au système de défense antimissile.

Les enjeux auxquels Tsahal doit faire face sont nombreux. Outre le dossier du nucléaire iranien, il lui faut prendre en compte le conflit syrien, qui déborde sur le plateau du Golan, annexé par Israël en 1981 après avoir été conquis lors de la Guerre des Six Jours de 1967.

Qui plus est, toujours en Syrie, l’Etat hébreu cherche à empêcher tout transfert d’armes vers le Hezbollah, la milice chiite libanaise, avec lequel il a été en guerre en 2006. Et il reste toujours la menace de l’arsenal chimique de l’armée syrienne susceptible de tomber entre de “mauvaises mains”, ainsi que le risque de voir les jihadistes – notamment ceux du front al-Nosra – prendre de plus en plus d’influence dans cette région.

Par ailleurs, la bande de Gaza, dirigée par le Hamas, reste une source d’instabilité pour le sud d’Israël, avec les tirs ponctuels de roquettes et de missiles. D’où le lancement, en novembre dernier, de l’opération “Pillier de défense” afin d’y mettre un terme, et cela, presque 4 ans après une autre intervention (“Plomb durci”) ayant eu les mêmes objectifs.

Enfin, la situation dans le Sinaï, le triangle des trois frontières (Egypte, Gaza et Israël) est aussi une source de préoccupation pour l’Etat hébreu étant donné que les groupes terroristes (comme par exemple Ansar Beit Al-Maqdis, les Partisans de Jérusalem) et les trafiquants y proliférent depuis la chute du régime d’Hosni Moubarak au Caire. Avec, pour conséquence, entre autres, le sabotage régulier du gazoduc approvisionnant Israël et la Jordanie en gaz égyptien.

Dans ce contexte instable marqué par les restrictions budgétaires, le chef d’état-major de Tsahal, le général Benny Ganz, avait défendu, en mars dernier, l’idée d’une “une petite armée de meilleure qualité qu’une armée plus grande, rouillée et inefficace”, en mettant en avant 7 priorités : le renseignement, les capacités d’attaque, le combat urbain, la protection maritime, la défense aérienne et antimissile ainsi que la logistique.

Washington dément vouloir garder 9 bases en Afghanistan après la fin de mission de l’ISAF Zone Militaire, 10 mai 2013 – 17:17

Le président afghan, Hamid Karzaï, ne perd pas une occasion pour mettre les bâtons dans les roues de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF), ayant même parfois des mots très durs à son égard. Et plus encore quand il s’agit des Etats-Unis.

Au cours de ces dernières semaines, il a ainsi accusé Washington d’être de mèche avec les taliban, contraint les forces spéciales américaines à quitter la province du Wardak ou a encore l’interdiction faite aux forces afghanes de solliciter l’appui aérien de la coalition internationale. Et pour faire bonne mesure, l’on pourrait également citer les propos tenus par son porte-parole, Aimal Faizi, lequel a déclaré, le 19 mars dernier que “la guerre menée par l’Otan depuis onze ans en Afghanistan est sans but et déraisonnable.”

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Pourtant, cela n’a pas empêché le même Hamid Karzaï, dont les forces subissent des pertes importantes face aux insurgés (autant de tués en un an que la Coalition en 11 ans de présence en Afghanistan), d’évoquer le maintien de bases américaines dans son pays après la fin de la mission de l’ISAF, c’est à dire à la fin de l’année 2014.

“Les Américains veulent neuf bases à travers l’Afghanistan, à Kaboul, Bagram, Mazar-i-Sharif, Jalalabad, Gardez, Kandahar, Helmand et Hérat. Nous allons leur donner ces bases car (…) cela est dans l’intérêt de l’Afghanistan”, a-t-il affirmé lors d’un discours prononcé le 9 mai et retransmis à la télévision, en précisant que “des négociations très sérieuses et délicates étaient en cours avec” Washington “à ce sujet”.

“L’OTAN avait l’habitude de dire qu’elle allait partir, mais maintenant ils viennent les uns après les autres nous dire : ‘Non, nous n’allons pas partir, nous allons rester’”, a encore poursuivi le président Karzaï, pour qui chaque pays concerné aura à conclure un “accord bilatéral” avec Kaboul pour l’après 2014. Comme l’a d’ailleurs fait la France en janvier 2012.

Seulement, si les Etats-Unis ont fait savoir aux autorités afghanes qu’ils pourraient maintenir en Afghanistan un contingent après la fin de mission de l’ISAF, ils ne semblent cependant pas vouloir à tout prix y disposer de bases. En avril 2012, Hillary Clinton, alors secrétaire d’Etat, l’avait déjà affirmé lors d’une visite à l’Allied Command Transformation (ACT), basé à Norfolk.

Et cette position a une nouvelle fois répétée par Jay Carney le porte-parole du président Barack Obama, en réponse à Hamid Karzaï. “Les Etats-Unis ne cherchent pas (à conserver) des bases militaires permanentes en Afghanistan”, a-t-il déclaré, face à des journalistes ayant pris place à bord d’Air Force One pour suivre le locataire de la Maison Blanche au Texas.

“Nous prévoyons que l’accord de sécurité bilatéral traitera de l’accès et de l’usage d’installations afghanes par les forces américaines. Mais nous ne cherchons pas (à établir) des bases militaires permanentes en Afghanistan, nous l’avons dit très clairement”, a-t-il insisté. Et sous réserve qu’un accord sur l’immunité juridique des militaires américains soit trouvé avec Kaboul, ce qui est encore loin d’être le cas, alors il s’agira de maintenir un contingent “dans le but de former les soldats afghans et de s’en prendre aux derniers éléments d’al-Qaïda.”

Les USA préparent une force d'intervention rapide en prévision de la chute du régime algérien

Base Espagnole Morón de la Frontera

Le gouvernement de Mariano Rajoy a autorisé diligemment les USA à déployer sur le territoire espagnol, une force d’intervention rapide, en prévision d’un chaos généralisé prévu en Algérie. la base Morón de la Frontera située à la province de Séville en Andalousie, se déploieront dans les jours qui viennent, un

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demi-millier d’éléments des forces spéciales, relevant du corps des Marines de l’US Navy, ainsi que 8 avions militaires américains. Cette force d’appoint américaine, sera investie de la mission d’intervenir en Algérie, où les prémices d’un chaos généralisé se font de plus en plus précises, notamment dans le sud du pays, et à l’approche des présidentielles par lesquelles, l’actuel président Abdelaziz Bouteflika, compte s’éterniser au pouvoir en se confectionnant un scrutin le faisant succéder une 4ème fois, à lui-même. Selon le journal londonien Al Quds Al Arabi qui a rapporté cette information, la décision espagnole d’autoriser les USA à déployer leurs forces, s’est prise inhabituellement vite. En effet, quelques jours ont suffit à Mariano Rajoy, pour transmettre son feu vert à Washington, pour dépêcher ses forces et ses avions, témoignant ainsi par sa hâte, de l’imminence du danger couvant en Algérie, le régime pouvant tomber en désuétude à tout moment. La même source a indiqué que les 500 marines auront pour mission d’assurer la sécurité des quelques ressortissants américains en Algérie ainsi que du personnel diplomatique US, et d’opérer leur évacuation du pays. Rappelons que Bruce Riedel ex-conseiller présidentiel américain, ayant servi sous 4 présidents, avait prédit pour l’Algérie, l’explosion d’une révolte populaire qui viendrait à bout de la dictature militaire en place. Lors d’une conférence donnée en décembre 2012 à l’institut royal ElCano à Madrid, Bruce Riedel, qui compte parmi les experts américains, les plus en vue, spécialisé en questions de terrorisme, sécurité et de politique du moyen orient, avait déclaré que : « L’Algérie souffre d’un régime policier, sa société est renfermée et point de volonté réformatrices chez les tenants du pouvoir, n’est à l’horizon ». « Les mêmes conditions ayant conduit à l’explosion populaire en Egypte, sont réunies en Algérie, une pression démographique grandissante et mal maitrisée, une jeunesse au désarroi, désespérée et l’absence totale de toute ouverture politique » avait il analysé. Bruce Riedel avait alors averti que « dépenser des milliards de Dollars, pour acheter un silence provisoire du peuple, ne sera plus d’aucun effet dans un avenir proche ». il conclut que le processus est enclenché et que le soulèvement populaire généralisé arrivera sous peu. Sa conférence donnée en décembre 2012, ses prédictions révélées justes, ce mois d’avril 2013, en témoigne la grogne populaire dans le sud et en Kabylie, que les répressions violentes par le régime, et les graves atteintes aux droits de l’homme les accompagnants, ne font que renforcer.

Pyongyang : l'arrivée du porte-avions américain est une "provocation" Le Point.fr - Publié le 12/05/2013 à 10:41 - Modifié le 12/05/2013 à 11:26

Le porte-avions participera dans les prochains jour s à des exercices conjoints des États-Unis et de la Corée du Sud, ce que condamne Pyongya ng.

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Porte-avions nucléaire américain, en Corée du Sud, le 11 mai

2013. © Lee Jin-man/AP / Sipa

La Corée du Nord a dénoncé dimanche une "grave provocation" après l'arrivée la veille au large de la Corée du Sud d'un groupe naval de la marine américaine, conduit par le porte-avions Nimitz, pour de nouvelles manoeuvres.

Le groupe comprend des destroyers et des navires de patrouille, avec à bord 64 avions, qui participeront dans les prochains jours à des exercices conjoints des États-Unis et de la Corée du Sud, deux semaines après la fin de leurs manoeuvres annuelles qui avaient provoqué la colère de Pyongyang.

La commission nord-coréenne pour la réunification pacifique de Corée, chargée des affaires intercoréennes, a dénoncé une "grave provocation militaire" susceptible d'aggraver les tensions.

Un vif regain de tension "Ces exercices navals conjoints impliquant le plus moderne armement, dont un porte-avions nucléaire, constituent un chantage vicieux et démontrent que leur volonté de nous envahir a atteint un niveau irresponsable", a-t-elle indiqué. La Corée du Sud et les États-Unis avaient conclu le 30 avril des manœuvres conjointes interarmées ayant mobilisé pendant deux mois l'armée sud-coréenne et environ un tiers des 28 500 soldats américains présents en Corée du Sud. Pyongyang avait condamné ces exercices annuels qu'il assimile à l'invasion de son territoire par le Sud avec l'appui des États-Unis.

La péninsule coréenne a connu un vif regain de tension après le tir réussi en décembre d'une fusée considérée par Séoul et ses alliés comme un missile balistique, suivi d'un troisième essai nucléaire en février, puis de nouvelles sanctions votées vendredi par le Conseil de sécurité de l'ONU. Pyongyang a ensuite proféré des menaces de frappes et de guerre nucléaire et a déployé des lanceurs de missiles de portée variable le long de sa côte.

Pyongyang nomme un nouveau ministre des forces armées

Le Monde.fr avec AFP | 13.05.2013 à 03h55 • Mis à jour le 13.05.2013 à 08h06

La Corée du Nord a annoncé lundi 13 mai le remplacement du ministre des forces armées, qui passait pour un "dur", six mois seulement après sa nomination. Le général Jang Jong-nam est le troisième à occuper cette fonction depuis queKim Jong-un a pris les commandes du pays l'année dernière. Il s'agit d'un commandant, quinquagénaire – donc plutôt jeune pour un ministre des forces armées – relativement peu

connu.

Il remplace Kim Kyok-sik, nommé en novembre 2012 par le pouvoir, et qui était considéré comme un "faucon". Selon les experts sud-coréens, il est le haut gradé militaire qui avait orchestré le

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bombardement d'une île sud-coréenne proche de la frontière avec le Nord, en novembre 2010. Quatre Sud-Coréens avaient été tués et l'agression avait provoqué une nouvelle crise sur la péninsule.

Le ministère des forces armées nord-coréen fait office de ministère de la défense. Depuis son arrivée à la tête du pays après la mort de son père en décembre 2011, Kim Jong-un a procédé à plusieurs changements au sein de l'élite militaire, de manière à asseoir sa suprématie sur l'armée, selon les experts.

Vives tensions

Le remplacement de Kim Kyok-sik intervient alors que la péninsule coréenne vient de traverser plusieurs semaines de très vives tensions, causées par un tir de fusée et un essai nucléaire de Pyongyang, auxquels la communauté internationale a répliqué par un renforcement des sanctions.

A Séoul, où la moindre bribe d'information en provenance du Nord, un des pays les plus reclus de la planète, est disséquée par les experts et de hauts responsables, le gouvernement indique suivre avec attention les changements au sein de l'armée."Nous ne savons pas si (Jang) est moins 'dur' mais il semble qu'il appartient à une génération plus jeune", a déclaré le porte-parole du ministère de la défense Kim Min-seok. "Le fait d'avoir un nouveau point ne signifie pas que la ligne entière change. Nous avons besoin de plus de temps pour juger de la direction générale.

Syrie : Washington s'en remet à la diplomatie version Poutine Le Figaro, 13 mai 2013 -

Le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, et son homologue russe, Sergueï Lavrov, à Moscou, le 7 mai. Crédits photo : KIRILL KUDRYAVTSEV/AFP

Les États-Unis ne veulent pas être entraînés dans un conflit en Syrie. Ils privilégient les négociations, dans lesquelles la Russie joue un rôle central.

Correspondante à Washington

Une chose est claire comme du cristal dans la position de Barack Obama sur la Syrie: hanté par le désastre de l'Irak, conscient de la complexité confessionnelle du pays, effrayé à l'idée d'armer des factions d'al-Qaida, le président américain n'a aucune envie d'intervenir militairement, malgré la pression de ses alliés turcs et arabes qui appellent à l'action et l'accusent d'avoir tracé des «lignes rouges» sur les armes chimiques pour mieux les effacer aujourd'hui . «Il sait que, si la superpuissance intervient, elle deviendra automatiquement “propriétaire” de la crise», note le Wall Street Journal. Si l'Amérique devait agir et échouer, les conséquences de son impuissance seraient catastrophiques, vis-à-vis de l'Iran notamment, ajoute le quotidien.

Reste donc l'option diplomatique, perspective évanescente mais à laquelle Washington s'accroche avec l'énergie du désespoir. Elle consiste à convaincre les Russes à faire pression sur le régime syrien pour pousser Assad à partir et dessiner les contours de «l'après». Hillary Clinton s'y était

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employée sans succès, nourrissant une frustration croissante à l'encontre de Moscou. Le ton s'était raidi, le Kremlin la considérant comme un faucon de la famille des «néocons» interventionnistes, tandis qu'elle n'espérait plus rien de ses interminables palabres avec son homologue Sergueï Lavrov, pur produit de la diplomatie soviétique.

Mais, avec l'arrivée de John Kerry, les États-Unis ont décidé de retenter leur chance en Russie. Le nouveau secrétaire d'État s'est rendu mardi dernier à Moscou pour rencontrer son homologue Lavrov et, surtout, le président Poutine, qui l'a fait attendre plus de trois heures avant de le recevoir… «Une manière de dire qu'il est maître du jeu», a commenté dans l'émission «The Word» la biographe de Poutine Fiona Hill. À l'issue des entretiens, Kerry a annoncé, satisfait, que Russes et Américains allaient parrainer de concert fin mai une grande conférence internationale destinée à avancer sur l'après-Assad. Mais c'est la position de Washington, pas celle de Moscou, qui pourrait avoir connu des inflexions, Kerry ayant laissé entendre que son pays ne faisait plus du départ du président syrien une condition préalable à la mise sur pied d'une autorité de transition. S'il a ensuite répété depuis Rome qu'Assad devait partir, il s'est gardé de dire quand.

Scénarios militaires

Il est en réalité difficile de saisir ce qui pourrait convaincre Moscou de lâcher son allié syrien. D'abord parce qu'Assad a repris du terrain et de l'assurance face à une Amérique réduite à mettre le pouvoir et l'opposition syrienne sur le même plan. Mais aussi parce que Washington présuppose que la Russie a intérêt à régler une crise régionale qui menace à terme sa propre stabilité. Or il est peu probable que le Kremlin pense de même. Comme le souligne Susan Glasser dans un article de Foreign Policy, quand Poutine considère la situation d'Assad, il voit avec effroi ce qui pourrait lui arriver à la faveur d'un «printemps russe». Aussi est-il opposé à toute immixtion étrangère pour renverser un dictateur. L'autre angle d'approche des Russes consiste à gêner systématiquement l'Amérique pour mieux faire exister la Russie, note Glasser. Deux paramètres qui, s'ils sont vrais, laissent peu de place pour la coopération russo-américaine dont rêve Kerry. L'annonce d'un haut diplomate russe selon laquelle la conférence pourrait être reportée en raison «de désaccords sur son cadre», de même que la livraison de missiles russes à la Syrie juste après le passage de Kerry, ressemblent à des camouflets.

C'est sans doute la raison pour laquelle les Américains, tout en rêvant de paix, préparent aussi des scénarios militaires. «Personne n'a envie de se retrouver dans deux ans avec 200.000 morts, une extension du conflit et plusieurs millions de réfugiés!» note le chercheur Brian Katulis, soulignant «les affres» de Washington.

Kosovo : visite du prince Joachim du Danemark

Mise à jour : 10/05/2013 16:40

Le 07 mai 2013, une délégationdanoise présidée par leprince Joachim du Danemark, accompagné du chef d’état major des armées, le général Peter Bartram et du chef de lagarde nationale danoise, le major général Finn Winkler, a inspecté le détachement de la garde nationale danoiseau camp de Novo-Selo.

Cette visite a permis au prince Joachim, lieutenant-colonel de réserve dans le régiment des dragons royaux de Jütland, de décorer le contingent danois de la médaille de l’Otan et de clôturer la mission de la garde nationale danoise au Kosovo. Les réservistes danois seront effectivement remplacés début juin par des militaires de l’armée d’active.

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Le détachement danois assure la sécurité du camp Maréchal de Lattre de Tassigny depuis février 2011. Issu de la garde nationale, il a la particularité d’être armé par 27 militaires réservistes et un capitaine d’active du régiment de la reine.

Si au quotidien la mission de la garde à l’entrée du camp est assurée par les Danois, la responsabilité de la protection du camp Maréchal de Lattre de Tassigny de Novo-Selo incombe à la France. Le camp de Novo Selo

abrite un contingent multinational composé de soldats de dix nationalités différentes.

Sources : EMA , Droits : Ministère de la Défense

Syrie : Moscou honorera ses contrats d'armement Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 10.05.2013 à 17h32 • Mis à jour le 10.05.2013 à 18h33

Moscou honorera les contrats d'armement déjà conclus avec la Syrie, mais ne livrera à Damas aucun missile antiaérien S-300. Le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a démenti vendredi 10 mai les informations du Wall Street Journal, qui évoquait une telle fourniture.

Jeudi, Israël avait demandé à Moscou de ne pas vendre à Damas ces armes, en mesure d'atteindre des avions ou des missiles dans un rayon de 200 kilomètres. Washington, de même, avait dit qu'il préférerait voir Moscou s'abstenir de fournir des armes si sophistiquées au régime syrien, qui pourraient "déstabiliser" la sécurité de l'Etat hébreu.

"La Russie livre [des missiles] depuis longtemps. Elle a signé des contrats et finalise les livraisons en vertu des contrats signés", a déclaré Sergueï Lavrov devant la presse. Cité par l'agence de presse russe ITAR-TASS, le ministre a expliqué que les transactions ne concernaient pas les missiles S-300. Il s'agit d'armes "défensives", pour que la Syrie "ait la possibilité de se défendre contre des frappes aériennes", a ajouté M. Lavrov.

Lire : Moscou continue de fournir des systèmes de défense à la Syrie

Son homologue allemand, Guido Westerwelle, a contesté les accords passés entre Moscou et Damas. "Nous sommes convaincus que les livraisons internationales d'armes à la Syrie doivent cesser et que nous devons tout faire pour donner une chance à une solution politique", a-t-il dit.

Après Kerry, Cameron en Russie

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M. Lavrov a fait cette annonce alors que David Cameron est actuellement en visite en Russie. Le président Vladimir Poutine a déclaré vendredi avoir discuté avec le premier ministre britannique des "options possibles" pour mettre fin au conflit syrien par des "démarches concrètes".

"Nous avons un intérêt commun : mettre fin rapidement à la violence et lancer un processus de règlement pacifique, conserver l'intégrité territoriale de la Syrie comme Etat souverain", a dit le chef de l'Etat russe de sa résidence de Sotchi, sur les rives de la mer Noire, cité par les agences de presse russes. Grande-Bretagne, Russie et Etats-Unis doivent contribuer "à l'avènement d'un gouvernement de transition", a expliqué pour sa part M. Cameron.

La visite de M. Cameron dans la capitale russe suit celle, en début de semaine, du secrétaire d'Etat américain, John Kerry. Moscou et Washington se sont mis d'accord sur la tenue prochaine d'une conférence internationale sur la Syrie, afin de trouver une issue politique au conflit.

Lire (édition abonnés) : Moscou et Washington proposent une conférence internationale sur la Syrie

L'entente entre les Etats-Unis et la Russie est fondée sur l'accord conclu à Genève le 30 juin 2012 entre les grandes puissances, qui ne fait pas état du sort de Bachar Al-Assad. Salué par Damas, il a rapidement été contesté par les rebelles, pour qui le départ du président syrien reste un préalable essentiel à toute discussion.

Une photographie plus nette du Lijian, le drone de combat chinois Zone Militaire, 15 mai 2013 – 16:44

Le jour même où le X-47B de Northrop Grumman était catapulté avec succès depuis le pont du porte-avions USS George HW Bush, une nouvelle photographie du drone de combat Lijian, beaucoup plus nette que celles qui avaient jusque-là diffusées, a commencé à circuler en Chine.

Il n’y a pas d’informations officielles concernant cet appareil, si ce n’est qu’il est développé par Hongdu Aircraft Corporation, en collobation avec Shenyang Aircraft Corporation.

Du coup, il y a beaucoup de spéculations à son sujet. Ainsi, un analyste militaire chinois a expliqué que “comme il ne sera pas nécessaire pour la Chine d’attaquer des objectifs en Europe ou la zone continentale des États-Unis, le Lijian sera suffisant pour faire face à des menaces potentielles dans le détroit de Taiwan, en mer de Chine méridionale et danss Pacifique occidental.”

D’après le quotidien officiel Global Times, le Lijian serait guidé par le système de navigation chinois Beidou (l’équivalent du GPS américain) et capable d’effectuer des frappes de précision dans la profondeur. En outre, le journal a aussi affirmé que ce drone de combat pourrait être mis en oeuvre depuis un porte-avions. Ce qu’infirme l’analyse de la dernière photographie de cet appareil, étant donné que son train ne semble pas être renforcé comme peut l’être celui du X-47B américain.

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Autre élément : le Lijian est peint en noir, caractéristique de matériaux absorbant les ondes radar (RAM). L’appareil semble disposer d’une grande entrée d’air frontale. L’on peut également constater qu’une fausse verrière a été peinte sur le dos de l’appareil, lequel porte le numéro 001.

La forme de l’appareil – une aile volante – produit généralement des effets aérodynamiques difficiles à contrôler. Aussi, il sera intéressant de le voir évoluer en l’air, ce qui permettra de se faire une idée des progrès chinois en matière de commandes de vol. Ce domaine est d’ailleurs, d’après le Pentagone, l’un de ceux qui intéressent particulièrement Pékin.

La Hongrie cherche à revendre 24 MiG-29 Zone Militaire, 15 mai 2013 – 14:11

En 1993, la Russie avait donné à la Hongrie 28 avions de chasse de type MiG-29 afin de rembourser partiellement sa dette à son égard. D’un entretien coûteux et étant gourmand en carburant, ces appareils n’étaient en outre pas compatibles avec les normes de l’Otan, rejointe par Budapest 6 ans plus tard.

D’où la décision de les remplacer. Ce qui a été fait en 2010, avec une douzaine de JAS Gripen du constructeur suédois Saab. S’est alors posé la question de savoir ce que ces MiG-29 allaient devenir. En 2011, le gouvernement magyar eut l’idée d’en revendre 8 d’entre eux, avec 20 moteurs. L’ojectif était d’en obtenir 18,3 millions de dollars. Seulement, aucun acquéreur ne se manifesta.

Mais cet échec n’a visiblement pas échaudé les responsables hongrois puisqu’ils viennent de faire une nouvelle offre, valable jusqu’au 14 juin prochain. Cette fois, il s’agit de proposer 18 MiG-29B et 6 MiG-29 UB, avec 21 moteurs, pour seulement un peu plus de 50 millions de dollars. Soit 24 avions pour le prix d’un seul F-35B américain.

Reste donc à voir si cette occasion sera susceptible d’intéresser un potentiel acquéreur… susceptible d’être approuvé par Moscou étant donné qu’un accord russe préalable est nécessaire avant toute transaction concernant ces avions.

Les forces aériennes serbes auraient pu être clientes étant donné qu’elles mettent déjà en oeuvre des MiG-29 (du moins les derniers qui lui restent de l’époque soviétique). Mais si Belgrade envisage effectivement d’acquérir des appareils de ce type, mais d’une version plus moderne.

En effet, le vice-Premier ministre et ministre de la Défense serbe, Aleksandar Vučić, a indiqué, le 6 mai, que son pays souhaiterait acheter à crédit des MiG-29M/M2 auprès de la Russie. Il est question d’une commande portant sur 6 à 12 exemplaires.

L’Allemagne a vendu 104 chars Léopard 2 à l’Indonésie Zone Militaire, 11 mai 2013 – 13:04

L’an passé, le Parlement des Pays-Bas s’était opposé à la vente à l’Indonésie de 80 chars Leopard 2A6 pour un montant de 200 millions d’euros, au motif que cette ancienne colonie néerlandaise ne respectait pas les droits de l’Homme. Il était redouté que Jakarta utilisât ces matériels pour réprimer des minorités éthniques et religieuses.

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Du coup, les autorités indonésiennes se tournèrent vers l’Allemagne. Bien qu’ayant les mêmes préoccupations que La Haye en la matière, Berlin a accepté de répondre favorablement à la demande de Jakarta. Un accord a ainsi été annoncé par la partie indonésienne en novembre dernier mais son contenu n’avait été rendu public.

Et le 8 mai, le gouvernement allemand a confirmé avoir vendu à l’Indonésie 164 blindés, dont 104 chars Leopard 2, 50 véhicules de combat d’infanterie de type Marder 1A2 pour le combat d’infanterie ainsi que 10 engins utilisés par le génie.

“Il s’agit de livraisons à l’Indonésie datant de novembre 2012″, a précisé un porte-parole du ministère allemand de l’Economie. A priori, la plupart de ces matériels seraient de seconde main.

Quant au respect des droits de l’Homme par Jakarta, Steffen Seibert, le porte-parole de la chanclière allemande, Angela Merkel, a fait valoir que “l’Indonésie a entrepris depuis 1998 un profond tournant démocratique” et que les “du gouvernement indonésien se poursuivent.”

Et de rappeler les propos tenus par Mme Merkel en mars lors d’une visite à Berlin du président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono : “L’Indonésie, en tant que pays comptant le plus de musulmans au monde, a un rôle d’exemple, justement en ce qui concerne la vie en commun de communautés de différentes religions.” Le chef de l’Etat indonésien aurait assuré, toujours selon Steffen Seibert, que “son gouvernement faisait tout pour que la cohabitation pacifique entre les minorités et la majorité soit garantie.”

Avec un budget de 7,5 milliards de dollars en 2012, l’armée indonésienne voit ses crédits augmenter d’année en année. La raison tient à la montée en puissance de l’appareil militaire chinois et, dans une moindre mesure, à la politique menée par l’Australie dans son environnement proche, en particulier au Timor oriental (l’Indonésie fait partie, selon Canberra, d’un “arc d’instabilité”).

Quoi qu’il en soit, les industriels de l’armement allemands ne sont pas les seuls à être présents sur le marché indonésien. Ainsi, Nexter y a récemment décroché une commande de 37 Camions équipés d’un système d’artillerie (Caesar) pour un montant de 115 millions d’euros.

L’Allemagne renonce au drone HALE Euro Hawk Zone Militaire, 14 mai 2013 – 17:00

Initialement, les forces aériennes allemandes attendaient 5 drones HALE (Haute Altitude Longue Endurance) Euro Hawk SIGINT (SIGnals INTelligence) System, une version modifiée du RQ-4 Global Hawk du constructeur américain Northrop Grumman. En juillet 2011, parti des Etats-Unis, le premier exemplaire était arrivé à Machning, en Allemagne.

Avec un premier contrat de 508 millions d’euros attribué en janvier 2007 par Berlin pour le développement de cet appareil, Cassidian (EADS) et Northrop Grumman avaient créé la co-entreprise EuroHawk Gmbh, détenue à parts égales par les deux industriels.

L’Euro Hawk était alors appelé à remplacer les avions Bréguet Atlantic SIGINT de la Bundeswehr, lesquels ont été retirés du service en 2010. Ses différents capteurs visant à détecter les sources d’émissions radar et à intercepter les télécommunications, devaient être fournis par Cassidian.

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Tout allait (presque) bien jusqu’en janvier dernier. Un budget de 500 millions d’euros était prévu pour l’acquisition des 4 autres Euro Hawk restants et 40 millions d’euros avaient été investis pour moderniser leur future base d’accueil, en l’occurrence celle de Jagel, dans le nord de l’Allemagne.

Sauf que, un problème de taille est apparu : la certification de l’appareil devant lui permettre de voler dans l’espace aérien européen. En mars dernier, l’idée d’une annulation du programme avait même été avancée par Thomas Kossendey, le secrétaire d’Etat allemand à la Défense, l’obstacle étant alors jugé insurmontable étant donné que Northrop Grumman aurait refusé de livrer la documentation technique nécessaire pour passer cette étape essentielle.

Du coup, ce qui était envisagé il y a deux mois est devenu réalité : le ministère allemand de la Défense a jeté l’éponge. “Nous n’avons aucun espoir que l’appareil de reconnaissance obtienne la certification”, a-t-il expliqué, ce 14 mai. L’Euro Hawk “ne peut être certifié sans des dépenses considérables”, a-t-il également affirmé. Il serait question de surcoûts d’un montant proche de 500 millions d’euros… mais aussi d’une perte capacitaire en matière de renseignement.

Selon la presse d’outre-Rhin, l’Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) aurait indiqué qu’elle ne certifierait ce drone uniquement pour le survol d’étendue désertique (océan, banquise) mais pas pour celui de zones habitées, dans la mesure où l’appareil n’est pas équipé d’un système anticollision.

Récemment, il avait été avancé que l’Allemagne souhaitait acquérir des drones MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) MQ-9 Reaper auprès du constructeur américain General Atomics. Puis, il a été finalement fait état de discussions avec Israël portant sur l’achat de Heron TP. Ce revirement est-il dû à cette mésaventure avec l’Euro Hawk? Toujours est-il que l’on ne connaîtra le nom de l’appareil choisi qu’après les prochaines élections législatives allemandes, en septembre prochain.

L’Algérie s’intéresse à l’avion ravitailleur A-330 MRTT Zone Militaire, 16 mai 2013 – 18:57

Comme leurs homologues indiennes, les forces aériennes algériennes ont été de bonnes clientes de l’industrie aéronautique russe. Elles le restent d’ailleurs, mais dans des proportions moindres que par le passé étant donné que, de plus en plus, et comme New Delhi d’ailleurs, Alger se tourne vers d’autres fournisseurs pour moderniser les équipements de son armée.

C’est ainsi que, par exemple, dans le domaine du transport aérien militaire, l’Algérie a opté pour le C-295 d’Airbus Military et qu’il est question, à l’avenir, d’aquérir le C-17 Globemaster américain.

Mais ce n’est pas tout car, comme le rapporte Aviation Week, l’armée de l’Air algérienne a évalué l’avion ravitailleur A-330 MRTT (Multi-Role Tanker Transport), configuré comme les appareils déjà en service au sein de la Royal Air Force. Les démonstrations ont commencé le 10 mai dernier sur la base aérienne de Boufarik.

Selon un blog algérien traitant des affaires de défense, 3 A-330 MRTT pourraient être commandés par Alger – c’est aussi le chiffre avancé par l’hebdomadaire américain – afin de remplacer les avions ravitailleurs d’origine russe Il-76 (Il-78 Midas).

Jusqu’à présent, 28 A330 MRTT ont été vendus par Airbus Military, à l’Australie, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Royaume-Uni. En outre, cet appareil a été retenu par l’Inde en janvier dernier (un contrat portant sur 6 unités doit être négocié). Et il devrait également équiper

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l’armée de l’Air française. Selon le dernier Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité nationale ( LBDSN) publié le 29 avril dernier, il serait désormais question de commander 12 exemplaires au lieu des 14 initialement envisagés.

Australie: 46 MRH-90 commandés, 47 livrés! Ligne de Défense, 16.05.2013

On connaissait 13 à la douzaine. Voici la version australo-eurocopteresque: l'Australie avait commandé 46 exemplaires du MRH-90, une version de l'hélicoptère de transport européen NH-90. Trois ans de retard et quelques tensions entre le ministère de la Défense australien et Australian Aerospace, la filiale locale d'Eurocopter, ont failli déboucher sur un/des procès. Pour faire passer la pilule, le constructeur a décidé de donner un 47e exemplaire, gratuit! Beau

geste!

On devrait exiger la même chose avec l'A400. Au pro rata des années de retard bien sûr.

8 – Nos Forces Armées

a) – Armée de Terre

Une femme commandera le 40e RT Publié par republicain-lorrain.fr le 15 Mai 2013, 14:00pm

Le colonel Anne-Cécile Ortemann prendra officiellement le commandement du Régiment de Transmissions de Thionville le 21 juin prochain. Actuellement officier de programme auprès de l’Etat major des armées, elle sera l’une des premières femmes à commander un régiment des forces terrestres de l’Armée française.

Le colonel Anne-Cécile Ortemann succédera ainsi à l’actuel chef de corps, le colonel Thierry Naville, affecté à la Direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’informations de la défense française (Dirisi).

La militaire connaît le nord mosellan, Thionville tout particulièrement, pour avoir notamment occupé la fonction de chef de bureau opération et instruction au sein du 40e RT il y a quelques années.

Tchad : exercice d’évacuation de ressortissants Mise à jour : 13/05/2013 18:28

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Les 29 et 30 avril 2013, l’exercice Djanad a permis aux éléments français aux Tchad de la Force Epervier de simuler la mise en

œuvre d’une évacuation de ressortissants à N’Djamena.

L’objectif principal de l’exercice était de tester la réactivité et les processus mis en œuvre par le centre opérationnel interarmées de théâtre (COIAT) ainsi que les groupements Terre et Air.

Dans un premier temps, le scenario a simulé la détection de groupes rebelles ayant pris le contrôle de plusieurs villes dans le nord du Tchad et souhaitant atteindre la capitale tchadienne avec une menace sur la sécurité des ressortissants français et la décision par l’ambassadeur de France de lancer une

opération d’évacuation.

Dans un deuxième temps, un centre d’évacuation (CENTREVAC) a été mis en place, sur le camp Kosseï, en charge de l’accueil, de l’enregistrement, de l’hébergement des ressortissants ainsi que de leur évacuation si nécessaire. Dans le même temps, la protection de la base a été renforcée.

Les ressortissants, joués par une soixantaine de militaires français, ont été accueillis et enregistrés par le personnel du centre. Une fois pris en charge, un soutien médical, psychologique a été assuré pour apporter les premiers soins nécessaires. Après la prise en compte de chacun, le centre opérationnel interarmées de théâtre (COIAT) a organisé leur évacuation vers la France par tous les moyens disponibles.

Ces 24 heures d’exercice ont permis aux groupements Terre et Air de mettre en application les procédures opérationnelles prévues selon les différentes situations. Dans un souci d’amélioration continue, de nouvelles procédures de partage de l’information avec l’ambassade de France ont été testées par les cellules du CENTREVEAC. Le dispositif de sécurité du centre a également été renforcé.

L’ambassade de France au Tchad recense environ 1200 ressortissants de nationalité française au Tchad.

Les éléments français au Tchad (EFT) de la force Épervier (950 hommes) assurent deux missions permanentes : ils garantissent la sécurité des ressortissants français résidant au Tchad, conformément à l’accord de coopération technique signé entre la France et le Tchad. En 2008, les militaires français avaient assuré la protection d’environ 1800 ressortissants sur le camp Kosseï. 1400 d’entre eux avaient été évacués vers le Gabon. Ils apportent également un soutien logistique (ravitaillement, carburant, transport, formation) aux forces armées et de sécurité (FADS) tchadiennes.

Sources : EMA , Droits : Ministère de la Défense

[Soutien du combattant] Servir la force Mise à jour : 14/05/2013 17:31

Le soutien du combattant, c’est la satisfaction des besoins vitaux, la mise à disposition et l’entretien des ressources et équipements de vie courante et de protection individuelle : nourrir (eau, pain, rations), stocker, gérer, approvisionner… Indispensable au combattant, le soutien est vital dans une zone de conflit.

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La chaîne « soutien du combattant » est de la responsabilité commune :

• du service du commissariat des armées (SCA) pour la logistique amont,

• et du régiment de soutien du combattant (RSC) de Toulouse, qui appartient à l’armée de Terre, pour la logistique aval.

Le domaine « soutien de l’homme » a pris une dimension interarmées à la création du SCA le 1er

janvier 2010. Son centre expert dédié, le centre d’expertise du soutien du combattant et des forces (CESCOF) à Rambouillet, réalise et stocke en métropole via les établissements logistiques du commissariat (ÉLOCA), les vivres opérationnels, les effets de protection, le matériel de campagne (module 150, voir ci-contre), etc.

Le RSC, fournisseur des régiments

Après la livraison sur le théâtre d’opérations, le RSC prend le relais pour la distribution.

« Il réceptionne, vérifie et distribue aux combattants tout le matériel de campagne et les vivres acheminés sur la base interarmées de théâtre. Le RSC est le fournisseur des régiments. Il assure aussi le ravitaillement en eau de consommation destinée à la consommation humaine au profit de la force », explique le lieutenant-colonel Philippe Moisan, directeur des études et prospectives (DEP) du soutien du combattant de l’école du Train. En armant la zone fonctionnelle "soutien du combattant" au sein du bataillon logistique, le régiment agit dans une logique de milieu, en s’adaptant à la manœuvre des unités engagées.

Sources : CNE C. Brunetaud/TIM , Droits : Armée de Terre 2013

7 militaires blessés dans un accident de VAB en Lozère Zone Militaire, 15 mai 2013 – 17:29

Un véhicule de l’avant blindé (VAB) a fait plusieurs tonneaux, ce 15 mai au matin, sur les hauteurs du hameau de Barjac, appartenant à la commune de Pierrefiche (Lozère), alors qu’il circulait sur un chemin de terre en pente rendu boueux et glissant par les récentes pluies.

Le VAB a fait une chute d’une dizaine de mètres dans un ravin, avant d’être stoppé par la végétation. Des moyens spéciaux du 4e Régiment du Matériel (RMat) étaient attendus sur place pour le désengager.

Sur les dix militaires qui étaient à bord, 6 ont été légèrement blessés et un autre a été plus sérieusement touché. Il souffrait d’une fracture à une jambe. Tous ont été admis au centre hospitalier de Mende.

Selon le commandant Stéphane Dardenne, de la compagnie de gendarmerie de Mende, les militaires blessés appartiennent au 7e Bataillon de Chasseurs alpins (BCA) de Varces.

Cet accident a eu lieu lors d’un module de formation au combat de l’infanterie motorisée, dans le cadre de l’exercice Gevaudan 2013, auquel participent une centaine de militaires, dont les lieutenants de l’Ecole d’Infanterie de Draguignan.

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La poursuite de ces manœuvres n’est pas remise en cause. Les consignes de sécurité vont cependant être renforcées, avec, si nécessaire, des reconnaissances à pied des chemins présentant le même profil que celui où le VAB s’est renversé.

Fusillade de Carcassonne : Le Parquet fait appel Zone Militaire, 15 mai 2013 – 9:27

Le volet judiciaire de la fusillade accidentelle de Carcassonne n’est pas encore terminé. Le 13 mai dernier, le tribunal de correctionnel de Montpellier avait rendu des verdicts plus cléments par rapport aux réquisitions du ministère public visant les 6 anciens militaires du 3e Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine (RPIMa), tenus pour responsables de ce drame ayant eu lieu le 29 juin 2008, à l’occasion d’une démonstration dynamique dans le cadre d’une journée “portes ouvertes”.

Pour rappel, le sergent Nicolas Vizioz, alors membre du Groupe des commandos parachutistes (GCP) du “3″ avait introduit par mégarde des munitions réelles en lieu et place de cartouches à blanc lors d’une simulation publique de libération d’otage. Bilan : 16 personnes furent blessés, dont certaines gravement.

Outre cet ancien sous-officier, cinq autres militaires du régiment furent inquiétés par la justice, dont ses supérieurs hiérarchiques directs, le chef de corps et son adjoint ainsi que l’organisateur de cette journée “porte ouvertes”. L’instruction avait également révélé des dysfonctionnement dans la gestion des munitions au sein du “3″, un stock ayant été irrégulièrement constitué afin de disposer d’approvisionner notamment les hommes du GCP sans passer par les lourdes contraintes administratives.

Cela étant, le sergent Vizioz, qui n’a jamais cherché à fuir ses responsabilités, et ses deux supérieurs directs, le lieutenant Christophe Allard et le capitaine Hugues Bonningues, ont finalement été condamnés à des peines de prison avec sursis. Quant aux autres officiers, à savoir le colonel Frédéric Merveilleux du Vignaux, alors chef de corps du “3″ sortant au moment des faits et les lieutenants-colonels Lionel Peyre, second du régiment, et Jean-Baptiste Pothier ont été relaxés.

Seulement, ce verdict rendu par le tribunal correctionnel est loin de satisfaire le Parquet de Montpellier, lequel a décidé de faire appel de ces condamnations, plus clémentes que celles requises lors du procès. “L’appel concerne l’ensemble des prévenus”, a précisé le procureur Brice Robin.

A priori, et d’après le quotidien “L’Indépendant”, ce sont les trois relaxes qui ont motivé cette décision. Et si cette dernière concerne les 6 prévenus, c’est “pour permettre un examen global du dossier” par la cour d’appel de Montpellier. En tout cas, elle va dans le sens de Me Hervé Gerbi, avocat de parties civiles, lequel avait indiqué espérer que la parquet ferait appel.

“La justice pénale n’a pas été au rendez-vous de l’exemplarité” (…) [Les victimes] n’attendaient pas forcément de la prison ferme compte tenu de la nature du dossier. L’attente était sur la responsabilité et la condamnation du lieutenant-colonel Peyre et du colonel Merveilleux du Vignaux”, avait-il déclaré le 13 mai.

“On ne peut pas mettre un terme à cette pratique (de détournement de munitions, ndlr) sans que la hiérarchie soit condamnée”, a-t-il insisté, le lendemain, en commentant la décision du parquet de faire appel.

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b) – Marine Nationale

Spontex 13 : activation de la Force navale franco-allemande Publié par defense.gouv.fr/marine le 14 Mai 2013, 19:49pm

La cérémonie d’activation de la Force navale franco-allemande (FNFA) a marqué le début de l’entraînement multinational de lutte anti-sous-marine Spontex, le 13 mai 2013 à Brest. Présidée par le contre-amiral Jean-Baptiste Dupuis qui conduit l’entraînement, la cérémonie a réuni près de deux cents marins français et allemands sur la plateforme arrière du transport de chalands de débarquement (TCD) Siroco.

Créée en 1991 par la volonté des deux pays d’associer leurs capacités navales, la FNFA est une force de réaction rapide non permanente, capable de combiner des moyens français et allemands. Cette capacité de mise en œuvre de forces « ad hoc », rapidement déployables, est un impératif que partagent les autorités politiques et militaires des deux pays. La FNFA peut être activée pour exécuter des missions d’intérêt commun, participer à des opérations de l’union européenne, de l’Otan, ou pour remplir un mandat de l’Onu. Elle peut également être activée à l’occasion d’entraînements opérationnels communs.

Dans le cadre de Spontex 13, la FNFA regroupe trois bâtiments allemands : le pétrolier-ravitailleur Frankfurt Am Main, deux frégates anti-sous-marines (FASM) Emden et Bremen et trois bâtiments français, le TCD Siroco, la FASM Primauguet et l’aviso Commandant l’Herminier.

Si l’édition 2013 de Spontex met à l’honneur la FNFA, c’est parce que la France et l’Allemagne célèbrent cette année les cinquante ans du Traité de l’Elysée. En 1963, cet accord signé par le général de Gaulle et le chancelier Adenauer, symbolisait la réconciliation des deux pays et le développement de leurs futurs liens de coopération.

« Le Traité de l’Elysée demeure la pierre angulaire de la construction du partenariat franco-allemand. Il constitue une base commune solide et concrète, à la fois dans les domaines politique, militaire et symbolique, a rappelé le contre-amiral Jean-Baptiste Dupuis lors de son allocution. Au niveau militaire, l’Allemagne et la France maintiennent et développent depuis ce jour des relations privilégiées, notamment dans le domaine maritime, au sein duquel la coopération est riche et dynamique. La FNFA illustre parfaitement le dynamisme de cette coopération. »

La brigade de protection de la Somme en entraînement à Arta plage

Mise à jour : 14/05/2013 15:19

Déployée en zone Arta plage (Djibouti) du 6 au 7 mai 2013, la brigade de protection (BP) du bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Somme a participé à un entraînement organisé conjointement avec le détachement d’une unité de fusiliers marins.

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Le commandant, le médecin et les douze marins de la brigade de protection de la Somme, ont suivi une instruction au combat mais aussi diverses formations de déplacement sur le terrain. Une séance de tir et des réactions d’urgence à tenir en cas de blessé au combat ont également été organisées.

Le lendemain, le commandant de la Somme ordonne alors la mission pour la nuit: «Tendre une embuscade sur un groupe ennemi afin d’extraire un otage français, probablement blessé. L’otage devra être évacué par l’ Alouette III de la Somme en alerte sur la Base Aérienne 188».

La brigade de protection s’installe alors en bivouac opérationnel, au pied des montagnes d’Arta, l’équipe se rassemble et quelques heures plus tard, part en silence au milieu des oueds, vers le lieu idéal pour tendre l’embuscade. Déployés discrètement le long de la piste, les binômes attendent patiemment leur proie. Lorsque le véhicule s’approche, ordre est donné d’ouvrir le feu. Comme annoncé, l’otage est blessé mais rapidement pris en charge par le médecin de la Somme et deux marins pompiers de la base navale, venus eux aussi apporter leur concours. L’équipe escorte l’otage vers le point de recueil, l’Alouette III le récupère.

L’essentiel de la mission était de s’entraîner ensemble, afin de renforcer l’esprit d’équipe et du combattant face à des situations critiques.

Actuellement déployée en océan indien dans le cadre de la mission Enduring Freedom CTF 150, l’équipe de visite du BCR Somme, composée de membre de la BP, est pour le moment intervenue à cinq reprises sur des boutres et skiffs afin d’y rechercher d’éventuels trafics liés au terrorisme ou simplement porter assistance à des marins en difficulté.

Sources : © Marine nationale

CTF150 : la Somme s’entraîne avec la marine yéménite

Mise à jour : 16/05/2013 18:43

Les 13 et 14 mai 2013, le bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Somme, engagé dans l’opération Enduring Freedom (OEF) dont la France assure le commandement depuis le 14 avril 2013, a patrouillé dans le Golfe d’Aden aux côtés d’un patrouilleur yéménite.

Cette patrouille avait pour objectif le renforcement de la coopération de la CTF150 avec la marine yéménite pour une meilleure connaissance de la zone et un accroissement de la capacité à agir ensemble contre la menace terroriste dans une zone vitale pour le trafic commercial mondiale. A l’occasion de cette action, et afin de faciliter les échanges avec le centre de commandement de la marine yéménite, deux officiers de liaison yéménites ont été embarqués à bord de la Somme. Durant

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deux jours, les deux officiers ont ainsi pu apporter à l’état-major de la CTF150 leur connaissance sur les habitudes des boutres et pêcheurs navigant le long de leurs côtes.

Cette patrouille menée aux côtés d’un bâtiment yéménite a été l’occasion de mener divers entraînement comme des tirs d'entraînement sur buts flottants et la mise en œuvre de l’équipe de visite de la Somme à bord du patrouilleur yéménite. La Somme a ravitaillé « à couple » le patrouilleur, confirmant ainsi la possibilité de patrouilles conjointes loin du port base du patrouilleur.

Enfin l’Alouette III a effectué un treuillage sur le bâtiment yéménite. Au terme de ces deux journées, l’interopérabilité du BCR Somme avec la marine yéménite pour la réalisation de missions confiées dans le cadre de la CTF150 a été confirmée.

Actuellement, trois bâtiments français sont engagés dans OEF, le BCR Somme, la frégate anti-sous-marine (FASM) Montcalm et le chasseur de mines tripartite (CMT) Pégase. L’action de la CTF 150 s’inscrit dans le cadre des résolutions du conseil de sécurité de l’ONU prises au lendemain des attentats du 11 septembre 2001. Elle entretient une connaissance très précise des mouvements maritimes dans sa zone d’opération, ce qui lui permet de dissuader et de lutter contre le terrorisme et ses réseaux de soutien, principalement les trafics d’armes et de drogue dans le nord de l’océan Indien, de la mer Rouge au détroit d’Ormuz. Cette zone qui couvre les façades maritimes de la corne de l’Afrique et du Moyen-Orient ainsi qu’une partie de l’océan Indien représente un intérêt majeur et voit la majorité du trafic maritime mondial transiter. La présence permanente de bâtiments de la coalition contribue ainsi à la libre navigation des personnes et des biens.

Sources : EMA , Droits : Ministère de la Défense

c) – Armée de l’Air

Cérémonie de macaronnage à Orange Mise à jour : 14/05/2013 12:25

Mardi 7 mai 2013, une cérémonie de remise d’insignes et de poignards d’officiers s’est déroulée sur la base aérienne (BA115) d’Orange, sous la présidence du général Guillaume Gelée, commandant les forces aériennes.

Après les honneurs au drapeau et la revue des troupes, une remise de brevet de pilote d’hélicoptères, appelée «macaronnage» a été réalisée au profit de dix stagiaires. Puis, cinq élèves officiers ont reçu leur poignard, symbole de leur accession au corps des officiers de l’air.

Le centre d’instruction des équipages d’hélicoptères de la BA 115 d’Orange a pour mission d’élaborer, de dispenser, et de contrôler la formation opérationnelle de tous les équipages d’hélicoptères de l’armée de l’air

(pilotes, instructeurs, mécaniciens d’équipage, sauveteurs-plongeurs et treuillistes). Organisme majeur de formation de la brigade aérienne d’appui et de projection, cette unité délivre annuellement une quinzaine de brevets de pilote d’hélicoptères du second degré ainsi que les principales qualifications des équipages.

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Droits : © Armée de l'air

Air Baltic 2013 : première mission de desserrement pour le détachement air

Mise à jour : 17/05/2013 09:23

Le 9 mai 2013, deux Mirage F1CR du détachement air français déployé dans la cadre de l’opération Air Baltic 2013 sur la base de Siauliai ont conduit une mission de « desserrement » sur l’aéroport de Kaunas, en Lituanie.

Cette mission entre dans le cadre du maintien en condition opérationnelle du détachement et consiste à déployer des avions de chasse sur un autre site.

Deux équipages de Mirage F1CR y ont donc participé, accompagnés d’une dizaine de mécaniciens spécialisés et de militaires du service des essences des armées (SEA) qui avaient rejoint par la route l’aéroport de Kaunas.

De cette manière, ces derniers ont pu faire un état des lieux des moyens et des facilités disponibles sur l’aéroport de Kaunas.

Cette première reconnaissance de terrain depuis leur déploiement le 26 avril 2013 a permis aux pilotes de se familiariser avec cette plate-forme aérienne sur laquelle, en cas d’interception au cours d’une mission, ils pourraient être amenés à escorter un aéronef non-identifié ou violant l’espace aérien. Cette mission a également permis aux militaires français de rencontrer leurs homologues lituaniens et de partager leur savoir-faire.

Depuis le 30 avril 2013, près de 90 militaires français et 4 Mirage F1CR assurent la mission Air Baltic, sous mandat de l’OTAN. Durant 4 mois, le détachement conduit des missions d’assistance et de police du ciel de l’espace aérien de la Lituanie, de la Lettonie et de l’Estonie.

Sources : EMA , Droits : Ministère de la défense

Les Fennec rôdent dans les Pyrénées ise à jour : 16/05/2013 18:25 - Auteur : Ltt Charline Redin

Du 13 au 17 mai 2013, les Fennec de l’escadron d’hélicoptères «Parisis» et de l’escadron d’hélicoptères «Alpilles»ont organisé conjointement une campagne d’instruction et d’entraînement au centre de vol en montagne de Saint-Léocadie dans les Pyrénées. Reportage, rotors tournants, à leurs côtés pour une semaine de sensations fortes dans les vallées escarpées françaises.

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Patin droit posé sur le sol, puis le gauche. Après une heure et dix minutes de vol, le capitaine Jean-Baptiste Flamme, 29 ans, pilote d’hélicoptère dans l’armée de l’air, vient de poser un Fennec sur la piste du centre de vol en montagne (CVM) de Saint Léocadie dans les Pyrénées après avoir «appréhendé l’aérologie dans des vallées étroites». Pour ce pilote arrivé en octobre dernier à l’escadron d’hélicoptères 3/67 «Parisis» de Villacoublay, «le vol en montagne est un véritable aboutissement». Quelques minutes avant de décoller, l’instructeur

qui l’accompagne à la machine, le commandant Sébastien Olié, lui avait prodigué les «bons conseils des anciens» : «Une crête, on ne l’attaque jamais de face mais toujours de côté. Il faut que tu t’habitues à travailler avec le relief».

Du 13 au 17 mai 2013, l’EH «Parisis» a organisé une campagne d’instruction et d’entraînement au CVM commune avec l’escadron 5/67 «Alpilles». «Nous venons deux fois par an nous entrainer à la spécificité du vol en montagne. Il s’agit d’un des fondamentaux pour les pilotes d’hélicoptères comme peut l’être le vol sous JVN (jumelles de vision nocturne) et le survol maritime. Nous avons sélectionné les trois derniers pilotes arrivés à l’escadron afin de poursuivre leur formation dans ce domaine», explique le lieutenant-colonel Jérôme Fleith, commandant l’EH «Parisis». Créé en 1964, le CVM est un centre unique en Europe, «ici la météo peut basculer à chaque instant», explique le lieutenant-colonel Fleith. Le microclimat annoncé en début de stage qui confirme 300 jours de soleil par an sur cette zone aura été trompeur : «La météo n’aura pas été clémente cette semaine, mais elle nous aura permis de nous entraîner dans des conditions difficiles dans un milieu hostile. C’est très formateur pour nos jeunes pilotes», tient à préciser le commandant de l’EH. Au programme de ces quelques jours pour les jeunes pilotes du « Parisis » et de «l’Alpilles» : des tenues de machine avec des vols stationnaires proches des cailloux et des rochers, des poser dans des environnements compliqués (fonds de vallées, zones escarpées, etc), du treuillage en zone montagneuse, des slings (soulever des charges dans des endroits complexes…). «Il y aura une montée en puissance dans la complexité des vols au fur et à mesure de la semaine. L’objectif est que les jeunes pilotes partent en se sentant plus à l’aise sur ce type de vol où le pilotage se fait à la sensation, analyse le commandant de l’EH. On cherche à développer leurs capteurs dans la sensation physique et dans le regard : sentir quand la machine monte, déterminer si une turbulence est dangereuse ou pas, être capable d’un coup d’œil de voir si on peut se poser ou pas… Il s’agit de leur faire développer une bibliothèque d’images mentales qui les aidera à analyser une situation rapidement. De l’expérience pour être concis !»

Le capitaine Flamme enchaîne les vols et la fatigue. Hier, il en a réalisé trois d’un peu plus d’une heure chacun : «Je suis très concentré car je ne suis pas habitué à évoluer dans cet environnement. On apprend énormément et tous les jours et nous renforçons notre endurance. Ce qui est enrichissant dans ce type de mission, c’est le travail en équipage avec le mécanicien embarqué. Sa présence est indispensable pour nous !». Cette campagne permet effectivement aux mécaniciens embarqués et qualifiés de jouer le rôle de "Vigie" (observateurs). Ces derniers, harnachés à la machine, porte ouverte, passe la tête à l’extérieur de la machine pour guider le pilote afin de faciliter le poser des machines dans des zones encombrées. «Le travail avec les treuillistes des deux escadrons en

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zone montagneuse est très formateur. Il s’agit d’un dialogue constant entre chacun des membres de l’équipage», ajoute le capitaine. Le sergent-chef Nicolas Villa, mécanicien et treuilliste à l’EH «Parisis» renchérit d’ailleurs : «Cette campagne dans les Pyrénées est une réelle plus value pour nous. Nous profitons de ces vols en montagne pour embarquer avec nous des mécaniciens non formés afin de leur expliquer notre travail de treuilliste. Ils seront plus à l’aise lorsqu’ils passeront leur qualification à leur tour».

Le CVM est placé sur la même altitude que la région de Kaboul. Son relief rappelle d’ailleurs les paysages afghans avec ses étroites vallées et ses plateaux d’altitude. Cet environnement impose aux pilotes d’hélicoptères de travailler en «limite de puissance, de piloter au moyen de références visuelles comme les effets de pentes, les fonds de vallées sans oublier des changements de météo assez radicaux», insiste le commandant Olié, chef des Opérations à l’EH «Parisis» et instructeur pour ce stage.

La campagne au CVM se terminera pour les hélicoptères Fennec vendredi 17 mai 2013, «nous avons rempli l’ensemble de nos objectifs. Nos jeunes pilotes repartiront plus aguerris et auront gagner un peu plus de confiance en eux», conclut le lieutenant-colonel Fleith.

Droits : © Armée de l'air

d) - Gendarmerie Nationale

Sécurité : la Garde Républicaine prochainement décimée ? La Tribune, Michel Cabirol | 07/05/2013, 16:29

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, souhaite rationaliser le fonctionnement de la Garde républicaine comme le recommande la Cour des compte s qui estime possible des économies sur un budget de 280 millions d'euros ann uels. Des études sont "d'ores et déjà en cours ou seront prochainement lancées" dans ce c adre, a annoncé Manuel Valls.

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La Garde Républicaine se meurt... mais va-t-elle se rendre sans combattre face à la volonté du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, de la rationaliser. A voir. En tout cas, elle se trouve bel et bien dans le collimateur du ministère de l'Intérieur, surtout après la publication mardi d'un référé de la Cour des comptes sur le

fonctionnement de cette institution bien française, qui coûte environ 280 millions d'euros par an au budget de l'Etat. La Cour recommande "que soit effectuée une revue générale des services d'honneur et de protection des palais nationaux visant à réduire les effectifs dédiés à ces missions pour les rapprocher de ceux strictement nécessaires aux besoins de sécurité".

Et c'est la formation musicale de la Garde républicaine, qui va certainement trinquer en premier, comme le recommande la Cour des comptes. Les Sages de la rue Cambon préconisent la fusion des deux formations de la gendarmerie afin de "permettre de poursuivre les économies en personnel et de disposer d'une formation mieux proportionnée que les deux formations actuelles".

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Dans sa réponse à la Cour, le ministre de l'Intérieur va plus loin dans les réductions du format des formations musicales du ministère de l'Intérieur que les recommandations de la Cour. Ainsi, il "envisage de regrouper les formations musicales de la police nationale, les deux unités de la gendarmerie pourraient être fusionnées pour ne constituer qu'une seule formation".

12 % du temps consacrés au concert

Les sages de la rue Cambon rappellent pour leur part qu'un audit avait préconisé en octobre 2007 "de supprimer une des deux musiques de la police nationale, celle des compagnes républicaines de sécurité ou celle de la préfecture de police d'une part, et la musique de la gendarmerie mobile, d'autre part, redondante avec la musique du premier régiment de la Garde puisqu'elle intervient en soutien pour des missions protocolaires du même type". Selon une étude menée par la direction générale de la gendarmerie en 2009, cette suppression devait permettre une économie d'une trentaine d'emplois. Ces formations musicales ont toutefois été déjà réduites : une première réduction des effectifs des deux formations a été annoncée, de quinze emplois en 2012 puis de dix en 2013. Mais la Cour des comptes s'étonne du maintien de la musique de la gendarmerie mobile "alors même que le temps qu'elle consacre aux concerts ne dépasse pas 12 % du total de ses activités".

Rationalisation des moyens de protection des palais nationaux

Si Manuel Valls veut clouer le bec aux musiciens trop nombreux à son goût, il souhaite aussi s'attaquer aux missions de sécurité, qui occupent 69 % des activités opérationnelles de la Garde républicaine. "Comme le préconise la Cour, je suis effectivement favorable à une étude relative à l'adaptation des moyens de protection des palais nationaux (Elysée, Matignon, le Palais Bourbon , le Palais du Luxembourg..., ndlr) sans dégradation de la prestation de sécurité", explique-t-il au premier président de la Cour des Comptes, Didier Migaud. Notamment à l'Assemblée nationale (Palais Bourbon) et au Sénat (palais du Luxembourg) dont la sécurité est gérée prioritairement par des fonctionnaires civils assistés d'environ 200 gardiens-surveillants par palais.

La Garde républicaine est quant à elle chargée de la sûreté des palais, "selon un dispositif qui peut, comme le préconise la Cour, être utilement optimisé", estime Manuel Valls. Il propose que "la substitution au dispositif actuel des deux assemblées de la présence permanente d'un peloton en réserve d'intervention sur chacun des palais peut effectivement être envisagée". Et préconise en outre l'emploi pour compléter le dispositif d'un système de vidéo protection sous la responsabilité des gardes républicains. En revanche, pas question de toucher aux missions de protection de l'Elysée et de Matignon de la Garde républicaine. Enfin, le ministre envisage de réduire les services d'honneur (7,5 % de leur temps). "La définition de leur forme et de leur volume mérite sans nul doute d'être révisée et modernisée, ce qui pourrait permettre de dégager des effectifs au profit d'autres missions", estime le ministre de l'Intérieur. Pour faciliter cette adaptation, Manuel Valls souscrit à la recommandation de la Cour de nommer un rapporteur indépendant, "disposant de l'autorité suffisante pour mener des discussions avec les autorités d'emploi sur ce sujet".

Des opérations de prestige mal rémunérées

La Cour constate que les opérations de prestige réalisées pour le compte de tiers "à titre onéreux (...) ne sont facturées de manière adéquate". Et d'expliquer que "les tarifs applicables devraient

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être déterminées en fonction des coûts complets, puis fixés et régulièrement révisés par voie réglementaire". Ce que convient le ministre de l'Intérieur ":"cela vaut tant pour les remboursements de certaines dépenses supportées par les forces de police et de gendarmerie, définies par arrêté, que pour les tarifs des prestations des formations spécialisées de la Garde républicaine, définis par voie de contrat, avec le bénéficiaire". Selon manuel Valls, des travaux sont actuellement en cours afin d'adapter les tarifs de ces formations qui participent au rayonnement de la France.

Enfin, la Cour des comptes s'inquiète des missions non spécifiques, notamment des missions de sécurité publique, qui ne sont "pas prioritaires" mais auxquelles sont astreints les gardes républicains. Soit 12 % de leur activité opérationnelle. "L'exercice de ces missions ne doit toutefois pas conduire à solliciter excessivement, pour des renforts ponctuels, l'unité d'élite qu'est la Garde républicaine. A défaut, il faudrait lui affecter des moyens excédants ceux strictement nécessaires à l'exercice de ses missions principales". Mais, pour le ministre, elles "ne détournent pas la Garde de sa mission principale". "Seuls les moyens disponibles qui n'ont pas été engagés sur ses missions prioritaires sont employés quotidiennement en mission de sécurité publique ou de maintien de l'ordre", explique le ministre. Et de rappeler que "l'emploi de ces moyens, qui constituent un reliquat disponible dont le volume est variable, fait ainsi l'objet d'une véritable politique d'optimisation au profit de la sécurité de nos concitoyens, tant en zone de responsabilité de la police que de la gendarmerie".

Prix armée jeunesse 2013 Mise à jour : 16/05/2013 11:21 - Auteur : Sirpa gendarmerie

Le palmarès du prix armées jeunesse 2013 a été annoncé. Le 1erprix est attribué à la communauté de brigades de NAY (64 – Pyrénées-Atlantiques) pour l'action menée par son commandant d'unité en faveur des écoles du KOSOVO lors de son détachement OPEX.

Le lieutenant Edouard-Nicolas DERINCK, commandant la communauté de brigades de NAY (64), a mis au point, durant son séjour en OPEX, une opération qui contribue au développement de la francophonie au Kosovo en permettant de rapprocher le service de coopération et d'action culturelle de l’ambassade de France au Kosovo avec des établissements scolaires et des associations implantés sur la circonscription de son unité territoriale.

Cette initiative a convaincu le jury qui a attribué le prix armée jeunesse 2013 à la COB de NAY.

Ce prix sera remis lors d'une cérémonie le 13 juin 2013 à 17h30 à l'amphithéâtre Foch de l'Ecole militaire, Paris VIIe. La cérémonie sera présidée par le général d'armée aérienne J. MARTEL, président de la commission armées jeunesse.

Le prix armées jeunesse est destiné à récompenser toute formation militaire qui a initié et mené, hors de ses missions habituelles, en partenariat avec les jeunes ou une organisation civile chargée de la jeunesse, une action de préférence originale visant à développer les liens entre la jeunesse et les armées, pouvant être citée en exemple et reconduite.

Retrouvez en téléchargement le palmarès du prix armées jeunesse 2013.

Droits : CAJ

e) – Service de Santé

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Le SSA participe à l’alerte coronavirus Mise à jour : 14/05/2013 14:04 - Auteur : BCISSA - Direction : DCSSA

Dans le cadre de la gestion de la crise sanitaire « alerte nouveau coronavirus (nCoV) », l'Institut de Veille sanitaire (InVS) a mis en place une cellule de crise à laquelle participe le médecin principal (MP) Gabriel Bédubourg du centre d'épidémiologie et de santé publique des armées (CESPA). Cette cellule est chargée de suivre, par une liaison téléphonique quotidienne, l’évolution de l’état des 198 personnes « contacts » identifiées. En cas d’apparition des symptômes, celles-ci doivent porter un masque respiratoire et consulter leur médecin dans les meilleurs délais. Pour le moment, seules cinq d'entre elles n'ont pas encore été jointes.

A ce jour, deux cas confirmés de coronavirus sont actuellement dans un service de réanimation du CHU de Lille. La situation sanitaire est considérée comme au niveau 2 renforcé. Au niveau national, des consignes ont été données pour les voyageurs se rendant ou revenant de la péninsule arabique : lavage des mains fréquent, éviter le contact avec les animaux et consulter un médecin dès l'apparition de symptômes.

Un reportage a été diffusé sur France 3 le 13 mai 2013 dans le 19/20 , montrant le travail de cette cellule de crise et du MP Bédubourg.

Droits : © Service de santé des armées.

9 – France : Armements & Industries

Du mouvement en vue dans l’industrie française de l’armement? Zone Militaire, 13 mai 2013 – 17:18

L’équation de la prochaine Loi de Programmation Militaire, telle que définie par le dernier Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité nationale (LBDSN), repose sur des recettes exceptionnelles tirées notamment de la vente d’actifs que l’Etat détient dans certains groupes de l’armement. Ce qui suppose quelques mouvements capitalistiques au sein de cette industrie.

Ainsi, d’après Defense News, qui s’appuie sur une source “proche du dossier”, deux opérations seraient actuellement envisagée. La première concernerait DCNS tandis que la seconde intéresse Nexter, dont l’avenir inquiète les syndicats.

“Des recettes exceptionnelles sont nécessaires et DCNS pourrait en constituer une partie”, a confié la source de Defense News. Actuellement, 35% capital du groupe naval est contrôlé par Thales. Aussi, l’idée serait de vendre à ce dernier les 65% des parts restantes, détenues par l’Etat.

Cela permettrait de faire entrer dans les caisses entre 1,5 et 2 milliards d’euros, ce qui comblerait le besoin en financement de 1,8 milliards d’euros pour boucler le budget de la Défense en 2014, tout en ayant un oeil sur l’avenir de DCNS étant donné que l’Etat détient 27% du capital de Thales. Seulement, il faudra trouver un terrain d’entente avec l’actionnaire industriel de référence du groupe, à savoir Dassault, lequel voudra certainement revoir le statut des ouvriers d’Etat du constructeur naval.

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En outre, Thales et DCNS sont concurrents sur certains segments, comme celui des systèmes de combat naval (CMS). Une autre interrogation pourrait porter sur l’avenir de la trésorerie (2 milliards d’euros) du constructeur naval, la question étant de savoir si l’électronicien ne sera pas tenté de l’utiliser pour améliorer ses bilans et ainsi mettre en péril les projets de diversifications dans les énergies renouvelables.

Cela étant, il faudra avant que Thales ait les moyens d’acquérir les 65% du capital de DCNS. Selon ses résultats officiels communiqués en février dernier, le groupe dispose d’une trésorerie de 1,5 milliards d’euros, ce qui peut paraître encore léger pour faire du constructeur naval l’une de ses filiales, sauf à s’endetter.

Quant à l’autre opération, elle tient du serpent de mer. Il s’agirait de constituer un “EADS de l’armement terrestre” et d’établir un “partenariat solide” entre Nexter et le groupe allemand Krauss-Maffei Wegmann, le constructeur du char Leopard 2. Il en était déjà question il y a 6 ans… sans pour autant qu’un quelconque accord n’ait été trouvé depuis. En tout cas, si ce projet se concrétise, il pourrait attirer l’italien Oto Melara, qui recherche aussi un partenaire en Europe.

La consolidation de l’industrie européenne de l’armement terrestre semble être une nécessité en ces temps de réduction des budgets militaires sur le Vieux Continent. Et les poids lourds du secteur que sont BAE Systems et General Dynamics Land Systems Europe connaissent des difficultés.

Cela étant, pour qu’un rapprochement entre Nexter et KMW puisse avoir lieu, encore faudrait-il trouver un terrain d’entente avec Berlin. Par le passé, il semblerait que le gouvernement allemand n’ait pas montré un enthousiasme débordant à cette idée. Qui plus est, il faudrait également ouvrir le capital du groupe français. Or, les syndicats CGT et CFDT n’y sont pas favorables.

M51 : les causes de l'échec du tir de validation du missile identifiées Le Point.fr - Publié le 12/05/2013 à 19:00 - Par JEAN GUISNEL

La commission d'enquête remettra lundi ses première s conclusions à Jean-Yves Le Drian, qui les fera connaître mardi à l'Assemblée et au Sé nat.

Le ciel de Penmarc'h dans le Finistère filmé par un amateur peu après

l'explosion d'un M51 dimanche. © Capture d'écran BFM TV

Les membres de la commission d'enquête qui investigue depuis une semaine sur les causes de l'explosion d'un missile stratégique M51 tiré au large de la Bretagne par le sous-marin lanceur d'engins Le Vigilantle 5 mai dernier sont

parvenus à de premières conclusions. Cette commission, dont la composition est secrète à ce jour, a fait savoir en privé, sans donner de détails, que l'accident ne serait pas d'une gravité extrême, en ce sens qu'il ne remettrait pas en cause la structure même du programme.

Les conclusions initiales de cette enquête seront remises au ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian ce lundi 13 mai au matin. Ce dernier aurait choisi de reprendre la main sur ce dossier en communiquant en personne sur l'accident. Selon nos informations, il aurait décidé de le faire devant la représentation nationale, le 14 mai, successivement devant les commissions

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spécialisées de l'Assemblée nationale et duSénat. Une autre communication a été annoncée le jeudi 16 mai, lors du point de presse hebdomadaire du ministère.

Discrétion

Une semaine après l'échec de ce tir de validation du M51, le ministère de la Défense demeure à ce stade d'une exemplaire discrétion. La seule communication officielle sur le ratage demeure le squelettique communiqué de la Dicod, publié quelques minutes après l'officialisation de l'échec. En visite le 10 mai à Penmarc'h, petit port du pays bigouden au large duquel le missile s'est abîmé en mer après son explosion, Jean-Yves Le Drian s'est refusé à tout commentaire sur l'accident.

On sait que les recherches de débris entamées par des moyens maritimes lourds au large de Penmarc'h se déroulent par des fonds allant jusqu'à 120 mètres, dans la zone interdite à la navigation que nos lecteurs pourront découvrir à la page 3 de cet avis émis par la préfecture maritime de l'Atlantique, à Brest. Les recherches ne sont pas favorisées par une météo maussade, qui pourrait s'aggraver mardi. Elles auraient cependant déjà permis de remonter plusieurs débris du missile M51. Les navires concernés sont l'aviso Premier-Maître L'Her, qui assure la police de la zone, les chasseurs de mines Cassiopée etAigle, les bâtiments hydrographiques Borda, Laplace et Altaïr, le bâtiment de soutien et d'assistance à la dépollution Argonaute, ainsi que le Jif Xplorer, navire appartenant à la Direction générale de l'armement.

Le gouvernement chercherait à vendre DCNS à Thalès

Publié le 12 mai 2013, dernière mise à jour le 12 m ai 2013. Le gouvernement cherche à vendre la compagnie navale DCNS, leader mondial du naval de défense, au spécialiste de l’électronique de défense Thalès, déjà actionnaire à hauteur de 35%, selon une source informée.

Si cet accord était conclu, il marquerait un important changement dans l’industrie de défense, qui lutte pour sa survie dans un climat économique hostile mais a résisté aux tentatives de réorganisation.

Ce projet de fusion ou de rachat de DCNS par Thalès est l’une des conséquences du Livre Blanc sur la défense publié le 29 avril dernier. Il a confirmé un objectif de dépense de 31,4 milliards € sur la période 2014-2019.

Mais ce chiffre suppose des recettes exceptionnelles provenant de la vente de participations pour boucher un manque de financement estimé à 1,8 milliard € en 2014, et un montant similaire en 2015, indique la source. « Nous avons besoin de recettes exceptionnelles, et DCNS pourrait faire partie des participations vendues, » a expliqué la source.

Thalès détient déjà 35% de DCNS, après avoir levé en 2007 une option d’achat pour renforcer sa part initiale de 25%.

Le gouvernement espère vendre sa part de 65% de DCNS à Thalès pour un montant d’environ 1,5 à 2 milliards €. Ce seul accord permettrait de combler le problème de financement pour 2014.

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Si la vente se concrétise, DCNS deviendrait une filiale de Thalès. Des responsables du gouvernement négocieraient avec la famille Dassault, qui contrôle Dassault Aviation, l’actionnaire industriel de référence de Thalès.

« Si le plan d’affaires de DCNS semble solide, ils seront intéressés, » indique la source.

Le gouvernement veut cependant conserver un siège au conseil d’administration de DCNS, et veut reporter son action spécifique — sa “golden share” — au niveau de la compagnie mère, Thalès, précise la source. Le précédent président de Dassault, Charles Edelstenne, avait déclaré que sa compagnie était prête à augmenter la participation de Thalès dans DNCS au-dessus de 50%, mais que le status spécifique des ouvriers d’état devrait être réformé.

« L’idéal, le mieux » serait que Thalès achète beaucoup plus que 50%, proche des 100%, et devienne le propriétaire, soutient la source.

Pour les ouvriers d’état, le gouvernement paierait les salaires, mettrait le personnel à la disposition de DCNS, et la rembourserait pour ramener les salaires au niveau d’un salaire compétitif.

DCNS a des ventes annuelles d’environ 2,5 milliards € et dégage un cash d’environ 2 milliards €. Cela est considéré comme payant virtuellement pour l’acquisition.

Les discutions pour la vente de DCNS n’ont pas encore commencé, mais devraient le faire prochainement. « Nous devons prendre des décisions rapidement pour passer 2014, » souligne la source.

Une fusion entre DCNS et Thalès serait positive, mais dépend beaucoup de la façon dont elle sera mise en place, indique un spécialiste.

Les 2 compagnies sont en compétition dans des domaines comme les systèmes de combat. Un accord permettrait d’« intégrer les capacités et rendrait la compagnie plus efficace, » indique Andrea Gilli, un associé de l’European Union Institute for Security Studies. « Une fois que cela sera fait, cela simplifierait considérablement le paysage, » convient la source française.

Des porte-paroles de Dassault, DCNS et le ministère de la défense n’étaient pas disponibles pour faire des commentaires.

Kership, le nouveau constructeur naval français Zone Militaire, 15 mai 2013 – 15:06

En novembre dernier, les constructeurs navals DCNS et Piriou annoncèrent leur intention d’unir leurs forces pour s’attaquer au marché des navires relevant de l’action de l’Etat en mer.

Cette idée de partenariat est désormais devenue réalité avec la création de la co-entreprise Kership, une société anonyme par actions simplifiées dotée d’un conseil de surveillance à parité de représentation des deux partenaires. Cette nouvelle structure est

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détenue à 55% par Piriou et à 45% par DCNS.

Le siège social de cette entreprise a été installé à Concarneau, là même où est implanté Piriou. Elle sera dirigée par Patrick de Leffe, qui était alors directeur de l’audit et des risques chez DCNS.

“L’ambition de Piriou et DCNS est de créer un leader mondial dans les navires aux standards civils essentiellement destinés à l’action de l’Etat en mer (garde-côtes, police, gendarmerie, douanes…) en faisant jouer leurs complémentarités industrielles. Kership bénéficie de l’expérience de DCNS sur les marchés du naval de défense et de celle de Piriou dans les navires aux standards civils”, a expliqué ce dernier, par voie de communiqué.

La nouvelle société est dotée d’une “d’une structure légère destinée à préparer les offres, piloter la réalisation des contrats et assurer la maîtrise d’œuvre industrielle. Piriou et DCNS conservent en propre leurs moyens industriels, logistiques et d’ingénierie sur lesquels” elle “s’appuiera”, ont expliqué les deux industriels.

Jusqu’à récemment, Piriou était surtout connu pour ses bateaux de pêches. En 2005, l’entreprise a ajouté une corde à son arc en obtenant ses premiers contrats de Maintien en condition opérationnelle (MCO) pour quelques navires de la Marine nationale, notamment ceux utilisés pour la formation. Le constructeur a continué à se diversifier dans les activités militaires avec mise au point de l’Almak, un bâtiment de formation maritime de 44 mètres destinés à NavOcéan, une coentreprise qu’il a créée avec DCI (Défense Conseil International).

Avec ce partenariat, Piriou pourra compter sur la force de frappe de DCNS (2,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 12.800 employés) au niveau commercial. Pour le constructeur naval militaire, il lui permettra d’élargir sa gamme tout en s’appuyant sur le réseau de l’industriel concarnois, qui est présent en Europe mais aussi et surtout en Afrique et en Asie, deux marchés prometteurs pour les navires destinés à l’action de l’Etat en mer.

Si Kership visera avant tout l’exportation, il est probable que l’entreprise soient sollicitée pour le marché français étant donné que la Marine nationale aura besoin de Bâtiments de soutien et d’assistance hauturiers (BSAH), de Bâtiments multimissions (B2M) et surtout de patrouilleurs (programme BATSIMAR, Bâtiments de surveillance et d’intervention maritime).

Odin s’envoie en l’air

FOB, Par: Frédéric Lert 15 mai, 7:05

Dès 2010, Sagem adaptait aux armes collectives son système de vision déporté, développé pour le programme Félin. Ainsi était né le système ODIN, avec comme principaux gains une précision de tir accrue et la protection du servant de l’arme. L’arrivée d’ODIN sur les hélicoptères avait été annoncée au cours du dernier salon Eurosatory, mais l’affaire prend à présent une tournure plus concrète. Un système acheté par la DGA débute actuellement son expérimentation sur une MAG58 montée en sabord d’un EC725 Caracal. Le système complet reprend la lunette Sword (déjà présente sur les fusils de précision félinisés) avec une voie nuit (utilisant une technologie infrarouge non refroidie) et deux voies jours (champ large et champ étroit). Le tireur utilise également

la télécommande déportée qui avait été développée pour les tireurs de précision pour leur permettre de contrôler le capteur sans changer la posture très spécifique de leurs mains. L’ensemble est complété par un écran déporté ou même possiblement par un monoculaire de visée fixé sur un casque.

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Les avantages mis en avant par Sagem sont nombreux : la visée plus précise offre une plus grande efficacité de l’arme, de jour comme de nuit, et se conjugue avec une consommation de munitions mieux gérée. Pour un armement monté en sabord, ODIN permet également un plus grand débattement vers le bas sans que le tireur ait à s’exposer excessivement par le sabord. Le système peut être installé sur toute arme équipée d’un rail d’accessoire Picatinny, dont la liste est longue comme un jour sans pain, et le marché visé est avant tout celui des appareils au service des forces spéciales. En illustration : La lunette accrochée sur la MAG 58 d’un Caracal, l’écran fixé sur le caisson de recueil des douilles et sur la poignée gauche de l’arme, la télécommande de la lunette Sword. (photos Frédéric Lert)

Giat Industries fait son coming out ! FOB, Par: Frédéric Lert 13 mai, 22:1

Des mois que l’on en parlait et que la rumeur enflait… Giat Industries a décidé aujourd’hui de faire son coming out en officialisant le début des négociations pour un rapprochement avec SNPE (Société Nationale des Poudres et Explosifs). Les deux holdings négocient en fait le mariage de leurs rejetons respectifs, Nexter pour GIAT et Eurenco pour SNPE, sous les auspices de leur actionnaire commun, l’état français. Si le mariage devait se faire, la nouvelle famille contrôlerait au sein d’une même entité des activités très complémentaires et rationnalisées dans le domaine des munitions. Nexter avait exprimé dès 2007 son intérêt pour un tel

rapprochement. Plus près de nous, Philippe Burtin, PDG de Nexter et de GIAT Industries avait renouvelé l’an passé son offre de reprise d’Eurenco et de sa maison mère. Chez Nexter, où l’on apprécie à sa juste valeur la poudre de bonne qualité, un rapprochement avec Eurenco permettrait une sécurisation des approvisionnements pour les munitions de 20 à 155mm. Le communiqué de presse diffusé hier par Giat Industries précise que l’opération « devrait intervenir en 2013 sous la forme d’un rapprochement des deux groupes autour de GIAT industries »

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Sagem fournira la conduite de tir des futures corvettes singapouriennes

Mer &Marine, 14/05/2013

Console du GFCS avec les images fournies par les senseurs optroniques (© SAGEM)

Nouveau succès pour Sagem à Singapour. Le groupe français a été retenu pour fournir les systèmes de conduite de tir des 8 futures corvettes du type LMV (Littoral Mission Vessels) de la marine singapourienne. Dérivés des quatre corvettes du type Fearless 75 vendues au sultanat d’Oman, ces bâtiments d'environ 80 mètres et 1200 ton...

Nouveau succès pour Sagem à Singapour. Le groupe français a été retenu pour fournir les systèmes de conduite de tir des 8 futures corvettes du type LMV (Littoral Mission Vessels) de la marine singapourienne. Dérivés des quatre corvettes du type Fearless 75 vendues au sultanat d’Oman, ces bâtiments d'environ 80 mètres et 1200 tonnes disposeront d’une tourelle d’artillerie principale (76mm ou 57mm), de missiles antinavire Harpoon, d’un

système surface-air Barak et de torpilles. Construits par le chantier ST Marine de Singapour, ils doivent remplacer entre 2015 et 2020 les 6 corvettes lance-missiles du type TNC 62 (classe Victory).

Dans le cadre de ce programme, Sagem développera dans son centre de Massy un nouveau GFCS (Gun Fire Control System) qui sera ensuite produit et livré à ST Marine pour intégration sur les LMV. « Le Gun Fire Control System de Sagem est un système central qui intégrera depuis le centre opérations des bâtiments plusieurs fonctions : artillerie principale et secondaire, radars, systèmes optroniques et système de navigation. Opéré depuis ses consoles multifonctions, le GFCS s’interfacera avec le système de combat principal. Son architecture ouverte permettra une intégration aisée, et sa flexibilité d’agréger ultérieurement d’autres capacités », explique le groupe français. Ce dernier a déjà produit pour la marine singapourienne les GFCS des six frégates de la classe Formidable, ainsi que ceux des quatre transports de chalands de débarquement de la classe Endurance.

10 – Le Monde : Modernisations & Equipements

Bientôt des armes contrôlées par empreinte digitale

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Smartplanet.fr, Par Charlie Osborne | 13 mai 2013

Une start-up a conçu un système biométrique permett ant de déterminer qui peut activer une arme à feu: son ou ses propriétaire, les soldat s d’un groupe donné…

Qu’ils soient contrôlés par une seule empreinte digitale ou par des milliers, les nouveaux modèles d’armes pourraient s’avérer révolutionnaires pour la loi sur le contrôle des armes.

L’entreprise américaineSafe Gun Technology(SGT) a mis au point des moyens d’empêcher quiconque n’est pas le propriétaire d’une arme à feu de l’utiliser. Charlie Miller, cofondateur de la société, assure que cette méthode pourrait contribuer à diminuer le

nombre de drames, tels que la fusillade de l’école primaire Sandy Hook.

« Il n’y avait aucune chance d’arrêter le tireur parce que cette technologie n’était pas disponible », affirme-t-il. « Mais imaginez que Madame Lanza [la mère du tireur] ait disposé de notre technologie sur son arme… »

La technologie de Safe Gun repose sur la biométrie et sur des puces RFID. Une empreinte digitale (lue grâce à la technologie infrarouge) est nécessaire pour activer une arme, ce qui permet à son propriétaire d’utiliser la détente, le percuteur et le chien. Si cette technologie avait été disponible, avance Charlie Miller, la mère du tireur aurait pu programmer son arme pour qu’elle ne fonctionne que sur un stand de tir et la désactiver ensuite.

Par ailleurs, la puce de l’arme pourrait enregistrer jusqu’à 20.000 empreintes digitales, si bien que dans le cas des zones militaires, seuls les soldats d’une même division pourraient activer une arme, et pas les forces ennemies.

L’entreprise espère avoir suffisamment de bailleurs de fonds et de financement pour commencer la production de sa technologie dans les deux prochains mois. Cependant, en raison du manque d’intérêt des capital-risqueurs, les prototypes actuels utilisent d’anciens microprocesseurs et le financement pour encourager le développement est limité.

Si Charlie Miller reçoit le financement dont son entreprise a besoin, il espère pouvoir proposer aux fabricants d’armes un prototype amélioré d’ici un an.

Bae Systems : Les actionnaires de BAE confirment Dick Olver à la présidence Les Echos, 08/05/13 à 18:55 - Reuters | 0

LONDRES, 8 mai (Reuters) - Dick Olver, président de BAE Systems depuis 2004, a conservé son poste mercredi à l'issue d'un vote des actionnaires du groupe, malgré les critiques consécutives à l'échec des pourparlers de fusion avec EADS l'an dernier.

Le fonds Invesco, qui détient 18% de BAE et en est le premier actionnaire, avait réclamé la démission de Dick Olver à la suite de l'échec en

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octobre du projet de fusion en raison de blocages politiques, en particulier de l'Allemagne. (Voir )

Dick Olver a finalement été confirmé à son poste à près de 99% des suffrages lors de l'assemblée générale du premier fabricant européen d'armes, à Farnborough, dans le sud de l'Angleterre.

Le nouveau mandat de Dick Olver s'étend théoriquement jusqu'en mai 2014 mais BAE a précisé qu'il pourrait quitter prématurément la présidence, et qu'un chasseur de têtes était déjà mandaté pour trouver un remplaçant.

Le bénéfice de BAE a été affecté en 2012 par des retards dans un contrat avec l'Arabie Saoudite pour un avion de combat, et par une réduction générale des budgets militaires à travers le monde.

Le groupe a annoncé mercredi qu'il maintenait sa prévision d'un bénéfice par action en légère progression en 2013, mais il a prévenu qu'il n'avait pas pris en compte l'effet éventuel de la baisse du budget de la Défense des Etats-Unis, dans le cadre des réductions des dépenses publiques dites du 'séquestre". (Brenda Goh, Julien Dury pour le service français, édité par Marc Angrand)

MBDA et Lockheed-Martin vont collaborer dans le domaine des missiles navals Zone Militaire, 15 mai 2013 – 11:34

Le missilier européen MBDA, détenu par EADS, BAE Systems et Finmeccanica, a annoncé, ce 15 mai, avoir signé un protocole d’accord (Memorandum of Undestanding, MoU) avec Lockheed-Martin afin d’étudier le marché pour une intégration de ses missiles navals au système de lancement vertical Mk 41 produit par le groupe américain. Une extension de ce partenariat pourrait même être envisagée

ultérieurement.

Le système antimissile Sea Ceptor, développé par MBDA pour le compte de la Royal Navy et reposant sur le missile CAMM (Common Anti-air Modular Missile), sera le premier concerné par ce partenariat. Une démonstration de ce missile utilisant le système de lancement vertical de Lockheed-Martin, devrait avoir lieu au cours de cette année.

Le système Sea Ceptor (ou FLAADS, pour Future Local Area Air Defense System) équipera les frégates britanniques afin de leur permettre d’intercepter des avions ainsi que des missiles antinavires supersoniques, même en cas d’attaques par saturation.

L’accord signé par MBDA et Lockheed-Martin prévoit également la planification de “tous les développements communs nécessaires” et la recherche “des possibilités mutuellement avantageuses.”

Le drone de combat X-47B a été catapulté pour la première fois depuis le pont d’un porte-avions

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Zone Militaire, 14 mai 2013 – 20:05

Dix jours après avoir réussi un appontage simulé sur la piste de la base navale de Patuxent River (Maryland), le démonstrateur de drone de combat X-47B, développé par Northrop Grumman, a encore passé un nouveau palier, ce 14 mai.

En effet, l’appareil a été catapulté pour la première fois depuis le pont d’envol d’un porte-avions, en l’occurrence l’USS George HW Bush (CVN 77). Une fois dans les airs, le démonstrateur a effectué quelques manoeuvres

puis est allé se poser à Patuxent River après 65 minutes de vol.

Le X-47B a démontré sa capacité à évoluer dans l’environnement aérien d’un porte-avions et naviguer avec précision. En outre, le transfert du contrôle de l’appareil entre l’opérateur de mission à bord de l’USS George HW Buch et celui du centre d’essais de Patuxent River pour l’atterrissage s’est fait sans problème.

Pour le patron de l’aéronavale américaine, le vice-amiral David Buss, cette prouesse technologique est à comparer avec les exploits du pilote américain Eugen Ely, qui avait réussi à apponter avec avion sur l’USS Pennsylvania, en janvier 1911.

“Aujourd’hui, nous avons vu un petit mais important pixel de l’avenir de notre Marine alors que nous commençons à intégrer des drones dans ce qui est sans doute l’environnement le plus complexe qui existe aujourd’hui: le pont d’envol d’un porte-avions à propulsion nucléaire”, a-t-il expliqué, par voie de communiqué.

Doté d’un réacteur, le X-47B, furtif, a la forme d’une aile volante, sans empennage arrière. D’une envergure de 19 mètres pour 12 mètres de long, il a une autonomie de 2.100 milles nautiques (3.900 km).

Ce type d’appareil devrait être utilisé pour pénétrer dans des zones où les défenses aériennes sont importantes, ce qui permettrait de les détruire sans pour autant prendre le risque de perdre des pilotes.

Autre caractéristique : le X-47B évolue selon un plan de vol préprogrammé et retourne à son point de départ en quelques instructions. Autrement dit, il est autonome, son opérateur ne faisant que contrôler ses évolutions sans vraiment le piloter à distance.

Un drone de l’US Navy à propulsion électrique a volé pendant plus de 48 heures

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Zone Militaire, 14 mai 2013 – 13:07

Drone Ion Tiger (c) NRL

Afin de frapper plus profondément en territoire ennemi, l’US Air Force envisage d’augmenter d’une dizaine d’heures l’autonomie de ses drones MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) MQ-9 Reaper, laquelle est actuellement de 30 heures lorsque cet appareil est équipé pour des missions ISR (surveillance et renseignement) et d’environ 23 heures lorsqu’il est armé de missiles Hellfire.

“Comme nous nous retirons d’Afghanistan et que nous avons quitté l’Irak, le nombre de bases disponibles est devenu un problème. Or, le pivot dans le Pacifique ainsi que le regain d’intérêt pour l’Afrique nécessitent des drones capables de parcourir de plus longues distances”, a expliqué Chris Pehrson, un responsable du constructeur General Atomics, lors d’un entretien accordé en mars dernier à Defense News.

Ainsi, étant donné que les Etats-Unis ne comptent pas disposer de bases permanentes en Afghanistan après la fin de mission de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF) prévue en décembre 2014, il sera désormais plus compliqué de frapper les éléments d’al-Qaïda basés au Pakistan.

D’où l’intérêt de disposer de drones Reaper ER (Extended Range). La solution pour améliorer l’autonomie de ces appareils consiste à allonger leurs ailes ainsi qu’à leur ajouter des réservoirs de carburant amovibles.

Mais il y a sans doute mieux à faire et nul doute que les travaux de l’US Naval Research Laboratory (NRL) seront utiles.

En novembre 2009, ce centre de recherches de la marine américaine avait fait voler le drone Ion Tiger pendant 26 heures et 2 minutes. Jusque-là, rien d’extraordinaire si ce n’est que système de propulsion électrique de cet appareil était alimenté par une pile à combustible.

Cette dernière produit de l’electricité par l’oxydation sur une électrode d’hydrogène (combustible réducteur) et la réduction simultanée, sur une autre électrode, d’un oxydant, en l’occurrence, l’oxygène. Pour que cette réaction chimique puisse se faire, il faut un catalyseur, qui est en général du platine. Cette technologie appliquée à un drone permet de réduire la signature radar de ce dernier et de le rendre plus silencieux tout en présentant des avantages pour la protection de l’environnement.

Depuis, le NRL a grandement amélioré les performances du Ion Tiger étant donné que, en avril dernier, cet appareil a effectué un vol de 48 heures et 1 minute, en utilisant de l’hydrogène liquide (LH2).

“L’hydrogène liquide couplée à la technologie des piles à combustible permet d’élargir l’utilité des petits systèmes sans pilote en augmentant considérablement leur endurance tout en offrant tous les avantages de la propulsion électrique”, a expliqué le Dr Karen Swider-Lyons, responsable du programme au NRL.

Cette technologie n’est pour l’instant valable que pour les appareils aux dimensions réduites : le Ion Tiger mesure environ 1,7 mètres de long pour une envergure de 2,5 mètres et peut embarquer

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2,5 kg de charge utile. L’on est donc bien loin des caractéristiques d’un Reaper… Mais Boeing, par exemple, a dans ses cartons un projet d’avion “hybride”, appelé Sugar Volt, devant fonctionner avec des piles à combustibles et du kerozène. De là à imaginer une application pour les drones, il n’y a qu’un pas.

L’US Army (éternelle) insatisfaite FOB, Par: Frédéric Lert 10 mai, 9:50

Depuis plusieurs années, l’US Army tente de trouver un successeur à ses OH-58 Kiowa, hélicoptère d’observation datant de la guerre du Vietnam. Le RAH-66 Comanche, hélicoptère furtif et futuriste devait apporter cette réponse. Mais après 20 ans de développement et 6,9 milliards de dollars dépensés, le programme est brutalement annulé en 2004. L’US Army fait alors volte-face et se lance dans le programme ARH (Armed Reconnaissance Helicopter) avec l’ARH-70 « Arapaho ». Basé sur le Bell 407, l’Arapaho présente alors un fort patrimoine génétique commun avec le Kiowa qu’il doit remplacer. En 2008, nouveau coup de théâtre : l’Arapaho est annulé à son tour. L’US Army a depuis lancé le troisième acte de ce spectacle sans fin avec ce qui s’appelle désormais l’Armed Aerial Scout. Un

programme évalué à 6 ou 8 milliards de dollars qui fait saliver tous les hélicoptéristes de part et d’autre de l’Atlantique. Pour faite vite et bien et à moindre coût, l’US Army indique alors vouloir privilégier des solutions disponibles « sur étagère ». Des démonstrations en vol sont alors organisées courant 2012 par les différentes hélicoptéristes. Une première décision sur la poursuite du programme était attendue pour la fin de 2012, mais elle fut finalement reportée au printemps 2013. L’US Army vient à présent d’annoncer un nouveau report à la fin de l’été ou à l’automne 2014. Mais la véritable mauvaise surprise est venue d’un commentaire du général William Phillips, en charge des programmes d’acquisition de l’US Army, qui indiquait à une commission du sénat américain « qu’aucun des hélicoptères actuellement en production ne répondait aux exigences de l’US Army ». C’est une douche froide pour Eurocopter, MD Helicopters, Boeing, AgustaWestland et Bell qui ont tous proposé des solutions sur étagère, tirant partie d’appareils déjà développés auxquels auraient été greffés des systèmes de mission ad hoc. Les déclarations du général Phillips sont d’autant plus difficiles à avaler que les premiers commentaires de l’US Army suite aux démonstrations de 2012 évoquaient des appareils « répondant aux exigences de l’US Army ou même les dépassant ». Eurocopter, qui a déjà livré 250 UH-72 à l’US Army pour son programme d’hélicoptère utilitaire léger, entendait bien capitaliser sur cette réussite pour proposer son AAS-72X+ partageant une même base. Par la voix du général Phillips, l’US Army évoque maintenant le possible lancement d’un programme de développement pour un appareil entièrement nouveau si le programme AAS devait être poursuivi. Des paroles qui sont du miel pour Sikorsky qui est entré dans la compétition avec son S-97 Raider, un appareil totalement nouveau faisant appel à une propulsion compound (rotor pour la sustentation et hélice propulsive pour l’avancement). Un appareil certes très innovant, mais qui impliquera des frais de développements et des risques technologiques élevés. Notre illustration : le S-97 Raider proposé par Sikorsky dans le cadre du programme « Armed Aerial Scout ».

L’armée algérienne teste un ravitailleur A330 MRTT à Boufarik Par Le Matin | 13/05/2013 06:58:00

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Quelques semaines à peine après le test du C17 qui a eu lieu à Boufarik et dans le

polygône de test aérien de Tamanrasset, voilà qu'un A330 MRTT a débarqué la semaine

dernière dans la principale base aérienne de transp ort et de projection de l’armée à

Boufarik.

Un Airbus 330

Selon le blog spécialisé secret-difa3, l'armée de

l'air algérienne serait en phase de finaliser un

contrat d'acquisition de trois avions du type

A330. Ces derniers viendront renforcer la flotte

de ravitailleurs, mais aussi de transporteurs, de

l'AAF. Outre la possibilité de ravitailler en vol les

chasseurs et les bombardiers, l'A330 MRTT

permettra de ravitailler les C17 qui sont actuellement en cours d'acquisition.

Il est à noter que la colonne centrale de ravitaillement était absente de l'appareil qui a atterri à

Boufarik cet après midi. Seuls les deux pods de ravitaillement en bout d'aile étaient

montés. L'intégration du Tanker d'EADS, écrit secret-difa3, sera d'autant plus facile car des

équipages sont d'ors et déjà qualifiés sur cet appareil et sont même en manque de temps de vol. Il

ne faut pas oublier que l'A330 MRTT est construit sur la base d'une voilure de A340, avion déjà

dans les effectifs du GLAM.

L'A330 MRTT est une dérivation militaire de l'avion civil A330-200, il a la capacité de transporter

jusqu'à 270 hommes de troupes, ou bien 8 palettes normalisées, grâce à sa capacité multi-rôle,

ainsi que 65 tonnes de carburants. Il peut ravitailler 6 chasseurs lourds sur un vol de 4000 Km.

Cependant cet avion-ravitailleur a échoué à percer le continent américain, les Etats-Unis et le

Brésil ont en mars dernier refusé d'acquérir ce ravitailleur. Ainsi, après avoir échoué aux Etats-

Unis face au KC-767 de Boeing, l'A330 MRTT a été éliminé au début de l'année d'une compétition

visant à remplacer les KC-137 actuellement en service dans la force aérienne brésilienne (FAB).

Avec l'acquisition des C17 Globemaster III et des A330 MRTT, l'Armée de l'air algérienne passe à

la vitesse supérieure dans le renouvellement de sa flotte de gros porteurs et ouvre la voie aux

spéculations relatives à l'acquisition des futurs remplaçants des 16 Hercules C130, qui subissent

actuellement une profonde modernisation aux Etats-Unis.

11 – Rubriques divers (Conférences, Sports, etc . . .)

A Rennes, "De la difficulté d'être militaire au XXIème siècle"

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Ligne de Défense, 17.05.2013 - par le général Bentegeat

Le général d'armée Henri Bentegeat, ancien chef d'Etat-major des armées, ancien président du comité militaire de l'Union européenne, sera à Rennes le 30 mai. Il donnera une conférence sur le thème "De la difficulté d'être militaire au XXIème siècle".

La conférence aura lieu à 19h, au quartier Lyautey (Amphithéâtre Soleille) Boulevard Jean Mermoz, Rennes.

Les personnes intéressées doivent s'inscrire auprès du service communication du Général Lafontaine, officier général de la zone de défense et de sécurité Ouest et officier général chargé de la zone de soutien de Rennes. Mail : [email protected]

Téléphone : 02.23.35.25.18 02.23.35.25.18 Inscription indispensable avant le 27 mai car la conférence se déroule dans une enceinte militaire d'une part, et que les places sont limitées d'autre part.

Aux Invalides, une exposition au profit des blessés en opérations

Ligne de Défense, 14.05.2013

Le gouverneur militaire de Paris ouvrira exceptionnellement, du 16 au 19 mai, les portes de ses salons et de ses jardins à l'Hôtel national des Invalides pour accueillir une exposition d'artistes au profit des blessés de l'armée de terre et des familles des soldats morts au combat.

Cette exposition se tiendra du jeudi 16 au dimanche 19 mai, avec une nocturne jusqu'à 23 heures le samedi 18 mai à l'occasion de la Nuit des musées. Pour cette troisième édition, plus de 20 artistes peintres et sculpteurs vendront leurs œuvres pour soutenir nos blessés et les familles des morts au combat.

Le catalogue d'exposition est consultable à l’adresse suivante : www.garnison-paris.terre.defense.gouv.fr

Horaires d'ouverture: Jeudi 16 et vendredi 17 mai: de 11h à 21h. Samedi 18 mai: nocturne jusqu'à 23h à l'occasion de la Nuit des musée.s Dimanche 19 mai: 11h à 18h Accès: Hôtel national des Invalides, 129 rue de Grenelle (grille d'Honneur face au Pont Alexandre III).

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Colloque, « Citoyens de demain, enfants d’aujourd’hui » Mise à jour : 13/05/2013 16:44

Le 14 mai 2013, la Commission armées-jeunesse (CAJ) organise un colloque « Citoyens de demain, enfants d’aujourd’hui » à l’Ecole Militaire. Cet évènement a pour but le développement des synergies entre les enfants de moins de 12 ans et le monde des armées.

Depuis 2003, la Commission armées-jeunesse participe chaque année à un évènement réunissant jeunes et militaires. Cette année, de 9h à 19h, des opérationnels du monde de la défense, des acteurs du lien armées-jeunesse, des représentants et des professionnels de la société civile et de départements ministériels vont donc débattre et échanger en tables rondes.

Le Lieutenant-Colonel Michel Sage se réjouit de cette occasion. Selon lui, ce colloque est essentiel pour tous les participants : « Le

spécialiste de l’éducation va pouvoir améliorer sa vision de la socialisation des enfants de moins de 12 ans. L’officier va apporter son expérience et en retirera des connaissances pour nourrir sa culture générale. Le père, lui, pourra aussi mieux comprendre ce que vivent, ou peuvent être amenés à vivre, et ressentir ses propres enfants dans le monde d’aujourd’hui. »

Corine Bouteille, agrégée d’histoire, ne cache pas son enthousiasme. Elle se félicite de participer à ce colloque novateur. « Nous allons travailler sur une classe d’âge particulière, plus jeune que celle qui est habituellement concernée par ce type d’opérations. Les tables rondes devraient être extrêmement enrichissantes car les points de vue sont multiples, explique-t-elle. Aujourd’hui, les plus jeunes sont de plus en plus souvent confrontés à des difficultés ou à des chocs. Il faut trouver des clefs pour mieux les comprendre et encourager la construction de leur citoyenneté. » A terme, cette journée devrait permettre de développer une réflexion sociale et éducative sur la transmission de valeurs et de repères aux jeunes enfants.

Droits : Armée de Terre 2013

Grand meeting aérien de Salon de Provence diffusé en direct sur France 2. Tv News ? Mardi 7 mai 2013

Samedi 25 mai, entre 15 heures et 18h10 environ, France 2 célèbre les 60 ans de la Patrouille de France au cours d’une émission spéciale EN DIRECT.

Sur le plateau, autour de Marie Drucker, Pierre Servent notre consultant militaire, et leurs invités : l’acteur Clovis Cornillac (Les Chevaliers du ciel), mais également des anciens pilotes, des

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spécialistes de la voltige aérienne… A Salon-de-Provence, Loïc de la Mornais sera au plus près des voltigeurs de la Patrouille, dans les coulisses de la préparation de leur grand meeting. Les envoyés spéciaux de la rédaction de France 2 recueilleront les réactions du public et des nombreuses personnalités invitées, dont notamment les anciens parrains Alain Delon, Jean-Claude Killy, Carla Bruni-Sarkozy, David Douillet… Michel Drucker, ancien parrain lui aussi, expliquera comment il se prépare pour le vol exceptionnel qu'il doit réaliser lors de l'émission spéciale "14 juillet" de France 2, pendant le défilé au-dessus des Champs-Elysées…

De 14h55 à 17h, place aux invités d'honneur de la Patrouille de France : Diables Rouges Belges, Chevaliers Russes, Red Arrows anglais. Les patrouilles les plus renommées du monde enchaîneront les démonstrations de voltige à couper le souffle.

A 17h, le clou de la journée : la Patrouille de France réalisera son grand show anniversaire avec une demi-heure de spectacle inoubliable dans le ciel de Salon-de-Provence.

Pamiers. Un grand spectacle en ville pour 70 bougiesLa Dépéche, La Dépéche, Publié le 14/05/2013 à 08:39 | 1

Célébration de la créat ion du 1er RCP

Parachutiste du 1er RCP en manœuvres du coté de Pamiers./Photo DDM

Le 1er RCP fixe le 1er juin un rendez-vous à grand spectacle aux Appaméens et Ariégeois invités à célébrer les 70 ans de la création du régiment. Un annviersaire à ne pas louper.

Le 1er juin, le 1er RCP fête ses 70 ans. Pour le colonel Antoine de Loustal, «c'est l'occasion pour notre régiment, installé à Pamiers depuis 1999, de développer la notoriété de notre unité, au-delà des frontières militaires et de consolider les liens avec les Ariégeois.» Cet anniversaire sera un tremplin pour le 1er RCP : l'occasion de plonger dans l'histoire du régiment, et de faire découvrir à tous, lors d'un grand spectacle son et lumière, les grandes heures du 1er RCP. Et c'est en pleine ville, place Milliane que le quartier Beaumont se déplace avec une logistique impressionnante : effets visuels et sonores, vidéos, lasers, pyrotechnie, défilé de matériels et de costumes

d'époque. «Nous allons proposer un spectacle professionnel de grande ampleur», prédit le chef de corps. Une opération qui se fait en collaboration avec la ville d e Pamiers, et la société Lacroix, dont on ne présente plus le savoir faire en matière de pyrotechnie, d'envergure nationale.

Aux côtés des Appaméens

Le 1er RCP est le plus ancien régiment parachutiste de France, créé à Fez, au Maroc, en 1943. Seul régiment parachutiste français engagé dans les combats de la 2e guerre mondiale, il a vécu les heures glorieuses et terribles de Dien Bien Phu, puis les années douloureuses de la guerre d'Algérie jusqu'en 1962. On va le retrouver ensuite au Liban, où il perdra 82 hommes dans l'attentat de l'immeuble Drakkar et dans de très nombreuses opérations extérieures. Dont les plus récentes en Afghanistan et au Mali, où d'autres parachutistes appaméens trouveront aussi la mort au combat. Cette mise en scène à grand spectacle en pleine ville est symbolique : elle témoigne

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de la volonté du régiment d'être aux côtés des Appaméens. À ces derniers de répondre en masse à cette invitation pour prouver eux aussi leur attachement à cette unité..

les points forts du 1er juin Deux lieux pour une cé lébration :

Au quartier Beaumont : 16 heures, célébration d'une messe sous ailes du Nord-Atlas ; 17 h 30 prise d'armes et inauguration du mémorial destiné à tous les tués du régiment.

Place Milliane : 16 heures exposition n de véhicules militaires modernes et d'époque ; 22 heures aubade par la musique des parachutistes : 22 h 30 spectacle son et lumière sur l'histoire du 1er RCP.

Un Saumurois sur le podium du championnat de judo Mise à jour : 15/05/2013 11:12

Le brigadier-chef Youri Cossec, magazinier du cercle mess de Saumur, a réalisé une belle performance en montant sur le podium du championnat de France militaire de judo, sur la base aérienne d’Avord, à l’est de Bourges, les 23 et 24 avril 2013.

Ce judoka amateur, membre du Groupement de Soutien de la Base de Défense Angers-Le Mans-Saumur a décroché la médaille de bronze dans la catégorie des -100 kgs. Un exploit pour sa première participation, face à des favoris comme Thierry Fabre, médaillé de bronze aux Jeux Olympiques de Londres, en 2012.

Un passionné de judo Youri Cossec pratique ce sport depuis ses 6 ans. Désormais ceinture noire, c’est un habitué des podiums

dans le civil mais il a été sélectionné presque par hasard pour ce championnat : « j’ignorais l’existence d’un championnat militaire de judo. Lorsque je l’ai su, je me suis rapproché du centre national des sports de la Défense ». Passionné de judo, le brigadier-chef compte bien s’entraîner au RDC Judo Doué de la Fontaine, son club, pour concourir à nouveau en 2014 et viser, qui sait, les marches supérieures du podium.

Droits : Armée de Terre 2013

12 – Livres & Publications

Combattants sans passé, par Robert Markus

Publié par Ainsi va le monde ! à 11:57 - samedi 11 mai 2013

Pourquoi un slovène s'engage-t-il à la Légion étrangère ? Comment se passe la sélection ? Les premiers jours, les premières semaines alors que le néo-légionnaire ne parle pas un mot de français ? L'intégration, la cohésion ? Comment gérer les "petites misères" que vous font subir les gradés ? Comment se faire respecter ? Comment

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gérer le spleen ? Comment, lors d'une permission, retourner dans son pays afin d'y voir sa famille alors que l'on a interdiction de quitter le territoire français et que le passeport est "consigné" ? C'est à ces questions à priori ordinaires mais en réalité déterminantes dans la vie du légionnaire, que répond Robert Markus dans un ouvrage qu'il a auto-édité. Ses réponses constituent donc un témoignage profitable. Ce regard de l'intérieur sur une institution où Robert Markus a passé quinze ans (1993-2008), "a reçu un très bon accueil" explique -t-il, en Slovénie et en particulier du côté de Maribor (sa ville d'origine). Combattants sans passé , Robert Markus (http://www.combattants.org/)

Afghanistan, gagner les cœurs et les esprits Pierre Micheletti (dir.), . Préface d’Azim Naïm. Prologue de Frédéric Bobin. Version ebook, PUG/RFI, avril 2013

Présentation par l’éditeur

« Justice est faite », déclarait le président Barack Obama en mai 2011, en annonçant la mort d’Oussama Ben Laden, mettant fin à dix années de bras de fer entre les autorités des Etats-Unis d’Amérique et le leader islamiste.

Deux années supplémentaires se sont écoulées depuis le raid des forces spéciales américaines contre l’édifice qui abritait Ben Laden au Pakistan, prolongeant un nouveau cycle de guerre civile. Une période durant laquelle l’épicentre de l’affrontement anti terroriste s’est situé sur les terres afghanes. Douze ans de violence et de guerre qui auront été le quotidien d’un peuple dont les perspectives d’avenir ne se sont pas soldées dans la mort de la figure tutélaire d’al-Qaeda. En Afghanistan, sur la question religieuse érigée en

stratégie antisoviétique durant la guerre froide, le monstre s’est retourné contre son concepteur…

Après le temps des Soviétiques, puis celui des Talibans, vient la fin programmée du temps des Américains et de leurs alliés occidentaux, celui qui devait conduire à la paix et à la démocratie, à la fin de la production de drogue, à la liberté pour les femmes, celui qui devait, enfin, réussir à « gagner les cœurs et les esprits »… Nous en sommes loin.

Dans cet ouvrage écrit à plusieurs mains, des universitaires spécialistes de la question, des journalistes de terrain et des praticiens de l’action humanitaire croisent leurs points de vue sur les mécanismes qui alimentent le conflit, dressent un bilan de la période qui s’achève et mettent en lumière quelques chemins possibles pour imaginer d’autres scénarios que ceux de la violence répétée. Pour enfin voir fleurir un espoir sur les cendres des attentats du 11 septembre 2001 comme sur la terre endeuillée de l’Afghanistan.

Ont aussi contribué à cet ouvrage : Frédéric Bobin, Jean-Paul Burdy, Laurent Corbaz, Antonio Donini, Philippe Droz-Vincent, François Grünewald, Michiel Hofman, Louis Imbert, Georges Lefeuvre, Olivier Maguet, Sami Makki, Azim Naim, Franck Petiteville, Laurent Saillard, Pierre Salignon, Fiona Terry, Olivier Vandecasteele.

«Air Actualités» arrive dans les kiosques Mise à jour : 14/05/2013 12:29

Le 17 mai 2013, la célèbre Patrouille de France fête ses 60ans. À cette occasion, le magazine «Air Actualités» revient sur ses six décennies dans un dossier haut en couleurs. Découvrez cette icône nationale qui revendique un mélange subtil de tradition et de modernité.

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Alors que l’opération Serval se poursuit sur le théâtre malien, le magazine fait un point sur les missions de reconnaissance réalisées par l’armée de l’air. Satellites, boules optroniques, pod Reco NG, drones… autant de moyens de renseignement utilisés et qui confirment chaque jour l’intérêt de leur mise en œuvre.

Dans la rubrique «Focus» de ce mois-ci, faites escale sur le transit aérien. Des nouveautés sont annoncées telles qu’une réorganisation des centres de transit aérien ainsi que la création d’une nouvelle spécialité qui porte l’indice 28 «acheminement vecteurs aériens».

Air Actualités vous propose aussi de découvrir en avant-première le lancement de la nouvelle campagne de l’armée de l’air qui vise à valoriser l’identité de l’aviateur et à renforcer l’appartenance à la communauté. Parmi plusieurs actions soigneusement préparées au sein de l’état-major de l’armée de l’air, la création d’un réseau communautaire fédérant les aviateurs, appelé « base aérienne virtuelle ».

Dans le magazine de l’armée de l’air, participez également à l’exercice «Recce Meet» organisé à Mont-de-Marsan, rencontrez le général Olivier Taprest, commandant les écoles des sous-officiers et des militaires du rang de l’armée de l’air, ou encore les aviateurs musiciens qui œuvrent depuis bientôt 80 ans. Sinon, venez défier les lois de la gravité dans la rubrique «Technique».

Comme toujours, retrouvez toutes les actualités des aviateurs : les évènements, les entraînements, les derniers livres consacrés à l’aéronautique. N’attendez plus et venez consulter le magazine de l’armée de l’air. Et pour plus d’informations, surfez sur le site internet et les réseaux sociaux de l’armée de l’air.

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