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Actualités du N°2 u Juillet 2010 “H onneur et Patrie” : c’est la devise gravée sur les drapeaux et les vaisseaux de l’Armée fran- çaise, comme au revers des médailles de la Légion d’Honneur… Deux mots qui n’ont plus cours dans le langage des médias, bien que le défilé militaire de la fête nationale du 14-Juillet en réveille un ins- tant l’écho dans le cœur de nombreux Français. Si les contours de la patrie s’embrument trop souvent sous les tempêtes de la mondialisation, beaucoup comprennent encore que l’honneur tire vers le haut les meilleurs d’entre nous, et aussi le meilleur de ce que chacun porte en lui. L’honneur de l’aristocratie française, avant de se dévoyer en esprit de caste, payait le prix du sang pour défendre les populations civiles contre les hordes barbares qui pillaient les greniers, vio- laient les femmes et assassinaient les enfants. Des Champs Catalauniques qui défirent Attila (451) à la cuvette de Dien Bien Phu qui n’arrêta pas le com- munisme (1954), le vrai ressort de l’honneur mili- taire en est directement issu : “J’ai donné ma parole, mis ma vie en gage de cette promesse, je la tiens !” Mais l’honneur au risque le plus élevé qui reste indissociable de la vocation militaire n’est certes pas le monopole des soldats. Fidélité à la parole donnée sur les enjeux essentiels de son exis- tence, l’honneur d’un homme n’est autre que le sentiment vécu de sa propre dignité. Il y a de l’honneur chez l’artisan amoureux de “la belle ouvrage”. Chez l’enseignant qui revoit et améliore son cours chaque année. Chez le poli- cier qui sort de sa voiture en banlieue “difficile”, le brancardier de Lourdes, le popotier des soupes populaires de Saint-Eustache, les parents qui sa- crifient des vacances pour soutenir leur enfant… Il y en a beaucoup aussi, mais ô combien plus rare, chez le philosophe, le dirigeant, le journaliste qui reconnaît ses erreurs ou chez l’homme poli- tique qui fait passer ses engagements au service du bien commun avant les contraintes média- tiques de sa réélection… L’honneur en somme est ce qui pousse à faire plus et mieux que d’autres, parce que l’on se sait héritier de valeurs qui nous dépas- sent – c’est-à-dire débiteur – et que l’on s’attribue à soi-même davantage de de- voirs que de droits vis-à-vis du prochain. C’est pourquoi la religion du “chacun pour soi”, du relativisme universel et de l’égocentrisme permissif l’a chassé de- puis long- temps du vocabulaire national – à défaut de pouvoir l’in- terdire dans les cœurs français. H. K. ÉDITORIAL 14-Juillet : l’honneur revient ?

Newsletter Secours de France juillet 2010

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Page 1: Newsletter Secours de France juillet 2010

Actualités du

N°2

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“Honneur et Patrie” : c’est la devise gravée sur les drapeaux et les vaisseaux de l’Armée fran-çaise, comme au revers des médailles de la Légion d’Honneur… Deux mots qui n’ont plus cours dans le langage des médias, bien que le défilé militaire de la fête nationale du 14-Juillet en réveille un ins-tant l’écho dans le cœur de nombreux Français.

Si les contours de la patrie s’embrument trop souvent sous les tempêtes de la mondialisation, beaucoup comprennent encore que l’honneur tire vers le haut les meilleurs d’entre nous, et aussi le meilleur de ce que chacun porte en lui.

L’honneur de l’aristocratie française, avant de se dévoyer en esprit de caste, payait le prix du sang pour défendre les populations civiles contre les hordes barbares qui pillaient les greniers, vio-laient les femmes et assassinaient les enfants. Des Champs Catalauniques qui défirent Attila (451) à la cuvette de Dien Bien Phu qui n’arrêta pas le com-munisme (1954), le vrai ressort de l’honneur mili-taire en est directement issu :

“J’ai donné ma parole, mis ma vie en gage de cette promesse, je la tiens !”

Mais l’honneur au risque le plus élevé qui reste indissociable de la vocation militaire n’est certes pas le monopole des soldats. Fidélité à la parole donnée sur les enjeux essentiels de son exis-tence, l’honneur d’un homme n’est autre que le sentiment vécu de sa propre dignité.

Il y a de l’honneur chez l’artisan amoureux de “la belle ouvrage”. Chez l’enseignant qui revoit et

améliore son cours chaque année. Chez le poli-cier qui sort de sa voiture en banlieue “difficile”, le brancardier de Lourdes, le popotier des soupes populaires de Saint-Eustache, les parents qui sa-crifient des vacances pour soutenir leur enfant…

Il y en a beaucoup aussi, mais ô combien plus rare, chez le philosophe, le dirigeant, le journaliste qui reconnaît ses erreurs ou chez l’homme poli-tique qui fait passer ses engagements au service du bien commun avant les contraintes média-tiques de sa réélection…

L’honneur en somme est ce qui pousse à faire plus et mieux que d’autres, parce que l’on se sait héritier de valeurs qui nous dépas-sent – c’est-à-dire débiteur – et que l’on s’attribue à soi-même davantage de de-voirs que de droits vis-à-vis du prochain.

C’est pourquoi la religion du “chacun pour soi”, du relativisme universel et de l’égocentrisme permissif l’a chassé de-puis long-temps du vocabulaire national – à défaut de pouvoir l’in-terdire dans les cœurs français.

H. K.

ÉDITORIAL

14-Juillet : l’honneur revient ?

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Un programme chargé

Voyage au liban du 21 mars au 31 mars 2010.

Principales personnalités ren-contrées : Monseigneur Sfeir, pa-triarche de l’Eglise d’Orient, le doc-teur Samir Geagea, chef du parti des Forces Libanaises, le général Michel Aoun, chef du parti des Pa-triotes Libres, le docteur Hussein Al Hajj Hassan, ministre de l’agricul-ture et membre du Hezbollah.

Principaux sujets traités : pour l’AEFE (Agence des écoles fran-çaises à l’étranger) : portrait télé-visé d’une ancienne élève d’une institution française de Beyrouth. Pour le site internet de XXI : re-portage photo “Une journée à la FINUL”. Pour Radio Notre Dame, cinq sujets traitant notamment de l’éducation des chrétiens au Liban

et de l’avenir des chrétiens en Orient…

Actualités du Secours de France u N°2 u Juillet 2010 2

Durant le séjour, chacun des ap-prentis-journalistes de l’expé-

dition avait son propre emploi du temps, selon les reportages qu’il avait prévu de faire.

L’ensemble de la promotion es-sayait de se retrouver pour les grands rendez-vous, avec les responsables politiques et religieux.

Le SecourS de France nous avait demandé d’identifier à l’occasion de ce voyage les initiatives où l’asso-ciation pourrait s’investir avec le plus d’efficacité. J’ai rencontré dans ce but Monseigneur Man-sour Labaky, grande fi-gure du Liban chrétien et fidèle ami de Jean-Marie

Schmitz, qui m’a orienté vers une congrégation des sœurs de Besan-çon, œuvrant pour l’éducation des enfants pauvres de Beyrouth.

Sœur Hélène est responsable de l’école Sainte-Anne, située dans le quartier arménien de Beyrouth, Bourj Hammoud. Elle a fondé un foyer pour permettre à de jeunes élèves en diffi-culté de bénéficier d’une assistance

scolaire en dehors des cours et tout au long de l’année.

Subissant le coût exorbitant des loyers de la capitale, cette sœur très active a besoin de ressources financières pour développer son foyer.

Monseigneur Labaky m’a égale-ment fait rencontrer un jeune méde-cin catholique que j’ai suivi pendant deux jours. Il s’occupe des réfugiés chrétiens irakiens qui sont en transit au Liban durant quelques mois, logés dans des conditions déplorables, dé-considérés par tous.

Irad Beldjbel a été envoyé par une ONG de l’université de médecine Sainte Elisabeth de Bratislava. Cette petite ONG œuvre concrètement sur le terrain de Beyrouth pour apporter une aide sociale, médicale et spiri-tuelle aux réfugiés irakiens. Les deux jours durant lesquels j’ai suivi le doc-teur Beldjbel m’a permis de réaliser un reportage télévisé et de rencontrer plusieurs familles chrétiennes chal-déennes, exilées d’Irak.

A Beyrouth, les chrétiens réfugiés d’Irak sont désespérés

Passée d’un million d’individus en 2003 à 400 000 aujourd’hui, selon les estimations les plus optimistes, la population chrétienne d’Irak subit en

effet un véritable génocide depuis la chute du régime de Saddam Hussein. Certains Chaldéens se réfugient au Li-ban, dans des conditions de détresse difficiles à imaginer, en attendant une autorisation de rejoindre l’Europe, l’Amérique du Nord ou l’Australie.

Ils s’appellent Abou Daniel, Angel, Lina ... Ils n’appartiennent pas à la même famille, mais ils sont dans la même situation. Tous Irakiens, ils n’ont aucun espoir de retrouver leur patrie. Ils ont tout quitté pour échap-per à la barbarie islamo-terroriste et se sont exilés à Beyrouth, au Liban.

Chrétiens chaldéens, ils ont subi les pires menaces pendant des années, avant de céder et de partir :

“En Irak, les musulmans propo-sent trois solutions aux chrétiens: se convertir à l’Islam et offrir une de leurs filles en guise de soumission, quitter le pays ou rester et mourir”, explique

AVENIR DES VALEURS

Un voyage d’étude et de solidarité au LibanPour fêter la fin de leurs études et mettre en pratique l’enseignement reçu, neuf élèves de la promo 2010 du Master Faco de journalisme ont décidé de découvrir les chrétiens du Liban. Ils ont préparé ce voyage de novembre 2009 à mars 2010 : recherche des financements auprès de médias ou d’institutions privées, préparation de rendez-vous avec les personnalités et les associations libanaises à rencontrer sur place. Leur priorité : découvrir et transmettre la véritable actualité culturelle et religieuse du Liban. SecourS de France a souhaité valoriser cette expérience en participant financièrement au projet. L’ensemble de la promo a eu à cœur de porter, tout au long de ce voyage, les valeurs de l’association.L’un d’entre eux, Eric Dupuy, rend compte ici de sa mission.

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Mgr Labaky

Dans le Foyer de Sœur Hélène…

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Dès le début de la guerre civile du Liban, pays proche par le cœur et l’histoire, où des communautés chrétiennes admirables, dans un contexte violemment hostile,

maintiennent la Foi et l’amour de la culture française, SecourS de France a aidé les familles désemparées, matériellement et moralement, à survivre et à se retrouver. L’Association a organisé également le rapatriement en France et la prise en charge médicale d’enfants grièvement blessés. Elle a participé à la construction de l’hôpital de Kobayat et investi dans la reconstruction de l’Eglise Sainte Monique. Elle continue

d’apporter aujourd’hui une aide concrète à trois communautés chrétiennes persécutées du Proche et du Moyen-Orient.

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le docteur Irad Beldjbel, Algérien converti au catholicisme.

“Environ dix familles arrivent chaque semaine à Beyrouth. Ils ont un visa de tourisme valable deux mois, mais at-tendent dans l’illégalité entre 8 et 14 mois une autorisation de rejoindre l’Europe, l’Amérique du nord ou l’Australie.”

C’est l’UNHCR, l’Agence des ré-fugiés des Nations-Unies qui traite leurs dossiers. Irad Beldjbel les sou-tient psychologiquement et les aide à vivre pendant leur transit au Liban.

En Irak, la menace constante de kidnapping empêche les chrétiens

d’envoyer leurs enfants à l’école. Aussi, même si quelques institutions chrétiennes de Beyrouth, en associa-tion avec Caritas, acceptent les en-fants réfugiés, elles les déclassent à cause de leur niveau scolaire. Le fils de Tissa, arrivée avec sa famille en octobre 2009 à Beyrouth, a 9 ans : “Il se retrouve dans une classe de Liba-nais de 6 ans, ce qui ne facilite pas son intégration”, déplore la mère de famille, qui recherche éperdument un travail.

Le taux de chômage élevé au Liban et la situation illégale des réfugiés em-pêchent tout Irakien de trouver un em-ploi stable et décent. Pour payer leur loyer exorbitant à Beyrouth, certains trouvent de menus travaux. “Cela leur permet de récolter 250 à 300 dollars par mois, alors que leur loyer est de 400 à 500 dollars”, explique Irad.

Beaucoup de familles n’ont aucun soutien spirituel. Les églises d’Orient sont divisées et gèrent seules la si-tuation. Aucun pays n’aide ces chré-tiens. “Plus on accueille les chrétiens d’Irak, plus on crée un appel d’air, qui amoindrit chaque jour la présence chrétienne en Orient. Si on ne les accueille pas, ils sont massacrés en Irak”, résume Irad.

Un synode est prévu à Rome l’au-tomne prochain sur l’avenir des chré-tiens d’Orient, sous la responsabi-lité de Monseigneur Sfeir, patriarche d’Antioche.

Eric Dupuy

Abou Daniel a été victime

d’un AVC à 40 ans,

peu après avoir été roué de coups

par des musulmans.

Ancien décora-teur intérieur à Bagdad, Abou Daniel a été ta-bassé en 2006 au pied de chez lui par des musulmans, sous le seul prétexte qu’il était chrétien.

“Ils m’ont donné 24 heures pour quit-ter ma maison avec ma famille, sans aucune valise et en laissant ma voi-ture”, raconte ce solide quadra han-dicapé depuis l’accident vasculaire cérébral qu’il a eu peu après avoir été roué de coups. Sa femme ne tra-vaillait pas en Irak pour s’occuper du foyer familial. A Beyrouth, elle travaille comme serveuse pour apporter un re-venu à la famille. Les rôles parentaux ont changé, et c’est le mari qui est obligé de rester à la maison. A 44 ans et hémiplégique, il ne trouve pas de travail. Comme beaucoup de familles chrétiennes, la famille d’Abou Daniel a d’abord quitté Bagdad pour le nord de l’Irak. Mais très vite, les familles se retrouvent isolées.

“Le village perdait chaque jour un peu de vie. Nous avons décidé de partir dans un pays stable où je pourrai as-surer un avenir à mes enfants.” Abou Daniel a réuni toutes les économies qui ne lui ont pas été pillées et a re-joint Beyrouth, malgré la non-recon-naissance du statut de réfugié au Liban.

“En Syrie et en Jordanie, nous sommes reconnus comme réfugiés, mais les délais d’attente pour re-joindre un pays stable sont deux à trois fois plus longs qu’au Liban.” Ce père de famille, comme tant d’autres en transit au Liban, espère d’abord se reposer et se stabiliser dans un nouveau pays, n’importe lequel. Il a l’espoir de refonder un foyer ailleurs, loin des atrocités d’Irak. En quit-tant le pays de ses ancêtres, il es-père conserver son identité, mais en quelques mois à Beyrouth, il s’aper-çoit qu’il n’en a plus. E.D.

Un voyage d’étude et de solidarité au Liban (suite)

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Actualités du Secours de France u N°2 u Juillet 2010 4

Pour la justice et la charité envers les “oubliés de l’histoire”…Pour le devoir de vérité sur l’histoire de notre pays…Pour l’avenir des valeurs chrétiennes et françaises que nous défendons…

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Sur les terres où l’esclavage a conservé sa définition tradi-tionnelle – comme pour ces petits Noirs vendus chaque

année par leurs familles sur le chemin de La Mecque, pour subvenir aux dépenses du “pèlerinage” –, la prise d’otages étrangers constitue une tradition historique et culturelle an-cestrale. Pourquoi les médias font-ils semblant de la décou-vrir aujourd’hui comme une nouvelle monstruosité ?

Nous avons eu, en France, plusieurs dizaines de milliers de frères chrétiens à arracher aux ravisseurs d’une terre d’Islam. C’était dans les années soixante et soixante-dix. On les appe-lait pudiquement, mais improprement, les “disparus d’Algé-rie”. Chacun a préféré les oublier : le gouvernement français, pour ne pas reconnaître l’atroce marché humain dont fut as-sorti l’abandon des trois départements français d’Afrique du Nord ; les médias, parce que l’honneur et la solidarité natio-nale ne leur sont plus des sentiments naturels…

On focalise avec effroi sur le rapt de quelques Occidentaux – journalistes, universitaires, touristes, ingénieurs expatriés – mais c’est l’arbre qui cache la forêt : la vieille barbarie des chefs de bande du Proche et du Moyen-Orient, dès qu’elle n’est plus tenue par une main de fer, prend des otages comme elle res-pire, c’est-à-dire pour des raisons indépendantes de sa volon-té. Elle est dans la plus pure expression de son être collectif, et d’un “sens de l’Histoire” qu’on croyait assagi, lorsqu’elle em-prisonne, assassine ou rançonne les voyageurs étrangers.

Nous avons réveillé ce fanatisme en chassant du Proche et du Moyen Orient les mini-dictatures éclairées favorables à la culture et au mode de vie de l’Occident. Mais il ne sert à rien de vouloir opposer maintenant notre conception de la “jus-tice”, de la “démocratie” et des ”droits-de-l’homme” à des interlocuteurs qui ne reconnaissent aucune des valeurs de notre civilisation. n

DEVOIR DE MÉMOIRE

Souvenir des “disparus d’Algérie”Nicolas Sarkozy s’est inquiété hier à juste titre du sort des trois otages français du Proche-Orient. C’est le moment de se souvenir que nous en avons eu des milliers en Algérie, voici bientôt 50 ans, et que la pratique du rapt est très antérieure, dans le monde arabo-perso-musulman, à l’avènement des républiques ou des réseaux armés ”islamistes” de l’ère post-coloniale : elle a plus de mille ans.

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