Ne tirez pas sur la science !Amer constat chez les universitaires : les études scientifiques neséduisent plus, et seraient même dévalorisées. Pour y remédier,quelques opérations de "terrain" pour motiver les jeunes troupes.

Pascale Limozin, coordinatrice départementale de la Fête de la Science, et Pierre Bernhart, président de PERSAN : capsur les vocations... ou tout simplement l’intérêt scientifique.

our Pierre Bernhart, fondateur de l'INRIAet président de PERSAN (Pôle Enseigne-ment Recherche Sophia-Antipolis Nice),l'heure est grave, et pas seulement enFrance : la désaffection des jeunes pourles carrières scientifiques, qui à terme

aura ses évidentes conséquences sur le niveaud'enseignement, mène l'Europe tout droit dans lemur. "Nous n'en sommes pas assez conscients. Les pays d'Asie génèreront les innovations et les tech-nologies de demain." D'où l'importance d'une bonneet constante vulgarisation… et d'un réveil communà toutes les disciplines. Car outre la matière grise,ce sont bien les entreprises, et l'économie en général, qui pâtiront des carences en forces vives.Conférences, Printemps des chercheurs, Lundis dela connaissance de l'Université, visites dans les

collèges et les lycées, les chercheurs ne reculentdevant rien pour expliquer filières et enjeux."Croyez-vous vraiment que les Américainsenverraient des clowns sur la lune si ce n'était paspour faire rêver les jeunes et les intéresser aux car-rières scientifiques ?" souligne notre chercheur àl'humour caustique. Alors, à chacun ses moyens :dans les Alpes-Maritimes, il ne s'agit pas d'allerdécrocher cette lune, mais d'amener le grandpublic à la découverte des sciences, grâce à l'opération désormais pérenne de La Fête de laScience, opération nationale relayée sur le terrainpar les autochtones bénévoles. 18ème édition du16 au 22 novembre prochains, avec un maximumde surprises… et d'émerveillement pour tous.

suite en page III

ANNONCES LEGALESVoir en pages intérieures

Hebdomadaire de l’actualité économique et juridique - Annonces LégalesN° 508 du 23 octobre 2009 – 0,70 €Nice > 15, rue A. Mari - 04 92 17 55 00 – Cannes > 13, bd Carnot – 04 93 39 38 88 – Antibes > 32, ave R. Soleau – 04 93 34 00 50 – Web > www.tribuca.fr

P

Eric Ciotti : "le plus dur est derrière nous"➔ Point d'étape du plande relance départementalsur fond d'optimismemodéré pour le présidentdu Conseil général. p. VI

Odyssée 2010 pourThales Alenia Space➔ Dans un an, les locaux cannoisaccueilleront 850 ingénieurs ettechniciens dupôle ingénierieet programme.

p. V

“Ecole de Nice", le retour duserpent de mer➔ A suivre : dans le lot inégal, quelques perles. p. XI

Nice : levent tournepour LesMoulins ➔ L'ANRU valide la refonte du quartier"ghetto" pour une facture de 210 Ma.

p. VI

Pose de la première pierrede l'extension "Odyssée" de

Thales Alenia Space : Bernard Brochand (maire de Cannes)

Claude Serra (sous-préfet) et Pierre Bénard

(directeur TAS Cannes)

La Vénusde Villetaneuse

● Vendredi 23 octobre 2009 ● Tribune Bulletin Côte d’Azur ● II ●

RepèrRepèresesCommuniquésAgenda

Changer d’Ere >Grand Stade : une gabegie financièreCommuniqué de Patrick Allemand.

Une fois de plus les Niçois sont misdevant le fait accompli. Le projet de

Grand Stade vient brutalement de resurgir.

Le troisième projet de Grand Stade (après lesdeux projets Peyrat) présenté la semaine der-nière par Christian Estrosi prévoit une struc-ture de 40.000 personnes et son coût est estiméà 157 Ma minimum.

Ce projet est sans rapport, ni avec les besoinsde la ville, ni avec les priorités du moment. Pen-dant ce temps, la ligne 2 du tram', priorité desNiçois, est repoussée à 2016, et l'Ariane atten-dra sa ligne 1… on ne sait jusqu'à quand.

Ce projet est pharaonique : surdimensionnépar rapport au public de l'OGCN, concurren-

tiel au Nikaïa pour les grands concerts actuel-lement ouverts sur le parc des sports CharlesEhrmann. Sans compter la spéculation totalesur l'organisation de l'Euro 2016, non encoreattribué à la France, et qui au mieux nousamènera 2 matches dont un quart de finale.Cela fait cher… Sans compter la créationd'une zone commerciale et de bureaux de27.000 m² dans l'interland du stade, au seulprofit de l'exploitant privé, ni le montagefinancier par le biais d'un partenariat public-privé qui masque à court terme la dépense,mais qui sera à long terme un gouffre finan-cier pour la ville (7,5 Ma par an, soit le quartde la hausse actuelle des impôts locaux quisera affecté pendant 30 ans au Grand Stade).En conclusion, 7 ans de perdus pour un pro-jet au même endroit et une fois et demi pluscher…

!

HSBC France lance "Transmission TPE",une offre permettant d'accompagner lesprofessionnels dans la cession et la trans-mission de leur entreprise. Dans les cinq

années à venir, une entreprise sur 5 sera cédée etpourtant la moitié des entrepreneurs n'anticipepas cette opération. Afin d'apporter des solutionsspécifiques et d’accompagner ses clients dans cemoment-clé, HSBC propose une offre dédiée etvient de signer un partenariat avec la CRA (cédantset repreneurs d'affaires).

Les trois-quarts des cessions concernent les TPE.Objectifs de l'offre " Transmission " de HSBC :

l'accompagnement du cédant avec l'appui deséquipes d'ingénieurs financiers et patrimoniauxde HSBC, l'aide au financement de la reprise enpartenariat avec le SIAGI (société interprofes-sionnelle artisanale de garantie d'investissements)et un accès privilégié aux cédants et repreneursd'affaires (CRA), association dont le but est de favo-riser ces reprises, animée par des bénévoles surplus de 72 délégations régionales. Le CRA parti-cipe à la transmission de plus de 300 affaires paran et permet à ses adhérents de se retrouver ausein du Groupe des Entrepreneurs, club qui seréunit périodiquement pour débattre des thèmesrelatifs à la gestion des entreprises.

HSBC > Partenariat avec le CRA pour la transmissiond'entreprise

!

CONFERENCE> Le 5 novembre à Nice :

le parasismique en ques-tion. Nouveaux textes àparaître, l'exempled'Aquila, le bâti neuf etexistant, perspectives &optimisation possibles.Conférence présentée parQualiconsult. Au CAUE 26quai Lunel - 04.92.00.38.38et www.caue06.fr

RENDEZ-VOUS> Le 23 octobre à Nice :

Trophées INPI 2009, remi-se des prix de l'innovationen région PACA. Unemanifestation qui récom-pense PME-PMI et cent-res de recherche. A 16hau Parc Phoenix.> Les 27 et 28 octobre

à Monaco : Global e-com-merce summit, perspecti-ves sur le commercenumérique à l'échellemondiale. Au GrimaldiForum - www.e-commer-cesummit.com> Le 26 octobre à Nice :

Créabus, le bus de la créa-tion d'entreprise affrété parle Conseil général desAlpes-Maritimes, reçoit lespotentiels créateurs àl'Espace Montjoye, 66 bdLouis Braille (Bon-Voyage). Permanences àGrasse (La Blaquière) le27 octobre, à Breil-sur-Roya (place du village) le28, à Cannes (placeRanguin) le 29 et le 30 auCannet (face à la média-thèque). De 9h30 à 12h30.> Le 29 octobre à

Roquebrune Cap-Martin :3ème e-apéritif de laJeune chambre écono-

mique sur le thème del'auto-entrepreneur, animépar Nicolas Monnet,e x p e r t - c o m p t a b l e ,Françoise Sanchini (URS-SAF) et Karen Nabitz(avocate, barreau deMarseille). Rencontre dif-fusée via le blog de laJCE. A 19h45 - contact06.08.72.83.95 et jce-menton.com> Le 23 octobre à Nice :

conférence du jeune bar-reau des avocats du bar-reau de Nice. A 16h auCUM.

FORUM> Le 27 octobre à Nice :

l'emploi par le travail tem-poraire, dans le cadre desforums du Cyber EspaceKlein. Réunion d'institu-tionnels, de partenaires etde professionnels pourune information complètesur le travail temporaire.A 14h30 2 place YvesKlein. Entrée libre, maisréservation obligatoire04.97.13.42.80.

SEMINAIRE> Le 9 novembre à

Saint-Laurent : Dirigeravec confiance et optimis-me, comment restaurerl'enthousiasme sur votrelieu de travail ? Séminaired'une journée dans lecadre des Essentiels deDale Carnegie Trainingpour engager ses équipeset obtenir des résultats enaméliorant la performancede l'entreprise. Inscription380a. De 9h30 à 12h30 etde 14h à 17h30. Contact04.92.12.21.15.

HOMMAGE> Disparition de Jean-Jacques

Robert, officier de la Légiond'honneur, commandeur dansl'ordre des Palmes académiques,président honoraire de la Cham-bre de commerce et d'industrie deNice Côte d'Azur, ancien gouver-neur du District 1730 du RotaryInternational, administrateur de laFondation Sophia-Antipolis. AJean-Claude, son ami, à sa familleet à ses proches, Philippe Leon et Tribune-Bulletin Côted'Azur adressent leurs plus sincères condoléances.

Carnet> Jacques Hedouin, directeur général de l'Opéra de

Nice, vient d'être réélu à l'unanimité vice-président de laChambre professionnelle des directeurs d'opéra (CPDO)qui rassemble les directeurs de théâtres lyriques françaiset européens.> Le père Patrick Bruzzonne, curé de la paroisse de

Saint-Pierre de l'Ariane, a reçu des mains de ChristianEstrosi l'insigne de chevalier de l'Ordre national du Mérite.Une cérémonie qui inaugurait aussi l'épicerie sociale etsolidaire de l'association MIR au 150 boulevard de l'A-riane, dont le président fondateur n'est autre que le pèreBruzzonne.> Disparition de René Jean Cristini, doyen honoraire

de la faculté de droit et de sciences économiques deNice.

hématique 2009 de cetteFête de la Science : l'as-tronomie pour son"année mondiale" et l'in-contournable Darwin,dont on célèbre digne-

ment le bicentenaire de la nais-sance. Mais pas seulement. Larecherche azuréenne ouvre grandses portes, avec pour seul objectifde transmettre et de donner envie.La grande union de la commu-nauté scientifique, des entreprisesprivées, des associations et des col-lectivités territoriales passera cetteannée par la découverte de "l'at-las du potentiel solaire photovol-taïque et thermodynamique" : desrecherches signées par MinesParistech / Armines à Sophia, pilo-tées par Philippe Blanc, et quidémontrent l'intérêt d'une scienceimmédiatement applicable, au ser-vice de l'homme version indivi-duelle, à destination de la collec-tivité et de l'économie.

L'initiative de l'équipe de Phi-lippe Blanc a déjà su séduire l'A-DEME, la Région, le Conseil géné-ral et Cap Energie, figure de proued'un pôle de compétitivité localciblé énergies renouvelables. LeCentre Energétique et Procédés deSophia (CEP) planche sur uneoptimisation de l'utilisation dusolaire, cartes détaillées à l'appui.Ainsi le rayonnement solairedépend-il de plusieurs facteursconjugués (relief, climat, épaisseur

atmosphérique…) qui sur le"terrain" amènent plus ou moins deperformances énergétiques… oude problèmes de peau. La grandeforce de Mines Paritech Sophia :proposer des cartes à une échelleencore jamais utilisée (1/250.000)pour classer les irradiations ensommes mensuelles et annuelles,les faire évoluer sur 20 ans, et ainsidéfinir les meilleures options pour,par exemple, installer des pan-neaux photovoltaïques ou des uni-tés solaires thermodynamiques.

D'où l'importance de cettecartographie si précise qui sedécline de l'échelle mondiale àlocale sans faillir. Qui utilise le sys-tème Météosat agrémenté de don-nées supplémentaires, empruntéesaux stations locales de MétéoFrance (une trentaine en PACA)pour parfaire l'étalonnage durayonnement, elles-mêmes aug-mentées de trois sites "éphémères"(Gréoux-les-Bains, Fos-sur-Mer etle toit de notre CADAM) capablesde distinguer le rayonnementdirect de son homologue diffus, àla fréquence d'une mesure toutesles 10 minutes : pour PhilippeBlanc, l'atout principal de l'atlassolaire est là, plus que dans uneéventuelle application industrielleloco-locale. Car sur les Alpes-Mari-times, le prix du foncier reste lepremier obstacle à une politiquemassive d'émergence des énergiesrenouvelables. "Mais l'atlas

en version grand public, mis àterme à disposition du Conseilgénéral qui co-finance le projet, viason géo-portail, pourrait servir auxcommunes, qui détermineraientgrâce à cet outil performant etunique les permis de construire àaccorder ou les aides à débloquerà des particuliers qui voudraient selancer dans les nouvelles sourcesd'énergie à titre individuel." Et laproximité de l'OIN, dans le tempset dans l'espace, n'est pas inno-cente non plus. "Nous servironsalors de référence sur les futurs pro-jets concernant ces énergies renou-velables." Référence, oui, et dèsaujourd'hui : la Corse se montred'ores et déjà intéressée par cetteméthodologie azuréenne, alorsque la phase de récolte des don-nées ne s'achève qu'en août pro-chain, et d'autres régions pour-raient bien suivre l'exemple del'extrême sud. Un beau challengepour Mines Paritech, qui signe surson site sophipolitain l'une de sesplus belles avancées en matièred'observation scientifique. Et depréoccupation environnementale.

Isabelle AuziasA l'occasion de la Fête de la Science, du16 au 22 novembre prochains, et dans lecadre des 40 ans de Sophia-Antipolis,Mines Paritech et le Centre scientifiqueet technique du bâtiment (CSTB) s'immis-cent de concert dans le pôle "développe-ment durable" de la 2ème édition duCircuit des Sciences. Journées spécialesgrand public le mercredi et le samedi.

➔ LE CHIFFRE

72% C'est le pourcentage d'entrepri-ses françaises qui se déclarent inquiètesou plutôt inquiètes face à la crise en cetterentrée. C'est mieux qu'en juin dernier, oùelles étaient 76%, et qu'en février 2009 oùle taux grimpait à 86%... Résultat d'un son-dage IFOP réalisé auprès de 402 diri-geants représentatifs des PME (entre 10 et500 salariés), cette étude commanditéepar KPMG et la CGPME montre en outreun léger fléchissement de la confiancecôté conditions d'accès au crédit desentreprises: en septembre, 82% des diri-geants estimaient ces difficultés importan-tes contre 80% en février et 78% en juin. Entête des principaux écueils rencontrés, labaisse du chiffre d'affaires (55% contre63% avant l'été), les problèmes de trésore-rie (31% contre 28%), la hausse sur lescoûts ou les prix des fournisseurs (30%contre 29%) et les difficultés avec l'assu-reur-crédit (13% contre 9%). 12% des diri-geants interrogés ne déclinent aucune dif-ficulté particulière ou ne se prononcentpas.

➔ LA QUESTIONLes femmes influencent-elles les per-

formances des entreprises ? C'est lesujet de la dernière analyse de Michel Fer-rary, professeur de gestion des ressour-ces humaines au CERAM. Déjà auteur del'étude "CAC 40, les entreprises féminiséesrésistent-elles mieux à la crise ?" (2008),il élargit aujourd'hui ses données pour enarriver à une conclusion significative : lesentreprises qui emploient plus de 35% defemmes cadres ont des performanceséconomiques supérieures aux autres… Améditer.

➔ LE COUP DE GUEULEDe Jean-Claude Guibal et de Colette

Giudicelli à propos du référendumbeausoleillois sur le rattachement deleur commune à la Communautéurbaine niçoise.Pour la sénatrice vice-présidente du

Conseil général et le député-maire de Men-ton, le référendum organisé par GérardSpinelli "est un échec massif pour ceux quien ont pris l'initiative". Et l'un de fustiger"une consultation contrôlée par lui-seul surune question formulée et choisie par lui-même", avec une seule campagne, "celleen faveur du non", l'autre de dénoncer "lesmodalités qui ont accompagné l'organisa-tion de ce vote". Tout y passe : une mobi-lisation avortée (42,46% de participation),des frais supportés par la commune, et unrésultat "téléphoné" (91,86% de non). Visi-blement en colère, le tandem mentonnaisexhorte les administrés à réfléchir sur l'at-titude de leurs élus, et à se renseignerauprès des autres communes favorables,elles, au rattachement à Nice Côte d'Azur.

➔ LA TENDANCESophia voit progressivement ses start-up

prometteuses rachetées par les groupesétrangers. Dernier exemple en date : l'ac-quisition de Criston (40 salariés) parNumara Software. Fondée en 1998 parPhilippe Mediavilla sous le nom de MetrixSystems, Criston élabore des logiciels degestion et de sécurisation pour systèmesinformatiques. Numara Software, créée en1991 sous le nom de Blue Ocean Soft-ware, est un fournisseur mondial de solu-tions de gestion du support techniquepour les entreprises. Pour l'instant, le sitede Sophia est maintenu mais reste àsavoir jusqu'à quand.

● Vendredi 23 octobre 2009 ● Tribune Bulletin Côte d’Azur ● III ●

ActualitéActualitéQuoi de neuf cette semaine ?Ne tirez pas

sur la science !Amer constat chez les universitaires : les études scientifiques neséduisent plus, et seraient même dévalorisées. Pour y remédier,quelques opérations de "terrain" pour motiver les jeunes troupes.

T

Une version préliminaire du futur atlas du potentiel solaire circule déjàpour épauler le Plan climat départemental.

Philippe Blanc, lui, continue à récolter moult données pour parachever son nouvel et original outil.

● Vendredi 23 octobre 2009 ● Tribune Bulletin Côte d’Azur ● IV ●

ActualitéActualité

ne journéesous lesigne de laconvivia-lité, de l'é-change et

de la rencontre,pour quelques-unesdes 4.200 entrepri-ses membres de lacommunauté azu-réenne Ecobiz quivoulaient pousserplus loin leurs rela-tions entre adhé-rents, avec au pre-mier rang lessociétés et institu-tions fondatricesqui animent leréseau depuis sacréation, en décem-bre 2007. Pointd'orgue de la manifestation,outre les conférences, les ate-liers thématiques et les désormais plébiscités "speedbusiness meetings”, la céré-monie de remise des prix,emmenée par Bernard Kleynhoff et les principauxpartenaires du réseau. Ainsi,Jean-Pierre Mascarelli(Conseil général - Team Côted'Azur) a remis à EmmanuelGaulin (Ecran Lounge - ClubBusiness 06) le trophée de

l'organisation la plus impli-quée au sein de la naissantecommunauté. Presque nor-mal pour un réseau relation-nel que de s'intégrer aumieux… dans un autre.

A Joseph Calendini (Crédit Agricole CA) des'acquitter de la remise duprix au 6.000ème adhérent,preuve de l'excellente pro-gression de la e-plateforme :récompensé, Marc Simian

(Azur Système Solaire) pourune éco-entreprise qui, par ce clin d'œil, s'est faite(re)connaître par un largepublic. Michel Mallet(Mutuelles du Soleil) a quantà lui félicité le meilleurcontributeur 2009, expert dela communauté QHSE,Ricardo Veiga (2ECO). Ledernier prix, celui du public,"le plus gratifiant" de l'aveu-même de Bernard Kleynhoff,est revenu au réseau "Jeunes

Entreprises", lauréat du votegénéral de la communauté laplus utile pour les adhérents,fringante section animée parIsabelle Guiol, par ailleursresponsable de la Maison desEntreprises de Cannes. Avec650 participants, cette 2èmeédition du Forum Ecobiz aprouvé qu'en matière dedynamisme économique, d'i-dées et de partage, le net avaitaussi son rôle à jouer.

Isabelle Auzias

Ecobiz s'impose sur le créneau des réseaux d'entreprisesBelle réussite pour le 2ème Forum communautaire organisé à la CCI de Nice le 15 octobre dernier.

ans la famille "aide à la formationpour l'emploi", l'Union patronaleet l'AFPA (formation pour adul-tes) proposent une initiative pour

l'instant unique en France. Sous l'ad-ministratif vocable "Réseau pour la Pro-fessionnalisation et l'Emploi", cette opé-ration, qui bénéficie d'une aide duFonds Social Européen, se résume à undispositif de formation pour adultes deplus de 25 ans, au chômage, non indem-nisés et sans qualification, qui pourtantpeuvent apporter des solutions auxentreprises. A la clé, un CDD, voire unCDI, pour fluidifier l'offre et lademande. Fin août, on recensait 60.000chômeurs, soit une hausse spectaculairede 25 % sur un an, les adultes sans qua-lification représentant près de 30 % deseffectifs. "Les mesures à l'embauche lesconcernant sont complexes et méconnues.Résultat : seules 25 % des entreprises yont recours", déplore Jean-JacquesDesjardins, directeur de l'AFPA Nice.

"Paradoxalement, certaines sociétés trou-vent difficilement du personnel opéra-tionnel comme dans le BTP ou les servi-ces à la personne", complète LaurentLachkar, président de l'UPE. Mutualisantressources et moyens, l'UPE, l'AFPA etl'ADEF (actions emploi-formation) ont

pu décrocher une aide sur résultat de500.000 a de l'Europe, soit 50 % dufinancement de l'opération. Une fois lesbesoins de l'entreprise clairement iden-tifiés, l'AFPA monte des formations spé-cifiques. Première société à utiliser cedispositif : le centre d'appel niçoisConvers. Une quinzaine d'adultes ontintégré une formation de télé-opérateur."Cette opération a pour mérite de socia-biliser un public exclu des autres aides deretour à l'emploi", conclut Luigi Poma(ADEF). "Ces adultes peuvent ensuitedécrocher un contrat de professionnali-sation”. Fin septembre, les entreprisesmobilisées par l'UPE avaient déjà trans-mis 120 offres d'emploi enclenchant uneformation qualifiante. Pour exemple, unesociété d'assistance aéroportuaire utili-sera ce système pour former son per-sonnel en période creuse. L'opérationvise à atteindre les 200 contrats de pro-fessionnalisation avant décembre 2010.

Michel Bovas

Emploi : l'UPE et l'AFPA innovent avec l'aide de l'EuropeUn nouveau dispositif pour les chômeurs sans formation a été mis en place.

D

U

TRANSPORTSAprès le rail, la routeLa ville de Nice a entamé

les discussions avecEscota au sujet d'une liai-son par tunnel unidirec-tionnel entre la sortieactuelle de la voie rapide etl'accès à l'A8 au niveau desgarages Peugeot, route deGrenoble. Le coût de l'ou-vrage de 1.500 m est éva-lué à 200 Ma. Escota nepeut pour l'instant le pren-dre à sa charge, car unemodification de son contratde concession par l'Etat estnécessaire avec avis del'Europe… L'équipementpourrait être financé parpéage. La ville a par ailleursun autre projet de tunnelroutier reliant Villefranche àla pénétrante Nice-Contesau niveau de Bon-Voyage.Là également, le coût est telqu'un péage sera inévita-ble.

ENTREPRISEDu soleil allemandsur Sophia Deux firmes allemandes,

technologiquement enavance et conscientes dupotentiel du marché fran-çais, s'installent sur Sophia.La première, Colexon(Hambourg) conçoit et créede vastes installationsphotovoltaïques en utilisantdes modules à couchesminces. Sa filiale françaiseréalise un premier sitephotovoltaïque à Sainte-Maxime d'une capacité de1,1 Mw. La société va recru-ter du personnel et recher-che des locaux. InnofermGmbH propose quant à elleune gamme de panneauxphotovoltaïques de fabrica-tion allemande. L'objectifciblé pour 2010 est la réali-sation d'installations solai-res sur l'ensemble de laFrance, pour une produc-tion électrique de plus de 5Mégawatts.

COLLECTIVITECastillon dit non à NCAA l'instar de Beausoleil, la

commune s'est prononcéeà une très nette majoritécontre le rattachement à lacommunauté urbaineniçoise.

MEDIAAprès le PetitCannois…Stéphane Cherki, premier

magistrat ezasque, n'ajamais caché son intérêtpour l'est du département…Lorsqu'il rachète le PetitNiçois, il envisage l'ouver-ture d'une antenne à Men-ton, immédiatement contréepar la préemption de l'em-placement choisi par Jean-Claude Guibal, maire deslieux. Aux dernières infos,Stéphane Cherki auraittrouvé un autre local… justeen face de la mairie !

L'union sacrée pour l'emploi des adultes sansqualification : Laurent Lachkar (UPE 06), Jean-Jacques Desjardins (AFPA Nice) et Luigi Poma(ADEF).

Partenaires et lauréats : Jean-Pierre Mascarelli, Michel Mallet, Bernard Kleynhoff et Joseph Calendini ont récompensé lors de ce 2ème forum Ecobiz Emmanuel Gaulin, Marc Simian, Isabelle Guiol et Ricardo Veiga.

REPERESEEccoobbiizz,, ppoouurr ::" Favoriser le développe-ment économique local.

" Innover, se développer etconquérir de nouveauxmarchés en facilitant le par-tage des connaissances.

" Accéder individuellementà une communauté de pratique ou accueillir desréseaux déjà constitués.

" 4.200 entreprises pour6.000 membres déjàinscrits.

" Contact :ecobiz@cote-azur.cci.fr

aintes foisrepoussée,l'extensionest désor-

mais engagée. Uninvestissement de 41Ma qui pérennise laprésence du premierindustriel du dépar-tement. Sur le terrain(cédé par la ville) del'ancien marché degros, les murs du pre-mier immeuble debureaux surgissentde terre : grâce à unprocédé innovant deconstruction modu-laire avec éléments préfabriqués en usine, l'im-meuble de 13.500 m² sera édifié en moins d'unan, se révèlera économe en énergie (35 Kwh/m²ans contre 150 à 300 Kwh/m² aujourd'hui). Ilregroupera les 850 ingénieurs actuellementdispersés dans des bureaux en location, et seracomplété d'un bâtiment logistique de 7.100 m².Le franco-italien des satellites, n°2 mondial dansson secteur, confirme sa présence à Cannes où2.000 salariés conçoivent, montent et testent lessatellites et autres équipements optiques et de

télécommunication."Il a fallu déménagerles grossistes dumarché et leur cons-truire des locaux, celan'a pas été une minceaffaire", reconnaîtBernard Brochand,député-maire d'uneville qui investit 15Ma dans l'élargisse-ment d'un pont SNCFpour le passage desconvois exceptionnelstransportant les satel-lites. La Régionannonce aussi uneaide de 1,8 Ma. La

livraison d'Odyssée dès 2010 permettra d'enta-mer la rénovation et la réorganisation des aut-res bâtiments regroupés par pôle d'activités. "Ceredéploiement va nous permettre de travailler plusefficacement" insiste Pierre Bénard, directeur dusite depuis janvier. "Les perspectives sont bonnes,avec le programmes W3C (Eutelsat), Galileo etpeut-être la troisième génération de Meteosat pourlaquelle nous sommes candidats avec un groupeallemand".

Michel Bovas

● Vendredi 23 octobre 2009 ● Tribune Bulletin Côte d’Azur ● V ●

ActualitéActualité

M

Odyssée 2010 pour Thales Alenia SpaceDans à peine un an, les locaux cannois accueilleront 850 ingé-nieurs et techniciens du pôle ingénierie et programme.

L’extension Odyssée relève le défi cannoisdans le domaine de l’industrie aérospatiale.

En bref

rand retour pour l'opération Cité Rêves,et ultime conseil du sénateur-maire Jean-Pierre Leleux : "soyez audacieux, ayez

confiance en vous et laissez-vous guider par cerêve irréalisable sans un petit coup de poucefinancier." L'an passé, une vingtaine de jeunesGrassois étaient sur les rangs pour présenterleurs idées et s'octroyer une bourse financière

allant de 1.000 à 5.000a. Pour cette édition, ilfaudra répondre à l'appel de candidature avantle 16 novembre. Parmi les projets déjà réali-sés, 20 lycéens grassois sont partis pour leFestival d'Avignon, d'autres ont planché sur desinitiatives humanitaires en faveur des pays d'Afrique ou ont participé au 4L Trophy. Réali-sation de courts-métrages, construction derobot, promotion de la capitale des parfums auJapon, les thèmes sont multiples et les vocationsintactes…Conseil consultatif des jeunes, 2 rue du Saut 06130 Grasse - 04.97.05.54.35 et www.citereves.com

Grasse : des projetsréservés aux 16-24 ans

G

AMENAGEMENTNice : le Grand Stade avant le tram'

Le challenge : être fin prêts pour les sélections de l'Euro2016. Si la France devait être choisie pour l'accueillir, leGrand Stade niçois pourrait alors bénéficier de quelquessubventions non négligeables de l'Etat. Et il s'agit de ne pasréitérer la mésaventure de 1998, où la Coupe du Mondeaurait pu offrir à Nice un équipement d'envergure… Si leprincipe est acquis pour la réalisation de cette super-structure de 35.000 places (version foot-rugby) et 40.000entrées (version spectacle), le mode de réalisation vientjuste d'être décidé en accord avec la Ville, les bureaux d'études, le architectes et l'ingénierie sportive : sans grandesurprise, un mode public-privé a été préféré à toute autreoption avec un "contrat de partenariat" qui permettra à laville de s'en tenir à un coût net annuel inférieur de 25% parrapport à un schéma concessif classique. Avec une poten-tielle économie d'annuité de 2,7 Ma. Dans ce contrat,charge à la ville de garantir le paiement du loyer, alors quedans la cas d'une délégation de service public, les relationsse seraient cantonnées à des échanges avec l'OGCN. Avecle risque de voir l'équipe rouge et noire rétrograder dansles 30 années à venir… Un risque qui se paie.Coût total de l'équipement : 157 Ma auxquels s'ajoutent

les 8,5 Ma dévolus au musée national du sport attenant.Confirmation aussi pour la ligne 3 du tram' qui desservirale futur stade, pour l'éco-quartier rattaché et l'autonomieénergétique des équipements. Confirmation enfin desdélais. Pour Christian Estrosi, pas question de jouer les pro-longations : "à ce jour, le calendrier est strictement tenu. Ilsera livré et exploitable à la mi 2013". Soit avec un an d'a-vance sur les exigences de l'UEFA. L'avis d'appel public àcandidature sera publié dès ce 26 septembre, avec dési-gnation du lauréat et signature du contrat en novembre2010. Premier coup de pioche mi 2011.

COLLECTIVITESNice prépare son budget 2010 En 2010, le budget maintiendra l'investissement à

101 Ma grâce à un emprunt de 40 à 45 Ma. Il concerne l'école (11 Ma), l'Université (10 Ma), le sport (10,3 Ma) dontles premières dépenses pour le Grand stade et la rénova-tion de la piscine Jean Médecin, le logement social (10 Ma)ou la rénovation d'Acropolis (4 Ma). Les dépenses de fonc-tionnement (467,5 Ma) seront contenues grâce à la mutua-lisation des services avec la Communauté urbaine et le nonrenouvellement d'un départ sur deux à la retraite. La villedégage ainsi 24 Ma d'autofinancement et réduit parallèle-ment la charge financière (13,5 Ma contre 17,7 Ma en 2009)pour une meilleure gestion de la dette. Elle cèdera aussides biens "non stratégiques" pour près de 15 Ma. Un ser-vice sera chargé de débusquer les aides européennes.Ce dispositif permet d'envisager "zéro" augmentation destaxes (habitation, foncier, ordures ménagères et TP). Lescontribuables apprécieront…

ENSEIGNEMENT

Un amphi tout neufIl est le plus grand amphithéâtre du campus Trotabas :

l'amphi 200 a été rénové du sol au plafond et complétéd'une salle de formation aux méthodologies documentai-res. 434.000a auront été nécessaires à ce "coup de jeune"qui aura duré trois longs mois, auxquels se sont ajoutés les146.000a réservés à la salle polyvalente. L'inauguration offi-cielle, ce 19 août, a été présidée par Albert Marouani etChristian Vallard, tout nouveau doyen de la Faculté de droit.

eanne Augier, impeccable ensemble parmeet énergie intacte, n'en dira rien : le mys-tère restera entier quant à l'esprit qui pré-sidera à la décoration et aux aménage-

ments intérieurs. On saura que des achats ont

déjà été réalisés, ce qui laisse présager quel'esprit "hôtel-musée" de ce fleuron qui fêtera soncentenaire en 2012 se retrouvera également dansles 10 "junior-suites" d'au moins 50m² avec deuxfenêtres chacune et du 5ème étage transforméen "executive floor". Un étage totalement res-tructuré avec ascenseur indépendant, bar etespace lunch.

La partie la plus spectaculaire pour les Niçoissera le ravalement à l'identique (sauf les éclai-rages). Il débutera ce 28 octobre sur l'entréeprincipale, concernera ensuite la partie centraleet la Rotonde pendant la fermeture à partir du4 janvier, avec réouverture au 1er juillet 2010.Le reste du ravalement-côtés et façade nord-continuera à l'hiver 2011. En dehors des travauxde rénovation des marbres, des sols, de la ver-rière, d'une cinquantaine de salles-de-bain, dela climatisation, la surprise reste entière sur lenouveau décor du hall ou sur les choix esthé-tiques présidant à l'extension de la brasserie surla terrasse, l'intérieur de la Rotonde restant biensûr inchangé.

Liliane Tiberi

J

Negresco : attendue rénovation et aménagements encore mystérieuxUn tournant historique à 10 millions d'euros.

Jeanne Augier, une grande dame, l’âme du Negresco.

Une promesse de campagne pour Christian Estrosi, un "symbole architectura fort" pour Eric Ciotti : le grand stade se profile dans la plaine niçoise.

● Vendredi 23 octobre 2009 ● Tribune Bulletin Côte d’Azur ● VI ●

ré-bilan en formede satisfecit pourles conseillersgénéraux rassem-blés au CADAMpour faire un point

sur l'avancée des 1.450chantiers programmés dansles Alpes-Maritimes dans lecadre du plan de relance, eten particulier sur les 580 projets sous maîtrised'œuvre directe de l'institu-tion départementale. "Sur ces580 chantiers, 400 sont engagés à ce jour, soit uninvestissement de 265 Ma" aprécisé Eric Ciotti, rappelantau passage que d'ici la fin2009, la quasi-totalité d'entreeux seront effectivement surles rails.

"Je veux insister sur l'équi-libre territorial" : la liste dis-tillée sur grand écran à grandscoups de riffs de faux Led Zeppelin s'inscrit dans cetteinsistance. Routes, collèges etgymnases, gendarmeries, mai-sons de retraite, l'arrière-paysn'a certes pas été oublié danscet élan solidaire, au détri-ment peut-être d'une frange

médiane moins épaulée, toutcomme l'est littoral du dépar-tement, seule Menton tirantson épingle du jeu avec laréhabilitation de la gendar-merie et de l'institut médico-éducatif. Gros lots par contrepour la rénovation urbaine deGrasse (16,3 Ma) et des Mou-lins (54,8 Ma), la constructiondu centre de traitement desdéchets du Broc (16,8 Ma), ladéviation de Vallauris (50 Ma)ou la troisième voie TER

Antibes /Cagnes (31,08 Mapour le CG).

"Nous avons fait le pari dela croissance et de l'emploi parl'investissement. Un pari quenous sommes en train degagner, malgré un contextebudgétaire assez complexe,avec une perte importante dueà des droits de mutation qui sesont brutalement effondrés."100 Ma de moins qu'en 2008,soit -38% en un an à la fin

septembre, la situation estgrave, mais pas désespérante:"le marché de l'immobilier sedégèle, je suis confiant en l'a-venir. Octobre s'annoncecomme le meilleur mois del'année…" Seul petit couac :les prises de position peuappréciées par Eric Ciotti desmaires de Roquefort-les-Pinset Villeneuve-Loubet concer-nant l'ouverture des carrièresde La Roque pour entreposerles déchets du BTP départe-

mental. "Je soutiens sans fai-blir cette ouverture, il en relèvede l'urgence environnemen-tale", a rappelé Eric Ciotti,fustigeant l'égoïsme des éluslocaux et soulignant qu'il faut"privilégier l'intérêt général à lasomme des intérêts particu-liers."

Eric Ciotti, qui fêtera ennovembre sa première annéeà la tête du Département, s'estégalement inquiété dumanque de dynamisme de laRégion : "Nous attendions unpeu plus d'aide, surtout sur uneopération comme Saint-Jeand'Angely". Félicitations accor-dées par contre aux investis-seurs privés, "qui eux-aussi ontmontré leur mobilisation. C'é-tait toute la philosophie de ceplan de relance." Les profes-sionnels du BTP, malgré cesencouragements, restent unpeu circonspects. Et sans enle-ver au fameux plan son inté-rêt, attendent des retombéesplus effectives, en particulieren terme d'emplois et de car-nets de commandes.

Isabelle Auzias

ous allons engager dès juin ladémolition des barres, recons-truire en favorisant la mixité del'habitat, ouvrir le quartier sur

la ville", annonce Christian Estrosi.Pour casser ce ghetto urbain desannées 70, près de 210 Ma serontmobilisés sur 5 ans par l'ensembledes collectivités, dont 54 Ma à lacharge du Conseil général. Le dossierdéfendu par Dominique Estrosi-Sas-sone a convaincu en à peine un quartd'heure le Comité national d'engage-ment de l'Agence Nationale de Réno-vation Urbaine (ANRU). Pour Nice,c'est la 3ème opération de ce typeaprès Pasteur (32 Ma) qui s'achève etl'Ariane (120Ma) qui démarre. "Unequatrième est envisagée dans le quar-tier Notre-Dame-Trachel." La recon-quête des Moulins débute dès novem-bre avec la sécurisation des caves :"Un véritable labyrinthe qui traverse lequartier et qui sert de repaire à la délin-quance", précise Dominique Estrosi-Sassone. Près de 550 des 3.000 loge-ments de Côte d'Azur Habitat serontensuite démolis, avec 440 logementsreconstruits par d'autres bailleurssociaux (Erilia, Nouveaux Logis d'Azur,SEM Habitat 06, Logirem et Logis Fami-lial) dont 130 en accession sociale et 80logements non sociaux. 315 logementssociaux seront édifiés ailleurs dans laville.

Côte d'Azur Habitat transfère à la villeprès de 5 hectares de domaine public,dont 20 % transformés en espace verts.Le quartier sera desservi dès 2015 par laligne 3 du tramway raccordée un an plustard à la ligne 2. Les démolitions vontpermettre l'ouverture de nouvelles rueset d'une vaste place publique. Des sur-faces commerciales seront créées en rez-

de-chaussée et un ou deux immeublesaccueilleront à terme des services duDépartement ou de l'Etat, ainsi qu'unhôtel d'entreprises. Le traitement urbainet social devra s'accompagner de réel-les perspectives d'emploi dans un quar-tier où le taux de chômage atteint allè-grement les 27 %.

Michel Bovas

CollectivitésCollectivités

Nice : le vent tourne pour Les Moulins L'ANRU valide la refonte du quartier "ghetto" pour une facture de 210 Ma.

Eric Ciotti : "le plus dur estderrière nous"Point d'étape du plan de relance départemental sur fond d'optimisme modéré pour le président duConseil général.

N

P

En brefGRANDSPROJETSAntibes s'exposeJusqu'au 1er novembre, la

ville présente ses plus ambi-tieux projets structurants aupalais des Congrès deJuan-les-Pins : parmi eux, lefutur Palais des congrès jus-tement, mais également lasalle omnisports des Trois-Moulins, la salle de specta-cle de 1.300 places, le par-king du Pré aux Pêcheurs etla déjà bien livrée Cité de lajustice. Objectif de l'exposi-tion : permettre aux admi-nistrés de s'approprier l'en-semble de ces projets, pourmieux cerner le potentield'Antibes-Juan-les Pins etde son organisation future,que la municipalité souhaite"dynamique, respectueusede l'environnement et pro-che des préoccupationsquotidiennes." L'occasionsurtout de prendre toute ladimension d'un avenir éco-nomique, culturel, sportif etsocial pour une visite aupays de l'architecture dedemain. Il est vrai qu'Anti-bes, sur ce plan, a su sedémarquer.Expo jusqu'au 1er novembrede 10h à 18hdu lundi au samediwww.antibes-juanles-pins.com

Enfin désenclavé, le quartier des Moulins sera desservi par la ligne du tramway qui remontera leboulevard Paul Montel.

Les élus du département ont assisté à une présentation dynamique de quelques projets inhérents au plan derelance 2009. Beaucoup de sourires, pour un équilibre territorial des chantiers qui a fait la quasi-unanimité.

● Vendredi 23 octobre 2009 ● Tribune Bulletin Côte d’Azur ● VII ●

Initiatives & Entreprises

EntrEntrepriseseprises

l se partage entre sesdeux unités, à Biot (pro-duction) et à Vence(siège social), pour

gérer une entreprise familialequi depuis 1904, n'a jamaisfailli. Une vingtaine de sala-riés, sans compter les troupesde sous-traitance forestière(une quinzaine d'emplois), lascierie de Paul Coulomp faitvivre nos montagnes. Et lesentretient. Construction,charpentes, ossatures boispour maison HQE, biomasse,la filière soutenue depuis1992 par le Conseil générals'est diversifiée. Et génèreencore quelque 300 emploisdans les Alpes-Maritimes et leVar, rassemblés en unedizaine d'entreprises. "Uneactivité assez rare, certes, maisqui résiste bien" souligne PaulCoulomp, conscient du coupde pouce donné par les col-lectivités locales dans ce sec-teur d'activité. "Les forêts icisont nombreuses, mais nesont pas homogènes, d'où uneréelle difficulté d'exploitationqu'il nous faut compenser". Etle dirigeant de souligner l'im-portance d'une politique

européenne volontaire, luiqui siège aux côtés de GastonFranco aux assemblées géné-rales de la forêt des Alpes-Maritimes, en se penchanttout particulièrement sur lesopportunités européennes àl'échelon local. "Il y a unesous-utilisation des fonds

régionaux et européens, quipourtant sont importants, tantau niveau des exploitants quedu renouvellement de la forêt.Nous commençons à ressentirles effets du changement cli-matique. Une vraie politiquede l'aménagement forestiers'impose." Isabelle Auzias

Coulomp & Fils : objectif boispour les Alpes-MaritimesLa filière reprend de l'épaisseur dans l'un des départementles plus boisés de France.

I

De l'espoir dans un partenariat accru avec les collectivités pour PaulCoulomp. Vital pour les entreprises, vital aussi pour l'environnement.

Indiscrétions

➔ A Cagnes, la ZAC où doit être édifié le centrecommercial Village Saint-Jean (20.000 m²) accolé àune zone loisirs pourrait encore accroître son offre.Louis Nègre annonce être en contact avec une gran-de enseigne (Le Printemps ?) qui souhaite s'y instal-ler sur 7 à 10.000 m². Une annonce qui intervient àquelques jours des grandes assises du commercequi doivent faire le point sur les projets dans ledépartement. La CCI a déjà dénoncé une surenchè-re qui ferait passer le potentiel des surfaces com-merciales à construire dans les Alpes-Maritimes de300.000 à 400.000 m²…

➔ Conséquence directe de l'arrivée du Village Saint-Jean, Cap 3000 veut redorer son blason et resterfigure de proue du centre commercial version hauteet moyenne gammes : nouvelles enseignes, refontedu bâtiment, achat de terrain pour augmenter lacapacité du parking, on parle même de 10.000 m² desurfaces commerciales supplémentaires…

➔ Dès que le chantier du Grand Stade débutera, laville va établir un cahier des charges concernant leréaménagement du site du vieux Stade du Ray. Unprogramme sera établi et sa réalisation sera vraisem-blablement confiée à un groupement selon un parte-nariat privé-public. Ce dernier livrera des équipe-ments publics (on évoque notamment un palais dessports multifonctionnel) en échange d'opérations detypes logements ou commerces.

➔ Ça coince pour le projet de centre de formationde l'OGCN dans la plaine du Var : annoncée au débutde l'été, l'approbation du Conseil général fait toujoursdéfaut pour envisager une implantation pourtantattendue au Bec de l'Estéron.

L'INITIATIVE DE LA SEMAINE3èmes Conviviales du parrainage à Nice> Organisées chaque année par le Réseau du parrainage

06, ces rencontres ont pour objectif d'accompagner versl'emploi les jeunes et moins jeunes qui rencontrent des diffi-cultés chroniques d'insertion professionnelle, en raison deleur origine ethnique, sociale, culturelle, d'un handicap ou deleur âge. Parrains et marraines bénévoles, en activité ouretraités, mettent à leur disposition leur réseau relationnel etleur connaissance de l'entreprise afin de leur offrir les "clefs"nécessaires pour accéder plus facilement au monde du tra-vail, et s'engagent ainsi à lutter contre toutes les formes dediscriminations aux côtés des collectivités et institutions,comme la Mission locale communautaire, toujours très impli-quée dans cette opération, ou l'association IMS-Entreprendrepour la Cité, qui fait de la responsabilité sociétale son chevalde bataille depuis 20 ans.

> Inauguration jeudi dernier de l'agence new look NiceNotre-Dame pour la Caisse d'Epargne Côte d'Azur. 241 m²avec bureaux conseil confidentialisés, distributeurs interneset externes, borne libre-service pour gérer soi-même soncompte. Elle sera dirigée par Patrick Veinachter, comme lesdeux autres agences "multi-marchés" Cœur de Nice.

> Deloitte s'implante sur la Côte : déjà présent dans lesAlpes-Maritimes via In Extenso, expertise comptable, le cabi-net complète ainsi son offre de services avec l'audit, leconseil et les services financiers rassemblés à Cannes, 32boulevard de Lorraine, où une dizaine de collaborateurs diri-gés par Vincent Gros comptent renforcer ses atouts de pro-ximité avec les sociétés locales. Objectif d'ici deux ans : dou-bler les effectifs (25 collaborateurs).

> Entreprendre au féminin : le groupe SOL, structure d'ap-pui à la création d'entreprise, récidive et propose aux femmesde les aider à lancer leur projet grâce à l'opération CREASOLFemmes, dispositif d'éveil, de sensibilisation et d'accompa-gnement à la création. Lancé en 2003 en régions Rhône-Alpes, PACA puis Bourgogne, ce dispositif a appuyé 150femmes dans leurs démarches, dont 60% ont créé leur entre-prise. La cession CREASOL Femmes 2009-2010 a été lancéece 19 octobre pour la CASA et le bassin cannois. Contact06.63.66.62.78 et www.creasol.org

● Vendredi 23 octobre 2009 ● Tribune Bulletin Côte d’Azur ● VIII ●

➔ Le Monde, Gérard Davet, 14/10/2009

Les liaisons dangereusesEn ce jeudi 18 juin, la loi relative à la fusion desBanques Populaires et des Caisses d'Epargne estpromulguée. La majorité Ump à l'Assemblée natio-nale, cornaquée par M. Copé, adopte sans bar-guigner le projet de loi, indispensable pour lafusion. Les Caisses d'Epargne ne peuvent que seféliciter du travail des équipes du cabinet Gide-Loyrette-Nouel, leur conseil référent : quelque 700juristes, 24 bureaux répartis dans le monde, et un"senior adviser" dont le nom est un atout indénia-ble, Jean-François Copé.

Rien d'illégal dans cette présence sur tous lesfronts, des colloques sélects aux bureaux feutrésoù l'on parle gros sous. Juste un prégnant parfumd'intérêts communs négociés entre bons amis. Uneinfluence, un carnet d'adresses, cela vaut de l'or,sur le marché très concurrentiel des avocats d'af-faires. Compter dans ses effectifs le patron de lamajorité au Palais-Bourbon, c'est s'assurer d'unsoutien sans faille du Parlement, c'est surtout s'at-tirer les bonnes grâces de ses prestigieux clients.(...)

Jean-François Copé n'est pas le seul personnagepolitique à devenir avocat. Les députés FrançoisBaroin ou Claude Goasguen (Ump), Noël Mamère(Verts), Christophe Caresche (PS), le porte-parolede l'Ump Frédéric Lefebvre ont fait le grand saut,tout comme l'ancien premier ministre Dominiquede Villepin, depuis 2007.

Pour le parlementaire lambda qui souhaite revê-tir la robe, il suffit d'exhiber un casier judiciairevierge, de présenter un mince dossier au conseilde l'ordre, un rapporteur est alors nommé. Envertu de l'article 98 du décret du 27 novembre1991, peuvent postuler "les fonctionnaires etanciens fonctionnaires de catégorie A, ou les per-sonnes assimilées aux fonctionnaires de cette caté-gorie ayant exercé en cette qualité des activités juri-diques pendant huit ans au moins, dans uneadministration, ou un service public ou une orga-nisation internationale". L'heureux élu est mêmedispensé de la formation théorique et pratique -dix-huit mois - et évite le concours au certificatd'aptitude à la profession d'avocat (Capa). Aucunrefus n'est recensé. (...)

"Il est bon pour la profession de compter des dépu-tés, estime Hervé Robert, le responsable du servicede l'exercice professionnel au barreau de Paris,cela donne une bonne image du métier. Leur seulecontrainte, c'est qu'ils ne peuvent agir contre l'Etat."On a pourtant vu un Noël Mamère plaider en

faveur des faucheurs d'Ogm qui refusaient un pré-lèvement de leur Adn, l'Etat était donc forcémentconcerné, mais cela reste rare. Le député écolo-giste de Gironde a prêté serment en mai 2008. "Jen'ai pas négocié chèrement mon carnet d'adressescomme Copé ou Villepin, dit-il, ils ont le Cac 40 àleurs pieds, il y a des conflits d'intérêts évidents. Leurcas, pour moi, symbolise un affaiblissement de ladémocratie." (...)

Les cabinets sont à l'affût de ces confrères d'unnouveau genre. Denis Hubert a vite vu l'intérêt decompter dans ses effectifs le député socialiste deParis, Christophe Caresche. "Christophe Careschea fait partie pendant dix ans de la commission deslois à l'Assemblée nationale, c'est une sacrée valeurajoutée, dit-il. Mais c'est le carnet d'adresses quinous intéresse, notre profession interdit de démar-cher des clients. Donc, l'entregent d'un député estessentiel."

Ceux-ci le savent bien, qui monnayent au prix fortleurs relations. L'intérêt financier est patent, mêmes'ils se montrent discrets sur les tarifs pratiqués."En tant qu'avocats, ils sont en droit de se fairerémunérer très officiellement des conseils qu'ils don-neraient gratuitement comme députés", résumeHervé Robert, au barreau de Paris. Plus besoinde dessous de tables, puisque tout est déclaré,enregistré, et légal. (...)

Ces nouveaux avocats savent prendre la parole enpublic, impressionnent les magistrats, peu habi-tués à fréquenter une telle compagnie. (...)

Bon nombre de députés sont aussi d'anciens avo-cats. Ils observent avec un certain amusement, par-fois avec agacement, les agissements de leurs col-lègues. "Avocat, c'est un métier, lâche ArnaudMontebourg, député (Ps) de Saône-et-Loire, quiferrailla, alors jeune avocat, contre Jacques Chi-rac. J'ai fermé mon cabinet en entrant en politique,car j'estimais être en conflit d'intérêts. Ces députésqui revêtent la robe ne sont pas des avocats, maisdes apporteurs d'affaires. Il y a une déontologie àrespecter. Cela dit, la profession d'avocat a tout inté-rêt à s'ouvrir."

Claude Goasguen, député (Ump) de Paris, avocatdepuis 2001 et professeur de droit, fait un autreconstat : "Le métier d'avocat change, il est moinsjuridique qu'avant, plus tourné vers le business, onne plaide plus beaucoup."

➔ Libération, Sonya Faure, 15/10/2009

Le verdict de la cour de cassation... Hier, la Cour de cassation a calmé le jeu : lesassises, qui jugent les infractions les plus graves,n'auront toujours pas à motiver, c'est-à-dire à jus-tifier par écrit, leurs verdicts. (...)

La Cour de cassation a finalement estimé que lesquestions auxquelles doivent répondre les jurés(...) suffisent à expliquer un arrêt dans la lecturede la mise en accusation, qui rappelle les chargesqui pèsent sur l'accusé au début du procès, commeles débats oraux et contradictoires garantissent unprocès équitable.

Les cours d'assises sont les seules juridictions enFrance à ne pas motiver leurs arrêts. Tout reposeen fait sur une raison historique, fondement dufonctionnement de nos cours d'assises : l'intimeconviction d'un jury populaire. (...) Une décisionde la Cour européenne des droits de l'homme(Cedh), l'affaire Taxquet, (...) condamne la Bel-gique : Richard Taxquet n'a pas eu droit à un pro-cès équitable, la cour n'ayant pas précisé quelsmotifs avaient emporté la conviction du jury. Selonla Cedh, les "réponses laconiques" à des questions"formulées de manière vague" pouvaient faire pen-ser à l'accusé que son procès était "arbitraire et peutransparent". (...)

Dans le cas français, le ministère public s'était, lui,montré défavorable à la motivation des verdicts.D'une part, le système hexagonal n'est pas tout àfait comparable : les condamnés français peuventfaire appel d'un verdict, contrairement aux Belges,

et ce recours rendrait moins urgent la motivation.D'autre part, les jurés n'étant ni des "échevins" nides "juristes", on pourrait difficilement leurdemander de motiver leur décision, avait expliquél'avocat général, qui avait préféré renvoyer la balleau législateur.

Le comité Léger sur la réforme des procédurespénales a préconisé une motivation des verdicts, aumoins sommairement, "garantie contre l'arbitrairedu juge". En attendant, l'affaire Taxquet passeradevant la grande chambre de la Cedh, puisque laBelgique a fait appel. Fait rare, la Franceinterviendra lors de l'audience pour soutenir l'E-tat belge.

➔ Le Point, 15/10/2009

- Dati au muséeIl a fallu six mois de travail et 25 000 euros pourfabriquer ce clone de Rachida Dati pour le muséeGrévin à Paris. Le mannequin de l'ex-garde desSceaux siège désormais parmi ceux du général deGaulle et de Barack Obama.

Alors que les doubles de Jack Lang et de LaurentFabius vont laisser la place à Julien Clerc ou DanyBoon.

- Debré au salonA peine revenu d'une visite à la Cour constitu-tionnelle russe de Saint-Pétersbourg, Jean-LouisDebré, président du Conseil constitutionnel, seprépare à inaugurer le 17 octobre, au Palais-Royal,le premier Salon du livre juridique. Le publicpourra rencontrer des professeurs de droit ainsique des spécialistes de l'histoire de cette disciplineet de sa jurisprudence. Un prix sera égalementremis à l'issue de cette journée.

➔ Le Figaro, Laurence de Charette, 10/10/2009

Les privés, experts de la preuvePendant longtemps, seules les affaires de divorceont fait les choux gras des "privés". (...)

Désormais, les détectives sortent de l'ombre. Si lesaffaires familiales constituent toujours un fondsde commerce non négligeable, les officines- qui se baptisent elles-mêmes volontiers "agences"- vont désormais chasser sur le terrain du pénal.(...)

Sur Internet, les "agences" vantent désormais leursenquêtes "utilisables en justice". (...)

Car, aujourd'hui, les détectives sont bien décidésà s'engouffrer dans la brèche qu'ouvre la suppres-sion du juge d'instruction. "Est-ce que le parquet estcapable de réagir en 48 heures ? Nous oui !" lâchenon sans perfidie Alain Letellier. La professionmise donc sur une demande accrue des justicia-bles. La réforme de la procédure pénale devrait eneffet donner plus de poids à la défense et, dans cecadre, les détectives, dont les services sont souventconseillés par des avocats à leurs clients, espèrentêtre plus souvent sollicités.

Mieux : pour que leurs enquêtes ne soient pasréservées aux seuls justiciables aisés, ils comptentsur l'État. La Chambre professionnelle des détec-tives prépare en effet discrètement un projet qu'ellecompte soumettre au gouvernement à la fin del'année. Son idée : mettre sur pied un système cal-qué sur l'aide juridictionnelle qui permet aujour-d'hui aux justiciables les plus démunis d'avoirrecours à un avocat...

"Il faudra bien mandater quelqu'un pour les com-pléments d'enquête. Nous voulons devenir lesexperts de la preuve", martèle Alain Letellier (pré-sident de la Chambre professionnelle des détecti-ves français). En réalité, les détectives cherchentdepuis plusieurs années à gagner en respectabi-lité. La nouvelle procédure d'agrément, votée en2003, pour moraliser et professionnaliser leur acti-vité, leur permet désormais de se prévaloir d'unecarte tout à fait officielle délivrée par la préfecture.Mais seule la moitié des agents de recherche pri-vés est actuellement agréée.

ReRevue de prvue de presseesseLa semaine de Jean-Jacques Ninon ➜ www.ninon-avocat.com

Jean-François Copé

● Vendredi 23 octobre 2009 ● Tribune Bulletin Côte d’Azur ● IX ●

epuis l'avène-ment de latoute récenteCité de la jus-

tice antiboise, il res-tait à trouver unevocation aux ancienslocaux en cœur deville. C'est désormaischose faite, avec ladécision d'y installerun théâtre, et enétage les services del'animation cultu-relle de la municipa-lité, enfin regroupéspour une meilleure coordination.

Pour le député-maire JeanLeonetti, qui soutenait le virageculturel à adopter en ces lieuxchargés d'histoire, il s'agit deconfier le bâtiment, après travauxet dans le cadre d'une convention,au Théâtre de la Marguerite, asso-ciation locale présidée parFabienne Candela, "associationqui a fait ses preuves et qui sera à

même de donner une identité cul-turelle forte à ces murs." Pourtant,l'épisode "Tribunal" n'en sera paspour autant entièrement gommé.Côté Marguerite, l'on réfléchitmême à la façon de garder latrace, tenace et vivante, desanciennes orientations, portéespar tant d'hommes et de femmesau service de la vie économiqueet de l'équité. Peut-être conser-vera-t-on le nom… Pour guider le

spectateur vers une salle quidevrait s'avérer parfaite pour lajoyeuse troupe de Fabienne Can-dela : 74 places aménagées en gra-dins, accessibilité aux personnesà mobilité réduite, la reconver-sion du Tribunal sembleraitpresque naturelle…

Rendez-vous dès la rentrée2011 pour d'autres aventures…

Isabelle Auzias

Reconversion

Quand du tribunal naît le théâtreNouvelle destination au long cours pour l'ex-Tribunal de commercede la ville d'Antibes.

Lois et chiffrLois et chiffreses

D

En brefCOMMISSAIRES AUX COMPTESAccroître la sécurité financièreen période de crise

Les 3 et 4 septembre derniers, le président desCommissaires aux comptes des régions Provence-Alpes-Côte d'Azur-Corse, Alexandre Bazillon,accueillait ses confrères au Palais des Congrèsd'Aix-en-Provence pour la 13ème édition de leurUniversité d'été.Une édition plus particulièrement centrée sur

l'audit de la petite entreprise, avec des thèmesabordés tout au long de ces deux journées, dontnotamment les procédures rentrant dans le cadrede la sauvegarde des entreprises en difficulté.Cette année, l'instance professionnelle avait invité

le procureur-adjoint Pascal Guinot, du parquetd'Aix-en-Provence, avec qui il a été évoqué lethème de la "révélation des faits délictueux." Lemagistrat a rappelé que cette obligation, dictée parla loi, procédait du caractère d'intérêt général dela mission du commissaire aux comptes : à savoir,lorsque cela s'avère nécessaire, signaler les faitsrépréhensibles et délibérés de la part du chef d'en-treprise, qui met ainsi en péril sa société et lesemplois induits.Plus de 250 professionnels régionaux auront

participé cette année à l'Université, manifestationqui reste un moment privilégié favorisant leséchanges.

GIR comme ActionGenèse InitiativeRéflexion. Mais surtout

comme un verbe… d'action.Présidée par Michel Hugues,l'association veut avant toutréunir des citoyens d'origines etd'opinions diverses, afin deconstruire un véritable échangeautour des grands sujets desociété, dans leurs déclinaisonshumaine, économique, socialeou politique. Des sujets trou-vant résonance au niveau inter-national, national et local. Entribune à l'hôtel Eden de Can-nes pour la première réunion quilaisse déjà présager bien d'autresrencontres, l'Amiral François Clu-zel pour un décryptage approfondidu phénomène de piraterie au largede la Somalie : acteurs, caractéri-sation juridique, état du droit inter-national, mise en oeuvre des allian-

ces, rôle de l'OTAN et de l'Europeen matière de coopération mili-taire, aspect économique et avenir,quelle est la place de la Francedevant cette menace venue de lahaute mer ? Pour les prochainsdébats, place à l'adoption, thème deprédilection de Michèle Tabarot,

l'après-Darrois, la sortiede crise ou le conflitisraélo-palestinien. Unvolontaire éclectismepour "couvrir" un largespectre de préoccupa-tions majeures dans lemonde d'aujourd'hui.L'Association AGIR seveut aussi engagéeauprès du club de Jean-François Copé genera-tionfrance.fr, autre accé-lérateur de réflexions etd'échanges explicite-ment impliqué sur les

grands problèmes de société. AGIRprépare d'ailleurs son propre site,politiquement vôtre, pour pouvoircontinuer les débats par net inter-posé.AGIRSiège : 27 avenue Saint-Jean 06400 Cannes

Association

"Mouvementez" le débat avec AGIRAvec comme premier invité l'Amiral François Cluzel, venu proposer aux toutnouveaux membres son analyse de la piraterie au large des côtes somaliennes.

A

A lireDu droit de propriété★★ Il est plaisant de lire ce que soutenait Adol-

pheThiers, en 1848, en faveur du droit de propriété,notamment en raison du style qui caractérisait leslettrés de l'époque : style plus coulant et plusattrayant que celui de la plupartdes politiciens actuels qui sefont assister de "nègres". Lesidées sont cependant moinspertinentes pour les tempsactuels, puisque le monde de1848 se caractérisait par unsecteur agricole important etune fonction fondamentaleaffectée au patrimoine immo-bilier. Il met le droit de pro-priété au même niveau que le droità la liberté et, de ses débats avec les socialistes,dont Proud'hon, il résultera une conception spé-cifique à la République française: le social doit êtreorganisé entre la liberté des uns et le collectivismedes autres. Le droit social est donc un sous-pro-duit des débats qui ont agité les élites à partir dela révolution de 1948. L'intérêt de l'ouvrage n'esttoutefois pas exclusivement historique. On peuts'inspirer du plaidoyer de Thiers dont certainesremarques, piquées au coin du bon sens, sont toutà fait adaptées au débat toujours ouvert sur desquestions cruciales comme, par exemple, lesdroits de propriété intellectuelle, le brevetage desmodifications génétiques et plus généralement laguerre menée par les multinationales pour muse-ler ceux qui échangent des informations sans butlucratif. De même que, pour ce chantre du libéra-lisme, la propriété ne doit pas protéger le fils indi-gne dissipateur, de même elle ne devrait pas êtreun instrument de pillage pour des organismesaffairistes parasitaires. F FDe Adolphe Thiers aux éditions Pagala, 176p. à 22aa

Autour de Michel Hugues et de Philippe Buerch les premiers adhérents d’une association qui comptebien... AGIR. photo Laurent Colonna

Si le déménagement du Tribunal de commerce était très attendu, nul doute que sa réouvertureversion théâtre comblera les Antibois.

Suite à l'Assemblée générale ordinaire qui s'est tenue le 9 octobre dernier, la nouvelle composition de laChambre départementale des huissiers de justice des Alpes-Maritimes se décline comme suit :

HuissiersNouvelle composition de la Chambre

" Président : Me Patrick Caputo (Nice)" Syndic : Me Jeannette Lefort (Cannes)" Rapporteur : Me Catherine Mechadier (Nice)" Secrétaire : Me Philippe Valiergue (Nice)" Trésorier : Me Laurence Brossard (Antibes)" Syndic adjoint : Me Jean-Marie Cibrario (Antibes)

" Membre : Me Patrick Morisseau (Cannes)" Membre : Me Elisabeth Trullu (Nice)" Membre Me Stéphanie Bauché (Nice)

" Délégués à la Chambre régionale : Me Patrick Mathieu, Me Thérèse Liprendy et Me Bernard Lillamand.

Alexandre Bizaillon, président de la Compagnierégionale et Pascal Guinot, procureur adjoint du TGId’Aix en Provence.

FESTIVAL21è Festival de quatuors à cordes en paysde Fayence “Mendelssohn” du 23 au 30 octobre - 21h - tout le programme sur :www.quatuors-enpaysdefayence.com

● Vendredi 23 octobre 2009 ● Tribune Bulletin Côte d’Azur ● X ●

DétenteDétente

ondé en 1909 à l'initiatived'une municipalité quivoulait changer l'image de

la ville, il constitue l'un desmonuments les plus embléma-tiques de Menton : le casino,conçu par Tersling, est audépart d'une autre aventure,urbanistique cette fois. Cou-vrement du Careï, création dujardin Biovès, voilà le quartierde la Condamine, jusque làdédié aux agrumes, relié à lacité historique, et de nouvellesconstructions vont s'y succéderà partir de 1905. L'avantage : unquartier neuf, bien organisé, à lapointe du progrès, avec son tout-à-l'égout, ses éclairages publics, unconfort apprécié par de nombreux Bri-tanniques venus s'installer sur les hau-teurs de la ville… A travers l'expositionproposée par le service du patrimoine(bibliothèque municipale), il s'agira de(re)découvrir le passé et d'imaginer le

futur. Conférence, visites guidées,catalogue, rien ne manque au palais del'Europe, d'hier à aujourd'hui en pen-sant à demain.

Isabelle AuziasGalerie du palais de l'Europe jusqu'au 18 janviertous les jours de 10h à 12h et de 14h à 18h sauf mardi et jours fériés. Entrée libre(visites guidées payantes) - 04.92.10.97.10.

Nostalgie > Quand du jeu naît un quartier, l'histoire d'un fier centenaire qui dessina Menton

Fean est quelqu'un de bien : un bonmaçon, un bon fils, un bon père et unbon mari. Et dans son quotidien sans

heurt, entre famille et travail, il croise laroute de Mademoiselle Chambon, l'institu-trice de son fils. Il est un homme de peu demots, elle vient d'un monde différent. Ils vont

être dépassés parl'évidence dessentiments. Adaptédu livre d'Eric Hol-der, "MademoiselleChambon est unehistoire simple, ditle réalisateur. Cen'est donc pas l'in-trigue qui m'a happé mais la manière dont Eric Holder traduisait les émotions de ces gensmodestes. Avec ses outils de romancier, il parlaitde ces personnes avec une fragilité et uneémotion qui semblaient me dire : Voilà ce que tudois filmer."

Cinéma > Mademoiselle ChambonFilm français de Stéphane Brizé, avec VincentLindon, Sandrine Kiberlain, Aure Atika -Durée : 1h41.

J

JEUNESSE Contes de fées et histoires fantastiques★★★ Pour avoir été de l'équipe

Monty Python et participé à moultfarces cinématographiques ("Lavie de Brian" ou "Sacré Graal")passées dans l'anthologie du7ème art, il faut avoir l'esprit d'en-fance chevillé au corps. TerryJones, qui aurait plutôt le corpschevillé au goût de l'imaginaire,en fait la réjouis-sante démons-tration avec celivre et renvoiedans l'oubli biendes fadaises à lamoralité siru-peuse que lesmaîtres d'écolenous font acheter pour polluerl'esprit de nos gamins. Trousséesavec l'inventivité, la gaieté et lemordant qu'il faut pour captiver etenseigner, suffisamment courtespour être racontées très tôt à lamise au lit par papa ou maman,ces historiettes parlent de cupi-dité et d'audace, de courage et devantardise, de prétention et desimplicité. C'est à dire des beau-tés ou des laideurs de l'âme donton ne parle plus. Que même lesadultes ont oubliées. Les illustra-tions délicieuses ou terrifiantes deMichael Foreman font de ce bou-quin un cadeau de Noël idéal. Enlecture seule à partir de 8 ans. ABDe Terry Jones aux Editions duRocher 256p. à 23aa

RÉCIT Une femme à Berlin★★★★ Comme celles qui l'ont

précédée, laseconde guerremondiale fut unedégueulasserie.C'est entenducôté Nazis dont leprocès est instruitdepuis longtemps.Mais, les annéespassant, le voile

s'est déchiré sur le comportementdes combattants de la démocra-tie et de la liberté, parfois très éloi-gné des idéaux qui étaient cen-sés les habiter. On sait ainsiqu'environ 100.000 Berlinoises,dont 10.000 se suicidèrent consé-cutivement, furent violées aumépris des lois de la guerre parles troupes soviétiques dans lesderniers jours des hostilités. Coin-cée dans une ville atteinte par lafamine et privée de tout, la mortmenaçant 4 millions de civils,cette femme, journaliste d'unetrentaine d'années ayant gardél'anonymat, témoigne du calvaireenduré par toutes celles quifurent livrées sans défense à lasoldatesque. Avec pudeur etsécheresse, elle s'est imposée ladiscipline inouïe de raconter tousles détails souvent atroces duquotidien, de décrire le saccagede vies innocentes, parfois pré-pubères. De puiser cette énergiedésespérée lui a peut-être évitéde sombrer dans la folie commetant d'autres. Un récit parfoisinsoutenable, qui mériterait dedevenir un classique. Et d'être lupar beaucoup d'hommes. AB Chez Gallimard, 394p à 7,60aa

GUIDE Le Rando malin★★★ A Frédéric Boyer on doit

l'édition, voici quelques années,d'un "Guide loisirs et plein air"(balades et activités diverses),puis d'un premier "Rando malin"consacré aux échappées familia-les. La formule nous avait plu parle ton direct, l'approche très pra-tique et les commentaires caus-tiques qui tranchaient avec l'ha-bituel ronron descriptif de lakyrielle de manuels, pourtantmoins austères côté graphique.Avec le dernier né la formule achangé. On y parle toujours derando, mais avec une destinationà contenu culturel ou historique:château, ruine, site archéolo-gique. A la poésie de la marches'ajoute l'enracinement dans un

terroir. Commentaires de spécia-listes accompagnent le chemine-ment pour donner la perspectivehistorique, énumérer les curiosi-tés à voir. Entre la Roya et le Dra-mont, une bonne trentaine deparcours, souvent les plusconnus. Mais le sujet n'est pasépuisé et il y aura vraisemblable-ment une suite pour faire décou-vrir Aspremont, Gréolières... Uneremarque aux historiens qui ontfait la généalogie de cette terresans parler (comme il nous asemblé) de peuples historiques,Ligures et Celtes. Comme dit l'au-tre, il fallait le faire. ABSous la direction de Frédéric Boyer àMémoires Millénaires Editions, 110 p.à 14aa

MÉDECINE Musicophilia★★★★ Certes, il faut avoir une

petite complicité avec la musique- les musiques -pour aborderM u s i c o p h i l i a .C'est tout ce quel'on demandera aulecteur, tant ce livred'Oliver Sacks(professeur à l'Al-bert Einstein Col-lege of Medecine età l'Université de New-York), à laportée de tous, se révèle pas-sionnant de bout en bout. Leneurologue convaincu depuislongtemps du pouvoir positif dela musique, des sons et des ryth-mes (et même de la danse) surcertains troubles graves du cer-veau évoque ses rencontres avecdes malades, ses travaux et ceuxde ses confrères. C'est à la foisbouleversant, surprenant, lucideet plein d'espoir. Dans notremonde occidental, l'usage de lamusicothérapie, connue de laChine et de la Grèce antique, enest encore à ses balbutiements.Il est peut-être temps de mettreles bouchées double. JLBDe Oliver Sacks aux Editions du Seuil,430p. à 25aa

Notre appréciation ★ raté ★★ gentil ★★★ réussi ★★★★ remarquableLivresSortir

Avec le Casino, le Menton d’avant grande guerre sestructure. Un ambitieux urbanisme pour l’époque.

EXPOFragmentsJusqu'au 18 janvier au Musée national Fernand Léger àBiot - ouvert tous les jours de 10h à 17h 04.92.91.50.30Regard sur la collection du musée, marquée par l'om-

niprésence des "fragments" (objets, machines, corps)dans les dessins de l'artiste, ponctuant son œuvre d'infi-mes morceaux de réalité. Une vision "fractionnée" dumonde, pour mieux appréhender la modernité d'une col-lection riche et passionnante, dans la diversité des sty-les et des techniques employées.

THEATRE JEUNE PUBLICGeorges et le dragonLe 31 octobre à 15h salle Saint-Exupéry à Menton 6a -résa 06.10.42.68.61Par la Compagnie Théâtre Chou, avec Liliane Grau (le

roi), Christelle Mercier (la princesse), Lionel Véran (le che-valier)… et une marionnette géante dans le rôle du dra-gon. Le preux chevalier réussira-t-il à sauver la belle prin-cesse et à la porter jusqu'au trône sans affronter le soufflechaud du dragon ?

Concerts à :

"" Fayence (le 23)"" Seillans (le 24)"" Bagnols-en-Forêt(le 25)"" Mons (le 26)"" Tourrettes (le 27)"" Montauroux(le 28)"" Callian (le 29)"" Saint Raphaël(le 30)

● Vendredi 23 octobre 2009 ● Tribune Bulletin Côte d’Azur ● XI ●

DétenteDétente

anouche, folk, bluesou malgache, la six-cordes tous les ans

est reine pour son éclec-tique festival niçoismêlant têtes d'affiche ettalents en devenir pourcinq jours de passion. Auprogramme de cette10ème édition, toujours àl'initiative de l'associationAdamas, du blues avecAlain Giroux et Jean-LouisMahjun (plus de 700concerts au compteur com-mun pour un ping pong vio-lon / guitare plein de swing)et Adolphus Bell en ouver-ture le 27 octobre. Tendancetzigane le 28 avec JoschoStephan, Linus Olsson etPhilippe Canovas, bienconnus des Niçois Accentsmalgaches le 29 avec ErickManana et retour au blues

le 30 avec Preston Reed etJean Charton. Enfin, finalen apothéose manouche le31 avec Les doigts del'homme, cajun en diable, etSunshads, formationmonaco-nissarte spécialistedes Shadows. Isabelle AuziasDu 27 au 30 octobre à 21hà l'Espace Magnan - 16aa la soirée- points de vente habituelswww.blues-guitare.com

Festival >Déjà dix anspour les guitares en foliede l'Espace Magnan

'il n'avait pas fait lesBeaux-Arts, nul douteque Philippe Favier

eut rejoint l'univers clos del'art marginal. Ce dessina-teur maniaque, peuplantles supports les plus fasci-nants de minuscules sque-lettes folâtrant dans unentre-deux mondes fortambigu, décourage le clas-sement mais joue avec uneparfaite lucidité des codesqu'il détourne. Duchampet Lacan sont passés parlà, emboitant le pas àBosch et à Rabelais. Tru-culent et drôlatique.

Début en vitrine : Faviervous accueille comme un souvenir d'enfance,quand, de la maternelle aucollège, la maman mer-cière de son état le faisaittraverser juste en face dela papeterie, seul com-merce sur le chemin mati-nal. Là, alignés sur leursprésentoirs, les grands livres de comptes quidécrivent le labeur et pèsent les résultats, lescahiers en tous genres, vieillots et tendres, lesétiquettes Zizou-Lapuce et le petit nécessaired'imprimerie. Décor planté. Dépassé l'universdes premiers Bic, des stylos quatre couleurs etdu cahier à dessin, l'on entre en chorégraphiemacabre et rigolades posthumes, après avoirdoublé les poussettes entre-deux guerres.

Avec une infinie délicatesse pointilleuse,l'univers de vanités fantasques déploie sescharmes, recourant à la plume, au collagepatient, à la gouache ou l'aquarelle. Les sque-lettes dégingandés, sautillant, dormant, réflé-chissant, lisant, en un mot vivant très inten-sément leur mort active, peuplent les

itinéraires improbablesd'une cartographie rema-niée et de plans cadastrauximprévisibles. Grimpantaux colonnes doriques,parcourant les architectu-res complexes, poursui-vant un récit-phylactèredigne des pyramides aulong des pages qui sedéplient, ils requièrent uneattention aussi grande quefut celle du copiste qui lescréa. Triste méditation ?Que nenni. Au royaumeinclassable de l'infinimentpetit, les squelettes affairéspartagent leur univers sur-vitaminé avec un genreanimalier aux allureshumanisées, aussi fan-tasque et improbable. Unthéâtre qui se donne à lire- quand on y parvient-ponctué de sentences, unechorégraphie qui dérouleses entrechats foisonnanten formats atypiques. Surdes supports de brocante

malicieusement détournés, tendrement recy-clés, le voyage en mémoire et imaginaire accu-mule les associations d'idées et sautille eninconscient.

Dans l'enchevêtrement d'images àdéguster lentement, l'univers graphique de cetarchéologue-entomologiste, de son universrigolard plus qu'inquiétant, est à parcourir àpetits pas. Au brouillage des codes, le trucu-lent flot des composites et des squelettes engoguette ne peut laisser indifférent.

Liliane Tiberi

Jusqu'au 31 janvier 2010, Galerie du musée au MAMAC à Nice www.mamac-nice.org

Art > La danse macabre, les souvenirsd'enfance et la papeterie du coinPhilippe Favier, un inclassable obsessionnel et fantasque. MS

erdi a consacré,au cours de salongue carrière,

son génie aux œuvresdramatiques. C'estpourtant par unénorme éclat de rirequ'il l'a conclue à 80ans avec “Falstaff”.Cette comédie lyrique,adaptée de Sha-kespeare, ouvrait doncla saison lyrique de l'O-péra de Toulon dans lafort belle productionde l'Opéra de Bor-deaux. Trois maîtres-d'œuvre italiens pourla circonstance, dont deuxissus de l'Académie desBeaux-Arts de Naples :Michèle Della Cioppa,concepteur des décors, et IdaMeo aux costumes (fortseyants), pour une scénogra-phie très construite dans le

style du théâtre élisabéthain.Johannes Haider reprend lamise en scène très classiquede Ivo Guerra. Il est vrai quele livret d'Arrigo Boito se suf-fit à lui-même. L'orchestre del'Opéra de Toulon, sous ladirection de Giuliano Carella,

se tire avec les hon-neurs d'une parti-tion à la richesse foi-sonnante et auxluxuriances de tousles instants jusqu'àl'admirable fuguefinale. La distribu-tion est dominée parle Falstaff d'AlbertoMastromarino quis'est illustré, depuisplus d'une décennie,sur toutes les scèneslyriques internatio-nales. On a beau-coup aimé égale-ment dans Alice

Ford la voix charnue de l'a-méricaine Adina Aaron(grand prix du concours dechant à Monte-Carlo en 2005)qui avait fait forte impressionà l'Opéra de Marseille dans“Aïda”.

Christian Jarniat

V

Lyrique > La saison toulonnaise s'ouvresur l'éclat de rire de FalstaffL'ultime chef d'œuvre de Verdi bien servi par une troupe soudée.

Profils en U, 2008Aquarelle et encre sur papier ancien, 39,4 x 29,5 cm© Philippe Favier Adagp Paris 2009

Jean-Louis Mahjun et AlainGiroux, une osmose autour dublues toutes cordes confondues.

cole de Nice, un voca-ble vaguement en rap-port avec un jour de

crispation où les "Niçois" duNouveau Réalisme, Kleinen tête, ont eu le coup deblues du soleil. Et Sosnod'en faire le titre d'un arti-cle. Un brin de politique là-dessus : la création d'unmusée d'art contemporain,le MAMAC, valait bien quela critique concède même àNice l'existence d'uneEcole.

Voici venu le temps dela "première vente aux enchè-res consacrée à l'Ecole deNice". Un peu pompeux toutde même. Compte tenu dece que recouvre ce vocable,il y aura donc beaucoup depetites choses issues dugrappillage anecdotiqueautour des artistes de

renom, de passage untemps sur nos rivages, desmoments de nostalgie , desœuvres pas forcémentmajeures de noms presti-gieux comme Klein en mul-tiple posthume et petit des-sin besogneux, et quelquesperles à découvrir et choyercomme la Venus de César,des Malaval ou une belleinclusion de tubes d'Arman.Les estimations (fort rai-sonnables, ce qui est essen-tiel), devraient guider lesenchères. L'occasion de sefaire plaisir et de faire lepoint avec un beau catalo-gue à la clé, argument devente bien conçu.

Liliane Tiberi

Exposition les 29 et 30 octobre,de 10h à 19h, inauguration le 28 à18h salle des ventes Gioffredo àNice, vente le 31 octobre.

Enchères >“Ecole de Nice", le retour du serpent de mer

E

CONCERTJohnny Hallyday, la der des derLe 31 janvier au Sporting Monte-Carlo - 206a (concertdebout) -résa habituelles etwww.montecarloresort.com/johnny"Je ne voudrais pas devenir pathétique", a dit le Patron. Et c'est

au Sporting, salle mythique, que Johnny fera son officiel adieuau public de province. Un moment unique qui a un prix. Le pre-mier sera sans doute de dénicher une place…

Mise en espace familier d’une partie des collections.

Scène d’ensemble du deuxième acte.

● Vendredi 23 octobre 2009 ● Tribune Bulletin Côte d’Azur ● XII ●

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