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Banque africaine de développement
Niveaux comparatifs de la production, des revenus et des prix dans les pays africains
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
Avril 2008
III
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
Ce document a été préparé par la Division du développe-ment des capacités en statistique du Département de la statistique du Groupe de la Banque africaine de dévelop-pement. Les dénominations utilisées dans cette publica-tion n’impliquent de la part du Groupe de la BAD aucun jugement concernant le statut juridique d’un pays ou d’un territoire ni aucune approbation ou acceptation de ses frontières. Quoique tous les efforts aient été déployés pour présenter des informations fiables, la Banque africaine de développement n’assume aucune responsabilité quant aux conséquences pouvant découler de leur utilisation.
Division du développement des capacités en statistiqueDépartement de la statistiqueComplexe de l’Économiste en chefBanque africaine de développementAgence temporaire de relocalisation (ATR)BP 323, 1002 Tunis, BelvédèreTunis, Tunisie
Téléphone : (216) 71 10 36 54Fax : (216) 71 10 37 43
Courrier électronique : [email protected] web : http://www.afdb.org
Copyright © 2008 Banque africaine de développement
Conception et productionPhoenix Design Aid / www.phoenixdesignaid.dk
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’AfriqueBanque africaine de développement
Avril 2008
Niveaux comparatifs de la production, des revenus et des prix dans les pays africains
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
2
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
RemerciementsCette publication a été préparée par une équipe dirigée par Michel Mouyelo-
Katoula. L’équipe de base comprenait Abdoulaye Adam, Luc Mbong Mbong,
Adalbert Nshimyumuremyi, Koffi Marc Kouakou, Mathieu Biokou Djayeola,
Besa Muwele, Stephen Bahemuka et Marianne Kurzweil.
Les données relatives aux pays ont été validées par les 48 pays africains par-
ticipants sous la supervision de l’équipe chargée de la statistique de la BAD.
Yuri Dikhanov de la Banque Mondiale, dont la contribution sur les méthodes
d’agrégation a été également précieuse, a dirigé l’examen initial et multilatéral
des données de départ et la production des résultats. Le Bureau de la coordi-
nation mondiale du PCI, dirigé par Frederic Vogel, a contribué au traitement de
l’ensemble des questions de méthodologie.
Le programme a également bénéficié du concours de quatre organisations
sous-régionales : l’Observatoire Economique et Statistique d’Afrique Sub-
saharienne (AFRISTAT), Marché commun de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique
Australe (COMESA), la Communauté de développement de l’Afrique aus-
trale (SADC), a Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest
(CEDEAO). Les équipes de coordination du PCI-Afrique de ces organisations
étaient dirigées par Martin Balepa pour AFRISTAT, Themba Munalula pour le
COMESA, Ackim Jere pour la SADC et Joseph Ilboudo pour la CEDEAO.
Des représentants de pays africains, des partenaires privés et des membres
de la société civile ont fourni des données et des commentaires utiles pendant
ce projet. Plusieurs institutions sont aussi intervenues à différentes étapes
du projet : le Bureau des statistiques nationales du Royaume-Uni, le Départe-
ment pour le développement international du Royaume-Uni (DFID), le Fonds
fiduciaire japonais, la Fondation pour le renforcement des capacités en Afri-
que, l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) de
France, le Fonds fiduciaire indien, et la direction du Bureau de la coordination
mondiale du PCI à la Banque mondiale.
L’équipe du Département de la statistique de la BAD chargée de la microédi-
tion était dirigée par Louis Koua Kouakou.
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
Le projet a également bénéficié du précieux concours du personnel des insti-
tuts nationaux de la statistique des 48 pays africains participants.
Cette publication a été préparée sous la direction de Charles Leyeka Lufumpa,
Directeur du Département de la statistique de la BAD, et sous la supervision
générale de Louis Kasekende, l’Économiste en chef de la BAD.
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
PréfaceCe rapport présente les points saillants des résultats issus d’enquêtes men-
suelles détaillées sur les prix et d’une compilation de données sur les dé-
penses du produit intérieur brut (PIB) effectuées dans 48 pays africains au
cours des deux dernières années dans le cadre du Programme international
de comparaison pour l’Afrique (PCI-Afrique) géré par la BAD. Un rapport plus
détaillé qui fournira des informations sur les approches méthodologiques uti-
lisées pour générer les résultats sera publié ultérieurement.
Le PCI est un programme mondial auquel participent environ 150 pays à tra-
vers le monde, dont 48 pays africains. A l’aide des parités de pouvoir d’achat,
le programme vise à fournir une base crédible pouvant permettre des compa-
raisons entre les pays en s’appuyant sur le PIB et les agrégats économiques
connexes. Il permet de comparer la valeur réelle de la production au niveau
de chaque pays à partir d’un référentiel uniformisé, sans distorsions liées aux
prix et aux taux de change. La BAD est chargée de gérer le PCI-Afrique, qui
est la composante africaine du programme mondial. C’est la première fois au
cours des 40 ans d’existence du PCI qu’une institution africaine a assumé le
premier rôle dans la mise en œuvre des activités du PCI dans la région. Outre
l’élaboration des estimations du PCI pour l’Afrique, la Banque souhaitait égale-
ment développer les capacités statistiques des pays participants, notamment
en améliorant les compétences des statisticiens locaux.
Pour être couronné de succès, le programme nécessitait un effort collectif
substantiel. Au nom de la BAD, je voudrais remercier les personnes qui ont
contribué au franc succès de ce cycle du PCI-Afrique. Les instituts nationaux
de la statistique ont consenti des efforts remarquables, souvent dans des
conditions très difficiles, pour préparer les données nécessaires pour ce tra-
vail. Sans leur ferme engagement, ce projet n’aurait guère pu se concrétiser.
En raison du nombre et de la diversité des pays africains, ce travail a été coor-
donné par quatre organisations sous-régionales sous la direction technique
du personnel du Département de la statistique de la BAD. J’ai été ravi par le
résultat obtenu, ainsi que par la grande coopération et l’esprit d’engagement
manifestés par toutes les personnes qui ont participé au programme.
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
Je voudrais féliciter tous ceux qui ont participé à cette œuvre de belle facture
et recommander cette publication à tous les clients de la BAD.
Louis Kasekende
Économiste en chef
Groupe de la Banque africaine de développement
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
Abréviations et acronymesACBF : Fondation africaine pour le renforcement des capacitésAFRISTAT : Observatoire Economique et Statistique d’Afrique SubsaharienneATR : Agence Temporaire de RelocalisationBAD : Banque Africaine de DéveloppementCEDEAO : Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’OuestCEI : Communauté des Etats indépendantsCEMAC : Communauté Economique et Monétaire d’Afrique CentraleCOMESA : Marché commun de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique AustraleCPD : Country Product DummyDCFE : Dépenses de consommation finale effectivesDCFM : Dépense de consommation finale des ménagesDFID : Département pour le développement international DSP : Description structurée des produitsEKS : Elteto-Köves-SzulcFBCF : Formation brute de capital fixeFMI : Fonds monétaire internationalGEKS : Elteto-Köves-Szulc généralisé GK : Geary-KhamisIDH : Indice du développement humainINP : Indice de niveau des prixINSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes EconomiquesIPC : Indice des prix à la consommation ITF : Fonds fiduciaire indien NORAD : Agence norvégien pour le développement de la coopération OCDE : Organisation de coopération et de développement économique OMS : Organisation mondiale de la santéONG : Organisation non gouvernementale ONS : Office national pour la statistique ONU : Organisation des nations unies PCI : Programme de Comparaison InternationalePIB : Produit intérieur brut PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement PPA : Parité de pouvoir d’achat SADC : Communauté de développement de l’Afrique australe SCN : Système de comptabilité nationale UEMOA : Union économique et monétaire ouest africaine UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la
cultureUNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’enfance US$ : Dollar des Etats-UnisWDI : Indicateur du développement dans le monde
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
Table des matières1. Introduction 10
2. Que sont les parités de pouvoir d’achat ? 14
3. Pourquoi recourir aux parités de pouvoir d’achat plutôt qu’aux taux de change ? 16
4. Utilisations des parités de pouvoir d’achat 19
5. Limites de l’utilisation des parités de pouvoir d’achat 21
6. Méthode de calcul 24
7. Points saillants des résultats 26
A. Quelles sont les économies les plus importantes ou les plus petites ? 26
B. Quels sont les plus riches ou les plus pauvres ? 28
C. Quels sont les pays ayant les niveaux de vie les plus élevés ou les plus bas ? 31
D. Quelles sont les économies les plus chères ou les moins chères ? 32
E. Quels pays dépensent plus ou moins en matière d’investissement ? 33
8. Conclusion et recommandations 36
Annexes
Annexe I Comparaison entre les résultats du PCI 2005
à l’échelle mondiale et le WDI 2005 39
Annexe II PIB réel et PIB nominal 46
Annexe III PIB réel et PIB nominal par habitant 48
Annexe IV Indice DCFE réel et nominal par habitant et INP 49
Annexe V Indice de la FBCF réelle et nominale par habitant 50
Liste des graphiques
Graphique 1 Répartition du PIB en Afrique 27
Graphique 2 Pays les plus riches et pays les plus pauvres en Afrique 29
Graphique 3 Pays africains ayant les niveaux de vie les plus
bas ou les plus élevés 30
Graphique 4 Pays les plus chers ou les moins chers en Afrique 32
Graphique 5 Pays africains ayant les dépenses d’investissement
par habitant les plus élevées ou les moins élevées 33
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
Graphique 6 Pays africains ayant les niveaux de prix des
investissements les plus élevés ou les plus faibles 34
Graphique 7 Répartition de la formation brute de capital fixe réelle en Afrique 35
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Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
1. Introduction1.1 Le Projet de comparaison internationale des Nations unies a été lancé
en 1968 dans le but de mener des comparaisons à l’échelle mondiale. Des
comparaisons ont été effectuées tous les cinq ans depuis 1970. Au départ,
dix pays étaient concernés, dont un pays africain. En 1993, le programme tou-
chait 118 pays, dont 22 pays africains. Des modifications substantielles ont
été apportées au programme suite à une importante évaluation du cycle de
comparaisons de 1993. Quant au cycle de 2005 en cours du Programme de
comparaison internationale (PCI), il compte 150 pays participants, ce qui est
sans précédent pour le PCI.
1.2 Des changements importants ont été apportés à l’étendue du programme,
et les nouveaux dispositifs de gouvernance ont permis de surmonter certai-
nes des limites des cycles précédents. Dans l’ensemble, la coordination du PCI
a été possible grâce au concours d’un Conseil exécutif mondial composé de
représentants des principales parties prenantes, au nombre desquelles figu-
rent des organisations internationales, des institutions régionales et des insti-
tuts nationaux de la statistique. La Banque africaine de développement (BAD)
et deux éminents statisticiens africains représentent la région Afrique au sein
du Conseil. Le Conseil était chargé de fixer les buts et objectifs, ainsi que le
11
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
cadre stratégique du PCI à l’échelle mondiale, en tenant compte des besoins
des institutions régionales et des pays en matière de statistique.
1.3 Un secrétariat installé dans les locaux de la Banque Mondiale était chargé
de la gestion courante du programme mondial et de rendre compte au Conseil.
Un groupe consultatif technique indépendant, composé d’éminents spécialis-
tes et statisticiens de renommée mondiale, a défini les orientations générales
sur les questions d’ordre technique et veillé à l’emploi d’une méthodologie
appropriée.
1.4 Des institutions régionales étaient chargées de concevoir, mettre en œu-
vre et gérer les programmes régionaux, notamment en définissant les orien-
tations techniques et en coordonnant les activités dans les pays participants.
Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) avait en charge la
gestion du programme de la région Afrique. Les institutions régionales étaient
les suivantes :
Afrique : Banque africaine de développement (48 pays participants) ;•
Asie : Banque asiatique de développement (23 pays participants) ;•
Communauté des États indépendants (CEI) : Service fédéral de la statis-•
tique de Russie et la Commission de la statistique de la CEI (10 pays par-
ticipants) ;
Pays de l’Union européenne et de l’OCDE : Eurostat et OCDE (45 pays par-•
ticipants) ;
Amérique latine et Caraïbe : Commission économique des Nations unies •
pour l’Amérique latine et la Caraïbe et Statistics Canada (10 pays partici-
pants) ;
Asie occidentale et le Moyen Orient : Commission économique et sociale •
des Nations unies pour l’Asie occidentale (11 pays participants).
12
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
1.5 Le PCI-Afrique a été lancé en 2002 par la BAD. En tant que coordonnateur, la
BAD a bénéficié du concours de quatre organisations sous-régionales (AFRIS-
TAT, COMESA, CEDEAO et SADC) qui ont aidé à la supervision des activités
administratives ainsi qu’à la coordination de certaines activités de terrain au
niveau sous-régional. Le Bureau des statistiques nationales du Royaume-Uni
et l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) de
France ont fourni une assistance technique selon les besoins et en fonction
des impératifs techniques de la BAD. La BAD a apporté de profondes modifica-
tions au programme afin de permettre une plus grande participation des pays
africains. Par conséquent, presque tous les pays africains (48 au total) ont par-
ticipé aux travaux de comparaison du PCI et, ensemble, représentent le groupe
régional le plus important, soit un tiers des pays participant à la comparai-
son au niveau mondial. Contrairement à d’autres programmes menés dans
d’autres régions du monde, le programme pour l’Afrique sert de cadre pour
l’amélioration des systèmes statistiques nationaux des pays africains partici-
pants. Il s’agit d’un effort élargi de renforcement des capacités impliquant des
partenariats tant au niveau africain qu’au niveau international.
1.6 La région Afrique est une des régions les plus diverses au monde. La tâ-
che déjà complexe qui consiste à exécuter un projet à grande échelle tel que
le PCI-Afrique, qui couvre 48 économies, a été compliquée davantage par la
dispersion géographique des pays et par les grandes variations existant au
niveau de la taille, de la structure et du niveau de vie. L’énorme variété des
types de biens et services produits et consommés dans différentes parties de
la région a posé quelques difficultés à la BAD pendant le processus d’élabo-
ration d’une liste commune de produits dont les prix devaient être collectés
dans l’ensemble de la région. Ces difficultés ont été aggravées par le fait que
plusieurs pays de la région se trouvent encore à un stade peu avancé en ma-
tière de développement statistique.
1.7 Les disparités entre les pays participants sur le plan de la superficie, de la
géographie, et des capacités statistiques constituaient un défi considérable à
une comparaison économique viable. La plupart des problèmes ont été large-
ment surmontés grâce aux mécanismes qui ont été mis en place à différentes
étapes de la mise en œuvre du programme. Tous les pays participants ont
coopéré étroitement sous la supervision technique de la BAD afin de générer
Highlights of the Results of the 2005 Round of the International Comparison Program for Africa
13
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
des prix et des données de comptabilité nationale qui sont aujourd’hui plus
comparables et qui répondent aux critères internationaux. En conséquence,
les estimations des parités de pouvoir d’achat (PPA) dans ce cycle sont beau-
coup plus rigoureuses que les précédentes estimations, un fait qui s’explique
par l’utilisation d’une méthodologie améliorée, à laquelle s’ajoute l’améliora-
tion des procédures de collecte, d’apurement et de traitement des données.
1.8 Les points saillants présentés dans ce rapport offrent une vue générale
des principaux résultats du cycle 2005 du PCI-Afrique qui figureront dans le
rapport principal à paraître en juin 2008.
Highlights of the Results of the 2005 Round of the International Comparison Program for Africa
14
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
2. Que sont les parités de pouvoir d’achat ?
2.1 Une parité de pouvoir d’achat est une forme de taux de change qui prend
en compte les différences de niveaux de prix entre les pays. Une PPA peut
être perçue comme un taux auquel il faudrait échanger la monnaie d’un pays
donné afin de pouvoir acheter la même quantité de biens et services dans un
autre pays. Une PPA entre deux pays A et B est, par conséquent, le rapport
entre le nombre d’unités monétaires du pays A nécessaires pour acheter dans
le pays A une quantité donnée de biens et services et le nombre d’unités mo-
nétaires du pays B permettant d’acheter la même quantité de biens et services
dans le pays B. Les PPA peuvent s’exprimer dans la monnaie de l’un ou l’autre
pays.
2.2 Utiliser les PPA permet la comparaison entre les valeurs réelles des biens
et services produits dans différentes économies, ajustées au moyen d’un en-
semble commun de prix moyens internationaux (ou régionaux). Les PPA peu-
vent donc être perçues comme les ratios de prix moyens dans les pays parti-
cipants. Ce procédé permet de supprimer les distorsions provoquées par les
15
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
différences de niveaux de prix et de taux de change du marché observées
entre les pays pour des biens et services similaires.
2.3 Les PPA générées pour un pays peuvent être utilisées pour faciliter la com-
paraison réelle de différents agrégats économiques d’un pays à un autre ou
entre des régions à l’intérieur d’un même pays. La section 4 fournit un aperçu
de quelques-unes des principales utilisations des PPA.
16
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
3. Pourquoi recourir aux parités de pouvoir d’achat plutôt qu’aux taux de change ?3.1 Le recours aux taux de change du marché observés pour convertir des
agrégats en unités monétaires locales peut se révéler trompeur car les taux de
change ne reflètent pas les niveaux de prix relatifs à l’échelle nationale et sont
biaisés par nature pour plusieurs raisons : i) ils ne mesurent pas les écarts
de niveaux de prix entre les biens dans les différents pays ; ii) dans certains
pays, ils sont fixés par des décrets et ne reflètent pas nécessairement la véri-
table valeur de la monnaie ; iii) ils sont sujets à des fluctuations du fait de la
spéculation monétaire et des mouvements de capitaux à court terme ; iv) ils
n’indiquent pas les différences de niveaux de prix dans les différents secteurs
de l’économie ; et v) parfois les fluctuations peuvent brutalement entraîner
des variations arbitraires de la richesse des pays, comme cela a été le cas
dans la zone euro suite à l’affaiblissement du dollar ces dernières années. En
17
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
ce sens, les PPA offrent une mesure beaucoup plus comparative des agrégats
économiques entre les pays à un moment déterminé.
3.2 Le développement humain comporte plusieurs aspects et est mesuré au
moyen de différents facteurs, qui peuvent toucher aux revenus par habitant,
à la croissance économique, à la santé, à l’éducation, au progrès social, à la
mondialisation ou à la réduction de la pauvreté ou à une combinaison de
ces facteurs. Dans chaque cas, le fait de disposer de mesures statistiques de
grande qualité et comparables au plan international est indispensable pour
opérer des comparaisons fiables entre pays, suivre le progrès et aider à la
prise de décisions basées sur des données probantes. Comparer les données
économiques et sociales (telles que les statistiques sur la pauvreté) est une
tâche complexe car les agrégats économiques sont d’ordinaire exprimés en
monnaie nationale. Le recours aux taux de change est une méthode couram-
ment utilisée pour convertir les données économiques d’une monnaie natio-
nale vers une monnaie utilisée comme unité de compte à l’exemple du dollar
des États-Unis.
3.3 Cette approche simpliste ne convient pas, cependant, pour les comparai-
sons du revenu réel ou de la production et pour les comparaisons de la pro-
ductivité et des niveaux de vie. Utiliser les taux de change pour convertir les
agrégats en unités monétaires nationales peut être trompeur car les taux de
change ne reflètent pas les niveaux de prix relatifs au niveau national et sont
influencés par des facteurs étrangers tels que les flux financiers. Les taux
de change sont souvent sujets à d’importantes fluctuations à court terme de
nature spéculative qui peuvent se traduire à tort par des variations corres-
pondantes des niveaux de vie relatifs. En évaluant les niveaux de vie relatifs, il
est nécessaire de comparer les volumes de biens et services (évaluation des
agrégats en valeur réelle ou à prix constants) effectivement disponibles aux
résidents des différents pays dans leurs propres pays, en tenant compte des
niveaux de prix relatifs de chacun des pays.
3.4 Les PPA prennent directement en compte les différences de niveaux de
prix relatifs entre les pays. A titre d’exemple, les produits vendus dans les pays
à faible revenu coûtent normalement moins cher que ceux vendus dans les
pays à haut revenu en grande partie parce que les services coûtent géné-
18
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
ralement moins cher dans les pays à faible revenu. De nombreux services
sont produits et consommés à l’intérieur d’un pays et ne peuvent être expor-
tés ou importés directement (par exemple, coupes de cheveux, nettoyage à
sec). Le prix appliqué à ces services est essentiellement fonction des salaires
payés à ceux qui fournissent le service. Ainsi, dans les pays à faible revenu,
les prix payés pour ces services sont moins élevés car les salaires sont bas,
et vice-versa pour les pays à haut revenu. Ces services n’affectent pas le taux
de change d’un pays, mais ils ont un impact prononcé sur les PPA, qui sont
obtenus en comparant directement les prix payés pour ces services dans dif-
férents pays. Recourir aux PPA plutôt qu’aux taux de change pour convertir
des valeurs dans une monnaie commune a généralement pour effet de réduire
(proportionnellement) l’écart observé entre les pays à haut revenu et les pays
à faible revenu.
19
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
4. Utilisations des parités de pouvoir d’achat
4.1 Au fur et à mesure qu’apparaissent les avantages des PPA et des données
déflatées à l’aide des PPA, l’éventail et les catégories d’utilisateurs s’élargis-
sent. Les organisations internationales, les universités, les analystes économi-
ques, les entreprises du secteur privé, et les décideurs politiques ont recours
aux données ajustées avec les PPA pour analyser les niveaux d’activité éco-
nomique, de productivité, de revenu, d’investissement, et d’inégalité dans la
répartition des revenus entre les pays et pour compiler des statistiques sur la
pauvreté au niveau régional et mondial.
4.2 Les données du PCI permettent d’analyser les caractéristiques structu-
relles de l’économie en se servant des prix internationaux. Par exemple, les
structures économiques et de prix des pays à différents stades de développe-
ment pourraient être examinées par rapport à un pays comparable. Un pays
pourrait prendre également des mesures en vue d’améliorer sa compétitivité à
partir d’une analyse de sa structure de prix par rapport aux niveaux de prix à
l’échelle régionale. Une telle analyse pourrait révéler la nécessité d’améliorer
les infrastructures de transport et de stockage, les méthodes de conditionne-
20
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
ment et de commercialisation afin de réduire les coûts de transaction et attirer
ainsi des investissements.
4.3 Les sociétés multinationales ont de plus en plus recours aux données du
PCI pour suivre et évaluer les évolutions des taux de change car leurs déci-
sions d’investissement sont basées sur les valeurs réelles du rendement de
leurs investissements. Les données du PCI servent également à évaluer les
coûts comparatifs des investissements entre les pays, notamment les coûts
unitaires de la main-d’œuvre et des matières premières et à déterminer la via-
bilité des projets, la taille du marché, et l’affectation des ressources. L’évalua-
tion du potentiel de croissance par secteur d’activité et des risques que cela
suppose pour les investissements d’un pays à l’autre est une autre utilisation
importante des données du PCI dans le secteur privé. Certaines entreprises
spécialisées ont également recours aux données du PCI pour déterminer les
indemnités de coût de la vie ajustées avec les PPA entre les pays de façon
mensuelle pour satisfaire les besoins des sociétés multinationales, des gran-
des organisations non gouvernementales, et des agences internationales de
développement.
4.4 Au plan international, les PPA sont utilisées, entre autres, pour établir le
seuil international de pauvreté (Banque mondiale), construire l’Indice de dé-
veloppement humain (Programme des Nations Unies pour le développement),
comparer les dépenses de santé par habitant (Organisation mondiale de la
santé), évaluer les dépenses par habitant consacrées à l’éducation (UNESCO),
suivre l’évolution du bien-être des enfants (UNICEF), comparer les tailles re-
latives des économies et estimer les moyennes pondérées des taux de crois-
sance régionaux (Fonds monétaire international et BAD), et ajuster les salaires
et les indemnités d’expatriation afin de compenser les différentiels de niveaux
de vie (bailleurs de fonds). La communauté internationale utilise le seuil de
pauvreté international d’un dollar par jour mesuré en PPA pour suivre les pro-
grès accomplis vers la réduction du nombre de personnes en situation de
pauvreté absolue.
21
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
5. Limites de l’utilisation des parités de pouvoir d’achat
5.1 Si les PPA offrent une méthode plus rigoureuse pour la comparaison dans
l’espace de différents agrégats économiques dans un pays ou une région et
entre pays ou régions, , il faut faire preuve de prudence en utilisant les PPA
pour tirer des conclusions sur les taux de change appropriés pour un pays
donné. En premier lieu, les PPA ne donnent pas nécessairement une indication
sur ce que « devrait être » le taux de change. Ce serait le cas seulement si
les PPA ne couvraient que les biens marchands. Les PPA générées pendant
l’exercice du PCI couvrent toutefois non seulement les produits marchands,
mais aussi les produits non marchands tels que le logement et les services
personnels et les services publics. Les taux de change sont déterminés par la
demande totale d’une monnaie particulière, et le financement du commerce
extérieur n’est qu’une composante de cette demande. Par conséquent, les PPA
ne doivent pas servir à déterminer le taux de change « correct » d’un pays.
Celui-ci est déterminé de manière plus appropriée par les marchés monétaires
internationaux.
22
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
5.2 Deuxièmement, les PPA sont des estimations statistiques et, par consé-
quent, sujettes à des erreurs d’estimation et d’échantillonnage. On peut en dire
de même des statistiques de comptabilité nationale qui sont utilisées comme
coefficients de pondération pour générer des PPA aux niveaux des positions
élémentaires. Lorsque les PPA et les comptes nationaux sont associés pour
obtenir le PIB total ou le PIB par habitant (exprimé en PPA), les indicateurs
du PIB réel ou par habitant qui en résulte ne doivent pas nécessairement être
utilisés pour établir des classements rigides entre les pays, en particulier dans
les situations où les différences entre les pays sont relativement faibles. L’expli-
cation à cela est que la fiabilité des PPA et des mesures de volume dépendent
dans une large mesure du niveau de détail. A un niveau plus agrégé, on s’at-
tend à des PPA plus fiables. Par exemple, les PPA pour les produits alimentaires
et les boissons non alcoolisées seraient plus fiables que les PPA se rapportant
uniquement aux produits alimentaires, et les PPA pour le pain et les céréales
seraient plus fiables que les PPA pour le riz pris isolément. Ceci a été un fac-
teur important dans la détermination du niveau optimal de désagrégation des
données présenté dans la présente publication.
5.3 Dans le même ordre d’idée, la prudence doit être de mise lors de la com-
paraison des économies selon leurs PIB ou en utilisant des indicateurs par
habitant. Comme des erreurs peuvent survenir dans le calcul du PIB et de la
population totale ainsi que dans l’estimation des PPA, il ne faut guère attacher
d’importance aux petits écarts. Il faut aussi être prudent en opérant des com-
paraisons entre les niveaux de prix ou les dépenses par habitant lorsque les
niveaux d’agrégation sont faibles car, dans ce cas, de petites erreurs peuvent
entraîner de grands écarts.
5.4 Enfin, les séries chronologiques de différentes estimations du PIB réel de
référence (exprimées en PPA) ne sont pas directement comparables dans le
temps. Le PIB réel fournit une vue synoptique des niveaux relatifs du PIB réel
entre les pays participants pour une année de référence donnée. Lorsque des
estimations de PPA de référence relatives à différentes années sont placées
l’une à côté de l’autre, les points ainsi obtenus peuvent ne représenter qu’une
une image séquentielle des niveaux relatifs du PIB réel au fil des années. Cette
série chronologique apparente du PIB réel est en fait similaire à une série
chronologique des prix courants présentant l’effet combiné des variations des
23
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
niveaux de prix relatifs et des variations des niveaux du PIB réel relatifs. Cha-
que année, les indices se situent à un niveau de prix uniforme, mais le niveau
de prix uniforme varie d’une année de référence à une autre1.
1 Banque asiatique de développement, Purchasing Power Parities and Real Expenditure Highlights, Décembre 2007.
24
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
6. Méthode de calcul6.1 La participation au PCI-Afrique nécessitait de disposer essentiellement de
deux types de données. En premier lieu, chaque pays participant devait fournir
des estimations de son PIB suivant le cadre décrit dans le Système de compta-
bilité nationale de 1993 (SCN93) selon l’approche axée sur les dépenses.
6.2 Deuxièmement, pour que les données d’un pays puissent être utilisées
dans le cadre du PCI-Afrique, la BAD a exigé qu’elles aient été collectées
conformément à l’approche axée sur les dépenses, tandis que ses composan-
tes seraient réparties entre 155 positions élémentaires. À cet égard, plusieurs
nomenclatures semblables à celles utilisées dans le SCN93 étaient nécessai-
res. Pour les besoins du PCI, les nomenclatures les plus importantes sont cel-
les relatives aux dépenses. En particulier, la nomenclature des fonctions de la
consommation individuelle fournit une structure permettant la désagrégation
des dépenses de consommation individuelles effectuées par les ménages en
110 positions élémentaires.
6.3 De la même manière, la nomenclature des fonctions du gouvernement four-
nit un cadre pour décomposer les dépenses du gouvernement en dépenses
25
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
individuelles ou collectives. L’autre grande composante du PIB, la formation
brute de capital fixe (FBCF), est classée par catégorie de biens ayant fait l’objet
de dépenses, tels que la construction et les bien d’équipement.
6.4 Dans plusieurs pays participants, les comptes nationaux ont été compilés
suivant l’approche axée sur la production, ce qui suppose que les estimations
de dépenses nécessaires pour les besoins du PCI n’étaient pas disponibles.
Dans pareils cas, les valeurs des positions élémentaires ont été estimées en
s’appuyant sur d’autres sources de données (les enquêtes auprès des ména-
ges, les équilibres ressources-emplois ou les flux de matières premières).
6.5 Il a été demandé aux pays participants de fournir des taux de change
moyens annuels et des données sur la population résidente en milieu de pé-
riode pour l’année de référence. Les prix requis pour l’exercice étaient des
prix annuels nationaux effectivement payés par les consommateurs. Les pays
n’ont pas eu à estimer les prix des stocks, des objets de valeur, des exporta-
tions ou des importations.
6.6 Trois niveaux d’agrégation ont été nécessaires pour l’obtention des PPA
relatives aux 48 pays participant au PCI-Afrique :
1. calculer pour chaque produit ou service la moyenne des observations in-
dividuelles de prix afin de déterminer un prix moyen annuel national pour
chaque produit ou service dans chaque économie ;
2. calculer les PPA par position élémentaire ; et
3. calculer les PPA du PIB et de ses principaux agrégats dans les 48 écono-
mies de la région pour lesquelles des estimations du PIB étaient disponi-
bles.
26
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
7. Points saillants des résultats
7.1 Cette section fournit un aperçu général des principaux résultats de l’exer-
cice de collecte de données effectué dans le cadre du PCI-Afrique pendant
la période de 2005 à 2007. Elle fournit des renseignements sur la taille et les
classements relatifs des économies africaines, une comparaison entre les ni-
veaux de vie à travers les pays, les niveaux de prix relatifs observés dans les
pays, ainsi que les niveaux comparatifs des dépenses d’investissement.
A. Quelles sont les économies les plus importantes ou les plus petites ?
7.2 Le produit intérieur brut (PIB) est la mesure la plus couramment utilisée
pour estimer la taille de l’économie d’un pays. Le PIB d’un pays peut être consi-
déré comme la somme des produits des prix de biens et services consom-
més sur une année et de leurs quantités respectives. Le PCI-Afrique1 offre la
1 Ces résultats présentent des écarts entre les estimations antérieures du PIB et le PIB par habitant publiés dans les Indicateurs du développement dans le monde (WDI) de la Banque mondiale et les résultats du cycle en cours du PCI-Afrique. Pour de plus amples explications prière se référer à l’Annexe I.
27
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
possibilité de comparer la taille d’économies hétérogènes sur la base de leur
pouvoir d’achat et de classer les contributions des pays à la production de la
région.
7.3 L’annexe II présente les valeurs du PIB des pays africains en termes de
PPA et de taux de change sur la base des résultats du cycle en cours du PCI-
Afrique . Les chiffres révèlent que le PIB de l’Afrique mesuré en PPA, est plus
de deux fois plus élevé que son PIB mesuré en termes de taux de change du
marché. Cela s’explique par le fait que les taux de change ont souvent tendan-
ce à sous-estimer le pouvoir d’achat des monnaies des économies avancées,
en particulier pour les biens et services marchands.
7.4 Le graphique 1 fournit des informations synthétiques sur la répartition
du PIB de l’Afrique en termes de parités de pouvoir d’achat et en utilisant les
taux de change officiels. L’utilisation de l’une ou l’autre de ces mesures révèle
que les cinq pays classés en tête : Afrique du Sud (22%), Egypte (20%), Nigéria
(14%), Maroc (6%) et Soudan (4%) représentent près de deux tiers de la pro-
duction totale de l’Afrique2. Trois d’entre eux (Egypte, Nigéria et Soudan) sont
des pays producteurs de pétrole et l’un d’eux, en l’occurrence le Nigeria, est le
2 L’Algérie aurait probablement figuré parmi ces 5 pays, mais elle n’a pas participé au présent cycle du PCI-Afrique.
Graphique 1: Répartition du PIB en Afrique
Pourcentage du PIB de l’Afrique (%)
Pays En PPA Aux taux de change du marché
Afrique du Sud 22,35 28,84
Egypte 19,88 11,78
Nigéria 13,91 13,52
Maroc 6,03 7,03
Soudan 4,48 4,19
Tunisie 3,64 3,46
Angola 3,00 3,61
Kenya 2,70 2,23
Ethiopie 2,39 1,32
Tanzanie 2,02 1,51
Reste des pays africains 19,60 22,51
28
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
pays le plus peuplé de l’Afrique. Trente-trois pays africains, représentant cha-
cun moins de 1 % de la production de la région, totalisent moins de 15 % du
PIB total de la région. Toutefois, il apparait quelques changements dynamiques
dans la taille et les parts relatives de ces cinq premières économies africaines
lorsqu’on utilise les PPA ou les taux de change du marché pour mesurer la
production.
7.5 En particulier, la taille et la part de l’économie égyptienne augmentent consi-
dérablement lorsqu’on utilise les PPA. L’économie égyptienne qui est évaluée à
moins de la moitié de la taille de l’économie sud-africaine en utilisant les taux
de change du marché, voit sa taille plus que tripler lorsqu’elle est mesurée en
utilisant les PPA. La part de l’Egypte dans le PIB global de la région est d’environ
20 % lorsqu’on utilise les PPA, contre 12 % quand on utilise les taux de change
du marché. Mesurer la taille de l’économie égyptienne en dollars E.U. aux taux
de change du marché sous-estime par conséquent son importance et sa taille
relative. Par ailleurs, la part de l’Afrique du Sud dans le PIB de la région tombe
de 29 à 22 % quand sa production est convertie aux PPA plutôt qu’aux taux de
change du marché. Ces fluctuations traduisent les niveaux de prix relativement
bas et relativement élevé en Egypte et en Afrique du Sud respectivement.
B. Quels sont les plus riches ou les plus pauvres ?
7.6 Le PIB réel par habitant est l’étalon habituellement utilisé pour distinguer
les pays riches et les pays pauvres. Déflater le PIB par la population supprime
la distorsion créée par la taille de la population et permet de comparer les ni-
veaux de vie entre les pays. Le PIB réel par habitant mesure le flux des biens et
services dont disposent les pays pour contribuer au bien-être économique de
leurs populations. Le graphique 2 illustre la répartition du revenu par habitant
en parité de pouvoir d’achat et en valeur nominale (dollars E.U.) par pays.
7.7 Mesurées selon le PIB réel par habitant, les cinq économies les plus riches
sont le Gabon (12 742 dollars E.U.), le Botswana (12 057 dollars E.U.), la Guinée
équatoriale (11 999 dollars E.U.), l’Ile Maurice (10 155 dollars E.U.) et l’Afrique
du Sud (8 477 dollars E.U.). Quatre de ces cinq pays ont une population réduite
(entre 1 et 1,7 million d’habitants) et leur part en valeur réelle dans la production
régionale varie de 0,68 à 1,2 %. Le PIB réel moyen par habitant de la région est
29
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
de 2 223 dollars E.U. en PPA. Trente-quatre économies ont un PIB réel par ha-
bitant de moins de 2 500 dollars E.U., la moitié d’entre elles ont un PIB réel par
habitant de moins de 1 400 dollars E.U., et un quart des pays de la région ont
un PIB réel par habitant de moins de 800 dollars E.U. Comme l’illustre le graphi-
que 2, cette dernière catégorie comprend les 5 pays les plus pauvres : l’Ethiopie
(591 dollars E.U.), la Guinée-Bissau (569 dollars E.U.), le Zimbabwe (538 dollars
E.U.), le Libéria (383 dollars E.U.) et la République démocratique du Congo (264
dollars E.U.).
7.8 D’autre part, les estimations du PIB ajustées en utilisant des PPA révèlent
une diminution de la richesse de certains pays. Les changements les plus
importants dans le classement ont été observés pour la République centrafri-
caine et les Comores. La République centrafricaine est classée 35ème économie
la plus riche lorsqu’on a recours au taux de change du marché, mais rétro-
grade au 41è rang lorsque les parités de pouvoir d’achat sont utilisées pour la
conversion (voir Annexe III). Les Comores chutent de la 25ème à la 29ème place.
Botsw
ana
Gabon
0
2000
4000
6000
8000
10000
12000
14000
Guinée
équat
.
Mau
rice
Afrique
du Sud
Moy
enne A
frique
Ethio
pie
Guinée
-Biss
au
Zim
babwe
Libér
ia
R.D. C
ongo
Graphique 2 : Pays les plus riches et pays les plus pauvres en Afrique (PIB réel par habitant en dollars E.U.)
Note : Pour des indications détaillées sur les pays, prière se référer à l’annexe III.
30
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
D’autre part, l’on constate que certaines économies sont plus riches lorsque le
PIB réel par habitant est utilisé plutôt que le PIB converti aux taux de change
du marché. À titre d’exemple, l’Egypte passe de la 13ème à la 7ème place, la Mau-
ritanie de la 24ème à la 19ème, le Tchad de la 22ème à la 18ème place et la Gambie
du 43ème au 39ème rang.
7.9 L’Egypte enregistre la plus forte progression au niveau du classement
lorsqu’on utilise le PIB ajusté par les PPA plutôt que le PIB basé sur les taux
de change du marché. En effet, (comme expliqué plus haut à la section 7.4),
bien que l’Egypte soit un pays à revenu intermédiaire, il est le pays le moins
cher dans l’échantillon choisi car ayant un indice de niveau de prix le plus bas,
quasiment au même niveau que l’Ethiopie qui est beaucoup plus pauvre. L’écart
dans le classement de l’Egypte illustre dans quelle mesure les PPA sont perçues
comme une mesure plus adaptée du coût relatif de la vie, plutôt que le taux de
change du marché.
Afrique
du Sud
Mau
rice
450
400
350
300
250
200
150
100
50
0
500
Tunisi
e
Egypte
Gabon
Moy
enne A
frique
Niger
Guinée
-Biss
au
Zim
babwe
Libér
ia
R.D. C
ongo
Graphique 3 : Les pays ayant les niveaux de vie les plus bas ou les plus élevés (Indice de la DCFE réelle par habitant : Afrique =100)
Note : Pour des indications détaillées sur les pays, prière se référer à l’annexe IV.
31
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
C) Quels sont les pays ayant les niveaux de vie les plus élevés ou les plus bas ?
7.10 Si la gamme complète de biens et services entrant dans la composition
du PIB sert à mesurer le développement économique général des pays, pour
comparer les niveaux de vie dans différents pays, nous devons utiliser les
PPA sur la base de ce que les ménages consomment effectivement. Ainsi, on
obtient une mesure plus appropriée du bien-être économique de la population
en comparant les dépenses de consommation finale effectives par habitant
(DCFE). Le graphique 3 montre la DCFE réelle par habitant à la moyenne ré-
gionale fixée à 100.
7.11 Même si le groupe de pays qui étaient en tête de la liste en considérant
le PIB réel par habitant continue d’occuper les premiers rangs du classement
lorsque la comparaison se fonde sur la DCFE réelle par habitant, les rangs chan-
gent. Le Gabon, le Botswana, la Guinée équatoriale chutent chacun de quatre
ou cinq rangs, passant respectivement de la première, deuxième et troisième
places à la cinquième, septième et huitième places. L’Ile Maurice, l’Afrique du
Sud, la Tunisie et l’Egypte progressent chacun de trois places, passant de la
quatrième, cinquième, sixième et septième places à la première, deuxième, troi-
sième et quatrième places, respectivement.
7.12 Lorsqu’on utilise les dépenses réelles des ménages par habitant plutôt que
le PIB réel par habitant, la régression la plus importante dans le classement des
pays est observée pour l’Angola qui passe de la 12e à la 35e place ; la République
du Congo qui chute de la 10e à la 23e place ; et le Tchad qui tombe de la 18e à la
25e place. Ces pays ont la proportion la plus faible des dépenses de consomma-
tion réelles des ménages par rapport au PIB (19 % pour l’Angola, 25 % pour la
République du Congo, et 46 % pour le Tchad). Ces pays étant des pays produc-
teurs de pétrole, les proportions réduites dans les dépenses de consommation
sont une indication de la place dominante qu’occupent les ressources pétroliè-
res dans leurs économies. Les pays producteurs de pétrole3 ont plus de pouvoir
d’achat et cela ressort dans leurs dépenses par habitant.
3 Les pays producteurs de pétrole dans la région sont : l’Angola, le Cameroun, le Congo, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Guinée équatoriale, la Mauritanie, le Nigéria, l’Egypte, la République du Con-go, la République démocratique du Congo, le Soudan, le Tchad et la Tunisie. Il faut noter que l’Algérie et la Libye, deux grands producteurs de pétrole d’Afrique, ne figurent pas parmi les pays participants au PCI. Cependant, la Lybie a participé à certaines activités de développement de capacité entreprises par la BAD.
32
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
7.13 Concernant les autres pays, leur classement selon les dépenses réelles
des ménages par habitant plutôt que selon le PIB réel par habitant fait progres-
ser le Lesotho de la 23è à la 13è place, le Togo de la 35è à la 26è place et Sao
Tomé & Principe de la 22è à la 15è place.
D. Quelles sont les économies les plus chères ou les moins chères ?
7.14 Les indices de niveaux de prix (INP) sont exprimés comme le ratio des PPA
d’un pays par rapport au taux de change de sa monnaie en relation avec le dol-
lar E.U. Ces indices fournissent une comparaison des niveaux généraux des prix
dans les pays par rapport à la moyenne de l’Afrique. Un INP de plus de 1 signifie
que les prix sont plus élevés que la moyenne de la région, et un INP inférieur à 1
signifie que les prix sont relativement plus bas que la moyenne de la région. Par
conséquent, les INP permettent d’identifier quels sont les pays les plus chers et
les moins chers, comme cela est présenté au graphique 4.
0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
Cap V
ert
Zim
babwe
Namib
ie
Afrique
du Sud
Comor
es
Moy
enne A
frique
Mad
agas
car
Burundi
Gambie
Egypte
Ethio
pie
Graphique 4 : Pays les plus chers ou les moins chers (INP) en Afrique (Indices de niveaux de prix : Afrique = 1,0)
Note : Pour des indications détaillées sur les pays, prière se référer à l’annexe II.
33
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
7.15 Tandis qu’en moyenne, les INP sont plus élevés dans les pays riches que
dans les pays pauvres, il existe néanmoins des exceptions notables. Le Zimba-
bwe a l’INP le plus élevé suivi par le Cap-Vert, la Namibie et l’Afrique du Sud.
L’Ethiopie, l’Egypte, la Gambie et le Burundi enregistrent les INP les plus bas. Le
fait que le Zimbabwe ait l’INP le plus élevé est la conséquence de la situation
d’hyperinflation qui prévaut dans le pays. En effet, les prix au Zimbabwe équiva-
lent à peu près au double de ceux du deuxième pays le plus cher de la région.
E. Quels pays dépensent plus ou moins en matière d’investissement ?
7.16 La formation brute de capital fixe (FBCF) mesure les dépenses d’investisse-
ment d’un pays et comprend essentiellement les achats de machines et de biens
d’équipement et les services de construction. La formation brute de capital fixe
0
100
200
300
400
500
600
700
800
Botsw
ana
Gabon
Guinée
équat
.
Mau
rice
Afrique
du Sud
Moy
enne A
frique
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Sierra
Leo
ne
Côte
d'Ivoi
re
R.D. C
ongo
Rép. C
entra
frica
ine
Graphique 5 : Pays ayant les dépenses d’investissement par habitant les plus élevées ou les moins élevées (Indice de FBCF réelle par habitant : Afrique = 100)
Note : Pour des indications détaillées sur les pays, prière se référer à l’annexe V.
34
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
représente en moyenne près de 22 % du PIB régional. Le graphique 5 fournit les
dépenses d’investissement réelles relatives par habitant pour les pays ayant les
niveaux les plus bas ou les plus élevés.
7.17 Le même groupe de pays qui se situent en tête de la liste si l’on considère
le PIB réel par habitant continue de dominer les premières places du classement
lorsque la comparaison est basée sur la formation brute de capital fixe réelle
par habitant. Ces pays sont le Gabon, le Botswana, la Guinée équatoriale, l’Ile
Maurice et l’Afrique du Sud. Au niveau de la formation brute de capital fixe, les
INP fournissent une mesure des écarts des prix des investissements entre les
pays. D’une part, la Côte d’Ivoire et la République du Congo sont presque deux
fois plus chères que la moyenne de la région. D’autre part, le Malawi a l’INP le
plus bas (0,46) pour l’investissement, représentant ainsi la destination des in-
vestissements la moins chère sur le continent (voir graphique 6).
0
0,20
0,40
0,60
0,80
1,00
1,20
1,40
1,60
1,80
2,00
Congo
Côte
d'Ivoi
re
Guinée
équat
.
Leso
tho
Zim
babwe
Afrique
Burundi
R.D. C
ongo
Egypte
Ethio
pie
Mala
wi
Graphique 6 : Pays ayant les niveaux de prix les plus élevés oules plus bas pour l’investissement (INP) (Indice pour l’Afrique =1,00)
Note : Pour des indications détaillées sur les pays, prière se référer à l’annexe V.
35
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
7.18 L’Afrique du Sud enregistre le pourcentage le plus élevée de formation
de capital fixe par habitant dans la région, indépendamment du fait qu’elle
est mesurée au taux de change du marché (25,8 %) ou selon les PPA (22,4 %)
(voir graphique 7). Il faut noter cependant que la proportion est plus réduite
lorsqu’on a recours à la mesure basée sur les PPA. Il y a très peu de change-
ments dans la taille de la formation de capital fixe par habitant lorsqu’elle est
mesurée au taux de change du marché ou avec les PPA. Cependant un nombre
limité de pays présentent des variations significatives qui entraînent une évo-
lution dans le classement (voir Annexe V). Par exemple, l’Egypte qui arrive en
troisième position lorsqu’on utilise la mesure basée sur le taux de change monte
à la deuxième place et fait passer ainsi le Maroc à la troisième place. À l’autre
extrémité, la Côte d’Ivoire chute de 9 places, tandis que la Guinée équatoriale et
la République du Congo reculent chacun de 8 places, quand les tailles de leur
formation de capital fixe sont mesurées en parités de pouvoir d’achat. Comme
indiqué plus haut, cela s’explique par le niveau élevé des coûts des investisse-
ments dans ces pays.
Rest of Africa
Angola
Nigeria
Morocco
Egypt, Arab Rep.
South Africa
Graphique 7 : Afrique : Répartition de la formation brute réelle de capital fixe en Afrique
Note: Pour des indications détaillées sur les pays, prière se référer à l’annexe V. Le total des pourcentages peut ne pas donner 100 du fait des arrondis
Autres pays africains 37
Angola 5
Nigeria 8
Maroc 10
Afrique du Sud 22
Egypte 16
36
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
8. Conclusion et recommandations
8.1 Les activités du PCI-Afrique 2005 représentent une étape importante
comme c’était la première fois qu’une institution africaine, en l’occurrence la
BAD, coordonnait le programme d’un bout à l’autre. C’était aussi la première
fois que presque tous les pays du continent africain étaient inclus dans la
comparaison. L’implication des organisations sous-régionales et du Bureau
de la coordination mondiale du programme dans la gestion quotidienne des
activités administratives et techniques du programme ont permis d’utiliser des
méthodologies solides et des procédures méthodiques de collecte de don-
nées. En conséquence, les estimations fournissent une base solide pour des
comparaisons significatives entre les pays.
8.2 Les résultats générés par ce cycle du PCI-Afrique ont débouché sur la
mise à disposition de données de meilleure qualité permettant d’évaluer les
positions relatives des économies dans la région. Les PIB par pays peuvent
désormais être comparés en utilisant les PPA qui fournissent une perspec-
37
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
tive plus cohérente de comparaisons que par le passé où les taux de change
étaient utilisés pour convertir des valeurs exprimées dans les monnaies loca-
les vers une monnaie commune. En outre, le PCI-Afrique a offert une occasion
de renforcer les compétences des ressources humaines dans la région.
8.3 Parmi les résultats du PCI, figure son apport indispensable aux processus de
gestion des politiques et de prise de décision aux plans national et international.
En dehors du fait qu’ils sont utiles pour faciliter la comparaison du PIB et des
agrégats connexes entre les pays, les résultats servent aussi à comparer les in-
cidences de la pauvreté au niveau régional et à l’analyse comparative de la pau-
vreté entre les pays. Ils peuvent également contribuer utilement aux décisions
de différents agents économiques en matière d’investissement et d’emploi.
8.4 Au regard de l’importance des données du PCI pour la gestion des politi-
ques de développement, il importe que la Banque et les pays africains pour-
suivent les activités du PCI au-delà du cycle en cours. En particulier, il serait
nécessaire que les pays intègrent entièrement les activités du PCI dans leurs
activités courantes, en dégageant à cet effet les ressources nécessaires. Il est
heureux de noter que certains pays ont engagé des ressources pour les activi-
tés du PCI et que les responsables des instituts nationaux de la statistique ont
pris l’engagement, dans la Déclaration d’Accra de décembre 2007 d’intégrer les
activités essentielles du PCI-Afrique dans leurs activités statistiques ordinaires.
8.5 La plupart des pays participants au PCI-Afrique ont également collecté des
données en 2006 et en 2007. Les résultats qui seront générés au moyen de
ces données seront publiés en 2009. Avant le prochain cycle du PCI-Afrique
prévu en 2011, il est envisagé que la BAD mette à profit la synergie créée entre
les activités de collecte de données du PCI-Afrique et celles de l’Indice des
prix à la consommation dans les pays participants pour publier les résultats
du PCI-Afrique pour les années 2008 à 2010. En outre, la BAD mets en place
des projets destinés à élargir l’étendue de ses initiatives de renforcement des
capacités statistiques en partenariat avec toutes les parties prenantes clés et
conformément aux principes adoptés dans le Cadre stratégique régional de
référence (CSRR) pour le renforcement des capacités statistiques en Afrique et
aux Stratégies nationales de développement de la statistique (SNDS) qui défi-
nissent clairement les priorités des pays en matière de mesure des résultats.
38
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
Annexes
39
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
Annexe I : Comparaison entre les résultats du PCI 2005 à l’échelle mondiale et le WDI 2005
Cette annexe explique pourquoi les nouvelles PPA diffèrent des précédentes
estimations pour 2005 qui reposaient sur des extrapolations effectuées à par-
tir des précédentes enquêtes de référence, publiés par la Banque Mondiale
dans les Indicateurs du développement dans le monde (WDI). La présente
section représente un extrait du rapport de la Banque mondiale sur les ré-
sultats du PCI à l’échelle mondiale et se concentre sur les aspects pertinents
pour les pays africains.
Les précédentes séries de PPA pour les pays africains sont basées sur l’an-
née de référence 1993 où 22 économies africaines ont participé à la collecte
des prix du PCI. Afin d’obtenir les résultats pour 2005, les PPA produites en
1993 ont été extrapolées jusqu’en 2005, en se servant toujours du PIB comme
déflateurs. Dans le cas où un pays n’a pas participé au cycle 1993 du PCI («
économies autres que celles de référence »), les estimations ont été calcu-
lées au moyen d’un modèle de régression basé sur les informations obtenues
auprès des pays participants (« économies de référence »). Ces estimations
extrapolées sont désignées par le terme « estimations du WDI 2005 » car ils
apparaissent dans le WDI 2007 et dans la base de données du WDI.
Une fois les estimations obtenues pour l’année de référence, les PPA et les
estimations correspondantes du PIB par habitant ajustées avec les PPA tant
pour les économies de référence que pour les autres non utilisées comme
référence sont rétropolées et extrapolées en vue de créer des séries chro-
nologiques. Pour les PPA, on a utilisé les taux d’inflation local (mesuré par le
déflateur du PIB) par rapport aux États-Unis, tandis que le PIB réel et le PIB
réel par habitant sont extrapolés en utilisant les taux de croissance découlant
des données nationales à prix constants.
Notons que lorsque les PPA sont extrapolées en utilisant les taux d’inflation
dans une économie par rapport au pays de base, elles ne concorderont pas
nécessairement avec les estimations obtenues pour une nouvelle année de
référence. Cela est dû à plusieurs facteurs :
40
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
Le traitement des questions délicates telles que le logement, les servic-•
es non marchands, etc. peut être différent d’un cycle du PCI à l’autre. En
général, nous pouvons supposer que de meilleures méthodes sont intro-
duites à chaque cycle successif. Par exemple, des ajustements ont été ap-
portés aux salaires en fonction de la productivité dans l’administration
publique au niveau de certains pays.
L’extrapolation est effectuée au niveau macro ou au niveau du PIB plutôt •
qu’au niveau de chaque produit ou d’une position élémentaire. Elle se
fonde sur l’hypothèse que chaque économie a une structure économique
semblable à celle du pays dont la monnaie constitue l’unité de compte et
que les économies des deux pays évoluent dans un mouvement similaire.
Les paniers de produits choisis lors des cycles successifs du PCI peu-•
vent être différents et les paniers du PCI seront également différents des
paniers nationaux utilisés dans le calcul des taux d’inflation au niveau
national.
L’ampleur des erreurs d’échantillonnage et d’autres types d’erreurs dans •
les deux enquêtes peut être différente.
Différentes méthodes d’agrégation ont peut-être été utilisées.•
Le nombre d’économies participant aux cycles du PCI est différent. Par ex-•
emple, la comparaison de 1993 menée en Afrique touchait 22 économies.
La comparaison 2005 pour l’Afrique a rajouté 26 autres économies, dont
l’Afrique du Sud. Les PPA sont les résultats d’un processus d’estimation
multilatéral qui sous-entend que les relations entre deux quelconques
économies sont affectées par des parités indirectes avec toutes les autres
économies de la région.
Des méthodes ad hoc ont été utilisées dans le PCI 1993 pour relier l’Afrique •
et l’OCDE, tandis que l’on a rencontré des problèmes similaires en utilisant
le Japon pour relier l’Asie-Pacifique et l’OCDE.
La SCN93 a servi de base pour les dépenses et coefficients de pondérations •
de 2005 tandis que la SCN68 a servi de base pour le cycle précédent.
41
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
Même si les méthodologies générales et les procédures d’agrégation étaient
les mêmes dans les deux enquêtes, les valeurs extrapolées ne seront pas
nécessairement égales aux valeurs de la nouvelle année de référence. Cela
s’explique par le fait que les enquêtes du PCI se coordonnent avec les estima-
tions de l’année en cours de sorte les estimations de référence successives
reflètent les variations non seulement des quantités, mais aussi des prix d’une
année à l’autre. L’extrapolation d’une valeur pour une année de référence vers
une autre au moyen des taux d’inflation relatifs ne refléteront que les varia-
tions de quantité et ne rendront compte d’aucune variation dans la compo-
sition de la quantité, qui pourraient résulter de variations des prix relatifs et
de l’interaction entre l’offre et la demande de produits complémentaires et de
substitution.
Pour les économies réalisant d’importants volumes d’échanges avec l’exté-
rieur, les extrapolations sont plus problématiques en raison des variations des
termes de l’échange. Par exemple, si la quantité physique des exportations
d’une économie reste la même, tandis qu’au contraire le prix diminue, les ex-
portations extrapolées seront inchangées, mais la production mesurée en prix
courants sera réduite. Il se produira un effet similaire si les prix des importa-
tions augmentent, en l’occurrence le PIB extrapolé dépassera le PIB mesuré
pour l’année considéré. Le contraire se produira en cas d’augmentations des
prix des exportations et de baisses des prix des importations, toutes choses
étant égales par ailleurs.
Les résultats présentés dans cette publication sont basés sur les données
effectivement collectées et soumises par les pays participants à la BAD. Ces
données diffèrent bien entendu de celles du WDI. Le graphique A1 fournit un
récapitulatif par pays des données tirées du nouveau référentiel comparées
aux estimations à partir de données antérieures. Le renvoi en bas de page
indique un pays hors économies de référence qui n’est pas inclus dans la
comparaison de 1993, dont les estimations ont été calculées au moyen du mo-
dèle de régression décrit ci-dessus. Le graphique montre le PIB et le PIB par
habitant en PPP et en dollars E.U. tirés du PCI 2005 et du WDI 2005. Les deux
dernières colonnes présentent le PIB en dollars E.U. tel qu’utilisé dans le PCI
comparé à la base de données du WDI.
42
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
Comme l’illustre le graphique A1, les résultats du PCI en cours révèlent que le
réalignement des PPA provoque une réduction des estimations de PIB de six
des plus grandes économies africaines, les réductions les plus importantes
étant enregistrées pour l’Éthiopie (-45%), le Maroc (-23 %) et l’Afrique du Sud
(-24 %). D’autre part, le réalignement des PPA a entraîné des augmentations si-
gnificatives pour cinq des dix principales économies, qui vont de 60 % pour le
Nigeria, 32 % pour la Tanzanie, 48 % pour l’Angola, 13 % pour le Kenya à 10 %
pour l’Égypte. En particulier, suite aux réalignements des PPA, les économies
égyptienne et nigériane qui affichaient auparavant 60 et 30 % respectivement
du PIB de l’Afrique du Sud sont désormais estimées à environ 90 et 60 % de la
production de l’Afrique du Sud.
43
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
44
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
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Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
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48
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
Annexe III PIB réel et PIB nominal par habitant
PIB réel par hab. PIB nominal par hab.
$ E.U. Ordre $ E.U. OrdreGabon 12 742 1 6 190 2
Botswana 12 057 2 5 712 3
Guinée Equatoriale 11 999 3 6 538 1
Maurice 10 155 4 5 053 5
Afrique du Sud 8 477 5 5 162 4
Tunisie 6 461 6 2 896 7
Egypte 5 049 7 1 412 13
Namibie 4 547 8 3 049 6
Swaziland 4 384 9 2 270 8
Congo 3 621 10 1 845 12
Maroc 3 547 11 1 952 10
Angola 3 533 12 1 945 11
Cap Vert 2 831 13 2 215 9
Soudan 2 249 14 994 14
Cameroun 1 995 15 950 15
Djibouti 1 964 16 936 16
Nigéria 1 892 17 868 17
Tchad 1 749 18 690 22
Mauritanie 1 691 19 631 24
Sénégal 1 676 20 800 19
Côte d'Ivoire 1 575 21 858 18
Sao Tomé & Principe 1 460 22 769 21
Lesotho 1 415 23 777 20
Bénin 1 390 24 579 26
Kenya 1 359 25 531 27
Ghana 1 225 26 502 28
Zambie 1 175 27 636 23
Burkina Faso 1 140 28 433 30
Comores 1 063 29 611 25
Mali 1 027 30 468 29
Tanzanie 1 018 31 360 32
Ouganda 991 32 345 34
Madagascar 988 33 320 36
Guinée 946 34 317 37
Togo 888 35 405 31
Rwanda 813 36 271 39
Sierra Leone 790 37 293 38
Mozambique 743 38 347 33
Gambie 726 39 192 43
Malawi 691 40 230 42
Centrafrique, Rép. 675 41 338 35
Niger 613 42 264 40
Ethiopie 591 43 154 45
Guinée Bissau 569 44 234 41
Zimbabwe 538 45 …
Libéria 383 46 188 44
Congo, RDC 264 47 120 46
Burundi … …
Moyenne Afrique 2 223 1 016
49
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
Annexe IV Indice DCFE réel et nominal par habitant et INP
DCFE réelles/hab. DCFE nominales/hab. INP
Indice Ordre Indice Ordre Indice OrdreMaurice 488 1 527 1 1,07 18
Afrique du Sud 377 2 516 2 1,36 7
Tunisie 280 3 283 4 1,01 23
Egypte 254 4 151 11 0,59 47
Gabon 214 5 314 3 1,46 6
Swaziland 203 6 221 9 1,08 16
Botswana 200 7 256 8 1,27 9
Guinée Equatoriale 186 8 275 5 1,47 5
Namibie 175 9 265 7 1,50 4
Cap Vert 166 10 269 6 1,61 2
Maroc 144 11 176 10 1,22 10
Soudan 120 12 111 13 0,92 32
Lesotho 115 13 115 12 1,00 24
Cameroun 97 14 99 15 1,01 22
Sao Tomé & Principe 95 15 103 14 1,08 17
Sénégal 86 16 90 16 1,03 21
Nigéria 81 17 87 17 1,06 19
Djibouti 78 18 86 19 1,09 15
Kenya 77 19 64 26 0,82 39
Mauritanie 77 20 66 23 0,85 37
Côte d'Ivoire 76 21 86 18 1,13 14
Bénin 68 22 65 25 0,94 29
Congo 66 23 80 20 1,21 11
Ghana 62 24 56 29 0,90 34
Tchad 60 25 58 27 0,96 28
Togo 59 26 57 28 0,96 27
Comores 58 27 79 21 1,35 8
Zambie 57 28 66 24 1,13 13
Burkina Faso 54 29 45 31 0,83 38
Ouganda 52 30 40 35 0,75 42
Tanzanie 52 31 41 33 0,78 40
Madagascar 49 32 34 37 0,68 45
Mali 49 33 49 30 0,99 25
Sierra Leone 47 34 40 34 0,86 36
Angola 46 35 73 22 1,59 3
Guinée 42 36 31 38 0,73 44
Centrafrique, Rép. 41 37 43 32 1,05 20
Rwanda 40 38 30 39 0,76 41
Gambie 39 39 26 43 0,66 46
Mozambique 39 40 35 36 0,90 33
Malawi 33 41 29 40 0,87 35
Ethiopie 31 42 18 44 0,58 48
Niger 30 43 28 41 0,92 31
Guinée Bissau 28 44 27 42 0,97 26
Zimbabwe 28 45 … 3,57 1
Libéria 17 46 16 45 0,93 30
Congo, RDC 10 47 12 46 1,20 12
Burundi … … 0,73 43
Moyenne Afrique 100 100 1,00
50
Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
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Points saillants des résultats du cycle 2005 du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique
I
Division du développement des capacités en statistiquesDépartement de la statistique
Complexe de l’Économiste en chefBanque africaine de développement
Agence temporaire de relocalisation (ATR)BP 323, 1002 Tunis, Belvédère
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