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AZA 3000 Berne 6 Journal PP Mutations: Case postale, 3000 Bern 6 N° 10 24 mai 2012 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch OSER LUTTER, MALGRÉ LA PEUR ET LE DÉCOURAGEMENT Les employés de la NLM ont réussi à faire réengager leurs collègues licen- ciés et à sauver la saison touristique. Ce succès n’est pas dû au hasard mais c’est le fruit d’un travail de proximité entre syndicalistes et mili- tants, la confiance ayant été établie au fil du temps. Et la présence constante du syndicat sur le lieu de travail a été déterminante. Cela confirme le rôle que le SEV de- vra continuer à jouer à l’avenir. Con- centrer ses forces et ses ressources à l’élaboration d’une relation forte en- tre les travailleurs jette les bases pour une mobilisation collective massive. Avec un slogan qui a tapé dans le mille, « Sauvons les emplois et le tou- risme », les militants ont su retenir l’attention de tous. Et les 10 000 si- gnatures réunies le prouvent. Les per- sonnes qui avaient été licenciées ont revêtu l’uniforme et sont allées au dé- barcadère pour récolter des signa- tures. Ils ont voulu montrer à l’opinion publique que, derrière des licenciements, il y a des visages et des familles. Ils ont décidé d’agir collecti- vement malgré le découragement et la peur. Les médias ne pouvaient alors plus les ignorer. Aux côtés des salariés, nous avons exigé une certaine éthique de la part de leur direction. Afin de pouvoir, dans le futur, continuer à sauver les emplois et les prestations, ils ont réus- si à obtenir la mise sur pied d’une commission technique dans laquelle les problèmes seront abordés. Le SEV les a soutenus et continuera à le faire. C’est à cela que sert le syndicat. Angelo Stroppini, secrétaire syndical SEV EDITO La rumeur court que les mécaniciens CFF qui seront appelés à piloter les trains qui rouleront sur la future ligne CEVA devront travailler pour la nouvelle société Transferis. Vive réaction des mécanos du bout du lac. Page 5 Les mécaniciens CFF genevois sont remontés Il va là où on a besoin de lui : bureau de change, guichet des billets, bagages. Portrait de Mathias Schmid. Page 24 Troubleshooter Alexander Egger « Managed Care » , projet sur lequel nous voterons le 17 juin, n’est pas la bonne solution pour faire baisser les coûts de la santé selon l’USS. Le patient a trop à y perdre, notamment le libre choix du médecin. Pages 12 à 14 Votations – coûts de la santé La grande mobilisation des employés, leur détermina- tion, les actions menées par le syndicat et la pres- sion des citoyens de toutes parts ont réussi à faire reve- nir en arrière la direction de la NLM, qui avait plom- bé la saison 2012 avec des décisions illogiques. Il s’agit d’une victoire importante pour le SEV, comme l’explique Angelo Stroppini, secrétaire syndi- cal responsable du dossier. Page 2 Les collaborateurs con- gédiés sont réengagés et la saison est sauvée. La lutte a payé ! Une victoire « Majeur » Gros succès syndical dans la navigation TI-Press/Samuel Golay Giorgio Tuti, président SEV, s’est rendu deux fois au Tessin pour exprimer le soutien de tout le syndicat aux collaborateurs NLM. Au sein de l’USS, la discussion a débuté autour de plusieurs variantes du projet « AVSplus ». En automne, une seule variante sera choisie et défendue. Ce projet a une grande importance dans l’évolution de la politique sociale suisse . Nous vous présentons ici les différentes variantes et Giorgio Tuti, président SEV et vice-président USS, prend position à ce propos. Pages 2-3 AUGMENTER L’AVS Un collaborateur âgé de 59 ans, ayant une profession de monopole, souffre du dos et des articulations. Il a toujours plus de peine à suivre le rythme de travail et les horaires irré- guliers. Il se lance alors dans les cal- culs pour savoir s’il peut partir en re- traite plus tôt ou s’il peut réduire son pourcentage. Le résultat : impossible, il ne peut pas se le permettre! Il conti- nue mais est de plus en plus souvent en arrêt de travail puis deux ans plus tard totalement. Trouver un autre poste est difficile et les places de tra- vail protégées sont rares. Les CFF ne peuvent pas le licencier, ils le mettent à la retraite anticipée et compensent la perte de rente. Ne serait-ce pas pos- sible de faire la même chose avant que les employés tombent malades ? Page 9 Le SEV veut mettre de nouveaux modèles de retraite sur la table Quitter avant de tomber malade

No 10 2012

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Le journal du syndicat du personnel des transports

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AZA 3000 Berne 6Journal PP

Mutations:Case postale, 3000 Bern 6

N° 10

24 mai2012

tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch

OSER LUTTER, MALGRÉ LAPEUR ET LE DÉCOURAGEMENTLes employés de la NLM ont réussi à

faire réengager leurs collègues licen-

ciés et à sauver la saison touristique.

Ce succès n’est pas dû au hasard

mais c’est le fruit d’un travail de

proximité entre syndicalistes et mili-

tants, la confiance ayant été établie au

fil du temps. Et la présence constante

du syndicat sur le lieu de travail a été

déterminante.

Cela confirme le rôle que le SEV de-

vra continuer à jouer à l’avenir. Con-

centrer ses forces et ses ressources à

l’élaboration d’une relation forte en-

tre les travailleurs jette les bases pour

une mobilisation collective massive.

Avec un slogan qui a tapé dans le

mille, « Sauvons les emplois et le tou-

risme », les militants ont su retenir

l’attention de tous. Et les 10 000 si-

gnatures réunies le prouvent. Les per-

sonnes qui avaient été licenciées ont

revêtu l’uniforme et sont allées au dé-

barcadère pour récolter des signa-

tures. Ils ont voulu montrer à

l’opinion publique que, derrière des

licenciements, il y a des visages et des

familles. Ils ont décidé d’agir collecti-

vement malgré le découragement et la

peur. Les médias ne pouvaient alors

plus les ignorer.

Aux côtés des salariés, nous avons

exigé une certaine éthique de la part

de leur direction. Afin de pouvoir,

dans le futur, continuer à sauver les

emplois et les prestations, ils ont réus-

si à obtenir la mise sur pied d’une

commission technique dans laquelle

les problèmes seront abordés. Le SEV

les a soutenus et continuera à le faire.

C’est à cela que sert le syndicat.

Angelo Stroppini, secrétaire syndical SEV

EDITO

La rumeur court que les mécaniciens CFF quiseront appelés à piloter les trains qui rouleront surla future ligne CEVA devront travailler pour lanouvelle société Transferis. Vive réaction desmécanos du bout du lac. Page 5

Les mécaniciens CFF genevois sont remontésIl va là où on a besoin delui : bureau de change,guichet des billets,bagages. Portrait deMathias Schmid. Page 24

Troubleshooter

Alex

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er

« Managed Care » , projet sur lequel nousvoterons le 17 juin, n’est pas la bonne solutionpour faire baisser les coûts de la santé selonl’USS. Le patient a trop à y perdre, notammentle libre choix du médecin. Pages 12 à 14

Votations – coûts de la santé

La grande mobilisation desemployés, leur détermina-tion, les actions menéespar le syndicat et la pres-sion des citoyens de toutesparts ont réussi à faire reve-

nir en arrière la directionde la NLM, qui avait plom-bé la saison 2012 avec desdécisions illogiques.

Il s’agit d’une victoireimportante pour le SEV,

comme l’explique AngeloStroppini, secrétaire syndi-cal responsable du dossier.

Page 2

Les collaborateurs con-gédiés sont réengagéset la saison est sauvée.La lutte a payé !

Une victoire « Majeur »Gros succès syndical dans la navigation

TI-P

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/Sam

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olay

Giorgio Tuti, président SEV, s’est rendu deux fois au Tessin pour exprimer le soutien de tout le syndicat aux collaborateurs NLM.

Au sein de l’USS, la discussion adébuté autour de plusieurs variantes duprojet « AVSplus ».En automne, une seule variante serachoisie et défendue. Ce projet a unegrande importance dans l’évolution dela politique sociale suisse . Nous vousprésentons ici les différentes varianteset Giorgio Tuti, président SEV etvice-président USS, prend position à cepropos.

Pages 2-3

AUGMENTER L’AVS

■ Un collaborateur âgé de 59 ans,ayant une profession de monopole,souffre du dos et des articulations. Il atoujours plus de peine à suivre lerythme de travail et les horaires irré-guliers. Il se lance alors dans les cal-culs pour savoir s’il peut partir en re-traite plus tôt ou s’il peut réduire sonpourcentage. Le résultat : impossible,il ne peut pas se le permettre! Il conti-nue mais est de plus en plus souvent

en arrêt de travail puis deux ans plustard totalement. Trouver un autreposte est difficile et les places de tra-vail protégées sont rares. Les CFF nepeuvent pas le licencier, ils le mettentà la retraite anticipée et compensentla perte de rente. Ne serait-ce pas pos-sible de faire la même chose avantque les employés tombent malades ?

Page 9

Le SEV veut mettre de nouveaux modèles de retraite sur la table

Quitter avant de tomber malade

ACTU ......

2contact.sevN° 10/1224 mai 2012

INITIATIVE DESALPES■ Dans une résolutionadoptée à Neuchâtel le 5 maidernier, les membres del’Initiative des Alpes exhortentle Parlement et le Conseilfédéral à respecter la législa-tion suisse en matière deprotection des Alpes et à nepas se laisser dicter la cadencepar l’UE. En effet, le 2 mai, lesministres des Transportsallemand, autrichien, français,italien, slovène et suisse ontdécidé d’introduire au plus tôtà l’horizon 2025/2030 uninstrument incitatif de gestiondu trafic lourd à travers lesAlpes. Dans la résolution, ondemande que les régionsconcernées de tout l’arc alpinsoient associées directementaux négociations. L’Initiativedes Alpes appelle également leConseil fédéral et le Parlementà planifier l’assainissement dutunnel routier du Gothard sanspercement d’un deuxièmetube. La commission compé-tente du Conseil des Etats seprononcera sur l’avenir duGothard ces prochains jours.

RENCONTRE AUSOMMET■ La rencontre annuelle desdirections des syndicats destransports de l’Autriche, duLuxembourg, de l’Allemagne etde la Suisse a eu lieu derniè-rement en Bavière. Les thèmescentraux cette année étaientl’engagement transfrontalier depersonnel roulant, la sécuritédans le trafic ferroviaire etl’élaboration de standards desécurité et le contrôle y relatifainsi que la formation descheminots et son harmonisa-tion au niveau européen.

En ce qui concerne la politiquedes transports, l’actualité va auquatrième paquet de l’UE enmatière de transports ferro-viaires que la commissioneuropéenne est en train depréparer. Ce nouveau paquetprévoit l’expansion de lalibéralisation du marchéferrroviaire au trafic intérieur.La commission souhaiteégalement la séparationcomplète des chemins de ferdits intégrés. Les syndicats sepositionnent contre cespropositions.La prochaine rencontre desquatre pays germanophonesaura lieu en avril 2013 à Berne.

EN VITESSE

« Je dédie cette victoire syn-dicale à tous les travailleursqui se sont mobilisés rapi-dement, avec courage, di-gnité et détermination, poursauver non seulement l’em-ploi mais aussi le tourisme »,a déclaré Angelo Stroppini,

secrétaire syndical respon-sable de la NLM (Navigationsur le Lac Majeur).

Après des semaines delutte, une pétition qui a ré-colté plus de 10 000 signa-tures en deux semaines et quia été remise au Conseil fédé-ral, le résultat est là.

L’instauration d’une com-mission technique est unebelle réussite pour les syndi-calistes (aux côtés du SEV atravaillé également GianlucaBianchi de Unia et LeonardoMatasci de l’Ocst). « C’est unoutil de dialogue et de travailtrès important. Nous ne pou-

vons plus accepter des déci-sions improvisées et bâclées.Désormais, à chaque décisionconcernant le personnel oul’exploitation, la commissionsera convoquée. », expliqueStroppini.

L’engagement des politi-ques et des acteurs du tou-risme a également été impor-tant dans cette lutte. Ilsavaient en effet un intérêtévident à maintenir un ser-vice de qualité sur le Lac Ma-jeur.

Giorgio Tuti, présidentSEV, a porté la question sur lascène nationale (Parlement etOffice fédéral des transports).Sa présence par deux fois auTessin a été très appréciée. Arelever également la bonnecollaboration avec le syndicatitalien CGIL.

Françoise Gehring/Hes

Belle réussite tessinoiseLa détermination des travailleurs a payé dans le conflit concernant la navigation sur le Lac Majeur

Victoire ! Réengagementdes personnes licenciées,service de navigation jus-qu’à la fin de la saisoncomme prévu initialementet mise sur pied d’unecommission technique en-tre les parties contractan-tes. Un regard sur les der-nières semaines, avecAngelo Stroppini, secré-taire syndical SEV.

TI-P

ress

/Sam

uel G

olay

Angelo Stroppini à Côme avec Ivano Panzica de la CGIL.

L’idée d’AVSplus a été lancéelors du congrès de l’USS defin 2010. Le point de départd’AVSplus est le mandatconstitutionnel en matièrede prévoyance vieillesse. LaConstitution exige que les

rentes de l’AVS et de la pré-voyance professionnelle per-mettent ensemble de« maintenir de manière ap-propriée le niveau de vie an-térieur ». Ce n’est aujour-d’hui pas ou plus le cas pour

de trop nombreuses per-sonnes à bas ou moyens re-venus. AVSplus mise surl’amélioration des rentes del’AVS. Les délégués de l’USSont décidé le 15 mai à l’una-nimité que l’évolution future

Les rentes sont souventtrop basses pour permet-tre de vivre dignement àl’heure de la retraite. Lessyndicats ont une solution.

Projet AVSplus : le 1er pilieAssemblée des délégués USS

contact.sev: Giorgio Tuti,l’USS s’engage pour desrentes plus élevées. Est-ceaussi une priorité pour leSEV? Y a-t-il aussi un besoindu côté des collaborateursdes transports publics?Giorgio Tuti: La constitution fé-dérale dit que les travailleursdoivent pouvoir maintenir demanière appropriée leur niveaude vie antérieur, au moment dela retraite. En réalité, cet objectifest aujourd’hui toujours plus dif-ficile à atteindre. Les personnesà revenu bas ou moyen sontparticulièrement concernées etAVSplus s’adresse surtout àelles. Avec ce projet, l’AVS estrenforcé par rapport audeuxième pilier, sans perte auniveau de ce deuxième pilier.

Cela signifie concrètementqu’on augmente les rentes AVSpour les bas et moyens salaires,et il en existe malheureusementdans les transports publics.Cette rallonge est importante etjuste, puisque tous les travail-leurs ont mérité, après des an-nées de dure labeur, de pouvoircompter sur une rente suffisan-te pour vivre dans la dignité.C’est aussi une questiond’équité.

AVSplus est surtout un projetpour les personnes actives outouchera-t-il même les actuelsrentiers?C’est un projet pour les rentiers etpour tous les travailleurs qui, àl’avenir, voudront profiter de leurretraite, donc un projet pour tous.

Les retraités actuels n’ont plus eu,depuis des années, de compensa-tion au renchérissement sur lesrentes des caisses de pension.C’est un énorme problème, carleur pouvoir d’achat diminue ainsichaque année. Avec l’augmenta-tion des rentes AVS, on corrige unpeu cette tendance et on met da-vantage d’importance à l’AVS faceau deuxième pilier. Les dernièresannées ont bien montré que lescaisses de pension sont très dé-pendantes des marchés financierset que les assurés en pâtissent.Cette dépendance sera donc unpeu relativisée et les actifs s’y re-trouveront forcément.

As-tu (ou d’autres collabora-teurs du SEV) travaillé sur cesvariantes d’AVSplus?

Le SEV a été et est très actif dansle dossier AVS. Pour nos mem-bres, l’AVS a été et est toujoursquelque chose de très important.Ils sont prêts à sortir dans la ruepour manifester, récolter des si-gnatures et s’engager activementdans des campagnes, lorsque despropositions de détériorationsvoient le jour. Cela a été le casavec la 11e révision de l’AVS. Cene sera pas différent avecAVSplus. Lors du lancement dece projet au Congrès 2010 del’USS, le SEV a été très actif et ila collaboré à son dévelop-pement. Il est clair que le SEVs’engagera dans ce dossier. Nosmembres le demandent et ilsont totalement raison.

Questions: pan/Hes

GIORGIO TUTI: « CHAQUE TRAVAILLEUR DEVRAIT POUVOIR COMPTER SUR UNE RENTE QUI LUIPERMETTE DE VIVRE DIGNEMENT»

ACTU

...... 3

contact.sevN° 10/1224 mai 2012

Mon collègue comme moi

Aux hôpitaux de Genève, il y a quelques semaines circu-lait un trac ignoble appelant à « brûler les voitures etincendier les maisons » des travailleurs frontaliers.Quelques jours plus tard, le discours, à peine moinsnauséabond, d’une élue UDC zurichoise appelait, entermes à peine plus policés, à rejeter les Allemands quitravaillaient en Suisse. Ces polémiques anti-étrangers,récurrentes, soigneusement attisées par la duretéet le mépris qui caractérise de plus en plusles relations dans le travail font le nid denotre inhumanité. On en oublie le bonsens qu’il n’est jamais inutile de rappeler.A compétences égales, le bon sens pen-che-t-il à engager un étranger qui habite àdix kilomètres de la frontière où un autoch-tone qui devra faire tous les matins 100 ki-lomètres pour se rendre au travail ? Lors-qu’une entreprise autochtone sous-traitedes travaux pour qu’ils soient moins cherssans se préoccuper des conditions de travail, faut-il neretenir que le fait que son siège administratif est enSuisse ?La loi sur le travail en Suisse c’est-à-dire, pour unebonne moitié des salariés, le seul Code des obligations,est une loi cadre, flexible et libérale. La Suisse, pays deconsensus et de négociations, a préféré donner à chaquebranche de métier une grande autonomie pour réguler,entre employeurs et employés, les conditions de travailspécifiques. D’où l’importance des CCT (conventionscollectives de travail) dans chaque branche, puisqu’ellessont la pièce indispensable au bon fonctionnement dudroit. Les patrons doivent s’entendre dans des associa-tions, comme les salariés doivent s’organiser en syndi-cats pour pouvoir négocier et signer ces conventions. Eneffet, les CCT doivent articuler, par exemple, les heurestravaillées – forcément différentes lorsqu’on travailledans la vente ou dans l’imprimerie –, mais égalementrécompenser la pénibilité du travail ou le niveau deresponsabilité par des indemnités en salaire ou entemps. Les travailleurs et employés suisses, tout commeles détenteurs de permis B ou C, tout comme les fronta-liers, sont ainsi soumis aux mêmes règles de métiers,gagnant les mêmes salaires, s’astreignant aux mêmescontraintes et conditions que leurs collègues. Il n’y a pasde différences dans le travail que l’on effectue. Il n’y apas de différences dans les conditions de travail. Cetteidée est profondément équitable : le travail que nousfaisons ensemble nous rend égaux. Dès lors, qui s’at-taque à mon collègue s’en prend à moi, à la qualité dutravail que nous faisons ensemble et il est de mon devoirde le défendre.Dans les années 70 est paru un ouvrage autobiogra-phique en Allemagne « Histoire d’un Allemand » deSebastien Haffner. Le narrateur raconte comment, en1937, dans la bibliothèque où il préparait ses examens,ont surgi des SA qui, s’arrêtant devant les étudiants, leurdemandaient s’ils étaient juifs. Lorsque vint son tour, lejeune homme, prussien, conscient de ses droits et de sesqualités, répondit à la question. Il se rendit compte, et lanausée ne le quittera plus, qu’il venait de trahir sescamarades d’études, avec qui il partageait jeunesse,idées et rires, enthousiasme et premières amours…

Valérie Solano

CARNET DE BORD

Lufthansa Technik Switzer-land (LTSW) n’est pas revenusur ses intentions de sup-primer plus de 200 postes detravail à l’Euroairport de Bâle.Lors de la consultation, SEV-GATA a pu obtenir quedes mesures supplémentairessoient prises pour soutenir lespersonnes concernées. « Mal-heureusement nous n’avonspas pu convaincre LufthansaTechnik de garantir les em-plois à Bâle », déplore Philipp

Hadorn, président de SEV-GATA et secrétaire syndicalSEV. Seulement quelques se-maines après que la directionait fait savoir au syndicatqu’elle jugeait la situationavec un certain scepticisme,l’annonce des suppressionsd’emplois est tombée à finmars, avec pour conséquencela quasi fermeture du site deBâle.

80 personnes au lieu de 500

Dans la consultation, SEV-GATA n’a pas pu dissuaderl’entreprise de ses intentionsde démantèlement mais atransmis ses revendicationsafin d’aider les personnesconcernées à trouver unenouvelle place de travail oupour compenser les effets né-gatifs de cette perte d’em-plois. SEV-GATA a obtenuquelques améliorations par

rapport au plan social prévu.Celles-ci prévoient l’accom-pagnement et le soutien detoutes les personnes tou-chées. « Ce qui est surtoutimportant, c’est que les per-sonnes qui, en raison desdifficultés financières de l’en-treprise, ont réduit volon-tairement leur taux d’occu-pation, ne soient pas à pré-sent encore plus pénalisées »,redoute Philipp Hadorn. Cequi est sûr, c’est que les ap-prentis pourront terminerleur formation chez Swiss.SEV-GATA est à dispositionde ses membres pour lesconseiller. Après ces suppres-sions, Lufthansa emploieraencore 80 personnes à l’aéro-port de Bâle-Mulhouse. Il y aquelques années, il y en avaitencore 500 ! A noter que22 personnes concernées ontdéjà pu passer chez Swiss. SEV

Des améliorations par rap-port au plan social prévuet une garantie pour lesapprentis : l’engagementde SEV-Gata a payé,même si les places de tra-vail n’ont pas pu être sau-vées.

Mesures sociales nécessairesSEV-Gata regrette le plan de démantèlement de Lufthansa à Bâle

de l’AVS devrait répondre aumoins aux principes sui-vants :• pas de baisse des rentes, deshausses des rentes correspon-dant à au moins une 13e

rente mensuelle, la haussepour les bas et moyens reve-nus devant être particuliè-rement marquée,•une amélioration des rentesvia l’AVS, dont le finan-cement repose sur le systèmede la répartition, et la possibi-lité d’une augmentation descotisations, toujours selon lemême système.La prochaine Assemblée desdélégués de l’USS se pronon-cera, le 16 novembre 2012,sur un modèle d’AVSplusconcret, parmi les quatre va-riantes ci-dessous.

Variante 1 : maximale + 25 %

Cette variante relève de 25 %la rente minimale et la rentemaximale, cette dernièreétant par ailleurs atteinte àpartir d’un revenu annuel de46 000 francs environ. Lesrentes inférieures progressentdavantage pour les bas reve-nus. La rente maximale AVS

s’élèverait à 2900 francs etmême les bas revenus pour-raient la percevoir. L’AVScouvrirait ainsi les besoinsvitaux, conformément àson mandat constitutionnel.Cette variante occasionneraitdes coûts de 11,8 milliards defrancs, soit un tiers des dé-penses actuelles de l’AVS. Sielle est financée par les coti-sations salariales, l’employeuret le salarié(e) devraient s’ac-quitter chacun de 1,75 % deplus sur le salaire.

Variante 2 : moyenne + 200 frs

Si cette variante ne remplitqu’en partie le mandat ducongrès, elle augmente néan-moins tant la rente minimaleque la rente maximale de200 francs, soit, dans le se-cond cas, l’équivalent d’un13e salaire. La variante 2 occa-sionne malgré tout des coûtsde 5,5 milliards de francs, soit,exprimés en pour cent sala-riaux, 0,8 %, tant pour l’em-ployeur que pour le salarié.

Variante 3 : minimale +120 frs

C’est cette variante qui s’écartele plus du mandat du con-

grès. Si l’augmentation de120 francs tant de la renteminimale que de la rentemaximale est plus faible danscette variante, elle équivautnéanmoins à une 13e men-sualité pour la rente infé-rieure. Cette variante est lamoins chère : ses coûts semontent à 3,3 milliards defrancs, soit 0,5 % salariauxpour l’employeur et pour lesalarié.

Variante 4 : 13e rente AVS

Pour toutes les rentes AVS, lavariante 2 équivaut au moinsà la 13e rente, la variante 3seulement pour la rente mi-nimale. La variante 4, conçuecomme la 13e rente AVS clas-sique, présente une progres-sion linéaire des rentes : tousles rentiers et rentières perçoi-vent une augmentationéquivalant à une rente AVSmensuelle. Toutefois, cette13e rente AVS classique ne fa-voriserait pas particulière-ment les bas et moyens reve-nus, contrairement à l’ob-jectif visé.

uss/Hes

r doit être renforcé

ACTU ......

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INITIATIVE DESALPES■ Dans une résolutionadoptée à Neuchâtel le 5 maidernier, les membres del’Initiative des Alpes exhortentle Parlement et le Conseilfédéral à respecter la législa-tion suisse en matière deprotection des Alpes et à nepas se laisser dicter la cadencepar l’UE. En effet, le 2 mai, lesministres des Transportsallemand, autrichien, français,italien, slovène et suisse ontdécidé d’introduire au plus tôtà l’horizon 2025/2030 uninstrument incitatif de gestiondu trafic lourd à travers lesAlpes. Dans la résolution, ondemande que les régionsconcernées de tout l’arc alpinsoient associées directementaux négociations. L’Initiativedes Alpes appelle également leConseil fédéral et le Parlementà planifier l’assainissement dutunnel routier du Gothard sanspercement d’un deuxièmetube. La commission compé-tente du Conseil des Etats seprononcera sur l’avenir duGothard ces prochains jours.

RENCONTRE AUSOMMET■ La rencontre annuelle desdirections des syndicats destransports de l’Autriche, duLuxembourg, de l’Allemagne etde la Suisse a eu lieu derniè-rement en Bavière. Les thèmescentraux cette année étaientl’engagement transfrontalier depersonnel roulant, la sécuritédans le trafic ferroviaire etl’élaboration de standards desécurité et le contrôle y relatifainsi que la formation descheminots et son harmonisa-tion au niveau européen.

En ce qui concerne la politiquedes transports, l’actualité va auquatrième paquet de l’UE enmatière de transports ferro-viaires que la commissioneuropéenne est en train depréparer. Ce nouveau paquetprévoit l’expansion de lalibéralisation du marchéferrroviaire au trafic intérieur.La commission souhaiteégalement la séparationcomplète des chemins de ferdits intégrés. Les syndicats sepositionnent contre cespropositions.La prochaine rencontre desquatre pays germanophonesaura lieu en avril 2013 à Berne.

EN VITESSE

« Je dédie cette victoire syn-dicale à tous les travailleursqui se sont mobilisés rapi-dement, avec courage, di-gnité et détermination, poursauver non seulement l’em-ploi mais aussi le tourisme »,a déclaré Angelo Stroppini,

secrétaire syndical respon-sable de la NLM (Navigationsur le Lac Majeur).

Après des semaines delutte, une pétition qui a ré-colté plus de 10 000 signa-tures en deux semaines et quia été remise au Conseil fédé-ral, le résultat est là.

L’instauration d’une com-mission technique est unebelle réussite pour les syndi-calistes (aux côtés du SEV atravaillé également GianlucaBianchi de Unia et LeonardoMatasci de l’Ocst). « C’est unoutil de dialogue et de travailtrès important. Nous ne pou-

vons plus accepter des déci-sions improvisées et bâclées.Désormais, à chaque décisionconcernant le personnel oul’exploitation, la commissionsera convoquée. », expliqueStroppini.

L’engagement des politi-ques et des acteurs du tou-risme a également été impor-tant dans cette lutte. Ilsavaient en effet un intérêtévident à maintenir un ser-vice de qualité sur le Lac Ma-jeur.

Giorgio Tuti, présidentSEV, a porté la question sur lascène nationale (Parlement etOffice fédéral des transports).Sa présence par deux fois auTessin a été très appréciée. Arelever également la bonnecollaboration avec le syndicatitalien CGIL.

Françoise Gehring/Hes

Belle réussite tessinoiseLa détermination des travailleurs a payé dans le conflit concernant la navigation sur le Lac Majeur

Victoire ! Réengagementdes personnes licenciées,service de navigation jus-qu’à la fin de la saisoncomme prévu initialementet mise sur pied d’unecommission technique en-tre les parties contractan-tes. Un regard sur les der-nières semaines, avecAngelo Stroppini, secré-taire syndical SEV.

TI-P

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/Sam

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Angelo Stroppini à Côme avec Ivano Panzica de la CGIL.

L’idée d’AVSplus a été lancéelors du congrès de l’USS defin 2010. Le point de départd’AVSplus est le mandatconstitutionnel en matièrede prévoyance vieillesse. LaConstitution exige que les

rentes de l’AVS et de la pré-voyance professionnelle per-mettent ensemble de« maintenir de manière ap-propriée le niveau de vie an-térieur ». Ce n’est aujour-d’hui pas ou plus le cas pour

de trop nombreuses per-sonnes à bas ou moyens re-venus. AVSplus mise surl’amélioration des rentes del’AVS. Les délégués de l’USSont décidé le 15 mai à l’una-nimité que l’évolution future

Les rentes sont souventtrop basses pour permet-tre de vivre dignement àl’heure de la retraite. Lessyndicats ont une solution.

Projet AVSplus : le 1er pilieAssemblée des délégués USS

contact.sev: Giorgio Tuti,l’USS s’engage pour desrentes plus élevées. Est-ceaussi une priorité pour leSEV? Y a-t-il aussi un besoindu côté des collaborateursdes transports publics?Giorgio Tuti: La constitution fé-dérale dit que les travailleursdoivent pouvoir maintenir demanière appropriée leur niveaude vie antérieur, au moment dela retraite. En réalité, cet objectifest aujourd’hui toujours plus dif-ficile à atteindre. Les personnesà revenu bas ou moyen sontparticulièrement concernées etAVSplus s’adresse surtout àelles. Avec ce projet, l’AVS estrenforcé par rapport audeuxième pilier, sans perte auniveau de ce deuxième pilier.

Cela signifie concrètementqu’on augmente les rentes AVSpour les bas et moyens salaires,et il en existe malheureusementdans les transports publics.Cette rallonge est importante etjuste, puisque tous les travail-leurs ont mérité, après des an-nées de dure labeur, de pouvoircompter sur une rente suffisan-te pour vivre dans la dignité.C’est aussi une questiond’équité.

AVSplus est surtout un projetpour les personnes actives outouchera-t-il même les actuelsrentiers?C’est un projet pour les rentiers etpour tous les travailleurs qui, àl’avenir, voudront profiter de leurretraite, donc un projet pour tous.

Les retraités actuels n’ont plus eu,depuis des années, de compensa-tion au renchérissement sur lesrentes des caisses de pension.C’est un énorme problème, carleur pouvoir d’achat diminue ainsichaque année. Avec l’augmenta-tion des rentes AVS, on corrige unpeu cette tendance et on met da-vantage d’importance à l’AVS faceau deuxième pilier. Les dernièresannées ont bien montré que lescaisses de pension sont très dé-pendantes des marchés financierset que les assurés en pâtissent.Cette dépendance sera donc unpeu relativisée et les actifs s’y re-trouveront forcément.

As-tu (ou d’autres collabora-teurs du SEV) travaillé sur cesvariantes d’AVSplus?

Le SEV a été et est très actif dansle dossier AVS. Pour nos mem-bres, l’AVS a été et est toujoursquelque chose de très important.Ils sont prêts à sortir dans la ruepour manifester, récolter des si-gnatures et s’engager activementdans des campagnes, lorsque despropositions de détériorationsvoient le jour. Cela a été le casavec la 11e révision de l’AVS. Cene sera pas différent avecAVSplus. Lors du lancement dece projet au Congrès 2010 del’USS, le SEV a été très actif et ila collaboré à son dévelop-pement. Il est clair que le SEVs’engagera dans ce dossier. Nosmembres le demandent et ilsont totalement raison.

Questions: pan/Hes

GIORGIO TUTI: « CHAQUE TRAVAILLEUR DEVRAIT POUVOIR COMPTER SUR UNE RENTE QUI LUIPERMETTE DE VIVRE DIGNEMENT»

ACTU

...... 3

contact.sevN° 10/1224 mai 2012

Mon collègue comme moi

Aux hôpitaux de Genève, il y a quelques semaines circu-lait un trac ignoble appelant à « brûler les voitures etincendier les maisons » des travailleurs frontaliers.Quelques jours plus tard, le discours, à peine moinsnauséabond, d’une élue UDC zurichoise appelait, entermes à peine plus policés, à rejeter les Allemands quitravaillaient en Suisse. Ces polémiques anti-étrangers,récurrentes, soigneusement attisées par la duretéet le mépris qui caractérise de plus en plusles relations dans le travail font le nid denotre inhumanité. On en oublie le bonsens qu’il n’est jamais inutile de rappeler.A compétences égales, le bon sens pen-che-t-il à engager un étranger qui habite àdix kilomètres de la frontière où un autoch-tone qui devra faire tous les matins 100 ki-lomètres pour se rendre au travail ? Lors-qu’une entreprise autochtone sous-traitedes travaux pour qu’ils soient moins cherssans se préoccuper des conditions de travail, faut-il neretenir que le fait que son siège administratif est enSuisse ?La loi sur le travail en Suisse c’est-à-dire, pour unebonne moitié des salariés, le seul Code des obligations,est une loi cadre, flexible et libérale. La Suisse, pays deconsensus et de négociations, a préféré donner à chaquebranche de métier une grande autonomie pour réguler,entre employeurs et employés, les conditions de travailspécifiques. D’où l’importance des CCT (conventionscollectives de travail) dans chaque branche, puisqu’ellessont la pièce indispensable au bon fonctionnement dudroit. Les patrons doivent s’entendre dans des associa-tions, comme les salariés doivent s’organiser en syndi-cats pour pouvoir négocier et signer ces conventions. Eneffet, les CCT doivent articuler, par exemple, les heurestravaillées – forcément différentes lorsqu’on travailledans la vente ou dans l’imprimerie –, mais égalementrécompenser la pénibilité du travail ou le niveau deresponsabilité par des indemnités en salaire ou entemps. Les travailleurs et employés suisses, tout commeles détenteurs de permis B ou C, tout comme les fronta-liers, sont ainsi soumis aux mêmes règles de métiers,gagnant les mêmes salaires, s’astreignant aux mêmescontraintes et conditions que leurs collègues. Il n’y a pasde différences dans le travail que l’on effectue. Il n’y apas de différences dans les conditions de travail. Cetteidée est profondément équitable : le travail que nousfaisons ensemble nous rend égaux. Dès lors, qui s’at-taque à mon collègue s’en prend à moi, à la qualité dutravail que nous faisons ensemble et il est de mon devoirde le défendre.Dans les années 70 est paru un ouvrage autobiogra-phique en Allemagne « Histoire d’un Allemand » deSebastien Haffner. Le narrateur raconte comment, en1937, dans la bibliothèque où il préparait ses examens,ont surgi des SA qui, s’arrêtant devant les étudiants, leurdemandaient s’ils étaient juifs. Lorsque vint son tour, lejeune homme, prussien, conscient de ses droits et de sesqualités, répondit à la question. Il se rendit compte, et lanausée ne le quittera plus, qu’il venait de trahir sescamarades d’études, avec qui il partageait jeunesse,idées et rires, enthousiasme et premières amours…

Valérie Solano

CARNET DE BORD

Lufthansa Technik Switzer-land (LTSW) n’est pas revenusur ses intentions de sup-primer plus de 200 postes detravail à l’Euroairport de Bâle.Lors de la consultation, SEV-GATA a pu obtenir quedes mesures supplémentairessoient prises pour soutenir lespersonnes concernées. « Mal-heureusement nous n’avonspas pu convaincre LufthansaTechnik de garantir les em-plois à Bâle », déplore Philipp

Hadorn, président de SEV-GATA et secrétaire syndicalSEV. Seulement quelques se-maines après que la directionait fait savoir au syndicatqu’elle jugeait la situationavec un certain scepticisme,l’annonce des suppressionsd’emplois est tombée à finmars, avec pour conséquencela quasi fermeture du site deBâle.

80 personnes au lieu de 500

Dans la consultation, SEV-GATA n’a pas pu dissuaderl’entreprise de ses intentionsde démantèlement mais atransmis ses revendicationsafin d’aider les personnesconcernées à trouver unenouvelle place de travail oupour compenser les effets né-gatifs de cette perte d’em-plois. SEV-GATA a obtenuquelques améliorations par

rapport au plan social prévu.Celles-ci prévoient l’accom-pagnement et le soutien detoutes les personnes tou-chées. « Ce qui est surtoutimportant, c’est que les per-sonnes qui, en raison desdifficultés financières de l’en-treprise, ont réduit volon-tairement leur taux d’occu-pation, ne soient pas à pré-sent encore plus pénalisées »,redoute Philipp Hadorn. Cequi est sûr, c’est que les ap-prentis pourront terminerleur formation chez Swiss.SEV-GATA est à dispositionde ses membres pour lesconseiller. Après ces suppres-sions, Lufthansa emploieraencore 80 personnes à l’aéro-port de Bâle-Mulhouse. Il y aquelques années, il y en avaitencore 500 ! A noter que22 personnes concernées ontdéjà pu passer chez Swiss. SEV

Des améliorations par rap-port au plan social prévuet une garantie pour lesapprentis : l’engagementde SEV-Gata a payé,même si les places de tra-vail n’ont pas pu être sau-vées.

Mesures sociales nécessairesSEV-Gata regrette le plan de démantèlement de Lufthansa à Bâle

de l’AVS devrait répondre aumoins aux principes sui-vants :• pas de baisse des rentes, deshausses des rentes correspon-dant à au moins une 13e

rente mensuelle, la haussepour les bas et moyens reve-nus devant être particuliè-rement marquée,•une amélioration des rentesvia l’AVS, dont le finan-cement repose sur le systèmede la répartition, et la possibi-lité d’une augmentation descotisations, toujours selon lemême système.La prochaine Assemblée desdélégués de l’USS se pronon-cera, le 16 novembre 2012,sur un modèle d’AVSplusconcret, parmi les quatre va-riantes ci-dessous.

Variante 1 : maximale + 25 %

Cette variante relève de 25 %la rente minimale et la rentemaximale, cette dernièreétant par ailleurs atteinte àpartir d’un revenu annuel de46 000 francs environ. Lesrentes inférieures progressentdavantage pour les bas reve-nus. La rente maximale AVS

s’élèverait à 2900 francs etmême les bas revenus pour-raient la percevoir. L’AVScouvrirait ainsi les besoinsvitaux, conformément àson mandat constitutionnel.Cette variante occasionneraitdes coûts de 11,8 milliards defrancs, soit un tiers des dé-penses actuelles de l’AVS. Sielle est financée par les coti-sations salariales, l’employeuret le salarié(e) devraient s’ac-quitter chacun de 1,75 % deplus sur le salaire.

Variante 2 : moyenne + 200 frs

Si cette variante ne remplitqu’en partie le mandat ducongrès, elle augmente néan-moins tant la rente minimaleque la rente maximale de200 francs, soit, dans le se-cond cas, l’équivalent d’un13e salaire. La variante 2 occa-sionne malgré tout des coûtsde 5,5 milliards de francs, soit,exprimés en pour cent sala-riaux, 0,8 %, tant pour l’em-ployeur que pour le salarié.

Variante 3 : minimale +120 frs

C’est cette variante qui s’écartele plus du mandat du con-

grès. Si l’augmentation de120 francs tant de la renteminimale que de la rentemaximale est plus faible danscette variante, elle équivautnéanmoins à une 13e men-sualité pour la rente infé-rieure. Cette variante est lamoins chère : ses coûts semontent à 3,3 milliards defrancs, soit 0,5 % salariauxpour l’employeur et pour lesalarié.

Variante 4 : 13e rente AVS

Pour toutes les rentes AVS, lavariante 2 équivaut au moinsà la 13e rente, la variante 3seulement pour la rente mi-nimale. La variante 4, conçuecomme la 13e rente AVS clas-sique, présente une progres-sion linéaire des rentes : tousles rentiers et rentières perçoi-vent une augmentationéquivalant à une rente AVSmensuelle. Toutefois, cette13e rente AVS classique ne fa-voriserait pas particulière-ment les bas et moyens reve-nus, contrairement à l’ob-jectif visé.

uss/Hes

r doit être renforcé

......

4 ACTUcontact.sevN° 10/1224 mai 2012

Dans la précipitation on ne fait, dit-on,rien de bon. Sans doute, mais la lenteurest-elle toujours signe d’une réelle prépara-tion ? Comme souvent, la juste mesure setrouve quelque part entre deux extrêmes.Entre, d’une part, le style Nicolas Sarkozyqui a mis les Français sous stress avec sesfausses bonnes idées produites à la chaîneet livrées dans des discours sans lende-main. Et, d’autre part, le mode de fonction-nement du Conseil fédéral, souvent d’uneprudence qui trahit une profonde indéter-mination et confine parfois à la paralysie.

A lire comme une illustration récentede cette inaptitude à trancher, histoire dene blesser ni d’exaucer personne, le com-muniqué émis jeudi dernier avec ce titrelourd de tergiversations: « Le Conseil fédé-ral renonce à Porta Alpina jusqu’à nouvelavis. » La traduction littérale de l’alle-mand est à peine plus courageuse: « LeConseil fédéral confirme son renoncementprovisoire à Porta Alpina. » Un abandonqu’on sentait venir depuis tout juste cinqans. Le 16 mai 2007 en effet, l’Exécutiffédéral annonçait qu’il reportait à 2012sa décision concernant la réalisation decette fameuse « porte verticale » qui de-vait convertir le puissant monte-charge dechantier en ascenseur permettant aux tou-ristes de déboucher des fonds de la monta-gne sur la vert plateau de Sedrun. Etd’accéder au cœur d’une « Regio SanGottardo » créée par les cantons desGrisons, d’Uri, du Tessin et du Va-lais – autant d’Etats alpins dont leConseil fédéral n’aura que troplongtemps fait mine d’entretenirles faux espoirs. Dans l’inter-valle, on aura engouffré aumoins quinze millionsen frais d’études,sans parvenir à pré-senter un

projet convaincant de compatibilité entrel’exploitation exigeante de la nouvelletransversale ferroviaire du Saint-Gothard...

Ni la démocratie semi-directe, ni le fé-déralisme, deux composantes essentiellesdu système helvétique, ne favorisent l’ac-célération des processus de décisioncomme de réalisation. Quant au respectdes lois et règlements inhérent à l’Etat dedroit, il représente un autre frein, parfai-tement justifié évidemment, à la politiqueen vitesse telle qu’elle peut se pratiquerdans les Etats totalitaires ou du moinsfortement centralisés.

Mais finalement, à force de discus-sions, concertations, négociations, tracta-tions et autres péréquations compliquées,l’accord se fait, plus solide qu’un simpledécret prenant immédiatement effet. A cetaux-là, on peut prédire le plus sûr avenirà la liaison ferroviaire du CEVA, dont lechantier s’ouvre enfin plus d’un siècleaprès la signature de la convention de mai1912 portant sur le financement tripartite(Confédération, CFF et canton de Genève)de l’achèvement de la « ceinture », dont leprojet a été réactivé en 1939…

Soyons justes : la Suisse ne fait passeulement circuler 96 % de ses trains àl’heure, elle mène ses plus grands projets àterme, en respectant mieux qu’ailleurs lesdélais et les budgets. A cet égard, le méga-

chantier des nouvelles transversalesalpines aura été plutôt bien maîtrisé,sauf surprises techniques de dernièresannées. Il semble devoir en aller de

même pour la ligne diamétraleAltstetten–Oer-

likon – 9,6 km pour huit ansde travaux et deux milliards

de francs. Cette ligne, engrande partie souterrai-ne, devrait être mise en

exploitation pour le trafic régional dèsjuin 2014 et en décembre 2015 pour letrafic Intercity.

Dans ce pays d’horlogers qu’est laSuisse, les retards restent mal vus. On enfait d’abord tout un drame puis on préfèresagement différer plutôt que de forcer lerythme et d’encourir des surcoûts et ris-ques indéfendables. On se souvient du re-port de la dernière en date des expositionsnationales, Expo.02, dont on vient de cé-lébrer les dix ans de l’ouverture – alorsqu’elle aurait dû initialement avoir lieu en2001.

En matière de gestion du temps destravaux aussi, le flegme britannique faitmerveille. Les Jeux Olympiques de cet étéà Londres se préparent dans la sérénité.Côté transports, il y a certes une bonneplanification générale des systèmes d’ac-cès mais aussi la persistance de problèmesponctuels non négligeables, à commencerpar les aléas du principal aéroport londo-nien, Heathrow, dont les services mena-cent déjà en temps normal d’imploser. Aureste, l’importance du projet a permisd’accélérer et de mieux gouverner les opé-rations de renouvellement urbain dansl’est de la capitale. Et surtout de révéler àla face du monde les effets d’une mise enpéage routier de l’accès au centre-ville.

Il n’y a pas de miracle : la gestion degrands projets et celle de budgets de réali-sation proportionnés requièrent du temps,beaucoup de temps, pas mal de fermeté etquelque esprit de finesse, en particulierpour les affaires politiquement sensibles.Plus une bonne résistance institutionnelleaux pratiques cartellaires et aux adjuca-tions biaisées. Moyennant quoi, le résultatpeut justifier la satisfaction de ceux et decelles qui finalement coupent le ruban enun jour de grande congratulation festive.

Yvette Jaggi

Affaires de rythme, entre urgences et lenteursCHRONIQUE

En effet, malgré un tauxplancher de Fr. 1,20 pour1 euro, le franc est fortement

surévalué. Selon les calculs del’USS, un taux se situant en-tre Fr. 1,40 et Fr. 1,50 pour1 euro serait équitable. Cettesurévaluation entraîne unepression sur les salaires et lesemplois. Le personnel denombreuses entreprises, dontle temps de travail a été pro-

longé, doit effectuer du tra-vail supplémentaire non ré-munéré. Le chômage aug-mente. Les prix baissent enSuisse. Si cette évolution sepoursuit, il pourrait ne pas yavoir de hausse des rentesAVS au début de 2013. LaConstitution fédérale donne

un mandat clair à la Banquenationale suisse (BNS), celuid’assurer la stabilité des prixet, ce faisant, de tenircompte de l’évolution de laconjoncture. Ce mandatn’est pas rempli.

L’USS demande no-tamment à la BNS d’agir, re-

lever le taux plancher etviser un taux de Fr. 1,40pour 1 euro, et à la Confédé-ration de la soutenir. L’USSestime également que les sa-laires versés en euros ou di-minués pour les frontalierssont inadmissibles.

uss

Le fait d’avoir sa propremonnaie devrait profiter ànotre pays. Actuellement,c’est le contraire.

Surévaluation du franc : il faut agir

Assemblée des délégués de l’USS – résolution sur le cours de l’euro

RÉGIONS ......

5contact.sevN° 10/1224 mai 2012

L’ouverture de la lignedu CEVA (Cornavin–Eaux-Vives–Annemasse) est pro-grammée pour 2017. Maisdéjà les états-majors des mi-lieux ferroviaires préparentleurs stratégies. Ainsi l’onévoque avec de plus en plus

d’insistance que la conduitedes trains serait confiée à lasociété Transferis (apparte-nant 50 % aux CFF et 50 % àla SNCF). Une rumeur qui fâ-che les mécaniciens CFF dudépôt de Genève. Eux, lespremiers intéressés par unetelle décision, ne sont mêmepas consultés !

Interpellation au Grand Conseil

Le canton de Genève sera laprincipale source de finan-cement de l’exploitation duCEVA. Qui paie décide ! Dèsque les mécaniciens ont ap-pris que Transferis est en em-

buscade pour obtenir lemandat d’exploitation duCEVA, par l’intermédiaire dessections LPV Genève et VSLFGenève, ils ont écrit aux dé-putés genevois. Une missivequi n’est pas restée lettremorte puisque la présidentedu groupe socialiste LydiaSchneider-Hausser a déposéle 10 mai une interpellationau Grand Conseil deman-dant plus de transparencedans la gestion du dossierCEVA de la part de l’exécutifdu canton.

Matériel pas encore choisi

Lundi 14 mai, lors de la ren-contre d’Andreas Meyer avecles employés CFF à Genève,la question lui a été posée :qu’en est-il des bruits de cou-loirs qui disent que Transferisexploitera le CEVA ? Le CEOdes CFF a répondu que laquestion n’était pas d’actua-lité. La priorité étant au choixdu matériel roulant. Les CFFsont en pourparlers avec dif-férents partenaires dont no-tamment la SNCF pour effec-tuer le choix du matérielroulant. Deux constructeursseraient en compétition :Stalder et ses rames Flirt con-tre Alstom et ses Corelis. Ils’agit d’une commande im-portante puisque 45 ramesseront nécessaires pour ex-

ploiter le futur réseau RER ge-nevois. De plus, ce matérielroulant devra être compa-tible aussi bien avec le réseausuisse que français puisqu’ildesservira les deux côtés de lafrontière.

Ne pas rouler uniquement surun réseau régional

Les mécaniciens CFF du dé-pôt de Genève, pour des rai-sons professionnelles et so-ciales voient d’un mauvaisœil le projet de travailler sousles ordres de Transferis,même si c’est une société de-mi-fille des CFF. D’un pointde vue professionnel, ce n’estpas intéressant voire démoti-vant, de rouler uniquementsur un réseau régional (laquasi-totalité des mécani-ciens apprécient la diversitéc’est-à-dire pouvoir rouleraussi bien sur des longuesdistances qu’en trafic régio-nal). Du point de vue social,les mécaniciens se deman-dent par exemple quelles se-ront les conditions salariales

et à quelle convention collec-tive de travail ils seront sou-mis. En clair, les mécaniciensgenevois préfèrent la solutionadoptée par le RER zurichoisà celle du RER valaisan Regio-nAlps. Au RER Zurichois, lesmécaniciens qui travaillentsur le RER exploité par l’en-treprise régionale ZVV sontdes employés CFF et ils rou-lent également sur les gran-des lignes CFF. En Valais, lesmécaniciens sont des em-ployés de RegionAlps et neroulent que pour ce RER va-laisan.

Acteur et non spectateur

Les quelque 120 mécaniciensCFF du dépôt de Genève de-mandent de la transparencede la part des CFF. Ils neveulent pas que le CEVA leurfasse perdre la richesse pro-fessionnelle de leur métier. Ilsveulent être les acteurs etnon les spectateurs de cebig-bang ferroviaire franco-valdo-genevois.

Alberto Cherubini

Les mécaniciens CFF neveulent pas que la con-duite des trains qui roule-ront sur le futur réseauCEVA soit confiée à la so-ciété Transferis.

CEVA chauffer !Genève

CFF

Le 15 novembre de l'année passée, lors de l'inauguration des travaux du CEVA, le CEO des CFF Andreas Meyer et laconseillère fédérale Doris Leuthardt étaient présents.

SAMEDI 16 JUIN■ Portes ouvertesVenez découvrir les entraillesdes tpg en visitant les sites duBachet-de-Pesay et de laJonction.

Une histoire de tramsmais pas seulementÀ travers l’histoire des trams,une exposition à ne pasmanquer au Bachet retracerales déplacements des Gene-vois depuis le milieu du19e siècle.

D'un site à l'autreDes trams historiques s’insére-ront entre les trams de la ligne12 pour vous emmener de Riveau Bachet-de-Pesay, desnavettes de trolleybus en RetroLivery circuleront entre Rive etle dépôt de la Jonction sur leparcours de la ligne 2 et desautobus historiques feront lanavette entre les dépôts duBachet-de-Pesay et de laJonction.

DIMANCHE 17 JUIN■ Parade de tramsSur le parcours de la plusancienne ligne de tramd’Europe toujours en activité,un grand cortège historiquecomposé d’une dizaine devéhicules historiques circulera

entre Carouge et la place-de-Neuve.Remontez le temps à bord destrams de la parade ainsi que detrolleybus, autobus et autresvéhicules historiques. Décou-vrez ces machines d’une autreépoque qui vous attendrontsagement entre la rue deCandolle et la place de Neuve.

Fête populaireet animationsVenez déguster nos pique-niques sur la pelouse desBastions ou sur le banc de laTreille, tout en profitant desanimations musicales et jeuxqui égaieront ces deux endroitsainsi que la place de Neuve.

Envie de devenir incol-lable sur l’histoire destransports publics ?En visitant les stands d’infor-mation et la librairie sur laplace de Neuve vous enapprendrez plus sur la fasci-nante histoire de la mobilitégenevoise. Des ouvrages pourremplir votre bibliothèqueseront disponibles sur place.

Demandez le programmeLe programme des manifesta-tions est disponible dans lesagences tpg, dans les véhicu-les et en version pdf téléchar-geable sur le site :

www.tpg.ch

GENÈVE: 150 ANS DES TRAMSLa société Transferis appartient à 50 % aux CFF et à 50% à laSNCF. Elle a pour mission la commercialisation du futur RERfranco-valdo-genevois. Son siège est à Annemasse et compte sixadministrateurs (Anna-Barbara Remund, cheffe du Trafic RégionalCFF ; François Gatabin, chef du Trafic Régional Romandie CFF ;Christian Rossi, chef de région Léman distribution et services CFF ;Claude Solard, directeur général SNCF Régions Intercités ; JosianeBeaud, directrice régionale SNCF Rhône-Alpes ; Laurent Gargaillo,secrétaire général aux affaires territoriales SNCF Rhône-Alpes).Transferis est pilotée par Grégory Camp, directeur, et Emmanuellede Beaufort, manager. Grégory Camp est titulaire d’un diplômed’ingénieur de l’Ecole supérieure des techniques aéronautiques etde construction automobile de Paris ; Emmanuelle de Beaufort esttitulaire d’une maîtrise de sciences économiques de l’Université deParis IX - Dauphine et d’un 3ème cycle en économie et gestion desentreprises.

www.transferis.com

QUI EST TRANSFERIS ?

contact.sev : Alexander Kir-chner, quelle est l’importancedu mouvement ouvrier en Al-lemagne ?Alexander Kirchner : Lesmouvements ouvriers enAllemagne ont vécu deshauts et des bas. Lesdésaccords dans le mou-vement ouvrier à l’époquede la république de Wei-mar a été une des raisonspour lesquelles Hitler a puarriver au pouvoir. Lessyndicats n’ont pas su pré-senter une forte opposi-tion. A la fin de la guerre,ils se sont restructurés etont formé des syndicats

uniques et ont ainsi pusortir renforcés de cetteexpérience.

Où en est le mouvement au-jourd’hui ?Le syndicat unique n’a passeulement amené une sta-bilisation socio-politique,mais aussi une certainepuissance envers les em-ployeurs et la politique.

Quel rôle joue l’EVG dans cemouvement ?Nous avons réussi, pour lapremière fois dans l’his-toire, à faire qu’un syndicataffilié au Syndicat allemand

des fonctionnaires (DBB)rejoigne la Confédérationdes syndicats allemands(DGB) : du syndicat Trans-net (DGB) et du syndicatdes fonctionnaires GDBA(DBB), nous avons cons-truit le syndicat EVG. Il n’yavait rien de plus logiqueque de reconnaître, de lapart des responsables syndi-caux, que l’adversaire n’estpas le collègue, mais bienl’employeur et le mondepolitique. La division ausein de l’entreprise n’amènerien de bon !

Quels sont les thèmes politi-

ques qui t’occupent le plus ence moment ?Tout d’abord les thèmesspécifiques aux chemins defer, en particulier la ques-tion du maintien des che-mins de fer intégrés. C’estune question essentiellepour le produit rail dans lemarché des transports. Etau niveau plus général, cesont les questions quant àl’avenir de l’Europe. Quellessont les chances de mainte-nir la paix sociale et la pros-périté ? Je remarque avecinquiétude que l’Europe vaà la dérive, ce qui met endanger tout ce que nous a

apporté la paix depuis 70ans sur le continent.

Où vois-tu le plus grand pro-blème ?Helmut Schmidt, ancienchancelier allemand, disaitdéjà que l’Europe n’a unechance que si les centres depouvoirs européens fonc-tionnent en bon équilibre.Ce n’est pas bon si l’Alle-magne, ou un autre pays,devient trop puissant politi-quement ou économi-quement. Le concept euro-péen et son évolution nefonctionnent que si on arri-ve à maintenir un équilibre.C’est pourquoi nous de-vons veiller à ce que lesEtats économiquement fai-bles, que ce soit la Grèce,l’Espagne, le Portugal oul’Italie, aient aussi réel-lement des chances d’avoirdes conditions de vie et detravail équivalentes. Cen’est que comme ça quel’Europe est viable à longterme.

Es-tu optimiste ou pessimiste àce propos ?Les concepts de Merkel etcompagnie n’apporterontaucune solution. Au con-traire, les faibles devien-dront encore plus faibles.Nous n’avons aucune idéede comment ces pays pour-raient développer leur éco-nomie et suivre le rythme,ne serait-ce qu’un peu. Surce point, je suis pessimiste.

« Les syndicats sont descommunautés solidaires »

D’un apprentissage dans les chemins de fer à la présidence du syndicat

Alexander Kirchner est président du syndicat allemand des chemins de fer et des transports (EVG).Dans cet interview, il explique pourquoi les associations de personnel spécifiques à un groupeprofessionnel ne sont pas solidaires et pourquoi l’avenir est européen.

......

6contact.sevN° 10/1224 mai 2012

”La division au sein de l’entreprisen’amène rien de bon !“Alexander Kirchner, président EVG

pmo

AgeJ’ai 56 ans.

ParcoursJe suis arrivé aux chemins defer en 1973. J’ai fait une for-mation d’électronicien dans ledomaine des installations éner-gétiques. Je suis membre dusyndicat depuis mon premierjour de travail, comme c’estune tradition chez les chemi-nots. En 1974, je suis devenureprésentant des Jeunes, puismembre de la commission dupersonnel, d’abord au niveaude l’entreprise puis au niveaude la direction. Je suis devenusecrétaire syndical tardi-vement. En 1991, après lachute du Mur, j’ai passé deuxans à sillonner l’Allemagne de

l’Est avec une caravane. J’y aiaidé à mettre en place descommissions du personnel.Enfin, j’ai pu travailler durantbeaucoup d’années dans ledomaine des conventions col-lectives de travail, ce qui estpour moi le domaine le plus in-téressant, puisqu’on arrive àquelque chose de concret,qu’on a des résultats. Je suisprésident de l’EVG depuis qua-tre ans.

Autres mandatsJe suis vice-président de l’ETFdepuis trois ans. En Allemagne,nous avons en plus une al-liance pour le rail (Allianz proSchiene), composée de nom-breuses organisations non lu-cratives, de l’industrie ferro-

viaire et des entreprises detransports ferroviaires. Cegroupement fait du lobbyingpour le rail. J’en suis éga-lement le président. Commebeaucoup de syndicalistes, j’aiété initié à la politique par monpère et mon grand-père: je suismembre du SPD (Parti social-démocrate) et j’ai été actif poli-tiquement au niveau local du-rant de nombreuses années.

FamilleJe suis mariée à une portu-gaise. Mon épouse est arrivéeen Allemagne en 1969 commefille d’immigré. Nous avons unefille qui vient de finir sa matu-rité et qui va commencer desétudes. Je les aime toutes lesdeux plus que tout !

Loisirs Comme syndicaliste, on mé-lange souvent le travail, la fa-mille et les loisirs, ce qui estassez bien. Mais j’ai aussi be-soin de faire d’autres chosesparfois, pour me libérer l’esprit.Mon hobby, c’est la moto. J’es-saie de trouver deux ou troissemaines par année pour faireun tour en moto.

Lien avec la SuisseJe n’ai pas de parenté ou deconnaissances avec les-quelles j’entretiens de con-tacts réguliers, mais j’ai déjàsouvent été en Suisse. J’y aibien sûr déjà fait des tours enmoto: c’est un très beau payset un eldorado pour les mo-tards.

BIO D’ALEXANDER KIRCHNER

Mais… ?Je suis optimiste, car je croisque les individus se sontrencontrés et ont appris à seconnaître durant les 40,voire 50 dernières années.Mes parents, mes grand-pa-rents n’avaient aucune pos-sibilité de passer des va-cances en dehors del’Allemagne. Aujourd’hui,c’est tout à fait courant !Les jeunes gens se retrou-vent partout dans lemonde. Je ne crois pas queles gens veuillent revenir enarrière. Ils veulent l’Europe.Là, je suis optimiste.

Quel est ton souci principal ausein de l’organisation que tuprésides ?Les syndicats ont toujoursété des communautés soli-daires, où les plus forts ontaidé les plus faibles. Cetteidée est en train de se per-dre, et certains groupes pro-fessionnels essaient d’avoiret de garder le meilleur

pour eux-mêmes. Nous de-vons aller contre cette ten-dance.

Tu t’adresses là surtout au syn-dicat des mécaniciens de loco-motive GDL. Que faites-vous

concrètement à ce propos ?Je ne parle pas ici d’inter-dictions et de réglements.Nous ne disons pas nonplus que nous avons fait lameilleure politique contrac-tuelle ces dernières années,bien que nous pourrions !Non, nous montrons sim-plement que nous répon-dons aussi aux intérêts spé-cifiques des collègues, quenous défendons aussi leursintérêts dans cette commu-nauté solidaire, réunissanttous les cheminots.

Quels sont les résultats ?Cela fonctionne. Là où nos

fonctionnaires et nosmembres vivent dans cetesprit de communauté, lessyndicats professionnelsn’ont aucune chance.C’est ma façon de voir leschoses : il en va des be-

soins des membres, il enva de l’ensemble, doncégalement des plus faibles.Lorsqu’on s’adresse auxcollègues avec cette devise,on se rend compte quec’est ce qu’ils veulentaussi.

Que signifie pour toi cette ren-contre des syndicats des quatrepays germanophones ?Cela donne l’occasion d’ob-server l’évolution de nosvoisins et d’ajuster notre vi-sion. Le 80 pour cent de lapolitique des transportsn’est plus décidé à Berlinmais à Bruxelles. Il n’y a pas

d’autre choix que de s’ac-corder et de développer desstratégies communes.

L’UE mise totalement sur la li-béralisation, même les groupesparlementaires de gauche etles Verts. Qu’est-ce que ça si-gnifie ?Des discussions idéolo-giques ont été menées. Lespartisans de la division ontla devise suivante : nous« décomposons » les che-mins de fer, cela engendredavantage de concurrence,et cette concurrence ac-crue amène automati-quement davantage de tra-fic, et des prix plusavantageux. La réalité estbien différente : là où ladivision a été totalementfaite, elle n’a pas for-cément amené davantagede concurrence, et lors-qu’elle a amené de la con-currence, les prix ont étéalors clairement plus éle-vés ou l’Etat a indemnisé

encore plus. Les Français etmême les Anglais disentaujourd’hui: « Nous avonsfait une erreur et voulonscorriger cela. »

Quelle est la solution selon toi ?D’après moi, il faut créerdes structures qui laissentd’un côté travailler l’entre-prise de façon efficace, cequi lui amène davantage detrafic, et d’un autre côtépermettre que d’autres puis-sent entrer en concurrence.

C’est un thème européen. Quelrôle joue la Suisse dans cettediscussion ?Cela nous aide beaucoupen Europe, lorsque nouspouvons dire que les collè-gues suisses soutiennentégalement une idée. Cela ad’autant plus d’effet:lorsque les Suisses pensentla même chose, ça amèneencore un peu plus de va-leur !

Interview : Peter Moor/Hes

pmo

« Les syndicats debranche, qui ne veulent

encadrer qu’un seulgroupe professionnel,perturbent le système

des syndicats soli-daires. Dans l’entre-

prise, les faibles restentalors sur le carreau »,

explique AlexanderKirchner (l’homme à la

chemise noire).Photo de la rencontre

entre les syndicats desquatre pays germano-

phones à Hammers-bach, en Bavière.

”Je ne crois pas que les gens veuillent revenir enarrière. Ils veulent l’Europe !“

INTERVIEW

...... 7

contact.sevN° 10/1224 mai 2012

contact.sev : Alexander Kir-chner, quelle est l’importancedu mouvement ouvrier en Al-lemagne ?Alexander Kirchner : Lesmouvements ouvriers enAllemagne ont vécu deshauts et des bas. Lesdésaccords dans le mou-vement ouvrier à l’époquede la république de Wei-mar a été une des raisonspour lesquelles Hitler a puarriver au pouvoir. Lessyndicats n’ont pas su pré-senter une forte opposi-tion. A la fin de la guerre,ils se sont restructurés etont formé des syndicats

uniques et ont ainsi pusortir renforcés de cetteexpérience.

Où en est le mouvement au-jourd’hui ?Le syndicat unique n’a passeulement amené une sta-bilisation socio-politique,mais aussi une certainepuissance envers les em-ployeurs et la politique.

Quel rôle joue l’EVG dans cemouvement ?Nous avons réussi, pour lapremière fois dans l’his-toire, à faire qu’un syndicataffilié au Syndicat allemand

des fonctionnaires (DBB)rejoigne la Confédérationdes syndicats allemands(DGB) : du syndicat Trans-net (DGB) et du syndicatdes fonctionnaires GDBA(DBB), nous avons cons-truit le syndicat EVG. Il n’yavait rien de plus logiqueque de reconnaître, de lapart des responsables syndi-caux, que l’adversaire n’estpas le collègue, mais bienl’employeur et le mondepolitique. La division ausein de l’entreprise n’amènerien de bon !

Quels sont les thèmes politi-

ques qui t’occupent le plus ence moment ?Tout d’abord les thèmesspécifiques aux chemins defer, en particulier la ques-tion du maintien des che-mins de fer intégrés. C’estune question essentiellepour le produit rail dans lemarché des transports. Etau niveau plus général, cesont les questions quant àl’avenir de l’Europe. Quellessont les chances de mainte-nir la paix sociale et la pros-périté ? Je remarque avecinquiétude que l’Europe vaà la dérive, ce qui met endanger tout ce que nous a

apporté la paix depuis 70ans sur le continent.

Où vois-tu le plus grand pro-blème ?Helmut Schmidt, ancienchancelier allemand, disaitdéjà que l’Europe n’a unechance que si les centres depouvoirs européens fonc-tionnent en bon équilibre.Ce n’est pas bon si l’Alle-magne, ou un autre pays,devient trop puissant politi-quement ou économi-quement. Le concept euro-péen et son évolution nefonctionnent que si on arri-ve à maintenir un équilibre.C’est pourquoi nous de-vons veiller à ce que lesEtats économiquement fai-bles, que ce soit la Grèce,l’Espagne, le Portugal oul’Italie, aient aussi réel-lement des chances d’avoirdes conditions de vie et detravail équivalentes. Cen’est que comme ça quel’Europe est viable à longterme.

Es-tu optimiste ou pessimiste àce propos ?Les concepts de Merkel etcompagnie n’apporterontaucune solution. Au con-traire, les faibles devien-dront encore plus faibles.Nous n’avons aucune idéede comment ces pays pour-raient développer leur éco-nomie et suivre le rythme,ne serait-ce qu’un peu. Surce point, je suis pessimiste.

« Les syndicats sont descommunautés solidaires »

D’un apprentissage dans les chemins de fer à la présidence du syndicat

Alexander Kirchner est président du syndicat allemand des chemins de fer et des transports (EVG).Dans cet interview, il explique pourquoi les associations de personnel spécifiques à un groupeprofessionnel ne sont pas solidaires et pourquoi l’avenir est européen.

......

6contact.sevN° 10/1224 mai 2012

”La division au sein de l’entreprisen’amène rien de bon !“Alexander Kirchner, président EVG

pmo

AgeJ’ai 56 ans.

ParcoursJe suis arrivé aux chemins defer en 1973. J’ai fait une for-mation d’électronicien dans ledomaine des installations éner-gétiques. Je suis membre dusyndicat depuis mon premierjour de travail, comme c’estune tradition chez les chemi-nots. En 1974, je suis devenureprésentant des Jeunes, puismembre de la commission dupersonnel, d’abord au niveaude l’entreprise puis au niveaude la direction. Je suis devenusecrétaire syndical tardi-vement. En 1991, après lachute du Mur, j’ai passé deuxans à sillonner l’Allemagne de

l’Est avec une caravane. J’y aiaidé à mettre en place descommissions du personnel.Enfin, j’ai pu travailler durantbeaucoup d’années dans ledomaine des conventions col-lectives de travail, ce qui estpour moi le domaine le plus in-téressant, puisqu’on arrive àquelque chose de concret,qu’on a des résultats. Je suisprésident de l’EVG depuis qua-tre ans.

Autres mandatsJe suis vice-président de l’ETFdepuis trois ans. En Allemagne,nous avons en plus une al-liance pour le rail (Allianz proSchiene), composée de nom-breuses organisations non lu-cratives, de l’industrie ferro-

viaire et des entreprises detransports ferroviaires. Cegroupement fait du lobbyingpour le rail. J’en suis éga-lement le président. Commebeaucoup de syndicalistes, j’aiété initié à la politique par monpère et mon grand-père: je suismembre du SPD (Parti social-démocrate) et j’ai été actif poli-tiquement au niveau local du-rant de nombreuses années.

FamilleJe suis mariée à une portu-gaise. Mon épouse est arrivéeen Allemagne en 1969 commefille d’immigré. Nous avons unefille qui vient de finir sa matu-rité et qui va commencer desétudes. Je les aime toutes lesdeux plus que tout !

Loisirs Comme syndicaliste, on mé-lange souvent le travail, la fa-mille et les loisirs, ce qui estassez bien. Mais j’ai aussi be-soin de faire d’autres chosesparfois, pour me libérer l’esprit.Mon hobby, c’est la moto. J’es-saie de trouver deux ou troissemaines par année pour faireun tour en moto.

Lien avec la SuisseJe n’ai pas de parenté ou deconnaissances avec les-quelles j’entretiens de con-tacts réguliers, mais j’ai déjàsouvent été en Suisse. J’y aibien sûr déjà fait des tours enmoto: c’est un très beau payset un eldorado pour les mo-tards.

BIO D’ALEXANDER KIRCHNER

Mais… ?Je suis optimiste, car je croisque les individus se sontrencontrés et ont appris à seconnaître durant les 40,voire 50 dernières années.Mes parents, mes grand-pa-rents n’avaient aucune pos-sibilité de passer des va-cances en dehors del’Allemagne. Aujourd’hui,c’est tout à fait courant !Les jeunes gens se retrou-vent partout dans lemonde. Je ne crois pas queles gens veuillent revenir enarrière. Ils veulent l’Europe.Là, je suis optimiste.

Quel est ton souci principal ausein de l’organisation que tuprésides ?Les syndicats ont toujoursété des communautés soli-daires, où les plus forts ontaidé les plus faibles. Cetteidée est en train de se per-dre, et certains groupes pro-fessionnels essaient d’avoiret de garder le meilleur

pour eux-mêmes. Nous de-vons aller contre cette ten-dance.

Tu t’adresses là surtout au syn-dicat des mécaniciens de loco-motive GDL. Que faites-vous

concrètement à ce propos ?Je ne parle pas ici d’inter-dictions et de réglements.Nous ne disons pas nonplus que nous avons fait lameilleure politique contrac-tuelle ces dernières années,bien que nous pourrions !Non, nous montrons sim-plement que nous répon-dons aussi aux intérêts spé-cifiques des collègues, quenous défendons aussi leursintérêts dans cette commu-nauté solidaire, réunissanttous les cheminots.

Quels sont les résultats ?Cela fonctionne. Là où nos

fonctionnaires et nosmembres vivent dans cetesprit de communauté, lessyndicats professionnelsn’ont aucune chance.C’est ma façon de voir leschoses : il en va des be-

soins des membres, il enva de l’ensemble, doncégalement des plus faibles.Lorsqu’on s’adresse auxcollègues avec cette devise,on se rend compte quec’est ce qu’ils veulentaussi.

Que signifie pour toi cette ren-contre des syndicats des quatrepays germanophones ?Cela donne l’occasion d’ob-server l’évolution de nosvoisins et d’ajuster notre vi-sion. Le 80 pour cent de lapolitique des transportsn’est plus décidé à Berlinmais à Bruxelles. Il n’y a pas

d’autre choix que de s’ac-corder et de développer desstratégies communes.

L’UE mise totalement sur la li-béralisation, même les groupesparlementaires de gauche etles Verts. Qu’est-ce que ça si-gnifie ?Des discussions idéolo-giques ont été menées. Lespartisans de la division ontla devise suivante : nous« décomposons » les che-mins de fer, cela engendredavantage de concurrence,et cette concurrence ac-crue amène automati-quement davantage de tra-fic, et des prix plusavantageux. La réalité estbien différente : là où ladivision a été totalementfaite, elle n’a pas for-cément amené davantagede concurrence, et lors-qu’elle a amené de la con-currence, les prix ont étéalors clairement plus éle-vés ou l’Etat a indemnisé

encore plus. Les Français etmême les Anglais disentaujourd’hui: « Nous avonsfait une erreur et voulonscorriger cela. »

Quelle est la solution selon toi ?D’après moi, il faut créerdes structures qui laissentd’un côté travailler l’entre-prise de façon efficace, cequi lui amène davantage detrafic, et d’un autre côtépermettre que d’autres puis-sent entrer en concurrence.

C’est un thème européen. Quelrôle joue la Suisse dans cettediscussion ?Cela nous aide beaucoupen Europe, lorsque nouspouvons dire que les collè-gues suisses soutiennentégalement une idée. Cela ad’autant plus d’effet:lorsque les Suisses pensentla même chose, ça amèneencore un peu plus de va-leur !

Interview : Peter Moor/Hes

pmo

« Les syndicats debranche, qui ne veulent

encadrer qu’un seulgroupe professionnel,perturbent le système

des syndicats soli-daires. Dans l’entre-

prise, les faibles restentalors sur le carreau »,

explique AlexanderKirchner (l’homme à la

chemise noire).Photo de la rencontre

entre les syndicats desquatre pays germano-

phones à Hammers-bach, en Bavière.

”Je ne crois pas que les gens veuillent revenir enarrière. Ils veulent l’Europe !“

INTERVIEW...... 7

contact.sevN° 10/1224 mai 2012

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8 SERVICEcontact.sevN° 10/1224 mai 2012

Die Gewerkschaft des Verkehrspersonals SEV mit gegen45 000 Mitgliedern sucht per sofort oder nach Verein-barung

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Coulisses du SEV et brève visitedu Palais fédéral

Tu es membre SEV , tu aimerais t’en-gager activement et participer à l’actiondu SEV ? Plusieurs possibilités s’offrentà toi. En effet, le SEV a une structure demilice développée où toute personneintéressée et engagée est la bienvenue.Ce cours te permet de t’intégrer dansl’organisation du SEV.

Notre but est de mettre nos membres aucentre des activités syndicales. Pour toi,il s’agit d’une porte ouverte vers unecarrière syndicale.

Sujets abordés durant cette journée :• Tâches et objectifs du SEV• Au centre de l’organisation : la section• Le rôle du membre au sein du SEV• Nos positions – notre travail politique• Fin du cours au Palais fédéral avecEdith Graf-Litscher, secrétaire syndicaleSEV et conseillère nationale PS/TG

Intervenant :Jérôme Hayoz, secrétaire syndical SEV.

Inscription de suite auprès du secrétariatcentral SEV, tél. 031 357 57 57.

COURS SEV

Discuter avec les CFF ne si-gnifie pas encore négocier, aexpliqué Manuel Avallone,vice-président SEV. Avant desnégociations, il faudrait quela Conférence CCT fassel’analyse de ce qui existedans les entreprises de trans-ports publics et travaille sur laproposition faite lors duCongrès pour certaines caté-

gories précises de travailleurs.Avallone a demandé aux dé-légués de lancer la discussiondéjà à l’interne.

Les bas salaires sont prétérités

Certes il existe déjà la possibi-lité, aux CFF, de prendre laretraite anticipée, mais il fautêtre prêt à accepter une baissede la rente (voir encadré). Etl’AVS ne commençant qu’àl’âge exact, il faut une rentepont, qui doit ensuite être re-payée à la caisse de pensionsCFF en versant un montantchaque mois à partir de larente déjà diminuée. Cela

empêche souvent les collabo-rateurs ayant de bas revenusde profiter de cette possibilité.« Ce n’est pas normal que lescollègues qui auraient jus-tement besoin de prendre laretraite de manière anticipéepour des raisons de santé, doi-vent y renoncer car ils ne peu-vent pas se le permettre », asouligné Manuel Avallone.

Un bon point cependant :si on doit prendre la retraiteanticipée pour des raisons desanté, les CFF paient la rentepont et compensent la pertede rente, a expliqué VincentBrodard, secrétaire syndical.Les personnes concernéesdoivent cependant avoir50 ans minimum et être affi-liés à la caisse de pensionsCFF depuis 10 ans au mini-mum.

Et même une retraite par-tielle est difficilement envisa-geable pour certains. « Lesplus gâtés peuvent passer à

80 %, les autres travaillent jus-qu’à l’épuisement ou passentà charge des assurances socia-les », a déploré un délégué,« c’est pourquoi on a besoinde modèle de retraite partielle,avec une participation finan-cière de l’employeur. » Vin-cent Brodard est revenu sur lemodèle de retraite partiellenégocié avec la DivisionVoyageurs il y a quelques an-nées, qui concernait les mé-canos et qui n’a guère été uti-lisé. « On pourrait leréactualiser », a-t-il expliqué.

Qui doit payer ?

Il a été discuté brièvement dela participation des salariésau financement de ces nou-veaux modèles. Un délégué arelevé qu’il n’était pas nor-

mal qu’on ne puisse travaillerà 100 % jusqu’à l’âge de la re-traite sans tomber malade. Lapression est trop élevée. Vin-cent Brodard a expliqué ce-pendant que la caisse de pen-sions CFF ne pourrait fournirdes prestations supplémen-taires avant d’avoir atteint untaux de couverture de 115 %.

Flexibilisation vers le haut ?

La discussion a égalementmontré que les délégués seméfient énormément d’uneflexibilisation de l’âge de laretraite vers le haut. « Ce se-rait anti-syndical », a déclaréun collègue, « celui qui a déjàtravaillé 30 à 40 ans avec deshoraires irréguliers a déjà as-sez payé de sa santé. »

Markus Fischer/Hes

Les 102 délégués à laConférence CCT réunis àBerne ont donné le feuvert à des entretiens pré-paratoires avec les CFF.

De nouveaux modèles de retraite au cœur des discussions

Conférence CCT du 9 mai

CFF

Les collaborateurs ayant un travailpénible devraient pouvoir prendre laretraite avant d’être très diminuésdans leur santé.

POLITIQUE SYNDICALE ......

9contact.sevN° 10/1224 mai 2012

Depuis l’annonce par CFFCargo de la suppression deplusieurs points de dessertedu trafic par wagons com-plets, le SEV essaie d’en savoirdavantage sur les lieux me-nacés. Mais l’entreprise ne ditrien et demande la confiden-

tialité lorsqu’elle informe lescantons. Le SEV a écrit à tousles cantons et demandé desinformations supplémen-taires. Les réponses reçues va-rient fortement. Alors quecertains cantons donnentl’impression que ça leur estcomplètement égal que lesmarchandises soient trans-portées sur le rail ou la route,d’autres remercient le SEVpour son engagement enversle trafic ferroviaire.

Quelque chose à dissimuler ?

Les cantons informent que

CFF Cargo leur a demandéde garder les informationstransmises secrètes. « Nousdevons vraiment nous de-mander ce que les CFF ont àdissimuler », explique DanielaLehmann, coordinatrice SEVpour la politique des trans-ports. Elle continue : « D’au-tres cantons expliquent biendans leur réponse qu’ils nesont pas d’accord avec lesplans de démantèlement deCFF Cargo. Ils estiment queles marchandises doiventcontinuer à être transportéespar le rail au moins dans cer-

tains lieux concernés par cesplans. »La réponse d’un canton duMittelland est particuliè-rement intéressante. Celui-ciestime qu’on peut compren-dre que la possibilité de traficferroviaire soit supprimée siles quantités sont quasi nulles,mais qu’il attend toutefoisque les CFF maintiennent lesvoies de raccordement enfonction pour qu’on puissereprendre l’exploitation Cargoplus tard, lorsque de nouvellesentreprises se seront implan-tées dans la région.

Bientôt 10 000 signatures

La pétition a déjà réuniquantité de signatures, récol-tées notamment le 1er mai etonline. Les organisations par-tenaires rendent leurs mem-bres attentifs à cette pétitionces jours-ci et on devraitdonc arriver aux 10 000 si-gnatures tout prochaine-ment. La récolte des signa-tures dure encore jusqu’au11 juin et la remise officielleest provisoirement prévue le18 juin. pmo/Hes

Cargo: les cantons sont inquiets

Le mouvement contre les plans de démantèlement de CFF Cargo continue

Comme toujours, CFF Car-go fait un mystère quantaux lieux de desserte quiseront supprimés.Plusieurs cantons se mon-trent préoccupés.

• Les représentants descommissions du personnel,des syndicats et des CFFdevront discuter, au seind’un groupe de travail tri-partite, des expériences2011 en matière de partici-pation dans l’entreprise etdes possibilités d’améliora-tions (par exemple une dis-tribution des compétencesplus claire). Comme pourles nouveaux modèles deretraite, la décision revient,au niveau SEV, à la confé-rence CCT.

• Autre thème : les décisionsToco concernant lesrecours collectifs. Des er-reurs d’application pourcertaines catégories (parex. Infra) ont pu être corri-gées en discutant avec les

CFF. Les corrections sontvalables pour tous les colla-borateurs ayant la mêmefonction. Les décisions par-viennent au SEV, qui lescontrôle et les transmet en-suite aux membres, avectrois possibilités de recom-mandation: 1. Ne pas si-gner, mais donnerprocuration au SEV pourqu’il fasse recours, si laclassification n’est pas cor-recte du point de vue dusyndicat (attention: les re-cours doivent être faitsdans les 30 jours); 2. Si-gner, puisqu’on a obtenuune amélioration; 3. Signer,même si aucune correctionn’a été apportée, car un re-cours n’aurait aucunechance de réussite.

LA CONFÉRENCE CCT EN BREF

• Exemple 1 : Un homme employé CFF né en 1952, avec un salaireannuel brut de 70 000 francs (niveau d’exigences C) reçoit la pen-sion mensuelle suivante selon l’âge auquel il prend sa retraite :– à 65 ans : 2386 francs (+ AVS);– à 63 ans : 2073 francs (+ rente pont de 2088 francs);– à 61 ans : 1800 francs (+rente pont de 2088 francs).• Exemple 2 : un homme employé CFF né en 1952, avec un salaireannuel brut de 95 000 francs (niveau d’exigences G):– à 65 ans : 3272 francs (+ AVS);– à 63 ans : 2822 francs (+ rente pont de 2088 francs);– à 61 ans : 2560 francs (+ rente pont de 2088 francs).

Dans les deux cas, le remboursement mensuel de la rentepont (dès l’âge de 65 ans) se monte à :– si retraite anticipée à 63 ans : 212 francs;– si retraite anticipée à 61 ans : 441 francs.

Source: SEV (les chiffres se basent sur des simulations souswww.pksbb.ch, donc pas sur des cas réels)

EXEMPLES DE RÉDUCTIONS DE RENTE:

......

10 POLITIQUE SYNDICALEcontact.sevN° 10/1224 mai 2012

Pour l’occasion, certainsdes membres SEV étaient ac-compagnés du conjoint oude la conjointe ce qui prouveque ce sujet se discute en fa-mille.

On passe plus de temps àplanifier ses vacances que saretraite !

Parfaitement rodé à l’exerciceet au fait de toutes les parti-cularités de ce domaine com-plexe, Vincent Di Blasi, con-seiller financier à la filiale deLausanne SEV AssurancesCoopérative, n’a pas eu à sefaire prier afin de captiverl’auditoire dès les premiersinstants. Le sujet est passion-nant, les interrogations nom-breuses. Comment se com-pose ma retraite et quanddois-je m’annoncer ? Quellessont les incidences finan-cières d’une retraite antici-pée ? Jusqu’à quel âge puis-jeencore cotiser au 3e pilier ?Les explications très concrè-tes, au niveau de la loi, desrèglements des caisses depension et de la manière laplus simple de pratiquer sontdonnées par notre spécialiste.Evidemment, pour son orga-nisation financière et pourson accompagnement admi-nistratif, le choix doit portersur SEV Assurances Coopéra-tive, unique institution issuedu secteur syndical. Le plusvite étant le mieux. VincentDi Blasi aime à dire que :« Chaque année les gens ac-cordent beaucoup de temps àplanifier leurs vacances, maispeu pensent encore à plani-

fier leur retraite ! Or, pourcette étape, il n’y a pas dedeuxième chance, ce qui seradécidé le sera pour tou-jours ! ». Autant s’y prendreassez tôt.

Loi et succession

Me Jean-Marc Christe, avocatet notaire à Delémont, prési-dent du Conseil notariat ju-rassien, dévoile avec un lan-gage accessible et vulgarisé lesparticularités du droit de suc-cession. Le domaine toucheégalement le droit matrimo-nial qui est expliqué dans sesdifférentes composantes. Si laloi est bien faite et protègecontre tout imprévu, prendredes dispositions testamen-taires offre aussi un certainnombre d’avantages etle recours à un spécialisteest souvent conseillé. Faceà certaines appréhensionsMe Christe rassure : « Ce n’estpas ce parce que vous rédigezun testament aujourd’hui quevous allez mourir demain ! »

Les deux thèmes compor-tent une composante com-mune, qu’en est-il au niveaudes impôts ? Légalement desdispositions existent, parfoiselles sont peu connues oumal utilisées. Héritages etsuccessions, pour moi, oupour l’Etat !

Patrick Rouvinez, gérantde la filiale romande de SEVAssurances Coopérative esttotalement convaincu de cerôle d’information et deproximité avec les membres.Il a encore l’avantage de re-mettre à chacun les do-cuments comprenant l’inter-vention des deux orateurs etde rappeler le nom des deuxconseillers régionaux PierreBée et Jean-François Milani,présents dans la salle, pourun conseil personnalisé.

Prochaine étape : Neu-châtel, Hôtel du Parc,dès 18 h 00, ce jeudi24 mai 2012. De suite : SEVAssurances Coopérative, RueSaint-Martin 36, 1005 Lau-sanne, tél. 021 321 42 42.

jfm

Une cinquantaine de per-sonnes du Jura et Jurabernois ont répondu à l’in-vitation de SEV Assu-rances Coopérative, poursa 4e Conférence roman-de sur le thème « Retraiteet succession » qui se te-nait à Delémont le 10 maidernier.

Commentplanifier saretraite ?

SEV Assurances Coopérative

L’un des membres del’équipe, Philippe Blanchard,nous explique pourquoi il estimportant de répondre à cequestionnaire.

Pourquoi vous intéressez-vousau monde syndical ? Si peu descientifiques l’ont fait !En effet, les sciences socia-les ont beaucoup étudié lespartis et leurs membres. Enrevanche nous sommes en-core cruellement ignorantssur l’engagement syndical.Notre équipe de six cher-cheurs a choisi de reconsti-tuer les parcours concretsdes membres : comment ilsentrent dans l’organisation,ce qu’ils y font, quelles gra-tifications et quelles diffi-cultés ils y rencontrentdans leur activité quoti-dienne. Nous nous deman-dons particulièrement com-ment ils articulent un enga-gement souvent prenantavec leur vie profession-nelle et privée.

Quelle place faites-vous auxfemmes dans cette enquête ?Allez-vous contribuer à faire re-connaître leur contribution àl’action syndicale ?Nous ne demandons pasmieux ! Il faut sortir du cli-

ché du militant syndicalqui défend le travailleur endiscutant avec le patron.Où sont donc les militan-tes ? Quelles tâches réali-sent-elles, comme em-ployées, militantes ouresponsables ? Que repré-sente l’expérience syndicalepour elles ? Le plus simpleest de le leur demander di-rectement.

Vous avez donc préparé unquestionnaire ?De fait, nous cherchonsune vision représentativede la diversité des parcours,mais nous ne pouvons allerinterviewer tous les mem-

bres. Notre web-question-naire est très simple àremplir (voir l'encadré ci-dessous). Il porte successi-vement sur les expériencessyndicales, professionnelleset familiales. L’idée est sim-

ple : « Racontez-nous quivous êtes ! ». Il va sans direque l’enquête est intégra-lement anonyme et confi-dentielle.

Mais en quoi votre rapportaidera-t-il à comprendre réel-lement ce que vivent les mili-tants ?Nous ne voulons pas pro-duire un rapport statistiquede plus. Au contraire, nousallons tracer des parcours-types dans lesquels lesmembres puissent se recon-naître. C’est pourquoi il im-porte que tous jouent lejeu, femmes et hommes,quels que soient leur âge,

branche, degré d’investis-sement ou niveau d’enga-gement national, régionalou local. Six cents membresd’une vingtaine d’organisa-tions se sont déjà connec-té-e-s. Mais le SEV est uninterlocuteur privilégié : parsa taille, il fournit une gran-de diversité de profils etd’origines. En donnant unedemi-heure de leur temps,vos lecteurs contribueront àfaire connaître leur rôle ausein du syndicat et dans lemonde du travail. Nous nemanquerons pas de com-muniquer les résultats del’enquête à contact.sev !

Propos recueillispar Alberto Cherubini

Comment devient-on syn-dicaliste ? Y a-t-il desétapes standards ?Comment concilie-t-on viesyndicale et vie privée ?Des chercheurs de l’Uni-versité de Lausanne ontlancé une enquête am-bitieuse. Les membresdu SEV sont invités à y ré-pondre.

Parcours syndicauxUne enquête nationale de l’Université de Lausanne

SEV

Le SEV, un syndicat très actif sur la scène fédérale. Le parcours syndical deses membres intéresse les chercheurs de l'Université de Lausanne.

Parcours syndicaux en Suisse est un questionnaire du Centre deRecherche sur l’Action Publique de l’Université de Lausanne. Il a lesoutien du Fonds National de la Recherche Scientifique. Lesrésultats seront anonymes et à usage strictement scientifique.Un tirage au sort permettra de gagner un iPad et 100 places decinéma.Deutsch ? http://bit.ly/FragebogenUnilFrançais ? http://bit.ly/QuestionnaireUnilItaliano ? http://bit.ly/QuestionarioUnil

1 IPAD ET 100 PLACES DE CINÉMA À GAGNER

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11POLITIQUE DES TRANSPORTScontact.sevN° 10/1224 mai 2012

De plus en plus de fronta-liers viennent travailler enSuisse. En ce qui concernel’Arc jurassien, l’Office fédé-rale de la statistique parle dequelque 25 000 personnesqui traversent chaque jourouvrable la frontière. Auxheures de pointe, ce va-et-vient congestionne le traficroutier. Les autorités des can-tons du Jura, de Neuchâtel,de Berne et de Vaud discu-tent de ce problème avec lesresponsables politiques et lesélus locaux de la région Fran-che-Comté. Tout ce beaumonde se retrouve au sein dela Conférence TransJurasien-ne qui a publié l’été passé letrès fouillé « Schéma de co-hérence des mobilités trans-frontalières de l’Arc jurassienfranco-suisse ».

Deux syndicalistes sur la brèche

Parmi les organismes qui ontsuivi ce « Schéma de cohé-rence des mobilités », l’ontrouve du côté français laFNAUT (Fédération nationaledes associations d’usagers destransports) et du côté suissel’ATE (Association transportset environnement). Deuxcheminots syndicalistes sontparticulièrement actifs ausein de ces deux associationspour promouvoir les trans-ports publics à travers la fron-tière : François Jeannin, an-cien secrétaire syndical de laCFDT et actuel président dela FNAUT Franche-Comté, et

Claude Budry, militant SEV,agent du mouvement auxCFF, et précisément respon-sable du dossier liaisonstransfrontalières au sein dela section neuchâteloise del’ATE. A ces deux syndica-

listes, s'ajoute l'ancien cadrede la SNCF Patrick Real.Après avoir dirigé le TERFranche-Comté, c’est main-tenant des deux côtés de lafrontière qu’il s’engage pourle développement des rela-tions transfrontalières partransports publics.

Rencontre à Besançon

François Jeannin, Patrick Realet Claude Budry ont participéà l’organisation d’une ren-contre FNAUT - ATE qui a eulieu le samedi 5 mai à Besan-çon. Rencontre qui a ras-semblé une trentaine de par-ticipants et qui a permis dedresser l’état des lieux destransports publics qui relientles deux pays à travers l’Arcjurassien. Un état des lieuxlargement extrait du « Sché-ma de cohérence des mobi-lités transfrontalières de l’Arcjurassien franco-suisse » parul’été dernier. Au vu de la forteprogression en cours et atten-due dans les flux transfronta-liers, les associations FNAUTet ATE revendiquent des me-sures d’urgence.

Cinq liaisons ferroviaires

Les représentants des usagersprésents à Besançon ont no-tamment évoqué les pointscritiques des cinq dessertesferroviaires de l’Arc jurassienfranco-suisse et ont émisquelques suggestions pouraméliorer, voire réactiver cesdessertes.

1. La Cure–Morex : de-puis 1958, les 12 kilomètresde voies reliant La Cure àMorex ont été abandonnés.La FNAUT demande que l’onintroduise une liaison rou-tière entre La Cure / Les

Rousses et Morex,qui permettrait derelier Nyon àSt-Claude et Cham-pagnole. La re-

construction de la ligne fer-roviaire est demandée entreLa Cure et Les Rousses.

2. Vallorbe–Frasne –Pontarlier : la FNAUT etl’ATE restent inquiètes face à

l’avenir des liaisons TGVLausanne/Berne–Paris. Ellesse sont mobilisées ces der-nières années pour défendreles lignes passant par leHaut-Doubs. A noter que laConférence TransJurassiennepropose, pour le futur, desliaisons entre Lausanne et Di-jon à la cadence de deuxheures. FNAUT et ATE parti-cipent aux études pour desrelations ferroviaires entrePontarlier-Frasne et Vallorbedestinées aux frontaliers. Lebut étant de réduire les bou-chons sur les routes à ladouane de Vallorbe.

3. Les Verrières–Pontar-lier : sur cette ligne histo-rique Berne–Paris il n’y a plusqu’un TGV par jour etles trains Berne–Neuchâtel–Frasne assurés par les ramesbi-fréquence Colibri. Là aussi

un renforcement de l’offreserait nécessaire pour éviter letout à la route. Note posi-tive : les transports de boisfrançais chargés aux Verrièressont en forte progression. Untransport que les CFF n’ontpas encore démantelé… Etdire qu’en 2005 les CFFavaient annoncé la suppres-sion des installations en garedes Verrières !

4. La Chaux-de-Fonds–Besançon : la célèbre « Li-gne des Horlogers » mérite-rait l’introduction d’un ho-raire cadencé aux heures depointe, du moins sur le tron-çon Morteau–La Chaux-de-Fonds. La ville du Locle no-tamment souffre d’unecharge de trafic routier auxheures de pointe (sur lesquelque 8000 frontaliers quitransitent chaque jour ou-

vrable, seuls 400 empruntentle train faute de places). Seulsquatre autorails sont habilitésà rouler sur le parcours suisse.L’ATE et la FNAUT réclamentd’urgence l’équipement dedeux autorails supplémen-taires pour pouvoir accepterde nouveaux clients. Dès2008, certains frontaliers ontdû reprendre la voiture neréussissant pas à monter dansles rames bondées.

5. Delle–Belfort : la ré-activation de cette ligne de22 km se fait attendre, la datebutoir a été fixée au chan-gement d’horaire 2015. Il nemanque qu’une trentaine demillions d’euros pour bouclerle financement. Si tout sepasse comme prévu, Paris se-rait plus qu’à 3 heures detrain du Jura.

Quelques succès quand même

Claude Budry ne cède cepen-dant pas à la sinistrose. Caren quinze ans de combats ausein de l’ATE en collabora-tion avec la FNAUT pouraméliorer les transports pu-blics transfrontaliers, il a con-tribué à un certain nombrede réussites : la réouverturede la halte du Crêt-du-Locle ;la circulation d’autorails audépart de Neuchâtel à l’occa-sion de la Percée du VinJaune durant 5 ans ; la créa-tion de bonnes correspon-dances à Pontarlier entre leréseau des cars Mobidoubs etles trains vers Neuchâtel–Berne ou les bus TRN versFleurier ; le sauvetage des re-lations Paris–Berne par l’in-troduction des rames suissesColibri entre Frasne et Berne.Mais le plus beau succès rem-porté par l’ATE et la FNAUT aété obtenu sur la « Ligne desHorlogers ». Sur le tronçonreliant Morteau à La Chaux-de-Fonds, alors qu’avant l’an2000 il n’y avait aucun trainadapté aux horaires de travaildes frontaliers, les deux asso-ciations ont réussi à fairepasser de 0 à 40, puis à 400 lenombre d’abonnés. Le finan-cement total ou partiel desabonnements de train parcertains employeurs relevantde plans de mobilité d’entre-prises a certes bien contribuéau succès. Claude Budry estd’avis que cette « Ligne desHorlogers » mériterait d’êtredavantage boostée par l’ap-port de nouveau matérielroulant et l’amélioration del’infrastructure ferroviaire.Des mesures également pré-conisées par la ConférenceTransJurasienne.

Alberto Cherubini

Les liaisons ferroviairestransfrontalières reliant laSuisse à la Franche-Com-té peinent à attirer lesfrontaliers.

Il faut davantage de trainsà travers l’Arc jurassien

Liaisons ferroviaires transfrontalières Suisse – Franche-Comté

Sur les cinq liaisons ferroviaires qui desservaient l'Arc jurassien entre Ge-nève et Bâle, deux attendent d'être réactivées (NStCM et Delle–Belfort).

” Au Locle, sur 8'000 frontaliersseuls 400 utilisent le train. ”

”La loi sur le Managed Care entraîneraune baisse des prestations et uneaugmentation des prix pour les patientes etles patients, tout en renforçant le pouvoirdes assurances.“Marina Carobbio, conseillère nationale PS/TI

zVg

......

12contact.sevN° 10/1224 mai 2012

e projet ne fera que ren-forcer le pouvoir des

caisses-maladie et augmente-ra le risque de voir à l’avenirdes prestations médicalesdésormais uniquement four-nies sur la base de critèreséconomiques, voire refusées,parce que jugées trop chères.

Trompeur et dangereux

Le projet connu sous le nomde « Managed Care » est enfait une nouvelle révision dela loi sur la caisse-maladie(LAMal), votée en septembre2011 par le Parlement. C’estun projet trompeur et dange-reux. En y regardant de plusprès, on s’aperçoit qu’il con-duit non seulement à unemédecine à deux vitesses,mais qu’il sert aussi de pré-texte pour réorienter le pilo-

L tage du système sanitaire enfonction d’intérêts écono-miques. C’est à juste titre ques’est constitué un large mou-vement d’opposition au pro-jet au sein de la population,avec le soutien de nom-breuses organisations concer-nées*. Cette opposition estmise en évidence par plus de130 000 signatures récoltéesen faveur du référendumcontre ce projet.

Non à une médecine à deuxvitesses

Les raisons de dire NON auprojet de réseaux de soins in-tégrés sont multiples :• Selon ce projet, l’obligationde contracter basée sur leprincipe de la solidarité seraitsupprimée : les caisses-mala-die pourraient alors dicter

leurs décisions et prendre lecontrôle du pilotage du sys-tème de la santé. Elles pour-raient ainsi imposer leursconditions aux réseaux desoins intégrés – par le biais decontrats secrets – et en biffercertains de leur liste selonleur bon vouloir. Ces pro-blèmes toucheraient éga-lement les hôpitaux, leshomes, les services d’aide etde soins à domicile et les cli-niques, qui devraient intégrerdirectement ou indirecte-ment ces réseaux. En effet,ces derniers auraient l’obliga-tion de proposer l’ensembledes prestations de soins desanté conformément à la loisur l’assurance-maladie.• Les réseaux de soins inté-grés devraient également res-pecter des objectifs budgé-

taires (fixés par les caisses) etparticiperaient ainsi pourmoitié à un éventuel béné-

fice ou à une éventuelleperte. Ces conditions incite-raient les fournisseurs deprestations à ne miser quesur des examens et thérapies

réduits au minimum et à pri-ver les patient(e)s des trai-tements les mieux adaptés à

leur situation, mais occasion-nant des coûts plus élevés.Pour le personnel du secteurde la santé, cette situa-tion engendrerait un stress

Votation du 17 juin sur le « Managed Care »

Le projet de réseaux de soins intégrés (« Managed Care ») suppri-mera de facto le libre choix du médecin pour les revenus modesteset ordinaires. Quiconque voudra continuer à pouvoir choisir li-brement son médecin devra payer plus. L’USS (et le SEV) recom-mande de voter non le 17 juin.

Les réseaux de soins intégrés :ce n’est pas le bon remède

”Les personnes atteintes de maladies chroniqueset les patients des régions périphériques seronttouchés de plein fouet. C’est pourquoi je dis NONà cette modification de la LAMal. “Marina Carobbio, conseillère nationale PS/TI

zVg

Le projet « Managed Care » n’est pas la solution pour faire baisser lescoûts de la santé tout en maintenant une bonne qualité de soins.

• Selon le projet « ManagedCare », un réseau de soinsintégrés est un rassem-blement de fournisseurs deprestations médicales quioffrent à l’assuré un suivi et untraitement coordonné tout aulong de la chaîne thérapeu-tique. Ce réseau doit garantirl’accès à toutes les prestationsde l’assurance obligatoire dessoins. Dans le cadre dutraitement défini, des presta-tions non comprises dans

l’assurance maladie de basepourront également êtreproposées.Le réseau de soins intégrés,auquel peuvent appartenir,outre les médecins, leschiropraticiens, les physiothé-rapeutes, les sages-femmes,les pharmaciens, les hôpitaux,les établissements médico-so-ciaux, les maisons de nais-sances, etc., s’organise entoute indépendance et conclutun contrat avec un ou plu-

sieurs assureurs (caisses-ma-ladie). Le réseau définitnotamment la forme de lacollaboration, les critères degarantie de la qualité et lafaçon de les respecter,l’échange de données ouencore la manière dont lesprestations sont rémunérées.Parallèlement, le réseaus’engage à assumer lacoresponsabilité financière,également négociée avec lacaisse.

DÉFINITION : QU’EST-CE QU’UN RÉSEAU DE SOINS INTÉGRÉS ?

DOSSIER

...... 13

contact.sevN° 10/1224 mai 2012

énorme du point de vueéthique : il serait soumis à unepression morale qui le pousse-rait à accorder davantage d’im-portance à des critères écono-miques qu’aux besoins despatient(e)s. La pression descoûts exercée sur les réseaux desoins entraînerait des mesuresd’économies prises au dé-triment du personnel et de sesconditions d’engagement, quece soit dans les cabinets médi-caux, les hôpitaux ou leshomes. Tous ces facteurs pro-voqueraient une dégradationde la qualité du système desanté pour les patient(e)s.• Le projet actuel prévoit delier les assuré(e)s à leur caissemaladie et au modèle d’assu-rance choisi par le biais decontrats d’une durée de troisans. Les assuré(e)s qui vou-draient changer de réseauavant l’échéance de leur con-trat devraient payer uneprime de sortie élevée.

• Le système sanitaire améri-cain, dans lequel les réseauxde soins intégrés sont très ré-pandus, nous montre les pro-blèmes qu’un tel systèmepeut engendrer : une aug-mentation massive des as-pects bureaucratiques, des li-tiges (portés devant lestribunaux) et des coûts admi-nistratifs.• Une personne qui ne vou-drait ou ne pourrait adhérer àun réseau de soins intégrés(en raison d’une couverturerégionale insuffisante par cesderniers) devrait dorénavantassumer une quote-part pou-vant s’élever jusqu’à 1000francs par année, cette parti-cipation payée par l’assuré(e)venant s’ajouter à la fran-chise (dont le montant mini-mal est de 300 francs) etaux primes de caisse-maladieen constante augmentation.L’assuré(e) incapable de payerun tel prix serait privé du li-

bre choix du médecin et dulibre choix de l’hôpital.• Étant donné l’intégrationdes homes et des hôpitauxdans ces réseaux de soins, lasuppression de la liberté dechoisir ne concernerait passeulement les médecins, maiségalement les hôpitaux et leshomes.

Trois exemples

• Le médecin de famille queMadame H. consulte de-puis de nombreuses annéeschange de réseau de soins in-tégré. Or la caisse-maladie deMadame H. n’a pas conclude contrat avec ce nouveauréseau. Cette situation placeMadame H. devant le di-lemme suivant : soit elle ac-cepte de payer une prime desortie élevée, soit elle doitchanger de médecin de fa-mille.• Monsieur R. devient dé-pendant de soins. Son réseau

de soins intégrés n’a signé decontrat qu’avec des homestrès éloignés de son domicile,sa famille et ses amis. Mon-sieur R. est donc obligé de serendre dans un home faisantpartie du réseau de son assu-rance-maladie ou de payerune prime de sortie élevée.• Chaque fois que son méde-cin lui prescrit des médi-caments anticancéreux oné-reux, Madame S. doit faireune journée d’hôpital, car lecanton participe à la prise encharge des coûts pour les cashospitaliers (stationnaires), cequi allège le budget du réseaude soins concerné.Les réseaux de soins intégréssont importants. C’est pour-quoi nous avons besoin d’unnouveau projet de réseaux desoins intégrés qui prévoie lelibre choix du réseau et doncdu médecin. Nous voulonsun projet sans contrat liantles assuré(e)s à leur caisse sur

plusieurs années, sans cores-ponsabilité budgétaire, maisqui fixe l’obligation de con-tracter pour les caisses et quirenforce la qualité profes-sionnelle. Pour obtenir desréseaux de soins intégrés ré-pondant aux intérêts des as-suré(e)s, nous devons refusermassivement l’actuel projet« Managed Care », qui est unprojet trompeur !

uss

*Le NON est recommandé par:le ssp, l’ASMAC (Association

Suisse des médecins-assistantset chefs de clinique), le PSS,

l’USS, Unia, la VUA(Vereinigung unabhängiger Ärz-

tinnen und Ärzte), AL Zürich(Alternative Liste), la VEMS(Verein Ethik und Medizin

Schweiz), la FARES (Fédérationdes Associations des retraités et

de l’entraide en Suisse)

Keys

tone

Jacques de Haller, prési-dent de la Fédérationsuisse des médecins

était présent aux côtésd’autres associations

lors de la remise designatures (plus de

132 000), le 19 janvier àBerne, pour demander

un référendum sur leprojet Managed Care.

”La loi sur le Managed Care entraîneraune baisse des prestations et uneaugmentation des prix pour les patientes etles patients, tout en renforçant le pouvoirdes assurances.“Marina Carobbio, conseillère nationale PS/TI

zVg

......

12contact.sevN° 10/1224 mai 2012

e projet ne fera que ren-forcer le pouvoir des

caisses-maladie et augmente-ra le risque de voir à l’avenirdes prestations médicalesdésormais uniquement four-nies sur la base de critèreséconomiques, voire refusées,parce que jugées trop chères.

Trompeur et dangereux

Le projet connu sous le nomde « Managed Care » est enfait une nouvelle révision dela loi sur la caisse-maladie(LAMal), votée en septembre2011 par le Parlement. C’estun projet trompeur et dange-reux. En y regardant de plusprès, on s’aperçoit qu’il con-duit non seulement à unemédecine à deux vitesses,mais qu’il sert aussi de pré-texte pour réorienter le pilo-

L tage du système sanitaire enfonction d’intérêts écono-miques. C’est à juste titre ques’est constitué un large mou-vement d’opposition au pro-jet au sein de la population,avec le soutien de nom-breuses organisations concer-nées*. Cette opposition estmise en évidence par plus de130 000 signatures récoltéesen faveur du référendumcontre ce projet.

Non à une médecine à deuxvitesses

Les raisons de dire NON auprojet de réseaux de soins in-tégrés sont multiples :• Selon ce projet, l’obligationde contracter basée sur leprincipe de la solidarité seraitsupprimée : les caisses-mala-die pourraient alors dicter

leurs décisions et prendre lecontrôle du pilotage du sys-tème de la santé. Elles pour-raient ainsi imposer leursconditions aux réseaux desoins intégrés – par le biais decontrats secrets – et en biffercertains de leur liste selonleur bon vouloir. Ces pro-blèmes toucheraient éga-lement les hôpitaux, leshomes, les services d’aide etde soins à domicile et les cli-niques, qui devraient intégrerdirectement ou indirecte-ment ces réseaux. En effet,ces derniers auraient l’obliga-tion de proposer l’ensembledes prestations de soins desanté conformément à la loisur l’assurance-maladie.• Les réseaux de soins inté-grés devraient également res-pecter des objectifs budgé-

taires (fixés par les caisses) etparticiperaient ainsi pourmoitié à un éventuel béné-

fice ou à une éventuelleperte. Ces conditions incite-raient les fournisseurs deprestations à ne miser quesur des examens et thérapies

réduits au minimum et à pri-ver les patient(e)s des trai-tements les mieux adaptés à

leur situation, mais occasion-nant des coûts plus élevés.Pour le personnel du secteurde la santé, cette situa-tion engendrerait un stress

Votation du 17 juin sur le « Managed Care »

Le projet de réseaux de soins intégrés (« Managed Care ») suppri-mera de facto le libre choix du médecin pour les revenus modesteset ordinaires. Quiconque voudra continuer à pouvoir choisir li-brement son médecin devra payer plus. L’USS (et le SEV) recom-mande de voter non le 17 juin.

Les réseaux de soins intégrés :ce n’est pas le bon remède

”Les personnes atteintes de maladies chroniqueset les patients des régions périphériques seronttouchés de plein fouet. C’est pourquoi je dis NONà cette modification de la LAMal. “Marina Carobbio, conseillère nationale PS/TI

zVg

Le projet « Managed Care » n’est pas la solution pour faire baisser lescoûts de la santé tout en maintenant une bonne qualité de soins.

• Selon le projet « ManagedCare », un réseau de soinsintégrés est un rassem-blement de fournisseurs deprestations médicales quioffrent à l’assuré un suivi et untraitement coordonné tout aulong de la chaîne thérapeu-tique. Ce réseau doit garantirl’accès à toutes les prestationsde l’assurance obligatoire dessoins. Dans le cadre dutraitement défini, des presta-tions non comprises dans

l’assurance maladie de basepourront également êtreproposées.Le réseau de soins intégrés,auquel peuvent appartenir,outre les médecins, leschiropraticiens, les physiothé-rapeutes, les sages-femmes,les pharmaciens, les hôpitaux,les établissements médico-so-ciaux, les maisons de nais-sances, etc., s’organise entoute indépendance et conclutun contrat avec un ou plu-

sieurs assureurs (caisses-ma-ladie). Le réseau définitnotamment la forme de lacollaboration, les critères degarantie de la qualité et lafaçon de les respecter,l’échange de données ouencore la manière dont lesprestations sont rémunérées.Parallèlement, le réseaus’engage à assumer lacoresponsabilité financière,également négociée avec lacaisse.

DÉFINITION : QU’EST-CE QU’UN RÉSEAU DE SOINS INTÉGRÉS ?

DOSSIER...... 13

contact.sevN° 10/1224 mai 2012

énorme du point de vueéthique : il serait soumis à unepression morale qui le pousse-rait à accorder davantage d’im-portance à des critères écono-miques qu’aux besoins despatient(e)s. La pression descoûts exercée sur les réseaux desoins entraînerait des mesuresd’économies prises au dé-triment du personnel et de sesconditions d’engagement, quece soit dans les cabinets médi-caux, les hôpitaux ou leshomes. Tous ces facteurs pro-voqueraient une dégradationde la qualité du système desanté pour les patient(e)s.• Le projet actuel prévoit delier les assuré(e)s à leur caissemaladie et au modèle d’assu-rance choisi par le biais decontrats d’une durée de troisans. Les assuré(e)s qui vou-draient changer de réseauavant l’échéance de leur con-trat devraient payer uneprime de sortie élevée.

• Le système sanitaire améri-cain, dans lequel les réseauxde soins intégrés sont très ré-pandus, nous montre les pro-blèmes qu’un tel systèmepeut engendrer : une aug-mentation massive des as-pects bureaucratiques, des li-tiges (portés devant lestribunaux) et des coûts admi-nistratifs.• Une personne qui ne vou-drait ou ne pourrait adhérer àun réseau de soins intégrés(en raison d’une couverturerégionale insuffisante par cesderniers) devrait dorénavantassumer une quote-part pou-vant s’élever jusqu’à 1000francs par année, cette parti-cipation payée par l’assuré(e)venant s’ajouter à la fran-chise (dont le montant mini-mal est de 300 francs) etaux primes de caisse-maladieen constante augmentation.L’assuré(e) incapable de payerun tel prix serait privé du li-

bre choix du médecin et dulibre choix de l’hôpital.• Étant donné l’intégrationdes homes et des hôpitauxdans ces réseaux de soins, lasuppression de la liberté dechoisir ne concernerait passeulement les médecins, maiségalement les hôpitaux et leshomes.

Trois exemples

• Le médecin de famille queMadame H. consulte de-puis de nombreuses annéeschange de réseau de soins in-tégré. Or la caisse-maladie deMadame H. n’a pas conclude contrat avec ce nouveauréseau. Cette situation placeMadame H. devant le di-lemme suivant : soit elle ac-cepte de payer une prime desortie élevée, soit elle doitchanger de médecin de fa-mille.• Monsieur R. devient dé-pendant de soins. Son réseau

de soins intégrés n’a signé decontrat qu’avec des homestrès éloignés de son domicile,sa famille et ses amis. Mon-sieur R. est donc obligé de serendre dans un home faisantpartie du réseau de son assu-rance-maladie ou de payerune prime de sortie élevée.• Chaque fois que son méde-cin lui prescrit des médi-caments anticancéreux oné-reux, Madame S. doit faireune journée d’hôpital, car lecanton participe à la prise encharge des coûts pour les cashospitaliers (stationnaires), cequi allège le budget du réseaude soins concerné.Les réseaux de soins intégréssont importants. C’est pour-quoi nous avons besoin d’unnouveau projet de réseaux desoins intégrés qui prévoie lelibre choix du réseau et doncdu médecin. Nous voulonsun projet sans contrat liantles assuré(e)s à leur caisse sur

plusieurs années, sans cores-ponsabilité budgétaire, maisqui fixe l’obligation de con-tracter pour les caisses et quirenforce la qualité profes-sionnelle. Pour obtenir desréseaux de soins intégrés ré-pondant aux intérêts des as-suré(e)s, nous devons refusermassivement l’actuel projet« Managed Care », qui est unprojet trompeur !

uss

*Le NON est recommandé par:le ssp, l’ASMAC (Association

Suisse des médecins-assistantset chefs de clinique), le PSS,

l’USS, Unia, la VUA(Vereinigung unabhängiger Ärz-

tinnen und Ärzte), AL Zürich(Alternative Liste), la VEMS(Verein Ethik und Medizin

Schweiz), la FARES (Fédérationdes Associations des retraités et

de l’entraide en Suisse)

Keys

tone

Jacques de Haller, prési-dent de la Fédérationsuisse des médecins

était présent aux côtésd’autres associations

lors de la remise designatures (plus de

132 000), le 19 janvier àBerne, pour demander

un référendum sur leprojet Managed Care.

Le peuple et les cantonssuisses ont accepté l’article34bis introduisant l’assurancemaladie et accidents dansla Constitution fédérale le26 octobre 1890. Une pre-mière tentative d’adopterune loi fédérale (Lex Forrer)prévoyait l’affiliation obliga-toire pour les salariés jusqu’àun certain revenu, elle devaitcouvrir les frais médicaux,mais aussi une indemnitéjournalière (60 % du salairependant une année). Adop-

tée par le Parlement fédéral,elle est rejetée par le peupleen votation référendaire le20 mai 1900. Il faudra atten-dre le 13 juin 1911 pour quele peuple adopte (de peu)l’assurance maladie fédéraleet la révision de 1964 pourque cette loi intègre quelquesdispositions substantielles :elle interdit aux caisses-mala-die de refuser des candidatspour cause de mauvaisesanté, mais, en contrepartie,des réserves médicales peu-vent être émises.

LAMal obligatoire

En 1994, une refonte com-plète de la loi (la LAMA de-vient la LAMal) a permis

d’introduire le principe del’assurance obligatoire pourtoutes et tous, la prime

unique par caisse (quel quesoit l’âge ou le sexe). Jusqu’àcette révision, les femmes

payaient des primes supé-rieures à celles des hommes.

Opacité grandissante

En même temps, la LAMal acontribué à renforcer la con-currence entre les caisses,l’opacité du financement etvraisemblablement l’explo-sion des primes. En 1994, lepeuple a voté en mêmetemps sur l’initiative du Partisocialiste suisse et de l’Unionsyndicale suisse qui proposaitdes primes fixées en tenantcompte du revenu (sur lemodèle de l’AVS) et l’obliga-tion de l’assurance pour pertede gain en cas de maladie.Initiative refusée. Depuis,nous avons dû avaler la révi-sion de 2007, celle qui a mo-difié radicalement et dan-gereusement le système definancement hospitalier, enintroduisant les forfaits parcas et l’obligation pour lescantons de participer au fi-nancement des cliniques pri-vées inscrites sur les listeshospitalières. Objectif decette révision, mettre les hô-pitaux en concurrence pourfaire baisser leurs coûts. La ré-vision en cours s’inscrit danscette même logique puis-qu’elle encourage les méde-cins à se comporter commedes entrepreneurs.

Beatriz Rosende/SSP

L’histoire de la caisse-maladie en Suisse

De la LAMA à la LAMal : lacaisse-maladie en Suissea bien évolué en un peuplus de 100 ans.

Les médecins ne sont pas des entrepreneursKe

ysto

ne

La qualité des soins devrait rester l’objectif à long terme.

......

14 DOSSIERcontact.sevN° 10/1224 mai 2012

Quelle est votre position face àla révision de la LAMal votée enseptembre dernier ?J’y suis totalement opposé.

Cela vous touche particuliè-rement puisque vous êtes mé-decin ?En effet, je suis concerné àplusieurs niveaux. Je trouvequ’on travaille déjà en ré-seau au niveau jurassien. Lemédecin de famille établitune relation de confianceavec ses patients et travailleavec toute une équipe de

spécialistes, un hôpital, desphysios, etc. Simplement,avec ces réseaux de soinsintégrés, on met un carcansur ce système déjà établi.On ajoute une structure ad-ministrative compliquée etcela amènera une multipli-cation des réseaux en place.On propose une incitationfinancière, ce qui aura pourconséquence que certainspatients devront ensuitequitter leur médecin de fa-mille, non intégré dans unréseau ou intégré dans unréseau non accepté par leurcaisse-maladie. C’est le dé-but de la perte du librechoix du médecin.

Mais le patient pourrait payermoins, n’est-ce pas ? Celapourrait être intéressant finan-cièrement pour lui ?Actuellement les réseaux desoins intégrés en place sonteffectivement très écono-miques, mais c’est parce

qu’ils opèrent une sélectionet ne prennent que lesjeunes en bonne santé ! Siles réseaux doivent acceptertous les patients, l’attrait fi-

nancier sera moindre. Jetrouve qu’en déboursantdéjà plus de 4000 francs desa poche (cotisations, parti-cipation, franchise), ce n’estpas juste d’être pénalisé sion veut rester fidèle à sonmédecin de famille.

Mais quelle est la solutionalors ?L’idée du réseau est bonne.Dans le Jura, ça fonctionnedéjà ainsi. Mais avec ce sys-tème, on veut faire du mé-decin un administrateur enplus du soignant. Je ne croispas à cette structure sanscaisse unique. J’ai l’impres-sion que le conseiller fédé-ral Burkhalter a voululancer cette propositioncomme un écran de fuméepour retarder la caisseunique, qui est la solutionpour baisser les coûts etgarder des soins de qualité.

Propos recueillis par Henriette Schaffter

Pierre-Alain Fridez estconseiller national (PS/JU)et médecin près de Por-rentruy. Le monde destransports publics ne luiest pas inconnu, puisqu’ilest fils de cheminot et agrandi à la gare de Cour-rendlin.

La solution ? La caisse unique !L’avis d’un médecin politicien sur les réseaux de soins intégrés

parle

men

t.ch

Pierre-Alain Fridez est conseiller na-tional depuis décembre 2011 etmédecin dans le Jura.

AGENDA ......

15contact.sevN° 10/1224 mai 2012

Sections

Pensionnés

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Vendredi14septembreBerthoudRestaurantSchützenhausWynigenst. 13

■ Journée de formationsur le thème « Garderun juste équilibre entretravail, loisirset vie familiale »

selon la méthodeWork-Life Balance

Oratrice : Diana Bertschi-Graf, formatrice d'adultes

Trouver le juste équilibre entre travailet loisirs est vital pour la santé et lebien-être. Ce juste milieu dépend tou-tefois du style de vie et des intérêts dechacun; et les priorités que se fixentles uns diffèrent de celles des autres. Laméthode Work-Life Balance permetde définir et planifier des actions con-crètes.Les inscriptions sont à faire parvenird'ici le 30 juin 2012 à : Sous-fédérationBAU, case postale 1652, 4600 Oltenou par e-mail : [email protected]

Commission centrale BAU

················································· ··········································

Mardi29 mai19 h 45Château-d'ŒxBuffet de laGare

■ VPT GoldenPass

Assemblée généralede printemps

L'ordre du jour de cette assemblée estaffiché dans les locaux.

Tous les membres actifs et retraitéssont les bienvenus.

Le comité

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Mercredi30 mai17 h 00NidauSalle de laGenoGenossen-schaftsstr. 18

■ ZPV Biel-Bienne

Assemblée générale

Cette assemblée générale sera suiviepar le verre de l’amitié.Venez nombreux, nos collègues retrai-tés sont également les bienvenus.Vous trouverez plus d’informationssur le site : http://zpvbielbienne.chLe tractanda et le PV de la dernière as-semblée seront affichés dans les lo-caux, et envoyés par e-mail aux actifs,ainsi qu’aux intéressés sur demande à :[email protected]

Le comité

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Jeudi31 mai20 h 00NyonCafé-restaurantOrange-Mécanique(halte de laVuarpillière)

■ VPT NStCM

Assemblée générale

L'ordre du jour de cette assemblée gé-nérale est statutaire. Cordiale invita-tion à tous les membres de la section.Celles et ceux qui ne pourront pasparticiper, merci de s'excuser auprèsd'un membre du comité.

Pour le comité:Frédéric Caille, secrétaire

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Mardi5 juin16 h 30GenèveAuditoriumdu Bachet

■ VPT TPG

Assemblée générale

La participation à cette assemblée detous les membres est importante. Ellevous permettra de recevoir des infor-mations sur la situation actuelle et fu-ture en matière de conditions detravail. Le comité

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Mardi12 juin16 h 00LausanneBuffetde la Gare

■ ZPV Léman

Assemblée généraleextraordinaire

Ordre du jour: 1) élection d'un-e prési-dent-e de section ; 2) élection d'un-emembre du comité représentant lescollègues genevois ; 3) organisationdu nouveau comité.

Le comité

Louis Collaud, chef de train retraité, Genève;décédé le 28 avril dans sa 84e année. PVGenève.

Ulrich Graber, magasinier retraité, Buetigen;

décédé le 8 mai dans sa 91e année. PVBiel-Bienne.

Erna Hänzi, veuve de Ernst, Brügg; décédée le4 mai dans sa 97e année. PV Biel-Bienne.

Roger Schouwey, chef de halle, Neuchâtel; dé-cédé le 3 mai dans sa 87e année. PV Neuchâtel.

DÉCÈS

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Mardi29 mai

■ Amicale despensionné-e-s du JuraBernois et de BienneRomande

SortieFranc-Montagnarde

Pour notre prochaine virée nous al-lons nous délecter d’un repas à l’Au-berge de la Gare au Pré-Petitjean.Nous partirons de Bienne directionLa Chaux de Fonds à 10 h 17 de lavoie 1 et arriverons, après avoir chan-gé de train à la Tchaux et traversé lesFranches-Montagnes, à 11 h 48 à des-tination. Là nous aurons assez detemps pour dîner et passer un bonmoment ensemble. Nous repartironsau train de 15 h 48 en direction deGlovelier, Delémont pour arriver àBienne vers 17 h 10 ou 1 heure plustard... Suivant l’humeur hi hi hi...Ce serait sympa, de votre part, de vousannoncer au 076 210 11 09 jusqu’au28 mai auprès de votre serviteur. Mer-ci d’avance.

Jacques

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Mardi12 juin

■ PV Neuchâtel

Course annuelle àGrimmialp/Diemtigtal

Titre de transport: AG ou CJ.Prix comprenant l'apéritif, lerepas, une bouteille de Pinotet 1 litre d'eau pour 4 per-sonnes et le café : 30 francs.Encaissement dans le trainentre Berne et Spiez.Inscriptions jusqu'au vendre-di 8 juin auprès de YvanRenevey, tél. 032 725 62 88,e-mail: [email protected]

Pour ceux qui partent de La Chaux-de-Fonds dép. 09.02 voie 3, Biennearr. 09.42 / dép. 09.51 voie 7, Bernearr. 10.17.Pour ceux qui partent de Neuchâteldép. 09.33 voie 2, Berne arr. 10.17.Tout le monde se retrouve sur la voie5D à Berne dép. 10.39, Oey-Diemti-gen arr. 11.23 apéritif devant la gare,Oey-Diemtigen dép. 11.55 bus pos-tal, Grimmialp arr. 12.25 (altitude1214 m.). Le bus s'arrête devant le res-taurant.12.30 : repas au restaurant Spillgertenavec le menu suivant: potage, rôti deporc, pommes-frites, légumes, flan ca-ramel.Par beau temps, promenade faculta-tive au Blauseeli, charmant petit lac demontagne situé à 800 mètres à plat durestaurant.

Retour : Grimmialp dép. 15.43 (buspostal) Oey-Diemtigen arr. 16.19 dép.16.28 voie 2, Berne arr 17.20.Retour direction La Chaux-de-Fonds :Berne dép. 17.43 voie 10, Bienne arr.18.08 / dép. 18.17 voie 1, La Chaux-de-Fonds arr. 18.58.Retour direction Neuchâtel : Bernedép. 17.53 voie 12, Neuchâtel arr.18.27.

Le secrétaire, M. Quartier

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Mardi26 juin

■ PV Fribourg

Course annuelleà Saas-Fee

Prix : après participation de lacaisse de 11 Fr. 50 :25 francs par personne. Cemontant sera encaissé direc-tement avec les boissons parle personnel de service.Déplacement : chacun se mu-nit de son titre de transport(AG et cartes journalières va-lables dans les bus de CarPos-tal).

Notre course annuelle aura lieu lemardi 26 juin 2012 à Saas-Fee.

Horaires : Fribourg dp 8 h 29, Berne ar8 h 51, dp 9 h 07, Viège ar 10 h 02, dpbus 10 h 10, Saas-Fee ar 10 h 59. Saas-Fee dp 15 h 02, Brigue ar 16 h 10, dptrain 16 h 36 via Kandersteg, Berne ar18 h 20, dp 18 h 34, Fribourg 18 h 55.

Repas : à 11 h 45 au restaurant ChämiStube. Au menu : salade verte – steakde porc à la mode valaisanne, lé-gumes, croquettes – salade de fruits.

Inscriptions : jusqu’au 21 juin auplus tard auprès de Franz Rohner,tél. 026 493 2015, e-mail : [email protected] ou de JacquesZulauff, tél. 026 668 2137, e-mail :[email protected].

Le comité

Sous-fédération Travaux

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16 AGENDAcontact.sevN° 10/1224 mai 2012

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Mercredi20 juin

■ PV Valais

Sortie annuelleà Druogno IT(Val Vigezzo)

Inscriptions : auprès ducoll. Rudolf Luggen, Post-fach 493, 3900 Brigue : 027 /923 21 39 ou 024 / 481 42 00.E-mail: [email protected]. Au plus tard, jus-qu’au 14 juin 2012, aumoyen du talon d’inscrip-tion qui vous a été envoyéau mois de février dernier ouégalement par téléphone oupar e-mail. N’oubliez pas vo-tre passeport ou votre carted’identité.Titres de transport : carteannuelle, carte journalièreFVP ou billet pour Domo-dossola aller et retour.

Notre sortie annuelle aura lieu le mer-credi 20 juin 2012. Nous voyageonsen train jusqu’à, et au retour de Do-modossola. De Domodossola jusqu’àet au retour de Druogno en Bus. Unmenu typiquement italien de 4 plats,plus les fromages et le dessert nous se-ra servi à l’Hôtel-Restaurant Stella Al-pina. Votre participation de 30 eurospar personne, comprend : l’apéritif, lerepas, le vin, l’eau minérale, un cafécrème et le transport par bus. L’encais-sement se fera au restaurant, veuillezpréparer la monnaye en euros s.v.p.Merci d’avance. N’oubliez pas unepièce d’identitéHoraire aller : St-Maurice dép. 9 h 28,Martigny dép. 9 h 38, Sion dép. 9 h 54,Sierre dép. 10 h 04, Loèche dép. 10 h 12,Viège dép. 10 h 24, Brigue arr. à 10 h 30.Changement de train Brigue dép.10 h 44, Domo arr. 11 h 12 et départ desbus 11 h 30, arr. à Druogno à 12 h 00.Retour : Dép. de Druogno, à voir surplace, Domo dép. à 17 h 48, Brigue arr.à 18 h 16, dép. de Brigue à 18 h 28.Pour les retours individuels, les infor-mations seront données sur place parle président.Le comité espère une forte participa-tion.

Frédy Imhof, président

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Vendredi25 maiLausannede 15 h 00 à22 h 00Dépôt dePerrelet

■ VPT tl

Grande ouverturede la cave GESTL

Nous vous attendons nombreux pournotre 1ère grande ouverture tradi-tionnelle avec repas de l'année. Nousvous proposons notre savoureusepaella, pour le prix de 12 francs parpersonne. Pour raison d’organisationnous vous recommandons de vousinscrire à l’adresse [email protected] aux no de tél 079/637.53.61 ou079/394.72.09 au plus vite.Entre autres, nous vous proposonsune dégustation offerte par la cave !Vous pourrez profiter de nos actions.Vin blanc:Lutry la Vignette au lieu Fr. 9.20 Fr.8.30 la bte; Féchy Mi-coteau au lieu Fr.10.80 Fr. 9.70 la bte; Château Vinzelau lieu Fr. 13.30 Fr. 12.-- la bte; St. Sa-phorin Burignon au lieu Fr. 14.50 Fr.14.-- la bte; Domaine de la Crausaz aulieu Fr. 15.90 Fr. 13.-- la bte; Humagneblanche (Cordonier) au lieu Fr. 14.90Fr. 13.-- la bte.Vin rouge:Souche Ardente Pinot au lieu Fr. 9.20Fr. 8.30 la bte; Château Coinsins aulieu Fr. 12.20 Fr. 11.-- la bte; Pinot noirfût chène au lieu Fr. 13.-- Fr. 11.70 labte; Yvorne la Bastide au lieu Fr. 16.60Fr. 15.-- la bte; Domaine de la Crausazau lieu Fr. 16.90 Fr. 13.-- la bte; Dio-linoir (Cordonier) au lieu Fr. 16.90Fr. 13.-– la bte .Ambiance chaleureuse garantie.

Votre comité GESTL

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Samedi 2juin9 h 45Interlaken

■ USSC badminton

12e championnat suisse à laSporthalle BZI

Catégories Dames, Messieurs, Seniors(à partir de 1977) et U16 (jusqu’à1997). Inscription auprès de WalterRöthlisberger, 033 823 16 85.

Pensionnés

Loisirs

Jean-Marc Mollard adonné un aperçu de lasituation des comptes.Sur proposition de lacommission de gestion,l’assemblée a accepté lescomptes 2011 et a don-né décharge au caissier.

Nouvelle secrétaire de lasection

Christine Pinto Rodri-gues a été élue en tant

que secrétairede la section,dorénavanttous les postesdu comitésont à nou-veau occupés.

Projet de fusion

Après la pré-sentation dePatrick Rouvi-nez, un débatsur les cotisa-tions a eu lieu.En fin d’as-semblée, Elisa-beth Jacchini,présidente centrale SBV,a présenté les dernièresnouvelles concernant leprojet de fusion SBV-VPV. L’assemblée a étésuivie par un repas of-

fert. La prochaine as-semblée aura lieu enautomne à Bienne.

Pour le comité:René Zürcher

Assemblée générale de la section SBV Arc Jurassien

L’assemblée de prin-temps a eu lieu le 11mai à Bienne.Comme invité, lasection a accueilli Pa-trick Rouvinez deSEV-Assurances.

On a parlé du projet de fusion

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La présidente centrale de la SBV a parlédu projet de fusion avec la VPV.

Le Groupe CGN SA détient le100% du capital de deux sociétésfilles : CGN SA, société chargéede l’exploitation de la flotte, dé-tentrice des bateaux modernes etemployant le personnel ; CGNBelle Epoque SA, société sans butlucratif, détentrice de la flottehistorique, n’employant pas depersonnel et prêtant ses bateauxà CGN SA (exploitation). Cettescission répond à une demandedes pouvoirs publics souhaitantidentifier clairement les coûts dela flotte historique. Par ailleurs, laCGN bénéficie d’un assainis-sement de son bilan par l’aban-don de créances cantonales àhauteur de 29.3 millions defrancs et recapitalisation simulta-née à hauteur de 10.8 millionsde francs permettant aux troiscantons lémaniques de détenirdésormais 58% du capital-ac-tions de la compagnie.

Demi victoire pour le SEV

Le conseil d’administration duGroupe CGN SA est réduit àneuf membres, dont cinq repré-sentants des cantons. Il s’agit de :MM. Rémi Walbaum (présidentet représentant de l’Etat de

Vaud) ; Bertrand Cardis (vice-président et représentant des ac-tionnaires privés) ; Michel Joye(Vaud) ; Jean-Marc Mermoud(Genève) ; Moreno Sella (Ge-nève) ; Bertrand Duchoud (Va-lais) ; Jean Denais (France) ; De-nis Décosterd (Lausanne) ; Yvesde Siebenthal (ABVL). La direc-tion de la CGN SA est mainte-nue dans sa composition actuel-le, avec M. Luc-Antoine Baehniau poste de directeur général. LeSEV est intervenu durant cetteassemblée générale des action-naires pour demander que lepersonnel soit représenté au seindu conseil d’administration etpour qu’il y ait également desfemmes qui siègent dans cetaréopage cent-pour-cent mascu-lin. En réponse à ces deux amen-dements, le Conseil d’Etat vau-dois a proposé le vote d’unerésolution demandant que les

revendications du SEV soientprises en compte lors de la pro-chaine assemblée générale desactionnaires. Cette résolution aété acceptée par l’assemblée gé-nérale.

Personnel maintenu sous la mêmeconvention collective de travail

L’argent destiné à la rénovationdu « Vevey », du « Ville-de-Ge-nève » et du chantier, soit : 24.8millions de francs est désormaisdisponible et les travaux sur cestrois chantiers, qui dureront de2012 à 2015, peuvent démarrerimmédiatement. Les cadres, ca-pitaines et l’ensemble du per-sonnel sont confirmés dans leursfonctions actuelles sans modifi-cation de leurs conditions de tra-vail réglées par la conventioncollective de travail conclue avecle SEV.

com/AC

Les cantons sont de-venus les action-naires majoritaires dela compagnie.

La CGN se réorganiseen trois sociétés

Assemblée générale des actionnaires du 16 mai

AC

Feu vert à la rénovation du « Vevey ».

RÉGIONS ......

17contact.sevN° 10/1224 mai 2012

Les travaux de la nouvellegare LEB d’Union-Prilly ontcommencé. Ils permettrontle croisement des trains in-dispensable au doublementde la cadence de base entreLausanne et Cheseaux. Envi-ron 10 000 voyageurs fré-quentent chaque jour cetronçon qui est saturé auxheures de pointe. La cadenceau ¼ d’heure vise à absorberla forte demande (+ 125 % en12 ans).

Suite à des accords avecles recourants sur les aména-gements de la gare d’Union-Prilly, le chantier a pu dé-marrer le 7 mai dernier.Selon le calendrier prévision-nel, les travaux seront termi-nés avant la fin de l’année,de manière à permettre lepassage à la cadence 15’ au

changement d’horaire de dé-cembre 2012. La nouvellegare aura deux voies avec unquai central. L’arrêt sera dé-placé de 100 mètres en direc-tion de Lausanne et l’équi-pement du passage à niveaud’Union-Prilly sera remplacé.D’autres travaux sont prévus

d’ici la fin de l’année. Les in-vestissements pour la période2013–2016 auront pour ob-jectif la cadence à 15’ entreLausanne et Echallens, avecnotamment la constructiond’un point de croisement àEtagnières.

com.

Le quart d'heure vaudoisChemin de fer Lausanne-Echallens-Bercher (LEB)

Ce cycle s’adresse principalement aux représentant-e-s dessalarié-e-s dans les caisses de pension, en place ou en voie del’être, mais également aux permanents syndicaux, ainsi qu’auxpersonnes concernées par les problèmes de la prévoyance profes-sionnelle. Il a pour but de leur permettre d’assumer au mieux leursfonctions. Lors de chaque journée, un thème relatif à la prévoyanceprofessionnelle est développé, permettant de riches échanges entreles participant-e-s. Une attestation est délivrée en fin de cycle.

Jeudi 20 septembre 2012Présentation sommaire de la loi sur la prévoyance professionnelle.Jacques Robert, président ARPIPGestion paritaireEric Maugué, avocat spécialisé en LPP

Jeudi 11 octobre 2012La loi sur le libre passage – La LPP dans l’acquisition de logement –Situation de divorce : à quoi dois-je penser ?Eric Maugué, avocat spécialisé en LPP

Jeudi 8 novembre 2012Politique générale de placements en capitauxCadre et conditions générales de placements, type de placements,structures d’un portefeuille, mécanismes boursiersChristoph Müller, FourA AG & Nest Fondation collective, RobyTschopp, Actares

Jeudi 6 décembre 2012Investir de manière socialement responsableConditions cadres et légales en matière de placements éthiques.Droits de représentativité et de vote dans les assemblées généralesd’actionnairesCaroline Schum, Nest Fondation collective, Roby Tschopp, Actares

Jeudi 21 février 2013Contrôle et surveillanceRôle de l’organe de surveillance et des experts du fonds de garantieet de l’institution supplétive. Possibilités d’agissements des mem-bres des représentants dans les caisses de pensionsDominique Michel Favre, Office de surveillance du canton de Vaud

Jeudi 14 mars 2013Lecture des comptes d’une caisse de pension – No 1Sur la base d’exercices pratiques :Les caractéristiques des comptes d’une caisse de pensions, lesdifférents postes du bilan et leurs rapports, les amortissements, lesréserves légales et les réserves latentesDidier Vogt, économiste

Jeudi 18 avril 2013Lecture des comptes d’une caisse de pension – No 2Présentation des comptes des institutions de prévoyance profes-sionnelle et application des Normes Swiss GAAP RPC 26, révisiondes comptes d’une IPDidier Vogt, économiste

Jeudi 23 mai 2013Expertise actuarielle d’une institution de prévoyanceComment, sur la base d’une expertise, se rendre compte de larentabilité d’une caisse de pension et comment définir les probabi-lités de rendements des placements et les objectifs des réservesStéphane Riesen, actuaire

Jeudi 20 juin 2013Liquidation partielleReconnaître la nécessité d’une liquidation totale – définir le proces-sus de liquidation – savoir s’entourer de partenaires fiables – fairerespecter les décisions au niveau paritaire – posséder les informa-tions essentielles concernant les liquidations partiellesJean-Claude Prince, spécialiste LPP

Renseignements et inscriptions : www.arpip.ch

CYCLE DE FORMATION MOVENDO-ARPIP

ARPIP (Association des Représentants du Personneldans les Institutions de Prévoyance)

Vendredi 8 juin 2012, à 18 h 30Grand Salon (2ème étage) - Buffet de la Gare - Lausanne

Daniel Lampart, premier secrétaire et économiste à l’Unionsyndicale suisse, traitera du thème

« Avenir de nos retraites, 1er et/ou 2e pilier ? »

INFO

Après avoir fêté l’année pas-sée les 80 ans de sa locomo-tive Ae 4/7 10950, Swisstraina cette année à nouveaudeux anniversaires. Ladeuxième locomotive en étatde marche, la Be 4/4 171, fê-tera cette année ses 80 ans.Pour l’occasion, des trainsspéciaux circuleront pendantle week-end de la Pentecôte,du 26 au 28 mai 2012. Destrajets au départ de Payerne,pour Yverdon et Fribourg lesamedi, Moudon et Morat ledimanche et Fribourg etMoudon le lundi, emmène-ront les amateurs de trainsainsi que les familles ou nos-talgiques à la découverte deslignes de la Broye, dans desvoitures de 3ème ou 1ère classepour la modique somme decinq francs par personne etpar trajet simple course.

Le deuxième véhicule quifête lui aussi ses 80 ans estune locomotive de manœu-vre Ee 3/3 achetée l’annéepassée auprès des CFF afin demanœuvrer nos véhicules

dans le dépôt de Payerne. Cevéhicule, qui était le plus an-cien encore en service auxCFF l’année passée, sera ex-posé en gare de Payerne.

Cette manifestation estjumelée avec Eurominiaturesqui organise une expositionde modèles réduits et minia-tures de chemins de fer,avions, bateaux et figurines,qui se déroulera à la halle desfêtes de Payerne les troisjours.

Pour les personnes qui nepeuvent pas venir à Payernel’une des trois dates ou qui

désirent voyager plus long-temps en train, notre loco-motive Be 4/4 ainsi que lesdeux voitures seront de sortiele samedi 16 juin au départde Lausanne, Moudon,Payerne, Morat et Kerzersafin de rejoindre le Val-de-Travers, où une visite des Ca-ves Mauler sera proposée,suivie d’un repas aux minesd’asphalte de la Presta.

L’après-midi se poursuivrapar la visite des mines ou uneprésentation et dégustationde la célèbre fée verte.

Christophe Bise

La Be 4/4 171 etla Ee 3/3 80 fêtent cetteannée leurs 80 ans.

80 ans et toutes leurs dents!Swisstrain fête deux jubilés le week-end de la Pentecôte

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La Be 4/4 sera à l'honneur le week-end de Pentecôte à Payerne ainsi que lesamedi 16 juin au départ de Lausanne.

Le Goldenpass (Chemin de fer Montreux-Oberland Bernois et ses entreprises

associées) offre une large gamme de services et de prestations

touristiques.

Afin de renforcer son équipe, le Goldenpass désire engager

Un/e chef/fe circulation trains à notre Centred’exploitation de Montreux (minimum 80%)

Vos tâches :

� Vous assurez la circulation des trains et la gestion opérationnelle sur

les différentes lignes du Goldenpass depuis le Centre d’exploitation de

Montreux

� Vous assurez également un service de piquet pour le Centre d’exploitation

Votre profil :

� CFC d’employé de commerce, d’agent du mouvement ferroviaire

ou formation équivalente

� Esprit d’initiative, créativité, dynamique

� Langue maternelle française et connaissances de l’allemand ou le contraire

� Vous considérez les horaires d’un travail irrégulier comme une chance

pour une organisation flexible de vos loisirs

Pour tout renseignement complémentaire, adressez-vous à M. Pascal Croset,

responsable Exploitation : 021 989 81 68 / @-mail : [email protected]

Vous vous reconnaissez dans ce profil et souhaitez rejoindre une équipe

jeune et motivée ? N’hésitez pas à adresser votre dossier de candidature complet (let-

tre de motivation, CV, copies de diplômes, certificats et photo récente) à Goldenpass,

Administration, case postale 1426, 1820 Montreux 1.

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RÉGIONS ......

19contact.sevN° 10/1224 mai 2012

C’est au mois de septembre2011 que le député PCSHans-Rudolf Beyeler et le so-cialiste Vincent Brodard ontlancé leur motion. Deuxhommes qui s’y connaissenten transports publics puisqueHans-Rudolf Beyeler estvice-directeur des TPF (Trans-ports publics fribourgeois) etVincent Brodard est secré-taire syndical SEV. Si un re-présentant patronal et unreprésentant syndical actifsdans le secteur des transports

publics revendiquent la ca-dence horaire intégrale pourtoutes les lignes de bus régio-nales du canton de Fribourg,il faut croire que l’idée se jus-tifie amplement. Du reste36 députés n’ont pas hésité àsigner la motion.

Réponse « déroutante » duConseil d’Etat

Dans sa réponse, le Conseild’Etat a vanté les avancéesfaites dans le canton auniveau de la desserte fer-roviaire, notamment avecl’inauguration en décembredernier de la première étapedu RER fribourgeois. L’exé-cutif cantonal a aussi évoquédans sa réponse les améliora-tions qui seront apportéesdans un futur proche sur leslignes ferroviaires régionales.Une réponse littéralement« déroutante » puisque lesauteurs de la motion deman-daient des améliorations auniveau des transports publicsroutiers notamment pour« augmenter la part modaledes transports publics, et ain-si contribuer concrètement àl’amélioration du bilan éco-logique et à la diminutiondes émissions de CO2 ».

Rejet de la motion

Au final, c’est par 47 non,32 oui et 5 abstentions que lamajorité bourgeoise du légis-

latif fribourgeoisa rejeté lors de saséance du 2 maila motion Beye-ler-Brodard de-mandant quetoutes les lignesrégionales de buspassent au mini-mum au caden-cement horaireintégral. Un ré-sultat décevantaux yeux de Vin-cent Brodard quiregrette que leplénum ait man-qué « de vision àlong terme ».

Alberto Cherubini

La majorité bourgeoisedu Grand Conseil fri-bourgeois a refusé lacadence horaire inté-grale des lignes de busrégionales comme ledemandait une motiondéposée l’automnedernier par les députésHans-Rudolf Beyeler etVincent Brodard.

Tous les bus régionauxne seront pas misà la cadence horaire

Fribourg

tpf

Les lignes de bus régionaux des tpf ne connaîtront pas le cadencement horaire généralisé.

L’ancien ministre des trans-ports Adolf Ogi a eu le plaisird’effectuer le trajet inaugural.Installé dans la cabine deconduite d’une vraie loco-motive du Gothard, de type

Ae 6/6, le simulateur est unmerveilleux condensé detechnologies qui permet deprendre les commandes etd’effectuer des trajets à tra-vers des paysages d’un réa-lisme étonnant. Lors de sontrajet qui l’a mené de Blau-see-Mitholz vers Kandersteg,l’ancien conseiller fédéral etministre des transports a prisles commandes du premiersimulateur de niveau profes-sionnel, ouvert au public.Tout est fonctionnel pourqu’on puisse se mettre avecfierté dans la peau d’un con-ducteur de locomotive. Letic-tac du tachygraphe, lemurmure des moteurs de

traction et les sifflements dela pression d’air dans lestuyaux de frein sont d’unréalisme saisissant. Pour vivrecette expérience unique, ilsuffit de se rendre, sur réser-

vation, aux Chemins de ferdu Kaeserberg à Granges-Pac-cot.

Initiations dispensées pard'anciens mécanos

Lors de l’inauguration, MarcAntiglio, président et fonda-teur des Chemins de fer duKaeserberg, a indiqué que lestrois heures d’initiations ausimulateur de conduite se-ront dispensées par d’anciensconducteurs professionnelsde locomotive des CFF ou duBLS. Ils transmettront leurpassion et leurs connais-sances dans le but d’offrir unplaisir et des sensationsuniques. com.

Chemins de fer du Kaeserberg à Granges-Paccot

Formidable !

Kaes

erbe

rg

Adolf Ogi conduisant une locomotive Ae 6/6 vers Kandersteg.

Le mercredi 2 mai le député VincentBrodard n’a pas hésité à endosser sacasquette syndicale. En montant à latribune pour défendre sa motion, il a relevéqu’un cadencement horaire des lignes debus permettait d’améliorer les horaires detravail des conducteurs outre le faitd’améliorer l’offre en transports publics :« Savez-vous que depuis l’introduction duRER, les conducteurs de bus des TPF quieffectuaient auparavant les courses entre

Bulle et Fribourg ont perdu une grande partie de leur volumed’activité. Il en résulte des détériorations de leurs horaires de travailqui leur imposent des journées débutant à 6 heures pour seterminer vers 20 heures, mais ne comptant que 6 heures de travaileffectif. Si on augmente intelligemment l’offre en proposant à termeun horaire cadencé sur les lignes régionales, on permettra unerépartition plus rationnelle de ces effectifs de personnel et il enrésultera des économies de fonctionnement non négligeables. » AC

INCIDENCES SUR LES HORAIRES DE TRAVAILDES CONDUCTEURS

AC

Vincent Brodard.

Il y a comme cela des joursoù tout fonctionne parfai-tement. 121 personnes s’ins-crivent, 5 doivent s’excuser(bon rétablissement à ces col-lègues) et on se retrouve à116 personnes le mardi15 mai sur la terrasse du res-taurant Le Rivage à St-Gin-golph, après une traverséesans histoire depuis Mon-treux – mais il faisait frisquetsur le pont. L’apéro est serviau bord du lac, au soleil, puisnotre restaurateur et son per-sonnel nous installent dans

deux belles salles. Et alors là,ils font très très fort ! Entrée,filets de perche à gogo, fritesparfaites et un dessert déli-cieux. Le tout servi avec unegentillesse hors pair. Il fautbien quitter cet endroit et leretour sur Vevey est plussportif car le joran s’est levéet il y a pas mal de vagues.Mais voilà, c’est une journéeparfaite et personne n’estmalade. Merci à toutes ettous pour avoir participédans la bonne humeur.

Serge Anet

Balade sur le Léman

PV Genève

SERVICE ......

21contact.sevN° 10/1224 mai 2012

❑ Oui, je veux devenir membre du SEV et je reçois automatiquement l’abonnement à contact.sev. Recruté par :

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Cela vaut la peine d’entrer au SEV : tu auras de nombreuses prestations contre unecotisation modeste !

Le SEV lutte pour de meilleures conditions d’engagement et de travail.

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Règlement de l’action du 12.12.12:

1. Tous les membres SEV peuvent participer à l’action 12.12.12 à l’exception du personnelprofessionnel SEV.

2. La période de recrutement valable pour cette action est comprise entre le 1er janvier 2012et le 12 décembre 2012.

3. En date du 12 décembre 2012, le secrétariat centralarrête les comptes pour chaque recruteur. Les recruteursconcernés reçoivent un courrier les invitant à commanderle prix mérité et les invitant à la cérémonie de remise desprix. Le cumul des prix est exclu.

4. Les prix attribués sont les suivants :

Quatre membres recrutés = une radio DAB « Pure oneclassic » ou des écouteurs « Urbanears Plattan ».

Huit membres recrutés = une sacoche en cuir, designexclusif « SEV by Anyway Solutions ».

Douze membres recrutés = 1 machine à café automatiqueJura ENA 7 ou un iPad 3.

5. Un tirage au sort aura lieu parmi tous les membres SEV ayant recruté au moins une personnedu 1er janvier 2012 au 12 décembre 2012 et le prix est un vélo électrique Flyer.

6. Les prix seront remis lors d’une cérémonie commune le 26 janvier 2013.

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IMPRESSUMcontact.sev est le journal du Syndicat du personnel destransports et paraît toutes les deux semaines.

ISSN 1662-8462

Tirage: 10 937 ex. (total 46 039 ex. ),certifié REMP au 6.12.2011

Editeur: SEV, www.sev-online.ch

Rédaction: Peter Moor (rédacteur en chef), Peter Anliker, Alberto Cherubini, AnitaEngimann, Beatrice Fankhauser, Markus Fischer, Françoise Gehring, Pietro Gianolli,Henriette Schaffter

Adresse de la rédaction: contact.sev, Steinerstrasse 35, case postale,3000 Berne 6; [email protected]; téléphone 031 357 57 57,fax 031 357 57 58

Abonnements et changements d’adresse:Division administrative SEV, case postale, 3000 Berne 6;[email protected], téléphone 031 357 57 57, fax 031 357 57 58Abonnement annuel pour non-membres: CHF 40.–

Annonces: Zürichsee Werbe AG, Seestrasse 86, 8712 Stäfa,téléphone 044 928 56 11, fax 044 928 56 00,[email protected], www.zs-werbeag.ch

Pré-presse: AZ Medien, Aarau; www.azmedien.ch

Imprimerie: Mittelland Zeitungsdruck AG, Solprint, Subingen;

www.solprint.ch, une entreprise du groupe AZ Medien AG.

La prochaine édition de contact.sevparaîtra le 7 juin 2012.Le délai rédactionnel pour l’agenda est fixéau 31 mai à 10 h.Pour les annonces, le délai est fixé au 29 mai à 10 h.

§Le nouveau Code de pro-cédure pénale (CPP) n’enfinit pas de susciterquelques surprises, tantpour les professionnels dudroit que pour le commundes mortels.

Angle droit

Le Code de procédure pénaleUn cas de protection juridique.

Une affaire en cours illustre lacomplexité de ces méandresdans lesquels il serait aisé dese perdre, s’il n’y avait pasune assistance juridique effi-cace. En se rendant à son tra-vail, Georges est victimed’une collision dans un gira-toire, par une automobilistequi ne l’a pas vu. Un moisplus tard, la conductrice fau-tive reçoit une ordonnancede condamnation pénale,contre laquelle elle fait oppo-sition auprès de l’instance ju-diciaire. Convoqué en qualité

de témoin, Georges, ne peutpas être assisté d’un avocat.A-t-il encore la possibilité dese constituer partie civile oupénale dans cette affaire,pour pouvoir dès lors bénéfi-cier des conseils et du soutiend’un homme de loi ? Pas sisimple ! Georges ayant ex-pressément renoncé à porterplainte, lors de l’accident, lapremière question est de sa-voir s’il peut encore le faire,après coup. Selon l’art. 118CPP, il est possible de le faireavant la clôture de la procé-dure préliminaire. Et l’art.318 CPP quant à lui, préciseque la procédure préliminairese termine par le prononcéd’une ordonnance pénale,ou par le classement de l’af-faire ou un non-lieu. L’or-donnance pénale étant pro-noncée, c’est donc trop tard.Georges n’a plus la possibilitéde faire valoir ses droits dans

le cadre de la procédure pé-nale, pour obtenir par exem-ple des dommages-intérêtsou une indemnité pour tortmoral. Même si des préten-tions civiles peuvent être ré-clamées à l’assureur de laconductrice fautive, Georgesn’a pour l’instant pas d’autrechoix que d’attendre l’issuede la procédure d’opposition,sans qu’un avocat puisse in-tervenir activement dans leprocès. C’est un désavantage,dans la mesure où souvent lejuge civil se base sur les faitsétablis par le juge pénal pourprendre sa décision. Cela si-gnifie qu’en cas d’acquit-tement de la conductrice, leschances d’obtenir réparationpar la suite seraient moinsbonnes pour Georges, malgréla couverture d’assistance ju-ridique.

Il faut dès lors rendre at-tentifs les collègues éventuel-lement confrontés à une tellesituation en leur conseillantde ne pas d’emblée renoncerà porter plainte ou se porterpartie civile et/ou pénaledans ce genre de situations.

L'équipe de la protection juridique

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22 VOIE LIBREcontact.sevN° 10/1224 mai 2012

Pour suivre l’Areuse, qui prendsa source à St-Sulpice (NE) etqui se jette dans le lac de Neu-châtel, Claude-Alain Di Gian-vittorio propose de partir deNoiraigue (3 heures de marchejusqu’à Boudry). Mais si vousdésirez raccourcir cette balade,vous pouvez la débuter àChamp-du-Moulin, à partirduquel il reste 7,5 km de mar-che, à savoir environ 2 heures.

Pour vous rendre à Noirai-gue depuis Neuchâtel, il faut20 minutes de train. PourChamp-du-Moulin, vous vousarrêterez à l’arrêt précédenten provenance de Neuchâtel(15 minutes de train depuisNeuchâtel).

Cascades, ravins et petits lacsEn partant de Noiraigue,vous suivrez les panneauxchemins de randonnées pé-destres le long de l’Areusejusqu’à Boudry. Gagnez toutd’abord le Furcil, puis entrezdans les ravins profonds.500 mètres en aval du Furcil,franchissez le pont appelé« Pont de la Baleine ». Der-rière l’usine hydro-électrique

du Plan-de-l’Eau que vousrencontrerez peu après et quialimente le Val de Travers, setrouve un village perchénommé Brot-Dessous. Au grédes passerelles et des escaliers,vous arrivez au saut de Brotpuis à Champ-du-Moulin,après avoir passé à l’usine desMoyats. N’oubliez pas defaire un arrêt café, repas ouquatre-heures au Restaurant

de la Truite (ouvert demercredi à dimanche) situédans ce village. En aval deChamp-du-Moulin, afin d’é-viter les glissements de ter-rain et autres phénomènesd’érosion, de petits barragesont été construits qui créentun paysage différent, fait depaisibles plans d’eau.

C’est ensuite la passerellede Cuchemanteau et, plus

loin, l’usine de Combe Garotqui alimente en électricitéles trois villes principales ducanton : Neuchâtel, La Chaux-de-Fonds et Le Locle.

Des grottes de toutes sortes

A la hauteur du Pont de Vert,vous entrez dans la partie laplus belle des gorges. Puisvous arriverez à l’usine duChanet, en dessus du viaducde Boudry. A signaler lagrotte du Chemin de fer, dé-couverte lors de la construc-tion de la voie et enfin lagrotte de Cottencher, la plusintéressante dans la mesureoù elle est un site archéolo-gique connu. Arrivé à Bou-dry, il faut prendre le trampour retourner sur Neuchâ-tel. Même s’il s’agit d’une ba-lade assez facile, un bonéquipement de randonnéeest nécessaire. Des chaussuresde marche de qualité sontnotamment incontourna-bles, le sentier pouvant se ré-véler glissant à certains en-droits. Il faudrait aussi éviterde faire la balade après unelongue période pluvieuse. Hes

Claude-AlainDi Gianvittorioest le présidentde la sectionBau Arc juras-sien. Il nous

propose une balade entreNoiraigue et Boudry, dansle canton de Neuchâtel.

Suivre le trajet tourmenté de l’AreuseLes Gorges de l’Areuse, entre Noiraigue et Boudry

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Le gouvernement espagnol adécidé de décréter l’étatd’exception dans les troisprovinces minières du nord oùdes grèves massives sévissentdepuis trois semaines. (...)La grève des trois provincesaffecte 41000 mineurs etouvriers et réduit à l’oisiveté30 000 non-grévistes.Le mouvement de grève adébuté dans les mines desAsturies il y a trois semaines,lorsque 18 000 mineurscessèrent leur travail pourappuyer leurs revendicationsde salaires.Comme quoi, rien de nou-veau sous le ciel des dicta-tures ! Après les arrestationsde militants syndicalistes...on a recours à l’état d’excep-tion... Mais la justice socialefinira bien par triompher unjour ou l’autre, en Espagneégalement.

Il Y A 50 ANS

Devant l’ampleur desgrèves espagnoles

Le Cheminot, le 11 mai 1962

PELLET PIOCHE : L’AVS NE SUFFIT PLUS POUR LES BAS ET MOYENS REVENUS

RÉGIONS ......

23contact.sevN° 10/1224 mai 2012

Onze apprentis construc-teurs de voies ferrées ont tra-vaillé durant trois semainessur la ligne internationale duMont-Blanc Express qui relieMartigny à St-Gervais en pas-sant par Chamonix. En garede Finhaut, ils ont appris àchanger une voie longue de72 mètres. « C’est un métierphysique, il faut avoir un es-prit d’équipe développé et nepas craindre de travailler de-hors par tous les temps. Ici àFinhaut nous enlevons l’an-cienne voie et nous posons lanouvelle. Nous apprenonstoutes les phases de ce chan-gement, du déchargementdes rails au serrage des bou-lons » résume Michaël, ap-prenti de 2e année.

Métier diversifié

Les onze apprentis ont effec-tué ce stage pratique sous laconduite de Michel Pellou-

choud, responsable de l’en-tretien aux TMR. Un spécia-liste de la voie issu des CFF,bien connu dans le milieuferroviaire pour ses com-pétences professionnelles. Mi-chel Pellouchoud – par ail-

leurs membre SEV depuis42 ans – relève l’intérêt pourles apprentis d’effectuer cestage sur la ligne du Mont-Blanc Express : « Ils ont l’ha-bitude de travailler sur la voienormale des CFF, tandisqu’ici c’est une ligne à voiemétrique avec des tronçons àcrémaillère alimentée à cer-tains endroits par le troisièmerail, ce qui impose des mesu-res de sécurité supplémen-taires. » La sécurité est unmot clé dans l’apprentissaged’apprenti constructeur devoies ferrées comme le souli-gne Michaël : « Malgré le faitque sur un chantier il y atoujours un protecteur (ou-vrier équipé d’une trompe etchargé d’avertir du passaged’un train, ndlr), nous de-vons toujours garder l’œilouvert et savoir nous pro-téger des risques. »

Nombreux débouchés

Daniel Delaloye, responsablechez login du marketing pourla Suisse romande (et mem-bre SEV depuis 32 ans), livrequelques éléments clés pourcelles et ceux qui s’intéresse-raient à effectuer un appren-tissage de constructeur devoies : « L’apprentissage duretrois ans, c’est une formation

qui est aussi ouverte auxfilles, login a encore des placesdisponibles pour former unedizaine d’apprenti-e-s cons-tructeur-trices de voies fer-rées, on peut s’adresser direc-tement chez moi au 058 85257 98 www.login.org ». Da-niel Delaloye relève queconstructeur de voies ferréesest un métier d’avenir car leréseau ferroviaire suissecompte plus de 5000 kilomè-tres de voies qui ont grandbesoin besoin de profes-sionnels quil’entretiennentet ce réseauest encore ap-pelé à se déve-lopper (il suf-fit de penserau projet ge-nevois Ceva).Par ailleurs, lemétier deconstructeur devoies ferréesoffre d’inté-ressants dé-bouchés : l’onpeut com-pléter sa for-mation parun apprentis-sage de cons-tructeurs deroutes, ou ap-

prendre à exercer des respon-sabilités comme chefd’équipe ou contremaître, ouencore entreprendre la for-mation complémentaire deconducteur de véhicules àmoteur, voire se lancer dansun bachelor en génie civil.En résumé, cet apprentissageouvre de nombreuses voies !

Alberto Cherubini

Infos : www.login.org

En Suisse romande, login cherche à recruter encore pour cette année une dizaine d’apprentis constructeurs de voies ferrées

Une voie professionnelle assurée !En collaboration avec lesTMR (Transports Martignyet Région), login a effec-tué en Valais la promotionde l’apprentissage deconstructeur de voies fer-rées. Un métier d’avenir!

AC

Les apprentis monteurs en voies ferrées à Finhaut, sur la ligne du Mont-Blanc Express.

AC

Un métier d'avenir.

AC

Un métier où l'esprit d'équipe est indispensable.

« Je fais partie de ceux quisavaient déjà tout petitsqu’ils voulaient travailler dansune gare », raconte MathiasSchmid. Il a grandi au seind’une famille sans voiture,composée de quatre enfants.Ses premières lectures: l’ho-raire CFF. Petit, il allait sou-vent en vacances chez sesgrand-parents en Engadine etétait déjà fasciné par les che-mins de fer rhétiques. Jusqu’àla fin de sa scolarité, il rêvaitde devenir pilote de locomo-tive aux RhB. Il a fait desstages comme mécanicien etélectromécanicien, puisqu’ilfallait à cette époque une for-mation du genre pour pou-voir ensuite conduire les loco-motives. « Je n’étais cepen-dant pas assez manuel pourdevenir mécanicien. »

Il est donc entré à la« Verkehrsschule » à Olten eta suivi la formation d’agentdu mouvement sur deux ans.Durant huit ans, il a travaillédans de nombreuses gares, unpeu partout en Suisse, avantde se faire nommer à Lang-nau im Emmental en 1990.En janvier 1995, il est partitravailler à la vente des billetsà Berne et est resté fidèle àcette fonction depuis lors,même s’il avait commencé sacarrière à la circulation destrains.

Travail varié sur le devant dela scène et dans l’ombre

Depuis quelques années, Ma-thias Schmid fonctionne sou-vent comme troubleshooter.Celui qui a ce tour-là aide leservice qui en a le plus besoinà un moment donné : il tour-ne donc entre les guichets dechange, des billets et des ba-gages, selon la demande. Ilpeut aussi faire office de ren-fort pour l’agence de voyagesCFF ou le service FVP. Afind’aider les collègues aux gui-chets lorsqu’il y a de longuesfiles d’attente, il peut se mettreà l’entrée et indiquer le bon

guichet aux clients, ce qui ac-célère un peu le service.

Le troubleshooter veille à ceque tous les collègues puissentprendre leur pause. C’est luiqui a le téléphone informantdes retards de train et autresdérangements d’exploitationet c’est donc lui qui relaie lesinformations au personnel quitravaille derrière les guichets. Ilaide les collègues en cas dequestions épineuses sur les ta-rifs ou l’exploitation ou lors depannes informatiques. Il répa-re une imprimante, la rempla-ce ou veille à sa réparation. Ilrécolte toutes les photos etdonnées pour les abon-nements et les transmet auservice correspondant. Et biensûr, selon la situation, il peut seretrouver derrière un guichet, àla Vente!

Changement bien réussi

Après quatre jours de travaildans les nouveaux locaux aurez-de-chaussée de la gare deBerne, où vente de billets,change et service bagages

sont maintenant réunis,Schmid tire un bilan globa-lement positif. La concentra-tion sur un même lieu, alorsqu’auparavant les servicesétaient sur deux étages diffé-rents est un avantage pourles clients, certes, mais aussipour le personnel. Cela facilitel’entraide mutuelle. Mêmel’agence de voyages se trouvejuste à côté maintenant. Et lefait d’avoir réuni les guichetsSuisse et International réduitle besoin de coordination.Presque tous les collabora-teurs avaient déjà travailléaux deux guichets.

Les clients choisissentdésormais sur un écran situé àchacune des deux entrées en-tre quatre sortes de ticket: Apour les billets, abonnements,billets pour concerts et autresévènements et réservations; Bpour le change, WesternUnion, Traveller-Cash, etc.; Cpour expédier des bagages, lecheck-in, rent a Bike, MobilityCarsharing, DHL; D pour re-tirer des bagages et des objetstrouvés, pour la consigne etPickPost. Pour chaque sorte deticket, les numéros sont appe-lés les uns après les autres et letemps d’attente est affiché.Celui qui doit aller changer del’argent après avoir acheté unbillet est transféré sans devoirreprendre un ticket. « Lesclients sont contents », expli-que Mathias Schmid. « Onnous demandait souventquand nous allions introduirele système à numéro pour lesfiles d’attente. »

Les temps d’attente actuelssont un peu plus longs désor-mais qu’à l’ancien guichetSuisse, mais plus courts qu’àl’ancien guichet International.Et quand les automatismes se-ront pris aux nouveaux gui-chets, ces temps d’attente vontrediminuer. Il faut par exem-ple s’habituer au fait que lesécrans et imprimantes nesoient plus toujours installés àdroite. Cela évite en effet d’êtretoujours tourné du mêmecôté, ce qui n’est pas optimalpour la santé.

Et ce qui n’est pas très réussipar exemple, ce sont les pré-sentoirs pour la documenta-tion. Afin de lister ces petitsproblèmes « de jeunesse », unflipchart a été installé. Mais enrègle générale, le changementest bien réussi.

Mathias Schmid se fait-ildu souci pour sa place de tra-vail, vu l’énorme zone self-ser-vice qui a vu le jour au sous-sol de la gare et l’utilisation debillets achetés online ou sur lenatel ? Non, pas vraiment, carde nombreux voyageurs ontencore et toujours besoin deconseils. Diverses offres nesont disponibles aux auto-mates, comme les offres enmatière de loisirs, par exempleles abonnements de ski pourles détenteurs d’AG. Et au su-jet des billets à acheter sur In-ternet, il y a justement encorebeaucoup de questions.

On sait pourtant qu’aumilieu des années 90, il yavait encore neuf guichetsSuisse ouverts le samedi et

qu’il y en a maintenant six,guichets Suisse et Internatio-nal réunis.

Des exigences croissantes

Le travail derrière les guichetsest devenu de plus en plusexigeant. Premièrement, lesbillets simples comme Berne–Genève retour par exemplesont pris aujourd’hui aux au-tomates et les demandes com-plexes ont augmenté. Il estégalement devenu plus diffi-cile de garder une vue d’en-semble sur les produits et ac-tions des différents canaux devente, qui sont toujours plusnombreux. Le personnel de laVente demande depuis long-temps à avoir du temps à dis-position durant les tours deservice pour s’informer desnouveautés... mais cette de-mande est encore et toujoursen suspens...

« Le travail est plus péniblequ’avant », estime MathiasSchmid. Peut-être aussi parcequ’il devient âgé. Cela ne tientpas de la clientèle, car en gé-néral elle ne manque pas derespect et n’est pas devenuplus pénible. « C’est d’ailleursce contact à la clientèle quifait l’intérêt de notre travail »,conclut-il.

Fi/Hes

Depuis le 8 mai, le per-sonnel de Vente CFF tra-vaille dans de nouveauxlocaux à la gare de Berne.contact.sev s’est entrete-nu avec Mathias Schmid àce propos.

« Le travail est plus pénible qu’avant »Vendeur et « troubleshooter » à la gare de Berne

Alex

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r Egg

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Mathias Schmid n’a pas que des tours de troubleshooter. lI travaille également à la Vente au guichet, comme avant.

Alex

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r Egg

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« C’est le contact à la clientèle quirend notre travail intéressant. »

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24 RENCONTREcontact.sevN° 10/1224 mai 2012

Mathias Schmid fêtera ses 50ans en juin. Il a grandi àOthmarsingen/AG, a fait unapprentissage d’agent dumouvement aux CFF après la« Verkehrsschule » et a travaillédès 1995 à la gare de Berne, àla Vente. Grâce à des expé-riences en Suisse romande etdans le sud du pays ainsi qu’àdes séjours linguistiques enItalie et en Angleterre, il parletrois langues étrangères. Il estmembre du SEV depuis 30 anset est membre du comité desection SBV Berne depuis2005. Il préside la commissionde gestion SBV et participe à laConférence CCT. Il habite avecson épouse et ses deux filles àOberdiessbach/BE. Ses loisirs:la photo (il est membre duphoto-club des cheminots àBerne), les excursions en trainavec des collègues ainsi que larandonnée.

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