NORONMAGLE MAGAZINE OFFICIEL DES NORONES #10

La Somalie meurt !Le silence accablant des medias

SOUVENIR

Dabakh , ce moralisateur !

NoronTechiSteved , iJobs , iGone

NORONSPORT

Senegal , cap sur la CAN

GRAIN DE SEL

Pauvre de nous !

Rappel du moisHISTOIRE D'UN COLLIER

Le Fils de l’Afrique vise les joyaux de la couronne du continent

USA - Intrusion

S O M M A I R E

Pauvre de nous , Page 6 Dabakh le moralisateur , Page 7 ISteved , iJobs , iGone , Page 10 Somalie meurt , Page 14

Senegal , cap sur la CAN , Page 18 Le Collier , Page 22 Le fils de l'afrique vise les joyaux de la couronne du continent , Page 24

S O M M A I R E

Pauvre de nous , Page 6 Dabakh le moralisateur , Page 7 ISteved , iJobs , iGone , Page 10 Somalie meurt , Page 14

Senegal , cap sur la CAN , Page 18 Le Collier , Page 22 Le fils de l'afrique vise les joyaux de la couronne du continent , Page 24

NORONMAG #10NOVEMBRE 2011

TOUS DROITS RESERVES

E D I T O

Nous suivons au pas après quelques mois d’absence qui s’expliquent justement par un manque de temps du à nos autres activités « noroniques » mais également aux vacances scolaires que nous prenons en même temps que vous tous, vous pensiez quoi ?… Enfin bref… Un beau mois de novembre à toutes et à tous. Qu’il vous soit profitable, stimulant en tout point de vue, rafraîchissant (un peu, mais pas trop), bon pour le moral et la santé… C’est un mois riche en interpellations. Il commence tout de suite sur les chapeaux de roues : la fête de tous les saints, suivi par celle en souvenir des morts. Fêter des saints ? Se souvenir des défunts ? Ne vaudrait-il pas mieux laisser les morts reposer en paix et nous tourner résolument vers l’avenir ? Et dans un avenir proche c’est l’Aïd, la Fête du mouton ou encore la Tabaski, commémorant la foi de, l'ami de Dieu, Ibrahim. La plus grande fête musulmane est aussi le casse-tête financier des pères de famille : un mouton et pas un petit pour madame et pour les enfants, les habits pour madame et les enfants, et de la bonne humeur, du partage et de la bonne chère pour tout le monde. Nous en profitons pour vous dire « Déwenati, baal léne gnou akh balnégnou léne »Noos satellites braqués partout nous ont permis d’avoir un regard sur l’actualité nationale et internationale et nous nous sommes intéressés aux événements majeurs qui ont secoué le monde ces derniers temps pour en faire l’analyse dans ce numéro pour le plus grand plaisir des férus d’actualité que vous êtes.Dans ce numéro, nous parlerons de l’éternel problème d’énergie au Sénégal qui a fini de faire le malheur de toute une population qui désormais considère l’électricité comme un luxe car il est devenu un droit auquel tout le monde n’a pas droit. Le problème s’est aggravé de telle sorte qu’il suffit que le courant qui était parti depuis on ne sait quand revienne pour quelques minutes dans certains coins de la capitale et c’est l’hystérie totale et des tonnerres d’applaudissements qui rappellent un matin du 31 Mai 2002 lorsque Pape Bouba Diop, sur une passe électrique d’El Hadj Ousseynou Diouf électrocutait la France toute entière. Pauvre de nous !Noron’tech revient avec la disparition de Steve Jobs le co-fondateur de la marque à la pomme en lui consacrant un article qui retrace la vie et les pensées de ce génie et de cet homme.NoronSport nous parle de l’équipe du Sénégal et de son parcours depuis son élimination lors des qualifications de la CAN 2010.On ne vous en dit pas plus, ce qui rend ce numéro spécial, c’est qu’il vous annonce l’événement qui s’est passé un Vendredi 16 Septembre 2011. Et bien tenez-vous bien ce jour a consacré l’union d’un Norone et d’une Noronette eh oui, il se passe des choses à Noron’Corp. Si les Anglais ont leur Roméo et Juliette, les Américains leur Bunny and Clyde, nous les Norones nous avons dorénavant aussi notre couple et en sommes fiers ! Tous les Norones s’unissent pour leur souhaiter un heureux ménage. Quant aux Noronettes vous êtes prévenues, y’en a qui ont pris la résolution de ne pas aller chercher loin pour trouver chaussure à leurs pieds. Comme quoi la chèvre ne broute que là où elle est attachée. N’est-ce pas Monsieur Sarr…BONNE LECTURE

GRAIN DE SEL...

Pauvre de nous !

Au Sénégal, on a l’impression qu’il n’est qu’une seule préoccupation à laquelle tous les citoyens ou du moins la majorité s’attèle : la politique politicienne. Qu’on le veuille ou non, nous sommes impliqués dans un vaste mouvement de propagande matérialisé par des opérations de charme tout azimut dont les acteurs principaux, pour la plupart ne sont en réalité mus que par des intérêts crypto-personnels avec des intentions dont les desseins restent encore inavoués. Il faut attendre que ceux qui sont choisis soient aux affaires pour savoir qui est qui. Car au moment de la chasse aux voix les uns affichent des sourires qui donnent parfois envie de rire et d’autres nous gratifient de leur discours des grands jours. Tous les moyens sont bons pour plaire ou faire plaire. Le quotidien sénégalais se résume ainsi à une polémique interminable et à une campagne électorale permanente. Les problèmes des citoyens peuvent attendre.

Au moment où les sénégalais souffrent au plus profond d’eux même avec les délestages qui ont fini d’installer la population dans l’insécurité totale et dans un mal être ineffable nos dirigeants eux ne se soucient guère de ce que nous pouvons endurer et dont ils sont imputables à tout point de vue. Les principales victimes de ce problème devenu un fléau national sont sans nul doutes les couturiers, menuisiers, cybercafés…

entre autres travailleurs qui vivent de l’électricité et qui ne peuvent s’adonner à leur activités sans le courant et passent ainsi des journées noires et des nuits blanches avec que leurs yeux pour

pleurer ce triste sort qui pourtant, n’eut été l’incompétence notoire et le manque de volonté des responsables de l’énergie au Sénégal aurait pu être enrayé depuis belle lurette. Combiens sommes nous à ne plus trouver le sommeil avec cette chaleur insupportable, et le lendemain il faut partir au boulot bon grès mal grès avec le cœur gros et un manque d’enthousiasme qui donne un coup sérieux à la productivité individuelle. Ce qui fait que la survie des entreprises est sérieusement menacée et surtout des petites et moyennes entreprises.A ces délestages intempestifs s’ajoutent le coût de la vie qui a contribué à reléguer dans certains foyers les trois normaux (petit déjeuner, déjeuner, diner) aux calendes grecques. Et le comble de tout ça c’est que les promesses fusent de partout quant à l’arrêt de ces coupures d’électricité qui vont de mal en pi. Ce qui nous fait penser que les Sénégalais sont considérés comme des moutons de panurge qui ne sont bons que pour suivre et scander les noms de ces vendeurs d’illusions au moment des campagnes électorales sans broncher et surtout sans bêler !!! Pauvre de nous…

SOUVENIR...

Dabakh , ce moralisateur...

Il y a un peu plus de 14 ans, le 14 septembre 1997, disparaissait El hadj Abdoul Aziz Sy Dabakh, grand marabout, fervent partisan de la paix, qui vouait aussi un respect sans faille à la République et à ses fondements. Né en 1904 à Tivaouane, il est le fils de Seydi Hadji Malick Sy et de Sokhna Safiétou Niang. Il devient troisième khalife de la confrérie Tidiane le 13 mai 1957, après les décès rapprochés des Khalifes Seydi Ababacar Sy et Sérigne Mouhamadou Mansour Sy.Formé à l’école de son illustre ascendant, Seydi Hadji Malick Sy,‘’

‘’Mame’’ Abdou était doté de connaissances très solides dans beaucoup de domaines : lettres, grammaire, droit islamique, sciences, astrologie. Faisant l’unanimité auprès de toutes forces vives et acteurs politiques d’alors, il s’était aussi personnellement investi pour appeler à l’union des cœurs et des esprits, aux fins de l’instauration d’un climat social favorable.

Rassembleur, de toutes les forces sociales, philosophe, poète et moraliste, Abdoul Aziz Sy jouissait d’une autorité du fait de sa sagesse et de sa culture. Dans le Sénégal colonial et postcolonial traversé par différents courants et où chacun cherchait à se mettre devant, ‘’Dabakh’’ avait choisi d’être à l’écoute et au service des hommes. devant, ‘’Dabakh’’ avait choisi d’être à l’écoute et au service des hommes. Serigne Abdoul Aziz Sy n’hésitait pas aussi à s’impliquer en temps de crise pour aplanir les divergences entre forces sociales. Il rappelait toujours à l’ordre le pouvoir temporel quand la situation politique ou celle de ses concitoyens devenait intenable.

A cet égard, il est régulièrement monté au créneau pour apaiser les esprits, dénoncer certains comportements et injustices, appelé à la solidarité, à l’unité, etc.Son image revenait toujours dans l’esprit des Sénégalais à chaque fois que le pays connaissait une crise majeure. Ses recommandations et enseignements sont remis toujours au goût du jour pour faire revenir les citoyens à la raison. Dabakh a contribué à une meilleure cohésion entre les différentes confréries musulmane du pays ou entre les différentes religions. Mais là où il s’est aussi signalé

Abdoul Aziz était sollicité partout, y compris dans des pays comme l’Arabie Saoudite, le Maroc, la Mauritanie, les USA, la France, etc. On se souvient encore du discours mémorable qu’il a prononcé au congrès islamique de La Mecque, en 1965.Au plan économique, El Hadj Abdoul Aziz Sy Dabbakh exploitait plusieurs domaines agricoles. Ce qui lui a valu la médaille agricole, décernée en 1955.Le lendemain de son décès, le journal ‘’Le Soleil’’ lui dédiait neuf pages dans son édition du 15 septembre 1997, avec des titres qui témoignaient de sa dimension d’illustre homme. ‘’Quarante ans d’un khalifat bien rempli’’, ‘’La Oumah islamique en deuil’’, ‘’L’exemple parfait’’, ‘’ruée vers Tivaouane’’, tels étaient, entre autres, les articles que le quotidien national lui consacrait.Les hommes politiques et religieux étaient unanimes autour de sa personnalité.

‘’Abdoul Aziz est un homme de référence non seulement sur le plan religieux mais sur le plan humain et spirituel tout court’’, disait le cardinal Hyacinthe Thiandoum. Quant au président de la République de l’époque, Abdou Diouf, il affirmait que ‘’c’est un chef religieux d’une envergure exceptionnelle, un homme de foi, de piété, d’humilité et de bonté’’ que le Sénégal vient de perdre. ‘’C’était un homme complet qui a toujours souhaité la paix entre les dirigeants politiques de notre pays’’, disait de lui l’opposant Abdoulaye Wade à l’époque

SOUVENIR...

NORONTECH

iSteved , iJobs , iGone...

Steve Jobs est un entrepreneur et informaticien américain, cofondateur en 1976 d'Apple, dont il a été le directeur général puis le président du conseil d'administration. Il est considéré comme l'un des pionniers de la micro-informatique. Génie incontesté cité avec les plus grands comme Einstein ou l’inventeur Edison, Steve s’en est allé sur la pointe des pieds le 5 octobre 2011.Steve Jobs est né le 24 février 1955 à San Francisco en Californie. Fils de Joanne Carole Schieble, une Américaine d'origine suisse, et d'un père syrien, Abdulfattah Jandali, professeur de sciences politiques. Il est adopté peu après sa naissance par Paul Jobs et Clara Jobs vivant à Mountain View en Californie. Ses parents biologiques posent comme condition à ces derniers que Steve fasse des études universitaires. C’est ainsi que Steve intègre le Reed College dans l’Oregon. Mais pour des choix personnels, il arrête au bout de 6 mois ses études et s’inscrit en cours de calligraphie.

De retour en Californie il rencontre Steve Wozniak en 1974, dans un club de programmation c’est le début de l’aventure Apple qui sera lancée deux ans plus tard. Avant de fonder Apple, Jobs travaille dans l’industrie vidéo-ludique (il crée les circuits électroniques pour la société Atari), une expérience entrecoupée d'un voyage en Inde. Il y découvre les joies du LSD, ainsi que le bouddhisme auquel il se converti et dont la doctrine guidera nombre de ses choix personnels.Le 1er avril 1976, Steve Wozniak, Steve Jobs et Ron Wayne créent la société Apple. Steve Jobs et Steve Wozniak (surnommés « les deux Steve »), âgés respectivement de 21 ans et 26 ans, fondent Apple. Leur premier local sera le garage de la famille Jobs dans lequel ils fabriqueront leur premier ordinateur, l'Apple I. Il sera mis en vente en 1976 au prix de 666,66 dollars. Le nom Apple aurait été choisi par Steve Jobs, qui est végétarien, et le nom Macintosh viendrait de McIntosh, la variété de pomme favorite de Jef Raskin (Il est à l'origine de l'interface du premier Mac OS, et a notamment inventé le glisser-déposer).

Dix ans plus tard, Apple est une société de plus de 4 000 employés dont le chiffre d’affaires atteignait 2 milliards de dollars. En 1982, à l'âge de 27 ans, Steve Jobs est l'homme le plus jeune à entrer dans le Fortune 400. En 1984 sort sa « plus belle création, le Macintosh », il venait d’avoir 30 ans. Les cours de calligraphie de Jobs lui revinrent pour introduire des polices de caractères à chasse variable, une innovation à l'époque, assurant un succès immédiat au Macintosh dans le monde des arts graphiques et de la presse, mais aussi de la communication d’entreprise. En 1985, après une lutte interne pour le pouvoir au sein d'Apple, Steve Jobs est démis de ses fonctions par John Sculley et évincé d'Apple (d'où l'expression « to be Steved », « être viré de sa propre société »).

« Je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite, mais mon départ forcé d’Apple fut salutaire. Le poids du succès fit place à la légèreté du débutant, à une vision moins assurée des choses. Une liberté grâce à laquelle je connus l’une des périodes les plus créatives de ma vie. »

En effet il crée NeXT et rachète Graphics Groups qui devient Pixar. Ce dernier révolutionne le monde de l’animation avec Toy Story le premier long-métrage entièrement réalisé en images de synthèse qui est un le début d’une longue série de succès commerciaux et critiques du studio.Fin 1996, Apple, en difficulté, signe un partenariat avec Microsoft. Ce dernier donne alors 150 millions de dollars à Apple qui, à la recherche d'un nouveau système d'exploitation depuis plusieurs mois, achète NeXT pour 400 millions de dollars.

Au cours de l'année 1997, Steve Jobs, qui occupait depuis six mois une fonction de conseiller spécial du président d'Apple Gil Amelio, provoque le départ de ce dernier ainsi qu'un remaniement du conseil d'administration de la société. Il est nommé président-directeur général intérimaire à la place de Gil Amelio. Depuis cette date, il ne perçoit qu'un salaire d'un dollar comme rémunération pour son travail à la tête d'Apple. Ses revenus proviennent essentiellement des stock-options de la société qu'il détient ; il bénéficie aussi des avantages liés à sa fonction.

Les succès commerciaux renouent avec la marque à la pomme avec les iDevices, les produits Apple ayant la désignation "i-" et misant fortement sur un design novateur. L'iMac premier de la série permet à Apple de renouer avec les bénéfices et conforte la position de Jobs. Le iMac est rapidement suivit par l'iBook, qui utilise la même recette et rencontre un succès similaire. Mac OS X est le fruit du croisement entre Mac OS et NeXTStep. Il lance l'iPod en 2001 et change la façon dont les gens écoutent de la musique.

L'iPhone en 2007 a modifié la façon dont les gens communiquait avec leur mobile (internet, musique, photos, vidéos, emails, applications) et l'iPad la première tablette tactile en 2010. Tous ces produits sont mis en avant dans les Apple Stores. Ces produits, et la stratégie commerciale qui les accompagne, sont à l'origine de la réussite planétaire d'Apple, devenue une des plus riches compagnies au monde. En 2004 Steve se voit diagnostiquer un cancer rare du pancréas.

NORONTECH

Il subit une opération qui fut un succès mais ressort de cette épreuve amaigri. En 2009 annonce qu'il a été transplanté du foie d'un jeune homme d'une vingtaine d'années mort dans un accident de voiture. Il le remercie de sa générosité post mortem et enjoint le public à s'inscrire en tant que donneurs d'organes. Le 17 janvier 2011, il fait savoir par une note interne qu'il prendra un congé pour des raisons de santé, pour une durée indéterminée. Il mentionne, dans ce message, qu'il reste le directeur général d'Apple, chargeant Tim Cook des tâches du quotidien. Le 24 août 2011, à 56 ans, Steve Jobs démissionne de son poste de directeur général d'Apple suite à son incapacité à effectuer son travail due à son cancer, il conserve cependant sa fonction de président du conseil d'administration. Il transmet le poste à Tim Cook qui était jusqu'alors directeur des affaires opérationnelles depuis 2007. Quelques heures après l'annonce, l'action d'Apple chute de 5 %. Le 04 Octobre l’iPhone 4s sort et le lendemain son génial créateur quitte ce monde comme si ce dernier bijou technologique était son viatique… Le monde est sous le choc. Ses rivaux, ses amis, les dirigeants de ce monde, des anonymes lui rendent un hommage vibrant. L’homme au col roulé noir, au jean bleu délavé et aux baskets était un génie qui a marqué son temps et nous a amené dans le futur.

NORONTECHMais c’est avant tout un quelqu’un avec une dimension humaine extraordinaire en témoigne ce passage de son discours tenu à Stanford en 2005 :

« …Parfois, la vie vous flanque un bon coup sur la tête. Ne vous laissez pas abattre. Je suis convaincu que c’est mon amour pour ce que je faisais qui m’a permis de continuer. Il faut savoir découvrir ce que l’on aime et qui l’on aime. Le travail occupe une grande partie de l’existence, et la seule manière d’être pleinement satisfait est d’apprécier ce que l’on fait. Sinon, continuez à chercher. Ne baissez pas les bras. C’est comme en amour, vous saurez quand vous aurez trouvé. Et toute relation réussie s’améliore avec le temps. Alors, continuez à chercher jusqu’à ce que vous trouviez.

« Pourquoi la mort est la meilleure chose de la vie » Ma troisième histoire concerne la mort. A l’âge de 17 ans, j’ai lu une citation qui disait à peu près ceci : ‘’Si vous vivez chaque jour comme s’il était le dernier, vous finirez un jour par avoir raison.’’ Elle m’est restée en mémoire et, depuis, pendant les trente-trois années écoulées, je me regardait dans la glace le matin en me disant : « Si aujourd’hui était le dernier jour de ma vie, est-ce que j’aimerais faire ce que je vais faire tout à l’heure ? » Et si la réponse est non pendant plusieurs jours à la file, je sais que j’ai besoin de changement.... »Trois pommes ont changé le monde : la première a séduit Eve, la seconde a réveillé Newton et la troisième, croquée, a été offerte au monde par Steve Jobs

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DOSSIER

La Somalie meurt...

Un désastre humanitaireLa Somalie meurt ! Le pays a presque entièrement sombré dans la famine. Plus de 13M de personnes ont besoin de nourriture. La situation est préoccupante Le scenario est atroce, Les routes reliant les camps de réfugiés sont appelées des «routes de la mort" en raison des corps de ceux qui sont morts de faim le long du chemin - en particulier les enfants - à côté de la route. La population de la Somalie est estimée aujourd'hui à moins de 8 millions de personnes. « Des dizaines de milliers de personnes sont déjà mortes, dont plus de la moitié étaient des enfants »Un demi-million de victimes de la famine dans le sud de la Somalie, piégées à l'intérieur du territoire contrôlé par la milice rebelle, Al Shabab, ne peuvent pas bénéficier de l’aide des organismes occidentales. En effet, Les rebelles Al Shabab, affiliés au réseau Al-Qaïda,

bloquent l’accès à une très grande partie de l’aide humanitaire. L'accès au sud, la région la plus durement frappée par la famine, reste difficile et dangereuse pour les organismes humanitaires, avec quelques interdictions d'exploitation dans le sud, et une multitude de règles et exigences bureaucratiques pour ceux autorisés d'accès .

L'ONU affirme que seuls, à Mogadiscio, quinze enfants sur 10.000 meurent chaque jour, le taux le plus élevé dans le pays. Et cela ne devrait qu'empirer.Les experts restent unanimes sur le sort de la Somalie si rien n’est fait .A l’image de Menkhaus, professeur associé de sciences politiques à Davidson College en Caroline du Nord, qui décrit la situation comme une «Marche de la mort», avec le choléra et certaines maladies d'origine hydrique pour tuer beaucoup de gens.

Ajouté a l’instabilité politique où les combats à Mogadiscio se poursuivent entre les insurgés et les forces pro-gouvernementales et nous avons le cocktail idéal pour signer la disparition de la Somalie

Qu’en est t-il de l’aide internationale ?

D'après de nombreuses ONG, l'aide promise par la communauté internationale est insuffisante. . L’appel aux dons de l’ONU n’est couvert qu’à 59 %. « Les dons reçus par les ONG qui interviennent sur le terrain et l’aide d’urgence promise par la France sont à l’image de ce désintérêt comparé à d’autres catastrophes humanitaires, c’est-à-dire largement insuffisants », a regretté le directeur d’ONE France, Guillaume Grosso. Ce n'est pas la première fois que la Somalie est ainsi frappée par la famine mais à chaque fois, c'est le même malheur, le même constat d'impuissance. Les dons sont faibles, les ONG manquent d'argent pour agir convenablement là-bas. En revanche, après qu’un séisme et un tsunami aient dévasté des régions du Japon le 11 mars, les Occidentaux ont verse des dons avoisinant au moins les 10 millions de dollars par pays dans la semaine, en dépit du fait que le Japon soit un pays riche, puissance mondiale avec l'abondance de ses ressources. Pourquoi cette différence?

DOSSIER

Les enjeux sont complexes. Les individus voient comme un gaspillage d'argent le fait d’attribuer un don pour l'allégement de la famine dans la Corne de l'Afrique et, particulièrement depuis qu'il est bien connu que les agences d'aide humanitaires ont des difficultés pour accéder directement aux zones touchées.

Le silence accablant des medias

La situation en Somalie dépasse le désastre humanitaire il n’y pas de mots pour la qualifier mais paradoxalement les médias n'en parlent que très peu pour ne pas dire pas du tout. Pourquoi ? Les raisons peuvent être multiples :

difficultés à se rendre sur place, éloignement des événements, actualité internationale déjà riche. Mais reconnaissons le, si les journalistes parlent plus facilement des inquiétudes autour de la dette américaine que du contexte somalien, c'est aussi parce que la dette américaine aura une influence sur les vies européennes. C'est la théorie du mort / kilomètre. Un mort dans un pays d’occident aura toujours plus d' « importance journalistique » que dix en Afrique.

En outre, la couverture médiatique de la Somalie est juste historique, tant elle est faible. Aucune actualité la concernant dans les grosses maisons comme la CBC, CTV, la BBC ou CNN. La catastrophe au Japon, d'autre part, bien qu’étant immédiate, a été largement diffusé, répété fréquemment et considéré comme viscéralement dévastatrice. Deux poids, deux mesures

Enfin, avec la crise de la dette aux États-Unis, ou l’ « héroïque capture » de Kadhafi, la « terreur de l’humanité », les gens peuvent facilement se laisser distraire. La vie est bien remplie, après tout, et la souffrance et la mort de milliers d'Africains est incroyablement difficile à comprendre et est donc impossible à relater...

Mais même si ce n'est pas dans l’actualité, même si les medias sont silencieux cela ne signifie pas que la Somalie va bien ! La Somalie va mal, très mal .Les gens meurent. Les enfants, trop faibles, souffrent de malnutrition et essaient même de se nourrir de leur mère ou de prendre toute nourriture qui pourrait atterrir entre leurs mains. Des mères sont contraintes d’abandonner les corps de leurs fils sur le bord des routes si elles ne peuvent pas atteindre un camp de réfugiés à temps - et même si elles atteignent le camp, il n'ya aucune garantie qu'il y ait suffisamment d'espace ou de la nourriture.

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NORONSPORT

SENEGAL , cap sur la CAN !

L’équipe nationale du Sénégal s’est qualifiée pour la Coupe d’Afrique des Nations 2012 et revient sur la scène africaine après avoir entamé une phase de reconstruction qui porte ses fruits actuellement. Retro d’une reconstruction en bonne voie.

Le déclin comme débutC’est basique, comme toutes les reconstructions, il faut d’abord une destruction. Le déclin de l’équipe nationale du Sénégal ce fut un 11 Octobre 2008 : Le Sénégal accueille la Gambie à Léopold Sedar Senghor dans un match de qualification pour la CAN 2010. Les hommes de Lamine Ndiaye, à l’époque entraineur, avaient besoin d’une victoire pour se qualifier. La Gambie ne faisait vraisemblablement pas le poids mais parvenait à garder ses cages inviolées à la pause.Au retour des vestiaires, le Sénégal presse et Kader Mangane marque le 1er but à la 60e. On se dirige alors vers une qualification du Sénégal jusqu'à la 87e minute. La minute qui changea à jamais le destin de l’équipe. Sur un cafouillage, le ballon revient sur les pieds d’un joueur Gambien qui l’envoie au fond des filets. Stupeur, désillusion, déception. Le Sénégal n’est pas qualifié pour la CAN 2010 et est éliminé pour les éliminatoires de la Coupe du Monde par la même occasion. Le peuple ne digère pas et des émeutes éclatent dans tout Dakar. Rien n’y changera, le Sénégal est condamné à rester 4 ans sans compétition !

NORONSPORTC’est basique, comme toutes les reconstructions, il faut d’abord une destruction. Le déclin de l’équipe nationale du Sénégal ce fut un 11 Octobre 2008 : Le Sénégal accueille la Gambie à Léopold Sedar Senghor dans un match de qualification pour la CAN 2010. Les hommes de Lamine Ndiaye, à l’époque entraineur, avaient besoin d’une victoire pour se qualifier. La Gambie ne faisait vraisemblablement pas le poids mais parvenait à garder ses cages inviolées à la pause.Au retour des vestiaires, le Sénégal presse et Kader Mangane marque le 1er but à la 60e. On se dirige alors vers une qualification du Sénégal jusqu'à la 87e minute. La minute qui changea à jamais le destin de l’équipe. Sur un cafouillage, le ballon revient sur les pieds d’un joueur Gambien qui l’envoie au fond des filets. Stupeur, désillusion, déception. Le Sénégal n’est pas qualifié pour la CAN 2010 et est éliminé pour les éliminatoires de la Coupe du Monde par la même occasion. Le peuple ne digère pas et des émeutes éclatent dans tout Dakar. Rien n’y changera, le Sénégal est condamné à rester 4 ans sans compétition !

La reconstruction, rien que la reconstructionCommence alors la reconstruction du football sénégalais par la dislocation de la Fédération. Les experts multiplient les débats et ce qui en ressort le plus est : Pas d’entraineur européen / Miser sur les locaux. Finalement, en Décembre 2009 Amara Traore, qui vient juste de gagner le titre national avec la Linguère de Saint-Louis, est nommé entraîneur de l’équipe nationale A de football du Sénégal, avec comme adjoints Abdoulaye Sarr et Mayacine Mar. Ferdinand Coly est désigné coordonnateur de l’équipe nationale. Une nouvelle ère débute. Plus de stars! Les joueurs comme El Hadji Diouf, Henri Camara anticipent leur retraite internationale. Une nouvelle équipe, jeune et performante se forme avec comme leader Mamadou Niang. Pour renforcer son équipe, Amara puise au fur et a mesure l’apport sur les binationaux. Moussa Sow, Mickael Tavares, Jacques Faty ouvrent le bal. Apres des joueurs comme Jackson Mendy ou Ludovic Lamine Sané ont suivi. Cheikh Mbengue, Armand Traoré et Lamine Gassama ont relaye l’équipe nationale récemment. Et tous ces joueurs ont contribué largement au succès actuel du Sénégal dans son pari de reconstruction qui semble jusque-là porter ses fruits.

Les éliminatoires, premier gros test Les éliminatoires pour la CAN 2010 s’avèrent être le gros test pour cette nouvelle génération de joueurs. Le 5 septembre 2010, premier match contre le RD Congo à Lubumbashi. Déplacement difficile mais géré à merveille par la bande à Amara qui s’impose 2-4 avec un triplé de Mamadou Niang, qui s’impose enfin au sein de la tanière. Pour son 2e match, le Sénégal atomise l’Ile Maurice 7-0, Papis Demba Cissé, Moussa Sow et Demba Da se signalent et laissent entrevoir une attaque de feu du Sénégal. Le lion rugit à nouveau !

Pour son 3e match, l’équipe du Sénégal reçoit le Cameroun qu’il n’avait plus battu depuis 21 ans : un test majeur pour la troupe d’Amara. Le match contre le Cameroun fut très serré et disputé jusqu'à la fin. Il a fallu attendre la dernière minute pour voir le Sénégal marquer grâce a Demba Ba après un exploit personnel d’Issiar Dia. 3 victoires en 3 matchs, 12 buts marqués, 2 encaissés. Le Sénégal recommence a faire peur. Entre 2 matchs d’éliminatoires, les Lions ont affronté la Guinée qu’ils battent 3-1 avec un 3e but somptueux à la brésilienne qui confirme la puissance offensive des lions. Au match retour contre le Cameroun le 6 Juin 2011, le Sénégal subit toute la rencontre mais parvient à ne pas encaisser de but et montre une solidité défensive en parallèle à la puissance offensive déjà démontrée. Les deux derniers matchs du groupe se soldent par des victoires 2-0 contre la RD Congo puis l’Ile Maurice le 9 Octobre 2011. Le Sénégal termine ainsi premier de son groupe en totalisant 16 points sur 18 possibles 16 buts marqués et seulement 2 buts encaissés. Ce qui représente la plus grosse performance de son histoire en éliminatoires.

NORONSPORT

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Une armada offensive jamais connue !Le nouveau succès de l’équipe nationale peut s’expliquer très aisément par cette nouvelle vague d’attaquants que connait l’équipe. Les débats sont certes nombreux sur la meilleure équipe entre 2002 et cette équipe mais l’honnêteté oblige à reconnaitre une chose : Le Sénégal n’a jamais connu une si grosse armada offensive ! En effet si Mamadou Niang n’est plus à présenter tant par son talent et son efficacité devant les buts, d’autres joueurs ont littéralement explosé ces dernières années dans leurs championnats respectifs : Moussa Sow, véritable révélation a terminé meilleur buteur de la Ligue 1 en 2010/2011, cette saison il repart sur les mêmes bases et reproduit les mêmes performances en Champions League. Papis Demba Cissé fait les beaux jours de Fribourg et fait partie des meilleurs buteurs du championnat allemand, Demba Ba après une courte adaptation a Newcastle enchaine les buts actuellement et fait partie des meilleurs artificiers de la Premier League, l’un des championnats les plus relevés du monde. Ces 4 joueurs sortent du lot dans leurs championnats respectifs ! Derrière il y’a les Mame Biram Diouf, Dame Ndoye, Souleymane Camara qui jouent des rôles cruciaux dans leur ligue. Parallèlement la défense impressionne avec des joueurs clés comme Mangane, Diawara, Sane, Gassama, Armand Traoré tous importants au sein de leur club.

CAN 2012, Nous arrivons !Le Sénégal fête donc ses retrouvailles avec l’Afrique et le monde et prive de compétition par la même occasion 2 potentiels rivaux tels que le Cameroun et la RD Congo .Actuellement il occupe la 42e place mondiale et la 5e équipe d’Afrique. Le tirage au sort a été effectué et le Sénégal se retrouve dans le groupe A avec la Guinée-Equatoriale, pays hôte, la Lybie et la Zambie. Une poule, faut le dire, abordable ! La Guinée Equatoriale honore sa première participation, la Lybie est à respecter, rien de plus. La Zambie est en perte de vitesse et ne fait pas le poids sur le papier. Mais le Sénégal est encore loin d’être un ténor, le contenu de ses matchs a été critiqué par de nombreux experts du ballon rond. Amara peine a trouver le bon équilibre attaque-défense et la forme de ses attaquants pourrait nuire au collectif au final car la qualité est disproportionnée et milieu de terrain est un peu laisse en rade. Quoiqu’il en soit, ce Sénégal part en position de favori de la poule voire même de cette coupe d’Afrique même si son coach préfère jouer la carte de la prudence : “On a déjà assisté à des éliminatoires avec beaucoup de surprises. Nous, nous étions dans une poule de feu avec le Cameroun et la RD Congo. On a su négocier ces qualifications. Cette fois, nous sommes avec un des pays organisateurs. Ce n’est jamais simple. Mais on va bien préparer cette phase de poules. On est un outsider redoutable mais il faut replacer les choses dans leur contexte concernant le Sénégal“.Un « outsider redoutable », l’expression est assez révélatrice .Une chose est sure en tout cas, CAN 2012 nous arrivons !

RAPPEL DU MOIS

Il était une fois un homme pieux qui se trouvait à La Mecque. Il n’avait plus d’argent, il souffrait de la faim, il était presque sur le point de mourir. Pendant qu’il marchait dans une des ruelles de La Mecque, il trouva un collier de valeur, très précieux. Il prit donc le bijou et se rendit à la sainte Mosquée.Là, il trouva un homme qui cherchait le collier. Ce dernier lui décrivit le bijou sans se tromper ; l’homme pieux lui donna donc le collier en espérant recevoir quelque chose en retour mais le propriétaire prit le bijou et partit sans rien lui donner... L’homme pieux fit cette invocation : "Ô mon Dieu, j’ai renoncé à ce collier pour Toi, remplace-le moi par quelque chose de meilleur."Plus tard, l’homme partit en direction

de la mer, il monta dans une barque mais un ouragan se déchaîna et l’embarcation fut détruite. L’homme pieux s’accrocha à un morceau de bois, il flottait ainsi à la surface de l’eau, le vent le faisait dériver jusqu’à ce qu’il atteignit une île. Là, il trouva une mosquée où des gens priaient, il pria donc puis se mit à lire le Coran. Les gens de l’île lui dire : "Tu lis le Coran ?"Il répondit : "Oui"Ils dirent : "Enseigne le Coran à nos enfants, s’il te plait"Il commença donc à leur enseigner et recevait un salaire pour cela. Lorsque les gens virent qu’il savait également écrire, ils lui demandèrent d’apprendre l’écriture à leurs enfants, ce qu’il fit et il en fut rémunéré.

Les habitants de l’île dirent à l’homme pieux : "Il y a ici une orpheline dont le père, qui est décédé, était un homme de bien. Voudrais-tu l’épouser ?"

Il répondit : "D’accord."

Il se maria donc et trouva que sa femme portait le même collier que celui qu’il avait trouvé à La Mecque ! Il lui demanda alors : "Quelle est l’histoire de ce bijou ?"

Elle lui raconta que son père, un jour, perdit ce collier à La Mecque et qu’un homme le lui avait rendu. Son père, depuis ce jour, invoquait Dieu, dans la prosternation, de donner à sa fille un époux comme cet homme qui lui avait rendu le collier. L’homme pieux dit alors à sa femme : "Je suis cet homme..."

RAPPEL DU MOIS

Leçons à tirer de cette histoire L’homme pieux a résisté à la tentation de garder le collier pour lui alors qu’il avait très faim et avait besoin d’argent. L’épreuve était difficile mais il a tenu bon et Dieu Le Généreux Qui donne sans compter, lui a accordé plusieurs récompenses, à savoir : le meilleur travail possible c’est-à-dire enseigner le Coran, un endroit pour vivre et une épouse. Soubhanallah :

Il ne faut pas désespérer du secours divin, même dans les situations les plus difficiles. Regarde cet homme, il a failli mourir de faim puis de noyade mais Dieu l’a sauvé de tous ces dangers al hamdoulillah...

Le fait d’apprendre et de savoir faire quelque chose permet de trouver un travail. Cet homme savait lire et écrire, et cela lui a permis de travailler dans l’île. Chacun de nous est bon dans quelque chose, à nous de trouver dans quoi afin de développer le ou les dons que Dieu nous donne afin de participer au bien de tous.

Dieu Le Très Haut aime les patients et les pieux et répond à leurs invocations. Ainsi, lorsque l’homme pieux ne reçut rien pour avoir rendu le collier, il ne s’est pas énervé contre le propriétaire du bijou, au contraire, il a patienté et a invoqué Dieu. Allah, Le Généreux par excellence, a répondu à sa demande avec une générosité incroyable, digne de Sa Majesté. D’ailleurs la réponse de Dieu à l’invocation de l’homme pieux est un très grand miracle qui nous enseigne qu’il ne faut jamais désespérer de la miséricorde et des bienfaits de notre Créateur Unique et Tout Puissant Qui fait ce qu’Il veut, comme Il le veut et quand Il le veut car Il est capable de tout et que rien ne Lui est impossible. Louange à Lui pour l’éternité.

Que Dieu vous guide sur le droit chemin, ainsi que vos familles, qu’Il vous aime, vous protège et qu’Il vous accorde le meilleur ici-bas et dans l’au-delà Amine.

VERITE PLANIFIEE

Le Fils de l’Afrique vise les joyaux de la couronne du continent

Le 14 octobre, le président Barack Obama a annoncé l’envoi de troupes des forces spéciales des Etats-Unis en Ouganda pour y participer à la guerre civile. Dans les prochains mois, des forces militaires américaines seront envoyées au Sud-Soudan, au Congo et en République centrafricaine. Elles n’« interviendront » qu’en situation d’ « auto-défense », assure Obama, ironiquement. Avec la Libye sécurisée, une invasion américaine du continent africain est en marche.

objectif. Comme pour toutes les invasions américaines ultérieures, une trainée de sang de l’Amérique latine à l’Afghanistan en passant par l’Irak, la justification était en général basée sur "l’auto-défense" et "l’humanitarisme", des termes vidés de leur sens propre depuis bien longtemps.En Afrique, dit Obama, la "mission humanitaire" est d’aider le gouvernement ougandais à vaincre l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA pour Lord's Resistance Army), qui "a assassiné, violé et enlevé des dizaines de milliers d’hommes, femmes et enfants en Afrique centrale".

La décision d’Obama est décrite dans la presse comme "très inattendue" et "surprenante", voire "bizarre". Il n’en est rien. Elle suit en effet la logique de la politique extérieure américaine à partir de 1945. Prendre le Vietnam. Il était prioritaire d’endiguer l’influence de la Chine, un rival impérial, et de "protéger" l’Indonésie, que le président Nixon appelait "le plus gros magot de ressources naturelles de la région... le plus beau trophée". Le Vietnam se trouvait simplement sur le chemin ; le massacre de plus de trois millions de Vietnamiens et la dévastation et la contamination chimique de leur pays était alors le prix à payer pour que l’Amérique remplisse son

VERITE PLANIFIEEC’est là une description fidèle de la LRA, qui rappelle d’ailleurs les multiples atrocités commanditées par les Etats-Unis ; comme le bain de sang dans les années 60 qui a suivi le meurtre orchestré par la CIA de Patrice Lumumba, chef de file de l’indépendance du Congo et premier ministre légalement élu pour la première fois dans ce pays, ainsi que le coup d’état de la CIA qui a installé au pouvoir Mobutu Sese Seko, considéré comme le tyran le plus vénal qu’ait vu l’Afrique. L’autre justification d’Obama est loin d’être plus convaincante. Il s’agit de la "sécurité nationale des Etats-Unis ". La LRA a perpétré ses sévices pendant 24 ans et concernent bien peu les Etats-Unis. Aujourd’hui, elle compte moins de 400 combattants et n’a jamais été plus faible. Cependant, la "sécurité nationale" américaine signifie souvent soudoyer un régime voyou et corrompu qui possède quelque chose que Washington convoite. Yoweri Museveni, le "président-à-vie" de l’Ouganda reçoit déjà la majeure partie de 45 millions de dollars en "aide" militaire américaine – dont font partie les drones tant appréciés par Obama. Voilà son pot-de-vin pour combattre dans une guerre par procuration contre le nouvel ennemi islamique fantôme des Etats-Unis, le groupe Al-Shabbaab basé en Somalie. La LRA jouera un rôle de relations publiques, en distrayant les journalistes occidentaux avec les horreurs qu’ils commettent chroniquement.En réalité, la raison principale pour laquelle les Etats-Unis sont en train d’envahir l’Afrique est la même qui a déclenché la guerre du Vietnam. C’est encore la Chine. Le monde de paranoïa institutionnalisée et égocentrique, dans lequel baigne le général David Petraeus, précédent

commandant des forces armées américaines et actuellement directeur de la CIA, justifie ce qu’il sous-entend être un état de guerre permanente ; la Chine est en train de remplacer Al-Qaeda en tant que "menace" officielle des Etats-Unis. Quand, l’année dernière, j’interviewais Bryan Whitman, secrétaire adjoint à la Défense au Pentagone, je lui ai demandé de décrire l’état actuel de danger pour l’Amérique. Visiblement embarrassé, il a répété "des menaces asymétriques ... des menaces asymétriques". Ces menaces justifient les conglomérats de fabricants d’armes, impliqués dans le blanchiment d’argent et sponsorisés par l’Etat, et le plus grand budget militaire de l’histoire. Maintenant qu’Oussama Ben Laden a été sorti de la scène géopolitique, la Chine devient le nouveau bouc émissaire. L’Afrique est bien l’histoire à succès de la Chine. Là où les Américains amènent leurs drones et la déstabilisation, les Chinois apportent des routes, des ponts et des barrages. Ce qu’ils recherchent sont les ressources naturelles, en particulier les combustibles fossiles. Dotée des plus grandes réserves de pétrole en Afrique, la Libye de Mouammar Kaddhafi était une des plus importantes sources de carburant de la Chine. Quand la guerre civile a éclaté et l’OTAN a appuyé les "rebelles" sur base d’une histoire montée de toute pièces à propos de plans de Kaddhafi pour un "génocide" à Benghazi, la Chine a évacué ses 30.000 travailleurs en Libye. La résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui a autorisé "l’intervention humanitaire" de l’Occident a été expliquée succinctement dans une proposition au gouvernement français par le Conseil National de Transition "rebelle", révélée le mois passé dans le journal Libération, dans laquelle on offrait à la

la France 35 % de la production nationale brute en pétrole de la Libye "en échange" (sic) d’un appui "total et permanent" de la France au CNT. Arborant la bannière étoilée dans Tripoli "libérée" le mois dernier, l’ambassadeur américain Gene Cretz a laissé échapper : "Nous savons que le pétrole est le joyau de la couronne des ressources naturelles libyennes !" La conquête de fait de la Libye par les Etats-Unis et ses partenaires impérialistes annonce une version moderne du "partage de l’Afrique" à la fin du XIXe siècle.Da la même manière que pour la "victoire" en Irak, les journalistes ont joué un rôle critique de division des Libyens en tant que victimes dignes de respect et les autres déshumanisées. Récemment, la une de The Guardian montrait la photo d’un combattant kaddhafiste terrifié à côté de ses geôliers frénétiques qui, selon la notice, "fêtaient leur victoire". Selon le General Petraeus, il se déroule maintenant une guerre "de perception... menée continuellement par les médias".

VERITE PLANIFIEEPendant plus d’une décennie, les Etats-Unis ont essayé d’établir une tête de pont sur le continent africain, nommé AFRICOM, mais ont été repoussés par les différents gouvernements, inquiets des tensions régionales que cela pourrait créer. La Libye, et maintenant l’Ouganda, le Sud-Soudan et le Congo représentent leur opportunité la plus intéressante. Comme des câbles Wikileaks et le bureau national stratégique contre le terrorisme le révèlent, les plans américains pour l’Afrique font partie d’un programme global selon lequel 60,000 forces spéciales, incluant des escadrons de la mort, sont déjà en opération dans 75 pays, chiffre qui s’élèvera bientôt à 120. Comme Dick Cheney l’a fait remarquer dans son plan de "stratégie de défense" des années 90, l’Amérique désire simplement dominer le monde. Que cela soit maintenant le cadeau de Barack Obama, le "Fils de l’Afrique", est d’une ironie suprême. Ou l’est-il vraiment ? Comme Frantz Fanon l’explique dans Black Skin, White Masks, ce qui importe n’est pas tant la couleur de la peau, sinon le pouvoir que l’on sert et les millions de gens que l’on trahit.

Traduit de l'anglais par T.K. pour Investig'Action

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