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Nos milieux urbains face aux défis de la gouvernance urbaine et du civisme des citoyens : Alger la blanche, celle qui était la concurrente de la ville de Canne pour sont festival du film, est considérée, aujourd’hui, comme l’une des capitales les moins vivables dans le monde, selon le rapport de la dernière parution du « The Economist intelligence », parce que parmi les 132 villes sélectionnées, notre capitale a été classée à la dernière place de ce rapport, qui était élaboré tout en évaluant les conditions de vie de ces villes, selon 40 indicateurs. Si la ville de Vancouver a été élue à la première place du classement de cette évaluation et que notre capitale est considérée comme la dernière, ce n’est que parce que la ville d’Alger est devenue parmi les moins attractives des grandes villes du monde actuel car même si certain algériens estiment que notre capitale est belle et fière, la réalité d’aujourd’hui, montre qu’Alger étouffe sous sa population, qui semble augmenter d’année en année et où les moyens de transport se font rares, parce que les bus ne desservent pas tous ses quartiers et les taxis vont là où cela les arrange et non là où le citadin veut aller. A Alger; d'une façon générale le logement a remplacé l'habitat et la ville dense et éclatée, a remplacé la ville équilibrée au point que sa fonctionnalité a remplacé sa spatialité et qu’elle est devenue constituée d'un tissu urbain complexe et discontinu, dans lequel s'imbriquent diverses échelles fonctionnelles et diverses strates historiques où chacun de ces fragments pose des problèmes spécifiques a son histoire et a son fonctionnement et pose des problèmes communs relatifs à sa qualité urbaine, puisque pas moins de 5 millions de mètres carrés de terres agricoles ont été détournés et quelque 2000 fermes ont disparu entre 1992 et 1997, de même que de nombreux projets relatifs à la mise en place d’infrastructures d’utilité publique ont été remplacés par des coopératives immobilières, toutefois, même si le problème des constructions illicites, dépassant les 64 000 unités dans notre capitale, de nouvelles constructions illicites continuent toujours à être construites de façon plus discrète parce que le problème reste non résolu. Par cet état des lieux de la situation de notre capitale, notre pays donne au monde extérieur un aperçu sur la situation de nos autres villes puisque si notre capitale est si mal lotie comme l’indique le rapport de cette revue, avec un état centralisé que le notre, que dire de nos autres villes ? Concernant nos différentes autres villes justement, regardons de plus près nos trottoirs version bazar, qui comportent généralement deux niveaux. Le premier niveau, propriété du commerçant est construit au gré de ses revenus et de ses besoins car il est surélevé, ou en pente, avec ou sans marches, cimenté ou faïencé, qu’importe, parce qu’il n’est pas fait pour circuler puisque c’est une extension du magasin et où on y entrepose toutes sortes de marchandises et cela va des fruits et légumes, en passant par les pièces de rechange, les vêtements 1

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Page 1: Nos milieux urbains  face aux défis  de la gouvernance urbaine et du civisme des citoyens

Nos milieux urbains face aux défis de la gouvernance urbaine et du civisme des citoyens :Alger la blanche, celle qui était la concurrente de la ville de Canne pour sont festival du film, est considérée, aujourd’hui, comme l’une des capitales les moins vivables dans le monde, selon le rapport de la dernière parution du « The Economist  intelligence », parce que parmi les 132 villes sélectionnées, notre capitale a été classée à la dernière place de ce rapport, qui était élaboré tout en évaluant les conditions de vie de ces villes, selon 40 indicateurs.

Si la ville de Vancouver a été élue à la première place du classement de cette évaluation et que notre capitale est considérée comme la dernière, ce n’est que parce que la ville d’Alger est devenue parmi les moins attractives des grandes villes du monde actuel car même si certain algériens estiment que notre capitale est belle et fière, la réalité d’aujourd’hui, montre qu’Alger étouffe sous sa population, qui semble augmenter d’année en année et où les moyens de transport se font rares, parce que les bus ne desservent pas tous ses quartiers et les taxis vont là où cela les arrange et non là où le citadin veut aller.

A Alger; d'une façon générale le logement a remplacé l'habitat et la ville dense et éclatée, a remplacé la ville équilibrée au point que sa fonctionnalité a remplacé sa spatialité et qu’elle est devenue constituée d'un tissu urbain complexe et discontinu, dans lequel s'imbriquent diverses échelles fonctionnelles et diverses strates historiques où chacun de ces fragments pose des problèmes spécifiques a son histoire et a son fonctionnement et pose des problèmes communs relatifs à sa qualité urbaine, puisque pas moins de 5 millions de mètres carrés de terres agricoles ont été détournés et quelque 2000 fermes ont disparu entre 1992 et 1997, de même que de nombreux projets relatifs à la mise en place d’infrastructures d’utilité publique ont été remplacés par des coopératives immobilières, toutefois, même si le problème des constructions illicites, dépassant les 64 000 unités dans notre capitale, de nouvelles constructions illicites continuent toujours à être construites de façon plus discrète parce que le problème reste non résolu. Par cet état des lieux de la situation de notre capitale, notre pays donne au monde extérieur un aperçu sur la situation de nos autres villes puisque si notre capitale est si mal lotie comme l’indique le rapport de cette revue, avec un état centralisé que le notre, que dire de nos autres villes ?

Concernant nos différentes autres villes justement, regardons de plus près nos trottoirs version bazar, qui comportent généralement deux niveaux. Le premier niveau, propriété du commerçant est construit au gré de ses revenus et de ses besoins car il est surélevé, ou en pente, avec ou sans marches, cimenté ou faïencé, qu’importe, parce qu’il n’est pas fait pour circuler puisque c’est une extension du magasin et où on y entrepose toutes sortes de marchandises et cela va des fruits et légumes, en passant par les pièces de rechange, les vêtements et pour finir par l’ameublement exposé aux intempéries. Le deuxième niveau, est le plus souvent à l’état de terre et de gravats, défoncé, jonché de détritus, et même quand il est fraîchement retapé, il comporte bizarrement toujours des trous et des bosses parce que malgré son piteux état, cet espace n’appartient pas non plus aux piétons, puisque c’est une aire de stationnement pour la voiture du commerçant et quand

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c’est possible on stationne aussi la camionnette de distribution mais quand la voiture et la camionnette sont en déplacement, on marque le droit de propriété par des caisses, des chaises et les plus organisés par des piquets, au point que les clients qui s’arrêtent pour acheter, stationnent en deuxième position, alors que les vrais propriétaires du trottoir n’ont que le choix de marcher sur la route à leurs risques et péril en accompagnant des voitures.

Non seulement les trottoirs sont détournés de leurs vocations premières au sein de nos milieux urbains, avec le laisser aller des autorités locales la vision de la ville, en Algérie, a perdu de sa valeur paysagère au point que même le président de la République, avait soulevé ce problème des constructions inachevées au sein de nos milieux urbains et a été clair en déclarant publiquement, à Sétif, qu’il a constaté ce phénomène qui porte préjudice à nos villes et villages et qu’ il faudrait mettre fin le plus vite possible car c’est un désastre urbanistique pour notre pays. Si le constat de notre désastre urbain, vient des hautes autorités du pays, il vient aussi de la part de nos citoyens comme celui d’un certain citoyen de la ville de Tlemcen, qui dénonce l’état de dégradation de sa ville mythique, puisqu’ elle est en passe de détenir les deux plus grands bidonvilles d’Algérie et en plein centre-ville, grâce à la présence des quartiers de Rhiba et Blass el Khadem, et aussi de la perte ses espaces verts symboles de son coté touristique, parce que la majorité des jardins publics à Tlemcen, sont actuellement à l’abandon ainsi que son joyau de la nature, le jardin Transatlantique qui est en train de se perdre, ce qui montre en flagrant délit l’indifférence et le laxisme des responsables locaux envers l’environnement urbain de leur ville. Parce que nos autorités compétentes n’ont pas su préserver l’environnement urbain de nos citoyens, que notre pays est devenu parmi les derniers en Afrique, dans la préservation de l’environnement et du bien-être des citoyens en milieux urbains, comme l’indique le classement qui a été établi par le Reader’s Digest dans ses éditions internationales, où notre pays est classée à la 72e place, loin derrière la Tunisie (62e) et la Libye (64e), sur un classement de 141 pays les plus verts de la planète, puisque pour ce qui concerne des villes, ce classement a été établi sur la base de données locales et celles fournies par l’Union internationale des transports publics, tout en prenant en compte les déchets, le recyclage, le prix de l’électricité, la pollution aux particules ou encore les espaces verts et les transports en commun de ces villes.

Comme, depuis quelques années, l’Algérie est devenu un pays avec une rapide urbanisation et a connu des processus de changements socio-économiques, culturels et politiques, qui ont eu un impact direct à la fois comme facteur, scène et contexte aux défis de gouvernance de l’espace urbain et de l’expérience urbaine. Au sein de nos milieux urbains, le rythme et la qualité de vie urbaine sont actuellement mise en question car la capacité et la couverture de l’Etat est en baisse depuis quelques années, au point que nos espaces urbains ne sont plus administrés de manière adéquate par nos autorités locales et cela pour tous les niveaux de nos milieux urbains. Tout ces changements considérables intervenus dans notre société ont certes forgé les conditions d'existence et de gestion de nos milieux urbains, parce que si notre histoire urbaine est ponctuée d'épisodes qui ont fortement marqué notre paysage urbain, ce n’est que parce que au sein de notre vie urbaine, ceux qui dessinent les orientations de croissance de nos agglomérations, au lieu d’être des responsables qui prennent leurs responsabilités pour faire de nos milieux urbains des villes modernes où vivront nos citoyens, ils se sont transformés, par égoïsme et manque de patriotisme, en machine administrative à défaire notre cadre de vie au sein de nos villes et villages, puisque, avec le temps, leurs comportements ont contribué largement au déficit d'urbanité de nos agglomérations car ils n’ont pas su adapter des solutions ponctuelles pour pallier aux problèmes que sécrète ce type de gestion caractérisé et cela par la faiblesse ou l'absence de coordination des différents acteurs, qui

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gèrent les déséquilibres et les dysfonctionnements de nos milieux urbains et rendre inexistante la tradition urbaine au sein de nos agglomérations, au lieu de réfléchir de rendre la tradition urbaine au sein de nos agglomérations proportionnelle à la qualité et l'intensité de la culture des citadins afin de ne pas pousser nos citoyens à vivre dans leurs milieux urbains comme dans la panique.

Selon le secrétariat des Nations-Unies, en 2008, le monde parviendra à un point d’inflexion d’une importance majeure, quelle que soit sa visibilité immédiate car pour la première fois de son histoire, plus de la moitié de la population du globe, soit 3,3 milliards d’habitants, vivra en milieu urbain et que d’ici 2030, ce chiffre devrait avoisiner les 5 milliards, au point que beaucoup de nouveaux citadins seront pauvres et leur avenir sera incertain au sein des milieux urbains des pays en développement, car l’avenir de l’humanité urbaine entière dépendront des grandes mesures et décisions qui seront prises, dès aujourd’hui, pour gérer cette croissance urbaine vers le bon sens. L’explosion urbaine qui est a l’œuvre sur tous notre territoire national, se caractérise par une dualisation marquée des villes par la concentration, en leur sein, de poches de pauvreté, d ’insécurité et une sévère dégradation de l’environnement, parce que nos milieux urbains sont devenues des territoires stratégiques pour tout un ensemble de processus sociaux, économiques et politiques et que dans cette nouvelle civilisation urbaine en voie d'émergence chez nous, la ville fonctionnera au quotidien comme le révélateur et l'amplificateur des grands problèmes sociaux, mais elle sera aussi le creuset où s'élaborent la plupart des changements créateurs, puisque la ville est un espace qui focalise et cristallise les principaux conflits et contradictions d'une société en profonde mutation.

Depuis les années Quatre-vingt et la ville algérienne n’a cessée de connaitre des mutations dans son évolution urbaine, puisque la plupart de ses différents projets d’aménagements urbains ont mené nos milieux urbains a une médiocrité en terme du paysage urbain et de la qualité du cadre de vie pour les citoyens, tout en donnant à nos milieux urbains un semblant d’inachevé et cela malgré que l’Algérie n’a pas omis d’inclure dans ses différents programmes gouvernementaux, le volet de l’amélioration urbaine avec une réservation d’un budget annuel, qui a même atteint les 100 milliards de Dinars en 2007. Parce que depuis quelques années, les autorité locales se sont éloigner des normes adéquates de la gouvernance urbaine et que les algériens ont perdu la notion de leur civisme, que le président de la République a intervenu une nouvelle fois auprès du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, pour lui recommander des formations pour tout le personnel de ces administrations, à commencer par les walis, les chefs de daïra et les secrétaires généraux et jusqu’aux directeurs de wilaya et des inspecteurs généraux, ainsi que les chefs de services de wilaya. Parce que tout le système de gestion de nos milieux urbains est à revoir, il est primordial que nos responsables locaux reviennent à l’école en vue d’améliorer leurs performances et de mise en adéquation aux missions des collectivités locales, dont la principale est d’être au service du citoyen et de répondre à ses préoccupations car ces institutions ont déjà montré leurs limites dans la gestion des affaires de leurs villes, ce qui a amener a une dégradation remarquée des infrastructures publiques, un manque d’hygiène au niveau de nos milieux urbains et des retards dans la réalisation des projets urbains, en plus de la rupture de relation entre gouvernant et gouverné et où le

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citoyen algérien se sens abandonné et livré à lui-même, face à tous les problèmes qui sont du seul ressort de ces collectivités locales et des responsables locaux.

Il est, de plus en plus, admis en Algérie que de nouveaux modes de gouvernance aussi bien au niveau national que local, seront caractérisés par le développement des partenariats, la valorisation du rôle des citoyens et la mise en place des mécanismes de négociation et de participation, parce que c'est dans ce sens que le concept de gouvernance paraît plus approprié pour englober de nouvelles exigences en matière de gestion du développement urbain, puisque le concept de gouvernance peut être défini comme un plan sociologique en termes de capacité à intégrer et à donner formes aux intérêts locaux d'une part et de moyen d’organisation des groupes sociaux, tout en désignant l'ensemble des pouvoirs susceptibles de participer aux décisions engageant le milieu urbain dans tous les domaines, d'autre part. Qu'il s'agisse du choix politiques, urbanistiques, sociaux ou économiques, le terme de gouvernance renvoie ainsi aux fonctions et actions du gouvernement mais sans l'idée d'uniformisation et de standardisation, parce qu’il suppose une plus grande diversité dans la manière d'organiser les services, une plus grande flexibilité et une variété d’acteurs, voir même une transformation des formes que peut prendre la démocratie locale, afin que l'autorité locale devienne un acteur important certes, mais un acteur parmi d'autres, tout comme l'Etat , parce que pour la gestion des villes et villages, la gouvernance urbaine constitue à ce titre un cadre de réflexion qui vise à rendre intelligible ces processus, qui ont un impact direct sur la gouvernabilité des milieux urbains.

Lancée par l’ONU-HABITAT en 1999, la Campagne mondiale sur la gouvernance urbaine est un point d’entrée stratégique pour atténuer la mauvaise gestion du cadre de vie des citoyens dans les villes et poursuivre l’objectif du programme pour l’habitat car cette campagne vise à encourager une gouvernance à la fois transparente et responsable répondant aux besoins de tous les secteurs de la société et profitant à tous, en particulier aux citadins, dans l’optique d’une élimination de toutes les formes d’exclusion car la gouvernance urbaine suggère de mettre l’accent sur les formes de coordination verticale et horizontale de l’action publique en milieu urbain, afin que cette initiative agit à la fois sur les relations verticales en liant plus directement les milieux urbains à l’Etat et sur les relations horizontales en encourageant les partenariats avec les différents acteurs locaux comme les associations ou encore les spécialistes en aménagements urbains comme les architectes paysagistes et les urbanistes. Pour que nos villes de demain apparaissent non plus comme des administrations, mais comme des institutions qui comptent avec des prérogatives plus affirmées, révélatrices et motrices du changement des institutions de gestion des milieux urbains, la gouvernance urbaine suppose apporter une plus grande flexibilité dans la manière d’organiser les services en milieu urbain avec une prise en compte du citoyen et du consommateur et de résoudre la complexité des nouvelles formes de citoyenneté, actuellement en Algérie, il faut que nos autorités locales sachent comprendre qu'il était difficile de gouverner un milieu urbain, sans tenir compte des demandes sociales, qui se font jour au sein de leurs agglomérations et qu’il est primordial d’associer les citoyens par le biais des associations locales et de comités de quartiers aux projets urbains qui les concernent, afin que le citadin algérien ne devienne de plus en plus incivique et que les projets urbains seront réalisés par de vraies spécialiste en aménagements paysagers des milieux urbains et nos par des architectes, qui sont loin des nouvelles approches urbaines, essentiellement paysagistes.

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Si le citoyen algérien est devenu incivique  ce n’est que parce que sa conduite, au sein de son milieu urbain, n’accomplit plus les actes exigés par le dévouement à la chose publique, tout en laissant libre cours à ses intérêts ou à son égoïsme car son incivisme dérive d’une volonté mauvaise, d’une mauvaise volonté ou simplement d’une absence de volonté et qui doit toujours être imputé à la faute, puisque le civisme est un attachement à sa cité tel que les droits y sont subordonnés aux devoirs, parce que le citoyen a d'abord des devoirs au sein de son milieu urbain et que même si la démocratie était le meilleur des gouvernements, le citoyen algérien naît bon mais il est souvent corrompu par sa société et des agissements de ses responsables locaux, au point qu’il se détourne du civisme qui n’est pas seulement une valeur mais une vertu, qui a une signification unique tantôt pour désigner la conduite des politiques ayant un rapport spécifique à l’État et voudra dire dévouement à la chose publique et tantôt pour désigner la conduite des citoyens ayant un rapport indifférencié à l’État et voudra dire sens des devoirs collectifs au sein d’une société.

La gouvernance urbaine en Algérie doit savoir, désormais, impliquer que la citoyenneté se mobilise à l'échelle de nos milieux urbains, afin qu’à l'échelle où se pose tel ou tel problème d'aménagement, de transport, de sécurité, ne se limite pas uniquement à une citoyenneté de proximité mais devrait reposer sur une véritable participation du citoyen à toutes les étapes de la mise en place d'un projet urbains car ces étapes sont le diagnostic, la formulation d'un problème, l'élaboration d'une stratégie, la définition des objectifs et des moyens affectés ainsi que la mise en œuvre du projet et son évaluation par les spécialistes en architecture du paysage, pour que notre pays puisse aller au-delà de la simple information et consultation de la population, quant elle existe, et de parvenir à établir une véritable relation de partenariat avec les habitants de la cité, afin que chez nous la citoyenneté puisse s'exprime par le regroupement d'individus au sein de structures associatives, qui viendront vraiment pour défendre des intérêts organisés pour la réussite d’un meilleur cadre de vie des citoyens en milieux urbains car actuellement on assiste, chez nous, à un flou et à un vide juridique, qu'il serait temps de combler puisqu’il est temps aussi de réfléchir sur les modalités de l'optimisation du contrôle en vue d'assurer la protection de nos milieux urbains en matière de concession des services publics locaux, que seul un État démocratique et moderne peut prendre en charge, tout en réagissant rapidement aux chocs externes grâce à des responsables locaux efficaces, compétents, intègres et dotés de structures adéquates et flexibles, est à même capables de réduire les contradictions sociales en milieu urbain, parce que face à la crise socio-économique au sein de nos agglomérations, l'État doit assumer à la fois son rôle de pilotage des activités urbaine que celui de correcteur de tous les dysfonctionnements au sein des agglomérations et de toutes les disparités locales, comme aussi il doit assurer la cohésion sociale des citoyens. Nos autorités locales, qui vivent, aujourd’hui, une crise de l'intelligence et de l'imagination et aussi une crise de l'alternance de gouvernance. Ils doivent renforcer leurs capacités locales par des sessions de formation à l’attention des élus et des techniciens municipaux, afin de renforcer leur cadre d’intervention par l’utilisations d’exemples d’expériences similaires réussis, tirées à travers les pays limitrophes et même à travers le monde afin qu’une nouvelle perception des projets urbains sera marquée au sein des conseils communaux et que nos autorités locales puissent voir le cadre approprié d’une synergie entre la démarche local et leurs programmes d’action car à travers une nouvelles vision de la gouvernance urbaine, l’organisation de l’espace urbain et la configuration physique des quartiers seront le reflet des relations de la communauté citoyenne au sein de l’agglomération et leurs effets peuvent se répercuter sur son développement.

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L’intégration et le rôle de la société civile ne s’appliquent pas uniquement aux politiques et aux processus mais s’appliquent aussi pour faire fonctionner, certaines valeurs participatives essentielles pour que la promotion de normes et de valeurs civiques, qui mettent l’accent sur le sens de la citoyenneté et permettent aux autorités locales de pouvoir promouvoir la confiance, la réciprocité et la solidarité qui n’ont rien à voir avec le culte de la consommation parce que la participation de la société civile à la gouvernance urbaine locale est une condition indispensable pour surmonter les défis du développement urbain et cela grâce à la créativité institutionnelle et la réforme des procédures qui peuvent effectivement encourager la participation de la société civile à la gouvernance urbaine par le biais des associations de quartiers, pour atteindre les objectifs politiques d’une meilleure conditions de vie à nos citoyens au sein de nos milieux urbains et de rapprocher nos autorités locales de notre société civile.

Grace à l’approche des citoyens de leurs gouvernants au sein des milieux urbains, les initiatives locales seront valorisés, tout en prenant en compte les exigences, les solidarités et les savoir-faire des citoyens car par cette initiative la communauté locale va exercer de nouveaux rôles pour devenir un centre d’initiative économiques sociale et culturelle et où nos milieux urbains deviendront des lieux stratégiques du développement durable et équitable. Comme dans le domaine d’amélioration urbaine, les principaux alliés des autorités locales doivent bien être les citoyens eux-mêmes pour qu’ils y est des engagements dans des actions mobilisatrices au sein d’organisations à structurer dans les quartiers urbains et pour faire de nos villes et villages des milieux de vie sains et dynamiques, le milieu associatif doit constitué un allié de premier plan pour nos autorités locales au quotidien et que le civisme de nos citoyens doit produire comme résultat un « mieux vivre ensemble » afin que la force d’attraction de nos milieux urbains réside bien sûr dans le renouvellement des infrastructures matérielles mais doit aussi provenir de la compétence reconnue de notre population active, puisque la compétence collective d’une communauté urbaine, tout en s’appuyant sur une formation initiale généralisée des nouvelles générations, repose également sur le développement continu des savoirs et savoir-faire de sa population, tout au long des parcours professionnels et l’exercice de la démocratie en milieu urbain grâce à la gouvernance urbaine.

Parce que la démocratie est une organisation de vie, dans laquelle chacun de nous doit être associé aux décisions selon un principe d'égalité de droits et qu’une société démocratique doit reposer sur un ensemble de devoirs et de droits qui garantissent la justice, la liberté de chacun et le respect des autorités, qu’il est primordiale, en ce début du XXI eme siècle, que nos responsables locaux se doivent d'être accueillant et capable d'aider chacun de nos citoyens à y trouver sa place au sein de son milieu urbain, grâce au respect d’autrui quelque soit son âge et sa place dans la société, comme ils doivent relever les défis majeurs au quotidien pour la réussite du cadre de vie de nos citoyens au sein de nos milieux urbains. Avec notre système démocratique centralisé, comment est il possible d’amener tout un chacun de nos citoyens à être partie prenante et fier de la propreté de nos villes, puisque toutes nos structures et institutions relais auprès des habitants ne s’inscrivent pas dans cet objectif et que les actions de proximité ne sont même pas menées avec les collectivités locales, les écoles et les associations urbaines, au point que le civisme n’est plus une obligation quotidienne au sein de nos milieux urbains et que notre État ne se considère plus comme la seule puissance capable

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d’amener les hommes et les femmes, de l’état de nature à l’état civil afin de se dévouer, même partiellement, dans des associations au service de la communauté urbaine et au dialogue avec l’autre, par le maintien des valeurs fondamentales au sein des milieux urbains qui sont la base du civisme et de la moralité pure et qui seront l’une des bases pour œuvrer à la satisfaction des attentes de nos citoyens, notamment, en termes d’amélioration, de sécurité des personnes et des biens ainsi que du fonctionnement des services publics, de la qualité des prestations et d’amélioration générale des conditions de vie et du cadre de vie des citoyens?.

Meziane Abdellah. Architecte paysagiste diplômé de Versailles-Lakhdaria.

Publié sur « Le Quotidien d’Oran » : Opinions du 31 Octobre 2007.

Et Opinions du 03 Novembre 2007.

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