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Tél : (229) 65 65 20 20 - (229) 62 40 42 42 / Courriel : [email protected] / www.ugr.finances.bj 1 Unité de Gestion de la Réforme du système de gestion des finances publiques Note analytique sur les réformes des finances publiques 1 er SEMESTRE 2019 Zoom sur les grandes réformes en cours pour booster les performances dans la mobilisation des ressources intérieures Plan Global de Réformes de la Gestion des Finances Publiques (PGRGFP) 2017-2020

Note analytique sur les réformes des finances publiques · 2019. 10. 28. · Tél : (229) 65 65 20 20 - (229) 62 40 42 42 / Courriel : [email protected] / 1 Unité de Gestion

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    1

    Unité de Gestion de la Réforme du système de gestion des finances publiques

    Note analytique sur les réformes des finances

    publiques

    1er SEMESTRE 2019

    Zoom sur les grandes réformes en cours pour booster les performances dans la mobilisation des ressources intérieures

    Plan Global de Réformes de la Gestion des Finances Publiques (PGRGFP) 2017-2020

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    SIGLES ET ABREVIATIONS

    AE : Autorisation d’Engagement

    AN : Assemblée Nationale

    ANDF : Agence Nationale des Domaines et du Foncier

    ANCB : Association Nationale des Communes du Bénin

    ANLC : Autorité Nationale de Lutte contre la Corruption

    ANSSFD : Agence Nationale de Surveillance des Systèmes Financiers Décentralisés

    ARMP : Autorité de Régulation des Marchés Publics

    BCEAO : Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest

    BIC : Bureau d’Information sur le Crédit

    CAA : Caisse Autonome d’Amortissement

    CBGD : Contrat de Bonne Gouvernance et de Développement

    CBMT : Cadre Budgétaire à Moyen Terme

    CC : Chambre Des Comptes

    CDMT : Cadre de Dépenses à Moyen Terme

    CF : Contrôle Financier

    CENAFO

    C

    : Centre National de Formation Comptable

    CP : Crédit de Paiement

    CODIR : Comité de Direction

    CONAFIL : Commission Nationale des Finances Locales

    CRDQ : Cellule de Réforme et de la Démarche Qualité

    CSPEF : Cellule de Suivi des Programmes Economiques et Financiers

    CUT : Compte Unique de Trésor

    DAF : Direction de l'Administration et des Finances

    DEMPA : Debt Management Performance Assessment (Evaluation de la performance de la gestion

    de la dette)

    DGAE : Direction Générale des Affaires Économiques

    DGB : Direction Générale du Budget

    DGCL : Direction Générale des Collectivités Locales

    DGDDI : Direction Générale des Douanes et Droits Indirects

    DGI : Direction Générale des Impôts

    DGML : Direction Générale du Matériel et de la Logistique

    DGPED : Direction Générale des Participations de l’Etat et des Dénationalisations

    DGTCP : Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique

    DNCMP : Direction Nationale de Contrôle des Marchés Publics

    DIP : Direction de l’Informatique et du Pré-archivage

    DPPD : Document de Programmation Pluriannuelle des Dépenses

    DRED : Direction de Renseignement et des Enquêtes Douanières

    DUE : Délégation de l’Union Européenne

    EPA : Etablissement Public à caractère Administratif

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    EPIC : Entreprises Publiques à caractère industriel et commercial

    FMI : Fonds Monétaire International

    GFP : Gestion des Finances Publiques

    GPEC : Gestion Prévisionnelles des Emploi et des Compétences

    GUCE : Guichet Unique du Commerce Extérieur

    IFU : Identifiant Fiscal Unique

    IGAA : Inspection Générale des Affaires Administratives

    IGF : Inspection Générale des Finances

    LOLF : Loi Organique relative aux Lois de Finances

    MAPS : Methodology for Assessing Procurement Systems

    MEF : Ministère de l’Economie et des Finances

    OEA : Opérateurs Economiques Agrées

    OCDE/C

    AD

    : Organisation de Coopération et de Développement Economique / Comité d’Aide au

    Développement

    OHADA : Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires

    OSC : Organisation de la Société Civile (OSC)

    PAG : Programme d’Actions du Gouvernement

    PAAGFP : Plan d’Action pour l’Amélioration de la Gestion des Finances Publiques

    PAARIB : Projet d’Appui à l’Accroissement des Recettes intérieures du Bénin

    PAGE : Projet d’appui à la gouvernance économique

    PIMA : Public Investment Management Assessment

    PEFA : Public Expenditure and Financial Accountability

    PGRGFP : Plan Global de Réformes de la Gestion des Finances Publiques

    PPP : Partenariat Public-Privé

    PRSCG

    Programme de Renforcement des Structures Centrales de Gouvernance

    PTA : Plan de Travail Annuel

    PVI : Programme de Vérification des Importations

    PVS : Procès-Verbal Simplifié

    PTFs : Partenaires Techniques et Financiers

    RGCP : Règlement Général de la Comptabilité Publique

    SFD : Système Financiers Décentralisés

    SIGFIP : Système d’Informations de Gestion des Finances Publiques

    SIGFP : Système Intégré de Gestion des Finances Publiques

    SIGMAP : Système Intégré de Gestion des Marchés Publics

    SIGRH : Système Intégré de Gestion des Ressources Humaines

    SMO : Structures de Mise en Œuvre

    SYDONI

    A

    : Système Douanier Automatisé

    SMQ : Système de Management de Qualité

    TBSR : Tableau de Bord de Suivi des Réformes

    TDRs : Terme de Références

    TOFE : Tableau des Opérations Financières de l’Etat

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    TVM : Taxe sur Véhicule à Moteur

    UE : Union Européenne

    UEMOA : Union Économique et Monétaire Ouest Africaine

    UGR : Unité de Gestion de la Réforme du système de gestion des finances publiques

    UT-FED : Unité Technique d’appui à l’Ordonnateur national du Fonds Européens de

    Développement

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    TABLE DES MATIERES

    SIGLES ET ABREVIATIONS ....................................................................................................... 2

    INTRODUCTION ..................................................................................................................... 9

    STRUCTURES DE MISE EN ŒUVRE DES REFORMES ................................................................ 10

    1. POINT DE MISE EN ŒUVRE DE CERTAINES REFORMES PHARES ......................................... 11

    1.1. REFORMES DOING BUSINESS ................................................................................................. 11

    1.2. REFORMES PAG ..................................................................................................................... 11

    1.3. REFORMES MAPS .................................................................................................................. 12

    1.4. REFORMES SUPPORT ............................................................................................................. 13

    2. NIVEAU DE MISE EN ŒUVRE DES REFORMES AU PREMIER SEMESTRE ............................... 13

    3. PRÉSENTATION DE QUELQUES GRANDES RÉFORMES ........................................................ 15

    DIRECTION GENERALE DES DOUANES ET DROITS INDIRECTS (DGDDI) ............................................ 15

    3.1. PROGRAMME NATIONAL DES OPERATEURS ÉCONOMIQUES AGREES. (OEA) ........................... 15 3.1.1. Historique et état d’avancement ............................................................................................................. 15 3.1.2. Difficultés ................................................................................................................................................. 16

    3.2. MIGRATION DU SYDONIA++ VERS LE SYDONIA WORLD .......................................................... 16 3.2.1. Historique ................................................................................................................................................. 16

    3.2.1.1. Qu’est-ce que le SYDONIA WORLD ? ................................................................................................ 16 3.2.1.2. Avantages du SYDONIA WORLD par rapport au SYDONIA++ ........................................................... 17 3.2.1.3. Implantation du SYDONIA WORLD au BENIN ................................................................................... 17

    3.2.2. Etat de mise en œuvre ............................................................................................................................. 18 3.2.3. Difficultés ................................................................................................................................................. 19 3.2.4. Perspectives ............................................................................................................................................. 19

    DIRECTION GENERALE DES IMPOTS (DGI) ...................................................................................... 19

    3.3 REFORMES FISCALES EN FAVEUR DE L’INVESTISSEMENT PRIVE ................................................ 19 3.3.1 Mise en place des télé procédures ........................................................................................................... 19 3.3.2. Déploiement des machines électroniques de facturation (MECeF)......................................................... 20 3.3.3 Plateforme de dépôt des états financiers en ligne : e-Bilan ..................................................................... 20

    DIRECTION GENERALE DU TRESOR ET DE LA COMPTABILITE PUBLIQUE (DGTCP) ............................ 21

    3.4. MISE EN PLACE DU COMPTE UNIQUE DU TRESOR (CUT).......................................................... 21 3.4.1. Historique ................................................................................................................................................. 21 3.4.2. Etat de mise en œuvre ............................................................................................................................. 22 3.4.3. Difficultés ................................................................................................................................................. 22 3.4.4. Perspectives ............................................................................................................................................. 23

    3.5. BUREAU D’INFORMATION SUR LE CREDIT (BIC) ...................................................................... 23

    3.5.1. Historique .......................................................................................................................... 23 3.5.2. Etat de mise en œuvre ............................................................................................................................. 24 3.5.3. Difficultés ................................................................................................................................................. 25 3.5.4. Perspectives ............................................................................................................................................. 25

    DIRECTION GENERALE DU MATERIEL ET DE LA LOGISTIQUE (DGML) .............................................. 25

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    3.6. MISE EN ŒUVRE DE LA COMPTABILITE DES MATIERES ............................................................ 25 3.6.1. Historique ................................................................................................................................................. 25 3.6.2. Etat de mise en œuvre. ............................................................................................................................ 26 3.6.3. Difficultés ................................................................................................................................................. 26 3.6.4. Perspectives ............................................................................................................................................. 27

    3.7. NOMINATION DES COMPTABLES DES MATIERES : AVANTAGES ET PERSPECTIVES .................... 27

    CONTROLE FINANCIER (CF) ........................................................................................................... 28

    3.8. RENFORCEMENT ET AMELIORATION DE L’EFFICACITE DU CONTROLE DE L’ENGAGEMENT DES DEPENSES, DE LA LIQUIDATION ET DE L’ORDONNANCEMENT ........................................................ 28

    3.8.1. Historique ................................................................................................................................................. 28 3.8.2. Etat de mise en œuvre ............................................................................................................................. 29 3.8.3. Difficultés rencontrées ............................................................................................................................. 29

    3.9. EFFECTIVITE DU CONTROLE A PRIORI DE L'ENGAGEMENT DES DEPENSES POUR TOUTES LES ADMINISTRATIONS CENTRALES (Y COMPRIS LES EPA ET POSTES DIPLOMATIQUES) ........................ 29

    3.9.1. Historique ................................................................................................................................................. 29 3.9.2. Etat de mise en œuvre ............................................................................................................................. 30 3.9.3. Difficultés ................................................................................................................................................. 30

    AGENCE NATIONALE DE SURVEILLANCE DES SYSTEMES FINANCIERS DECENTRALISES (ANSSFD) ...... 30

    3.10. SYSTEME DE GESTION ELECTRONIQUE DU PROCESSUS D'INSTRUCTION DES DOSSIERS DE DEMANDE D'AGREMENT ET DES DOCUMENTS .............................................................................. 30

    3.10.1. Historique ............................................................................................................................................... 30 3.10.2. Etat de mise en œuvre ........................................................................................................................... 31 3.10.3. Difficultés rencontrées ........................................................................................................................... 31 3.10.4. Perspectives ........................................................................................................................................... 31

    3.11. MISE EN PLACE D’UN DISPOSITIF DE CONTROLE DU SECTEUR DE LA FINANCE DECENTRALISEE ET RENFORCEMENT DES CAPACITES DES ACTEURS DANS LE CONTEXTE DE LA DIVERSIFICATION DES PRODUITS FINANCIERS ................................................................................................................. 31

    3.11.1. Historique ............................................................................................................................................... 31

    3.11.2. Etat de mise en œuvre ...................................................................................................... 32 3.11.3. Difficultés rencontrées ........................................................................................................................... 33 3.11.4. Perspectives ........................................................................................................................................... 33

    3.12. DEVELOPPEMENT D'UN MODULE DE SUIVI DES CONTROLES ET DE COTATION DES SFD ......... 33 3.12.1. Historique ............................................................................................................................................... 33 3.12.2. Etat de mise en œuvre ........................................................................................................................... 34 3.12.3. Difficultés rencontrées ........................................................................................................................... 34 3.12.4. Perspectives ........................................................................................................................................... 34

    3.13. NUMERISATION DES DOSSIERS DE DEMANDE D'AGREMENT ................................................. 34 3.13. Historique .................................................................................................................................................. 34 3.13.2. Etat de mise en œuvre. .......................................................................................................................... 35 3.13.3. Difficultés rencontrées ........................................................................................................................... 35 3.13.4. Perspectives ........................................................................................................................................... 35

    DIRECTION GENERALE DES PARTICIPATIONS DES ENTREPRISES PUBLIQUES ET DES DENATIONALISATIONS (DGPED) ................................................................................................... 35

    3.14. ENCADREMENT ET SUIVI DES ENTREPRISES PUBLIQUES ........................................................ 35

    CENTRE NATIONAL DE FORMATION COMPTABLE (CENAFOC) ........................................................ 36

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    3.15. VULGARISATION ET SURVEILLANCE DE L’APPLICATION DES NORMES COMPTABLES DU SYSCOHADA REVISE ..................................................................................................................... 36

    3.15.1. Historique ............................................................................................................................................... 36 3.15.2. Etat de mise en œuvre ........................................................................................................................... 37 3.15.3. Difficultés rencontrées ........................................................................................................................... 38 3.15.4. Perspectives ........................................................................................................................................... 38

    ASSEMBLEE NATIONALE ............................................................................................................... 38

    3.16. AUDITS ET CONTROLES PARLEMENTAIRES ............................................................................ 38

    AGENCE NATIONALE DU DOMAINE ET DU FONCIER (ANDF) .................................................. 40

    3.17. REALISATION DU CADASTRE NATIONAL................................................................................ 40 3.17.1. Historique ............................................................................................................................................... 40 3.17.2. Etat de mise en œuvre ........................................................................................................................... 41 3.17.3. Difficultés ............................................................................................................................................... 41 3.17.4. Perspectives ........................................................................................................................................... 41

    3.18. ETABLISSEMENT DU TABLEAU DU PATRIMOINE IMMOBILIER DE L’ETAT ................................ 41 3.18.1. Historique ............................................................................................................................................... 41 3.18.2. Etat de mise en œuvre ........................................................................................................................... 42 3.18.3. Difficultés rencontrées ........................................................................................................................... 42 3.18.4. Perspectives ........................................................................................................................................... 43

    3.19. DÉMATÉRIALISATION DE L’ADMINISTRATION FONCIÈRE ET DOMANIALE .............................. 43 3.19.1. Historique ............................................................................................................................................... 43 3.19.2. Etat de mise en œuvre ........................................................................................................................... 44

    De façon globale, cette action de réformes mise en œuvre à près de 95 %. ................................................ 45 3.19.3. Difficultés rencontrées ........................................................................................................................... 45 3.19.4. Perspectives ........................................................................................................................................... 45

    3.20. DIRECTIVES DU CADRE HARMONISE DES FINANCES PUBLIQUES DE L’UEMOA ........................ 45 3.20.1. Historique ............................................................................................................................................... 45 3.20.2. Etat de mise en œuvre ........................................................................................................................... 46 3.20.3. Difficultés ............................................................................................................................................... 47 3.20.4. Perspectives ........................................................................................................................................... 47

    UNITE DE GESTION DE LA REFORME DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCS PUBLIQUES ............... 47

    3.21. MODERNISATION DU RECOUVREMENT DES TAXES COMMUNALES AU MOYEN DES TERMINAUX A PAIEMENT ELECTRONIQUE (TPE) ............................................................................ 47

    3.21.1. Historique ............................................................................................................................................... 47 3.21.2. Etat de mise en œuvre ........................................................................................................................... 48 3.21.3. Difficultés ............................................................................................................................................... 49 3.21.4. Perspectives ........................................................................................................................................... 49

    3.22. SYSTEME D’INFORMATION DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES (SIGFP) .......................... 50 3.22.1. Historique ............................................................................................................................................... 50 3.22.2. Etat de mise en œuvre ........................................................................................................................... 50 3.22.3. Difficultés rencontrées ........................................................................................................................... 51 3.22.4. Perspectives. .......................................................................................................................................... 51

    3.23. SYSTEME INTEGRE DE GESTION DES RESSOURCES HUMAINES ET DE LA PAIE (SIGRHP) ........... 51 3.23.1. Historique. .............................................................................................................................................. 51 3.23.2. Etat de mise en œuvre ........................................................................................................................... 52 3.23.3. Difficultés de mise en œuvre ................................................................................................................. 52 3.23.4. Perspectives ........................................................................................................................................... 53

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    8

    3.24. PROGRAMME DE RENFORCEMENT DES STRUCTURES CENTRALES DE GOUVERNANCE (PRSCG).................................................................................................................................................... 53

    3.24.1. Historique ............................................................................................................................................... 53 3.24.2. Etat de mise en œuvre ........................................................................................................................... 56

    ANNEXE : TABLEAU DE BORD DE SUIVI DES REFORMES (TBSR) ............................................. 57

    Axe1. Renforcer les capacités de préparation du budget et organiser le passage à la budgétisation par programmes .......................................................................................................................... 58

    Axe2. Développer le civisme fiscal et les capacités de mobilisation des ressources budgétaires ...... 62

    Axe3. Renforcer les capacités de contrôle et de maîtrise de l’exécution des budgets ..................... 71

    Axe4. Surveillance et encadrement des établissements publics, audits et vérifications internes, contrôles externes ....................................................................................................................... 80

    Axe5. Renforcement des fonctions générales d’appui à l’amélioration de la qualité de la GFP ........ 89

    CONCLUSION ....................................................................................................................... 95

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    9

    INTRODUCTION

    Le Bénin s’est engagé résolument dans la mise en œuvre efficace de la réforme des finances

    publiques. Depuis l’année 2017, le Plan Global de Gestion du système des Finances Publiques

    (PGRGFP) 2017-2020 constitue le seul cadre de référence en matière de réformes des finances

    publiques au Bénin. L’Unité de Gestion des Réformes du système de gestion des finances

    publiques (UGR) est l’organe opérationnel permanent en charge de la coordination de la mise en

    œuvre du Plan Global de Réformes de Gestion des Finances Publiques (PGRGFP).

    La finalité du PGRGFP pour la période quinquennale 2016-2020 est de « doter le Bénin d’un

    système de GFP transparent, performant, conforme aux standards internationaux, respectueux de

    la répartition constitutionnelle des prérogatives entre les institutions, et mettant résolument les

    finances publiques au service du développement du Bénin et du bien-être des citoyens ».

    Depuis l’année 2018, l’UGR a opté pour une mise en œuvre séquentielle du PGRGFP. Cette option

    s’est traduite par l’élaboration du plan d’action 2018 qui est une émanation du PGRGFP, pour la

    mise en œuvre des actions de réforme des finances publiques au cours de l’année 2018.

    Ainsi, 207 actions/activités ont été préalablement programmées dans le plan d’action 2018. Mais

    suite à l’actualisation des matrices d’actions par les Structures de Mise en Œuvre des réformes

    (SMO), 90 actions qui constituent les priorités ont été maintenues et saisies dans la plateforme de

    rapportage automatique. Lesdites actions retenues sont donc celles qui répondent aux besoins des

    acteurs. Par ailleurs, parmi ces 90 actions du plan d’action 2018 prises en compte par les SMO

    dans la plateforme de rapportage automatique, seulement 61 ont été effectivement mises en œuvre,

    soit un taux d’exécution estimé à environ 68%. La lenteur dans la transmission des termes de

    référence des activités à mener, ainsi que la refonte de certaines priorités au profit de nouvelles,

    justifient la dynamique observée dans la liste des actions initialement programmées et le taux de

    mise en œuvre obtenu en fin d’exercice.

    Au terme des résultats concluants de l’approche séquentielle, l’expérience a été reconduite pour le

    compte de l’année 2019. Ainsi, les actions n’ayant pas été achevés en 2018 ont été reconduites

    pour s’ajouter aux nouvelles. Dès lors, un total de 164 actions de réforme est programmé pour

    l’année 2019. Parmi ces actions programmées, seulement 53 ont un financement (soit 32,3%). Le

    nombre d’actions sans financement s’élève à 107 (soit 65,2%) et les actions avec le statut de

    financement inconnu sont au nombre de 4 (soit 2,4%).

    Le présent tableau de bord fait le point de la mise en œuvre des actions dudit plan au titre

    du premier semestre 2019.

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    10

    STRUCTURES DE MISE EN ŒUVRE DES REFORMES

    Vingt-cinq (25) structures interviennent dans la mise en œuvre des réformes des finances

    publiques. Parmi elles, dix-sept (18) dont l’UGR, relèvent du Ministère de l’Economie et des

    Finances (MEF) et sept (07) sont des structures externes. L’UGR joue le rôle de structure de

    pilotage, de suivi et de coordination des réformes des finances publiques.

    Mobilisation de

    ressources

    budgétaires

    1. la Direction Générale des Douanes et Droits Indirects (DGDDI)

    2. la Direction Générale des Impôts (DGI)

    3. la Caisse Autonome d’Amortissement (CAA)

    4. l’Agence Nationale du Domaine et du Foncier (ANDF)

    Dépenses

    publiques

    5. la Direction Générale du Budget (DGB)

    6. la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGTCP)

    Contrôle,

    supervision et

    régulation

    7. la Direction Nationale de Contrôle des Marchés Publics (DNCMP)

    8. l’Inspection Générale des Finances (IGF)

    9. le Contrôle Financier (CF)

    10. la Direction Générale des Participations de l’État et de la Dénationalisation

    (DGPED)

    11. l’Agence Nationale de Surveillance des Systèmes Financiers Décentralisés

    (ANSSFD)

    12. le Centre National de Formation Comptable (CENAFOC)

    13. l’Assemblée Nation (AN)

    14. la Chambre des Compte (CC)

    15. l’Inspection Générale des Affaires Administratives (IGAA)

    16. l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP)

    Appuis

    techniques

    17. la Direction Générale des Affaires Economiques (DGAE)

    18. la Direction de l’Informatique et de Pré-archivage (DIP)

    19. la Direction Générale du Matériel et de la Logistique (DGML)

    20. la Direction de l’Administration et des Finances (DAF)

    21. la Cellule de Suivi des Programme Economique et Financiers (CSPEF)

    Appui

    technique aux

    Communes

    22. l’Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB)

    23. la Commission Nationale des Finances Locales (CONAFIL)

    24. la Direction Générale des Collectivités Locales (DGCL)

    Pilotage, suivi

    et coordination

    des réformes

    25. l’Unité de Gestion de la Réforme du système des finances publiques (UGR)

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    11

    1. POINT DE MISE EN ŒUVRE DE CERTAINES REFORMES PHARES

    Au titre du premier semestre de l’année 2019, plusieurs actions de réformes ont été mises en œuvre

    au Bénin dans le cadre des programmes d’évaluation des PTF (PEFA, DEMPA, Doing Business,

    Directives de l'UEMOA). A ces actions s’ajoutent des réformes supports pour l’assainissement des

    finances publiques. Pour la période sous revue, les progrès ont été notés essentiellement au niveau

    des réformes ci-après :

    1.1. REFORMES DOING BUSINESS

    Le Doing Business mesure la réglementation des affaires et son application effective dans

    les pays et dans certaines villes au niveau infranational et régional. Il analyse les PME au

    niveau national et mesure la réglementation s'appliquant à celles-ci tout au long de leur cycle

    de vie.

    N° REFORMES DOING BUSINESS SMO TAUX

    1. Identification et mise en œuvre de réforme fiscale en faveur de

    l’investissement privé DGI 46%

    2. Opérationnalisation des Bureaux d'Informations sur le Crédit (BIC) DGTCP 100%

    3. Migration de SYDONIA++ vers le SYDONIA WORLD DGDDI 10%

    4. Institution du statut d'Opérateurs - Economiques – Agréés (OEA) DGDDI 100%

    1.2. REFORMES PAG

    Le PAG est Programme d’Actions du Gouvernement pour le quinquennat 2016-2021 qui vise à

    agir simultanément sur les leviers institutionnels, économiques et sociaux pour le développement

    du Bénin. Il se matérialise entre autres, par 45 projets phares dans les secteurs clés de l’économie.

    Ce Programme constitue un volume d’investissements sans précédent dans l’histoire du pays et

    ses effets ont vocation à accroître l’offre d’emplois, améliorer le bien-être des populations, créer

    de la richesse et faire rayonner le Bénin à l’international. Il se veut être l’instrument unique de

    pilotage de l’action gouvernementale et sert pour la programmation des activités des ministères,

    ainsi que la mise en œuvre du budget de l’État.

    Les actions de réforme des finances publiques ci-après contribuent à l’atteinte des objectifs du

    PAG.

    N° REFORMES PAG SMO TAUX

    1. Centralisation des statistiques fiscales et évaluation des mesures et des

    réformes fiscales DGI 20%

    2. Mise en place le Compte Unique du Trésor (CUT) DGTCP 35%

    3. Développement d'un module de suivi des contrôles et de cotation des

    SFD par l’ANSSFD ANSSFD 100%

    4. Réformes avec Bénin Contrôle sur le tracking, le scanning, l’Inspection

    à destination, le VOT/DSI et Gestion automatisée des MAD-MAE-TAC DGDDI 75%

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    12

    N° REFORMES PAG SMO TAUX

    entrepôt de dépôts sous douane, des affaires contentieuses et des ventes

    aux enchères publiques avec la DGDDI

    5. Mise en place du Système d'Intégré de Gestion des Ressources

    Humaines et de la Paie (SIGRHP) coordonnée UGR 20%

    6. Mise en place du Système d'Information de Gestion Des Finances

    Publiques (SIGFP) conforme aux directives de l'UEMOA à travers le

    Projet PAGE UGR 60%

    1.3. REFORMES MAPS

    MAPS (Methodology for Assessing Procurement Systems) est un outil de l’Organisation de

    Coopération et de Développement Économiques (OCDE) permettant d’évaluer le système de

    passation des marchés dans un pays donné afin d’en déterminer les forces et les faiblesses. Elle

    vise à jeter les bases permettant l’instauration d’un système de passation des marchés publics

    judicieusement géré, qui contribue à la réalisation des objectifs politiques fixés, à l’accroissement

    de la confiance du public, à l’amélioration du bien-être général et au développement de sociétés

    plus prospères et plus solidaires. Elle est guidée en cela par les principes de rapport qualité/prix,

    de transparence, d’équité et de bonne gouvernance. Le système d’indicateurs de la MAPS

    s’articule autour de quatre piliers : i) le cadre juridique et politique existant régissant la passation

    des marchés dans le pays ; ii) le cadre institutionnel et la capacité de gestion ; iii) le fonctionnement

    du système et la compétitivité du marché national et iv), la responsabilité, l’intégrité et la

    transparence du système de passation des marchés.

    Il s’agit donc dans cette partie, de faire le point des principales actions de réformes mises en œuvre

    ou en cours de réalisation au Bénin afin d’améliorer le niveau des 14 indicateurs principaux et/ou

    des 55 indicateurs subsidiaires mesurés lors de l’évaluation.

    N° REFORMES MAPS SMO TAUX

    1. Formation et accréditation des acteurs en marchés publics ARMP 100%

    2. Audits des marchés publics au titre des gestions budgétaires 2016, 2017, 2018 ARMP 75%

    3.

    Formation des acteurs de la chaine de passation, de contrôle et de régulation

    des marchés publics des Communes, du secteur privé et de la société civile

    sur les nouvelles dispositions de la loi 2017-04 du 19 octobre 2017 portant

    code des marchés publics en République du Bénin et ses décrets d'application

    ARMP 40%

    4.

    Tournées nationales de sensibilisation des acteurs de la chaîne de la

    commande publique sur les nouvelles dispositions des lois n° 2016-24 du 28

    juin 2017 portant PPP, n° 2017-04 du 19 octobre 2017 portant code des

    marchés publics et la loi MOPD et leurs décrets d’application

    ARMP 50%

    5. Maintenance évolutive et corrective du SIGMAP DNCMP 80%

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    1.4. REFORMES SUPPORT

    N° REFORMES SUPPORT SMO TAUX

    1. Mise en place d’un dispositif de suivi conjoncturel des créations d’emploi DGAE 100%

    2. Digitalisation des enquêtes de conjoncture DGAE 40%

    3. Améliorer la gouvernance institutionnelle de la CAA CAA 50%

    4. Mise en place de stratégie, outils et instruments pour une performance dans la

    mobilisation des ressources des collectivités locales

    DGCL 11%

    5. Instauration d'un dialogue de gestion entre les entreprises publiques et les

    structures de contrôle et de surveillance financière

    DGPED 50%

    6. Renforcement des capacités des organes de de contrôle et de gestion des

    entreprises publiques

    DGPED 35%

    7. Renforcement des compétences de la Chambre des Comptes pour l'examen des

    projets de loi de règlement et pour la production du rapport annuel sur l'exécution

    du budget et la réalisation d'audit et de vérification

    Chambre

    des

    Comptes

    20%

    8. Dynamisation de l'administration foncière ANDF 100%

    9. Mise en place d'un Système de Gestion des Plaintes et du Contentieux (SGPC) ANDF 100%

    2. NIVEAU DE MISE EN ŒUVRE DES REFORMES AU PREMIER

    SEMESTRE

    Le Plan Global de Réformes de la Gestion des Finances Publiques (PGRGFP) pour la période

    2017-2020 se résume en cinq (05) Axes stratégiques, vingt-cinq (25) Programmes. Sa mise en

    œuvre séquentielle entreprise depuis l’année 2018 a permis de retenir au total, 141 actions de

    réformes pour le compte du deuxième trimestre de l’année 2019. Signalons qu’au début de l’année,

    164 actions ont été programmées dans le Plan d’Actions 2019. Deux (02) structures de mise en

    œuvre ont actualisé leur matrice afin de retenir les actions les plus pertinentes et réalisables au

    cours de l’année. De plus, lors de l’élaboration dudit plan d’actions, certaines actions ont déjà été

    mises en œuvre en 2018 mais ont été reconduites pour l’année en cours.

    Répartition des actions/activités selon les axes stratégiques du PGRGFP

    Nombre d'actions/activités prévues : 141

    AXE 113%

    AXE 223%

    AXE 322%

    AXE 419%

    AXE 523%

    AXE 1

    AXE 2

    AXE 3

    AXE 4

    AXE 5

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    14

    Au total 141 actions de réforme ont été programmées pour l’année 2019. La répartition par

    axe stratégique de ces actions de réforme montre que trois axes stratégiques ont un

    pourcentage d’actions avoisinant le quart. Il s’agit des axes 2, 3 et 5 avec respectivement

    23%, 22% et 23%.

    Pour le compte du deuxième trimestre 2019, le taux de mise en œuvre des actions par axe

    stratégique du PGRGFP se résume ainsi qu’il suit :

    Taux prévu et taux réalisé par axe stratégique

    Le graphique ci-dessus présente le taux de mise en œuvre des actions prévues dans le Plan

    d’Actions 2019. Les données utilisées pour la production du présent rapport sont les résultats pour

    le deuxième trimestre 2019, fournies par les structures de mise en œuvre suivies. Il en résulte que

    27,7% des actions programmées ont été réalisées au titre du deuxième trimestre 2019. Les axes

    stratégiques 1 et 5 affichent les niveaux de réalisation les plus élevés avec 36,6% et 31,7% sur des

    taux prévus respectifs de 93,5% et 99,1%. L’axe 3 présente le plus faible taux de réalisation avec

    20,5% sur 99,4% prévu.

    0,0

    20,0

    40,0

    60,0

    80,0

    100,0

    AXE 1AXE 2

    AXE 3AXE 4

    AXE 5TOTAL

    36,6

    22,420,5 27,5 31,7

    27,7

    93,589,6

    99,494,5 99,1

    95,2

    Taux réalisé Taux prévu

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    3. PRÉSENTATION DE QUELQUES GRANDES RÉFORMES

    DIRECTION GENERALE DES DOUANES ET DROITS INDIRECTS (DGDDI)

    3.1. PROGRAMME NATIONAL DES OPERATEURS ÉCONOMIQUES AGREES.

    (OEA)

    3.1.1. Historique et état d’avancement

    Dans sa quête de modernisation, l’Administration des douanes du Bénin, au titre des réformes

    institutionnelles et informatiques a jugé opportun, à l’instar des douanes du 21ème siècle, de se doter

    d’un programme national des Opérateurs Economiques Agréés. Ce programme, qui concilie

    savamment la facilitation des échanges et la sécurisation de la chaîne logistique internationale,

    constitue pour les opérateurs économiques, une opportunité de participer aux côtés des autres

    structures de sécurité, à la sécurisation de la chaîne logistique internationale et de bénéficier par la

    même occasion d’un package d’avantages à hauteur de leur implication.

    Le 11 septembre 2011, les Etats Unis d’Amérique ont été frappés par un attentat sanglant qui a

    poussé les Autorités américaines de l’époque, au nom de la sécurisation de leurs frontières et de la

    lutte contre le terrorisme à prendre des mesures qui ont eu entre autres pour conséquences

    d’entraver les échanges commerciaux avec le reste du monde.

    Pour aider au dénouement de la situation, l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD) a élaboré

    en 2005, le Cadre de Normes SAFE dont l’objectif est de jeter des bases pour une meilleure

    conciliation de la facilitation des échanges et de la sécurisation. Principalement, il a pour but de

    dissuader le terrorisme international, d’assurer le recouvrement des recettes et de promouvoir la

    facilitation des échanges. Le Cadre de Normes SAFE, préconise en son pilier II, le partenariat entre

    la douane et le secteur privé à travers le statut de l’Opérateur Economique Agréé (OEA), assorti

    in fine d’Accords de Reconnaissance Mutuelle (ARM).

    La douane béninoise, s’inspirant des mutations de ces dernières années et ne voulant pas rester en

    marge des réalités des douanes du 21ème siècle, a entamé depuis 2016, l’élaboration de son

    programme national des OEA conformément aux exigences du Cadre de Normes SAFE et des

    directives de l’OMD sur les OEA. Le programme est déjà lancé et opérationnel au Bénin.

    Trois types de statuts sont prévus par le programme OEA Bénin. Il s’agit des statuts simplification

    douanière, sécurité-sûreté et le complet qui regroupe les deux précédents. Leur mise en œuvre se

    fera progressivement.

    Qui est éligible au statut d’OEA ? Pour être éligible au statut OEA simplification douanière, les

    conditions cumulatives ci-après doivent être respectées par les opérateurs :

    avoir une société établie au Bénin et produire une déclaration fiscale d’existence ; exercer son activité de manière continue sur une période minimale de trois (03) ans ; respecter les législations nationales douanières et fiscales ; être agréé dans l’activité exercée conformément à la législation béninoise en vigueur ; être financièrement solvable sur la base des écritures comptables et des informations

    disponibles ;

    assurer la formation de son personnel sur les activités de la chaîne logistique ; assurer la sécurité sociale du personnel, la sécurité du personnel, des installations et des

    moyens logistiques ;

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    avoir un système comptable informatisé, sécurisé et accessible à la Douane et aux Impôts ;

    avoir un système de contrôle interne en matière d’archivage des dossiers, de gestion des stocks, de gestion de crise et de reprise des activités suite à un incident ;

    s’engager par contrat à assurer la sûreté du personnel, des moyens logistiques et des installations.

    Comment devenir OEA ? Tout commence par la constitution d’un dossier comprenant un

    formulaire de demande, un questionnaire d’auto-évaluation (QAE) et la production des pièces

    justificatives relatives au OAE. L’ensemble du dossier constitutif de la demande est examiné dans

    un délai maximum de trente (30) jours civils et l’opérateur est informé de la décision de

    recevabilité ou du rejet de sa demande.

    Dans l’hypothèse du rejet, un courrier est adressé au demandeur pour lui notifier la décision en

    précisant les voies de recours. Si la demande est jugée recevable, un audit d’agrément est réalisé

    par l’Administration des douanes. Il vise à certifier le respect par le demandeur des exigences

    prévues pour l’octroi des certificats OEA.

    Il est sanctionné par un rapport dont l’étude permettra de prendre la décision d’octroi ou de rejet.

    Des voies de recours sont prévues contre les décisions de rejet, de suspension ou de retrait des

    certificats OEA devant le Comité d’agrément ou devant l’autorité judiciaire.

    Pourquoi devenir OEA ? En contrepartie du sacrifice qui sera consenti par les opérateurs, un

    package d’avantages leur sera accordé en l’occurrence pour garantir la célérité de leurs activités,

    la simplification de leurs procédures de dédouanement et la priorité dans le traitement de leurs

    dossiers. Aussi, des avantages individualisés pourraient être négociés avec l’Administration des

    douanes en fonction de la spécificité de l’activité menée par l’opérateur ainsi que la signature

    d’Accords de Reconnaissance Mutuelle (ARM) qui constituent un gage certain de

    commercialisation avec les OEA des pays avec lesquels ces ARM seront signés.

    Du reste, le statut de l’OEA constitue une aubaine pour le secteur privé dont l’implication est

    fortement attendue pour l’amélioration du programme national qui sera sous peu mise à sa

    disposition.

    3.1.2. Difficultés

    En matière de difficultés alors on peut noter:

    - la faible capacité de la bande passante pour drainer le trafic des données, ne permet pas de migrer

    de SYDONIA ++ vers SYDONIA WORLD à Athiémé et Hounsahoué ;

    - l'instabilité de la connexion dans certaines unités (le cas de Mèdédjonou où il a fallu l'intervention

    des techniciens d’ISOCEL pour rétablir la connexion);

    3.2. MIGRATION DU SYDONIA++ VERS LE SYDONIA WORLD

    3.2.1. Historique

    3.2.1.1. Qu’est-ce que le SYDONIA WORLD ?

    Le SYDONIA WORLD est un système douanier automatisé qui intègre les nouvelles technologies

    en matière de dédouanement des marchandises. Il est accessible par internet et permet donc aux

    opérateurs économiques d’établir leur manifeste et leurs déclarations à distance et de les

    transmettre électroniquement. Ainsi, avec le SYDONIA World, un opérateur économique peut

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    17

    depuis Malanville ou Tchoumi-Tchoumi, faire sa déclaration en douane en ligne sans avoir besoin

    de venir à Cotonou, pourvu qu’il ait accès à internet.

    Il permet en outre d'échanger des informations avec d'autres systèmes et de dématérialiser le

    traitement des documents et évoluer ainsi, éventuellement, en fonction des besoins de la

    réglementation douanière.

    Le SYDONIA prévoit non seulement des échanges d'informations avec d'autres systèmes ou

    d'autres administrations du Bénin comme le Trésor et les Impôts, mais il facilite également les

    échanges d'informations avec les autres pays de la sous-région utilisant déjà le même système. Il

    s'agit du Niger, du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, du Mali et du Togo.

    Il convient de préciser que la mise en place du SYDONIA WORLD est une recommandation de

    la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

    Disponible en plusieurs langues, SYDONIA a été créé en 1981 par la Conférence des Nations

    Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED), à la demande de la CEDEAO qui

    voulait ainsi améliorer la production statistique du commerce extérieur au sein de ses Etats

    membres. Depuis lors, il est devenu le principal système informatique douanier mondial. Plusieurs

    versions ont vu le jour avant d'aboutir à SYDONIA-World qui est la plus récente et la plus

    moderne.

    3.2.1.2. Avantages du SYDONIA WORLD par rapport au SYDONIA++

    Le caractère entièrement dématérialisé de SYDONIA WORLD permet aux opérateurs de faire

    leurs déclarations en ligne avec les versions électroniques des documents, ce qui permet d’assurer

    la traçabilité des opérations et limite énormément le contact humain, porte ouverte à la corruption

    et à l’évasion des recettes douanières.

    En effet, avec le SYDONIA WORLD tout se fait entièrement en ligne avec des documents scannés

    en version électronique. Alors qu'avec SYDONIA++, une partie du processus de dédouanement

    est manuel (les documents sont en version papier), ce qui laisse la porte ouverte à la fraude et à

    l'évasion des recettes.

    D’où l’urgence de la migration en cours de toutes les unités douanières du SYDONIA++ vers le

    SYDONIA WORLD et financé par l’UGR avec l’appui de l’Union Européenne et du Budget

    National.

    Car, les opérateurs ayant conscience des failles du SYDONIA++, ont tendance à aller effectuer

    leurs opérations de dédouanement au niveau des unités douanières où le SYDONIA WORLD n’est

    pas encore installé.

    3.2.1.3. Implantation du SYDONIA WORLD au BENIN

    L’administration des douanes béninoises a commencé l’automatisation de ses procédures de

    dédouanement depuis 1991. Cette modernisation de l’administration s’est traduite par l’installation

    et l’utilisation du progiciel SYDONIA dans toutes ses unités douanières dans les deux dernières

    versions, à savoir SYDONIA++ et SYDONIA WORLD.

    La migration du SYDONIA++ vers SYDONIA WORLD a été réalisée dans un délai court qui n’a

    pas permis de suivre toutes les phases énumérées dans le document de projet. La kyrielle de

    difficultés vécues actuellement sur l’exploitation du SYDONIA WORLD dans une dizaine de

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    18

    bureaux de douane en sont la preuve et constituent un souci pour la stabilité du système de

    dédouanement.

    Cette version, en production depuis octobre 2015, s’est avérée beaucoup plus performante. Elle

    permet également une adaptation rapide à l’environnement de travail sous régional et sa

    maintenance est plus légère.

    Au terme de la mise en œuvre intégrale de ce projet, l’administration des douanes va disposer

    d’un système unique de dédouanement et les capacités techniques et professionnelles des agents

    des douanes vont se renforcer. Aussi, permettra-t-il d’améliorer l’efficacité de la douane en la

    dotant d’outils modernes et performants.

    A cet effet, l’UGR a recherché le financement à travers d’une part le Devis Programme de

    Croisière d’un montant de 50 000 000 FCFA et d’autre part le Plan de Travail Annuel (PTA) de

    l’UGR, gestion 2019 d’un montant de 85 000 000 FCFA pour assurer la migration de certaines

    Unités courant 2019.

    La mise en œuvre de SYDONIA World favorisera le bon déroulement des activités de la douane.

    Au nombre de ses avantages, on peut noter entre autres :

    - le SYDONIA World est développé dans un environnement de dernière génération.

    - la disponibilité du code source (ce qui facilite la prise en main du système) ;

    - la facilité de maintenance ;

    - l’interopérabilité (Facilité d’interfaçage avec d’autres systèmes) ;

    - la possibilité de dématérialisation ;

    - la gestion électronique des documents ;

    - la fonctionnalité de Guichet Unique ;

    - l’accessibilité via Internet ;

    3.2.2. Etat de mise en œuvre

    A ce jour, onze (11) Unités douanières ont bénéficié de cette migration vers SYDONIA WORLD

    sur un total de quarante-trois (43) Unités douanières fonctionnelles. Ainsi, trente-deux (32) Unités

    non migrées continuent de fonctionner sous SYDONIA ++. Ce qui n’offre pas de facilité dans la

    gestion des données. A cela s’ajoute la non appropriation par le grand nombre des informaticiens,

    du transfert de compétence après la formation et la première phase de migration réalisées par la

    Conférence des Nations Unies sur le Commerce Et le Développement (CNUCED) aux fins de

    continuer avec la migration du reste des Unités ; le cahier de charge ayant prévu la réalisation de

    la migration par les informaticiens nationaux.

    Cette bipolarisation observée au niveau du système de dédouanement impacte négativement la

    célérité au niveau de la centralisation des recettes douanières, des extractions des données à des

    fins d’analyse, de la maintenance des systèmes, etc.

    A la date d’aujourd’hui, plusieurs actions sont menées dont les plus importantes sont :

    - la migration effective à SYDONIA World des Unités douanières de Kétou, Okéîta, Mèdédjonou et Ponton ;

    - la migration en cours des Unités de Athiémé et Hounsahoué ; - la migration programmée pour les semaines suivantes des trois (03) autres Unités

    douanières (Prèkètè, Kilibo et Bohicon) ;

    - la signature en cours d’un contrat avec une structure compétente, pour la formation des informaticiens de la douane sur le Sydonia World ;

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    19

    - l’approbation de la DUE est donnée pour réaliser l’interconnexion au 3G des Unités restantes à couvrir ; la signature du contrat en cours avec MAPCOM pour la réalisation de

    l’interconnexion.

    3.2.3. Difficultés

    En matière de difficultés alors on peut noter:

    la faible capacité de la bande passante pour drainer le trafic des données ne permet pas de

    migrer de Sydonia ++ vers Sydonia world à Athiémé et Hounsahoué;

    l'instabilité de la connexion dans certaines unités (le cas de Mèdédjonou où il a fallu

    l'intervention des techniciens de ISOCEL pour retrouver la connexion).

    3.2.4. Perspectives

    Pour régler de façon proactive les problèmes techniques et fonctionnels liés à l’utilisation

    quotidienne de SYDONIA WORLD d’une part et répondre aux innombrables besoins d’adaptation

    de SYDONIA WORLD à l’environnement commercial international d’autre part, les sous activités

    suivantes sont retenues. Il s’agit de :

    la migration effective de cinq (05) unités douanières autrefois interconnectés ;

    l’interconnexion de vingt-deux (22) Unités douanières non encore couvertes, afin de

    couvrir l’ensemble des Unités douanières ;

    procéder à la migration des 22 unités dès la fin des travaux d’interconnexion ;

    procéder à l'interconnexion en fibre optique des unités de Kétou et de Ndali (pris en charge

    par le PRSCG).

    Mettre en redondance l'ensemble des unités douanières par l'interconnexion à la fibre

    optique ;

    Installer des pylônes d'interconnexion à Porto-Novo qui vont couvrir l'ensemble des unités

    douanières autour de la Direction Départementale de l’Ouémé. Il sera en redondance.

    la formation des informaticiens de la Douane pour une meilleure maîtrise du SYDONIA

    World à assurer par une structure compétente en la matière.

    Ces activités permettront de finaliser à bon escient la migration et de garantir une stabilité

    légendaire dans la quête de mobilisation et de sécurisation des recettes douanières.

    DIRECTION GENERALE DES IMPOTS (DGI)

    3.3 REFORMES FISCALES EN FAVEUR DE L’INVESTISSEMENT PRIVE

    3.3.1 Mise en place des télé procédures

    Lancée en mars 2018 à la DGE, cette réforme permet aux contribuables, entre autres :

    de gérer leur espace au sein du système d’informations de la DGI; de produire et de soumettre en ligne leurs déclarations fiscales et les annexes y afférentes; d’accéder à leur compte d’impôt; de déclarer et de payer en ligne tous les différents types d’impôts et taxes; d’échanger des informations avec l’administration à partir de la gestion du courriel.

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    20

    Depuis le 1er février 2019, les téléprocédures sont étendues à tous les Centres des Impôts des

    Moyennes Entreprises (CIME) du périmètre du Projet d’Appui à l’Accroissement des Recettes

    Intérieures du Bénin (PAARIB). Il s’agit des CIME Littoral 1 et 2, CIME Atlantique, CIME

    Borgou-Alibori. L’obligation est faite à toutes les grandes et moyennes entreprises de déclarer et

    payer en ligne les différents types d’impôts et taxes auxquels elles sont assujetties.

    3.3.2. Déploiement des machines électroniques de facturation (MECeF)

    Pour lutter efficacement contre la fraude fiscale liée à la Taxe sur Valeur Ajoutée (TVA) et à

    l’Impôt sur les Sociétés (IS), l’administration des impôts a opté pour une nouvelle approche de

    maîtrise de l’assiette fiscale en instituant dans le Code Général des Impôts (CGI) 2018, l’obligation

    d’utilisation des Machines Electroniques Certifiées de Facturation (MECeF). Ainsi, selon l’article

    256 du Code Général des Impôts, toutes les entreprises assujetties à la TVA sont tenues de mettre

    en place un système de facturation électronique et de délivrer à leurs clients des factures

    normalisées à l’occasion des ventes de biens et services.

    L'utilisation des machines électroniques certifiées de facturation a pour objectif global

    d’augmenter le niveau de recouvrement des impôts, notamment la TVA et l’impôt sur le revenu

    grâce à une lutte efficace en amont contre la fraude fiscale.

    La phase pilote de l’utilisation des machines électroniques certifiées de facturation a effectivement

    démarré le 30 mars 2018.

    Ainsi, en exigeant la facture électronique normalisée lors de leurs achats, les populations s’assurent

    que la TVA qu’elles payent au niveau des entreprises est effectivement reversée dans les caisses

    de l’Etat. Ce qui réduit de manière significative les possibilités de fraudes sur le chiffre d’affaires

    au niveau de ces entreprises. Un autre avantage est que cette réforme contribuera à renforcer la

    capacité de maîtrise de l’assiette fiscale de l’administration fiscale. Avec ce dispositif, les contrôles

    fiscaux prendront moins de temps et donc coûteront moins et seront plus efficaces.

    Ces machines sont contrôlées par un système centralisé doté d’un tableau de bord. Il s’agit d’un

    système web de gestion des machines électroniques de facturation (SyGMEF) qui permet de suivre

    en temps réel toutes les transactions opérées par les entreprises.

    Au cours du 1er semestre de l’année 2019, la DGI a intensifié les missions de suivi de l’utilisation

    des machines et procédé à l’installation d’autres machines dans une dizaine d’entreprises

    3.3.3 Plateforme de dépôt des états financiers en ligne : e-Bilan

    Lancée le 25 juin 2019 par le Ministre de l’Economie et des Finances, la plateforme de dépôt des

    états financiers en ligne dénommée e-Bilan, marque une étape supplémentaire dans la

    dématérialisation complète des procédures fiscales entamées par la Direction Générale des Impôts

    depuis bientôt trois (03) ans. C’est une plateforme web qui permet aux contribuables de soumettre,

    à partir de leur compte, les états financiers dématérialisés à l’administration fiscale.

    En effet, la loi fait obligation aux contribuables de faire accompagner, à leurs déclarations fiscales

    annuelles, les états financiers de l’exercice antérieur en cinq (05) exemplaires en version papier. Il

    s’agit de volumineux documents produits chaque année par le contribuable dont un exemplaire

    ayant reçu l’attestation de dépôt de l’administration fiscale lui est retourné et les quatre autres

    distribués entre la DGI, l’INSAE, la BCEAO et le greffe de Tribunal de Commerce qui vient d’être

    créé. Cette réforme présente de nombreux avantages pour les différents acteurs du système de

    dépôts et d’exploitation des états financiers que sont les contribuables, les experts comptables et

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    comptables agréés, la Direction Générale des Impôts et les autres destinataires des états financiers

    (BCEAO, INSAE, Greffe du Tribunal de Commerce).

    La plateforme offre de nombreux avantages au nombre desquelles, il convient de citer :

    la dispense de la production de cinq (05) exemplaires en version papier des états financiers ;

    la suppression des longues files d’attentes constatées les derniers jours de la date limite de dépôt des états financiers ;

    la création d’un espace numérique pour consulter les données des états financiers déclarés et transmis ;

    l’offre d’un environnement sécurisé, intégré et structuré de gestion de l’information financière ;

    la suppression des campagnes de collecte des états financiers sur toute l’étendue du territoire ;

    la création d’un centre de messagerie entre les acteurs du système ; la dématérialisation de la mise à disposition des états financiers à la BCEAO, l’INSAE et

    le Greffe du Tribunal de Commerce ;

    la dématérialisation du VISA de l’expert-comptable ou comptable agréé et de l’attestation de dépôt des états financiers.

    DIRECTION GENERALE DU TRESOR ET DE LA COMPTABILITE PUBLIQUE

    (DGTCP)

    3.4. MISE EN PLACE DU COMPTE UNIQUE DU TRESOR (CUT)

    3.4.1. Historique

    Conformément aux dispositions de la loi 2013-14 du 27 septembre 2013 relative aux lois de

    finances et du décret 2014-571 du 07 octobre 2014 portant règlement général sur la comptabilité

    publique, tous les fonds publics, y compris les ressources extérieures mobilisées au titre des projets

    sont déposés dans un compte unique du Trésor ouvert dans les livres de la Banque Centrale des

    Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO). Ce compte dont le fonctionnement découle du principe

    d’unité de trésorerie, permettra de disposer, en temps réel des informations financières en matière

    de gestion de la dette publique et de la trésorerie de l'Etat.

    Le CUT permettra de pallier les difficultés de maîtrise de la liquidité globale de l’Etat en vue de

    l’optimisation de la gestion de la trésorerie. En effet, à partir du recensement des comptes publics

    effectué en 2018, il est constaté qu’une bonne partie de la liquidité globale de l’Etat est logée sur

    des comptes ouverts dans les banques commerciales par des structures administratives en violation

    des dispositions du décret visé ci-dessus. Cette situation a pour conséquence l’existence de fonds

    oisifs et des emprunts importants par l’Etat avec les charges y afférentes.

    Elle permettra également :

    de faciliter les rapprochements bancaires ; d’encadrer les coûts et frais bancaires ; de faire des recours efficients sur le marché financier pour la mobilisation des ressources ; de mieux gérer les besoins de trésorerie.

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    En d’autres termes, le CUT peut être perçu comme une structure unifiée des comptes bancaires de

    l’État, donnant une vue d’ensemble de ses liquidités et un outil essentiel de consolidation et de

    gestion performante de la trésorerie de l’État. Il permet notamment de réduire les coûts d’emprunt

    et dans les pays comme le nôtre, où les comptes bancaires de l’État sont dispersés, la création d’un

    CUT devrait être l’une des priorités de la réforme des finances publiques. A juste titre d’ailleurs,

    le nouveau cadre harmonisé des Finances Publiques en fait une exigence, consacrée par la directive

    n°07/2009/CM/UEMOA portant règlement général sur la comptabilité publique au sein de

    l’UEMOA, en son article 78.

    La mise en place de ce compte a fait l’objet d’une planification dans le Programme d’Action du

    Gouvernement et son pilotage est assuré par la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité

    Publique. Dans ce cadre, plusieurs actions ont été retenues dont certaines achevées et d’autres en

    cours d’exécution.

    3.4.2. Etat de mise en œuvre

    Au titre des principales actions exécutées, on peut noter :

    le recensement sommaire en 2017 et actualisé en 2018 des comptes ouverts par les structures publiques dans les banques primaires ;

    l’installation et la participation par le Trésor public à STAR-UEMOA et à SICA-UEMOA, deux plateformes indispensables pour réduire les délais de compensation des chèques et de

    règlement de la dette publique ;

    l’ouverture d’un compte de règlement qui sera le compte principal du dispositif du CUT ; la fixation en collaboration avec la BCEAO de l’architecture du CUT, etc.

    En ce qui concerne les actions en cours, il est à noter :

    la rédaction et la vulgarisation de l’arrêté et des manuels de procédures relatifs aux modalités de fonctionnement du CUT. Pour ces activités, les termes de référence sont

    élaborés et le financement est assuré par le devis programme de croisière 2019-2020. Leur

    exécution se trouve à l’étape de recrutement du consultant qui devra procéder à la rédaction

    des projets d’arrêté et des manuels de procédures portant fonctionnement du CUT ;

    la mise en place du dispositif d’annonce des flux ; la déconcentration vers les postes comptables (Recettes des Finances et Recettes-

    Perceptions) de certaines opérations du Service en charge de la gestion des comptes des

    correspondants.

    3.4.3. Difficultés

    En raison de la non couverture du territoire par la BCEAO, des comptes bancaires seront ouverts au profit de certains comptables publics pour des opérations d’encaissement de

    recettes et de certaines opérations spécifiques de mouvement de fonds. A cet effet, un

    contrat de partenariat sera conclu avec la BCEAO et les banques commerciales qui seront

    retenues ;

    L’interconnexion et la modernisation du service en charge de la gestion des comptes des correspondants s’avèrent nécessaires pour la mise en œuvre de la réforme. ;

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    La nécessité d’une étude de l’impact sur l’économie, du rapatriement au Trésor, des disponibilités des comptes détenus par les structures administratives dans les banques

    commerciales.

    3.4.4. Perspectives

    La réalisation du CUT, requiert sans aucun doute, un savoir-faire et donc un renforcement de

    capacités, des textes et procédures clairement définis qui pourront ensuite faire l’objet de

    dissémination.

    3.5. BUREAU D’INFORMATION SUR LE CREDIT (BIC)

    3.5.1. Historique

    Les classements par indicateur Doing Business montrent qu’aucune économie n’est la plus ou la

    moins performante dans tous les domaines. Cela signifie que tous les Etats membres ont de bonnes

    pratiques à partager. La mise en œuvre du Bureau d’Information sur le Crédit (BIC) permet de

    gérer le règlement de l’insolvabilité (un des indicateurs Doing Business).

    Dans le souci d’améliorer le climat des affaires au Bénin, le gouvernement a mis en œuvre un

    certain nombre de réformes dont la création au Bénin du Bureau d’Information sur le Crédit (BIC).

    Qu’est-ce qu’un Bureau d’Information sur le Crédit (BIC) ?

    Le BIC est une institution qui :

    collecte auprès des organismes financiers, des sources publiques et des grands facturiers (sociétés d’électricité, d’eau et de téléphonie mobile), des données disponibles sur les

    antécédents de crédit ou de paiement d’un emprunteur ;

    traite les informations collectées à l’aide de techniques (statistiques, informatiques…) appropriées ;

    commercialise les produits dérivés de ces informations traitées (notamment des rapports de solvabilité et des scoring) auprès, entre autres, d’établissements de crédit.

    La mise en œuvre du BIC a été consacrée par la loi uniforme portant réglementation des Bureaux

    d’Information sur le Crédit (BIC) dans les Etats membres de l’Union Economique et Monétaire

    Ouest Africaine (UEMOA) et a été adoptée par l’Assemblée Nationale le 23 décembre 2016 et

    promulguée le 23 janvier 2017.

    L’opérationnalisation du BIC permettra aux Banques, aux Microfinances ou Systèmes Financiers

    Décentralisés (SFD) et aux établissements financiers du Bénin de prendre part au système de

    partage d’information sur le crédit de leurs clients tout en leur permettant la réduction de

    l’asymétrie d’information sur la solvabilité des emprunteurs.

    La mise en place du BIC permettra aux établissements de crédit et aux SFD, de disposer et/ou

    d’acquérir divers services et produits à valeur ajoutée pour l’analyse, l’évaluation et la gestion des

    risques, tels que :

    les rapports de crédit ou rapport de solvabilité contenant différentes sections de données et d’informations détaillées sur l’historique de crédit de l’emprunteur ;

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    les modèles de scoring pour l’attribution de notes aux emprunteurs ou des scores spécifiques attribués aux clients par le BIC, sur la base d’un périmètre d’informations plus large ;

    les logiciels de gestion automatisée des prêts, sans intervention humaine, pour certaines catégories de prêts ou de clients ;

    les outils servant à vérifier la vraisemblance de certaines données et détecter les fraudes, à

    partir notamment des informations disponibles dans la base de données. Tout agent

    économique qui donne son consentement pour la communication de ses données aux BIC, a la

    possibilité de disposer d’un rapport de solvabilité gratuit une fois par an, à sa demande, pour

    des fins personnelles.

    Quels sont les avantages du BIC ?

    Les avantages sont aussi bien pour les entreprises, les personnes physiques que pour l’Etat.

    Pour les entreprises et les personnes physiques, le BIC permet de :

    favoriser un meilleur accès au crédit, à un coût moindre et un faible degré d’exigence de garantie ;

    faire prendre en compte la qualité de leur réputation dans les critères d’appréciation des organismes de crédit ;

    bénéficier d’une meilleure qualité de service des organismes de crédit, notamment en termes de délai de traitement de leurs dossiers de crédit ;

    disposer d’outils innovants (outils web notamment) pour leur permettre de connaître leur notation, de vérifier l’exactitude des informations les concernant et de procéder, le cas

    échéant, à des réclamations ;

    se protéger contre le risque de surendettement du client ;

    réduire l’asymétrie de l’information ; etc

    Pour les économies nationales, le BIC contribue :

    A l’expansion de l’activité économique, à travers l’amélioration de l’accès au financement des agents économiques, à moindre coût ;

    Au renforcement de l’efficacité de la supervision de l’activité de crédit et la réduction du risque systémique ;

    Au renforcement de la réputation des Etats sur le plan international, notamment en contribuant à renforcer la solidité de leur système financier ;

    Au renforcement de l’attractivité des Etats vis-à-vis des investisseurs étrangers, à travers l’amélioration du climat des affaires.

    3.5.2. Etat de mise en œuvre

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    L’opérateur Credit info-VoLo agréé en 2015 par la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de

    l’Ouest (BCEAO), pour exploiter le BIC au sein de l’UEMOA a été autorisé par arrêté du 1er

    février 2018 à ouvrir un bureau de représentation au Bénin.

    Il faut noter que le consentement de l’emprunteur est une condition juridique préalable essentielle

    par laquelle, un emprunteur autorise ou non le partage des informations le concernant relativement

    aux crédits qu’il a contractés. Le recueil du consentement de l’emprunteur est requis pour la

    transmission des informations collectées au BIC.

    3.5.3. Difficultés

    Les difficultés liées à l’opérationnalisation du BIC sont d’ordre juridique. Le code du numérique

    protège les données à caractère personnel. Cet état de chose empêche l’enrôlement des anciens

    prêteurs des banques primaires.

    3.5.4. Perspectives

    La modification de l’article 53 de la loi n°2016-36 du 23 janvier 2017 portant réglementation des

    BIC en République du Bénin rendra le BIC véritablement opérationnel. Elle permettra d’accélérer

    l’alimentation de la plateforme du BIC et de combler ainsi les retards accusés par les assujettis du

    Bénin. Les établissements de crédit auront accès à des rapports de solvabilité de qualité afin de

    mieux maîtriser les risques de crédit.

    Par ailleurs, l’intégration des grands facturiers (par prise de décret) contribuera de façon

    significative, à l’atteinte d’un des objectifs du Doing Business, à savoir l’enrôlement sur la base

    du BIC, d’un nombre minimum de clients emprunteurs correspondant à 5% de la population adulte

    active et d’améliorer le classement du Bénin dans le Doing Business.

    DIRECTION GENERALE DU MATERIEL ET DE LA LOGISTIQUE (DGML)

    3.6. MISE EN ŒUVRE DE LA COMPTABILITE DES MATIERES

    3.6.1. Historique

    La comptabilité des matières a été introduite au Bénin par le colon pour une gestion optimale des

    matières du territoire Dahomey. Après les indépendances et pendant la période révolutionnaire elle

    a servi de base à la gestion du matériel et de la logistique de l’Etat. Depuis quelques années, la

    comptabilité des matières est négligée et reléguée au second rang dans la gestion des finances

    publiques. Cette situation a eu pour conséquences :

    Des pertes énormes des biens de l’Etat ; Instabilité des finances publiques ; Méconnaissance de l’ensemble du patrimoine de l’Etat ; Gestion non normative

    Ces dernières années, la comptabilité des matières a connu un regain d’intérêt au niveau national

    et régional. Ce regain d’intérêt s’est traduit au niveau national, par la prise du décret 2009- 194 du

    13 mai 2009 portant comptabilité des matières dans les administrations publiques et les

    collectivités locales. Au niveau régional, à la suite des missions circulaires effectuées dans les huit

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    Etats membres de l’UEMOA en 2010 et 2011, la commission de l’UEMOA a édicté la directive

    N° 03/2012/CM/UEMOA du 29 juin 2012 portant comptabilité des matières au sein de l’UEMOA.

    La transposition de la directive n°3/2012/CM/UEMOA portant comptabilité des matières au sein

    de l’UEMOA s’inscrit dans le cadre des réformes des finances publiques dans les pays membres

    de l’espace communautaire.

    3.6.2. Etat de mise en œuvre.

    En raison de l’importance de cette directive pour une gestion optimale du patrimoine de l’Etat

    béninois en général et du Ministère de l’Economie et des Finances en particulier, diverses

    diligences ont été accomplies. C’est ainsi qu’à la suite de l’élaboration du projet de décret par les

    cadres de la DGML et des personnes ressources, un atelier de validation financé par l’UGR, a été

    organisé en décembre 2015 et a permis d’amender et d’analyser le contenu du document. Ces

    observations ont été prises en compte dans le projet de décret.

    A la suite de toutes ces démarches, la directive ci-dessus énumérée a été transposée dans le droit

    positif béninois par le biais du décret 2017- 108 du 27 février 2017 portant comptabilité des

    matières an République du Bénin. Ce décret contribue ainsi à l’amélioration de la gestion des

    finances à travers les innovations introduites, les nouvelles orientations et l’adaptation à

    l’évolution de la technologie.

    La mise en œuvre effective de cette réforme, passe inéluctablement par la vulgarisation, la

    conception des outils d’opérationnalisation, la création du nouveau cadre organisationnel, la mise

    en place d’un système intégré et le renforcement des capacités des acteurs de la chaine de gestion

    des matières.

    A cet effet, diverses actions ont été menées par la DGML et ont abouti à des textes d’application,

    notamment :

    le décret n° 2018- 385 du 29 août 2018 portant modalités d’exercice des fonctions spécifiques des comptables des matières en République du Bénin ;

    l’arrêté 2018-3767-c MEF/DC/SGM/CF/DGML/DM/DGR/SP/469 SGG 18 du 23 novembre 2018 portant fixation des critères de nomination des comptables et autres acteurs

    de la gestion des matières de l’Etat et autres organismes publics ;

    l’arrêté 2018-4117c MEF/DC/SGM/DGML/DNCMP/DM/SP/521 SGG 18 du 31 décembre 2018 portant fixation des règles de réception des commandes, des dons, et legs

    des matières de l’Etat

    Ces textes traduisent la mise en place progressive du cadre réglementaire, administratif,

    organisationnel et institutionnel de la tenue effective de la comptabilité des matières.

    En outre, des courriers ont été envoyés aux ministères pour proposer des cadres qui respectent les

    critères pour être nommés comptables principaux des matières. Cette action a permis la nomination

    de dix comptables principaux des matières par des arrêtés interministériels.

    Aussi faut-il les souligner, les actions de suivi de la comptabilité et du contrôle de l’identification

    des publics menées par la DGML ont contribué à la prise de conscience des acteurs de la nécessité

    de la mise en œuvre effective de la comptabilité des matières.

    3.6.3. Difficultés

    Outre les difficultés financières qui plombent les taux, nous pouvons énumérer :

    la résistance des acteurs à la reforme ;

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    les difficultés liées à la non vulgarisation des outils ; l’insuffisance d’agents qualifiés et compétents.

    3.6.4. Perspectives

    Dans le souci de rendre effective et normative la tenue de la comptabilité des matières

    conformément aux exigences communautaires, des mesures sont envisagées et constituent les

    prochaines étapes de la mise en œuvre de la réforme. Au nombre de ces démarches, nous avons

    celles encours prises en compte dans le devis programme de croisière (DPC) de l’UGR et les autres

    qui constituent le prolongement des actions pour l’atteinte des objectifs.

    Les mesures envisagées dans le DPC se présent comme suit :

    L’élaboration d’une nomenclature des matières pour aboutir à un plan comptable des matières de l’Etat (PCME)

    L’élaboration du code d’éthique et de déontologie des comptables des matières ; La conception, l’édition des nouveaux supports de la comptabilité des matières et la

    formation des acteurs.

    Les autres actions sont :

    Mise en œuvre de la directive de l'UEMOA relative à la comptabilité des matières ; Recensement et valorisation des éléments du patrimoine matériel de l'Etat ; Elaboration du fichier national des bâtiments administratifs ; Mise en place d’un système intégré de gestion des matières de l’Etat.

    3.7. NOMINATION DES COMPTABLES DES MATIERES : AVANTAGES ET

    PERSPECTIVES

    La réforme sur la comptabilité des matières a mis un accent important sur les acteurs de la gestion

    des matières. A ce propos, la Directive 03/20112/CM/UEMOA portant comptabilité des matières

    au sein de l’ UEMOA stipule en son article 8 que « Les opérations de gestion des matières font

    intervenir à titre principal deux (2) catégories d’agents :

    les ordonnateurs des matières; les comptables des matières »

    De même le décret 2017- 108 du 237 février 2017 portant comptabilité des matières en République

    du Bénin en ses articles 7 et 8 a repris les acteurs à titre principal que sont les ordonnateurs des

    matières et les comptables des matières puis a précisé les autres acteurs qui se présentent comme

    suit :

    le magasinier fichiste ; le chef parc ; les autres dépositaires comptables ; le détenteur ; l’utilisateur final des matières.

    Si la nomination des ordonnateurs est de fait de par leur fonction de ministres et de Directeurs, il

    est indispensable de nommer les comptables des matières pour l’opérationnalisation de la tenue de

    la comptabilité des matières. La nomination des comptables des matières comporte des avantages

    dans la mise en œuvre de la réforme, au nombre desquels on peut citer :

    la matérialisation de la traçabilité des mouvements des mati�