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NOTE DE CONJONCTURE COMITÉ DE COOPÉRATION POUR LA DYNAMISATION DE L’ÉCONOMIE ET DE L’EMPLOI N° 5 - février 2012 VIE DES ENTREPRISES > page 2-3 LE MARCHÉ DU TRAVAIL > page 4-5 LE COMITÉ EN ACTION > page 6-7 CONFÉRENCE DES PRÉSIDENTS > page 8 SOMMAIRE UNE ANNÉE 2011 MARQUÉE Par L’INCErTITuDE Après un début d’année plutôt favorable, dans la continuité du dernier trimestre 2010, le second semestre montre que les difficultés réapparaissent avec une succession de moments qui n’auront pas permis de renouer durablement avec la croissance. Un climat d’incertitude peu propice à la mise en place de choix stratégiques s’est installé, cantonnant les agents économiques dans des logiques d’adaptation à court terme. De plus, tout sursaut de l’économie qui aurait permis d’espérer un rebond n’a en fait que compenser les pertes subies dans le courant de l’année, sur l’un ou l’autre des indicateurs. Les perspectives de faible croissance, la crise financière, les problèmes de pouvoir d’achat des ménages et la baisse des investissements font de 2011 une année dont le caractère durable ou charnière ne pourra être vérifié que dans quelques mois. Avec la présence de nombreuses unités dépendantes de capitaux étrangers, le territoire reste tributaire de centres de décision éloignés. Ainsi, celui-ci n’est pas à l’abri de chocs importants tels que la fermeture de la raffinerie Lyondell Basel à Berre et des conséquences sur l’économie et l’emploi pouvant en découler. Sur le territoire,le nombre d’établissements continue de progresser, même si c’est deux fois moins rapidement qu’entre 2009 et 2010, sous l’effet conjoncturel d’un moindre recours à la création d’auto-entreprises et parallèlement à l’arrivée en nombre de sociétés plus capitalisées et génératrices de chiffres d’affaires. L’emploi salarié privé s’en ressent avec une progression significative et un quasi rattrapage des niveaux de 2008. Il est possible de penser que le dynamisme de la Zone Industrialo Portuaire de Fos-sur- Mer, au travers de ses nouvelles implantations, ainsi que les actions menées en amont pour sensibiliser les entreprises aux dispositifts d’aide à l’emploi sont, au moins en partie, à l’origine de ce résultat.

Note Conjoncture N°5 2012...de la Zone Industrialo Portuaire de Fos-sur-Mer, au travers de ses nouvelles implantations, ainsi que les actions menées en amont pour sensibiliser les

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note de ConjonCtureComité de CooPération Pour la dYnamisationDE L’ÉCONOMIE ET DE L’EMPLOI

ConférenCe des Présidents des interCommunalités des BouChes du rhône

N° 5 - février 2012

Vie des entrePrises> page 2-3

le marChé du traVail> page 4-5

le Comité en aCtion > page 6-7

ConférenCe des Présidents> page 8

sommaire

une année 2011 marquée Par L’INCErTITuDE

Après un début d’année plutôt favorable, dans la continuité du dernier trimestre 2010, le second semestre montre que les difficultés réapparaissent avec une succession de moments qui n’auront pas permis de renouer durablement avec la croissance. Un climat d’incertitude peu propice à la mise en place de choix stratégiques s’est installé, cantonnant les agents économiques dans des logiques d’adaptation à court terme. De plus, tout sursaut de l’économie qui aurait permis d’espérer un rebond n’a en fait que compenser les pertes subies dans le courant de l’année, sur l’un ou l’autre des indicateurs.

Les perspectives de faible croissance, la crise financière, les problèmes de pouvoir d’achat des ménages et la baisse des investissements font de 2011 une année dont le caractère durable ou charnière ne pourra être vérifié que dans quelques mois.

Avec la présence de nombreuses unités dépendantes de capitaux étrangers, le territoire reste tributaire de centres de décision éloignés. Ainsi, celui-ci n’est pas à l’abri de chocs importants tels que la fermeture de la raffinerie Lyondell Basel à Berre et des conséquences sur l’économie et l’emploi pouvant en découler.

Sur le territoire, le nombre d’établissements continue de progresser, même si c’est deux fois moins rapidement qu’entre 2009 et 2010, sous l’effet conjoncturel d’un moindre recours à la création d’auto-entreprises et parallèlement à l’arrivée en nombre de sociétés plus capitalisées et génératrices de chiffres d’affaires. L’emploi salarié privé s’en ressent avec une progression significative et un quasi rattrapage des niveaux de 2008. Il est possible de penser que le dynamisme de la Zone Industrialo Portuaire de Fos-sur-Mer, au travers de ses nouvelles implantations, ainsi que les actions menées en amont pour sensibiliser les entreprises aux dispositifts d’aide à l’emploi sont, au moins en partie, à l’origine de ce résultat.

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Vie des entrePrises> les Chiffres

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LE NOMbrE D’ÉTabLIssEMENTs CONTINuE DE PrOgrEssEr…

Au 30 septembre 2011, le territoire compte tous secteurs confondus, 11 895 établissements. Par rapport à l’année 2010, le volume d’éta-blissements est en hausse, soit + 5 %, avec des rythmes plus soutenus dans l’industrie : + 9 % et dans la construction : + 9,3 %.

… MaIs LE vOLuME DEs CrÉaTIONs raLENTIT

Avec 1 388 entreprises supplémentaires qui ont vu le jour entre jan-vier et septembre 2011, le territoire accuse cependant une baisse de 15,8 % en comparaison de 2010.Tous les grands secteurs sont concernés par ce mouvement et plus particulièrement l’industrie (- 28 %) et le commerce (- 25 %). La baisse dans la construction est plutôt maîtrisée (- 3 %).

De la même façon que la création du statut d’auto-entrepreneur avait boosté le nombre d’immatriculations, la “désaffection” pour ce statut qui a représenté 44 % des créations de 2010 et 26 % en 2011, explique la forte baisse des enregistrements sur les neuf premiers mois de l’année 2011 (- 25,7 %).Les immatriculations sous forme de société ont mieux résisté avec une baisse de seulement 4 %. Cette stabilisation résulte de la très forte croissance des créations de sociétés unipersonnelles (EURL et SASU) (+ 8,4 %).

CrOIssaNCE DE L’aCTIvITÉ DEs sErvICE DE DÉvELOPPEMENT eConomique (sde)

Parallèlement à l’augmentation du nombre d’établissements, le nombre de projets suivis et concrétisés par les SDE ne cesse de croître.En 2010, ce sont 530 projets qui ont été suivis par les SDE de la CAPM et de Ouest Provence, contre 489 en 2009, soit + 8,4 %. Parmi ces projets, 88 % sont relatifs à une recherche de sites d’implantation et 12 % concernent uniquement une demande de conseil sur les dispo-sitifs d’aides à la création d’entreprise.

Les entreprises de services représentent 45 % des dossiers, avant le commerce (30 %) et l’industrie/construction (25 %).En 2010, 103 projets ont abouti, soit une augmentation de 24,1 % par rapport aux résultats de 2009. Cela correspond à 678 emplois créés ou pérennisés. Les chiffres des trois premiers trimestres 2011 sont tout aussi encourageants. Ces résultats sont signifi catifs de l’attracti-vité du territoire et des enjeux auxquels il doit faire face en matière d’accueil des entreprises et de l’emploi.

des demandes orientées Vers de la loCation Pure

Un zoom sur la typologie des biens prospectés en 2010 permet de mieux appréhender les besoins en matière d’immobilier d’entreprise.Avec 58 % des dossiers suivis, les locaux en location pure sont les plus re-cherchés. Ils représentent 70 % des placements et sont majoritairement destinés à des activités commerciales en rez-de-chaussée et nécessitant un espace de moins de 100 m².Si les demandes de terrains restent nombreuses (131) et majoritaire-ment pour des surfaces de moins de 2 000 m², seulement 11 ventes ont été conclues. Ces chiffres sont révélateurs de la pénurie foncière, mais également de la complexité de fi nancement des projets en période de crise, l’ensemble entraînant souvent le report ou l’abandon des projets.

Avec seulement 44 dossiers, l’acquisition de murs totalise un résultat quasiment identique à l’achat de terrains, soit 8 cessions. La plupart des porteurs de projet souhaitant acquérir des biens immobiliers existants dans une logique d’investissement, ont souvent réalisé sans succès, une recherche de terrain en amont. Leur demande porte alors sur des locaux industriels/entrepôts (23 %) et sur du bureau (14 %). Leur souci majeur est de rester proche des grands donneurs d’ordre.En ce qui concerne les ateliers/entrepôts, les surfaces recherchées va-rient entre 100 et 199 m², taille particulièrement adaptée aux besoins du petit artisanat et entre 600 et 1 000 m², surfaces plutôt recherchées par les sous-traitants de l’industrie.

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Source : INSEE - Sirene Évolution des créations selon le secteur d’activité

Source : INSEE - Sirene Évolution du nombre d’établisseements

Source : INSEE - Sirene Évolution des créations selon la catégorie juridiqueSource : Services de développement économique

Typologie de biens prospectés et placés en 2010

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Vie des entrePrises> Zoom

L’arTIsaNaT DE PrOxIMITÉ (1) : uNE sOurCE D’EMPLOIs NON déloCalisaBles

elément majeur de l’éConomie résidentielle, l’artisanat de Proximité génère une sourCe d’emPlois non déloCalisables Pour Près de 800 salariés sur le territoire Au 1er novembre 2011, l’artisanat de proximité représente 680 entre-prises, soit près d’un tiers des artisans du territoire. Ces entre-prises exercent dans des domaines d’activités orientés principalement sur la demande locale de proximité : métiers de bouche, soins et services à la per-sonne, loisirs. Le secteur des soins à la personne concentre près de la moitié des entreprises et a fortement progressé ces dernières années (9 % entre 2007 et 2011, contre seulement 2 % toutes activités confondues).Grâce à un fort ancrage territorial et un lien direct avec la consommation des ménages, l’économie de proximité a bien résisté à la crise. On constate ainsi une croissance de prés de 10 % entre 2007 et 2011, contre 8 % à l’échelle du département. Conscient de l’importance de cette économie formée de TPE, souvent implantées en centre-ville, Ouest Provence et la CAPM souhaitent mobili-ser des moyens techniques et financiers. L’objectif est de contribuer à leurs rayonnements au sein d’un espace qui doit absolument maintenir sa place dans l’économie face aux grands pôles d’activités commerciaux. C’est pour-quoi Ouest Provence et la CAPM ont déposé des dossiers de demandes de subvention auprès de l’État pour la mise en place de FISAC (Fonds d’Inter-vention pour les Services, l’Artisanat et le Commerce). Ces derniers sont l’occasion de réfléchir à un projet global d’aménagement urbain avec des actions concrètes sur le moyen terme (3 à 6 ans). Les enjeux soulevés dans le cadre de ces réflexions sont de deux ordres et se complètent.

maintenir une Diversité commerciale et artisanale en centre-ville…- En adaptant la trame urbaine aux besoins des TPE et en maî-trisant le coût du foncier car les artisans connaissent des difficultés à exercer leur activité dans les centres-villes et pôles commerciaux de proximité : difficultés de stationnement et de livraison, exiguïté des locaux, envolée des prix du foncier;- En trouvant un équilibre entre les différentes formes de com-merces pour répondre aux besoins de la clientèle : zones commerciales périphériques, moyennes surfaces et commerces de proximité ;- En accompagnant les entreprises à la transmission-reprise puisque ce sont près de 130 entreprises artisanales, dont le gérant a plus de 55 ans et dont l’activité est menacée à court terme si le processus de transmission n’est pas anticipé.

… et reDynamiser les centres-villes- En se démarquant par la qualité de leurs savoir-faire, de leur accueil, du conseil apporté à leur clientèle, les artisans et commerçants ont un rôle majeur à jouer dans le maintien du lien social et dans l’animation qu’ils génèrent dans les villes et les cœurs de villages ;- En valorisant les savoir-faire liés à l’identité du territoire. Les artisans sont de véritables vecteurs d’animation et de vitalité pour les cœurs de ville et contribuent au rayonnement touristique, culturel et économique (animations commerciales, sécurisation par la présence de ces boutiques) ; - En modernisant l’outil de travail des entreprises, leurs points

de vente ainsi que leurs produits et services pour s’adapter aux besoins de la clientèle et à la concurrence du commerce de réseau.

Baromêtre 2005-2040 des inVestissements marseille-ProVenCe

une enveloPPe globale de 8,5 md€ sur l’ouest de l’étang de berreDepuis 2008, la CCIMP observe les investissements à long terme réalisés dans le département, sur la base de 2 000 grands projets et opérations de plus d’un M€.En septembre 2011, la CCIMP évalue le montant global des investisse-ments du département à 77 Md€, dont 8,5 Md€ sur l’Ouest de l’Étang de Berre.

Plus de Petits Projets qu’en 2010, Pour une enveloPPe globale inférieureL’année 2011 est marquée par l’augmentation du nombre de plus petits projets et une enveloppe globale inférieure à celle de 2010. Le montant annoncé de 955 M€, contre 1,6 Md€ en 2010 représente une baisse de 41 % sur l’Ouest de l’Étang de Berre. Les projets concernent essentiellement :- L’industrie (29 %) : changement des réacteurs de l’hydrocraqueur d’Ineos à Martigues (47 M€), projets de pôle de transformation des ma-tériaux sur Caban Sud (SITMAT, 25 M€), parc photovoltaïque du Soleil à Fos (40 M€) ;- Le logement / foncier (27 %) : projet de la Semivim de produire plus de 750 logements nouveaux et modernisation de son parc de logements (200 M€ sur les 10 prochaines années) ;- La logistique (10 %) : nouvelle plate-forme ID LOGISTICS à Miramas (25 M€) ;- Le commerce (10 %) : village de marques Mc ArthurGlen à Miramas (100 M€).Par ailleurs, certains projets industriels, retardés à cause de la crise finan-cière et des difficultés rencontrées par le secteur du raffinage, sont relancés. Ainsi, Ineos Manufacturing France investira 500 M€ pour mo-derniser son site de Lavéra et accroître sa compétitivité sur les marchés européens. Le projet de Terminal de stockage de produits pétroliers et pétrochi-miques à Fos (250 M€) a été reporté et a fait l’objet d’un nouvel appel à projets lancé par le GPMM.D’autres se sont achevés dans les temps, pour un montant global de 500 M€ :- Rénovation du 2ème haut fourneau ArcelorMittal à Fos (100 M€) ;- Nouvelle unité Ineos de traitement des rejets de soufre dans l’air à Martigues (77 M€) ;- Dépollution de la plaine de La Crau après la fuite du pipeline Sud Euro-péen (50 M€).

une attention PartiCulière doit être aCCor-dée aux ComPortements des investisseursLe contexte conjoncturel, ralentissement de la croissance, problèmes des dettes souveraines, plans d’austérité, manque de visibilité pour les entreprises, période préélectorale, crée des incertitudes et son impact sur les investissements publics et privés est à surveiller.

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(1) Artisanat de proximité : entreprise possédant un point de vente, ayant pignon sur rue et / ou répondant aux besoins de 1ère et 2ème nécessité d’une clientèle locale.

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uN vOLuME D’EMPLOI quI rEParT à La haussE

Le premier semestre 2011 est marqué par une reprise de l’emploi salarié privé. En effet, les deux premiers trimestres enregistrent un retour à la croissance avec une variation annuelle respective de + 1,6 % au premier

trimestre et + 4,1 % au deuxième.Cette amélioration intervient après plus de sept trimestres de forte baisse, notamment celle conséquente du troisième trimestre 2009 (- 4,3 %).La forte croissance du deuxième trimestre permet à l’emploi privé de retrouver un niveau très proche de celui d’avant crise. Cependant, il faudrait encore une croissance de 0,7 % pour rattraper complètement le niveau de l’emploi de 2008.

Le dynamisme des embauches enregistré au troisième trimestre laisse présager ce rattrapage, mais ce dernier devra être confirmé par les pro-chaines publications chiffrées.

ExCEPTÉ La CONsTruCTION, TOus LEs sECTEurs PrOgrEssENT

L’embellie de l’emploi sur ce deuxième trimestre 2011 s’explique par la très forte progression du nombre de salariés du privé dans les activités industrielles (+ 4,9 %) et de services (+ 6,7 %).Le secteur de la construction est le seul a enregistrer une baisse du volume de ses emplois sur un an (- 3,4 %).

Sur les trois dernières années, seul le secteur des services, et plus particu-lièrement celui des services hôteliers, de cafés et de restauration, connaît une amélioration de l’emploi (+ 5,3 % en trois ans).

Les autres secteurs et spécialement ceux de l’industrie et de la construc-tion, ont perdu une forte proportion d’emplois (- 7 %).

des emBauChes imPortantes au troisième trimestre

Durant cette période, les établissements employeurs ont été très dynamiques avec 14 % d’embauches directes supplémentaires par rap-port à 2010. Cette forte augmentation est perceptible autant pour les embauches en CDI (+ 16 %) que pour celles en CDD (+ 14 %).Tous les grands secteurs d’activité profitent de cette embellie excepté celui du commerce (- 2 %).Sur les neuf premiers mois de l’année, le volume de contrats est supé-rieur de 13,5 % à 2010 et de près de 20 % à 2008. La bonne tenue du troisième trimestre supérieur de 25 % à celui de 2008 y contribue particulièrement.Excepté pour le commerce qui enregistre moins de contrats en 2011 qu’en 2010, tous les autres secteurs connaissent une augmentation significative du nombre de Déclarations Uniques d’Embauche (DUE) au cours du troisième trimestre.

uNE rEPrIsE DE L’INTÉrIM

Depuis le début de l’année, le nombre de missions intérimaires est en augmentation de 2,2 % en comparaison de la même période de 2010, mais reste encore inférieur de 2,8 % au niveau atteint en 2008.Cependant, le graphique ci-dessous met en relief les résultats du troi-sième trimestre particulièrement favorables puisque pour la première fois, depuis trois ans, le nombre de missions intérimaires enregistré au cours d’un trimestre est supérieur à celui de 2008.

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Source : URSSAF

Source : URSSAF

Taux annuel d’augmentation de l’emploi salarié privé

Évolution du nombre de contrats intérim

Source : URSSAF Évolution de salariés et évolution sur 1 et 3 ans au 30 juin 2011

Source : URSSAF Évolution des DUE par secteur au 3ème trimestre 2011

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uNE DEMaNDE D’EMPLOI quI CONTINuE DE PrOgrEssEr à uN ryThME MOINs sOuTENu…

Entre septembre 2010 et septembre 2011, le nombre de deman-deurs d’emploi enregistre une progression de 4,5 %, soit moitié moins qu’entre 2009 et 2010 (+ 8 %).Le niveau d’évolution actuel est comparable aux données natio-nales (+ 4,5 %) et inférieur au département (+ 4,6 %) et à la région (+ 6,3 %).

… MaIs quI sE TraDuIT Par uNE fragILIsaTION DEs PubLICs

Au cours des 12 derniers mois, la progression du chômage a principale-ment touché les demandeurs d’emploi de longue durée (+ 9,4 %) et les plus de 50 ans (+ 12,9 %).Depuis septembre 2008, la situation de ces deux catégories s’est for-tement dégradée avec des taux de progression supérieur à 60 %, ce qui correspond à une croissance deux fois plus importante que celle enre-gistrée pour l’ensemble des demandeurs d’emploi.Les femmes et les jeunes, deux catégories fragiles sur le territoire, ont été relativement moins touchées au cours de cette année.

Comparativement au département et à la région, le territoire se dé-marque par une proportion de femmes, de jeunes et de demandeurs d’emploi de longue durée plus élevée.

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L’aPPrENTIssagE sur L’arrONDIssEMENT D’IsTrEs

malgré Des caractéristiques écono-miques ProPiCes, l’aPPrentissage Connaît un fléChissement.Malgré la richesse du tissu industriel et la surreprésentation de forma-tion de niveau V qui constituent le vivier de l’apprentissage, le nombre d’apprentis et d’entreprises les accueillant est relativement faible.Si la crise a contribué à ce phénomène, le territoire cumule des freins qui viennent l’alimenter et renforcer les contraintes liées au processus d’apprentissage : - une offre de formation trop spécialisée, essentiellement orientée vers l’industrie, peu développée dans l’artisanat, pénalisant le public féminin, et qui fait face à une offre plus complète sur les territoires voisins ;- une relative absence des chambres consulaires pour assurer leur rôle de lien entre les acteurs de l’apprentissage ;- des PME, acteurs principaux de l’apprentissage, très impactées par la crise et qui doivent faire face au prestige des grands donneurs d’ordre vers lesquels les apprentis se tournent relativement plus facilement ;- des PME plus sensibilisées à l’apprentissage à l’est de l’étang de Berre dans un contexte de faible mobilité des publics et de difficulté d’héber-gement ;- de nombreux demandeurs d’emploi de moins de 25 ans et des jeunes déscolarisés peu enclins à réintégrer un cursus de formation et ayant une image négative de l’apprentissage et de l’industrie ;- des incompatibilités entre l’apprenti et l’entreprise entraînant de nombreuses ruptures de contrat.

en 2011, un aPPrenti sur quatre ne va Pas au bout de son ContratLa proportion de ruptures de contrat est d’autant plus importante que le niveau de formation est bas, (22 % lorsque le diplôme pré-paré est de niveau V, et 8 % pour les apprentis de l’enseignement supérieur), que l’apprenti est jeune (26 % pour les jeunes de 16 ans contre 17 % des contrats) et que les entreprises sont de taille ré-duite (61 % pour les entreprises de moins de 10 salariés). Ainsi, le bassin d’emploi et sa population cumulent un certain nombre d’handicaps qui renforcent la difficulté de trouver un contrat d’apprentissage et contribuent à l’augmentation du nombre de ruptures.

Source : Pôle emploi

Source : Pôle emploi

Source : CCIMP, CMA 13

Source : Pôle emploi

Évolution du nombre de demandeurs d’emploi entre sept. 2008 et sept. 2011

Caractéristiques des demandeurs d’emploi en sept. 2011

Répartition des demandeurs d’emploi : territoire, département et région

Évolution des entreprises par communes en 2010

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le Comité en aCtion> LE POINT, LEs aCTIONs

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antiCiPer les mutations éConomiques

etuDe action « pour le Développement inDustriel de l’ouest de l’étang de berre »C’est le cabinet SOFRED Consultants qui a été retenu en tant qu’assis-tant à maîtrise d’ouvrage. Ce prestataire spécialisé dans la prospective territoriale et les stratégies de redynamisation est chargé d’accom-pagner le comité dans l’élaboration du cahier des charges, ainsi que le suivi méthodologique de la démarche globale.

La prochaine étape va consister à la rédaction du cahier des charges de l’étude avec l’aide des membres du Comité technique mais aussi avec la consultation d’acteurs du territoire.

Une fois finalisé, ce cahier des charges sera présenté pour validation au cours du premier trimestre 2012 lors d’un Comité de pilotage, dans le cadre du Comité de Coopération pour la dynamisation de l’économie et de l’emploi.

Par la suite une réunion regroupant les têtes de réseaux du territoire (membres du noyau dur du Comité technique, entreprises, fédérations professionnelles, pôles de compétitivité, PRIDES) sera organisée afin de remobiliser les principaux acteurs qui avaient participé à la journée thématique « L’Ouest de l’Étang de Berre : un territoire d’avenir industriel ». à Martigues en novembre 2010.

Les financements demandés auprès du SGAR et du Conseil régional ont été obtenus. Le GPMM s’est prononcé favorablement pour une contribution financière.

accompagnement Des pme-pmi en phase De mutation sur le bassin fos-étang de berre Cette action s’adresse plus particulièrement à l’accompagnement de sous-traitants de rang 1 et 2. En décembre 2011, la CCIMP lancera ce programme d’accompagnement auprès de 10 entreprises du territoire. Cette action est cofinancée par Ouest Provence et la CAPM.

CONTrIbuEr au DÉvELOPPEMENT DE L’aCTIvITÉ DEs ENTrEPrIsEs

forum Création et rePrise d’entrePriseLa première édition du « Forum de la création et reprise d’entre-prise » organisé les 15 et 17 novembre 2011 par la CAPM, Ouest Provence et les deux Maisons de l’Emploi, s’est donnée pour objec-tif d’informer le créateur sur l’offre de services du territoire et les outils mis à disposition. Au travers de conférences thématiques et de rencontres avec des professionnels de la création et de la reprise d’entreprise, cette journée a permis à chacun de mesurer les enjeux et les étapes indispensables à la réussite d’un projet.

Le 15 novembre à Istres, près de soixante personnes ont pu participer à quatre ateliers : “Statut du demandeur d’emploi en cours de création d’entreprise, question d’indemnisation et offre de services sur le champ de la création” animé par Pôle emploi, “Statut juridique et accompagnement dans la démarche de création” animé par la CMA 13 et Ouest Provence Initiative, “Offre de services de la collectivité en terme de foncier” animé par la Direction du Développement Economique Ouest Provence,

“Quelles questions se poser avant de créer son entreprise” animé par la Maison de l’Emploi Ouest Provence.

Le 17 novembre à Martigues, une vingtaine d’exposants ont répondu présents et 110 visiteurs ont rencontré les partenaires ou assisté aux conférences thématiques sur : “La place de la création et de la reprise d’entreprises sur notre territoire, évolution et perspectives” animé par la Maison de l’Emploi du Pays de Martigues Côte Bleue, “Créer et reprendre une entreprise sur le territoire du Pays de Martigues : l’offre de services locale” animé par la Service du Développement Economique CAPM, “Créer son entreprise dans le secteur des Services à la Personne” animé par la CCIMP et Accès Conseil et “Le statut fiscal d’auto entre-preneur” animé par la CMA 13 et la CCIMP

réunion Des acteurs De la créationLe 13 décembre s’est tenue à Martigues la réunion de bilan 2011 des acteurs institutionnels et associatifs dont l’objet est l’aide à la création d’entreprise.Les acteurs ont également travaillé sur la programmation de 2012.

faCILITEr L’aDÉquaTION ENTrE L’OffrE ET La DEMaNDE D’EMPLOIs

soutenir le Développement territorialisé Des aCtivités et de l’emPloi dans l’artisanattIl s’agit de mettre en place sur le territoire des deux intercommuna-lités une offre de services de proximité pilotée par la CMA (un poste de chargé de mission implanté sur le territoire) qui facilite le lien avec les adhérents de la Chambre dans l’objectif de soutenir le dévelop-pement des activités et de l’emploi dans ce secteur, de favoriser la mise en œuvre d’un programme d’actions qui réponde aux besoins identifiés à partir d’un travail d’enquête et des contacts réguliers avec les entreprises.

Cette action s’inscrit dans une démarche de Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences territoriale. Elle contribue à l’antici-pation des mutations économiques du territoire et à l’évolution des métiers de ce secteur. Elle entend également favoriser le développe-ment de l’alternance et plus particulièrement des contrats d’appren-tissage.

Page 7: Note Conjoncture N°5 2012...de la Zone Industrialo Portuaire de Fos-sur-Mer, au travers de ses nouvelles implantations, ainsi que les actions menées en amont pour sensibiliser les

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le Comité en aCtion> LE POINT, LEs aCTIONs

convention ZipLa Convention ZIP a été signée le 25 août 2011. La dernière réunion avec les partenaires a eu lieu le 13 Octobre 2011.Le GPMM informe qu’une étude “Impact Emploi” menée par le Cabi-net Séphora et intégrant, à la demande des MDE, un volet ressources humaines, sera restituée début 2012.

sOuTENIr ET aCCOMPagNEr L’aCCès à L’EMPLOI ET à La fOrMa-tion des PuBliCs les Plus en diffiCulté

mise en œuvre des Clauses d’insertion en 2011 Sur le périmètre de Ouest ProvenceEn 2011, 8 donneurs d’ordre intègrent régulièrement les clauses sociales dans leurs marchés publics. Ainsi, 29 opérations ont été menées, soit 50 000 heures d’insertion et 14 sont programmées soit 51 000 heures. Parmi les 10 opérations terminées, les 84 entreprises attributaires sont allées bien au delà des heures évaluées (123 % de réalisation) montrant que le personnel recruté correspond à leurs besoins. En 2010 et 2011, 111 postes ont été pourvus.Une convention de partenariat a été signée avec la ville d’Istres qui a validé le recours aux clauses dans ses marchés et 3 opérations sont d’ores et déjà identifiées. La Mairie de Miramas a repéré deux opérations “clausables”. Les villes de Port-Saint-Louis-du-Rhône et Fos-sur-Mer sont dans l’attente de leurs prochaines programmations d’investissement pour définir les marchés concernés. Afin de diver-sifier l’offre de postes de travail concentrée jusqu’à présent sur le bâtiment, un travail de repérage des marchés de services a été mené avec la direction de la commande publique de Ouest Provence. La convention signée avec les Services Achat de l’État devrait prendre effet d’ici la fin de l’année 2011. Des rencontres régulières ont lieu avec la Société ELENGY. Une opé-ration de tuyauterie industrielle, génie civil et électricité a été clausée en test d’une opération de plus grande envergure concernant la réno-vation et la construction des installations du terminal méthanier FOS TONKIN.Des échanges ont lieu avec Geodis sur des questions de transport vers Distriport et sur leurs besoins en recrutement à mars 2012 pour une centaine de collaborateurs au démarrage.

Sur le territoire de la CAPMLe dispositif a démarré en 2010 avec la LOGIREM. Deux entreprises étaient concernées, soit un total de 2 200 heures de travail pour l’insertion professionnelle de 9 demandeurs d’emploi.La réussite de cette première opération a consolidé les collabora-tions avec ce maître d’ouvrage et 5 nouveaux marchés sont program-més, dont 2 en 2012.Au 30 septembre 2011, les engagements se sont concrétisés avec dix autres maîtres d’ouvrage et 4 marchés sont en cours de réalisation. La forte mobilisation en 2012 et 2013 va permettre de valoriser plus de 65 000 heures d’insertion.Désormais, la Ville de Martigues et la SEMIVIM inscrivent une clause d’insertion dans la quasi-totalité de leurs marchés d’aménagement, de construction, de réhabilitation. Une diversification vers les marchés de services est en cours.Suite à 11 informations collectives en 2011, plus de 60 personnes sont inscrites, 17 sont actuellement en poste et 5 ont été embauchées.L’objectif du retour à l’emploi est amorcé grâce à l’effet de levier du dispositif. En effet, une heure de travail “clausée” génère 1,2 heures de travail “hors clauses”.

réalisation d’une étude sur l’aPPrentissageDans le cadre du Service Public pour l’Emploi Local (SPEL) présidé par Monsieur le Sous préfet, la fonction observation des Maisons de l’Emploi a été chargée de réaliser en octobre 2011 un diagnos-tic sur les caractéristiques et les freins du dispositif de formation en apprentissage sur l’arrondissement d’Istres.

Une synthèse des résultats est présentée à la page 5 de cette note.

campagne en faveur Du Développement de l’aPPrentissageDans le cadre de la Campagne Apprentissage 2011, Les Missions Lo-cales du Pays de Martigues Côte-Bleue et de Ouest Provence ont réa-lisé plusieurs actions à destination des entreprises et du grand public.

L’action de la Mission Locale du Pays de Martigues Côte-Bleue en direction des entreprises a abouti à l’enregistrement de 56 offres de contrats en alternance, soit 43 offres de contrats d’apprentissage, 13 contrats de professionnalisation (+ 50 : opération massive de recrutement de Camas Formation pour l’aéroport) et 20 embauches sont en cours.

Concernant les actions à destination des publics, la Mission Locale du Pays de Martigues Côte-Bleue a participé à trois grands évènements organisés le 14 avril à Port-de-Bouc, le 13 Mai à Martigues et le 22 Septembre à Châteauneuf-les-Martigues. Ces temps forts ont été l’occasion de réaliser une action d’information en direction du grand public et ce en collaboration avec les CFA et OPCA qui ont présenté leurs offres de formation, avec les représentants de branches profes-sionnelles et les chambres consulaires. Une action plus ciblée a été réalisée dans le cadre d’informations collectives sur l’apprentissage et ce auprès d’un public repéré. La pre-mière a été animée par la Chambre des Métiers et de l’Artisanat des Bouches-du-Rhône le 14 Mars, la seconde, à destination des jeunes primo accueils candidats à la Ville de Martigues, a eu lieu le 4 Mai et la troisième organisée le 21 Juillet concernait des jeunes toujours sans solution.

La Mission Locale Ouest Provence a axé son action sur une campagne d’information à visée alternance à savoir les «Jeudis de l’Alternance». Cela s’est traduit par la mise en place d’ateliers hebdomadaires visant à donner toutes les informations utiles sur les contrats en alternance et accompagner les jeunes dans leurs démarches de recherche emploi.

Toutes ces actions ont eu un impact positif puisque parmi le public suivi par les Missions Locales, on recensait en novembre 2011:

- 108 jeunes en contrats en alternance, soit 30 contrats de profes-sionnalisation et 78 contrats d’apprentissage pour la Mission Locale du Pays de Martigues Côte-Bleue

- 81 jeunes en contrat en alternance, soit 46 en contrat de profes-sionnalisation et 35 en contrat d’apprentissage pour la Mission Locale Ouest Provence.

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ConférenCe des Présidents des interCommunalités des BouChes du rhône

SERVICE DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION

DU PAYS DE MARTIGUES (CAPM)Tél. 04 42 06 90 51

[email protected]

Dans le caDre De leur participation à la conférence Des présiDents Des intercommunalités, ouest provence et la capm animent un groupe De travail economie - inDustrie qui réunit l’ensemble des ePCi du déPartement.

Le groupe de travail a essentiellement œuvré sur la mise en évidence des différentes réalités économiques territoriales en tenant compte des travaux récents faisant autorité sur la question de la coopération métropolitaine :

- des territoires relativement spécialisés, dans des systèmes d’interdépendances qui manquent de coordination et de vision globale ;- un déficit de la sphère productive qui induit un retard de développement ;- des pans de la sphère productive en danger ;- un retard persistant sur les filières à haute valeur ajoutée ;- une pénurie totale de foncier économique qui entrave le rythme d’implantation et de développement de certains projets et qui empêche toute vision de développement à moyen terme ;

- une absence d’articulation des politiques économiques, mais une prise de conscience récente ;- l’existence d’indéniables atouts en terme d’attractivité pour l’ensemble des EPCI de cet espace territorial.

Ce constat doit inciter les EPCI à relever le défi de la coopération en s’attribuant des missions essentielles au développement coordonné et respectueux des territoires :

- mise en place d’une plateforme métropolitaine de veille-prospective économique, notamment sur les mutations industrielles ;- soutien aux filières innovantes en relation avec les pôles de compétitivité et les PRIDES ;- renforcement et mise en cohérence de la chaîne de l’innovation ;- amélioration de l’offre de formation ;- promotion conjointe du territoire de la prospection et de l’accueil des projets ;- définition et mise en œuvre d’une politique foncière et de portage immobilier.

Les premières actions porteront sur l’élaboration d’un socle commun d’aide à la décision sur la base :- d’un état des lieux des moteurs économiques métropolitains : industrie, économie de la connaissance et tertiaire à forte valeur ajoutée, transport, logistique, activités portuaires, agriculture, filière bois, tourisme et économie culturelle ;

- d’un état des lieux des potentiels de développement économique en lien avec les pôles de compétitivité et les PRIDES.Cette stratégie commune a été présentée le 25 novembre 2011 devant les présidents des 9 EPCI des Bouches-du-Rhône à Aubagne.