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MINISTERE D E L ’ÉDUCATION NATIONALE NOTE d1 INFORMATION Les élèves du second degré dans les établissements publics et privés à la rentrée 1993 Les établissements publics et privés du second degré (hors formations post-baccalauréat) ont accueilli 5 815 800 élèves à la rentrée 1993 en France métropo litaine et dans les départements d’outre-mer. On cons tate ainsi une croissance de 41 000 élèves (+ 0,7 % par rapport à l’année scolaire 1992-1993), d’un ordre de grandeur comparable à celles des deux précédentes rentrées. Les évolutions d’effectifs sont contrastées selon les cycles et les secteurs d’enseignement. En France mé tropolitaine, le premier cycle (en croissance de 1,7 %) et le second cycle général et technologique (en baisse de 1,5 %) reconduisent les tendances notées l’an pas sé. Cela se voit tant dans les établissements publics que dans les établissements privés mais avec une amplitude réduite pour ces derniers. Une reprise est enregistrée dans le second cycle professionnel qui accueille 4 700 élèves supplémentaires, après une baisse l’an passé de 9 500 élèves. La part des élèves scolarisés en France métropolitaine dans les établissements privés du second degré se stabilise à 21,2 % en 1993. L e nombre d’élèves, à la rentrée 1993, dans les classes du second degré des établissements publics et privés (hors enseignement spécial) de France métropolitaine est de 5 496 500 élèves, traduisant l’accueil de 37 700 élèves supplémentaires par rapport à la rentrée 1992. Le secteur public connaît une progression plus nette que le secteur privé (+ 0,8 % et + 0,5 % respectivement) après une an née où la croissance était de 0,5 % dans les deux sec teurs. Les moyennes nationales masquent les disparités acadé miques. Ainsi, sept académies enregistrent des pertes d’effectifs. L’évolution globale des effectifs par cycle (+ 1,7 % dans le premier cycle, - 1,5 % dans le second cycle général et technologique et + 0,7 % dans le second cycle profession nel) résulte - outre du facteur démographique - des chan gements observés dans l’orientation des élèves (tableau I). Maintien de la croissance des effectifs dans le premier cycle Malgré une légère baisse du flux d’entrée en sixième et une sortie de troisième comparable au constat 1992, la croissance des effectifs dans le premier cycle se poursuit (+ 56 400 élèves) à un rythme toutefois ralenti (+ 1,7 % cette année contre + 1,9 % l’an passé). La situation obser vée dans ce cycle témoigne de l’évolution de la population des 11-15 ans qui enregistre un accroissement de 53 400 jeunes ainsi que, dans une moindre mesure, de l’orienta tion et de la hausse des taux de redoublement. En effet, d’une part les passages après la classe de cinquième vers le second cycle professionnel sont en diminution (- 5 200 élèves), d’autre part l’augmentation du taux de redouble ment constatée à tous les niveaux touche notamment la troisième générale (+ 0,6 % soit 4 800 élèves supplémen taires). Les flux d’élèves entre les établissements publics et privés dégagent un gain net pour le secteur privé de 39 900 élèves. Conséquence d’une démographie moins favorable, le nombre d’élèves entrants en sixième diminue de 9 100 cette année, après une hausse de 18 200 élèves l’an passé. Ce phénomène se révèle avec un peu plus d’acuité dans le secteur privé (- 1,8 %) que dans le secteur public (- 1 %). Pour ce dernier, la légère hausse du taux de redoublement maintient les effectifs de cette classe au niveau de l’an dernier. Les échanges entre secteurs public et privé sont nombreux : 7,2 % des jeunes scolarisés en établissement public en CM2 à la rentrée 1992 ont intégré une sixième en établissement privé en 1993-94, soit 49 200 élèves, alors que 24 500 ont connu la situation inverse (18,6 % des élèves fréquentant en 1992-93 un CM2 privé). D I R E C T I O N D E L É V A L U A T I O N E T DE L A P R O S P E C T I V E

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M I N I S T E R E D E L ’ É D U C A T I O N N A T I O N A L E

N O T E d1 I N F O R M A T I O N

Les élèves du second degré dans les établissements

publics et privésà la rentrée 1993

Les établissements publics et privés du second degré (hors formations post-baccalauréat) ont accueilli 5 815 800 élèves à la rentrée 1993 en France métropo­litaine et dans les départements d’outre-mer. On cons­tate ainsi une croissance de 41 000 élèves (+ 0,7 % par rapport à l’année scolaire 1992-1993), d’un ordre de grandeur comparable à celles des deux précédentes rentrées.Les évolutions d’effectifs sont contrastées selon les cycles et les secteurs d’enseignement. En France mé­tropolitaine, le premier cycle (en croissance de 1,7 %) et le second cycle général et technologique (en baisse de 1,5 %) reconduisent les tendances notées l’an pas­sé. Cela se voit tant dans les établissements publics que dans les établissements privés mais avec une amplitude réduite pour ces derniers. Une reprise est enregistrée dans le second cycle professionnel qui accueille 4 700 élèves supplémentaires, après une baisse l’an passé de 9 500 élèves.

La part des élèves scolarisés en France métropolitaine dans les établissements privés du second degré se stabilise à 21,2 % en 1993.

Le nombre d’élèves, à la rentrée 1993, dans les classes du second degré des établissements publics et privés

(hors enseignement spécial) de France métropolitaine est de 5 496 500 élèves, traduisant l’accueil de 37 700 élèves supplémentaires par rapport à la rentrée 1992. Le secteur public connaît une progression plus nette que le secteur privé (+ 0,8 % et + 0,5 % respectivement) après une an­née où la croissance était de 0,5 % dans les deux sec­teurs.

Les moyennes nationales masquent les disparités acadé­miques. Ainsi, sept académies enregistrent des pertes d’effectifs.

L’évolution globale des effectifs par cycle (+ 1,7 % dans le premier cycle, - 1,5 % dans le second cycle général et technologique et + 0,7 % dans le second cycle profession­nel) résulte - outre du facteur démographique - des chan­gements observés dans l’orientation des élèves (tableau I).

Maintien de la croissance des effectifs dans le premier cycle

Malgré une légère baisse du flux d’entrée en sixième et une sortie de troisième comparable au constat 1992, la croissance des effectifs dans le premier cycle se poursuit (+ 56 400 élèves) à un rythme toutefois ralenti (+ 1,7 % cette année contre + 1,9 % l’an passé). La situation obser­

vée dans ce cycle témoigne de l’évolution de la population des 11-15 ans qui enregistre un accroissement de 53 400 jeunes ainsi que, dans une moindre mesure, de l’orienta­tion et de la hausse des taux de redoublement. En effet, d’une part les passages après la classe de cinquième vers le second cycle professionnel sont en diminution (- 5 200 élèves), d’autre part l’augmentation du taux de redouble­ment constatée à tous les niveaux touche notamment la troisième générale (+ 0,6 % soit 4 800 élèves supplémen­taires). Les flux d’élèves entre les établissements publics et privés dégagent un gain net pour le secteur privé de 39 900 élèves.

Conséquence d’une démographie moins favorable, le nombre d’élèves entrants en sixième diminue de 9 100 cette année, après une hausse de 18 200 élèves l’an passé. Ce phénomène se révèle avec un peu plus d’acuité dans le secteur privé (- 1,8 %) que dans le secteur public (- 1 %). Pour ce dernier, la légère hausse du taux de redoublement maintient les effectifs de cette classe au niveau de l’an dernier. Les échanges entre secteurs public et privé sont nombreux : 7,2 % des jeunes scolarisés en établissement public en CM2 à la rentrée 1992 ont intégré une sixième en établissement privé en 1993-94, soit 49 200 élèves, alors que 24 500 ont connu la situation inverse (18,6 % des élèves fréquentant en 1992-93 un CM2 privé).

D I R E C T I O N D E L ’ É V A L U A T I O N E T D E L A P R O S P E C T I V E

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2 NOTE D'INFORMATION 94 - 26

Tableau I - Évolution des effectifs du second degré de 1991-92 à 1993-94France métropolitaine - Public + privé

Constat1991-92

(1)

Constat1992-93

(2)

Variationabsolue(2)-(D

Variation relative (en %)

2-1/1

Constat1993-94

(3)

Variationabsolue(3M2)

Variation relative (en %)

3-2/2

Partdu privé (en %)

Sixième 844 024 867 718 23 694 2,8 867141 -577 0,0 19,7Cinquième 818 699 849 220 30 521 3,7 868 201 18 981 2,2 19,9Quatrième générale 660 028 678278 18 250 2,8 711 151 32 873 4,8 21,5

dont 4ème aménagée - - - - 16 777 - - 25,6Troisième générale 649 433 656 230 6 797 1,0 665 735 9 505 1,4 21,7Total 6èmeà3ème 2 972184 3051 446 79 262 2,7 3112228 60 782 1,9 20,6

4ème technologique de collège 21 148 25 378 4 230 20,0 29 894 4516 17,7 18,84ème technologique de LP 58 749 53 939 -4810 -8,2 48 747 -5192 -9,6 25,1Total 4ème technologique 79 897 79 317 -580 -0,7 78 641 -676 -0,8 22,7

3ème technologique de collège 15 976 20 087 4111 25,7 24 321 4 234 21,0 19,93ème technologique de LP 61 982 54148 -7834 -12,6 50 497 -3651 -6,7 23,8Total 3ème technologique 77958 74235 -3723 -4,8 74818 583 0,7 22,6

3ème insertion r 5330 - • - 10 252 4 922 92,3 '14,8

CPPN de collège 12716 3903 • -8813 -69,3 1 024 - 2 879 -73,7 27,6'CPPN de LP 2 908 811 -2 097 -72,1 352 -459 -56,5 74,7Total CPPN 15 624 4 714 -10910 -69,8 1 376 -3 338 -70,8 39,7

CPA de collège 20 786 12 233 -8 553 -41,1 6 855 -5 378 -43,9 3,7CPA de LP 1 406 1005 -401 -28,5 516 -489 -48,6 . 24,6Total CPA 22192 13 238 -8 954 -40.3 7 371 -5 867 -44,3 5,1TOTAL PREMIER CYCLE 3167 855 3228 280 60425 1,9 3 284 686 56 406 1.7 20,6CEP 213 - - - - - -

4ème préparatoire 25 511 17433 -8 078 -31,7 11 885 -5 548 -31,8 22,93ème préparatoire 27169 20 707 -6 462 -23,8 14 031 -6 676 -32,2 22,83CAP3 (+ CAP 1an) 33 230 24492 -8 738 -26,3 18 876 -5 616 -22,9 28,1Total CAP post-5ème 85 910 62 632 -23278 -27,1 44792 -17 840 -28,4 25,1

2nde prof. + 1 CAP2 244 817 246 374 1 557 0,6 249047 2 673 1,1 21,2Term. BEP + 2CAP2 237 770 234 776 -2 994 -1,3 241 455 6 679 2,8 21,1Total BEP + CAP post-3ème 482 587 481 150 -1 437 -0,3 490 502 9 352 1,9 21,2

Mention complémentaire CAP-BEP 4 425 4 491 66 1,5 4 365 -126 -2,8 14,4

Première professionnelle 64210 71 206 6 996 10,9 76 506 5 300 7,4 25,1Terminale professionnelle 49 813 58187 8 374 16,8 66179 7 992 13,7 25,5Total bac professionnel 114023 129393 15 370 13,5 142685 13292 10,3 25,3TOTAL SECOND CYCLE PROF. 687158 677 666 -9 492 -1,4 682 344 4 678 0,7 22,2Seconde 505 010 502443 -2 567 -0,5 496 960 -5 483 -1,1 21,2Première 523 957 507212 -16 745 -3,2 501 941 -5 271 -1,0 21,7Terminale 546 897 543 192 -3 705 -0,7 530588 -12 604 -2,3 21,0TOTAL 2nd CYCLE GÉN. ET TECH. 1 575 864 1 552 847 -23 017 -1,5 1 529489 - 23 358 -1.5 21,3

TOTAL SECOND DEGRÉ 5430 877 5 458793 27 916 0,5 5496 519 37 726 0,7 21,0SES/SEGPA 107171 108319 1 148 1,1 108 962 643 0,6 2,7Préparations diverses 2 089 1 566 -523 -25,0 1 993 427 27,3 76,4Formations complémentaires 9 862 10 858 996 10.1 9 935 -923 -8.5 19,2COLLÈGES 3 042 810 3118 377 75 567 2,5 3184 574 66197 2,1 20,5LYCÉES PROFESSIONNELS 812 203 787 569 -24 634 -3,0 782456 -5113 -0,6 22,5LYCÉES 1 575 864 1 552847 -23 017 -1,5 1 529489 -23 358 -1,5 21,3

Lecture :4ème techno de LP : y compris les éventuelles quatrièmes technologiques de lycée.3ème techno de LP : y compris les éventuelles troisièmes technologiques de lycée.Total 6ème à 3ème : non compris les troisièmes d'insertion, les quatrièmes et troisièmes technologiques de collège, de lycée professionnel et de lycée.CPPN de collège : y compris les éventuelles CPPN de lycée.CPA de collège : y compris les éventuelles CPA de lycée.TOTAL 1er cycle . formations générales + quatrièmes et troisièmes technologiques + troisièmes d ’insertion + CPPN + CPA.2nde prof. + / CAP2 : seconde professionnelle + première année CAP post-troisième.Tenu. BEP + 2 CAP2 : terminale BEP + deuxième année CAP post-troisième.2nd cycle prof : CAP post-cinquième et post-troisième, BEP, mentions complémentaires post-CAP-BEP, baccalauréats professionnels.SES : y compris classes-ateliers et non compris EREA (établissement régional d'enseignement adapté).Préparations diverses : pré et post-baccalauréat.Formations complémentaires (FC) : niveaux post-CAP-BEP et post-bac.Collèges : total des enseignements dispensés dans des établissements de type collège, non compris SES et classes ateliers.Lycéés professionnels : total du second cycle professionnel, quatrièmes et troisièmes technologiques de lycée professionnel ou de lycée + CPPN et CPA implantées en lycée professionnel.Lycées : second cycle général et technologique.

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3 NOTE D'INFORMATION 94 - 26

Tableau II - Effectifs du second degré à la rentrée, évolution entre 1992 et 1993 et taux de féminisation selon le secteur d ’établissementFrance.métropolitaine - Public et Privé

' Établissements publics Établissements privésConstat1993-94

Évolution entre 92 et 93 Taux de féminisation

Constat1993-94

Évolution entre 92 et 93 Taux de féminisationEffectifs % Effectifs %

Sixième 696 623 743 0,1 48,1 170 518 -1 320 -0,8 46,5Cinquième 695 478 16282 2,4 48,7 172 723 2 699 1,6 47,0Quatrième générale 558 444 26898 5,1 52,5 152 707 5 975 4,1 49,3

dont 4ème aménagée 12479 - - 46,1 4298 - - 42,3T roisième générale 521 395 7 314 1,4 53,3 144 340 2191 1,5 50,34ème technologique 60 790 -794 -1,3 32,5 17 851 118 0,7 37,93ème technologique 57 938 -4 0,0 34,8 16 880 587 . 3,6 40,83ème insertion 8 739 3 863 79,2 43,6 1 513 1 059 233,3 37,7CPPN- CPA 7 822 -7558 -49,1 30,7 925 -1 647 -64,0 32,5TOTAL PREMIER CYCLE 2 607 229 46744 1,8 49,5 677 457 9 662 1,4 47,7CAP post-5ème (en 3 ans) 32 796 -12 917 -28,3 29,5 9 272 -4584 -33,1 40,6CAP en 1 an 765 -345 -31,1 23,0 1 959 5 0,3 82,3BEP et CAP post-3ème (en 2 ans) 386 694 9 207 2,4 44,0 103 808 147 0,1 53,0Mentions complémentaires CAP-BEP 3 736 81 2,2 14,5 629 -207 -24,8 25,4Première professionnelle 57 332 4 589 8,7 43,1 19174 711 3,9 53,5Terminale professionnelle 49 305 5 903 13,6 42,6 16 874 2 089 14,1 54,4Total bac pro. 106637 10 492 10,9 42,9 36048 2 800 8,4 53,9Total SECOND CYCLE PROFESSIONNEL 530 628 6 518 1,2 42,7 151 716 -1 839 -1,2 52,7Seconde 391 574 -4445 -1,1 54,6 105 386 -1 038 -1,0 53,7Première 393 128 -5 395 -1,4 53,0 108 813 124 0,1 53,8Terminale (y compris MC niveau IV) 419196 -11 068 -2,6 54,1 111 392 -1 536 -1,4 54,7

dont bac général 276628 -8 182 -2,9 56,9 78290 -1 186 - 1,5 53,8bac techno. 136546 73 0,1 49,7 31544 67 0,2 56,9Term. BT 6009 -2972 -33,1 26,6 1558 -417 -21,1 54,0

TOTAL SECOND CYCLE GÉN. ET TECH. 1 203 898 -20 908 -1,7 53,9 325 591 -2 450 -0,7 54,1TOTAL SECOND DEGRÉ 4 341 755 32 354 0,8 49,9 1 154 764 5 373 0,5 50,1Formations complémentaires 8024 -517 -6,1 46,0 1 911 -406 -17,5 67,5Préparations diverses 470 32 7,3 91,9 1 523 395 35,0 72,0

Les effectifs de la classe de cinquième s'accroissent en­core mais de manière atténuée (19 000 élèves supplé­mentaires à la rentrée 1993 contre 30 600 en 1992). Ceci résulte majoritairement de l'arrivée de générations plus nombreuses et, secondairement, de la hausse du taux de redoublement (+ 5 300 élèves) et de la baisse des sorties vers le second cycle professionnel (- 3 200 élèves).

Avec 711 200 élèves recensés, la quatrième générale subit l’influence de la poussée démographique de la gé­nération née en 1980 en enregistrant une croissance de + 4,8 % (32 900 élèves supplémentaires). Parallèle­ment, le passage en quatrième générale est favorisé (78 % des élèves contre 77,2 % l’an passé) par la mise en place de la quatrième aménagée à laquelle on a davan­tage recours dans le privé (2,8 % de la quatrième géné­rale) que dans le public (2,2 %) et qui compte globalement 16 800 jeunes (tableau II).

Malgré un taux de passage de la quatrième générale vers la troisième générale en baisse de 1,6 point (88,6 %), on constate néanmoins une augmentation des effectifs de troisième générale d’environ 1,4 %, due à l’augmentation du taux de redoublement en troisième, notamment dans les établissements privés.

La troisième d’insertion (recensée pour la deuxième an­née) accueille 10 300 élèves, soit une forte progression (+ 92,3 %) par rapport à la rentrée 1992. Cette structure d’accueil des élèves en difficulté scolaire est plus répan­due dans le secteur public que dans le secteur privé. Bien qu’une majorité des élèves viennent de quatrième

(61,4 %), un élève sur cinq est directement issu de cin­quième.

La quatrième technologique connaît une évolution d’effec­tifs contrastée suivant les secteurs d’enseignement : en­core négative mais de façon atténuée pour le public, quasi stable après deux années d’expansion pour le privé. L’orientation des élèves en quatrième technologique (7,7 % des élèves de cinquième) demeure un peu moins le fait du privé. En fait, l’évolution des effectifs de cette classe dans le privé est fortement influencée par les gains à l’issue des échanges entre secteurs : + 3 100 élèves cette année et + 3 300 élèves l’an passé.

Après avoir connu une forte baisse, les effectifs de troi­sième technologique restent globalement stables, compte tenu des progressions importantes des quatrièmes tech­nologiques dans le privé observées l’an passé. Par ailleurs, la proportion d’élèves de troisième technologique poursuivant des études en seconde professionnelle (ou première année de CAP en deux ans) augmente de 4,6 points et concerne environ les trois quarts des élèves (73,6 %).

La baisse des effectifs des classes préprofessionnelles de niveau (CPPN) se poursuit à un rythme soutenu. Cette réduction du nombre d’élèves résulte de la décision de supprimer progressivement cette formation, dès la rentrée 1991, en liaison avec la mise en place des dispositifs d’aide et de soutien en quatrième. Les classes préparatoi­res à l’apprentissage enregistrent un fort taux de réduction de l’ordre de 45 %.

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4 NOTE D’INFORMATION 94 - 26

Tableau III - Flux entre les établissements publics et privés de France métropolitaine

Poursuite de la baisse des effectifs du second cycle général et technologique

Pour la deuxième année consécutive, et parallèlement à la diminution de la population des 15-19 ans (- 2,9 %), le second cycle général et technologique enregistre une déperdition de 23 400 élèves (soit - 1,5 %). Cette baisse, de même ampleur que l’année passée, affecte toutes les classes mais pour des raisons distinctes : orientation d’effectifs moins nombreux vers la seconde de détermina­tion, influence du creux démographique déjà sensible en 1991 dans le second cycle qui agit désormais sur le cycle terminal. De façon plus marquée qu’à la rentrée précé­dente, les échanges entre secteurs favorisent les établis­sements publics. Ceux-ci gagnent globalement dans le solde des flux entre secteurs 5 000 élèves contre 3 000 l’an dernier, les échanges n’étant positifs que pour la seule classe de seconde.

Fait nouveau, la diminution du flux d’entrée en seconde constatée depuis 1992 dans les établissements publics (- 3 200 élèves, soit - 0,9 %) se généralise cette année à l’enseignement privé où elle est davantage marquée (- 1 400 élèves, soit - 1,5 %).

A l'occasion du passage de troisième générale en se­conde, le solde des changements de secteur est de 8 900 élèves au profit des établissements publics. Néan­moins, l’évolution contrastée des taux de redoublement en seconde (à la hausse pour le privé et en légère baisse pour le public) rend comparable la diminution des effectifs de cette classe.

Au total, les flux d’entrée en seconde (public + privé) étaient de 426 100 élèves à la rentrée 91,422 000 élèves à la rentrée 92 et de 417 500 élèves à la rentrée 93 (soit - 1,1 % à la dernière rentrée).

La baisse des effectifs de première, bien que modérée par rapport à 1992 (- 1 % contre - 3,2 % un an auparavant) n’est constatée que dans l’enseignement public ; elle est la conséquence de la baisse du flux d’entrée en seconde l’an passé. Le nombre d’élèves de BEP ou de CAP post­troisième poursuivant une scolarité dans ce cycle grâce à une première d’adaptation (16,3 % d’entre eux, soit 38 200 élèves) est en légère diminution. Ce passage est un peu plus fréquent dans le privé : c’est le cas d’un élève sur six, contre un sur sept dans le public. A l'opposé, 16 200 élèves de seconde (soit 3,2 %) changent radicale­ment d’orientation en rejoignant le cycle professionnel.

La classe de terminale générale et technologique enregis­tre une baisse de 12 600 élèves. Cette érosion, de nature principalement démographique, est atténuée par un taux

de redoublement en légère hausse (+ 0,8 point) dû aux établissements privés.

Le solde de la mobilité des élèves de première et de terminale est toujours bénéfique au sec­teur privé (+ 3 900 jeunes en 1993 contre + 5 500 en 1992), même s’il connaît à cette rentrée une forte réduction, notamment à l’en­trée en classe de première.

Hausse des effectifs de second cycle professionnel : reprise du BEP et du CAP en 2 ans dans le secteur public

Après deux années de réduction, le second cycle professionnel enregistre en 1993 une inversion de tendance. Toutefois, cette obser­vation globale résulte de la seule évolution au

sein des établissements publics qui accueillent 6 500 élè­ves supplémentaires (soit + 1,2 %). Le secteur privé con­naît cette année encore une baisse d’effectifs mais d’amplitude moindre que l’an passé (-1,1 % contre - 2,6 % en 1992) (tableau II).

Les effectifs d’élèves préparant le CAP post-cinquième, qui sont de 44 800 en 1993, continuent de baisser (- 17 800 élèves à la rentrée 93, soit - 28,4 %), conformé­ment aux dispositions d’orientation qui annonçaient la suppression progressive de cette formation en trois ans.

A l’inverse, après deux ans de quasi-stagnation, le BEP et le CAP post-troisième (en deux ans) accueillent 9 400 élè­ves supplémentaires à la rentrée 1993 (+ 1,9 %), dont 9 200 pour les seuls établissements publics. Le secteur privé connaît donc l’arrêt de la perte d’effectifs notée depuis deux ans. La récente croissance de ces formations (+ 9 400 élèves à la rentrée 93, contre - 1 400 élèves à la rentrée 92 et - 750 à la rentrée 91) s’explique par des poursuites d’études vers le BEP plus fréquentes des élè­ves de CAP post-cinquième (+ 2,4 points) et surtout des élèves de troisième technologique (+ 4,8 points). En outre, la hausse de 2,1 points du taux de redoublement en année terminale (13 % en 1993 contre 10,9 % en 1992) contribue également à l’accroissement des effectifs.

Les échanges entre secteurs bénéficient à l’enseignement privé. Le solde des flux s’établit à 8 400 élèves ; il est en légère diminution (- 5,6 %) cette année et résulte de trans­ferts à la baisse du public vers le privé des élèves issus de troisième générale et troisième technologique.

La préparation au baccalauréat professionnel concerne 142 700 élèves. L’augmentation de 10,3 %, constatée à la rentrée 1993, marque un net ralentissement de la crois­sance enregistrée précédemment (+ 13,5 % en 1992 après + 21,6 % en 1991). Néanmoins, cette progression est plus notable dans les établissements d’enseignement publics que privés.

Un peu moins d’un tiers des élèves de BEP ou CAP post-troisième poursuivent leur scolarité en première pro­fessionnelle (30,2 %, soit + 2,1 points par rapport au dernier constat).

Avec un taux d’augmentation des effectifs supérieur à celui de la classe de première professionnelle, la termi­nale bénéficie de trois facteurs conjugués : une progres­sion du nombre d’élèves de première constatée à la rentrée précédente associée à un passage en classe supérieure amélioré et un taux de redoublement suite à un

1988-89 1989-90 1990-91 1991-92 1992-93 1993-94

Flux du PUBLIC vers le PRIVÉ 144 500 148 400 148 100 149 800 155 900 151 600

% par rapport aux effectifs du PUBLIC l'année précédente 3,4 3,5 3,5 3,5 3,6 3,5

Flux du PRIVÉ vers le PUBLIC 84 300 97 200 102 400 103 400 102 700 104 000

% par rapport aux effectifs du PRIVÉ l'année précédente 7.3 8,5 9.0 9,1 9,0 9,0

Page 5: NOTE d 1 INFORMATION - epsilon.insee.frune sortie de troisième comparable au constat 1992, la croissance des effectifs dans le premier cycle se poursuit (+ 56 400 élèves) à un

5 NOTE D’INFORMATION 94 - 26

échec au baccalauréat professionnel en légère augmen­tation.

Depuis la rentrée 1990, la part des élèves scolarisés en établissements privés a diminué, passant de 27,1 % à 25,3 % au dernier constat.

Disparités des situations dans les académies...

L’évolution des effectifs au plan national recouvre des situations académiques contrastées et relativement dis­persées. Le poids de la démographie n’est pas neutre sur l’évolution de la population scolaire, notamment dans le premier cycle (tableau IV). Néanmoins, sur la base des écarts à la moyenne globale nationale (+ 0,7 %) et des évolutions quantitatives par cycle, trois groupes d’acadé­mies émergent (voir les cartes).

Avec un taux global de progression compris entre 1,1 % et 2,3 %, le premier regroupement d’académies se com­pose de Nancy-Metz, Créteil, Lille, Aix-Marseille, Greno­ble, Besançon, Montpellier, Rouen, Nice et Strasbourg. Ces académies présentent un certain nombre de caracté­ristiques communes. Pour le premier cycle, toutes con­naissent les taux de progression d’effectifs les plus élevés. Pour le second cycle général et technologique, elles enregistrent généralement les baisses les plus fai­bles d’effectifs, excepté Nice, Rouen et Nancy-Metz dont la baisse se situe autour de la moyenne. Pour le second cycle professionnel, leurs effectifs croissent davantage que la moyenne nationale (de façon légèrement inférieure pour Lille uniquement). La progression des effectifs sco­larisés dans les établissements publics est particulière­ment forte dans les académies de Strasbourg et de Montpellier. Concernant le secteur privé, Créteil, Lille et Rouen enregistrent des évolutions très supérieures à la moyenne nationale.

Un premier cycle en progression proche de la moyenne, un second cycle général et technologique ou un second cycle professionnel à niveau de croissance élevé, telles sont les caractéristiques majeures du second groupe d’académies qui rassemble Caen, Bordeaux, Amiens, Di­jon, Reims, la Corse, Orléans-Tours, Versailles et Lyon. Quelques académies connaissent à cette rentrée des évo­lutions d’effectifs particulièrement élevées dans le secteur public, c’est le cas de Bordeaux et Lyon, ou dans les établissements privés notamment en Corse, à Amiens ou Caen.

Enfin, sept académies enregistrent des pertes d’effectifs à la rentrée 1993 : Poitiers, Toulouse, Rennes, Nantes, Clermont-Ferrand, Limoges et Paris. Leur évolution ré­sulte des mêmes causes. Comme pour l’ensemble des académies, elles résultent principalement d’une baisse d’élèves scolarisés au sein du second cycle général et technologique mais qui se situe dans les plus forts taux, Nantes exceptée ; s’y ajoute une plus faible progression d’effectifs dans les autres cycles qui ne permet pas, glo­balement, de compenser le phénomène précédent. Une analyse par secteur révèle que la perte globale d’effectifs concerne le public et le privé pour Clermont-Ferrand et Paris, le public exclusivement pour Nantes et Limoges, et le seul secteur privé pour Poitiers, Toulouse et Rennes.

r Évolution du premier cycle de 1992-93 à 1993-94

Évolution par académie

De 0 à 1 %De 1 à 2 %2 % et plus

moyenne : + 1,7 %

Évolution du second cycle général et technologique de 1992-93 à 1993-94

Évolution par académie

Baisse > 2 %De - 2 à -1 %De - 1 à 0 %

moyenne : -1,5 %

Évolution du second cycle professionnel de 1992-93 à 1993-94

Évolution par académie

Baisse > 0 %De 0 à 1%

De 1 à 2 % ■Hausse > 2 % f f lü moyenne : + 0,6 %

V y

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6 NOTE D’INFORMATION 94 - 26

Ce résultat recouvre deux situations distinc­tes : stabilité des effectifs scolarisés aux An­tilles-Guyane et accroissement à la Réunion. Le secteur privé, un peu plus représenté aux Antilles-Guyane (9,3 %) qu’à la Réunion (5,4 %), connaît sur les deux académies une progression respectivement de 4,1 % et 4,4 %.

Aux Antilles-Guyane, les effectifs sont stables à la rentrée 1993. La perte de quelques cen­taines d’élèves dans le premier cycle et le second cycle professionnel des établisse­ments publics est compensée par l’augmenta­tion des élèves dans tous les cycles dans les établissements privés.

La Réunion enregistre une augmentation glo­bale de 2 900 élèves (soit + 3,4 %) de même ampleur que l’an passé, qui touche l’ensemble du système éducatif, excepté le second cycle professionnel. Pour ce dernier, le constat ré­vèle une stabilité du nombre d’élèves dans le secteur public et une baisse dans le secteur privé.

Marie-Laurence Delacourt / DEP B3

Avec 192 500 élèves à la rentrée 1993, les départementsd’outre-mer enregistrent une augmentation de leurs effec- ---------------------------------------------tifs de 1,5 % dans les établissements publics et privés du Pour les années antérieures, voir les Notes d'information second degré (hors formations post-baccalauréat, SES). 93.13, 92.08 et 91.18.Tableau IV - Effectifs du second degré (public + privé) par académieConstat de rentrée 1993-94 (hors SES)

Académies 1er cycle2nd cycle

profes­sionnel

2nd cycle gén. et techno.

TOTAL 2nd degré

RAPPEL1992-93

Variationabsolue

Variation relative (en %)

Part du privé (en %)

Évol. 93/92 (%) pop. 11à 19 ans

AIX-MARSEILLE 143470 27193 66 675 237 338 234159 3179 1,4 19,5 -0,5AMIENS 114162 27 661 49 902 191 725 190 890 835 0,4 14,7 -0,9BESANÇON 68 649 14 780 30 307 113 736 112 048 1 688 1,5 16,0 -0,9BORDEAUX 149 011 29 038 69 270 247 319 246 606 713 0,3 18,4 -1,4CAEN 85 448 18110 38120 141 678 141 451 227 0,2 23,4 -1,5CLERMONT-FERRAND 69 873 15 535 32 609 118017 118 564 -547 -0,5 25,4 -2,4CORSE 13282 2 032 5 656 20 970 20 848 122 0,6 8,0 -0,6DIJON 91 184 18 007 41 352 150 543 149 875 668 0,4 13,0 -1,6GRENOBLE 158 331 28 219 75 391 261 941 258 383 3 558 1,4 20,7 -0,3LILLE 257 049 71 985 118 463 447 497 441 924 5 573 1,3 24,1 -0,8LIMOGES 34 305 8 591 17 826 60722 61 244 -522 -0,9 10,8 -2,4LYON 161 057 35 280 74 380 270 717 268184 2 533 0,9 27,7 -0,7MONTPELLIER 117 739 19 825 50 941 188 505 185 559 2 946 1,6 18,1 0,1NANCY-METZ 137183 33 325 64 028 234 536 232 304 2 232 1.0 15,6 -1,2NANTES 195197 37178 91 018 323393 324 217 -824 -0,3 41,6 -1,3NICE 90 777 15 465 39 500 145 742 143 048 2 694 1,9 13,8 1,2ORLÉANS-TOURS 136 853 25 945 60 898 223 696 222 451 1 245 0,6 14,6 -1,0POITIERS 87 971 17186 40 578 145 735 145 840 -105 -0,1 17,0 -1,9REIMS 82 576 17 705 36 491 136 772 136146 626 0,5 15,2 -1,8RENNES 167 560 33 045 86 309 286 914 287 640 -726 -0,3 43,3 -1,5ROUEN 114 532 23479 48 242 186253 182 884 3 369 1,8 15,6 -0,6STRASBOURG 90 522 19 334 37 609 147 465 144 097 3368 2,3 13,5 -0,7TOULOUSE 124 335 26 077 60448 210860 211 272 -412 -0,2 20,0 -1.2

PARIS 84 294 20161 63122 167 577 169 847 -2 270 -1,3 33,7 -0,9CRÉTEIL 217 801 43 201 95111 356113 351 655 4 458 1,3 12,8 0,1VERSAILLES 291 525 53 987 135 243 480 755 477 657 3 098 0,6 15,2 -0,2

ILE-DE-FRANCE 593 620 117 349 293 476 1 004 445 999 159 5 286 0,5 17,5 -0,2TOTAL FRANCE MÉTRO 3 284 686 682 344 1 529 489 5496 519 5 458 793 37726 0,7 21,2 -0,8ANTILLES-GUYANE 65 607 16 712 23430 105 749 105 710 39 0,0 9,3 -0,8LA RÉUNION 55199 12 877 18 671 86 747 83841 2 906 3,5 5,6 0,3

TOTAL DOM 120 806 29 589 42 101 192 496 189 551 2 945 1.6 7,6 -0,4FRANCE MÉTRO + DOM 3405 492 711 933 1 571 590 5 689 015 5648 344 40 671 0,7 20,7 -0,8

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D irecteur de la P ub lica tion Claude Thélot Rédactrice en che f F rancine Le Neveu

DEP, 58 bou levard du Lycée 92170 VANVES ISSN : 0759 - 8440