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Notes du mont Royal Cette œuvre est hébergée sur « No- tes du mont Royal » dans le cadre d’un exposé gratuit sur la littérature. SOURCE DES IMAGES Bibliothèque électronique suisse www.notesdumontroyal.com

Notes du mont Royal ←  · ble ayant fi peu de vray-femblance que celle cy P Vn e- firanger voirement fera Roy à Geneue, où tu fais bien que les citoyens ont efié de tout temps

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Notes du mont Royal

Cette œuvre est hébergée sur « No­tes du mont Royal » dans le cadre d’un

exposé gratuit sur la littérature.SOURCE DES IMAGES

Bibliothèque électronique suisse

www.notesdumontroyal.com 쐰

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de renflai; de,ÎFrancc, î. .

f sa Us CHJKA-ES hNeufiefine.

JÇONTENAN s "HI. 5.57 C H osa s,plus notables, faire: 8: publieçs tant par lés

Catholiques , ne par aux de la Religion; depuis lç (roi xéfme edit de pacification faitau mais..d’Aoufi 1579.1’ufques au regnc .Henry tmifiefmc.

34’de en mir volume: , chu-rat» defixél: à

, , flflùdiœdcsprinâpahimaicrn’ y commua. . *

(Premier. Volume.

. .,M51æ’852002ç..Par HenrichVVolf: J

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a; .MIE. Luvî! ’

. À mame. ’

à

... , hl (mm. 7-3., a i f l. à z A ç, -. , , ..V v3 79; Ë La gît. 3H la. ’ * Ï î » ’ J a; r. v 3s; ,r. a .3187 ’ V.’ [un-MU H. r . r Q. * n g n , ’ r. l h ;l ’ » g. .*v. . , a A - . . - .. * "1’ ’ I . :5 f . - l. .7 W ’ à r ’ I n 5 ’ ,

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. a? sa - est sa 1s:

35,. 4 .JLÀu’lefimr S.

; . fin’efl; point chofe inutile , nouue’lle ni .t. h j, ».;hal.pla.ifante , que les choies aucunes’g. .- .lçà à: là foyët puis âpres publiees 8: pre

femmes- par efcrit,tâc pour elheiller ceux qui lesont mariât: lire [ages pour l’atlenir,fi par le pafle il leur cil aucun de faillir,que pour lailÎer in-firuéliou n’ecelTaire à la Polleritê. Ceux qui ont

J ellèvcnnemis des hi’ll’oires- 85 recueils de chofes

m’emorablesm’ont iamais elle en bonne reputariôpazmi les hômes.ll y en a eu d’autres qui ontellimêidautant que le bienfaire furpafle le biendire-411311 n’efloit befoin le trauailler beaucoupde même: ce qui ellbit paflëgpuis que chafcundatoit moulurer: (hylés aiguillons qui lexpouf(allient Ma vertu.Mais puis que d’vn collé , il aallé. ronfleurs plus difficile de bien faire que debien parler,& qu’outre l’ignorance,pefl:e des ci

pâmai enfeuelit incontinent leschofes bon-au; : vuetelle vanité 86 corruption a gaignê lemonde , que s’il le remuent de quelque choiec’eft de trial, s’il le propolis certain but , ce fera.

un mauuais cramples pour yl vifer , 8: de longtempsces àiguillonsird’e’veztu demandent d’œ-

lhc lim-èz.- 8: racouftrczr par le recit des chofesàuequessqui facent queles mefcbâs ayent mellmeshpme à: hbrrcundes forfaits de leurs pre-chCHlmrs ,8: les gens de bien foyent tant plusencouragez âenfuyure lcsÎchofes bômesfihrflel"

. * z ’ ’

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1? un. FA t: a, Ïî-Î ” î

ques vos peulferit’,’ puis: que (ouueqt enl de ehofes auenue3,beauçouptlo côttafiêœz à!menfonges inclines feglijfençâgut la, difficul-gt’e (111’in a, fluoit tout ,il ’ïgiclitoithdififeter

plus 16g temps,40u.ft: imite du quede dônet oecaliô aux unliure entichions prenant: qu’ilyvault-afautes.Si le delay apporte roulions lumière à*vetit’e,ie ne condamne pas çefi guis, Mais puisque (aunentesfois, par nouuezuit’çefimuemeu-sle paillé s’anequtitm’il metite d’cüte (cou ,L ie di

que le Plufiçfiîx ça le tuqüleuçî, ,Et’ . fi les choies

dignes de memoire ne ,doyuët élite défrobeesà la pofletit’e, ceux-là. (etoyëtlouables en beaucoup de, gorges quia; l’heure tucfmes que en, wou ecla.àmegt,le publiçtoyeut’pn tout. que fi

, [e taire tout ptoufitoiî clâuâta que d’une?rifles ivns 8416.5 autycsèvîtàièmçm il, (c faudroit

tairezmais puis gnole factice des: mon croie. me la fureur des aunes [conçutesfoisfôcmçf-me apporte comme des nouueàuk defits aux vicieux d’entaflët’. vu peeh’ç. (il: l’autre , qui oferq

1 dite qu’il il; fait meilleutsen quelque ceps , du"parler que. de le taira, Il cl! vtay qu’en celagills

. e peiné]: , c’eû’ que, leu dife non feulement enü u’-il faut dinguais aufli quaudfit comme lueI gant diraQant aux fautes,li elles font-entoilaifes de fait d’auis,fi elles tenuetl’ent Militaire, li-

ellçs s’entretiënent (comme de nous: temps iln’y en à que trop dîexeinples) de: fi cçluy p ui et

fait n’apporte que des affections pardon en:dont il (oit aillé. de le cannait-1cm , elles font-è

*0

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Ëontlàiflher 8: reietter L - Mais li pour vu mot;pour une incertitude de rem s , pour vu nom,’pontifiieobmiffiômu ampli Cariô,fi pour quell p ne traispiquit ou gaillardgilvy a des «graux

fafchëux qu’ils rciettent ce quitiçfi bon-"a 1 re-fie,ie nelpuis croire qu’ils trouu’êt beaucoupdecompa, nonsaLes autres eflimen’tqu’Cn matie-ue de di Cours de choies aue’nuessle tout doit es.finaude la fidelit’e, orné d’vn (file graue,eta- Mfic 8; du toquiÊOricnÇ ela cil: à defirer, mais .i: les prie melfilppor’te’r ,ifi ’ic leur di qu’ilstnc

tonfifl’eront eux inclines , que les plus (curesBifloircs Grecques 8: Latines, que nous ayons

’ anionrdhuy ,’ ont efiè recueillies de diners tu?moires 6:. naîtrez , efcrits 8: ’ abliez au parna-

hant; il. n’efl: ibcfoin d’en al eguer le: exciti-ples, puis que ie parle à ceux qui les fanent. ’- Œelqueswns .cui’tl’ent, que c’cft comme par;

pic: perdu «le remettredeuaut lesyeux ce queon entend encor comme bruire à [esbrcilles ,"6:. ne ce feroit vu labeur beaucoup plus profia-ta e , de cheire: quelques biliaires GrecquesouiRomaines. Ceux qui efClairfiHent l’anti-quité -, ne feront de ma art liaiùais finiriez deleurs louanges. Mais mu lieu de faire mollieproufir a; de nous: foutienir comme il appar-tient de ce que nous suons veu depuis quatreans i, nous faifons au contraire de ce que nousdeuons faire , ce n’efiiquc bien fait douons rà- ’meurtriroit ,ee qu’il femble que nous n’auonsiàma’isïveu ni ouy. E r que fert de [auoir dëuifer

à pl un: de tout ce qui cit palle il y a. mil ans.

; i ’ 5 i

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a; ignorer ce quifut fait l’an paHEPCelaŒans ,dire pis)el’c vn vray renuerfe.ment de manette-,8;cas aurant dirige que de. recentrer quelqu’unqui verroit à dix lieues loin,&n’apperceuroit lafolle c3: le laqs qui feroit à (es pieds. LOrfi la le.chute apporte côtentemcnt , i’eliimeque ce quicil nouueau cil: autant reccuable que le vieil,pourueu de rechef que ce côtentemët fait fon-d’e comme il appartient , afauoir fur la venté,(cul enrichilTemcnt des hiloires. Car quant aulâgage 6c autres Heurs que certains dcfgpufiezcerchentfeulement , le contentans d’auoir. descontes faits àplaifir, pourueu que l’oreille (oitfatiffaite , tant s’en faut que ie fouflcriue à leuropinion, que i’eflimecela el’tre vn certain in gemet d’vn efprit rentierfè,c6me lô ’efiimera toufiouts celuy - la. auo-ir .vn’ eliomac-h-trefmal dif-pof’e quine fait que cerchcr des lances , limpi-quets 8: tels ai uillôs de bouche , laiflàntpain,vin 8c viande olide. Si la veritê eli accôpagneed’elegance, voila vu banquet pour l’cfprit fourny de tout ce qui y cit cdnuenablc.Mais âl’auaîturc m’auancc-ie trop à parler d’vne choie quimente d’ei’tre appliquee ailleurs, li ion confidere le tiltre de ces liures se ce qui»)! eficontenu.Ce (ont memoires voirement 8: bien "petits cô-mencemens de l’admirable hifioii’e,pout Pagécement- de laquelle in: prieDieu qu’il rcauelie de[on efprit quelqu’vn qui y mette la main, quadil fera temps. Mais il’ne fut iamais defendu dedonner courage aux autres,& les: aider en quelque forte. Si ce u’efl pestant qu’on defireroit

bien

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bien, pour le moins c’eft en qu elqueTotte. Vupeut vaut encbr mieux que rien du toue. : .uâta la veritè des’chofm , il y abien peu du mien, .car la plufpart de ces memoires ont elle pu bliezde part 8c d’autre cy datant. Et quant a ce quipeut elh’e’du micmfi i’en fuis accufé,1lfera lors

ailëzltempsd’e-n refpondre. - a * . . s- Il refleîde direquelque choie de mon inter! i

tion.Enco-res qu’en quelques endroits i’aye li-bremêt defcouuert ce que les roi gneux el’time-ront deuoir ei’tre cache , fi m’alïeure-ie d’auoir -

tenu la mefure requife en la d’efcriptiô des chofcs..0r fi ieme trompe en mon ingement, i-e-neplaideray pas beau coup pour me condamner fiie voy le contraire. Cependant,il n’y a rien qui(oit trôp toit dit, fi on confidere les choies deprcs , 8c au mienne volonté que ie n’euifc pasdit fi vray en tant d’endroits. Mais puis que lespechez de nol’tre ’ France n’ont peu loufirir iul-

ques à p’refent pins doux chafiimefmqu’on me.fupporte fi i’en parle quelqucsfois en mon langage.Si i’eulÏe voulu faire des ’legen’des cfcri

te ce que ie fay des aôtes particuliers de ceuxcy 85 de ceux lasi’auois vn champ bien fpatieux.pomm’esb’atre. Il m’a fuffi d’en une: parler

quelqueffois ceux qui i’ôt fait en des-difcours. elefqucls nous anonSinferez (clou que l’ordredu temps l’a requisfort rarement toutes fois,&,comme i’ay cfiim-ê plus ex. edi-ent.11efi impoi-fible qu’il n’y en ait de maîcôtens . S’ils (ont du

nombre des maHâcreurs , qu’ils lâchent que cene (ont ici que les prefaces de. leurs cruautez.

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S’ilsl’ontCatholiques.qu’ils confiderene aux -a: trois fois les. chofessôt ie m’aIIEu’re qu’i 1s dio

tout que ie n’ay pafinl’eté moitié de ce qu’il

filma-Chiant à ceux de la Religionsie prie ceu xqui ont beaucoup deniemoires plus amples, à:veritablcs’, de les mettre en lumiere peur-(cruirnuai de leur part. De la mienne i’ayl, parenté,ce qui ma [amble aucunement connertiri’à ce

’ rein ps-.afauoir lesf efcrits publiez de art &d’au

tre parmy ces tempeiies. Enquoy l tous ceuxl qui fanât de ces choies plus que moy,& en peurient efcrire plus difertement , enfuyuent monexemple , il ne le pourra faire que nous n’ayoous quelque iourv vue biliaire digu e d’aireleuë entre toutesles autres. v

Or ie ne veux entrer au’ difcours ’ du proufitqu’vn chafcun peut faire en reuoyât icy vne par

* rie des maux pafTez , ni m’amufer à defcrire lescaufes qui m’ôt efmeu à publier ceci en cetëps,ni les moyens quei’ay tenusà drellèr tels me-moires,d’autant que la leâu te d’iceux y [arille-ra pour. moy. Si ’ayât eu defir de faire choie quivous full agreable a: profitable (hâtent) vousm’en faire: bon grê,i’en feray bien aife. Et filecontraire auient, ile me contenteray du refluoi-gnage de ma confeience, en remettant le tout à.Dieu,& au iugernent de tous vrais François. , ’

- r.Nn1ce

s" "l iil

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i N I’ DE 5 -.1’-’R,1 Ne. cip alesèmatieres en

i ce premiervolumœ ’

,- Le fisnifie à rase. ;

"Médis infixes a. .0...ditdepAËeaim tTroifidùee’ ’ 1:an ’ 9

Mariage du Ra] acclafiflcdefimpnenr 14.L’âne: debKtÏxemeredque r 3!Hampcuitgparle: Ambafl’deufl d 2.41m;-

Rcffanfçdakoyàhfitjdiæbarmgw ’ 33Confeilpm muflier kelvin! 6’ Infini! 4!FMæ’krdæ’Marefebal de affame la Raine

r N «un, le; France: à Admirabé’ 41W: [in

f ’ les carafon: il" meubles . 46Dîner: du muflier: si Orange,pdf le: Catholic-

91181,43 mais de Paris!" 1571 ’ ’56s me «and: 1. Rabelais mais de Mm 1571 6,9-

V’ la Religion fait!!! P4)". mardislegflm I i 70Mmedeceuxdelakeligian 3mm 71 I

Diurfêspraüiyxëer mm une? de la Religion 82.

V del’Amr’mIâ IaCur n 84»Lettres du Kg au Dard: Sduoje , mfiumrdefe!Î [m’en de la Religion ’ ’ 36

-4.’.- c..--Wl’" ruseæteëdmirëîlflfæs 35

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fluide: de ces» 4:14 Rillgëâèvizls 6&5?[pondus parfiler] le 14.920,67? r57: a ’ 89

Commiflàirêi ilifitiqu’àùrfiirêl crémier le: tarti-.-

i clac-de Iaôa’gfëfdùce? ï :5 i ’ 5* 1’ Io;Dgfi’mrs de ce qui au»: touchant la croix de Galli-

ne; l’an;571,?ef:leà-,l si... :n si . v 106Lièefle dzflàniatâire Üfidüienx’ de Mche B envi]?

.ndqêtcandgfiarbonne. v .e . n a . ., 11gReflzwfiqu libelle. deMRene Benoîfi’

r 12.0 si -Difiourrfùr l’ 411ch macla Raye139 - * a - ï .351: I; fitHtfloire tragique deMari: RaynedïEfiaflËJwChÏtÂ:

la aniumtioufaik centrale Roy, fil m mit):. mon :i â l’adultèrepar elle commis me; le Conte

de Barbarie! ’- -? . 1., . 7. f ’Difèonrrfititla Mention de la Raya: d’Efiofl-né’fi »

elle a]? inflieiable de la Raya: d’Mngleterre 24.!;Œthim du pourparler de mariage agnels Prin- ’

cèdeNauarreâ’lafimrduRo] V. 2.67Menu: de la Raine , parfaire 93,141»;

V (1436 du. Cardinal Alexandria on France tireurs;

’ 9""): Î. h 7’- : ’wmsÏArticle: de la ligue faire entre le.Pdpà,«le R064:.. . thalique GlaSngneun’edeVe’nfiw î

.Jm’ueede la Rajne deNauarreàlæC’ow, z . - :28;

Article: du pourparler de mariage du Prince tic-N4-’ damé’de-lafiurdu Roy L . z a 7.35.Article: touchant larguer" de Flandres j i 19,1Lettre: du. Cardinal P9121543! Cambrid- de Làrrüië-

294» h S ynodc

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synode nérion tenu à Nifmei ’ l a - :96 ’

Etna: Roy": mon à Stroflj! 29 7filifeÎs’nonneIles contre aux de la Religion 298Ëîfeônfrnülong du portement de la Raine de Na- ’

A Ï à"? fifi. fidlddiegufàu’à la m m ’ i 300

fiflûmflt de ln Raye de Nanar" l p 314Ï la Roth: de N 414477? 4 321Mamans: du Roy’oôtre le: querelle: port: d’y.

l’inox ’ ’ I W331infra ont Raya? Ndnnwe venantà Paris q . h 33abiffin de: incorpora allons en Flandre: f l 337lettré! de mandala Rochelle à l’Àmirnl q 339.del’Ampimlaux Rocheloà. l Ï V 340natalilexâl’Amiml à . , " 341Èegotiztionde Pologne commues a . l. 347Lat"! nguronde la Corde aux Rabelais; ’35: qAristdrtfionensnouneanxàlAmirÎtl il i i , 35! tgiflionfiëde: inapte: du Royale N 4M?" 14

judoka, 12353Le me, d,*[,1,g;r41àfifcmme qui"; le 18.2401;

x57» " ” * .356Préfiàonfi â au"; tarifai]: pairles m on" 557

L r «à: dal Bâton de la Garde aux Rooholoùfq b 364,

BIMfièreidïÏ finaud q V li i .367ripas de ÎAoniràldepnùjà Mafia? Ü a in? 4mn:

Ïâfltflïmî .. -. 36.9’Confiilnotaéle Violame de Charrier. . 379Dzfioni’i des cbqfi: qui nuindrenrleq lendemain de

, illefitre de ÎÂæz’Ml i l .Côniznenœmenr des m’aflkcmpn: du L mure 388MÉÏR’0HAI’III’MI Ü déifions 389 ,

Il

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Mafia? gîtilshïmo; de: ,(9’ d’entre: S cogneurs, gentilshonsm et Ü’ ’

I I ne: notable: n , I , ’ , ’ ’ ’ 392Lime: du Roy au Gounêiinènr de Fourgon ne , par

lefqilell’e: il 64.141516 ce"! dé Gmfi à "in? à:un; cilla performe deMJ’Ainirnl, Ü Infidé-txï daronne à Pnüklë’ qu’il ’0th full:

depnqfiontionfoit entretaillé , 4o:dams labiés du K0) un Sieur de Prie-finlientenà’t

en Touraine, [in brefmefinet on: le: pre-i. comtés. ’ N q , i p ( 4er.

ont"; mon au sien deMîpefit Semfchaldè onA enfantin finet que le: I «édenter l 46 v:Cms’mntz’on de: Maori: me i I 402Lettres du Ra] aux ’0st de Bourges ,fisr

faire in: les pendantes; pl 3 q A HLettre: de throfirier de: ligne; V affiner Mm li-

gnifier le commch du R mofloit ag-, . sustentons le: prao-édentes; i . , 4:3’Decldrküon duKoy,de la café «(fi la mon

de I’AnrirnLÜ’ antitàfe: adliemni Ü dominer,

dynamisé? menue à Paris 1g me; 1449:5]; I 5’73.me: "4&1; raflé: M042: à un: 3216141231)»: â

narré: dola R elzgzïp’fetî’due refomiejo ne

même: ni ffiht’gponr mon soufi; gnosie

oit ’ 1’ pl 4,Milne": de mon de la Religion à Meaux A. 434Mafia": de aux de Troyes en ChampagneMafia?" de aux d’0rlmnr l y. . 455Major": de ceux de Bourges . ’ ’ 4 8Seconde! lettres du in? aux afin": de Bourgo547’; -[Un acre de aux dola E’lmriré A l. * 4173p

[Uni nom de mon de [go a . , 476

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Mémoire: ÜWË: mua)": par le En] au Cite«de vaarr’tyjàn limtenaut en Bourgongn: , 491un»: du Bain: de la Garde aux Reclyelozk 496Enfin de, ,S’ty’fofljaux Rochelaùfi’â’fe: trahifan: 497

LcrËrcs de; Romain): à Strofl) 4 99Lanier aux Romua- sa;Lettre: du Stand: Biron aux Ruchelozâr 504.Lettres duËR a) Âœuxde Sancerre . 506Continuatib’ de la mgatiatü’ de Pologne A 506

M afflux à Saumur â à Angers a 507Medailluforgee: paurfiuuenice de: mafflu: 312.R effïce dcçgïtilsbb’mes, Cap itainehbongui: Ü au- ’

tu: efl’Z: en [audit Je la Rochellefiux âmà’demî:

qui leur ont effifiinfiua le mm du Ray , de rece-

gm’r de: armfim ’ 51;Nouvelle: i4 mafia: 3 Rome, (fia reficufl’a’nce du

’ * Pape à de: Cardinaux 517Dgfwur: d’ 1m cour-tafia defèouumm le: rufi: du1 . Raja laKayne mm: éd: leur Côfiilfecret 52 o

Lettre: du de la Garde, par lefqmlle: aima».-flrefin afflua contre la R Moelle 53! (35 z

Edit duDut d’elgorraine aïmfixfùiet: la Religio’

Exmfn du Ra; armer: le PapeJe Ra] d’âfiagne Ü

leducd’Alôe ’ 534Lemwdn Ra) aux gemmeur: du Dauphiné 6’"

de Mafia» - 536”Eflatde Pmuence à Dauphinc’ . . 538.Maflhçma Roman: 1 - ’ . fi 39 Mafia": à Rouen I a l ’ S40Lettre: du K0] auDucde Gui]? fin lieutenant gene-

tu! en Champagne â En? 551 Mafamxàîhanloufè. - ” 55a

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l Î Jim rçççwmlfgh’fi. ,3 . - . a E559.Amiablç flânanfiranaa-ux Lyonmi: , 142714311. par

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. àfaire bbmmag: aux idoles-s. . a -’ 1- 2’556;Briefiç (à chaume raban-flâna: aux Français

w 761401132. zip, 5 ., ’ l. - ,Rufimàuudlesfmrexmfiflçrmaflaarn ,39?Lettre de Pierre arpenter Iwfiaxficlfe, me

à inaugurât Porta: Gardianfiar brellé ilmïfifb.

. que le; petfiqutiom du-Eglfifdt France fin:Muemîïlm’ 1::ka aux Wagram"-

fejfioa la . Religiax , mai; deum: quiA, fiyént lesfaâiam Üæufiz’ratiom qu’on appelle

laCaufè . -- a 7- V ïRaffimfe de fiançoit Porta. Gardian, amochâtesï . dgfllzmato in: de Pierre dudcanfôili’.. , innocence dexfiaelexferuitmaïde’Dùu Üxbâtï

. . fimflz’et: du Roy,maflawez, in 4,454914]? 1572--

’ 34934152, fifiieux para: plaidereau ’ . a 634.Erreur: no table: de la lem; de (arrentée?! , romar-

U lguezpar F.Balduiu . L, - .,«;688

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mmiaudela aegoaman damage»: 699Wuregdukay aux Rocheloi: l l 69?-NauarreatfÏR-belaeld’Ë-r 693maire: de: Racbeloirau Sieur deBirlih :594.flutïerü’tiæfauditæeurde’ Bia’a’h l a ’ ’6

. Wtreeletrreadu Royaux Rachelçù. î ”*’ , 623Leum dëqæËRâ’JuÎeahere Ô hammam

. "Ra’jauf’æaahalau ’ 1’ I”’"’***Ï 7 v v a 760

fleure: du SieurdeBiran auxflaaheîôù v ’7Q1 -âRg’fdmedeÉKachèlaüau En) ,ï’üëlakayuejuere’é’

àmnfmafi’mda Ray - 7’70;Cereliüâfiie’rïûrfirlemu’itez de farda? &Miebfl 7o;

I erfiïvufiraüce-faite par la N ablefle Catholique au*’ leay trefebreflz’en leurjauueraiu Seigneur 4 707

du Nuuarre , du Fruit? de Gaude] Ôdu Caraühal de Bourbon au Papmunlè: r9???-

513;, *.N..."713.Txefiwfe’fllefïlëaaheïa à aux fleur: Baron’ :Ô’ Baron de la Garde A" Ï l - 724 LAutre: lettre: de: Rabelais au fieurde Biran 726Deelaratian du Ra] pour le fanai: ceux dela Kali-

gion qui depuia le: mafiacresfefiut retirez. l7":

dukayaurne 728La"?! 43 Baron de la Garde aux R achelo 13:, enfeu:-

He’ la refilanfè * 730Autre: lettre: dudit xBaran enfemble la reflua]? 732L611"! du Sieur de Biran 0’ du Prefident de Thora -

aux Rachelaù 7 34 lEduau un? du Ray de Nauarreæauraèalirla Re-

ligion eafèspay: 735Lettre: deefieur: de BiranÜ’ du Vzgen aux Ka-

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a Mdaù’âgïdmw .3553’ L’humeur: - a . « i 3.,» a 7354

a dru]! ùùamde èa. .U’iwwdùfrmm 55 ï 759

l’fi’m. I ’ Â 7S?!Epitaphn de°f4niral C? influera; , 759amusa. DualeGufi. au immergé: a.

A ban-apanagea. ,4qu payerioôyepaed’trdnyuillue’

de mwkefiieïdefin 05W de:sâ’lriem aux [anomie am 57.71

(9’ me lieux;mon ÛWs en fispnaanmwr lejèuel-

le: dîné, (levraut IaMReIigùu Kami.maülieueufmnjme . 775v Dinar: maman anéàeëtfimdatcmfeü-

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(en de: «madéfia! J 789.

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Notes du mont Royal

Une ou plusieurs pages sont omises ici volontairement.

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634. MEMOOIRES’D’ECarpentier ayant fait courir fa lettre ou houp fembla à

fes maifires , 8c principalement en diuers endroits d’Ale- Vmagne , fans en ennoyer aucun exemplaire à FrançoisPortusà qui elle s’adreffoinôt qu’il appelle fou grîd amy: y

continua quelque temps les prati u’es , pendant que plu.fleurs liens compagnons, (l’vn de quels fut pendu peu de ’temps aptes ) voyageoyent en diuers lieux,lpour a lapirle chemin à beaucoup d’entreprinfes , que econ eil le.cret dreiToit contre plufieurs Princes 8c Republiquesde

” la Religion. Finalementil le retira en France; out auoitquelque os à ronger. Et combien’que la’refpô’ e de Fran-’

qois Portus ait cité efcrite cinq mois depuis a toutesfois ilnous a femblé meilleur de la ioindre àIa lettre de Car-pentier . Telle cit donc la teneur d’icelle traduite du

atin. ’

RESPONSE DE FRAN-çois PorrusCandiot,aux lettres diffamatoi-res de Pierre Carpentier Aduocat.

Pour l’innocence de: fideler [mireurs de Dieu , à«récifaux [refendu Roy , mafia-rez 10.0523th-triej’m’e (1340156 1 5 7 z: appellezfitâicux par ce

Plastifiant.

ÏFRANCO’IS PORTVS A,V Pierre Carpentier,Aduocat.

Cane te, I’Ay finalement receu tes lettres au commencement defponfe a t Feuner,efcntesa Strasbourgœomme tu le mandes,en; cari. des le quinziefme iour de Septembre auparauant z dontte à Gene- i’ay cité grandement efmerueillé , pour te dire franche:ne, où F- ment ce qui m’en femble. Carie me fuis efionnétque tes.rams 4* lettres imprimees en François de en Latin [layent citémima leu’e’s 8c releue’s de tous, auit que tomber entre les mains

de moy à qui elles s’adrelfoyent: 8c encor plus; de ce quee es

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L’ESTA-T DE FRANCE. 63;elles ont quelque apparence d’amitié 8: de feruiceÎ, 84 ce-

pendant, a vray dire , ne contiennent autre choie qu’vnevilaine calomnie contre coite E ’lil’e 8: Republiqueuhdaisquand ie me fuis ramentu tes eportemens lors que tueilois par deça , 84 de quelle impudence-tu defguifes tousles poinâs de ton accufati on,i’ay celle de m’ellonner quevn home qui a mis toute honte fous le pied poulie telleschofe’s en auanr : a: ay eftimé qu’on pouuoir renuoyer auloin ce qui n’eit fondé en fidelité a: authorité de l’accu-

fateur (car il faut toufiours bien confiderer qui efi celuyqui parle) ny en prennes ou raifons fermes: ains n’efl au-tre choie qu’ vn vain 8: malicieux difcours d’vn for plai-dereau.Toutesfois ayant penfé depuis que nous fortunesen vu temps , auquel plufieurs font auisi prompts à rece-uoir des calomnies toutes manifefieæque tardifs à diffi-elles à imiter l’oreille aux defenies de la verité si! m’afemblé on de te faire quelque refp’onfe: non pas que l’innocence de ceux que tu dinâmes ait befoin de mon aide,ou ta melchîceté d’efire defcouuerte par quelqu’vntmaispluftoil afin de contenter aucunement mon .efprit, 8: lai;cher la bride à mon iufie courroux, autant que l’equité le

requiert.Tu m’efcris comme à ton amy 8c familier.Mais à quel

propos as tu penfé à cela fi tard ë (hanta moy, Carpen-tier , ie ne fauoy’ pas mefmes ton nom , quand tu vins encelte efchole pour efire profeifeur en droiôt , par lemoyen de celuy que tu iniuries maintenant.Et à la mien-ne volonté que ie ne t’eaneiamais coneu , ny celle Re-publique auisi, laquelle tu as desbonnoree par ta prefeu-ce . à: citant abfent la perfecutes non moins traii’treufe-ment que calomnieufement. le t’ay veu en celle cité, a-reiÎeux iufques au bout à faire tacharge scruel 8: in, u-main enuers ta femme,honefie,affligee estremement 8ctoufiours malade , auec laquelle tu connerfois autant quefi vous n’eulsiez iamais’efpoufé l’vn l’autre. Tu eilois in-

rapportable à tes domefiiquesflitu en auois quelquesvns) voire mefme à ton propre frere, qui toutefois teïref-fembloit aucunement: a: quant aux marchans 8c gens demelfier rrauaillans pour toy , tu les payois en outrages.le t’ay ouy reprendre 84 cenfurer viuement de ces choies

-..n

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636 . MEM 011139anenla compagnie des freres, cette .algleguois ta telle legecre de Gafcdngneyôt promettois merueilles , fans iamaisrien’execurer de fait. le fay comment noflre compagniea (apporté patiemment tes manieres de fairesôt ipeciale-ment celuy . qui enreçoit maintenant de toy (ingrat quetu es) bien ponte recompenfe. uandla pelte nous: af-,fligea, i’ay fouuenance quetous les reres continuerent àfaire leur charge: mais toy,au fcandale de pluiieurs.quit-tas lachaire pour trorter çà 8: là à ton plaifir, ou tu me«riois jvne vie desbauchee , en perpetuelles contentions a-uec ceux que tu appellois tes difciples , de faifois’ iandesmenees de trahifon, auec quelques autres, comme on l’aconeu depuis,mais trop tard. Pour cela,la Seigneurie fut

lufieurs fois en deliberatiô de te «lichât l’euit fait, fansl’intercefsion d’vn de nos Pafieurs , contre lequel tu tebandes maintenant. I’efiois prefent, lors qu’en noitre af-femblee on..rapporta que ta feruante fe plaignoit d’anoirelle follicitee par toy à pail’lardife. Lors i’apperceu à tonvifa e , 865. ta voix chancelante, combien tu blelTois taconêcience en niant ce faiô: ) de la venté duquel il confiafuflïfamm eut puis aptes. I’ay fouuenance qu’on t’enchar-

gea de donner ordre qu’ellevini’t en la ville incontinent,ou que tu la filles venir en iui’tice au village,autrement tuferois tenu pour coulpable 8c conuaincu u faiâ , 8c qu’v-ne telle vilenie 8c toute ta procedure ne pourroit plus .eilre fupportee de pas vn de nous . liftant efmeu de telspropos,tu demâdas ton congé àla Seigneurie,de laquelletu l’obtins facilement :car elle auoit refolu de te prene-nir : puis aptes, craignant d’offre diffamé en Milice, tu (a-bornas quelques gens pour faire peur ’à ta femante , afinqu’elle ne vinfi fur les terres de la Seigneurie. Combienque tu fceuffès ou elle citoit , 8c que tes amis t’admotmc-flaire-ut fouuenr de te purger d’vne telle tache , tant s’en

faut que tu en ayes tenu conte , qu’au contraire ayant .cité appelle deuant le Chafielain (qui cit vn iuge pourlaSeigneuries es Will ’ es dependans d’icelle) f a us pour’fiiy-n

ure la canin-titre r nis fans dire aDieunSt t’en allas à Lau-«faune. Mais pourquoy cela P Car tu auois promis le con-traire par ferment,qnand la Seigneurie te receut en celle’cité,fans aucun merite tien: 8c ton bômeuraufsi raqueroit

A que

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L’ESTA’r DE FRANCEL 657que tu ne t’en allalfes pi: ainii fans congé. Mais tu auoisvne confeience qui te urreloit inceifamment’. 8c ne tepermettoit prendre repos uelconque parmynousJe fay

ien que tu allegueras tes ettes,lefquelles tu n’a pas en:cor payees. or ie’ne t’accuferoy. pasde cela s n’eftoit quec’eft vn trefeuident tefmoignage de ta vie diilblue : car tuauoisbeaucoup plus g’râ’ds gages que pas vu d’entre nous.

&en el’tois fi bien payé, que fouuentesfois tu les as receusdeuît que le terme fait efcheu :8: me’fmes nos Seigneursont cité extraordinairement liberanx en ton endroit. Ortu n’ignores pas,combien que nous vinions airez fimpleëment(honneitement toutesfois)des gages de la Seigneu»rie: toutesfois pas vn de nous,graces à Dieu, n’a fait ban-queroute, ny fraudé fes Creanciers, comme tu as fait, toyqui en anois le moins d’occalîon.Qqant a la vie que tu asmenee à Laufanne. les lettres que tu as receue’s, de qui 8cpour quelles caufes , les complots auec vn certain Cadu-rat 8c ton coufinBelles-aigues,en plus grande liberté quepar deça: fi on t’eufi defcouuert plufiofl, Car entier , tu 4eulÎes receu le payement conuenable à ces tra Tons. Delàscommêt t’es tu porté à Befançon? où tu allas fans cirre -

appelé,apres que Balduin en fut party, fous couleur de li-reien droiët, mais comme l’urne le môfira.en partie dau-tanr qu’à Laufanne tu fanois de’fgorgébeaucoup de pro;-

pos,qui delcouuroyent ta mefchaneeté: en partie,pourceque BefangtSn citoit plus pres de Fran’Ce, 84 fort commo-de pour vos confeils pernicieux :. bref. damant que iojgourmand 8c gouffre infatiable n’auois pas (alaire fui-li-ant pour mener ta trahifon..Tu y fus receu par quelques

fideles , de noramment par vn bon perfonnage a: doŒelurifconfulte , pource que tu leur difois que tu venois deGeneue.Et ayant entendu qu’il y auoit quelques fecrcttesallembleeessnon pas de la Caufe, (comme tu gazouilles)mais pour l’exercice de la Religion-tôt que les principaux8l plus honnorables de la ville tafchoyent d’obtenir dela unicité Imperiale spermifsion de drolfer vne efcolepublique,tufais combien tu follicitas, pour auoit la chat-ge de celle pourfuitte. Car ayant ia conuenu de pris pourmener vne autre’trahifon en Alemagne , 8: dont tu auoisia touché deniers]; non pas tant que tu delîroisz pour la;

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en MÉMOIRES, DEquelle executeeaufsi tu te mis en chemin au mefmetemps: tu efperois receuoir double paye Pour mefmevoyage s 84 trahir ceux de Befançon à leurs ProPres der.pens.Tu ne peux non plus nier(car il en appert par res le:tres, u’efiant un: n’ayes defcouuert aux Papifics les gr.remblees des fideles s lefquels t’entretenoyent magnjfi-

uemcnt,en efperance de drelin vne efchole . pluscit, tu baillas aux Papiites les lettres de ce bon perfon-nage, qui ne te cognoiifant pas bien encor , a; dcfiranr lefoulagement de ta mîfcrable famille s a ta requefie . femonfiranr plus facile qqe bien auifé , t’auoit baillé quelques recommandations a planeurs particuliers.

Or que fis-tu en ce temps-la en Alemagne -? peules-ruque nous ignorions pes complots auec . Bellesoaigues .3 nice que tu refpondis a Cadorat qui le plaignoit que tu a-trois trop tardéini quel argent,de qui, 8c pour queue au-fe tu l’as receu a? Mais voici vne mefchanceté .detellable,

’efiant interrogué pourquoy tu venoislà , turefpomË faufiëmenr que ceux de Befançon t’y anoyent en-noyé pour.folliciter leur allaite : mais tant’s’en faut quetu y peu faires , ’qu’aucontraire . par vne trahif on incroya

’able,tu fis acculer vers-la marelle Impala-le ces gens debien aufquels tu eflois tant-obligé, commeîfi fous pretexte d’im errer vne efcoleils. eu en: deliberé d’introduiredes fol ars fous’le nom d’efcoliers a 8c liurer leur ville àceux que in a’ pelles fameux 8: gens de la Caufe . Il cilbien vray lem" lable venteuse: que ceux de la Caufe(puisfille tu les appelles arnfi)ftlfiët allez cercher des Suifièfic,Alemans qui lorsefioyentlenrs ennemis: ouqu’inconti-fient qu’on auroit entendupqu’vn certain legifle nommécarpenricr , bôme du toutsncognmauoxt comencé a lireendroit]: a’BefançôJes Françoisy accourroyëtpour(fousy retexte d’efiudes ) le faire. maiiires d’vne ville afsife aumilieu de la Franche Côté:ou que les Alemâs viendroyêç

ont amoindrir les priuileges (St franchifes de l’Empire.I TouteSfoisstu as cité creusgarnemêt que tu es: en telleforte que depuis çe temps la , outre le refus de l’efcolejpromife au parauâtdes’ennemis de lareligion n’ont celle

u’ils n’avent ensile vne grande partie des citoyens.& te

in: la ville en vn fort miferable eflaLSi tu demandes c6 -

V mentl

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- mas fr M «pi E en AN c a. 639.5ment nous fanons tes choies , fiches qu’il en appert fortam .lement’,8t de pIufieurs autres .complom, par certainssa" uffifins tefmoignages extraits des lettres efcrites dePropre main , 8; d’autres à toy ennoyees’ , lefquelles vniour feront publier-:3, quand (step retendroit que tu n’en.feras. gueres content. Sachesgufii que le tout a efié clai-rement defcouuert,ou pour la plu! part, par la confefsi onde ce miférable pompagnon.deitestmefchancetez, feduità Befançon partoy 8c par,Belles-aiglres .furprins finale-ment aucc vn double de tes chitfieæôt iufiement exeeutëà mort en celte cité.

4 ’ Cependant,Carpentier,oTes tu bien m’appeler t6 amy?.Vray cit que i’aUay. à Paris. il y a-enuiron deux ans, où ne

te cognoiflantîas encores bien,8t:voyant que ru t’offroisà me faire phi 11’ en quelque mien protes, i’acceptay cefi:piffe , afin damoit accez par maya. vin bon perfonnage , à . iqui fie fuis grandement obligé,&t du uel tu m’auoisuparlé ’

quelques fois 3 afin de luy biffer la c arge de mes petitesaffaires. Cieft. la feule cauf’eq pour gy je (allayyoir, a;ides lorsghlâ’i’eufre efié mieux ’adui e de deuois bien deuii ’ ï

net ce que-tu couuois en ton coeur: quand tu tafchois me, tirer de eefte mole , fous je nefay; uelle ,efperance de

grands gages ailleurs , 8: me faifois. ’re ces choies ’ ar’

Pierre Ramus , &Àmonfieuride Cauaignes , duquel tu 5e-pendois entierement pour lors,& que tu iniurieà mainte.nant aptes [a morue monfiranr extrememcnt ingrat encefi endroitJe pëfe que tu n’as pas oubliez: de ma partieme ramenteuray toufiours ce que ie refpondy à ces bonsperfonnages , de la fimplicité defquels tu. abufois afin deme trompenPourquoy donc’m’appeles tu ton amyPas tueih’mé,Carpentier,que ie Faire hommepropre poureflreaduerty 8c participant de tes trahifqonæl’auoistentêdu quetu brouillois quelque efcrit cône. la, dignité de cePœ Egli.fr: &Republiqueæufài fiifmes nous aduertis que l’an paflëi

tu auois prefenté cefi efcrità vn bôme de nome religionimprimeur à Paris.afin de le mettre fous la preflèce qu’ilnevoulut faire toutesfoisfe monitranttel qui"; bôme debien doit efire. Or. maintenant, ayant trouué (comme tuguides) vne fort propre occafion pour te faire mixoit , tuas changé la Preface a; quelques. autres chofes , puis tu as

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(î4cr bd ÈilMl() I IK.IÉ.S .[DlEEpublié tes, rapetafiîeries amaEees d’ailleurs pour la plaf-

art. Car nous (auons 8: cognoillbns allez combien tu esI ignorant des bennes lettres 8: difciplines: nousen auons

rougy maintesfoisnellement qu’onvoid allez que tu n’asiamais ouuett les liures de ces auteurs que tu alleguesfottement , afinqu’on femme quelque choie :faifant encei’c endroit comte plufieurs autres , qui parle moyen-les

I indices 8: abbregez des liures, efcriuent . à: mettent puisgus leurs ineptes recueils en lumiere.Mais encor,efplu

6s vn peu par le menu les calomnies de toy 8c deceuxqui t’ont aidé a commettre vne telle mefchanceté.

Tu commences par mon proces,& aucunement à proy-P08 , cattu es vu chiquaneur ui as toufiours vefcu airezmiferablement de ce mefiierîâztellementqu’il ne [e l’au:pas esbahir. fi tu présiplaifir à caufer de ces chiquaneries.

sa Ton proces(dis tu) i par terrbdefiitué d’aduocat.Pour«quoy-nompuisque ’Eglife de Iefus Chrilim’eft pas feule-ment par terre en ce lieu la . mais aufsi y eft foule: aux

,, pieds auecvne extreme barbarie. Tu adioufiest Sceue,qui,, follicitoit t6 affaire en mon abfence,a citerne. Moy.Car-.

pender, t’ay le iamais en pour folliciteurPSceue hommedocte 8c craignant Dieu , n’aoil rien fait que pour excuferl’abfence de Carpentiemertes voila vn menfonge puant.par lequel tu as voulu commencer ton epiltre, auec vumalencontre tout manifefie.Mais,pofé le cas que ie t’ayerecommandé mon protes , en me fiant trop legerementà tes promelfes:quoy?efi ce ainfi que tu abandonnesPor-tus ton grâd amy,& ne luy àardes point la foy, ores qu’il

,, en cil temps? Iefuis mort , Îstll. Ainfi donc . a ce que ievoy.C "tien il y a plus d’un chien en enfer.Mais quandie penfe a toy, il me fouinent des’deux vers mentionnezÏ ar Suetone enlavie de Domitiamtoucbant la Corneilledu Capitole; qui ne pouuoir dire. Tout va bien, mais feu-lempntiI’outira bien. Tu n’es pas mort,vilain: auisi n’e-fiois tu pas digne, trailire 8c malheureux ’apofiat que tues,de mourir auec tant de milliers de gens de bien. Si citce que tu mourras,tu mourras à ronronnât (fi tu ne P811",l’es autrement a toy) receuras de la main du Seigneur, le[alaire deu à tant de mefclxancetez tiennes. le fuis bienmarry de la mort de SCCHCfiIUÏ ne te refiëmbloit en rien:

CePent

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L’ELSTAT: DE FRANCE. 641cependant ie ne regrette pas trop celuy qui cil forty dumonde tarira la bonne heure, à: aussi: ces horribles con-fiifio ns furuenues depuis. Mais quelle forte de mort as tufenteromme de bien? le fuis banny (dis tu)de France en nAl-emagne. C) qu’heureufe feroit la France fi elle auoitnchaire tous tes feinblables auec-toy, Carpëtierafin qu’onpeul! luy attribuer à bon efcient ce que fumet Ieroline endit . afauoir que c’efl un pays repurgé de montâtes. D’au-trepart l’Alemagne ei’t miferable, en laquelle en logé vufoui Carpentier traifire 8: apofiar , d’entre tant d’autresqu’ila laîffez en France. Mais à quel propos , ie te prie,nous allegues tu ton banniflëment? Penfes tu que nousignorions par qui 8c pourquoy tu fus [auné durant lesmafflues à Paris .3 nous fanons bien pourquoy tu vins àMets,& aux defpës de qui tu fus ennoyé en pollaaccom-pagné du manger, auquel on enchargea à peine de lavie de te conduire fait) &fauf à Strasbourg.-Car ilfautbien que celuy qui ne craint point Dieu . foirez) doute detoutes autres choies. Ellant arriué là,oû tu faifois acroi-re les mefmes choies que tu efcris maintenantsne te fou-nient il plus pourquoy tu en. partis , 82 vers qui tu te reti-ras? Apres que tu y eus demeuré quelque temps, 8c medi-tê ta belle epillre , retournastu pas à Mets? le ne demang»de point fi tu fias appellé’ pour rendre raifon de ton voya-ge , ny ne m’enquiers de ce qu’on fit auectoy en ce lieulazcar ce n’ell pas moquui (e foucie de telles afaires.Bien[cash ie que tu citois ordinairement , comme m malinsaffamâen la cuifine du gouuerneur : 8c ayant el’té trouué

en la ville par vn bon perfonnage marchant de pardeça,8c qui t’efiimoit autre que tu n’es, le menas tu point chezle Minifire de l’Eglife reformee de Mets , nômé Oliuier?Dis tu pas à ce Miniftre que tu trouuoisidu tout effrangela patience des nomes , 8c que tu auons perdu le temps àen admonneller plulîeurs , d’efueiller les Alemans pourrepoull’e’r ce danger qui les menaçoit comme les autres ëOg’and ce bon perfonnage , homme paifible &imodelleu -te refpondit que ce luy elloitallez d’exborter fon trou-peau ell’rayéàpêtiêce se prieresme luy reprochois tupas,qu’il el’toit lafc &de cœur failly2Apres,toy de retour enla cuifine dupgouuerneur.( &qui en enfileroit chiens,

s

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si; MÉMOIRES DEaptes qu’ils y ont lefché les efcueller)Fus tu pas caufe queon commanda fort exprefément à ce marchant,hommede paix, 8c qui efloitlà pourtraflîque de marchandile, devuider la vil-le,fans luy donner loifir de mettre fin à fes a-faires? mielques iours aptes il te retrouua en vne autre,Vllle de Lorraine,où fa prefence t’efpouuîta de forte.quede Crainte qu’il ne decelait tes touries, tu le mis en dîgerde perdre la vie. Cuides tu point auisi que nous ignoriôsle lieu ou tu t’enfuys aptes auoir receu nouuelles qu’An-toine Profi ton compagnon auoit cité pendu. ce que tu ymachinas . dt tes vains efforts pour entrer en deuis auecvn Gentil-homme ennerrry de tes femblables , commei’ellimeêVorla le bannifiement volontaire de Carpentierpour laReligion.Si cela citoit vray,ne vois tu pas bienfotque tu es,que tout ce pourquoy tu as elle pratiqué,ou t’esoffert volontairement pour le faire , cit renuerfé par tespro res parolesëCar tu dis tonintention titre delperfua-der a tous, que les mallacres n’ont point cité faits à cauf e

de la Religion , mais parla fureur de quelques feditieux,* aufquels toy 8c plulieurs autres auez ratifié de parolestout outrertemenr.Pourquoy donc tremblois tu dans Pa-ris, ayant li bonne confcience Pque n’attendais tu louâgede recompenfe de ta bonne aireâionêMais tu craignois larage du peuple.Voire,com me fiCarpentier citoit coneuà Paris,par ouy dire mefmes: linon parauanture de quel-que chiquaneur : comme fi au milieu de tant dlhommesqui n’ont bou é de là. nonobfiant tous mafflues, vn (en!folliciteur de tant d’afaires n’auoit fceu trouuer vn peu deretraite chez quelqu’vne de les parties : ou comme fi ce-luy qui peut librement conuerfer’ entreles Papilles, 8ccourir de toutes parts . ne pouuoir rencontrer en vn figrand Royaume, quelque coin pour (e mettre à fauueté?Vois tu, point (mefcbant) que par vn mile iuge’ment deDieu tu as perdule feus , tellement que tu ne peuxncou-urir ton e-fprirdefloyal.encores que tu fois exercé en trasbifons P0? ie declareray ton Fait à la retiré. Sous l’efpoirde ie ne (av quelle recompenfe, tu as penféqu’en feignâtd’ellre chaire à taure de lat-Religion . tu pourrois defcou-uriî’fl tant de pauuresfidéles nuds dt demy-morts, refir-giez par deça , complotto-yent point en pays .efiranger:

’ afin

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.1 f.à

L’ESTAT- DE FRANCE. 645afin que fi cela auenoit(te qu’ils n’ont iamais penlëscom-me i’eflime) tu peulÏemà. ton anis 1 empefcher leurs ef-forts. enfailant accroire par celle epillre femee par tout,que la Calife de ces factieusque tu appelles , citoit [e-paree d’aucc’ le fait]: de la Religion: c’el’t à dire pour der»

couurir ton intention , qu’en foufllanrcelle fumee auxyeuxldes Princes ellrangers, tu as efiimé pouuoir fairequ’ils n’apperceuroyent femblante aucune de verité ence faiâ , qui les peufi elmouuoir à fecourir les panures

a 1 ez. - .bâtis derechefiie m’efmerueille icy de la mefchancetéde Ce coquard , qui pour executer telle entreprinle, n’apenfé auoir autre capedient ,que d’efcrire particuliereement à vn amy. le m’efionne aufsi pourquoy il achoifyFrançois Portas. home de lointain pays, 8c inconeu.pourluy raider lettres d’afaires de li grande im portîce.Voicytes motsJe train que quid les nations ellrangeres enten- ndront que nousfomlmes chaire; de Francesnô point pour a.la Religion.côrire par cy’deuannmais pour la Canfe,elles s.ne nous denient tous droits d’hofpitalité. Mais le t’alYeu nte de ce collé u. Car il n’y a homme quine [ache bienl’occafion de telles calamitez , quoy uetu miches de la.couurir. Le ciel 8c la terre le crient à ante voix , le (auinnocent en fait les complaintesde Roy,par declarationspubliees, reiette tout fur la Fureur, du papale; brief, il n’ya performe que Carpentier.qui ofe excn et ouuertcmentcelle barbare cruauté. Mais tu l’ais bien qu’il y a vn autrepoinél qui rend fufpeâs enuers les eftrangers . non pas- es fideles qui aiment mieux efire fans pays que fans Re-ligion , ains tes femblables s qui de faits 8c de paroles im-priment (utile front detoute a nation Françoife celle vi-laine tache de trahifon , emprainte par quel ne petit n6-

-bre .lîîauant . qu’elle ne pourra pas eitre ai émentjeffaa

..cee. Prefuppofons toutesfois efire vray ce que tu difsi-mules tan-t mal a propos,& te vantes d’auoir pretendu apbien des panures bannis,quel interefl y ay-ie moy.que tu’me faces ton côpagnon? Cerche des excufes de t6 collé,fi tu veuxlzde ma partie n’ay befoin que toy ny antre meVienne excufer vers les SuilYes ouAlemans. Et s’il le fa.-loit , m’cfiimes tu il belle que in te Priam? à?!" aduocm

- z

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544 .MEM’O’IRES DEMais confiderd derechef combien tu te contredis leur.dement en peu de mets:car ayant parlé de moy. commefi i’elleis du nombre de ceux pour le falut defquels tuprends tant de peine,tu dis auoit efcrit celle epillre, pourt’excufer enuèrs moy 8c tous autres gens debien,tonch.îtvne chofe,de la uelle tu côfelles ne t’eftre iamais niellé.Mais où as tu e feus , Chiquaneur , de t’excufer cuttersceux que tu dis eflre enueloppez au mefme danger auectoy? [la falloit donc! efcrire ces choies anar Alen’ians 8caux Suiffes , non pas à moy en particulier , que tu prens(ce femble) pour tefmoin de ton innocence 1 voire com-bien- que ie demeure en vne ville, à laquelle feule fpeciaolement tu as tafché d’attribuer la taule de ces tempeftes-cy. Davanta e. ou leur tes accufateurs? y a il’Aleman ouSuiiTe qui feêoit feuciê de fanoit fi Carpentier cit blancou noir? ne te fennient il plus de ce qu’vn’ farceur diroitautresfeis 3 Ne te melle point de ces afaires. performe net’en charge. Certes celuy’fe vcenfelre»’c01üpabl.ei*qui s’ex-

cufe n’eilant point acculé. thnt aux autres choies , quit’a commîdé d’en prendre la charge ? peules tu qu’aucun

"des fideles ayant des iuk es tant equitables seiiime auoitbefoin du confeil à du îabil d’vn fi inepteôt [et haran-

’ eut que tu es? Mais qui plus cimente celle tienne epi-te ne tu confeires(& tous auisifoit que tu en parles ou

nonrl’apperçoyuent airez) eilre non feulement maintinstrei’ma’licieufement crane. que contient elle autre chnfelinon vne continuelle inueEtiueÏpleine d’ontrages contrevne infinité de bons’ôt innocens’ perfonnages nitrant 8c

t trefpallezêll ne falloitdonc appeller ton epillre la défen-fe des gens de bien,ains vne trelînique accufaltion : 8: afinqu’on cognoille fi ie dy vray , conlïderons chaèun peinât

arlcmenu.- , ’ -» W »Le mot deLCaul’e t’b’fl’enfe; doucie m’efmerueillmveu

quetu es , ou peuhle moins tu veux eflre efiimé feulie-.neur de caufes.Mais i’enten bien ton intentionffu as en-treprinsdèdefendre ceux’qui n’ont en caulèàqu,eleonque,

et pourrît tu ne peut porteries autres qui en auoyenr.Ence leus donc , 8c pour ce refpeâ: appelons les, Ceux de laCauTesde laquelle nous fait permis dire proprement tell’Apophthtgme de Ciceton: qu’il vaut mieux efire oppri:

me

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DE SiTAT D EJ FÊR’VA N C E. 64jmi en vne bonne calife, que douer lieuâ vne mefchante.Mais quelle cil: la definitiOn de cefle.Caufe,à ton auisell ya eu (ce font tes- paroles) vne affectation &faâionillicite

A faire par quelques’vns denes Frâçeis, lefquels n’ont vou-

. lu, arder la paix 8c viure à requoy,pour troubler lerepespu lie, contre les loix &c edits du Prince. Voila pour cer-. itain vne accufation bien grande,mais fur quels argum euscil elle fendee êqni font ceux lai, Carpentier? en quellieua! en quel temps ont cité faites telles entreprinfes êVeuxtu qu’au preiudice de tant d’excellens perfonnages onadiouile foy au dire de toy fequui ne mets en auât con-ieéture quelconque qui merite ce nom P Mais efcoutequelque choie plus ferme , pour ’t’arreller fi court, que tune [aurois tergruerfer. Tu. dis , le n’ay iamais manie celleCaufeu’e n’en fus onc,ie l’ay toufiours en en horreur. En

France il y a eu trois guerres ciuiles demenees par vnegrand’ par: de la nobleiÎe fous la conduite dece Princema nanime 8t de vertu immortelle, le Prince de Condé.Si tu disqu’ils ont eu mauuaife caufe,premierement,ie temettray audeuantles anis des illufires Princes d’Alema-gne, lefquels tu ne peux taxerqu’en te rendantvinfuppor-table à tourie mondexemme s’ils anoyent cité mal auiëfez 8: eflourdis , quand fans bien cegnoiflre la verité d’vntel faiélils ont tout ouuertement Fourny gens 8c deniersau Prince de Condé 84 à l’Amiral, toutes 6c quantes foisque la guerre a cité commencee 8e reneuuelee. Ou bientu les accules d’auoir elle me’fchansp( entendez vu peu,trefillul’rres Princes, les calomniesque ce caufeur (agraireté publie tout ouuertement cette vous,qui l’auez recueil-ly fugitif en vespays,cemme luy mefmes le dit)ay,an,s encommunication 8c voulu auoit part a tant de briganda-ges.Aucuns d’entre eux mefines entellé prefens anaco-feils 8c executions d’iceux: entre antres, le Duc de Deux--

1b

ponts , Prince qu’on ne fautoit iamais airez leuërpour à ’o’nne aileâlion enners les Eglifes V, 8t pour. la. magnani-

mité , s’ell volontairement capelé irons dangers 84 allamort,pour celle Caufell fautque tu accules tous les fullnom niez ou d’vne incroyable-legereté d’efprit 84 befiifemanifefie,ou de mefchâccré defe perce: ou que repenti;-mes plufloll demeures cousiner; d’ei’tre le plusimpudcat

a l- I . 3ou

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4&1

646 MEMOIRESUE *8c audacieux armement qu’on fauteitimaginerzMais ce»pendan t,què’ Éeuiendrôt ceux lefquels tu as entre tins dedefendre entiers les nations el’trangesê cit ce le ait d’vnbon aduocat , de calomnier les in es inermes, a: ar cemoyen les irriter à l’encontre de oy dt de les parties?Orefcôute encor vn autre tefrnoignage plus expres.Toutesles fois que la aix aellé faire, le Roy n’a il point declarêpar paroles diÆrtesœxpreflel 8c manifef’œsd’innocëcc de-ceileCaufe,pnis que tu rappelles ainfiën’a il pas (romandeqUe toutes les choies ordonnees,dites dt faites pendant laguerre à l’encôtre de ceux de la Caufe(puis que derecheftu dônes ce nom aux fideles feruitenrs deDieu,ât loyauxfuiets de la couronne de France ) non point de grace, ouleur pardonnant, mais d’autant u’il citoit acertené de labonté de celle Gaule? Si cela nelufiîtque pourra on alle-Ëuer d’auantage? quel rel’moin pourra produire la Brice,

le Roy m cimes n’eil fuîfifant? aurât d’edits de pacifica-

tion,autant de tefmoignages qui te couper la gorngar-pentier. Si tu dis que les premieres guerres ont e é plur-roll efmeuës par ceux de la Caufe , que par les autres quin’auo ent point deCaufeJes premiers edits te defm entiotout: es recouds à troifiefmes edits aufshfi tu parles desfecôdes 8c treifiefmes guerreszce nonobilât tu oies cau-(et encor. Mais pourquoy nous donnons nous peine enchoies tant manifelles? Vien en ananaCarpenrienpour tecondamner toy mefme. ou ellois tu aux premiers trou-ramadans Strasbourg.auec qui? en la côpagnie des princi-paux de Thoulouze.que faifois tu? tout ce que tu pouueispour le bien de la Caufe.ne tançois tu pas ces gens richesdïellr’e taquinth auaricieux,pource qu’ils n’aidoyët point

de toutes leurs facultez ceux qui el’toyët à la erre dansle Royaume ? pour tell eEeâ”, allas tu pas iniques en An-uer’s? Ellant de retour en France , aptes l’edit de pacifica-tion , ne follicitas tu pas pour ceux de Thoulouze à l’en-contre du Parlement , afin que toutes fomentes donnees

- contre eux fuirent refcindees,& qu’ils(com me in’nocens)fuirent remis en leur entier? durant tout ce temps t’es tu’pasieinr auec ceux de’la Gaule? Te donnerent ils pas let«tresge recommandation , quand tu vins bien affamé pardeça,peur-.y lire en droiâêkcceus tu pas chez toy l’hôme

* r que

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’.w--r.-v-w 5.-:

L’ESTAT DE FRANCE. 647que ceux de Montauban enuoyoyent pour huiler le fe-cgurs’ des Alemans ? n’as-tu pas rei’ré l’efpaule à ces af-.

àires-là,aumnt qu’il fla elle pofsi le? pendant la troifiefè:me guerre. afsifioiçrtg pas aux prieres qu’on faifoit pourla paix des Eglifes? fis-tu pas femblant de gemir auec les .autres , quand on apporta les nouuelles de la morrduPrince de Condé Pqu’efi-il aduenu depuis pour te fairechanger d’opinion 2 Si efiant alleché par belles promef-femçorrompu par argent,ru as tourné ta robe , s’enfuit ilpourtant que la bonté de la Caufe en (oit diminuee 2 Lapaix derniere efiantfaite , toy qui auois engagé pour vnrien ta confeienceme lâchant fi tu pourfuyurois ou recuolerois , t’infinuas par moyens fubtils premierement enl’Einfe de Paris , de là es maifons de quelques grandsSeigneurs , qui ne fauoyent pas comme tu t’eilois portépar deça. Œfelque peu de temps aptes, il aduint que ce-luy que tu fai ois femblanc d’honnoreriufques lors , re-couura certains tefmoignagcs de ta trahifon toute ma-nifcllezôc pour f on zele enuers l’Eglife de Dieu,ilyant ad-uerti de ce tous ceux qu’il filoit, oublias-tu cauillationquelconque pour,tîexcufer foigneufemenc enuers ceuxde par de la? Euoquas-tu pas au fugemêt de l’Eglife de Pa.ris celuy qui t’auoitdeicouuertêL’appelois- tu pas calom-niateur , difant que tu citois preft de momifier qu’il n’e-.fioit rien des chofes vrayes miles en suant contre toy:lefquelles le delcouurans au iourd’uy telles par tes propresdeportemens , à quel propos cerclions-"nous autres tef-moins-que toymefmes?Tuqfais(ce qu’on prouuera,fi tu lenies ) apres que ton delateur eufl proteflé n’auoir aucundiffère: particulier auec toy , qui par ton dire mefmes a-vois receu beaucoup de râds plaifirs de luy.8c que [cloule droiît, il n’eftoit tenu àbir iulgemcnc es lieux ou refi-

- doit l’accufé, toutesfois ne recu a iuge quelconque de ceprocez que tu intérois côtre luy.Si tu auois quelque refit:de confcièncen’l ce (ouuiendroitnie ce qui s’enfuiuinc ce

ui t’en fut dit en la compagnie des Miniilres 6c Anciens3c l’Eglife fulmommee. I. Mais, puis que tu hais tant celle Caufe, ie defire que tume. r.efpondes aux poinéts qui s’enfuyuenr . Le premier,parquel, bout tu prins le changement demi-1e Caufe: le ’

. 4 i a l S 4. I

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543 MEMOIRES’DEVrecoud , en quel temps tu 1’ as quineemyanttognu qu’el-Je changeoit , comme tu l’efcris en tesùacculatîons :Letroifiefine , fi tu cognois que quelqu’vn de ceux qui fontmorts ( contre leiquels tu t’efleues maintenant en filereur) machinait contre les ediâs de pacification,con-tre la tranquilité du Royaume , 8c contre la performe duRoy, en quelle confcience conuerfois tu dauanrage aueceux qu’auec nuls. autres?pourquoy prenois tu tant de pei-ne pour te purger enuers l’Arniral 8c luy faire accroireque tu n”eilois point rraifireêd’où vient que tuefims touf-ioùrs à la table de Cauaignes ? 8c fi quelqu’vn venoit versluy pour il: plaindre dequelque choie commife contrel’ediâd’e pacification . tu citois le premier qui t’oifrois

’ volontairemein’tâ folliciter leurs aEaires au priué Con»

feil,ôu Cauaignes efioit comme procureur des Eglifesde Francedequel aptes n mort, (ingrat que tu es, s’il y eneut onc) tu appelles Chancelier de la Caufe , afin de ren-dre (a memoire odieufe : mais tu fais fi tu as occafion deparler àinfi. Pour le dernier point , qui cit le principal detous.ie demande.fi tu pentêdois que ceux lefquels tu mar-ques, Conjurairent contre le bien de la paix, po urquoy tun’en as formé mot. toy qui portes fi grande reuerence à.la maicfié Royale ,Qui aimes tantla patrie , 8c qui veuxfi bien garderôt maintenir la paix. Car ie dy (8c les loi:ciuiles dont tu fais prôfefsionle monfirent) que celuyqui n’a point deicouuert les confpirateurs efl: coulpa-ble comme celuy qui a confpifé. Tu magnifies les gran-des vertus du R0 , afauoir la patience admirable,fa dou-cour incroyable a l’endroit desnoflresfa perpetuelle aile&ion à bien eftablir 8: entretenir la paix . voire a commefi nous efiions en debat de cela. flateur que tu es, ou comme fi on ne fanoit pas bien tant par les lettres du R0?enuOyees aux gouuerneurs des prouinces , le iour me -mes que l’Ar’niral fut tué , 8c par leslettres de l’ArnbaiÎae

dent enuoyees peu de temps aptes aux villes de Suyfleicontenantes toutes en fiabfiance que le peuple auoit faitce mafflue contre la volonté du Roy.A quel propos dôenousiparles tu icy de [es vertus ? y aèil quelqu’Vn d’entrenous qui ait accufé le Roy?& quand ainfi feroit;t’a-il danné charge de faire (es exeufesêes tu point criminel (Ele-

- ma

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qui

L’ÉTAT DE FRANCE. 549-k maieitôayant celé des choies fi grandes que tu cor

l gnoiflbis fi bien? Mais toutesfois oyons ce que tu defgo’ges contre ceux de la Caufe . Tu dis que la Caufe auoit ndes airembleees continuellemou l’on ne parloit en façon siquelconque de Dieu ni del’a paix , mais de la guerre 8c ndes armes: aufquelles entreprinfes melchites nous-nous noppofionaÇdis ru)de. tout noflre pouuoirzcar nous citions nbon nombre qui n’approuuions tels ennl’eilsOr puis que ntout cela n’eilpas mefme vray femblableapourquoy ne leredargueray-ie Côme manifefiementfaux?Car a qui pet;fuaderas-tu’ que ceux qui font profefsion de la vraye Reli

ion, en faucarde laquelle ils s’eitoyent expofez tant deêoisâ tous dangers , comme l’iEue des trois guerres l’amôûré.8t defquels toutle falut coniîfioit en la profperitédu Roy 8c en l’obferuatiô de (es edits, ay’ét voulu traiéter

- de la guerre en leurs airemblee525i quelque ambitiô chat-touilloit ceux de la Caufe , s’ils efloyent tranfportez d’a-uarice , par qui pouuoyent ils efperer d’efire. efleuez 8cenrichis mieux que par le Roy Charles neufiefme . quileur faifoit tant de cueilles , 8: le monfiroit leur amy entant de fortes? En enflent-ils peu auoir vn plus fauorable,a res l’auoir fait mourirëmais ia n’auienne que celle mefchanceté tant detei’table [oit venue en la penfee de, tantde gensprudents 8c craignans Dieu.Efioyent-ils fi (and!)(enfezôcforcenez d’fiimer qu’ils pourroyent viurper la.Couronne en ce temps-là , a: en vne telle ville que Paris?Ces affemblees (disetu) le faifoyent en fecret 8c (ans tef- trmoins.Y citois-tu dôc appelle , ou fi tu en parles par ouy ndire,ou fi plufioi’t tu as audacieufement controuuétoutcelaëqu efioyent tous ceux du bon collé ui n’approu-uoyent point (comme tu parles) tels confeils? d’où vientque de ce grand nombre que tu dis , il ne s’en ei’t trouuépas vn qui decelait ces mefchans confpirateurs tant defois aduertimmais en vain? ,

Tu compares ce peu de temps qui s’eft ei’coulé entrela derniere paix 8: celte fanglante tragedie auec le fiecledoré de l’Empereur Martian.Peut-efireque nous euisiôsreueu ce temps-là , fi les pechez de hommes n’eufsenttant prouoqué à courroux la patience 8c mifericorde dugrand Dieu .Mais quand ie compare ce temps de Mario

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650 MÉMOIRES, DEtian auec le noi’tre pendant la paix,i’ a trouue vne fort’grâ’l

dee’difi’erence laquelle ne doit alite ifsimuleeL’hiiioire’ racôté que Martian auant qu’auoir fait proËeÇsion des ar-

’ me’s,ayant rencontré pres’de Philippopolis le corps d’vnu

homme fraifchemêt tuéd’eni’euelit tondait), citât touchéd’humanité 8c grande compafsion: on le fur l’int fur iev

l fait, 8c par cefize conieôture ayant cité muré ’auoir fait

Je meurtre . fut en grand danger de erdre la vie. En cetemps u donc, Car étier. on ne [ou oit as les homici-dessonfaifoit conifience de ne pointeneuelir vn corpsmort.Diras-tu que ces choies conuiennët icelles de no-tire tëps? Mais pleuità Dieu qu’à tout le moins nous peufsions voir quelque apparence de ce tëps-là,auquel ce bonEmpereur reprima les Moines d’Alexandrie’ôc de Pale-Rhine, qui auoyent cômis de friands forfaiâs côtre les e-dits touchantla paix des 13in es.1e deiire auisi que cès’côfafions horribles qui(peu de temps aptes) enuelopperentl’Empirede Confiâtinobledbyët deitournees duRoyau-me de France,par la bôté de Dieu,lequel ie prie qu’il chai

[e bien loin des François les calamitez dont tu fais men-tion,& qui affligerët tout l’EmpireRomain,depuis Galic-nus iniques àDiocletian. Combien que tu te fois fort ef-loigné de la veritéau recit de celte ancienne hiiioire recitee trop fommairement par Eufebe , laquelle partant tudeuois puiler d’ailleurs , toutesfois peut dire «que tu asbeaucoup d’excufes en cei’t endroit. Mais qui ei’t celuyqui te pourra ei’couter en mâtant fi impudemment» lors

n que tu adiouites, Il n’y eut iamais fiecle ou les Eglifes as»n yent eu vne paix plus ample , que celle que la benignité

du RoyCharles aaccordee en fôRoyaume.Mais dequoyauras tu honte ci apres.eiiantfi effronté que d’ofer menutir fi ouuertem’e’tEÀLa paix giit elle en l’efcriture des edits.

ou piaffoit en obferuation des loix efcrites? (nielles difficuirez a-on faiëtes de receu oir 8c publier le remier edit.affinoir de Ianuier, faiâ par l’accord 8c coniântement de.tous les Eiiats Equi a lors troublé la paixëqui a allumées:finalemêt citaint par f6 (à? la premiere guerre ciuile? LaPrice ei’toibelle pOint de olee alors? Les gës de bien ontils pointeité maillacrezen infinis endroits E Suruint puis

, le premier enliât de pacification: mais la cruauté brutâle

’ ’ ’ e s

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.1

L’ESTAT DE FRANCE. 65!des Prouençaux, les forfaits horribles 8: non’ouys i pet-fpectez par ceux de Languedoc , fpeciale’ment tes Thou-loiiZains,alencontre des fideleszla cruauté plnfque barba-re de ceux du Manszla rage defefperee de ceux de Tours:tant de mailËicres faits en plain iour à Blois 8: Orleâs pardes brigands execrahles,an veu &fceu des Magiitrarsæâtde gêrils-hôme’s traii’treufemêt tuez en leurs propres mai

i innszle Prince de Condé 8: l’Amiral chailëz iniques en vu

petit coin &bout du Royaume, leur admirablee efchap-pee de la patte de ceux qui les vouloye’t furprêdredes cô-rinuelles 8: vaines reqfies des fideles qui auoyët prefquerôpu les aureilles aux Gouuerneurs 8: Magifitats pour a-uorrinfiiceztoutes ces choies moniirët-elles pas fuflîfamomët,côme ce premier edit de pacificatiô a efié bië 8: foi-

neufemët obieruÉEChafcun le faims: côbien que nous e-Ëimiôs que le Roy (lequel plufieurs mefprifoyët lors partrop a caufe de fa ienneilë) en ait eflé marri,tât y a u’el-les f6: auenues.côme le l’ay dit. QupyëLors que ce editfut rcfcindéæfcriuit-on pas en termes expres(mais faune-mët à m6 anis) clue ces premiers edits anoyent eflé ex»torqnez par la malice du reps,8:que iamais ils n’auoyët e-ité faits à b6 efciët ni pour eilre de dureePŒii a fait cellefauteêdi-le fi tu veux,car ce n’eil pas à moy àfaire.Certainemët le Roy 8: (es freres en doiuët ei’tre ex tuiez à cau-

fe de leur ieuneiltJl cit vrayfemblable ne la mere cuitmieux aimé vn plus paiiîble ordre aux allaites que rît detroubles qui l’empefchoyët fort au gonuernemët du roy-aume.le dy ce qui efi auenu,8:rië autre,afin de refiiter tesmêiongcs.Qijtà ce qui ei’t auenu iufqn’a la fin de la troifieime gérerre ciuile,l’ofes-tu bien appeler Paix. impudëtflatcur? n quelle côfcience dirasœn efire fiecle doré ceil:efpace de deux ans depuis la derniere paix infqu’a celletragedie fanglanteëL’horrible tuerie des fideles de Roue,chafiiee par vn hautainement ima inaire d’vn petit nom-brede tant de meurtriers, que le âoy vouloit efire punisà la rigueur: les redirions cimeuesà Orleans par le gen’dre de ton’Belles-aigues :les maifons des fideles de Parisfurienfement pillees en plain iour : le confeil du Roy af-femblé tant de fois pour l’interpretation de l’edit : tantde complaintes d’infinis povres ’fideles des torts à euxfaits contre redit de pacification , ouyes 8: entendues

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au VM-EMOIRES DE”de toy mime malheureux qui negbougeois des coite: deCauai nes,auqnel prefqnes tontes ces coplaintes ei’toyëtadre ces ,8: dôt par fois auisi on te laiilbit quelque char-ge , comme dcs’brebis au la?) : tant de declarations duROy; vaines toutesfois , que on edit fini ei’troittement

,ga rdé : toutes ces choies ne defcouurent-elles pas infli-am ment tes menionges, quad tu ei’times tant cei’te paix?

Œoy plus .3 oyons ton propre tefmoignage à leucontre,, de toy-mefmes.V0ici tes p’aroles.Les Papilles accufoyët ’,, ordinairement le Roy de ce qu’ilnous eiloit trop doux:,, leurs prefcheurs crioyent que les aoûtes anoyent defro-,,’bé le cœur du Roy.Nous autres quiefliôs paiiîbles 8: de-,, bonnaires confe’isions que le Roy citoit entathé du vÎcep de Theodofe le ieune 8: d’Alexius , arauoir de trop gran-,, de douceunà raiion de’laquelle Dieu auoit autresfois ien-,, té des ROis hors de leur fiege, Les Papilles-nous outra-,, ’geoyent en publicô: en primé (difans que-nous eih’ôs he-

,, ’retiques,iëditienx,8: criminels de lefe manne; Sonneu-,, tesFois les Princes reperoyent auiconfeillpriuéïceiie (en-,, tence de Diocletian , que le’Rotyanme ne pouuoir eilre,, remis en ion premier ei’tanfi la ’uerfité de Religiôs n’e-

I» fioit oilee , 8: que tous fuirent contraints faire profefsion,, dela Papiiliqne . Les M’oines,Sorboniitcs 8: autres fem-’,, blables prefcheurs tumultueux,ont fonuëfpar "leurs pro-),lpos aiguillez , voulu enflammer le Roy à l’encontre de[nous Ou as tu donc le fens?0n cil celte grande paixëouibnt ces fiec’les d’or , pendantlefquels les poures Eglifes, ont elle continuellement tronblees 8: inquietees par lesÏ ennemis manifefies de la Religion , (lefquels tu appellesPapiiles , Sorbonifies, tumultueux, afin que tu caches testra’hifonstfous ce pretexte, Côme fi tu ne fanorifois point

- aux: Papifies)8: par vous autres ennemis domeiiiques qui’n’aimiez nullement la fidelité 8: douceur’du Roy? Maïs

"di moy ,- b te prieiceux qui declaroyent tout han: leurA mâchant vouloir (8: que les menaces du Roy n’ont peu

em’pei’chèr en iorte’queleonqne qu’ils n’ayent opprimé

’ en toutesfortes les innocens : qui par fermons ferlitieuxr8: par liures imprimez’8: efcrits d’vn Gileplain de rage 8:fureur befiiale. sont’tout ouuertement baillé les; armes au

’ peuple pour piller les niaifons ," mafiacrer Cruelleliinent

. . , . a . 0m-

1

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L’EST-AT’ DE FRflNC’E. 6g.hommes 8: femmes, enfans, mafies8: femellesneunes 8c ’vieux , (ie ne di rien qui n’ait cfiêfait’à Paris 8: Rouenpendant’ces deuxans) ceux-la font-ils. point criminel-s lde lefe maiei’té 8:. infraéteurs depaixe, Or ils n’ont fait il. .

non ce que leur apprend leur Religion ex ecra-ble . Mais y ,toy 8: tes femblables (il aucuns yen a) quelle couuertu»re’ponrrez-vous donner à voûte cruauté? O gês paifibles I8: debonnaires , qui n’ellimoyent point pour crime l’auvduce des mefchansda fureur 8: la rasade ceux que tu 3P?pelles Papilles , ains feulement feËaiehoyent de la don-cent du Roy.l Qu’ei’t-il befoin de s’enquerir dauâtage par .

le rapport de quelles gens le Roy a cité li fortdefpitê8: enuenimé à l’encontre des fideles a void«on pas bienceux qui ont apporté du bois pour allumer du tout ce feuefponuâtabICPBriefiqui font les auteurs de ta ruine, ôpo-vre Franceiqui as efié autresfois leplus floriifant Royau-me du monde , 8: maintenant es le plus miferable? Ceficelle donc n’a pas cité d’onains d’ordures 8: mefchance-

rez lamentables ,dont on peut dire que Critias la autref-fois predit ce qui en aduiendroit en certains vers de telle

fubilance: ’ ’ i -’ C’eiioit vn temps;anqnel-la vie humaine

Fut desbordee &befiialeauisi: a , I . 1Le vil’fuier maiilrifoit fans ’fouci: ,,

’ Les bons n’auoyentrecompenfe certaineDe leur vertu :les mefchans gar’nemensPour leurs forfaits n’eurentnulschailimens. .

Tu me fais-mention de Cinna :nepnen ile-Pompeeçle-quel ayant dreifé embufches à 0&auian flinguâtreur,au lieud’efire puni, recent des referas d’un Franceduquel par ce moyen ilideuintfide e feruiteut . Mais; àquel propos cela?0n void bien de’qui nivaux parlerionsle nom de Cinnatmais au moins le temps moult-rets, finidis vray ou non. Pofonslecas toutesfois qu’ainiî ait cité.peut eflre aufsi que la France pouuoinauoir vu fecôdAu-guile , fi quelqu’vn cuit prins la peine de ramenteuoir auRoy ceil Apophthegme de- Seneque ,’ qu’il faut mefmesconferuer les mauuais citoyè’s, comme on fait les mem-bres languiilans:8:.fi par foison cita contrainél: tirer du ’fangmela fe doit faire tellement qu’on ne face ouuerture

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654. MEiMOIRES DEaux corps plus guide que la necefsiré ne le requiert. Voi-la qu’en dit ce perfon nage.merneilleufement contraire à.toy qui te nommes debonnaire 8: paifible’.Mais que veut

fl dire ce que tu adiouites? Le Roy entendoit que quand vnn peu le cit abreuué d’vne mauuaife opinion de la Reli i6u de on Prince, il ne luy obeit que par contrainte, 8: fe à-fi [tourne fonuentesfoisde fou obeiifance.G ela un bië,Car-

pentier,qne finalement tu parles côme tu l’encens. Voicivoirement celle belle reigle generale de Diocletiau. quevous auez acoullumé de châter aux oreilles des Rois,qui

A eflimêt que la Religiô n’ei’t autre ch ofedinô vne certaine "

police exterieure tenant les hommes en quelque deuoir.G’eil ainiî que ce mefchant Fl0rentin Machiauel façône

. [on Prince. Mais fauroitâon dire choie plus abfisrde, veuqu’il n’eit queilion que de la vraye Religiôxa’r autremët,y a-il rien plus inique de fuyure vn cond’uâeur ’qui luymefmes cil hors du droit chemin?t Mais derechef combien te moulues-tu for. quid apresauoit dit que lesPapifles ne ceifoyent de tempeiler côtreles edits du Roy. tu les magnifies à prefentcôme obeifofans au Royz8: adiouiies que ceux qui fuynent l’autre Re-li ion(au nôbre defquels toy-mefme veux eûre mis)0nto ey par contrainteï8:’fe font deflournez de luy ?Tu faisauisi vn difcours mal à propos , de l’Empereur Comme-dus,comparant fou temps au aoûte, pource qu’il nous aelle loiiîble de tenir forment desSynodes.Mais pourqnoyn’as-tu plufloi’: choiiî Conflantin , œil abateur d’idoles?

Entre antres choies que les Eglifes de France ont obte-nuesde la benignité du Roy, ceile-cy en: elle l’vne,’afa-noir qu’ô leur a permis d’auoir des Synodesrpourueu queles oflîciers du Roy y fuffent appelez . nie cela? quiln’en a rendu graees à Dieu a qui n’en a remercié-le Roy?

113e L’un entres en Vn autre propos tout diners , comme(c’eil la couilnme de vous autres chiquaneurs de menerroutes choies,8: faire vn tripotageà la maniere des cuifioAriiërs. Gar’tn disaquesle Roy auoit acoufiumé de fe fier a

niceux’de noilre Religiô qui eiloyët fermes en icelle , plu-fl’il’Ofi qu’aux autres quis’en elloyët reuoltez.C’ei’t bië dit.

” 8: àla miëne volôté qu’il pourfuiuiit en celle deliberatiô.aufs’i-rcôment pourra une fidele au Roy,celuy qui a guif-

e a

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. L’ESTA’T D E FRANCE. ’55;[é larfoy promife à Dieu? Et fi cela fe pratique,que deuië-

’ dus-tu miferable, quoy que tu efperes quelque grade di-gnité pour auoit ainiî calomniéles gens de bien. Mais ie

’ te fais iniure de te mettre au rang des châgeurs de Reli-gionzcar tu n’as peu changer la tienne,veu que tu n’en eusiamaisQi-ant aux noms de Maximin 8: Maurice par toysalleguez,8: ce difcours de Zenô,tout cela cil mali point:car tu n’ignores pas l’hiiloire 8: malheureufe fin de Zenô8: de Verina fa belle macre, tellement qu’il femble que tuayes exprefiement choifi ces malheureux noms d’entretant d’autres de l’hifioire ancienne.0rie deiire que Dieutout bon 8: tout puiilant deilourne arriere des Françoistous tels exemples par toy alleguez.

Oyons encor yn autre accufation . Il n’ell pas loifible n(dis tu)anx fuiets d’auoirintelligence quelcôque auec les neflrîgers, fans le fccu 8: aueu du Prince.lls ont donc mal nfait de demîder 8: requerir liberté de leurs côfciences auR0 , parl’intercefsion de lalRoyne d’Angleterrc 8: destr -illuitregPrinces d’Alemagne.Mais par quelles loix 8:eouilumes cela eilçil defendu? Peu x-tu dire que cela fortpratiquer en forte quelconque auec les ei’trangers?ne fe-ra-i l point loifible de s’aider des amis &anciez du Roy!quelle barbarie 8: tyrannie feroit cela? Tu allegues dere-chef fort mal à propos deux cxëples,difant:Pour fembla- nble foupçomvn certain Roy d’Arabie binit Theodore E- a):nefqne d’Anthioehe.Sapores Roy dePerfe,chail’alaufsi vu nEuefque nômé Simeon, d’autant que l’Empereur de Ro- a

me le haiffoiul quelpropos tout cechmaiitre badin?veux ntu faire foufpçonneunc’efi à dire,r’e’dre le plus miferable

de tous les Princes du monde, celuy que tuilattes main-terrât? Car fautoit-on trouuer ch ofe plus miferablequ’vnRoy qui a peut de fes fuiets P Voila pourquoy on dit nel’Empereur Auguile qui eiloitvn Prince fort fage à ce

’ nin delibera pluiieurs fois de quitter le gouuernemêt del’Empiro:(tit c’ei’t vne choie miferable de redouter ceuxà qui on commande)8: qu’vn de fes familliers n’eut argu-

ment plus propre pour le deilourner de ce faire , que ce-ile mef me desfiance, difant qu’il s’en deuoir deporter; depeut que n’eilât plus Empereur, il ne [mimait a; fendit

âdez cotre foy, tous ceux aufquels il auroit cômandé au

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656 MEMOIRES DEarauant . O que les Princes font miferables qui ont tels

côfeillersà l’entour d’euxlveu qu’ils ne cognorirent ceuxen quiil fe faut fi,er,ni ceux qu’ils doiuenr craindre .’ Si tuvoulois tirer quelque chofe de ces exemples 8:13, propo-fer au Roy,afin de l’enfuiure, n’en arrois-tu point de pluspropre en main? Ce que tu allegues de Theodore Euef-aque d’Antioche auroitquelque apparence, fi le Roy vou-,loitvfer d’authorité, comme ce Roy Arabe a fait iniuile-ment de barrir Theodore. Mais quant à coque tu recitesde l’exil de Simeon,ie di que cela cil faux.Er fi quelqu’unde tesPapiiles ouSorboniitesque tu appeles tumultueux,dit que tu as choiiî pour autre regard l’exemple de lacruauté de Sapores a l’endroit de l’Empereur Valerian.te arde fi tu aimes mieux prier qu’on te pardonnera beflâna fi tu veux eonfeifer citre conlpable du crime quetu mets fus aux autres. Mais l’exemple: que tu adiouilesnis apresmonfire airez que tu es plus condamnable de

befiife. Tu auois airez ouuertement approuué l’aduis deceux que tu flattes maintenant,ou pluitoit de Diocletian.autheur digne d’eilre approuné de roy:afanoir qu’vn roy.aume ne peut confiner , ou on fouifrc diuerfite’ de Reli-’ ’on: 8: ie t’accorde librement ce point , qu’vn Prince ne

gin: auoit rien en plus grande recommandation , ânonde clonal-lige que la vraye Religion demeure feule 8:foitinuiolablement gardee. Mais ayant oublié toyomeil

’ mesura prOpofes RothairerRoy des Lombards , par editduquel 8: fans infraflrion de la paix publique , iLy eut enchafque ville d’Italie, tant qu’il pleut au Roy ,.deux Eueilques,l’vn fideleJ’autre Arian.Ainfi donc Carpentier,quîd

mefmes nous ferions Arians , la paix pourroit demeurerferme en France parmy l’exercice des deux Religions:finon que tu puiffer prouuer que les. Italiens fiifiënt plusobeiflîrns aux L6barquue les François noie fontàleurs

,, Rois.Il n’a pas tenu au Roy,dis-tu. Mais moypovret quin’apporte finon vne fontaine de pleurs pour eitaindre cefeu dans lequel tu i erres de l’huile , a -ie penfé d’accufetle RoyêPour quelle raifon ricine me ais-tu le recit de ce,la P Cependant ton impudence me contraint d’efplucherquelques vns des points fur lefquelles ton accufation citappuyee . Tu nous allegnes la rebellions 8: les complth

. c l.

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www: yl, f ’-

,;-*:wnr a, VL’ESTAT D 5 nRANCE. :57fcditieuxdes Inifs , qui cimentent Claude Empereur foc8:66: nul efprit,Traian croyant trop de leger,com me l’e-pinte de Pline touchant le fait des Chreftiens le monilre,’v l drian prince cruel, à perfecuter les Chreiliens. Or celane touche en rien ceux de la Caufe, fi tu ne prouues pre-mierement qu’ils reflèmblent aux luifs: 8: fi tu n’accom-pares le Roy (lequel tu blafmes iuqu’au bour,penfant lelouer bien fort) aux fufnommez à mais ia n’auienne qu’il

les enfuyueen des alites tant iniques. Car qui cille Prin-ce (pourueu qu’il fait fage 8: moderé) qui vueille que lesinnocens foyent punis pour le forfait des coulpables.

Mais, ie te prie, qu’ont fait ces gens de la Gaule à Leur apétulance , orgueil 8: confpiration nous a (ce is-tu) fait nperdre noilre libertémofire pays 8: nos biés.Mais fotque ntu es,ou tu meurs parla orge,on tu appelles le Roy,Ty-r5, voire le plus execrab e de tous ceux que tu as defcritsci deifuszou tu fais les Frîçois, efiimez doux 8: humains,les plus feditieux de tout le monde , d’auoir exerce vnecruauté fi barbare à l’endroitde vous autres tant paifibles8c amis de repos:ou tu accnfes lesMagiilrats dePrice d’v-ne nonchalance ineroyable,ou d’eilre compagnôs 8: fau-teurs de telles mefchancetez, quand de nis tant de tempsaptes icelles commifes,ils n’ont faitinârmation quelco-que alencontre de ces mefchan3’8: defefperez garnemë-s.Voila en quels crimes tu t’enneloppes , en voulant par iene fay quelle forte accnfation , receuoir quelque recom-penfe.Mais di-moy encor,poure affligé,quel mal ont faitces gens de la Caufe? Nous ne vouliôqpas (ce font tes p-a- , ,roles) nous aifocier auec eux . No re opinion citoit nqu’on deuoir facrifier aux Mufes , min point à Mars Dieu nde guerre,8:eiiiôs d’anis que par deuoirs hônefles il faloit nattirer les Papilles à nous aimer Mais ceux de la Caufc ncrioyent que la bride deuoir eiire’lafchee à toute violëce. 3)ils auo ent ronfleurs en bouche la trôpette de Sebe,alle; ,,guans ëu’en bône confcience nous ne pouuiôs demeurer ,,en paix auec les Papilleszils anoyêt aufsi des miniflres apo ,,fiez 8:initrnits en l’efcole de mefchâceté,qui par leurs fera,môs mettoyët en trouble les efprits paifibles. Si tu as fa- ,, lcrifié aux Mufeæbadin que tu es,ce ne fut iamais à b6 eil’tiennc’efi à dire tu as toufiours enl’entendement tourné *

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658 .MEM-OIRES DEachofes mefchautes, encor que pour vn tëps ce trouuanfparmy les bons,tu ayes fait [embût d’en ellre. w: auxcrimes par toy recitez , ie confeire qu’ils (ont eue: mes 8chorribles :mais par quelle radon, par quel tefmoignagc,ou(au mais) par quelles côieâuresles prouueras-tuêAs- tuiamais entëdu qu’vu feul mOt de tout cela ait elle (dit en-tre ceux de la ReligiôëPourras-tu prouuer,où,quâd,&parquels minifires a elte’ prononcé vn (cul mot de prëdre lesarmes? à quel propos l’eufÎent-ils fait quid melmes ils enenflent eu l’enuie, puis que la bien-wallace du R oy leura portoit plus de proufit que tout ce qu’ils eufientpeuo tenir par les armeSESauras-tu momifier que quelqu’vnait peu elh’e fi delefperé de vouloir bazarder fans caufeaux dangers d’vne guerre , le lien de la paix rît heureufe,acquife il cherementapar ri; de (angôc de trauaux? Y a-ilhomme entre ceux que tu appelles Papiltes qui air iamaisfait rapport ou côplainte deces chofes au Roy, aux gou-uerneurs des Prouinces,aux parlementsmu aux juges in-ferieursëà qui cil-ce que lesMinillreseulÎeut perfuadé ce-

un la nobleffe? Mais les gentilshommes ne pouuoyentpas fouhaiter dauâtaoe que ce qui leur efioit accordé parl’edir.comment l’en ient»ils fait trouuer bon aux habitasdes villes accablez de delpenfes, travaux, ruines infinies,&qui ne pouuoyët rien (quand inermes ils en aillent eula volonté) eflans deflituez du (ecours de la Noblefle?

A Quint aux minimes des Eglifesy a-il homme de la Re-lioionà qui tu purlÎes perfuader qu’ils enflent voulu crier

. à a guerre en temps de fi grande paix, que par mefmemoyen leur conlîftoireJe peuple ou les Synodes prouin-ciaux ne les eulÏentredarguezrviuement, ou mefmes de-

ofé de leur minil’rere fuyuant la difcipline efiablie entre»les Eglifes de FranceE-Pouuoyent-ils Faire cela fans con-treuenir ouuertementà la doôtriue qu’ils annonçoyent,8c au Formulaire des prieres publi ques?Et pourtant,chaï-

, cun peut apperceuoir que pour le moins ce que tudistouchant les minimes cil Faux, ridicule 8c malicieufemëtcontroutiê..Tu produits toutesfois quelques tefmoins,a-fanoir P. Ramus pour le premier, lequel tu appeler; hom-me de bleutât grand ennemis: de la caufe comme toy. iet’accorde que c’efioit vu hou perfonnagemais ie nie que

il te

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x--r*-:.-îxî,’(iî”ï-Ë’J.. -’ . v v »J’ a..’ ’

L’ESTAT .. D Es FRANCE. 659il te reflëmblait-car il ne pouuoir eI’tre hommede bien 8cteigne toy tout enfemble . Mais pourquoy le prens-tuA; ur tefmoinëeft-ce pas d’autant qu’il ne te peut defmen-

tir-,31 calife qu’il cit mort? Si vous efliez en il grand nom-bre vous autres paifibles 8c moderez , n’y en a-il pluspasvn envie qui ait entendu ces choies auec toy .3 pourquoycraignent-ils maintenantde dire le nom de ce minimeredirieuxæontre qui dellors plufieurs d’entr’eux murmu-rerent airez clairement,comme tu le dis ë Mais reuenonsaux tefmoignagesïu confolas (dis-tu) P. Ramus qui leplaignoità toy de quelque prelche fedirieux qu’il auoitouy,8cluy alleguas l’hifioire de Valentmian vn des princi-paux officiers de Iulian l’Apoftat , qui donnavn coup depoing à certain prefire du temple de Fortune, qui l’auoirarroufé d’eau benite.A quel propos cela,Carpentier? Si tuapprennes ce fait (car pourquoy l’alleguerois-tu?) ou citcefi efprit debonnaire 8c paifible è mentes-tu pas Infini!le nom de turbulent 8c feditieux :- Et pourtanraui e, pourle moins ci aptes , d’exercer ton mefiier de mentir , plusfinement que tu ne fais . 8c te fouuienne qu’vn menteurdoit auoir bône memoire. Mais n’as-tu plus d’autres tef» ,moins ? l’en ay (dis-tu) d’entre les minifires , 8c qui (ont .gens de biemdoâes 8c craignans Dieu. qu font-ils ?Tu nnommes Def ina. Mais confidere le party que ie te pre- nfente. NI. Delfpina te dira à ton nez deuant tous , (ie m’enafleure) quand il te plaira , que tu meurs impudemment.Puis du Rofier. En premier lieu,fi le vouloy’.ie pourroy’ nà nef-iufle caufe reietter celuy qui n’a pas feulement ab-iuré vilainement 8c manifeliement la verité de Dieu.mais auisi l’a impugnee en public 8c en particulier; Mais’i’allegueray vne autre exception.C ar maintenant du R0vfier cit en l’Eglife de Heydelberg , citant efchappé de lamain des mefchans , par vne finguliere mifericorde deDieu : il recognoifi (on peché , detefie C arpentier 8: fesfemblablemtant s’en fautqu’il t’applaudilfe. Tu adioufies

’Houbraque 8c Capel,tous deux garentis miraculeufemër wpar la grace deDieu,du glaiue furieux des bouchers,&quite tiennent ordinairement pour vn traifire, apofiat, 8c vi-lain calomniateur.Quant à la Haye,ie ,m’alTeure qu’ils t’a u

en pareille citrine , on dit aufsi qu’il. cit à Nifines , tant

’ Tt a

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660" MÉMOIRES aDEs’en faut qu’il foit auec toy pour raccufer ceux de laCaufe;

n Toucbant Mercure , ie me fuis fort esbaby de ton impu-dence , quand tu le prens pourtefmoiuweu que s’il auoitfait faute,ce feroit dire&ement au contraire de ceque tudiszcar il atoufiours cité aux guerreæôt melmes cit eliiome homme entendu au fait des armes : maintenant auisiil t’a en execration. C ependât tu es fi effronté 8c melchâtdefefperément d’ofer reprocher à tant de gens de rouge-.fiats bien affeôhonnez à la Religiôà la profperité duô: confirmation du royaume,qu’ils baillent mortellemËtle Roy 8c toute la race des Valois P Les guerres ciuiles

ourla Reli ion ont duré onze ans ou enuiron dans lagante. Penâant ce temps ie maintien qu’il n’y a eu pref-che ni fermon fait par miniflre quelconque , ou le RoyCharles neufiefme 8c tout le Yang Royal n’ayent elle te»

. commandez à Dieu es .prieres publiques. le di qu’il n’y aen pere de famille qui Faifanr prieres en [a maifon auecles ficus foir 8c matin, n’ait aufsi fait mêtion en icelles dela marelle du RoyÆn la maifon de l’Amiral mefmessauèquel tu faifois tant de reuerences peu de iours auant lamormons les iours,& ce mefme iour qu’il fut blefië, voi-re à l’heure mefmes qu’il fut méfie maintien,Carpenrier,

(,& l’en ay de bons 6c certains tefmoignages) que quandou enfonçoit les portes de (on logis, 8c que ce grand’Sei-gneur empefché de les deux bras pour les coups receus,toutesfois le leuantde fou lit au moins mal qu’il pourroitêtre faifant couurir d’vne robbe pour attendre la mort

refenreà l’infiant mefmes fit prononcer par vu minimede la parole de Dieu lequel Vit encor, la priere adreiÎee àDieu pour le [aux 84 côleruation du Roy 6c du royaume,aurait 84 aufs’i ardëment que pour le falut de luy qui le preparoit d’allerau ciel tout à l’inflâtÆt to.y,mafiin,vis-tu en-

coresprenât gage pour maudire les viuans 8c les morts?Finalement pour futmonter toy-mefme en impudëce

8:. mefdifance , tu disque par route la France on fit vnn roolle des perfonnes 8: biës de ceux dela Religionzmaisn perfonnes (dis-tu) ne peut comander celasli ce nefont lesn Reims: mefmes Dauid pour auoir temerairem’ét fait nô-a: brer le peuple,en fut rudement chafiiéPremieremët en-

cor que ceux de la caufe euHeiit’fait cela comme tu dis.fîefi-ce

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..i.;a,:-;., .Jufv r 5-"L’E’STAT DE FRANCE. en

embu que turc menines-inepte en cefl exè’ple, que tu al-lègues pour preuue de-tOn’plaidoy’é commei’efi-ime. En

apres,ce que tu controuues marchant. l’enroqllçment desperfonnes cit tant faux, inepte 8c ridiculmqu’a peine me-.rite-il fimplemeut vne (impie neg-atiue; Qqant à l’argëtleué ou plufiofi qu’on deuoir leuer, Cela eût vray qu’on a-ucitcotizé les familles de ceux de la Religion a certainefemme de deniers. Mais ue te pouuoitvon demîder en

V oePt endroir,chiquaneur même; nôobfiant qu’ayes Vëne familleme laillEs d’eftre vn vray Vagabond, fumant ta»roll l’vn , tariroit l’autre , qui as auisi peu d’arrefl en place

que de repuration, bref turcs vn zeto,n’ayant chef ni cer-uelle.TOuchantcelle leuee de deniers,chafcun fait qu’onauoit cômencé à la faire .pourxle payemët de la l’aide-des

Reifires, 8c ce parle voulois-l8: commandement du Roy.en enfuyuant l’edit de pacificationxela auoit cité Ordôné&. mandé par diuerfes patentes à quelques perfonnagesd’en faire l’amas fous certaines loix 8c conditions. Puisquem fais que les François fontautant bien informez decela comme on fait que lel Roy’efPRoy; 8( que tu n’igno-res pas que Cauaignes n’auoit afaire dont il fut gueresplus foutieux que de celluy-laN’as-tu point de confciëceny de heure,mefclianrgarnement , de vouloirperfuaderaux ellranger’s que ceux (que tu appelles)de la Caufe,parles m andemës voire par les. cômandemens expres de ce-rluy quem nomes Sebe (par renuerfement de lettres)ontarexercé vne manifefie tyrînie luttons ceux de la Religiô?Mais qui cil ce tir puillant Seigneur,qui ait tenus fuiets à. cfou vouloir la Royne Nauarrefon fils a: heritienle Prin-ce de CondéJ’AmiraLvne grand part de la noblefie. tantde villes 8: prouinces de France ê’Cefiuy-la cit vade nosPafieurs,lequel,comme tu dis)?! Geneueac’efltâ dire (Îelô ”

ton expofitiô) en ce puantlac,encefte rninierede fediu’ô "a: boutique de toutes mefchanlceteznient vn pontificat 8c vun regne enfemble.com’me les Machabeespourquoy ne ,7difois-tu comme lcPape 8c rît de Cardinaux,8tEuefques?’Vrayement voila vn plaifant conte 8: digne d’vn cerneau«mal tilTu comme le tien . Car te pourroy-ie refpondreautre choie 2 Au telle fi tu apperceuois quelque faute encelle’leuee, que ne le difois-tu tout haut?

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661 * MÉMOIRES DEn ’ Tu adioufies ne la Caufe a eu’fondplrinceÆlle a tu (on

prince 8c conduâeur fous l’enfeigue quel on marchoitdurant la g tre: mais depuis,point:&toutesfois,« inon-feilë que l, cures fidelesaffligez anoyent à boa droitcelle coufiume de recourir-vers ceux qui par leur confeil8c authoriré entiers le Roy obtenoyent ce qui citoit iufiè

v 8: raifounable. Elle a eu l’on Chancelier. Voicixn men-.-fonëertrefpuantfinon que tu appelles Chancelier cegridpet ormaggaluquel tu te moques aptes la mort,apresl’a.-noir acinfi- pipé en fou vinant . le parle de Canaignes,delafcience 5C confeience duquel les Eglifes efioyent fibien afieurees , qu’onrapportoit prefques a luy feu! tousles afaires touehantl’obferuation de l’edit de paix 8c dôtilfaloit traitter au confeil priué. Ce que tu adioufiespuisaptes des confeillers , Secretair-es i Threforiers nimbai..-

, fadeurs , Capitaines atteliez 8c remuez de lieu en autresne merite pas que ie m’amufe ale refinerxar tout ce quetu diseflfi ridicule , que te nier ton dire 8c te refpondnecil tout vu. Or comme tu es vu plailant gaufreur a tu faisvu conte d’vn certain’Gafcon’ fort povre a qui tu prellasde l’argent. Bonté de Dieu, qu’efi-ceciëefi-il pofsible queCarpëtier qui ne vit que d’emprunt ou de larcimait pref’tede l’argët à quelqu’vnPie m’eliône bien de cela,iîuon que

tu ayesprefié l’argent d’autruyëmais ie te lairray difputer

ficela efiloilîble arles loix ou non. Au relie-quem telln bôme (13616 paysële tefmoignage quetu luy recueil-qu’iln le râgea’à la Caufe par le moyé de l’accointâce 6l paillar-» dire qu’il-cômettoit de long tëps auec la femme d’vn qui-

n 45 qui efioit de la Caufe. Pourquoy n’as-tu fait faucir auCôfilloire ces vilenies la, foi: que tuen faires auerty clef-lors ou depuisëpourquoy as-tu ei’té maquereau de l’adulæ-

" tere,Carpëtier?Mais oyôs le r.eite.Ce Gafcô deuint braue" tout (ou daim afauoir aux defpens de la Çaufe, côme il te” le côEeilaïu nous côtes merueilles,Carpëtier,qu’anal’-

cô,qu’vn bôme de tô pays (tu m’entëds bië) ait peu fi toit

trouuer das Paris en tel tëps , le moyen de châ’ger les la?beaux à du velours.Mais il difort que laCaufe l’auoit ainfiequippéIu as peut efir’e côtrouué cela: Mais pofos le casqu’il let’ait dit, s’enfuitsilpourtît qu’il parlafi en veritéêle

m’allcure que tu ne perfuaderas à pas vu de ceux qui on:

v . cogna

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me;

L’ÉTAT DE FRANCE. ce;cogna la pieréïwert’u 8c integrite de vie iuiqu’à preienr

duce norable Seigneur , quetu appelles le Prince de laGaule, qu’il ait uourry ny entretetenu des adulteres ouallaisins Ï8c maflacreurs à gages. Or quant à l’accuiartion ’

iuyuante , ie m’esbahy d’ou elle peut eilreprocedee.Ils vouloyent (dis-tu) que le Roy declarafi la guerre"ouu’erteà l’Eipagnol . On guerroyoit donc ceuuerte-itment. Carpentier. Mais toy tant occupéamanier quel-

ues menus affairemomme tu l’eicris, auois-tu bien tantdelcrfir d’oier ci lucher les conieils plus iettets duRoy-aume. Mais lainions ces choies i quine nous attouchentpas beaucoupalqant à ce que tuiqrges touchant ie ne iayquels aicendants à: traniueriaux (c’ell ton langage) Fortprochains du Roy,leiquels on vouloit tuer: que ne parlestu plus ouuertemenuafinque res calomnies apparoilientmieux ?carau moins il y auroit qlque accord entre vousautres calôniateurs . Cequc plufieurs ont eicrit 8c publiépour excuier ces mafiacres,comme fi tous les anoyent a-HOUCZsCfi contraire 8c repugnant l’vn à l’autre. Mais quidnous accorderiôs qu’il y auoit quelque verité , n’es tu pascriminel de leie marelle , de n’auoir deicouuertà ceuxqu’il appartenoit des choies tant certaines et probables(comme tu l’eicris)par le teimoignage de tir de gentils-hôm es? Mais peut ellre que quelqu’vn te dcmâdoit coieiltouchât ces choies ,8: que tu ellois des premiers en cellealicmblee que tu dis auoit ei’té faite.Peut eitre auisi quetu iaiiois telle à ceux , en la cuifine deiquelstu allois cer-cher les miettes comme vn chien affamé . Et toutesfoistu dis qu’ils t’ont dreiié embuiches pour te faire mourirlque tu es eichappé par rand miracle,d’autant que parcas dauenture tu auois Êiiné vn peu tard auec tes ien-ui-teurs domeitiques . Mais de quels ieruiteurs me” parlestu eveu que tu reiiembles celuy,lequel(comme diioitrvncertain farceur s’en mocquant)n’auoit ieruiteurmi coffre,ni puynaiie, ni araigneemi feu,cePr à dire (ielon noltre pro-uerbe)n’auoit ne feu ne lieuEToutesfois ce que tu racon-tes n’efl pas du tout controuué . Mais eicoute auisi la ref-ponce de celuy que tu accuies 8c calomnies impudem-ment,qui el’t vn honnefie gentil 110mm; 84 de bonne

t 4

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. sa ,-

664 a M EMO 1 ne s DEreputation enuers tous,demeurant maintenant par deçag-Il dit auoit ides teimoius receuables pour prouuer quet’ayant donné charge de pouriuyure vn fieu affaire, pource qu’il tÎellimoit homme de bien,a cauie que tu iuyuoisles gens d’honneur par toy vendus: tu le trahisà fa partieaduerie . liftant fort elmeu pour vne telle indignité , augrand dommage de iamaiion , il conidie cirre yenu enton logis, auec vn bal’ton, en intention de bien frotter tatelle «St tes eipaules . Qgelques iours aptes, (tu peuxat’enibuuenir) il te rencontra par la rue,ou pour l’occafiouitiimentionnee tu receus de luy vn coup de poing, dont tonnez fut preiques eicaché . Il ne nie pas de s’eltre porté encell endroit autrement que le deuoir d’vn Chrellien lerequiert: mais ta meichanceté ( nOn pas la Cauie ) àfaittomber ce coup de poing iur tes machoires, 8c t’a prei-ques rompu le muieauzvn iour au isi elle t’attacherala cor.de au col,&t’eitranglera ie t’en aileure,afin que tu ne partes point d’enuie à ton compagnon Antoine Profi.

Qant à ce que tu mets en auant puis aptes qu’il nefaut point faire la guerre, lino pour cauies iul’tes 8c ne ceiiaires,à quel propos,babouin que tu cs,veu que ie n’ay ia-mais demandé ni donné conieil d’entreprendre ou fairecellier la guerre: encores que à l’auenture i’entêde mieuxque toy tous ces diicours vulgaires 8c familiers aux en-faos de l’eicole 2 Mais tu ne voulois pas perdre ces re-cueils, que tu as poisible tranicripts de certainedeclama-tien faire en quelque college de Paris.Car chaicun iait aifez ce di&on de Terence , Qiïvn homme (age doit ten-ter tous moyens auant quelvenir aux armes. Mais vousautres .chiquan eurs de France au ez pris maintenant cellecouffume(co-mme ie l’a apperceu pendant le-peu de ie-iour que i’ay fait par dela)apres auoit fiJClHCÉÉ les ipdices

& quelques iommaires des liures,de ramailer (au andmeicontentem eut des hommes’do&es)certains dilcoursSt quelques noms de belle apparence prins des hilioiresanciennes,ians regarder fi c’efi à propos ou no n:& faitescela,en partie afin d’élire reputez gens de lauoir par levulgaire ignoranben partie auisi pour defiourner par tels

-contes lesiuges 8c auditeurs de la cognoiilance de veri-tësquandvous n’auez preuues iulfiiantes pourmaintîïnir

v0 te

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’ ’ ’ ilFÎ- ”DE STgAT. ’DE « FR ANGE. 66;

voûte direJeneiuis paseitonné fi vous autres Chiqua-.rieurs faites cela , .puis que vous cites en vn Royaumemuponde iourd’huy, vne grand part des habitans d’iceluyvinent de la beltiie des autres. Car voyant que lesgensde bon ei rit , ou aumoins qui en ont l’apparence , pren-

A nentiplai u à telles niaiieries s il me iouuient de l’exhor-ration des Atheniens àleurs harangueurs,aiauoimenons nau poinâ , &de ce que dit vn poète de ceux qui .ie mon.-firent plufioft fors que patieus en s’arrefiant beaucoupà des choies de ueant. En fin , i’ay’ commencé à craindre

qu’on ne puilie bien prédire des François (Dieu vueilletoutesfois dellou’rner tel malheur) ce que diioit Iugur-tha de l’empire Romain de ion temps: (Me le Roy:aume perira bien toit s’il trouue vns acheteur : 8: , que cevieux poète Ennius n’ait preiques voulu expreiiementpredire le malheur de la France en certains vers dont le?feus cit tel:. nD’ou vient,ie vous iupply,que tant à l’improuuequ

La Kepubliquenuons entierement perdue?Les frigides ieunes gens,8c les nouueaux-venusGouuerneurs de l’efiat efioyent deuenus.

Mais cela, lioit dit en pliant , 84 Dieu vueille empeichertelle ruine,car que pourroit-on attendre des troublesnroire de la confufion d’vn fi grand Royaume (laquelle 1:01.8: tes i e mblables attirez à mon grâd regret) fiinô vn hor-rible changement de la pluipart du. monde? Orquanrà,moy qui n’ayintereit quelconque en cela pour mon par:ticulier,ie puis àmeilleure occafion -deplorer celle com?mune calamité redoutee de toutes gens de bien, que toyd’ouurir la gueule apres uelque morceau en calom-niantfi eiirontement tant ’excellës perfonnages dece-dezzveu que cela ne te touche en riemains plul’rofi tu desuois gemi r pour cefieconfufion generaleJe n’efiime pasque tu - ayes cerché quelque reputation deuantles hem..- "mes,veu que tu as accouiiumê de te vendre pour riensôcn’as honneur quelconque que tu puilies profiituet , ou fitu l’expoiois en ventesil n’y a homme tant contemptiblepuilie-il eilre qui le vouluit acheter.

Mais ceci ei’t fort plaiiant que tu t’accompares au ventepteutrional: car y acil rien plus froid que toy , mire--

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666 MÉMOIRES DEtable plai’dereau .3 le vent mefmes voirement n’ellpasfi vain que tu es . Il y ajrant feulement suppoint àcor- .riger en ta fimllÎIUdCiC’ClÏ qu’anciennement en diioit

que tout malheur venoit de Septentrion ( car Romen’elleit rien alors)rriais grand mal ne auroit iortirdetoy encores quemayes fort grand delir de mal faire,

’ d’autant que tu n’en as pas les me ens:& uand tu asbien fort enflé tes ioufBets , ilden flirt qu’ vn iln’tieurd

8c vain. , ’ ndu telle, tu perds ton temps , panure inienié que tu es,en te periuadant de pouuoir renuerier 8c ancrantir parl’eiclair de tes menienges , la gloire de ce prince tres il-luitre , magnanime entre tous , ieit en la vie, ioit en lamort , aliaueir le Prince de Condégquandtu babilles quec’eiioit vn homme priué 6c particulienqui a baillé les ar-mes à ies gens: adieultantà cela ie ne à! quoy touchantl’alliance d’Abraham auec les Princes e Paleltine . LePrince de Condé ne t’a iamais conté pour vn des liens,encor que tu fulies a Strasbourgôt taichalies de fairetout ieruice aux ieruiteurs de ies ieruiteurs: mais quel-les. gens a-ileu, beufen impudentES’il efiquefiion dela cauie &fendement de la erre (ie ne parle peintpour ceûe heure de l’ediâ e pacification, qu’aucunsn’ont honte de dire auieurd’huy , queç’a elle vn edit ex-

torqué du Roy par la malice du temps )n’a on pas pre-duit en me des plus ’celebres aiiemblees du monde,"ou l’Empereur Ferdinand prefideit , 8c depuis n’a enpas imprimé les lettres de la Royne mere au Princede Condé, par leiquelles elle luy donnoit charge auecprier-es de maintenirat garderle Roy 6c le Royaume?me veux-tu dire babillardêpeurquey abayes tu i ma-fiin que tu es à Ce prince vit maugré la mort , teyôt tesiemblables elles morts en vinant.- linon que tu te periua-des d’eitre immortehtoy, qui n’as pas encor commencé a

viure . Apresla mort du Prince de Condé , il ne fautpoint alleguer (dis tu) que ces bons 8c innecens Princes

v iuruiuans ieyent auteurs d’vne guerre tant meichante,n veu qu’ayans beioin . de l’authorité d’autruy en leursv aiaires priuees , ils ne peuuent donnerautherité aux au-

au; Mais mouflent le luriiceqitdte , qui ne s’eitenneâa

v, v c l

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-"-’1”’"T)Iri un??? -

L’ES’TAT DE Errance. ce?de ta vilaine ignorance en cefi endroit? Si la guerre fais»te parle Prince de Condé citoit iuite ,auisi l’a elle ocellederniere , qui n’eitoit pis vne nouuelle guerre , ains feu?lement continuatiOn 8c peuriuite de la precedente. Etcombien qu’il n’appartienne peint à vn particulier d’ei-r’

mouuoir la guerre, toutesfoisau te menâtes bien cicer-uellé,fi tu penies quepour iugerdu fendemët de la guer-re on ie deyue plulîefi arrefier au chef des’armes, qu’à la

cauie peut laquelle elles iour leuees.0r fi tu ne conidiesque celle guerre a cité iulle,ioit qu’en confidere la caufesou l’autherité, il faut que tu reiettes comme faux, ou quetu condamnes comme iniques i le mandement mimesdu Roy a: les trois edits de pacification. Si tu veux les ac-cuier de faulieté , tu perds ton proces iur’ le champ : fi tules calera nies d’eilre iniques,il te faudra pluitolt cendam .nerqu’eicouter. Et ficelle guerre citoit illegitime des lecommencementstu fais que la faute ne ie pouuoir purgerpuis aptes. D’où vient donc que tu fais métiers du bas aa.

ge des Prie ces. Outreplus , ne mets tu point en coute laRoyne de Nauarre tutrice de ioufils proche parent duRoy aptes ies freres, laquelle cuit cité chef de l’armee, fielle cuit cité hem mais i tu eitimes ces ieunes Princes Tannez du glaiue des mafiacreurs(dôt tu plaides la cauie)parla finguliere grace de Dieu, 8c par l’autherité du.Rey s fibons que tu les fais par flatterie, St comme ils le [ont à laverité : pourquey, au lieu d’accuier les viuaus, 8c felleueren moquerie cette les mortsme depleres tu pluliell celledetefiable violence qu’on leur a faire, tant d’indignitez 8:outrages qu’ils ont ioulierr en vn infiantitant de leurs de-mefliques eigergez deu-fit leurs yeux,leurs nepcesôc ma-riages enianglantez du iang de tant de, gentils hommes ..lieursparês 8c amis . (le; ne pleures tu eur les maux quienuirennent le Royaume; quand me mes ie t’accorde-rev que quelques particuliers aureyent cité iufiementmis à mort? Rien ne preilbitla Cauie (dis tu) elle n’e-. nfioit trauaillee que de trop grand repos : l’Égliie desber; ndoit par trop grande paix . Quelle Rapidité cit cecy ’à uCy deEus tu faiieis mention des outra es horribles desPapilles , des fermons ieditieux 84 libel es diffamatoiresdes Serbonnifies , des complaintes continuelles faire: au

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668 MÉMOIRES DE"confeil priué parles Princes , 8: desdefiëins (dont tu (auuois auisi quelque chofe ) drefïez pour couper la gorgeaux no’flres.Qgel-repos donc nous forges m5maiflre for?quelle paix a peu faire desborder les E lifes, veu u’ellesn’auoyenr pas prelques commencé: à , sortir de mêmes 85aŒiêtionsëMais à-quoy me fuis-le amuféîTu dis,& affer-mes en foy de ’cbiquaneurôc harangueurâ louage,que tuas fouuentesfois rompu beaucoup d’enrreprifes violen-tes(comme fi tu mitois trouué en quelcôque ’aHËrmbleed’Eglife , linon pour relire auditeurdes ’ refches, au pOurte purger de crimes, fi «ça elle en affe’m lee particuliere)

faites a: dreffeeæcomme fi ceux de la [Caufeirritez cou-tre-quelques mauuais Magif’rrars, eufi’ent voulu deplacerle Roy de fou throne. Mais qu’alleguois tu à» ces entres

n preneursïthfJVe les occafions efioyentbien lelg’er’es,& que

,, par fois on emoit beaucoup de faux bruits. He , n’as tupoint honte de mentir fi malbeureufement? Les fedîtiôsefmeue’s à Paris,Rouen,O dansât prefques infinis autreseridroitsæi’coyent elles legeresën’a on pas ennoyé çà 8c la

des deputez 8c com-miflàires extraordinaires pour infor-mer? y a il article-en l’edit fur l’interpretation duquel iln’ait Palu difputer.(par l’iniulfice des Magifirats? as tu pasbien fceu, ou peu auoit de Cauaignes s que ce (cul peina:retint l’Amiral à Paris i’ufqu’au iour de fa mon, afauoir le

defir d’obtenir du Roy auantque prendre muge de luy,que prohifion-feure 8c fuffifante Exil donnee aux Eglifes,Tuyuant l’edit , à l’encontre des rufes St ’defloyaute’z des

inges mefines’ 2’ Et toy , traiftre (à qui on auoit recours,pouraurant qu’on ne trouuoit pas bôme qui voulufi plaieder les carafes des fid les) n’en en as tu pas fait plainte auiconfe-il priué? vray cil que tu te moquois en ton coeur deteux pour qui tu’ plaidoismôme l’efïeâle menine main-

I tenants?! l’infini? mefme que l’Amiral En: tra’ifireufement

blefféu, ne tenoitil pas en main me requefie de quelque

Eglife Françoife? l V »’Maisq ons ce que tu propof ois pour reprimer ceux

de la Cap e(qui citoyen: (le-fi grand loifir. Tu leur alle-ois l’exemple d’vn certain perfonnagc nommé Marin,

giflai fiirdecapité fous l’Empereur Galienusqui n’eIlOitpas fort contraire aux Chrefiienszmais autrement c’efio-it

vna

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L’ESTA-T DE FR ’A’NCE. 669Vn Prince défefperé en mefchancetez. Cependant tu asprins’tel plaifit en cefi exemple, quem l’as mis deux foisen auant. Tua mufles qu’on a fait beaucoup de maux;fain&Ambroife,au defceu de l’E-mpereur Arcadius,& que.pour remedier à cela, ou y a deu proceder par la-voye dudroifk. Mais pourras tu nommer quelqu’vn des not’tresqui ait prins autre chemin que cefiuy-là? Puis aptes tu disque les Roys mefmes font contraints quelquesfbis decaler quelque choie au peuple, comme iadis Loys le De»bonnaire bannit par contrainte le Patriarche Nicephoro.afin d’app’aifer le peuple, quuel il n’euit peu donterl’au-

dace fans eifufio’n de fang. Mais fache nous vn peu a dired’oû’tu as pefcbé celte hiloire. Cependant ,pofé le casqu’ainfi foit,ie m’efm erueille,Carpçpm,que tu ad loue:aufsi l’exemple de Pilate,lequ°ël’voyantle’cry’des luifs a: .:

renforcenfut contraint leurliurer lefus Clirifi pour efirecrucifié , aptes auoir fait roteflation bien exprelre qu’iln’y confentoit point. O es tu bien faire Charles neufiefi»me , Roy de France, féruiteur de la populace de Paris , 8cramener en Ce Royaume le temps lamentable de Char-les fixiefm’e? N’as tu point honte de faire profefsion denoflre religionsei’tan-t fi mal influait es premiers rudimësd’icelle . que tu n’ayes point appris encores , qu’il ne faut

point faire mal afin que bien en aduieune ê Vraycmeutsvoicy vn merueilleux Theologien , a: gentil mainteneurdu Chriltianifme à lencontre de ceux de la Caufe; Fina-lement tu mets en auât quelque raifon fort propre à tonintention : mais tu l’as empruntee de quelqu’vmque ie nenommeray point pour ce coup. Cependanntu n’en fismention quelconque aux noflres , lors que tu tafchois(com me tu mens) de vreprimer leurs efforts : mais main-tenant tu l’allegucs pour excufer aucunement la cruautédetei’table du peùple enragé de la France , comme auisicelle efl la feule caufequi t’a fait efcrire les choies fusmentionnees. (bielle cil donc celle raifon , que tu alle-gues? La fedition cruelle 8: fanglante , efmeuë pour meoc’cafion bien legere à l’encontre des une, durant le gouuernernent de Cumanus. Accufe donc ce gouuerneurôcl’es l’oldatsmais efioit ce peu de chofe qu’vn figrand per-fonnage que l’AmiraluSc tel que depuis beaucoup de cen-.

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r70 M E M. or R E s ID, araines d’airs le monde n’en a gueres veu de plus excellât.foi: outrageufement blelTé par vn meurtrier à gages -, enplein iour a retournant du Louure en fora logis, au milieude l’appareil des nopces royales ê que firent lors ceux dela Gaule? coururent ils prendre les armes? firent ils effortquelconque tant petit (ont il à ceux qu’on (auoit el’tre au--tbeurs de celte. bleKeure 3 S’en allerent ilsthez eux pourprendre leurs armes? car ils efioyent venus aux nopcesou on les auoit fembnds a non pas a la guerre. deux ioursÊPÎC3)eflÎ3nS defarmez, tous en leurs lias 8c fans attendreaucunement telle lafchetéfurent ils, pas cruellem Et maf-facrezEL’Amiral demâda il autre partie que-celle du Roy?Quand on força (on logis pour ’aller, meurtrir,trouuaun quelqu’vn en armesabriefidequoy le couuroyent ceuxqu’on unifieroit, finon de la foy du Roy, des loix, 8:: descdits de pacification ? Cependant, tu. es il effronté de direque celle fedition de populace a elle’ ethmeue’ par vne fortlegere occafion. Du temps de Sylla, fanguinaire 84 cruelentre tous autres. , vu certain garnement nommé Pim-bfimudadeux & m-efchantiufques au bout, fut fi effron-té d’ofer tirer en iuflice vn excellent perfonnage nomméSceuolamouuellementguery d’vne grande playe faire dela main’de ce garnement r qui l’accufoit deuant les iugesd’auoir grand tort de ce qu’il ne s’elloit lailTé tranfpercer

8c meurtrir tout à fait.0r il a plufieurs milliers de ceuxde la Caufe , lefquels tu ne aurois faire adiourner pourfoufrir qu’on les acheue de tuer :lcar ils ont elle non feu-lement blelfemmais efgorgez comme panures brebis, 8ctu n’en faurois à grand: peine nommer vu qui ait cité tué

en le defendant.Mais qui pourroit (apporter, malheureux &mefchant

que tu es des ourrages que tu vomis à leucontre de PE-glife ancienne , St de tant de milliers de lainais Martyrsmalracrez fous l’empire de Tibero, Caius, Traian, Anto-nin . Maximin &Decius. ( ie te lailTe à penfer pourquoytu as oublié Neron.Domitian,& tant d’autres femblablesmenâtes) Comme files Chrel’tiës anoyent par quelquerebellion prouoqué ces tyrans exécrables a telles 84 fiBrandes cruautez ? mais plui’t’ofi: , toy mefme n’es tu pas

digne , que ceux que tu appelles Papifies te defchirent deleurs

A

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l 1px

L’ESTAT Dia-:1: RANG Es 6711

leurs mains fanglantes? Et pourtant; Carpentier, tu escoulpable de menionge infatue 8c deteftable deuantDieu 84 les hommes, quand pour excufer ces ennemis deJefus Chrilt à: perfecuteurs de Ion Eglife , tu appelles Se-ditieux 8c infraâeurs d’edits. tant de bons 64 excellerasperfonnages, celebres, 84 dontla memoire cit demeureeprecreufe par tant de fiecles.le cofelïe que fain& Cyprianimpute en quelque forte la calife de celle horrible perfe-cution efmeue fous Decius aux moeurs dilTolues de plu-fieurnquitoutesfois faifoyent profelsion de la Reli ionChrel’derme.Mais quât à ce que tu babilles que les C re-fiiens viole-rem ieditieufement les edits faits en leur fa-ueur,.i raifon dequoy ce tyranDecius fut ainfi enuenimé,ie dy que tu as auisi faufiernent controuué cela 9 commece que tu impolies maintenant à ceux de la Caufe. le dydauantage, que tu es tellement conuaincu du crime defalfification de liures , que tu ne (aurois efchapper. Car lem0: de Sedition que toy Faullaire as mis en auant . ne lelit point en fainEt Cyprian: mais bien enuie 8c mirmidon,mots fi’ ifians toute autre choie ne ce que tu pretends

’ en accu anales Chrel’tiens d’auoir Êorfait contre les edits

de l’Ernpereur, ou contre la paix publique: car par cesmots (ont entendues les contentions efmeuës par lesChrelh’ens mefmes es eleétions que faifoit le peuple , 8ctouchant la reception & revnion des reuoltez au corpsde l’Eglife. Si tu flairois le femblable, &qu’en (uyuant lesMinimes des Eglifes . Françoifes a leÏqucls tu accules àgrand tort, tu irrueâiuafies contre l’exces, dillblution 8cambition de quelques vns , contre le mefpris de la paro-le de Dieu , 8c contre les desbauchez , chacun maintien-droit" auec toy ,qu’à bon droit le Seigneur s’ellr griefue-ment courroucé contre fou peuple , 8c que pour celle oc-cafion ila comme liure (a gloire entre la main de les en-nemis , en la mefme façon que quand lerufalem fut rui-nee par les Babyloniens. Mais deux choies t’empefchentde ce fairemfauoir , que tu plaiderois contre toy mef-me : & puis il tu abufois ainfi ceux qui t’ont baillé argentpour maudire les gens de bien . tu ne (aurois où aller,ayant trahy Dieu 8c trompé le diable . Tu defcouures

i

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Ë 171g." a: Ê :3"? Ç’;’.’Î*”î1”7”55’7 l i ’

67: . M E M01 R. Es ne r avne mefme confeience. en ce difcoursque tu fais de 1’15-glife d’Alexandrie tant perfecutee du temps de Valeur-i.nianzcar tu en paries comme fi celle calamité citoit aue-nue par lafautedes Chreltiës, 8: qu’ils enflent donné oc-cafion auxPayens de leslcontraindre de [acti fier aux ido-les.0r il appert que celte premiere fedition qui chalÎaA-thanafe, 8c en laquelletoutesfois les Chrelh’ens ne listentpas contraints’de factifier aux idoles :8: la feconde aufsiefmeuê pendant que Pierre homme Chrefiien 81 Luciusheretique Arian y efioyent Euclques a furent brantes-parla mefchanceté de l’Empereur Valens a à qui appartenoitAlexandrieiât non par Valentinian.Dauanta eyPCut ellreque tu confonds auec ces deux vne autre le ition qui a-uint pendant que Theophile y citoit Euefque a (ou: l’em-

ire de Theodofc , par le zele inconfideré de quelques«Chrel’tienssdont neantmoins l’illue fut heureufe. En ceft

endroit donc tu delcouures derechef ta bcltife , laquelleie ne te veux attribuer ton tesfoimins à ce tiE auertilTeur,que tu cognois , Br lequelie ne nômeray pour le prefeut.Or ie defireroy’ que ce que tu dis des Chrel’ciens con-trains d’afsifier aux idolatries Payennes, conuint à unifie

temps auisi peu que le relie.’ » .Tu adioultes dauantage que quand le Roy de Nanar,

re 8: le Prince de Condé vindrent en Cour, on commandda à tous d’aller au prefche auec les arm es. Mais pour--

uoy côrnanderoit on ce qui ne litt iamais défendu? Veuque le prefche le Faifoità dix lieues de Paris,& qu’en tou-te la Prance,excepté bien peu de lieux.il filoit aller airez! sloin pour ouyr la parole de Dieu, communiquer aux Sa-cremens,& folennifer les mariapeæie te prieshomme debien, nonnes tu clin-âge qu’on y Oithllé auec le manteaude l’efpee , puisque mitre droiâ ciuil mefmes donne cepriuilege à ceux qui vont par pays? Pourras tu monflrerque pour cela les nofires ayent fait fedition en quelquelieu que ce foit.Et q nir à l’hifioire de Gainas que tu nouscommandes de cercher es efcrits de lainât Ambroife,quirelioit mort des lors,tu monfires derechefen’ cefi endroitta vilaine beftile , 8c vne mefcbanceté beaucoup plus de-teliable en l’application d’icelle. Tu dis auisi que ceux dela Gaule s’elludierent de mettre inimitié entre le Rov 8c

(on

q

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. I r caïman-.517: 7’ ::-* f’ 7 ’

I”, "a! FI "gesra’r en E FRANCE. 67;

foqâere, puistu adioultes qu’ils femoyentdes calom-niêâf’contre le Roy : comment accorderas-tu ces choies?filai ne veux dire,qu’ils ne fauorifoyent nia l’Vn nial’autre,ou qu’ils aimoyent plus le Duc d’Anjou que leR0 .Mais pourquoy le fullentils mis en la mauuaife grace u Roy qui leur el’toit tantarny &fauorable , commetoy mefme le recites 2 Aucontraire , penfes-tu que les e-firangers aufquels tu as penfé citer le iugement , ou lesmener par le nez comme beitenpar tes calomnies puait-tes,ne [IChanbiCn ce que les bons Catholiques ont clef-gorgé contre le Roynant en leurs fermons que par liuresimprimez? vn feul libelle dill’amatoire de René BenoitTheologien de Paris te rend fufiîfamment côuaincu,&iu-Rifle les noilres en tout 8: par tout.Tu dis que ie t’ay trouné en Cour viuant à l’aile 8c en» grande honneur . le t’y ay

veu voirement, milerable chiquaneur,à la (nitre des cuifines de plufieurs des nolires que tu outrages maintenant:tu n’y citois honnoré ny citimé aucunement , 8c quantà ton loiiir,-tu y en arrois tant. que la faim t’eui’t el’cranglé,

files. noftres ne (enflent donné moyen de diluer en tefaifant plaider leurs caufes ue tu trahiflbis au lieu delesbien défendre (niant à ce deuis que tu controuues auoittenu fpecialement auec les minuit-es a icm’alreure quequiconque conoillra Carpentier,rira tout [on faoul encel’t endroit . Mais entre autres choies , celle-ci cil te-mat nable que tu racontes auoit rameuta à ceux de laGaulle tant indigens de tes aduertilYemensôc confeils,que fouuent les Roys auoyent l’ait-de grandes cruautez,ellans efmeus a cela par quelque legere moquerie deleurs fuiets . Engels Roys donquesPAntonin veu rtrier de(on frere, Anal’rafe banniireur de tant de fidexfis minimesde l’eglife, Herodes meurtrier des petis enfans, Vefpafiâ’.

8c Tite mineurs de la nation Iuifue’, Traian condamna-ble en ce qu’ila perfecuté les Chrefiiens , 8c Licin enne. Amy iuré de l’Eglife.Voici.vn btaue defenfeut de la maie-fié Royale,qui a eltimé que le Roy Charles pouuoir bienfaire ce que tant deTyrans execrables ont commis.El’r cepoint faire vrayement 8c tout ouuertement la i mefmechoie que tu condamnes en ceux de la Caufe .1 Carie teprie s’il fuit aduenu aux minimes de noltre lèeligion de

t a

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.. tu. . a i; m . ..s74 M-EMOIRES DE a

’roferer en prefchant paroles [emblables a celles que n11leur as dites comme tu l’efcrisJeroyent’ils pas utilementcoulpables du crime de lefe Maieflé? Mais voicy le côblede toute folie a qu’apres auoit remply quelques pages debabil touchât les prelches feditieuxirdes miniftres, les ou-trages defgorgez contre le Roy , la Royne (a mere ,fon[on frere 8c les COHfCiHCYSJCS côplots faits contre la pro--pre performe duRoy,que tu dis auoit pris peined’em’pçf-cher de rom pre;finalern ent tu confefies ne fanoir ce’qu’a-noy’ent machiné ceux de la Caufe , poqrquoy le Roy aitefié il foudainement 8c extremement irrité alencontred’eux: Ainfi donc, chiquaneur, tu n’as pas entendu ce quetu efcriuois : 8e toutes les fois que tu as voulu affermerquelque choie de ces affaires-la a (mais qui te croiraitquand mefrn es tu iurerois?) autant de fois te defcouurestu ou menteurmu efceruellé pour le moins.

Mais,monfieur le loup, quel confeil donnes tu aux pau,, ures brebis efparles ë (Lu; chacun (dis tu ) le fortifie par

. ,, prieres 8c lainâtes meditationsÆt que peules tu donc que,, les fid eles facent.Au contraire(adioulles tu)ils ne veulent, i,, point demander pardon au Roy,ainspar la perfuafion de,, Sebe,fe preparët à la guerrezau lieu que ces bons perlon»,, nages Qqadratus, Ariltides,[ultimApolloniusJe font de-,, fendus par requeiles 8c excufes, non point parles armes.

Mais , Carpentier , tu ne deuois pas difputer de cela auecmoy, ny auec celle cité tait paifible, en laquelle ie n’ay ia-mais veu autre glaiue delgainé que celuy de la parole deDieu. C’efioit aux turbulen; à: feditieux (fi tu les concis)qu’il filoit t’adreflèrü quoy que tù gazouillesne fuis cet-

tain qu’on les fupporteroitaufsi peu par deçà, comme iete cognoy remply de vanité 8c trahifon.0r quant anceluyque tu appelles Sebe,efcoute ma relpôfe. wifi tu n’au-rois commis linon celte mefchanceté cy a de maudire deoutrager en tant de fortes celte cit’é , retraiteôt domicilede picté 8: de toutes verms,& ce perfonnage excellent en(auoit &craiute deDieu,& à quitu es tant obligé pour lesbiens 8: plaifirs qu’as receus de luy, certes tu asbien me-rité que tous hommes doâes 8c Chrefiiens t’ayent enexecrarion . Mais tant s’en faut que tes iniures l’ayentefineu s qu’au contraire le puis protel’rer franchement.

’ qu’il

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JML. .

L’E strass ne. En ANC E. 555qu’il cufft eflé bien Content que: i’euflesobmiz touteÏCel’te

grtie de ta leur: ou tu le defchires ainfi , comme choieindigne de refpôfeïoutesfois l’indignité du fait inciton-traintde te refpondre fommairernent achalquc poinâ.En premier lieu.quelle fiireur,quelle rage te poulie à de-nigrer celle cité qui t’a receu tant honnellement auec tafamille,quia il patiemment [apporté ta vie delreigleezenlaquelle tu as ouy la pure do&rine, de l’Euaugile, où tu aspeu apperceuoir des exemples de toutes vertus,ou tu n’aseu ennemy linon toy mefme ; en laquelle on fait bonnea: feureiufiice (s’il y a ville fous le ciel ou infiice revue)feruant d’exemple norable à toutle monde: de laquelle(ont procedez tant d’excellens infirumens pour auancerle regne de Dieu z tant de martyrs de Iefus Chrili: tantd’hommes fauans 8c bien verfez aux bonnes lettres,m e11chant, ingratôt defloyal que tu es , oies tu bien nommer(que tu ne trembles de frayeur à licitant) celte cité queDieu a oppofee à l’Antechrilb 8: couleruee miraculeufe-ment par li long efpace de tempsspour ferait de refuge 8c ’retraitte aux panures fideles biais pour la Religionflgnores tu encor ce que tant d’exemples t’ont peu apprendre.que celle cité cil comme l’efcueil contre lequel plufieursgarnemës qui te refleurblët ont accouilnme de le frotter86 fleurer, y ellans pouillez par les flots de la inde rem

cance de Dieu? "Re fouuient il plus combien tu deuins« blefinc ,8ccommehal’tiuementtu gaignas au pied t’en-

fuyantde ce lieu , fans elire chaire d’autre que de ta cou-- fcience efl’rayee, qui te lailïfoit auisi peu en paix, que fi tuenfles eu le bourrea’uà ta queue? Dois tu pas bien (auoitmaintenant comme il en a prins à ton compagnon 8c fa-fleur de tes trahifons,AntoinèProfi,qui peu de tëps apres.que tu eus efcrit ton epillre,alla marquer ton logis au gi-bet, comme luy mefme le diroit allante voix,lors qu’il yfut conduitêll faudra donc,pendart,qu’en celle ville ou enquelque lieu d’alentour tes calomnieth vilenies te ren-trent par la gorge,alÎeure t’en: 8c quelque partque tu tu»,callèsypoure malheureux, ou pourras tu te retirer que laiuile main du Seigneur ne t’empoigne 8: tire au fupplice?ou toy mefme feras ton bourreau. Car c’elt la œcum-penfe ordonnee à ceux qui nilernblentle traillre Indas,

Vu a

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676 M E Mo 1 RE s DEhquelle aufsi ils receuront au iour afsigné , de cei’t efpritqui t’a. fuggeré ces difcours 8c diâé ta belle lettre. Le Sei-gneur dit a fon Eglife , le beniray ceux qui te Benirontflcmaudiray ceux qui te maudiront. Ou pourras tu doncfubfiflermiferable que tu es?Cependant,à ton conte,Ge-neue ei’t vne fentine , c’efi vnefoflè 8c mine de redirions:

, comme fi ces titres ne conuenoyent pas à cei’te caueme ide bri amis, de laquelle tu fors à prefent itoutcouiçert 8cfouille du fang de ceux que tu as trahis.Geneue cit Voire-ment, felon ton dire, vne efcole de merchanceté :8: celtepuâte latrine dont Satan mefmes ne peut deformais por-ter l’infeâion,fe ra l’Eglife cadi olique.Vrayement Gene-ue cil vne brauesboutique de feditionnquâd tout le mon-de cit cdntraint s’eftonner de la paix 8c tranquillité d’iscelle. Elle fera le receptacle des confpirateurs :8: cepen-dant tous les ennemis de picté 84 honnefleté’ont confpi-ré l’a ruine.C’eft ce on auate &dangereumqui a recueil»ly tant d’affligez e chappez du milieu des vagues a: de latempellaqui a couuert tant de nuds,qui afoulagé tant denecefsiteux , 8c ui t’a (ô vipere) receu 84 nourry tant be-nignementôc Illeralement en (on propre fein; Or toy

our certain tu creueras:mais elle cit en profperité.& deslong temps a craché tout ton venin . quant ânoftre Pa-fieur, le nom duquel t’a tellement efpouuanté (encoresque tu fois audacieux à tout rompre) que tu ne l’as oféexprimerzie loué Dieu que tu ne fautois rien alleguer (ilce ne (ont menfonges impudens en toutes fortes) quimerite qu’on y refponde. Tu veux faire acroire qu’il cil:Pontife a: Roy à la mode des Machabees. Mais le peut ilfaire qu’vn tel chiquaneur que toy , ait cité fi mal adroit àcontrouuer des bourdes , que de mettre en auant vne fa-ble ayant fi peu de vray-femblance que celle cy P Vn e-firanger voirement fera Roy à Geneue, où tu fais bienque les citoyens ont efié de tout temps fi roides mainte-neurs de leur liberté.Mais ofesltu bien appelerRoy Celuyqui ne trouue perfonne qui voulufi eflre (on lieutenant?Certainementde fuis inepte moy mefmes «le ref’uter tel;les niai feries. Venons "au PôtificatJl fera Pape aufsi (clouton dire: ce fera donc hors de Geneue : car toy-mefmesfais qu’en celle ville là on a le-nom 8c puiflance du Pape

en

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. Àâ’aà’flliylflm’" l L. -

L’ ESTAT. DE ’ FR ANC E. 677en telle detel’ration,que chacun y tient pour refolu que lePape de Satan font compagnons de nom 8c de fait.thà noftre Pafieur , n’a il pas les coadiuteurs a: coefgaux auminiltereëefl il pas le premier à receuoir la cé’fure de lescompagnons Pquelle difiërence y a il entre luy 8c les au-tresêfi ce n’elt celte cy,afauoir qu’il a plus de cliarge.l’relà

cher en quinze iours I’efpace d’vne femaine entiere , lireen Theologie tous les Lundis à Mardis , employer tousles iours(fans efpargne de famé n de vie)a efludier,prefôchers: efcrire ,c’eft voirement v urper vne tyrannie furl’Eglil’e. Œlntà [es prefches. leçons 8c efcrits , nous co-noiflbns iournellemët s’ilsfentent le vin oul’huile. Maisqui t’a efmeu de mentir fi impudemment en luy repro-chât les tauernesfpecialemenr en cette ville cy,ou il n’efipermis à. habitant quelconque d’aller prendre (on repases hoflelleries,qu’il n’ait demandé congé à la Seigneurie?

uand eibce (effronté meuteur)que tu as veu quelqu’vnde noilre compagnie adonné à gourmandife e cite: pasnolise frugalité qui t’a olfenfé autât que nulle autre c o-fe,quand tu ellois par deça? Mais peut efire que ce pera-fonnage qui fous apparence demodel’tieJe contient pai-fiblement à Geneumcomrriande en authorité fouueraine -ailleurs. C’efi donc vn gouffre infatiable,(dis tu)qui’a dei» .

uoréla France,& pleure encor maintenir de ce qu’on luya arraché de la gueule ce grand Royaume. Mais ofes tubien te monflrer en mentant fi vilainement? Il a cité voi-rement en France,en fou pays, au grand dangerde la vie,-y citât appelé 8c ennoyé par ceux qu’il appartenoit. Il nl’y

a rien dit ou fait en cachette. MOnllre quelqu’vn de qui ilait defi ré les richelÎes ou com moditez. Pay m peu appa-lroir qu’il y fait allé pour f on particulier , 8c qu’il ait eu e13

ard ou à foy,ou àfes afaires, ou à [on trefcher pere citâtà" le bord de la foire , du a (on patrimoine , qui toutelïfois n’efioit pas à rejetter. Il protefie d’eilre preil à rëdreraifon à tous de toutice qu’il a dît’BC fait; Si le fiege iudi-cial de celle cité (ou tu dis qu’il rague) ne t’eil agreablen’l

cit preft d’accepter tour autre iuge non du tout füfpeét.On dit que tun’es pas loin d’icy, 8: combië que felon vosloix, la, partie complaignante fait tenue fubir iugementau lieu ou relide l’accufé: neantmoins il î:lccl’aire eflre

n 3

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678 ’MEMO 1 RES’DEpreft (files Seigneurs luy en donnent congé) de compastoit par tout ailleurs , fous conditibns equitables. Mais àqui perfuaderas tu(fi ce n’efi à quelqu’vn auisi veau que tues afne ) que ce perlbnnage vueille deuorer la France, 8cefpere digerer vn tir gros morceau dans vn fi petit efio-

n mac? Toutesfois(felon ton dire)il a enuové les decrets 8cn maudemens en Fraude. Par qui? Par ies furieux 8c turbu»a) leus Minifires. Mais on ne fait point receuoir par force. desAMinifires aux Eglifes, ains on leur en prefente quandelles en demandent , puis elles les acceptent ou teintent»felon que bon leur femble. Et fi ces Minimes citoyen:aufsi noirs 8c furieux que tules forgesbabouin que tu es»peules tu qu’eflans tels 8: ayans receu mandement de ceboutefeu &terrible fiirie de Geneue leur Pape.ils enlientfi long temps fupporté vn chiquaneurôc ordurede palaistel que tu es ? Cependant. fi on t’en veut croire, ce Pape abien ofé’coniurer contrele Roy mefmes: voire afin demonter au throne royal, ou pourîyveileuer quel ’ ’vn parl’authorité duquel il pourroit puis apres eflablirïn pous

n tificat.QLLoy pluSPC’efi Vn ennemy defefperé de la Prime:n il fe baigne au lang,tout (on plaifir ei’t d’ouyr’ dire que les

n François s’entretuent: brief. il feroit content de couper,ç n d’vnÎeul coup la gorge à tout le Royaume. Parlons cor?

reâem ent,chiquaneur:luy qui afpire tant aptes la Francela voudroit il deuorer auant que d’en iouyr?mais quel ar-griment mets tu en auant pour prOuuer qu’il air vu cœurfi [aunage 8: defnaturé ?efl ce d’autant qu’il a cité es pre-

mieres (guerres P mais ayant perdu ta memoire a tu disÎqu’ilne e prefentoit iamais aux dandgers,& qu’efiant loindu bord , il a accouf’cumé de regar er les flots de la mer.courroucee: comment donc t’accorderas tu auec la veri-té , quand tu contredis à toy mefme 2 Or il a alsifié auxpremières guerres, d’autantqu’ilien fut enueloppé fans ypenfer,8t a: Allé aux eglifes reduires en necefsité extreme

a. est”; autantque” ’equiré le prefibit: (nielle diffèrence y maisil entre toy 8c luy en ce temps la E linon que tu citois aStrasbourg ou tu faillois ton polsible d’aider à la Caul’e a-uec ceux de Thoaloqfe : luy demeuroit, en l’armee. ou ilexpofoitfa’rperfonne à tous dangers . Et à dire vray. s’iln’euit fait cela, il feroit bien marry de viure maintenant:

tant

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r ’ ,(-’I’ r

.L’ESTAT «DE: FRANCE. 579tant’s’en faut qu’il cerche des excufes pour s’ei’rre fidelle- .

8c hardimentacquité de l’on deuoir,quand la necef-.fité l’a requis . Ellant retourné pardéça, luy peux tu faire

reproche quelconque,que tu ne fois incontinent rembarré par la verité mefmes, 6c par autant de tefin oins qu’ilya d’hommes viuans en celle cité P Il penf’e(dis tu)qu’il n’y

a autre Dieu que fa Candide. Il faloit donc que tu luy prefentafles encor comme vn prefent digne de toy celle ca-lomnie toute moifiell y a trente ans 8: plus qu’eflât en lafleur de [on aage 8: doué de grandes graces au corps 8:en l’efprit, il s’esbatit es vniuerfitez d’Orleans 84 Paris à

efcrire quelques vers latins , lefquels puis aptes luy mef-me condamna de paroles 8: de fainencores qu’ils fuirentdoctement agencez 81 fauorifez des mules mefmes , ce

ne tu ne fautois nier. alors aufsi il prefera l’opprobre deimitai l’amour des parens,amis,’ PÂYSrblCBS)& à fa pro-

pre vie. Cependant , infenfé, tu es bien li hardi de luy re-procher cela , toy ui au contraire as quitté la maifon deDieu que tu auois ouillee par ta vilaine 8c detefiable vie.pour se plonger finalement en la femme mefme de tou-te mifere 8c abomination. Aufsi tu l’accufes d’Atheifme,luy qui enfeigine 8c infiruit en la craintel’deDieu tant foi-gneufcmentôt auec vn fuccez fi heureux , par tant d’an-nees,vn miliom de’pcrfonnesdour 8c nui&,par paroles,e(--crits &- bonne conuerfation . Mais comment es-tu li ef-honté de luy mettre fus qu’il prend plaifir en la le&utedes poètes lafcifs, 84 entre autres, de Rabelais , veu que tun’ignores pas qu’on tient pour crime en celle elcole,& c6damne-on ceux qui vendent ou athetent tels liures rêplisde profane gaudiilerie 8c impieté manifefiemant à Ra-belais , lequel on dit el’tre vn moqueur detei’table en tout&par toutychafcun fcait que M. Caluiu la condamné publiquement de viue mixât par efcrit. 4*

Outreplusæu disque le Prince de Condé commençoita hait ce perfonnage nolirc pafieur a lequel il arecognu8c appelélon pere iufqu’au dernier foufpirde la vie tant

lorieufement terminee pour laquetelle du fils de Dieu.à: as bien raifon voirement de dire qu’il châtoit 8c rioit,pendant que tous les autres pleuroyent,lors qu’on ap-porta les nouuelle; de la mort du Prince .VAu contraire.

u 4

V «J meure-traira»

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f-

680 MÉMOIRES DE.tous ceux de celte ligure [ont relira-oins de n trillait àde fes larmes .quanc pour deitourner l’ire de Dieu toutbon et tout paillant on fit prieras publiques 8: folennel-les,que ce perfonnage prononçoit. Mais encor, oyons v-ne autre plus griefite accufation, que tu mets en auant en

,, tels termes:Cei’t ennemy du enre humain,&’qui machi-,, ne le changement de l’eilat e France, declare 8c prefche’,, publiquement qu’il faut exterminer la mere 8c les petis:

(c’ei’t la Royne mere de fes enfans a fi on veut adiouiler’,, foy à t6 rapport) 84 par paroles 8c par efcrit imprime cela,, au «saturât en l’entendemêt de tous.Auroy-ie tort en «il

endroit fi ie prioisDieu de t’arracher celte langue meidi-fante,côme Dauid a fait la mefme imprecation à leucorr-tre de tes femblables? (Que perfonnage ait machinévn changement au Royaume de France! mais auec quels

a, engins 8c infirumenere paroles(dis tu)8c par efcrits. A-’ meine donc des tefmoins, ou produy quelque fiieillet depapier.Mais a quel bôme perfuaderas tu,pourueu qu’il fa-che que c’efi des loix 8c mœurs de celle cité , paifible en -

tre toutes autres , quecelle parole [oit elthappeede labouche de noflre Pafieuxenla prefëce 8c au fceu de tous?pourras tu produire vne feul tefmoin entre tât de milliersd’auditeurs qui ne téfmoigne entieremët du contraire? leformulaire des prieres que nous faifons pour les Rois 8cPrinces eI’t il pas imprimé? voudrois tu bien maintenirque les Seigneurs de cefte cité permifiënt qu’on remuer-

fafi celle forme de prier? n’oyons nous pas tous les ioursnoilre Pafieur deplorant les miferes de la France, s’acca-blant par (a propre force. detefiâtles pechez des noflres,priât trefaffeâueufemêtDieu à ce qlluyplaife gouuerner,flechir 8c manier par (on Efprit-les cœurs de tous Rois 8cPrinces de la terre: reprimer la rage 8c Erreur de Satan 8cde tous les mefchans , auoir finalement pitié 8c compaIïfion de tous panures aEfligaPQtça il fait dauantage felon

n t6 dire?Il feme par le moyen de es minifires,des decretsa) Thalmudiqües a oracles de S’ybilles, 6: lettres plaines desi meuaces,pour mettre tout le môde en combuilion.Mais

quand cela s’ei’t il fait? à quelles gës ail enuoyé telles leur

n tres?par’ quels meiiagers?pour quelle occaiîon? Il a ordô-une par [es dettes: (dis tu) que celuy [oit excommuniââc

man il:

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gy,

L’ESTAT ne FRANCE. " enmaudit qui refufera de preiler le ferment 8c le ioindre"à la Caufe. Effronté, de quels decrets me parles-tu? nos .loix Ecccleiialtiqnes font elles pas imprimees &diuul-

uees?qnelle mention d’anatheme y! a-il en foute noilredifcipline Ecclefiaflique? dauantage,efi-ce luy qui cit au-tenr ou dreflëur des articles de noi’tre difcipline?Si tu en-

tends parle r des articles palier. es Synodes de Fran-ce,trouueras tu choie approchante de ce que tu disaitquel propos appliques tu cela à noilre paileur?a oil con-troqué les Syno esêa-ilal’sifté en pas vn d’iceux , excepté

es deux derniers tenus àla Rochelle &àNii’mesm-ilpretendu ou peu gouuerner à [on plaifir ces deux ou ils’ei’t trouue? Ouy(dis tu)& mefme il y eil venu à randhalle , ayant aflemblé illegitimement vne troupe e lespredicands, a traité des alaires de la Gaule, non pas de laReligion,& y a prefide au grandregret ce [caudale de tontes gens de bien.Arreileotoy donc vu peu en ceIl endroit.CarpentierLa paix faire , 8: efiant. qnefiion de la relian-ration a: comme’nouuelle fondatiOn des Eglifes Fran«coifes , le Synode prouincial de Sain&onge , qui en cetemps la , fuyuant l’eltat des Eglifes du Royaume, auoitcharge d’afsigner le téps 8: le lieu du Synode general: futd’anis de demander à la Seigneurie de Geneue cefiui nolire palleunpour le trouuer au Synode 8c y dire [ou anisfur p ufieurs articles de la doârine 84 difcipline. La Roy-ne de Nauarre 8c les Princes eilans encor à la Rochelleayâs entendu celle refolutiô, furent de mefme aduls anf-fi . Etpourtant les fieres de Sainâonge efcriuirent auxSeigneurs de celle Cité a: a noflre compagnie salin qu’illeur pleuil,que luy s’y trouuafl.Cët tefmoins pourrôt te-ilifier,(qn’il refiifua 8c refufa autant qu’il luy fiat pofsible.prediiant entre autres choies ce que tu fais maintenant.afauoir,que [on voyage feroit fuietâ beaucoupde calonsnies.Les Princes enuoyerent auisi leurs lettres par hômeexpres,dem5.dans ini’tîmët cela mefmes: declarâs en pro

prés termes que le Synode efioit connoqué au fceu 8c duconfenrement du Roy: ce qui ciment la Seigneurie d’en-noyer la nofire pafienr : lequel ayant trauerfé plufieursgrands dangers , arriua dans la Rochelle vn iour deuant’afsxgnation du Synode A. Lelcndemain les deputcz des,

N°93:

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est MÉMOIRES DEprouinces de France, qui. fuyuant la enullumefe deuoyneut trouuer là,eilans afferhblez par l’authorité 8c confer:tement dufrince’de Nauarre lieutenant pour le Roy, en

. la prel’ence des Princes 8c du magii’trat de la Rochelle;noi’tre paillent fut prié d’afsiller non feulementàce Sy-

node . maisd’y’vouloirprciîder. Ce qu’il refufa prefques

obllinémentœom me cinq cens tefmoins le pourront te-flifierneanonilrant qu’il elloit venu là comme ellrangerrencor qu’il un François z qu’il ne [auoit pas bien les cou»fin mes qu’on obierue es SynOdcs en France,& qu’en [ontme il elloit fort mal verfé en plufieurs choies , reqnifespour l’acquit d’vne telle charge: qu’il citoit venu au mâde

ment de * a compaoniemon pas pour p refider,nypas mefmes pourpdonner avoix,mais pourdire fou aduis furieschoies dont on le voudroit interroguer . mioy plus?parle cômun accord 8c par les prieres e tâtde’perfonnes etfi notables, il Futcontraintaccepter celle charge, non pastout feul(aEn que tale faches)mais accompagné de deuxautres afiëflèursayans mefme authorité que luy.Eil-ce l5.vn empire fi grand que tu le fais.Carpentier? propofer’felou l’ordre ellabli à cell elïeâ de quels afaires ondoittraiter: demander I’auisàvn chafcun des deputezdes prouinces : donner audience à ce qu’vn, particulieraffiliant là voudra dire : ramener au point ceux qui ex-trauâguent en Ion q difcours:arreiler routes choies par’le plus grand nom re des voix , qui (on: recueillies auecles aduis par les’fecretaires efleus a celle fin : finalement ydonner ordre q e tout ce quia cité arrefté au Synode(oit mis au net , leu puis aptes en l’ailëmblee pour eilreexaminé , aprouué 8c receu d’vn chafcun à ui on en Fait

donner copie . Si tu veux dire que ces choies n’ayent e-»ilé pditesrfaites,efcrites.recitees8c approuuees librement8c fineerementau veu &Lfceu de chafcundes Princes, gen-tils hommes 8c gens de tous ei’rats encores furuiuans, parla grace de Dieu , pourront rendre tefmoignage à veritécontrentes calomnies. Car encor que ie ne me pas dansla,Rochelle ente temps-la , toutesfois-ie ne mets rien enauît que ie n’aye des tefmoins dignes de foy pour prou-uer mon dire. "Si on a manié quelque choie outre les a-faires de laReligiô,s’il y a eu quelque allemblee furette,

p .

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L’ESTAT ne: FRANCE. sa,fi on a changé quelque’mOt aux usâtes du synode , file’moindre murmure du monde s’eit efleué en ce lieu n a»léncontre de noi’tre afieur , briefli tous n’y ont parlé li-brementili toutes c oies n’y ont pilé dites 8c faites paifi»blement ,doucementôt Chrellie’nnement comme entrefreres,de fort bon accord, mefmes auec mêtion honora»ble de ceux qui (ont ennemis de naine Religion:& fina-lement fi noltre pafieur n’eûtetonrné par deça auec vufort honneite tefmoignage , ie fuis-côtent qu’il ait le tort8c que tu ayes gaigné ta caille. Toutesfois(ce disstu) tous nles minillres de France qui tenoyent à bon eièient le par- nty dela pure Religion 8c qui n’auoyent accointâce quel- nconque auec la Caufe, ne trouuoyent pas bon ce que def- nfus : 84 1P.Ramus auoit efcrit vu liure dotÎte se Chreftien, a?par lequel il moudroit que. ce Sebe eiloit venu furtiue- umët 8c ar chemins obliques au Royaume de Brice pour nnous fine receuoir le’Talrriud de S uoye au lieu de la a,vraye Religiomdc embraiertoute la France par tumultes n8: ledit-ions . C hafcun peut [auoit en quelle ellime celle nefchole a eu le fanoit 8c la picté de P.Ramus, quand’il futreceu par deça tant humainement ,8: eut permifsion delire publiquemët. combien que nous n’approuuiôs aucu-nement beaucoup de choies en [a logique, 8c en toute (amaniere d’enfeignerÆt puis que le Seigneur l’a honnoré

de la couronne e martyrescertainementda mémoire dece perfonnage nous cil chere Br precieufe. Çependant iln’eil pas befoin que tu le faces fi fanât en Theolo’gie, veuqu’il ne s’eil iamais perfuadé (que ie (ache) d’y ellre tant

auancéque tu efiimes :8t n’y a pas vn de nous qui ait on-ques apperccu qu’il difcordail id’auec nous en quelquepoint de la doârine ou de la difcipline. Nous fauons quequelque temps aptes or lors que tu ne penfois’ nullementà tels alaires, linon en ce que tu délirois voir en troublesl’Eglife que tu trahiilbis à fes ennemis, ayant eilé enfor-cele par vu ouldeux perfonnages , les erreurs &refueriesdefquels anoyent cité réfutées 8c condamnees beaucoupde fois: en lieud’acquiefcer aux articles du Synode de laROChCHCsil les reietta,& en abolilÎant la difcipline antié-ne,entreprint d’en eItablir vne nouuelle, eûimant (com-me .c’efioit vu homme richement, 64 toufiours tenu pour

D .

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. mnmk :vr684 MEMTOIRES DEvn efprit enclin à remuer afaires , 8c introduire des nomueaurez)ce que ie prie efire entendu en bonne par: , carie ne preten blafmer aucunement ce bon 84 heureux refî-moin de Iefus .Chrifi).qu’on pouu oit changer beaucoupde choies en l’ordre du gouuernèment Ecclefiafiique:tellement qu’il ne tint pas a toy a: à quelques autres quecela n’engendraft vu [chitine fort dangereux. Mais. pour-yquoy ne is-tu que deflors cela fut reprimé 8c fnppriméau Synode Prouincial . fous certaines conditions qui de-uoyent efire debatues puis aptes au Synode Nationnal àNifmesëNofire plieur y fut attiré parles prieres trefim-pommes 84 trois fois reitereesi des . ligules de France;

* prefida-iIPdôna-il mefmes fa voixêPourquoy difsimules-tu qu’en la refence du - lieutenant pour le gouuerneur

. de Langue oc, 8c du magiitrar de Nifmes, audience ayâtcité donnee publiquement à quiconque voudroit parler,on leur, pefa 84 examina le liurede P.Ramus , qui n’eiioitvenms’excufant fur la longueur du chemimôc tous les ef-crits ennoyez au mefme Synode par deux autres per-fonnages? Tout cela cil: contenu ès alites du Synode,pourmonf’trer quand befoin fera, combien ton impudence citdefef tee. Il apperra delà qu’es Synodes dela Rochelle8c de-Ëifmes on n’a mis en debat article quelconque dela confefsion des Eglifes Françoifes , excepté le me: de

,, Subfiancerqu’apres auoir ouy ceux qui le plaign’oyent dequelques anhèles changez au Synode de la Rochelle,tou-œschofes fluent arreftees benignement 8c paifiblement:pareillement l’opinion de P.Rarnus 8c des deux autresaptes auoit efié longuemenr,doucement 8c diligemmentdebatueifut reiettee du commun confentemenr de tous:8c que finalement on donna charge àquelques vns d’ad-ioufier au liure de la Confirmation de la difcipline des E-glifes de France les fommaires des argumens 6c refina-tions efcrits fans aucune parole piquantexe qui ap aroi-lira auec le temps,fi Dieu le veut, de lors on iugera e l’e-Irudition 8c diligence de cesideputez-la.

n Oîugnt au mot de Subfiance , voici comme il en va.(ï; ques vns en petit nombre requeroyent que ce m0:fa elfacéde la confefsion de foy 8c du formulaire fo-leuïiel de l’adminifiration de la Cene du Seigneur , non

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L’ES T A T DE FRANCE. as;pas qu’ils doutafi’eut de la communicatiOny myfiique 8cfpidmellequeles fideles ont au corps de Iefus :Clll’llfi enla’Cenemais d’ami: ne ce mot femble fauorifer à ceux3p: maintiennent ob ’ U émeut vne ie ne fay quelle man-

cation corporelleôz conionétion ’fubiiantielle des fi-gues 8c des choies lignifieras, diffèrent: d’auec les Papillesen l’erreur de la transfubüantiation feulement.0rle Sy-node el’tima qu’on ne pou noir rien changer en celle con-fefsion ou formulaire,que plufieurs n’en fuirent offenfez:86 pourtant fut d’aduis de retenir ce mot,en adiouiiam v»ne interpretation familiereôc conuenable d’iCeluy,ex-primee ès a&es du Synode.Finalement cefie queliion futrenouuellee au Synode de Nifmes , ou fut leu vn liuretenuoyé par certain perfonnage, 8c audience donnée à vnautre qui fembloit n’en efire pas bien refolu(car il n’y eneut onques en toute l’aKemblee que ces deux qui ef-meuKe t queflion fur ce mot) chalcun receu: l’article duSynoilz de la Rochelle auec cefie declaration s que tel e-fioit ’aduis des Eglifes Françoifes , fans preiudicier au-en nement aux Egliles qui pour certaines iufies caufesn’vfent point de ce mot , auec lefquelles autrement lesEglifes de France s’accordent en tous les peinas de la

Religion. i JVoila comme les chofes le font ditessfaites 8c airees.Q9 veux-tu donc entendre par ces feâateurs e ie nefay quelle pure Religion,comme fi lesJîglif es de Franceanoyent cité diuifees en Religion ? ou as-tu perché cestyranniques edits de SauOye? Mais tu dis que nofire Sebeen les mandemens de guerre , commî’de qu’on cf orgetous les Papilles, qu’on eoupelcs parties (quei’ay ont:de nommenne voulant vfer du vilain langage de ton epi-lire) aux moines 8c miflbtiers que tu ap elles ainfi.Voi-te, comme fi les cris 8c reproches de no re pafieur alen- -contre de l’infolence 8c cruauté des foldats aux premierstroubles , s’elloyent efu’anouis en l’air : 8c comme fi plu-

fleurs tefmoins dignes de foy ne pouuoyent declarerqu’il racheta en ce temps de les propres deniers quelquesvns de ces moines 6c profites, les deliurant de mort pre- qfente parte-l moyen. (la; veux-tu dire dauantage? Il or- adonna en l’aiTemblee fecrette du Synode 7 qu’on amafle- a

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’ hast-i V .y-"çn’

686 MÉMOIRES DE’” toit grand’, [omme de deniers pour l’entretenemê’t de la

” guerre,& que ceit argët feroit mis au tref or de Geneue a:5’ au change qu’on y a nouuellemët drclré pour cefi alitât.

A quiferoibil tels com mandemës? aux gentils-hommesdu tout efpuifez 9 au peuple qui cil fi poure que plufieursminifires aptes auoit defpëdu leurs pro res facultez ontcité contraints d’abandonner leurs liguas qui ne’les pou-

f v uoyent entretenirâefioit-ce pas au mefme temps que par’ edit du Roy 8c par lettres patentes fort exprelres 8c reite-r reesson exigeoit fort inflamment de ceux de la Religiô

vne grand’ omme de deniers , montant à plus d’Vn mil?

lion d’or, pour le payement des Reiflres . Aquel pro oscelte guerre.puis qu’on auoit obtenu la paix contre e pe-rance,auec des conditiôs fort raifonnables, par lafaueurdu Roy qui monllroit lors fi bon vifage aux noiiresz

nant au rlirelor de Geneue , chafcun fait combien c’efl:peu de choie: 8c quant au chîgç que tu dis auoit ei’té dref-

[é pour amaiTer deniers de guerremù asotu le feus en mecontant tels fouges a vn homme de tant (oit peu de iuge-ment efiimera- il qu’onvueille ennoyer bien loin en gar-de de l’argent amailËnpour faire vne guerre foudaiue? Etfi noflre pafieur eufl ef’tê rît hebeté que de prefcrire tel-les choies , au lieu d’efire obey, le fuit-on pas moqué deluy à gorge cunette? N’as-tu plus rien à dire,Carpentier?

n Si ay , dis-tu. (Land le Roy de Nauarre à le Prince dea» Condé vindrent en cour pour les nopces , on m’apportan des lettres de ce lac malencontreux , par lefquelles onn mandoit qu’il efioit temps En: chafcun fe retirait en ar-n mes dans les villes , pour y ireëprcfchesmontre l’edit den Pacification.Partant,on fit foudain cômandement à tous,n que fuyuant la volonté du preteur ou diélateunils portal:-

E» (eut les armes aux prefches . Nous auons parlé cy defÎusde ce port d’armes.qui el’t vne liman ridicule aupofsible.

Voici vne autre impofiure beaucoup plus ernicieufe.On fait qu’en ce temps-là les prefches le fa’ oyent horsdes’villes,& ferloit que ceux de bien loin s’y trouuafl’entt

Dedare nous donc,chiquaneur efcerueléæomment ceuxui s’aflembloyent en lieux fort eflongnez de leurs mai-

llons , pouuoyent auisi le trouuer dedansles villes? Da.. uantage , que pouuoir faire la pluipart du menu peu-

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L’ESTAT’DE FRANCE. cs7»

pie defarmé, efpars 8c peu exercé en guerre , quand mef-mes il en cuit en enuie , fans le fecours des gentils-hom-mes voifins 2 or tous citoyen! alors à la fuite destPrinces,pour hOnOterles mariages , ne penfans nullement à laguerre’au milieu d’vne fi grande paixztant s’en faut qu’ils

enfilent enure de procurer la mort de quelqu’vn,qu’ils n’e

fiimovent en forte quelconque la leur dire fi prochaine.Pour le moins donc,cy aptes fi tu es deliberé de pourfui-ure à mentir,Carpenti’er,auife d’exercer cela vu peu plusdexrrement.Mais quand ceiÎeras-tuëce fera quand il phi--

ra au Seigneur. x i"De ma part ie feray fin, aptes que. i’auray refpondu en ,peu de paroles à l’exhortation que tu me Fais de m’allier

auec toy pour eûre traiilre comme tu es. La terre puilTefondre fous mes pieds , 82 m’engloutir tout vif, Carpen-tier , pluiloft que i’enfuyue ta delloyauté. Il y a preiLque quarante ans, que i’ay emballé la pure Religion:ie fuis ferry d’ltalie pour venir en celte Eglife s que i’efii-mois entre toutes autressdés long tëps:y filant arriuésonm’y a receu fort" humainement 84 traité honnorable-ment: i’ay des gages doucie me contente,ie n’en cerchepoint de plus grands, encor qu’ils foyët beaucoup moiti-dres que ceux que tu y receuois, ingrat que tu es . le [entous les iours à l’endroit de moy St des miensvne grâdehumanité des Seigneurs de celle Republique qui ’ m’ontreceu pour leur bourgeois . le leur ay obligé ma foy a-uec fermenté: qui cit le principal,ie fuis nourryn de la pa-liure celei’te.& commuai ne aux lainas Sacremens. l’eofiime vne telle condition ei’tre le comble de ma felicitéen ce môde.La trefillui’tre PrinceiTe,Madame la Duchef-fe de Ferrare ma mailirefre,, au feruice de laquelle tuveux que ie retourne,&’4à qui auisi, pour infinis biens quemoy 84 les miens auons receus de la liberalité , ie con-féilë deuoir ma vie, mon fang , 84 tout ce que ie tien pluscher &qprecieux ici bas , n’a que Faire maintenant demon feroice. Pourtant elle ne m’appelle pas aufsi z demoncoflé, el’tant vieil & maladif, ie ne quitteray pas macharge pour me precipiter en des dangers 8: brigan-dages tous manifeltes a ni ne mettray le pied en Franceque ie n’y voyela Religion 8c pur feruice de Dieu m’yy

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5"" Trimer v v un .

’688 MÉMOIRES DEdonner libre entree . Il n’eil pas donc befoin que tu meconfeilles vn tel voyage . Au contraire, ie fuis d’anis quecy aptes tu tahitiennes de faire mention de celte excel-lente princeirefinon que tu pretendes de l’offenfer grani-dement. Car neume Dame tant affectionnez: à la crain-te de Dieu, qu’elle detellc 8c a en exrreme abomination,les vilains,traiitres,efpions,deferteurs de leur cita: 8: vo-cation, hypocrites , bri.eftoutes gens qui te tellemblent.

nant à ce que tu menaces celte Eglife 8c Republi ned’e ’ e entierement ruineesfi elle ne le rachete en Engin:mourir feulement noflre pafieur fus mentionné , tu teportes en homme qui es a sis au confeil des ennemis de .verité , encores qu’ils filmant belles iniques [à de t’auoir

en quelque reputation,ou donner audienceà tel babouinque toy , qui n’as pour toute parure qu’vn babil a louage.Mais con idere combien peu nous femmes efionnez deton dire. Il y a lôg temps que noiire pafieur dedare qu’ilcâprel’t d’ellre compagnon de pluIîeurs autres , la mort

defquels il repute tresheureufespour leur regard. Quantà nous,pour le prefent nous lairrons confiderer à toy 8: à.tes femblables ces deux (entames.

041i donne co’nfeil mâchant.

Sa ruine il va cerchant..Item , Les Chreitiens peuuentôt veulent mourir auisi

quand il plait à Dieusmais ils ne peuuët eilre iamais vain-cus.DeGeneue,ce premier iour de Marsd’an du Seigneur

cru. in. Lxxrrr. ,IL ne fera pas mauuais . ce me femble, d’adioui’ter à cea(le refponce de François Portas. l’anis de Balduin Iuriil

confulte( ui autresfois à fait grande profe (sion de la Re-ligiomôc depuis s’efioit reuolté) touchât la lettre de Gar-pentier :afin qu’on voye tant mieux la verité des choies.Nous auôsdôc extrait cell aduis, d’vne lettre latine qu’ef-criait ledit Balduin à vn lien amy.cornme s’enfuit:

ERREVRS NOTABILES DEla lettre de Carpentier, remarquez par F.

. Balduin. » hQVant à I’efcrit contre ceux de la Gaufewous deuinezprudemment ce que les hommes doâes a: qui (âne

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