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Notion de structure et structure de la connaissanceReview by: E. P.Archives de sociologie des religions, 2e Année, No. 4 (Jul. - Dec., 1957), p. 197Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30115315 .
Accessed: 10/06/2014 06:08
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expliquer le phlnomhne par des divergences theologiques ? C'est avant tout les oppositions sociales qui sont h la source des divisions religieuses. C'est d'abord les sectes de ddsh&- rites,, avec leur richesse 6motionnelle et leur contenu intellectuel fruste, s'opposant aux 6glises officielles. C'est les 6glises de la middle class, avec leur individualisme bour- geois secr~tant des formations de plus en plus s~cularis~es. Ce sont les oppositions nationales, sous-jacentes aux grandes h~rbsies et consti- tutives d'une multiplicit6 d'dglises nationales. C'est, aux Etats-Unis, les oppositions entre le Nord et le Sud, l'Est et l'Ouest, les classes et les races, sans compter le reflet, par voie d'immigration, des oppositions religieuses euro- p~ennes. L'ouvrage se termine par un appel i I'unit6 supposant un double mouvement d'union des 6glises existantes et de transcendance par rapport aux intbrats particuliers dans les- quels le christianisme s'est enlis6 en s'incarnant.
Ainsi se trouvait trac~e une fresque assez grandiose du ph~nomine de segmentation qui a caract~ris6 l'extension du christianisme. L'auteur tirait le meilleur des analyses de Weber, ltsch, ney, etc. dans une vision personnelle de la dynamique du chris- tianisme. Sans doute a-t-il dt6 aussi plus influence qu'il ne le croit par le schema marxiste des infra et des superstructures. Et c'est la sans doute qu'on peut lui faire par moments reproche, non point de I'utilisation d'une mtthode d'explication, mais de la sch~matisation de l'explication qui rbsulte parfois de son application trop sommaire. Les chapitres concernant les id~aux religieux des d~sh~rit~s et des bourgeois, solidement appuy~s sur Tra ltsch et Weber, tout en leur apportant quelques complbments, font avancer le lecteur dans la voie de la comprehension. Le chapitre sur les oppositions nationales est moins satisfaisant, parce que moins riche de signification: il nous renvoie de faits trop 6vidents, comme la constitution des 6glises nationales, A des explications trop rapides comme celles qui font des oppositions doctri- nales de simples 6piph~nomlnes dans la creation des h6rdsies. L'effort pour 6tablir un rapport compr~hensif entre les conditions sociales et le palier des idles fait ici quasiment difaut.
En revanche, les chapitres consacrds aux Etats-Unis contiennent sur la complexit6 ambricaine une vue p~n~trante qui devait 8tre dlveloppde par la suite (The Kingdom of God in America, Willett Clark, 1937) et Atre un des points de depart d'un Will Herberg. (Voir Arch., I, no 196).
F. A. I.
BULLETIN DES OUVRAGES
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Notion de structure et structure de la connaissance. Paris, Albin Michel, 1957, 486 p. (XXe Semaine de Synthise, 1956. Ouvrage publi6 avec le concours du C.N.R.S.).
Malgrb le grand int~r~t des huit communi- cations prdsenties au cours de cette semaine et des discussions qui les ont suivies (oh il faut bien regretter toutefois que la notion de structure y reste finalement fort confuse), cet ouvrage n'aurait guire place dans un Bulletin aussi spdcialis6 que le n6tre, sans la passe d'arme serrde qui a oppose, en toute amitib, MM. Perelman et Gurvitch, i la suite de I'expos6 de ce dernier: ( Structures sociales et systimes de connaissance >. Ecartant la reli- gion de sa classification des connaissances, M. Gurvitch soutient que la religion n'est pas un acte cognitif et que la rdflexion sur les actes religieux est une varidt6 de la connaissance philosophique. M. Perelman objecte que " si ce n'6tait pas des connaissances, les religions n'auraient pas pu s'opposer h des connaissances ". M. Gurvitch reconnait que sa ddfinition de la connaissance n'est pas celle de son contradicteur. Le problkme reste ouvert sous sa forme la plus gdndrale: la sociologie de la connaissance peut-elle, comme le pense M. Gurvitch, ( 6viter tout jugement de valeur ,, toute prise de position 6pist~molo- gique, et simultandment impliquer au depart une conception philosophique de la connais- sance ? (pp. 321-326).
E. P.
128 OLT (Russel). An approach to the Psychology of Religion. (Une approche de la psychologie de la reli- gion). Boston, The Christopher Publishing House, 1956, 184 p.
Introduction A la psychologie de la religion, dans une perspective strictement empirique, sans aucun dogmatisme ni religieux ni psychologique. Aussi l'approche de la religion s'ouvre-t-elle tout naturellement sur la
psychologic sociale et la sociologie, comme en font foi les annexes comportant pr6sentations d'enquites sur les revival modernes et sur la secte du Father Divine.
F. A. I.
129 PACAUT (Marcel).
La th~ocratie. L'Eglise et le pouvoir au moyen ige. Paris, Aubier, 1957, 302 p.
M. Pacaut, maitre de conferences i la Facult6 des Lettres de Lyon, dont nous avons djis pr~sent6 la thlse sur Alexandre III
197
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