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NOUVELLES ARCHÉOLOGIQUES ET CORRESPONDANCE Author(s): Hyacinthe Husson Source: Revue Archéologique, Nouvelle Série, Vol. 20 (Juillet à Décembre 1869), pp. 60-72 Published by: Presses Universitaires de France Stable URL: http://www.jstor.org/stable/41736638 . Accessed: 20/05/2014 15:45 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Presses Universitaires de France is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Revue Archéologique. http://www.jstor.org This content downloaded from 195.78.108.186 on Tue, 20 May 2014 15:45:12 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

NOUVELLES ARCHÉOLOGIQUES ET CORRESPONDANCE

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NOUVELLES ARCHÉOLOGIQUES ET CORRESPONDANCEAuthor(s): Hyacinthe HussonSource: Revue Archéologique, Nouvelle Série, Vol. 20 (Juillet à Décembre 1869), pp. 60-72Published by: Presses Universitaires de FranceStable URL: http://www.jstor.org/stable/41736638 .

Accessed: 20/05/2014 15:45

Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at .http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp

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NOUVELLES ARCHÉOLOGIQUES

ET CORRESPONDANCE

Arènes de Senlis. - On sait que le Comité archéologique de Senlis fait fouiller avec le plus grand soin les arènes antiques qui ont été décou- vertes près de cette ville. Nous croyons qu'il n'est pas sans intérêt de don- ner la liste des objets qui ont été récemment recueillis sur ce point.

Médailles. Adrien, grand bronze, 7 pièces; - Adrien, moyen bronze, 1 pièce; - 1 Maximin, grand bronze; - 1 Faustine, grand bronze; - 1 Postume, grand bronze; - 5 Postume, moyen bronze; - 1 Postume, petit bronze, médaille saucée ; - Yictorin, petit bronze, 5 pièces ; - Tétricusl, t., 1 petit bronze; - 1 Gordien le Pieux, moyen bronze; - 1 Valérien, petit bronze saucé; - 1 Gallien; - Claude II, 2 pièces; - Tétricus II, 2 pièces ;-- Salonine, 2 pièces; - 1 Constantin, au revers le labarum ; - 1 médaille de chef gaulois, moyen bronze, non déterminée. - 11 pièces romaines non déterminées.

Objets divers. 1 attache d'anse de seau, formée d'une feuille de vigne de bronze sur laquelle on voit, en fort relief, une téte de génie.

1 cuillère à parfums de bronze, coquille ovale. 1 cuillère à parfums d'argent, coquille arrondie à l'une de ses extré-

mités. 1 sonde de chirurgien, bronze. i plate-bande de bronze terminée d'un bout par une espèce de fleur de

lis. 1 épingle à cheveux d'os, tête ornée de plusieurs losanges. 2 fragments de poterie rouge à reliefs. 1 fragment de col de vase; poterie gauloise. 1 fond de grande amphore. 1 col de dolium. i fragment de plat, terre noire, sans vernis. i bulle de plomb du pape Innocent VI. 1 fragment de grande jatte de terre blanche, munie, sur le rebord,

d'une rigole circulaire coupée de distance en distance par un réservoir.

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NOUVELLES ARCHÉOLOGIQUES. 61

i instrument de culture en fer, composé de deux lames de bêche sépa- rées par une douille servant à l'emmanchement.

Plusieurs autres objets de fer non déterminés. 1 pierre sigillaire d'oculiste romain, de schiste verdâtre, inscriptions

sur trois tranches. M. Ad. de Longpérier, à qui celte pierre a été communiquée, a bien

voulu transmettre au Comité le résumé de ses appréciations :

Lapis Silvanectensis primus.

« Je donne ce titre au cachet de médecin oculiste trouvé dans les Arè- nes de Senlis, pour me conformer à l'usage adopté par les épigraphistes. Cette pierre porte des inscriptions sur trois de ses faces ; la quatrième offre des traces de lignes destinées à régler les caractères qu'on devait y graver, ou qui ont été effacés. Il arrivait parfois qu'on changeait les indi- cations de remèdes. Voici ce que je lis :

SOLHERMIDI Solln Hermidi NARDINVM. nardinum. SOLHERMID. Soliti Hermidi DIALEPIDOS. dialepidos. MYNATMAR Munatii Marcelli CELPACCI IH Vaccianum ad lippitudinem NADLIPEXO //// ex ovo.

« Io Collyre de nard du médecin Sollius Hermidius. « 2° Collyre de squamine de cuivre de Sollius Hermidius. « 3° Collyre paccien de Munatius Marcellus, contre l'ophthalmie, et

qu'on appliquera mêlé de blanc d'œuf. « On connaît la gens Ollia et la gens Sollia. On pourrait donc lire Sexti

Ollii Hermidi, si on tenait à ce que le médecin eût son prénom, son nom et son surnom, comme tout bon citoyen. Mais nous avons divers exemples de cachets d'oculistes sur lesquels le prénom a été omis. Ici même, le nom de Munatius n'est précédé d'aucune lettre.

« Tousles collyres indiqués ici sont très-connus. « Comme le petit côté sur lequel est gravé le nom de Munatius Mar-

cellus a été usé à son extrémité de droite, et qu'après PACCI il existe une déclive, je suis persuadé que l'A a été emporté comme la moitié de TO placé au-dessous, et je n'hésite pas à relier au mot ainsi altéré et inter- rompu l'N qui commence la troisième ligne. De la sorte, je lis PACCIAN, abrégé de Paccianum, collyre de Paccius, connu non-seulement par d'au- tres pierres, mais encore par les textes de divers médecins de l'antiquité (voir Galien, Marcellus Empiricus, Scribonius Largus). Paccius Antiochus, né en Sicile, vivait au premier siècle de notre ère, et les remèdes qu'il a inventés jouissaient d'une grande réputation.

« Tout le monde sait que lippitudo est le nom de l'ophthalmie. Quant

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62 REVUE ARCHÉOLOGIQUE. A la formule EXO, elle est facile à comprendre ; on rencontre ausai quel- quefois EX VO et EX OVO. L'usage de faire dissoudre daos du blanc d'œuf les pains de collyres (comme ceux qui ont été trouvés à Reims, portaat le nom du médecin oculiste) est fort ancien, et encore admis par la science moderne (i).

« Je m'en rapporte aux savants docteurs, membres du Comité archéolo- gique, pour compléter ces observations quant à la question médicale. Si Pon désirait de plus amples détails sur les mots qui viennent d'être men- tionnés, je reprendrais volontiers l'étude du curieux petit monument trouvé dans les Arènes. » (Extrait du Courrier de V Oise, 11 juin, séance du 13 mař.)

Nous extrayons d "une lettre de M. YicFal-Lablache, membre de l'École française d'Athènes, les lignes suivantes :

« Les découvertes ne sont, à Athènes, ni bien nombreuses, ni impor- tantes cette année. Je viens, de mon côté, de faire à. Salonique une courte excursion, que les mauvais temps m'ont empôché de pousser aussi loin que j'aurais voulu. J'y ai copié avec soin quelques inscriptions, que je crois inédiles, et que je joins à ma lettre.

'.

ET0T2C »TO ( 2EBA2T0Y • ToT KAI B<L,P (légère entaille). AYTOKPATOPITIBEPIÛKA AYAIG K AI2API2EBA22TQrEPMANI Kû (2) APXIEPIAHMAPX1KH2EI0Y2IA2 TOTETAPTONYnAïilAnOAEAirMENÛ TOTETAPTON AYTOKPATOPI T OOFAOON" nATPinATPIAQSHnOAlSinOAJTAP XOYNTÛN

(1) Cette formule médicale offre toute la certitude désirable. Il suffira de citer ic1 quelques-uns des cachets d'oculistes sur lesquels elle se trouve : Pierre de Bavay : PEN ICI LEM EX O. - Pierre de Vaucluse : PENICILLVM EX O. - Pierre de Lyon : AVTHEMER-LEN-EX-O-ACRE-EX-AQ (autliemerum lene ex ovo, acre ex aqua). - Pierre d'Ièna : DIASMYRN-EX OV. - Pierrede Londres: DIASMYRNES EX- OV. - Pierres de Mandeure et d'Alleriot : DIASMYRNES EX-OVO. - rierre de Sélongey : THVRINVM-EX-OVO. - Pierre de Naix : DIAL1BAN... EX-OVO. -Pierre de Nuits: THEOCHRIST-EX-OVO. - Pierre de Londres: PENICI L-LENE-EX- OVO, etc. A ces mentions empruntées à des cachets tout à fait semblables à celui qui vient d'être découvert dans les Arènes de Senlis, il faut ajouter un passage tiré des écrits du médecin Marcellus Empiricu3 ; « Collyrium nomine monoemeron facit ad impetum lippitadinis ex ovo inunctum ita ut cuín ovi liquidissimo inunxeris lippientem, pustllum sustineat, et iterum eum iaunges, etc. »

(2) On trouve dans les inscriptions grecques de nombreux exemples du sigma ainsi répété. Voir Corpus inscriptionum grœcarum, nos 3261, 3263, etc.

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NOUVELLES ARCHÉOLOGIQUES. 63

ï€IKHPATOYTOY0EOAA HPAKAEI AOYTOYAHMHTPIOY Jt

EniMEAHTOYMENANAPOYTOY ÜEAHTEINO Y

Salonique. - Sur une plaque de marbre déposée dans la cour de la maison Mpithos , dans le quartier grec.

Une inscription funéraire de Thessalonique, qui figure dans le Corpus au n° 1970, et qui a été reproduite dans 1« ¥oyage archéologique de Le Bas (partie 3, section 7, n° 1386), , donne un autre exemple d'une double date ainsi apposée sur un monument.

11 est fait mention de l'ère appelée ici exo; asßaaTov dans un fragment d'inscription que j'ai copié sur une plaque de marbre très-mutilée, au- jourd'hui encastrée dans le mur d'une maison turque de la môme ville :

....IAIÖOI . . . .6AOMÉNOYTG) XIKI8HAICT0Y ...'YP0penTicoNoc .. ..KA0GKAIK .... .CŒB ACTG>€T€I

E YMOTENAE EY n

Suit une liste de noms, de. quelques lignes, en petits caractères entiè- rement effacés.

2. EIIÏIÏAN • 0 A AAMHN • A • Elmi OE • 0AAAOE • KAI EEPOY l AIA • EA BEINATHN0Y

TAÏEPA Base en marbre. On distingue trois trous de scellement. (Dans l'a* cour

«de la maison Mpithos.) 3.

Bas-relief funéraire : une femme assise sous un arbre, avec un enfant debout derrière elle; devant elle, trois personnages debout et drapés :

. jnOXTPA IIHIOSTPATfìlTÙYIfìl

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64 REVUE ARCHÉOLOGIQUE. ..02 • KAIAN HPQIKAIEA YT0I2ZQN TirONA TES

(Cour de la môme maison.)

4. Bas-relief funéraire : un enfant, un homme debout et drapé, une femme

assise, une petite fille debout :

TePeNTIA • T • ©ïrATPI •

TePTYAAA • THTYNAIKI • €AYTOY .PeTANIOCT • YIOC • KAI

eAYTfì ZílNTI •

(Cour de la même maison.)

5.

Stèle funèbre, où est représenté un cavalier; d'un élégant travail. Au- dessous, inscription en caractères à demi effacés :

A AMOK. . .2K • OI AO • EN nAPAMONQTAMÉMOQ

K€ AY TOI Ü2I (Cour de la môme maison.)

6.

Bas-relief funéraire : trois personnages drapés et debout, une petite fille* debout; une femme assise, dont la tête manque :

EAAANIXAANTirONOYOIAÛNITÛYIÛKAI ANTir0N02EAAAXIXA2<ï>IAÛNI . TÛ AAEAOÛKAIEAYTOI2 • ZÜ2IN

Sur une plaque rectangulaire en marbre, de 73 centimètres de hauteur,. 57 centimètres de largeur, iO centimètres d'épaisseur, déposée dans la cave d'une maison du quartier grec.

7. Je joins à ces inscriptions de Salonique un texte ¡intéressant, trouvé

il y a quelques mois au Laurium , et publié alors ̂ dans le journal d'Athènes $ IlaX^evsaía.

0£Ot. "Opoç IpyaT- 'T7jp(ou xal àv- Spa7coS(*)v 7 ce-

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NOUVELLES ARCHÉOLOGIQUES. 65

npa[¿¿vu>v ear I Xó«t Oe(So)v- I AtÇwveT ; T

M. Koumanoudis, premier éditeur de ce texte, le rapporte, d'après la forme des caractères, à l'époque de Démosthènes. Il s'agit de la cession, moyennant un talent, d'un atelier d'exploitation pour les mines, avec les esclaves qui y étaient attachés. La formule Wäret indique, suivant M. Koumanoudis, qu'il n'est point question d'une vente, mais plutôt a d'une sorte d'hypothèque prenant le caractère d'une vente pour plus de sûreté. » C'est une transaction de ce genre qui est décrite dans le plai- doyer de Démosthènes contre Pantainetos. (Voir, entre autres passages, le § 5, éd. Didot.)

- - Nous tirons du Journal officiel l'article suivant, relatif à une décou- verte récente qui a fait grand bruit en Allemagne:

Le Trésor de Hildesheim. - Les feuilles publiques ont discuté, les unes après les autres, une découverte importante qui vient d'être faite dans l'ancien royaume de Hanovre. Il s'agit d'un trésor d'argent enfoui depuis des siècles, et représentant une valeur matérielle assez considérable. Comme on pense bien, le monde scientifique s'est vivement ému de cette trouvaille, d'autant plus inespérée que l'argenterie romaine recueillie en Allemagne est aussi rare que possible. Mais, pour les savants, tout sujet d'étude devient aussitôt un sujet de querelle. On formerait un dossier compacte si l'on voulait réunir tout ce qui a été dit à cette occasion. Les antiquaires les plus autorisés pensent que c'est le service de table du gé- néral Varus, défait par les tribus germaniques. D'autres, sans être aussi affirmatifs, y voient un cadeau offert par les Romains à quelque prince barbare. A l'heure qu'il est, malgré le zèle qu'on a mis à examiner les moindres détails de la question, il reste encore bien des doutes à lever, bien des points obscurs à éclaircir. Tant que le musée de Berlin ne nous aura pas donné une liste officielle des objets composant le trésor, il sera difficile de s'en former une opinion exacte. Jusque-là, on doit tâcher de démêler la vérité au milieu des contradictions.

Le 7 octobre dernier, un détachement de soldats prussiens de la garni- son de Hildesheim était occupé à la construction d'un tir, au pied d'une petite montagne sur laquelle se dressait autrefois la potence. Le lieu du supplice joue un grand rôle dans les traditions populaires; c'est là que les chercheurs de trésors réussissent le mieux. Or, en fouillant le sol à une profondeur de trois mètres, l'un des ouvriers rencontra par hasard des fragments de métal oxydé, semblables à des morceaux de cuir. D'abord personne n'y fit attention; mais les débris se multipliant, à chaque coup de pioche, on prévint un officier, qui reconnut que ce métal n'était autre que de l'argent. Quelques minutes plus tard, un dépôt de cinquante vases antiques fut mis à jour.

Les vases étaient disposés d'une façon singulière. Les deux plus grands, XX. 5

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66 REVUE ARCHÉOLOGIQUE. sous couvercles, renfermaient tous les autres ; seulement, par suite de leur séjour prolongé dans la terre, ces derniers avaient eu à souffrir de l'humidité. Les pièces d'applique s'étant détachées, elles formaient un pôle-môle incroyable de médaillons, de pieds, danses et de feuilles cise- lées, le tout empâté de limon. Une source coulait près de là. Il est évident que le trésor avait été enfoui à dessein, de même que celui de Bernay, qui fait aujourd'hui l'ornement du cabinet des Médailles, et -qui fut trouvé dans une cachette, protégée par une grande tuile romaine*

La sensation produite par cet événement, car c'en est un, fut immense. Jusqu'alors on était persuadé que les Romains n'avaient jamais pénétré dans ces contrées. Peu d'objets antiques, une poignée de monnaies tout au plus, y avaient été découverts, et encore à une certaine distance de Hildesheim. Aussi est-on resté assez longtemps à croire que cette argen- terie datait de la Renaissance. Les Allemands, qui en général ne connais- sent l'antiquité que par les livres et les surmoulés, sont un peu désorien- tés lorsqu'ils se trouvent en face des objets eux-mêmes.

Le trésor enseveli au milieu du pays des Chérusques représente un ser- vice de table au grand complet. Les vases destinés à conserveries liquides, à les mélanger, à les distribuer aux convives, les coupes, les assiettes, les plats, un candélabre, une salière, tout y est, même une coquille à douze valves pour servir des œufs. Parmi ces pièces, on en rencontre souvent deux semblables, tant par la dimension que pour les ornements. Cette re- marque n'est pas sans intérêt ; car nous savons que les artistes anciens aimaient les pendants. Les vases peints nous en offrent de nombreux exemples.

L'un des grands récipients, un cratère sans doute, ressemble pour ainsi dire à une cloche renversée. Sa décoration est des plus originales. Des rinceaux ciselés avec un goût exquis courent sur sa panse et l'enlacent comme d'une résille à larges mailles. Les tiges de feuillage reposent sur des griffons et des chimères accroupis autour de la base; enfin, au milieu de ces arabesques se dessine une troupe d'enfants nus qui se livrent joyeusement à la pòche des écrevisses et des sèches. Ils sont armés de har- pons comme s'il s'agissait de transpercer une baleine. Ce délicieux tableau de genre sera une véritable surprise pour les amateurs de l'art grec. Les fresques de Pompéi, avec leurs motifs de décoration souvent surchargés, sont loin d'atteindre à la môme hauteur d'esprit, de grâce et de simpli- cité.

La pièce capitale du trésor est une petite coupe dont l'intérieur nous montre un médaillou représentant Minerve assise. La déesse tient d'une main son bouclier, de l'aulr3 un instrument recourbé, difficile à définir. Au dire de quelques savants, cela pourrait bien être la charrue, inventée par cette divinité tantôt belliqueuse, tantôt pacifique; malheureusement, lit photographie que nous avons sous les yeux ne nous permet pas d'émet- tre à ce sujet une opinion personnelle.

Sur un rocher, en face de Minerve, on aperçoit une chouette, son oiseau

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favori, et une couronne d'olivier. Cette charmante composition, pour ne, taire aucun détail, est entourée d'une bordure de palmettes. Le relief, de très-forte saillie, se détache vigoureusement du fond de la patère : on di- rait une faïence de Palissy ; de plus, toute la surface, à l'exception des chairs de la déesse, a été dorée au feu.

Il paraît que c'était un usage assez fréquent des ciseleurs anciens de réserver la couleur naturelle de l'argent pour les parties nues des figures de femmes. Une tendance analogue, probablement un souvenir du sys- tème polychrome, se manifeste sur de nombreux vases peints et quelque- fois surdes bas-reliefs de style primitif. Nos lecteurs n'ont pas oublié que plusieurs pièces du trésor de Berthouville offrent cette même particularité. Si elle répugne un peu au goût des artistes modernes, c'est que leur con- naissance de l'antiquité n'est ni assez complète, ni surtout assez respec- tueuse.

Viennent ensuite trois autres coupes d'un art moins parfait. Sur la pre- mière, on voit le buste d'Hercule enfant, presque en ronde-bosse. Le sou- rire sur les lèvres, le jeune dieu étreint les reptiles que Junon vient d'en- voyer pour lui donner la mort. La seconde est décorée du buste de Cybèle, avec ses attributs ordinaires : une couronné murale et un tambourin étoilé. Sur la troisième, qui lui fait pendant, nous apercevons le jeune dieu de la lune, Lunus. Il est paré d'un collier semblable aux torques gaulois et coiffé d'un bonnet asiatique parsemé d'étoiles. Les personnes qui ont visité le musée d'Avignon se rappellent sans doute les deux magnifiques casserolles d'argent trouvées dans le lit du Rhône. L'une d'elles est dédiée, à Neptune, l'autre à Cybèle, la mère des dieux, qu'elle représente assise sur son trône. En effet, les ciseleurs romains reproduisaient volontiers les mêmes sujets, ou du moins se renfermaient de parti pris dans un même cercle d'idées.

Les vases à boire découverts à Hildesheim sont une nouvelle preuve de cette pauvreté d'imagination, ou, pour être plus juste, de cet attachement aux traditions d'atelier.

Bien que différent par la forme, ils se ressemblent par la nature des ornements qui les décorent. . Ce ne sont que masques bachiques, masques de théâtres, thyrses, cym- bales, flûtes de Pan, ceps de vigne, rameaux de lierre gracieusement et poétiquement entrelacés. Quelques-uns sont entourés d'une ceinture de feuillage, disposée avec cette simplicité pleine d'élégance qui est la mar- que distinctive de l'art antique. A les voir, on pense aussitôt à notre mer- veilleux vase d'Alise, que l'Empereur a donné au musée de Saint-Germain.

Comme on devait s'y attendre, une découverte aussi intéressante n'a pu se faire sans quelque profit pour la science.

Ainsi, on a constaté sur vingt-sept vases l'existence d'inscriptions mi- croscopiques, indiquant soit le nom de l'artiste, soit le poids du métal. Nous savions déjà que c'était l'usage presque constant des ciseleurs anti- ques de signer leurs œuvres, et le nombre des artistes qu'il nous a fait

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68 RÉVÜE ARCHEOLOGIQUE» connaître forme une série assez instructive. Parfois il arrive que des objets trouvés sur des points différents portent la môme signature. Ainsi le mot Meda , gravé sur le pied du vase d'Alise, est probablement le nom de l'ar- tiste ( Medamus ) qui a exécuté les décorations militaires de Lauersfort,

Quant aux ciseleurs du trésor de Hildesheim, ils sont tous nouveaux pour nous. L'un s'appelle Marsus , un autre L. Manlius Boccus, un troisième M. Aurelius C... Ils gravaient leurs inscriptions au burin; la plupart se servaient du procédé qu'on appelle le 'pointillé , façon ingénieuse de ména- ger. le métal. Le poids des pièces est marqué en chiffres romains, par demi-onces et par scrupules.

Il paraît difficile de se prononcer avec quelque certitude sur l'âge de ces monuments. Le plus beau d'entre eux remonte peut-être au premier siècle de notre ère; quelques-uns de moins grand mérite datent à peu près de l'époque des Antonius. Cette appréciation est confirmée par l'un des noms d'artistes que nous venons d'énumérer.

Voici, en peu de lignes, l'esquisse du nouveau trésor. Nous pourrions y ajouter bien des détails intéressants ; mais il faudrait pour cela aborder certaines questions techniques très-arides et qui, pour être à la portée de tous, exigeraient de longs développements.

En France et en Italie, l'argenterie antique n'est pas précisément rare. On signale une longue liste de dépôts, retrouvés depuis le xvii® siècle jus- qu'à nos jours. En 1830, le trésor de Bernay, le plus considérable de tous, fut découvert et donna lieu à d'étranges discussions. Les 69 objets qui le composent avaient appartenu à un temple gallo-romain de Mercure. Peu après, les fouillps de la strada di Mercurio , à Pompéi, vinrent enrichir le musée Bourbon d'une quinzaine de superbes vases d'argent. Le trésor de Notre-Dame d'Alençon, aujourd'hui au Louvre, a été trouvé en 1836. On écrirait un long mémoire si on voulait dresser le tableau des pièces isolées qu'on a rencontrées depuis cette époque, telles que les vases de Vienne en Dauphiné, de la source de Vicarello en Etrurie et de la Russie méridio- nale.

Les anciens Romains aimaient l'argenterie avec passion. Ce fut dans l'intervalle compris entre la seconde et la troisième guerre punique que les vases de terre durent céder la place à la vaisselle de métaux précieux. Pline nous l'apprend dans un passage célèbre de son Histoire naturelle . Déjà du temps de Cicéron, ce genre de luxe avait pris de larges propor- tions. Nous voyons en effet, à Rome même, dans la huitième région, un bazar destiné exclusivement à lávente de l'argenterie. Les fonctionnaires publics, lorsqu'ils parlaient en voyage, emporlaient avec eux un service de table ( ministerium ) complet. Certaines pièces pesaient jusqu'à cinq cents livres, et il fallait plusieurs personnes pour les manier. Dans les maisons riches, il y avait un esclave chargé spécialement de cette partie du mobi- lier, et sa gestion était soumise à un conlrôle rigoureux. Ace point de vue, la découverte du trésor de Hildesheim nous a donné l'occasion de faire un rapprochement curieux. Le bas-relief de la coupe de Cybèle a une dou-

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NOUVELLES ARCHÉOLOGIQUES. 69

blure de plomb ; or, un article du Code romain prescrit que, dans le cas d'une vente, les vases de ce genre seront estimés au poids de l'argent, dé- duction faite de la valeur du plomb.

Il nous reste à traiter une dernière question, la plus ardue de toutes. A qui ce grand trésor a-t-il appartenu? et comment expliquer son enfouisse- ment dans un pays qui n'a jamais fait partie de l'empire romain? On a soutenu, avec des raisons très-séduisantes, que le fait avait dû se passer après la bataille livrée dans la forêt de Teutobourg et que probablement c'était là le service datable de Quinctilius Varus. Sans doute la ville de Hildesheim est située dans le pays des Chérusques, à peu de distance du charnpde bataille présumé. De plus, Varus, avant de prendre le comman- dement de cette expédition, avait été gouverneur en Syrie, et nous avons vu que plusieurs des sujets représentés sur nos vases appartiennent à la religion orientale-

Cette supposition n'a cependant rien de concluant ; elle s'évanouit de- vant l'examen des petites inscriptions dont je viens de parler, et qui ne sont guères antérieures au siècle de l'empereur Marc- Aurèle. Les trésors de cette nature ne sont souvent que des ex-voto offerts à des divinités lo- cales. Les trouvailles de Bernay, d'Alençon, de Vicarello, de Méry-sur-Seine rentrent dans la môme catégorie. Il se pourrait donc que les vases de Hil- desbeim eussent également appartenu à un temple, détruit pendant la migration des peuples ou supprimé lors de l'introduction du christianisme. L'absence de toute inscription dédicatoire prouve que le donateur n'était pas Romain, et que l'argenterie a dû être offerte par un prince germain. Mais préciser les circonstances auxquelles tout cela se rattache, déterminer si le trésor consacré provenait d'un butin pris sur l'ennemi, ou plus sim- plement d'un achat, ce serait vouloir dépasser les limites de la science.

Au moment de terminer cet article, nous apprenons que le gouverne- ment prussien vient de faire continuer les fouilles sur le terrain où la dé- couverte a eu lieu. Quel que soit le résultat de cette nouvelle tentative, il est impossible de ne pas l'approuver. Peut-être nousfournira-t-elle les ren- seignements qui nous font défaut ; même une réponse négative aurait son prix. Lorsqu'il s'agit de creuser la terre dans un but scientifique, il vaut toujours mieux procéder avec méthode que de laisser subsister des doutes sur la façon dont les travaux ont été dirigés. Les journaux allemands sont loin de se contenter du premier succès qu'on a obtenu, et tant qu'on n'aura pas exploré soigneusement tout ce qui environne le lieu de la dé- couverte, ils s'imagineront que la moitié du trésor est restée ensevelie. Nous saurons bientôt si leurs suppositions sont fondées. Froehner.

Le numéro de février des Matériaux pour' V histoire de l'homme con- tient, accompagnés de 5 planches, les articles suivants : Congrès interna- tional d'histoire et d'archéologie tenu à Bonn. Congrès archéologique de France à Carcassonne. L. Lartet, une sépulture des troglodytes du Péri- gord.G. de Mortillet, comptes rendus de la Société d'anthropologie de Paris. Ph. Lalande, tumulus de la commune de Cressensac. Chantre,

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foyers-sépultures ¿tes bords du Rhône. Cliir, première grotte à site* tavlléfc trouvée en Bretagne. Euzenot, fouilles faites au dolmen de Lez-Variel. Collet, tumulus et dolmen de Quiberon. Lebour, débris de cuisine en Bre- tagne. Liodenschmit, le cimetière de Monsheim. Tait, conférences sur les habitants primitifs de l'Angleterre. Michon, dolmens de la Palestine. Ar- celin, l'âge de pierre en Egypte. Owen, aperçu de la géologie du désert d'Egypte. Steudel, gisement de mousses arctiques en Wurtemberg. Dupont, nouvelle caverne en Belgique.

Le Bulletin de février de V Académie de Berlin contient une intéres- sante communication de M. Kœhler sur la nouvelle publication qu'il pré- pare des célèbres listes de tribut qui ont été retrouvées à l'Acropole et re- composées et commentées par MM. Rangavi et Bœckh. Grâce à un séjour de plusieurs années à Athènes, M. Kœhler a pu transcrire lui-même tous ces fragments et les étudier l'un après l'autre tout à loisir ; il a pu mieux déterminer les caractères paléographiques de chacun d'eux et la forme des différents morceaux ; il arrive ainsi à les grouper, dans plus d'un cas, autrement qu'on ne l'avait fait jusqu'alors ; il en détermine avec plus de sûreté la chronologie, dresse des listes plus complètes des villes alliées, il suit les mouvements du tribut annuel, il indique enfin, d'une manière certaine, quelle est la proportion entre les cotes que nous voyons figurer dans les listes et la somme totale de la taxe que payait chaque ville sujette. Tous ceux qui se sont occupés de l'histoire d'Athènes attendront avec im- patience l'apparition d'un travail aussi consciencieux ; c'est seulement quand nous l'aurons à notre disposition que l'on pourra entreprendre d'é- crire l'histoire définitive de l'empire maritime d'Athènes.

Bulletin de l'Institut de correspondance archéologique , n# V, mai 1869, trois feuilles. Fouilles dans le bois sacré des frères Arvales. Antiquités étudiées à Naples dans différentes collections.

Le premier des articles qui composent ce numéro occupe à lui seul 44 pages; il est dû à M. Henzen ; ce n'est rien moins qu'un supplément, des plus intéressants, à l'important ouvrage qu'il a publié, il y a quelques mois, sous le titre de Scavi nel bosco sacro dei fratelli Arcali... relazione a nome dell' instituto di correspondenza archeologica publicata da G. Heneen. Roma, della tipographia Tiberina, 1868, in-folio xiv-107 p. et 5 planches. Dans cette relation des fouilles que MM. Ceccarelli avaient faites, aux frais du roi et de la reine de Prusse, sur l'emplacement du bois sacré des Ar- vales, M. Henzen avait exposé tous les résultats obtenus jusqu'à l'automne de 1868, reproduit et commenté toutes les inscriptions déjà sorties de terre, décrit les différents débris d'architecture qui avaient été retrouvés dans les fouilles et les édifices, d'époque différente, auxquels ils avaient dû appartenir, groupé enfin, dans un clair et substantiel résumé, tout ce que les anciennes et les nouvelles découvertes permettaiént d'affirmer ou de regarder comme probable sur l'histoire du collège des Frères Arvales, de leur bois sacré, et des édifices qui l'ornaient, 11 n'y manque que la

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NOUVELLES ARCHÉOLOGIQUES. 71

description des édifices, des catacombes, des peintures et des inscriptions de l'époque chrétienne qui ont été retrouvées au môme endroit ; M. De Rossi s'est chargé de les décrire et de les expliquer dans le Bulletin ďar- chéologie chrétienne ; il s'est acquitté de cette tâche avec son érudition et sa sagacité ordinaire ; aussi regrettons-nous que l'Institut archéologique n'ait pas joint au travail de M. Henzen celui de M. De Rossi. Nous aurions ainsi une histoire complète de ce petit coin de terre pendant quatre ou cinq siècles; nous verrions les sanctuaires chrétiens y remplacer les païens, et le contraste môme aurait relevé l'intérêt de chacun des deux chapitres quise seraient trouvés ici rapprochés. Sans doute l'Institut archéologique aurait ainsi dépassé les limi:es de la période où il se renferme d'ordinaire; mais ces fouilles, exécutées pour son compte grâce à une royale libéralité, étaient une de ces occasions qui ne se présentent pas tous les jours, et auraient pu nous valoir une monographie complète de ces monuments par lesquels deux religions avaient consacré le sol de ce qui est aujour- d'hui la vigna C eccarelli.

Tel qu'il est, l'ouvrage conserve un grand intérêt et forme le complé- ment nécessaire du célèbre travail de Marini. Sans parler de l'introduction qui résume les données générales acquises à la science, il se divise en quatre parties; les trois premières contiennent les monuments qui appar- tiennent proprement au culte des Arvales, la quatrième les autres textes épigraphiques qui ont été recueillis dans le cours de ces fouilles. Un ap- pendice, dû à M. Lanciani, architecte, donne la description du principal monument, dont une restauration nous est présentée dans les planches 4 et 5. Le récent article de M. Henzen nous fournit plusieurs tables des actes

annuels du collège, retrouvées dans un remarquable état de conservation; nous en citerons une de l'an 57, une de l'an 59, une autre de l'année 69, année importante par la rapide succession de quatre princes, et qui n'étai t représentée jusqu'ici pour nous que par des fragments insignifiants. D'autres tables appartiennent aux années 86, 89, 101. La relation se ter- mine par deux inscriptions votives à la Fors Fortuna, qui, de même que celle qui était donnée dans -la relation, présentent des formes très-ar- chaïques et ne peuvent guère être plus récentes que le milieu du vu® siècle de Rome.

VArchœologische Zeitung de Berlin commence la seconde année de sa nouvelle série. Le premier cahier, que nous avons sous les yeux, con- tient les dissertations suivantes: Otto Jahn, Achille et Polyxène. H. Heyde- mann, le sacrifice d'Iphigénie. E. Curtius, du vrai caractère du monument dit des Harpies et d'autres monuments qui offrent un sujet analogue. H. Brunn, le jeune homme à genoux de la galerie Giustiniani , lettre à E. Curtius et réponse du même. H. Heydemann, Eros et Psyche. Parmi les nouvelles et mélanges, nous remarquons les procès-verbaux de la Société archéologique de Berlin , qui contiennent d'intéressants détails sur les nouraghes de l'île de Sardai- gne, des notes de MM. 0. Iahn, Klügmann, Hercher et Heydemann sur

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72 . REVUE ARCHÉOLOGIQUE. Apollon Aigiochos, sur un sarcophage de Cortone représentant le triomphé de Bacchus, sur l'Hera de Polyclèle, sur les nouvelles acquisitions archéo- logiques du Musée britannique, sur différents antiques de Naples et de Palerme et sur un bas-relief de Milan, aujourd'hui perdu, qui représen- tait Hercule étranglant les serpents.

- - Nous recevons la lettre suivante :

Monsieur, Abonné à la Revue archéologique , je viens de lire avec l'intérêt qu'il

mérite le mémoire que vqus avez publié dans le dernier numéro, sur un bronze tiré du cabinet de M. de Saulcy.

Me permettez- vous de vous soumettre une observation qui, du reste, ne contredit nullement vos conclusions.

Si Tanimal représenté dans le bronze que vous avez étudié offre une ressemblance avec un être connu, n'est-ce pas plutôt avec un veau ou une vache qu'avec urie lionne ? Le trou placé sur le front n'a-t-il pas pu servir à insérer des cornes? En admettant qu'il y ait lieu de reconnaître ici un animai appartenant à la race bovine, l'ensemble de la représentation prend alors une ressemblance dés plus étroites avec une représentation assyrienne donnée par Lajard. Recherches sur le culte de Mithra, pl. XXVII et reproduite à la page 251 du vol. II de l'ouvrage de George Rawlinson : The five great monarchies of the ancient eastern World . Peut-être pourrez-vous trouver quelque intérêt à faire la comparaison.

veuillez agréer, etc. Hyacinthe Husson.

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