Nouvelles expériences sur l'hybridité dans le règne végétal faites pendant les années 1863,1864 et 1865 (Extrait des "Mémoires de l'Académie de Stanislas", 1865.) by D.-A. GodronReview by: F. C.Bulletin de la Société Royale de Botanique de Belgique / Bulletin van de Koninklijke BelgischeBotanische Vereniging, T. 6, No. 2 (1867), pp. 226-228Published by: Royal Botanical Society of BelgiumStable URL: http://www.jstor.org/stable/20790454 .

Accessed: 20/05/2014 16:17

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( 226 ) MM. Prillieux et Lestiboudois et il ne voit plus rien qui peu nombreuses. Ses nouvelles tentatives ont port? sur

s'oppose ? ce qu'on admette d?finitivement la doctrine

d'Aug. St-Hilaire.

Il nous semble ? nous que l'examen attentif de la vrille

aurait d? arr?ter plus ou moins les adversaires de cette

th?orie dans leurs nouvelles interpr?tations. En effet, dans

dans la vigne, le mode de d?veloppement des ramifi

cations de la vrille montre surabondamment l'usurpation des axes sup?rieurs sur les axes inf?rieurs. Dans le jeune

?ge, l'axe primaire est droit et la portion situ?e au del? de

sa bract?ole d?passe sensiblement le rameau axillaire.

Celui-ci ne tarde cependant pas ? s'allonger et ? d?passer l'extr?mit? de l'axe primaire qu'il rejette plus ou moins

sur le c?t?. La m?me chose se passe ? l'?gard des rami

fications, de 3e et de 4e degr?, dans le cas o? elles se

d?veloppent. F. C.

Nouvelles exp?riences sur Vhybridit? dans le r?gne v?g?tal

faites pendant les ann?es 1863, 1864 et 1865, par D.-A. Godron (l).

Dans ses premi?res exp?riences sur l'hybridit?, dont les

r?sultats avaient ?t? consign?s dans un m?moire pr?sent? ? l'Acad?mie des Sciences pour le concours de 1862,

M. Godron avait soutenu l'opinion que les hybrides, pro venant du croisement de deux esp?ces incontestablement

(1) Broch. in-8?, de 40 pages; Nancy, 1866. (Extrait des M?moires de

VAcad?mie de Stanislas, 1865.)

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( 227 ) distinctes, sont st?riles par elles-m?mes et ne peuvent devenir fertiles que par une nouvelle f?condation d?ter min?e par faction du pollen des parents^ soit que cette

poussi?re f?condante ait ?t? d?pos?e sur leur stigmate par la main de l'homme, soit par l'intervention si active des

hym?nopt?res. Telle n'?tait pas la mani?re de voir de

M. Naudin dont le m?moire sur l'hybridit? avait ?t? cou

ronn? par l'Acad?mie.

M. Godron ne s'en tint pas ? ses premiers essais et par de nouvelles hybridations plus nombreuses il voulut

s'assurer laquelle des deux th?ories, de la sienne ou de

celle de M. Naudin, ?tait fond?e. Il confesse avec fran

chise que plusieurs des faits nouveaux att?nuent une

conclusion trop absolue ? laquelle il avait ?t? forc?ment

conduit par le r?sultat de ses exp?riences ant?rieures trop

peu nombreuses. Les nouvelles tentatives ont port? sur

des Datura, Dianthus, Lychnis, Geum,Mimulus, Digitalis. Des faits consign?s dans son nouveau travail et de ceux

qu'il a pubi?s pr?c?demment sur le m?me sujet, on peut tirer, dit-il, les conclusions suivantes :

Io Les hybrides, qui par leurs caract?res paraissent interm?diaires aux esp?ces g?n?ratices, se montrent habi

tuellement st?riles.

2? Ces hybrides st?riles par elles-m?mes peuvent souvent devenir fertiles par une nouvelle f?condation

r?sultant du transport sur leur stigmate du pollen de l'un

des parents ou d'une plante cong?n?re voisine.

5? Les hybrides st?riles qui ne se pr?tent pas ? une

nouvelle f?condation, dans les conditions indiqu?es au

paragraphe pr?c?dent, sont rares et doivent ?tre consi

d?r?es comme frapp?e d'une st?rilit? absolue.

4? Les hybrides qui participent ? la fois, mais clans des

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proportions plus ou inoins in?gales, des caract?res de

leurs ascendants pr?sentent ordinairement par elles-m?mes une fertilit? partielle, d'autant plus d?velopp?e, que ces

hybrides se rapprochent davantage de l'un des parents. 5? Les hybrides qui reproduisent d?s la premi?re g?n?

ration les caract?res de l'un des parents, ? l'exclusion

compl?te ou ? peu pr?s compl?te des caract?res de l'autre

parent, sont dou?es g?n?ralement d'une fertilit? absolue.

6? Les hybrides fertiles retournent, tant?t d?s la pre mi?re ou la seconde g?n?ration, tant?t au bout d'un temps

plus ou moins long et successivement ? l'un des types

g?n?rateurs ou p?rissent quand on les abandonne ? elles

m?mes et elles ne peuvent pas d?s lors devenir l'origine

d'esp?ces nouvelles.

On pourra comparer ces conclusions sur l'hybridit? avec celles de M. Naudin qui ont ?t? rapport?es dans le

tome IV de notre Bulletin, pages 594 et suivantes.

Le r?sultat de certains croisements font croire ?

M. Godron que les Datura stramonium, Berlolonii, Tatula capsulis inermibus et Tatula capsulis regulariter

spinosis comme quatre races d?rivant d'un m?me type

sp?cifique qui para?trait ?tre le D. Tatula ordinaire.

Le Geum urbanum L. f?cond? par le G, rivale pro duit une hybride (G. rivali-urbanum), qui est le G. rubi

folium Lej. Le Digitalis lutea L. f?cond? par le D. purpurea L. a

donn? le D. purpurascens Roth (Dy. longiflora Lej.). Le

D. grandiflora Lmk, f?cond? par le D. lutea L., a pro duit le D. media Roth.

F. G.

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