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40 i-mag i-mag Magazine de l’AAE ENSIMAG Novembre 2007 >>> Informatique, moteur d’innovation >>> FINANCE Couv 1 ensimag oct 07 20/11/07 22:06 Page 1

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i-magi-magMagazine de l’AAE ENSIMAG

Novembre 2007

>>> Informatique,

moteur d’innovation>>> FINANCE

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Francis Cornut (MDE 88)

PDG de DeriveXperts, société de valorisation

indépendante d'instrumentsfinanciers dérivés.

Quel plaisir pour moi de souffler avec vous chers lec-teurs et près de 700 diplômés qui en sont issus, les 20bougies d'anniversaire de la filière Ingénierie Finan-

cière. Cet anniversaire c'est aussi celui du krach de 1987 quiillustre à quel point ce secteur est volatile et incertain.D'ailleurs à son lancement l'option s'appelait MDE pour Ma-thématiques de la Décision en Economie, un titre très sérieuxqui ne préparait pas vraiment à l'ambiance survoltée d'unesalle de marché, et l'enseignement couvrait un spectre pluslarge que celui spécifiquement dédié à la finance des marchés.20 ans plus tard quel succès! Chance ou intuition? Comme di-rait tout trader avisé, si ça gagne c'est de l'intuition et si çaperd c'est pas de chance. Les articles qui suivent vous permet-tront je l'espère de vous faire une opinion sur la justesse et lapertinence de la formation par rapport aux attentes du mar-ché. Ce qui est certain à mon avis, c'est que le mythe du tradergolden boy des années 80 n'a pas beaucoup évolué, par contrela technicité des opérateurs et la diversité des postes proposésaux ingénieurs (quants, structureurs, contrôleurs des risques)expliquent la forte croissance des effectifs de la filière. J'en pro-fite pour remercier les enseignants qui l'animent et qui ont ré-pondu présent pour chacune de mes sollicitations que ce soitpour l'événement finance de l'an passé ou pour les deux ar-ticles de cette revue.

Un autre constat qui m'a frappé c'est la mondialisation descarrières. En 1987, notre cher service militaire envoyait alorsen VSNE l'élite de la nation à l'assaut des marché Japonais etAméricains. Mais il semblerait que sa disparition n'ait pasfreiné l'attrait pour le voyage. Pour l'illustrer, j'ai demandé àquelques anciens de promos assez récentes de nous parler deleur expérience d'expatriation à Londres, New York et Singa-pour. Dans cette rubrique vous pourrez aussi partager les im-pressions d'un trader de Londres qui y vit depuis plusieurs an-nées, ayant moi-même passé sept ans dans la City, je trouve sadescription particulièrement juste.

Bien sûr quand on a 20 ans, on pense à son avenir, quels sontles secteurs porteurs, quels seront les besoins futurs en termesde profils? Avec la création d'un pôle de compétitivité Innova-tion Financière et d'autres initiatives comme la Fondation duRisque, il est visible que les pouvoirs publics et les acteurs dumonde économique reconnaissent enfin l'importance du sec-teur de la finance des marchés et des atouts dont dispose laFrance à travers l'enseignement, la recherche et l'innovation.Lors de notre conférence sur les métiers de la finance, le mes-sage des recruteurs était aussi assez clair, une formation dutype ENSIMAG avec double compétence finance et informatiqueest très recherchée. L'article de Claude Mombo Baros sur lamini révolution Solvency II du secteur de l'assurance, démontrepar ailleurs que d'autres secteurs auront dans un avenir trèsproche besoin d'ingénieurs financiers spécialistes de la simula-tion numérique. Mais n'oublions pas que les marchés sont paressence imprévisibles et que les ajustements sont parfois vio-lents et rapides, même si nous avons vécu 20 ans de forte crois-sance chacun doit garder présent à l'esprit que travailler dansce secteur demande un certain goût pour le risque et l'aven-ture.

En guise de conclusion, je tiens à remercier très sincèrementtous les rédacteurs, diplômés et bénévoles qui participent augroupe Finance que j'anime au sein de l'AAE et qui par leurcontribution ont donné vie à cette revue.

Bonne lecture à tous. ❃

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ééddiittoorriiaall

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ssoommmmaaiirree

EDITEDITORIALORIALLes 20 ans de la filière IngénierieFinancièrepar Francis Cornut 3

Méthodes numériques pour la financepar Emmanuel Gobet 7

La simulation numérique en finance : une clef de voûte des activités de structuration et de vente de produits dérivéspar Marc Tortel 14

Pourquoi calculer un capital économiquepar Claude Mombo Baros 16

De l’option Modélisation et Décision en Economie à la filière Ingénierie financière ou 20 ans de finance à l’ENSIMAGpar Ollivier Taramasco 25

Londres vue par un diplômé dont l’identité s’est perdue dans la brume … 29

Londrespar Simon Aninat 30

New Yorkpar Florian Cavellini 31

Singapourpar Grégory Lussiana 34

Vie de l'association 36

Edition : i-mag est publié par l’Association des anciens élèves de l’ENSIMAG, 68, Bld de Port Royal 75005 Paris - Tél.06 28 50 08 85; site : www.aae-ensimag.com ; e-mail : [email protected] ; rédacteur en chef : Francis Cornut. PUBLICITE : Editions 50, 87, route de Grigny, 91130 Ris Oran-gis. CONCEPTION GRAPHIQUE ET MAQUETTE : tél. 04 42 99 38 31. IMPRESSION : Imprimerie de Montligeon, 61400 La Chapelle Montligeon. Dé-pôt légal : novembre 2007 ; ISSN 1774-7104.

« 20 ans d’ingénierie financière »

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Méthodes numériques pour la finance

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ddoossssiieerr FF II NN AA NN CC EE

Depuis 30 ans la sophisticationest incessante et nécessite desméthodes numériques toujoursplus efficaces

Depuis l'ouverture des marchés d'op-tion à Chicago en 1973 et les travauxfondateurs de Black-Scholes et Merton,l'ingénierie financière a connu uneexpansion sans répit, à la fois sur lestypes de marché (actions, devises, taux,crédit, matières premières...), sur lesproduits proposés (options vanille, exo-tiques, à exercice européen ou améri-cain, options swing...), mais aussi surles problématiques (gestion de porte-feuille, valorisation et couverture deproduits, gestion des risques...). Cetteexpansion sous-tend aussi une sophis-tication incessante des techniquesfinancières (comme la titrisation, donton a pu voir cet été avec la crise des“subprimes” qu'elles avaient leursrevers) et aussi des techniques demodélisation et calcul. Il faut égale-ment reconnaître que cette sophisti-cation, si elle répond souvent auxbesoins d'amélioration des outils cou-rants pour une meilleure gestion desrisques, est aussi soutenue par l'inno-vation et la créativité financière desbanques, qui trouvent ainsi un moyen

de générer des marges. Evidemment,toute cette expansion n'aurait pas étépossible si elle ne s'était pas accom-pagnée sur la même période de pro-grès des systèmes informatiques nonmoins spectaculaires. Ceux-ci ontnotamment amené la puissance decalcul nécessaire pour valoriser rapi-dement des produits complexes, pourproduire des indicateurs précis de suivides risques et ont aussi amené lesoutils de communication pour desinterfaces utilisateurs conviviales.Trente ans en arrière, le calcul de laformule de Black-Scholes et l'implé-mentation d'une méthode d'arbre cou-vraient au quotidien l'essentiel des“besoins numériques” pour le risquede marché, puisqu'on se focalisait surdes options sur un seul sous-jacent.Aujourd'hui, les volatilités constantesde Black-Scholes-Merton sont devenueslocales ou stochastiques, des termesde sauts sont introduits dans la dyna-mique des sous-jacents, tout cela pourmieux rendre compte des smiles etskews de volatilité observés sur lamarché. Les produits sont devenushybrides, mélangeant taux et inflation(OATi), taux-crédit-actions (conver-tibles)... et demandent donc une modé-lisation conjointe des différents mar-

chés ou du moins de leurs facteurs derisque les dirigeant. Ces modèlessophistiqués ne peuvent trouver unécho favorable que si un algorithme decalcul rapide et précis ne leur est atta-ché. Le temps de réponse en salle demarché restant toujours de l'ordre de laseconde, et pas beaucoup plus dansd'autres secteurs de la banque! Maissurtout, bien au delà d'un seul calcul,c'est surtout une calibration complètedu modèle qu'il faut réaliser rapide-ment (séquence d'optimisation com-binant calculs et modification de para-mètres). Mentionnons aussi que depuisune dizaine d'années, le risque decrédit et le risque opérationnel ontamené leur lot de problèmes en grandedimension (grand nombre de lignessous-jacentes dans un CDO), repré-sentant un vrai challenge de modéli-sation et calcul. Plus généralementavec Bale II, il y a eu une évolution defond dans l'analyse des risques ban-caires, avec une vision résolument plusglobale. On attend d'une méthode numérique - qu'elle soit rapide (l'algorithme asso-cié s'exécute rapidement, la com-plexité est raisonnable); - qu'elle soit précise (cela dépendrasouvent du temps accordé pour avoirune réponse);- qu'elle soit robuste (stable) par rap-port aux paramètres d'entrée (leréglage des paramètres de convergencede la méthode ne doit être trop forte-

Cet article a pour but de présenter les méthodes numé-riques couramment utilisées en finance. Commençons parrapidement décrire le contexte.

Par Emmanuel Gobet, co-responsable cursus ingénierie financière ENSIMAG

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ment dépendant des paramètres mis enentrée).Le dernier aspect, s'il n'est pas le pre-mier enseigné, est certainement pri-mordial. De plus, on appréciera quandon peut comprendre facilement laméthode, de sorte à mieux l'interpréteret débusquer les erreurs d'implémentation.

Les EDP lorsque le nombre de facteurs de risque est faible

Pour le calcul de prix d'option avecquelques sous-jacents (au maximum 3),la faveur des quants revient auxméthodes déterministes de type équa-tions aux dérivées partielles. Elles ontdepuis longtemps fait leur preuve dansdes contextes très variés. Les variablesde l'EDP sont le temps courant t et lesous-jacent S (ou facteur explicatif). Lescoefficients sont reliés au modèle risque-neutre du sous-jacent. La condition finaleest donnée à maturité T du contrat, oùest imposé le profil du payoff, dépen-dant du prix d'exercice K (strike) parexemple. Naturellement, l'idée peut êtrede résoudre autant d'EDP que de strikeset de maturités nécessaires, mais plusastucieusement on peut chercher uneseule EDP (EDP duale) dans les variablesmaturité T et strike K, à t et S fixés. C'estle point de vue de Dupire-Derman-Kani,qui fournit aussi un point d'entrée pourla calibration de modèle aux donnéesde marché. Côté résolution numérique,une version simple sur mono-sous-jacent/mono-facteur est la méthoded'arbre binomiale ou trinomiale, qui enraison de sa simplicité, reste la référencede base pour la pédagogie. Elle peut sedécliner en plusieurs variantes, selonqu'il y a des clauses spécifiques dansle contrat (option barrière), qu'il y a deseffets retour à la moyenne (un facteursur les taux ou sur les matières pre-mières)... Des schémas de discrétisationd'EDP d'ordre plus élevé sont aussi uti-lisés, comme le schéma centré de Crank-Nicholson, inconditionnellement stable.Des techniques de séparation d'opéra-teurs (operator splitting), comme leschéma ADI pour les options à exerciceaméricain, sont également mises enoeuvre. Des raffinements de maillageprès des singularités de fonctions de

payoff augmentent la précision des sché-mas. Lorsque des sauts sont incorporésà la dynamique des sous-jacents, leschoses se compliquent à cause d'unterme intégro-différentiel qui, traduit enterme de résolution d'EDP, ne conduitplus à une matrice tridiagonale à inver-ser mais une matrice relativementpleine. Récemment, des techniques degrilles creuses (sparse grids) à base d'on-delettes ont donné de nouvelles voiesefficaces de résolution de tels problèmes,même dans des dimensions de l'ordrede la dizaine.

Utilisation élargie des méthodesd'intégration numérique

Le terme de sauts mentionné aupara-vant peut aussi être évalué par un calculde transformée de Fourier inverse (algo-rithme de FFT). Un peu différemment,lorsque la fonction caractéristique du logsous-jacent avec sauts est connue (casusuel des modèles de Lévy), la transfor-mée de Fourier des prix de Call s'ex-prime explicitement en fonction de celle-ci, ce qui donne un moyen simple parFFT de calculer les prix de Call (pour plu-sieurs strikes). Les travaux d'Abate etWhitt décrivent bien comment retrou-ver une fonction dont la transformée deFourier ou de Laplace est connue. Laméthode du col est aussi utilisée commepour le calcul des distributions des pertesd'un CDO conditionnellement au fac-teur qui dirige le modèle de crédit(copule gaussienne par exemple). Dansl'ensemble, beaucoup de méthodes d'in-tégration sont utilisées en finance. Pourcontinuer sur l'exemple du CDO, aprèsavoir évalué les pertes conditionnelles,on intègre par rapport aux facteurs viades formules de quadrature de typeGauss-Hermitte pour avoir des rensei-gnements sur les pertes finales.

Monte Carlo: méthodes alliantrobustesse et souplesse

Quant aux méthodes de Monte Carlo,elles regroupent un ensemble de tech-niques de simulation aussi très popu-laires en finance de marché (mais aussien risque opérationnel). Il est impossiblede mentionner toutes les techniques pos-

sibles en si peu de place, tellement ellessont nombreuses. Essentiellement, ils'agit de simuler un système/modèlealéatoire pour en extraire des informa-tions sur ses distributions futures. Le plussimple est le calcul d'espérance à partird'une moyenne empirique réalisée surun échantillon de grande taille de simu-lations indépendantes. Le succès de laméthode a des multiples raisons. D'unepart, il est possible d'estimer l'erreurcommise, à l'aide des mêmes simula-tions, grâce aux intervalles de confiance.D'autre part, la convergence est robustedans le sens qu'elle a lieu quelque soitle modèle. En revanche, la convergenceest réputée assez lente mais indépen-dante du nombre de facteurs ou de sous-jacents. Cela présente donc surtout desavantages en grande dimension par rap-port aux méthodes déterministes.Rapidement, il a fallu trouver des variantesqui s'accommodent du fait que certainsproblèmes se résolvent de manière rétro-grade (backward) en temps (décisiond'investissement optimal à plusieursdates comme la gestion de portefeuilles,les options américaines et swing) alorsqu'intrinsèquement, les simulations descénarii se font de manière progressive(forward). Cela a été résolu ces dernièresannées avec l'algorithme de Longstaff-Schwarz, pour les options Bermuda, quicombine les régressions empiriques pourdéterminer des règles d'exercice, puisétendu aux options rappelables (callable)ou à exercice multiple (swing). C'est l'oc-casion de mentionner que dans cesméthodes, les outils d'approximation defonctions (polynomes, estimateur ànoyaux...) sont aussi cruciaux. La simu-lation de scénario passe souvent par lagénération de trajectoires de cours bour-siers ce qui, même quand le modèle estprécisé, n'est pas simple. La prise encompte des volatilités non constantes,des corrélations entre autres nécessitele développement de schémas de dis-crétisation, donnant des réalisationsapprochées des cours. Lorsque lescontrats dépendent de toute la trajec-toire (path-dependent), la sensibilité auxerreurs de discrétisation peut êtreénorme (comme sur les options bar-rières ou sur maximum). Des améliora-tions ad hoc sont là encore possibles

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(pont brownien, correction de bar-rière...). Il faut aussi veiller à ne pasintroduire de biais d'arbitrage dans lessimulations: approcher un modèlemartingale sous la probabilité risque-neutre en un modèle discret non mar-tingale. On peut aussi pondérer les scé-narii légèrement différemment pourque certaines moyennes empiriquescoïncident avec des données de mar-chés (weighted Monte Carlo).L'accélération de la convergence de laméthode de Monte Carlo est égalementune préoccupation importante et natu-relle. A ce titre, les suites à discrépancefaible (quasi Monte Carlo), comme lessuites de Sobol, sont des suites déter-ministes qui remplissent l'espace despossibles de manière plus uniformeque les suites aléatoires, ce qui induitdes convergences plus rapides.Toutefois, l'estimation d'erreur à l'aided'intervalles de confiance n'est pluspossible et les générer en grandedimension devient de plus en plus dif-ficile (ici la dimension désigne lenombre de variables uniformes néces-saires pour construire un scénario, ce

qui peut être souvent plusieurs cen-taines). Il convient dans ce cas de com-biner astucieusement ces suites avecdes vraies suites aléatoires (en détec-tant les directions principales de varia-bilité...). Une autre alternative à l'ac-célération de convergence de laméthode de Monte Carlo réside en ladiminution de la largeur des intervallesde confiance, par une réduction de lavariance. Par exemple, les variables decontrôle permettent de réduire le bruitdans la simulation. Récemment, destechniques d'apprentissage de cesvariables ont montré leur grande effi-cacité sur des cas pratiques. Cela restetoutefois du cas par cas. La réductionde variance plus systématique résidedans les variables antithétiques, quisimplement consiste à simuler unmouvement puis son mouvementopposé.

Mais encore...

Nous ne prenons pas la place pourdétailler plus les méthodes d'optimi-sation, qui sont néanmoins omni-pré-

sentes toutes les démarches de cali-bration de modèle aux prix de marché,de calculs de VAR sous contraintes, dedétermination de matrices de corréla-tion... ici l'optimisation robuste est cru-ciale. Enfin, pour terminer ce tour d'ho-rizon, mentionnons que les outilsmathématiques parfois très sophisti-qués sont le préalable à des méthodesnumériques efficaces. Pour ne citer quequelques exemples, prenons le calculde Malliavin bien adapté aux calculsdes grecques et autres sensibilités; lesperturbations singulières d'EDP à laHagan pour déterminer des volatilitésimplicites dans des modèles avancés(SABR...); la méthode de Stein pourcorriger le proxy gaussien/poissonniendans le prix des CDOs....Je terminerai cette présentation en sou-lignant que la formation IngénierieFinancière à l'ENSIMAG forme bien àces techniques numériques ainsiqu'aux technologies de développementassociées, pour que les promotions sor-tantes soient prêtes à relever les défisdes calculs temps réel des banques.

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THÈME DU PROCHAIN NUMÉRO DE LA REVUE :

Entrepreneurrédacteur en chef : Laurent Testard, Halias, Ensimag 93

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La simulation numérique en finance : une clef de voûte des activités de

structuration et de vente de produits dérivés

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Une approche industrielle

Une des principales activités desbanques d’investissement consiste àconcevoir et à vendre des produits déri-vés qui sont souvent à la fois complexes,sur mesure et innovants.La capacité à vendre ces produits reposefortement sur le savoir faire des équipesde marketing et de vente. Parce qu’ellesconnaissent les besoins de leur clientèleet qu’elles savent utiliser intelligemmentles résultats de la recherche économiqueet de l’analyse financière, elles peuventfaire vivre une politique commercialedynamique et efficiente.En revanche, la capacité à concevoir cesproduits repose en premier lieu sur leséquipes d’ingénierie qui doivent opti-

miser les structures et véhicules d’in-vestissement d’un point de vue légal etfiscal. Ces équipes déterminent les effetsassociés à chaque caractéristique sur lesprofils de gain et de risque du produit.Elles peuvent ainsi proposer des solu-tions « clef en main » adaptées auxcontraintes et aux besoins de chaqueclient.Mais comme dans toutes industries, enamont de leur travail, il est nécessairede construire une infrastructure com-plète permettant la fabrication de cesproduits, ainsi que le pilotage et lecontrôle de toute la chaîne de produc-tion.Cette infrastructure s’apparente claire-ment à une usine :- Les équipes de développement et derecherche construisent et entretiennentl’usine.- Les traders pilotent la chaîne de pro-duction.- Les équipes de contrôle des risquescontrôle la qualité de la production.- Les équipes de middle et de back officeassurent les livraisons, les paiements etla comptabilité.Une fonction primordiale de cette chaînede production réside dans sa capacité àreprésenter et à « quantifier » les pro-duits qui alimenteront les réseaux dedistribution.Dans l’aventure EXANE DERIVATIVES,ma mission principale a consisté, en tantque responsable de l’équipe derecherche et développement, à conce-

voir et à réaliser cette partie de l’usinetout en m’assurant de sa bonne inté-gration à l’ensemble du dispositif.Ce travail initié en 2002, soit dix ansaprès ma sortie de l’ENSIMAG et une vieprofessionnelle bien dense (qui m’amené de la corne de l’Afrique à laDéfense en passant par Londres), a portéses fruits. EXANE DERIVATIVES disposedésormais d’une plateforme d’émissionde produits structurés compétitive. Elleconforte le positionnement stratégique etconcurrentiel d’EXANE DERIVATIVES surle marché des dérivés, dont la notoriétés’illustre par l’obtention de la troisièmeplace lors du dernier sondage THOM-SON EXTEL dans la catégorie dérivésactions.Ce résultat est directement imputable àla polyvalence de notre usine de pro-duction qui permet de répondre effica-cement à la triple problématique de cemarché ; à savoir concevoir des produitscomplexes, sur mesure et innovants.

Représentation : généricité et fiabilité

Pour répondre aux contraintes évoquéesprécédemment, il est difficilement ima-ginable de concevoir un canevas struc-turé unique offrant la souplesse suffi-sante pour permettre de créer tous lesproduits pour résoudre toutes les pro-blématiques. Sauf à mettre en place deséquipes de développement spécifique-ment dédiées à l’évolution du modèle

Par Marc TORTEL, Ensimag 1991Responsable de l'équipe Recherche Compte Propre Dérivé au sein d' Exane Derivatives

MMaarrcc TTOORRTTEELL• Diplômé de l'ensimag en 1991 option MDE • 1991-92 : Ingénieur R&D, CNCA, Paris • 1992-94 : Professeur de mathématiques, service

national, République de Djibouti • 1994-97 : Développeur dédié pour l'activité Basket

Trading, JP Morgan, Londres • 1997-02 : Ingénieur R&D puis quant, Société géné-

rale, Département Dérivés Actions, Paris • Depuis 2002 : Responsable R&D, Exane Derivatives,

Paris

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I-MAG - NOVEMBRE 2007 15

de représentation. Une telleorganisation, en imposantun travail permanent sur lemodèle et le code qui lesupporte, crée de fortescontraintes de pérennité etde fiabilité.Une alternative plus réa-liste, qui devrait être del’ordre du réflexe pour toutingénieur ENSIMAG ayantvécu dans la félicité leprojet central de sa scola-rité (à savoir le projetcompil), consiste à créer unlangage fonctionnel per-mettant de décrire demanière générique unnombre infini de produitsdifférents.En se limitant aux produitsà caractère européen, etmême si à première vue lesujet peut paraître ardu, ilne s’agit en fait que dedécrire une fonctionnelleF(V1, …, VN), aussi com-plexe soit elle, d’un certainnombre d’observations devaleurs cotées (V1, …, VN).

Evaluation : simplicité et évolutivité

Une fois spécifié un langage permet-tant de représenter la valeur d’un pro-duit comme une fonctionnelle et implé-mentée sa méthode d’évaluation, unchoix assez naturel consiste à grefferun moteur d’évaluation fondé sur laméthode de Monté Carlo.L’avantage principal de cette méthoderéside dans son extrême simplicité.En effet, si l’évolution des actifs sous-jacents du produit peut s’écrire sousune forme simple et discrète en fonc-tion de la réalisation d’un certainnombre de variables aléatoires (A1, …,AP), on peut générer des trajectoirespour ces actifs. On peut par consé-quent obtenir pour chaque trajectoireles valeurs (V1, …, VN) et en déduirela valeur du produit F(V1, …, VN).Une analyse structurelle de cetteméthode met en évidence trois parties

distinctes et quasi indépendantes :- un générateur de nombres aléatoirespour obtenir les (A1, …, AP)- un générateur de trajectoires pourobtenir les (V1, …, VN)- un évaluateur de fonctionnelle pourcalculer F(V1, …, VN)C’est grâce à cette indépendance quele code peu rester modulaire et évolu-tif.Ainsi une évolution du langage, dugénérateur des aléas ou des trajec-toires, n’a pas d’effet sur les autres par-ties. Plus important encore, ce décou-page permet de changer facilement ladynamique des sous-jacents.

Performance : le point noir

La méthode de Monté Carlo, revers àsa simplicité, n’est pas performantenumériquement. Il faut donc envisa-

ger des méthodes permet-tant de la rendre plus effi-cace en réduisant la va-riance de l’estimateur ob-tenu : trajectoires antithé-tiques, suites à discré-pance faible, variables decontrôle, échantillonnagepar importance.La mise en place des deuxpremières méthodes estfacile. Malheureusement,les deux autres méthodes,bien que parfois très effi-caces, se révèlent être dif-ficiles à implémenter dansun cadre suffisamment gé-nérique.Une solution naturelleconsiste alors à distribuerl’algorithme sur plusieursmachines. Comme les gé-nérateurs de nombrespseudo aléatoires mo-dernes sont très perfor-mants, la parallélisation dela génération des (A1, …,AP) ne présentent qu’unintérêt limité. A contrario,la génération des trajec-toires (V1, …, VN) ainsique le calcul de la valeur

du produit F(V1, …, VN) sont souventgourmands et constituent donc debons candidats à la répartition surplusieurs machines.Les performances des machines ac-tuelles, couplées à la facilité de paral-lélisation de la méthode de MontéCarlo, constituent donc aujourd’hui lameilleure solution à ce problème deperformance.

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Pourquoi calculer un capital économique ?

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Contexte économique et financier■ Globalisation et harmonisation Pour comprendre l’importance actuellede la notion de capital économique ilfaut rappeler le contexte de globalisa-tion et d’harmonisation qui sous-tend laplupart des échanges. L’organisation deséchanges vise entre autres à unemeilleure circulation des capitaux dont laconcentration bancaire et la fusion desbourses en sont des conséquences etdes éléments objectifs d’optimisation.Dans ce marché de plus en plus ouvert,aux intervenants d’horizons multiples,les régulateurs sous la pression des inves-tisseurs, institutionnels et particuliers,accompagnent l’innovation et la crois-sance avec la constante recherche destabilité et de comparabilité ; c’est ainsinotamment que l’on peut analyser dansle monde de la banque et de l’assurance,respectivement les normes Bâle II etSolvency II. Cette recherche d’homogé-néisation ne pourrait bien évidemmentpas se faire sans un corpus de règles dereportings comptables qui tente de jeterdes passerelles financières entre les étatset les continents : l’IFRS européen vientde rejoindre peu ou prou les conceptstrès anglosaxons de la fair value chersaux américains et aux anglais.■ Scandales financiers et crise

de confianceDans cette demande croissante de règlesde jeu moins diverses et plus transpa-rentes, les scandales financiers des dixdernières années ont joué un rôle pré-

pondérant. En atteste la crise deconfiance retentissante qui a suivinotamment les affaires liées à Enron etWorldcom. Sans compter que cettedéfiance joue de plus en plus en Europeà la fois du côté des investisseurs et desclients de sorte que la tendance de lajudiciarisation de la relation avec lesclients, tendance très états-uniennesgagne de plus en plus les tribunauxd’Europe continentale (cf les différentesaffaires plaidées par Lecoq-Vallon enFrance). La réponse du législateur auxEtats-Unis puis en France a ouvert la voieà un ensemble de règle d’éthique et detransparence vis-à-vis des investisseurset des clients ; ce fut Sarbanes Oxleyaux US et la LSF en France.

■ L’assurance : une activitérisquée de gestion de risque

Ce besoin de règle du jeu est d’autantplus prégnant dans le monde de l’assu-rance qui de par sa nature d’activité detransfert de risque, ressort très exposéeà une gamme très variée de risques dontles protections sont très difficiles àmettre en place directement. Il suffit dese remémorer de la prégnance du risquede taux que les compagnies japonaisesont subi dans les années 90. Les risquesde longévité et les risques de marchéont fait tanguer à la fin des années 90l’assurance en Grande-Bretagne. Et plusrécemment, les assureurs et les réassu-reurs de dommages ont du revoir leurappréciation des risques de catastrophe :la fréquence des attentats et des tem-

pêtes reste plus que jamais une ques-tion cruciale.■ Une compétition accrueLe tableau de ce contexte économiquene serait pas complet si on ne parlaitpas de la compétition de plus en plusféroce que se livre les acteurs du marchéde la Finance et de l’assurance en par-ticulier. Cet affrontement commercial sejoue sur de nouveaux champs de batailleque sont les nouveaux canaux de com-mercialisation comme l’Internet forçantles anciens acteurs à réformer leurmodèle économique : processus de tari-fication et de prise de risque, systèmed’administration et de communica-tion,… La mondialisation ,tant chantéeà travers tous les média, prend, dans cemarché de la Finance et de l’Assurance,la forme d’une offre de produits et deservices provenant presque du mondeentier, avec à tout le moins, des offressous passeport européen en circulationlibre dans le marché économique del’Europe.

Qu’entend-on par le capitaléconomique?

■ Définition

Même si ce concept est très général,dans l’assurance, il peut être définicomme le montant de fonds propresqu’une société estime avoir besoinpour couvrir ses risques issus desmarchés financiers, de chocsdémographiques, des catastrophes

Par Claude Mombo Baros (Promo 1993)Consultant en gestion Actif Passif

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naturelles, de problèmes de lagestion opérationnelle des contrats.Quand on parle de fonds propres (éco-nomiques) on entend, en général, lecapital social, les réserves et dans cer-tains cas, des emprunts avec diffé-rentes subordinations et durées.■ RemarquesC’est une mesure qui a vocation à syn-thétiser l’exhaustivité des risques. Enrevanche, toutes les sociétés n’ont pasmis en place ce concept et pour cellesqui l’ont adopté, il est propre à cha-cune et défini en fonction de leur envi-ronnement spécifique.■ Les objectifsLes objectifs appliqués au capital éco-nomique sont souvent issus des exi-gences de l’environnement externe :actionnaires, agence de notation,créanciers, contreparties mais égale-ment de contraintes de gestion interneliées au processus de décisions et auxrègles d’allocations de ressources.

Pourquoi le calculer ?

■ une valeur actionnariale com-plète et cohérente

La notion de capital économiquepermet une optimisation complète etcohérente de la valeur pour les action-naires. D’une part, il permet d’abor-der la valeur actionnariale au traversd’une approche désormais classiquesur les marchés, l’approche rende-ment/risque, en considérant que l’uti-lité de l’actionnaire en tant qu’agentéconomique combine forcément cesdeux attentes souvent contradictoires.Ainsi, le risque est vu comme un coûtsur la rentabilité de la société et l’aug-mentation de valeur traduit un progrèssur les deux axes. Le capital écono-mique a cela d’intéressant, d’autrepart, qu’il oblige à aborder dans la ges-tion la notion d’horizon de temps quiest d’ailleurs une des composantesmajeures du rendement et du risque.Ainsi doivent être envisagée desmesures de court terme et de longterme quand il s’agit de répondre auxpréoccupations autour des évènementsrares, de prendre en compte l’antici-pation des marchés et les statistiques

historiques financières et biométriques.■ Pour mettre en place un outil

d’aide à décision efficaceLe capital économique pose les basesd’un outil d’aide à décision efficaceparce qu’il évite le malentendu fré-quent entre les actionnaires et les ges-tionnaires sur la notion de perfor-mance en fixant explicitement lesespérances des uns et les contraintesdes autres. Son utilisation oblige à défi-nir clairement les perspectives pour lasociété qui se traduit par une plusgrande discipline budgétaire quiimpose à la stratégie de création devaleur, la double contrainte de géné-rer le maximum de revenus et en limi-tant les risques pris dans la gestion. Enaméliorant la robustesse du systèmede prise de décision, il peut apparaîtremoins agile au départ, mais s’avèreraplus cohérent à travers les activités etles secteurs, plus consistent dans letemps. Une des finalités est d’arriverà mettre en place une optimisation del’allocation des ressources via l’attri-bution plus objective d’enveloppes derisques.

Les enjeux les plus importants

■ Cohérence et complétude Le succès de cette nouvelle approchede gestion de la valeur ne se décrètepas dans une société comme une com-pagnie d’assurance, tant il paraît néces-saire de garantir pour son succès quecette notion cardinale de capital éco-nomique garde sa cohérence et sacomplétude à travers des activités, desrisques et des géographies diverses.Une compagnie d’assurance maturerecèle souvent des systèmes d’infor-mation hétérogènes, des cultures ducontrôle du risque plus ou moins pous-sées, des activités plus ou moinsmatures. A ces constats, il faut ajouterqu’en fonction des pays d’implanta-tion les statistiques locales sont plusou moins disponibles et sophistiquées,avec des services publics de statistiqueplus ou moins avancés. D’aucuns pour-raient s’interroger si ce type d’ap-proche qui nécessite autant d’infor-mation issue d’une forte culture

organisationnelle ne constitue pas unepénalité aux activités nouvelles et inno-vantes ?■ Disponibilité des données,

robustesse des hypothèsesLa recherche des risques extrêmesnécessite de bien connaître l’activitédans l’espace et dans le temps enposant la question de l’existence debases de données historiques. Cetteinformation est essentielle dès qu’ils’agit de calculer l’occurrence d’unrisque sur le marché considéré, parexemple, dans le contexte de l’assu-rance-vie française, le risque de rachatd’un contrat d’assurance vie en cas dehausse des taux de marché. Quand cesinformations n’existent pas se pose laquestion de la calibration du risque quidevient un casse-tête où doivent senégocier des pis-aller plus dictés parla volonté d’action et par le bon sensque par l’exigence de la pureté théo-rique. Néanmoins, les spécialistes ne feront,tout de même, pas l’économie d’undébat pour arbitrer le choix entre deuxapproches de modélisation, l’approcheempirique et l’approche paramétrique,pour aborder certains risques commele risque sur les actions et le risque decatastrophes. ■ Organisation et communica-tionDans la mesure où le capital écono-mique est un outil global qui doit êtreintégré au processus de décision, il estnécessaire d’envisager une organisa-tion globale pour sa mise en place opé-rationnelle. On peut identifier un pre-mier chantier autour des données quinécessitera la mise en placed’échanges coopératifs dans le cadrede technologie de type « workflow »ainsi que l’élaboration d’entrepôt dedonnée permettant de réaliser des sta-tistiques via l’utilisation d’outil derequêtage comme « Business Object ».L’autre chantier majeur est celui dudéveloppement de l’outil de simula-tion véritable laboratoire permettantde tester ex ante la solvabilité de lasociété d’assurance. Même si la modé-lisation est une étape importante dansla réalisation de ce chantier, la mise en

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place d’un outil véritablement auditable,doté de documentation et de piste decontrôle, va s’avérer un enjeu majeurquand on garde à l’esprit l’importancestratégique des chiffres produits. Lereporting qui est la partie émergée del’iceberg, constitue aussi un chantierd’autant plus critique qu’il sera la pre-mière porte d’entrée des critiques destutelles tant internes qu’externes à lacompagnie d’assurance. L’autre défi dureporting sera de donner à cette activitéquasi obligatoire et rébarbative parfois,un caractère stratégique de sorte que lesplanches, les rapports résultant de toutecette mécanique soient de véritablestableaux de bord d’aide à la décision. Sans un effort soutenu de formation, cetype de projet peut difficilement afficherune grande ambition. La mise en placede formations, par équipe, sur la culturedu capital économique et sur le conceptde gestion sous contrainte du risque,relayée par la rédaction et la promotionde manuels fonctionnels et de procé-dures, et appuyée par le rôle moteur del’équipe du contrôle interne ou l’équi-valent devrait accompagner une accul-turation nécessaire à la bonne réalisa-tion des objectifs tant qualitatifs et quequantitatifs.Afin de fédérer le maximum d’énergieune communication, sur les enjeux, surles objectifs, sur les victoires d’étapes etles actions correctrices, sera la courroiede transmission d’une mobilisation forte.La communication aura à cœur de sen-sibiliser tout le processus de création devaleur afin d’éviter tout effet de ruptureet de désintérêt qui peut confiner danscertains cas au sabordage.

L’état actuel des normes

La réforme Solvency II est une conver-gence entre l’exigence en fonds propresréglementaires et le capital économiquedans le monde de l’assurance. CommeBâle II, elle s’organise autour de troissous-réformes qui visent les aspectsquantitatifs et qualitatifs de la solvabi-lité à destination de différentes cibles :l’industrie, les régulateurs et le marchédes investisseurs et des clients.■ Calendrier :

La finalisation des normes est prévuepour fin 2008 tandis que la mise enplace sera effectuée en 2012.■ Articulation des niveaux

d’exigence de fonds propres ■ Conditions d’application L’application de ce schéma réglemen-taire implique une valorisation de tousles actifs à leur valeur de marché ainsiqu’une valorisation des provisions tech-niques à deux étages : D’abord, le Bestestimate qui résulte de l’actualisationavec une courbe des taux sans risque del’espérance des flux futurs provenant dupassif. Ensuite, la réglementation exige

de mesurer la Marge de risque dont leprincipe d’évaluation repose sur la dif-férence entre le prix de transfert des pro-visions techniques et le best estimate.En pratique, deux approches sont cou-ramment retenues pour la marge derisque : la différence entre la valeur dupassif évalué avec un niveau deconfiance de 75% et le best estimate oul’évaluation du coût d’immobilisation ducapital pour un éventuel repreneur encas de faillite.Le MCR (Minimum Capital Requirement)est définie comme l’exigence de capital

minimale absolue. Ce concept doit assu-rer la continuité avec les exigences deSolvency I. Ce niveau de capital constituele seuil d'intervention prudentielle dedernier ressort (limite basse du SCR).

Le SCR (Solvency Capital Requirement),concept basé sur la notion de capitaléconomique doit permettre de définirle niveau de capital nécessaire à l'assu-reur pour absorber les pertes inatten-dues. On peut dire qu’il établit une vraieconvergence entre capital économiqueet capital réglementaire.■ Principe de calcul

Le SCR est sensé mesurer la perte encas de ruine de la compagnie d’assu-rance, la ruine étant définie dans le casoù la valeur des actifs deviendrait infé-rieure à celle des provisions techniques.Les textes réglementaires exigent unemesure de la perte par l’utilisation desconcepts de VaR, ou de TailVar qui estpréférée par le législateur à la VAR pour ses propriétés de subadditivité. Ce calculdoit être réalisé avec un niveau deconfiance correspondant à une proba-bilité de faillite inférieure à 0.5% sur unhorizon de un an.

ACTIFSen valeur comptable

Plus-va lues Latentes

Provisions techniques

Marge de solvabilité minimale

Fond s propresdisponibles

ACTIFSen valeur de marché

Provisions techn iques

Marge de Risque

MCR

SCR-MCR

Fonds propresdisponibles

SCR

SITUATION ACTUELLE SOLVENCY II

plus values latentes

ACTIFSen valeurcomptable

fonds propresdisponibles

marge de solva-bilité minimale

Actifs en valeur de

marché

fonds propres disponiblesdisponibles

SCR-MCR

MCR

Marge de Risque

Provisions techniques

PILIER 1 VOLET QUANTITATIF

PILIER 2

PILIER 3

Capital de solvabilité (SCR) Minimum de cap ital requis (MCR)

Harmonisation des provisions techniques Régle de gestion Actif-Passif

CONTRÔLE Processus interne de gestion des risques

Dispositifs de reporting et d’alertes Supervision par les autorités de tutelle

Processus de va lidation de conformité avec le pilierI

COMMUNICATION TransparenceCommunication financière

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AAAAPPPPPPPPEEEELLLL AAAA CCCCOOOOTTTT IIIISSSSAAAATTTT IIIIOOOONNNN 2222000000007777Comment cotiser ?

EEnn lliiggnnee ssuurr nnoottrree ssiittee (si votre carte et votre banque vous le permettent)Directement: http://annu.aae-ensimag.com/coti.html

AA ppaarrttiirr ddee vvoottrree ffiicchhee ddaannss ll’’aannnnuuaaiirree :: http://annu.aae-ensimag.com/PPaarr cchhèèqquuee : libellez le chèque à l’ordre de l’ AAE Ensimag, adressez-le à

AAE Ensimag, 68, Bld de Port Royal 75005 ParisPPaarr vviirreemmeenntt bbaannccaaiirree:: écrivez à [email protected] pour recevoir les

coordonnées bancaires de l'AAE.

Cotisation 2007La cotisation annuelle couvre la période du 1er janvier 2007 au 31 mars 2008.

Elle est établie selon les catégories suivantes :

Catégorie Montant de la cotisation (en euros)

Promotion 2006 10Promotion 2005 25Promotion de 1957 à 2004 50Diplômé en recherche d’emploi 25Soutien complémentaire à l’AAE ….TOTAL …

CCCC OOOO UUUU PPPP OOOO NNNN ---- RRRR EEEE PPPP OOOO NNNN SSSS EEEE :::: AAAA AAAA EEEE EEEE NNNN SSSS IIII MMMM AAAA GGGG CCCC OOOO TTTT IIII SSSS AAAA TTTT IIII OOOO NNNN 2222 0000 0000 7777Nom : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Prénom : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Promotion de sortie : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Montant de la cotisation : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Cette cotisation n'est pas déductible des impôts. _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Reçu : Oui/Non _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Date : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Signature : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Contact/Question : Par mail à [email protected]. Par tél : 06 28 50 08 85

N’hésitez pas à mettre à jour vos coordonnées directement et à déposer votre CV :

http://annu.aae-ensimag.com/

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Mise en place du pilier I deSolvency IIDeux méthodes de calcul proposé parle CEIOPS (Committee of EuropeanInsurance and Occupational PensionsSupervisors):❑ La formule standard❑ Le modèle interne validé par l’auto-

rité de contrôle

■ La formule standard est unesomme corrélée de différents modulesde risques indépendants (Section 5 duConsultation Paper 20)• Organisation :Selon nous, la mise en place de la for-mule standard de la norme SolvencyII n’occasionnera pas une complèterévolution technologique dans les com-pagnies d’assurance tant de nombreuxefforts ont déjà été effectués pour pro-duire les états réglementaire de ges-tion actif-passif tels que le T3 et leC6Bis. Ce développement passera parl’adaptation plus ou moins profonde

de ces modèles desquels sortent déjàdes flux projetés d’actifs et de passifsen fonction de scénario de courbe destaux et de marché financier.Néanmoins certains modules (en nonvie, par exemple) nécessiteront un ajus-

tement des extractions de base de don-nées.• Besoins techniques :Afin de répondre à l’exigence régle-mentaire, les compagnies d’assurancedevront, en effet, se doter d’un modèle

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Pondération ~Fractile à 99.5%

ExpositionSCRExigences

en fonds propres= xΣ

Corrélation

SCR

BSCR

Risque Ass.Non-Vie

Risque deMarché

Risque deDéfaut

Risque Ass .Vie

Actions

Spread

Taux

Immobilier

Change

SCR OPProfitsi

Primes

Catastrophe

Mortalité

Catastrophe

Long évité

Rachat

Incap/inval

Frais

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de projection des flux de passif afin d’enréaliser une actualisation en fonction dedifférents scénarios de la courbe destaux. Seront également nécessaires, enfonction du degré d’avancement descompagnies d’assurance, l’enrichisse-ment des descriptions du stock d’actifspar catégorie à l’arrêté comptable, dustock des produits par catégorie derisque ainsi que des statistiques sur larentabilité des opérations.■ Le modèle interne partiel

ou complet (Section 6 duConsultation Paper 20) :

• Organisation :Validation par le corps de contrôle Si une compagnie d’assurance fait lechoix de calculer son capital réglemen-taire via un modèle interne, elle devra,avant toute communication officielle, lefaire par le corps de contrôle (ACAM enFrance) qui a le pouvoir souverain del’accepter ou de le refuser. Au terme desa procédure d’analyse, ce dernierpourra conseiller le passage par uneétape intermédiaire sous la forme d’un« modèle de transition ». Qui plus est,les compagnies devront soumettre à sonapprobation toute modification majeureintervenant sur un modèle déjà validé. Selon les textes réglementaires, le corpsde contrôle devra envisager dans soncontrôle trois questions essentielles sur

la base de trois tests : le test d’utilisa-tion, le test statistique, le test de cali-bration.Le test d’utilisation a pour vocation devérifier que le modèle interne analyséfait véritablement partie intégrante dela gestion globale du risque de la com-pagnie d’assurance. Le contrôleur doitvalider qu’il existe une équipe indépen-dante dédiée au modèle et à son utili-sation qui s’inscrit dans une boucle decontrôle et de rétroaction vertueuse :observation, actions, corrections.A travers le test statistique, le corps de

contrôle examinera la notoriété et la per-tinence des méthodes utilisées qui doi-vent rester cohérentes avec desapproches plus simples et plus intuitives.Dans ce cadre, il sera contrôlé que leslois statistiques utilisées représententbien les phénomènes modélisés et queleurs paramètres des lois sont obtenusà partir de données suffisantes en garan-tissant une certaine robustesse d’unarrêté comptable et réglementaire àl’autre.Le test de calibration consiste à contrô-ler l’origine, l’influence et la sensibilitédes paramètres en même temps que leniveau de prudence du modèle en général.La mise en place opérationnelle d’un telprojet passe par la constitution d’uneéquipe pluridisciplinaire incluant les com-

pétences et les contributions d’actuaires,d’ingénieur financiers, de comptables,d’informaticiens et de contrôleursinternes.Ce projet devra valider plusieurs étapesessentielles vers la construction d’unmoteur de simulation complet (actif,passif, comptable) qui puisera son para-métrage, par le biais d’outil d’alimenta-tion, dans des entrepôts de données auxfins de produire des reportings à carac-tère opérationnelle, réglementaire, etstratégique. A titre purement indicatif, un planningclassique peut présenter schématique-ment une première année dédiée à lamontée en puissance des hommes etdes systèmes ainsi qu’au déploiementde la communication interne, unedeuxième année consacrée à l’intégra-tion des concepts et des chiffres dansles processus de décision et une troi-sième sanctionnant le travail des deuxpremières qui prépare et organise lacertification par le corps de contrôle dumodèle interne. • Besoins techniques :Un projet de modèle interne nécessitele développement d’un outil de simula-tion capable de projeter les flux liés auxprestations futures ainsi que ceux pro-venant des actifs mis en représentationdu passif.

THÈME DU PROCHAIN NUMÉRO DE LA REVUE :

Entrepreneurrédacteur en chef : Laurent Testard, Halias, Ensimag 93

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La vocation de l’outil étant plus géné-ral, les textes réglementaires deman-dent d’aller plus loin et de mettre enœuvre la modélisation de la structurede recettes et de dépenses, c’est-à-dire,notamment, le coût de la gestionadministrative, le coût de la gestionfinancière ainsi que l’inflation de cescoûts, les charges liées aux impôt etaux taxes ainsi que les charges liés aurisques opérationnels.La réglementation suggère autant quefaire se peut d’intégrer dans les pro-jections des actions prévisibles dumanagement dans des domaines aussivariés que l’allocation d’actif, la tarifi-cation ou la revalorisation (et la distri-bution de participation aux bénéfices). Dans l’allocation d’actifs, ces actionspeuvent se matérialiser, sur le planstratégique, par exemple, par le suiviou non d’un benchmark et sur le plantactique, par la mise en place de plande sauvegarde pour résoudre desimpasses techniques créees par desmoins-values potentielles sur lemarché des actions.Dans le domaine de la tarification, lacapacité contractuelle et commercialede modifier les frais, et la flexibilitéd’ajuster la participation aux bénéficesdans le domaine de la revalorisationdes contrats sont autant de possibili-tés d’actions managériales qui ont unrôle sur la solvabilité de moyen et longterme de la compagnie d’assurance etqu’il est utile de prendre en comptedans une modélisation efficace.

Conclusion

La lecture des compétences requisespour ces changements réglementairesrenforce le constat, que nous faisonsrégulièrement, que le domaine de l’as-surance compte trop peu d’anciens del’ENSIMAG, école d’ingénieur dont laformation en ingénierie financière,remaniée récemment, a plus quejamais sa place dans ce milieu enpleine mutation financière et techno-logique..

Vingt ans de finance à l’Ensimag

De l’option Modélisation et Décision en Economie à la filière ingénierie financière

Ollivier TARAMASCOProfesseur des Universités - ENSIMAG MDE 1988

Un petit historique

En 1987, au même moment où étaientcréés le MATIF et le MONEP, au momentoù le système de cotations passait encontinu, l’option statistique de l’Ensimagse transformait en option MDE (modé-lisation et décision en économie). Ennovembre 1987, trois semaines aprèsle krach, 14 élèves (dont le rédacteuren chef de ce numéro et moi-même)inauguraient cette option. Depuis, envi-ron 700 élèves sont passés par là.Comment est née cette option ? De lavolonté de Jean-Louis Soler de trouverun domaine d’application pour les sta-tistiques, de ses discussions avec sescollègues professeurs de l’universitéGrenoble 2 … C’est Michel Albouy, alorsseul Professeur de finance à Grenoble,qui a incité Jean-Louis à créer uneoption d’ingénierie financière. C’étaitosé, il n’y avait aucune formation de cetype en France, et rien ne laissait envi-sager la formidable croissance de cesecteur. D’ailleurs, même si dès ledébut, l’option était orientée financedes marchés, Jean-Louis préféra utiliserle terme « économie » que le terme

« finance » pour la nommer. Ce n’estqu’en 1999, lorsque j’en ai repris la res-ponsabilité, que nous avons décidé dela renommer « ingénierie financière ». Depuis l’origine, les enseignements de« pure » finance à l’Ensimag sont assu-rés par des professeurs de l’IAE (ex ESA)de Grenoble. Je crois que cela expliquele succès de cette option puisque cha-cune des écoles apporte son expertiseet son expérience propre, et que nousnous efforçons en plus de coordonnerles enseignements de type sciences del’ingénieur et ceux de sciences sociales,économiques et de gestion.

La filière aujourd’hui

Depuis quelques années, il y a de pro-fonds changements dans la filière ingé-nierie financière. Tout d’abord, l’arri-vée d’Emmanuel Gobet a grandementcontribué à une offre de formation net-tement plus pointue dans le domainedes mathématiques financières. Jepense aussi que « descendre » les coursde base de finance de marché et decalcul stochastique en deuxième annéelaisse suffisamment de temps à nos

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élèves pour assimiler lesconcepts compliqués de cescours.Ensuite, nous avons créé unesous-option « systèmes d’in-formation pour la finance ».J’avais depuis longtempsconstaté qu’environ 1/3 desélèves de l’option IF (optionplutôt mathématiques appli-quées de l’école) effectuaientdes projets de fin d’étude ouoccupaient des fonctions detype IT finance. Il semblaitdonc logique de proposer dansnotre école une option « infor-matique financière ». Depuisl’année dernière, elle est enplace : elle mélange le tronccommun de l’option « ingé-nierie des systèmes informa-tiques » de l’école et des courset projets spécifiques definance. Même si nous n’avonspas beaucoup de recul sur cetteoption, je dirai juste que les 10élèves qui viennent de termi-ner ce cursus ont semblé satis-faits de la formation et onttrouvé sans aucun problèmeles postes (bien rémunérés) quiles intéressaient !Enfin, depuis cette année, tousles élèves qui suivent l’optioningénierie financière obtiennent lediplôme de l’école et un master. Soit ilschoisissent d’approfondir leurs connais-sances en mathématiques financières etils s’inscrivent en parallèle au masterrecherche mathématiques appliquéesde l’UJF, où une option « mathématiquesfinancières » vient d’être créée. Soit ilschoisissent la spécialité (créée tout spé-cialement pour nos élèves) « financequantitative » du master finance de l’IAEde Grenoble et un des deux parcours «mathématiques – informatique pour lafinance » ou « système d’informationpour la finance ». Nos élèves peuventaussi faire la totalité de leur troisièmeannée à l’étranger ou à l’ISFA (institutdes sciences financières et actuariellesde Lyon), dans le master recherche ensciences financières et actuarielles.Aujourd’hui il y a une cinquantaine

d’élèves inscrits dans les trois différentesoptions finance (environ de 40% desélèves de 3A présents à Grenoble), troisà l’ISFA Lyon, deux ou trois élèves àl’étranger.

La filière demain

Comme vous le savez sans doute, dès larentrée prochaine, l’Ensimag absorbe ledépartement télécom pour devenir uneécole à cinq filières (dont celle d’ingé-nierie financière) et à près de 300 élèvespar promotion. Pour la filière finance(comme pour celles qui en fait existentdéjà dans l’école), il n’y aura pas de pro-fonds bouleversements. En fait, notreformation est d’ores et déjà étalée surles deux dernières années de l’école. Laseule question que nous nous posonsest de savoir s’il faudra limiter (et com-

ment limiter) le nombred’élèves inscrits dans cettefilière.En ce qui concerne l’encadre-ment, nous pourrons compterl’année prochaine sur une nou-velle enseignante en financequantitative, Sonia Jimenez-Garces qui quitte la celluleentreprise de l’INPG pour notreécole. Sonia est spécialisée enfinance des marchés, et aobtenu le prix de la meilleurethèse en finance en France.Nous avons aussi en porte-feuille un poste pour un ensei-gnant en mathématiquesfinancières, espérons qu’ilpourra, au contraire de cetteannée, être pourvu. Pour l’en-seignement en système d’in-formation pour la finance, ilest extrêmement difficile(impossible ?) de trouver unenseignant-chercheur danscette spécialité. Nous avonsdonc décidé de recruter unjeune docteur, MnachoEchenim, qui plus est, anciende l’école, et de le former à lafinance en l’envoyant « tra-vailler » dans les banques etles entreprises du secteurfinancier.

Pour conclure

Lorsque je regarde objectivement ce quenous avions appris en finance et mathé-matiques financières il y a 20 ans et ceque j’exige de mes élèves à l’heureactuelle, je me dis qu’il y a un véritablemonde ! C’est une des raisons qui nousa poussés à dériver l’ancienne option IFen trois sous-options, qui nous a pous-sés aussi à allonger et à réorganiser lesétudes. Malgré tout, nous ne pouvonspas visiter tous les domaines de lafinance, et personne ne peut assimilercomplètement et instantanément l’en-semble des cours. Alors, soyez indul-gents lorsque vous faites passer les entre-tiens pour les stages à vos futurscollègues !

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Londres vue par un diplômé dont l’identités’est perdue dans la brume…

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Londres Professionnelle

C'est évidemment le centre européen,et de plus en plus mondial, de la financedonc si c'est le domaine d'activité danslequel vous sévissez, c'est l'endroit oùil faut être. De nombreuses opportuni-tés et le sentiment d'être la où ça sepasse. Les rémunérations (grand sujetdes français de France à propos deLondres) sont effectivement élevées en finance, comme partout ailleurs dans lemonde d'ailleurs, mais il y a juste plusde banques, plus de banquiers, et sou-vent les plus dynamiques, à Londres.Cela sonne souvent faux aux oreilles debeaucoup mais il est vrai que la vie est

très chère ce qui compense partielle-ment la surcote des salaires, notammentquand on commence à avoir des enfants(logement, crèche, école, nounou, etc). Ilfaut aussi noter que, comme partoutailleurs, sorti de la finance, les rémuné-rations sont beaucoup plus 'normales'.Enfin, il y a tous les petits boulots: desdizaines de milliers de français, avecpeut-être moins de réussite dans lesétudes, arrivent à Londres pour être ser-veur, travailler dans un magasin, nounou.Il faut environ deux jours pour trouverce genre de job, pas toujours facile, pastoujours bien payé, pas toujours sympa,mais qui permet de faire partie inté-grante de cette ville et de vivre une aven-ture à l'étranger.

Londres Culturelle

Les comédies musicales pour les tou-ristes, la musique, les concerts, le théâtre,les comiques, ou plus chic l'opéra, ontrouve tout à Londres, même des artistes

français. Impossible de ne pas men-tionner aussi la vie nocturne, mythique,où les plus grandes soirées, les meilleursDJs, et les événements les plus selectsfont bouger la ville jusque tard tous les soirs. Même la gastronomie est omni-présente même si, et c'est l'autre bémolde Londres à mes yeux, il n'existe quedeux grandes catégories de restaura-tions: (1) les 'restau' populaire genrefish'n'chips dans le papier journal ousandwich + chips en take-away ouencore bouffe de pub avec une bonnepression servie en pinte, en grande majo-rité ignoble et pas cher, et (2) le restauhaut de gamme avec une variétéincroyable (français, italien, thaï, chinois,évidemment indien, et j'en passe) sou-vent délicieux avec une carte des vins àtomber par terre MAIS ultra cher et avectrois services dans la soirée. Inutile dechercher le petit restau bien de cheznous, où la cuisine est juste bonne sansêtre trop sophistiquée, où le vin est déli-cieux sans être un grand cru, où lepatron vous explique où il achète seslégumes, l'addition est raisonnable, etoù les habitués n'ont pas besoin deregarder la carte pour commander. Çamanque. Les anglais ne comprennentpas la bouffe ! C'est un fait, c'est soitsubvenir à un besoin sans prendre aucunplaisir (cf option restau 1 ci-dessus), soitune autre façon de s'afficher ou de se lajouer (cf option restau 2). Bon j'arrête.

...

Londres est une ville extraordinaire et très agréable à vivre.J'y vis depuis sept ans et suis juste emballé. Aussi bien pro-fessionnellement, que culturellement, socialement, ou pourla vie de famille, c'est une ville formidable. Un bémol évi-dent, la météo, qui n'a pas grand chose à envier à Paris, mais qui peut être déprimante quand les longues nuitsd'hiver commencent à 16h de l'après-midi après une jour-née de grisaille.

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Londres

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Londres Sociale

Avec plus de 300 000 français (il mesemble) à Londres, il est très facile d'avoirune vie sociale entièrement française etfrancophone. Les dîners entre amis aprèsune pinte (ou deux) au pub fusent commeà Paris ou ailleurs. Pour les plus ouverts, ilest TRES facile de rencontrer des italiens,espagnols, allemands, américains, hollan-dais, suédois, danois ou toute autre natio-nalité. Peut-être les plus difficiles à appro-cher, les anglais. Toujours polis, toujoursaussi dingues de foot, de cricket et derugby, toujours alcooliques (comme nous),l'anglais reste néanmoins insulaire dans l'âme et ne se mélange quetrès peu avec les 'envahisseurs'. Après septans à Londres, je commence tout juste àpercer la cuirasse. Londres n'est de toutefaçon pas, ou plus, une ville anglaise. Les anglais y sont toujours majoritaires ennombre mais Londres est résolument inter-nationale.

Londres familialeJ'ai maintenant deux adorables bambinset à l'arrivée du premier, l'idée de rentrerà la maison a évidemment pointé. Mais ày regarder à deux fois, Londres est uneville extrêmement verte avec des gardenspartout et des parcs immenses en centreville. Tout le monde y va pour faire un jog-ging, jouer au foot, aller ramer sur le ser-pentine ou piqueniquer en famille. Lescrèches sont nombreuses et il est facile detrouver des nounous. Les écoles publiquesou privées sont nombreuses et il y en apour tous les goûts et tous les styles d'édu-cation. Il y a aussi l'inévitable Lycée fran-çais à South Kensington (South Ken pourles locaux) où finissent la plupart desenfants de français. Le tout coûte très cher,c'est vrai (a part les parcs gratuit), maisrend la vie de famille très douce même aucentre d'une grande ville et si on y rajoutela chance pour les enfants d'apprendrel'anglais comme une langue maternelle,le choix était évident pour nous. En conclu-sion, une ville que j'adore et où je me sensvéritablement chez moi tout en me sen-tant très français également. Le dernierargument qui tue, l'Eurostar qui passe à2h20 de temps de trajet entre Londres etParis, ce qui rapproche encore plus lafamille et les amis d'enfance ... ❃

Après une première expérience de deux ans chez Murex àParis en tant que consultant financier, j'ai ressenti le besoinde me remettre en question et de me lancer de nouveaux défis.

Je voulais non seulement partir à l'étran-ger mais aussi me réorienter vers le tra-ding. J’ai très vite compris qu'on ne vien-drait pas me chercher pour me proposerun job en Front Office, donc j'ai décidéde partir à Londres sans offre ferme,pour pouvoir chercher sur place etpasser un maximum d'entretiens.Contrairement à Paris, le recrutementn’est pas fait directement par les dépar-tements RH des banques, quasimenttout se passe par l intermédiaire de chas-seurs de têtes ou par votre réseau per-sonnel. Ce qui m a surpris, c'est de voir à quelpoint les chasseurs fonctionnent en

mode binaire: "Vous postulez pour cejob de junior trader sur taux d'intérêts,ok. Est ce que vous étiez junior tradersur taux d'intérêts dans votre précédentposte ? Non ? Désolé, je ne peux pasvous faire avoir un entretien." A plusforte raison quand il y a une fortedemande de consultants Murex àLondres, les chasseurs voulaient tous mevoir faire exactement le même job ici. Par l’intermédiaire du réseau d’anciensEnsimag, et d’amis, mon cv a pu atter-rir sur pas mal de desks et donc contour-ner le filtre implacable des chasseurs etRH. Notamment à la Société Générale,où on m a dit: "On ne te promet rien,on te prend en stage, ça te permet d'êtresur le desk de trading, de faire tespreuves et de te faire de l’expériencedans le métier que tu veux faire". Je n'endemandais pas plus donc j'ai accepté cestage sur le desk exotique de dérivés decrédit. Depuis le marché du crédit abeaucoup chahuté, et à situation excep-tionnelle responsabilités exceptionnelles,donc j'ai énormément appris depuis sixmois que je travaille ici. Pour la suite, jen ai aucune assurance, mon stage finitdans quatre mois et le marché du créditn'a toujours pas une vision claire desdégâts que va causer cette crise sur lesemplois, mais c'est aussi ça Londres,beaucoup d'opportunités potentielles

par Simon Aninat, Ensimag 2005Assistant trader sur Dérives exotiques de crédit

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mais peu de certitudes. Dans tous lescas c'est une expérience humainementtrès enrichissante. Côté formation, j'ai l'impression quel’Ensimag est de plus en plus adapté au monde de la finance d'aujourd’hui,les systèmes et outils informatiquessont de plus en plus complexes et lestraders qui n'ont pas cette formationtechnique (les profils écoles de com-merce par exemple) perdent énormément de temps à se battre avecles systèmes, que ce soit pour gérerleur book ou faire des prix. L'Ensimagpermet à ses diplômés de ne plusperdre de temps avec la technique unefois sorti de l’école, et leur donne uneformation mathématique et financièresuffisamment solide pour leur per-mettre d’acquérir sur le tas tous lesréflexes financiers qui ne peuvent pass'apprendre à l'école. Pour ce qui est des loisirs à Londres,ce que je peux dire après six mois ici,c’est que l'éventail des choix possiblesest énorme, il y en a pour tous lesgoûts, des soirées au "Cargo" (ce quise rapproche le plus du "Sono" greno-blois) aux soirées très "posh" deMayfair, la vie nocturne est incroyable.Pareil pour les concerts, les expos, lescomédies musicales et autres spec-tacles. Dès qu'il fait un brin de soleil,(ça arrive quand même quelques fois), tous les londoniensfilent dans les parcs, très nombreux aucentre ville comme en proche péri-phérie, donnant presque un côté cam-pagnard à cette mégalopole. Bien sûr, les loyers sont exorbitants,les transports et restos décents aussi,donc ma paye de stagiaire est loin deme permettre un train de vie confor-table, mais en venant ici j'ai fait un parisur l'avenir et les mois qui viennentme diront si j’ai fait le bon choix. Mais,comme disait ce vieux slogan de lafrançaise des jeux: "100% desgagnants ont tenté leur chance".

J'ai toujours été attiré par travailler àl'étranger. Dès ma recherche de stagede deuxième année, je me suis concen-tré sur des offres provenant de

Londres, bon compromis entre l'am-biance différente d'un pays étrangeret la proximité de la France où sontrestés famille et certains amis. Après

New Yorkpar Florian Cavellini, Ensimag 2004

Un fantasme... C'est à peu près en ces termes qu'un étudianten filière ingénierie financière de l'ENSIMAG imagine sansdoute la position de trader à New York. Même si cela relèveprincipalement d'une idée véhiculée par des images de gol-den boy dans des films tels Wall Street, l'idée même de dé-barquer à New York, capitale de la finance de marché, pouroccuper une place de trader laisse comme un goût de travailaccompli. Pourtant, certains éléments ont besoin d'être dé-mystifiées pour coller plus à la réalité de ce qu'a été mon sé-jour là-bas.

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un stage de deux mois sur Londres etParis, puis ma troisième année àGrenoble, mon choix s'est encore natu-rellement porté sur des offres émanantde la City. Après quelques essais infruc-tueux, me voilà donc en PFE au CréditLyonnais, en proie alors à une périoded'incertitude à cause de la fusion avecle Crédit Agricole qui donnera nais-sance à Calyon, sur un desk de pro-duits dérivés de fonds. L'acclimatation à Londres est facile,sans doute la promiscuité avec laFrance aide beaucoup. Qui, dans lemilieu de la finance de marché, peutdire qu'il ne connaît personne, ami ousimple relation, qui travaille surLondres? C'est quelque chose quicompte énormément lorsque l'on com-mence à travailler à l'étranger,connaître des personnes sur place versqui on peut se tourner en cas debesoin, que ce soit pour des détails dela vie pratique ou des considérationsplus sérieuses. Je ne m'attarderai passur ma période londonienne qui auraduré en tout et pour tout une année etdemie mais celle-ci aura été une trèsbonne expérience, tant la vie socialeet professionnelle y est facile etagréable.

Toutes les bonnes choses ont une finet, mon équipe étant transférée à Pariscar définitivement rattachée auxDérivés Actions de Calyon, commencealors une période de deux ans sur Parisen tant que trader sur produits dérivésde Fonds. Certains pourraient sedemander pourquoi ne pas avoirdécidé de refuser ma relocation surParis puisque mon séjour à Londres sepassait si bien. Tout simplement parceque j'ai considéré à l'époque que chan-ger d'équipe voire de ligne métier àl'époque n'aurait pas été une décisionlogique pour un junior avec moins d'unan d'expérience et tout ou presque àapprendre. Toute mon équipe étaittransférée, j'allais évoluer dans uncadre idéal de formation que je n'ima-ginais pas sacrifier pour des raisonsuniquement fondées sur des considé-rations géographiques. J'estime encoreaujourd'hui avoir fait le bon choix

même s'il n'a pas été facile de rentrersur Paris.Après deux ans sur Paris, m'est pro-posée ce que j'appellerais une missionsur New York. Notre desk là-bas sereconstruit et ma hiérarchie a besoind'un trader pour réorganiser le booksur place et développer l'activité. Cettetâche m'est présentée comme unemission provisoire avec une optionpour rester là-bas à terme si j'ai donnésatisfaction et si mon souhait est dem'établir là-bas. Une occasion deprendre l'air, de découvrir New York,une ambiance de travail différente, unchoix à terme entre Paris et NewYork... L'occasion était trop belle... Lesformalités administratives expédiéesen un temps record, ce qui est assezrare cela dit, je me retrouve à New Yorkmoins de deux mois après qu'on mel'ait proposé.

L’aventure commence

Le premier contact avec Manhattan aété assez facile, même s'il y a tout demême quelques écueils à franchir.Le premier est bien évidemment labarrière de la langue. Même si je consi-dère mon niveau en anglais commetrès bon, il faut pouvoir s'adapter à lafaçon de parler des New-Yorkais, c'est-à-dire vite, très vite et surtout tout yest prononcé exclusivement avec lenez. Ce n'est pas toujours facile de s'yhabituer mais si vous avez accédécomme moi à la culture télévisuelle etcinématographique américaine depuisla France, quelques semaines suffisentà prendre le pli. Le deuxième obstacleà franchir est la recherche d'un loge-ment. En ce qui me concerne, celan'en était pas vraiment un, cela doitbeaucoup au fait que j'étais logé parmon employeur dans un appart’ hôtel.S'il n'est apparemment pas difficile detrouver un appartement décent dansManhattan, il faut savoir que les loyersy sont tout simplement exorbitants. Engénéral, la recherche se fait via unbroker, qu'il faut bien évidemmentpayer et suivant l'efficacité de celui-ci,la recherche peut être plus ou moinslongue. Troisième obstacle à surmonter,

l'administration américaine. On semoque souvent des dysfonctionne-ments de la fonction publique enFrance, si vous croyez que c'est mieuxoutre Atlantique, et bien détrompez-vous... Pour travailler, il faut non seu-lement un visa mais également unnuméro de sécurité sociale. L'obtenirest un gage de patience, pas de rendez-vous possible, il faut se rendre à un desrares bureaux les délivrant dansManhattan et attendre... Les plus chan-ceux l'obtiennent en une heure etdemie, les autres peuvent attendre jus-qu'à quatre heures ou plus. D'autresformalités sont à prévoir avec plus oumoins de bonheur : ouverture d'uncompte en banque (une lettre de l'em-ployeur accélère grandement leschoses), obtention du permis deconduire...Une fois toutes ces embûches fran-chies, vous êtes enfin parés à vousdonner corps et âmes à votre travail,la raison pour laquelle vous êtes venuà New York après tout. Pas encore enfait, car il reste la toute puissanteDirection des Ressources Humaines àaffronter. Elle a, aux Etats-Unis, un toutautre pouvoir que son homologue fran-çaise. Entre le fichage systématique detous les employés, allant même jus-qu'aux relevés d'empreintes digitalesmultiples pour le FBI, et le respect à lalettre et en toute circonstance du dress-code - on a vu des traders se faire ren-voyer chez eux pour se changer - onsent bien que le travail ne doit pas êtrepris à la légère. Ce ne sont que desdétails mais ceux-ci sont suffisammentomniprésents et pesants pour exaspé-rer même les plus patients. Cela cesseheureusement après un ou deux mois,même si certaines lignes de métier(banque et finance principalement)sont toujours confrontées à ce type desoucis afin de rester toujours au niveaud'exigence des américains en termesde business.

La vie professionnelle

Travailler à New York dans une banquefrançaise est peu comparable à tra-vailler pour la même banque en

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France. Cela se caractérise principale-ment par les collègues avec lesquelson est amené à travailler dans les deuxcas. L'hétérogénéité des parcours estbeaucoup plus grande à New York :personnes au caractère aventureuxdésirant connaître le travail à l'étran-ger avant de rentrer s'installer enFrance, amoureux des Etats-Unis nes'imaginant même pas retourner enFrance un jour, stagiaire avec desétoiles plein les yeux, arrogants quiconsidèrent que travailler dans lafinance ailleurs qu'à New York n'estpas réellement un accomplissement,locaux recherchant d'autres cultureset ambiances de travail à proximité deleur domicile, toute une faune estreprésentée. C'est sans doute ce quifait que l'ambiance y est plus déten-due et ouverte, la pression est relati-vement moins présente à New Yorkqu'à Paris dans une banque françaisede la taille de Calyon. Cela crée uncadre de travail agréable, qui n'a pasforcément son équivalent à Paris. Ilm'est assez difficile de donner mesimpressions sur la facilité de travailleravec des américains, tant ceux-ciétaient sous-représentés dans la sallede marché où je me trouvais. D'autantplus que ceux-ci ayant choisi enconnaissance de cause dans un milieufrancisé, leur ouverture d'esprit natu-relle a sans doute fait que je ne me suissenti aucune difficulté de travailler avec eux.Avec le recul, je dirais que, malgré cer-tains moments difficiles dont les rai-sons se trouvent dans la difficulté dema mission, j'ai apprécié de travaillerdans ce cadre si différent de ce à quoij'étais habitué.

La vie sociale

Enfin, je terminerais, last but not leastdiraient les anglo-saxons, par un pointimportant : la vie sociale à New York.Elle y est vraiment extraordinaire, au-delà de mes attentes. Je m'y étais pré-paré avec un a priori plutôt négatif et jemes suis vite aperçu que j'étais totale-ment dans le faux. C'est une ville trèsagréable à vivre. Impossible de s'yennuyer, rien ne s'arrête jamais com-

plètement à Manhattan. Des barssombres mais très détendus du LowerEast side aux boîtes à la clientèle plusselect de Midpacking en passant parles roof-tops aux vues somptueuses,des spectacles de rue aux comédiesmusicales sur Broadway, des plagespopulaires de Brooklyn aux plages plushuppées de Long Island, des prome-nades dans Central Park aux lumièresagressives de Times Square, tous lesgoûts y sont, les possibilités de sortie ysont infinies... New York est égalementune ville où le sport est une activitépartagée par un très grand nombred'habitants, témoin le nombre de run-ners sur la West Side Highway ou dansCentral Park tous les jours ou les sallesde remise en forme bondées en per-manence. Vivre à New York, mêmepour une période aussi limitée resteraune expérience que je ne regretterai

pas tant le cadre y est agréable.Chacun aura remarqué à quel point j'aidu mal à trouver des points négatifs àmes expériences professionnelles horsde France, cela tient sans doute au faitqu'elles auront été globalement trèspositives. Sans doute est-ce un senti-ment très personnel mais cela devaitégalement répondre à un besoin chezmoi de découvrir d'autres atmosphèresdans et en dehors du cadre profes-sionnel. Si aujourd'hui un élève enfilière Ingénierie Financière me deman-dait si je conseillerais de tenter l'aven-ture Finance de Marché à Londres ouNew York, je dirais oui, mille fois oui...On a peu le temps de découvrir lemonde dans une vie alors s'il est pos-sible de le faire dans le cadre de la vieprofessionnelle, il ne faut pas hésiter.

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Singapour

De la Savoie aux Rives duDétroit de Malacca Qu’est ce qui peut fairequ’un Savoyard d’origine seretrouve à Singapour ?

LLUUSSSSIIAANNAA GGrreeggoorryy ((PPrroommoo 22000044))

Responsable du pôle R&D chezFermat Private Limited, Singa-pourDouble diplôme ENSIMAG 2003(filière finance) & Politechnico

di Turino (Stage de 2ième et troisième année chez Fermat à Gre-noble) Rejoint Fermat dans l’équipe R&D basée à Grenoble en2003- Ingénieur Etudes et développement sur la probléma-

tique Bale II (2004)- Consultant Professional Services & Ingénieur Avant

Vente (2005)Depuis 2006 : Responsable de l’équipe R&D de Fermatà Singapour

Ma présence à Singapour est le fruitd’une opportunité de carrière queFermat m’a proposé, combinée avecma forte envie de « voir du pays ».L’idée de m’installer à Singapour agermé dans ma tête il y a deux ansenviron.Je travaillais à l’époque en tant queBusiness Consultant (expertise tech-nique et fonctionnelle en phase d’avantvente) autour des logiciels de pilotagede risque de Fermat. La nature de lafonction m’avait amené à me déplacerdans différents pays d’Asie. Mais trèsrapidement, un parmi tous, a attiré monattention puis m’a séduit : Singapour.J’ai attendu la naissance de ma fille, etme voilà partit femme et enfant sousles bras.M’appuyant sur mon expérience dansle développement de progiciel acquise àGrenoble, puis celle de busines consul-tant, j’ai été missionné pour créer unpole R&D à Singapour et lancer un nou-veau progiciel en partenariat avec unel’une des plus grande banque Asiatique.

Singapour en quelques mots,c’est quoi ?

C’est une ile ou plutôt une ville Etat, uncarrefour ou l’Occident rencontre l’Asie.Pour un européen, le choc culturel y estatténué car l’environnement est trèsoccidentalisé et tout le monde parleanglais. Bien sur pour un français, leslocaux roulent du mauvais coté de laroute !C’est un endroit un peu à part en Asie,

aimé par la plupart, dénigré par lespuristes venant en Asie en quête d’au-thenticité. La première chose qui m’a frappé c’estle caractère cosmopolite et harmonieuxde la ville. Tout un chacun trouve son bonheur. Suivant son humeur, on peut se retrou-ver dans un environnement très fami-lier : on participe à un tournoi depétanque entre Suisse et Français, onse fait un apéro entre amis avec fro-mage et saucisson dans un petit bistrofrançais, ou encore on se retrouve àpousser son caddy à Carrefour.Ou bien au contraire, on peut basculerdans le dépaysement total : on peut allerbourlinguer dans les dédalles de ChinaTown, faire un peu de shopping dansLittle India ou encore faire un trekkingdans la jungle toute proche.Sur le plan culinaire, c’est Indien lelundi, Chinois le mardi, Thaï le mer-credi, Américain (je ne veux pas dire ici« Junk Food ») le jeudi et on finit Bretonle vendredi dans une crêperie.

Et sur le plan professionnel ?

Singapour est une place financièremajeure en Asie du Sud Est, qui plus est,en constante croissance.Dès lors, le marché de l’emploi est trèsdynamique : il y a de nombreusesopportunités pour qui sait retrousser unpeu les manches et faire marcher soncerveau – ce qui doit être le cas de laplupart des IMAGs…Ensuite, je dirais que le point le plus

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par Gregory Lussiana, Ensimag 2004

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marquant, pour moi, là encore, est lecaractère multiculturel. Mon équipe est composée de Singapouriensbien sûr, mais aussi de ressortissantsChinois, d’Indiens, d’Indonésiens et deFrançais. Quand je sors en clientèle, iln’est pas rare que mes interlocuteurssoient Anglais, Australien ou encoreAllemand. Les profils de mes collègues de travailsont très variés et en général leSingapourien type est très qualifié : ilest très fréquent de faire un MBA encours du soir ! Un autre aspect du marché du travail àSingapour est une ségrégation entreFinance et IT plus marqué qu’enEurope. il est peu fréquent de trouverdes profils à l’aise à la fois fonction-nellement et techniquement. Et c’est là selon moi qu’un IMAG peutirer son épingle du jeu.

D’autres choses à ajouter quipourraient donner envie à d’autresde tenter l’aventure ?

D’une manière générale les conditionsde vie sont différentes de celle que l’onpeut trouver en Europe : les européensvivent fréquemment dans des condo-miniums (résidence avec piscine,jacuzzi, salle de gym et j’en passe..) etont une « maid » qui s’occupe desenfants ainsi que des taches ménagères.L’ambiance est très dynamique : toutva vite, il n’est pas rare de faire sescourses un dimanche soir à 22 heures Le niveau de service est très élevé : les

transports sont bon marché et très bienstructurés, le système médical est effi-cace.En fait, tout concourt à créer un sentimentd’efficacité et de facilité au quotidien.Enfin, le climat est agréable. Les tem-pératures sont comprises entre 26 et32 degrés, et ceci toute l’année. C’est

presque tous les jours piscine !! Seul petit bémol, le taux d’hydromé-trie y est important et les Singapouriensont la fâcheuse tendance à sur-clima-tiser ; mais l’on s’y habitue !

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sympathiques entre amis.A bientôtL’équipe Grenobloise de l’AAEContact : [email protected] : [email protected]

- Où en sommes-nous ?par Mouna Beyk, présidente AAE Ensimag,

Ensimag 89 [email protected]

Dynamique de réseau création d’entreprise

Le développement de la dynamique de réseau autour de

la création d’entreprise, annoncé lors de notre dernière

AG, est lancé.

• 5 diplômés entrepreneurs ont proposé leurs projets de

fin d’études aux élèves de troisième année sur le stand

Entrepreneurs réservé par l’AAE Ensimag lors de la

journée des partenaires du 18 octobre :

- Nicolas Benady, Limonetik, Ensimag 92

- Pierre Bessière, ProBayes, Ensimag 81

- François Cachard, Incube, Ensimag 79

- Francis Cornut, DeriveXperts, Ensimag 88

- Fabrice Lacroix, Antidot SA, Ensimag 92

Retrouvez-les sur : http://wiki.aae-ensimag.com/entrepre-

neurs

• L’AAE Ensimag est partenaire de la CCI de Grenoble

pour l’organisation de la conférence : « Entreprendre

sa vie ou celle de son entreprise » animée par Guy Clou-

tier (consultant international et expert en créativité, Hi-

com International INC).

Cette conférence a eu lieu le mercredi 14 Novembre.

• Une table ronde organisée par La Maison de l'Entre-

prenariat de Grenoble Université aura lieu le 11 dé-

cembre de 18h à 20h dans les locaux de l'ENSIMAG sur

le thème de la création d'entreprise dans l'informa-

tique et le développement logiciel.

Plusieurs de nos diplômés participeront à cette table-

ronde :

- Kamel GADDAS, co-fondateur de Winsoft, Ensimag 84

- Rémy AMOUROUX, co-fondateur de Kelkoo, Ensimag 92

- Laurent TESTARD, fondateur de Halias, Ensimag 93

L'entrée à cette table ronde est libre et gratuite, venez-

nous rencontrer si vous êtes dans la région !

Un nouveau logo pour l’AAE Ensimag en accordavec la charte de Grenoble INP, l’InstitutPolytechnique de Grenoble.

La vie de l’association sur Grenoblepar Alexandre Boutin, vice-président Rhône-Alpes,Ensimag 89 [email protected]

Voici maintenant plus d’un an que le groupe grenobloisa pris forme et après une année passée à « essayer desidées » qui se sont majoritairement transformées enréussite, nous avons maintenant structuré le groupepour que chacun puisse consacrer son énergie auxsujets qui l’intéressent le plus. Nous fonctionnons maintenant en commission(Evénements, Entrepreneurs, Communication, Relationsexternes, Projets …) avec un noyau dur d’une 15aine depersonnes très impliquées dans la vie de l’association.Cette année, nous allons répéter les succès de l’annéepassée (Réunion de rentrée, Dîners-Débats, Présence àl’école, AG en duplex …), mais nous allons égalementfaire preuve d’innovation : • Participation avec l’A-INPG à l’accueil des étudiants en

gare de Grenoble• Travail de proximité à l’école avec des élèves

correspondants des promos• Ouverture de notre stand lors de la journée des

partenaires (18/10/07) à des anciens créateursd’entreprise

• Pilotage de projets techniques d’amélioration desservices de l’AAE avec des élèves volontaires.

• Uniformisation des supports de communication del’AAE

• Ouverture des Dîners-Débats aux membres de l’A-INPG et du G9+

• Partenariats avec la CCI de Grenoble pour la mise enplace de conférences

Mais nous avons encore et toujours plus d’idées que depersonnes volontaires, donc je vous invite fortement ànous rejoindre pour mener à bien des projets qui vousconviendront, en fonction de vos disponibilités. Et la vie du groupe Grenoblois va même maintenant au-delà des activités de l’AAE, car nous prenons plaisir ànous réunir avec conjoints et enfants lors des soirées

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• Prochaine revue I-Mag : Entrepreneurs

Rédacteur en chef : Laurent Testard, Halias, Ensimag 93

Si vous souhaitez écrire un article dans cette revue, merci

de prendre contact directement avec Laurent Testard :

[email protected]

• Faites-vous connaître

Si vous souhaitez être référencé dans la rubrique entre-

preneurs de notre site, statistiques

contactez-nous.

Contribution de l’AAE Ensimag au G9+Le G9+ rassemble les commissions « informatique, télé-

coms, mulimedia » constituées par les anciens élèves des

grands établissements de l’enseignement supérieur fran-

çais.

L’arrivée de l’AAE Ensimag dans le G9+ a été saluée lors

de l’ouverture de la 12ème rencontre du G9+ le mer-

credi 17 octobre 2007.

Laurent Gatignol, Directeur Technique France - Kelkoo-

Yahoo, Ensimag 93, animera le prochain dîner-débat de

la région Rhône-Alpes ayant pour thème les « modèles

économiques du Web » le mardi 13 novembre à 19h00

dans les locaux de l’Ensimag. Ce dîner-débat sera ouvert

aux membres du G9+ et de l’A-INPG.

Patrick Badard, DSI AFPA, Ensimag 88, interviendra lors

de la table ronde du G9+ co-organisée avec Reims Ma-

nagement School, Mines Informatique, Supelec Informa-

tique ayant pour thème : « l’alignement stratégique » le

jeudi 22 novembre à Paris à 20h00, 91 rue de Miromesnil.

Nadia Robinet, responsable du groupe événements pari-

siens, Ensimag 90, participe à la co-organisation du cycle

de conférences sur le thème des femmes dans la high-

tech.

Si vous souhaitez rejoindre le comité d’organisation

d’événements parisiens ou animer des conférences,

merci de contacter directement Nadia Robinet : nadia.ro-

[email protected]

Retour à l’équilibre financierEn 2007, nous avons vendu 15 abonnements à l’an-

nuaire. Notre annuaire en ligne est très apprécié pour sa

richesse: statut de recherche, CV…et la connaissance de

la date de mise à jour des données.

Des diplômés se sont mobilisés pour promouvoir auprès

de leur entreprise l’insertion publicitaire dans notre re-

vue publiée à 4000 exemplaires et remise à tous les

élèves et diplômés à jour dans notre annuaire. Nous les

en remercions.

Nous en sommes à 430 cotisants à mi-octobre 2007 soit

une progression de 56% par rapport à l’année dernière.

Nous remercions chacun d’entre eux.

• Lancement de l’offre partenaires

Le 18 octobre 2007, lors de la journée partenaires de

l’Ensimag-Telecom, a été lancée l’offre partenaires de

l’AAE Ensimag auprès des entreprises présentes.

Elle est disponible sur notre site.

Quelques chiffres et statistiques01/12/2005 : date de l’ouverture de l’annuaire en ligne

Diplômés recensés dans l’annuaire 5050

Nombre de CVs 300

Nombre de sites Web référencés 90

• Secteur finance-banques-assurances : quelques

chiffres à « réajuster »

Les 14 entreprises du secteur finance-banque-assurances

par ordre décroissant du nombre de diplômés Ensimag

(>=4)

Société Générale 46

Ixis corporate investment bank 45

BNP Paribas 44

Calyon 30

Murex 21

Fermat 14

Sophis 8

Morgan Stanley 6

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Connexions Janv/sept 2006 Janv/sept 2007

Nbre de diplômés connectés 1510 920

Nbre de fiches mises à jour 1088 1050

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Allemagne 5

Luxembourg 4

Japon 3

Chine 3

Liban 2

Tunisie 2

Total 399

N’hésitez pas à mettre à jour vos codes fonctions et les en-

treprises pour lesquelles vous travaillez pour rendre nos

statistiques plus fiables et plus complètes! Même si vous

vous déclarez non visible pour les diplômés et/ou les re-

cruteurs…

http://annu.aae-ensimag.com

NNoottaa : Les statistiques publiées dans la prochaine revue

porteront sur les diplômés qui ont créé leur entreprise.

Banque Cantonale Vaudoise 4

Barclays Capital 4

Bear Stearns International Limited 4

GL Trade 4

JP Morgan 4

Ubs 4

44

• Répartition par pays des diplômés du secteur Finance-

Banque-Assurances

Pays Total

France 278

Royaume-Uni 45

Etats-Unis 20

Suisse 18

Singapour 11

Maroc 8

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THÈME DU PROCHAIN NUMÉRO DE LA REVUE :

Entrepreneurrédacteur en chef : Laurent Testard, Halias, Ensimag 93

Vous souhaitez vous investir dans les activités de l'association, participer à nos

prochaines manifestations, faire part de votre actualité professionnelle ou personnelle :

Pour nous contacter :

Association des Anciens Elèves de l'ENSIMAG

68, Bld de Port Royal 75005 Paris - Tél : 00 33 (0)6 28 50 08 85

Email : [email protected] • Site : www.aae-ensimag.com