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Bibliothèque Lucie Aubrac Compte-rendu du Club lecture Du mercredi 12 novembre 2014 >> Françoise a lu : - La Petite Chartreuse de Pierre Péju – disponible à la bibliothèque Lucie Aubrac Surprenant ! « Sous une pluie froide de novembre, la camionnette du libraire Étienne Vollard heurte de plein fouet une petite fille en anorak rouge qui, affolée, courait droit devant elle après avoir vainement attendu sa mère, jeune femme fuyante et transparente. Désormais, cet homme va devoir vivre avec les conséquences de l'accident. Affublé d'une paternité d'emprunt, Vollard, jusque-là introverti et solitaire, commence à réciter à l'enfant plongée dans le coma des textes littéraires contenus dans sa mémoire fabuleuse. Lorsque l'enfant s'éveille, elle a perdu l'usage de la parole. Alors, fuyant ses insomnies et ses angoisses anciennes, le libraire emmène Éva marcher dans les paysages de la Grande Chartreuse, lieu sauvage et splendide où vivent des moines qui ont fait vœu de silence. Un gros homme, encombré de lui-même, une mère bien trop jeune, et une fillette précocement fracassée par la vie forment un étrange trio : le triangle des solitudes. Le narrateur de cette histoire, témoin de l'enfance et de la jeunesse de Vollard, exprime sa fascination pour ce libraire inoubliable. Mais ce roman-conte est aussi un hymne inoubliable à la littérature, une méditation sur le fragile pouvoir des livres. » - Sauf les fleurs de Nicolas Clément – disponible à la bibliothèque Lucie Aubrac A moyennement aimé. « Marthe vit à la ferme avec ses parents et son frère Léonce. Le père est mutique et violent, mais l’amour de la mère, l’enfance de Léonce et la chaleur des bêtes font tout le bonheur de vivre. À seize ans, elle rencontre Florent et découvre que les corps peuvent aussi être doux. Deux ans plus tard, le drame survient. Les fleurs sont piétinées, mais la catastrophe laisse intacts l’amour du petit frère et celui des mots. » 1

Novembre - club lecture

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Bibliothèque Lucie Aubrac

Compte-rendu du Club lecture

Du mercredi 12 novembre 2014

>> Françoise a lu : - La Petite Chartreuse de Pierre Péju – disponible à la bibliothèque Lucie Aubrac

Surprenant !

« Sous une pluie froide de novembre, la camionnette du libraire Étienne Vollard heurte de plein fouet une petite fille en anorak rouge qui, affolée, courait droit devant elle après avoir vainement attendu sa mère, jeune femme fuyante et transparente.Désormais, cet homme va devoir vivre avec les conséquences de l'accident. Affublé d'une paternité d'emprunt, Vollard, jusque-là introverti et solitaire, commence à réciter à l'enfant plongée dans le coma des textes littéraires contenus dans sa mémoire fabuleuse. Lorsque l'enfant s'éveille, elle a perdu l'usage de

la parole. Alors, fuyant ses insomnies et ses angoisses anciennes, le libraire emmène Éva marcher dans les paysages de la Grande Chartreuse, lieu sauvage et splendide où vivent des moines qui ont fait vœu de silence. Un gros homme, encombré de lui-même, une mère bien trop jeune, et une fillette précocement fracassée par la vie forment un étrange trio : le triangle des solitudes. Le narrateur de cette histoire, témoin de l'enfance et de la jeunesse de Vollard, exprime sa fascination pour ce libraire inoubliable. Mais ce roman-conte est aussi un hymne inoubliable à la littérature, une méditation sur le fragile pouvoir des livres. »

- Sauf les fleurs de Nicolas Clément – disponible à la bibliothèque Lucie Aubrac

A moyennement aimé.

« Marthe vit à la ferme avec ses parents et son frère Léonce. Le père est mutique et violent, mais l’amour de la mère, l’enfance de Léonce et la chaleur des bêtes font tout le bonheur de vivre. À seize ans, elle rencontre Florent et découvre que les corps peuvent aussi être doux. Deux ans plus tard, le drame survient. Les fleurs sont piétinées, mais la catastrophe laisse intacts l’amour du petit frère et celui des mots. »

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- Les guerriers de l’Arc-En-Ciel d’Andréa Hirata – disponible à la bibliothèque Lucie Aubrac

A appris des choses, et a beaucoup aimé.

« C’était un jour important, celui de la rentrée des classes.Le bâtiment avait l’air d’être sur le point de s’écrouler. Son unique porte, de travers, ouvrait sur une salle vide. Les deux enseignants s’étaient postés de chaque côté et accueillaient parents et enfants avec un large sourire – mais aussi une certaine anxiété dans le regard… Le Département de l’Education de la province de Sumatra avait en effet prévenu que si l’école de Belitung comptait moins de dix élèves, elle serait fermée. Or nous étions neuf…

Mais heureusement à la dernière minute, ils seront dix et dans ce roman très autobiographique, nous allons découvrir l’histoire de ces garçons et filles, élèves d’une très pauvre école, dans un très pauvre village de la province de Sumatra. Ces gosses, dont les parents ne savent ni lire ni écrire, vont peu à peu découvrir la lecture, l’histoire, la poésie, les mathématiques, la musique avec un enthousiasme désarmant.

Nous les voyons grandir, évoluer, Lintang le surdoué, Mahar le rêveur, Sahara la capricieuse, Ikal le narrateur et les autres, au fil de pages pleines de gaieté, d’humour et aussi d’émotion, car leur quotidien familial est souvent difficile. Le soir après la classe, ils doivent travailler comme balayeurs, coursiers, porteurs, pour ramener quelques roupies à la maison. »

>> Catherine a lu : - Une collection de trésors minuscules de Caroline VERMALLE – disponible à la

bibliothèque Lucie Aubrac

Homme avocat, passionné d’art. Il est intéressant de voir comment quelqu’un dont la vie est parfaitement réglée / ordonnée peut changer.

« La trentaine séduisante, Frédéric Solis est un brillant avocat qui collectionne les succès et les tableaux impressionnistes. Son assistante, Pétronille, n’a d’yeux que pour lui mais il ne la voit pas, tout à son ambition et à son appétit de collectionneur… jusqu’au jour où un notaire lui annonce qu’il a fait un mystérieux héritage. Persuadé d’avoir touché le jackpot, Frédéric

tombe de haut lorsqu’il découvre que son legs consiste en quelques tickets de métro et en une étrange carte aux trésors. Et puis la chance tourne. Quelques mauvaises affaires, et le voilà acculé : ses clients disparaissent et ses biens sont saisis. Il ne lui reste plus qu’à suivre la trace de l’étrange héritage, tandis que dans l’ombre Pétronille fait tout pour l’aider. De rencontre en rencontre et de surprise en surprise, le jeu de piste légué par un défunt bienveillant lui permettra de regarder, enfin, la vie au fond des yeux. Quand un flirt avec la dérive se transforme en aventure trépidante et savoureuse, généreuse et… amoureuse. »

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- Le Peigne de Cléopâtre de Maria Ernestam – disponible à la bibliothèque Lucie Aubrac

La fin l’a laissée mal à l’aise. Catherine a eu du mal à le finir. (Voir dans le compte-rendu du club lecture du mois d’octobre)

>> Anne-Marie a lu :

« Entrer dans une librairie ou une bibliothèque, c’est comme entrer dans un champ de fraises. » A-M.

- Homesman de Glendon Swarthout – indisponible à la bibliothèque Lucie Aubrac

(Plusieurs des livres de G. Swarthout ont été adaptés au cinéma)

Très beau. Ce livre donne le beau rôle aux femmes, le sujet est bien traité. Se lit très bien.

« Au cœur des grandes plaines de l'Ouest, au milieu du XIXe siècle, Mary Bee Cuddy est une ancienne institutrice solitaire qui a appris à cultiver sa terre et à toujours laisser sa porte

ouverte. Cette année-là, quatre femmes, brisées par l'hiver impitoyable et les conditions de vie extrêmes sur la Frontière, ont perdu la raison. Aux yeux de la communauté des colons, il n'y a qu'une seule solution : il faut rapatrier les démentes vers l'Est, vers leurs familles et leurs terres d'origine. Mary Bee accepte d'effectuer ce voyage de plusieurs semaines à travers le continent américain. Pour la seconder, Briggs, un bon à rien, voleur de concession voué à la pendaison, devra endosser le rôle de protecteur et l'accompagner dans son périple. »

- Goat Montain de David Vann – indisponible à la bibliothèque Lucie Aubrac

Magistral !(Voir dans le compte-rendu du club lecture du mois d’octobre)

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>> Nicole a lu :

- Un village pourtant si tranquille de Brigitte Varel – disponible à la bibliothèque Lucie Aubrac

Se passe dans le Triève. Quel plaisir de lire un livre qui se passe là où l’on a vécu !

« La vie tranquille d'un village du Trièves, en Dauphiné, est bouleversé par une suite d'événements inexplicables, de la chute -accidentelle?- du directeur de l'école, qui manque de le tuer, au massacre des chiens d'un fermier. L'arrivée d'un nouvel instituteur n'arrange rien. Mais qui pourrait reconnaitre en lui l'enfant qui avait subi des sévices dans le même village ? »

- Le Syndrôme de croyde de Marc Velinski – disponible à la bibliothèque Lucie Aubrac

Polar

« Directrice générale de la célèbre maison de parfums Destut, volontaire, carriériste, brillante, Agnès Quincey est en voie d’être élue business woman de l’année quand elle se retrouve trois jours de suite témoin de chutes mortelles de voyageur dans le métro parisien. Accidents ? Suicides ? Meurtres ? Comment se fait-il qu’Agnès ait été présente à chaque fois ? À croire que c’est elle qu’on cherche à tuer ou qu’on essaie de rendre folle.Et si tous ces morts étaient les victimes de cet étrange Syndrome de Croyde, découvert récemment et qui

remet en cause tout ce que l’on croyait savoir jusqu’à ce jour en matière de criminologie ? »

>> Huguette a lu : - L’Incolore Tsukuru Tasaki et ses années de pèlerinage de Haruki Murakami – disponible à la bibliothèque Lucie Aubrac

Problème d’identité, dédoublement de la personnalité…le roman est une réflexion sur l’amitié. Alternance de phrases courtes et longues d’une grande poésie, musicale. Livre passionnant mené comme un polar.

« Depuis le mois de juillet de sa deuxième année

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d'université jusqu'au mois de janvier de l'année suivante, Tsukuru Tazaki vécut en pensant presque exclusivement à la mort.À Nagoya, ils étaient cinq amis inséparables. L'un, Akamatsu, était surnommé Rouge ; Ômi était Bleu , Shirane était Blanche et Kurono, Noire. Tsukuru Tazaki, lui, était sans couleur.Tsukuru est parti à Tokyo pour ses études ; les autres sont restés.Un jour, ils lui ont signifié qu'ils ne voulaient plus jamais le voir. Sans aucune explication. Lui-même n'en a pas cherché. Pendant seize ans, Tsukuru a vécu comme Jonas dans le ventre de la baleine, comme un mort qui n'aurait pas encore compris qu'il était mort. Il est devenu architecte, il dessine des gares. Et puis Sara est entrée dans sa vie. Tsukuru l'intrigue mais elle le sent hors d'atteinte, comme séparé du monde par une frontière invisible. Vivre sans amour n'est pas vivre. Alors, Tsukuru Tazaki va entamer son pèlerinage. À Nagoya. Et en Finlande. Pour confronter le passé et tenter de comprendre ce qui a brisé le cercle. »

- La Mémoire du Gabriel (1888-1965) de Emile Chalopin – disponible à la bibliothèque Lucie Aubrac

Beaucoup d’humanité. Témoignage sur une époque révolue, celle du grand-père du narrateur. A adoré.

« A l’époque, les canaux étaient sillonnés par des familles de mariniers, qui se succédaient de père en fils. Le petit Émile Chabot n’a pas cette chance : en 1888, il rêve au bord du canal du Berry. Il est orphelin. C’est un vieux marin solitaire, le père Simon, qui, avec ses amis, lui redonnera une famille. Représentants d’un monde hors du commun, Émile et Alice Chabot nous lèguent leur tradition d’humanité et de solidarité. Au passage, nous retrouvons tous, ici, des morceaux de nos propres vies, de nos bonheurs, de nos rêves, de nos renoncements. »

>> Danièle a lu : - La Peau de l’ours de Joy Sorman - – disponible à la bibliothèque Lucie Aubrac

Conte fantastique, fable philosophique et documentaire en même temps.

« Le narrateur, hybride monstrueux né de l'accouplement d'une femme avec un ours, raconte sa vie malheureuse. Ayant progressivement abandonné tout trait humain pour prendre l'apparence d'une bête, il est vendu à un montreur d'ours puis à un organisateur de combats d'animaux, traverse l'océan pour intégrer la ménagerie d'un cirque où il se lie avec d'autres créatures extraordinaires, avant de faire une rencontre

décisive dans la fosse d'un zoo. Ce roman en forme de conte, qui explore l'inquiétante frontière entre humanité et bestialité, nous convie à un singulier voyage dans la peau d'un ours. Une manière de dérégler nos sens

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et de porter un regard neuf et troublant sur le monde des hommes. »

- La Nuit tombée d’Antoine Choplin – disponible à la bibliothèque Lucie Aubrac

Livre très fort, percutant.

« Un homme sur une moto, à laquelle est accrochée une remorque bringuebalante, traverse la campagne ukrainienne. Il veut se rendre dans la zone interdite autour de Tchernobyl. Il a une mission.Le voyage de Gouri est l'occasion pour lui de retrouver ceux qui sont restés là et d'évoquer un monde à jamais disparu où, ce qui a survécu au désastre, tient à quelques lueurs d'humanité. »

>> Sophie a lu : - Pas pleurer de Lydie Salvayre – disponible à la bibliothèque Lucie Aubrac

L’écriture peut mettre à distance du sujet et des personnages.

Prix Goncourt 2014

« Deux voix entrelacées. Celle, révoltée, de Bernanos, témoin direct de la guerre civile espagnole, qui dénonce la terreur exercée par les Nationaux avec la bénédiction de l’Église contre "les mauvais pauvres". Celle, roborative, de Montse, mère de la narratrice et "mauvaise

pauvre", qui a tout gommé de sa mémoire, hormis les jours enchantés de l’insurrection libertaire par laquelle s’ouvrit la guerre de 36 dans certaines régions d’Espagne, des jours qui comptèrent parmi les plus intenses de sa vie. Deux paroles, deux visions qui résonnent étrangement avec notre présent et qui font apparaître l’art romanesque de Lydie Salvayre dans toute sa force, entre violence et légèreté, entre brutalité et finesse, porté par une prose tantôt impeccable, tantôt joyeusement malmenée.

>> Vanessa a lu : - Le Trésor de la Guerre d’Espagne de Serge Pey – indisponible à la bibliothèque Lucie Aubrac

Récits qui se passent au moment de la Guerre d’Espagne vue par des narrateurs enfants. Le conte, les croyances chamanistes, la poésie imprègnent ces récits souvent

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durs.

« Héritier de la liberté et du combat de ses pères, tous républicains et résistants, Serge Pey nous offre avec ce Trésor de la guerre d'Espagne un fabuleux kaléidoscope d'histoires vraies. Son écriture porte en elle cette force des grands écrivains telluriques comme Giono ou Faulkner, et parvient à nous rendre présente, comme intimement vécue, l'aventure de ces enfants pris dans la tourmente des guerres et des répressions. Partout on chasse, on traque et on tue l'enfant des révoltes, le fils des opprimés, qui doit pour survivre trouver les ruses de l'animal. Il y a un tel bonheur de conter chez Pey qu'on ne peut s'empêcher de se délecter de chacun de ces épisodes tragiques ou pathétiques. Rarement une écriture aura rendu avec une telle intensité la mémoire à la vie. »

Prochain club lecture :

- mercredi 10 décembre -

« Grignotage de Noël »

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