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“Entreprendre sans prendre” Quel rôle social pour l’entrepreneur ?

RAPPORT DES REFLEXIONS / PENSEES, DU PARTAGE DU 3ème Forum Ecologie et Coopération des Amanins

en partenariat avec le mouvement Colibris Du vendredi 15 au mercredi 20 avril 2011 au centre agroécologique des Amanins

dans le Val de Drôme.

Une construction de sens accompagnée par :

Béatrice BARRAS Fondatrice et directrice de la Scop Ardelaine

Didier PERREOL Fondateur et président directeur général du groupe Euronat

Béatrice PONCIN – Fondatrice de la Scop Oxalis - présidente du comité d’éthique de la NEF

Michel VALENTIN Fondateur et co-gérant de la Scop les Amanins

UN GRAND MERCI A TOUS !!!

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“ Entreprendre sans prendre ”… quelques pistes ! Premières intentions Si nous réfléchissions ensemble à ce qui est important à entreprendre dans l'urgence écologique actuelle… Les questions suivantes émergent :

- Que signifie entreprendre aujourd’hui et quelle sera sa signification demain ?

- Quel est le rôle social de l’entrepreneur : sa place dans cette société en

pleine métamorphose ? Son rôle auprès de ses collaborateurs ?

- Qu’est ce que l’entreprenariat écologique ?

- Comment l’entrepreneur accompagne un mouvement coopératif dans ses

projets ? Entreprendre sans prendre Cet intitulé est issu de l’histoire des Amanins qui fut fondé en 2005 par Michel Valentin, entrepreneur qui décida de renverser sa vision entrepreneuriale en plaçant en amont de la rentabilité économique, le respect de la nature et de l’humanité. De cette expérience émerge tout un champ de réflexion sur le « prendre » :

- Prendre à l’autre, prendre du temps, de l’énergie, des ressources, prendre de l’argent ?

- Quel est le rôle de l’argent dans une dimension nouvelle de l’entrepreneur ? - Entreprendre non pas pour accaparer mais pour autre chose, un sens

personnel et social fort !

- L’entreprenariat comme un acte juste et éthique, vers une sensibilité dans l’engagement, dans l’accompagnement vers une finalité.

L’entreprenariat n’est pas une quête sans fin, mais un objectif de projet qui dépasse l’enjeu personnel de reconnaissance !

Voila ce que nous pourrons tenter d’explorer lors de ce forum Ecologie et Coopération des Amanins …

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Vos Priorités identifiées en fin de forum Ouvert

Repenser la relation (hierarchie, …) au sein de l’entreprise

Apprendre à lâcher prise

Ecouter

Mettre du beau et du sacré / de la conscience

Favoriser l’économie du don, du non-marchand

Actions d’éducation et de transmission

Sensibiliser / sortir des idées reçues

Initier un projet avec du sens

Forme juridique/ Projet / personnes… Quelle éthique ? Vers une charte ?

World café

Prendre

redonner

réciprocité

partage

échangersi don

retour

consentementaux autres

quoi

parole

décisions

pouvoir

temps

ressources

vie

connaissance autres

finalités

plaisirs

nécessité

désespoir

s'enrichir intérieurement

nourrir ego

changement

posture

non compulsif

conscience

Vendre

exploration

alternatives

échanges

troc

dons

location

enchères

prêts

locaux

changement monnaie

services

échellevaleur

nouvelle

durée usages temporaires

propriété

systèmeréseau

fluidification échanges

ego

pouvoir transactions monnaitarisées

allégé

sagesse être

équilibre

échanges proches don

équitééthique

quoi ?tout ?

comment ?

négociationpermanente

équilibre

jeuxpouvoirs

psychologiques

argenténergie

outil

instinctpropriété

abondanceformes différentes

Donner

matérielbiens

argent

immatériel

avis

viela

sa

plaisir

savoirs

compétences

temps

droits

devoirs

différencescodesculturels

qui ?

personnesrelations

nature

oeuvrescréation

pourquoi ?

échanger

partager

donnersens

par besoin

par envie

plaisirse faire

faire

reconnaissance

nuances

offrir

donner

conscience

construire

obligation

habitudesculturelles

exister

gratitude

savoirrecevoir

reconnaissanceautre

posture

Richesse

capitalressourceextérieure

humaine

créativité

intérieure

coeur

partagecréeabondance

valeur

variabletemps

culture

potentielle

relative

univers

frustrationmanqueéducation

confortmatériel

différencediversité

héritage

esprit

Lien

businessmatériel

immatérielego

êtrerelation

échange

réseaucirculation

réversibilitéinterdépendance

sensreprésentation

contextualisation

acceptation

choses

faire avec

existent

ici

maintenant

tolérancejugement

compréhension

choixchangement

interdépendance

Entreprendre sans prendre.mmap - 17/04/2011 - Mindjet

FORUM OUVERT

Sujet :

- Prendre soin de soi en tant qu’entrepreneur - La qualité du rôle social de l’entrepreneur est-il lié au travail sur soi

Initiateur – Initiatrice du sujet : Damien Béatrice Qui a participé? Céline, Michel, Claire, Denis, Alain O., Sokha, Frédéric, Olivier, Houari, Discussions – Éléments importants :

• Prendre soin de soi signifie de lâcher la « croyance limitante » qu’un entrepreneur doit être surbooké ou se culpabiliser de prendre du temps pour lui. • Comment prendre soin de soi : ce que chacun expérimente et met en œuvre pour prendre soin de lui :

- verbaliser quand ça ne va pas bien - respiration, relaxation, méditation (nous avons expérimenté des exercices, entre autre de

Qi Gong) - réserver des plages horaires pour soi - déplacer des réunions ou dire non - m’arrêter complètement une semaine (retraite silence) ou se promener (1h) quand on est

débordé - sortir de l’environnement de travail - changer de sujet - crier « STOP » - se faire accompagner, prendre un coach, parler à son entourage - se faire rire, lire des blagues - se reconnecter à une scène heureuse - support photo, musique - se connecter à la nature - se connecter à ses intuitions - structurer une entreprise en gardant des mercredis et samedis pour l’entrepreneur et

« revendiquer » que la réussite de l’entreprise passe aussi par la qualité de vie des personnes qui travaillent

- éteindre téléphone et ordinateur - remettre à demain - accepter des objectifs différents pour l’entreprise - faire une activité manuelle (poterie, jardin…) - écouter les signes de la vie, les alertes, les préconisations de ses proches (des

témoignages sont échangés)

• Prendre soin de soi pour pouvoir prendre soin des autres. - commencer par soi n’est pas de l’égoïsme (dans les avions, les consignes de sécurité est

de mettre son masque à oxygène avant de mettre celui de l’enfant, sinon, on ne pourra pas l’aider)

- biblio :

FORUM OUVERT

o « la maîtrise de l’amour » Don Miguel Ruiz o « les 4 accords toltèques »

• Pour le dirigeant // en lien avec les autres

- Droit de ne pas savoir, posture d’humilité - Droit à l’erreur - Transparence et authenticité de ce qui se vit - Oser dire ses peurs, ses émotions

Cela permet de créer l’alliance, de permettre aux autres de s’approprier les enjeux, d’être dans l’authenticité, d’être dans son humanité.

Il n’y a pas de « bonne » ou « mauvaise » décision mais celle que l’on assume sans jugement, sans justification a-posteriori. Droit à l’erreur et de choisir de bifurquer.

Transparence car difficulté pour ceux qui ne vivent pas le rôle de dirigeant de sentir et comprendre ce qui se joue pour lui.

• Se projeter en conscience avec des « croyances positives » pour le futur renforcé par le travail

sur soi, la méditation, le réalignement individuel et collectif : ça marche !!! • Se relier à son intuition • Alignement avec soi… ça veut dire quoi « être aligné » ?! Alignement au quotidien • Rôle social interne, externe

- cohérence entre l’homme et le projet nécessaire pour avoir un rôle social externe - état d’être et rayonnement qui rassure le banquier, le client - être à l’écoute de ce qui se passe et pas seulement de ce qu’on nous dit - pour respecter le groupe, me retirer de la fonction de co-gérant. Suis-je à ma juste place - avoir conscience de ses motivations à entreprendre. Reconnaissance ?... - écologie personnelle par rapport à ce qu’on porte et ce qu’on représente - écouter les signes avant qu’ils ne soient trop gros (ex : moteur voiture cassé…et le mien ?) - dire NON pour me préserver malgré mes ambitions, je prends du temps avant de décider,

avec signes positifs, et je me fais aider pour les interpréter - je doute de la capacité d’impact qu’on peut avoir à l’extérieur de l’entreprise. On peut

vendre de la soupe tout en étant « aligné » intérieurement. L’impact se fait par les produits, on peut critiquer les produits, en général (donc pas d’alignement jusqu’au bout); Il y a une différence entre la façon de faire et d’être (le plus souvent)

- se relier à son être intérieur, permet d’avoir une action globalement cohérente - c’est quoi être aligné ? on peut « pressuriser » les autres tout en faisant du développement

personnel. C’est relié à la peur du manque - importance de vivre d’autres choses en parallèle à une thérapie de type « psy » qui peut

être longue - être dans le « jeu » (grisant), en prendre conscience pour en sortir - être aligné avec soi en prenant compte son environnement, être aligné avec soi et

avec son environnement - est-ce qu’on est encore chef d’entreprise si on cherche à être en conscience large par

rapport à toute l’humanité et la planète ?

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- problématique de la « perfection », si on la recherche, on prend le risque de devenir dogmatique. Jusqu’où accepter des compromis par rapport à un idéal ? différence entre utopie et perfection

- on peut se créer des alliés dès que nous sommes en cohérence plus large que soi La capacité du chef d’entreprise à avoir un impact social au-delà du périmètre de l’entreprise dépend de son état de conscience : s’il a conscience de qui il est, il peut agir sur lui et éventuellement sur son entourage proche. Plus il a une conscience aigüe d’un environnement large, plus il peut le prendre en compte dans son action.

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Sujet : Faire POUR ou AVEC ? Initiateur – Initiatrice du sujet : Caroline Qui a participé? Pascal / Sébastien Discussions – Éléments importants :

Introduction du sujet : Le sujet a été proposé par Caroline en écho à la conclusion de l’intervention de Béatrice Barras

lors de la conférence du 16 avril aux Amanins. Celle-ci disait que pour elle la dimension sociale du rôle de l’entrepreneur peut se résumer par Faire AVEC ou faire POUR

Problématique : Pour Caroline, ces propos ont résonné de la façon suivante :

- Faire « pour » a une connotation de charité et de condescendance / « faux » engagement, bonne conscience

- Faire « avec » marque plus la coopération au sein de l’organisation / engagement réel Les questions : les autres perçoivent ils les mêmes choses ? Quelles sont les limites et les solutions au faire « avec » ; Le groupe a-t-il des expériences de « faire avec » ? C’est quoi faire « avec » ? - Ce n’est pas inné - C’est intéresser et motiver les collaborateurs à participer activement au projet - Accepter les décisions (y compris pour l’entrepreneur) Premiers constats : Le « avec » oblige l’autre aussi à l’initiative Nous nous sommes demandés avec QUI et avons identifié l’entrepreneur; les associés; les

salariés, les clients et les fournisseurs. Le faire « avec » ne se décide peut être pas / Ce n’est pas parce qu’on décide de faire « avec »

que c’est possible 1 - Conditions pour que ça marche : 1a – influence de l’origine du projet : définition préalable du projet puis recherche des personnes

pour le réaliser (comme aux Amanins) vs choix réunion de personnes puis recherche du lieu d’implantation (Ardelaine)

1b – l’entrepreneur doit donner de l’espace aux salariés pour qu’ils puissent faire « avec ». Il doit aussi intégrer le mode de fonctionnement de chacun.

1c – les salaries doivent sentir la légitimité de leur prise de décision et se sentir autorisés à décider pour eux-mêmes.

2 – Les prérequis pour y arriver : 2a – Réfléchir aux raisons d’entreprendre 2b – Choisir une forme juridique qui permette à chacun de trouver sa juste place en cohérence

avec les objectifs du projet (pour l’entrepreneur et pour les salariés) 2c – Poser le cadre et faire de la pédagogie vis-à-vis des salariés.

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Conclusion : Les risques que nous avons identifiés à s’engager dans cette voie sont :

- Le risque de se sentir dépossédé de son projet - Risque de donner ses compétences et d’en être exclu contre son gré.

Faire « avec » c’est entreprendre pour la collectivité et non pour soi seulement. C’est une vrai décision entrepreneuriale.

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Sujet : Valeur d’exemple et posture de l’entrepreneur Initiateur – Initiatrice du sujet : Michel Turquin Qui a participé? Christian, Jérémie, Lara, Eric Discussions – Éléments importants :

3 thèmes : Valeurs/actions/cohérence évolutive Valeurs : Respecter les besoins primaires (vivre, boire, manger pour soi et pour les autres / cf Maslow) Les motivations profondes du dirigeant, valeurs partagées avec les employé(e)s. La croissance n’est pas un but en soi, les besoins sont à définir. Création d’une charte éthique, Actions : Par son expérience communiquée, Gestion de methode de travail et recherche de sens, Pas de discrimination à l’embauche, recherche de diversité Forme juridique adaptée, Participation et rémunération raisonnée Gouvernance sociocratique (consentement de tous) et écologique . Co-responsabilité Forum ouvert sur le sujet dans l’entreprise, universités, etc. Chaque acteur est motivé pour amener de nouvelles forces d’energies et des acteurs

susceptibles de contribuer au projets. Empreinte écologique, économie locale + travail de proximité pour sortir des logiques de grands

marchés Recherche de la cohérence (je pense / je dis / je fais) :

avec soi

les autres

le tout ce que je fait et ce que je suis donne envie. L’exemple peut être suivi au niveau mondial. Déclinaison de la charte éthique dans l’entreprise et dans ses relations clients et fournisseurs. Générer l’amélioration continue application de la roue de Deming / PLAN / DO / CHECK / ACT

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Sujet : Comment produire l’abondance pour le plus grand nombres Initiateur – Initiatrice du sujet : Damien Damien Béatrice Qui a participé? Damien , Frédéric, Alain, Discussions – Éléments importants :

Intro : La dixième Prophétie des Andes (ouvrage) : « faire des entreprises qui ont comme objectif non de faire de plus en plus de profit, mais de trouver des astuces pour faire décrître les prix et permettre au plus grand nombre d’accéder aux produits et services » Le mot abondance vient de « parlement ». La commune de Paris revendiquait déjà

l’abondance, on l’a maintenant et bien plus, génère l’inverse : la disparité Arrêter de rechercher l’abondance de manière infinie On a l’abondance si on voit le monde autrement, production importante génère de la

pénurie, donc nécessité d’une autre organisation de la société Abondance ne peut se faire qu’ensemble, sans exclusion, mais dans philologie du mot =

partage équitable Travailler 1 H par jour. Beaucoup de gens vivent du travail des autres, l’abondance passe

forcément par un re-partage, trop de choses produites donnent plus de pénurie Parcours de lâcher le matériel pour entrer dans la « liberté », qui passe par l’allègement Autre parcours … Paris, la promiscuité, les brimades au travail; en rentrant, les gens ont

besoin de se « remplir », à partir de leurs frustrations, implique impasse. Le moteur de la consommation est la frustration

Expérience sur les rats montre qu’en promiscuité, ils reviennent à leurs premières pulsion,

bouffer voire se bouffer entre eux. Abondance de biens ne peut que se payer avec de l’argent dans notre système Abondance de biens est impossible à l’échelle de la planète On change de paradigme ou on va dans le mur. Nécessité de l’abondance correspond à un manque. Comment arrêter ce processus

?

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- le toujours plus et croissance est lié au profit, donc inégalités de plus en plus importantes, donc pour réduire les inégalités, coupes fortes dans les très gros revenus

- repenser l’éducation et la relation, coopération, vivre ensemble dès le plus jeune âge; c’est le travail de chacun, et un travail d’éducation

- demande le vivre ensemble entre adultes, qui montre qu’il y a d’autres intéreêts qui nous nourrissent que la grosse bagnole; permet à l’individu de se replacer dans un autre contexte que la croissance infinie, un contexte qui ne génère plus la peur

- limiter le profit augmente la co-responsabilité Combiner les 2 voies, celle du « dépouillement » progressif car on s’intéresse à d’autres besoins, et celle de la régulation au niveau des systèmes plus larges (état, …), car si les voies individuelles se massifient, cela génèrera des lois (type interdiction pour les habitats légers), confrontation au pouvoir d’état Ancien militantisme menait des campagnes de sensibilisation Autre stratégie : expérimentations, essais, mais qui n’est pas la finalité, pour un système qui émergera si écroulement du système (qui peut aussi ne pas s’écrouler). Autres expériences de coopération foisonnantes : Russie, Espagnes, qui se sont terminées dans la répression. Ce n’est pas la première fois que des gens essaient de s’organiser autrement. Travail sur la peur ? La communication redonne confiance, le partage, l’accueil;;; Garder sa lucidité, savoir bifurquer pour affronter le système Optimisme de nos actes tout en étant vigilants. Avant, actes militants, il faut expérimenter (SCOPs), ne pas aller au conflit (Gandhi). Si les intérêts en face sont menacés, génère une confrontation violente avec l’état ou les grandes puissances économiques. Abondance de relations fait qu’on n’a plus besoin d’abondance de biens. Des relations véritablement humaines et pas d’intérêt (désintéressés). Solutions : Relier la production de bins à la relation, donc pas de manque par rapport aux besoins vitaux La relation nourrit car il y a fraternité. Un type d’échanges de biens passe par la relation et non des relations brisées.

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Est-ce qu’on part d’une offre ou du besoin ? Partir du besoin et pas de ce qu’on m’offre, se fait dans la relation.

- réinventer une économie basée sur la relation (ex : logiciel libre) - échange non marchand qui oblige à la relation - dans logiciel libre, on se sert beaucoup sans retour ? pas d’engagement temps et

argent - il y a aussi l’exemple des atelies d’auto-production au Brésil

Comment on inverse la notion d’abondance ? L’hygiène intérieure, pour faire passer du vide intérieur qui génère des besoins compulsifs, au « plein » intérieur qui permet de lâcher Il y a aussi l’abondance de connaissances et sa compulsion associée (moins destructrice) Il y a une différence entre profusion et abondance :

- profusion est associé à thésaurisation, accumulation, complication, à ce qui n’est pas partagé

- abondance est associé à la relation, au sens, à la démocratie, à ce qui est partagé Il y a un système de vases communicants entre les besoins pour lesquels il y a de l’abondance (besoins intérieurs), et les besoins pour lesquels il y a des limites (l’extérieur et le matériel) : plus on favorise les besoins intérieurs, plus on se libère des besoins extérieurs.

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Sujet : Comment redonner le plaisir au travail en entreprise ? Comment impliquer ses collaborateurs sans une politique de profit ? Initiateur – Initiatrice du sujet : Sokha Qui a participé : Frédéric, Eric, Béatrice Barras, Béatrice Poncin, Michel, Olivier Discussions – Éléments importants :

Les ingrédients :

- Autonomie, définition claire des fonctions de chacun - Confiance - Reconnaissance - Implication dans la prise de décision, dans le fonctionnement de l’entreprise - Souplesse (une pincée suffit) - Ambiance, convivialité impulsée par le dirigeant - Relation personnalisée du dirigeant avec chaque personne de l’équipe - Communication, fluidité de l’information - Être à l’écoute de ses collaborateurs

Préparations :

- Recrutez vos collaborateurs en vous demandant « comment ce poste s’inscrit dans son parcours de vie, dans sa bibliographie ? »

- Attention à ne pas vous voir trop dans l’autre et recruter une équipe homogène. Favorisez la biodiversité dans votre équipe, les éléments se mélangeront peut être difficilement au début, mais la complémentarité de chacun sera la clef de la réussite de la recette.

Cuissons :

- Expliquez le sens et l’importance de la fonction de chacun - Créez des moments d’équipe, sans que le retour soit visible immédiatement - Créez la plaisir par la confiance en soi - Permettre à l’employer de s’épanouir et de s’approprier l’environnement de

l’entreprise Le conseil : La vie en entreprise est une expérience humaine mais attention à ne pas que celle-ci déborde sur la vie privée. Le résultat en serait trop salé.

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Sujet : LA STRUCTURE JURIDIQUE JUSTE ?

Initiateur – Initiatrice du sujet : Céline Di Nota Qui a participé? Sébastien Kanarek, Béatrice Poncin, Michel Valentin. Discussions – Éléments importants :

Il existe de très nombreux statuts juridiques (SARL, SCOP, Association…). En existe-t-il un qui soit adapté à l’idée d’entreprendre sans prendre ? Trouver une cohérence, son indépendance, tendre vers le collectif tout en respectant l’humain et la nature. Deux visions nous sont apparues :

- C’est le projet et l’éthique du (des) créateur(s) qui organisent la méthode de gouvernance de l’entreprise, et peu importe le statut juridique.

Ce sont les porteurs de projet qui incarnent les valeurs fondamentales de celui-ci. Le statut juridique reste accessoire tant que les humains conservent leur éthique et leurs engagements.

- Le statut juridique doit être porteur des valeurs défendues par le projet et donc s’inscrire dans une démarche participative comme les Société Coopératives à Organisation Participative

Il y a une importance dans le choix d’un statut qui réponde clairement aux objectifs des créateurs en matière de gouvernance participative car, le statut étant clairement posé, il pourra plus difficilement, ou pas du tout, être dévoyé. Mais également il permettra, pour chaque participant au projet (associés, salariés…), de clarifier les méthodes de fonctionnement de la structure, et donc de permettre à chacun d’être sûr de son engagement dans l’organisation. Finalement, il n’existe pas de statut idéal pour un projet d’entrepreneuriat engagé (entreprendre sans prendre). Par contre, il est important de se faire accompagné, de travailler en réseau, de savoir se remettre en question et s’adapter.

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Comment imaginer des “échanges” non marchands ?

Animation : Alain Oriot (éditions du Croquant) Participants : Sébastien, Céline, Lara, Frédéric, Alain Aubry, Béatrice Barras

Intro

L'échange marchand a plusieurs inconvénients, certains bien repérés d'autres moins :

- Il permet le profit (ou la production de plus-value) donc d'inégalité dans la richesse

distribuée.

- Partant d'une offre (faite sur un marché) et non de besoins recensés, l'échange marchand

engendre deux types de gaspillage : une production mise sur le marché qui ne trouve pas

d'acheteurs et qui est donc détruite. L'autre source de gaspillage est la nécessité d'investir

dans la communication d'une façon massive (Nike consacre plus de 30% de son chiffre

d'affaires à la communication).

- Un autre inconvénient, peu repéré, est la distance dans le temps entre l'acte de production et

l'acte d'achat qui engendre une perte de sens et de maîtrise de la finalité de son action, et qui

scinde la vie de chaque citoyen en deux moments distincts celui de la production et celui de

la consommation.

Partant de nos expériences coopératives (dont pour moi Oxalis), certains d'entre nous ont

commencé à réfléchir à la création d'un “marché” intérieur d'échange entre les coopérateurs (160

personnes aujourd'hui dans Oxalis), mais sans aboutir.

Ces réflexions s'appuient aussi sur les travaux autour de l'“économie du don” (Groupe du MAUSS,

etc.)

Échanges

Ne peut-on pas faire coïncider l'offre et la demande avec des solutions technologiques :

dématérialisation, fabrication à la demande, analyse par panels ?

Comment mieux répondre à la demande ?

La consommation compulsive peut être évitée par une éducation citoyenne, une éducation

des consommateurs

La question (qu'on se pose à Colibris) est celle de l'équilibre économique, on peut mettre à

disposition gratuite des choses, mais besoin de financer l'animation et l'expertise…

comment on vit.

Il faut aussi s'interroger sur nos vrais besoins, les besoins indispensables de survie… a-t-on

autant de “besoins” que ce que nous propose notre société de consommation ?

Réfléchir à une société de la “sobriété”

L'offre continue de produits engendre la pénurie par l'obsolescence des biens

Ne peut-on connecter coopératives de production et coopératives de consommation ?

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Les risques d'une économie non marchande, autosuffisante, sont, à l'image de l'expérience

Godin, le paternalisme, le côté fusionnel… fusion et confusion, la fermeture.

Il existe des productions qui ne doivent pas répondre à un besoin identifié, comme toutes les

productions de création où justement elles sont a priori nouvelles et non identifiée comme

produits

Exemple, de Paul Jorion (édité au Croquant), qui demande, pour travailler et mener ses

recherches, de recevoir 2000€ par mois en dons (processus qui existe depuis 3 ans), son site

est fréquenté par beaucoup de monde (de 250 000 à 350 000 connexions par mois).

Il y a la question des besoins non remplis, dans une société sans marchandises, personne ne

voudra “vider les poubelles”…

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Sujet : Faire Confiance dans l’échange Initiateur – Initiatrice du sujet : Christian Qui a participé? Michel V., Olivier, Céline, Lara, Béatrice P., Béatrice B., Alain A. Discussions – Éléments importants :

- Echange marchand : unipersonnel avec la peur de se faire avoir. Dans le cadre d’un projet commun la confiance passe par les individus.

- Échange non marchand : « endroit » où la confiance peut apparaître au démarrage mais où elle n’existe pas forcément. Mais peut permettre plus facilement des mises en réseaux, des échanges, des dons.

- L’humain

o Individualisation de et dans la société améne à mettre la technique au dessus du sentiment : résultat peur de l’autre alors qu’on a besoin lui (pour se réaliser et pour réaliser son projet)

o La gène d’accueillir le don o Respect de soi (besoin reconnaissance, fierté, confiance en soi) pour pouvoir

être au service des autres

- comment faire venir la confiance o arriver à éloigner la peur o compenser en mettant le sentiment en premier (recherche d’humanité) o essayer de connaître ou comprendre le moment où je peux donner ou pas o je dois faire un petit pas pour que l’autre bouge (posture) o dans groupe (structure) chaque individu doit faire le chemin en partageant

son intimité (exprimé besoin perso pour se sentir en confiance) ex : charte relationnelle

o obtenir du gagnant/gagnant (« voilà ma plus value et chez vous voilà ce que vous pouvez re retirer » ) peut être avec des personnes différentes et dans un temps non définit (pas immédiat, long terme) => échange différent don car quelque chose qui tourne

o travailler sur la connaissance de soi et de l’autre et sur la communication o dans groupe (organisation)

il faut s’appuyer sur les besoins (primaires) et garder ou chercher une ouverture (sans gaspillages : énergies internes et externes); dans le cadre d’un projet cette obligation d’ouverture est plus évidente.

Il faut énoncer les valeurs du producteur et de l’humain avant de penser le produit ou service proposé

Conclusion :

- Entreprendre pour soi et avec les autres

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- Proposer charte relationnelle à l’interieur d’une organisation qui suppose en amont à chacun de se relier à ses ressentis et en aval de formuler ces attentes (CNV : observation senti besoin demande) et respensabilité de vigilance dans le cercle (= relation de confiance)

- Eviter les non-dits : exemple charte de coopération (le juste pour chacun) on doit l’ (ré) évaluée dans le temps ainsi que les engagments

- Travailler la confiance en interne de l’organisation pour influer sur la confiance en externe

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Sujet :Comment choisir ses collaborateurs / trices ? et entreprendre avec eux ? Initiateur – Initiatrice du sujet :Jérémie / éric Qui a participé : Béatrice Poncin, Olivier, Michel, Pascal, Sokha, Béatrice barras Discussions – Éléments importants :

Critères de choix :

Proximité géographique

Candidature spontanée

Compétence et culture de l’entreprise. Les comptétences s’acquiert plus facilement que la culture de l’entreprise.

Affectif; (rester vigilant)

Comment rencontrer :

Chercher ou rejoindre un réseau existant ou des porteurs de projets identiques.

Compagnonnage de « REPAS » (association d’acteurs économiques Bio)

Rester à l’écoute des rencontres. Accueillir

Presse, internet, petites annonces, cercle relationnel… Entretien :

Le candidat :

Montrer son vrai visage / être honnête avec soi et les autres

Montrer et dire ses limites

Prendre un temps de réflexion pour être sur de son implication; organisation de vie / contraintes

Le porteur de projet :

Être le plus exhaustif sur le cadre et les missions à accomplir. Rester flexible.

Temps de réflexion, d’adaptation (variable) Outils préalables à l’embauche :

EMT : évaluation de milieu de travail; réservé aux demandeurs d’emplois (payé par assedic)

ASPE : allocation spécifique préalable à l’embauche ( 15 jours max. Suit un entretien tri partite avec l’employeur, l’employé et pôle emploi.

Remarque : si scop, réflexion sur le changement de statut/ posture entre salarié et coopérateur roue de Hudson Transition / être accompagné

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4 rupture 5 deuil 6 bilan Changement d’être 7 créativité (continuer son travail mais changer son mode de fonctionnement; rythme, clients, collaborateurs) 8 maturation 9 déblocage 10 inventer le futur

Mise en action 1 énoncer le projet 2 lancer le projet 3 rentabiliser le projet

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Sujet : Entreprendre : prendre ou donner ? Pourquoi choisir d' »entreprendre sans prendre » ? Initiateur – Initiatrice du sujet : Caroline / Pascal Qui a participé? Christian, Lara, Béatrice Barras, Michel Discussions – Éléments importants :

Problématique :

L'entreprise prend du temps, de la matière etc. et restitue aussi : de l'argent, des biens, de la satisfaction etc.

Envie de faire ensemble mais crainte de l'échec.

Comment mettre réellement le collectif au centre et non seulement l'individu entrepreneur?

Réflexions préliminaires :

Il est capital de mettre au centre du projet des valeurs et de s'assurer du respect de ces valeurs. Il faut également faire évoluer le système de valeurs et recentrer continuellement les pratiques pour adhérer aux valeurs communes.

Types de valeurs :

rémunération

satisfaction

reconnaissance

Garants des valeurs :

le statut juridique

le mode de décision

une charte éthique vivante et vécue

un système de contrôle

Questions connexes :

1 – comment montrer la reconnaissance sans passer par le monétaire ?

2 – comment on se dégager de la valeur argent ?

3 – la croissance s'oppose-t-elle nécessairement à la dimension sociale de l'entreprise ?

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1 - comment montrer la reconnaissance sans passer par le monétaire ?

1a – Prise en considération de la situation et des besoins individuels des collaborateurs

1b – Transparence sur la situation financière de l'entreprise / sentiment d'appartenance renforcé par la fondation de valeurs et la construction d'un projet commun / œuvrer en commun

1c – risque de manipulation : comment chacun se libère de son besoin de reconnaissance / besoin de distanciation pour éviter la manipulation

1d – risque d'incompréhension entre entrepreneur et salarié, le premier ayant le sentiment de remplir un rôle social, les autres ne reconnaissant pas cette dimension. Sortir du clivage employeur / salarié : pour l'entrepreneur, sortir de sa solitude, pour les salariés adhérer au projet collectif. Vivre l'entreprise comme un espace partagé. Rendre visible ce qui est invisible du point de vue du salarié, ce qui fait que l'entreprise « tourne » et la nécessité d'avoir « un pilote dans l'avion »

2 – comment on se dégager de la valeur argent ?

2a – via l'oeuvre qu'on fait vire (dignité, statut social, utilité sociale etc.)

Définir le but et l'objectif à atteindre. Ex : chez Ardelaine, le but est si ambitieux qu'il est impossible à atteindre seul

2b – Changer le sens du travail et le rapport au travail. Le travail doit correspondre au sens de sa vie, être en cohérence et permettre l'équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle

2c – Multiplication du nombre de personnes impliquées, répartition de la responsabilité de la prise de décision : évite les rapports de force et permet la diversité d'opinions

3 – la croissance s'oppose-t-elle nécessairement à la dimension sociale de l'entreprise ?

3a – Conséquences de la croissance :