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les nouvelles du SEA Bulletin trimestriel du Service des essences des armées Bulletin trimestriel du Service des essences des armées Opération Harmattan, G20, Pamir Dossier LE CARBURÉACTEUR DIESEL F-63 Numero 1 2012 SERVICE DES ESSENCES DES ARMÉES

Numéro 1-2012 NDS

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lesnouvelles

du SEABulletin trimestriel du Service des essences des arméesBulletin trimestriel du Service des essences des armées

Opération Harmattan, G20, Pamir

DossierLE CARBURÉACTEUR DIESEL F-63

Numero 1 2012

SERVICE DES ESSENCES DES ARMÉES

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EDITO SOMMAIRE

OPEX ET ACTUALITÉS Signature de l’accord entre l’IUT de Nancy-Brabois et le SEA …….......................................................... 4

Colloque « dépendance pétrolière et sécurités des approvisionnements »................................... 6

Libye : fin d’une opération militaire et désengagement du SEA ……................................…….................. 8

Chroniques afghanes …………................................................................................................................................... 10

DOSSIER Le carburéacteur diesel F-63 …............................................................................................................................. 11

LA VIE DU SERVICE Sainte Barbe dans les dépôts et en OPEX …………........................................................................................... 25

Remise des récompenses pour la réalisation de travaux originaux …….............................................. 26

En bref ...............................................………………….......................................................................................................… 27

Séminaire sous-officiers à Chalon-sur-Saône …………………....................................................……...............… 30

Stages Commission Armées Jeunesse …………………....................................................................................… 32

CHRONIQUE DU PERSONNEL Hommages ……..........……………………………………………....…................................….…………………….............….…....…… 33

Personnels civils …………………………………………………....…................................….…………………….............….…....…… 34

Personnels militaires ……………………………………………………………................……………….……………………….…....…… 35

Directeur de publication : Ingénieur général Vincent Gauthier

Rédacteur en chef :Mme Aurélie Richard

Comité de rédaction : IC1 Jean-Luc Volpi

Mme Aurélie RichardCommandant Gildas Celton

IC2 Julie Guéneuguès M. Hervé Pernot

M. Sébastien KarmowskiM. Philippe Midon

Réalisation : M. Sébastien Karmowski

M. Philippe Midon

Impression : BEDI SIPAP

Routage : CRP

Cellule communication du SEA :Direction centrale

du Service des essences des armées14 rue Saint Dominique, 75700 Paris SP 07

01 55 58 81 [email protected]

N°ISSN 0298-7333

Crédits photographies : SEA, EMA , AFP / Photo couverture : avitaillement Puma sur la FOB de Nurobi (Afghanistan - novembre 2011)

Ingénieur général de 1re classe Vincent Gauthier,directeur central du SEA

En 2011, intensité et performances caractérisent la Défense : le niveau exceptionnel de l’engagement opération-nel et l’importance de la transformation des forces armées ont été réalisés simultanément, avec un succès reconnu.

La détermination et le sens du service des militaires et des civils du SEA auront permis de répondre avec une efficacité remarquable aux défis pour lesquels ils ont été tout particu-lièrement sollicités. Au cours de l’année écoulée, les restruc-turations du Service des essences des armées ont été d’une ampleur exceptionnelle ; parallèlement, le soutien pétrolier opérationnel a été intense et multiforme, à partir de la métro-pole comme sur les différents théâtres d’opérations.

La qualité sans faille de ce soutien démontre la pertinence de l’organisation de la fonction pétrolière ainsi que la valeur et la compétence de ceux qui l’arment.

Je tiens à exprimer ma gratitude à vous tous, officiers, sous-officiers, engagés volontaires, fonctionnaires, ouvriers et contractuels du SEA, qui avez œuvré en 2011 sur tous les fronts, avec dévouement, efficacité et discrétion.

Au cours de l’année 2012, nous consoliderons notre bel outil, nous poursuivrons notre préparation personnelle et collective pour construire l’avenir et être prêts à faire face à toute nouvelle surprise.

Nous agirons avec la même rigueur, portés par une confiance et une cohésion, renforcée par un sentiment d’appartenance à une communauté soudée de militaires et civils riches de leur complémentarité.

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Le jeudi 13 octobre, s’est tenue à la direction de l’exploitation et de la logistique pétrolières interarmées (DELPIA) du SEA à Nancy, la cérémonie de signature de la convention passée entre l’université Henri Poincaré - institut universitaire de technologie (IUT) Nancy-Brabois et le SEA en présence de M. Gérard Longuet, ministre de la Défense et des anciens combattants.

Signée en 2005, la première convention devait être renou-velée. La nouvelle version réactualise les programmes de formation des différents cursus, reprécise les modalités financières et le fonctionnement du comité de pilotage.

En six ans, le partenariat entre le SEA et l’IUT Nancy Brabois a permis de délivrer plus de 300 diplômes aux offi-ciers et sous-officiers du Service.

Cette convention s’inscrit pleinement dans le cadre du lien armée-nation : les périodes bloquées effectuées à l’IUT per-mettent aux étudiants de l’IUT de connaître les militaires du SEA, les professeurs de l’université et les officiers for-mateurs de la BPIA travaillant de concert dans le cadre de cette action. Cette collaboration s’est traduite symbolique-ment en novembre 2011 par le nom qui a été donné à la

Ces formations ont pour objectif d’enseigner les connaissances de base dans le domaine de la qualité, de la mise en place d’ou-tils qualité au sein des établissements, du suivi des procédures et des normes qualité. Elles intéressent particulièrement le SEA dans le cadre de la mise en œuvre du système de gestion de la sécurité (SGS) au sein de ses dépôts pétroliers.

Enfin, cette convention prévoit également de développer une coopération de recherche et de développement entre le SEA et l’université.

Modalités de mise en œuvre

L’ensemble des OCTA en formation au sein du SEA effectue la formation permettant de leur faire acquérir une licence professionnelle durant leurs deux années de formation ini-tiale (année de scolarité à l’école d’administration militaire (EAM) de Coëtquidan puis une formation d’application à la base pétrolière interarmées (BPIA) de Chalon-sur-Saône).

Les sous-officiers du SEA (agents techniques) sont inscrits en 1re année de DUT dans le cadre du brevet supérieur technique essences (BSTE). Ils peuvent ensuite poursuivre librement la 2e année de DUT, voire acquérir la licence pour les meilleurs d’entre eux.

Des parcours spécifiques ont été élaborés intégrant la valida-tion des acquis de l’expérience professionnelle et la validation des études par les cursus militaires des personnels du SEA.

Les formations pédagogiques s’organisent entre des ensei-gnements à distance sur l’espace numérique de travail de l’université et des périodes groupées au sein des locaux de l’IUT Nancy-Brabois et de la BPIA afin d’y suivre une forma-tion complémentaire comprenant des travaux pratiques obligatoires. Enfin, une partie de la formation dispensée à l’EAM et au sein de la BPIA est validée dans le cadre des formations diplômantes.

promotion sortante : celui du LCL Bertrand Schwob, officier supérieur du SEA, particulièrement impliqué dans la qualité.

Le SEA est fortement implanté dans la région Lorraine : siège de la direction de l’exploitation et de la logistique pétrolières interarmées à Nancy, avec son directeur nommé gouverneur militaire de la ville, présence de nom-breux dépôts du SEA dans la région. La signature de cette convention à la préfecture de Meurthe et Moselle vient affirmer l’attachement du Service à s’intégrer dans la vie locale de Nancy et de sa région.

Objet de la convention

Cette convention concerne le rapprochement entre les institu-tions universitaires et militaires pour la formation des cadres du SEA. Elle a pour vocation d’apporter, par une formation universitaire diplômante, un complément de formation profes-sionnelle dans le domaine du management par la qualité. Elle dispense :une formation universitaire aboutissant à la licence pro-

fessionnelle de gestion de la production industrielle dans les domaines spécifiques de l’ingénierie de la métrologie et de la qualité (LP GPI IMQ) au profit des officiers du corps technique et administratif (OCTA) du SEA ;

une formation universitaire aboutissant au diplôme universitaire de technologie (DUT) dans les domaines spécifiques de la qualité, logistique industrielle et orga-nisation (QLIO) au profit des sous-officiers du SEA.

Cérémonie de remise de diplômes

La cérémonie de remise de diplômes de la promotion 2011 de l’IUT Nancy-Brabois, du site universitaire de Lunéville, s’est déroulée le 25 novembre 2011 à Lunéville.

Cette manifestation a réuni la promotion parrainée par le lieutenant-colonel Schwob, chef de la section maîtrise des risques technologiques de la sous-direction expertise de la direction centrale, autour de l’ingénieur général de 1re classe Clauzon, directeur de la DELPIA, représentant le directeur central, l’ingénieur en chef de 1re classe Noviant directeur de la base pétrolière interarmées (BPIA), l’in-génieur en chef de 2e classe Margotin chef du bureau personnel de la direction centrale, le lieutenant-colonel Boulling chef du groupement école de la BPIA, et enfin le commandant Deharbe référent de l’IUT à la BPIA.

30 diplômes ont ainsi été remis aux personnels du SEA, dont 8 LP GPI IMQ (4 mentions bien et 3 men-tions assez bien) ;

22 diplômes universitaires de technologie dans les domaines spécifiques de la QLIO (6 mentions bien et 13 mentions assez bien).

Les représentants de l’université, de l’IUT, du SEA et de la chambre de commerce et d’industrie ont, chacun à leur tour, félicité l’ensemble des étudiants pour leur assiduité et leur réussite, ont souligné la valeur d’un tel diplôme et ont insisté sur l’importance pour les entreprises de disposer de personnels qualifiés et volontaires. Tous les participants se sont ensuite retrouvés autour d’un cocktail qui leur a permis de se remémorer les temps forts de leur formation.

[Signature de l’accord entrel’IUT de Nancy-Brabois et le SEA]

Cérémonie pour les honneurs militaires, en présence de M. Gérard Longuet, ministre de la défense et des anciens combattants et de l'ingénieur général de 1ère classe Vincent Gauthier, directeur central du SEA

Présentation de la DELPIA

Les élèves de la promotion Schwob et les officiers du SEA

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Malgré les efforts considérables de la France pour diversifier ses sources énergétiques et développer les possibilités de substitution, le pétrole occupe encore une place importante dans la vie économique et le quotidien de chacun. La crise sociale d’octobre 2010, avec l’arrêt des raffineries et le blocage partiel de l’infrastructure pétrolière, a rappelé combien toute l’activité, dont les missions régaliennes de l’État, était dépendante de ce secteur.

Sa gestion a confirmé la nécessité du dialogue permanent entre les acteurs publics et privés. L’approfondissement de ce dialogue était l’ambition du colloque organisé conjointement par le SEA et la direction générale de l’énergie et du climat, le lundi 17 octobre 2011 à l’École militaire, amphithéâtre Foch.

[Colloque « dépendance pétrolière et sécurité des approvisionnements »]

Ce colloque a été ouvert par le chef d’état-major des armées, l’amiral Edouard Guillaud, citant l’appel de Georges Clémenceau du 15 décembre 1917 et adressé au Président des États-Unis pour rétablir les approvision-nements pétroliers d’origine nord-américaine que les attaques allemandes en Atlantique avaient interrompus : « Il faut que la France combattante, à l’heure du suprême choc germanique possède l’essence, aussi précieuse que le sang dans les batailles de demain ».

Dépendance et vulnérabilité demeurent aujourd’hui les termes d’une équation difficile à résoudre. Celle-ci consti-tue toujours l’un des enjeux sécuritaires majeurs pour le pays.

L’amiral Guillaud a poursuivi sur la pertinence de ce colloque inédit attestant de l’impérieuse nécessité d’un rapprochement entre les acteurs de l’État et de l’Industrie pour appréhender la gestion des crises nationales ou internationales. Les problématiques et enjeux apparaissent comme multidisciplinaires, voire transdisciplinaires.Selon le chef d’état-major des armées, il convient de réflé-chir à des modèles alternatifs, bâtis sur des logiques non

exclusivement comptables et sur la nécessité de bénéficier de systèmes redondants qui permettent de faire face en cas de coup dur, sur les mesures de prévention, la sécu-rité et la gestion des stocks. Les réponses aux restrictions budgétaires passent nécessairement par des solutions

nouvelles sur lesquelles une réflexion commune doit être engagée.

Enfin, la conclusion de cette introduction a permis d’alimenter les débats sur la défense et les armées qui sont évidemment concernées par les enjeux pétroliers et ceci pour au moins deux raisons majeures : la mission de défense des intérêts stratégiques du pays,

dont les approvisionnements pétroliers ; le risque d’une rupture énergétique dans la conduite des

opérations, comme en 1917.

Les débats ont été organisés autour de 4 thèmes : les réserves pétrolières mondiales et la logistique

pétrolière ; les perspectives de réduction de la dépendance au

pétrole dans le secteur des transports ; la gestion des crises énergétiques : acteurs et outils

étatiques ; l’action de la Défense dans la gestion des crises

énergétiques.

A l’issue de cette journée de débat, M. Pierre Marie Abadie, directeur de l’énergie, direction générale de l’énergie et du climat a indiqué que la sécurité des approvisionnements se positionne comme l’un des trois piliers de la politique de l’énergie. Cet ancrage stratégique se décline suivant 4 thèmes :

La sécurité d’approvisionnement tout d’abord, et qui varie suivant l’horizon. A long terme, il s’agit d’assu-rer l’équilibre entre l’offre et la demande, de s’assurer à tout moment qu’en face d’un besoin, il y a bien une offre d’énergie mise en relation, transportée et distri-buée jusqu’au consommateur. A plus court terme, il faut éviter ou corriger les effets d’une rupture poten-tielle d’approvisionnement d’une part, mais également répondre à des crises dont l’origine n’est pas nécessai-rement énergétique. Ces dimensions, long terme, court terme, génèrent des réponses différentes. Il faut gar-der constamment à l’esprit cette double dimension qui impacte tant la politique de l’énergie que la politique de défense.

M. Abadie a poursuivi son intervention sur une deuxième idée selon laquelle chaque énergie a ses propres enjeux. Il a beaucoup été question de pétrole, mais cela aurait pu être le gaz, ou l’électricité, qui ont des probléma-tiques différentes. Il convient d’en tirer des leçons géné-rales, ainsi que les enjeux spécifiques à cette énergie.

La troisième idée concerne le titre de ce colloque : « dépendance pétrolière et sécurité des approvision-nements ». Il est primordial de mettre en regard ces deux mots car si la dépendance au pétrole est réelle, il reste au coeur des approvisionnements énergétiques pour encore longtemps, et difficilement substituable à court terme dans les transports. En outre, dépen-dance et sécurité ne sont pas équivalentes. Cette idée doit demeurer dans nos esprits car les réponses aux

vulnérabilités ne sont pas uniquement des questions d’indépendance, d’autarcie, mais ce sont aussi des questions de maillage, de dépendance réciproque.

La quatrième idée est que toutes les vulnérabilités ne sont pas externes et les débats de cette journée qui ont évoqué la crise de novembre 2010 en illustre l’im-portance. Néanmoins, dix-huit mois auparavant, cela l’était moins, et peut-être que la plus grande crise d’ap-provisionnement connue ces dernières années a été, avant tout, une crise de logistique interne. Beaucoup de nations, qui sont des nations complexes sur le plan énergétique, ont aussi leur vulnérabilité interne.

En conclusion, M. Abadie a évoqué les enjeux de régulation des marchés comme une forme de retour géopolitique en matière pétrolière. C’est une évidence pour les américains, ce qui n’a peut-être pas été le cas dans le paysage européen et français pendant des années.Cela montre que, dans un monde plus complexe, en évolu-tion rapide, il y a beaucoup à faire entre le monde de l’éner-gie et le monde de la défense. Cette action doit impacter le domaine du pétrole, mais aussi le cadre du Livre blanc, comme le retour d’expériences de la crise de novembre 2010 ainsi que le travail du Conseil Économique de Défense.

Les interventions de la journée ont été rassemblées dans les actes du colloque, disponibles à la direction centrale auprès de l’IC2 Guéneuguès ou de la cellule communication.

Amiral Edouard Guillaud

M. Pierre Marie Abadie

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Avitaillement des Rafale sur la base aérienne de Solenzara

Avitaillement de nuit sur la base de La Sude

7 mois après le début des opérations militaires, l’opération « unified protector » de l’OTAN s’est officiellement terminée le 31 octobre 2011. Cette date marque aussi le début du désengagement des forces.

Avitaillement d’un Mirage 2000 D sur la base aérienne de La Sude

Dans le cadre de l’opération « Harmattan » (nom de la par-ticipation française), le SEA a assuré le soutien pétrolier de différentes composantes militaires françaises, telles que les forces aériennes et l’aviation légère de l’armée de terre (ALAT). Il a mis en place une organisation particulière et adaptée à cette opération (cf. Nouvelles du SEA n°3/2011).

Concernant les forces aériennes, ce soutien s’est opéré à partir des bases aériennes métropolitaines (Istres, Evreux, Saint-Dizier, Avord, Solenzara), mais aussi des bases aériennes de La Sude (en Crête) et de Sigonnella (en Sicile). Le SEA a projeté un détachement sur chacune de ces

bases hors métropole et a organisé les opérations d’avitail-lement à partir de ses propres moyens ou en collaboration avec la nation hôte.

Pour la composante aéromobile de l’ALAT, le soutien s’est fait à bord des bâtiments de projection et de commande-ment (BPC), Tonnerre et Mistral. Un détachement spéci-fique a été embarqué dont la mission était le soutien dédié aux aéronefs de l’ALAT au travers d’opérations d’avitaille-ment à bord des BPC mais également la réalisation poten-tielle d’opérations d’avitaillement à partir de plots de circons-tance déployés à terre.

Harmattan : quelques chiffres

Le désengagement, site de La Sude

[Lybie : fin d’une opération militaireet désengagement du SEA]

enfin, la dernière étape s’effectue au maximum la veille du départ, il s’agit du dégazage des citernes qui consiste à effectuer leur nettoyage avec de la vapeur d’eau. Cette étape ne pouvant se faire sur la base aérienne grecque, les camions doivent prendre la route jusqu’à la capitale crétoise, Heraklion, située à 130 km de La Sude.

A leur retour, ils sont chargés sur le bateau qui rapatrie le matériel.

Propos et informations recueillis par le lieutenant Laëtitia Lagrange –

Cellule communication/Opération Harmattan

Le SEA a projeté un effectif de 19 militaires afin d’assurer l’ensemble du soutien hors métropole. Durant les phases de montée en puissance des bases métropolitaines, des renforts ont été dépêchés pour assurer un soutien pétro-lier H24 et 7/7. Globalement, plus de 400 personnes du SEA ont été engagées directement ou indirectement au titre du soutien de cette opération.

Le dépôt de Istres : il a connu une activité journalière multipliée par 3 en moyenne et multipliée par 7 pour les pointes les plus importantes. A noter, les ravitaillements de KC-135 de l’ U.S. Air Force (USAF), très gros consom-mateurs de carburéacteur.

D’autres dépôts sur le territoire national ont été impliqués dans Harmattan, en particulier Solenzara, fortement sol-licité au début de l’opération, ainsi que Avord, Evreux et Saint-Dizier.

Base de La Sude : chargé d’avitailler les avions français pré-sents à La Sude, le détachement du SEA était composé de 10 personnes. Les opérations d’avitaillement étaient réali-sées par 4 ensembles camions-citernes/remorque repré-sentant chacun une capacité d’emport de 7 500 litres. Le mois de septembre a été le plus dense.

Base de Sigonnella : malgré des effectifs très limités (0/1/1), la mission du SEA était spécifique et très impor-tante. Le soutien des Rafale a engendré une consomma-tion significative de F-44 et les drones, une consommation importante d’essence avion (F-18). Le SEA est engagé depuis juin 2011 sur la base aérienne

de La Sude, en Crète. L’agent technique N., responsable de la dernière équipe en place, explique les raisons de la présence du SEA sur la base aérienne crétoise : « Le Service des essences de la base aérienne grecque ne pouvait pas assurer la totalité des pleins de jour comme de nuit pour les avions français stationnés. D’abord mis en place pour les avitaillements de nuit, nous avons finale-ment assuré la totalité des pleins pour les avions français stationnés ou de passage. Nous sommes aussi capables

de fournir aux forces françaises les IPDE (ingrédients, pro-duits divers et emballages) pour les matériels aéronautiques et terrestres, qui comprennent par exemple les huiles, les graisses ou encore les produits spéciaux tels que le lave-glace, le liquide anti-glace ou les produits anti-corrosion. »

Les moyens du détachement du SEA ont quitté la base cré-toise depuis la fin du mois de novembre par voie maritime.

Avant de prendre la mer, le matériel du SEA doit être pré-paré au désengagement et au transit. Cette préparation est minutieuse et comprend trois étapes distinctes :

tout d’abord il est nécessaire de vider le fardeau d’avi-taillement (tuyauterie, flexibles, pompes et corps de filtres) et les cuves, ce qui consiste à retirer tout le car-burant présent dans le camion ;

ensuite, la filtration est retirée et le fardeau d’avitail-lement isolé des citernes, afin d’éviter que l’eau ne pénètre à l’intérieur ;

Avitaillement d’un KC-135 de l’USAFsur la base aérienne d’Istres

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LE CARBURÉACTEUR DIESEL F-63

dossier

I - L’intérêt confirmé pour le carburéacteur diesel, F-63

II - Le F-63 : politique pérenne dans un contexte bouleversé

III - Les avantages opérationnels et logistiques du F-63

IV - Emploi du F-63 : les nouvelles pistes

V - Questions/réponses aux utilisateurs

Contrôle des gazoles approvisionnés par les fournisseurs civils

Les dernières semaines qui viennent de s’écouler auront été marquées par la phase intense de passation des consignes avec le détachement précédent, le désengagement du SEA de la FOB de Gwan dans la perspective du transfert à l’armée nationale afghane et les dispositions préparatoires prises avant la période hivernale.

[Chroniques afghanes]

Sur les anciennes FOB (forward operationnal base), le SEA continue son activité soutenue. C’est notamment le cas pour Surobi, qui est une des deux FOB (avec celle de Nijrab) où le SEA arme un plot d’avitaillement hélicoptères 24h/24. Le maréchal des logis Eddy est responsable du dépôt sur cette FOB d’où il effectue les avitaillements avec un camion-citerne avitailleur CCP 10 m3. Il encadre 2 mili-taires du rang (un BCH du SEA et un EVAT du bataillon logistique - BATLOG) pour accomplir sa mission de soutien pétrolier aéronautique et terrestre.

Sur la 3e FOB de Tagab, située en pleine vallée de la Kapisa et isolée compte tenu des conditions sécuritaires imposées pour faire passer les convois, il revient au BCH Christian la délicate tâche d’être le relais du SEA au plus près de la force et d’assumer seul la responsabilité de la fonction de soutien pétrolier de niveau 1 et 2 terrestre. Responsable du dépôt SEA, il gère un dépôt constitué de carburant diesel stocké en réservoirs souples et approvi-sionné par camions-citernes civils. Le ravitaillement des unités en gazole est assuré par un EVAT du BATLOG qui travaille sous sa supervision. Il met en œuvre les ravitail-leurs CCP 10 m3 et la station-service mobile de campagne de type CENOV.

A l’entrée de l’hiver, le DETSEA a procédé au contrôle des gazoles approvisionnés par les fournisseurs civils afin de s’assurer qu’ils correspondent bien aux standards exigés sur les contrats passés par le SEA en Afghanistan.Le BCH Fabien s’est rendu auprès des fournisseurs afin d’y faire les prélèvements d’échantillons mais aussi sur chacun des sites approvisionnés directement en Kapisa ou Surobi. Il a pu réaliser l’ensemble des contrôles en moins d’un mois grâce au laboratoire mobile de campagne

déployé sur le camp de Warehouse tout en poursuivant les analyses quotidiennes nécessaires au suivi de la qualité des carburants distribués aux forces.

Le BRI Jean intervient au DETAIR de Duchanbé sur un des tout derniers camions-citernes 5 m3 TRM 180 encore en service. Il fait partie de l’équipe de maintenance NTI 2 pétro-lier du théâtre basée à Kaboul sur le camp de Warehouse. Travaillant sous la houlette du chef d’atelier l’ADJ B., il sillonne les différents sites d’Afghanistan et du Tadjikistan où sont déployés les matériels pétroliers appartenant au SEA, à l’armée de terre et à l’armée de l’air pour effectuer les visites de contrôle et les réparations.

Pour les dernières opérations sur le site de Gwan, et comme sur l’ensemble du théâtre, le niveau atteint par le SEA dans le domaine tactique lors de la mise en condition avant la projection (MCP) doit être maintenu tout au long du mandat. Ainsi les personnels participent à des séances de tir par binôme, avec déplacement, au cours de laquelle s’intègre un exercice de secourisme au combat. Ces séances d’entraînement sont l’occasion de travailler des mises en situation avec des séquences de tir uniques et adaptées au théâtre Pamir.

Ingénieur en chef de 2e classe Olivier Naegellen Roy

Intervention au DETAIR de Duchanbé sur un des tout derniers camions-citernes5 m3 TRM 180 encore en service.

Contrôle des gazoles approvisionnés par les fournisseurs civils

Les Nouvelles du SEA - numéro 1/2012 - Dossier F-63 11Les Nouvelles du SEA - numéro 1/2012 10

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Il est primordial d’utiliser le F-63 y compris en manoeuvre

Une campagne de communication voulue par l’EMA

En réponse au RETEX SEA sur la crise « pénurie carbu-rant », l’EMA a demandé au Service de mener « une nou-velle campagne d’informations ciblée sur l’usage du F-63, ses conditions d’emploi et ses conséquences ». Un plan d’action a donc été élaboré dans le courant du mois de mars 2011, visant à rétablir la cohérence du discours en interne SEA sur la Single Fuel Policy (SFP), d’une part et à réhabiliter le F-63 auprès des armées, d’autre part.

La mise en œuvre de ce plan d’action vis-à-vis des armées repose, notamment, sur le personnel du SEA au contact des armées (cadres insérés au sein des états-majors, les échelons de proximité – EPEE - en liaison avec la chaine OTIAD, personnels civils et militaires des dépôts au contact avec leurs clients, AISP (adjoint interarmées de soutien pétrolier) et officiers de liaison au sein des états-majors interarmées …). Elle suppose la connaissance des enjeux de la SFP, mais également des évolutions récentes dans l’emploi du F-63, en raison de la nouvelle donne environne-mentale et technologique.

Pour aider en cela, fascicules, plaquettes et supports de présentation seront mis à la disposition de chacun et plu-sieurs séances d’information ont d’ores et déjà eu lieu, à l’occasion du séminaire sous-officier le 23 novembre ou à la DCSEA les 12 et 16 décembre derniers.

I - L’INTÉRÊT CONFIRMÉ POUR LE CARBURÉACTEUR

DIESEL, F-63

Courant octobre 2010, la France a connu une crise sociale ayant fortement perturbé la logistique pétrolière. Si, par le passé, notamment en 1997, le ravitaillement des sta-tions-services avait été perturbé en raison du blocage à grande échelle de dépôts pétroliers, jamais encore le pays ne s’était retrouvé momentanément en autarcie par rap-port à ses approvisionnements en pétrole brut et jamais, non plus, la France n’avait connu une quasi-paralysie de son outil de raffinage.

Les médias ont largement diffusé les images des files de voitures devant les stations de distribution en situation de pénurie. La crise a eu un impact tangible, concret, pour le monde civil.

Cette crise a, en revanche, été relativement indolore pour les armées, qui n’ont connu aucune rupture d’approvision-nement, aucune limitation dans leurs activités opération-nelles et leurs activités d’entraînement, grâce à l’organi-sation du soutien pétrolier. Cette situation, en apparence « idyllique » ne doit, cependant, pas occulter les obstacles auxquels le SEA a été confronté au cours de cette crise et dont le bureau « soutien opérationnel » (SDO1) de la DCSEA a tiré les enseignements.

Problème récurrent lors de la crise d’octobre 2010

L’impact limité de la crise « pénurie carburant » de 2010 pour les armées

Le retour d’expérience du SEA

Outre sa participation en tant que représentant du minis-tère de la défense dans la cellule interministérielle de crise (CIC), le SEA a assuré la continuité des approvisionne-ments des armées, en liaison avec l’état-major des armées (EMA) et la chaîne organisation territoriale interarmées de défense (OTIAD).Des difficultés existaient toutefois ; l’une d’elles a concerné plus particulièrement le recours au carburéacteur die-sel, F-63 qui s’imposait en de telles circonstances afin de limiter l’utilisation du gazole aux seuls besoins très spéci-fiques (gendarmerie, moyens d’intervention et d’urgence de l’état…).

En effet, il a été constaté que les armées étaient réticentes à utiliser le F-63, malgré les directives pour le matériel

projetable et que les unités « n’étaient plus en mesure de passer au F-63 en cas d’urgence, y compris dans les camps de manœuvre » (sic). Certaines unités ont invoqué des difficultés, quoique non justifiées, en termes d’autori-sation d’emploi sur certains matériels, de maintenance et de surcoûts, notamment liés aux changements de filtres à gazole…

Au niveau du SEA, il convient, par ailleurs, d’admettre que quelques « difficultés de communication » internes ont été préjudiciables à la mise en œuvre cohérente de la politique de carburant unique.

Ces constats ont affirmé le besoin de clarifier la mise en œuvre de la politique du F-63.

Les Nouvelles du SEA - numéro 1/2012 - Dossier F-63 Les Nouvelles du SEA - numéro 1/2012 - Dossier F-6312 13

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La désulfuration des gazoles, qui s’est opérée par paliers depuis 2000, a imposé aux pétroliers de consentir de lourds investissements dans leurs raffineries. Cependant, la quasi-disparition du soufre dans les carburants était l’une des conditions impératives pour la mise en œuvre de systèmes de dépollution des moteurs.

En effet, pour satisfaire les exigences communautaires en matière de qualité de l’air, des normes toujours plus dras-tiques se sont succédées depuis 1988, visant à limiter les rejets de polluants atmosphériques issus du transport routier tels que les particules, les oxydes d’azote (NOx), le monoxyde de carbone (CO)…

L’entrée en vigueur de ces normes, dites « normes Euro » a conduit les constructeurs automobiles à développer des stratégies toujours plus complexes et innovantes pour rendre les véhicules toujours plus « propres ».

Principal « ennemi » des dispositifs de dépollution des gaz d’échappement utilisant des catalyseurs : le soufre. Il est donc aisé de comprendre que ces évolutions technolo-giques n’ont été rendues possibles que grâce à l’évolution concomitante de la qualité du gazole disponible au sein de l’Union Européenne.

A ce jour, les véhicules satisfont aux exigences de la norme Euro 5. Et la norme Euro 6 est déjà « dans les cartons » pour les futurs véhicules qui seront mis en service en 2015.

Les technologies présentent, d’ores et déjà, un niveau d’exi-gences tel que, en raison de leur teneur en soufre, la com-patibilité des moteurs avec tout autre carburant que le gazole européen n’est plus garantie par les constructeurs automobiles.

Cette situation pose le problème de la capacité de projec-tion des véhicules en opérations extérieures ou dans les pays des forces pré-positionnées (Gabon, Sénégal, EAU) où ils sont amenés, de fait, à utiliser les gazoles « exo-tiques » disponibles in situ. Car il est bien évident que l’im-portance des besoins des forces armées oblige, pour des raisons logistiques et économiques, à un approvisionne-ment local.

seulement 14 ans, pour atteindre la limite de 10 ppm, soit 0,001 % !!

En dehors de l’Union Européenne, la situation est, pour le moins, hétéroclite. D’aucuns pourraient même dire qu’il y a « à boire et à manger ». Entre le gazole hyper-soufré du Tadjikistan (jusqu’à 2000 ppm) et celui de Bosnie-Herzégovine à 350 ppm, en passant par le « record » enregistré par le LSEA pour Djibouti à 8760 ppm, il y a un monde…

La seule certitude est que l’écart qualitatif entre le gazole européen et les gazoles « exotiques » est bien réel et qu’il peut être très important. Cet écart concerne la teneur en soufre, mais également d’autres caractéristiques telles que la teneur en sédiments, la teneur en eau, … qui peuvent également avoir des conséquences sur le fonctionnement et la maintenance des moteurs Diesel.

Quant au F-63, même si la qualité du carburéacteur est constante à travers le monde, le taux de soufre contenu

dans ce carburant est toutefois très supérieur à celui du gazole européen.

Ainsi, l’abaissement de la teneur en soufre du gazole euro-péen a eu pour double conséquence l’accroissement de l’écart qualitatif entre : le gazole européen et les gazoles « exotiques » ; le gazole européen et le F-63.

Les exigences croissantes en matière de qualité des carburants

L’apparition d’incompatibilités entre les technologies moteur et le gazole non-européen

II - LE F-63 : POLITIQUE PÉRENNE DANS UN

CONTEXTE BOULEVERSÉ

La politique de carburant unique

Gazoles « exotiques » ! L’expression peut interpeler, voire faire sourire. Il s’agit pourtant de l’expression désormais consacrée pour désigner les gazoles non-européens ; c’est-à-dire les gazoles qui ne répondent pas strictement aux exi-gences de la norme européenne définissant la qualité de ce carburant routier sur le territoire de l’Union Européenne :

la norme EN 590. Une caractéristique est plus précisé-ment visée : la teneur en soufre.

En Europe, depuis 1995, les exigences en matière de « désulfuration » des gazoles sont allées croissantes. La teneur maximum en soufre a ainsi été divisée par 50 en

La politique du carburant unique (Single Fuel Policy – SFP) est issue d’un concept développé par l’OTAN dans les années 70 : l’utilisation d’un seul et même carburant pour les aéronefs basés à terre (avions d’armes, de trans-port, hélicoptères) et les véhicules terrestres équipés de moteurs Diesel. Cette politique a été adoptée par les forces françaises en 1995.

Depuis l’opération Daguet en 1990, elle a été notamment mise en œuvre par la France au cours des opérations exté-rieures suivantes : Miprenuc (Cambodge), Oryx (Somalie), Turquoise (Rwanda), Pamir (Afghanistan), Artemis (République Démocratique du Congo), Beryx (Indonésie), Baral (Pakistan), Eufor (Tchad). Cette liste n’est pas

exhaustive et pourrait être complétée de nombreux exer-cices interalliés.

D’autres nations de l’OTAN, au premier rang desquelles les États-Unis, le Royaume Uni et l’Allemagne mettent en œuvre la politique de carburant unique, dont l’intérêt logis-tique en situations opérationnelles a été éprouvé à maintes reprises. Quant à la Norvège, elle a imposé l’utilisation exclusive du F-63 pour ses véhicules tactiques dès 1992.

Si la pérennité de cette politique est assurée au sein de l’alliance Atlantique, sa mise en œuvre nécessite, par ailleurs, d’être actualisée, afin d’être adaptée à un contexte technologique qui a connu de profondes évolutions au cours des 10 dernières années.

F-63 et gazoles « exotiques »

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Afin de préserver leur capacité opérationnelle, les armées n’ont d’autre solution que d’utiliser des véhicules capables de fonctionner avec tous les types de carburant : gazole européen, gazoles « exotiques », ainsi que F-63.

Une solution existe, permettant de déroger à la législation européenne des normes Euro. En effet, le cadre déroga-toire de la directive européenne s’applique de façon systé-matique pour les véhicules à chenilles et de façon faculta-tive pour les « les véhicules conçus et construits pour être utilisés par les forces armées, la protection civile, les ser-vices de lutte contre l’incendie et les services responsables du maintien de l’ordre » (sic).

Les organismes en charge de définir les exigences tech-niques des équipements et des systèmes d’arme futurs ont donc la possibilité et la responsabilité d’imposer aux industriels qui conçoivent les matériels de garantir leur bon fonctionnement sur les théâtres d’opérations avec tous les types de carburants.

Pour les aider en cela, le bureau « expertise des produits pétroliers » (SDE3) de la DCSEA a depuis longtemps alerté les différentes maîtrises d’ouvrage et leur a même fourni, en juin 2011, un document générique à insérer dans les cahiers des clauses techniques et particulières.

Si cette dérogation concerne les véhicules militaires, elle ne s’applique pas, en revanche, aux véhicules de la gamme commerciale qui ne sont pas spécifiques aux armées.

Cette situation implique désormais, de différencier les types de véhicules selon leur vocation (projetable ou non) : les véhicules de la gamme commerciale, strictement

soumis aux normes Euro et qui, en conséquence, ne peuvent utiliser que le gazole européen ;

les véhicules projetables ou pré-positionnés, qui peuvent déroger aux normes Euro et qui, sous réserve d’exi-gences contractuelles fixées par la maîtrise d’ouvrage, doivent pouvoir fonctionner normalement avec le gazole européen, mais aussi les gazoles « exotiques » et le F-63.

Les dérogations à la réglementation européenne pour les véhicules militaires

Les véhicules projetables ou pré-positionnés doivent pouvoir fonctionner avec le F-63 et les gazoles « exotiques »

Dépôt de campagne du SEA au Tchad, en 2007, avec stockage de F-63

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Page 10: Numéro 1-2012 NDS

Utilisation du carburant sous climat froid : poste de chargement au Kosovo en 2003

A certains endroits du globe et selon les saisons, l’utilisa-tion du gazole peut induire des difficultés. S’il ne possède pas les propriétés à froid requises, le gazole peut figer dans les bacs de stockage et les réservoirs des véhicules, immobilisant ainsi temporairement les unités sur le terrain.

En effet, il existe différentes classes ou qualités de gazoles, selon leurs propriétés à froid. En France par exemple, le gazole disponible est de qualité B d’avril à septembre et de qualité E d’octobre à mars.

Les gazoles dits « grand froid » nécessitent une fabrication particulière, car ces propriétés intrinsèques sont directe-ment liées à la qualité du pétrole brut d’origine et au pro-cess de raffinage. Leur disponibilité n’est pas toujours assurée et ils exigent des circuits d’approvisionnement par-ticuliers et des moyens de stockage dédiés…Le F-63, en revanche, possède de très bonnes caractéris-tiques à très basses températures avec un point de cris-tallisation inférieur à – 47°C. L’utilisation de ce carburant prévient donc des contraintes liées à la saisonnalité.

L’amélioration de l’opérabilité des forces sous climat très froid

III - LES AVANTAGES OPÉRATIONNELS

ET LOGISTIQUES DU F-63

Le carburéacteur (dénommé Jet A1 par le civil et F-35 par les militaires), qui sert de base à la fabrication du F-63, est un produit universel en raison de son utilisation par l’aviation civile commerciale

L’atout majeur du carburant unique est que le F-63 est le seul carburant qui permette de garantir la liberté d’action des forces, partout dans le monde.En effet, selon les lieux et les conditions d’engagement des unités, à défaut de toute ressource en gazole, le choix est, de fait, limité à « F-63 ou rien » !!

Or, le carburéacteur (qui sert de base à la fabrication du F-63) est disponible partout dans le monde, car il est utilisé par l’aviation civile et militaire. De plus, les plates-formes aéronautiques sont généralement utilisées comme point d’entrée d’une OPEX ; la disponibilité de ce carburant est donc immédiate.Enfin, l’utilisation d’un seul et même carburant pour les aéronefs et les véhicules terrestres offre la possibilité de projeter les moyens des unités par voies aériennes dans les zones isolées en utilisant le carburant contenu dans les

réservoirs des avions de transport pour assurer leur auto-nomie initiale. Le « defuelling » a notamment été réalisé : en Somalie en 1992, les « defuelling » étaient effec-

tués à l’aide d’un groupe moto-pompe de 40 m3/h sur Odour. Pour le plein des véhicules terrestres, le carbu-réacteur était additivé avec de l’huile O-236 ;

pour l’opération Pamir, au début de l’opération en 2001 ;

pour Artemis, sur le site de Bunia, en République Démocratique du Congo en 2003 : deux « defuelling » hebdomadaires étaient nécessaires pour le flux d’entretien ;

pour Beryx en Indonésie, entre janvier et février 2005 ; pour la Minurcat en Centrafrique ; il s’agissait du seul

moyen d’approvisionnement du site de Birao.

Les avantages opérationnels pour les armées

Les Nouvelles du SEA - numéro 1/2012 - Dossier F-63 Les Nouvelles du SEA - numéro 1/2012 - Dossier F-6318 19

Page 11: Numéro 1-2012 NDS

V - QUESTIONS/RÉPONSES AUX UTILISATEURS

Le carburéacteur F-34 ou F-35 est-il très différent du gazole F-54 ?

Non. Les deux carburants font partie du même groupe de produits pétroliers, les distillats moyens. Ils sont très proches en termes de constitution, le carburéacteur pouvant être qualifié de plus « léger » que le gazole. Le carburéacteur se distingue du gazole par les caractéristiques sui-vantes : l’indice de cétane, la masse volu-mique, le pouvoir lubrifiant et la viscosité sont plus faibles ; sa fluidité à très basse température est plus élevée.

Quelle est la différence entre le F-63 et le carburéacteur (F-34 ou F-35) ?

Le F-63 est fabriqué à partir du car-buréacteur dans lequel on ajoute 0,1 % d’additif S-1750.

Quelles sont les conséquences d’un indice de cétane faible ?

D’une façon générale, cela peut avoir une incidence sur la qualité de la combustion et générer des pro-blèmes de démarrage à froid pour certains moteurs de faibles cylin-drées. Grâce à l’ajout de S-1750, le F-63 possède un indice de cétane très proche du gazole F-54, limitant ainsi ces désagréments.

A quoi sert l’additif S-1750 ?

Il permet d’améliorer l’indice de cétane et le pouvoir lubrifiant du F-63.

Quelles sont les conséquences d’un pouvoir lubrifiant faible ?

Un pouvoir lubrifiant faible peut conduire à une usure prématurée des injecteurs ou des pompes à injection rotatives, principalement celles qui sont auto-lubrifiées par le carburant.

L’additif S-1750, confère au F-63 un pouvoir lubrifiant conforme à la spécification du gazole F-54 et supprime ainsi ce risque.

IV - EMPLOI DU F-63 : LES NOUVELLES PISTES

La politique du carburant unique a été adoptée par l’OTAN et par les forces françaises, avant tout, pour son intérêt logistique en situations opérationnelles. Le F-63 est, par principe, le carburant d’une « entrée en premier » sur un théâtre d’opérations, car il représente le meilleur com-promis technique, logistique et opérationnel en situation d’urgence ou à défaut de renseignements tangibles sur les sources locales d’approvisionnement en gazole.

Poser le principe du F-63 comme carburant « d’entrée en premier » n’interdit nullement de recourir au gazole lorsque le contexte sécuritaire, logistique et technique rend cette option plus pertinente.A titre d’exemple, en 2001, « l’entrée en premier » de l’opé-ration Pamir en Afghanistan a retenu l’emploi du F-63, car il n’existait aucune ressource en gazole suffisamment fiable pour assurer l’autonomie des forces. En 2010, les forces terrestres utilisent du gazole ; le SEA a passé des contrats d’approvisionnement avec des fournisseurs solides.

L’ « anonymat » des véhicules civils dans le flot de la circula-tion accroît même la sécurité des approvisionnements des emprises françaises.

En tout état de cause, le choix de l’un ou l’autre des carbu-rants est toujours le résultat d’une étude globale menée par le SEA en liaison avec l’EMA/CPCO et les états-majors.Cette étude doit nécessairement intégrer de nombreux paramètres tels que la disponibilité locale de la ressource (en quantité et en qualité), le coût des produits, la fiabilité des opérateurs pétroliers locaux, les aspects sécuritaires, les contraintes climatiques, le type d’équipements déployés sur le terrain, les contraintes, en termes de moyens, impo-sés au soutien logistique en général et au SEA, en particu-lier (effectifs, moyens de stockage et de transport)…De même, le choix du gazole ou du F-63 ne peut jamais être considéré comme définitif, car l’évolution de l’un de ces paramètres peut être de nature à remettre en question les choix opérés précédemment.

Le F-63 : carburant d’une « entrée en premier » sur un théâtre d’opérations

Jusqu’à présent, le F-63 pouvait être utilisé indifféremment avec les matériels de la gamme tactique et les véhicules de la gamme commerciale. Or, les évolutions du couple « moteur-carburant » obligent désormais à différentier les parcs selon leur vocation projetable ou non.

Le retour d’expérience de la « pénurie carburant » d’oc-tobre 2010 a provoqué une prise en conscience quant à la nécessité d’anticiper une situation de crise qui pertur-berait significativement la logistique de ravitaillement des stations-service civiles.Dès lors, le SEA a proposé des nouvelles orientations à l’état-major des armées (EMA) en ce qui concerne l’utilisa-tion des carburants terrestres sur le territoire national en temps de paix d’une part et en temps de crise d’autre part.

A ce jour, l’EMA a souhaité recueillir l’avis de ses divisions, puis celui des différentes armées et services avant d’enga-ger toute révision de ses directives d’emploi, qui pourraient entériner la capacité des véhicules de la gamme tactique à fonctionner, en tout temps, au F-63.

En France, une utilisation différenciée des carburants

Les Nouvelles du SEA - numéro 1/2012 - Dossier F-63 Les Nouvelles du SEA - numéro 1/2012 - Dossier F-6320 21

Page 12: Numéro 1-2012 NDS

Le F-63 peut-il être utilisé en continu dans les véhicules légers récents de la gamme commerciale ?

Non, le F-63 ne peut plus être utilisé dans les véhicules légers de la gamme commerciale récents (VL norme Euro 5, commercialisés après le 1er janvier 2011). En effet, le taux de soufre présent dans le F-63, 40 fois supérieur au taux maximal autorisé dans le gazole euro-péen, est incompatible avec les dispositifs de dépollution des gaz d’échappement équipant ces véhicules.

Le F-63 peut-il être utilisé ponctuelle-ment dans les véhicules récents de la gamme commerciale ?

Le recours ponctuel au F-63 reste pos-sible. Suivant la durée d’utilisation, des actions particulières devront éventuelle-ment être menées à l’issue : vidange de l’huile moteur et régénération des filtres à particule en atelier par exemple.

Tous les véhicules et matériels proje-tables peuvent-ils utiliser le F-63 ?

Réglementairement, depuis 1999, tous les véhicules et matériels projetables doivent pouvoir fonctionner avec du F-63. Quelques exceptions subsistent. Elles concernent certains programmes d’armement enga-gés avant 1999 : TRF1, certains groupes électrogènes et engins du génie. Pour le char Leclerc, les travaux de qualification sont actuellement en cours.

La DGA a établi, pour les matériels anciens, un bilan des autorisations d’emploi par matériels.

Peut-on utiliser du F-63 dans un maté-riel dont la documentation technique ne mentionne pas son utilisation et qui par ailleurs n’est pas sur le bilan DGA des matériels autorisés ?

Ce cas devrait être isolé et ne concerner que des matériels anciens, ou à voca-tion initiale non projetable. Pour ce type de matériel, il conviendra de conduire un essai de fonctionnement pour vérifier la compatibilité avec le F-63. Cet essai ne doit pas être conduit si ce matériel est encore sous garantie constructeur.

Y a-t-il un risque de perte de puissance moteur lorsque l’on utilise du F-63 ?

En raison de la masse volumique et de la visco-sité plus faible du F-63, une perte de puissance de l’ordre de 10 % peut être constatée sur certains moteurs anciens, en particulier à bas régime ainsi que sur des moteurs équipés d’injecteurs-pompes. Mais ces pertes de puissance ne sont ressen-ties par le conducteur que pour les véhicules sous motorisés.

Par conception, les moteurs à injection directe de type HDI ou DCI (système d’injection à rampe com-mune) fonctionnent parfaitement avec du F-63 sans perte de puissance perceptible.

Il est souvent reproché au F-63, lorsqu’il est utilisé pour la première fois, de colmater les filtres à carburant. Est-ce justifié ?

Après quelques pleins, un colmatage des filtres à carburant par solubilisation et décol-lement des dépôts présents dans le circuit carburant peut parfois se produire. Ce phé-nomène dépend de l’état du réservoir et du circuit carburant du véhicule et donc de son ancienneté et des carburants précédem-ment utilisés. L’expérience acquise par le SEA montre que cela concerne moins de 5% des véhicules.

Comment pallier ce colmatage possible des filtres à carburant ?

En fonction de la situation opérationnelle et de l’état des parcs de véhicules deux modes opé-ratoires sont envisageables :

- procéder à un échange systématique des filtres à carburant de l’ensemble des véhi-cules après 1 à 2 pleins ;

- prévoir au niveau des ateliers et des équipes de dépannage des filtres à carburant de rechange en nombre suffisant.

Est-il possible d’alterner l’utili-sation du F-63 et du F-54 dans le même véhicule ?

Oui, après une première transi-tion F-54/F-63 l’utilisation alter-native et régulière peut se faire sans risque de colmatage.

Les véhicules de la gamme commer-ciale externalisée du ministère de la Défense actuellement en service peuvent-ils fonctionner au F-63 (véhi-cules du contrat d’externalisation de General Electric Fleet Services) ?

Oui. Ces véhicules, de norme Euro 4, sont compatibles avec le F-63. En outre, l’autorisation de fonctionner avec du F-63 est stipulée dans le contrat d’ex-ternalisation. (Ce dernier arrivera à son terme en 2012).

Les Nouvelles du SEA - numéro 1/2012 - Dossier F-63 Les Nouvelles du SEA - numéro 1/2012 - Dossier F-6322 23

Page 13: Numéro 1-2012 NDS

Avitaillement d’un Hercules C130 grec au Tchad en 2008 : la politique du carburant unique a été notamment mise en œuvre par la France au cours des opérations de l’Eufor au Tchad.

Dossier réalisé par l’ingénieur en chef de 2e classe Julie Guéneuguès

[Sainte Barbe en dépôts]

[Sainte Barbe en OPEX]

La Sainte Barbe a été fêtée comme il se doit le dimanche 4 décembre par le détachement SEA en Côte d’Ivoire.

Invités par les pompiers de l’ALAT, les personnels SEA, accompagnés des personnels du dépôt munitions et du dépôt essences, ont accueilli la Sainte Barbe en la personne du sergent Desiderati (adjoint dépôt munitions). Après un dis-cours de notre sainte patronne sur ses origines, tous se sont réunis autour d’un repas organisé par le maréchal des logis Ledy (chef d’atelier NTI2 pétrolier).

L’après-midi a permis aux personnels de participer à des jeux de cohésion et de partage.

Ingénieur principal Fabrice Lajoie

Le 8 décembre, le dépôt essences air d’Orange a fêté sa Sainte Barbe.

Après le traditionnel réveil « costumé » du chef, les person-nels se sont rassemblés pour débuter cette journée.

Une activité paintball à Avignon a permis de préparer les futures « mises en condition opérationnelle » et réviser les bases de l’ISTC.

L’équipe du DEA s’est ensuite retrouvée autour d’un repas de cohésion avant de finir la journée par une partie de pétanque.

Lieutenant Yannick Rousse

Le DEALAT de Pau a fêté la Sainte Barbe le 9 décembre. Malgré les impératifs de missions et de service, plus des deux tiers du personnel du dépôt ont pu y participer.

Parmi les invités, étaient présents les anciens du DEALAT de Pau dont M. Pianetti, ancien chef de dépôt, l’ATC Clain, 1er adjoint, M. Lainé, chef d’équipe exploitation ainsi que leurs collègues du 4e RHFS (régiment d’hélicoptère des force spéciale), soutenu entre autres par 2 personnels du SEA, l’ATC Flash et le MCH (TA) Baja.

Après la traditionnelle cérémonie des couleurs et lecture du texte hagiographique de Sainte Barbe, les personnels ont pu participer à une activité récréative, avant le repas pris en commun au DEALAT.

Les trophées seront remis en jeu l’année prochaine.

Capitaine Audrey Delrieux

En Côte d’Ivoire

Au DEALAT de PauAu DEA d’Orange

Les Nouvelles du SEA - numéro 1/2012 25Les Nouvelles du SEA - numéro 1/2012 - Dossier F-6324

Page 14: Numéro 1-2012 NDS

Dans le cadre de la mission innovation participative, la cérémonie annuelle de remise de récompenses pour la réalisation de travaux originaux a été organisée le vendredi 21 octobre 2011.

[Remise des récompenses pour la réalisation de travaux originaux]

Trois projets récompensés

- Faux plafonds techniques pour la maintenance des stations de ser-vices déplaçables Cenov (projet pro-posé par MM. Christopher Hervé et Florian Baronnat, tous deux agents sous contrat chaudronnier au CSLSEA). Deux méthodes sont pos-sibles lors des reprises de capiton-nage :

- soit la dépose de la cuve, solu-tion présentant des risques pour le personnel et économiquement peu avantageuse ;

- soit sans dépose, solution entraî-nant des conditions de travail diffi-ciles (postures).

La création de faux plafonds tech-niques temporaires permet désor-mais aux opérateurs de travailler en sécurité.

- Support roulant facilitant la mani-pulation d’un flexible sur un véhicule de type camion-citerne avitailleur TOE (projet proposé par M. Régis Servan, mécanicien monteur méca-nique générale groupe VII au DEA d’Orange).Les opérations de contrôle journa-lières avant la mise en service d’un véhicule d’avitaillement nécessitent de créer un circuit fermé. Le flexible de distribution est alors déroulé et l’accrocheur branché sur un raccord de remplissage. Sur le TOE, le flexible n’est pas du même côté que le rac-cord. Grâce au support roulant, l’opé-ration est facilitée puisqu’il n’est plus nécessaire de faire le tour du véhicule ou de passer le tuyau au dessus du timon de la remorque.

- Système de distribution des ingré-dients (projet proposé par M. Claude Rodriguez, ouvrier d’état groupe VI au DEA de Istres).Il permet de réduire considérable-ment le nombre de manutention des fûts, les risques de déversement et les éclaboussures lors de la manipula-tion des bidons.

Le général de division (2S) Rémy Gausserès, adjoint opéra-tionnel du chef de la mission pour le développement de l’in-novation participative (MIP) et l’ICA Hervé Bernard, adjoint au chef de la mission innovation du ministère de la Défense, étaient présents à cette cérémonie, présidée par l’ingé-nieur général de 1re classe Vincent Gauthier, directeur cen-tral du SEA et animée par M. Thierry Parlant correspon-dant innovation pour le SEA.

Le général de division (2S) Gausserès ainsi que l’IG1 Gauthier ont félicité les lauréats du jour et ont insisté sur l’importance de ces projets qui permettent d’amé-liorer les conditions de travail des salariés et d’appor-ter de réels progrès en matière de prévention des risques.

[En bref]

Le DEAN de Lann-Bihoué en exercice commandos

La Compagnie de Soutien Pétrolier en Espagne

Du 10 au 28 octobre 2011, un détachement de 10 per-sonnels de la Compagnie de Soutien Pétrolier (CSP) de la BPIA a pris ses quartiers en terre de Castille sur les bases aériennes d’Albacete et d’Alcantarilla en y déployant des FARP (Forward Ammunitions and Refueling Point, point avancé d’avitaillement carburant et munition pour les hélicoptères).Cette mission, s’inscrivant dans un contexte multinatio-nal, avait pour but de standardiser les procédures d’avi-taillement entre les différentes nations composant le GAE (groupe aérien européen).Après une formation académique de 4 jours pour décou-vrir les équipements pétroliers français, britanniques et

italiens, le détachement a pu effectuer de nombreux avitail-lements moteur et rotor tournant sur les différents hélicop-tères français et étrangers. Intégré dans des équipes multinationales, le savoir-faire pétrolier et la polyvalence du personnel du SEA ont été appréciés. Travaillant ensemble avec les autres nations, le détachement de la CSP a pu effectuer des avitaillements avec des équipements étrangers mais aussi sur des héli-coptères avec lesquels ils n’ont pas l’habitude de travailler tel que le CH-53 (Super Stallion) avec ses 27 m de long.Une mission intense tant au point de vue pétrolier que rela-tions humaines.

Lieutenant Claire Chevalier

Profitant de la proximité du Fort de Penthièvre, sis au niveau de l’isthme de la presqu’île de Quiberon (Morbihan), le DEAN de Lann-Bihoué a effectué une sortie, du 7 au 10 novembre, afin de renforcer le niveau opérationnel de ses personnels (2 jours par équipe).En effet, dans l’enceinte de ce fort, datant de 1848, le 3e RIMa a installé tous les obstacles possibles, voire inima-ginables, afin de tester la force physique et mentale. Les personnels militaires ont dû se dépasser et vaincre leurs appréhensions (notamment celle du vide) pour se montrer à la hauteur. Cette activité a permis aux personnels mili-taires du dépôt de démontrer aux instructeurs comman-dos leur motivation.

Les deux équipes ont ainsi pu se mesurer, tour à tour, sur : le parcours d’obstacles en groupe, où il faut être 7 pour

passer (faire la pyramide pour sortir « par le haut » d’un silo, franchir un plan incliné de quelques 5 m de haut...) ;

le parcours individuel, avec l’« asperge », les sauts de puces, les câbles, les activités de rappel, escalade, canoë en mer (et baignade dans les eaux paradisiaques de l’océan atlantique... à 15°C).

Enfin, chacun a pu mieux découvrir la résistance bretonne, en se recueillant dans la chapelle située dans les douves du fort, lieu de l’exécution des résistants de la presqu’île par la SS pendant la seconde guerre mondiale. Cette « initia-tion au stage commando » a eu un effet très bénéfique sur l’ensemble du personnel et a montré une belle solidarité et cohésion des militaires du DEAN. Le retour s’est effec-tué sourire aux lèvres, alors que la découverte de certains obstacles avait semblé en impressionner quelques uns... L’expérience sera à reproduire. C’est grâce au travail des personnels civils, en l’absence de l’effectif complet, que les missions premières du dépôt ont pu être effectuées dans de très bonnes conditions. Le chef de dépôt les remercie.

Lieutenant Philippe Breniaux

Les Nouvelles du SEA - numéro 1/2012 Les Nouvelles du SEA - numéro 1/2012 26 27

Page 15: Numéro 1-2012 NDS

1re tranche de travaux livrée à la BPIA

Éclatés depuis juin 2010 au sein de la caserne Carnot, l’en-semble ou presque des soutiens ont repris leurs quartiers dans l’aile sud du bâtiment 002. Chacun a participé pour que ce déménagement se passe dans de bonnes conditions. Les gros éléments ont été déplacés par une équipe de déménageurs professionnels et le reste des équipements par la ressource BPIA.En une semaine, l’ensemble des mouvements était réalisé et le chantier pouvait continuer dans l’aile nord.

Réunion annuelle des chefs de dépôts

Les 16 et 17 novembre 2011 s’est tenue la première réu-nion annuelle des chefs de dépôts de la DELPIA près de Nancy. Ces journées de cohésion ont été l’occasion de ras-sembler tous les chefs de dépôts, le CSLSEA ainsi que les chefs des EPEE.Les informations et consignes dans chaque domaine d’at-tribution leur ont été délivrées pour l’année à venir. Les chefs des dépôts, des EPEE et du CSLSEA ont pu s’expri-mer à leur tour et échanger sur divers sujets.

Route-mémoire : SAS Normandie-Saône et Loire

Du 1er au 4 septembre, grâce au soutien de la BPIA, une équipe de la délégation UNCRSEA(1) de Bourgogne-Franche-Comté, a mené à bien un raid avec 6 jeeps Willys de collec-tion selon la route des commandos SAS venus participer à la libération de la Saône et Loire en été 1944, et décédés lors des combats de Sennecey-le-Grand. Cette opération

mémoire a pu attirer un public très intéressé, et a pro-fité d’un accueil chaleureux aux étapes, notamment à la préfecture d’Orléans de la part de Michel Camux ancien du SEA dans les années 70, et actuellement préfet de la région centre, dont le père fut chef de maquis dans le sud Chalonnais.

(1) Union nationale des cadres de réserve du Service des essences des armées

Total fait appel au SEA

Courant novembre 2011, le laboratoire du SEA (LSEA) a apporté son concours au centre de recherche Total de Gonfreville dans le cadre d’un dossier d’expertise relatif à un carburéacteur non conforme.Le LSEA a réalisé des analyses spécifiques sur un carburant pollué, avec en particulier sa méthode de détermination par spectrométrie infrarouge de la teneur en additif anti-glace des carburéacteurs. Cette méthode d’analyse propre au LSEA n’est pas pratiquée par les laboratoires civils.Les résultats fournis par le LSEA ont permis ensuite au centre de recherche Total de lever des hypothèses sur l’origine de la pollution.

Ingénieur principal Samuel Borey

M. François Prévôt

Un engagé volontaire du SEA à l’honneur

Le général d’armée Bertrand Ract-Madoux, chef d’état-major de l’armée de terre, a présidé une céré-monie de dissolution d’un bataillon logistique, en pré-sence du général de corps d’armée Hervé Charpentier, Commandant des forces terrestres ainsi que de l’IG1 Gauthier, directeur du SEA.

Cette journée s’est déroulée le mercredi 16 novembre 2011 au 511e RT d’Auxonne, régiment support du BATLOG 7,commandé par le colonel Canitrot. Au cours de la

prise d’armes, l’IG1 Gauthier a remis la Croix de la Valeur militaire avec citation à l’ordre du régiment au brigadier-chef Ginisty Michel (déployé sur la FOB de Tagab) du DETSEA Pamir. Placé sous le commande-ment du capitaine Piot de la BPIA, le DETSEA Pamir réparti sur 6 sites, avec un effectif de 1/5/17 a :réalisé 114 missions dont 56 convois ;parcouru 6 500 km ;réceptionné et distribué 6 520 m3 de gasoil ;transporté et distribué 2 300 m3 de carburéacteur ;effectué 4 736 opérations d’avitaillement hélicoptères ; analysé 144 opérations en laboratoire de campagne.

Major Mourad Djedid

Soutien du G20

Placé sous le commandement du délégué militaire dépar-temental des Alpes-Maritimes, un détachement de la Compagnie de Soutien Pétrolier de la BPIA a renforcé du 28 octobre au 5 novembre 2011 les opérateurs pétroliers civils sur l’aéroport Nice Côte d’Azur lors de la tenue du G20 à Cannes.Un stock sur roues de 600 m3 a été constitué à proximité des pistes de l’aéroport pour pallier le surcroît d’activité des opérateurs locaux.Avec le concours des dépôts du Cannet des Maures, d’Istres, de Dijon et du CRE de Gergy, le détachement, par-faitement intégré dans le dispositif mis en place pour le sommet, a assuré sa mission. 326 m3 de carburéacteur ont été délivrés lors de cette opération.

Le sommet du G20 de Cannes a été l’occasion, pour le SEA, de montrer sa capacité à répondre avec efficacité à des sollicitations dans son domaine d’emploi. La présence d’une capacité supplémentaire de carburant sur l’aéroport de Nice a permis au préfet du département de garantir les approvisionnements pétroliers aux aéronefs des déléga-tions étrangères participant à ce sommet. L’action du SEA a été déterminante dans la sûreté du dis-positif logistique de cet évènement international.

Organisation du SEA : ASIA - ingénieur en chef de 1re classe Ferré ; AISP - commandant Catenne ; chef de détachement - lieutenant Trutaud.

Ingénieur en chef de 1re classe Jean-Charles Ferré

Support starts here !

Dans le cadre des échanges entre l’armée de terre et l’US Army, l’état-major de l’armée de terre a proposé au SEA et au service du commissariat des armées (SCA) de participer comme observateurs à un exercice de simulation à Fort Lee (Virginie – USA). Le capitaine Piednoir et l’agent technique en chef Dolignon se sont rendus à l’US Army CASCOM (US Army Combined Arms Support Command – Commandement interarmes du soutien de l’armée de Terre US) du 26 au 30 septembre 2011.Cet exercice de simulation (CAMEX – Computer Assisted Map Exercice) qui s’inscrit dans une prospective à 20 ans,

avait pour objectif principal l’identification de nouvelles technologies qui peuvent contribuer à la réduction de l’empreinte logistique sur le champ de bataille.Cette mission a été l’occasion pour les représentants du SEA de rencontrer les autorités du « Petroleum and Water Department (P&WD) » en charge de la formation pétrolière au sein des forces armées américaines, d’acquérir une meilleure connaissance du soutien pétrolier des forces armées US et de présenter le SEA et ses spécificités aux logisticiens participants au CAMEX et aux cadres du P&WD.

Agent technique en chef Ludovic Dolignon

Les Nouvelles du SEA - numéro 1/2012 Les Nouvelles du SEA - numéro 1/2012 28 29

Page 16: Numéro 1-2012 NDS

[Séminaire des sous-officiersà Chalon-sur-Saône]

Le désormais traditionnel séminaire bisannuel des sous-officiers du SEA s’est déroulé au sein de l’ancienne usine Kodak à Chalon-sur-Saône les 22 et 23 novembre 2011. Environ 120 sous-officiers avaient fait le déplacement – on peut toutefois regretter qu’ils n’aient pas été plus nom-breux de la DELPIA et des dépôts.

Le séminaire a commencé par un exposé de l’IC2 Pic au sujet des postes de sous-officiers proposés dans le cadre des détachements au sein de la société Trapil : les métiers de dispatchers, contremaîtres et agents de maîtrise exploi-tation ainsi que les conditions du détachement ont été pré-sentés dans le détail. Une prospection pour un poste de dispatcher sera lancée au début de l’année 2012.

A la demande du directeur central, la mission pour l’innova-tion participative avait été conviée au séminaire. L’ingénieur général Masset et le général de division® Gausserès ont, par une présentation particulièrement vivante et dyna-mique, passionné l’auditoire et tenté de le convaincre de participer massivement à l’innovation participative visant à aider financièrement tout personnel du ministère – civil ou militaire – souhaitant mettre au point une invention présen-tant un intérêt pour le Service.

Chargeur de Famas transparent, chariot mobile de retrait de moyeu de roue de poids-lourd, système de calage d’an-tenne LA 40, sans oublier le système d’arrimage de contai-ner mis au point par des personnels du CSLSEA – sont autant d’exemples qui ont été présentés afin d’inciter les sous-officiers présents à promouvoir cette initiative au sein de leur dépôt ou établissement.

Souhaitons que cette intervention aura porté ses fruits et que 2012 verra le SEA proposer de nombreux projets à la mission(1) .

La première demi-journée s’est achevée par une présen-tation par le bureau « ressources humaines » de la DCSEA des dernières actualités de politique RH : cursus de for-mation des sous-officiers, nouveau bulletin de notation des personnels non officiers, bilan professionnel de carrière, et politique de mobilité et d’accès au concours de la fonction publique.

Comme tout le monde l’aura constaté, un effort a été mené cette année sur la communication pour le recrutement des agents techniques : en effet, les deux dernières années ont vu le nombre de candidats baisser significativement – alors que le statut est très attractif, tout comme l’intérêt des emplois.

Ceci a pour conséquence un déficit de sous-officiers des essences limitant de ce fait les possibilités de départs pour les ATC ou majors qui le souhaiteraient dans le cadre de l’accès à la fonction publique par exemple.

Le bureau RH a donc insisté pour que tous les sous-offi-ciers du Service s’impliquent pleinement dans cette mis-sion – en 2011 mais également dans les années à venir – puisqu’il en va de leur avenir à tous.

Quelques précisions ont été apportées sur le nouveau paie-ment de la solde par le système Louvois – et la nécessité pour les administrés d’être rigoureux et attentifs à alerter leur gestionnaire de toute modification de leur situation sous peine de perdre des droits individuels et financiers.

Le lendemain, après une soirée libre, les discussions ont reprit par une intervention de M. Giraud, spécialiste des retraites au sein de la direction des ressources humaines du ministère de la Défense.

(1) Toute information disponible sur le site intradef (http://totem.dga.defense.gouv.fr/innovation) ou sur internet (http://www.defense.gouv.fr/dga/liens/mission-innovation).

Revenant sur les principes de la réforme et de ses spécifi-cités militaires – décotes, mesures transitoires, indemnité proportionnelle de reconversion, etc. – il a ensuite répondu à quelques questions, peu nombreuses néanmoins, lais-sant à penser que la réforme n’avait plus aucun secret pour personne.

Venait ensuite une brève intervention de l’IC1 Ferré, secré-taire général du conseil de la fonction militaire du SEA, qui a invité les sous-officiers à se présenter massivement au renouvellement du groupe A du CFMSEA dont le tirage au sort des représentants se tiendra en janvier 2012.

Le directeur central a insisté sur la chance pour le SEA de pouvoir disposer d’un conseil de la fonction militaire propre, outil de concertation permettant à ses membres de faire entendre leur voix auprès des autorités du Service mais également auprès du ministre de la Défense et qu’il

importait par conséquent à l’ensemble des militaires du service de le faire vivre en y participant activement.

L’assemblée a ensuite écouté la présentation par l’IC2 Guéneuguès et l’IP Mattei sur l’emploi du carburéacteur diesel, le F-63. La crise de la fin de l’année 2010 (grèves entraînant une rupture des approvisionnements en carbu-rant dans tout le pays) a mis en évidence les avantages et les limites de l’emploi du F-63. Aussi, le SEA a proposé aux armées de pondérer la politique d’emploi du F-63 et de la promouvoir par une campagne de communication.

C’était l’objectif de cette présentation. L’IC2 Gueneugues a insisté sur l’importance de transmettre, à tous les éche-lons du Service, le même message. Pour cela des sup-ports de communication seront transmis à tous les niveaux du Service.

L’IG1 Gauthier, directeur central du SEA, a conclu ce sémi-naire en rappelant l’importance qu’il accordait à la popu-lation des sous-officiers qui forment le véritable corps de maîtrise du Service.

Il leur a demandé de se tourner avec confiance vers l’ave-nir : le SEA, par la réussite de la réforme qu’il achève et par la conduite sans faille des opérations en cours, a une nou-velle fois démontré sa faculté d’adaptation et son efficacité. Les plus hautes autorités de l’institution reconnaissent l’ac-tion du Service et le professionnalisme de ses personnels.

Le séminaire s’est achevé autour d’un buffet convivial au mess de la BPIA, que le bureau « ressources humaines » de la DCSEA remercie vivement pour la parfaite organi-sation et l’excellent soutien matériel qu’elle a apporté à la réussite de ce séminaire.

Ingénieur en chef de 2e classe Luc Margotin

Les Nouvelles du SEA - numéro 1/2012 Les Nouvelles du SEA - numéro 1/2012 30 31

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[Les stages conventionnés par la Commission Armées Jeunesse]Chaque année, les armées reçoivent des étudiants et élèves stagiaires de tous niveaux, dans le but de leur faire décou-vrir le monde militaire et de leur permettre de mettre en application dans un milieu professionnel les connaissances qu’ils ont acquises à travers l’étude d’un sujet particulier.

Parmi l’ensemble des formules offertes par le ministère de la Défense aux jeunes étudiants, la Commission « Armées-Jeunesse » (CAJ) propose deux types de stages particuliè-rement intéressants pour le SEA : des stages, d’une durée allant d’une semaine à six mois

maximum, formalisés par une convention de stage entre l’étudiant, l’organisme d’emploi du ministère de la Défense et l’établissement d’enseignement (un stage sous conven-tion d’une durée supérieure à 2 mois et 40 jours de pré-sence effective sur la période de stage est obligatoirement gratifié) ;

des stages rémunérés ou contrat « armées-jeunesse » d’une durée déterminée, de trois mois maximum visant à offrir une première expérience à des étudiants en fin d’étude ou jeunes diplômés (la rémunération de ces stages est équivalente au SMIC).

Pour proposer un tel stage, d’un niveau BAC+3 à BAC+7, le tuteur doit se connecter sur le site intradef de la CAJ et remplir un formulaire précisant les conditions de réali-sation du stage (domaine d’emploi, sujet du stage, niveau

scolaire demandé, profil recherché et durée du stage). Après validation, le stage est inscrit dans la banque de don-nées de la CAJ sur le site Internet du Secrétariat Général de l’Administration accessible aux futurs candidats.

Le but de ces stages est bien de concourir au renforcement du lien armées-nation en mettant en contact les étudiants avec le milieu de la Défense. Pour le SEA, c’est un moyen de s’ouvrir au monde civil et universitaire, mais également une opportunité de pouvoir disposer ponctuellement d’un jeune diplômé en mesure de mener une étude ciblée répondant au besoin d’un bureau ou d’un organisme n’ayant pas for-cément les ressources humaines à y consacrer.

Les stages conventionnés de la CAJ méritent d’être mieux connus des établissements du SEA qui peuvent proposer des stages et offrent, par ailleurs, aux enfants des person-nels civils et militaires du SEA l’opportunité de connaître une première expérience professionnelle dans le milieu militaire.

Lien internet : http://www.defense.gouv.fr/sga/le-sga-e n - a c t i o n / r e s s o u r c e s - h u m a i n e s / s t a g e s -egalite-des-chances/stages-egalite-des-chances

Lien intranet : http://www.stagescaj.defense.gouv.fr/index-caj.php

Lieutenant Vincent Dupeyron

Retraite, réorientation de carrière ? Militaires du SEA, que vous soyez EV, AT, OCTA, IME…

Vous travaillez au SEA, vous quittez le SEA ou vous prévoyez de le quitter sous peu. Vous devenez ou allez devenir réserviste.

L’Union Nationale des Cadres de Réserve du SEA vous propose de la rejoindre : communiquez vos coordonnées internet à l’adresse suivante : [email protected]

pour une première année d’adhésion qui vous est offerte gracieusement.

L’UNCRSEA a pour principal objet le maintien et déve-loppement du lien Armées/Nation en vous permettant, grâce à diverses activités régionales ou nationales, de garder un contact privilégié avec le Service, les militaires d’active (en France et/ou en OPEX) et tous les réser-vistes désireux de promouvoir des valeurs renforçant la défense.

Ouvrier d’état hors groupe, M. Guy Surmely (dit « Papi ») va prendre sa retraite à l’âge de 64 ans et demi.

Ce dernier a été embauché au SEA en 1991 et a sans cesse montré ses compétences et ses qualités de travail-leur tout au long de sa carrière. Affecté depuis le 1er août 1998 au DEA de Metz en tant qu’opérateur d’exploitation pétrolière, il avait pour fonction principale le suivi adminis-tratif pétrolier mais était également amené à remplacer l’exploitant de terrain. D’humeur toujours égale et aimant son métier, il possède des qualités telles que « esprit d’ini-tiative, organisation et précision » nécessaires à un exploi-tant efficace.

Ce personnel a été indispensable au bon fonctionnement de notre établissement et lors de la fermeture, a été d’une aide précieuse auprès du chef de dépôt par ses compé-tences et son dévouement.

Sportif émérite et accompli, il représentait régulièrement le DEA de Metz à l’occasion du cross du SEA.

Et pour citer l’ATC Zambito, chef du dépôt de Metz : « M. Surmely a accompagné son dépôt jusqu’au bout. Sans cette fermeture, nous nous demandons toujours à quel moment il aurait pris sa retraite. Merci pour le travail

fourni : je pense que vous devriez être non pas cité en exemple mais seulement pris pour exemple ».

Agent technique en chef Maurice Zambito-MarsalaChef du DEA de Metz

[Hommages]

INFORMATIONS RÉSERVISTES - l’UNCRSEA

Départ en retraite du plus ancien ouvrier d’état du SEA

Décès du commandant Jean-Yves Pères

Le commandant (ER) Jean-Yves Pères, chef du Dépôt Essences Air de Solenzara de 1983 à 1987 est décédé le 19 décembre 2011, des suites d’une longue maladie.

Une messe a été célébrée à la chapelle de Travo (2B), le mercredi 21 décembre à 11 h 15. Une délégation du DEA de Solenzara était présente lors de cette cérémonie.

Les Nouvelles du SEA - numéro 1/2012 Les Nouvelles du SEA - numéro 1/2012 32 33

Page 18: Numéro 1-2012 NDS

PERSONNELS MILITAIRES

DÉTACHEMENT

AVANCEMENT (officiers)

DÉCORATIONS MILITAIRES

LETTRES DE FÉLICITATIONS ET TÉMOIGNAGES DE SATISFACTION

ATC Clain Fabrice (Base de défense de Pau) à compter du 01/10/2011 ;ATC Lancelot Christophe (Lycée professionnel à Saint-Etienne) à compter du 26/11/2011 ;ATC Larrouyet Jean-Luc (DELPIA à Nancy) à compter du 01/11/2011 ;ATC Milliac Jean-Louis (Conseil général de Gironde) à compter du 19/11/2011 ;

BCH Bieniek Sandrine (Direction du service national à Orléans) à compter du 28/12/2011 ;BCH Gervais Arnaud (LSEA à Marseille) à compter du 28/12/2011 ;BCH Szmundij Christophe (6e régiment du matériel à Besançon) à compter du 28/12/2011.

Au 1er octobre :• Au grade de lieutenant-colonel :

- le CDT Gamer Bertrand ;- le CDT Giraut Franck.

Au 1er décembre, au grade de lieutenant-colonel :- le CDT Carcedo Ariel.

Au 1er décembre, au grade de commandant :- le CNE Ouhimi Laurent ;- le CNE Deharbe Jean-Marie.

Croix de la Valeur militaire :Le brigadier-chef Ginisty Michel, du DETSEA Pamir, s’est vu remettre la croix de la valeur militaire avec citation à l’ordre du régiment - cf page 28.

Promotions et nominations au grade de chevalier de la légion d’honneur :Par décret du 1er juillet 2011 :IC1 Boisgard Jean-Marc ; LCL Rabeau Franck ; COL Racle Jean-Jacques.

Promotions et nominations dans l’ordre national du mérite :Par décret du 5 mai 2011 :Au grade d’officier : IC1 Volpi Jean-Luc.Au grade de chevalier : LCL Espérance Stéphane ; CDT Gaubert Jean ; IC2 Tinjod François.Par décret du 4 novembre 2011 :Au grade d’officier : IG2 Audisio Jean.Au grade de chevalier : IC2 Gaultier de la Ferrière Hugues ; IC2 Romanowski Stéphane ; LCL Masset Hervé ; CDT Limouzin Bernard ; Major Poiraud Régis.

Les personnels du détachement du dépôt essences ALAT de Pau dont les noms suivent se sont vu remettre une lettre de félicitations signé du contre-amiral Jean-Baptiste Dupuis, commandant la Task Force 473, qui souligne les qualités mili-taires et professionnelles ainsi que l’engagement dont ont fait preuve ces personnels lors de missions à bord du bâtiment de projection et de commandement « Tonnerre » de la marine :MCH Auger Sébastien ; BCH Boula Ernest ; BCH Cabarrou Nicolas ; BCH Guillon Yannick ; BCH Leroy Olivier ; BCH Toulouse Xavier ; BCH Rogeas Laurent ; BR Lafforgue Thibaud ; 1re classe Rene Axel.

Le brigadier-chef Morel Philippe, du DEAN de Lann Bihoué, s’est vu remettre une lettre de félicitations, signé du colonel Gilles Bertrand commandant le détachement air de Sigonella (Sicile), qui souligne les qualités militaires et professionnelles ainsi que l’engagement dont a fait preuve le BCH dans le cadre de l’opération Harmattan.

Le caporal-chef Matysiak Sébastien s’est vu remettre une lettre de félicitations, signé du colonel Stéphane Canitrot commandant le bataillon logistique en Afghanistan, qui sou-ligne les qualités militaires et professionnelles ainsi que l’engagement dont a fait preuve le CCH dans le cadre de l’opération Pamir.

Le capitaine Piot Pascal s’est vu remettre un témoignage de satisfaction, signé du colonel Gilles Faure, commandant du contingent national France en Afghanistan, qui souligne les qua-lités militaires et professionnelles ainsi que l’engagement dont a fait preuve le capitaine dans le cadre de l’opération Pamir.

PERSONNELS CIVILS

OUVRIERS

FONCTIONNAIRES - AGENTS/CONTRAT

MUTATION HORS SEA

MUTATION SEA

AFFECTATION

RECRUTEMENT

DÉTACHEMENT (PNA)

AVANCEMENT AU CHOIX AU TITRE DE L’ANNÉE 2011

RETRAITE

CESSATION ANTICIPÉE D’ACTIVITÉ

RÉUSSITE EXAMEN PROFESSIONNEL

AFFECTATION

MUTATION HORS SEA

RADIATION

RETRAITE

Au grade de secrétaire administratif de classe exception-nelle : Chapuis-Dorian Lydie (DEMa Toulon).Au grade de secrétaire administratif de classe supérieure : Perny Olivier (Delpia)Au grade d’adjoint administratif principal de 1re classe : Camus Sylviane (Delpia) ; Schmitz Marie-Christine (Delpia) ; Thirion Evelyne (Delpia) ; Mauchauffée Marie-José

(Acccaapp) ; Saridas Dominique (Delpia) ; Epivent Marie-Odile (Drisea/A) ; Masson Véronique (Dcsea) ; Virondel Viviane (Delpia) ; Brosson Pascale (Delpia).Au grade d’adjoint administratif principal de 2e classe : Sinot Daniel (Delpia) ; Richet Valérie (Delpia) ; Delliaux Caroline (Bpia) ; Dygan Daniel (Delpia) ; Coillot Ingrid (Delpia) ; Maccary Laurence (Drisea/M) ; Jolin Stéphanie (Drisea/A).

Ledevin Chantal SACN (Delpia), mutée à la BA 106 CSFA Mérignac ; Chabalier Amélie TSEF (Lsea), mutée à l’AIA

Bordeaux ; Leroux Laëtitia, AA2 (Bpia) mutée à la GSBdD de Rennes.

Loynet Dominique AAP2 (Acccaapp), mutée à la Delpia.

Patel Rudy, AA1 affecté à la Delpia ; Bril Christian, AAP affecté au Dea de Tours ; Lacourt Catherine, AAP2 affectée

au Cre de Bouy ; Larrouyet Jean-Luc, TSEF3 affecté à la Delpia.

Bontemps Marina ATMD1 affectée à la Delpia ; Sonrier Fabrice, AA1 affecté à la Delpia.

Rein Carine, SACN (Delpia), détachée à l’INSEE de Metz ; Austruy Sonia, AA1, (Acccaapp), détachée à la

direction régionale des finances publiques de Lorraine et de la Moselle.

Pottier Jacques, IDEF (Cslsea) ; Bregler Daniel, AAP1 (Delpia) ;

Troch Yann, A/C (Delpia) ; Challant Claude, AAP2 (Dea Tours) .

Kerambloc’h Annick, SACS ( Dema Brest).

Secrétaire administrative de classe exceptionnelle : Rein Carine, (Delpia), Lignier Christine, (Delpia).

Groupe VII : Berreta Patrick affecté au Dema Toulon ; Marhic Laurent affecté au Dean Landivisiau ; Navarro Désidério affecté

au Cslsea ; Glasser Pierre affecté au Dea de Villacoublay.Groupe V : Lannuzel Laurent affecté au Dema Brest.

Groupe VI : Brillant Sébastien (Dea Cambrai), muté à la GSBdD de Lille ; Loudac Emile (Dlsea Antilles Guyane) muté à la GSBdD de Guyane.Groupe VII : Mercier Claude (Dea Cambrai), muté à la GSBdD de Lille ; Thurck Pascal (Cre Gergy), muté à la GSBdD de Besançon ; Gisquet Denis (Delpia) muté à la

GSBdD de Pau/antenne de Bayonne ; Mallinger Serge (Dea Metz) muté à la GSBdD de Metz.Chef d’équipe groupe VII : Lauer Fabrice (Cre de Bouy), muté à la GSBdD de Metz.Hors groupe : Dewinck Stéphane (Cre Bouy) muté à la GSBdD de Carcassonne.

Groupe VII : Larderet Yves (Dean Landivisiau) ; Berger Jacques (Cre Gergy) ; Guillaumet Bruno (Cre Bouy).

Groupe VI : Joannes Thierry (Cre Bouy).

Groupe VII : Soyer Jean-Pierre (Dea Châteaudun) ; Doby Yves (Cslsea) ; Franquesa Gérard (Dean Nîmes Garons).

Hors groupe : Surmely Guy (Dea Metz) - cf. page 33 ;Lota Michel (Lsea).

Les Nouvelles du SEA - numéro 1/2012 Les Nouvelles du SEA - numéro 1/2012 34 35

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