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Avec le soutien de l’Association Française d’Action Artistique -Ministère des Affaires Étrangères et de l’AFAA-Ville de Biarritz pour ses tournées à l’étranger ÉDITO L’année 2002 s’achève sur un bilan d’activité internationale particulièrement riche qui déjà trace en pointillés les lignes direc- trices des saisons à venir. C’est officiel, le Centre Chorégraphique National est désormais transfrontalier et les locaux mis à disposition par la ville de San Sebastián/Donostia ont été inaugurés le mois dernier. Un plateau, un studio et un espace administratif, vont permettre de développer notre politique de sensibilisation. Cette activité conduite par Filgi Claverie et Adriana Pous Ojeda viendra renforcer une présence déjà effective au Sud de l’Europe. De notre passage à l’Est, nous sommes revenus fort impressionnés par la générosité et la ferveur du public. Nous retournerons en Russie cette saison, mais il est aussi envisagé qu’une collaboration s’instaure avec l’Institut de Danse d’Ekaterinbourg. Celle-ci offrira en 2004 le cadre d’une création à laquelle seront associés des artistes russes. Par ailleurs, le Ballet National de Bordeaux devrait inscrire une de nos chorégraphies à son répertoire et en assurer la première représentation à St Petersbourg au cours de la prochaine saison. À l’Ouest, on se souvient de la création de Fleur de Pierre de Serge Prokofiev pour le Ballet Florida, puis de représentations de Ballet Biarritz en Floride. Nous rentrons aujourd’hui d’une tournée de trois semaines aux USA. New-York, Dallas et Pittsburgh. Onze représentations, des salles enthousiastes offrant à la compagnie quelques réconfortantes « standing ovations ». Dans sa critique, le New York Times évoque « quatorze fantastiques danseurs » et je pense aussi qu’ils le furent. Nous sommes réinvités en 2004, mais avant plusieurs compagnies : le Washington Ballet, l’Austin Ballet et l’Aspen Santa Fe Ballet inscriront un de mes ballets à leur répertoire. BULLETIN D’INFORMATION DU CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL / BALLET BIARRITZ / THIERRY MALANDAIN JANVIER - FÉVRIER - MARS 2003 INTERREG III SOMMAIRE ACTIVITÉ INTERNATIONALE 2 LA DANSE EN CÔTE BASQUE #12 5 ACTIVITÉ TRANSFRONTALIÈRE 7 PORTFOLIO 8 EN BREF 9 CALENDRIER 10 Enfin, le Nord nous a permis de participer cette année au Festival de Kuopio et de créer en Finlande La Mort du Cygne. Le Nord est aussi la direction choisie pour notre future création. Pour l’instant, pas de titre, mais une certitude, il sera question du monde polaire. J’avance à tâtons et espère qu’une étoile poindra bientôt de la nuit. Cette évocation cardinale de notre activité internationale ne doit pas éclipser le fait que le cœur de nos actions est aussi aquitain et qu’à ce titre l’exercice 2002 s’achève sur un bon bilan. Autant d’aspects qui m’invitent à remercier les membres de mon équipe, le public et tous nos partenaires pour leur confiance. Et, puisque nous entrons dans la période des vœux, sans être dupes, souhaitons que sur la terre déboussolée l’étoile polaire évoquée plus haut indique aux hommes le chemin d’un monde plus aimant. Bonne Année ! Thierry Malandain

Numéro 17 - Janvier/Mars 2003

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Malandain Ballet Biarritz 2003

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Avec le soutien del’Association Françaised’Action Artistique-Ministère des AffairesÉtrangèreset de l’AFAA-Ville de Biarritzpour ses tournées à l’étranger

ÉDITO

L’année 2002 s’achève sur un bilan d’activité internationaleparticulièrement riche qui déjà trace en pointillés les lignes direc-trices des saisons à venir. C’est officiel, le Centre ChorégraphiqueNational est désormais transfrontalier et les locaux mis à dispositionpar la ville de San Sebastián/Donostia ont été inaugurés le moisdernier. Un plateau, un studio et un espace administratif, vontpermettre de développer notre politique de sensibilisation. Cetteactivité conduite par Filgi Claverie et Adriana Pous Ojeda viendrarenforcer une présence déjà effective au Sud de l’Europe.

De notre passage à l’Est, nous sommes revenus fort impressionnéspar la générosité et la ferveur du public. Nous retournerons enRussie cette saison, mais il est aussi envisagé qu’une collaborations’instaure avec l’Institut de Danse d’Ekaterinbourg. Celle-ci offriraen 2004 le cadre d’une création à laquelle seront associés desartistes russes. Par ailleurs, le Ballet National de Bordeaux devraitinscrire une de nos chorégraphies à son répertoire et en assurerla première représentation à St Petersbourg au cours de laprochaine saison.

À l’Ouest, on se souvient de la création de Fleur de Pierre deSerge Prokofiev pour le Ballet Florida, puis de représentations deBallet Biarritz en Floride. Nous rentrons aujourd’hui d’une tournéede trois semaines aux USA. New-York, Dallas et Pittsburgh. Onzereprésentations, des salles enthousiastes offrant à la compagniequelques réconfortantes « standing ovations ». Dans sa critique,le New York Times évoque « quatorze fantastiques danseurs »et je pense aussi qu’ils le furent. Nous sommes réinvités en 2004,mais avant plusieurs compagnies : le Washington Ballet, l’Austin Balletet l’Aspen Santa Fe Ballet inscriront un de mes ballets à leur répertoire.

BULLETIN D’INFORMATION DU CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL / BALLET BIARRITZ / THIERRY MALANDAIN

JANVIER - FÉVRIER - MARS 2003

INTERREG IIISOMMAIRE

ACTIVITÉ INTERNATIONALE 2

LA DANSE EN CÔTE BASQUE #12 5

ACTIVITÉ TRANSFRONTALIÈRE 7

PORTFOLIO 8

EN BREF 9

CALENDRIER 10

Enfin, le Nord nous a permis de participer cette année auFestival de Kuopio et de créer en Finlande La Mort du Cygne.Le Nord est aussi la direction choisie pour notre future création.Pour l’instant, pas de titre, mais une certitude, il sera question du monde polaire. J’avance à tâtons et espère qu’une étoilepoindra bientôt de la nuit.

Cette évocation cardinale de notre activité internationale ne doitpas éclipser le fait que le cœur de nos actions est aussi aquitain et qu’à ce titre l’exercice 2002 s’achève sur un bonbilan. Autant d’aspects qui m’invitent à remercier les membresde mon équipe, le public et tous nos partenaires pour leur confiance.Et, puisque nous entrons dans la période des vœux, sans êtredupes, souhaitons que sur la terre déboussolée l’étoile polaireévoquée plus haut indique aux hommes le chemin d’un mondeplus aimant.

Bonne Année !

Thierry Malandain

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ACTIVITÉ INTERNATIONALE

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Ballet Biarritz en RussieÀ l’invitation de l’Institut de Danse d’Ekaterinbourgdirigé par Oleg Petrov et grâce au concours del’Ambassade de France à Moscou et de DLBSpectacles-Didier Lebesque, Ballet Biarritz était enRussie du 8 au 13 octobre dernier.Ce premier séjour dans la patrie de Diaghilev fut pour le CentreChorégraphique National l’occasion de donner trois représentations de sonHommage aux Ballets Russes devant un public manifestement enflammé.Applaudissements nourris, fleurs et cadeaux offerts par le public sontvenus s’ajouter à l’écho d’une critique enthousiaste.Avant un séjour à Moscou prévu courant juin, ces représentations préfigu-raient un projet de collaboration entre Ballet Biarritz et l’Institut de Dansed’Ekaterinbourg dont l’objet devrait être une création qui associera en2004 quelques danseurs russes aux quatorze interprètes du CentreChorégraphique National.

Ballet Biarritz aux Etats-UnisGrâce au concours de DLB Spectacles-DidierLebesque, au soutien de l’AFAA-AssociationFrançaise d’Action Artistique, de l’Ambassade deFrance à New York et de Madame et Monsieur Levaide la Marlborough Galery, Ballet Biarritz s’est renduaux États-Unis du 3 au 22 novembre dernier. À cetteoccasion, il a présenté son Hommage aux BalletsRusses au Joyce Theater de New-York, au Mc FarlinAuditorium de Dallas et au Byham Theater dePittsburgh.C’est par New-York où nous nous produisions pour la première fois quedébuta cette tournée. Invitée par Martin Wechsler, le directeur de programmation du Joyce Theater, la compagnie y donna huit représenta-tions. La pression était à la mesure de l’enjeu et si le soir de la première,nous fûmes d’emblée rassurés par l’accueil du public, il fallait attendre leverdict de la presse. Car outre-atlantique celle-ci est réputée pour faire oudéfaire un spectacle et, de son avis peut dépendre la fréquentation duthéâtre. Le lendemain nous étions soulagés, la qualité des danseurs deBallet Biarritz faisait l’unanimité et les commentaires étaient élogieux pourles titulaires des rôles. Concernant les œuvres présentées, chacun y allade sa préférence, mais en dépit de quelques réserves, Anna Kisselgoff duNew York Times donna le ton : « Ballet Biarritz est une compagnie à voirpour son fort potentiel ». La sentence tombée, malgrè quelques coups degriffes assassins et décalés, au regard des américains, la presse étaitbonne et le public se pressa aux représentations. Une réception chezMadame et Monsieur Levai de la Marlborough Galery, que nous remer-cions pour leur générosité, ponctua la fin de ce séjour newyorkais.

Ensuite vint Dallas avec deux représentations à l’initiative de CharlesSantos directeur de TITAS (Texas International Theatrical Arts Society) dansl’immense vaisseau du Mc Farlin Auditorium. 2500 places et un publicaussi nombreux que chaleureux qui fit mentir la réputation « d’universimpitoyable » consacrée par la série américaine. Nous avions quitté New-York avec une « standing ovations », à Dallas, puis plus tard à Pittsburghcette pratique du public américain devint presque familière comme lefurent les débats avec le public qui suivaient les représentations.

C’est à Pittsburgh que s’acheva la tournée, Ballet Biarritz invité par PaulOrganisak du Pittsburgh Dance Council se produisit au Byham Theatre.Salle comble et gros succès pour la cinquantième représentation d’Un Hommage aux Ballets Russes.

Ballet Biarritz sur la Place Rouge (photographie Christophe Roméro) et l’Institut de Danse d’Ekaterinbourgavec lequel le Centre Chorégraphique National collabore pour un projet de création en 2004.

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LA PRESSE EN PARLE

COMMENTAIRE

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Pour la compagnie, cette tournée aux USA et nos débuts à New-York étaient considérés comme un événement, et plus encore

pour ceux qui depuis seize ans m’accompagnent dans cette aventurechorégraphique. En quittant le Ballet Théâtre Français de Nancy pourfonder la compagnie, nous étions des gamins. À New York devant lethéâtre où clignotait le nom de Ballet Biarritz, les adultes que noussommes devenus ont retrouvé un instant la naïveté des premiersjours. Ce sentiment de fierté était agréable et je remercie ceux quinous ont permis d’y goûter un instant, en particulier nos agentsartistiques d’aujourdhui, Éliane et Didier Lebesque de DLB-Spectacles, mais aussi Gérard Sayaret qui compta énormément à nos débuts. Ma vision de l’Amérique n’est pas celle des pionniersd’hier, mais hors de ces considérations, présenter à New-York sontravail était une superbe opportunité. Le risque était de s’y faireassassiner comme c’est le cas dans une critique qui prétend quenous sommes venus choquer les bourgeois newyorkais et que je devrais être poursuivi en justice pour relecture obscène de chefsd’oeuvre, etc… Ou de s’y produire dans l’indifférence. Ce n’est fina-lement pas le cas, et sans triomphalisme, on peut considérer que lebilan est extrêmement positif puisque nous sommes d’ores et déjàappelés à y retourner et que certainement d’autres opportunitéss’annonceront dans le futur.Thierry Malandain

L’ÉROTISME DU FAUNE PRENDUNE TOURNURE SPIRITUELLE Thierry Malandain a quatorzefantastiques danseurs quirendent lisibles et dynamiquesson curieux mélange de mou-vements idiomatiques et classiques. (…) Quand unchorégraphe tente de relire un ballet très connu,on s’attend tout au moins quel’œuvre tienne debout maisaussi qu’il illumine l’originalen y ajoutant une nouvelledimension. Jérome Robbinsavait préparé le chemin en 1953 dans son Après midi d’un faune entransposant le Faune deNijinsky dans un studio dedanse. Thierry Malandainréussit également, surtout queson approche de l’auto-érotismemasculin rappelle le thèmed’origine en le présentantavec esprit. Dans le rôle du Faune, Christophe Romérooffre une prestation sensa-

tionnelle. (…) Pulcinelladevient une nouvelle histoire,agréable et légère avec sesaventures de personnagesnapolitains obscènes et fran-cisés. Tous dansaient bien, enparticulier Cyril Lot Pulcinellaet Nathalie Verspecht,puissante danseuse classique.(…) Boléro est le moins inté-ressant, apportant peu denouveauté à une partition tropconnue. (…) En dépit dequelques réserves, BalletBiarritz est une compagnie à voir pour son fort potentiel.Anna KisselgoffThe New York Times

Combien de fois un critique de danse ne s’est-il pas diten voyant un spectacle com-mencer : « Oh, non, pas çaencore ! » pour finir par s’exclamer « super soirée ! »Ce fut le cas pour BalletBiarritz qui faisait son entréeDe haut en bas : le Joyce Theater de New-York (photographie Jean-Claude Asquié), la ville de Pittsburgh

et son Byham Theatre (photographie Françoise Dubuc) et une vue de Dallas.

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au Joyce Theatre. La soiréedébuta par une version troplongue de Pulcinella (…)Néanmoins ce fut une bonnevitrine pour présenter tousles splendides danseurs. Leschoses s’améliorèrent aprèsl’entracte avec une version du Faune au concept amusant.Jérôme Robbins avait placé le sien dans un studio dedanse (…), Malandain a choisiun décor encore plus surpre-nant – une boite de kleenexsur laquelle s’excite « sonFaune ». Et excité, il l’est.Chaque tendon est sollicité et tendu jusqu’à sa limiteesthétique (…) son plongeonfinal constitue une fin saisis-sante pour ce vieux cheval de bataille. Dans Le Spectre,Giuseppe Chiavaro est grand,mince et beau. Un danseurmerveilleux jusqu’au bout deses pieds flexibles ce qui luipermet des déplacementsaériens et précis. (…) La jeune fille rêve, mais ce « Spectre » a d’autres idées.(…) Quand il disparaît ellen’est plus qu’une poupée briséeréduite à se mouvoir dans untas de ballons roses.Le Boléro est un étonnanttour de force. (…) La chorégraphie ne laisseaucun répit pour amener lesdanseurs au point requis dufiévreux apogée. Ils consti-tuent un magnifique « corpsde corps » dans l’élaborationde la tension menant à l’éclatdu final.Phyllis GoldmanBackstage

SEXE ET VILLE LUMIÈRE –UNE VISION CHAUDE DESBALLETS PRÉCURSEURS ÀPARISMardi soir, Ballet Biarritz présentait un programme chicet sexy sur les légendairesBallets Russes. Biarritz estune petite ville en bord demer (…) mais le programmequ’il a amené à New-York esttout sauf provincial. (…) Laplus réussie des relecturesest le « Faune » en raison desa chorégraphie saisissante,l’esprit de ses allégories et lecharisme – ok le côté charnel –de Christophe Romero. (…) Les autres danseurs sontremarquables NathalieVerspecht et Cyril Lot, lesympathique couple principalde Pulcinella. Magali Praud,la jeune fille rêvant dans Le Spectre et GiuseppeChiavaro, qui gambade endrag dans Pulcinellamais va de saut en saut dansLe Spectre.Sylviane GoldNewsday

L’HOMMAGE À DIAGHILEVMET EN APPÉTITBallet Biarritz a donné un aperçu appétissant d’unepériode historique de la Danse.(…) Les balletomanes aurontreconnu les fruits de la recherche effectuée par Thierry Malandain (…)mais tout en rendant hommage,il ajoute des éléments de soncru (…) et le programmepassait de l’humour paillardau commentaire social.Jane VranishPittsburgh Post-gazette

TOUCHER LE MYTHEThierry Malandain a trouvéune clef de lecture personnelleet extrêmement raffinée desBallets Russes de Diaghilev.Avec maîtrise, il tranche lenœud gordien du ballet classique et contemporain et dans un esprit novateur,affronte les fantasmes du passé.Larissa BarikinaRossiyskaya Gazeta

Ballet Biarritz a débuté saconquête de la Russie parl’Oural, et Ekateringbourg a été conquise par BalletBiarritz. (…) Le nom de Thierry Malandain et sacompagnie sont à mettre aurang des phénomènes révéléspar le monde la danse. (…)La troupe est belle, parfaite-ment stylée, pourtant lesdanseurs sont tous différentsphysiquement, mais ici pasde nivellement, chacun estmis suberbement en valeur.(…) Ballet Biarritz montrequ’il est possible de réunir labeauté et la modernité. (…)Thierry Malandain prouve quele ballet classique est porteurd’un renouveau et que l’artest parfois plus élevé que lavie, mieux que notre réalité.Marina BorissovaIzveestiya

Sextet (photographie Olivier Houeix).

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Natacha Trouhanova au Royal-Cinéma de Biarritz

La danse à Biarritz # 12

C’est un énorme succès et chaque représentations’achève dans l’enthousiasme. L’affluence du publicest telle que chaque ville, chaque station thermaleréclament une seconde représentation de ce spectacleunique, mais les engagements pris, les nécessités del’itinéraire ne permettent pas d’exaucer ce désir.Un concert de La Trouhanova est en effet une fêtecharmante. La Péri, le poème dansé de M. PaulDukas, qui réalise à l’Opéra le maximum de recettechaque fois qu’il est donné, termine ce gala. C’est auRoyal-Cinéma, qu’aura lieu cette représentation sensationnelle. La Gazette de Biarritz, 26 juillet 1922.

Le vendredi 28 juillet 1922, Natacha Trouhanova se produit à Biarritz dansun « concert de danse » où à l’instar d’Isadora Duncan, elle interprète despages de Chopin, Grieg, Brahms, mais aussi la fameuse Péri de Dukasdont elle fût la créatrice dix ans plus tôt au Théâtre du Châtelet.Danseuse issue de la Compagnie de Diaghilev, Trouhanova (1885-1956)fait ses débuts à l’Opéra de Paris en 1907. On dit la remarquer pour sabeauté notamment dans le Lac des Aulnes, une œuvre aujourd’hui tombéedans l’oubli. Elle danse également quelques saisons à l’Opéra de Monte-Carlo en compagnie de Carlotta Zambelli et d’Yvan Clustine. Mais c’est enAllemagne où elle participe aux spectacles de Max Reinhardt qu’ellemontre sa prédilection pour les idées nouvelles. À l’époque, cet homme dethéâtre, se singularise par des compositions spectaculaires où selon lemodèle antique, la danse et la pantomime intègrent la mise en scène.Imprégnée de cet esprit nouveau, elle a l’idée de monter une soirée consa-crée à la musique contemporaine française. Les quatre œuvres choisiessont d’une telle qualité qu’elles suffiront à affirmer définitivement la répu-tation de la danseuse. La première a lieu le 22 avril 1912 au Théâtre duChâtelet. Chaque ballet est dirigé par son compositeur respectif et aupupitre on trouve Paul Dukas, Florent Schmitt, Maurice Ravel et Vincentd’Indy. C’est Yvan Clustine, devenu depuis 1909 maître de ballet à l’Opéraqui règle l’ensemble des chorégraphies.La soirée est composée du « poème dansé » La Péri, une partition com-mandée par Serge Diaghilev à Paul Dukas l’année précédente pour lesBallets Russes. Mais les deux hommes étant en désaccord sur le choix dela principale interprète, Diaghilev renonce à ce projet qu’il destinait auchorégraphe Michel Fokine. Comme il le souhaitait, Dukas confie alors lacréation de son éblouissante musique à Trouhanova. René Piot, un peintre

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qui a eu son heure de notoriété en restaurant les œuvres de Delacroix enimagine le décor et les costumes. Trouhanova est la Péri, W. Bekefi duThéâtre Impérial de Saint-Pétersbourg interprète Iskander, un prince enquête de la Fleur d’immortalité que la Péri cache en son sein. Ce balletsera repris en 1921 à l’Opéra de Paris avec comme interprètes Pavlova etSlowitz, puis Spessivtzeva et Peretti.Au programme figure également La Tragédie de Salomé de FlorentSchmitt. Comme pour la La Péri, le sujet s’inscrit dans un courant orien-taliste très en vogue à l’époque, Clustine le traite dans l’esprit d’un mimo-drame. Cette « pantomime tragique » basée sur un poème de Robertd’Humière avait déjà fait l’objet d’une présentation scénique par la dan-seuse Loïe Fuller qui en fut la créatrice au Théâtre des Arts en 1907. Maisalors que son écriture était destinée à une petite formation orchestrale,Florent Schmitt en révise la facture. L’année suivante l’œuvre entra aurépertoire des Ballets Russes dans une chorégraphie de Boris Romanov etTamara Karsavina comme interprète principale.De son coté, Maurice Ravel orchestre les Valses nobles et sentimentaleset écrit l’argument d’un ballet qui porte le titre d’Adélaïde ou le langagedes fleurs . L’auteur y évoque le rêve d’un poète abandonné par son amieet consolé par une muse. Peu après, Ravel baptise son automobile de cemême prénom « L’état d’Adélaïde est plus grave qu’on ne croyait . On estobligé de faire venir des pièces de Paris. Celui du conducteur est bien pire :je suis tout à fait détraqué ». Sous le même titre, Serge Lifar reprendra lapartition pour créer un nouveau ballet à l’Opéra de Paris en 1938.Enfin, Trouhanova obtient de Vincent d’Indy l’accord de porter à la scèneun poème symphonique que le compositeur avait écrit en 1896. Il s’agitd’Istar dont Léon Baskt signera les costumes. Cette déesse assyrienne del’amour et de la guerre descendant aux enfers pour leur arracher sonamant, fera plus tard l’objet d’une nouvelle chorégraphie de Serge Lifar quiconsacrera en 1941 l’une des grandes étoiles de la danse : YvetteChauviré.Par son originalité et le caractère évènementiel de cette soirée, NatachaTrouhanova se forge dans l’instant une réputation et son nom reste prin-cipalement attaché à ce programme. Elle se retirera de la scène aprèsavoir épousé le comte Ignatiev.Thierry Malandain

Costume de Dresa pour Adelaïde.Natacha Trouhanova dans le costume de La Péri.

À l’imprésario Charles Baret, Natacha Trouhanova écrit :« Laissez-moi vous dire un conte… de Muses, qui sont un peu nosfées à nous autres les artistes : Il était une fois une Muse que l’onappelait Terpsichore, très en vue, très à la mode; mais la guerre ayantéclaté, elle se vit détrônée, comme ses sœurs, par les dieux véhé-ments des combats. Quand la voix du canon s’éteignit, j’allai trouverma patronne bien-aimée, la suppliant de me permettre encore dedéployer à son service toutes les ressources de mon art, mais je l’im-plorai vainement. Lorsqu’enfin, prenant en pitié mon désespoir amer,elle daigna s’éveiller et secouant non sans peine les toiles grises dontles patientes araignées avaient eu tout loisir de tisser son manteau,et se penchant vers moi, elle dit : « va trouver Charles Baret,l’Empereur, le Napoléon des tournées ! … lui seul pourrait t’aiderà honorer mon culte. » Et me tendant votre adresse sur un papierjauni, elle disparut. Je courus chez vous. Je vous vis, nous causâmes,et grâce aux cieux, la déesse sublime n’avait pas menti : ce que jedésirais si ardemment sans savoir le réaliser, il vous a suffi de vouloirpour que cela fut, et j’ai maintenant cette joie de compter parmi lesÉlus que guide si fermement votre incomparable volonté ».Natacha Trouhanova

Photographie Reutlinger.

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ACTIVITÉ TRANSFRONTALIÈRE

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InaugurationC’est le 18 octobre dernier que se déroula à San Sebastián/Donostial’inauguration des locaux de Ballet Biarritz / Dantzaz à Egia Kultur Etxea enprésence de Luis Maria Bandres, député de la culture à la Diputación Foralde Gipuzkoa, de Ramon Etxezarreta, premier adjoint au maire de SanSebastián/Donostia délégué à la culture et de Jakes Abeberry, adjoint aumaire de Biarritz et président de Biarritz Culture. À cette occasion, BalletBiarritz a présenté des extraits de deux chorégraphies.Nombreuses retombées dans la presse du Gipuzkoa articles dans El DiarioVasco, El País, El Mundo, Gara, Egunkaria, interview radio Euskadi Irratia,Radio Euskadi, Radio San Sebastián, Herri Irratia, reportages télés TeleDonostia, Localia TV, ETB1 et dans la presse du Pays Basque français Sud-Ouest, Journal du Pays Basque, Semaine du Pays Basque, France BleuPays Basque et France 3 Pays Basque.

Diffusion / Accueil Studio-OctobreEn lien avec Nando Pineiro, directeur d’Egia Kultur Etxea, Ballet Biarritz /Dantzaz peut à présent proposer au Théâtre Gaztezena une représentationde compagnies aidées par le CCN dans le cadre de l’Accueil Studio.Le 5 octobre 2002, Pantxika Telleria, chorégraphe de la Compagnie EliralE,installée à Saint-Jean-de-Luz et que nous recevrons en Accueil Studio en2003 jouait les « avant-premières » en présentant sa pièce Eden. Beausuccès tant pour la représentation que lors de la répétition publique.

SensibilisationD’octobre à décembre 2002, Adriana Pous Ojeda dirige une fois parsemaine un atelier de création chorégraphique à l’Institut Miguel deUnamuno à Bilbao avec 10 élèves volontaires. Le 19 décembre 2002 auralieu une présentation du travail réalisé à l’Auditorium de l’Institut. À SanSebastián/Donostia, courant novembre, 25 personnes étaient inscrites àun atelier chorégraphique hebdomadaire qui se déroulait dans le studio dedanse de Ballet Biarritz à Egia Kultur Extea.

Ballet-Biarritz 1Le 14 novembre 2002, présentation à la presse du livre de JacquesPavlovsky, sur Ballet Biarritz. Bien soutenu par la presse locale, (El DiaroVasco, El País, El Mundo, Gara, Egunkaria…) cela nous a permis la miseen place de la distribution avec le réseau de librairies Zabaltzen.

Diffusion / Accueil Studio-NovembreDu 18 au 23 novembre 2002, dans le cadre de l’Accueil Studio,la Compagnie Androphyne de Pierre-Johann Suc et Magali Pobel étaitreçue à Egia Kultur Etxea pour présenter avec succès sa dernière création Les Oubliés.

CONTACT BALLET BIARRITZ : DANTZAZAdministrateur délégué : Filgi ClaverieCoordinatice artistique et pédagogique : Adriana Pous OjedaEgia Kultur EtxeaBaztan Kalea, 2120012 San Sebastián/Donostia

Un atelier chorégraphique à Bilbao, dirigé par Adriana Pous Ojeda, coordinatice artistique et pédagogiquede Ballet Biarritz / Dantzaz. Photographie Jose Usoz.

Eden de la compagnie EliralE. Photographie Olivier Houeix.

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PORTFOLIO

Bidaiari à Pau. À l’invitation du Conseil général des Pyrénées Atlantiques, Ballet Biarritz s’est produit le 28 septembre 2002 à Pau dans la cour de l’Hôtel du département avec Bidaiari la scène itinérantedu Centre Chorégraphique National financée en 2000 par les fonds européens Interreg II et le Conseil général des Pyrénées Atlantiques.

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EN BREF

04 Re-Daphnis et ChloéÀ l’occasion des représentationsdonnées en octobre par EuropaDanse au Théâtre du Châtelet, lachorégraphie signée par ThierryMalandain sur la partition deMaurice Ravel a reçu un très bonaccueil.Des quatre pièces constituant Autourdes Ballets Russes, la plus rare estDaphnis et Chloé de Fokine, pour quiRavel composa sa célèbre musiquede ballet. Le final de l’ouvrage a étéspécialement recréé pour EuropaDanse par Thierry Malandain, dansles célèbres décors et costumesconçus par Léon Bakst en 1912.S’inspirant de divers documents etphotos, le directeur du Ballet Biarritza composé un très joli pas de deux,fluide et lyrique, émaillé d’inventionsoriginales dans son style personnel,se rapprochant parfois de Fokine etmême de Nijinsky. L’intervention aufinal de quatre couples contribue audynamisme de ce ballet subtilementrajeuni . René Sirvin, Le Figaro.

05 Aventures Urbaines 2002Le CCN a participé en qualité desite culturel et « lieu de défi » à la8e édition des Aventures Urbainesorganisée par l’AssociationSuricate en partenariat avec leconseil régional d’Aquitaine, ladirection régionale et départemen-tale de la Jeunesse et des Sport etdes villes de Biarritz et Dax. Aucours d’une journée, près de 350adolescents d’Aquitaine ont étéaccueillis à la Gare du Midi pourdécouvrir le travail de Ballet Biarritzà travers un rocambolesque jeu depiste.

06 Ballet Biarritz défile à BordeauxAvec les danseurs de Ballet Biarriz,Thierry Malandain a réglé le défiléde présentation de la collectionautomne-hiver de la marqueOxbow. À l’issue de la manifesta-tion l’ensemble des participantss’est dispersé dans le plus grandcalme.

Ciné DanseCo-organisé par Ballet Biarritz et BiarritzCulture et en relation avec la Cinémathèquede la Danse à la Cinémathèque française.Partenariat Conservatoire national de régionde Bayonne.

Samedi 1er février 2003 / 20h30 / Colisée• Intermède musical des élèves du CNRde Bayonne• Projection du film Noureev et Petipa

Dimanche 2 février 2003 / 17h00 / Colisée• Intermède musical des élèves du CNRde Bayonne• Projection du film Bill Robinson et Bubsy Berkeley

StagesInscriptions :Biarritz Culture Tél.05 59 22 20 21

Samedi 1er février / locaux du CCNMaster-class classique / Professeur :Elisabeth PLATEL, danseuse étoile del’Opéra de Paris14h30-16h00 : élémentaire-moyen (10-13 ans)16h30-18h00 : moyen fort-avancé (13 ans et +)

Master-class claquette / Professeur :Nathalie Ardillez, tap dancer et chorégraphe14h30-16h00 : initiation16h30-18h00 : pratique régulière

Dimanche 2 février / locaux du CCNMaster-class classique / Professeur :Elisabeth Platel, danseuse étoile del’Opéra de Paris10h30-12h00 : élémentaire-moyen (10-13 ans)12h00-13h30 : moyen fort-avancé (13 ans et +)

Master-class claquettes / Professeur :Nathalie Ardillez, tap dancer et chorégraphe10h30-12h00 : initiation12h00-13h30 : pratique régulière

01 Les drapeaux de la Gare du Midi mystérieusement disparus (photographie Christophe Roméro). 02 Cédric Godefroid, nouveau venu parmi les danseurs de la compagnie. 03 Isabelle Larre vient d’intégrer l’équipeadministrative du CCN, en charge de l’accueil et du secrétariat. 04 Daphnis et Chloé, de Thierry Malandain pour Europa Danse, au Théâtre du Châtelet. 05 Le CCN de Biarritz et la Gare du Midi, « lieux de défi » pourla 8e édition des Aventures Urbaines. 06 Collection Oxbow automne-hiver 2003.

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01 Faits d’automneDans la nuit du 12 octobre, six desneufs drapeaux qui signalent habi-tuellement nos représentations àBiarritz ont été dérobés sur le toitdu théâtre. Tout porte à croire queles plaisantins étaient accros à ladanse-escalade. L’inspecteurGastigard du midi mène l’enquête.

02 Nouveau venuEngagé à l’Atter Balletto, RobertoZamorano Vasquez a quitté BalletBiarritz au mois de septembre.Pour le remplacer, nousaccueillons aujourd’hui CédricGodefroid. Né en Belgique, Cédrica été formé au Centre de DanseClassique et Modern’jazz Maigretde Priches et à l’Institut deFormation Professionnelle de RickOdums. En 1996, il est engagédans la compagnie de ce dernier.Quatre années plus tard, il travailleauprès de Blanca Li et KarineSaporta et rejoint en 2000 MaryseDelente au Ballet du Nord.

03 Nouvelle venueSuite au départ de Thierry Moutou,l’équipe administrative du CCN a leplaisir d’accueillir Isabelle Larre quidès à présent est en charge del’accueil et du secrétariat.

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Page 10: Numéro 17 - Janvier/Mars 2003

PRÉSIDENT

Pierre Durand

• artistiqueDIRECTEUR/CHORÉGRAPHE

Thierry Malandain

MAÎTRE DE BALLET

Richard Coudray

COORDINATRICE ARTISTIQUERESPONSABLE SENSIBILISATION

Françoise Dubuc

RESPONSABLE SENSIBILISATIONMISSION TRANSFRONTALIÈRE

Adriana Pous Ojeda

INTERVENANTE SENSIBILISATION

Dominique Cordemans

PROFESSEUR INVITÉ

Angélito Lozano

DANSEURS

Ana Ajenjo SotoVéronique AniorteGiuseppe ChiavaroAnnalisa CioffiFrederik DeberdtRoberto ForleoCédric GodefroidAmaya IglesiasMikel Irurzun del CastilloCyril LotMagali PraudChristophe RomeroRosa RoyoNathalie Verspecht

• administratifADMINISTRATEUR

Yves Kordian

ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉMISSION TRANSFRONTALIÈRE

Filgi Claverie

ASSISTANTE ADMINISTRATIVECHARGÉE DE DIFFUSION

Françoise Gisbert

CHARGÉE DE COMMUNICATION

Sabine Lamburu

AIDE-COMPTABLE

Rhania Ennassiri

ACCUEIL-SECRÉTARIAT

Isabelle Larre

• techniqueCONCEPTEUR LUMIÈREDIRECTEUR DE LA PRODUCTION

Jean-Claude Asquié

RÉGISSEUR GÉNÉRAL

Oswald Roose

TECHNICIEN LUMIÈRE

Frédéric Béars

COSTUMIÈRE

Véronique Murat

RÉGIE COSTUMESCOUTURIÈRE HABILLEUSE

Karine Prins

RESPONSABLE CONSTRUCTION DÉCORS

Michel Pochulu

TECHNICIENS STAGIAIRES

Chloé BreneurRaphaël Tadiello

TECHNICIENNE DE SURFACES

Annie Alégria

Numérodirecteur de la publicationThierry Malandainconception graphiqueJean-Charles FedericoimprimeurImprimerie SAI (Biarritz)ISSN 1293-6693 - avril 2002

[email protected]

Gare du Midi23, avenue FochF-64200 Biarritztél. 33 5 59 24 67 19fax. 33 5 59 24 75 40

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CALENDRIER / JANVIER-FÉVRIER-MARS

REPRÉSENTATION EN FRANCEVE 03/01 Billière Un hommage aux ballets russes

VE 10/01 Nanterre Un hommage aux ballets russes

DI 12/01 Joué-lès-Tours Un hommage aux ballets russes

LU 13/01 Joué-lès-Tours Pulcinella / Un hommage aux ballets russes

MA 14/01 Charleville-Mézières Un hommage aux ballets russes

ME 15/01 Valenciennes Un hommage aux ballets russes

VE 17/01 Vesoul Un hommage aux ballets russes

MA 21/01 Échirolles Un hommage aux ballets russes

VE 24/01 Le Mans Un hommage aux ballets russes

SA 25/01 Châteaubriant Un hommage aux ballets russes

MA 28/01 Béziers Un hommage aux ballets russes

ME 29/01 Béziers Un hommage aux ballets russes

VE 31/01 Soissons Un hommage aux ballets russes

DI 02/02 Puteaux Un hommage aux ballets russes

07-09/02 Épernay Un hommage aux ballets russes

VE 14/02 Arcachon Un hommage aux ballets russes

VE 28/02 Saint-Germain-en-Laye Un hommage aux ballets russes

SA 01/03 Aulnay-sous-Bois Un hommage aux ballets russes

VE 07/03 Mimizan Casse-Noisette

REPRÉSENTATIONS TRANSFRONTALIÈRESSA 22/02 Basauri Un hommage aux ballets russes

SA 22/03 Terrassa Casse-Noisette

DI 23/03 Terrassa Casse-Noisette

MA 25/03 Alicante Casse-Noisette

ME 26/03 Alicante Un hommage aux ballets russes

VE 28/03 Valladolid Un hommage aux ballets russes

SA 29/03 Valladolid Un hommage aux ballets russes

Roberto Forleo, Rosa Royo, Christophe Roméro et Mikel Irurzun del Castillo dans Boléro (Photographie Olivier Houeix).