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60 110 160 210 260 Coût de l'azote Prix à la production du blé tendre fév-11 fév-10 fév-09 fév-08 fév-07 fév-06 fév-05 fév-04 fév-03 fév-02 fév-01 fév-00 fév-99 fév-98 fév-97 9,5 10,0 10,5 11,0 11,5 12,0 12,5 13,0 13,5 Livraisons d'azote Indice base 100 en 2005 Livraisons d'azote en kg par hectare de surface fertilisable Inondations de 2001 Sécheresse printanière de 2011 291 Agreste Primeur Engrais minéraux azotés : ajustement des apports Depuis les années quatre-vingt-dix, au delà d’évolutions structurelles, les agriculteurs tendent à mieux ajuster conjoncturellement les doses d’azotes afin d’optimiser la rentabilité économique de leur exploitation. Plus récemment, la volatilité accrue des prix agricoles et de l’azote les amène à adapter le rythme mensuel de leurs achats d’engrais. des engrais inhérent aux chocs pétroliers de 1974 et 1979 et par le repli du prix des céréales à partir de 1984. Plus récem- ment, la volatilité accrue des marchés des matières pre- mières depuis 2007 conduit les exploitants à anticiper leurs achats d’azote. Modération des volumes d’engrais sur le blé à partir de la fin des années 1980 Après une intensification agri- cole basée sur l’utilisation sys- tématique d’azote des années soixante à la fin des années quatre-vingt, la progression des apports a marqué un arrêt sen- sible. Ce retournement précède la réforme de la Pac de 1992, parfois évoquée comme point de rupture des pratiques de fer- tilisation ; il est la conséquence d’une meilleure maîtrise des doses pratiquées sur la plupart des grandes cultures. La prise en compte de l’évolution du rendement est essentielle afin d’apprécier ce retournement : les besoins des cultures en fer- tilisation dépendent directement du rendement. Les doses d’azotes relatives sur le blé, c’est-à-dire la quantité d’azote par quintal blé, s’accroissent au cours des années quatre-vingt, pour ensuite régresser à la fin de la décennie : les doses par hectare se stabilisent alors que Numéro 291 - octobre 2012 E n matière de fertilisation azotée, tous les agriculteurs sont confrontés au même dilemme : un manque pénalise immédiatement les rende- ments, tandis qu’un excès pèse sur les coûts de production et risque de provoquer des pollu- tions par les nitrates. Depuis les années quatre-vingt-dix, les agri- culteurs tendent à adopter des pratiques de fertilisation de plus en plus raisonnées en adaptant les dosages à leur situation et en rectifiant même les apports en cours de campagne. Cette modération est, en particulier, motivée par la hausse du coût > Sources : Unifa (livraisons d'azote, moyenne mobile sur 12 mois), Insee et Agreste (Ippap blé tendre et Ipampa engrais azotés) Pratiques culturales et livraisons d’engrais azotés depuis les années quatre-vingt-dix Les livraisons d'azote sont impactées par les perspectives de rendement et la volatilité du prix des engrais et des céréales

Numéro 291 - octobre 2012 Engrais minéraux azotés ...agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/primeur291.pdf · cours des années quatre-vingt, ... de la décennie: les doses par hectare

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Coût de l'azote

Prix à la production du blé tendre

fév-11fév-10fév-09fév-08fév-07fév-06fév-05fév-04fév-03fév-02fév-01fév-00fév-99fév-98fév-979,5

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Livraisons d'azote

Indice base100 en 2005

Livraisons d'azoteen kg par hectare

de surface fertilisableInondations de 2001

Sécheresseprintanièrede 2011

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Engrais minéraux azotés :ajustement des apports

Depuis les années quatre-vingt-dix,

au delà d’évolutions structurelles, les

agriculteurs tendent à mieux ajuster

conjoncturellement les doses d’azotes

afin d’optimiser la rentabilité économique

de leur exploitation. Plus récemment, la

volatilité accrue des prix agricoles et de

l’azote les amène à adapter le rythme

mensuel de leurs achats d’engrais.

des engrais inhérent aux chocspétroliers de 1974 et 1979 etpar le repli du prix des céréalesà partir de 1984. Plus récem-ment, la volatilité accrue desmarchés des matières pre-mières depuis 2007 conduit lesexploitants à anticiper leursachats d’azote.

Modération des volumesd’engrais sur le blé à partirde la fin des années 1980Après une intensification agri-cole basée sur l’utilisation sys-tématique d’azote des annéessoixante à la fin des annéesquatre-vingt, la progression desapports a marqué un arrêt sen-sible. Ce retournement précèdela réforme de la Pac de 1992,parfois évoquée comme pointde rupture des pratiques de fer-tilisation ; il est la conséquenced’une meilleure maîtrise desdoses pratiquées sur la plupartdes grandes cultures. La priseen compte de l’évolution durendement est essentielle afind’apprécier ce retournement :les besoins des cultures en fer-tilisation dépendent directementdu rendement . Les dosesd’azotes relatives sur le blé,c’est-à-dire la quantité d’azotepar quintal blé, s’accroissent aucours des années quatre-vingt,pour ensuite régresser à la finde la décennie : les doses parhectare se stabilisent alors que

Numéro 291 - octobre 2012

En matière de fertilisationazotée, tous les agriculteurssont confrontés au même

dilemme : un manque pénaliseimmédiatement les rende-ments, tandis qu’un excès pèsesur les coûts de production etrisque de provoquer des pollu-tions par les nitrates. Depuis lesannées quatre-vingt-dix, les agri-culteurs tendent à adopter despratiques de fertilisation de plusen plus raisonnées en adaptantles dosages à leur situation eten rectifiant même les apportsen cours de campagne. Cettemodération est, en particulier,motivée par la hausse du coût

>Sources : Unifa (livraisons d'azote, moyenne mobile sur 12 mois), Insee et Agreste (Ippap blé tendre et Ipampa engrais azotés)

Pratiques culturales et livraisons d’engraisazotés depuis les années quatre-vingt-dix

Les livraisons d'azote sont impactées par les perspectives de rendementet la volatilité du prix des engrais et des céréales

michele.vanhove
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l’observation de la densité desplants, la mesure ou l’estimationdes reliquats d’azote dans le solau sortir de l’hiver et la simple sur-veillance des parcelles sont desméthodes de plus en plus utiliséespar les agriculteurs. La mesure desreliquats azotés est surtout effec-tuée dans les zones vulnérablesde la directive européenne sur lesnitrates(une zone est classée enzone vulnérable lorsque la teneuren nitrates de l’eau dépasse 50milligrammes par litre).

L’ajustement en coursde campagne permetde rectifier les dosesL’ajustement des doses d’azoteen cours de campagne contri-bue à l imiter le surdosageconjoncturel. Il est en effet indis-pensable pour rectifier les doses,notamment lorsque les vicissi-tudes climatiques font chuter lesrendements potentiels : en2001, où les rendements ontété affectés par des inondations,les ajustements ont concerné62 % des superficies de blétendre, contre 25 % en 2006.Consécutivement à la séche-resse printanière de 2011, lerendement national moyen dublé tendre s’est replié de 4 quin-taux à l’hectare, soit près de 12kilogrammes d’azote par hectarerisquant d’être entraînés dansles nappes phréatiques. L’ajus-tement des doses s’est mani-festé par un repli des livraisonsd’azote de 3 % au printemps2011. Toutefois, les ajustementsdes doses restent limités et uncertain surdosage est fortementprobable lors des années defaible rendement.

Développement du frac-tionnement pour optimi-ser l’efficacité des engraisPour être efficace, l’ajustementde la fumure azotée s’accom-pagne nécessairement d’un frac-tionnement des doses d’azotetout au long de la croissance dublé permettant d’adapter lesapports aux besoins de la planteà un moment donné. La priseen compte des contraintes de

les rendements progressentencore à la f in des annéesquatre-vingt. Depuis le débutdes années quatre-vingt-dix, lesdoses relatives sur le blé tendresont relativement stables.

Des apports de plusen plus raisonnésLes agriculteurs tendent désor-mais à rapprocher leurs pra-tiques de fertilisation au plus prèsdes beso ins des cu l tu res ,gagnant ainsi en efficacité et

améliorant la teneur en protéinedu blé. Le dosage est notam-ment de plus en plus raisonné :en 2006, les apports sur seule-ment 8 % des surfaces en blétendre ont été déterminés selonune dose « habituelle » empi-rique, contre 43 % en 1994. Lesagriculteurs évaluent de plus enplus la dose totale d’azote à four-nir en retranchant aux besoins,l’azote susceptible d’être fournipar le sol. Les outils de pilotage,

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Pour en savoirplus…

■ « Camp. 2011/2012 :recul des livraisons d’en-grais malgré des prix agri-coles favorables », Agreste Synthèsen° 2012/180, juin 2012

■ « Gestion de l’azote surle blé : une affaire de spé-cialistes »,Agreste Primeur n° 159,mars 2005

■ « Fertilisation azotéeminérale : assagissementà la fin des années 80 »,Agreste cahier n° 1,juin 2001

Consultez le site Internetdu SSP :www.agreste.agriculture.gouv.fr

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90Rendement en blé en q/haRendement en blé

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Unités d'azote par quintal produit

Unités d'azote par quintal produit

en q/haN/q

Source : SSP – Agreste – Enquêtes Pratiques culturales et SAA

Réduction de la quantité d’azote par quintal produità la fin des années quatre-vingt pour le blé

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À partir de la dosehabituelle

En mesurantles reliquats

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1. Plusieurs réponses possibles : pourcentages non cumulables en % des superficies

Détermination1 de la fertilisation azotée du blé tendre en 2006

Source : SSP – Agreste – Enquête sur les pratiques culturales

8 % des surfaces fertilisées en fonction de la dosehabituelle en 2006

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2006

1994

en % des superficies en blé tendre

Nombre d'apports 0 1 2 3 ou plus

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712432

Source : SSP – Agreste – Enquêtes sur les pratiques culturales

Le fractionnement des doses d'azote se développe

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temps de travail, de praticabilitédes parcelles pour l'épandage etdu délai de mise à dispositionde l'azote à la culture (dissolu-tion de l'engrais, transformationdans le sol) conduit à des frac-tionnements dépassant rare-ment 4 apports sur certains blés.Près de 71 % des surfaces enblé tendre bénéficient en 2006d’au moins trois apports d’azoteminéral dans la saison. Cettepratique du fractionnement s’estfortement développée depuis1994. À cette époque, seules26 % des sur faces en b létendre faisaient l’objet de troisapports ou plus.

Un contexte de volatilitédes prix des engraiset des céréales…Outre l’adoption de méthodesde fertilisation plus raisonnées,les agriculteurs sont amenés às’adapter à une volatilité accruedu prix des engrais depuis 2007,afin d’optimiser leurs coûts deproduction. Le prix de l’azote esten effet indirectement lié à celuidu pétrole, très volati l : lesengrais azotés sont fabriqués àpartir du gaz naturel. Le prix dugaz naturel suit le prix du pétrole,tout en pouvant diverger à courtterme en raison de la spécificitéde son marché. Par ailleurs, lecours des céréales fluctue forte-ment, en raison d’une demandeinélastique et d’une offre variantconsidérablement sous l’effet defacteurs climatiques incontrô-lables. Non synchronisées, lesbrutales évolutions des prix des

> engrais et des céréales peuventconsidérablement contracter lerevenu agricole, comme en2009 où les prix agricoles sontretombés pendant la flambéedu coût des engrais.

…incitant les agriculteursà anticiper leurs achatsd’engraisFortement exposés à la récentevolatilité du marché des engraiset des céréales, les agriculteursadaptent leur rythme d’achatsd’engrais. Les fluctuations durapport « prix agricoles à la pro-duction/coût d’achat de l’azote »influencent ainsi celles des livrai-sons, à la hausse comme à labaisse : plus précisément, les prixagricoles de la campagne cultu-rale N-1/N, qui s’étend de juilletN-1 à juin N, conditionnent leslivraisons d’engrais au cours decette même campagne, bienque les cultures soient com-mercialisées en N/N+1. Les agri-culteurs anticipent en effet surla base des prix agricoles aumoment de l’épandage. Parailleurs, face au risque de prix,les agriculteurs ont désormais lapossibilité d’opérer directementou à travers leur coopérative surles marchés à terme céréaliers.Ces marchés permettent de seprotéger contre une baisse desprix agricoles, en fixant à l’avancele prix de vente. L’agriculteur secouvre ainsi contre le risque devariation du prix et fixe sa margefinancière au moment où ilengage le processus de produc-tion ou de stockage, car il sait à

quel prix il va vendre sa produc-tion et connaît ses coûts. Lerecours à ces marchés estencore toutefois peu diffusé enFrance en raison de leur com-plexité. Face aux flambées ducoût de l’azote, les agriculteursgèrent et anticipent leurs achats

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Prix d'achat des engrais

Prix à la production du blé tendre

Revenu moyen des exploitations de grandes cultures

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Indice base 100 en 2005

Sources : Insee et Agreste (Ipampa engrais azotés et Ippap blé tendre),Agreste (résultat courant avant impôts, comptes de l'agriculture)

Un revenu moyen des exploitations de grandescultures très fluctuant depuis 2007

■ Une meilleure gestion de l’azote permet de protéger l’envi-ronnement, mais aussi d’améliorer sensiblement la rentabilitédes exploitations. L’ensemble des dépenses en engrais, c’est-à-dire en azote, phosphore et potasse, représente en moyenne19 260 euros en 2010, soit 15 % des charges d’exploitation dansles exploitations de céréales, oléagineux et protéagineux. L’es-sentiel des dépenses en engrais est consacré à l’azote, les agri-culteurs n’apportant pas chaque année du phosphore et de lapotasse à leurs cultures .

Les engrais constituent en moyenne 15 %des charges dans les exploitations

de grande culture

Chargesde structure

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Produitsphytosanitaires

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Source : SSP – Agreste – Rica, résultats 2010

En 2010, les engrais représentent 15 % descharges dans les exploitations de céréales,

oléagineux et protéagineux

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15Évolution des livraisons d'azotepar hectare fertilisable (camp. N-1/N)

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110135160185

Évolution du rapport prix des céréales(camp. N-1/N)sur coût de l'azote (camp. N-1/N)

en %

Sources : Unifa, SAA et Agreste

Les prix agricoles de la campagne N-1/Nconditionnent les livraisons de cette même

campagne, bien que les cultures soientcommercialisées en N/N+1

d’engrais ; ainsi lors de la cam-pagne 2007/2008, les agricul-teurs ont accéléré leurs achatsentre octobre 2007 et février2008, le coût d ’achat desengrais étant en pleine progres-sion ; ils ont ensuite limité leursachats lors du pic des coûts enseptembre 2008 et jusqu’en

mai 2009. La retombée du coûtdes engrais et la reprise des prixdes céréales en 2010 ont étél’occasion d’accélérer à nouveaules livraisons aux agriculteurs.

Lise Lefebvre

SSP - Bureau des synthèsesstatistiques conjoncturelles

Secrétariat général. SERVICE DE LA STATISTIQUE ET DE LA PROSPECTIVE12, rue Henri Rol-Tanguy, TSA 70007 - 93555 Montreuil-sous-bois Cedex. Tél. : 0149558585 — Fax : 0149558503■ Directrice de la publication : Fabienne Rosenwald ■ Conception : Yann Le Chevalier■ Composition : SSP ■ Impression: SSP Toulouse ■ Dépôt légal : à parution ■ ISSN: 1760-7132 ■ Prix : 2,50 €■ © Agreste 2012

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■ L’indice des prix d’achat desmoyens de production agricole(Ipampa) permet de suivre l’évo-lution des prix des biens et ser-vices utilisés par les exploitantsdans leur activité agricole. Soncalcul est réalisé conjointementpar le SSP et l’Insee. Il est ali-menté par l’enquête sur l’obser-vation des consommations inter-médiaires nécessaires auxexploitations agricoles (EPCIA),réalisée par les services régio-naux du SSP auprès des orga-nismes vendeurs. L’indice actuelest en base 100 en 2005.

■ L’indice de prix des produitsagricoles à la production, l'Ippap,mesure l'évolution des prix desproduits vendus par les agricul-teurs. Il est élaboré à partir del’observation des prix du marché,en particulier dans les enquêteset relevés réalisés par FranceA-griMer-RNM (Réseau des nou-velles des marchés) et le Servicede la statistique et de la prospec-tive (SSP) du ministère en chargede l’agriculture et de l’alimenta-tion. Il est calculé par l’Insee et,pour les fruits et légumes, par leSSP. Depuis février 2009, lesséries sont calculées et publiéesen base 2005 après le rebase-ment opéré par l’Insee.

■ L’enquête sur les pratiquesculturales des agriculteurs en2006 fait suite à celles réaliséesen 2001 et 1994. Elle a été effec-tuée par le SSP dans le cadre deconventions conclues avec leministère de l’Écologie et dudéveloppement durable et lesagences de l’eau.

■ L’Union des industries de lafertilisation, l’Unifa, fournit leslivraisons mensuelles d’engraisen tonnes d’éléments fertilisants.La campagne culturale desengrais azotés s’étend de juillet àjuin.

Méthodologie

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Indice base 100 en 2005 Livraisons d'azote en kgpar hectare de surface fertilisable

Hausse des livraisonspar anticipation

Reprise des achats

Prix à la production du blé tendre

Coût de l'azote Livraisons d'azote

Sources : Unifa (livraisons d'azote, moyenne mobile sur 12 mois), Insee et Agreste (Ippap blé tendre et Ipampa engrais azotés)

Les livraisons d'azote sont impactées par la volatilité du coût des engraiset du prix des céréales

■ Les aléas conjoncturels tels que la volatilité duprix des céréales et des engrais affectent demanière moins vive les livraisons d’azote que cellesde phosphates et de potasse ; l’azote constitue eneffet le facteur de production le plus limitant. Lesapports de phosphates et potasse peuvent êtreréduits plusieurs années sans affecter les cultures.Ainsi, l’élasticité des livraisons d’azote aux varia-tions du rapport « prix agricoles/coût des engrais »est plus modérée que celle des phosphates et de lapotasse : en 2008-2009, une baisse de 1 % du rap-port « prix céréales/coût des engrais » a provoquéla baisse de seulement 0,3 % des livraisons d’azote,contre 0,8 % pour les livraisons de potasse et dephosphates ; à l’inverse, en 2010-2011, une pro-gression de 1 % du rapport « prix céréales/coût desengrais » a provoqué la hausse de 0,3 % des livrai-sons d’azote, contre + 0,4 % pour la potasse et lesphosphates.

Les livraisons d’azote, moins sensibles à la volatilité des prix agricoleset des engrais

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Sources: Unifa (livraisons d'engrais), SAA (surface fertilisable)

Des livraisons d'azotemoins élastiques que cellesde phosphates et potasse