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www.lyonne.com NUMÉRO 52 - OCTOBRE 2008 LE MAGAZINE D’INFORMATION DU CONSEIL GÉNÉRAL DE L’YONNE INSERTION p. 9 Interview de Martin Hirsch sur le RSA SPORT p. 22 Bérengère Schuh médaillée aux JO de Pékin Jacques Weber Jacques Weber Président du jury du 9 Président du jury du 9 e e Festival Festival International Musique et Cinéma International Musique et Cinéma

NUMÉRO 52 - OCTOBRE 2008 · Ainsi, Claude Bolling, qui a signé plus de cent musiques de fi lm, dont d’énormes succès comme Borsalino, Le Mur de l’Atlantique, Flic Story,

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NUMÉRO 52 - OCTOBRE 2008

LE MAGAZINE D’INFORMATION DU CONSEIL GÉNÉRAL DE L’YONNE

INSERTION p. 9

Interview de Martin Hirsch sur le RSA

SPORT p. 22

Bérengère Schuh médaillée aux JO de Pékin

Jacques Weber Jacques Weber Président du jury du 9Président du jury du 9ee Festival Festival

International Musique et CinémaInternational Musique et Cinéma

Page 2: NUMÉRO 52 - OCTOBRE 2008 · Ainsi, Claude Bolling, qui a signé plus de cent musiques de fi lm, dont d’énormes succès comme Borsalino, Le Mur de l’Atlantique, Flic Story,

LES TEMPSFORTS

DU MOIS

Au fi l de l’Yonne - octobre 2008

2

AVALLON ET VÉZELAYLes coureurs du Tour de l’Avenir dans l’Yonne z

Samedi 6 et dimanche 7 septembre, l’Yonne a renoué avec la course cycliste internationale en offrant, un an après les deux étapes du Tour de France à Joigny et Chablis, deux escales à la 45e édition du Tour de l’Avenir réservé aux coureurs de moins de 23 ans. Avallon et Vézelay ont, à leur tour, accueilli respectivement une arrivée et un départ de cette compétition cycliste par étape (une dizaine pour une distance totale de 1 386 km) constituant la fi nale de la Coupe des nations de l’Union

cycliste internationale, entre Chalette-sur-Loing (Loiret) et Commentry (Allier). Animations sportives et culturelles, dégustation de produits du terroir, car-podium et cérémonies protocolaires étaient au rendez-vous de ce week-end qui a sacré, samedi, le Russe Kosyakov maillots jaune et vert et le Français Jonathan Thire maillot à pois.

YONNELa rentrée des collèges z

Jean-Marie Rolland, le Président du Conseil Général, a fait à la rentrée le tour des collèges dont les travaux de réhabilitation sont achevés. Il a également posé, le 1er septembre, la première pierre du gymnase cantonal de Sergines entièrement fi nancé par le Département (notre photo). L’occasion de rappeler qu’après l’aide sociale, « la deuxième priorité du Conseil Général, soit 15 % du budget avec 50 millions d’euros, va à l’éducation ». Le Département, a-t-il précisé, a le souci « de soulager et d’améliorer le pouvoir d’achat des Icaunais ». C’est pourquoi il offre à tous les élèves la gratuité des transports scolaires (26 000 enfants profi tent de ce dispositif), soit 675 euros par élève et par an. Le Conseil Général a également décidé d’ajouter cette année une calculatrice scientifi que au dictionnaire déjà offert à tous les enfants entrant en 6e. Si l’on additionne les bourses dont bénéfi cient 3 000 collégiens (et dont le quotient familial a été revu cette année afi n de permettre à 400 jeunes supplémentaires d’en profi ter), « un même élève peut bénéfi cier, indirectement, de 876 euros ». Jean-Marie Rolland a salué la « qualité du travail en commun » mené avec l’Education nationale et s’est félicité que la mise en place du soutien scolaire ait trouvé « des solutions locales ».

AUXERRE ET VÉZELAYLa Géorgie à l’honneur à Auxerre et Vézelay z

Autour d’un samovar on se réunit pour parler des choses, des gens… Autour de celui exposé à l’espace Expression de la Banque Populaire, place des Cordeliers à Auxerre, on plonge dans l’ambiance d’un petit pays qui occupe le devant de l’actualité depuis quelques mois : la Géorgie. Peintures (de l’artiste Givi Toradze, Président de l’Union régionale des peintres de Kakhétie), céramiques, objets artisanaux, tapis, cartes postales, photos (de Jean-Renaud Tourneur) et vidéos sont là « pour montrer aux Icaunais à quoi ressemble ce pays », précise Daniel Perroy, directeur des Affaires culturelles du Conseil Général, organisateur de l’exposition. « Et un panneau reprend

les principales actions du partenariat qui le lie au département de l’Yonne. » En parallèle, l’exposition Niko Pirosmani au musée Zervos, à Vézelay, dévoile une partie des tableaux originaux de ce peintre autodidacte qui marqua les XIXe et XXe siècles et dont l’œuvre constitue l’une des composantes les plus originales et les plus remarquables de l’art géorgien.

Autour du Samovar, jusqu’au 2 novembre, espace Expression de la Banque Populaire, place des Cordeliers, à Auxerre. Entrée libre. Du lundi au samedi de 10 h 30 à 18 h 30 et le dimanche de 14 h 30 à 18 h. Niko Pirosmani, jusqu’au 11 novembre, Musée Zervos à Vézelay. Tél. : 03 86 32 39 26

AUXERRE ET SENSMartin Hirsch en visite dans z

l’Yonne Martin Hirsch, Haut Commissaire aux Solidarités actives, a effectué un déplacement dans l’Yonne, le lundi 15 septembre, une semaine avant que son projet de Revenu de solidarité active (RSA) soit examiné par le Parlement, le 22 septembre,

lors d’une session extraordinaire (voir notre article p. 9). Il s’est rendu le matin aux Jardins de la croisière à Sens. Cette structure créée en 1995 a pour but de proposer un lieu d’insertion sociale et professionnelle à des personnes en diffi cultés et sans emploi du Sénonais par le biais d’une exploitation maraîchère conduite en agriculture biologique. Martin Hirsch s’est rendu ensuite à la Fédération du bâtiment à Auxerre, où il a participé à un débat dans l’après-midi.

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SOMMAIRESOMMAIRE

ATTENTION : SI VOUS NE RECEVEZ PAS VOTRE MAGAZINE, JOINDRE LE 03 80 53 08 43 OU ENVOYEZ UN MAIL À [email protected]

2, 4, 10 et 12

20, 21 et 22

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16 et 18

17 et 31

Fontenoy

Champs-sur-YonneAuxerre

Avallon

Brienon-sur-Armançon

Monéteau

Migennes

Sens

Taingy

Tonnerre

Toucy

Vézelay

Accolay

Arcy-sur-Cure

Champlost

Chastellux-sur-Cure

Châtel-Censoir

Ligny-le-

Châtel

Vincelles

Cerisiers

Ancy-le-Franc

Villeneuve-sur-Yonne

Commissey

Sergines

7Vermenton

ÉDITOÉDITO Retrouvez l’information de vos communesen pages…

Au Fil de L’Yonne > Directeur de la publication : Jean-Marie Rolland > Directeur de la rédaction : Fabrice Jobard > Rédacteur en chef : Éric Tariant> Ont collaboré à ce numéro : Nathalie Hadrbolec, Didier Lemaire, Éric Tariant, David Tanfi n > Photos : Jean-Renaud Tourneur, Studio Morize, DR, > Dessins : Sean O’Brian > Conception-réalisation : contact.infos@spherepublique > Tirage : 158 000 exemplaires > Diffusion : La Poste > Dépôt légal : 4e trimestre 2008. Au Fil de l’Yonne, 89089 Auxerre cedex. Tél. : 03 86 72 89 63 – [email protected]

Jean-Marie ROLLANDDéputé de l’Yonne

Président du Conseil Général

Martin Hirsch, Haut Commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté, est venu présenter le dispositif RSA dans l’Yonne, le 15 septembre dernier.

La mise en place du RSA dans notre dépar-tement fait partie des priorités de la majorité départementale, comme je l’avais clairement annoncé lors de mon élection à la Présidence du Conseil Général.

L’idée du RSA est de réconcilier solidarité et travail en mettant fi n aux effets pervers de l’assistanat. Son but, c’est d’aider les personnes qui, même si elles ont un emploi, n’ont pas de revenus suffi sants pour échap-per à la pauvreté.

Le principe du RSA est sain puisqu’il impli-que l’obligation pour l’allocataire de chercher un emploi et il garantit une augmentation de revenus à ceux qui reprennent le travail, dans le cadre d’un contrat personnalisé.

Je souhaite que toutes les forces vives de notre département se mobilisent pour faire du RSA une réussite.

Au fi l de l’Yonne - octobre 2008

3

4 et 5ÉVÉNEMENTMusique et Cinéma : le grand anniversaire !

6 et 7ENTREPRENDREGéodatindustry à Toucy

8INSERTIONDu RMI au Concours Lépine

9INSERTIONInterview de Martin Hirsch, Haut Commissaire aux Solidarités actives

10ACTION SOCIALESchéma départemental en faveur des personnes âgées

11

GENS D’ICI

12 et 13LES MÉTIERS DU CGSous-Direction du Développement local et de l’Espace rural

14 à 17À LA UNEDes femmesdans desmétiers d’hommes

18CULTUREColloque : « La forêt/Le bois » à Villeneuve-sur-Yonne

19CULTUREFestival HandY’Art

20 et 21CANTONBrienon-sur-Armançon

22 et 23CHRONO 89Bérengère Schuh, première médaillée française !

24 et 25CULTUREUn des plus beaux châteaux du Morvan

26 et 27DÉCOUVERTELa route des fl otteurs de bois

28ASSOCIATIONNostalgiques du 1er Empire

30 et 31SORTIRL’agenda de vos sorties culturelles

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ÉVÉNEMENT

Au fi l de l’Yonne - octobre 2008

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Festival Musique et Cinéma :

le grand anniversaire !La 9e édition du Festival International Musique et Cinéma, du 12 au 16 novembre prochain à Auxerre, va célébrer le centenaire de la musique de fi lm. Au programme, un concert exceptionnel dirigé par le prestigieux compositeur, Laurent Petitgirard, et parmi les invités, d’autres musiciens de renom. Rencontre, à cette occasion, avec Jacques Weber, Président du jury.

Pour Stéphane Lerouge, trait d’union entre l’Yonne et les compositeurs internationaux : « Le concert est conçu

comme une promenade libre et sentimen-

tale dans la mémoire musicale du cinéma. La

scène sera encadrée par des écrans géants, avec

projections d’images fi xes et animées, extraits

de fi lms, captation du concert. C’est peut-être le

spectacle le plus complexe et ambitieux de toute

l’histoire du Festival. »

Laurent Petitgirard, dont la carrière est ri-che d’une bonne vingtaine d’œuvres sym-phoniques et de plus de 150 musiques de fi lms, et à qui l’on doit la célèbre partition de Maigret, dirigera l’Orchestre Colonne et accueillera sur scène de nombreuses personnalités et invités. Ainsi, Claude Bolling, qui a signé plus de cent musiques de fi lm, dont d’énormes succès comme Borsalino, Le Mur de l’Atlantique, Flic Story, Le

Magnifi que et, à la télévision, les fameuses Brigades du Tigre, interprétera le mythique

ragtime The Entertainer (L’Arnaque) puis, au piano, la version symphonique de « son » Borsalino. Gabriel Yared, le compositeur de Camille Claudel, L’Amant, Le Patient

Anglais, 37°2 le matin, de Bon Voyage de l’icaunais Jean-Paul Rappeneau, d’Azur

et Asmar, et de La Vie des Autres dont la mu-sique a été primée au festival d’Auxerre 2006, jouera au piano sa partition de 37°2 le matin, accompagné par une petite formation de cordes et bois.

Sur scène… et dans la salleJ e a n - M i c h e l B e r n a r d , p i a n i s t e e t compositeur, constituera un quintet de jazz, pour une mini-suite sur les musiques de séries noires avec Ascenseur pour l’échafaud

(Miles Davis) et Touchez pas au grisbi (Jean Wiener), et Catherine Michel, harpiste de réputation internationale, donnera une version pour harpe et orchestre des Parapluies de Cherbourg que Michel Legrand a

spécialement écrite pour elle. Par ailleurs, on pourra apercevoir dans la salle des musiciens comme Francis Lai, Bruno Coulais, Philippe Rombi (le compositeur des Ch’tis) et le célèbre compositeur écossais Patrick Doyle, qui a composé la musique d’Harry Potter et la Coupe de Feu.

Des Icaunais en chœurPour la dernière partie du concert, un chœur rassemblé par Patrick Bacot, directeur de l’Addim 89, rejoindra l’orchestre : « quelque

80 choristes icaunais volontaires interpréteront

des extraits d’œuvres de compositeurs qui ont

marqué un siècle de musique de fi lm (Prokofi ev,

John Williams, Bruno Coulais…). Une nouvelle

occasion de témoigner du dynamisme volontaire

d’un département qui a fait de la musique un axe

fort de sa politique de développement culturel. »

Didier Lemaire

[email protected]

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Devant ou derrière la caméra, sur les planches ou à la télévision, Jacques Weber dévoile, au long d’une prestigieuse carrière, de multiples talents. Au cinéma, il tourne sous la direction de Costa-Gavras, Luis Bunuel, Philippe Labro et Claude Lelouch. La célébrité vient avec Cyrano de Bergerac de Jean-Paul Rappeneau.

Celui qui est nommé Directeur du théâtre de Nice en 1989 passe une grande partie de sa carrière sur les planches en tant qu’acteur évidemment, mais aussi comme metteur en scène. L’an dernier, il était à l’affi che d’une pièce qu’il a mise en scène, Débats 1974-1981, une reconstitution dialectique des débats entre Valéry Giscard d’Estaing et François Mitterrand.

Homme de théâtre, acteur, réalisateur et scénariste, quelle importance attachez-vous à la musique au cinéma ?Jacques Weber : C’est curieux ce qui arrive. Être Président du jury du Festival de Musique et Cinéma, alors que je rêve depuis longtemps de faire un film… sans une seule note de musique ! Le son peut être fait de voix et de bruits de la nature seulement. Mais le paradoxe se cultive bien, vous savez. Il existe des musiques qui font corps avec le fi lm.

Il est des musiques qui sont concertantes avec le fi lm, qui ne sont pas là que pour souligner mais qui apportent un plus. Je pense à l’instant au rythme de cette valse mélancolique qui accompagne les Parrain 1, 2 et 3 ou encore aux musiques de Jarre ou Morricone. Ces musiques de fi lm sont alors la musique classique d’aujourd’hui.

Pourquoi avoir accepté la présidence du Festival Musique et Cinéma ?La proposition m’est venue du précédent président, Francis Huster, un ami de plus de 30 ans, depuis le Conservatoire du XVIIe arrondissement, et qui vient de faire un fi lm splendide. Il nous a ainsi permis de retrouver Jean-Paul Belmondo de qui je dis depuis bien longtemps qu’il serait, dans son 3e âge, le nouveau Michel Simon ! Je vais par ailleurs avoir prochainement l’honneur d’interpréter César dans la superbe adaptation de Francis Huster de la trilogie de Pagnol, au Théâtre Antoine. Je ne pouvais donc décliner une telle invitation.

Outre César que vous venez d’évoquer, parlez-nous un peu de votre actualité et de vos projets ?Eh bien, je joue actuellement Sacré nom de Dieu de Flaubert au Théâtre de la Gaîté, puis, donc, je jouerai César avec Francis Huster. Par ailleurs, je vais réaliser, pour France 2, un Crime et Châtiments. Le tournage doit débuter en juin prochain.

Le Programme du concert du centenaireSuite du Centenaire (ouverture) z

The James Bond Theme - zNorman-Barry

Les Parapluies de Cherbourg - zMichel Legrand

Les Sept mercenaires - zElmer Bernstein

Psychose - Bernard Herrmann z

Le Parrain - Nino Rota z

L’Arnaque - Scott Joplin z

Borsalino - Claude Bolling z

Titanic - James Horner z

French-cancan - Georges van Parys z

Les Feuilles mortes - Joseph Kosma z

Module jazz en quintet, Jean- zMichel Bernard : Ascenseur pour l’échafaud/Touchez pas au grisbi

Le Clan des Siciliens - Ennio Morricone z

Docteur Jivago - Maurice Jarre z

37°2 le matin - Gabriel Yared z

Love story - Francis Lai z

Avec les chœurs :

Rencontres du 3 z e type - John Williams

Himalaya - Bruno Coulais z

Henry V - Patrick Doyle z

Alexandre Nevski - Serge Prokofi ev z

PratiqueTarifs :

• Projections : 5 €

• Pass Cinéma : 20 €

• Concert : 10 € pour les Icaunais

45 € pour l’extérieur

Billeterie :

• Offi ces de tourisme :

Auxerre : 03 86 52 06 19

Avallon : 03 86 34 14 19

Joigny : 03 86 62 11 05

Sens : 03 86 65 19 49

Tonnerre : 03 86 55 14 48

Toucy : 03 86 44 15 66

• Acoustic : 03 86 53 33 26

• Réseau Ticketnet (FNAC, Leclerc,

Géant…) – www.ticketnet.fr

Informations : Bureau du Festival

4, place de la Préfecture

Auxerre Tél. : 03 86 72 89 63

www.festivalmusiquecinema.com

Jacques Weber, Président du jury

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INSERTIONENTREPRENDRE

Au fi l de l’Yonne - octobre 2008

6

La haute technologie…

en pleinecampagne

Géodatindustry, une société high-tech installée à Toucy et spécialisée dans la constitution de bases de données géographiques dans le domaine de

l’économie, crée de l’emploi durable en milieu rural.

L ’innovation dans la conti-nuité. En 1993, Laurent Trassoudaine lance à Pro-vins en Seine-et-Marne,

une société de cartographie numérique, portails Internet et guides papiers spécialisée dans les zones industrielles et com-merciales (Commedi). « Nous

recherchons les besoins en la matière,

on prend le risque de réaliser le fi chier et

nous le commercialisons. Or, explique le jeune responsable, nous avions

besoin d’un plateau technique. Alors,

nous avons créé Geodatindustry,

en décembre dernier. Cette nouvelle

société icaunaise répond, elle, à une

problématique, à un besoin exprimé

par une entreprise, une collectivité

locale, une agence de développement

économique… ». Un peu com-pliqué pour le commun des mortels ? Laurent Trassoudaine s’explique : « Nous produisons des

données brutes, puis nous les adap-

tons pour qu’elles soient utilisables

immédiatement par le client. Nous

constituons ainsi des bases de données

géographiques en matière économique

que l’on retrouvent, via les cartogra-

phes Navteq et Téléatlas*, sur les

GPS ou sur des sites Internet comme

Mappy ou encore, par exemple, sur

les bornes interactives ». Outre la lo-calisation des zones comportant des usines, entrepôts, bureaux, commerces…, on peut aussi trouver parmi ces données, la localisation des hôtels-restau-rants, des aéroports, ou encore des ports, des parkings…L’application peut par exemple se concrétiser pour une ville qui voudrait réaliser un plan d’amé-nagement de sa zone d’activités, situer ses commerces par caté-gorie de services ou de produits vendus, ou encore indiquer ses lieux touristiques.

30 employés d’ici 2 ansUn tel traitement économique et géographique, un travail à façon en quelque sorte, est bien spécifique et nécessite un traitement différent du reste de la cartographie tradition-nelle : « Les cartographes, eux,

recueillent et actualisent leurs don-

nées en faisant circuler des véhicu-

les de relevé, des mobile mapping

vans. Nous, précise Laurent Trassoudaine, nous collectons

nos données économiques par

documentation, par interprétation

de photos aériennes par exemple.

Notre savoir-faire vient ainsi en

complément des démarches quasi

industrialisées des cartographes.

Et il n’existe pas moins de 15 000

concentrations d’entreprises réper-

toriées en France. Vous imaginez

le travail ! ». Et pour effectuer ce travail, le patron de Geo-datindustry compte sur une « vraie » équipe. « C’est pourquoi

on investit autour des hommes.

Nous sommes 10 aujourd’hui et

je veux que tout le monde passe

par le stade cartographie, pour

mettre les mains dans le cam-

bouis, moi y compris, ponctue Laurent Trassoudaine, car

c’est une excellente formation sur

le tas avant d’évoluer vers d’autres

postes ». D’ici 2 à 3 ans, Geo-datindustry a l’ambition de compter une trentaine d’em-ployés : « Le marché est en effet

international et nous comptons

bien l’investir. Nous avons déjà

un pied dans 12 pays. Aussi, nous

allons prochainement nous pencher

sur notre développement marketing

et commercial ».

* Rappelons que l’Yonne est le 1er Départe-

ment de France à s’être engagé dans le géo-

positionnement des prestataires touristiques.

L’Agence de Développement Touristique a en

effet signé, fin juin, un partenariat novateur

avec Télé Atlas, fournisseur de cartographies

vectorielles pour, entre autres, les fabricants

de GPS et sur internet, Google Map, Mappy…

Contact : z Geodatindustry. 9, rue Arrault - Toucy

Tél. : 03 86 44 25 71

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Pourquoi vous êtes-vous installés à Toucy ?En fait, c’est un défi que je voulais relever. Un défi difficile : développer une activité tertiaire de haute technologie en zone rurale… J’aime la campagne – j’habite à côté de Toucy – je suis passionné par les nouvelles technologies et je suis un entrepreneur passionné. J’ai marié ces trois composantes, et voilà Géodatindustry à Toucy, une ville dynamique et sympathique !

Cela n’a pas dû être facile ?Oh non, alors ! Il nous a d’abord fallu trouver des locaux. Nous nous sommes provisoirement installés dans un grand appartement. Bien sûr, nous allons évoluer vers une solution plus structurée, toujours à Toucy. Autre problématique importante pour s’installer à la campagne : l’internet. Pour cela, nous qui utilisons à temps plein l’ADSL, nous n’avons pas rencontré de diffi culté grâce à l’action du Conseil Général pour couvrir les zones rurales. Il faut le souligner, sinon notre implantation aurait été impossible. Autre point primordial pour une installation comme la nôtre : le recrutement qui est très spécifi que. Là encore, nous avons été largement aidé par Yonne Développement et la Direction du Travail et de l’Emploi qui ont fait le pari de réunir une cellule spéciale des acteurs du recrutement dans l’Yonne. C’est aussi à signaler car, ordinairement, cela ne se fait que pour les grosses entreprises. Et ça marche, grâce aussi à l’ANPE qui est très effi cace.

> L ’ E N T R E T I E NLaurent Trassoudaine, directeur de Geodatindustry

VERMENTON

L’entreprise Lemaire dans ses nouveaux locauxInstallé depuis 20 ans à Vermenton, Jacques Lemaire n’a cessé de développer son entreprise de serrurerie et métallerie.

La progression s’est accélérée depuis 2006 : plus 40 % ! Et ce

n’est pas fi ni : « Notre activité, explique le chef d’entreprise,

concerne, outre les particuliers, de plus en plus l’équipement de

logements sociaux, d’écoles et de collèges pour les portes d’entrée,

les menuiseries métalliques, les garde-corps, clôtures et autres

préaux… ».

Qui dit surcroît de commandes dit embauche : « l’eff ectif, qui était de

15 en 2007, est aujourd’hui de 18 personnes ». Autre conséquence : les

ateliers se sont vite révélés trop exigus. « Mais, commente Jacques

Lemaire, une extension est très coûteuse, d’autant qu’il faut en profi ter

pour moderniser le matériel. Alors, j’ai rencontré Yonne Développement

– un des bras armés du Conseil Général en matière économique – qui

a fi nancé notre projet d’immobilier industriel. Nous sommes donc son

locataire, mais nous pourrons racheter le bâtiment dans 6 ans, ce qui a

permis à l’entreprise de se lancer et d’étaler son investissement ».

Pendant l’été, donc, l’entreprise a déménagé dans un bâtiment tout

neuf de 1 400 m2, dont 260 m2 de bureaux, « une partie stockage avec

déchargement par pont roulant et un atelier de fabrication de 8 postes

de travail ultra modernes », précise avec fi erté Jacques Lemaire. De

quoi poursuivre le développement de l’entreprise !

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Du RMI au Concours LépineVéronique Maître a connu l’API (Allocation parent isolé) puis le RMI (Revenu minimum d’insertion) avant de créer sa propre entreprise.

V éronique Maître a tout connu : une activité de décoratrice indépendan-te qui l’emmenait dans

de nombreux pays du monde, la naissance de deux enfants qui a mis un terme à ses missions lointaines, un divorce qui a entraîné des diffi cultés fi nan-cières, l’entrée dans le dispositif API (Allocation de parent isolé) puis le RMI (Revenu minimum d’insertion), et aujourd’hui la création d’entreprise…

« Lorsque je me suis séparée de mon

mari, j’ai décidé de me consacrer en-

tièrement à la réalisation d’un projet

auquel je pensais depuis plusieurs

années », précise Véronique Maî-tre. Entreprenante, elle a l’idée de fabriquer un outil de loisir créatif, mais la société avec laquelle elle est en contact pour la commercialisation rencontre des diffi cultés fi nancières. Elle garde donc son idée au chaud et se lance dans l’étude d’un second produit : « J’ai une cour, des plantes

et en voyageant, j’ai imaginé un support à la

fois utile et décoratif qui permette à chacun

d’agencer son propre espace vert à l’intérieur ou

à l’extérieur ». « Le Jardin de Madeleine » (du prénom de sa fi lle) est né…Le concept : des plaques de bois (en hêtre massif label PEFC, certification de gestion forestière durable) pourvues d’encoches permettent d’accrocher des pots (à rebord) de 9 à 19 cm de diamètre de façon modulable. Pas besoin de fi xer : plus c’est lourd, plus c’est stable. Les possibilités sont multiples : en colonne, en mur, avec ou sans débord, décoré ou à décorer… Le produit, protégé à l’INPI (Institut national de la propriété

industrielle), est tellement novateur que Véronique Maître remporte la médaille de bronze du ministère de l’Agriculture et de la Pêche au Concours Lépine inter-national Paris 2008.

Besoin de partenairesDepuis, la nouvelle chef d’entreprise (la société Tapluka est née offi ciellement le 1er août dernier) cherche des partenaires pour commercialiser « Le Jardin de Madeleine ». Elle indique « avoir investi

énormément – 12 000 € – à titre personnel ».

En se retournant sur son parcours, débuté

il y a deux ans, elle se souvient avant tout « ne pas avoir su par

quoi commencer »…Véronique Maître a croisé l e c h e m i n d e n o m b r e u x organismes : Ressources 89 (accompagnement des publics demandeurs d’emploi ou en difficulté d’insertion vers l’autonomie dans leurs démarches administratives, de recherche d’emploi ou de créa-tion d’entreprise), l’associa-tion de séniors experts béné-voles Égée (accompagnement lors d’un projet de reprise ou de création d’entreprise), le SASTI (organisme conven-tionné par le Conseil Général pour suivre les allocataires du RMI créateurs d’entreprises), Yonne active création, l’IFAG (réalisation d’une mini-étude de marché)…Elle a bénéfi cié de différents dispositifs : FGIF (Fonds de garantie à l’initiative des fem-

mes pour la création, la reprise et le développement d’entreprise), prêt d’honneur, EDEN (Encouragement au développement d’entreprises nouvelles), prêt de la Région…Véronique Maître fourmille de projets : étudier d’autres matériaux pour « Le Jardin de Madeleine » (lin, chanvre avec adjonction de résine…), développer sa propre gamme de pots et présenter son produit au Concours Lépine de Strasbourg.

Nathalie Hadrbolec

[email protected]

Contact : z 06 63 13 99 25 ou sur internet : www.tapluka.net

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Interview de Martin Hirsch,Haut Commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté

« Le Département sera le chef de fi le de la mise en œuvre du RSA »

Quels sont les objectifs du RSA ?Le RSA est un outil d’inci-tation à la reprise d’activité mais aussi un instrument de lutte contre la pauvreté. Il a été conçu de façon à ce qu’aucun allocataire d’un minima so-cial ne perde d’argent s’il accepte un emploi même à temps partiel. Pour soutenir les Rmistes, qui craignent souvent de perdre une partie de leurs allocations en repre-nant une activité, ces derniers percevront désormais une allocation complémentaire : le Revenu de solidarité active. Seront concernés tous les bénéfi ciaires du RMI (Revenu minimum d’insertion) et de l’API (Allocation de parent isolé), mais aussi 1,3 million de travailleurs pauvres qui bénéfi cieront avec le RSA d’un complément de revenu.

Quels ont été les résultats du test sur le RSA mené dans 34 départements ?Les expérimentations ont montré que le RSA favorise le retour au travail de personnes éloignées de l’emploi puisque dans les zones expérimentales,

le quart des entrants en emploi étaient au RMI depuis plus de quatre ans. Ensuite, plus de 40 % des allocataires du RMI en zone expérimentale esti-ment pouvoir accepter grâce au RSA un emploi qu’ils auraient auparavant refusé pour diverses raisons (salaire, conditions de travail etc.).

Quel a été, en moyenne, le taux de retour à l’emploi des Rmistes dans les départements qui ont expérimenté le RSA ?L’expérimentation menée dans 34 départements a montré que le taux de retour à l’emploi est supérieur de 30 % à celui des autres départements non sou-mis au dispositif. Elle a permis de montrer également que le re-tour à l’emploi s’effectue surtout dans le secteur marchand.

Quel sera le rôle et le champ de compétence du département en matière de RSA ?Le département sera le chef de fi le de la mise en œuvre du RSA. Tous les autres acteurs concernés seront mobilisés sur ce projet.

Comment sera fi nancé le RSA ? Le surcoût associé au RSA sera-t-il intégralement pris en charge par l’État ?Le RSA sera cofi nancé par les Conseils Généraux et par un fonds national des solida-rités actives dont la gestion est assurée par la Caisse des dépôts et consignation. Ce fonds sera alimenté par une contribution de 1,1 % sur les revenus tirés du patri-moine.

Les Conseils Généraux auront-ils à supporter un quelconque surcoût ?Non, le financement n’en-traînera pas de surcoût pour les Départements, grâce au maintien, depuis 2004, de la recette associée à la compétence RMI, à celui du FMDI (Fonds de Mobilisa-tion Départementale pour l’Insertion), et à une recette supplémentaire correspon-dant à l’extension de leur compétence en direction des anciens publics API.

Le RSA ne risque-t-il pas d’inciter les entreprises à

développer les mi-temps, les emplois précaires et les bas salaires ?Aucun phénomène de ce type n’a été constaté durant les expérimentations. Le RSA est plus favorable pour les petits temps de travail que ne l’est la PPE (Prime pour l’emploi). Le RSA a été conçu pour lutter contre la pauvreté au travail : le barème de la prestation garantit une progression des revenus disponibles du bénéfi ciaire avec ses revenus d’activité. Ensuite, le RSA ne poussera pas l’employeur à promouvoir les bas salaires puisque ce dernier n’aura aucune connaissance du mon-tant du RSA auquel pourrait prétendre le salarié, les pres-tations tenant compte de nom-breuses données qui lui sont inconnues (autres ressources de la personne, composition familiale du foyer…). Enfi n et surtout, le RSA est directement versé aux salariés. Ce n’est pas une aide à l’entreprise. Celle-ci n’a pas d’intérêt à recruter plus un salarié à temps partiel qu’un autre salarié.

Propos recueillis

par Éric Tariant

En déplacement dans l’Yonne, à Auxerre et Sens, le 15 septembre, Martin Hirsch, Haut Commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté, nous a accordé une interview portant sur le Revenu de solidarité active (RSA). Déjà expérimentée dans 34 départements, cette nouvelle prestation devrait être généralisée l’an prochain à tout le territoire.

D.R

.

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ACTION SOCIALE

Au fi l de l’Yonne - octobre 2008

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La qualité à domicileet en établissementLe Schéma départemental en faveur des personnes âgées structure la politique du Département et donne les grandes orientations concrètes en matière de prise en charge des personnes âgées pour les cinq ans à venir.

En 2000, le Département de l’Yonne s’est doté d’un Schéma géron-tologique qu’il était nécessaire de réviser, dans un contexte de

vieillissement de la population et de montée de la dépendance. Une démar-che participative a donc été engagée, associant les décideurs de la politique en faveur des personnes âgées et l’ensemble des partenaires concernés.

« Le Schéma départemental en faveur des

personnes âgées est un outil de planifi cation

médico-sociale et d’orientations politiques placé

sous la compétence du président du Conseil

Général, en lien avec les services de l’État,

explique Anne-Laure Moser-Moulaa, sous-directrice Autonomie Handicap Dépendance du Conseil Général. Sa fi -

nalité est d’apporter la réponse la plus effi cace

et globale possible aux besoins de la population

de plus de 60 ans tout en respectant les libertés

de choix de chacun (domicile, institution, fa-

mille d’accueil), les deux grandes priorités du

Président du Conseil Général étant d’accentuer

la diversité de l’offre de service et de développer

la démarche qualité(1). »

Groupes de travailDepuis le mois de septembre, des ré-fl exions sont engagées selon trois axes : la prise en charge des personnes âgées à domicile et en établissement (qua-lité, évaluation, bientraitance, projet d’établissement et de service, profes-sionnalisation et formation, personnes handicapées vieillissantes), les nouvelles

dépendances (prise en charge spécifi que, maladie d’Alzheimer) et la coordination gérontologique (parcours de vie de la per-sonne âgée et de son entourage, respect du choix de la personne âgée).« Les travaux menés devront permettre d’ex-

primer les besoins des populations concernées,

de dresser le bilan des prestations qui leur sont

offertes, de déterminer les perspectives et les

objectifs de développement de l’offre, d’instaurer

un principe de coopération, de coordination et

de complémentarité entre les établissements et

services et de créer des outils permettant l’éva-

luation », précise Maud Levallois, chargée de mission à l’élaboration du Schéma à la Sous-Direction Autonomie Handicap Dépendance.Le Schéma devra ensuite être acté par l’as-semblée départementale et le CROSMS (Comité régional d’organisation sociale et médico-sociale).

(1) Le Conseil Général apporte aux établissements une subven-

tion à l’investissement de 25 % du montant des travaux engagés.

Contact : z 03 86 72 89 89. Demander le service Tarifi cation (liste des établissements), APA ou d’Aide sociale générale, à la Sous-Direction Autonomie Handicap Dépendance.

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GENS D’ICI

Au fi l de l’Yonne - octobre 2008

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La Maison Hattier dans le Guide Pudlo 2008Grâce à eux, d e s g é n é r a -tions d’enfants aiment le sau-cisson à l’ail ! D e p u i s t o u -jours, il est de tradition dans la Maison Hattier de distribuer une rondelle à chaque bambin qui franchit le seuil des boutiques rue du 24 août et rue du Temple à Auxerre, ou qui se rend sur le stand du marché de l’Arquebuse. Fondée par le grand-père Marcel, reprise par les parents Robert et Claudette, la boucherie-charcuterie artisanale est aujourd’hui tenue par les trois fi lles : Sophie, Valérie et Catherine, selon le même savoir-faire artisanal : « Nous travaillons dans le respect de la tradition, de la qualité et des

animaux, indique Valérie Hattier (les éleveurs de charolais appliquent un cahier des charges rédigé par le boucher lui-même). Et nous sommes entourées d’une équipe formidable,

des personnes passionnées par leur métier ». Le journaliste et critique gastronomique Gilles Pudlowski ne s’y est pas trompé qui, après s’être glissé incognito dans le magasin rue du 24 août, les a hissées dans le Guide Pudlo France 2008

au rang de « meilleures charcutières de l’année ».www.boucherie-hattier.com

Avallon-Paris : deux lignes, deux voies

Un « poème docu-

mentaire ». Voilà c o m m e n t A n n e F a i s a n d i e r p r é -sente « Avallon/Pa-

ris, deux lignes/deux

voies », film qu’elle a réalisé sur le trajet que depuis 18 ans elle effectue, « à

toutes les heures de la

journée et à toutes les

saisons », entre ses deux vies.« En fait, il y a deux

façons de se rendre à

Paris : en TGV, en pre-

nant tout d’abord un

car SNCF jusqu’à Montbard, ou en TER, en passant par Laroche-

Migennes, Joigny, Sens. C’est le train, mais deux trains totalement

différents, deux univers, deux musiques. » Deux univers qu’elle raconte dans ce fi lm qui met en image le journal intime « écrit à propos de l’un, alors qu’elle voyage dans l’autre »…Avallon/Paris, deux lignes/deux voies. Production : Les Films de l’Avalée. Projection prévue à Avallon dans le cadre du Mois du fi lm documentaire début novembre 2008 et éga-lement une fois par mois à la salle de la mairie de Lormes. Informations sur le site : www.lesfi lmsdelavalee.com

Julien Métaut, la BD dans la peauL’Icaunais Julien Métaut est né un crayon dans la main. Depuis tout petit, il dessine des bandes dessinées, sa passion. Inspiré d’abord par Spirou et Gaston Lagaffe, il a changé de modèles : « Je dessine des BD

humoristiques racontant les aléas du quotidien ; je fais également des caricatures

(à commencer par la sienne ! NDLR), des affi ches publicitaires… » Rémi et Bémol, le petit chat de gouttière et son maître artiste en herbe vus dans le journal Code B’Art de l’association Arts Diaphragme dont il est membre, c’est lui.On peut actuellement découvrir le talent de Julien Métaut dans le petit livre pour enfants « Chouchou de Bouleville », une enquête policière chez les bouledogues français parue aux Éditions Vaillant.Chouchou de Bouleville, 14 €. Informations sur le site www.editionsvaillant.com, ou sur son site internet : http://julien.metaut.free.fr

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INSERTIONLES MÉTIERS

DU CONSEIL

Au fi l de l’Yonne - octobre 2008

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R ares sont les maires à ne pas les connaître ! Car si l’action des sept agents de la Sous-Direction du Développement local et de l’Espace

rural du Conseil Général est méconnue du grand public, elle a une résonance dans l’ensemble du département : de la construction d’une école aux travaux d’assainissement pluvial en passant par la restauration d’une église ou la construction d’une station d’épuration, le dossier est passé entre leurs mains. Les instructeurs de ce service traitent la majorité des demandes de subvention émanant des communes et des groupe-ments de communes pour leurs travaux d’investissement.

« La Sous-Direction est structurée en trois cellules, indique Daniel Allard, le sous-directeur. Une cellule “Patrimoine communal et intercom-

munal” (travaux effectués dans les mairies, les

foyers communaux, les équipements sportifs,

La majorité des programmes de travaux réalisés par les communes et groupements de communes est passée entre leurs mains. Les agents de la Sous-Direction du Développement local et de l’Espace rural préparent les dossiers qui seront examinés par la commission permanente.

Sous-Direction du Développement local et de l’Espace rural

les églises non protégées), une cellule “Aména-

gement de l’espace et Voirie communale” (voirie

communale, locaux scolaires, opérations com-

munales à caractère exceptionnel) et une cellule

“Équipements ruraux et environnement” (travaux

d’alimentation en eau potable, assainissement des

eaux usées, électrifi cation rurale et hydraulique

agricole). »

Instruireles demandes de subventiondes communes

La bibliotheque d’Appoigny

Anne Vagny-Albessard et Daniel Allard

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Un « Règlement des subventions »Anne Vagny-Albessard a la responsabilité de cette dernière cellule. Comme ses col-lègues instructeurs, son rôle est de récep-tionner les demandes de subvention et de s’assurer qu’elles sont complètes, puis de déterminer le montant de l’aide à laquelle le projet ouvre droit au regard du Règlement

des subventions arrêté par les conseillers généraux (règlement consigné dans le Guide des aides). Un règlement qui devrait évoluer prochainement afi n d’intégrer les bonifi cations annoncées par le Président du Conseil Général Jean-Marie Rolland, lors de la Journée des maires le 20 juin dernier, dans le cas de projets s’inscrivant dans le développement durable et la haute qualité environnementale.« Nous ne sommes pas juges de l’opportunité

des dossiers mais nous vérifi ons si les travaux

projetés entrent dans le champ du règlement en

place », précise Daniel Allard. La liste des dossiers instruits est ensuite proposée au Président du Conseil Général, qui décide de leur inscription à l’ordre du jour de la commission permanente à venir (une par mois). Les rapports sont alors fi nalisés pour permettre la délibération. Puis tout va très vite : « Les lettres de notifi cation sont signées

le jour même de l’attribution des subventions par

la Commission permanente», explique Anne Vagny-Albessard. « Lorsque les crédits sont

disponibles le traitement est immédiat, poursuit

Daniel Allard. Mais certaines enveloppes budgé-

taires sont épuisées plus vite que d’autres (opéra-

tions structurantes en milieu rural, constructions

publiques, alimentation en eau potable) et, dans

ce cas, nous devons attendre que des crédits soient

alloués au budget supplémentaire. »

25 millions d’euros par an1 456 demandes de subvention ont été gérées par la Sous-Direction du Dévelop-pement local et de l’Espace rural et 1 866 mandats émis en 2007. L’inscription budgétaire annuelle est de l’ordre de 25 millions d’euros. Le taux d’intervention du Conseil Général est généralement de 30 %, mais certaines opérations ouvrent droit à un taux bonifi é tandis que d’autres bénéfi cient d’un taux d’intervention ne dépassant pas 20 % (les subventions pu-bliques ne peuvent pas excéder 80 %).Daniel Allard instruit les dossiers concer-nant les monuments protégés (classés ou inscrits à l’inventaire supplémentaire). Il cite le 1,067 million d’euros versé par le Conseil Général pour le programme de restauration 2001 – 2007 de la cathédrale d’Auxerre. « L’Yonne est très riche en monu-

ments protégés. Le Département participe à

hauteur de 40 à 50 %, un taux ramené à 20 %

dans certains cas comme celui de la cathédrale

d’Auxerre, où l’État intervient pour 40 % et

la Région 20 %. » Parmi les programmes

de travaux prévus dans les trois années à venir : l’église Saint-André de Joigny, l’église Saint-Savinien de Sens, l’ancienne salle des malades de l’hôpital de Tonnerre, la collégiale de Brienon, la collégiale Saint-Martin de Chablis… (monuments classés) ; les églises de Saint-Fargeau, Val-de-Mercy, Beine, Escamps… (inscrites à l’inventaire).Le sous-directeur gère également les contrats de canton, des enveloppes budgé-taires triennales attribuées à chaque can-ton par l’intermédiaire de son conseiller général. « Elles permettent aux communes de

réaliser des investissements plus lourds en bo-

nifi ant leur plan de fi nancement. Le conseiller

général décide librement de la programmation

avec les maires de son canton, avant attribution

par la commission permanente. »

Anne Vagny-Albessard se réjouit de ce métier « très enrichissant car en prise directe

avec des personnes d’horizons très divers comme

les conseillers généraux, maires, présidents

de communautés de communes, de syndicats

d’eau potable et tous les organismes inter-

communaux ». Et puis, elle « aime voir le

département se transformer : en me promenant

au fil de l’Yonne, je découvre les réalisations

que j’ai vu passer sous forme de dossier. Je vois

concrètement sur le terrain à quoi a servi notre

travail administratif. »

Nathalie Hadrbolec

[email protected]

La voie de la dématérialisationMise en place il y a deux ans, la

dématérialisation permet aux communes de

remplir leur dossier depuis un ordinateur.

« Lorsque l’on parle de dématérialisation, il

s’agit souvent de transmettre des documents

scannés sous forme numérique, précise

Anne Vagny-Albessard. Mais le Président

de Raincourt ne voulant pas contraindre

les communes à acheter des scanners, est

allé beaucoup plus loin en demandant une

dématérialisation totale. »

Depuis le 1er novembre 2006, les

communes, via leur site extranet, peuvent

donc accéder à deux formulaires : un

premier leur permettant de demander

l’attribution d’une subvention et un autre

le versement de ladite subvention. « Depuis

l’entrée en service de ce programme, nous

avons reçu 719 demandes d’attribution de

subvention par voie dématérialisée et 856

demandes de versement » (chiff res à fi n

août 2008. NDLR), précise Anne Vagny-

Albessard, qui a collaboré à la réfl exion

autour de l’élaboration du programme.

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À LA UNE

14 Au fi l de l’Yonne - octobre 2008

Messieurs, la concurrence est là ! Sans être motivées par la volonté de

faire tomber des bastions, certaines femmes font le choix d’embrasser

des carrières réputées masculines. Chauffeur de taxi, gendarme, luthier,

sapeur-pompier, peintre en bâtiment ou viticultrice, elles parviennent à

mener de front carrière et vie de famille. Parce qu’elles le valent bien !

Des Des femmesfemmesdans desdans desmétiers métiers d’hommesd’hommes

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Au fi l de l’Yonne - octobre 2008

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les hommes ne sont pas titulaires

des mêmes diplômes et les femmes

sont plus diplômées », précise le rapport1. 15 % sont titulaires d’un CAP-BEP (20 % pour les garçons), 25 % ont un baccalau-réat ou équivalent (23 % pour les garçons), 20 % un BTS, DUT ou un diplôme paramédical et social (14 % pour les garçons) et 27 % ont décroché un diplôme du supérieur long (du DEUG au doctorat) contre 23 % pour les garçons. À noter : on retrouve seulement 25 % de femmes parmi les diplômés d’écoles d’ingénieurs et 35 % parmi les docteurs en sciences.Pourtant, force est de constater que dans certains secteurs, la féminisation s’arrête là où commencent les responsabili-tés. Certaines femmes n’osent même pas avouer qu’elles ont repris l’entreprise paternelle de peur de heurter « un domaine très

macho » ! « A diplôme équivalent,

les fi lles s’insèrent moins bien dans

l’emploi que les garçons », confi rme le rapport.Les stéréotypes ont la vie dure. Et si l’on en croit une enquête réalisée en novembre 2007(2) par l’institut Ipsos à la demande de la Délégation interministérielle à la Famille, les parents ont leur part de responsabilité en ayant une représentation sexuée des métiers.

De meilleurs salaires pour les garcons« Le secteur des services à la personne »

reste associé dans l’esprit des parents à des « métiers de fi lles », tandis que le bâtiment ou l’industrie sont plus fré-quemment perçus comme un

« secteur d’hommes » indique l’enquête. En seconde générale

« Il ne faut pas se voiler la

face, c’est beaucoup plus

diffi cile pour une femme, indique Micheline Nè-

gre, P-DG de La Belle Crouste-line, boulangerie-viennoiserie industrielle installée à Mon-tigny-la-Resle et Bassou. Les

affaires restent un monde masculin,

il faut donc en permanence prouver

que l’on est capable. Mais c’est

comme ça. On s’y fait, on réussit. » Ces propos ne datent pas des années 50, mais du début de l’année 2008 (voir le n°47 de mars d’Au Fil de l’Yonne). Une femme qui intègre un métier dit d’homme ou qui endosse des responsabili-tés, doit « tripler de capacité ».

Pourtant, comme l’indique ce patron d’entreprise, « les

femmes n’ont peut-être pas de gros

bras (et encore, cela dépend… NDLR), mais elles ont des idées,

de la persévérance et du sérieux… ». Et à trop leur demander de prouver leur légitimité, on renforce leur détermination et leur combativité. Diffi cile ensuite de les rattraper…

Les fi lles bonnes élèvesLes études le prouvent, les filles sont aussi brillantes à l’école que les garçons, voire plus… Un rapport intitulé Filles

et garçons à l’école, sur le chemin de

l’égalité, édité par la Direction générale de l’Enseignement scolaire et la Direction de l’Évaluation, de la Prospective et de la Performance en mars 2008, indique que les filles redoublent moins souvent que les garçons, quel que soit leur milieu social d’origine, et qu’elles sont scolarisées plus longtemps. « À la sortie

du système éducatif, les femmes et

et technologique par exemple, on retrouve 94 % de fi lles en op-tion sciences médico-sociales et 94 % de garçons en option informatique et systèmes de production. En apprentissage, les fi lles tiennent loin devant la première place en commerce-vente et les garçons en agro-alimentaire et bâtiment. Quant à l’enseignement professionnel, les spécialités secrétariat, plu-rivalents sanitaires et sociales restent réservées aux filles et l’électricité-électronique aux garçons…Force est également de consta-ter qu’en matière de salaires, à mêmes causes… effets dif-férents ! Selon l’Observatoire des inégalités(3), « en France, les

hommes gagnent 20 % de plus que

les femmes ; 37 % si l’on intègre les

emplois à temps partiels ». Et « plus

on s’élève dans la hiérarchie des sa-

laires, plus l’inégalité entre hommes

et femmes est forte (de 6 % chez les

employés à 30 % chez les cadres

supérieurs) ». Des femmes dans l’Yonne montrent la voie. Avec succès ! Même si l’équilibre avec la vie de famille est parfois diffi cile à conserver…

Nathalie Hadrbolec

[email protected]

(1) Chiffres rentrée scolaire 2006-2007.

(2) Auprès de parents d’enfants de 6 à 17 ans.

(3) Février 2008. Source : Insee.

Données : 2006.

Carrefour des carrières au fémininDepuis plusieurs années,

un « Carrefour des carrières

au féminin » initié par

le réseau régional FETE

(Féminin Technique) est

organisé dans les quatre

départements de Bourgogne.

L’occasion de découvrir des

métiers dits techniques ou

traditionnellement masculins

par l’intermédiaire de femmes

qui les exercent.

Informations sur le site www.feminin-technique.com

2 000 départs en retraite zde chefs d’entreprises artisanales d’ici 10 ans.

76 femmes dirigeantes zd’entreprises alimentaires (sur 334), 32 dirigeantes d’entreprises du bâtiment (sur 206) et 40 femmes taxis (sur 173).

1 486 établissements zressortissant exclusivement de la CCI dirigés par des femmes

sur 6 945 : 886 commerces (sur 3 252), 59 industries (sur 748) et 541 services (sur 2 945).

57 femmes gendarmes z(sur 617).

20 % de femmes chefs zd’exploitation agricole.

(Sources : Chambre de métiers et de l’artisanat

de l’Yonne, Chambre de commerce et de

l’industrie de l’Yonne – Fichier des entreprises,

Chambre d’agriculture de l’Yonne, Groupement

de gendarmerie de l’Yonne.)

L’YONNE EN CHIFFRES

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À LA UNEÀ LA UNE

Au fi l de l’Yonne - octobre 2008

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Ghislaine Rameau :

« J’aime les grosses voitures »Chauff eur de taxiN’en déplaise aux hommes, les grosses

berlines ne leur sont pas exclusivement

réservées. Petite femme blonde au sourire

épanoui (et au caractère néanmoins

affi rmé), Ghislaine Rameau s’est aventurée

sur une chasse gardée : la voiture !

Chauff eur de taxi à son compte depuis

quinze ans, elle a même les avantages de

ses « inconvénients » : l’écoute et un sens du

contact… typiquement féminins. Un atout

dans son activité constituée à 90 % d’allers

et retours en direction des hôpitaux. Et sur

la route de Dijon ou Paris, « les personnes ont

souvent un petit besoin de se confi er », précise-

t-elle. Agressifs, les hommes au volant ?

« Non, avec nous ils sont même bien plus

gentils que les femmes… » Heureusement,

car Ghislaine Rameau parcourt 135 000 à

140 000 km par an, travaille au minimum

11 h par jour et n’est pas partie en vacances

depuis qu’elle a acheté son emplacement

devant Monoprix à Auxerre (90 000 €). Un

sacrifi ce sans doute, mais même si elle a

souvent dû jongler avec les horaires des

enfants, « jamais je ne me serais abaissée à

dire que je n’y arrivais pas », confi e Ghislaine

Rameau.

Après un moment de surprise,

son entourage a compris que

ce choix lui correspondait. Et

son compagnon, charpentier-

couvreur, est « ravi ». À

eux deux, ils rénovent

actuellement leur troisième

maison.

Robert Zancai apprécie

également la présence d’une

femme dans son eff ectif

parce qu’« elle fait changer

l’attitude des ouvriers vers plus

de respect ». Et qu’en pensent

les clients ? « De temps en

temps ils sont surpris, avoue

Allison Lang. Mais les couleurs

étant souvent choisies par les

femmes, en avoir une en face

d’eux leur inspire confi ance. »

Allison Lang a fait une pause

d’un an pour mettre au

monde un petit garçon. Elle

vient juste de reprendre son

poste, et elle l’avoue : « Je

n’attendais que ça ! »

Peintre en bâtiment« Elle a toutes les qualités pour

exercer un métier manuel, tout en

faisant un travail plus raffi né. »

Le compliment vient d’un

homme. Et que fait Allison Lang

depuis plus de trois ans dans

l’entreprise de Robert Zancai,

à Champlost ? De la peinture

en bâtiment. Un métier qu’elle

exerce « par passion ».

Allison Lang :

« Mon compagnon est ravi »

LuthierJoséphine Mativet travaille le

bois et cela se voit. Sur et au-

dessus de son établi : des rabots,

des canifs, des taille-chevilles,

une perceuse, des pinceaux,

des vernis, des lousses, des

gouges…

Originaire de Laroche-Saint-

Cydroine, elle a suivi un

apprentissage de trois ans à

Mittenwald, en Bavière, puis

Joséphine Mativet :

« La lutherie estun choix de vie »

travaillé chez diff érents

luthiers en Allemagne, en

Finlande, ainsi qu’à Paris

pendant sept ans. En 2004,

elle rentre au pays et s’installe

à son compte à Migennes.

Sa clientèle : les écoles de

musique et les particuliers,

professionnels et amateurs.

Parmi les quinze apprentis

avec elle à l’école (sept fi lles et

huit garçons), elle est la seule

femme à avoir persisté dans le

métier. La lutherie, un métier

d’homme ? « Non », répond-

elle. « Mais la lutherie est un

choix de vie : c’est un artisanat.

Cela nécessite un entourage

acceptant que le travail

prenne beaucoup de place et

de temps. » Ce qu’elle aime

dans son métier : « Le travail

du bois qui devient son, le

travail du son pour qu’il puisse

devenir aux mains du musicien

langue universelle et machine à

remonter le temps : musique ».

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Au fi l de l’Yonne - octobre 2008

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Commandant Laurence Charrier :

« Les rapports sont francs »Sapeur-pompierLaurence Charrier est l’une des deux femmes

gradées du SDIS (Service départemental

d’incendie et de secours) de l’Yonne. Offi cier

supérieur, elle est commandant, chef du

groupement territorial Centre (l’un des trois

du département, avec les groupements

Nord et Sud). Même si elle a commencé par

décrocher un diplôme d’ingénieur agricole, le

commandant Laurence Charrier a le secours

dans le sang : à 17 ans, sur les traces de son

père, elle était déjà pompier volontaire. « C’est

très valorisant de se dire que l’on travaille pour

porter secours à l’ensemble de la population et

que nous œuvrons tous dans le même but. Ce que

l’on fait, on le fait pour les autres et par rapport

aux autres. » Facile d’être une femme dans

ce milieu d’hommes ? « Je n’ai jamais ressenti

de diff érences, sourit-elle, mais cela dépend de

la façon dont on se comporte. Je pense que les

femmes peuvent être admises dans n’importe quel

milieu si elles font leur travail. Les rapports sont

francs et les paroles misogynes deviennent un

sujet de plaisanterie. »

sexuelles, et conserve toutes

les missions du gendarme :

accidents, cambriolages,

suicides…

Peur, elle ? « Dans l’action,

on ne pense pas aux risques. »

Son pistolet automatique

« Sig Sauer Pro » à la taille,

elle indique ne s’être jamais

imaginé « rester dans un

bureau ; je voulais un métier où

il y ait de l’action. » À l’école

de gendarmerie, parfois,

fusaient quelques réfl exions,

« mais c’est à nous de savoir

nous imposer ; quand on

épouse un métier masculin,

il ne faut pas attendre que

l’on fasse de diff érences avec

nous. » Son atout : l’eff et de

surprise. « Lorsque l’on arrive

sur certaines situations, les

hommes sont déconcertés et

moins agressifs. » Et la vie de

famille ? « J’ai deux fi lles et mon

mari est gendarme. Il faut avoir

une excellente nourrice. »

Gendarme« Je ne me vois pas exercer une

autre profession. C’est vrai

que l’hiver, lorsqu’on vient de

se recoucher après plusieurs

interventions et qu’il faut y

retourner, c’est parfois diffi cile,

mais ça me plaît. » Gendarme à

la brigade territoriale autonome

d’Auxerre, Guylaine Giroux s’est

spécialisée dans les enquêtes de

mineurs victimes d’agressions

Guylaine Giroux :

« Je voulais un métier avec de l’action »

ViticultriceCinq hectares et demi de

vignes, quinze mille bouteilles

par an plus le négoce, quinze

week-ends sur des salons, un

mari à Paris toute la semaine

et… quatre enfants de 3 à 12

ans ! Céline Coté a le sourire,

car ce qu’elle fait, elle le fait

« par passion pour le vin et pour

le Tonnerrois ». Native de la

région, elle n’envisage pas de

Céline Coté :

« Je cherche à réaliser un chef-d’œuvre »

vivre ailleurs. Un désir exaucé

« parce que j’ai un mari qui

travaille, ce qui me permet de

ne pas forcément chercher sur

l’exploitation, créée en 1999,

une rentabilité ».

La jeune femme indique avoir

été bien accueillie même si

certaines superstitions ont

la vie dure : non, la présence

d’une femme dans les

cuveries ne fait pas tourner le

vin ! Les stéréotypes aussi : à

ceux qui s’adressent à lui, son

époux répond que « c’est elle

le patron ».

Ce qu’aime Céline Coté : « Le

travail de la vigne, précis,

minutieux… » L’habit de chef

d’exploitation aussi. Et l’idée

de chercher à atteindre « un

chef d’œuvre, c’est-à-dire

un vin qui représente mon

terroir et mon domaine, tout

en exprimant ma touche

personnelle ».

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CULTURE

L’ABSS fait feu de tout boisL’Association bourguignonne des sociétés savantes (ABSS) organise, le samedi 18 octobre, à Villeneuve-sur-Yonne et le dimanche 19 octobre, à Sens, son 18e colloque. Le thème ? « La forêt/Le bois ».

Fondée en 1914, l’Association bour-guignonne des sociétés savantes est une fédération d’associations de recherche. Elle regroupe 47

sociétés implantées en Bourgogne (Côte- d’Or, Haute-Marne, Nièvre, Saône-et- Loire et Yonne) dont les activités sont centrées sur l’histoire, la géographie, les sciences, les arts et les lettres. L’ABSS organise, chaque année, un colloque ré-gional de deux jours dont elle publie les actes. L’an passé, le thème était « L’eau et

les ressources du sous-sol dans la vie des hommes

de l’Antiquité à nos jours ». Cette année, chercheurs et érudits se pencheront sur le thème de la forêt et du bois, en tant que matériau et objet de commerce. Une trentaine d’intervenants fi gurent à l’affi che de ce 18e colloque organisé, cette année, par deux sociétés septentrionales de l’Yonne et de la Bourgogne, la Société archéologique de Sens et la Société des

Amis du Vieux Villeneuve-sur-Yonne, toutes deux présidées par Jean-Luc Dau-phin, par ailleurs premier vice-président du Conseil Général. « Nous avons retenu

cette thématique car nous pouvions ainsi fédérer

de nombreux chercheurs. Ce colloque permettra

également de témoigner de la vitalité des sociétés

historiques de l’Yonne qui sont peut-être parmi

les plus dynamiques de Bourgogne », insiste Jean-Luc Dauphin.

La conférence d’ouverture (« Sols et forêts en Bourgogne, de la nature à l’homme »), prononcée par le professeur Gérard Mot-tet, président de l’ABSS, sera centrée sur l’aspect géographique du sujet. Suivront deux conférences liées à des approches de l’arbre sur pied. La première porte sur les arbres remarquables, véritable patrimoine régional, la seconde sur l’ar-bre en tant que repère dans le paysage. Figurent au programme également des

Voir : « En forêt d’Othe », exposition de photographies de Gilles Gerbaud à l’Espace Jean-Pierre Pincemin, 25 rue Carnot, à Villeneuve-sur-Yonne

Écouter : 18e colloque de l’Association bourguignonne des sociétés savantes sur le thème « La forêt/Le bois », le sa-medi 18 octobre, à l’Espace Jean-Pierre Pincemin à Villeneuve-sur-Yonne (9 h-18 h) et le dimanche 19 octobre (9 h-16 h 30) au CEREP, ancien musée, 5, rue Rigault à Sens.

Pour tous renseignements : 03 86 96 96 83 ou 03 80 49 92 76

communications sur la gestion forestière, le commerce du bois, les droits forestiers (droits de pacage) et bien évidemment des allocutions liées au développement durable.Dans le prolongement de ce colloque, vous pourrez découvrir, à partir du sa-medi 18 octobre en fi n d’après-midi, à l’Espace Jean-Pierre Pincemin de Ville-neuve-sur-Yonne, l’exposition « En forêt d’Othe » présentée, cet été, au Prieuré de l’Enfourchure de Dixmont. Ces images de la forêt d’Othe du photographe Gilles Gerbaud qui sont autant de « traces et

strates de cette sculpture de l’informe réunies

en une lecture subtile et humaniste » ont été réalisées dans le cadre d’une mission photographique produite par le Conseil Général avec l’aide du Centre d’art de l’Yonne.

Eric Tariant

[email protected]

Au fi l de l’Yonne - octobre 2008

18

YONNE EN SCÈNE ROULE EN BUS-THÉÂTRE ! Chaque saison, l’équipe de L’Yonne en Scène parcourt les routes de l’Yonne à la demande des communes, des écoles… À chaque fois, les techniciens aménagent les salles, montent décors et lumières pour qu’artistes et spectateurs se rencontrent au mieux. Désormais, Yonne en Scène propose aux publics de tout le département de nouveaux rendez-vous culturels… au sein d’un Bus-Théâtre : une salle itinérante d’une cinquantaine de places. Un appel à projets a été lancé auprès des artistes du spectacle vivant de l’Yonne afin de pouvoir offrir une programmation itinérante aux villes et villages. Les conditions techniques sont minimalistes en terme de plateau et ne réclament que 2 m ! Une aide financière pourra être étudiée pour la production et la diffusion de cette petite forme.

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CULTURE

Au fi l de l’Yonne - octobre 2008

19

À Sens aussiParallèlement à la

manifestation HandY’Art, un

projet, organisé et soutenu

par la MJC, aura lieu du 12

au 15 novembre à Sens et

sera marqué par un temps

fort, le 14 novembre, avec

des stands, une exposition,

une chorale, des fresques

et des activités. Programme

disponible à la MJC de Sens.

L e Foyer Cadet Rous-sel, établissement ac-cueillant des personnes de 18 à 60 ans présen-

tant un handicap mental ou psychique, organise depuis plusieurs années une présen-tation de leurs peintures dans les galeries d’Auxerre. Cette année, parrainé par le Conseil Général via la Maison dépar-tementale pour les personnes handicapées (MDPH), le Foyer Cadet Roussel a souhaité élargir ce projet et créer une manifes-tation à l’échelon départemen-tal, associant l’ensemble des établissements de l’Yonne : le Festival HandY’Art.

Dix-neuf établissements ont répondu présents, et chacun exposera du 18 au 26 octobre une dizaine d’œuvres maxi-mum (peintures, sculptures,

mosaïques, marqueteries, photographies, vidéos…) dans les galeries auxerroises Mouv’Art, Art Diaphragme, MJC rive droite, MJC des Piedalloues, Abbaye Saint-Germain et Musée Leblanc-Duvernois.En parallèle, le Conseil Gé-néral de l’Yonne a sollicité les établissements pour par-ticiper au concours artistique du 9e Festival Internatio-nal Musique et Cinéma. Dix ont accepté et adressé les photos de deux œuvres (des peintures et des sculptures inspirées de la musique et du cinéma), dont une sélection sera exposée du 12 au 16 novembre, dans le village du festival devant le Ciné Casino à Auxerre (les autres seront réparties dans divers lieux d’exposition de la ville non déterminés au moment de la rédaction de cet article ; informations disponibles sur le site www.festivalmusique-cinema.com).

« L’art est accessible à chacun »« Le Festival HandY’Art a pour

objectif de favoriser l’intégration

des personnes handicapées dans

la ville au travers d’expositions

artistiques dans des lieux com-

muns, explique Adeline Forey,

directrice adjointe du Foyer Cadet Roussel, coordonnatrice

du projet. Il prouve que l’art est

accessible à chacun et que les per-

sonnes handicapées peuvent faire

aussi bien que des personnes non

atteintes de handicap. »

« Cet événement s’inscrit plei-

nement dans le cadre de la loi

du 11 février 2005 qui a pour

grand principe l’accès à tout pour

tous, poursuit Anne-Laure Moser-Moulaa, directrice de la MDPH. Exposer les créations

artistiques dans la ville permet de

faire connaître à l’ensemble de la

population les œuvres produites

par les personnes handicapées,

adultes ou enfants. » Des per-sonnes qui seront invitées à assister à une projection du-rant le Festival International Musique et Cinéma.Au Foyer Cadet Roussel, les volontaires qui participent

aux ateliers animés par Achille Mokaddem sont concentrés. Chacun apporte sa petite touche personnelle à l’œu-vre collective, remplit une forme, réalise un contour, peint le fond, colle, applique la dorure…Et tous se réjouissent déjà de pouvoir faire découvrir le fruit de leur travail au grand public.

Le talent au-delà des frontières du handicapEntre le 18 octobre et le 18 novembre, des galeries de la ville d’Auxerre et le village du Festival International Musique et Cinéma présenteront au public, lors du Festival HandY’Art, des œuvres réalisées par des personnes présentant un handicap mental ou psychique.

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CANTON

Au fi l de l’Yonne - octobre 2008

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Brienon-sur-Armançon

« Brienon soutient ses ar-

chers aux Jeux de Pékin », indique la banderole à l’entrée de la commune.

Plus que la ville, c’est tout le canton qui encourage les licen-ciés de la section tir à l’arc de la Sentinelle : Bérangère Schuh

bien sûr, médaille de bronze par équipe, mais également Stéphane Gilbert et Fabrice Meunier. Jean-Claude Carra, conseiller général du canton, aimerait voir se développer la même dynamique autour de l’intercommunalité, dont il a

fait l’un des axes majeurs de sa campagne : « Nous devons

choisir, pendant qu’il est encore

temps, les opportunités de l’inter-

communalité avant que les com-

munes de notre canton ne soient

éclatées et absorbées par décisions

administratives dans des intercom-

munalités qui ne leur laisseraient

aucun pouvoir de décision et ris-

queraient d’avoir de forts impacts

fi nanciers sur leurs habitants. » Il tient d’ailleurs à rappeler que

« l’intercommunalité existe déjà

dans les faits »…Et cite plusieurs exemples : la sécurité assurée par une communauté de bri-gade de gendarmerie Brienon/

Migennes ; le Trésor public par une communauté Saint-Florentin/Brienon ; la gestion de la crèche de Chailley par la participation, notamment fi -nancière, des communes dont les habitants utilisent les ser-vices ; la gestion des réseaux électriques communaux par des syndicats d’électrifi cation ; celle du Créanton (rivière) par une intercommunalité regroupant les communes traversées ; celle encore des bois d’Epoisses et des che-mins communaux par un groupement constitué par les communes concernées…

Jean-Claude Carra estime la création d’une structure intercommunale nécessaire pour apporter de nouveaux services, renforcer l’effi cacité des services existants, bénéfi cier de nouvelles aides et être « écouté, entendu et respecté ».

Vers une intercommunalitécantonale et extra-cantonale

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Au fi l de l’Yonne - octobre 2008

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Pourriez-vous retracer succinctement votre parcours professionnel et politique ?J’ai effectué ma carrière dans l’administration des impôts en qualité d’inspecteur puis d’inspecteur principal. Ce métier m’a permis d’approcher le monde économique et de rencontrer à peu près tous les types de sociétés, depuis la toute petite entreprise jusqu’à la multinationale. J’ai exercé à Paris, puis dans l’Yonne, avant de gagner la Direction régionale des Impôts à Auxerre. J’ai ensuite dirigé une équipe de vérifi cateurs avant de terminer mon activité professionnelle, en 2004, en dirigeant la brigade de l’interrégion Rhône-Alpes-Bourgogne basée à Lyon.S’agissant de mon parcours politique, j’ai débuté en tant que conseiller municipal de Brienon-sur-Armançon. Habitant Brienon depuis une vingtaine d’années, je me désolais de voir ma commune ne cesser de décliner. Quand les deux communes de Paroy et de Brienon-sur-Armançon ont défusionné, j’ai décidé de tenter ma chance en me portant candidat à la mairie. Notre liste apolitique a été élue intégralement en 2004. Je me suis porté candidat en 2008 au poste de conseil général de Brienon-sur-Armançon, où j’ai été élu au mois de mars dernier.

Quels sont vos projets pour votre canton ?Mon premier object i f est la créat ion d’une vér itable intercommunalité qui est la seule façon d’apporter aux habitants de notre canton un ensemble de services et une qualité de vie que l’on ne pourra pas leur assurer si l’on travaille isolément. Deux Syndicats à vocation unique (SIVU) existent déjà sur le canton. L’un d’eux, le SIVU de la Clef de Fa, qui regroupe six communes, doit se transformer fi n 2008 en un syndicat à vocations multiples (SIVOM). Nous travaillons en outre sur d’autres pistes d’intercommunalité telles que la mutualisation de nos moyens techniques, la gestion de l’eau et de l’assainissement et les services aux personnes. Au nombre de mes autres priorités de mandat fi gure la création d’une voie de délestage à Brienon-sur-Armançon pour désengorger le centre ville traversé chaque semaine par des centaines de camions et des milliers de voitures. Ce projet est en cours d’étude au Conseil Général. Toutes les communes de l’Yonne d’une certaine taille sont contournées sauf Brienon. Il n’est pas concevable de continuer comme cela. Nous avons l’opportunité de créer une voie dans le prolongement de la D 943 en provenance de Migennes, en passant par le bas du parc Saint-Loup. Cette voie, qui ne sera bordée par aucun riverain, permettra de détourner la circulation des poids lourds du centre ville, en apportant enfi n calme et sécurité à tous les habitants de la Grande rue et de l’avenue Joséphine Normand. Cette voie de délestage permettra aussi d’irriguer la future zone d’activité de Brienon qui s’étendra sur plus de 20 hectares, à la sortie de la commune sur la route de Saint-Florentin. La première tranche qui vient d’être aménagée offre dix lots de 2 000 m2 complètement équipés pour un prix de 6 euros le m2.Je souhaiterais enfi n parvenir à accroître la population du canton – une population équilibrée marquée par une forte présence de la jeunesse – pour la porter à 10 000 habitants contre un peu plus de 8 000 aujourd’hui.

Propos recueillis par Eric Tariant

> L ’ E N T R E T I E NJean-Claude Carra, maire et conseiller général de Brienon-sur-Armançon

> LE CANTON EN CHIFFRES

Un SIVOM avant la fi n de l’annéeLe conseiller général évoque également la gestion des ordu-res ménagères et des déchets, assumée par un SIVU (Syndi-cat intercommunal à vocation unique) regroupant toutes les communes du canton ainsi que celle d’Hauterive : « L’intercommunalité était la

solution car le dispositif de tri

sélectif n’existe pas en dessous

de 5 000 habitants. Donc une

commune de 800 habitants seule

ne peut rien faire. La première

déchetterie intercommunale vient

d’être inaugurée, et j’espère que

nous en créerons une deuxième.

Grâce à cela nous avons maîtrisé

le taux de la taxe sur les ordures

ménagères et il y a de moins en

moins de dépôts sauvages. Que

du positif… »

Autre exemple : depuis un an, l’intercommunalité se développe autour de l’ani-mation et de l’enseignement musicaux. « Nous avons créé

le SIVU de La Clef de Fa (encore

un SIVU dans le canton), qui à

terme s’élargira au théâtre, voire

à la danse. » Et plus encore… Car d’ici la fi n de l’année, un

SIVOM (Syndicat intercom-munal à vocation multiple) sera créé à partir de ce SIVU. « Ce SIVOM constituera la base

véritable de notre future intercom-

munalité, indique Jean-Claude Carra. Il aura pour compétences

la musique, la danse, le théâtre,

le multisport (une école multisport

à destination des 6-12 ans a été

créée à la rentrée de septembre), et

pourquoi pas l’assainissement (qui

pourrait associer les communes de

Brienon, Bligny et Esnon autour

de la création d’une nouvelle sta-

tion d’épuration à Brienon), la

voirie, le portage des repas à domi-

cile (une association entre Brienon

et Saint-Florentin, communes qui

rencontrent les mêmes problèmes

de gestion fi nancière, pourrait se

mettre en place), la mise en com-

mun de matériels, etc. »

Les principes de cette inter-communalité : « Le nombre de

représentants sera le même pour

chaque commune adhérente, il n’y

aura aucune création d’impôts ou

de taxes nouvelles (il ne s’agit pas

d’une communauté de communes),

et chaque commune aura la liberté

d’adhérer aux compétences qui

l’intéressent (les budgets de chaque

activité seront autonomes). »

Population : 8 105 habitants

Conseiller général : Jean-Claude Carra

10 communes :Brienon-sur-Armançon : 3 280 hab. z

Bellechaume : 441 hab. z

Bussy : 829 hab. z

Chailley : 609 hab. z

Champlost : 766 hab. z

Esnon : 338 hab. z

Mercy : 74 hab. z

Paroy : 163 hab. z

Turny : 784 hab. z

Venizy : 821 hab. z

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INSERTIONCHRONO 89

Bérengère Schuh et Cyrille Carré lors de la cérémonie de clôture des JO de Pékin

22 Au fi l de l’Yonne - octobre 2008

Jeux olympiques de Pékin

Bérengère Schuh, première médailléefrançaise !Eh oui ! À Pékin, Bérengère Schuh, « La Sentinelle de Brienon » a offert, avec l’équipe de France féminine de tir à l’arc, sa première médaille à la France.

E lle en rêvait tant ! Béren-gère Schuh, la cham-pionne internationale de tir à l’arc de La Sen-

tinelle de Brienon-sur-Arman-çon, encore toute heureuse de sa victoire en individuelle, en mai, au championnat d’Eu-rope à Vittel, attendait les Jeux Olympiques avec impatience. «Nous sommes trois fi lles, avec So-

phie Dodemont et Virginie Arnold.

C’est la bonne équipe, je crois. Je suis

en pleine forme et très confi ante », confi ait-elle avant son départ pour Pékin.

En effet, cela faisait 16 ans que le tir à l’arc français at-tendait de retrouver le podium olympique. Bérengère Schuh, Virgine Arnold et Sophie Do-

demont, une équipe très sou-dée, s’étaient promis d’aller chercher une médaille à Pékin. Mission accomplie. Une belle victoire en quarts de fi nale face à la Pologne. Une défaite iné-luctable en demi- fi nale – sous un déluge de pluie – contre les Coréennes, imbattables, et un succès à l’arraché sur une dernière flèche tirée par Sophie Dodemont pour battre d’un point la Grande-Bretagne (202-201).

Vivement dans 4 ansPour Bérengère, « ça a été un

sentiment très fort. Avec Virginie,

on était toutes les deux derrière

Sophie, impuissantes. Elle devait

au minimum faire un huit et elle

a réussi. Pour ma part, j’ai eu du

mal à rentrer dans le match, mais

j’ai bien “groupé” sur la fi n et

c’est rentré dedans. Cette médaille,

nous avons été la chercher toutes

les trois. J’étais à Athènes en 2004

et nous avions fini au pied du

podium. J’ai dit aux fi lles : stop !

Il n’est pas question que cela se

reproduise. Il faut y aller, il faut se

battre, se donner à fond sur tous les

matches et ne rien lâcher. Et nous

l’avons fait de belle manière. » Et, une belle médaille de bronze en récompense… La première médaille dans la discipline depuis l’or de Sébastien Flute en 1992 à Barcelone… et la première française remportée à Pékin !Revenue dans l’Yonne, après un passage sur les Champs-Élysées avec les athlètes français et la réception à l’Élysée par le Président de la République, Bérengère reste enthousiaste : « C’était énorme. Vivement dans

4 ans pour une autre médaille

(en or), mais aussi vivement les

vacances pour récupérer. Enfin

trois semaines sans arc avant de

repartir à la mi-otobre. J’ai en effet

d’autres objectifs, notamment les

championnats du monde en 2009.

À Pékin, je n’ai pas pu participer à

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Au fi l de l’Yonne - octobre 2008

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Tout d’abord, qu’est-ce que le ju-jitsu ?Le ju-jitsu, c’est un art martial ancestral traditionnel pratiqué autrefois sur les champs de batailles par les samouraïs au Japon. Contrairement à certains arts martiaux, c’est un art de défense et non un art d’attaque. Le ju-jitsu reste encore aujourd’hui l’un des art martiaux les plus effi caces et la police et les services spéciaux de nombreux pays l’ont d’ailleurs choisi. Dans l’Yonne, le ju-jitsu, compte 200 licenciés dont 52 % d’enfants et 40 % de femmes.

Il existe plusieurs formes ou styles différents de ju-jitsu ?C’est exact. Dans un souci de perfection technique et afi n de rester de vrais experts, notre association a choisi d’étudier et de s’affi lier à 4 Fédérations de jju-jitsu de styles différents, indépendantes de la Fédération de judo. Quatre différents ju-jitsu, le moderne (Athemi ju-jitsu), le traditionnel aérien (Mushin ryu), le traditionnel Médical (zen hakko kai) et le brésilien, sol et éventuellement compétition, sont donc proposés dans les 4 écoles ADJJ de l’Yonne : à Saint-Julien-du-Sault (dojo du centre socioculturel), à Auxerre (dojo des cadets d’Auxerre à la gendarmerie), à Précy-sur-Vrin (dojo de la salle communale) et à Appoigny (dojo du gymnase).

Comment fonctionne votre association ?Une seule cotisation commune pour les 4 écoles et toutes les activités ! L’adhésion donne droit de pratiquer toutes les activités de l’association (ju-jitsu, shiatsus, self- defense) dans toutes les écoles ADJJ du département sans supplément de prix. Le licencié peut ainsi s’entraîner chaque jour de la semaine s’il le souhaite.Il existe 5 sections : baby ju-jitsu de 4 à 6 ans, ju-jitsu enfant de 6 à 14 ans, ju-jitsu adulte à partir de 15 ans, self-defense féminine, qui apprend à gérer son stress en situation extrême, à se maîtriser et à se contrôler, à partir de 12 ans, et le shiatsu – un travail d’équilibre énergétique par pression des mains sur les méridiens – à partir de 12 ans.L’encadrement technique est – c’est rare – formé de 10 professionnels diplômés d’État, spécialisés en luttes éducatives et arts traditionnels.Nous organisons plusieurs stages gratuits dans l’année, et, une première en France, nous avons monté la première rencontre nationale des différents styles de ju-jitsu en 2007 à Auxerre (avec la participation de 15 styles différents), où stages et démonstrations ont pu s’enchaîner. Cette opération sera renouvelée – en plus grand encore – en avril ou mai prochain. Enfi n, il faut signaler que nous dispensons un cour semestriel spécialisé pour un groupe de 12 enfants atteints de troubles du comportement.Infos pratiques• 1er essai gratuit dans toutes les écoles• Contact et inscription : Michel BAILLET, pendant

les horaires d’entraînement ou tel. : 03 86 63 35 41 – 06 83 98 15 85

• Internet : http://clubadjj.free.fr

> L ’ E N T R E T I E NMichel Baillet, créateur et directeurtechnique de l’association pour le développement du ju-jitsu

la cérémonie d’ouverture, car nous

commencions le lendemain dès

9 h, alors je ne voulais pas louper

celle de clôture : un moment inou-

bliable ! Entre-temps, j’ai pu voir

la natation, le hand, et bien sûr

aller encourager Cyrille en kayak.

Énorme, je vous dit. »

En kayak, une 7e place pour Cyrille CarréCyrille Carré, champion du mon-de 2007 de kayak en biplace sur 1 000 m, et champion de France 2008 K1 5 000 m, toujours fi-dèle à Mailly-la-Ville et à Auxerre, était, lui aussi, sélectionné pour Pékin. « La forme est bonne et je suis

très confi ant » déclarait-il enthou-siaste avant son départ pour la Chine. Pour Alain Acart, son entraîneur d’Auxerre, « Cyrille était

en pleine forme et très performant…

Mais, ajoutait-il sagement, on

verra bien, il y a tellement de para-

mètres et un facteur chance. » Mal-heureusement, tout comme

le Français Mathieu Goubel qui a terminé 7e de sa finale en Canoë monoplace 1 000 m, le duo Philippe Colin et Cyrille Carré, a fini à la même place sur le 1 000 m en kayak biplace. Ce sont les Allemands, Martin Hollstein et Andreas Ihle qui se sont emparés de l’or : « Nous avons

fait une bonne course, nous n’avons

rien loupé, mais le niveau était très

haut. Il nous a manqué le petit grain

de magie qui permet de décrocher une

médaille. Je vais déjà récupérer et puis

nous tirerons les enseignements de

ces jeux », nous a-t-il déclaré. Les deux Icaunais sélectionnés pour les Jeux paralympiques de Pékin, Fabrice Meunier et Stéphane Gilbert, tous deux sociétaires du club de tirc à l’arc, la Sentinelle de Brienon, se sont illustrés lors des compétitions. Si Stéphane Gilbert a vu sa course s’arrêter au stade des quarts de fi nale, Fabrice Meu-nier a, lui, remporté la médaille d’argent dans l’épreuve de tir à l’arc classique.

© F

ITA

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CULTURE

Au fi l de l’Yonne - octobre 2008

24

« Notre famille remonte à l’an 1 000.

Notre château doit son nom au lieu

dit Castrum lucium. C’est là que

fut édifi é par les Romains un fort

en bois et pierre », explique Philippe de Chastellux, l’actuel propriétaire du château, tout en conduisant sa vieille 2 CV fourgonnette Citroën 400 à bout de souffl e sur les allées du parc. Le véhicule hoquetant s’engage sur une allée de marronniers avant de grimper tant bien que mal, dans une odeur de caoutchouc brûlé, vers un étang. Puis de redescendre vers les écuries, le séchoir à bois et l’église. La visite se poursuivra à pied.

C’est Philippe de Chastellux qui assure lui même, dans la mesure du possible, la visite des lieux. Après une carrière dans la réalisation ci-nématographique puis à la tête de la

plus beauxplus beauxchâteauxchâteaux

Bibliothèque généalogique de France, le vicomte se consacre entièrement depuis quelques années à la remise en état du château dont un tiers des bâtiments ont été ravagés en 1975 par un incendie. Jusqu’à la fi n du règne de Louis XIII, Chastellux était une forteresse capable d’accueillir une garnison de plus de 100 hommes.À la mort de Charles le Téméraire, la famille servira le roi de France. Nombre de Chastellux choisiront la carrière des armes dont le maréchal éponyme qui bat, en 1423, les ar-mées franco-écossaises à la bataille de Cravant. « En 1615, on a viré les

soldats quand les guerres s’arrêtèrent », poursuit le vicomte avant de nous présenter un des plus célèbres mem-bres de la famille : François-Jean de Chastellux. Né à Paris, en 1734, pe-tit-fi ls du chancelier d’Aguesseau, il

fut offi cier et fi t la guerre d’Indépen-dance américaine, pendant laquelle il devint l’ami de Washington. À son retour, il fut nommé maréchal de camp. Il collabora à l’Encyclopédie et se lia d’amitié avec Buffon et Voltaire, fréquenta les salons de Mme Necker et de Mlle de Lespinasse. Il a écrit un Voyage dans l’Amérique septentrionale

mais aussi De la Félicité publique, son meilleur ouvrage, dont Voltaire fit l’éloge. C’est à cet homme illustre que Philippe de Chastellux doit aujourd’hui d’être membre de la so-ciété des Cincinnati de France. Celle-ci perpétue le souvenir de la fraternité d’armes qui unit offi ciers américains et français au cours des combats qu’ils menèrent ensemble.

« On a quitté la France au moment de la

Terreur pour gagner l’Italie (l’actuelle région

Situé sur la route de Lormes, à une quinzaine de kilomètres au sud d’Avallon, le château de Chastellux domine de sa masse imposante la rive gauche de la Cure. Cet édifi ce remontant au XIe siècle a ouvert ses portes au public pour la première fois cette année.

Un desUn des

du Morvandu Morvan

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de Trieste) sur ordre du roi », poursuit le maître des lieux. Inhabité pendant la révolution, le château vandalisé fut restauré par César-Laurent de Chastellux au début du XIXe siècle avec l’aide de l’architecte avalonnais Nico-las Caristie. C’est de cette époque que datent le couronnement des tours et la décoration du logis principal.

La visite de l’intérieur de l’édifi ce dé-bute dans la cour du château où trône un beau bassin monolithique, copie de celui de l’Alhambra de Grenade. On gagne ensuite, la salle des gardes, construite en 1240, décorée d’armoi-ries des différentes familles liées aux Chastellux dont les Chodron de Courcel. « Bernadette (épouse de l’ancien

Président de la République Jacques Chirac

NDLR) est ma cousine issue de germaine,

lance Philippe de Chastellux en sou-

Le musée d’Art et d’Histoire de Puisaye retrouve son publicLe musée d’Art et

d’Histoire de Puisaye

à Villiers-Saint-Benoît

s’est restructuré sur le

plan architectural entre

2005 et 2006. Placé

sous la responsabilité

scientifi que de la

Conservation des musées

de l’Yonne - un service du

Conseil Général -,

le contenu, les espaces et

l’organisation ont

été redéfi nis lors d’une

1re tranche

muséographique

achevée au début

de cette année. Depuis le 15 mars, un public enthousiaste a accès à 4 espaces

thématiques : la boutique et l’accueil, la maison-musée avec la reconstitution d’une

cuisine bourgeoise poyaudine et d’un cabinet d’érudit, et l’exposition permanente

consacrée aux activités de la terre : faïences et grès.

Cette exposition a fait l’objet d’un travail particulier, plaçant le public au centre de

la visite dans un espace moderne, élégant et intimiste, organisé autour des grès de

Puisaye, de la céramique contemporaine, des collections issues des faïenceries de

Montigny à Perreux, d’Arthé à Toucy, et d’une séquence intitulée « Les décors dans

la faïence ». Les pièces de collection sont intégrées dans des vitrines en suspension

sur des paravents en verre transparent, opacifi é ou translucide. Premier partenaire

fi nancier de la commune, le Conseil Général apportera aussi une contribution de

95 400 euros (en plus des 79 500 euros de l’État, des 37 100 euros de la Région,

et des 53 000 euros de la commune), à la 2e tranche des travaux programmés

pour 2009-2010, qui permettront la mise en valeur des sculptures, l’ouverture

d’un espace de lecture et de conférences, l’aménagement d’une salle pour les

animations et les activités pédagogiques, la création d’un jardin des 5 sens et

d’un espace public ouvert sur le village. Le musée organise aussi des expositions

temporaires. Cette année, 2 expositions ont été réalisées par la Conservation des

musées (voir rubrique « Sortir »).

riant, avant de désigner un tableau de Vauban. C’est nous qui avons présenté

ce dernier aux Bourbons. On l’aime bien

dans la famille. »

Le maître de maison nous conduit ensuite dans le fumoir puis dans la bibliothèque composée de 9 000 ouvrages (histoire de France, histoire de Bourgogne et généalogie de la famille), avant de gagner le salon des portraits aux boiseries d’époque Louis XV décorées de portraits de famille et de scènes allégoriques. Dont le portrait du maréchal de Chas-tellux, contemporain de Jeanne d’Arc qui a été fait chanoine héréditaire de la cathédrale d’Auxerre et celui d’Olivier de Chastellux (1878-1966). « C’est ce dernier, mon grand-père, qui a

réuni l’immense domaine forestier qui, géré

avec soin, permet de subvenir aux frais de

restauration et d’entretien du château et du

parc », explique Philippe de Chastellux en terminant la visite.

Eric Tariant

[email protected]

Contact : z Château de Chastellux : 89630 Chastel-lux-sur-Cure. Tél. : 03 86 34 20 03. Ouvert jusqu’au

5 novembre. Visites guidées du mercredi au diman-

che à 10 h 15, 11 h 15, 14 h 30, 15 h 30 et 16 h 30.

LIREMontréal à Sire de Chastellux

L’histoire de la famille de Chastellux en plus

de 700 pages (éditions de Chastellux).

www.editions-chastellux.fr

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INSERTIONCHRONO 89

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P endant plusieurs siècles, cette activité va faire vivre des milliers de familles bourgui-gnonnes. Les archives locales

mentionnent pour 1804, plus de 1 000 trains de bois confectionnés à Vermenton. Mais, les volumes transportés chutèrent très vite dès les premières années du XXe siècle, pour disparaître définitivement avec la Guerre de 1914 : Paris avait substitué la houille au bois pour son chauffage. Il était temps : la forêt morvandelle était en voie de dispari-tion. Sa destruction, par les coupes trop fréquentes, ne permettait plus de régénération naturelle.

Les trois phases du fl ottage du boisEn amont de Clamecy et d’Arcy-sur-Cure, sur l’Yonne, la Cure et leurs affl uents, le bois était fl otté « à buches perdues ». Les morceaux de bois, coupés un an plus tôt, marqués et entreposés, étaient alors jetés à l’eau et emportés par un lâcher d’eau : le « Grand Flot », comme on disait alors : une véritable mer de bois déferlant sur les ports d’aval de Clamecy et des alentours ! Comme lors des petits flots, les « poules d’eau » surveillent l’écoulement du bois et vérifi ent qu’aucune bûche ne reste coincée dans les broussailles

La routedes fl otteurs de boisPour approvisionner Paris en bois de chauffe, la rivière Yonne, déjà très utilisée pour le commerce vers la capitale, est devenue au XVIe siècle un formidable outil.

Flottage de bois sur l’Yonne au début du XXe siècle

DÉCOUVERTE

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des rives. Arrivées à Clamecy et Arcy-sur-Cure, les bûches étaient retenues par les pertuis, triées et stockées le long des rivières en fonction de leur marque. C’était le tricage. Chaque marchand forain devait pouvoir en effet retrouver la quantité de bois acquise lors de la « foire aux bois » de la Toussaint.Pour se faire une idée de la quantité de bois que cela pouvait représenter, il faut s’imaginer sur l’Yonne le bois empilé sur les berges de Clamecy à Crain et sur la Cure, d’Arcy-sur-Cure à Accolay. Dans ces deux zones, les bûches étaient alors assemblées entre elles pour former des « trains de bois ». Ces sortes de « radeaux », d’environ 200 stères (200 m3), mesu-raient environ 75 m de long et 4,5 m de large. L’assemblage était un travail complexe à exécuter qui demandait environ une semaine à 6 ouvriers expérimentés.Les trains de bois étaient ensuite mis à l’eau et conduits par deux hommes, le second étant souvent un enfant. Celui-ci, une fois les pertuis passés, vers Auxerre, était débarqué et ren-trait à pied. Plusieurs trains de bois étaient parfois assemblés après les passages diffi ciles à hauteur d’Appoi-gny. Le second pilote poursuivait son voyage périlleux jusqu’à Paris, à Saint Paul ou à Charenton, 10 à 15 jours de navigation environ, puis rejoignait son logis par le coche d’eau jusqu’à Auxerre, mais le plus souvent à pied, en sabots, par étape de 50 km !

De Châtel-Censoir à AppoignyEn suivant la route des fl otteurs de bois, (voir la carte), vous rencontrerez notamment le village de Châtel-Censoir, où la première expérience fructueuse de fl ottage de bois eut lieu le 21 avril 1547. Aujourd’hui, ce char-mant petit village accueille un port de plaisance au pied du promontoire rocheux sur lequel se dresse l’église Saint-Potentien. Puis, à Taingy, la carrière d’Aubigny

dont la pierre a été utilisée pour la construction de l’Opéra et de l’Hôtel de ville de Paris, du Conser-vatoire national des arts et métiers, des cathédrales d’Auxerre et de Sens et de nombreux édifi ces pu-blics. Les blocs de pierre étaient transportés jusqu’à l’Yonne pour être ensuite emportés par voie d’eau à Paris. À Vincelles, depuis l’année dernière, les amis du canal du Nivernais ont installé, le long du chemin de halage, une ancienne passerelle de pertuis, ces sortes de barrages autre-fois utilisés pour retenir les bûches de bois jetées à l’eau. Panneaux et schémas pédagogiques rappellent la tradition des flotteurs de bois dans un lieu qui les a vus autrefois passer. Le visiteur admirera aux Caves de Bailly la pierre calcaire de très bonne qualité ayant servi à la construction de monuments, châteaux et églises comme l’abbaye de Pontigny. Le transport était facilité par la rivière Yonne qui coule au pied des carrières.À Auxerre, la place du Co-che-d’Eau conserve la mé-moire de l’embarcation qui reliait Auxerre à Paris, permettant aux passagers et marchandises de circu-ler. Une belle demeure en pierre et en bois datant du XVIe siècle, avec les décors de sa sablière, une ancre et un navire rappellent que le commanditaire était négociant par voie d’eau. Toute pro-che, la place Saint-Nicolas, ouverte sur la rivière, rappelle, elle aussi, l’importance de l’activité marinière à Auxerre.Enfi n, à l’époque du fl ottage du bois, le village d’Appoigny était le lieu où

l’un des deux « conducteurs » du train de bois, « le p’tit homme de derrière », quittait l’embarcation pour rentrer chez lui. Là aussi plusieurs trains de bois étaient assemblés pour former un convoi plus important et plus stable.

Didier Lemaire

[email protected]

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INSERTIONASSOCIATION

Au fi l de l’Yonne - octobre 2008

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Vive l’Empereur et vive la Garde impériale !Les membres du Club Jean Roch Coignet sont amoureux de l’histoire, de l’uniforme du 1er Empire et des sorties au grand air. Rencontre avec les Grognards de l’Yonne…

L ’atelier du Club Jean Roch Coignet ressemble à la caverne d’Ali Baba. Partout des soldats, des fi gurines de Napoléon, des uniformes

de la Garde impériale, des tambours, des bonnets à poil, des drapeaux, des trophées et médailles… Entre une fonte d’étain et un raccommodage de tentes, Pierre Pagès prend le temps d’expliquer sa passion, qui l’a conduit, en 1989, à créer cette association de nostalgiques du 1er Empire.

« Depuis toujours je suis passionné d’histoire.

En m’installant dans l’Yonne, en 1969, j’ai

rencontré des fi gurinistes avec qui j’ai commencé

à faire des concours, des expositions. » Puis il a fallu « choisir une époque ; or le personnage

le plus représenté en fi gurine est Napoléon »… De fi l en aiguille, Pierre Pagès et ses amis commencent la confection d’uniformes, copiés sur des pièces de musée. Les ad-hérents du Club Jean Roch Coignet se défendent de faire l’apologie de la guerre et expliquent consacrer leurs recherches « aux soldats qui ont servi Napoléon ». D’où Coignet…« Jean Roch Coignet était le soldat de base par

excellence. Né à Druyes-les-Belles-Fontaines

le 16 août 1776, abandonné par ses parents,

il avait trouvé une place chez un éleveur de

chevaux lorsqu’il a été tiré au sort pour partir

avec la 96e demi-brigade de Bonaparte dans

les Alpes. Sa première bataille a été la vic-

toire contre les Autrichiens à Montebello et à

Marengo (Italie). » Le jeune Icaunais sera ensuite de toutes les campagnes jusqu’à Waterloo en 1815.

Un devoir de mémoire envers les soldatsIl fut le premier à recevoir la Légion d’honneur, le 15 juillet 1804, à Saint-Louis des Invalides à Paris, et entra ensuite dans la Garde Consulaire puis Impériale. Là il apprend à lire et à écrire, et devient caporal, sergent, puis sous-lieutenant offi cier. Il terminera sa carrière, capitaine. Mort le 10 décembre 1865 dans sa maison de la place Saint-Eusèbe et enterré à Auxerre (cimetière saint-Amâtre), Jean Roch Coignet est célébré tous les ans par les membres du club (une centaine) qui ont reconstitué son régiment.Chaque année, l’association participe à une quarantaine de cérémonies. Parmi

les dernières : l’anniversaire de la Bataille de Toulouse, de la Campagne de France à Montmirail (1814), la cérémonie de la mort de Napoléon au jardin des Tuileries à Paris suivie de la soirée de gala au Sénat, la dernière victoire de Napoléon à Ligny (Belgique), la bataille de Waterloo, le bicentenaire de la paix d’Erfurt (Allemagne), la bataille de Bailen en Espagne...

« Nous partons avec nos tentes et nos marmi-

tes et nous vivons comme à l’époque, décrit Pierre Pagès, chef de bataillon dans le régiment. Nous sommes en uniforme du 1er

grenadier à pied de la Garde 1er bataillon et

nous manœuvrons avec le règlement militaire

de 1786. Nous tissons des liens d’amitié avec de

nombreuses autres associations de France mais

aussi d’Europe. Notre action est à considérer

comme un maintien du patrimoine et un devoir

de mémoire envers les soldats. »

Nathalie Hadrbolec

[email protected]

Contact : z Club Jean Roch Coignet. 61, rue du professeur

Ramon, 89400 Migennes. Tél. : 03 86 80 01 18

Email : [email protected]

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SORTIR

L’AGENDA DU MOIS THÉÂTRE > CONCERT > DANSE > EXPOSITION > THÉÂTRE > CONCERT > DANSE

Pour faire connaître vos manifestations : 03 86 72 85 47 – [email protected]

Au fi l de l’Yonne - octobre 2008

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THÉÂTRESAUXERRE

« LES PT’ITS LOUPS »D’Ellar Wise – Lecture.17 octobre à 19 h

« LA FAIM C’EST LE FEU »Avec cette pièce, mi-vaudeville, mi-pamphlet, Krishna Baldev Vaid aborde sur le ton de l’humour un sujet primordial en Inde : la faim. Cette pièce vient en préambule des « Entretiens d’Auxerre 2008 » dont le thème sera « Manger ».24 octobre à 19 h

LES RIGOLADESPour la troisième année, la ville d’Auxerre en partenariat avec le Théâtre propose, dans les quartiers d’Auxerre et à la MJC, une série de six spectacles humoristiques réunissant tous les genres artistiques : cirque, chanson, théâtre et même du music-hall belge.

• CABARETJEPetit cabaret belgeke – Spectacle burlesque et musicalAvec gouaille, humour et dérision, une ode à la culture populaire belge.1er octobre à 19 h Maison de quartier Saint-Siméon.

• LE PLACARDComédie grinçante sans parole.Bloqués à l’intérieur d’une armoire, deux personnages attendent depuis toujours, suspendus comme deux vieux manteaux laissés à l’abandon. 3 octobre à 19 h – Maison de quartier des Piedalloues.

• « OH SUIVANT ! »Cirque et humourUn spectacle muet qui laisse sans voix.4 octobre à 16 h – Ensemble sportif de la Rive-Droite.

• J’AI MANGÉ MA FOURCHETTEChansons humoristiques8 octobre à 19 h – cloître de la MJC Saint-Pierre (quartier du Pont).

• A ET O PRÉSENTENT & CONTE CLOWNESQUE SANS PAROLE10 octobre à 19 h, maison de quartier Sainte-Geneviève.

• FAUT PAS PAYERVaudeville politique et socialDeux ouvrières exaspérées par la hausse du coût des marchandises fi nissent par dévaliser leur supermarché.11 octobre à 19 h – Maison de quartier des Rosoirs.

JACKIE BERROYER : MA VIE DE JOLIE FILLE

Le philosophe-standardiste de Canal s’expose dans son propre rôle.Du 1er au 11 octobre, tous les soirs (sauf les 5et 6) à 20 h 30 – Théâtre d’Auxerre – Grande salle

LES VIPÈRES SE PARFUMENT AU JASMINPrise en étau entre une famille au bord de l’expulsion et un dangereux prétendant, incapable de décevoir, une jolie apprentie bouchère va se perdre dans une vertigineuse ascension de mensonges.21 et 23 octobre à 20 h 30, 22 octobre à 19 h Studio

LA SOIRÉE DES SOLIElles ont toutes deux un tempérament de feu, le sens de la dérision et un penchant affi rmé pour la danse théâtralisée.

FACE À FACESur une bande son hollywoodienne et dans un solo ludique et touchant, Joëlle Bouvier campe des héroïnes de cinéma avec fougue et un talent d’actrice hors-pair.15 octobre à 19 h – Grande Salle

LA REINE S’ENNUIEEntre danse et théâtre, la chorégraphe Andréa Sitter nous embarque dans le parcours fantasque et hilarant d’une reine s’attaquant à tout ce qui peut

encombrer son imagination délirante.15 octobre à 20 h 30 – Grande SalleContact : Théâtre d’AuxerreTél. : 03 86 72 24 20

BLEURYUN BLAIREAU À L’ÉLYSÉEDe et par Jean-Paul Sèvres et des élèves de la troupe de théâtre « Il était une Fois dans l’Yonne » – Humour11 octobre à 20 h 45 – Le Saint-Patrick

MADAME MARGUERITEDe Roberto Athayde, par la troupe « Il était une Fois dans l’Yonne » – Comédie25 octobre à 20 h 45 – Le Saint-PatrickContact : 03 86 63 43 45

ETAIS-LA-SAUVIN« BRINDILLES DU QUOTIDIEN » ET « LE BRUISSEMENT DE L’INTIMITÉ »Lectures par Roland Tixier21 octobre à 20 h – La CloserieContact : 03 86 47 28 16

PAILLYSPECTACLE CELTESpectacle imaginé par Steam Up d’après un roman de R.L. Stevenson4 octobre 20 h 30 – La GrangeContact : 03 86 66 33 90

SENSKAN TU VEU, TU PEUHumour - Eric Collado nous propose son dernier show : un spectacle fi celé au millimètre, mené tambour battant, entre rire et tendresse.10 octobre à 20 h 30

VALISES – JEUNE PUBLICSaynètes sur le thème des « valises », celles des vacances, des arrivées et des départs, des émigrés et de l’exil, des ruptures ou des retrouvailles, de ce qu’il faut mettre dedans, et qui sont trop petites ou trop grandes, qui s’ouvrent inopinément ou qui refusent de se fermer, voire de s’ouvrir…14 octobre à 19 h – salle de la Poterne

SUR LE FILDe et avec Sophie ForteÀ la suite d’une banale erreur téléphonique, ce qui n’était qu’un incident domestique se transforme en un merveilleux accident du destin : il aime le tempérament de son invisible interlocutrice, elle est séduite par son humour et le charme de sa voix.17 octobre à 20 h 30. Contact : 03 86 83 81 00www.portaildusenonais.com

SUR LES PAS DE DANSES A TRAVERS DE L’EUROPE BAROQUELa Fenice – musiqueune farandole musicale en Europe baroque : les grandes fêtes de France, d’Italie et d’Allemagne sont revisitées.24 octobre à 20 h 30

TREIGNYAUDITIONFin de stage de théâtre et masques avec la Compagnie Le Château de Fable et ses élèves25 octobre à 18 h – Château de RatillyContact : 03 86 74 79 54

CALENDRIER DES PROCHAINS MATCHS

DE L’AJA À DOMICILE :

AJA / RENNES18/10/2008

AJA / OL25/10/2008

AJA / VALENCIENNES1/11/2008

www.AJA.fr

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SORTIR

Au fi l de l’Yonne - octobre 2008

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MUSÉES, EXPOSITIONS DANS LES BARS ET BISTROTSAUXERRE

• Concert avec le groupe Alcaline Rock11 octobre à 22 h• Concert avec le groupe 70 Miles Rock des années 7017 octobre à 22 h• Concert avec La Belle Bertoune Chanson française festive18 octobre à 22 hContact : 03 86 52 25 42 – Espacio Piscina

EGRISELLES-LE-BOCAGE

• Concert avec la chanteuse Stéphie – Variétés françaises4 octobre à 20 h• Concert avec le groupe Kiraboulou – Pop-Rock11 octobre à 20 h• Concert avec le groupe Woopony Pop/Rock18 octobre à 20 h• Concert avec le groupe Ouest Pop/rock25 octobre à 20 hL’Hacienda.Contact : 03 86 52 25 42

POURRAINConcert avec le groupe La Belle Bertoune – Chanson Festive11 octobre à 22 hLe Pulvérinien. Contact : 03 86 41 14 87

SAINT-CLÉMENTConcert avec le groupe Les Locataires – rock grolandais4 octobre à 22 hLe Barbarian’s. Contact : 03 86 65 99 50

VILLENEUVE-SUR-YONNE

Concert avec 4 Lucky French Heads Rock10 octobre à 21 hConcert avec le groupe Otan Rock17 octobre à 21 hLe Bouche à Oreille. Contact : 03 86 87 33 46.

VINCELOTTESConcert avec le groupe Les Locataires – Rock grolandais11 octobre à 21 h 30Pub Le Cellia Contact : 03 86 42 42 42

AVALLONCOLLECTIONS ISSUES DU SITE GALLO-ROMAIN DU MONTMARTEJusqu’au 31 décembre – Musée de l’Avallonnais

L’ART DU BLASON DANS LE PATRIMOINE ICAUNAISPanneaux explicatifs relatifs aux blasons et armoiries locaux, pièces d’archives, livres anciens armoiriés, pièces statutairesJusqu’au 16 octobre Musée de l’Avallonnais

DÉCOUVERTE DE L’ART CONTEMPORAINÀ travers les techniques variées de différents artistes venus de tous horizons et de la France entière.Du 11 octobre au 2 novembre – Grenier à Sel

AUXERREÉCLATS DE PIERRES

Caillou, roche, minéral, minerai… La collection de minéralogie sort de sa réserve…Jusqu’au 1er février 2009Muséum d’Auxerre – 5 bd VaubanContact : 03 86 72 96 40

COMMISSEYTOUT S’ÉCOULEGilles Picouet – Une production du Centre d’art de l’YonneJusqu’au 3 novembre – Abbaye Notre-Dame de Quincy – tous les jours sauf mardi de 10 H à 12 h et de 14 h à 19 hContact : 03 86 75 76 33

ESSERTCLAUDE BOUVETPeintures. 1, rue des Jardins.Jusqu’au 30 octobre. Contact : 03 86 81 63 44

FONTENOYSPEEDY GRAPHITOVoyage au pays des merveillesCentre régional d’art contemporainChâteau du Tremblay, jusqu’au 31 octobre.

NUITS-SURARMANCON

FRANCE WAGNER/BENEDICTE HAVETPeintures et sculpturesChâteau de Nuits-sur-Armançon.Jusqu’au 11 octobre

SAINT-SAUVEUREN PUISAYE

LES FEUX DE LA RAMPE Le parcours hétéroclite de Colette, cette artiste accomplie, douée d’un art et d’une science du théâtre, autre versant de son génie d’écrivain.Jusqu’au 30 novembreMusée Colette – Place du Château - Saint-Sauveur en Puisaye Tel : 03 86 45 61 95

PARLYLES AFFICHES D’ALECHINSKYCentre d’art graphique de la Métairie BruyèreJusqu’au 2 novembre

VÉZELAYNIKO PIROSMANIMusée ZervosJusqu’au 11 novembre.Tél. : 03 86 32 39 26

JOIGNYOSTIANE DE SAINT JULIENEspace Jean de JoignyJusqu’au 9 novembre

JOIGNY SOUS L’OCCUPATIONMusée de la RésistanceJusqu’au 30 décembre

VILLIERS-SAINT-BENOITJULIE GANZINMusée d’Art et d’Histoire de PuisayeJusqu’au 15 novembre.

SCULPTURES EN LABYRINTHEL’exposition permet au musée de redéployer temporairement ses collections de sculptures essentiellement religieuses et offre à chacun la possibilité de s’approprier

JEUNESAVEC YONNE EN SCÈNE

VALISESMarionnettes à gaine – par le Clastic théâtre à partir du CE2 jusqu’au Collège – En tournée sur le département du 13 au 24 octobre. Il s’agit d’une commande à un auteur sur le thème des « valises », celles des vacances, des arrivées et des départs, des émigrés et de l’exil, des ruptures ou des retrouvailles.

PATATI ET PATATAPar la Compagnie hop ! hop ! hop ! – Petits tableaux vivants – de petite section à grande section maternelle – En tournée sur le département du 17 au 28 novembre. « Il était une fois une princesse, et patati et patata… », une princesse qui se dévoile petit bout par petit bout, dans une fantasmagorie insolite et délicieuse.L’Yonne en scène 10, route de St-Georges – Perrigny Tél. : 03 86 72 85 36www.lyonne-en-scene.com

SENS« CONTES POUR PETITS GOURMANDS »15 octobre à 15 h – Bibliothèque municipaleContact : 03 86 83 72 80

une partie de l’Histoire. Musée d’Art et d’Histoire de PuisayeJusqu’au 15 novembre.Contact : 03 86 45 73 05

EXPOSITION DE SCULPTURES RELIGIEUSES DU MOYEN-AGEMusée d’art et d’histoire de PuisayeJusqu’au 15 novembre.

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SORTIR

Au fi l de l’Yonne - octobre 2008

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MUSIQUES ET CONCERTSANCY-LE-FRANC

Visite-concert – Visite du château puis concert avec Jérémy Jouve, Judicaël Perroy, guitare – Classique5 octobre à 15 h 30 – ChâteauContact : 03 86 75 03 15

AUXERREBal folk avec La Godille (Loiret) – Musique et danse traditionnelles18 octobre à 21 h – Moulin RougeContact : 03 86 51 22 54

AVALLONMusivallon 2008 – Concert avec les élèves de la Blivet School – Airs et duos d’opéras – Lyrique18 octobre à 20 h 30 – Salle des MaréchauxContact : 03 86 34 13 50

CERISIERSConcert avec l’orchestre de Saint-Clément – Classique11 octobre à 21 h – EgliseContact : 03 86 96 21 95

PAILLY« Violon, Voix lyrique et Piano » – Concert avec Marie-Annick Nicolas (violon), François Daudet (piano) et Françoise Galais (Mezzo-soprano)5 octobre à 17 h – La GrangeContact : 03 86 66 33 90

SAINT-DENIS-LÈS-SENSFest Noz avec le groupe Airs de Rien – Musiques et danses traditionnelles celtes18 octobre à 20 h 30 – Salle des fêtesContact : 03 86 65 71 74

TONNERRE« Missa Gallica », messe de Bernard Lallement par un ensemble de choristes et musiciens4 octobre à 20 h 30 – Vieil HôpitalContact : 03 86 34 05 15

VÉZELAYRécital de piano avec Ikuyo Kamiya – Classique4 octobre à 21 h – BasiliqueContact : 03 86 33 39 50

CHAMPS-SUR-YONNE« Le temps du trad’» – Bal folk animé par les Cueilleux de Champs26 octobre à 15 h – Salle polyvalenteContact : 03 86 53 30 75

COURGENAYSoirée médiévale – Dîner/spectacle avec la Compagnie L’Oiseau Lyre18 octobre à 19 h 30 – AbbayeContact : 03 86 86 78 40

ETAIS-LA-SAUVIN« Hommage à Bobby Lapointe » Concert avec serge Dangleterre4 octobre à 20 h 30 – La CloserieContact : 03 86 47 28 16

JOIGNYDémonstrations de danses traditionnelles et folkloriques avec Les Joyeux Maillotins12 octobre à 10 h – Marché couvertContact : 03 86 62 11 05

AU SOMMAIREDU NUMÉRODE NOVEMBRE :DOSSIER :Tout sur la 9e édition du Festival International Musique et Cinéma

PORTRAIT :Joël de Rosnay

ENTREPRENDRE :FMC Technologies équipe les grands terminaux pétroliers et gaziers du monde

SENS

MARCHÉ DU GOÛT17 octobre de 16 à 20 h et 18 octobre de 9 à 18 h. Place de la République et sous le marché couvertContact : 03 86 83 99 10

AVALLON, CLAMECY,VEZELAY

JOURNÉES INTERNATIONALES ROMAIN ROLLANDElles se tiendront le 2 octobre à l’Hôtel de Ville d’Avallon, le 3 octobre à l’Hôtel de Ville de Clamecy et les 4 et 5 octobre à l’Hôtel de Ville de VézelayEn savoir plus : www.association-romainrolland.org

CHABLIS60E FÊTE DES VINS DE CHABLISLes 25 et 26 octobreContact : 03 86 42 42 22

LIRE EN FÊTE 2008Chaque automne revient le temps de la fête du livre et de la lecture maintenant bien connue sous le nom de « Lire en fête ». La Bibliothèque départementale sera le principal partenaire d’un événement exceptionnel, aux Caves de Bailly, à Saint-Bris-Le-Vineux, le 26 octobre, de 14 h 30 à 17 h 30, avec « L’Ivresse des Profondeurs », une visite guidée des caves sur un mode fabuleux. Une pléiade d’artistes attend dans le labyrinthe des galeries : Pierre Labalette, Maître-queux, Rainette Gonet, marionnettiste, Sissi, chanteuse, Cyril Charles-Messance, photographe, Amédée Bricolo, clown, Titou, humoriste, Pascal Tourain, comédien. Sans parler des Dégivreurs, conteurs amateurs, accompagnateurs fantasques des spectateurs.

JOURNÉES DES MÉTIERS D’ART DE L’YONNEDu 16 au 19 octobre se tiendront les « Journées des Métiers d’art de l’Yonne ». 68 artisans ouvriront les portes de leur atelier afi n de faire découvrir la face cachée de métiers pas comme les autres. Une manifestation nationale organisée dans l’Yonne par la Chambre de métiers et de l’artisanat sous l’impulsion de la Société d’encouragement aux métiers d’art (SEMA). Deux expositions en parallèle. Pour toute information : 0810 000 840

CAFÉS DE PAYSPASSY• Concert avec le groupe Wolf’S

Gang Heavy-Metal 3 octobre à 22h • Concert avec le groupe Fax - rock 10 octobre à 22h La Codalie – 5, Grande Rue.Contact : 03 86 87 05 32

TREIGNYConcert avec Freyssac - Chanson 11 octobre à 21h Au Camp de Cora – 2, place de la Mairie.Contact : 03 86 33 54 95

Retrouvez toutes la programmation des 10 cafés de pays de l’Yonne sur leur site : www.cafedepays.org.

Page 32: NUMÉRO 52 - OCTOBRE 2008 · Ainsi, Claude Bolling, qui a signé plus de cent musiques de fi lm, dont d’énormes succès comme Borsalino, Le Mur de l’Atlantique, Flic Story,