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Revue NeuRologique 165 (2009) 37 - 40 39
O1-4 activité gamma-sécrétase et production d’amyloïde abeta dans la paroi vasculaire
X. Toussay, L. Rakotoarisoa, J.-F. Quignard et N. Macrez
CNIC - UMR CNRS 5228 - Univ Bordeaux1, Avenue des Facultés -
Bâtiment B2, 33405 Talence, France
introduction : De nombreuses études cliniques suggèrent
que les pathologies cardiovasculaires sont des facteurs de
risque de la maladie d’Alzheimer (MA) et que les vaisseaux
sont atteints précocement au cours de la maladie sous forme
d’angiopathie amyloïde. L’un des signes précoces de la MA est
la surabondance d’Aβ ; dans les liquides cérébraux (sang et
liquide cérébrospinal). Les taux élevés d’Aβ1-42 plasmatiques
sont reconnus comme marqueurs biochimiques précliniques
de la MA. Cependant, aucune étude n’a montré que la paroi
vasculaire pourrait être une source potentielle d’Aβ1-42 qui
s’accumule dans le sang au stade clinique de la maladie.
L’objectif de notre étude était donc de déterminer si la paroi
vasculaire peut produire de l’Aβ.
matériel et méthode : RT-PCR, Western-blot, marquage
immunofluorescent ont permis de rechercher les éléments
du complexe γ -sécretase ainsi que l’Aβ dans les vais-
seaux isolés. De plus, l’activité γ-secretase dans la paroi
vasculaire a été dosée par la production d’un produit
fluorescent.
résultats : Nos travaux montrent que les présénilines (ARNm
et protéines) sont exprimées dans les vaisseaux cérébraux
et périphériques. Les protéines Aph-1, Pen2 et nicastrine
sont également présentes dans les différents vaisseaux,
l’ensemble génère une activité γ-sécrétase et la production
de peptides Aβ1-42 dans la paroi des vaisseaux. Le marquage
immunofluorescent montre la présence d’Aβ1-42 dans les
cellules musculaires lisses des vaisseaux sains confirmée
par Western Blot.
Conclusion : Ces résultats montrent que les cellules muscu-
laires lisses de la paroi vasculaire sont une source potentielle
d’Aβ. Il reste à déterminer comment ces peptides Aβ produits
par les cellules musculaires lisses vasculaires sont impliqués
dans la physiopathologie de la MA.
O1-5 altération des concentrations plasmatiques des peptides amy-loïdes dans les formes familiales de la maladie de Parkinson
A. Duflota, S. Schraen-Maschkeb, E. Muteza, A. Destéea, L. Buéec et M.-C. Chartier-Harlina
aEA2683 MENRT, Equipe Physiopathologie moléculaire de la mala-
die de Parkinson, IRCL, Place de verdun, Université Lille Nord de
France, 59045 Lille, Cedex, France ; bCentre Mémoire de Ressources
et de Recherche, EA 2691, Université Lille Nord de France, Hôpital
R. Salengro, 59037 Lille, France ; cInserm U837, Equipe Alzheimer
and Tauopathies ; Univ Lille Nord de France ; UDSL, IMPRT, Jean-
Pierre Aubert Research Centre, Bâtiment Biserte, place de Verdun,
59045 Lille, France
introduction : De nombreux patients parkinsoniens présen-
tent des troubles cognitifs modérés et plus d’un tiers des
sujets évolue vers une démence. Nos analyses transcripto-
miques de cellules mononucléées de patients et de témoins
suggèrent une dérégulation du métabolisme de l’amyloïde
au cours de la maladie. De plus, un dysfonctionnement du
métabolisme de l’APP a été associée à la démence de type
parkinsonienne dans certaines études (Kalaitzakis et al,
2008 ; 2009). Plusieurs études ont montré que le rapport
plasmatique de peptide Abeta1-42/Abeta1-40 dans une
population sans démence est associé à une progression
vers la démence. Nous avons donc recherché de potentielles
variations des concentrations plasmatiques des peptides
Abeta1-40 et Abeta1-42 chez des sujets Parkinsoniens,
comparé à des contrôles.
méthodes : 67 sujets atteints de formes familiales de mala-
die de Parkinson selon les critères diagnostiques de Gibb
ont été comparés à 67 témoins d’âge et de sexe similaire
indemnes de signes neurologiques de maladie de Parkinson
ou de démence (MMS>27). Les concentrations des peptides
amyloïdes Abeta1-40 et Abeta1-42 ont été mesurées à partir
de plasma par la technologie xMAP et comparées entre
chaque groupe par un test de Wilcoxon et selon la médiane
d’âge des sujets.
résultats : Alors que l’analyse globale de l’échantillon ne
montrait pas de variations significatives de taux d’Abeta
entre malades et témoins, les sujets parkinsoniens de moins
de 56 ans, présentent une augmentation significative des
concentrations du peptide amyloïde Abeta1-40 (p=0,009).
Chez les sujets parkinsoniens de 56 ans et plus, une aug-
mentation non significative de Abeta1-40 est retrouvée
(p = 0,051) ; et le ratio Abeta1-42/Abeta1-40 est significati-
vement abaissé comparé aux témoins (p = 0,003).
Conclusion : Les résultats de cette étude pilote montrent
des variations de concentrations plasmatiques des peptides
amyloïdes en fonction de l’âge des sujets parkinsoniens.
Ces résultats confortent l’hypothèse d’altérations du méta-
bolisme des peptides amyloïdes au cours de la maladie de
Parkinson. Des études complémentaires de suivi de cohorte
sont nécessaires afin de confirmer ces résultats et d’établir
si la mesure des concentrations plasmatiques d’Abetaα peut
contribuer au dépistage des sujets parkinsoniens à risque
de développer des troubles cognitifs ou une démence.