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Depuis toujours... welcomebyzance.fr - crédit photo : Cathédrale Saint-Étienne © CDT Moselle/Jean-Claude Kanny - Centre Pompidou-Metz © Shigeru Ban Architects Europe et Jean de Gastines Architectes, avec Philip Gumuchdjian pour la conception du projet lauréat du concours/Metz Métropole/Centre Pompidou-Metz/Photo Gabrielle Voinot Aller de l’ Avant ! LORRAINE 11, avenue Robert Schuman 57000 METZ Tél. 03 87 74 10 15 Fax 03 87 74 43 05 [email protected] Supplément régional de l’ami hebdo Dimanche 4 mars 2012 N°2 Comme un avion sans ailes… ARCHÉOLOGIE Archéologie préventive: un dossier à déterrer En France, chaque année, 700 km² sont touchés par des travaux d'aménagement du territoire (carrières, terrasse- ments, routes et voies ferrées, bâtiments privés et publics). L'archéologie préventive a pour vocation, originellement, de préserver et d'étudier les éléments significatifs du patri- moine archéologique mena- cés par ces travaux d'aména- gement. Elle peut impliquer la mise en œuvre de diagnostics archéologiques (sondages), de fouilles (fouilles de sauve- tage ou fouilles préventives) et dans certains cas, des mesures de sauvegarde. L’ar- chéologie préventive s’est particulièrement développée en France à partir des années 1970 avec la multiplication des grands travaux d’aména- gement du territoire et de constructions (autoroutes, lignes de voies ferrées, etc). Depuis la loi du 1 er août 2003, les aménageurs ont le droit de choisir leur opérateur de fouilles (INRAP, services terri- toriaux départementaux agréés, sociétés privées). Une concurrence voulue par l’État pour accroître les moyens d’intervention disponibles face au nombre de prescrip- tions émises par l’État… État des lieux Notre dossier en p. 4 et 5 J.-P. COUR Un supplément de L’ami hebdo Directeur de publication : Bernard Deck Imprimé par : Roto Offset Rixheim Dépôt légal à date de parution Objectif Lorraine est publié par le Groupe L’Ami hebdo. 30, rue Thomann 67082 Strasbourg Cedex RCS 588 500 421 B p. 2 Skylander p. 3 Grande Région p. 7 Vosges Les feux sont au verre p. 6 Musée Lalique Les six premiers mois du Musée Lalique de Wingen- sur-Moder ont rencontré un succès immédiat. Skylander : La société Aviamost qui s'est engagée pour acheter l'avion à hélices lorrains peine à trou- ver ses capitaux. S'ajoute à cela une enquête des l'Union européenne sur son financement par les collectivités territoriales. L'avion ne vole pas encore mais son dossier et son financement ont déjà des problèmes d'atterrissage. Trouver un job au Luxembourg n’est plus aussi sim- ple qu’avant la crise pour les frontaliers, notamment lorrains. Non seulement, l’économie accuse le coup mais les jeunes de différents pays du sud européen n’hésitent plus à rejoindre le Grand-Duché pour y trouver un travail. Ils ont pris les armes face à une émission de l'humoriste Lau- rent Gerra mettant en cause les Vosges et les Vosgiens. La chose hérisse même le poil de la «bête des Vosges». Les Vosgiens en croisade contre Laurent Gerra La fin du travail frontalier? LORRAINE 11, avenue Robert Schuman 57000 METZ Tél. 03 87 74 10 15 Fax 03 87 74 43 05 [email protected] Supplément régional de l’ami hebdo Dimanche 5 février 2012 N° 1 Personne n'en doute. Quelles que soient les résultats des pro- chaines élections présidentielles, la réforme des collectivités terri- toriales reviendra rapidement au coeur des débats politiques. L'institution régionale et son adaptation aux réalités écono- miques et financières est d'ail- leurs inscrite dans les gènes de notre société. Une décentralisa- tion réussie et enracinée serait le meilleur antidote aux soubre- sauts d'une mondialisation ano- nyme et débridée. Plus que jamais la Lorraine doit se prépa- rer à jouer le rôle moteur que le pays réclamera demain à ses Régions. Objectif Lorrainesera au côté de ceux qui préparent cet avenir. Dans un style qui pri- vilégie l'alternance de sujets magazines documentés avec des rubriques brèves d'informations essentielles, ce supplément mensuel à L'Ami hebdoposera un regard neuf sur les hommes, les institutions, les réalités cultu- relles et historiques, la vie sociale et économique, la dimension européenne… et tout ce qui fait la diversité et la richesse de la Lorraine. En com- plément à l'Ami hebdo Lorraine dont nos lecteurs apprécient chaque semaine, depuis 1883, l'analyse engagée de l'actualité, le Groupe L'Ami hebdopropose ce nouveau supplément à tous ceux qui veulent - au coeur de l'Europe - partager sa passion pour la lorraine dont nous atten- dons et voulons encourager un sursaut d'audace et d'imagina- tion pour mieux servir l'ensem- ble de la population. B.D. Une certaine idée de notre futur EOLIENNES Une région dans le vent édito Principal symbole de développement des énergies renouvelables, l’éolienne a fait de la Lorraine un de ses nids de prédilection en France. Quatrième région du pays en nombre de parcs éolien, la Lorraine compte près de 300 éoliennes. Objectif Lorraine s’est penché sur un phénomène qui a semble-t-il, le vent en poupe. Quelles sont encore les perspectives de développement ? Comment sont réparties ces éoliennes en Lorraine ? Quid de la biomasse, de la méthanisation et du photovoltaïque… Notre dossier en p. 4 et 5 Un supplément de L’ami hebdo Directeur de publication : Bernard Deck Imprimé par : Roto Offset Rixheim Dépôt légal à date de parution Objectif Lorraine est publié par le Groupe L’Ami hebdo. 30, rue Thomann 67082 Strasbourg Cedex RCS 588 500 421 B Votre nouveau rendez-vous mensuel avec ceux qui font la beauté et la richesse de la Lorraine à retrouver chaque jour sur www.ami-hebdo.com/moselle p. 2 Prospective Ça va plutôt bien p. 3 Démographie p. 8 Sports p. 7 Carnaval p. 6 Jeanne d’Arc La Lorraine au vent Depuis toujours... Aller de l’ Avant ! LORRAINE 11, avenue Robert Schuman 57000 METZ Tél. 03 87 74 10 15 Fax 03 87 74 43 05 [email protected] Supplément régional de l’ami hebdo Dimanche 4 mars 2012 N° 2 Comme un avion sans ailes… ARCHÉOLOGIE Archéologie préventive: un dossier à déterrer En France, chaque année, 700 km² sont touchés par des travaux d'aménagement du territoire (carrières, terrasse- ments, routes et voies ferrées, bâtiments privés et publics). L'archéologie préventive a pour vocation, originellement, de préserver et d'étudier les éléments significatifs du patri- moine archéologique mena- cés par ces travaux d'aména- gement. Elle peut impliquer la mise en œuvre de diagnostics archéologiques (sondages), de fouilles (fouilles de sauve- tage ou fouilles préventives) et dans certains cas, des mesures de sauvegarde. L’ar- chéologie préventive s’est particulièrement développée en France à partir des années 1970 avec la multiplication des grands travaux d’aména- gement du territoire et de constructions (autoroutes, lignes de voies ferrées, etc). Depuis la loi du 1août 2003, les aménageurs ont le droit de choisir leur opérateur de fouilles (INRAP, services terri- toriaux départementaux agréés, sociétés privées). Une concurrence voulue par l’État pour accroître les moyens d’intervention disponibles face au nombre de prescrip- tions émises par l’État… État des lieux Notre dossier en p. 4 et 5 Un supplément de L’ami hebdo Directeur de publication : Bernard Deck Imprimé par : Roto Offset Rixheim Dépôt légal à date de parution Objectif Lorraine est publié par le Groupe L’Ami hebdo. 30, rue Thomann 67082 Strasbourg Cedex RCS 588 500 421 B p. 2 Skylander p. 3 Grande Région p. 7 Vosges Les feux sont au verre p. 6 Musée lalique Les Vosgiens en croisade contre Laurent Gerra La fin du travail frontalier ? ! Votre nouveau rendez-vous mensuel avec ceux qui font la Lorraine à retrouver chaque jour sur www. ami-hebdo.com/ moselle Votre nouveau rendez-vous mensuel avec ceux qui font la Lorraine à retrouver chaque jour sur www. ami-hebdo.com/ moselle

Objectif Lorraine #2

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Au sommaire : un dossier sur l'archéologie préventive, "Skylander : comme un avion sans ailes…", "la fin du travail frontalier ?", le musée lalique, les Vosgiens en croisade contre Laurent Gerra…

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LORRAINE11, avenue Robert Schuman 57000 METZTél. 03 87 74 10 15Fax 03 87 74 43 05

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Dimanche 4 mars 2012

N°2

Comme un avionsans ailes…ARCHÉOLOGIE

Archéologie préventive:un dossier à déterrer

En France, chaque année,700 km² sont touchés par destravaux d'aménagement duterritoire (carrières, terrasse-ments, routes et voies ferrées,bâtiments privés et publics).L'archéologie préventive apour vocation, originellement,de préserver et d'étudier leséléments significatifs du patri-moine archéologique mena-cés par ces travaux d'aména-gement. Elle peut impliquer lamise en œuvre de diagnosticsarchéologiques (sondages),de fouilles (fouilles de sauve-tage ou fouilles préventives)et dans certains cas, desmesures de sauvegarde. L’ar-chéologie préventive s’estparticulièrement développéeen France à partir des années1970 avec la multiplicationdes grands travaux d’aména-gement du territoire et deconstructions (autoroutes,lignes de voies ferrées, etc).Depuis la loi du 1er août 2003,les aménageurs ont le droitde choisir leur opérateur defouilles (INRAP, services terri-toriaux départementauxagréés, sociétés privées). Uneconcurrence voulue par l’Étatpour accroître les moyensd’intervention disponiblesface au nombre de prescrip-tions émises par l’État… État des lieux

Notre dossier en p. 4 et 5

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Un supplément de L’ami hebdo

Directeur de publication :Bernard DeckImprimé par :Roto Offset RixheimDépôt légal à date de parutionObjectif Lorraine est publiépar le Groupe L’Ami hebdo.30, rue Thomann 67082 Strasbourg CedexRCS 588 500 421 B

p. 2 Skylander

p. 3 Grande Région

p. 7 Vosges

Les feuxsont au verre

p. 6 Musée Lalique

Les six premiers mois duMusée Lalique de Wingen-sur-Moder ont rencontré unsuccès immédiat.

Skylander : La société Aviamost qui s'est engagéepour acheter l'avion à hélices lorrains peine à trou-ver ses capitaux. S'ajoute à cela une enquête desl'Union européenne sur son financement par lescollectivités territoriales. L'avion ne vole pas encoremais son dossier et son financement ont déjà desproblèmes d'atterrissage.

Trouver un job au Luxembourg n’est plus aussi sim-ple qu’avant la crise pour les frontaliers, notammentlorrains. Non seulement, l’économie accuse le coupmais les jeunes de différents pays du sud européenn’hésitent plus à rejoindre le Grand-Duché pour ytrouver un travail.

Ils ont pris les armesface à une émissionde l'humoriste Lau-rent Gerra mettanten cause les Vosgeset les Vosgiens. La chose hérissemême le poil de la«bête des Vosges».

Les Vosgiens en croisade contre

Laurent Gerra

La fin du travailfrontalier?

LORRAINE11, avenue Robert Schuman 57000 METZTél. 03 87 74 10 15Fax 03 87 74 43 05

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Dimanche 5 février 2012

N°1

Personne n'en doute. Quellesque soient les résultats des pro-chaines élections présidentielles,la réforme des collectivités terri-toriales reviendra rapidement aucoeur des débats politiques.L'institution régionale et sonadaptation aux réalités écono-miques et financières est d'ail-leurs inscrite dans les gènes denotre société. Une décentralisa-tion réussie et enracinée serait lemeilleur antidote aux soubre-sauts d'une mondialisation ano-nyme et débridée. Plus quejamais la Lorraine doit se prépa-rer à jouer le rôle moteur que lepays réclamera demain à sesRégions. Objectif Lorraine seraau côté de ceux qui préparentcet avenir. Dans un style qui pri-vilégie l'alternance de sujetsmagazines documentés avec desrubriques brèves d'informationsessentielles, ce supplémentmensuel à L'Ami hebdo poseraun regard neuf sur les hommes,les institutions, les réalités cultu-relles et historiques, la viesociale et économique, ladimension européenne… et toutce qui fait la diversité et larichesse de la Lorraine. En com-plément à l'Ami hebdo Lorrainedont nos lecteurs apprécientchaque semaine, depuis 1883,l'analyse engagée de l'actualité,le Groupe L'Ami hebdo proposece nouveau supplément à tousceux qui veulent - au coeur del'Europe - partager sa passionpour la lorraine dont nous atten-dons et voulons encourager unsursaut d'audace et d'imagina-tion pour mieux servir l'ensem-ble de la population.

B.D.

Une certaine idéede notre futurEOLIENNES

Une région dans le vent

édito

Principal symbole de développement des énergies renouvelables, l’éolienne a fait de la Lorraine un deses nids de prédilectionen France. Quatrième région du pays en nombre de parcs éolien, la Lorraine compteprès de 300 éoliennes. Objectif Lorraine s’est penché sur un phénomène qui a semble-t-il, le vent en poupe.� Quelles sont encore les perspectives de développement ?� Comment sontréparties ces éoliennes en Lorraine ?� Quid de la biomasse, de la méthanisation et du photovoltaïque…

Notre dossier en p. 4 et 5

DR

Un supplément de L’ami hebdo

Directeur de publication :Bernard DeckImprimé par :Roto Offset RixheimDépôt légal à date de parutionObjectif Lorraine est publiépar le Groupe L’Ami hebdo.30, rue Thomann 67082 Strasbourg CedexRCS 588 500 421 B

Votre nouveau rendez-vous mensuel avec ceux qui font la beauté et la richesse de la Lorraine

à retrouver chaque jour sur www.ami-hebdo.com/moselle

p. 2 Prospective

Ça va plutôt bienp. 3 Démographie

p. 8 Sports

p. 7 Carnaval

p. 6 Jeanne d’Arc

En avant-première des grandes célébrations qui au-ront lieu au printemps prochain, le Départementde la Meuse, en partenariat avec celui des Vosges, or-ganise, dès le mois de février, deux journées festives.

Février, le mois des Carnavals en Lorraine. Une tra-dition qui se perpétue depuis l’Antiquité jusqu’à nosjours avec, pour chacun, sa spécificité.

La ligue Lorraine de voile s’apprête à décerner leprix du «marin lorrain de l’année 2011». Focus surune discipline peu développée dans les territoiresnon littoraux mais dont le nombre de licenciés aug-mente dans notre région.

La Lorraine au vent

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N°2

Comme un avionsans ailes…ARCHÉOLOGIE

Archéologie préventive:un dossier à déterrer

En France, chaque année,700 km² sont touchés par destravaux d'aménagement duterritoire (carrières, terrasse-ments, routes et voies ferrées,bâtiments privés et publics).L'archéologie préventive apour vocation, originellement,de préserver et d'étudier leséléments significatifs du patri-moine archéologique mena-cés par ces travaux d'aména-gement. Elle peut impliquer lamise en œuvre de diagnosticsarchéologiques (sondages),de fouilles (fouilles de sauve-tage ou fouilles préventives)et dans certains cas, desmesures de sauvegarde. L’ar-chéologie préventive s’estparticulièrement développéeen France à partir des années1970 avec la multiplicationdes grands travaux d’aména-gement du territoire et deconstructions (autoroutes,lignes de voies ferrées, etc).Depuis la loi du 1er août 2003,les aménageurs ont le droitde choisir leur opérateur defouilles (INRAP, services terri-toriaux départementauxagréés, sociétés privées). Uneconcurrence voulue par l’Étatpour accroître les moyensd’intervention disponiblesface au nombre de prescrip-tions émises par l’État… État des lieux

Notre dossier en p. 4 et 5

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Directeur de publication :Bernard DeckImprimé par :Roto Offset RixheimDépôt légal à date de parutionObjectif Lorraine est publiépar le Groupe L’Ami hebdo.30, rue Thomann 67082 Strasbourg CedexRCS 588 500 421 B

p. 2 Skylander

p. 3 Grande Région

p. 7 Vosges

Les feuxsont au verre

p. 6 Musée lalique

Les six premiers mois duMusée Lalique de Wingen-sur-Moder ont rencontré unsuccès immédiat.

Skylander : La société Aviamost qui s'est engagéepour acheter l'avion à hélices lorrains peine à trou-ver ses capitaux. S'ajoute à cela une enquête desl'Union européenne sur son financement par lescollectivités territoriales. L'avion ne vole pas encoremais son dossier et son financement ont déjà desproblèmes d'atterrissage.

Trouver un job au Luxembourg n’est plus aussi sim-ple qu’avant la crise pour les frontaliers, notammentlorrains. Non seulement, l’économie accuse le coupmais les jeunes de différents pays du sud européenn’hésitent plus à rejoindre le Grand-Duché pour ytrouver un travail.

Ils ont pris les armesface à une émissionde l'humoriste Lau-rent Gerra mettanten cause les Vosgeset les Vosgiens. La chose hérissemême le poil de la«bête des Vosges».

Les Vosgiens en croisade contre

Laurent Gerra

La fin du travailfrontalier?

LORRAINE11, avenue Robert Schuman 57000 METZTél. 03 87 74 10 15Fax 03 87 74 43 05

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Dimanche 5 février 2012

N°1

Personne n'en doute. Quellesque soient les résultats des pro-chaines élections présidentielles,la réforme des collectivités terri-toriales reviendra rapidement aucoeur des débats politiques.L'institution régionale et sonadaptation aux réalités écono-miques et financières est d'ail-leurs inscrite dans les gènes denotre société. Une décentralisa-tion réussie et enracinée serait lemeilleur antidote aux soubre-sauts d'une mondialisation ano-nyme et débridée. Plus quejamais la Lorraine doit se prépa-rer à jouer le rôle moteur que lepays réclamera demain à sesRégions. Objectif Lorraine seraau côté de ceux qui préparentcet avenir. Dans un style qui pri-vilégie l'alternance de sujetsmagazines documentés avec desrubriques brèves d'informationsessentielles, ce supplémentmensuel à L'Ami hebdo poseraun regard neuf sur les hommes,les institutions, les réalités cultu-relles et historiques, la viesociale et économique, ladimension européenne… et toutce qui fait la diversité et larichesse de la Lorraine. En com-plément à l'Ami hebdo Lorrainedont nos lecteurs apprécientchaque semaine, depuis 1883,l'analyse engagée de l'actualité,le Groupe L'Ami hebdo proposece nouveau supplément à tousceux qui veulent - au coeur del'Europe - partager sa passionpour la lorraine dont nous atten-dons et voulons encourager unsursaut d'audace et d'imagina-tion pour mieux servir l'ensem-ble de la population.

B.D.

Une certaine idéede notre futurEOLIENNES

Une région dans le vent

édito

Principal symbole de développement des énergies renouvelables, l’éolienne a fait de la Lorraine un deses nids de prédilectionen France. Quatrième région du pays en nombre de parcs éolien, la Lorraine compteprès de 300 éoliennes. Objectif Lorraine s’est penché sur un phénomène qui a semble-t-il, le vent en poupe.� Quelles sont encore les perspectives de développement ?� Comment sontréparties ces éoliennes en Lorraine ?� Quid de la biomasse, de la méthanisation et du photovoltaïque…

Notre dossier en p. 4 et 5

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Directeur de publication :Bernard DeckImprimé par :Roto Offset RixheimDépôt légal à date de parutionObjectif Lorraine est publiépar le Groupe L’Ami hebdo.30, rue Thomann 67082 Strasbourg CedexRCS 588 500 421 B

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Ça va plutôt bienp. 3 Démographie

p. 8 Sports

p. 7 Carnaval

p. 6 Jeanne d’Arc

En avant-première des grandes célébrations qui au-ront lieu au printemps prochain, le Départementde la Meuse, en partenariat avec celui des Vosges, or-ganise, dès le mois de février, deux journées festives.

Février, le mois des Carnavals en Lorraine. Une tra-dition qui se perpétue depuis l’Antiquité jusqu’à nosjours avec, pour chacun, sa spécificité.

La ligue Lorraine de voile s’apprête à décerner leprix du «marin lorrain de l’année 2011». Focus surune discipline peu développée dans les territoiresnon littoraux mais dont le nombre de licenciés aug-mente dans notre région.

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N°2

Comme un avionsans ailes…ARCHÉOLOGIE

Archéologie préventive:un dossier à déterrer

En France, chaque année,700 km² sont touchés par destravaux d'aménagement duterritoire (carrières, terrasse-ments, routes et voies ferrées,bâtiments privés et publics).L'archéologie préventive apour vocation, originellement,de préserver et d'étudier leséléments significatifs du patri-moine archéologique mena-cés par ces travaux d'aména-gement. Elle peut impliquer lamise en œuvre de diagnosticsarchéologiques (sondages),de fouilles (fouilles de sauve-tage ou fouilles préventives)et dans certains cas, desmesures de sauvegarde. L’ar-chéologie préventive s’estparticulièrement développéeen France à partir des années1970 avec la multiplicationdes grands travaux d’aména-gement du territoire et deconstructions (autoroutes,lignes de voies ferrées, etc).Depuis la loi du 1er août 2003,les aménageurs ont le droitde choisir leur opérateur defouilles (INRAP, services terri-toriaux départementauxagréés, sociétés privées). Uneconcurrence voulue par l’Étatpour accroître les moyensd’intervention disponiblesface au nombre de prescrip-tions émises par l’État… État des lieux

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Les six premiers mois duMusée Lalique de Wingen-sur-Moder ont rencontré unsuccès immédiat.

Skylander : La société Aviamost qui s'est engagéepour acheter l'avion à hélices lorrains peine à trou-ver ses capitaux. S'ajoute à cela une enquête desl'Union européenne sur son financement par lescollectivités territoriales. L'avion ne vole pas encoremais son dossier et son financement ont déjà desproblèmes d'atterrissage.

Trouver un job au Luxembourg n’est plus aussi sim-ple qu’avant la crise pour les frontaliers, notammentlorrains. Non seulement, l’économie accuse le coupmais les jeunes de différents pays du sud européenn’hésitent plus à rejoindre le Grand-Duché pour ytrouver un travail.

Ils ont pris les armesface à une émissionde l'humoriste Lau-rent Gerra mettanten cause les Vosgeset les Vosgiens. La chose hérissemême le poil de la«bête des Vosges».

Les Vosgiens en croisade contre

Laurent Gerra

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Personne n'en doute. Quellesque soient les résultats des pro-chaines élections présidentielles,la réforme des collectivités terri-toriales reviendra rapidement aucoeur des débats politiques.L'institution régionale et sonadaptation aux réalités écono-miques et financières est d'ail-leurs inscrite dans les gènes denotre société. Une décentralisa-tion réussie et enracinée serait lemeilleur antidote aux soubre-sauts d'une mondialisation ano-nyme et débridée. Plus quejamais la Lorraine doit se prépa-rer à jouer le rôle moteur que lepays réclamera demain à sesRégions. Objectif Lorraine seraau côté de ceux qui préparentcet avenir. Dans un style qui pri-vilégie l'alternance de sujetsmagazines documentés avec desrubriques brèves d'informationsessentielles, ce supplémentmensuel à L'Ami hebdo poseraun regard neuf sur les hommes,les institutions, les réalités cultu-relles et historiques, la viesociale et économique, ladimension européenne… et toutce qui fait la diversité et larichesse de la Lorraine. En com-plément à l'Ami hebdo Lorrainedont nos lecteurs apprécientchaque semaine, depuis 1883,l'analyse engagée de l'actualité,le Groupe L'Ami hebdo proposece nouveau supplément à tousceux qui veulent - au coeur del'Europe - partager sa passionpour la lorraine dont nous atten-dons et voulons encourager unsursaut d'audace et d'imagina-tion pour mieux servir l'ensem-ble de la population. B.D.

Une certaine idéede notre futurEOLIENNESUne région dans le vent

édito

Principal symbole de développement des énergies renouvelables, l’éolienne a fait de la Lorraine un deses nids de prédilectionen France. Quatrième région du pays en nombre de parcs éolien, la Lorraine compteprès de 300 éoliennes. Objectif Lorraine s’est penché sur un phénomène qui a semble-t-il, le vent en poupe.� Quelles sont encore les perspectives de développement?� Comment sontréparties ces éoliennes en Lorraine?� Quid de la biomasse, de la méthanisation et du photovoltaïque…

Notre dossier en p. 4 et 5DR

Un supplément de L’ami hebdoDirecteur de publication :Bernard DeckImprimé par :Roto Offset RixheimDépôt légal à date de parutionObjectif Lorraine est publiépar le Groupe L’Ami hebdo.30, rue Thomann 67082 Strasbourg CedexRCS 588 500 421 B

Votre nouveau rendez-vous mensuel avec ceux qui font la beauté et la richesse de la Lorraineà retrouver chaque jour sur www.ami-hebdo.com/moselle

p. 2 Prospective

Ça va plutôt bienp. 3 Démographie

p. 8 Sports

p. 7 Carnaval

p. 6 Jeanne d’Arc

En avant-première des grandes célébrations qui au-ront lieu au printemps prochain, le Départementde la Meuse, en partenariat avec celui des Vosges, or-ganise, dès le mois de février, deux journées festives.

Février, le mois des Carnavals en Lorraine. Une tra-dition qui se perpétue depuis l’Antiquité jusqu’à nosjours avec, pour chacun, sa spécificité.

La ligue Lorraine de voile s’apprête à décerner leprix du «marin lorrain de l’année 2011». Focus surune discipline peu développée dans les territoiresnon littoraux mais dont le nombre de licenciés aug-mente dans notre région.

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2 - Objectif Lorraine L’ami hebdo du 4 mars 2012

ÉCONOMIE RÉGIONALE

La société russe Aviamost, quis'était engagée pour l'achatde quarante Skylanders, est àla recherche de financementpour honorer sa promessed'achat. Elle ne dispose pasencore des financements etespère résoudre cette ques-tion ce mois-ci… dans lemeilleur des cas. Anticipantun peu trop les choses, SergeBitboul, qui dirige le groupeGECI, avait annoncé à coupde trompette cette com-mande qui avait fait bondir letitre de «GECI International»et de «GECI Aviation» à laBourse de Paris grâce à ceque l'on appelle dans lemonde de la finance un MoU.Comprenez un «Memoran-dum of Understanding» dequarante avions pour 260millions de dollars US.

Un MoU pas calé

Le surlendemain de cetteannonce, l'État françaisannonçait qu'il allait investir60 millions d'euros dans leprojet d'avion de transport àhélice Skylander dont lesbesoins sont estimés au basmot à 100 millions d'euros.Sauf que, sauf que… l'onapprenait quelques jours plustard que ce MoU n'était pascalé. Viktor Medvedev, direc-teur général d'Aviamost, expli-quait par la suite, et après cecouac, que des banquesseraient tout de même inté-ressées. Il se donnait comme«dead-line» le 30 mars pourrégler définitivement le pro-blème.

Une tâche pas facile…

Il est vrai que le gouverne-ment russe, pour relier les25 000 villes et villages isoléset face à la vétusté des appa-reils petits porteurs en Russie,avait annoncé le lancementd'un plan pour financerl'achat d'avions destinés àéquiper les compagniesrégionales. Ceci grâce à undécret prévoyant des subven-tions jusqu'à 30 % du prixd'acquisition pour des avions«tout-terrains» de moins devingt places. C'est d'ailleursdans ce cadre qu'avait étécréée, en 2009, la sociétéAviamost. C'est ce que rappe-lait Viktor Medvedev enoubliant de préciser que cedécret était pensé d’abord,pour encourager les construc-teurs russes et non pas ceuxde l'étranger. S'ajoute à cefront morose le fait quel'avion lorrain est en concur-rence avec l'avion canadiende Viking air, le Twin Otter,ainsi que d'autres appareilsaméricains. Viktor Medvedeva indiqué qu'il allait tenter defaire inscrire le Skylander surla liste des avions qui pour-ront bénéficier de cette aidede l'État russe, sans cacherque la tâche ne serait pasfacile…

Givrage

Les négociations se mènentaujourd'hui sur la certificationde l'avion lorrain pour le ciel

russe. Il sera donc construitsur territoire russe. S'ajoute àcela une nouvelle contraintequi est de pouvoir voler parmoins 55 degrés alors qu'ilest conçu aujourd'hui pourdes températures basses demoins 40 au maximum. Laformation des équipages, lematériel embarqué et les for-mations ainsi que l'ensembledes livrets et documentationstechniques seront par ailleursadaptés à l'alphabet cyrillique.Le projet devrait, dans l'hypo-thèse haute, se conclure enfin d'année 2012, voire, début2013. «Quand le premieravion décollera, ça devien-dra plus facile de respi-rer…», relève M. Medvedevbien conscient qu'il y a dugivrage sur le projet.

De Chambley à Oulianovsk

Les équipes d'Aviamost sontvenues à Chambley etdevraient y revenir d'ici unequinzaine de jours pour fina-liser les adaptations à appor-ter à cet avion. En Russie, unebase logistique servira desupport à l'importation duSkylander à Oulianovsk oùdoit sortir de terre la futureCité de l'air. «On y formeraaussi les personnels pour lamaintenance et le pilotage»,explique Serge Bitboul, lePDG de GECI confirmant ainsila future délocalisation duprojet.

Jean-Pierre Cour

La société Aviamost n'a pas encore les fonds pour acheter des avions à hélices Skylander, elle qui avait signé un protocole d'accord avecl'avionneur français positionné à Chambley, GECI, pour quarante avions Skylander et une option pour 260 autres pour un chiffre d'affairesescompté de 260 millions de dollars. De fait, ils ont passé commande avant d'avoir les sous.

Vol plané pour l'avion lorrain

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Pour autant, aujourd'hui, Bruxelles s’interroge sur le dossier Sky-lander. En effet, la Commission européenne a ouvert uneenquête sur la société GECI International, destinée à se penchersur les aides perçues dans le cadre du développement del'avion. L'avionneur GECI International a signé un protocole d'ac-cord avec l'État, la Lorraine et des investisseurs privés pour finan-cer 120 millions d'euros.

Une enquête délicate

L'enquête de la Commissioneuropéenne vise à savoirpourquoi la société GECIInternational ne figure pasdans la liste des sociétésaidées par l'État français. Etce en dépit de l'annonced'un engagement à hauteurde 60 millions d'euros pourle développement du Skylan-der. En effet, selon les règleseuropéennes, tout Étatmembre doit informer laCommission dans de tels casafin de garantir une concur-

rence loyale entre toutes lesentreprises du secteurconcerné. Les conclusions del'enquête de Bruxelles pour-raient ainsi mener à uneinvalidation de la procédureet à un remboursement dessubventions versées. «Nousallons répondre aux ques-tions qui nous serontposées», assure le présidentdu Conseil régional de Lor-raine. «Nous avons tout faitsous forme d'avances rem-boursables» ajoute Jean-

Pierre Masseret. Nous nevenons pas fausser laconcurrence». Le présidentde la Région lorraine ajouteque GECI n'est ni Airbus niDassault, ce qui justifierait, àses yeux de ne pas avoirsignalé les aides à la Com-mission. GECI Internationalindique, de son côté, ne pasêtre au courant de cetteenquête.

J.-P.C

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L’ami hebdo du 4 mars 2012 Objectif Lorraine - 3

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GRANDE RÉGION

«Le Luxembourg n’est pasune île» aimait à répéter Jean-not Krecké, le ministre del’économie du Luxembourg –qui a démissionné de ses fonc-tions début février pour êtreremplacé par Etienne Schnei-der –, pour souligner que leGrand-Duché subit, comme lagrande majorité des pays d’Eu-rope, les affres des crises fi-nancière, économique et so-ciale. Cela se confirmeaujourd’hui dans les chiffres,notamment de l’emploi. Letaux de chômage avoisinait les6,6% à fin 2011. Certainementplus encore si on y inclut lesfrontaliers, notamment les mil-liers de Lorrains qui travaillentcomme intérimaires, qui nesont pas comptabilisés auLuxembourg. À noter d’ailleursque de très nombreuses entre-

prises ont demandé à pouvoirbénéficier des dispositions enmatière de chômage partiel.

Ce n’est plus l’eldorado

Certes, certains secteurs d’acti-vités comme l’hôtellerie-res-tauration ou la finance (danscertains métiers) continuent derecruter. Mais ce n’est plus l’el-dorado. Situation particulière-ment dommageable pour lestravailleurs lorrains alors que larégion n’est pas franchementau mieux de sa forme. Et il de-vient d’autant plus difficile dedécrocher un job au Grand-Du-ché que la réduction des op-portunités intervient alors quele chômage progresse en Lor-raine et qu’une nouvelle

«concurrence» sur le marché del’emploi se développe. Depuisplusieurs mois déjà, le Luxem-bourg voit en effet affluer desdemandeurs d’emploi en pro-venance d’Italie, d’Espagne etsurtout du Portugal (près de100000 Portugais vivent déjàau Luxembourg). Globalement,environ 10000 personnes au-raient ainsi immigré en 2011.Généralement des jeunes gens,parfois diplômés mais pas tou-jours, qui faute de trouver unjob dans leur pays d’originechoisissent de venir tenter leurchance au Luxembourg qui, ilest vrai, sur le papier reste at-tractif comparativement aux si-tuations économiques de cestrois pays. Une vague migra-toire qui n’est d’ailleurs passans commencer à poser desproblèmes sociaux car bon

nombre d’entre eux se retrou-vent sur le carreau à en croireles associations qui sont en re-lation avec eux. Une situation qui risque fort dese détériorer compte tenu de larigueur qui va continuer à serenforcer dans ces pays maiségalement des prévisions éco-nomiques peu reluisantes pourle Luxembourg. Lors des Jour-nées de l’Economie qui se sontdéroulées les 8 et 9 février der-niers, Serge Allegrezza, le di-recteur du STATEC (équivalentde l’INSEE en France) a évo-qué la possibilité que le payssoit en récession cette année.Pour rappel, le taux de crois-sance était de 6,5% en 2007,l’année précédant la crise fi-nancière.

Trouver un job au Luxembourg n’est plus aussi simple qu’avant la crise pour les fronta-liers, notamment lorrains. Non seulement l’économie accuse le coup, mais les jeunes dedifférents pays du sud européen n’hésitent plus à rejoindre le Grand-Duché pour y trouverun travail.

1000 bornes pour un job

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Ce magazine, ils l’ont inventéperchés sur des selles de vélo.Leur «Moselle Sport», ils l’ontpensé comme des passionnés.Alors, associés à la tête de laboîte de communication «Evi-com» depuis janvier 2008, EricZell et Vivian Peiffer envisa-gent, lors d’une balade à vélodonc, de créer de toutes piècesun magazine consacré à l’en-semble du sport mosellan. Enmai prochain, «Moselle Sport»fêtera ses deux ans. «Au seinde l’équipe Moselle Sport, onest tous fans de sport et pra-tiquants», explique le directeurde publication Eric Zell, lui-même ancien handballeur ausein des rangs de l’AS Fol-schviller Handball (National 1). Ex journaliste au RépublicainLorrain, Vivian Peiffer est au-

Une du magazine. Tiré à cinqmille exemplaires chaque mois,«Moselle Sport» est distribuédans 400 points de vente à tra-vers le département. «LeConseil Général de la Mosellereste notre plus gros sou-tien», annonce Eric Zell. Unpartenaire important tant ilsemble difficile pour ces spé-cialistes de la communicationde sensibiliser les collectivitéssur l’info sportive : «On a ap-pris à se blinder car on a vutomber à l’eau pas mal depromesses…».Malgré un démarrage difficile –l’aventure a failli s’arrêter avantmême la sortie du premier nu-méro – le magazine sembledésormais installé dans lesclubs et chez les fans de sport.Ils y retrouvent chaque moisdes portraits, des essais de voi-tures, des zooms sur d’ancienspensionnaires du Football Clubde Metz ou encore quelquesdossiers. Aussi, «Moselle Sport»s’incruste toutes les semainessur les écrans de l’émission «Asport et à travers» de MirabelleTV grâce à son journaliste Guil-laume Quignon. Le mag, enpleine expansion, chercheraitparaît-il à se développer encoreplus en Lorraine. Mais une telledécision réclame assurémentune nouvelle balade à vélo.

R.A.

Le mensuel Moselle Sport traite avec recul du sport mosellan depuis presque deux ans.Rencontre avec les acteurs d’un média insolite dans le paysage lorrain.

Moselle Sport: Les pages de tous les sports

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jourd’hui le rédacteur en chefd’un support de quarantepages dédié, c’est important, àtous les sports : «Même siMetz Handball et le FC Metzsont les locomotives spor-tives du sport mosellan, nousdonnons de la place à toutesles disciplines. D’ailleurs tousles mois, on retrouve dansMoselle Sport, une page han-disport».

Alain Prost et Yannick Noah

Pour autant, dans un souci lo-gique de vente, le mensuel apris l’habitude d’offrir sa pre-mière page à des têtes d’af-fiche nationales. Alain Prost,Alain Bernard ou encore Ta-tiana Golovin ou Yannick Noahont ainsi paradé tour à tour en

Située sur la ZAC de la Petite Voëvre à Metz (à proximité du cen-tre technique communautaire), la Maison de l’Archéologie et duPatrimoine de Metz- Métropole, dont l’ouverture est imminente,a pour vocation d’assurer la préservation et la conservation dumatériel, du mobilier et de la documentation archéologique.Accueillant les nombreuses collections du Musée de la Cour d’Or,jusque-là entreposées au centre de conservation et d’études deScy-Chazelles, la nouvelle structure dispose d’une partie de seslocaux dont la température et le taux d’humidité sont adaptésaux exigences particulières requises non seulement par la pré-sence de vestiges mais aussi du fait des multiples activités liéesà l’archéologie (études, lavage, stockage, matériel informatiquespécialisé, bureaux, etc.). Prévu pour répondre aux nécessités deconservation et de stockage des matériaux, le bâtiment comportequatre espaces distincts dont celui réservé à la chaîne opératoirequi représente une superficie utile de 2440 m².

J.J.W.

Maison de l’archéologie à Metz: ouvertureimminente Les activités croissantes du Pôle Archéo-logie préventive de Metz Métropoleliées aux projets de développement com-munautaire et les nombreuses archivesdu Musée de la Cour d’Or ont nécessité laconstruction d’un bâtiment répondant auxnormes de conservation et de stockagedes différentes pièces, objets et décou-vertes.

Le pôle Archéologie préventivede Metz Métropole, c’est:

* Une équipe de 20 personnes fixes dont :- 10 techniciens fouilles - 4 responsables opération - 1 céramologue- 5 administratifs+ 5 à 6 saisonniers selon besoin

* Un budget primitif de 1,8 million d’euros - recettes de fouilles (2011) : aux environs de 900000€- redevances diagnostics : variables en fonction des

surfaces diagnostiquées (0,34 cts d’euros par m2)* Actions menées en 2011

- 34 diagnostics = 231 hectares diagnostiqués- 11 fouilles = 13 hectares fouillés

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4 - Objectif Lorraine L’ami hebdo du 4 mars 2012

DOSSIER DU MOIS…

En France, chaque année, 700 km² sont tou-chés par des travaux d'aménagement du terri-toire (carrières, terrassements, routes et voiesferrées, bâtiments privés et publics). L'archéo-logie préventive a pour vocation, originelle-ment, de préserver et d'étudier les élémentssignificatifs du patrimoine archéologiquemenacés par ces travaux d'aménagement. Ellepeut impliquer la mise en œuvre de diagnos-tics archéologiques (sondages), de fouilles(fouilles de sauvetage ou fouilles préventives)et dans certains cas, des mesures de sauve-garde. L’archéologie préventive s’est particuliè-rement développée en France à partir desannées 1970 avec la multiplication des grandstravaux d’aménagement du territoire et deconstructions (autoroutes, lignes de voies fer-rées, etc). Depuis la loi du 1er août 2003, lesaménageurs ont le droit de choisir leur opéra-teur de fouilles (INRAP, services territoriauxagréés, sociétés privées). Une concurrence vou-lue par l’État pour accroître les moyens d’inter-vention disponibles face au nombre de pres-criptions émises par l’État.La valeur et l'intérêt du site menacé sont éva-lués grâce à des sondages, généralement sousforme de tranchées creusées de manière àquantifier les vestiges présents et l'étendue dusite. Ces sondages permettent de prévoir ladurée nécessaire à la fouille ainsi que le nom-bre de personnes qui devront travailler sur le

chantier. Les fouilles préventives sont réaliséesselon les problématiques et les méthodes clas-siques de l’archéologie. Des moyens méca-niques lourds peuvent être notamment utilisésdans certains cas pour accéder directement auxniveaux archéologiques. Depuis le 12 août2004, la redevance d'archéologie préventive estexigible par toutes les personnes publiques ouprivées ayant obtenu une autorisation deconstruire affectant le sol ou le sous-sol, d'unesurface hors œuvre nette d'au moins 1000 m².Le taux de la redevance d'archéologie préven-tive est fixé à 0,50 euro par mètre carré.

Des lois qui interdisent sans expliquer comment faire

Patrick Weiten, président du Conseil généralde la Moselle, nous explique son point de vueà ce sujet : «Je lisais il y a peu le résumé desprojets que Nicolas Sarkozy présentait et plusprécisément en direction de l'habitat où il disaitqu'il allait augmenter de 30 % les capacités deconstruction sur les différents terrains construc-tibles. Malheureusement, là n'est pas le pro-blème à mon sens, sachant qu'en augmentantles capacités de construction on arrive à déve-lopper l'offre et à peser sur le prix. Le vrai pro-blème est de sortir des opérations de construc-tion ! Entre la décision et le moment où elles

se réalisent, il faut trois ans ! Créer une opéra-tion de cinquante logements adaptés, c'est-à-dire des logements sociaux, c'est trois ans auminimum. Mais nous, hommes politiques, nousn'avons plus le temps d'attendre. Nos conci-toyens attendent de nous que nous soyonsplus réactifs. Cela pour lancer des constructionsdans tous les domaines, locatif, social, culturel,d'accession à la propriété etc… les délais sontgénérés aujourd'hui par des procédures d'ur-banisme qui sont insupportables…! Insuppor-tables ! Plus personne n'y comprend plus rien !Malheureusement, on continue à produire dela législation qui rend l'exercice intolérable. Ala dernière réunion des maires de l'arrondisse-

ment de Sarrebourg, il y avait là un exposé d'unavocat devant le tribunal administratif qui disaitque chaque année l'augmentation des textesliés au code de l'urbanisme représente entre15 et 20% du code lui-même qui fait lui-mêmeprès de 500 pages… Plus personne n'y com-prend rien. Alors quand la loi est déjà difficileà comprendre… on interprète la loi. Et quandon interprète la loi on l'applique en fonction deses sensibilités. Cela donne quoi ? Eh bien celadonne une archéologie car on vous expliquetout ce qu'il ne faut pas faire ; on vous expliquetout ce qui est interdit mais on ne vous dit pascomment il faut faire et on ne vous dit pas dequelle façon avancer».

Dans le domaine de l'archéologie préventive, un paradoxe appa-raît : le rêve de découvrir un témoignage de notre passé en fai-sant ainsi progresser le savoir, et un cauchemar, celui de bloquertoute initiative du fait de la pesanteur des textes et de déclencherl'irascibilité des fonctionnaires tout puissants qui se positionnentparfois comme de nouveaux ayatollahs des textes et règlements.Sur ce sujet, un élu mosellan prend une position inattendue.

Archéologie préventive: entrerêve et cauchemar

ARCHÉOLOGIE

Fouilles pour tous Chaque été, une ribambelled’étudiants et de bénévoless’écorche les genoux et sesalisse les vêtements dans unemultitude de trous à travers laFrance. Ils participent auxchantiers archéologiquesconsultables sur le site web duministère de la Culture. «Lasous-direction de l’archéolo-gie, en collaboration avec lesdirections régionales desaffaires culturelles, proposechaque année une liste deschantiers archéologiquesouverts aux bénévoles», indi-quent les services du minis-tère. «C’est grâce à la fouille,dont les techniques sont deplus en plus élaborées, queles archéologues restituent

le quotidien des hommes dupassé». A 20 ans, Eva a tentécette expérience sur un sitegallo-romain près de Fréjusl’été dernier. Etudiante en his-toire de l’art à l’Ecole du Lou-vre de Paris, elle indique que

«ce type d’expérience per-met de mettre à profit ce quel’on apprend dans des sallesde cours». Ces apprentisarchéologues déterrent, ins-pectent, classent, photogra-phient ou même détruisent ou

recouvrent. Par manque d’es-pace d’exposition du patri-moine en effet, certain ves-tiges se voient enterrés à nou-veau. En Lorraine, il existe dif-férents types de chantiers defouilles. Il est ainsi possibled’étudier une église du MoyenÂge à Bliesbruck (57), un rem-part gallo-romain à Grand(88), des mines au Thillot (88)ou encore une abbaye duMoyen Âge à Verdun (55).

R.A

JP C

OU

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Le goût pour l’archéologie n’est pas suspect, loin s’en faut.Encore ne faut-il pas élever trop rapidement cette sciencerespectable et utile au pinacle des plus nobles conquêteshumaines. Sans occulter les mérites des paléontologueset autres amateurs de fouilles curieuses, les découvertesantiques relèvent parfois du pur hasard. Après tout, lesamphores de la Mer morte contenant de précieux textesbibliques rédigés par des communautés esséniennes deQumrân ont été trouvées par un berger qui a récupéré sachèvre malencontreusement tombée dans une brècherocheuse. Et des nécropoles mérovingiennes ont été misesà jour après qu’une vache se fut foulé la cheville en cas-sant une dalle tombale cachée sous les herbages. Sansoublier que bien des manuscrits séculaires sont passés àla postérité simplement parce qu’ils ont échappé à la dentdes rats ou aux nécessités de la chaise percée…Ca rendhumble…

Jean-Paul Berlocher

Bonnes pioches…

LA MOUCHE DU COCHE

Sur le web

Pour connaître les différentschantiers de France et de Lor-raine, rendez-vous sur www.culture.gouv.fr/culture/fouilles

JP C

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L’ami hebdo du 4 mars 2012 Objectif Lorraine - 5

ARCHÉOLOGIE

Au Luxembourg, différents organismes publics et privés sontimpliqués dans la préservation du patrimoine culturel, artistiqueet historique du pays.

Au service du patrimoine

Expo: voyage dans le temps

Jusqu’en septembre 2012, leMusée National d’Histoire etd’Art (MNHA) de Luxembourgaccueille une grande expositionintitulée «Sous nos pieds -L’archéologie au Luxembourgde 1995 à 2010». L’occasion dedécouvrir les principales dé-

couvertes archéologiques faitesau Grand-Duché durant cesquinze dernières années ainsique le travail des archéologues.L’exposition met ainsi en lu-mière quelques grandes dé-couvertes liées aux fouilles ditesde «recherche», comme parexemple le vicus (petite agglo-mération) de Dalheim avec sesgrands édifices (théâtre, tem-ples et thermes). Mais elle ré-

vèle aussi que parallèlement àces fouilles s’inscrivant dans lelong terme, de multiples inter-ventions sont effectuées dansl’urgence puisqu’elles sont me-nées lors de travaux tels quedes constructions d’immeubleset d’infrastructures routières.Compte tenu du développe-ment urbanistique de la ville deLuxembourg, nul doute qu’«ur-gences» il y a.

Hier mais aussi aujourd’hui!

«Au final, on s'occupe plus de nos ancêtresque des humains d'aujourd'hui. Sur l'archéo-logie préventive, on engage des démarchesafin de préserver éventuellement l'existenced'une ancienne présence humaine. C'est vrai,on a beaucoup dégradé par le passé. J'ai icil'exemple où l'on veut mettre un tas de terresur un terrain dans le cadre d'un aménage-ment routier ; on nous demande de faire unefouille avant alors que nous n'allons rien dés-

tructurer puisqu’on ajoute de la terre à laterre ! On va même jusqu'à tirer au sort dessites à fouiller sans savoir s'il y a même la pos-sibilité qu'il y ait quelque chose à trouvercomme à Lorry-lès-Metz, où Madame le mairelance une opération de construction d'unespace périscolaire pour les enfants. Elle a dûmettre trois ans pour sortir son dossier alorsque tout était prêt, financé et attendu par lapopulation. C'est anormal ! Nos concitoyensne comprennent pas que l'on ne puisse queréagir à ce rythme là. Il faut que l'administra-tion se mette au service du citoyen et pas l'in-verse. Le dernier point, c'est l'architecture pré-servée où l'on arrive à des choses qui sont deshérésies. C'est insupportable car c'est subjec-tif. J'espère que ces contraintes vont faire par-tie du débat national qui s'engage pour dire :allégeons cette charge législative insupporta-ble, aménageons notre territoire et faisonsconfiance aux maires qui savent faire en ayantle souci du passé et de l'environnement».

J-P Cour

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Cheminement classique d’une démarche archéologique

Les fameuses casemates de Luxembourg dont une partie a été entièrement rénovée en 2010,accueillent chaque année 100000 visiteurs. Elles courent sur une vingtaine de kilomètres.

Le préalable

La demande de permis de bâtir établie par lamairie est transmise à différents organismesdont la Direction des affaires culturelles (DRAC)qui le soumet au Service régional d’archéologie(SRA), dénommé le prescripteur. Au vu du dossier et, surtout, de l’emplacement,le SRA prescrit ou non un diagnostic. En cas denon diagnostic, il y a levée de la contraintearchéologique. Cette étude, dans l’ensemble trèsrapide, ne dure qu’une semaine, deux au plus.

Le diagnostic

En cas de diagnostic exigé, le SRA avertit la mai-rie et envoie la prescription aux différents opé-rateurs agréés (INRAP, Conseil général, entre-prises privées). S’en suit une période incompres-sible de deux mois qui est consacrée à la vérifi-cation des réseaux souterrains par EDF, GDF, Ciedes eaux etc. Opération en tant que telle :En milieu rural, il faut compter 1 hectare par jour.Ainsi, s’il s’agit d’un 1/2ha, les archéologues nepasseront qu’une demi-journée, et s’il s’agit de20 ha, ils passeront un mois sur le terrain. Si lediagnostic établi est négatif, levée immédiate dela contrainte.

Les fouilles

Si, au contraire, le diagnostic s’avère positif, unrapport étayé doit être rédigé et rendu dans undélai maximum de 2 mois au SRA. Lequel, envéritable arbitre, juge de l’intérêt ou du désinté-rêt du rapport et des découvertes effectuées.Dans le cas où le rapport est jugé intéressant, leSRA transmet alors le dossier au Conservateurrégional de l’archéologie qui va aller le défendreauprès de la Commission interrégional de larecherche archéologique (CIRA). C’est donc cette

commission, se réunissant seulement une foistous les 2 mois et composée de 8 spécialistes,qui donne son aval définitif pour les fouilles. Des fouilles dont la durée dépend évidemmentde l’ampleur du site et du nombre de pièces devaleur ramenées au jour. Selon des statistiques, la moyenne d’une fouillese situe aux alentours de 6 mois. Les 2 ou 3 ans parfois constatés restant dudomaine de l’exception.

Des avis contrastés Une réglementation difficile à appréhender etdes procédures délicates à anticiper ont long-temps participé d'une mauvaise perceptionde l'archéologie, considérée comme un freinà la réalisation de projets d'aménagement duterritoire. Toutefois, au vu de l’analyse détail-lée qui précède, on l’aura compris : les ar-chéologues et les opérateurs en général nesont aucunement responsables du retard ap-porté au véritable démarrage des travaux. Carils ne font qu’appliquer la législation en vi-gueur. Les retards, quand retards il y a, sont es-sentiellement dus à une lourdeur administra-tive. C’est donc au législateur qu’il appartientde modifier la loi en diminuant les intermé-diaires, de façon à alléger et simplifier le pro-cessus actuel qui, souvent, tient du parcoursdu combattant…

L’avis d’un spécialiste Gaël Brkojewitsch, archéologue à Metz-Métropole. «Même si l’archéologie est parfois décriée,il faut savoir que nous sommes un desrares pays à appliquer de façon rigoureusela Convention de Malte*, laquelle a ététransposée dans le droit français. Il estclair que la France se positionne à l’avant-garde de l’uniformisation européenne quiest en marche.»*bConvention européenne pour la protectiondu patrimoine archéologique, signée à Maltepar seize pays membres le 16 janvier 1992.

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Exemple:

Projet de construction d’une ZAC

6 - Objectif Lorraine L’ami hebdo du 4 mars 2012

À WINGEN-SUR-MODER

Il faut dire d’emblée que l’inau-guration du Musée Lalique, le1er juillet dernier, augurait déjàd’une destinée favorable, neserait-ce que par la présenced’un véritable aréopage de VIP.Pour couper le ruban se pres-saient en effet ce jour-là Phi-

lippe Richert, ministre des Col-lectivités territoriales et prési-dent du Conseil régional d’Al-sace, le président du Conseilgénéral du Bas-Rhin, le prési-dent de la Communauté decommunes du pays de la PetitePierre, le maire de Wingen-sur-Moder etc., et tout ceci sous lehaut patronage de Frédéric Mit-terrand, ministre de la Cultureet de la Communication.Lequel, empêché à cette date,s’est empressé de venir décou-vrir le site muséographique dèsle 20 août suivant, lui prédisant«un très grand avenir […] caril rassemble les splendeursd’un patrimoine remarqua-ble».

Un prévisionnel largement dépassé

Une prédiction criante de véritépuisque ce sont plus de 65.000visiteurs qui ont été recensésde juillet à décembre, soit bien

tout en contemplant le savoir-faire verrier local. Si le publicde proximité (Alsace - Moselle- Sarre) est venu en nombre, ilest à noter que les touristes dela France entière mêlés à desressortissants des Etats-Unis,du Canada, de Russie et de

davantage que les prévisionsles plus optimistes tablant surun maximum de 50.000entrées… annuelles. Le publicne s’y est pas trompé envenant admirer les œuvresd’un créateur de génie – RenéLalique – et de ses successeurs

Chine ont effectué le déplace-ment. Entraînant logiquementdes retombées positives sur lesprofessionnels du tourisme desalentours, du pays de la PetitePierre en particulier. Sansoublier le partenariat, le pre-mier de ce type, avec le siteverrier de Meisenthal et avec«la Grande Place», le Muséedu Cristal de Saint-Louis, qui alargement porté ses fruits,amenant les visiteurs à faire le

grands, avec jeux, visites gui-dées, goûter etc. Tandis quetous les lundis, mercredis etsamedis du jusqu’au 11 marsinclus, sera présenté pour lesenfants de 7 à 12 ans, un ate-lier artistique dénommé «Au fildes insectes». Garçons et fil-lettes pourront tout à loisir lais-ser libre cours à leur imagina-tion pour créer leur proprebijou en perles après une visitethématique.

Europe, Suzanne Lalique-Haviland, fille du célèbre ver-rier et bijoutier René Lalique,se verra consacrer une exposi-tion à Wingen-sur-Moder.

Occasion unique

Une occasion unique dedécouvrir les œuvres de cettecréatrice que l’on dit d’unegrande sensibilité et qui aexercé son talent dans des

Organisée en partenariat avecle Musée des Beaux-Arts deLimoges, cette expo bénéfi-ciera de prêts en provenanced’institutions aussi presti-gieuses que la Cité de la Céra-mique à Sèvres, le Musée desArts décoratifs de Paris et laComédie française auxquelss’ajouteront ceux de la familleet de collectionneurs privés.

J.J.W

tour des «Etoiles terrestres»(à l'occasion des JournéesEuropéennes du Patrimoinedes 17 et 18 septembre, leMusée Lalique s’est associéaux deux autres sites verriersvoisins sous l’appellation«Étoiles terrestres», pour pro-poser au grand public la possi-bilité de découvrir gratuite-ment la magie de ces troisendroits exceptionnels).

Mieux en 2012

Décidé à faire encore mieuxpour cette année 2012, leMusée Lalique a d’ores et déjàprogrammé quelques manifes-tations dans les prochainsmois. Ainsi en fut-il du mer-credi 1er février avec une jour-née d’animations pour petits et

L’ouverture d’un nouvel équipement touristique et culturel, en quelque endroit où il se trouve et quoi qu’il propose, comporte toujours unaspect anxiogène. Une anxiété qui s’est très vite estompée s’agissant du Musée Lalique de Wingen-sur-Moder puisque ses six premiers moisd’existence ont rencontré un succès incontestable. Bilan et perspectives…

Musée Lalique: tous les feux sont au verre

Et en guise de bonus : un petitsecret à répéter partout : de lami-juillet à la mi-novembre etpour la première fois en

domaines aussi variés que leverre et la porcelaine, le textile,les costumes et les décors dethéâtre ou encore la peinture.

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L’ami hebdo du 4 mars 2012 Objectif Lorraine - 7

Au bord du lac de Gérardmerles 31 mars et 1er avril pro-chains, il sera d'usage d'admi-rer «Les belles Italiennes». Entout bien tout honneurpuisqu'il s'agira d'assister audouzième salon de la voiturede course, consacré donc cetteannée aux plus beaux véhi-cules transalpins. L'association«Gérardmer Auto Passion»organise cette manifestationdepuis 2000. Qu'il soit consa-

cré aux cent ans de Lancia(2006), au rallye de Monte-Carlo (2008) ou aux plusbelles créations de Bugatti(2009), le salon de la voiturede course accueille chaqueannée près de 1500 visiteurs.Passionnés ou curieux vien-nent admirer de vieilles voi-tures qui fascinent les petits etles grands. «Cette année,nous avons décidé de rendrehommage au style italien qui

a révolutionné le monde del'automobile d'après guerre»explique l'association «Gérard-mer Auto Passion». Les bellesitaliennes prendront la poseles 31 mars et 1er avril à l'Es-pace Lac de la station vos-gienne. Elles s'appellent Fer-rari, Lamborghini ou encoreMaserati ou De Tomaso.

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VOSGESÀ NANCY

Belles et Italiennes

Les Vosgiens en croisade contre Laurent Gerra

Ils ont pris les armes. Ils ontstoppé l'embouteillage del'eau minérale Vittel, éteint lestélésièges de Bussang. Mêmela Vologne s'est arrêtée decouler. Le loup, écœuré, amême renoncé à dévorer lesmoutons du massif. Oui, lesVosges se sont soulevées ! Le3 février, à l'écoute d'une chro-nique radio de l’humoristeLaurent Gerra, le départementde Christian Poncelet s'estinsurgé et l'association «Entre-prise et culture en Lorraine»a déplié le fanion de la riposte.En cause ? «Des proposoffensants à l'égard deshabitants des Vosges à l'oc-casion de la candidature deJack Lang aux futures élec-tions législatives dans ledépartement». Il faut dire quel'imitateur n'a que très peuépargné les Vosgiens, quali-fiant les habitants de Saint-Diécomme «un croisement entrel’esquimau chasseur d'ours

blanc et le montagnard tyro-lien», présentant «une ser-veuse vosgienne naine,borgne et muette, affligéed'un goitre et d'un pied bot»ou encore évoquant «un prê-tre aux yeux injectés de sangqui l'empoigne par le col desa veste». Autre morceauchoisi : «A Lunéville, prisdans une terrible tempête deneige, ce visiteur dut monterdans un traîneau tracté parun mulet. Entre Baccarat etRaon l'Etape, il dut repousserà coup de fusil l'attaque dela bête des Vosges et conti-nuer son chemin à pied avecde la neige jusqu'à la cein-ture».Largement de quoi irriter lesVosgiens, attaqués dans leursplus profonds clichés. Du

coup, l'association «Entrepriseet culture en Lorraine» consi-dère que «l’humoriste cèdeavec une complaisante faci-lité à la mode consistant àdégrader plutôt que glorifier,à parler d'un pays qu'il neconnaît pas, exprimantmépris et vulgarité enversceux qui œuvrent pour lerayonnement des couleursde l'identité lorraine». Etbim ! Prends ça, Laurent Gerra.Et sache que «des Vosgiensrappellent à Laurent Gerraque l'humour, le vrai, estcelui qui distrait sans bles-ser». Ben oui, comment peut-on prétendre effrayer la bêtedes Vosges avec un simplefusil ? D'ailleurs, elle aussi, elleest vexée.

Rémi Alezine

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Chaque mois, Objectif Lorraine compte s’installer dans une salle de specta-cles de la Grande Région. Deuxième escale à l’Ensemble Poirel de Nancy,un espace multiculturel dans un décor architectural somptueux.

L’Ensemble Poirel le rendez-vous de tous les publics

L’architecte municipal AlbertJasson ayant respecté les in-tentions du généreux donateurVictor Poirel, exprimées par saveuve Lisinska, l'Ensemble Poi-rel fut inauguré en 1889 enprésence de personnalités ré-putées dont Emile Gallé, VictorProuvé, Louis Majorelle, EmileFriant… et connut un succèsimmédiat. Géré depuis par laVille de Nancy, entièrement ré-nové en 1999, ce qui est de-venu une véritable institutionreprésente aujourd'hui un éta-blissement culturel de réfé-rence.

Une salle pluridisciplinaire

D’une capacité de 883 specta-teurs, la salle de concert reçoit,chaque saison, plus d'une cen-taine de spectacles profession-nels. Aux styles les plus diverstels que chanson, pop, jazz,musiques du monde, récitals,musiques de chambre et sym-phonique. Avec de surcroît unequalité acoustique remarqua-ble puisque la salle avait étéinitialement construite comme

un auditorium. Une place dechoix restant au théâtre, à l'hu-mour, à la danse, aux confé-rences, sans oublier les visiteset les rendez-vous insolites…Toute cette riche programma-tion étant réalisée en étroit par-tenariat avec la Ville de Nancyet le concours de nombreusesassociations culturelles.

Les galeries Poirel, témoins des plusgrands noms

Ouvertes au début du XXe siè-cle, les galeries d’exposition,d’une surface de 1000 m2 etformées de trois ailes rectan-gulaires entourant la salle despectacles, sont apparues aupublic et aux artistes commeun lieu réunissant les condi-tions optimales. Alors que lepremier salon réunit de jeunesartistes lorrains - Prouvé, Friant,Voirin – que côtoyaient destoiles de Monet, Manet et Re-noir, l’année 1926 enregistra lapremière expo surréaliste et lapériode allant de 1935 à 1950présenta la collection d'art dé-coratif Corbin. Plus récemment

les visiteurs purent y découvrirde grandes expositions incitantà la découverte des arts déco-ratifs, des arts visuels, dessciences et des nouvelles tech-nologies, de l'art contemporainet du design.

Une architecturegrandiose

Notons enfin l’originalité del’architecture tant extérieurequ’intérieure du bâtiment. Pro-fils des frises et des corniches,chapiteaux corinthiens des pi-

Mars à l’Ensemble PoirelLe jeudi 8 mars : LAURENT BAFFIE (EST UN SALE GOSSE)Le samedi 10 mars : LE MARIAGE (théâtre)Le jeudi 22 mars : KATIA GUERREIRO (fado)Le mardi 27 Mars : ENSEMBLE FUOCO E CENERE

PratiqueEnsemble Poirel3, rue Victor Poirel 54000 NancyTel. 03 83 32 31 25 web : www.poirel.nancy.fr

lastres et colonnes, médaillonset cartouches, muses sculp-tées… autant d’éléments or-nant la façade qui répondent àl’effet grandiose souhaité parl’architecte. Ce même effet quene peut renier l’agencement in-térieur. Les colonnes de fonte,les chapiteaux moulés, l’orne-mentation peinte du bandeaude scène, la décoration sculp-tée d’anges musicaux demême que la grande verrièrezénithale en sont la meilleurepreuve.

J.J.W.

L’ARCHÉOLOGIE PRÉVENTIVEÀ METZ MÉTROPOLE

Archéologie PréventiveMetz Métropole

Créé en 2007, il intervient en préalable aux travaux d’aménagement du territoire de l’agglomération en priorité, sur les chantiers de Metz Métropole ou ceux de ses communes membres.

En plus de réaliser des diagnostics et des fouilles, il a également un rôle de conseil auprès des élus et des aménageurs et diffuse les résultats scientifi ques issus de ses travaux par le biais d’études et d’expositions.

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