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Rencontres nationales du réseau FARRE en protection intégrée Grandes cultures, viticulture, arboriculture fruitière - Paris – 14 décembre 2012 Jérôme JULLIEN – expert en surveillance biologique du territoire - DGAl-SDQPV Observation et surveillance phytosanitaire des cultures

Observation et surveillance phytosanitaire des cultures · - Lutte biologique : auxiliaires naturels ou importés Intervention chimique raisonnée ... à un laboratoire pour diagnostic

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Rencontres nationales du réseau FARRE en protection i ntégré e Grandes cultures, viticulture, arboriculture fruiti ère - Paris – 14 décembre 2012

Jérôme JULLIEN – expert en surveillance biologique du territoire - DGAl-SDQPV

Observation et surveillancephytosanitaire des cultures

- Climat : données météorologiques.

- Cultures : stades phénologiques, données agronomiques et environnementales.

- Organismes nuisibles : foyers, symptômes, fréquence, intensité, stades de développement, nuisibilité.

- Auxiliaires : abondance, richesse spécifique, dynamique de population, efficacité potentielle.

De l’épidémiosurveillance à la prise de décisionDonnées météo et modèles, relevés d’observation, diagnostic et analyses phytosanitaires, consultation des bulletins de santé du végétal (BSV), conseil technique, intervention (oui / non).

Quelles informations recueillir en épidémiosurveillance ?

Pucerons du pois mycosés - SRAL Centre

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Évaluation des risques phytosanitaires (ex : gdes cultures)

Climatologiestation météospatialisation

Environnement de la culture- Écologie du paysage : espace ouvert ou clos, haies, zones herbeuses, points d’eau…- Topographie : pente, plat, fond de vallée…- Autres productions végétales, jachères…

Plantes cultivées- Facteurs agronomiques : texture, structure et pH de sol, antéprécédent et précédent cultural, date, profondeur et densité de semis, vent dominant, embruns en zone littorale, irrigation, fertilisation, amendements, opérations mécaniques d’entretien…- Facteurs génétiques : sensibilité spécifique ou variétale- Stade phénologique, état physiologique- Taux d’enherbement : % couverture, abondance

Ravageurs, maladies, auxiliaires- Couples plantes hôtes/parasites- Stades nuisibles (cycle)- Détection, diagnostic (outils de reconnaissance, laboratoires d’analyses)- Évaluation du potentiel infectieux ou du risque d’infestation (suivis biologiques, modélisation épidémiologique)- Auxiliaires : prédateurs, parasitoïdes…- Seuils de nuisibilité

Adventices, plantes parasites- Reconnaissance (malherbologie)- Nuisibilité : indigène, exotique…- Stade végétatif : plantule, floraison…- Potentiel de développement

J. Jullien - DGAl-SDQPV

Sources d’informationsBibliographie, revues spécialisées, bulletins de santé du végétal (BSV), bulletins techniques… Raisonnement

décisionAspects économiques- Impact économique du bioagresseur- Coût de l’intervention par rapport aux gains prévisibles

Aspects réglementaires- Statut réglementaire du bioagresseur : réglementé de lutte obligatoire, assainissement de la culture, éradication du foyer, surveillance officielle…

Non intervention- Aucune mesure n’est justifiée- Pas de traitement- Laisser agir les moyens de régulation naturels- Maintenir la surveillance phytosanitaire

Intervention alternative aux traitements chimiquesMéthodes curatives- Lutte physique : traitement thermique…- Lutte manuelle ou mécanique (ex. désherbage)Méthodes préventives- Lutte génétique : variétés résistantes- Prophylaxie : suppression inoculum primaire…- Lutte culturale : rotation, mélanges de variétés…- Lutte éthologique : piégeage massif ou de suivi…- Lutte biologique : auxiliaires naturels ou importés

Intervention chimique raisonnée- Choix du produit : spécialités commerciales autorisées - AMM, formulation, conditionnement, classement toxicologique…- Mode d’application- Date de traitement- Dose d’application

Biotope (milieu)Biocénose (organismes vivants)

HO

RS

BS

V

HO

RS

BS

V

� informations épidémiologiques� diffusion au sein des régions et des filières végétales� accompagnés si nécessaire de notes nationales(par ex. méthodes de lutte alternatives contre les bioagresseurs – lien avec l’axe 2 du plan Ecophyto).

Bulletins de Santédu Végétal (BSV)

5J. Jullien - DGAl-SDQPV

Le BSV est un outil d’aide à la décision , sans préconisation de lutte. Il renseigne régulièrement sur les risquesphytosanitaires , pour mieux raisonner et décider de l’opportunité d’une intervention.

Observation phytosanitaire en protection intégrée : ravageurs

Observation phytosanitaire en protection intégrée : maladies

Observation phytosanitaire en protection intégrée : adventices

Figures : Guide pratique Ecophyto axe 2 - Stephy

Les seuils de nuisibilité et règles de décision sont importants

Extrait : BSV Grandes cultures Champagne-Ardenne

Selon l’objectif recherché, le niveau d’observation est plus ou moins complexe .

Il existe trois principaux niveaux d’observation des bioagresseurs et auxiliaires suivant les objectifs à atteindre, mais également selon la technicité et la disponibilité des observateurs :

- niveau 1 : suivi épidémiologique standard, adapté à l’acquisition de données ponctuelles, à des périodes clés, sans investigation analytique particulière.

- niveau 2 : suivi épidémiologique expert, supposant une bonne connaissance des organismes suivis et la mise en oeuvre de dénombrements.

- niveau 3 : expérimentation phytosanitaire ou en agroenvironnement, nécessitant des outils encore plus élaborés, notamment pour la détermination des espèces.

Méthodologie d’épidémio-surveillance des cultures

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Culture et type de parcelle

Organismeobservé

Quand ? Où ? Comment ? Seuil denuisibilité

Parcelle • fixe• « flottante »• d’alerte• non traitée

• Maladie• Ravageur• Adventice• Auxiliaire

- Stades dedéveloppement

- Symptômes et dégâts

Période d’obs.Fréquence

Organes observésPièges

Type d’observationÉchantillonnageMode opératoire(destructif, envoi à un laboratoire pour diagnosticde confirmationSaisie des données Seuil validé

ExSur Y rangs

1 R. de chaque côté du rang

Fruits,Feuilles,

Piège

Mars à maiHebdo.

Présentation simplifiée des protocoles d’observation phytosanitaire harmonisé

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Protocoles d’observation harmonisés en grandes cultures , validés par le comité national d’épidémiosurveillance(CNE), version 2012 :

- Céréales- Colza - Riz- Pois protéagineux - Betterave industrielle- Féverole - Tabac- Maïs - Pollinisateurs(abeille mellifère)- Chanvre- Soja- Tournesol- Lin- Pomme de terre (rattaché aux cultures légumières)

Protocole d ’observation phytosanitaire

J. Jullien - DGAl-SDQPV

Protocoles d’observation harmonisés en arboricultur e fruitière , validés par le comité national d’épidémiosurveillance(CNE), version 2012 :

- Abricotier - Poirier- Agrumes - Pommier- Cassissier - Prunier- Cerisier- Framboisier- Actinidia (kiwi)- Noisetier- Noyer- Olivier- Pêcher

Protocole d ’observation phytosanitaire

J. Jullien - DGAl-SDQPV

Protocole d’observation harmonisé en viticulture ,validé par le comité national d’épidémiosurveillance (CNE),version 2012 :

- Vigne

Protocole d ’observation phytosanitaire

Photo J. Jullien - SDQPV

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Zones témoins non traitées : un atout pour l’analyse du risque phytosanitaire

Les zones témoins NT sont importantes pour suivre les dynamiques naturelles des populations de bioagresseurs et l’activité des auxiliaires par rapport au seuil théorique

de nuisibilité

© Fig. J. Jullien

0

5

10

15

20

25

mars avril mai juin juillet août sept. oct. nov.

Nombre de colonies depucerons verts pararbre

Niveau de population

Nuisibilité importante pour la plante : déformation des pousses, enroulement des feuilles.

Seuil d'intervention

Zone de nuisance 'esthétique'.Fumagine, miellat.Risque faible pour la plante

Zone d'intervention prématurée et non justifiée

Suivi des auxiliaires

Dénombrement des pucerons verts sur de jeunes pommiers

Jullien – 1997, d’après Olkowski –1983, Fontaine etPrély – 1993)

Raisonner la lutte selon les données d’observation phytosanitaire

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Formation des observateurs

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Former les personnels techniques de chaque exploitation à l’observation phytosanitaire et enregistrerleurs signalements : relevés d’observations.

Observation visuelle des maladies du blé - © J. Jullien

Diagnostic phytosanitaire

Le diagnostic phytosanitaire vise àmaintenir la vitalité des végétaux cultivés et à prévenir le développement des organismes nuisibles .

Évaluer l'état phytosanitaire d’une culture repose sur une solide méthodologie de diagnostic , basée sur la connaissance des plantes et de leur environnement, et une observation pointue des altérations éventuelles.

- Causes biotiques

- Causes abiotiques

- Risques de confusion

- Laboratoires d’analyses : échantillonnage

Sondage larvaire sur colza - © J. Jullien

De façon logique, étape par étape, effectuer des observations à différents niveaux (organes sensibles ) de la plante pour se prononcer sur son état sanitaire et sur les risques épidémiologiques encourus : seuil denuisibilité, facteurs environnementaux, action régulatrice des auxiliaires.

Diagnostic phytosanitaire

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Poser le bon diagnostic : attention aux risques de confusion

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Signaler la suspicion d’organismes réglementés et/ou émergents

PROPOSITIONSListe labo/compétences : articlePhytoma 655, juin-juillet 2012

J. Jullien - DGAl-SDQPV