Observatoire de la petite entreprise n° 59 FCGA - Banque Populaire

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  • 7/25/2019 Observatoire de la petite entreprise n 59 FCGA - Banque Populaire

    1/4

    tude ralise auprs des petites entreprises adhrentesdes Centres de Gestion Agrs, membres de la FCGA

    Fdration des Centres de Gestion Agrs Banque PopulaireJANVIER

    2016

    -N

    59

    lObservatoirede laPetite Entreprise

    Avec un chiffre daffaires en hausse

    de 2,2 %, les commerces spcialiss

    dans la vente de fruits et lgumes

    tirent la croissance de lalimentationde dtail au 3metrimestre 2015. A lex-

    ception du lger frmissement enre-

    gistr dans les poissonneries (+ 0,3 %)

    et les crmeries (+ 0,9 %), cest la

    seule profession du secteur qui affiche

    un volume de ventes en nette aug-

    mentation. En moyenne, lactivit du

    commerce de dtail alimentaire

    chute de 1,5 % sur la mme priode.

    Selon une tude de France AgriMer,

    au 3me trimestre 2015, les achats de

    fruits frais des mnages franais pour laconsommation domicile enregistrent

    une hausse en volume de 0,9 % par

    rapport 2014. Ce qui quivaut 6,5

    tonnes pour 100 mnages. A 2,28 /kg,

    le prix moyen dachat augmente de

    5 % par rapport lanne prcdente

    et de 7,3 % sur la priode comprise

    entre 2010 2014. Toujours selon la

    mme source, le pourcentage de

    mnages acheteurs (98,8 %) reste

    stable par rapport 2014 et la

    moyenne quinquennale.

    Ainsi, le niveau moyen dachat (65,4 kg)

    progresse de 1 % par rapport 2014

    tandis que le nombre dactes dachats

    (35,4 sur la priode) reste le mme et

    progresse de 1,5 % entre 2010 et 2014.

    Enfin, le panier moyen, estim 1,85 kg

    par acte dachat, progresse pour sa

    part de 1 % mais recule de 0,4 % par

    rapport la moyenne quinquennale.

    Le march des lgumes, un peu

    moins dynamique, prsente cepen-

    dant lui aussi des indicateurs positifs.Daprs les rsultats du panel Kantar,

    au 3me trimestre 2015, les achats de

    lgumes pour la consommation

    domicile ont atteint 6,5 tonnes pour

    100 mnages. Soit une baisse de 1 %

    comparativement 2014. Dautre

    part, le nombre de mnages ache-

    teurs reste stable (99,1 %) tandis que

    la frquence dachat (37,5 actes sur

    la priode) baisse de 0,2 % vs 2014 et

    progresse de 2 % par rapport la

    priode 2010/2014. Le prix moyen

    dachat des lgumes augmente

    pour sa part de 5,7 % vs 2014 et de

    6,2 % vs 2010/14 2,20 /kg. A noter :

    les circuits spcialiss (marchs, pri-

    meurs, grandes surfaces frais)

    psent aujourdhui pour prs de 25 %

    dans les achats de fruits et lgumes

    des mnages.

    ZOOM

    La conjoncture se dtriore dans le commerce dedtail et lartisanat au 3metrimestre 2015. Avec un

    taux moyen dactivit en recul de 2,2 % par rapport

    la mme priode en 2014, les petites entreprises

    sloignent un peu plus du chemin de la reprise.

    Tous les secteurs, lexception des prestataires de

    services (+ 1,1 %) et des professionnels de la sant

    (+ 0,3 %), sont frapps par cette tendance ngative.

    Dans le mme temps, les dpenses de consomma-

    tion des mnages se redressent lgrement (+ 0,3 %

    aprs 0,0 %). Insuffisant, cependant, pour stimuler

    lactivit des TPE. Dans le dtail, les dpenses

    globales d'nergie senvolent (+ 1,6 % aprs - 2,1 %),particulirement en gaz et lectricit, tandis que les

    achats d'automobiles se stabilisent aprs deux

    trimestres de hausse. De leur ct, les dpenses en

    services continuent de progresser modrment

    (+ 0,2 %, comme au trimestre prcdent).

    2,2 %

    2,0 %

    3metrimestre 2015/

    3metrimestre 2014

    oct. 2013 - sept. 2015/

    oct. 2012 - sept. 2014

    Tendances

    Les bonnes vitaminesdes fruits et lgumes !

    3meTrimestre 2015

    NasserNEGROUCHE

    Indices sectoriels3 meT 2015/3meT 2014 12 derniers mois

    COMMERCE ET SERVICES

    -1,3% - 1,1%ALIMENTAIRE

    -1,5% -0,7%SERVICES

    -1,1% - 0,7%BTIMENT

    -4,3% - 4,9%EQUIPEMENT DE LA MAISON ET DE LA PERSONNE

    -2,0% - 2,5%

  • 7/25/2019 Observatoire de la petite entreprise n 59 FCGA - Banque Populaire

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    Tendances

    2

    Taux daccroissement du chiffre daffaires

    3metrimestre 2015/3me trimestre 2014 3metrimestre 2015/3me trimestre 2014

    AUTOMOBILE - MOTO :

    AGRICULTURE SYLVICULTURE OSTREICULTURE : CULTURE & LOISIRS :

    QUIPEMENT DE LA MAISON :

    QUIPEMENT DE LA PERSONNE :

    SANT :

    SERVICES :

    TRANSPORTS :

    BAR - HTELLERIE - RESTAURATION :

    BTIMENT :

    BEAUT - ESTHTIQUE :

    COMMERCE DE DTAIL ALIMENTAIRE :

    Parcs et jardins - 3,2 %

    Carrosserie automobile 0,8 %

    Auto, vente et rparation - 4,7 %

    Moto vente et rparation - 0,2 %

    Htel-Restaurant - 0,7 %

    Htellerie de plein air 7,1 %

    Restauration - 0,6 %

    Caf - 2,1 %

    Couverture - 9,2 %

    Maonnerie - 2,9 %

    Electricit - 6,1 %Plomberie-Chauffage-Sanitaire - 2,3 %

    Pltrerie-Staf f-Dcoration - 4,8 %

    Menuiserie - 3,1 %

    Carrelage-faence - 6,4 %

    Peinture btiment - 5,2 %

    Terrassements-Travaux publics - 4,1 %

    Parfumerie - 2,3 %

    Coiffure - 1,3 %

    Esthtique - 1,2 %

    Charcuterie - 1,1 %Boulangerie-Ptisserie - 2,2 %

    Ptisserie - 1,1 %

    Alimentation gnrale - 3,2 %

    Fruits et Lgumes 2,2 %

    Boucherie-Charcuterie - 0,6 %

    Poissonnerie-Primeurs 0,3 %

    Vins, spiritueux, boissons diverses - 4,4 %

    Crmerie 0,9 %

    Librairie-papeterie-presse - 4,5 %

    Articles sport, pche et chasse - 6,2 %Tabac-journaux-jeux - 2,7 %

    Studio photographique - 12,0 %

    Commerce-rparation cycles scooters 0,6 %

    Jouets et jeux 0,5 %

    Electromnager - TV - HIFI - 4,1 %

    Magasins de bricolage 1,6 %

    Fleuriste - 2,7 %

    Vaisselle, verrerie, faence,luminaire - 0,9 %

    Ebnisterie - 7,6 %

    Mercerie-Lingerie-Laine - 3,6 %

    Vtements enfants - 5,0 %

    Prt--porter - 3,8 %

    Chaussures 4,8 %

    Maroquinerie et articles de voyage - 10,8 %

    Horlogerie-Bijouterie - 1,7 %

    Pharmacie 0,3 %

    Optique-lunetterie 0,1 %

    Laverie pressing - 1,3 %Entreprise de nettoyage 0,5 %

    Agence immobilire 0,6 %

    Pompes funbres 8,8 %

    Taxis-Ambulances - 1,7 %

    Transport de marchandises - 0,1 %

    - 3,2 %

    - 3,8 %

    - 0,6 %

    - 4,3 %

    - 1,3 %

    - 1,5 %

    - 3,7 %

    - 1,9 %

    - 2,1 %

    0,3 %

    1,1 %

    - 0,6 %

    Effet rentre ou premier signe dune reprise durable ? La hausse

    inattendue de lactivit dans les magasins de chaussures au 3me

    trimestre 2015 a surpris les analystes de ce march hypercon-

    currentiel. Les ventes des dtaillants enregistrent une progression

    de 4,8 % par rapport la mme priode en 2014. Cest la seule

    profession de lquipement de la personne (- 2,1 %, toutes acti-

    vits confondues ce mme trimestre) dont le chiffre daffaires

    saccrot. Une performance plutt surprenante au moment

    mme o les dpenses en textile, habillement et cuir progressent

    de "seulement" 2 % selon lINSEE.

    La chaussure en marche avant !

    - 4,3 % au 3metrimestre 2015. Cest la plus forte chute dactivit,tous secteurs et toutes professions confondus sur la mme

    priode. Lartisanat du btiment senlise dans la crise et ne

    parvient toujours pas se relever de ses ruines. Tous les mtiers

    de la construction et de lentretien-rparation sont touchs,

    notamment la couverture (- 9,2 %), le carrelage-faence (- 6,4 %),llectricit (- 6,1 %), la peinture (- 5,2 %) Selon la Confdration

    de lartisanat et des petites entreprises du btiment (CAPEB),

    cette baisse dactivit concerne toutes les rgions franaises.

    Triste record dans le btiment

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    La communication commerciale dans les TPE

    Types dactions menes, objectifs prioritaires recherchs, mdias prfrs Notre enqute indite dcrypte

    les pratiques de communication commerciale dans les petites entreprises.

    Les objectifs prioritairesPrs de 60 % des entrepreneurs poursuivent dabord un objectif defidlisation de la clientle travers leurs actions de communica-

    tion. Dans un contexte conomique difficile, les artisans et les

    commerants cherchent dabord prserver le "capital clients"

    et mieux en exploiter le potentiel commercial. Plus conomiques

    que les actions de prospection pure, les oprations de fidlisation

    de la clientle sont aussi souvent perues comme moins risques

    par les dirigeants de TPE. Le deuxime objectif prioritaire (39,94 %)

    vise stimuler ponctuellement les ventes dans le cadre dune

    action commerciale limite dans le temps (promotion, nouveaut,

    animation locale). Sortir lentreprise de lanonymat (32,58 %) et

    amliorer son image (28,27 %) sont les deux autres proccupations

    majeures des TPE qui communiquent.

    Fidliser la clientle

    Dvelopper ponctuellementvotre CA

    Faire connatre votre entreprise

    Amliorer limagede lentreprise

    57,64%

    39,94%

    32,58%

    28,27%

    Les mdias les plus efficaces

    Les initiatives rcentes

    Plus des deux tiers des dirigeants de TPE questionns affirment avoir

    engag au moins une action de communication au cours des

    deux dernires annes. Moins rassurant : un gros tiers dentre eux

    reconnaissent navoir initi aucune opration dans ce domaine

    sur la mme priode. Ce sont les professionnels du btiment (35 %)

    et les commerants du secteur Culture et Loisirs (30 %) qui ont le

    moins communiqu au cours des deux dernires annes. Parmi les

    plus dynamiques, on trouve, en revanche, les pharmaciens, les

    opticiens et les commerants spcialiss dans lquipement de la

    personne (84,4 %), puis lhtellerie-restauration et les services (80,6 %).

    Cration dvnements

    Oprations sur les prix

    Communication sur lieude vente

    Actions collectives

    43,54%

    35,08%

    31,09%

    24,75%

    Trs satisfaisant Satisfaisant Peu satisfaisant

    Nouvelles technologies

    Mailings adresss

    Mailings non adresss ou flyers

    Mdias (presse - radio - tlvision)

    0,0%

    10,0%

    20,0%

    30,0%

    40,0%

    14,57%

    48,00%

    25,84%24,04%

    31,25%

    38,68%

    37,59%

    20,44%

    22,44%

    6,42%

    3,29%3,84%

    50,0%

    Les types dactions

    Oui

    Non

    69,90%

    26,50%

    Sansrponse

    3,60%

    Jeu-concours, sance de dgustation, exposition, animation th-

    matique La cration dvnements a le vent en poupe dans les

    petites entreprises ! Cest laction commerciale privilgie par 43,54 %

    des professionnels interrogs. En seconde position, on trouve, sans

    trop de surprise, les promotions tarifaires (35,08 %). Un produit offert

    pour un achet, une remise de 50 % sur le troisime achat, une

    liquidation sur lensemble du magasin Par temps de crise, la for-

    mule sduit les consommateurs. Les actions de communication sur

    le lieu de vente (PLV, vitrines, animation du magasin) sont choi-

    sies par prs dun tiers des commerants (31,09 %) tandis que les

    actions collectives mobilisent environ un quart dentre eux (24,75 %).

    E-mailing, publicit en ligne, rseaux sociaux, promotion sur le site

    Web de lentreprise ou via un blog professionnel Les dirigeants

    de TPE plbiscitent les nouvelles technologies ! La communication

    numrique est dcrite comme "trs satisfaisante" ou "satisfaisante"

    par 62,57 % dentre eux. Aprs quelques annes dhsitation, les

    entrepreneurs de proximit semblent donc avoir apprivois, eux

    aussi, les formidables outils de la rvolution digitale. Les supportstraditionnels comme les mailings cibls, les flyers ou les mdias

    (presse, radio, tlvision), sils sont toujours utiliss par les chefs

    dentreprises, sont cependant perus comme nettement moins

    efficaces par ces derniers.

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    Philippe ARRAOU

    Co-diteurs :FCGA - 2, rue Meissonier 75017 PARIS - www.fcga.fr / BPCE- 50, avenue Pierre Mends France - 75201 PARIS Cedex 13 - RCS Paris N 493 455 042www.banquepopulaire.fr Directeur de la publication :Yves MARMONT Directeur de rdaction :Frdric CHENOT Rdaction en chef :Nasser NEGROUCHEMaquette :VE design Impression :Vincent Imprimeries Crdit photos :Nasser NEGROUCHE - SCOEC Tirage 26 931 exemplaires Priodicittrimestrielle Cible: acteurs conomiques, organisations professionnelles et consulaires, collectivits territoriales, presse professionnelle, conomique etfinancire, nationale et rgionale N ISSN : 1632.1014

    Les indices dactivit sont calculs chaque trimestre, partir des chiffresdaffaires dun chantillon de 17 000 petites entreprises de lartisanat,

    du commerce et des services.Pour toute demande d'information sur les indicateurs, contactez la FCGA :01.42.67.80.62 - E-mail : [email protected]

    La FCGA et les Banques Populaires sassocient pour publier chaque trimestrelvolution des chiffres daffaires des principaux mtiers de lartisanat, du

    commerce et des services. Les chiffres publis proviennent de lexploitation,par la FCGA, de donnes communiques volontairement par les adhrentsdes CGA rpartis sur lensemble du territoire.

    Mthodologie Partenariat

    4

    Parole

    LObservatoire de la Petite Entreprise (OPE) : Dune manire

    gnrale, comment analysez-vous les principales mutations

    qui traversent la communication des petites entreprises

    depuis quelques annes ?

    Philippe ARRAOU : Le numrique nous plonge dans la plus

    grande rvolution socitale et conomique que l'humanit

    ait connue. Et les TPE sont particulirement concernes : unsmartphone suffit aujourdhui tre connect. L'Internet

    mobile est le principal vecteur de cette rvolution numrique

    qui va bien au-del de la dimension technologique car elle

    modifie en profondeur les processus mtiers et les compor-

    tements. Il est de la responsabilit des experts-comptables

    de faire prendre conscience leurs clients de lampleur du

    phnomne et de ses consquences.

    Le sondage que nous avons fait raliser par Harris pour le

    70meCongrs de lOrdre des experts-comptables dmontre

    que prs de 60 % des chefs d'entreprises estiment que la

    transition numrique est un enjeu important pour leur entre-

    prise, et que prs des 3/4 d'entre eux vont connatre unevolution numrique dans la prochaine dcennie. Or, le

    mme sondage rvle que les chefs d'entreprises font

    confiance 80 % aux experts-comptables pour les accom-

    pagner dans une transformation numrique. Ce taux de

    confiance nous oblige, nos clients comptent sur nous !

    OPE : Selon notre tude, lobjectif prioritaire des actions de

    communication engages par les dirigeants de TPE est la

    fidlisation de la clientle (57,64 %). Comment interprtez-

    vous cette donne dun point de vue conomique ?

    Philippe ARRAOU : La place accorde la fidlisation de laclientle, place la question de la confiance au coeur de la

    relation entre les entreprises et leurs clients. Ceci est tout fait

    cohrent avec mes propos prcdents car dans une cono-

    mie de plus en plus numrique et qui bouleverse tous les sch-

    mas traditionnels, la confiance (et la scurit qui en dcoule)

    seront des paramtres absolument cruciaux dans lvolution

    des entreprises et de leur relation client.

    Cest dailleurs la grande leon de ce quil est convenu dap-

    peler dsormais "lubrisation" dune activit conomique,

    cest--dire limmixtion dans une relation commerciale carac-trise par un niveau de confiance relativement faible, dun

    tiers intermdiaire qui profite dune innovation technologique

    pour capter un march en panne.

    Contrer "lubrisation" passe donc ncessairement par la

    capacit des entreprises mieux rpondre aux attentes de

    leurs clients et les fidliser. Par consquent, laccent mis sur

    la qualit de la prestation et le marketing occupent une

    place de plus en plus fondamentale. tre comptitif dans ce

    contexte, impose lentreprise de revoir son organisation et

    ses process de production, en sappuyant notamment sur la

    technologie.

    OPE : Les dirigeants de TPE considrent que les nouvelles tech-

    nologies numriques apportent les solutions de communication

    les plus satisfaisantes pour eux. Que vous inspire ce rsultat ?

    Philippe ARRAOU : Encore une fois, ce rsultat est logique mais

    il convient de faire attention ne pas se tromper en lana-

    lysant comme une substitution de lhumain par le numrique.

    Un monde numrique a beaucoup plus besoin dhumain

    quauparavant, mais dans une approche beaucoup plus

    qualitative. Cest--dire que tout ce qui peut tre fait plus

    efficacement par la technologie doit ltre, afin de per-

    mettre une relation humaine plus qualitative de simposersur ce qui constitue le coeur de mtier de lentreprise.

    Prsident du Conseil Suprieur de lOrdre des Experts-Comptables

    CSOEC