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L’indice d’activité des petites entreprises du com- merce, de l’artisanat et des services se redresse nettement par rapport au trimestre précédent : - 0,3 % après - 22,5 %. Un regain significatif qui intervient alors que le produit intérieur brut (PIB) s’envole : + 18,2 % en volume (après - 13,7 %) selon l’INSEE. Tous les secteurs, dynamisés par la demande inté- rieure, remontent la pente en réduisant sensiblement le volume de leurs pertes. À noter, les excellentes performances de l’équipement de la maison (+ 5,7 %) et de l’équipement de la personne (+ 4,0 %), tirés par des dépenses de consommation des ménages record (+ 17,3 %) après - 11,6 % au deuxième trimestre. TENDANCES Conséquence positive du déconfinement estival : l’activité redémarre dans les TPE au troisième trimestre 2020. - 0,3 % 3 ème trimestre 2020 / 3 ème trimestre 2019 - 6,6 % octobre 2019 - sept. 2020 / octobre 2018 - sept. 2019 INDICES SECTORIELS Secteurs d’activités 3T 2 0 20 / 3T2019 12 derniers mois Commerces et services + 0,1 % - 8,4 % Alimentaire + 3,6 % + 2,2 % Services - 2,4 % - 10,4 % Bâtiment - 3,3 % - 6,9 % Équipement de la maison et de la personne + 5,0 % - 10,4 % FOCUS 3 ème TRIMESTRE 2020 - N°79 - JANVIER 2021 L’équipement de la maison sort gagnant du confinement ! Depuis le début de la crise, les consommateurs se recentrent sur leur confort intérieur. Tous secteurs confondus, l’équi- pement de la maison enregistre la plus forte progression d’activité au troisième trimestre 2020 : + 5,7 %. Une performance d’autant plus remarquable qu’elle surgit après deux premiers trimestres médiocres : - 13,2 % au premier et - 17,0 % au second. Principales professions bénéficiaires de cette tendance positive : l’ameublement (+ 7,1 %), les commerces de vais- selle et luminaires (+ 6,0 %), les magasins de bricolage (+ 4,7 %) et les détaillants en électroménager (+ 3,2 %). Hors catégorie « mobilier et équi- pement » mais cependant ratta- chés à l’économie de la maison dans notre étude statistique : les fleuristes (+ 9,3 %) se posi - tionnent en tête de ce palmarès. Seuls les ébénistes (-10,8 %) affichent un chiffre d’affaires en recul sur la même période. Globalement, le secteur renoue donc avec la croissance après un long cycle baissier. Cette reprise de l’activité s’explique en grande partie par les nouveaux comporte- ments de consommation adoptés par les Français depuis le début de la pandémie de Covid-19. Confinement, généralisation du télétravail, fermeture des salons de coiffure, des restaurants, des lieux de culture et de loisirs ont révélé à chacun d’entre nous la nécessité d’une plus grande autonomie domestique. « Nous sommes passés d’une consommation générale fondée sur le « je veux » à des achats ciblés guidés par le « j’ai besoin ». Cette nouvelle hiérarchisation des besoins en non-alimentaire a restructuré le marché autour de deux préoccu- pations fondamentales : la santé et la sécurité », expliquent, en subs- tance, les spécialistes de l’Institut GfK dans une étude consacrée à l’équipement de la maison. Concrètement, les ventes d’appa- reils de préparation culinaire, de machine à pains, de lave-linges vapeur, d’ordinateurs de bureau, d’imprimantes et autres matériels de bricolage ont bondi en 2020. Evalué à 60 milliards d’euros, le marché global de l’équipement de la maison devrait enregistrer un repli de 6,5 % en 2020. La composition des échantillons statistiques n’étant pas totalement identique, des écarts peuvent apparaître entre ces indices sectoriels et les chiffres de l’indice d’activité des TPE en page 2. © Toute la presse en parle ! Étude réalisée auprès des petites entreprises adhérentes des Centres de Gestion Agréés, membres de la FCGA.

TENDANCES FOCUS - FCGA

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Page 1: TENDANCES FOCUS - FCGA

L’indice d’activité des petites entreprises du com-merce, de l’artisanat et des services se redresse nettement par rapport au trimestre précédent : - 0,3 % après - 22,5 %. Un regain significatif qui intervient alors que le produit intérieur brut (PIB) s’envole  : + 18,2 % en volume (après - 13,7 %) selon l’INSEE. Tous les secteurs, dynamisés par la demande inté-rieure, remontent la pente en réduisant sensiblement le volume de leurs pertes. À noter, les excellentes performances de l’équipement de la maison (+ 5,7 %) et de l’équipement de la personne (+ 4,0 %), tirés par des dépenses de consommation des ménages record (+ 17,3 %) après - 11,6 % au deuxième trimestre.

TENDANCESConséquence positive du déconfinement estival : l’activité redémarre dans les TPE au troisième trimestre 2020.

- 0,3 %3ème trimestre 2020 /3ème trimestre 2019

- 6,6 %octobre 2019 - sept. 2020 /octobre 2018 - sept. 2019

INDICES SECTORIELS

Secteursd’activités

3T 2 0 20 / 3T 2 0 19

12 derniersmois

Commerceset services + 0,1 % - 8,4 %

Alimentaire + 3,6 % + 2,2 %

Services - 2,4 % - 10,4 %

Bâtiment - 3,3 % - 6,9 %

Équipement de la maison et de la personne

+ 5,0 % - 10,4 %

FOCUS

3ème TRIMESTRE 2020 - N°79 - JANVIER 2021

L’équipement de la maison sort gagnant du confinement !Depuis le début de la crise, les consommateurs se recentrent sur leur confort intérieur.

Tous secteurs confondus, l’équi-pement de la maison enregistre la plus forte progression d’activité au troisième trimestre 2020  : + 5,7 %. Une performance d’autant plus remarquable qu’elle surgit après deux premiers trimestres médiocres : - 13,2 % au premier et  - 17,0 % au second. Principales professions bénéficiaires de cette tendance positive : l’ameublement (+ 7,1 %), les commerces de vais-selle et luminaires (+ 6,0 %), les magasins de bricolage (+ 4,7 %) et les détaillants en électroménager (+ 3,2 %).Hors catégorie « mobilier et équi-pement  » mais cependant ratta-chés à l’économie de la maison dans notre étude statistique  :  les fleuristes (+ 9,3 %) se posi-tionnent en tête de ce palmarès. Seuls les ébénistes (- 10,8 %) affichent un chiffre d’affaires en recul sur la même période. Globalement, le secteur renoue donc avec la croissance après un long cycle baissier. Cette reprise de l’activité s’explique en grande partie par les nouveaux comporte-ments de consommation adoptés par les Français depuis le début de la pandémie de Covid-19. Confinement, généralisation du télétravail, fermeture des salons

de coiffure, des restaurants, des lieux de culture et de loisirs ont révélé à chacun d’entre nous la nécessité d’une plus grande autonomie domestique.« Nous sommes passés d’une consommation générale fondée sur le « je veux » à des achats ciblés guidés par le « j’ai besoin ». Cette nouvelle hiérarchisation des besoins en non-alimentaire a restructuré le marché autour de deux préoccu-pations fondamentales  : la santé et la sécurité », expliquent, en subs-tance, les spécialistes de l’Institut GfK dans une étude consacrée à l’équipement de la maison. Concrètement, les ventes d’appa-reils de préparation culinaire, de machine à pains, de lave-linges vapeur, d’ordinateurs de bureau, d’imprimantes et autres matériels de bricolage ont bondi en 2020. Evalué à 60 milliards d’euros, le marché global de l’équipement de la maison devrait enregistrer un repli de 6,5 % en 2020.

La composition des échantillons statistiques n’étant pas totalement identique, des écarts peuvent apparaître entre ces indices sectoriels et les chiffres de l’indice d’activité des TPE en page 2.

© Toute la presse en parle !

Étude réalisée auprès des petites entreprises adhérentesdes Centres de Gestion Agréés, membres de la FCGA.

Page 2: TENDANCES FOCUS - FCGA

Les flèches indiquent la tendance du taux d’activité trimestriel par rapport à la même période de l’année précédente.

AGRICULTURE SYLVICULTURE OSTREICULTURE

Parcs et jardins + 2,1 % + 2,1 %

AUTOMOBILE - MOTO

Carrosserie automobile + 7,7 %

+ 3,4 %Auto, vente et réparation + 2,2 %

Moto vente et réparation + 13,0 %

BAR - HÔTELLERIE - RESTAURATION

Hôtel - restaurant + 0,0 %

+ 0,5 %Hôtellerie de plein air + 0,7 %

Restauration + 0,7 %

Café + 0,4 %

BÂTIMENT

Couverture - 0,4 %

- 3,3 %

Maçonnerie - 3,4 %

Electricité - 4,9 %

Plomberie, chauffage, sanitaire - 3,3 %

Plâtrerie - staff - décoration - 12,9 %

Menuiserie - 1,4 %

Carrelage, faïence + 0,9 %

Peinture bâtiment - 4,7 %

Terrassements, travaux publics - 1,0 %

BEAUTÉ - ESTHÉTIQUE

Parfumerie - 8,6 %

- 3,4 %Coiffure - 3,4 %

Esthétique - 2,9 %

COMMERCE DE DÉTAIL ALIMENTAIRE

Charcuterie - 0,3 %

+ 3,6 %

Boulangerie - pâtisserie + 0,2 %

Pâtisserie + 0,4 %

Alimentation générale + 9,7 %

Fruits et légumes - 1,0 %

Boucherie - charcuterie + 5,3 %

Poissonnerie - primeurs + 10,2 %

Vins, spiritueux, boissons diverses + 1,4 %

Crèmerie + 11,0 %

CULTURE & LOISIRS

Librairie - papeterie - presse + 3,7 %

+ 1,9 %

Articles sport, pêche et chasse + 12,5 %

Tabac - journaux - jeux - 1,3 %

Studio photographique - 15,7 %

Commerce - réparation cycles + 16,8 %

ÉQUIPEMENT DE LA MAISON

Electroménager - TV - HIFI + 3,2 %

+ 5,7 %

Magasins de bricolage + 4,7 %

Fleuriste + 9,3 %

Vaisselle, verrerie, faïence,luminaire + 6,0 %

Meuble + 7,1 %

Ebénisterie - 10,8 %

ÉQUIPEMENT DE LA PERSONNE

Mercerie - lingerie - laine + 9,3 %

+ 4,0 %

Vêtements enfants - 3,2 %

Prêt-à-porter + 4,0 %

Chaussures + 0,9 %

Maroquinerie et articles de voyage - 11,7 %

Horlogerie - bijouterie + 11,6 %

SANTÉ

Pharmacie + 2,9 % + 2,9 %

Optique - lunetterie + 11,1 %

SERVICES

Laverie pressing - 10,9 %

- 9,4 %Entreprise de nettoyage - 2,8 %

Agence immobilière - 19,4 %

Pompes funèbres - 9,8 %

TRANSPORTS

Taxis - ambulances - 12,4 % - 10,7 %

Transport de marchandises - 10,0 %

TENDANCES

Taux d’accroissement du chiffre d’affaires : 3ème trimestre 2020 / 3ème trimestre 2019

À LA HAUSSE À LA BAISSE

Avec un chiffre d’affaires en hausse de +  11,6  %, au troisième trimestre 2020, les commerces de montres et bijoux réalisent la plus forte progression d’activité du secteur équipement de la personne. Une augmentation spectaculaire qui intervient après un deuxième trimestre catastrophique (-  29,3 %), conséquence directe de la fermeture des magasins d’horlogerie-bijouterie considéré comme «  non essentiels  ». En 2019, les ventes de montres et de bijoux s’étaient accrues de 2 % en France et atteignaient 5,6 milliards d’euros selon l’étude annuelle de Francéclat.

Au troisième trimestre 2020, les petites entreprises spécialisées dans le transport routier de marchandises affichent toujours une activité en recul : - 10,0 % (après - 18,9 % trois mois plus tôt). Si certaines d’entre elles semblent reconstituer progressivement leur chiffre d’affaires, les entreprises les plus petites ne se sont visiblement pas remises des lourdes pertes du confinement (- 50 à - 70 % selon les fédérations professionnelles du secteur). Soumises à des charges d’exploitation élevées, elles sont dans une situation financière toujours fragile au début de l’été 2020.

- 3ème TRIMESTRE 2020 - N°79 - JANVIER 2021

L’HORLOGERIE-BIJOUTERIE LE TRANSPORT ROUTIER DES MARCHANDISES

Page 3: TENDANCES FOCUS - FCGA

BAROMÈTRE LE COVID-19 DANS LES TPE

Impact sur l’activité, recours aux aides de l’État et des Régions, conséquences sur l’emploi et nouvelles stratégies commerciales : l’étude de la FCGA décrypte la manière dont les TPE se sont adaptées à la pandémie.

LE RECOURS AUX AIDES PUBLIQUES

Près d’un dirigeant de TPE sur deux (47,58 %) déclare que la pandémie de Covid-19 a eu un impact « important ou moyen  » sur l’activité de sa structure. Pour soutenir les entreprises confron-tées à d’importantes pertes de chiffre d’affaires, l’État a mis en place un vaste dispositif de soutien complété par l’aide

des Régions. Si une majorité d’entrepre-neurs a bénéficié du fonds de solidarité (53,4 %), ils sont 35,7 % à avoir obtenu un prêt bancaire garanti par l’État et un peu plus (37,9 %) à avoir eu recours au chômage partiel. Et seulement moins d’un sur cinq (17,1 %) a bénéficié d’un soutien régional.

L’IMPACT SUR LA STRATÉGIE COMMERCIALE

Confinement, généralisation du télétra-vail, fermeture des magasins, arrêt des chantiers... La crise sanitaire a bouleversé les habitudes des consommateurs et les pratiques des entrepreneurs exer-çant dans les secteurs les plus impactés. Ces derniers ont dû s’adapter à la nou-velle donne en repensant leur stratégie

commerciale (38,4 %). Il s’agit principale-ment de professionnels de l’hôtellerie- restauration (69,8 %), de détaillants de l’alimentation (50,7 %), de commer-çants de l’équipement de la maison (50 %) et de spécialistes de la culture et des loisirs (50 %).

Contre toute attente, l’impact social de la pandémie a été relativement contenu dans les petites entre-prises. L’importante baisse d’activité observée n’a pas affecté de manière proportionnelle les projets d’embauche. La grande majorité des dirigeants de TPE (80,2 %) n’a pas renoncé aux recrutements qui étaient prévus. Moins d’un chef d’entreprise sur cinq (19,8 %), en revanche, a préféré ne pas concré-tiser son projet compte tenu de la conjoncture incertaine. Une décision provisoire dans l’attente d’une évolution favorable de leur environnement.

LES PROJETS D’EMBAUCHE

80,2 %

19,8%

Concrètement, les commerçants et les artisans des secteurs les plus exposés (cafés-bars-restaurants, commerce de détail alimentaire, équipement de la personne et de la maison...) ont pris trois grandes initiatives marketing pour s’adapter aux contraintes de la pandémie : l’aménagement de leur point de vente pour garantir la sécurité sanitaire des employés et des clients (60,6  %), le lancement d’un service de vente à domicile (20,9 %) et la création d’un site marchand ou d’une offre commerciale en ligne (18,9 %). Pour beaucoup d’entre eux, cette crise sanitaire aura d’ailleurs servi de déclic numérique.

LES RÉPONSES MARKETING DES DIRIGEANTS DE TPE

AménagementPoint de vente

Ventes à domicile

60,60 %

20,90 %

18,90 %Ouverture

site marchand /Vente en ligne

61,6 %

38,4%

Fonds de solidarité

Chômage partiel

53,40 %

37,90 %

35,70 %Prêt garanti par l’État

17,10 %Aides régionales

OUI NON

OUI NON

- 3ème TRIMESTRE 2020 - N°79 - JANVIER 2021

Page 4: TENDANCES FOCUS - FCGA

Au 3ème trimestre 2020, la pandémie de Covid-19 impacte-t-elle le niveau de défaillances des TPE-PME ? Quelle est la situation ?

32 000 entreprises auront connu la défail-lance en 2020. Si ce nombre peut sembler important, en réalité, c’est le plus faible enregistré depuis 1987. Ce volume de défaillances est deux fois inférieur à celui comptabilisé lors des pics de 1993 et 2013. Cela s’explique par la très forte mobilisa-tion de l’Europe et ses États membres qui ont engagé des milliers de milliards d’euros pour protéger les entreprises et leurs colla-borateurs. Ces nombreux dispositifs ont permis de sauver, au moins provisoirement, plus de 20 000 entreprises qui auraient pu, selon les prévisions, entrer en procédure collective en 2020. Rappelons-le : sans la pandémie Covid 19, plus de 52 000 entre-prises, comme en 2019, étaient attendues au tribunal cette année.

Quels sont les secteurs d’activité les plus touchés ? Et, à l’inverse, quels sont ceux qui résistent le mieux ?

De nombreux secteurs ont retrouvé 80 % à 90 % de leur niveau d’activité habituel, mais cela arrive tardivement après des mois de fortes tensions. Si les activités BtoB résistent mieux que les activités BtoC,

il demeure que la fermeture administrative des entreprises de restauration ou de loi-sirs a fortement pénalisé de nombreuses branches connexes. La mise sous perfusion de l’économie a cependant permis de figer les difficultés et de geler les dépôts de bilan de la plupart des activités. Mais ce constat en trompe l’oeil masque des détresses financières fréquentes. Les retards de paie-ment des entreprises, notamment des TPE, ont atteint un plus haut sur quinze ans cet été. Les factures devaient attendre un mois de plus dans la restauration et les débits de boisson, une vingtaine de jours supplé-mentaires dans l’immobilier, les services, le commerce de détail.

Si les défaillances sont globalement contenues, le nombre de liquidations judiciaires est en revanche inquié-tant... Comment l’expliquez-vous ?

Traditionnellement, les liquidations directes représentent les deux tiers des ouvertures de procédures. Nous sommes désormais à trois sur quatre. Cette plus forte fréquence des liquidations est la traduction immé-diate de l’arrivée tardive des entreprises devant le tribunal et dans une situation financière inextricable. Il est impératif que la procédure judiciaire soit vécue diffé-remment. Les juges et le président sont là pour guider le dirigeant en difficulté vers

le dispositif qui lui sera le plus favorable. Chaque entreprise défaillante menace en moyenne quatre emplois directs à com-mencer par celui du dirigeant. Or, anticiper et prévenir est la clé du rebond. Le mandat ad’hoc offre une sortie réussie près de neuf fois sur dix, la conciliation trois fois sur quatre, la sauvegarde une fois sur deux et le redressement judiciaire une fois sur quatre.

Quelles sont vos prévisions pour le 4ème trimestre 2020 et le début de l’année 2021 ?

Le premier trimestre 2020 avait bien débuté. Avant Covid, les défaillances d’entreprises reculaient de 20 %. Sur le der-nier trimestre, le recul, en dépit du Covid, est deux fois plus rapide. Cela devrait per-mettre de placer début 2021 sur les bons rails. Toutefois, le temps viendra où il faudra débrancher les perfusions et l’heure de vérité sonnera alors. Nous pourrions avoir sur l’ensemble de l’année 2021 plus de 60 000 défauts soit près de deux fois plus qu’en 2020. Le maître des horloges est en réalité toujours le Covid et sa per-sistance à prolonger le risque sanitaire et, de fait, à dérégler l’économie, peut une fois encore déjouer les pronostics. Mais cette fois ce serait probablement pour les réviser à la hausse.

PAROLE À... Thierry MILLON, directeur des études d’Altares, expert de l’information sur les entreprises

Nous pourrions avoir sur l’ensemble de l’année 2021 plus de 60 000 défauts soit près de deux fois plus qu’en 2020.

La FCGA et les Banques Populaires s’associent pour publier chaque trimestre l’évolution des chiffres d’affaires des principaux métiers de l’artisanat, du commerce et des services. Les chiffres publiés proviennent de l’exploitation, par la FCGA, de données communiquées volontairement par les adhérents des CGA répartis sur l’ensemble du territoire.Les indices d’activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffres d’affaires d’un échantillon de 17 000 petites entreprises de l’artisanat, du commerce et des services. Pour toute demande d’information sur les indicateurs, contactez la FCGA : 01 42 67 80 62 - E-mail : [email protected]

Co-éditeurs : FCGA - 2, rue Meissonier 75017 PARIS - www.fcga.fr / BPCE - 50, avenue Pierre Mendès France - 75201 PARIS Cedex 13 - RCS Paris N° 493 455 042 www.banquepopulaire.fr • Directeur de la publication : Yves MARMONT • Directeur de rédaction : Sabine CALBA • Rédaction en chef : Nasser NEGROUCHE • Maquette création  : créateurs2pixels / Réalisation  : VE design • Impression  :  IMPRIMERIE JULIEN • Crédit photos : Toute la presse en parle - Altares • Tirage 8 701 exemplaires • Périodicité trimestrielle • Cible  :  acteurs économiques, organisations professionnelles et consulaires, collectivités territoriales, presse professionnelle, économique et financière, nationale et régionale • N° ISSN : 1632.1014

Propos recueillis par Nasser NEGROUCHE

© Altares

3ème TRIMESTRE 2020 - N°79 - JANVIER 2021