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CYAN MAGENTA JAUNE NOIR Par Ibrahima Diakhaté Makama, philosophe, écrivain, scénariste. LA CAUTION AUX LOCALES FIXÉE À 15 MILLIONS DE FRS L’opposition dénonce… x SALIOU SARR FNR « nous sommes déçus, mais nous n’allons pas nous laisser divertir » x WOURY BAILLO DIALLO, DEPUTE ET MAIRE APR « Il fallait filtrer pour avoir des candidats crédibles » [email protected] - Mardi 24 Août 2021 - N° 1542 - ISSN n° 8509972 Macky a déclenché cinq fois le Plan Orsec et dépensé presque 700 milliards INONDATIONS PAGE 5 TIVAOUANE-DIACK SAO ET DIAMAGUENE Pourquoi les jeunes ont bloqué l’autoroute à péage ARMÉE De nouveaux chefs pour les grands commandements et services SANTE Grève largement suivie des médecins en spécialisation Le Kankourang, un être mystique énigmatique le pouvoir justife Toute cette manne a été noyée dans l’eau. PAGE 6 PAGE 9 PA GE 4 PAGE 4

om - 1 - N° 1542 - ISSN n° 8509972 ARMÉE LA CAUTION AUX

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Page 1: om - 1 - N° 1542 - ISSN n° 8509972 ARMÉE LA CAUTION AUX

CYAN MAGENTA JAUNE NOIR

Par Ibrahima Diakhaté Makama, philosophe, écrivain, scénariste.

LA CAUTION AUX LOCALES FIXÉE À 15 MILLIONS DE FRS

L’oppositiondénonce…x SALIOU SARR FNR « nous sommes déçus, mais nous n’allons pas nous laisser divertir »x WOURY BAILLO DIALLO, DEPUTE ET MAIRE APR « Il fallait filtrer pour avoir des candidats crédibles »

[email protected] - Mardi 24 Août 2021 - N° 1542 - ISSN n° 8509972

Macky a déclenché cinq fois le PlanOrsec et dépensé presque 700 milliards

INONDATIONS

PAGE 5

TIVAOUANE-DIACKSAO ET DIAMAGUENEPourquoi lesjeunes ont bloquél’autoroute à péage

ARMÉEDe nouveauxchefs pour les grands commandements et services

SANTEGrève largement suivie des médecins en spécialisation

Le Kankourang,un être mystiqueénigmatique

le pouvoir justifie

Toute cette manne a été noyée dans l’eau.

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CYAN MAGENTA JAUNE NOIR

2OEIL DU TEMOIN LE TEMOIN quotidien - N° 1542Mardi 24 Août 2021

INONDATIONS L’AGEROUTE «LIBÈRE» LA NATIONALE 1L’Ageroute a réussi hier à « libérer » la Nationale 1 à

hauteur de Diaksao et Diamaguène des eaux pluviales.

Un vrai calvaire pour les populations de la zone, maisaussi pour l’important trafic routier permettant d’en-trer et de sortir de la capitale du fait que les pluies dejeudi dernier avaient réussi à couper totalement la Na-tionale 1. Tous les véhicules qui ont osé affronter leseaux sont tombés en panne. Les populations, surtoutles riverains, ont vécu d’énormes difficultés pour se dé-placer au cours du week-end. L’autoroute à péage avaitsubi les contrecoups de cette situation puisque la Na-tionale 1 étant impraticable, tous les véhicules avaientété sur cette artère. Laquelle était sous-dimensionnéepour accueillir tout ce trafic. Résultat : des bouchonsénormes et cauchemardesques. Entre ce dimanche etce lundi, les services du directeur général d’Ageroute,Ibrahima Ndiaye, sont donc entrés en action. S’ajoutantau dispositif du Plan Orsec déclenché le samedi par leministre de l’Intérieur, Ageroute a mis en place un puis-sant arsenal de pompes de puissance de 3000m3/heure pour faire évacuer les eaux. Devant cetteénorme force de pompage, en moins de 24h, la RouteNationale N¨1 a été libérée de ses eaux. Au grand sou-lagement des populations riveraines, mais aussi desusagers de cette importante voie. Le directeur générald’Ageroute, Ibrahima Ndiaye, entend déployer lesmêmes dispositifs au niveau de Keur Massar, Pikine etGuédiawaye. Ce qui permettra rapidement un retour àla normale. Le gouverneur de Dakar, Al Hassane Sall, avoulu constater de lui-même la situation. Il s’est dé-placé hier sur les lieux. Il tiendra à remercier l’Ageroutepour son engagement, mais aussi à rassurer les popu-lations que l’Etat fera tous les efforts requis à traversle Plan Orsec pour enlever partout les eaux pluvialeset, ainsi, les soulager.

CONVOQUÉ À LA POLICE, BOUGANE GUÈYEDANI ÉTALE SA COLÈRE CONTRE MACKY Le président du mouvement Gueum sa Bopp, Bou-

gane Guèye Dany, est sorti hier de sa convocation aucommissariat central très remonté contre la Police.Convoqué à 10h, le patron du Groupe D Média — venuavec ses avocats — a déféré à la convocation vers 11h25mn avec beaucoup de sérénité. Après un peu plusd’une heure, Bougane Guèye Dany est sorti du commis-sariat avec une lettre et a « tiré » fort sur Macky Sall etson équipe. Il a informé que « cette convocation étaitpour la récupération d’une lettre » dont le contenu,selon lui, est que « les tableaux d’affichage peuventêtre un acte de trouble à l’ordre public et de vanda-lisme ». Une chose qui démontre, selon lui, l’incompé-tence du ministre de l’intérieur. Car, selon le patron dugroupe D média, « ces panneaux servent à sensibiliser

la population surtout les jeunes pour qu’ils s’inscriventsur les listes électorales ». C’est désolant de mobilisertoute une police pour un simple courrier », a regretté,pour finir, Bougane ...

VÉLINGARA LES TRAVAILLEURS DE FERA TIRENTSUR IBRAHIMA BARRY, LE SG DU RCD Réunis à la municipalité de Vélingara, les agents du

FERA (Fonds d’entretien routier autonome) se sont at-taqués à Ibrahima Barry, le président du conseil dépar-temental et par ailleurs secrétaire général du RCD, suiteà ces propos tenus à leur encontre. Dans un média dela place, Ibrahima Barry avait soutenu qu'aucun agentdu Fonds d'entretien routier autonome (FERA) ne per-çoit plus de 35.000 francs CFA à la fin du mois. Des pro-pos jugés non conformes à la réalité selon lesuperviseur Oumar Wopa Mballo. « Ce n’est pas vrai.C’est faux. Je dis bien, c’est archi faux. Ce n’est que desallégations. Les salaires sont virés à la banque Cnca. Lesagents perçoivent plus de 35 000 mille francs à la findu mois », a rétorqué M. Mballo. Il ajoute égalementque « dans chaque maison, on n’a recruté qu’un seulagent. Contrairement à ce qu’ils veulent croire à l’opi-nion. Il y a 200 concessions ici. Il y a aucune maisondans laquelle on a recruté plus d’une personne ». Lorsde ce point de presse, Oumar Wopa Mballo n'a pas hé-sité à s'en prendre également aux opposants du maire,Mamadou Woury Bailo, qu'il qualifie de menteurs."C’est très facile de rester à Dakar et de faire le tourdes médias pour raconter des histoires. Ils passent toutleur temps à mentir. J’assume mes propos. Ils n’ont qu’àrendre publiques les preuves qu’ils détiennent", a t-illancé à l’endroit des pourfendeurs du premier magis-trat de la ville de Vélingara. « Le développement de Vé-lingara ne les intéresse point. Ce qu’on leur demande,c’est de faire quelque chose pour la localité, mais passe rendre dans les plateaux de télévisions et studios deradios pour raconter des contre-vérités » a t-il conclu.

CHAMPIONNATS D’EUROPE DE JUDOLA PETITE BINTA NDIAYE CHAMPIONNE !Binta Ndiaye, fille de notre confrère Abdoulaye Penda

Ndiaye, un journaliste ancien collaborateur du « Témoin »,a remporté mercredi la médaille d'or aux championnatsd'Europe de Judo chez les cadets à Riga, en Lettonie. Elles'est imposée chez les -52 kg pour le compte de la Suisse.Née à Lausanne, la collégienne de 16 ans a ainsi donné àla Suisse son premier titre européen chez les jeunes. Dom-mage pour le Sénégal ! Car la petite Binta, bien qu’elle soitde père sénégalais, est suissesse de naissance.

KEEMTAAN GI

Vous les avez vus ? Encore eux ! Toujours à nous ven-dre du vente. Mais cette fois-ci, c’est pour venir dansersur la misère des autres. Et, par ricochet, se présenter ensauveurs. C’est en tout cas ce qu’ils croient ou font croire.La politique du spectacle, c’est leur jeu favori. Ils ne fontrien gratuitement. Lorsqu’ils donnent, ils attendent tou-jours quelque chose en retour. A voir ces ministres, di-recteurs de sociétés publiques courir pour soigner lamisère de la banlieue par des motos-pompes et autres,l’on se surprend à s’arracher les cheveux face à leurmanque de pudeur. Nous sommes toujours dans cet em-pire du mensonge. Quand on donne, on n’a pas besoinde mobiliser la presse. C’est même manquer d’égard auxbénéficiaires. Les ravaler au rang de miséreux alors qu’ilssont loin d’être des indigents. Ils sont victimes de l’incuriede ceux qui dirigent ce pays et qui sont toujours à plas-tronner avant d’être rappelés par la dure réalité du ter-rain. A les voir courir durant tout le weekend, se mettresous les feux des projecteurs ou annonçant leurs donssur les réseaux sociaux, l’on se demande sur quelle pla-nète ils vivent. Une chose est sûre : l’argent qu’ils distri-buent est pour la plupart le fruit de leurs rapines. Unmanager d’une société publique qui finance à coup demillions doit inquiéter ce machin d’Office national delutte contre la corruption. Mais on préfère fermer lesyeux sur cette prodigalité bien calculée. Avec morgue, ilsavaient laissé entendre que les inondations, c’était der-rière nous, paradant dans la salle qui sert de ring à nosparlementaires. Sortant des chiffres mirifiques qu’ils sontles seuls à voir. Quelques gouttes de pluie et voilà leurincurie et leurs mensonges dévoilés au grand jour. Et plu-tôt que de se taire, ils viennent encore discuter du sexedes inondations. Dans un pays normal, on les foutraittous dehors pour avoir raconté des mensonges à des po-pulations déjà bien éprouvées par toutes sortes de ca-tastrophes naturelles.

TANGO SUR MISERE

KACCOOR BI

Mon cher Oumar,

Je lis dans la livraison du Témoin des 4 et 12 Août 2021,sous la plume de vôtre journaliste maison Pape Ndiaye,un article intitulé la déroute des « mercenaires » sénéga-lais qui revient sur notre participation aux jeux olym-piques de Tokyo pour confondre, dans un mêmeamalgame, le coût prétendument exorbitant de la priseen charge de la délégation sénégalaise et les contre-per-formances de nos sportifs.

Cet article, qui a retenu mon attention, est, cependant,très loin d’emporter mon adhésion. J’admets volontiers lacritique, dès lors qu’elle est fondée et qu’elle s’appuie surdes faits objectifs. Au nom de la liberté d’expression,d’abord, à laquelle je suis très attaché, vous le savez, etaussi parce qu’elle peut, lorsqu’elle est constructive,contribuer à alimenter le débat et nourrir la réflexion.C’est du reste pour ces deux seules raisons que je choisisd’y donner suite. Car, à la vérité, RIEN, dans ce texte, n’estconforme à la réalité des faits.

Et d’abord le budget : Affirmer que la prise en charged’une délégation de huit athlètes reviendrait, pour le Tré-sor public, à 800 millions de nos francs relève, au mieux,du fantasme. Il eût été plus productif, je ne vais pas direprofessionnel, d’aller à la source pour obtenir du Minis-tère des sports, en toute transparence, les données fac-tuelles sur la composition de la délégation officielle et les

coûts de sa prise en charge. L’Etat, seul juge, en dernière analyse, des ressources af-

fectées à cet effet, a choisi en responsabilité, dans lecontexte si particulier de Tokyo 2020, de réduire au mini-mum indispensable la délégation officielle autorisée.

La décision du Ministère des Sports de ne désignerqu’un seul représentant, en la personne du Directeur dela Haute compétition, ce que tout le monde comprendra,est édifiante à ce sujet.

Et personne, je crois, ne songerait à remettre en causela présence de médecins auprès des sportifs participantau handisport, comme cela est l’usage établi. J’ajoute, quepour le CNOSS, sa présence au Japon n’aura pas coûté uncentime au contribuable sénégalais, puisque l’intégralitédes frais encourus a été couverte par le CIO.

Je voudrais enfin, pour clore ce chapitre, rappeler, sim-plement, que l’on n’arrive jamais au sommet par hasard,et que la compétition de haut niveau a ses exigences, ycompris financières, qui ne se mégotent pas.

S’agissant de nos sportifs, nationaux et bi nationaux, levocable de « mercenaire » pour parler de ces derniers meparaît peu convenable, car ils sont TOUS Sénégalais, et ilsn’ont pas démérité. Ils ont , au contraire, été au Japon,des ambassadeurs respectés de nôtre pays, totalementdécomplexés face à la rude concurrence de l’élite mon-diale, généreux dans l’effort, et ils ont tout donné.

Ils méritent, à tout le moins, nos encouragements.

Oui, le Président du CNOSS, comme d’ailleurs, tous lesSénégalais, aurait souhaité voir un athlète sénégalaismonter sur le podium mais la loi de la compétition veutqu’il y ait un gagnant et un perdant et, même si le meilleurgagne, perdre n’est jamais une fatalité.

Je sais pour ma part, comme le savent ceux qui aimentle sport et soutiennent les sportifs, que c’est à l’occasiondes grandes rencontres sportives et au contact des meil-leurs, que se forgent les caractères, s’affirment les talentset se construisent les performances de demain.

En tout état de cause je demeure solidaire de ces re-marquables Sénégalais, ils ont tout mon soutien. Et, avecl’apport constructif de tous les amis du sport, nous sau-rons préparer les enjeux futurs.

Avec mes sentiments les meilleurs.Mamadou Diagna NDIAYE

Cher DIAGNA,Ton texte est si bien écrit et si élégant, si bien argu-

menté aussi que, franchement, je m’en voudrais d’userd’une note de la rédaction pour essayer d’y répliquer.Pour l’essentiel, je suis d’accord avec toi étant entenduque, s’agissant des performances de nos sportifs dans lescompétitions électorale, cela mérite un très vaste débat. Jeme contenterais donc de deux mots pour te répondre :dont acte. Reçois en retour mes sentiments les meilleurs .

MON

SUITE À NOS ARTICLES SUR LA PARTICIPATION DU SÉNÉGAL AUX JEUX OLYMPIQUES

Le président Mamadou Diagna Ndiaye «recadre» Le Témoin

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CYAN MAGENTA JAUNE NOIR

3LE TEMOIN quotidien - N° 1542Mardi 24 Août 2021ACTUALITES

Le déclenchement ce dimanche du planOrganisation des secours (ORSEC) par leministre de l’Intérieur pour faire faceaux inondations est une ritournelle quisonne comme l’échec des politiques gou-vernementales de gestion des inonda-tions. Le Plan décennal de gestion desinondations (Progep) lancé en 2012 etchiffré à 750 milliards de frs devait ran-ger dans les archives les Plans ORSEC ence qui concerne notamment les inonda-tions. Mais le déclenchement d’unénième plan Orsec pour faire face à denouvelles inondations sonne comme unéchec du Gouvernement surtout dans laprévention du phénomène.

Le Plan ORSEC a été encore une fois dé-clenché ce samedi 21 août par le ministrede l’Intérieur. Selon Antoine Félix Diome,50 camions hydrocureurs et 150 moto-pompes seront déployés dans la banlieuepour apporter secours aux sinistrés quisont dans un total désarroi. Au niveau desdestinataires, on dénonce un rafistolagequi ne règle pas le problème de fond desinondations. « Nous nous posons la ques-tion de l’efficacité des plans ORSECpuisque chaque année, lorsque la situationdevient intenable, l’Etat déclenche leditprocessus. C’est simplement un échec pa-tent des autorités du régime de Macky Sallpuisqu’en lançant en 2012 le Progep (Ndlr,Programme de gestion des eaux pluvialeset d’adaptation aux changements clima-tiques) sur une décennie allant de 2012 à2022, on ne devait plus parler de planORSEC dans sa déclinaison dans la mesureoù il ne reste plus qu’une seule année pourla fin de ce programme qui a coûté près de800 milliards avec des résultats négatifs àtous les niveaux » souligne un cadre du mi-nistère de l’Urbanisme et de l’Habitat sousl’anonymat. Il pointe du doigt la responsa-bilité de l’Etat dans une situation où, mal-heureusement, la planification et lacommunication ont été laissées en radedans les stratégies qui devaient accompa-gner le Progep. Toutefois, la position de cepremier interlocuteur est relativisée par unancien cadre de ce même ministère. Notredeuxième interlocuteur estime que laquestion de la gestion des inondations estcomplexe surtout à l’orée d’une situationde dérèglement climatique. « Le planORSEC est mis en œuvre lorsqu’il y a unproblème qui ne peut être réglé que par ledéploiement de l’ensemble des moyensopérationnels publics et privés pour faireface à des questions d’urgence » soulignece dernier. Est-ce que l’Etat a failli sur ceregistre ? Notre deuxième cadre ne répondpas par l’affirmative. Mais il estime que sil’Etat a failli quelque part, c’est surtout surle fait de n’avoir pas associé les popula-tions, les collectivités locales et l’ensembledes personnes physiques et moralesconcernées et/ou compétentes dans leprocessus de gestion des inondations. «Parce que quand vous arrivez dans unquartier donné, les populations qui ontdéjà vécu le calvaire des inondations sa-vent là où il faut poser une canalisation oùinstaller des bassins de rétention, c’est à ce

niveau qu’on peut parler de faillite de l’Etat» souligne notre deuxième cadre.

1er plan ORSEC en 2002Le Plan national d’Organisation des se-

cours (ORSEC) a été adopté en 1993 par ledécret n° 93-1288 du 17 novembre 1993.L’adoption du Plan ORSEC est survenueaprès l’explosion d’une citerne d’ammo-niac de la SONACOS le 24 mars 1992 quiavait entrainé plusieurs morts. Le texteavait été révisé en 1999 en vue de l’adap-ter aux risques de catastrophe. Au-jourd’hui régi par le décret n° 99-172 du 04mars 1999 abrogeant et remplaçant le dé-cret n° 93-1288 du 17 novembre 1993, « leplan ORSEC est le principal mécanisme decoordination et de gestion des catas-trophes et urgences au Sénégal », indiquele ministère de l’Intérieur sur son site. De-puis son adoption, le Plan national ORSECa été déclenché et mis en œuvre sept (7)fois : le 27 septembre 2002 suite au nau-frage du bateau le JOOLA ; le 22 août 2005(inondations) ; le 27 août 2009 (inonda-tions); le 26 août 2012 (inondations) ; le 02septembre 2013 (inondations dans le dé-partement de Mbour) ; le 17 septembre2019 (inondations dans la région de Dakar); le 05 septembre 2020 (inondations). Et,bien sûr, le samedi 21 août 2021. Au total,donc, le président Macky Sall l’aura déclen-ché cinq fois à lui tout seul depuis 2012soit, en moyenne, une fois tous les deuxans ! « Dans sa teneur le Plan ORSEC, c’estune organisation transversale et horizon-tale. Il concerne tout le monde, tous lesministères, les collectivités locales », sou-ligne l’ancien directeur adjoint de la Pro-tection Civile, Bara Ndiaye Thioub, experten sécurité, incendie et gestion des catas-trophes à travers le site La Vie Sénégalaise.

« Quand on parle de plan ORSEC, les genspensent principalement aux sapeurs-pom-piers. Mais, il n’y a pas qu’eux. Certes, ilssont les bras armés du ministère de l’Inté-rieur et se chargent des secours. Mais, il ya aussi la police et la gendarmerie qui sechargent de la sécurité. Dans le cas de fi-gure des inondations, ils auront probable-ment besoin, entre autres, de la Senelecpar exemple pour isoler l’électricité dansces zones, des services de l’Hydraulique,des services de la santé, la Croix Rouge,d’une partie de l’armée pour la logistiquecar il faut transférer les gens, les loger etles ravitailler en eau, etc. Il y a une cellulequi répertorie tout ce dont on a besoinpour mener à bien ce plan», poursuit BaraNdiaye Thioub.

Un deuxième Plan décennal doit être envisagéLa complexité de la gestion des inonda-

tions n’exonère pas l’Etat accusé d’incom-pétence et de manque de prévention. Citépar la Vie Sénégalaise, l’ancien directeuradjoint de la Protection Civile, BaraNdiaye Thioub, estime que « le planORSEC doit être revu, adapté, et surtoutspécifié à chaque risque ». « Il doit yavoir un plan ORSEC inondations, ORSEChébergement lorsque les gens sont rapa-triés, ORSEC ferroviaire s’il y a un acci-dent ferroviaire… Ainsi donc, la réponseque l’on réserve à un évènement ne doitpas être la même », préconise-t-il. Selonlui, « dès qu’on parle de plan ORSEC, dansles normes, on doit savoir comment faireface ». « Pour ce qui est des inondations,on savait bien que cela allait venir. Donc,on aurait dû mettre en place des plans,des prévisions, faire des simulations. Dece fait, on aurait mobilisé tous les

moyens d’alerte pour impliquer la popu-lation, les maires, les associations, ainsique les forces de l’ordre et de défense, laSenelec, les journalistes… tout le monde,pour se préparer à faire face », estime-t-il. Selon Abdou Sané, géographe-environ-nementaliste, président de l’AssociationAfricaine pour la Promotion de la Réduc-tion des Risques de Catastrophes, « pourla durabilité, il est nécessaire d’envisagerdes solutions de prévention contre lesrisques de catastrophes ». « Le planORSEC est une réponse humanitaireconjoncturelle à une crise. Il est très coû-teux en ce sens que, dans l’urgence, lesmarchés sont exempts d’appels d’offre etque c’est le gré à gré qui fonctionne dansun contexte marqué par la mal gouver-nance (corruption, absence de transpa-rence…). Or, la réponse à la crise coûteplus cher que l’investissement dans laprévention ». Mais puisque certains trou-vent plus leur compte dans la réponse àla crise… L’ancien haut fonctionnaire duministère de l’Urbanisme estime que,face à la complexité du problème, l’Etatdoit penser à devancer le phénomène. Ilne doit pas être dans la réaction. Surtout,préconise-t-il, il (l’Etat) doit surtout biencommuniquer pour dire la vérité aux po-pulations. A en croire le géographe-envi-ronnementaliste Abdou Sané, le seulschéma viable pouvant mettre fin auxinondations sera de mettre en place undeuxième plan décennal de lutte contreles inondations qui intégrera totalementles populations dans les réponses à don-ner. Un deuxième plan décennal qui coû-tera encore 750 milliards ? Certainsdoivent déjà se frotter les mains et sepourlécher les babines !

Moustapha BOYE

ALORS QUE LE PLAN DÉCENNAL DE LUTTE CONTRE LES INONDATIONS PREND FIN DANS UN AN

Macky a déclenché cinq fois le Plan Orsec et dépensé presque 700 milliards noyés dans l’eau

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CYAN MAGENTA JAUNE NOIR

4ACTUALITES LE TEMOIN quotidien - N° 1542Mardi 24 Août 2021

Les pluies de la fin de semaine dernièreont poussé les habitants de la communede Tivaouane-Diack Sao à sortir de leursmaisons pour se révolter. Impuissants faceaux eaux qui avaient envahi leurs mai-sons, ces habitants, les jeunes surtout,n’ont pu se retenir et ont décidé de sefaire entendre. C’est ainsi qu’ils sont allésdans un premier temps au niveau de laroute nationale puis sur l’autoroute àpéage où ils ont bloqué en particulier lecortège du ministre de l’intérieur. Pendantce temps, le malheur des uns faisant lebonheur des autres, charretiers et pro-priétaires de maisons se frottaient lesmains du fait des bonnes affaires qu’ilsfaisaient avec les malheureux sinistrés.

Il aura fallu seulement deux jours depluies par intermittence pour inonder toutela banlieue de Dakar mais aussi mettre à nules carences du gouvernement dans la ges-tion des inondations. Alors qu’année aprèsannée des milliards de francs sont inscritsdans le budget national pour lutter contreles inondations et qu’un plan décennal des-tiné à éradiquer le fléau est déroulé depuis2012, le même calvaire est vécu par les po-pulations de certaine zones à chaque hiver-nage. Il suffit de quelques gouttes de pluiespour que leurs maisons soient envahies parles eaux. C’est ce qui s’est passé à la suitedes précipitations de ce weekend où des fa-milles entières ont dû dormir avec les eauxde pluies dans la nuit de jeudi dernier. Dor-mir n’est d’ailleurs pas le mot appropriépuisque ces familles n’ont pas pu fermerl’œil de la nuit. Elles ont passé leur temps àaller chercher des briques pour suréleverdes lits, des bahuts ou des coiffeuses afin depermettre aux enfants au moins de dormirun peu. Les voies qui desservent ces quar-tiers sont devenues des canaux de naviga-tion sur lesquelles les populations sedéplacent à bords de canots de fortune. Lescanalisations ne fonctionnent pas car lesbassins de rétention, qui doivent contenirles eaux évacuées, sont pleins. Cette nuitcauchemardesque de jeudi à vendredi,donc, les jeunes, derniers remparts de ces

familles malheureuses, n’ont pas fermé l’œilde la nuit. La situation dans les maisonsétait devenue exécrable. Les armoiresétaient sous les eaux. Les habits, n’en par-lons pas. Les robinets des maisons sont éga-lement submergés par les eaux. Celle despluies a atteint le niveau des toilettes et na-turellement, il y a eu un mélange avec lesmatières fécales, rendant les toilettes im-praticables. Certains jeunes, n’ayant pas oùpasser la nuit, se mettent à califourchon surles murs, sous la pluie pour se reposer dufait des interminables va-et-vient entre lesboutiques et les domiciles. Des chefs de fa-mille qui possèdent des terrasses acceptentque des familles occupent cette partie deleurs maison. Avec des risques d’effondre-ment toutefois du fait du surnombre et del’humidité.

Cherté de la location, la bonne affaire des charretiersAprès cette nuit blanche particulièrement

longue, ces sinistrés aux revenus modestes,et qui s’activent pour la plupart dans l’infor-mel, ont encore entrepris de déménager.Comme durant chaque hivernage. Hélas, làaussi un nouveau casse-tête se présentaitdevant eux. Insensibles à la souffrance deleurs prochains et ayant certainement unepierre à la place du cœur, les propriétairesdes rares maisons ou chambres disponibles,ont profité de l’occasion pour augmenter lesprix des loyers. Sans vergogne, ils augmen-tent les prix des chambres, si bien sûr les

malheureux sinistrés arrivent à en trouver. «Je ne suis pas allé au boulot car espéranttrouver un studio ou, mieux, deux chambrespour loger mes parents. Grande a été masurprise de constater que pour un studio àThiaroye Azur, le propriétaire me demandait150 mille FCFA le mois, avec une avance dedeux mois. Ce que je ne pouvais évidem-ment pas m’offrir moi qui fait du « takhalé »— autrement dit, de la débrouille — , ex-plique le nommé Boubacar Fall dont la mai-son est devenue une gigantesque piscine.Les prix des chambres aussi ont suivi lamême tendance haussière. Une modestepièce sommaire qui était louée d’habitudeà 20 mille FCFA est proposée désormais audouble de ce prix. A prendre ou à laisser. «Les propriétaires des maisons sont sanscœur et sans pitié. Ils profitent des difficul-tés des gens pour s’enrichir. Ceux parminous qui n’ont pas le choix sont obligés sesoumettre », peste Mamadou Sangaré, untransitaire qui officie à l’AIBD.

Mais les bailleurs ne sont pas les seuls àse frotter les mains, les charretiers aussi fontd’excellentes affaires en ces périodes d’inon-dations. Rien que pour parcourir la distancequi sépare l’usine Nestlé et la poste de Thia-roye, soit moins d’un kilomètre, ils exigent500 francs pour ceux qui veulent faire latraversée. « Je prie Dieu de faire tomberbeaucoup plus d’eau. En trois jours, j’aigagné de l’argent que je n’ai jamais gagnédepuis que j’ai quitté mon Sine natal pour

Dakar. Ma charrette peut prendre dix per-sonnes et je fais le trajet Nestlé-Poste Thia-roye plusieurs fois par jour. J’ai envoyébeaucoup d’argent à la famille restée au vil-lage » confie d’un air enthousiaste DiogayeDiouf.

En dépit de nouveaux ouvrages de canali-sation dans les quartiers de la commune deTivaouane-Diack Sao notamment à Wakhi-nane, le problème reste entier. Le quartierde Diack Sao est bâti sur un bas- fond oùconvergent toutes les eaux de la commune.C’est compte tenu de toutes ces frustrationsque les jeunes de Tivaoune Diack Sao sontsortis samedi et, surtout, dimanche pourclamer haut et fort leur mécontentementface à la gestion des inondations. Ils disentn’avoir pas vu l’ombre d’une seule autoritémunicipale à fortiori gouvernementale pourne serait-ce que les réconforter face à leurcalvaire. La députée maire Fatou BinetouNdiaye était aux abonnés absents. La popu-lation, très remontée contre cette elle, necomprend pas son attitude comparable à dudédain. Toutes choses qui font que lorsqueles habitants de cette commune ont eu ventde la venue du ministre de l’Intérieur, ils sontspontanément sortis dans les rues pour ma-nifester leur courroux. Ils ont ainsi bloquéle cortège du premier flic du Sénégal au ni-veau de l’autoroute à péage avant que celui-ci ne bifurque pour prendre la routenationale. Face au mécontentement des po-pulations, les policiers étaient obligés de lan-cer des grenades lacrymogènes pourdisperser la foule. Cette dernière a répliquépar des jets de pierres. Face à cette situa-tion, les gendarmes de la LGI de Mbao sontvenus en renfort. De l’arrêt de Diack Sao à laposte de Thiaroye, des gendarmes étaientjalonnés pour éviter les débordements. Lesjeunes, révoltés par la situation, promettentde remettre cela si rien n’est fait pour éva-cuer les eaux de pluie de leurs maisons. Enattendant, les sapeurs - pompiers ont prispossession des grandes artères pour sortirles populations du calvaire dans lequel ellesse trouvent encore avec le déclenchementdu plan ORSEC.

Thierno Assane Bâ

ARMÉE

Sur proposition du nouveau Chef d’Etatmajor général des Armées (Cemga), le géné-ral de corps d’armée Cheikh Wade, le prési-dent de la République, Chef Suprême desArmées, vient de procéder à un vaste mou-vement au sein des grands commandementset services des armées. Autrement dit, unjeu de chaises musicales à la tête des unitésde réserve générale comme le bataillon desparachutistes, le bataillon de blindés, lesforces spéciales etc. Une nouvelle cuvée debrillants officiers a été propulsée à la tête deces unités d’élite de nos armées…

Six mois après son installation officielle à latête des armées, le général de corps d’arméeCheikh Wade vient de déployer ses hommes àla tête des grands commandements et ser-vices. Des nominations d’hommes qu’il fautaux commandements qu’il faut pour mieuxexécuter sa feuille de route. Autrement dit, il aprocédé à un excellent casting pour rendre plusperformante la Grande muette. L’exemple leplus emblématique de ces nouveaux promus,c’est l’ancien commandant de la zone militaire

(comzone) N° 5, le colonel Souleymane Kandé,qui, après avoir nettoyé la Casamance de sesrebelles du Mfdc et permis aux populations derevenir dans leur village qu’ils avaient fui depuisplus d’une décennie pour certains, a été pro-pulsé à la tête des Forces spéciales de l’Armée.Il s’agit d’un bataillon d’élite composée de véri-tables « surhommes » surentrainés et suréqui-pés pour mener un éventail de missions oud’opérations particulières aux objectifs spéci-fiques, notamment la lutte contre le terro-

risme. En effet, les éléments des Forces spé-ciales sont des combattants complets. Car ilssont à la fois des paras, des artilleurs, des com-mandos, des marins etc.

Le mouvement a aussi touché le fameux ba-taillon des parachutistes basé à Thiaroye-garequi a nouveau chef de corps. Il s’agit de l’offi-cier-parachutiste, le commandant Tafsir DameNdiaye. De retour de l’école de guerre, il rem-place à ce poste le commandant AbdoulayeCissé. Un vrai challenge car n’est pas comman-dant des paras qui veut, le « bat-Paras » étantune unité d’élite de réserve générale à la dis-position du président de la République.

Dakar change de ComzoneEn plus des missions communes aux fantas-

sins, les parachutistes disposent d’une capacitéd’intervention rapide dans les zones les pluséloignées, les plus reculées et les plus encla-vées que ce soit au Sénégal ou sur les théâtresd’opérations extérieures comme à Kolwezi,dans l’ex-Zaïre et actuelle République démocra-tique du Congo (RDC). Le commandant Khas-sam Bathily, lui, va diriger le bataillon d’artillerieen remplacement du lieutenant-colonel Ga-

briel Pathé. Le bataillon de blindés, lui, auradésormais pour patron le commandant AloiseNdene qui remplace le lieutenant-colonel Ma-madou Sarr. Autre unité de réserve généralequi change de chef, le bataillon des comman-dos qui sera désormais sous les ordres du com-mandant Abdou Karim Ba qui remplace lelieutenant-colonel Clément Hubert Boucal. Al’analyse de cette série de décrets signés par leprésident de la République, force est de consta-ter que pratiquement tous les grands comman-dants et services stratégiques des armées ontété chamboulés. La très convoitée zone mili-taire de Dakar, ou N°1 si l’on préfère, a un nou-veau chef en la personne du colonel MbayeGuèye. Entre autres attributions, il sera chargéd’organiser le défilé militaire du 04 Avril surl’avenue du général De Gaulle. Il remplace lecolonel El Hadj Malick Diagne.

C’est sur ces officiers brillants et valeureux,nommés par décrets présidentiels à la tête degrands commandements et services, que le gé-néral Cheikh Wade pour mener à bien sa mis-sion de chef d’Etat major général des armées.

Pape Ndiaye

De nouveaux chefs pour les grands commandements et services

INONDATIONS À TIVAOUANE-DIACK SAO ET DIAMAGUÈNE

Pourquoi les jeunes ont bloqué l’autoroute à péage

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CYAN MAGENTA JAUNE NOIR

5ACTUALITES LE TEMOIN quotidien - N° 1526Mercredi 14 Juillet 2021

Si, du côté du pouvoir, on estimeque le montant de 15 millions defrancs fixé par le ministre de l’In-térieur pour la caution aux élec-tions locales relève d’unenécessité de rationalisation et decrédibilité des échéances électo-rales, dans l’entendement des ac-teurs de l’opposition, il s’agitd’une nouvelle manœuvre poli-tique concoctée par Antoine FélixDiome avec la bénédiction du pré-sident Macky Sall. Le «Témoin» arecueilli les réactions à chaud dela classe politique après la fixationdu montant de la caution en pers-pective des élections locales pré-vues le 23 janvier 2022.

SALIOU SARR, MANDATAIREDU FRONT NATIONAL DE RéSISTANCE (FRN) AU DIALOGUE POLITIQUE« Nous sommes déçus mais n’allons pas nous laisser divertir»« Nous, du Front résistance natio-

nale, on pensait qu’avec la réuniontenue vendredi dernier avec le mi-nistre de l’intérieur et au vu de laposition des non-alignés, du Frontde résistance nationale (Frn), des in-dépendants et des autres partis del’opposition, le ministre allait faireun arbitrage dans le sens de l’équili-bre. C’est-à-dire fixer un montant in-férieur ou égal à 5 millions de F CFA.Parce que, lors de cette réunion, laquasi-totalité des intervenants avaitproposé cette somme par typesd’élections. Seul le pôle du pouvoirétait favorable à une caution fixée à20 millions. Or, sur place, nousavions démontré que cette optiondu pouvoir relevait de la provoca-tion dans la mesure où elle était su-périeure à celle du maxima de laprésidentielle où ils avaient proposéun montant de 30 millions. Donc,même si le ministre de l’Intérieurn’était pas obligé de suivre l’opposi-tion dans son choix, il ne devait pasnon plus dépasser le cap des 10 mil-lions. Mais, à notre grande surprise,il a arrêté le montant de la cautionà 15 millions. Etant donné que,conformément à la loi, c’est lui quiest habilité à fixer la caution auxélections locales, nous prenonsacte. Cependant, nous sommesvraiment déçus de cette décisionprise par le ministre de l’Intérieur.C’est pourquoi, pour ne pas être di-vertis par ces soubresauts du pou-voir, l’opposition va continuer àtravailler ensemble pour remporterune large victoire au cours de ceséchéances à venir ».

AbASS FALL, COOrDONNATEUr PASTEF DAkAr« Macky Sall a fait cavalier seul encore une fois »« C’est une véritable déception.

Mais le pouvoir nous a habitués àde telles manigances. Parce qu’àchaque fois, Macky Sall nous inviteà des concertations mais au finish, il

sort et fait cavalier seul. La fixationdu montant de la caution aux élec-tions doit être consensuelle. Or,dans ce cas précis, que ça soit lecamp de l’opposition ou celui de lasociété civile, tout le monde s’étaitaccordé pour la fixation d’un mon-tant non exorbitant. Car, on consi-dérait tous que demander à descandidats de décaisser une sommefaramineuse juste pour participeraux élections locales est une optionhandicapante pour notre démocra-tie. Nous, du Pastef, on était d’ac-cord pour une caution de 10 millionsparce que c’est un montant raison-nable au regard de la situation éco-nomique du pays. Aujourd’hui, cequ’il faut comprendre, est que cedialogue politique n’a pas produit lesrésultats escomptés. Dans la mesureoù tous les autres points sur lesquelsils disent avoir obtenu un consensusavec l’opposition, sont en réalité desquestions dérisoires. Mais en ce quiconcerne les autres points qui tou-chent l’intelligibilité de la démocra-tie, comme la révision exceptionnelledes listes, Macky Sall est passé outrepour faire cavalier seul encore. Pire,ce qui est grave cette fois-ci, est le faitque, pour les mouvements surtout,même si vous vous présentez candi-dat pour une seule commune, vouspayez 15 millions. Or, il y a des mou-vements qui n’ont pas une envergurenationale. Et ces organisations ontpleinement le droit de participer àune telle élection surtout quand onsait que les échéances locales ont uncaractère particulier ».

ALIOUNE SY, CHARGé DESéLECTIONS, ACT (ALLIANCEPOUR LA CITOYENNETé ET LE TRAVAIL)«Un tel montant, c’est inciter pratiquement les futurs maires à voler»«Avec cette caution si élevée, ils

ont voulu tout simplement mettrel’entonnoir pour mieux découragercertains candidats. Par ailleurs,quelque part, c’est inciter pratique-ment les futures maires à voler.Parce que quand vous demandez 15millions à un candidat qui est en-gagé à travailler pour sa commu-nauté, ça devient une affaire de dealpolitique. Car la plupart des gens qui

vont se débrouiller pour l’avoir, lapremière des choses qu’ils ferontune fois élus, c’est de s’auto-rem-bourser à travers la caisse munici-pale. C’est pourquoi la population,face à cette situation, devra faire lebon choix. Mais cette manigancedoit convoquer encore une foisl’unité de l’opposition pour que lesgens se mettent ensemble. Parceque c’est un moyen de découragercertains et de les envoyer directe-ment à la touche. Les gens du pou-voir sont en train d’inviter au vol.Autrement dit, ceux qui ont de l’ar-gent, qui ont des moyens, qu’ilsviennent diriger et qu’ils continuent

à s’enrichir au détriment de ceux-làqui ont de la volonté, de l’expé-rience, de l’engagement pour leurcommunauté mais n’ont pas d’ar-gent. Or, concernant l’opposition, aulieu de comprendre ce fait, certainsleaders sont actuellement dans descalculs politico-politiciens. Sur cenous, du Congrès de la RenaissanceDémocratique (CRD), nous invitonsl’opposition à s’unir et il y a une pos-sibilité de le faire. Si les gens ne lefont pas, au sommet, ils seront trèsen retard par rapport à la base. Lesommet peut indiquer mais les vraiscoalitions, quelles que soient la vo-lonté des leaders, se feront à la base.Dans chaque communauté, je penseque les mots d’ordre ne seront pastout à fait respectés. Alors vautmieux trouver le consensus large quipermet à ce que nos bases puissentsuivre celui de se mettre ensemble.L’unité, c’est la volonté de ceux quisont à la base et les dirigeants peu-vent négocier au sommet mais laréalisation se fera à la base».

WOURY BAILO DIALLO, Dé-PUTé, MAIRE ET MEMBRE APR« Il fallait filtrer pour avoir des candidats crédibles »« Ils (Ndlr, les gens de l’opposi-

tion) ont demandé à ce qu’on sup-

prime le parrainage, et cette propo-sition a été validée. Par conséquent,si on fixait un montant dérisoirecomme caution à ces élections lo-cales, on aurait assisté à un grandbazar lors du scrutin. Si on prendl’exemple des législatives passées, ily a eu 45 listes et les électeurs eux-mêmes se perdaient dans leurchoix. Et à cause de cette pléthorede listes, l’Etat avait dépensé 17 mil-liards. Malgré cela, seules 11 listesont eu des députés. Le scrutin avaitdémontré donc que les 36 autresn’étaient que des figurants. Donc, ilfallait filtrer pour créer des candi-dats crédibles. Car, il faut qu’on ailledans le sens de la rationalisation descandidats mais surtout de l’espacepolitique. Aujourd’hui, avec l’avène-ment des réseaux sociaux, beau-coup de gens inconnus même dansleur localité se réveillent pour direqu’ils sont candidats aux locales. Ilfaut que la classe politique, notam-ment l’opposition, revienne à la rai-son. Il faut aussi admettre que c’estle gouvernement qui a la responsa-bilité d’assurer l’organisation d’uneélection crédible, transparente. Et,ce montant de 15 millions fixé par leministre de l’Intérieur est vraimentconcevable ».

Falilou MBALLO

LE MONTANT DE LA CAUTION AUX LOCALES FIXÉ À 15 MILLIONS

L'opposition dénonce une censure par l’argent, le pouvoir parle de rationalisation

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CYAN MAGENTA JAUNE NOIR

Par Ibrahima Diakhaté Makama, philosophe, écrivain, scénariste.

Le kankourang : un terme génériqueLe génie protecteur né

de l’artifice man-dingue est le kan-

kourang. Ce quiest à noter, c’estque le kankou-rang est unterme géné-rique pourdésigner latrilogie desêtres sacrali-sés. C’estpourquoi legrade de cet

être varieselon le cas de

problème à ré-soudre, selon l’ad-

versaire à affronterou la nature du combat

à mener. A titre d’illustration, sile problème est mineur comme celui d’assurerles réjouissances populaires comme les jamba-dongs (sorte de carnaval) ou annoncer ou ins-taurer un interdit comme celui de cueillir desmangues avant leur maturation, c’est le sisaloqui est mis à profit. S’il est question de protégerquotidiennement les circoncis, c’est le kankou-rang qui est mis à contribution. Mais, si des cir-concis sont atteints et meurent à répétition etou à grande échelle, dans ce contexte précis,c’est fambodi qui est à l’honneur – à l’horreur,devrait-on dire ! En d’autres termes, le fam-bondi est le degré supérieur dans la hiérarchiedes êtres sacralisés. Le fambondi est à l’imagedu djinn dans la conscience collective africaine: il peut se prêter à nos sens comme il peut s’endérober à sa guise. Sa maitrise du cadre spatio-temporel lui permet de quitter un endroit et seretrouver à mille lieues de là en un temps re-cord. A ces aptitudes, il faut surtout ajouterqu’il peut voler, marcher sur l’eau, se dissimilersous terre... Son ubiquité fait sa force et le po-sitionne comme l’élément déterminant dansl’arsenal de protection du peuple. Le souffle del’esprit est donc enrobé dans le fambondi. Aussipeut-il faire nombre d’exploits à inscrire au cha-pitre de miracles. Tout compte fait, sisalo, kan-kourang et fambondi forment le triptyqued’êtres sacrés secrétés par le génie mandingue.Le kankourang étant par ailleurs l’appellationd’un de ces trois le plus populaire et à la fois lenom générique de tous ces êtres masqués.

Le kankourang : origine ?Se prononcer sur l’origine du kankourang,

c’est, à coup sûr, heurter de front un risquecertain. C’est, de prime abord, une aventurepérilleuse du moment que c’est un secretgardé religieusement, aussi et surtout, c’estun risque encouru du fait de la sacralité del’être en question. Le mystère du kankou-rang doit être jalousement gardé et plus quela vie humaine d’ailleurs selon la tradition duBois Sacré. Car, si ce mystère est percé, c’està la fois toute l’architecture idéelle, institu-tionnelle, sociale qui s’écroulerait dans unchaos mental indescriptible.

Ce qui est remarquable dès lors, éluciderl’origine du kankourang, signifie s’engouffrerdans une sorte de nébuleuse quasiment sansissue, mystère jalousement gardé d’ailleurs.Toutefois, pour tenter de percer cette énigme,il faut postuler pour une sorte de détour essen-tiel en essayant de remonter aux mythes fon-dateurs qui ont élevé à la dignité de vénérablele masque sacralisé et installé dans laconscience collective mandingue la nécessitéde déférence et de révérence. Pour ces mythesfondateurs dans lesquels à chaque fois, c’estune femme qui se trouve toujours au mauvaisendroit et au mauvais moment, le kankourangest né d’un besoin de combler une béanceabyssale. On verra que c’est un ensemble ex-plosif d’évènements qui semble concourir àl’avènement de ce big-bang social ! Ce quidonne plus de pertinence à l’origine logiquequ’à celle chronologique perdue dans lesméandres du passé.

Le kankourang : génie protecteurdu peuple mandingueDans l’imaginaire collectif mandingue – ima-

ginaire partagé, par ailleurs, par tous les Négro-africains – l’être humain est entouré d’unepléthore d’esprits malfaisants qui le persécu-tent. D’après cette croyance, non seulementces esprits maléfiques qui sont invisibles tour-mentent les humains, profitent-ils du fait qu’ilsne tombent sous les sens des humains pour lespourchasser en vue d’un festin sépulcral. Et, dumoment que dans la hiérarchie des proies pri-vilégiées les circoncis sont les cibles favoritesdes bouas (esprits mangeurs d’hommes), de cepoint de vue, la surveillance et la protection desfuturs initiés sont nécessaires. Ce qui justifieainsi l’érection d’un « juju » ou Bois Sacré qui aune sorte de franchise mystique et, par consé-quent, hors de portée des esprits maléfiques.

Si tel est le cas, on réalisera alors que les hu-mains sont exposés et qu’il faudrait, sous cerapport, tout un arsenal et protocole mystiquespour protéger le genre homme contre ceschasseurs de viande d’homme vivant parmi leshommes. Et ce qui peut protéger les humainscontre ces esprits, pour être efficace, ne sauraitêtre qu’un esprit d’égale dignité : le kankou-

rang. La raison : s’il existe des esprits malfai-sants et des bouas auxquels le genre humainest exposé et s’il se livre en proie facile d’accès,les humains devraient, s’ils veulent se protégeret se prémunir d’une extermination future cer-taine, faire exister un être à la fois corps et es-prit, mais d’un esprit encore plus fort. Onconstatera, dès lors, que, dans cet invariantcommun, le peuple mandingue s’est illustré enfaisant surgir une variance en opérant un ren-versement sans précédent dans l’ordrevisible/invisible.

A partir de ce moment, l’on comprendra quele surgissement du kankourang se justifie parle désir inconscient d’être protégé qui habite lemandingue. Ce désir doit être considéré àl’aune de la détresse primitive dans laquelle setrouve le mandingue, écartelé entre un mondevisible et un monde invisible, le naturel et lesurnaturel, un lointain passé et un devenir horsde portée de la raison humaine. Cet être sacréapparait comme une sorte d’apaisement faceà la figure paternelle des pères fondateurs dela nation mandingue, une sorte de médiationentre ces aïeux et les vivants, entre le visible etl’invisible, entre le profane et le sacré.

Le kankourang : une croyance irréligieuseChaque groupe social, chaque conscience

collective, ont besoin, d’une manière ou d’uneautre, d’une puissance qui les dépasse et lesdomine pour servir de rempart non seulementcontre les êtres invisibles et maléfiques, maisaussi et surtout de l’inconnu. La peur de l’in-connu est donc consubstantielle à l’avènementdu kankourang. De ce point de vue, dans cettequête de protection, le génie mandingue a se-crété du kankourang.

C’est dire que le besoin de sacré est né inexo-rablement de l’ultime prise de conscience sur-gie de l’incapacité où se trouve le mandingue -disons l’homme tout simplement ! - de vaincrel’inconnu et son corolaire, la peur. Pour amortirce sentiment de la peur de l’inconnu, de l’inac-cessible, du lointain, de l’ailleurs…, le géniemandingue a engendré le kankourang. Parconséquent, par l’artifice du kankourang donc,le mandingue passe de la peur de l’invisible àla peur du visible. Sous ce rapport, par cet arti-

fice, la peur migre de l’inaccessible à l’accessi-ble par la médiation du kankourang. L’on re-marquera alors qu’en faisant passer lesentiment de peur de l’invisible au visible, onla dégrade à défaut de l’annihiler. L’être masquéva donc apparaître aux yeux des mandinguescomme une sorte d’alchimie entre effroi et fas-cination. Et ce qui peut, à la fois, faire peur etsusciter une admiration ne saurait être qu’unechose autre que moi mais qui exerce une cer-taine attirance sur moi.

Aussi, pour faire régner un ordre social vouluet accepté par tous, faut-il un garant aimé etcraint à la fois, suscitant adoration et terreur enmême temps. Pour régenter, l’amour seul dupeuple ne suffit pas, la crainte à elle seule nesuffit non plus. Le sentiment d’amour rap-proche et toute proximité tue le mythe de laforce et, par-delà, du pouvoir. La crainte main-tient la distance vis-à-vis de l’autre mais susciteune certaine haine qui chercherait, si l’occasionse présentait, à mettre fin à ce qui fait peur.C’est pourquoi tout pouvoir qui s’appuie sur lesavant dosage entre effroi et admiration aurala chance de durer plus longtemps. Et, du mo-ment que c’est lui qui assure le lien avec les an-cêtres, et en lui transparaissent les aïeuxmandingues auxquels ils vouent respect et ad-miration, alors celui qui les représente et lesguide vers l’esprit des aïeux ne pourrait qu’êtreadulé et respecté. Ce sentiment de respectmoulé dans la peur prouve au mandingue qu’ilest juste une créature faible qui fait appel à unecréature puissante.

Dès lors, ceux qui ont eu cette ingénieuseidée avaient voulu démêler un cloisonne-ment inextricable : du moment que le sacréest lié à l’inaccessible, à l’invisible, commentle rendre accessible, visible ? En affrontantces questions, le génie mandingue a fini parfaire exploser le carcan du lointain, de l’inac-cessible et trouver un moyen de faire tom-ber sous les sens l’invisible, de côtoyer lesacré : c’est le kankourang et dans sa dimen-sion la plus élevée, le fambondi. La créationdu kankourang est, sous ce rapport, un actemajeur d’affranchissement à la trivialité, auprofane et au risque.

La suite dans notre édition de demain

DES TERRES ET DES HOMMES

Le kankourang, un être mystique énigmatique

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CYAN MAGENTA JAUNE NOIR

Un Roman de Me Serigne Amadou Mbengue

C’était par une belle matinée d’été. Déjà lesoleil dardait ses rayons bienfaisants. La cha-loupe glissant sur la grande bleue claironnaitaux approches de sa destination. Une fois,deux fois, plusieurs fois.

S’il n’était guère assourdissant, le signalainsi distillé n’en déchirait pas moins la paisi-ble atmosphère de l’île. À mesure que s’ap-prochait la grande embarcation, l’île dévoilaitses formes pittoresques. L’on pouvait enten-dre un signal sonore qui contrastait avec leslourds silences dans lesquels était plongéejusqu’ici la petite terre environnée d’eau. Si-gnal qui parvenait jusqu’aux confins du mont

Castel. Comme pour répondre à cet appelmatinal, l’île de Gorée, espace serein, gravis-sait peu à peu les pentes de l’effervescence.Les enfants, dans leur spontanéité toute juvé-nile, accouraient avec frénésie vers le pont dedébarquement, prêts à accueillir les nouveauxvenus.

Alentour, certaines personnes, générale-ment quelque peu plus âgées, depuis leurplace, avaient les yeux rivés sur l’imposantevedette en pelure blanche. De ce nombre fi-guraient des estivants agglutinés autour de laplage et quelques rares pêcheurs à bord deleurs pirogues. D’autres, en partance pourDakar, pressaient le pas à la seule fin de s’in-troduire à temps dans l’unique moyen detransport de l’île, craignant d’être laissés àquai. Tous n’avaient d’yeux que pour la cha-loupe. Sur elle, tous les projecteurs étaientbraqués. C’était à qui suivrait avec minutie sesderniers mouvements.

Au centre de tous les regards, elle manœu-vrait ferme, s’apprêtant à accoster, la coursefort bien ralentie, parallèle au quai et insensi-ble au clapotis des vagues. À présent, deuxlongs cordages, résolument envoyés vers ledébarcadère, venaient d’être enroulés autourdes bittes d’amarrage.

Bientôt, la coque du bateau en son côté bâ-bord adhéra aux rebords du quai devant lefascinant tourbillon des flots furieux, agités,surexcités, qui exhalaient des effluves d’eaumarine. Frôlant presque la proue, avantpointu de la chaloupe, de jeunes insulaires enmaillot de bain rivalisaient d’impeccablesplongeons sous le regard amusé du che-vronné commandant de bord, Pa CheikhNdiaye qui, mission accomplie, sortant de sacabine, se laissait envahir par une fierté nondissimulée.

Alors, un à un, les passagers descendaientpar eux-mêmes de l’engin flottant quand ilsn’étaient soutenus par des volontaires. Venantde Dakar, capitale du Sénégal, ces visiteurs ouhabitants de l’île viennent de se délecterd’une splendide croisière d’une vingtaine deminutes environ.

Sans doute, ces apparitions et arrivées, mo-ments fort attendus, vont imprimer plus devie, plus de rythme, plus d’animation et plusd’effervescence au décor insulaire. Combiende fois ai-je effectué ce trajet assurant la des-serte de l’île de Gorée ? Combien de fois ai-jeaccompli cette manœuvre ? Combien de per-sonnes sont montées à bord de Coumba Cas-

tel ? Un nombre incalculable ! Aujourd’hui, lesdonnées ont hélas changé. Et je reste chevilléà l’amère et irréversible conviction d’êtreabandonné à moi-même, accosté depuis delongs mois en flottant sur l’ennuyeux quai duPort Autonome de Dakar.

Ma rancœur est par trop profonde. J’ai biensujet de me plaindre. N’est-ce donc pas l’avè-nement des vedettes Béer, Coumba Lamb etSaint-Charles qui a conduit les responsablesde cette structure portuaire à me délaisser,me confinant à ce sort si triste, si révoltant,donc si peu enviable ? Que ne savent-ils semontrer justes ?

Pourtant, quel service n’ai-je pas rendu à lapopulation de Gorée, à son millier d’habitants? Aux Dakarois eux-mêmes ? Aux natifs desautres régions du pays ? Aux visiteurs de l’île,nationaux comme étrangers ?

À ce moment, je préfère ne pas m’étendresur mes irréductibles désillusions et tribula-tions. Ah ! l’homme est sacrément ingrat ! J’aicomme qui dirait le sentiment d’avoir ré-chauffé un serpent dans mon sein. J’entendsd’ici votre objection : « Quand même ! Des la-mentations d’une simple chaloupe ! Ça nelaisse pas de surprendre. Décidément, il nemanquait que cela. Ça commence à bien faire! ».

Ces propos procèdent en effet d’une mé-connaissance de ma nature véritable.

Au vrai, même si j’ai donné mon nom à cegros engin maritime qui assurait la liaisonDakar-Gorée à des intervalles réguliers, je suisbien infiniment plus que cela.

Mais je n’ai pas le droit quant à présent devous le divulguer. Sur cette nature-là, jecompte y revenir avec vous dans quelques ins-tants.

Restons sur cet aspect bien visible de monexistence. Oui, avant moi, il y eut de nom-breuses dessertes qui se sont succédé(Brusque, Saint-Charles, Blaise-Diagne, Augus-tin Ly).

Le premier desdits bâtiments qui assurait letransport entre Dakar, capitale du Sénégal, etl’île de Gorée, sur une distance d’environ 3,5kilomètres, était une vaste vedette rondeletteet assez imposante marquée par ses nom-breux à-coups et secousses. Pour cette raisonmajeure, des esprits fort bien inspirés, maissurtout assez chambreurs devant l’éternel,l’avaient surnommée « Brusque ».

Sa fabrication jurait avec les constructionsnavales contemporaines. Elle était presqueentièrement à ciel ouvert, ce qui faisait quebien des visiteurs se plaignaient en maugréantde ces nombreuses vagues qui leur arrivaientjusqu’à la figure en cours de traversée, la-quelle durait vingt minutes environ.

Tenez ! Certains jours, d’illustres pèlerinssans doute irrésistiblement attirés par le côté

pittoresque de Gorée sont arrivés tout trem-pés sur l’île. À la grande surprise des enfantsqui, souvent sur le quai à l’accostage de la cha-loupe, se mettaient – ô impertinence – à rireaux éclats. Ce qui leur attirait tout inévitable-ment le courroux des adultes et les impréca-tions des personnes concernées, infortunésd’un moment.

La coque de cette même chaloupe étaitcertes rigide, mais au contact du quai, à l’ac-costage tant attendu, elle effectuait des se-cousses telles que certains tombaientcarrément, pendant que d’autres se tenaientles uns aux autres comme s’ils étaient pris parun danger ou un péril.

Dans la cale, partie la plus basse, régnaitpendant l’été une chaleur d’étuve, une cha-leur telle que certains usagers préféraient nepas y aller, restant debout ou assis à l’extérieurde l’engin flottant, profitant ainsi de l’en-ivrante et rafraîchissante brise maritime.

J’aurais mauvaise grâce à parler de Paul, cebrave jeune habitant de l’île qui en a eu pourson compte. Car même dans les périodes degrand froid, il éprouvait un malin plaisir à bra-ver vaille que vaille le temps glacial du matin.Et il mettait un point d’honneur à se tenir surle même emplacement que les Pa Famara,Seydou Niang, Iba Sarr et autres. Ainsi, il n’en-trait jamais dans la cale, cette enceinte d’unechaleur torride, alors surtout qu’il portait sou-vent des habits très légers. Finalement, il at-trapa un froid et posa d’inquiétants soucis àses parents.

À propos du climat, les gens se répandenttoujours en controverses sur le point de savoirlaquelle des villes entre Gorée, Dakar, Ru-fisque et Saint-Louis est la plus froide, villesmarquées par un froid de canard. En tout cas,dans ma commune, en de telles périodes, sivous ne disposez pas de chauffe-eau, vousaurez de réels frissons au petit matin au mo-ment de prendre votre bain. Ensuite, si pourregagner la chaloupe, vous devez passer parla plage, alors quelle épreuve !

D’autres préféraient aussi cette place exté-rieure parce que cela leur permettait d’avoirune vue panoramique quel que soit le lieu deprovenance, Dakar ou Gorée étant ainsi vu ouaperçu de loin, notamment la Voile d’or, lesabords de Rufisque, le tronçon de l’ancienpont détruit…

Animées des meilleures intentions, maisaussi rattrapées par les propres limites de l’en-gin, les autorités portuaires prirent un jour ladécision de tirer un trait sur la chaloupeBrusque. En brusquant ainsi les choses.

Cette décision n’avait pas fait que des heu-reux. À Gorée, certaines personnes, commesaisies d’amertume et de déception, en vou-laient terriblement à la Direction du Port.

Elles étaient ainsi écœurées par une déci-sion au sujet de laquelle elles n’avaient pointété consultées, elles qui prenaient cette cha-loupe matin et soir.

En ce qui me concerne, j’en tirais un im-mense plaisir. Ce plaisir, je le rendais d’autantplus manifeste que j’avais la certitude absolueque le Bon Dieu avait agi avec justesse et quece décret venait à son heure quand bienmême les trois autres chaloupes précitées ontvu le jour dans cet entre-temps…

COIN DES LETTRES

«Coumba Castel» « Gorée»

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CYAN MAGENTA JAUNE NOIR

8JEUX & LOISIRS LE TEMOIN quotidien - N° 1542Mardi 24 Août 2021

LE TÉMOIN, QUOTIDIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALES ÉDITÉ PAR LE GROUPE GMCDIRECTEUR DE PUBLICATION Mamadou Oumar NdiayeREDACTEUR EN CHEFAbdou Karim DiarraRÉDACTION GRAND REPORTER CHARGÉ DES INVESTIGATIONS Pape NDIAYERÉALISATIONSECRÉTARIAT DE RÉDACTIONMansour KEBEMICRO EDITIONAssane Fall, Babacar Simon FayeIMPRIMERIE :AFRICOMEDISTRIBUTION ADP, Ndiol SY, Bora-Bora.ADRESSE [email protected]

GLOBAL MÉDIA COMMUNICATION(GMC)SIEGE SOCIAL: LIBERTÉ 6 EXTENSION, RÉSIDENCE AYA, 2EME ÉTAGEISSN N° 8509972 TEL : 33 824 32 22BP 12 836- DAKAR COLOBANEPRÉSIDENT DIRECTEUR GÉNÉRAL Mamadou Oumar NDIAYEVICE-PRÉSIDENT Abdoulaye Bamba Diallo

HEURE DE MESSE

SECURITE

HOPITAUX

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SAMU NATIONALE15 15 - 33 869 82 52SUMA : 33 824 24 18SOS MEDECINS : 33 889 15 15DANTEC : 33 889 38 00ABASS NDAO : 33 849 78 00

POLICE SECOURS : 17 SAPEURS POMPIERS : 18

CATHEDRALE : 7H - 18H 3mnMARTYRS DE LOUGANDA : 6H 30mn - 18H 30mSAINT JOSEPH : 18H 30mn

HEURES DE PRIERESFADIAR : 05H 40 MNTISBAR : 14H 15 MNTAKUSSAN : 17H00 MNTIMIS: 19H : 45 MNGEWE : 20H : 45 MN

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CYAN MAGENTA JAUNE NOIR

9INFOS GENERALES LE TEMOIN quotidien - N° 1542Mardi 24 Août 2021

CYAN MAGENTA JAUNE NOIR

BREVESTOUBA: Un enfant de 5 ans fauché par une ambulanceUn drame plonge Darou Khoudoss dans l’émoi et

la consternation depuis vendredi dernier. D’aprèsune source de Seneweb, un enfant âgé de seule-ment 5 ans a été heurté par une ambulance. Et il asuccombé à ses blessures quelques minutes plustard. Le chauffeur du véhicule d’une structure sani-taire a été arrêté et placé en garde-à-vue au com-missariat spécial de Touba. Poursuivi pour homicideinvolontaire, le conducteur de cette ambulance aété déféré ce lundi matin au Tribunal de Grande Ins-tance de Diourbel, d’après la même source prochedu dossier.

TOUBA Retrouvé mort, un enfantd’un an et 4 mois enterré en catimini par ses...Un drame s’est passé à Touba, plus précisément à

Touba Newga, où un enfant d’un an et quatre moisa été retrouvé mort dans un bassin de rétention quifait face à la maison familiale. Une personne quivoulait faire ses ablutions, l’a trouvé, après avoir ou-vert le bassin. Mais ce qui est curieux dans cedrame, racontent les riverains, le grand-père de lavictime, en présence du père, a inhumé l’enfant sansl’aval des forces de l’ordre. Ils ont été interpelés pourles besoins de l’enquête, avant d’être relâchés. Ce-pendant, le mystère demeure toujours. Qui a miscet enfant innocent dans le bassin avant de le refer-mer ?

INCENDIE CRIMINEL À DENVERLes présumés auteurs fixés sur leursort le 8 novembre prochainLa famille Diol de Denver devra garder encore son

mal en patience. Même si le processus est en cours,la justice de Denver n’a pas encore retenu une datefixe pour le procès des présumés meurtriers de l’in-cendie criminel, qui avait coûté la vie à 5 membresde cette famille sénégalaise résidant dans la capitalede l’Etat du Colorado, le 5 août 2020. Après six moisd’enquête, ce sont trois jeunes qui ont été arrêtés,et la date du 8 novembre 2021 retenue pour l’avantprocès. « Nous avons tenu plusieurs séances, viaZoom, avec le juge. Mais jusque-là, c’est le procèspréliminaire qui a été retenu. C’est-à-dire la révisionde preuves rassemblées par les enquêteurs. Lors decette séance, le juge va dire s’il a suffisamment depreuves pour inculper ou non les présumés meur-triers », nous renseigne le responsable en charge dudossier. Les cinq membres de cette famille sénéga-laise qui ont été victimes de l’incendie de leur mai-son, sont : Djibril Diol et Adja Diol, leur fille de 2 ansKhadija, Hassan Diol et sa petite fille, Hawa Baye

Le 5 août 2021 marque le premier anniversaire deleur mort. Dans le cadre de la 6e édition d’Afrik Im-pact, les responsables d’African Leadership Group(ALG) leur ont rendu un vibrant hommage. Désor-mais, avec le soutien d’ALG, la Colorado State Uni-versity, dont Djibril Diol est diplômé, a doté unebourse à son nom, qui fournira des ressources finan-cières aux étudiants en l’honneur de sa mémoire etde son héritage. Si la lumière tarde à être faite surcette affaire, trois facteurs peuvent bien l’expliquer.La pandémie de la Covid-19 qui a obligé les juges encharge du dossier à faire des séances de travauxavec la famille des victimes via Zoom, le change-ment d’avocats des présumés, mais également lefait que tous les trois victimes étaient des mineursau moment des faits. En effet, deux des présumésmeurtriers étaient chacun âgés de 16 ans au mo-ment des faits, le 3e, également âgé de 14 ans. « Ici,quand on est victime, on est représenté par le pro-cureur. Donc, c’est le procureur de Denver qui a lacharge du dossier et il a demandé à ce que les pré-sumés auteurs soient transférés devant un juge pouradulte. Mais, il fait face à l’opposition des leurs avo-cats, qui demandent à ce que leurs clients soientjugés devant un juge pour mineur », renseigne notresource

.Senemedia

SANTE

La grève des médecins en spécialisation largement suivieCertains parmi eux font état, cependant, de menaceset d’intimidations venant de leurs enseignants.

Des médecins, pharmaciens, chirur-giens-dentistes en spécialisation etregroupés dans le collectif dénomméComes (Collectif des médecins, phar-maciens, chirurgiens-dentistes enspécialisation du Sénégal), ont cessépresque toutes activités dans les hô-pitaux depuis hier pour exiger demeilleures conditions de travail et lepaiement de leurs bourses de spécia-lisation. Une grève largement suiviemais qui ne manque pas de consé-quences sur les grévistes notammentles étudiants en spécialisation qui au-raient reçu des menaces de leurs pro-fesseurs.

Des médecins, pharmaciens, chirur-giens-dentistes en spécialisation sonten grève depuis hier et jusqu’à ce jour.Deux jours durant, ces blouses blanchesen spécialisation ont cessé toutes acti-vités de consultation, d’astreintes, degardes, d’urgences... dans les hôpitauxpour réclamer de meilleures conditionsde travail et le paiement de leursbourses de spécialisation. Un mot d’or-dre de grève largement suivi dans lesrégions avec des impacts au niveau decertaines structures hospitalières deDakar, Thiès et Saint Louis. Regroupésau sein d’un Collectif des Médecins,Pharmaciens, Chirurgiens-dentistes enspécialisation du Sénégal (Comes), cesprofessionnels de la santé dénoncentl’attitude des autorités qui auraient re-poussé les échéances de la réalisationde leurs promesses à des «délais indé-terminés». D’après les explications duprésident dudit collectif, Dr MbayeSène, la cessation d’activités au niveauhospitalier fait suite à leur communiquédu 17 août dernier relatif au «retard du

paiement des bourses de spécialisa-tion» et à la «réticence du ministère dela Santé et de l’Action sociale à s’enga-ger dans un chantier de réformes» pourl’amélioration du quotidien des spécia-listes au niveau national, mais surtoutpour une «meilleure forme» au secteurdans sa globalité. A l’en croire, le Comesentend poursuivre la lutte malgré lesmenaces. Certains grévistes, particuliè-rement des «étudiants en spécialisa-tion», disent avoir reçu des menaces etintimidations de leurs enseignants.

«Pour les régions de Thiès, Dakar etSaint Louis, il y a un respect à 100 %.Mais nous avons aussi appris qu’il y aeu des intimidations chez des ensei-gnants ou des assistants et assistantesdans certains services. Nous disons ànos professeurs et maitres que cette re-vendication du Comes, des médecins enspécialisation, est la leur. Ils doiventnous accompagner et ne pas nous inti-mider sous aucun prétexte. Si nous réus-

sissons ce combat, cela nous permettrad’être dans de meilleures conditions despécialisation. Il ne sert à rien de formerquelqu’un qui n’est pas bien dans sondomaine. « Notre seule requête estd’être bien formés pour servir le Séné-gal, et l’Afrique. C’est vraiment sidérantde voir des enseignants faire des me-naces à des étudiants pour des ques-tions d’examens ou de notes parce quetout simplement ils revendiquent leursdroits. Nous les appelons à la raison.Nous demandons encore une fois qu’ilsnous soutiennent. Ils ne sont pas nom-breux à intimider, mais il y en aquelques –uns », a expliqué Dr Sène quientend faire le déplacement au niveaudes services concernés «pour parler» àleurs maitres, leurs enseignants ou leursprofesseurs et leur faire comprendre lemotif de cette «grève reconductible».Ce, dit-il, «même si des emails ont étéenvoyés à tous ces enseignants».

Maïmouna FAYE FALL

OUAGOU NIAYESUn couple arrêté en possession de 1000 dollars en faux billetsLe commissariat des HLM a réussi uncoup de maitre. En faisant d’une pierredeux coups. En effet, en arrêtant uncouple pour faux monnayage, il s’estrévélé que l’homme est impliqué dansdes affaires de trafics de migrants etd’autres sales coups. Le coté rocambo-lesque de cette affaire est que la bonnedame déclare avoir volé les billets dansle portefeuille de son mari.

Le trafic de faux billets de banques apris une ampleur insoupçonnée dansnotre pays. Pas une semaine sans queles forces de l’ordre arrêtent des fauxmonnayeurs à Dakar et ses environs.Dernière affaire en date traitée par lapolice, avant-hier, une dame s’est pré-sentée au marché des HLM pour faireses courses.

S’arrêtant devant une boutique, ellea demandé au commerçant s’il faisait

du change de dollars car, prétendait-elle, elle n’avait pas en sa possessiondes francs FCFA. Hélas pour elle, en vé-rifiant avec son détecteur les 250 dol-lars que la cliente lui avait remis, lecommerçant s’est aperçu que les bil-lets étaient faux. Sans tarder, ilcontacte le commissariat des HLM dontles éléments se sont transportés sur leslieux. Face aux policiers, la mise encause, D.D, a soutenu… avoir volé les250 dollars dans le portefeuille de sonmari. Sur ces entrefaites, elle a conduitles enquêteurs à Ouaga Niayes où lemari, D.S, avait loué une chambre pourmener ses activités frauduleuses.

D’ailleurs, c’est sur place qu’il a été ar-rêté. La perquisition des lieux s’est ré-vélée fructueuse car 750 dollars ont étéretrouvés dans le portefeuille du mari.Ce qui fait un total de 1000 dollars que

détenait le couple. Mieux, dans lachambre, les policiers ont découvertd’autres éléments qui incriminent da-vantage le mari

. Selon la commissaire des HLM, MmeDoumbia, beaucoup de passeports ontété découverts en plus d’autres faux pa-piers prouvant que le mis en cause estun dangereux criminel et escroc quiœuvre dans le trafic de migrants, usantet faisant usage de faux. Il s’est égale-ment révélé que le mis en cause avaitloué un appartement à Liberté 6 Exten-sion pour y loger sa femme et unechambre à Ouagou Niayes rien quepour y mener ses activités fraudu-leuses. Le couple a été arrêté et déféréau parquet en attendant d’être fixé surson sort. Bravo au commissaire Doum-bia et à ses éléments !

Aïda MBOUP SEYE

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CYAN MAGENTA JAUNE NOIR

10CONTRIBUTION LE TEMOIN quotidien - N° 1542Mardi 24 Août 2021

Jamra, arrête ton cirque !

Contestation d’omission d’un certainnombre de conflits fonciers dont l’ANATn’a pas fait mention dans son dernier rap-port.

Monsieur le Ministre, Nous tenons avanttout à vous saluer sans pour autant ne pasmanquer de magnifier le remarquable tra-vail que vous êtes entrain d’abattre au ni-veau du ministère de l’intérieur, depuis quele Président Macky SALL vous a encore unefois de plus renouveler sa confiance, en vousportant à la tête de ce département minis-tériel combien stratégique. Monsieur le Mi-nistre, nous tenons également à attirer votreattention par rapport à un certain nombrede dossiers liés à des conflits fonciers, quel’ANAT n’a pas mentionnés dans son rapport2021.

Pour exemple, nous prenons le cas des210 hectares que le défunt maire de Ru-fisque N’diawar TOURE, avait attribués àl’époque de son magistère, aux populations

habitant les quartiers en bordure de mer àRufisque comme Diokoul, Mérina, KeuryKao, et Thiawlène, quotidiennement mena-cées par l’avancée de la mer.

S’agissant de ce dossier, un certain nom-bre de fonctionnaires connus pour leur pro-pension à faire main-basse sur les terres denos ancêtres, s’étaient empressés de rétro-céder ces 210 hectares à SOCOCIM Indus-tries. Cette situation avait conduit, à lacorrespondance que nous avions adressée àMadame Seynabou Ndiaye DIAKHATE prési-dente de l’OFNAC, pour dénoncer les agis-sements indélicats des fonctionnairesimpliqués dans cette affaire des 210 hec-tares qui avait été mis à contribution par feuN’diawar TOURE ancien maire de Rufisquepour sortir les populations riveraines de lamer des problèmes auxquels elles étaientconfrontées.

Il nous faut aussi rappeler, que le commis-saire chargé d’enquêter sur ce dossier avaitdéclaré que le site sur lequel s’étendaient

ces 210 hectares, ne dépendait pas du péri-mètre communal de Rufisque. Mais nous,nous avons la conviction, que cet espace re-lève bien de la commune de Rufisque car ilse situe au niveau de la série G dont l’appar-tenance au périmètre communal de Ru-fisque, ne peut souffrir d’aucune remise encause. Voilà pourquoi Monsieur le Ministre,nous souhaitons qu’une enquête adminis-trative soit mise en œuvre, pour apportertoutes les clarifications nécessaires dans cedossier.

Nous pouvons aussi attester, que lesconflits fonciers de ce genre opposant SO-COCIM Industries et les populations rufis-quoises, font légion dans la commune.

Et malgré la saisine de Madame SeynabouNdiaye DIAKHATE présidente de l’OFNAC de-mandant à l’ANAT de se pencher sur ce dos-sier, le problème reste toujours entier. Carl’ANAT dans son rapport 2021 n’a nullementmentionné ce conflit foncier dans ce docu-ment, alors que la mer continue de plus bel,

à menacer nos populations qui vivent dansle plus grand désarroi, car quotidiennementexposées à la furie des eaux.

En réponse à la correspondance que leuravait adressée la présidente de l’OFNAC,l’ANAT avait répondu à cette dernière, queles conflits fonciers dans le département deRufisque étaient uniquement dus aux déli-mitations physiques entre les collectivitésterritoriales, alors que tel n’est pas le cas.Tout en vous remerciant déjà Monsieur leMinistre des instructions qu’il vous plaira dedonner pour apporter une panacée dans cedossier afin de permettre à nos populationsmenacées par l’avancée de la mer enfin depouvoir rentrer dans leurs droits, veuillez re-cevoir l’expression de toute notre considé-ration.

Ousmane François GUEYE Président de la Convention des Lébous

de Souche du Département de Rufisque Tél : 77 635 78 93

Lettre ouverte à Monsieur Antoine Félix Abdoulaye Diome

Liberté d'expression, liberté de presse, liberté de pensée,liberté de création, bref liberté sous toutes tes formes ettoutes tes déclinaisons, nous te sentons orpheline.

Depuis un certain temps, l'ONG Jamra a instauré la cen-sure systématique sur des séries télévisées n'ayant pas sonassentiment, bien aidée en cela par le Conseil national derégulation de l'audiovisuel CNRA. Des ailes lui ayant poussésur le terrain de la censure à la diffusion, l'organisation veutmaintenant étouffer dans l’œuf la création cinématogra-phique en investissant son administration. Elle a annoncéen grande pompe, comme à son habitude, avoir signé uneconvention avec la Direction de la cinématographie. Celle-ci, on le sait, à travers le Fopica, finance la production desfilms.

Nous n'aborderons pas ici les aspects juridiques de laquestion. Ce n'est pas évident que les règles de fonction-nement de la Direction de la cinématographie, fixées parune administration laïque, l'autorisent à signer quoi que cesoit avec une organisation brandissant des critères religieuxpour valider ou invalider un scénario. Mais si notre ami Ba-bacar Diagne, président du Conseil national de régulationde l’audiovisuel (CNRA), du haut de son expérience, cèdepresque toujours devant l'activisme débordant de Jamra,on voit bien d'ici l'embarras du tout nouveau directeur dela cinématographie. Bref !

Jamra, ainsi donc, place ses pions un à un. Et de plus enplus de gens, notamment au sein de l'intelligentsia, y com-pris politique, et aussi, malheureusement, de la presse,semblent trouver normal que Mame Makhtar Guèye, lea-der autoproclamé (parce qu'il n'en est pas le président) deJamra, remette systématiquement en cause des acquis ob-tenus, voire arrachés, de haute lutte au fil des ans dans unpays, le Sénégal, que son rayonnement culturel a souventplacé aux premiers rangs des grandes nations du monde.De Tokyo à Berlin, en passant par Budapest et Paris - depuisSenghor -, Khar Mbaye Madiaga, Doudou Ndiaye Rose,Ndèye Khady Niang, Baaba Maal, Youssou Ndour, SembèneOusmane ou encore Djibril Diop Mambety ont porté hautl’étendard du pays tant qu'au Japon, on danse le mbabasou le jaxaay comme à Médina-Sabakh ou à Yeumbeul. ToukiBouki de Mambety est aujourd'hui classé, par la FondationMartin Scorsese, parmi les cent meilleurs films du patri-moine cinématographique mondial. Or dans ce film, réaliséen 1973, une des scènes-culte, sinon LA scène-culte, mon-tre un homme dans la force de l'âge, debout sur le sièged'une voiture décapotable, nu, de dos, le poing levé, surfond sonore d'un bàkk célèbre de notre làmb (patrimoinemusical de cette lutte traditionnelle qui nous est spécifiqueavec son rituel athlético-poétique). Des empereurs, des roiset reines, toutes sortes de chefs de grands états ont ap-plaudi le Sénégal, d'Occident en Orient, à travers le monde,grâce aux ballets La Linguère ou à l'Ensemble lyrique tradi-tionnel de Sorano ou de sa troupe théâtrale, et de danses,que la censure bigote qualifierait aujourd’hui de « per-verses ». Or ce dynamisme culturel nous a valu des amitiésutiles sur la scène diplomatique mondiale, avec toutes leurs

implications aux plans économique et commercial. La culture, disait Senghor, est au début et à la fin de tout

développement. La brûlante actualité, avec la débandademilitaro-diplomatique de la coalition occidentale en Afgha-nistan, en offre une illustration saisissante. Si l'Amériquedomine le monde aujourd'hui, ce n'est pas grâce à sa forcemilitaire, mais au blue-jean, au western, à Michael Jackson,à Harward University, à Rihanna... A sa Culture donc (grandc), et dans sa grande diversité que son cinéma, langage uni-versel, a répandue dans le monde. La culture - plus profon-dément influente que le canon -, quand elle s'installe vingtans quelque part, aucun groupe armé n'arrive à l’en délo-ger. Les Talibans ont vite fait de chasser ce qui restait chezeux de l'armée américaine, mais ils auront plus de mal avecle mode de vie adopté par une bonne partie de la jeunesseafghane née ou ayant grandi au cours des vingt dernièresannées d'occupation et d'influence culturelle occidentale.Toutes les concessions que les nouveaux maîtres de Kaboulsont en train d'aligner, pour gouverner sans heurts ingéra-bles, tiennent à cette problématique. La force que repré-sente sa culture pour un peuple, certes « ouvert auxapports fécondants des autres cultures », est à entreteniret promouvoir plutôt que d'être étouffée, mise sous l’étei-gnoir par une censure... unilatérale - c'est le moins que l'onpuisse dire.Nous sommes le pays de Boucounta Ndiaye «Ndaga yàxal na may nelaw », et tous ces jeunes, musiciens,cinéastes ou "performers" ne sont que les continuateursd'une tradition dont les racines sont ancrées bien plus loindans le temps - loin avant cet instrumentiste et chanteurde génie -, dans notre culture. Que, parmi ces jeunes créa-teurs, certains puissent être maladroits ou manquer du ta-lent nécessaire pour rendre tout cela avec élégance, soit !Mais alors, comme dans tous les pays du monde, c’est lasanction du public et de la critique qui doit tout réguler. Etnon pas une organisation confessionnelle, quelle qu'ellesoit, qui ne fédère pas - y a-t-il besoin de le dire ? - tous lesSénégalais. Allons-nous continuer de fermer les yeux sur ledanger qui nous menace ainsi, au lieu d'ouvrir l'œil sur l'ur-gente nécessité qui se présente à nous de mettre un terme àcette fuite en avant, et avant que le situation ne dégénèreinexorablement ? Allons-nous continuer d'accepter qu’unTorquemada tropical nous dépouille entièrement du peu deliberté qui nous reste après qu'il a réussi à subjuguer le CNRAet, dernièrement, la Direction de la cinématographie, voirela DSC (Division spéciale de la cybersécurité) de la Police na-tionale, qui lui acceptent tout ce qu'il leur impose ? Allons-nous continuer de laisser à Mame Makhtar Guèye le soin dedécider tout seul du contenu de nos programmes audiovi-suels, c'est-à-dire redéfinir la politique culturelle du pays deLéopold Sédar Senghor, David Diop, Birago Diop ? Et pourmettre quoi à la place ? Telle est en fait la grande question !Devrions-nous continuer d'accepter que l'esprit créatif de nosartistes (au sens large) se laisse brider, non par une réflexioncritique argumentée, ouverte, mais par des réactions épider-miques avec, pour bouclier, des caractérisations définitives,frappées abusivement de l'estampille religieux - « pervers »

en est une récurrente -, jetées sur des œuvres de création ?La religion !!! L'idée qu'en résistant à l'agitation frénétique

du nouveau Jamra (qui m'a rien à voir avec la grande classede celui de son défunt fondateur, Abdou Latif Guèye), l’ons'opposerait à la religion terrorise bien des gens. Nombreuxpourtant sont les Sénégalais qui sont loin d’être d'accord avecles actes que n’arrête pas de poser son successeur de fait,avec ses manières. Celles-ci qui arrivent (presque) à nous per-suader qu'il est envoyé sur terre par le Tout-puissant Allahpour sauver nos âmes du feu de l'Enfer ! Non, confrères etconsœurs, Sénégalais et Sénégalaises épris de respect pourla différence et de mesure, refusons ce diktat, cette inquisi-tion à la Torquemada qui menace de conduire au bûcher toutesprit créateur (car fondé sur la liberté) chez nos réalisateurs,scénaristes, acteurs, artistes... qui ne demandent qu'à laissers'exprimer leurs différents talents afin que les regarde, lesjuge et les sanctionne (positivement ou négativement) lepeuple sénégalais dans ses diversités raciale, ethnolinguis-tique, culturelle, religieuse. Exactement comme c'est le casdans tout les pays civilisés à système démocratique, mêmeimparfait, y compris en Côte d'Ivoire, au Burkina Faso et, sur-tout, au Nigeria, le pays de Nollywood, où mille fleurs s'épa-nouissent pendant que mille écoles rivalisent. Ce qui a donnéà l'industrie culturelle nigériane une place de choix dans sonéconomie : 30% du PIB.

Nous ne connaissons, ou si peu, ni "Infidèles", ni "Maî-tresse d’un homme marié", ni "Cirque noir", ni aucuneautre de ces séries systématiquement accusées de per-vertir le peuple sénégalais, pourtant habitué, à travers latoile mondiale, aux films occidentaux bien osés, sans enêtre devenu un peuple plus « pervers » qu'un autre. Oude dévaloriser la femme. Ou encore d’être coupablesd'on ne sait quelle autre niaiserie. Pour ne pas succom-ber à la tentation de la perversité "matarienne", à l'instarde bien des Sénégalais - maîtres, eux, de leur télécom-mande - nous sommes suffisamment libres et responsa-bles des chaînes que nous choisissons de regarder. Pour,si un programme ne nous plaît pas, zapper et regarderautre chose. Ou ouvrir un bouquin, tiens !

Les censeurs, sous toutes les latitudes, ont cette fâ-cheuse tendance à reluquer tout un film, voire à passer etrepasser plusieurs fois certaines scènes avant de déciderde ce qu'il faut cacher au regard de ce peuple mineur qu'ilsprétendent ainsi protéger. Contre quoi ? Et puis, à la fin,quand les censeurs seront arrivés à leurs fins, que propo-seront-ils comme politique cinématographique à la placede ce cinéma et de ces séries voués aux gémonies ? Œuvresque, depuis des années, la Direction de la cinématographiefinance à partir de critères techniques et artistiques essen-tiellement, mais aussi de moralité, bien spécifiées dans sestextes. Nous attendons ce programme alternatif des nou-veaux gardiens de la morale créative.

En attendant, l’envie nous démange de leur lancer : «messieurs les censeurs, arrêtez votre cirque ! »

Mamadou AMAT et Papa Samba KANE,journalistes

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CYAN MAGENTA JAUNE NOIR

11CONTRIBUTION LE TEMOIN quotidien - N° 1542Mardi 24 Août 2021

Interpellation citoyenne au maire Alioune ndoye «COMMENT DAKAR-PLATEAU A-T-ELLE PU

SE RETROUVER BON DERNIER DU PACASEN ?QU’EN EST-IL DE L’ÉCOLE BIBI NDIAYE ETDU JET D’EAU DE PETERSEN ? POURQUOI DÉ-MOLIR SANDAGA CONTRE L’AVIS DES EX-PERTS ?...»

À mes précédentes interpellations rela-tives à des actes politiques qu’il a eu àposer durant son magistère1, Alioune Ndoyeet ses partisans répondent par des insulteset des accusations gratuites hors sujets quin’éclairent en rien la lanterne des citoyenssur sa gestion de la mairie2. Ensuite il orga-nise un point de presse3 spectacle pournoyer le poisson, oubliant, comme on dit,qu’on ne peut pas tromper tout le mondetout le temps. Or, aujourd’hui, c’est cettegestion calamiteuse qui doit être éclairée,pas celle de son prédécesseur qui a fait sontemps et à qui il aime bien renvoyer pourdistraire le monde et cacher ses errances.Car l’heure du bilan a sonné pour lui. Et il abel et bien posé les actes dénoncés dansmon papier4 sans sourciller, toisant toutDakar-Plateau, sourd aux appels à la raisondes médiateurs. Donc, ne nous laissons pasdivertir. Restons dans le vrai débat.

Un bilan social catastrophique du fait d’une ignorance de l’espritde la décentralisation

En effet, Alioune Ndoye, pendant tout letemps passé à la tête de l’institution munici-pale, a ignoré l’esprit de la décentralisation,excluant habitants et usagers du Plateau de lagestion des affaires de la cité et les divisant endeux camps : ceux qui sont avec lui et ceux quisont contre lui (que lui-même appelle dans sa«Réponse à Abdou Khadre Gaye» : « les autreshabitants du Plateau »). Il a procédé à des li-cenciements politiques en cascade avec leurlot de drames sociaux. Il a piétiné, humilié etbrimé des citoyens qui ont refusé de se sou-mettre à son diktat, les privant de leurdroit, réduisant au néant ses adjoints et pré-sidents de commission et excluant du conseilmunicipal qui il veut, excluant du bénéfice desprestations de service public qui il veut.

Aujourd’hui, il se prend pour le roi. Il s’estpermis, à sa conférence de presse, de proférerdes menaces à peine voilées contre ses adver-saires politiques qu’il a osé qualifier de traître.Laissez-moi rigoler ! Il a même osé traiterl’équipe dirigeante actuelle de la ville d’aven-turiers et de fossoyeurs, comme si le Plateaune faisait pas partie de Dakar, comme si lesdeux entités n’étaient pas au service desmêmes populations… L’homme, en effet, sedistingue par son individualisme, son inso-lence et sa bellicosité. Il a instauré dans lacommune un climat d’adversité tel que desagents de la mairie craignent de recevoir àleur bureau des opposants, et que tendre lamain à certaines personnes devient un péché,ne pas commenter en mal des postes lesconcernant signifie qu’on est contre monsieurle maire, hélas, hélas ! Il a semé la divisiondans Dakar Plateau. Il souffle la haine dans lescœurs.

Présentement, comme en confirmation deson titre de « maire bagarreur et porteur deplainte », il est en contentieux au tribunal avecle jeune Demba, habitant à Parc Fourage, pour« soustraction de denier public », au grandétonnement de tout un quartier. Le garçon sé-journe à la prison de Reubeus. Et il n’est pasle premier qu’il y fait séjourner… Et pourtantnotre commune dispose dans ses pénc etquartiers d’outils traditionnels de règlementdes conflits dont il pouvait user, mais qu’ilignore et contribue même à démantelercomme il le fait avec le bâtiment du marchéSandaga. Car il ne sait pas ce que patrimoineveut dire. Et, malheureusement pour lui, sa« Réponse à Abdou Khadre », révélateur deson défaut d’acquis culturel, est une validation

de son très mauvais bilan social à la mairie.Mais son bilan moral est encore pire. Permet-tez-moi de ne pas en parler.

J’invite Alioune Ndoye à faire preuve decourage et à ne pas fuir le vrai débat

Concernant les abus qu’il est en train decommettre en cette période de révision deslistes électorales, privant des centaines,voire des milliers de citoyens de leur droit,il tente maladroitement de se disculper, enaccusant ses adversaires de convoyaged’électeurs et de vol, comme dans unmonde à l’envers. Mais il est clair qu’il s’agitd’une tentative de détournement de la vo-lonté des populations à l’occasion des pro-chaines électorales locales. Car nousconnaissons l’homme. Pour lui, la mairie estun simple ascenseur politique. Et la poli-tique, pour lui, signifie roublardise. Et aumoment où il prive des habitants du Pla-teau suspectés d’opposition à sa réélectionde la jouissance de leurs pièces d’état civil,il utilise l’appât des services de la mairiepour s’acheter des électeurs venus d’ail-leurs. Et cela avec la complicité de certainsdélégués de quartier.

Sur cette question précisément, les« Forces du Plateau » ont saisi les autoritéscompétentes. Elles saluent les rectificatifsapportés et leur demande d’aller plus loin,car les populations peinent toujours à sefaire délivrer les certificats de résidence etde domicile, et à se faire inscrire. Pour lereste, qu’il se calme et rende compte : c’estle minimum qu’on attend de lui avant sondépart prochain et inévitable.

J’invite donc Alioune Ndoye à fairepreuve de courage et à ne pas fuir le vraidébat sur sa gestion solitaire, exclusive etpartisane de la mairie à nulle autre pareille.Toutefois, en attendant qu’il se ressaisisseet réponde sereinement aux questions à luiadressées, je sollicite de sa part un autreéclairage concernant le mauvais classementde la collectivité territoriale à la dernièreévaluation du PACASEN ainsi que sur la re-construction de l’école Bibi Ndiaye que per-sonne ne comprend dans tout le Plateau,pas même les membres du conseil munici-pal…

La mairie du Plateau sifflée hors-jeu etmise sur la touche du PACASENEn effet, le rapport définitif de synthèse de

l’évaluation de performance des collectivitésterritoriales 2021 effectué par la Chambre desCollectivités territoriales de la Cour desComptes, en sa séance du 31 mai 2021, faitressortir que, sur les 122 communes partici-pantes, bénéficiaires du Programme d’Appuiaux Communes et Agglomérations du Sénégal(PACASEN), la commune de Dakar Plateau faitpartie des 12 collectivités territoriales enqueue de peloton, car n’étant pas en confor-mité avec au moins 1 des 8 Conditions Mini-males Obligatoires (CMO).

Or, la non-atteinte d’une de ces CMO en-traîne la perte définitive de la subvention quis’élève cette année à plus de 20 milliards,contre 17, 8 milliards en 2020. Donc la com-mune de Dakar Plateau est hors-jeu au mêmetitre que 11 autres communes.

Et le champion autoproclamé de la qualité d’être classé parmi les derniersÀ Fatick, les performances de la commune,

classée première sur les 19 communesconcernées par les IDP5 (Indicateurs De Per-formance), avec une note de 68 points, devantMbour (64), Louga (60), Kolda (59), ont étébien accueillies par les populations qui ont ex-primé leur fierté à l’endroit de leur premiermagistrat, Matar Ba, ministre des sports.

À Mermoz Sacré Cœur le conseil municipals’est réjoui des résultats. Barthelemy Diaspasse haut la main. On s’est aussi réjoui à Yoff,

Ngor, Ouakam et Hann Bel Air. Et ce fut un ré-confort pour Ablaye Diouf Sarr, maire de Yoff,ministre de la santé, en pleine crise Covid,ainsi que pour Babacar Mbengue, maire deHann, et tous les autres.

À Dakar Plateau, par contre, une des com-munes les plus balèzes du pays, le premiermagistrat enfile le bonnet d’âne et cache lesrésultats aux populations comme on cacheraitune naissance honteuse se gargarisant d’unehypothétique certification qualité pour sedonner bonne conscience et s’octroyer le droitde cracher sur tout ce qui bouge et salir toutce qui est propre.

Ces questions auxquelles le maire e DakarPlateau ne saurait se soustraire

J’interpelle le maire Alioune Ndoye :- Pourquoi ce mauvais résultat de la mairie

du Plateau ?- Au-delà du symbole plus que négatif de ce

classement, quel est le coup financier de laperte du PACASEN ?

- Quels sont les autres programmes dont bé-néficie la mairie et où est ce qu’elle en est ?

Rappelons que le Programme d’Appui auxCommunes et Agglomérations du Sénégal (PA-CASEN) est un programme du Gouvernementdu Sénégal d’une durée de 5 ans (2018-2023).Il vise à soutenir la mise en œuvre de l’Acte IIIde la Décentralisation, en participant au déve-loppement des capacités de gouvernance etde financement des collectivités territorialeainsi qu’à la promotion de la participation ci-toyenne. D’un montant de 260 millions de dol-lars US, soit plus de 130 milliards de francsCFA, il est cofinancé par la Banque mondiale,l’Agence française de développement (AFD) etl’Etat du Sénégal.

Prévu pour 18 mois, le chantier de BibiNdiaye a finalement duré 10 bonnes an-néesEn ce qui concerne le chantier de l’école Bibi

Ndiaye tant décrié à l’époque et aujourd’huiencore pour non-respect des normes sécuri-taires et bouleversement de la cartographiescolaire du Plateau, je demande :

- Qu’en est-il véritablement de bibi Ndiaye ?- Pourquoi le chantier a duré aussi long-

temps (10 ans au lieu de 18 mois) ?- Pourquoi l’établissement scolaire reste

fermé depuis son inauguration en mars 2020 ?Qu’est-ce qui bloque ?

- Quel est le coût initial du projet et le coûtfinal après autant d’années d’enlisement duchantier ?

Les populations doivent-être édifiées surtoutes ces questions. Car, aujourd’hui, la mai-rie du Plateau a perdu le PACASEN pour mau-vaise gouvernance. Et le chantier de BibiNdiaye prévu pour durer quelque mois seule-ment a duré une décennie, et l’établissementscolaire n’est toujours pas fonctionnel. Et per-dure la ventilation à titre provisoire des éco-liers dans d’autres établissements situés trèsloin de leur lieu d’habitation.

Rond-point Cabral : Quand le «jet d’eau de la bêtise» suscite la curiosité Il n y a pas que Bibi Ndiaye qui suscite la cu-

riosité et les inquiétudes des habitants du Pla-teau et nécessite des clarifications de la partde monsieur le maire. Car le bonhomme, je nesais pourquoi, semble habitué aux chantierstrop longs, trop couteux et à la pertinence dis-cutable. Permettez-moi donc de citer le cas dufameux jet d’eau de la place Cabral situé enplein marché Petersen et que d’aucuns, quitrouvent son emplacement quelque peu bi-zarre, appellent, à juste titre : « le jet d’eau dela bêtise ». Les travaux, achevés depuis trèslongtemps, ont couté, semble-t-il, 150 mil-lions. Hélas, le jet d’eau n’a jamais fonctionné.Et aujourd’hui, l’espace est devenu, comme onpouvait s’y attendre, un étalage de marchan-dise tout comme les rues et avenues environ-

nantes, à la grande désolation des popula-tions.

Plus de 700 millions pour réfectionner unbâtiment qui reste fermé

On pourrait citer le cas de la bâtisse de Ser-vice d’hygiène, réfectionnée, dit le maire, àplus de 700 millions et restée fermée plusieursannée déjà au moment où la commune ne dis-pose plus d’espace jeune depuis que la cassed’Assane Diouf a emporté le centre socio cul-turel qui se trouvait dans l’enceinte du stade.

Je demande au maire :- À quand la mise en marche du jet d’eau de

Petersen ?- Que compte-t-il faire du bâtiment de Ser-

vice d’hygiène ? Quand ?- A-t-il mesuré la perte financière et sociale

que représente la fermeture de l’édifice pen-dant tout ce temps ?

- Combien ont réellement couté les projets ?

Trois interrogations concernant Sandaga, la vieille Soudanaise - Pourquoi démolir le bâtiment classé patri-

moine (code arrêté 2006DAkArPIkINE112)pour le reconstruire à l’identique et pas seule-ment le restaurer, comme suggérés par lestechniciens, surtout que cette dernière formuleest beaucoup moins couteuse ?

- Pourquoi mettre 7 milliards de Dakar Pla-teau dans le projet au moment où l’Etat et laville de Dakar sont prêts à participer au finan-cement ?

- Est-ce que les préoccupations des acteurs(le respect strict des délais et leur implicationdans le processus) et celles des populations (lafonctionnalité de l’infrastructure et le désen-combrement des rues) seront prises encompte ?

Vous l’avez remarqué, l’homme sait ouvrirdes chantiers, mais les finit difficilement etpeine à les livrer. C’est comme s’il n’était inté-ressé, je ne sais pas pourquoi, que par le vo-lume de la dépense et la communication surle chantier et non la satisfaction des popula-tions. Et pendant qu’il livre bataille pour re-construire seul Sandaga au coût le plus élevé,les populations manquent de tout à Reubeuss,Niaye Thioker, Kaye Findiw, etc. Pendant qu’ildépense dans des jets d’eau non fonctionnel,la déperdition scolaire, le chômage, la drogueet le banditisme font des ravages dans nosquartiers et des familles entières, non loin dupalais présidentiel, ne disposent pas d’eaucourante ni de latrine. Beaucoup ne deman-dent qu’à être branchés à l’égout. Ce qui necoute presque rien comparé aux chiffres qu’ilexhibe. C’est vraiment triste et déplorable.

Mais, en fait - et ces dernières questionss’adressent à tous :

- Pourquoi Alioune Ndoye met-il tant de zèledans la « défense » de Sandaga que l’autoritécentrale était prête à réhabiliter et non danscelle du stade Assane Diouf et de l’Anse ber-nard que cette même autorité veut vendre (sielle ne les a pas déjà vendus) à des lobbiesétrangers au détriment des populations ?

- Pourquoi attendre la veille des élections lo-cales pour soulever toute cette clameur autourdu vieux marché ?

PAR ABDOU KHADRE GAYEaoût 2021

1/ Voir ma contribution : « Dakar Plateau :Pourquoi le maire Alioune Ndoye doit partir ? »

2/Voir sa réponse intitulée : « Réponse auxmensonges éhontés de Abdou Khadre Gaye,candidat à la mairie de Dakar Plateau ». Elle estla synthèse de toutes les autres réponses truf-fées de grossièretés de ses partisans dans lesjournaux et dans Facebook.

3/ A la date du 16 août 20214/ Il s’agit de ma contribution précitée5/ Il s’agit des 5 Villes, des 12 capitales

régionales et des communes de Touba et deMbour

Page 12: om - 1 - N° 1542 - ISSN n° 8509972 ARMÉE LA CAUTION AUX

CYAN MAGENTA JAUNE NOIR

12SPORTS LE TEMOIN quotidien - N° 1542Mardi 24 Août 2021

En BREF... En BREF... En BREF... En BREF...

L’Afrobasket 2021 ouvre ses portes au-jourd’hui à Kigali Arena. Les grandes écu-ries africaines qui servent de favoris sontprésentes et toutes veulent décrocher lesacre final pour tenter d’étoffer leur pal-marès. Pour leur part, les Lions du basketcourent derrière leur sixième sacre conti-nental. En effet, depuis 1997, les poulainsde Boniface Ndong n’ont pas gouté ausacre final d’un Afrobasket. Les Sénégalaiscroisent les doigts et espèrent que cettefois-ci sera la bonne.

La bataille de Kigali aura bel et bien lieu.Les joutes continentales du basket ouvrentleur porte aujourd’hui à Kigali en présencedu gotha africain du basket. Les Lions ontreçu le drapeau national la semaine dernièredes mains des représentants du ministre desSports, et en présence des membres de lafédération sénégalaise de basket à DakarArena. Ils ont ensuite pris le vol dans lamême semaine pour Kigali où doit se tenir

les joutes continentales. En perspective deces confrontations, l’équipe de BonifaceNdong a reçu des renforts de taille avec la

venue dans l’équipe de Gorgui Sy Dieng,Maurice Ndour et Henry Pierria pour neciter que ceux-là. Depuis 24 ans, les Lions

du basket courent derrière un sacre conti-nental. Les poulains de Boniface Ndongespèrent écrire leur histoire en lettres do-rées dans les annales du basket nationalet africain. Ils savent que cette quête nesera pas de tout repos car ils vont affron-ter les meilleurs du continent. Pour cetteannée, le Nigeria ne s’est pas déplacéavec bon nombre de ses joueurs évoluanten NBA surtout qu’ils reviennent des Jeuxolympiques. Cependant l’équipe déten-trice du titre, la Tunisie, sera bien pré-sente sans compter l’Angola, l’Egypte …Selon le capitaine Youssou Ndoye, lors dela remise du drapeau, ses compagnonsvont défendre crânement leur chancepour permettre au Sénégal de décrocherenfin le trophée continental. L’équipe ena les moyens requis et la mayonnaisesemble fonctionner d’autant que le sélec-tionneur, Boniface Ndong, a fait l’osmoseentre locaux et expatriés.

Pour rappel, les Lions du basket ont étécouronnés cinq fois en Afrique et se retrou-vent dans la poule D en compagnie de l’Ou-ganda, du Cameroun et du Soudan du Sud.Il s’agit de 1972, 1968, 1978, 1980 et 1997.Par contre, ils ont perdu six finales dont trois(1992, 1995 et 2005) contre l’Angola, unecontre l’Egypte en 1975, une contre la Répu-blique de Centrafrique et de la RépubliqueArabe unie respectivement en 1974 et 1970.

Thierno Assane Bâ

LIGUE 1Gana change la donne à son avantageIdrissa Gana Guèye, le milieu de terrain sénégalais à qui

on prédisait des lendemains difficiles après les nombreuxrecrutements du Paris Saint Germain, a montré en l’es-pace d’un match contre Brest, toute son utilité au club pa-risien, écrit le quotidien sportif français L’Equipe dans sonédition de dimanche. "En un match contre Brest, l’exLillois a rappelé à quel point il pouvait être utile dans unrôle spécifique de", indique le quotidien français. "Avecles trois stars devant, Mauricio Pochettino (le coach duPSG) va avoir besoin de milieux coureurs capables de cou-vrir de larges espaces", écrit le journal. Il considère que"Guèye est avec Herrera et maintenant Wijnaldum, l’undes rares milieux à disposer de cette culture défensive"."On l’a senti plutôt à l’aise balle au pied à Brest", ajoutele quotidien spécialisé au sujet de l’ancien pensionnairede Diambars. Il ajoute que Guèye a ratissé beaucoup deballons et a inscrit son premier but de la saison d’un tir àl’extérieur de la surface de réparation. "Et il dispose, sonbut superbe en témoigne, d’une arme redoutable avec safrappe de loin", s’émerveille L’Equipe. Toutefois, le quoti-dien français affirme que "le PSG ne s’opposerait pas encas d’offre au prix mais en l’état actuel et alors que lejoueur n’a pas fait d’un départ un objectif cet été, aucuncontact sérieux n’a été noué". Gana Guèye, capitaine lorsde la première partie des matchs amicaux, a démontré,lors de la première séance de l’Argentin Lionel Messi, qu’ildisposait d’une palette technique largement au-dessus dela moyenne.

DSC envoie un Bissau Guinéen à LyonCélestin Iala, le milieu de terrain international bissau-

guinéen U20 évoluant à Dakar Sacré Cœur (élite sénéga-laise), a signé un contrat de trois ans en faveur del’Olympique Lyonnais, informe le club dakarois. Iala qui apris part au tournoi de qualification à la CAN U20 en no-vembre dernier avec sa sélection, a joué 11 matchs avecl’équipe fanion de DSC. Il suit les traces du défenseur Ab-doulaye Niakhaté Ndiaye et du milieu de terrain El HadjOusseynou Ndiaye qui avaient rejoint le club français dansle cadre de son partenariat avec DSC.

Liverpool s’opposerait à la libération de ses internationauxL’équipe de Liverpool (élite anglaise) a informé de l’im-

possibilité de mettre les internationaux évoluant en sonsein à la disposition de leurs sélections nationales, en rai-

son de restrictions liées à la pandémie de coronavirus,rapporte la Fédération égyptienne de football (EFA)sur son site officiel. A cause de la pandémie de la ma-ladie à coronavirus, toute personne quittant leRoyaume-Uni devrait observer une quarantaine d’unedizaine de jours à son retour dans certains cas, avantde vaquer normalement à ses occupations, rappelle lesite de l’instance dirigeante du football. Compte tenude cette restriction, l’équipe de Liverpool a envoyé uncourrier à la Fédération égyptienne l’informant del’impossibilité de libérer son attaquant vedette desPharaons, Mohamed Salah, pour leur prochain stage(28 août au 5 septembre), en perspective des élimina-toires de la Coupe du monde. A ce sujet, la Fédérationégyptienne de football (EFA) annonce travailler deconcert avec la Fédération internationale de football(Fifa) pour trouver une solution aux difficultés aux-quelles ses internationaux évoluant en Angleterrepourraient être confrontés Comme plusieurs sélec-tions africaines, l’équipe nationale égyptienne est en-gagée dans les éliminatoires de la Coupe du monde2022 dont elle va jouer les deux premières journéescontre l’Angola (1-er septembre) et le Gabon (5 sep-tembre). Selon le site officiel de la Fédération égyp-tienne de football, Liverpool a adressé le mêmecourrier aux Fédérations de ses différents internatio-naux. Outre Salah, trois autres internationaux africainsévoluent chez les Reds, dont le Sénégalais Sadio Mané,le Guinéen Naby Keita et le Camerounais Joel Matip.Toutefois, depuis la Coupe du monde 2014, Matip n’estplus revenu en sélection camerounaise.

Ilaix Moriba Kourouma, un renfort de taille pour la GuinéenLe Syli national de Guinée, un des adversaires de

l’équipe du Sénégal à la CAN 2021, aura un renfort detaille en la personne du milieu espagnol des moins de19 ans, Ilaix Moriba Kourouma, qui a choisi de désor-mais jouer pour son pays d’origine. Selon le quotidienespagnol, As, le joueur du FC Barcelone a fait le choixd’évoluer pour la sélection guinéenne. ‘’Le joueur néà Conakry, formé au Barça et international espagnoldes moins de 19 ans renoncerait donc à porter un jourles couleurs de la Roja, il aurait déjà officialisé sa dé-cision auprès de la fédération guinéenne’’, a précisé lamême source. Une information confirmée dans lapresse guinéenne par le président de la Fédération,Antonio Souaré. ‘’J’ai eu une réunion avec les repré-

sentants de sa famille et le sélectionneur national (Di-dier Six). Ils nous ont remis son premier passeport gui-néen’’, a indiqué le président de la Fédérationguinéenne. ‘’Comme il a déjà joué avec les U17 espa-gnols, nous allons rapidement enclencher la procédureauprès de la Fifa pour le changement de la nationa-lité’’, ajoute le président Souaré. S’il est absent de laliste des joueurs convoqués pour les matchs contre laGuinée Bissau (le 1er septembre) et contre le Maroc(le 6 septembre) en éliminatoires de la Coupe dumonde 2022, les mêmes médias n’excluent pas de levoir convoqué par le technicien français. Le jeune at-taquant avait été ces dernières semaines ‘’renvoyé enréserve de son club depuis que les deux parties ontéchoué à trouver un accord pour renouveler soncontrat, qui expire en juin prochain’’. ‘’Ilaix MoribaKourouma devrait quitter le Barça et il aurait reçu desoffres de plusieurs formations de Premier League,mais c’est le club allemand le RB Leipzig qui tiendraitla corde selon le quotidien catalan, Mundo Deportivo.Outre la Guinée, le Sénégal aura comme adversairesau premier tour de la CAN (9 janvier au 6 février) leséquipes du Zimbabwe et du Mali.

UD IBIZA Pape Kouly Diop a officiellement signé son contrat !Quelques jours après avoir trouvé un accord avec

Pape Kouly Diop, l’UD Ibiza a officialisé la signature decontrat du joueur sénégalais. Parti d’Eibar à l’issue dela saison dernière après la fin de son contrat avec leClub basque, le point de chute de Pape Kouly Diop estdésormais officialisé. Alors que l’UD Ibiza avait déjàannoncé, samedi 21 aout, avoir trouvé un accord dansl’attente de la traditionnelle visite médicale, celle-ci aété passée avec succès par l’international sénégalais.L’ancien joueur de l’Espanyol Barcelone, de Levante ouencore du Gimnàstic de Tarragona a signé un contratd’un an, soit jusqu’à la fin de cette saison 2021-2022,en faveur d’Ibiza, Club créé en 2015 et qui est promupour cette saison pour la première fois en LaLigaSmartBank (D2 espagnole). Arrivé en Espagne en 2008après son passage au Stade Rennais et à Tours FC, PapeKouly Diop va apporter une belle expérience à cettejeune équipe d’Ibiza. L’international sénégalais (21 sé-lections, 2 buts) est l’un des joueurs africains avec leplus de matchs dans le pays ibérique. Au total, ilcompte 320 matchs en LaLiga et 42 en D2 d’Espagne.

APS et Wiwsports

Les Lions à la quête d’un sixième sacre continental

OUVERTURE DE L’AFROBASKET 2021