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Optimisation de la formulation et du procédé pour atteindre une durée de vie : Bacillus cereus pour un nouveau produit
Catherine DENIS ADRIA Normandie
Dominique THUAULT ADRIA Développement
danger microbiologique pour les produits frais pasteurisés conservés au froid positif
- germe pathogène ubiquitaire : végétaux, riz, épices, produits laitiers….
- spores thermorésistantes
- aéro – anaérobie facultatif
- certaines souches psychrotrophes
Bacillus cereus
Epidémiologie
Bacillus cereus
Nombre de foyers de Tiac, de cas,
et de décès selon l’agent étiologique
confirmé ou suspecté
entre 1996 et 2005 : 3,5 % des foyers
confirmés & 5,3 % des cas ; 9,5 % des
foyers suspectés & 11,4 % des cas - Source BEH, 26 décembre 2006
entre 2006 et 2008 : 4,5 % des foyers
confirmés & 7,5 % des cas ; 14,9 % des
foyers suspectés & 15,8 % des cas - Source BEH, 27 juillet 2010
Contexte règlementaire
Règlement (CE) 2073 / 2005 et (CE) 1441/2007
• B. cereus : avis concernant les aliments déshydratés (préparation en poudre pour nourrissons et diététiques) : M=500 UFC/g
Critères pris en compte dans certains GBPH
• ex produits traiteurs, seuil 1000 UFC/g à durée de vie
Guide des alertes : seuil de 1000 ufc/g (préparation en poudre pour nourrissons et diététiques) ; 100 000 ufc/g pour les autres aliments
pH minimum de croissance 4,1
aw minimum de croissance 0,92
Températures de croissance 4-5°C à 50°C selon le groupe
génétique
Source Afssa fiche de danger microbiologique Bacillus cereus sept 2009
Conditions de croissance
Réincorporation d’ingrédients (amidon,…) ou de poudres contaminées dans les produits alimentaires : risque de germination et de croissance
Zone de non croissance ingrédients
Zone de croissance produits élaborés
Formes végétatives sensibles à la cuisson
Formes sporulées résistantes à la pasteurisation
D90°C varie de 1,7 min (souches les plus psychrotrophes) à 90 min (souches thermotolérantes)
Destruction thermique
Source Afssa fiche de danger microbiologique Bacillus cereus sept 2009
Détermination de la DVM d’un produit nouveau (produit pasteurisé) - prise en compte du danger Bacillus cereus
Quel est l’impact du traitement thermique ?
Quelles sont les possibilités de croissance des spores résiduelles après cuisson au cours de la conservation du produit au froid positif ?
Comment optimiser le procédé et la formulation pour sécuriser le produit ?
Impact du traitement thermique
Les paramètres de thermo-résistance des
microorganismes proposés sont pré - enregistrés dans le
logiciel.
les paramètres de thermo - résistance à saisir.
D temps de réduction décimale
Zt écart de température permettant de diviser ou multiplier D par 10
Flèche haut du clavier pour retour en arrière
Choisir le microorganisme sur lequel vous souhaitez simuler la
destruction thermique
Informations sur les contaminations initiales, et
réduction souhaitée
(indicatif)
Possibilité d’enregistrer une
cinétique thermique
(enregistrement à cœur du produit)
pH de l’aliment 6.5
aw de l’aliment 0.98
Distribution du nombre de réduction décimale, d’après la distribution de VS
5 réductions décimales étaient visées. Ce traitement thermique permet
d’atteindre cet objectif
Applications
Comparaison de l’efficacité de 2 barèmes thermiques
2 souches de Bacillus cereus Sym’Previus
SOUCHE A SOUCHE B
Tra
item
ent
1
Tra
item
ent
2
16 Réductions décimales
9 Réductions décimales
6 Réductions décimales
2.5 Réductions décimales
Aspect sécuritaire: souche B à considérer
Détermination de la DVM d’un produit nouveau (produit pasteurisé) - prise en compte du danger Bacillus cereus
Quel est l’impact du traitement thermique ?
Quelles sont les possibilités de croissance des spores résiduelles après cuisson au cours de la conservation du produit au froid positif ?
Comment optimiser le procédé et la formulation pour sécuriser le produit ?
Impact du traitement thermique et de la conservation sur le niveau de B. cereus à durée de vie
(duré de vie souhaitée 35 jours à + 4°C)
Utilisation du module probabiliste Sym’Previus
• Espèce B.cereus
• Prévalence avant traitement thermique : 10 UFC/g (d’après données d’autocontrôles sur les matières premières et ingrédients)
• µopt issu d’un test de croissance sur l’aliment
• Phase de latence liée à la germination des spores résiduelles = 0
Souche B
10 UFC/g avant traitement thermique
Nombre de réduction décimales
% d’unité de vente (125 g) contaminées
Seuil de 1000 UFC/g atteint à 8°C après :
% d’unité de vente (125 g) > 1000 UFC/g à J35
Traitement 1
6 0.45 % 0.28 %
Traitement 2 2.5
Traitement 1
25 jours
Souche B
10 UFC/g avant traitement thermique
Nombre de réduction décimales
% d’unité de vente (125 g) contaminées
Seuil de 1000 UFC/g atteint à 8°C après :
% d’unité de vente (125 g) > 1000 UFC/g à J35
Traitement 1
6 0.45 % 0.28 %
Traitement 2 2.5 80 % 54 %
Traitement 1
25 jours
20 jours
Traitement 2
Détermination de la DVM d’un produit nouveau (produit pasteurisé) - prise en compte du danger Bacillus cereus
Quel est l’impact du traitement thermique ?
Quelles sont les possibilités de croissance des spores résiduelles après cuisson au cours de la conservation du produit au froid positif ?
Comment optimiser le procédé et la formulation pour sécuriser le produit ?
Impact de la formulation
Modification des caractéristiques physico-chimiques du produit fini :
- pH 6,2 au lieu de pH 6,5 - aw 0,975 au lieu de 0,98
pH 6,5 / aw 0,98 pH 6,2 / aw 0,975
Diminution du pourcentage de sachets dépassant la limite de 1000 ufc/g à durée de vie
Trouver un compromis entre traitement thermique (niveau de contamination après pasteurisation) et formulation du produit (croissance dans l’aliment)
Conclusion (1)
Impact du procédé sur la contamination en sortie de fabrication
•Très grande variabilité biologique / thermorésistance des souches de Bacillus cereus
•Barème thermique n°2 insuffisant
Impact du procédé sur le niveau de contamination à durée de vie
•Pourcentage d’unités de vente dépassant un seuil microbiologique fixé à durée de vie
Impact de la formulation
• Légère diminution du pH et de l’aw permet de limiter les risques de dépassement du seuil de 1000 ufc/g à durée de vie
Conclusion (2)
Une approche par microbiologie prévisionnelle permet de :
•optimiser le barème thermique
•optimiser la formulation
•définir des CCP
….à confronter avec aspects organoleptiques, énergétiques ….
…à valider par mesures et observations terrain & plans d’auto-contrôles microbiologiques