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La FRGEDA a pour mission de relier et d’accompagner les groupes d’agriculteurs bretons dans leurs projets et évolutions pour répondre aux enjeux de l’agriculture de demain. Dans cet objectif, la FRGEDA Bretagne organise tous les ans une rencontre régionale des groupes de développement bretons sous le signe de l’innovation. Les agriculteurs peuvent ainsi partager leurs expériences et savoir-faire tout en trouvant de nouvelles idées. Pour traiter du malaise et des doutes que rencontrent les éleveurs, depuis deux ans, la FRGEDA et TRAME en partenariat avec le SPACE organisent également des déjeuners-débats entre éleveurs lors du salon de l’élevage à Rennes. Le principe est simple, organiser des rendez-vous entre éleveurs de tous horizons pour débattre en toute simplicité autour d’un repas sur des sujets qui leur tiennent à cœur. Des éleveurs restent passionnés, ils continuent à innover toujours plus et ils s’en sortent bien ! Voilà ce que les éleveurs qui viennent témoigner veulent raconter et partager avec leurs collègues. Ces déjeuners-débats sont aussi l’occasion pour des éleveurs de toute la France d’être accueillis par leurs collègues bretons sur 2 jours. Mal-être, sinistrose, burn-out, difficultés financières, charges de travail, risques psychosociaux… autant de sujets d’actualités. Avec la disparition des quotas laitiers, les éleveurs devront faire des choix et s’adapter à un nouveau contexte de production, fluctuant au rythme des marchés et des stratégies des laiteries. Pour les éleveurs, il va s’agir de saisir les opportunités mais aussi de savoir faire face lors de périodes de turbulences. La pensée positive de Pierrette Desrosiers, conférencière intervenue le 26 mars va dans le prolongement de l’action « Les éleveurs parlent aux éleveurs ». Elle a permis d’aborder ces questions de façon innovante, préventive et de toucher le plus grand nombre. Elle a révélé que chacun détient en lui- même les clés pour faire les bons choix et réussir. Pour devenir acteur de sa vie, il s’agit en fait d’apprendre à se gérer comme personne pour mieux gérer son exploitation. Cette conférence s’intégrait dans le cadre d’un projet national à l’initiative d’un groupe féminin dont je fais partie en tant que représentante des groupes bretons féminins. Nous avons voulu par cette conférence toucher aussi bien un public féminin que masculin (le sujet reste encore difficile à exprimer en particulier chez les hommes). Le réseau a d’ailleurs décidé dans cet objectif d’organiser cet évènement dans la continuité de la rencontre régionale des groupes « être en groupe, être producteur de sa vie ! » qui s’est déroulée le matin (témoignages d’agricultrices et d’agriculteurs en groupe qui innovent et mettent en place des actions sur ce sujet). Christine LAIRY, Agricultrice et responsable de l’action en Bretagne, Trésorière de la FRGEDA Bretagne Bulletin du réseau des groupes de développement agricoles bretons pour une agriculture écologiquement performante JUILLET 2015 EDITO Osons parler du bien-être en agriculture!

Osons parler du bien-être en agriculture!...professionnelle et plus de sérénité. Aujoud’hui,le groupe de 10 femmes, est très satisfait, des choses parfois toutes simples ont

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Page 1: Osons parler du bien-être en agriculture!...professionnelle et plus de sérénité. Aujoud’hui,le groupe de 10 femmes, est très satisfait, des choses parfois toutes simples ont

La FRGEDA a pour mission de relier et d’accompagnerles groupes d’agriculteurs bretons dans leurs projets etévolutions pour répondre aux enjeux de l’agriculturede demain.

Dans cet objectif, la FRGEDA Bretagne organise tous lesans une rencontre régionale des groupes dedéveloppement bretons sous le signe de l’innovation.Les agriculteurs peuvent ainsi partager leursexpériences et savoir-faire tout en trouvant denouvelles idées.Pour traiter du malaise et des doutes que rencontrentles éleveurs, depuis deux ans, la FRGEDA et TRAME enpartenariat avec le SPACE organisent également desdéjeuners-débats entre éleveurs lors du salon del’élevage à Rennes. Le principe est simple, organiserdes rendez-vous entre éleveurs de tous horizons pourdébattre en toute simplicité autour d’un repas sur dessujets qui leur tiennent à cœur. Des éleveurs restentpassionnés, ils continuent à innover toujours plus et ilss’en sortent bien ! Voilà ce que les éleveurs quiviennent témoigner veulent raconter et partager avecleurs collègues. Ces déjeuners-débats sont aussil’occasion pour des éleveurs de toute la France d’êtreaccueillis par leurs collègues bretons sur 2 jours.Mal-être, sinistrose, burn-out, difficultés financières,charges de travail, risques psychosociaux… autant desujets d’actualités. Avec la disparition des quotaslaitiers, les éleveurs devront faire des choix ets’adapter à un nouveau contexte de production,fluctuant au rythme des marchés et des stratégies deslaiteries. Pour les éleveurs, il va s’agir de saisir lesopportunités mais aussi de savoir faire face lors depériodes de turbulences.La pensée positive de Pierrette Desrosiers,

conférencière intervenue le 26 mars va dans leprolongement de l’action « Les éleveurs parlent auxéleveurs ». Elle a permis d’aborder ces questions defaçon innovante, préventive et de toucher le plusgrand nombre. Elle a révélé que chacun détient en lui-même les clés pour faire les bons choix et réussir. Pourdevenir acteur de sa vie, il s’agit en fait d’apprendre àse gérer comme personne pour mieux gérer sonexploitation.Cette conférence s’intégrait dans le cadre d’un projetnational à l’initiative d’un groupe féminin dont je faispartie en tant que représentante des groupes bretonsféminins. Nous avons voulu par cette conférencetoucher aussi bien un public féminin que masculin (lesujet reste encore difficile à exprimer en particulierchez les hommes). Le réseau a d’ailleurs décidé danscet objectif d’organiser cet évènement dans lacontinuité de la rencontre régionale des groupes « êtreen groupe, être producteur de sa vie ! » qui s’estdéroulée le matin (témoignages d’agricultrices etd’agriculteurs en groupe qui innovent et mettent enplace des actions sur ce sujet).

Christine LAIRY,Agricultrice et responsable de l’action en Bretagne,Trésorière de la FRGEDA Bretagne

Bulletin du réseau des groupes de développement agricoles bretons

pour une agriculture écologiquement performante

JUIL

LET

20

15

EDITO

Osons parler du bien-être en agriculture!

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Plus de 110 personnes ont participé à la journée du 26 mars àMauron organisée par le réseau FRGEDA Bretagne. Le publicétait composé majoritairement d’agriculteurs bretons etManchois (environ 75%), de conseillers des chambresd’agricultures (Bretagne, Manche, Maine et Loire,..), deconsultants/formateurs indépendants, de représentants del’enseignement agricole (MFR), de 2 représentants du CMB(notre partenaire) et de journalistes (France 3, France agricole,Terra).

Oser parler de bien être en agriculture :l’objectif est atteint pour le réseau de la FRGEDA Bretagne !

L’assemblée générale de la FRGEDA Bretagne s’estdéroulée le matin sous le signe de l’optimisme. Cesreprésentants ont présenté le bilan d’activité 2015:une fédération régionale en pleine construction depuisl’embauche fin 2013 de Sandra DELAUNAY,l’animatrice régionale. Un réseau régional qui bouge :une rencontre régionale annuelle des groupesbretons, des déjeuners-débats entre éleveursorganisés en partenariat avec le SPACE à Rennes « Leséleveurs parlent aux éleveurs », des partenariats créésou renforcés pour favoriser la mise en réseau desgroupes et leur reconnaissance : CRDA Manche,L’APAD (journée agriculture de conservation des solsdu 18/12/2014), la DRAAF Bretagne (journéeagroécologie du 5/02/2015), la Chambre d’Agriculturedes Côtes d’Armor pour favoriser le développement del’action collective dans ce département,… et toujoursde l’accompagnement aux fédérations et groupeslocaux en fonction de leur besoin. Cette matinée a

aussi été l’occasion de présenter la nouvelle lettred’information de la FRGEDA, Mes Passerelles et defaire la promotion des actions visant à capitaliser lestravaux des groupes (un répertoire des actionsinnovantes de groupes, un site internet actif:http://www.pardessuslahaie.net/frgeda-bretagne,...).Malgré la bonne dynamique enclenchée, ce bilan a faitétat de la difficulté à mobiliser au niveau régional nosadhérents ainsi que la viabilité financière de laFRGEDA Bretagne. Le bilan financier prévisionnel anotamment montré un autofinancement restant àtrouver de près de 29 000€. Ce bilan s’est conclu par lerapport d’orientations présenté par Eric TOUZARD,Président de la FRGEDA Bretagne et notammentl’annonce de la candidature de la Bretagne pouraccueillir en janvier 2017 à Vannes le FESTIVALNATIONAL DES GROUPES. Le dernier a eu lieu en2012 à Arras, il a réuni plus de 600 personnes.

A noter que le public était très féminin : près de 70 % des participants étaient desparticipantes. Les adhérents du réseau des groupes se sont déplacés, avecnotamment une forte participation des membres des comités de développement duFinistère sur la journée, et sur l’après-midi un bon taux de présence des membres deRes’Agri et des membres du CRDA Manche. Il y avait même des agriculteurs nonadhérents au réseau, essentiellement du Morbihan.

Festival 2012

Synthèses et présentations de la journée du 26/03/15 disponibles sur : http://www.pardessuslahaie.net/frontend.php/frgeda-bretagne/1733

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Les témoignages des agriculteurs en groupes du matin ont montré qu’il n’y a pas une seule voie pour aborderla question de l’Humain en agriculture mais une diversité d’approches. Ils ont démontré également que lesgroupes de développement du réseau sont des lieux de discussions et d’échanges qui favorisent la levée destabous tels que celui du mal être en agriculture. Tous ont montré qu’il est important de bien vivre son métieret que le collectif, quelque soit la voie choisie, favorise cette condition.

Comment trouver le bonheur ? ……Des collectifs d’agriculteurs explorent cette question!

Pour les CETA 35, l’approche passe par l’amélioration continue,méthode utilisée couramment en industrie: « Ce sont lescollègues qui posent un diagnostic sur notre façon de travailler. Ilsm’ont observé pendant la traite par exemple puis nous avonsdébriefé ensemble pour envisager les changements utiles du plusfacile au plus difficile à mettre en œuvre sur mon exploitation” »explique Pascal Pommereul. Les objectifs de ce travail collectifpour un agriculteur: gagner en efficacité, se libérer l’esprit, mieuxtravailler à plusieurs,.. Nadine Herbelin, directrice du CETA35, aprécisé que « si les femmes sont plus sensibles au sujet du bien-être, ce type de formation a permis d’intéresser un publicmasculin en abordant le sujet sous un autre angle. Les hommes sesont livrés au cours de ces journées collectives. »

Dans le Morbihan, un groupe de Res’Agri 56traite des Relations Humaines au sens large, leurapproche du bien-être va de comment être àl’écoute des personnes en difficultés à savoirmieux communiquer avec les autres. Une deleur dernière action, une journée de formationintitulée « Il est temps d’être heureux ? ».« Notre groupe remet l’Humain au cœur denotre métier », ont expliqué Laurence Annic etMarcel le Rouzic, membres de la commission RHdu GVA de la Terre aux îles.

Les Agri’culturelles du Finistère quant à elles ont suivi unmodule de formation continue pour mieux gérer leurs tempsde travail et de vie, pour une meilleure efficacitéprofessionnelle et plus de sérénité. Aujourd’hui, le groupe de10 femmes, est très satisfait, des choses parfois toutes simplesont été mises en place: « Maintenant mon mari s’occupe desenfants certains jours de la semaine par exemple », « les menusdes repas sont calés pour la semaine ». Ces femmes veulentaller plus loin et continuer à travailler ensemble pour êtretoujours mieux dans leurs bottes. Ce module de formations vad’ailleurs être proposé à d’autres femmes, plusieurs groupesAgricultur’Elles en perspective et pourquoi pas même desgroupes Agricultur’Ils?

Si vous faisiez une pause…

Pour les groupes GEDA 35, c’est une démarche globalequi est menée. Elle va de faire découvrir son métier auxenfants de son territoire à l’organisation de journées« contrôles sans stress » avec les services de l’Etat pourdédramatiser les contrôles administratifs.

« Quand on jette des petits rayons de bonheur dans la vie d’autrui, l’éclat finit toujours par rejaillir sur soi »

Louis N. Fortin

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Le contrôle de soi, l’autorégulation, la discipline et la capacité à réguler vos émotions sont

essentielles.

Mobilisez votre volonté, votre capacité à exercer de l’autocontrôle afin d’atteindre vos buts.

Intelligence + contrôle (volonté) = SUCCES

La confiance en soi est également nécessaire. Elle s’acquiert dans l’action.

« Soyez clair sur vos motivations et vos objectifs. »

« Faites vos choix en fonction de vos objectifs. »

« Développez votre courage pour affronter la réalité. »

« Investissez dans vos relations aux autres, rejoignez les groupes, ne restez pas seul. »

« S’adapter, innover : il existe un espace de liberté dans lequel vous pouvez choisir. »

Pour aller plus loin :

www.pierrettedesrosiers.com

http://www.pardessuslahaie.net/frgeda-bretagne

Article Travaux et innovation n°219, juin-juillet 2015

Pour « être bien dans ses bottes et productif » Quels sont les conditions du succès ?

•Décider de vous engager aujourd’hui et choisir une stratégie que

vous allez adapter ;

•Décider d’accepter de sortir de votre zone de confort ;

•Pratiquer, pratiquer, pratiquer

Sur quoi agir ?

•Cibler votre énergie sur ce quoi vous avez le contrôle, le pouvoir.

•Lâcher prise sur ce quoi vous n’avez pas de contrôle.

Pas de contrôle

Influence

Contrôle =

pouvoir

Agir

Agir

Lâcher prise

Comment faire pour augmenter son niveau de bonheur de 25 % ?

S’entraîner à la gratitude : observer au quotidien les belles choses de la vie (la vie, le soleil, ses

enfants…), et identifier chaque jour cinq choses pour lesquelles vous êtes reconnaissant. Exercice à

pratiquer pendant dix semaines.

Quelles capacités faut-il mobiliser pour réussir ?

Célèbre et reconnue au Québec et au Canada, Pierrette Desrosiers est psychologue du travail spécialisée dans le monde agricole. Elle a traversé la France du 16 mars au 3 avril 2015 pour une série de conférences et formations, dans 6 régions et à Paris, organisées par l’IGF et les fédérations locales.

La « psycoach » agricole est intervenue l’après –midi de la la journée régionale de la FRGEDA le 26 mars 2015 à Mauron. Elle a donné quelques clés pour être « bien dans ses bottes » et ne pas se laisser submerger par le stress, voire la détresse psychologique. Découvrez quelques outils pour garnir votre boite à outils !

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IGF = Intergroupe Féminin de la FNGEDA (Fédération nationale des groupes de développement agricoles)

C’est un réseau national de groupes féminins de développement agricole qui rassemble des femmes dynamiquespour faire émerger des thématiques innovantes. L’IGF représente environ 300 groupes et 10 000 femmes. Ellesorganisent des temps de rencontres spécifiques où elles approchent l’agriculture, l’évolution du monde ruralsous un angle moins technique et où l’humain prend toute sa dimension.Face aux constats négatifs de sinistrose et de mal-être en travaillant ce sujet depuis plusieurs années, cesfemmes ont décidé de traiter cette thématique sous un nouvel angle plus positif en favorisant le développementdes capacités et du leadership des agriculteurs.Pour y parvenir l’IGF a décidé de faire intervenir Pierrette Desrosiers en France. Pour la Bretagne, lesresponsables féminines de la FRGEDA Bretagne, dont Christine Lairy en tant représentante IGF, ont choisi deproposer cet évènement aux agriculteurs et agricultrices de leur région.

l’IGF, KESAKO ?????

1 représentante

IGF

Vie du réseau

La Nouvelle équipe de responsables de la FRGEDA Bretagne

Pourquoi nous rejoindre ?• Renforcer l’équipe• Intégrer les différents

groupes de travail régionaux

• Faire remonter vos attentes, vos idées

• Ect.

N’hésitez pas à contacter votre responsable FRGEDA local ou Sandra au 02 23 48 27 87 si vous souhaitez vous impliquer dans la vie de la FRGEDA Bretagne.

Suite à l’AG exceptionnelle du 8 juin, l’équipe de responsables de la FRGEDA Bretagne évolue. Les statuts del’association ont également été revus pour plus de souplesse dans le fonctionnement

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Lettre réalisée en partenariat avec :

Contactez nous au 02 23 48 27 87 ou [email protected] nous sur: http://www.facebook.com/frgeda.bretagneOu sur notre site internet : http://www.pardessuslahaie.net/frgeda-bretagne

Et n’oubliez pas de vous inscrire pour participer aux déjeuners-débats !