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Résumés des communications S333 sement. Dans trois études cadavériques, Murachovsky en 2006 (2 × 20épaules sex ratio 1), Torrens en 2008 (n = 20 sex ratio = 1) et Hasan (n = 38) en 2009, la distance grand pectoral-apex était retrouvée égale à 5,5 cm +ou —5 mm, plus faible qu’ici (6,7 cm) mais avec plus d’homme dans notre échantillon. Greiner (2008) et Lascar (2012) en retrouvaient de meilleurs résultats cliniques après utili- sation de ce repère. Cependant, cette mesure n’est possible que par voie antérieure. Par voie supéro-externe et sous amplificateur de brillance, la connaissance d’un nouveau paramètre (d entre le grand pectoral et le changement de courbure), proche de 3 cm, est utile. Indépendamment de la voie d’abord, il est essentiel de garder un repère de hauteur : la tête prothétique ne doit être placée à plus de 6 cm du bord supérieur du gd pectoral et de 3 cm du changement de courbure latéral du col huméral. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.148 213 Ostéosynthèse des fractures du col chirurgical de l’humérus par enclouage antérograde ou embrochage fasciculé rétrograde. Étude comparative à propos de 105 cas Loïc Milin , Frédéric Eloy , Franc ¸ois Sirveaux , Didier Mainard , Daniel Molé , Henry Coudane 3, place des Ducs-de-Bar, 54000 Nancy, France Auteur correspondant. Introduction.— La stabilisation endomédulaire des fractures dépla- cées du col chirurgical de l’humérus fait appel à deux techniques largement utilisées : l’enclouage centromédulaire antérograde et l’embrochage fasciculé ascendant type Hackethal. Ces deux tech- niques utilisent deux modes d’installation différents. L’objectif de cette étude était de comparer la qualité de la réduction postopé- ratoire et la stabilité obtenue avec ces deux techniques. Hypothèse.— L’enclouage centromédulaire permet un meilleur contrôle de la réduction et une meilleure stabilisation des fractures du col chirurgical de l’humérus. Patients et méthode.—Il s’agit d’une étude rétrospective multicen- trique incluant les fractures du col huméral avec ou sans refend du tubercule majeur, traitées par clou Télégraph (groupe 1) ou embrochage ascendant fasciculé (groupe 2), et disposant d’un bilan radiographique de face et de profil préopératoire, postopératoire immédiat, entre quatre et six semaines puis au dernier recul. Les critères de jugement étaient la bascule céphalique, la translation et la position du tubercule majeur, de face et de profil. Résultats.— Cent cinq patients ont été inclus (65 clous Télé- graph et 40 embrochages rétrogrades). L’âge moyen était de 69 ans (18—97ans). Trente-cinq fractures présentaient un trait de refend du tubercule majeur. Le déplacement préopératoire était compa- rable pour les deux populations comparées. En postopératoire immédiat, la bascule céphalique de face était corrigée dans 84 % des cas dans le groupe 1 et 72,5 % dans le groupe 2 (NS). Une translation persistait dans 1,5 % du groupe 1 contre 17,5 % du groupe 2 (p < 0,05). La qualité de la réduction du trochiter n’était pas significativement différente. Entre quatre et six semaines, une aggravation de la bas- cule céphalique de profil a été constatée dans 20 % des cas du groupe 1 et 36 % des cas du groupe 2 (p = 0,07). Au dernier recul, la consoli- dation a été obtenue sans bascule résiduelle de profil dans 88 % des cas dans le groupe 1 contre 71 % des cas du groupe 2 (p < 0,05). Trois pour cent des fractures ont consolidé avec une translation résiduelle dans le groupe 1 contre 19,5 % dans le groupe 2 (p < 0,05). Discussion et conclusion.— Dans les fractures déplacées du col chirurgical avec ou sans refend du tubercule majeur, l’enclouage antérograde permet un meilleur contrôle de la réduction et une meilleure stabilité du montage que l’embrochage fasciculé ascendant. Cependant, des améliorations restent nécessaires pour améliorer la stabilisation de la tête et la fixation du tubercule majeur. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.149 214 Évolution du clou Telegraph pour le traitement des fractures de l’humérus proximal Christian Cuny , Thomas Goetzmann , M’Barek Irrazi , Aboubekr Berrichi , Nicolas Ionescu , Sorin Precup , Delphine Dedome , Jean-Baptiste Gross , Pierre-Yves Le Coadou , Laurent Galois , Didier Mainard Service d’orthopédie, CHR Metz Mercy, 1, place de Vigneulles, 57038 Metz cedex, France Auteur correspondant. Introduction.— Le clou Telegraph court, destiné aux fractures proxi- males d’humérus, a été légèrement modifié pour recevoir quatre vis proximales au lieu des trois initiales, devenant ainsi le Telegraph 4, à quatre vis (T4). Une étude prospective préliminaire a été faite chez 105 patients avec recul à trois ans. Matériels et méthodes.— Trois des quatre vis, stabilisées dans le clou, tiennent le tubercule majeur et trois tiennent la tête humé- rale. Cent cinq clous ont été posés dans les deux services de mars 2008 à décembre 2009. Il y avait 78 femmes (74 %), d’âge moyen 69 ans. Il y avait 32 cas (30 %) de fractures simples du col chirurgi- cal, 43 cas (41 %) de fractures du col chirurgical avec un troisième fragment, 13 cas (12 %) de fractures articulaires engrenées et 17 cas (15 %) de fractures complexes articulaires désengrenées et trans- articulaires sur luxation. Dans 56 cas (53 %), le clou a été mis en percutané, un abord antéro-externe a été utilisé dans les autres cas. Résultats.— Soixante-quatre patients ont pu être revus avec un recul moyen de 38 mois. Quinze décès ont été notés à la révision et 26 perdus de vue. Le Constant brut global était de 64, le pon- déré à 83 %. Les scores étaient bons ou excellents dans les fractures extra-articulaires à deux et trois fragments et dans les articulaires impactées en valgus. Ils étaient mauvais dans les fractures articu- laires désengrenées déplacées. L’étude des radiographies n’a pas apporté de résultat significatif. S’agissant des complications, elles ont été notées chez 19 patients : déplacements secondaires (trois cas), algodystrophies (trois cas), nécroses (cinq cas), dix reprises ont été nécessaires : deux fois des réenclouages Telegraph, cinq pro- thèses et quatre ablations de matériel. Les complications ont été retrouvées essentiellement dans les fractures articulaires désengre- nées (54 % de ces cas). Discussion.— Les résultats apparaissent donc bons et excellents pour les fractures du col chirurgical à deux ou trois fragments. Ils sont excellents dans les fractures articulaires impactées en valgus et mauvais pour les fractures articulaires complexes désen- grenées. Il est noté par rapport aux séries Telegraph précédentes une amélioration nette avec moins de complications pour les frac- tures extra-articulaires et les fractures articulaires impactées en valgus. Les résultats n’apparaissent pas satisfaisants dans les frac- tures complexes articulaires fortement déplacées, pour lesquelles un remplacement prothétique est indiqué chez les personnes âgées. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.150 215 Prothèses inversées pour fractures après 70 ans : corrélation des résultats fonctionnels avec la hauteur prothétique et le raccourcissement huméral

Ostéosynthèse des fractures du col chirurgical de l’humérus par enclouage antérograde ou embrochage fasciculé rétrograde. Étude comparative à propos de 105 cas

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http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.148

213Ostéosynthèse des fractures du col chirurgical del’humérus par enclouage antérograde ouembrochage fasciculé rétrograde. Étudecomparative à propos de 105 casLoïc Milin ∗, Frédéric Eloy , Francois Sirveaux , Didier Mainard ,Daniel Molé , Henry Coudane3, place des Ducs-de-Bar, 54000 Nancy, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— La stabilisation endomédulaire des fractures dépla-cées du col chirurgical de l’humérus fait appel à deux techniqueslargement utilisées : l’enclouage centromédulaire antérograde etl’embrochage fasciculé ascendant type Hackethal. Ces deux tech-niques utilisent deux modes d’installation différents. L’objectif decette étude était de comparer la qualité de la réduction postopé-ratoire et la stabilité obtenue avec ces deux techniques.Hypothèse.— L’enclouage centromédulaire permet un meilleurcontrôle de la réduction et une meilleure stabilisation des fracturesdu col chirurgical de l’humérus.Patients et méthode.—Il s’agit d’une étude rétrospective multicen-trique incluant les fractures du col huméral avec ou sans refenddu tubercule majeur, traitées par clou Télégraph (groupe 1) ouembrochage ascendant fasciculé (groupe 2), et disposant d’un bilanradiographique de face et de profil préopératoire, postopératoireimmédiat, entre quatre et six semaines puis au dernier recul. Lescritères de jugement étaient la bascule céphalique, la translationet la position du tubercule majeur, de face et de profil.Résultats.— Cent cinq patients ont été inclus (65 clous Télé-graph et 40 embrochages rétrogrades). L’âge moyen était de 69 ans(18—97 ans). Trente-cinq fractures présentaient un trait de refenddu tubercule majeur. Le déplacement préopératoire était compa-rable pour les deux populations comparées. En postopératoireimmédiat, la bascule céphalique de face était corrigée dans 84 % descas dans le groupe 1 et 72,5 % dans le groupe 2 (NS). Une translationpersistait dans 1,5 % du groupe 1 contre 17,5 % du groupe 2 (p < 0,05).La qualité de la réduction du trochiter n’était pas significativementdifférente. Entre quatre et six semaines, une aggravation de la bas-cule céphalique de profil a été constatée dans 20 % des cas du groupe1 et 36 % des cas du groupe 2 (p = 0,07). Au dernier recul, la consoli-dation a été obtenue sans bascule résiduelle de profil dans 88 % descas dans le groupe 1 contre 71 % des cas du groupe 2 (p < 0,05). Troispour cent des fractures ont consolidé avec une translation résiduelledans le groupe 1 contre 19,5 % dans le groupe 2 (p < 0,05).Discussion et conclusion.— Dans les fractures déplacées du colchirurgical avec ou sans refend du tubercule majeur, l’enclouage

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Service d’orthopédie, CHR Metz Mercy, 1, place de Vigneulles,7038 Metz cedex, FranceAuteur correspondant.

ntroduction.— Le clou Telegraph court, destiné aux fractures proxi-ales d’humérus, a été légèrement modifié pour recevoir quatre visroximales au lieu des trois initiales, devenant ainsi le Telegraph 4,quatre vis (T4). Une étude prospective préliminaire a été faite

hez 105 patients avec recul à trois ans.atériels et méthodes.— Trois des quatre vis, stabilisées dans lelou, tiennent le tubercule majeur et trois tiennent la tête humé-ale. Cent cinq clous ont été posés dans les deux services de mars008 à décembre 2009. Il y avait 78 femmes (74 %), d’âge moyen9 ans. Il y avait 32 cas (30 %) de fractures simples du col chirurgi-al, 43 cas (41 %) de fractures du col chirurgical avec un troisièmeragment, 13 cas (12 %) de fractures articulaires engrenées et 17 cas15 %) de fractures complexes articulaires désengrenées et trans-rticulaires sur luxation. Dans 56 cas (53 %), le clou a été mis enercutané, un abord antéro-externe a été utilisé dans les autresas.ésultats.— Soixante-quatre patients ont pu être revus avec unecul moyen de 38 mois. Quinze décès ont été notés à la révisiont 26 perdus de vue. Le Constant brut global était de 64, le pon-éré à 83 %. Les scores étaient bons ou excellents dans les fracturesxtra-articulaires à deux et trois fragments et dans les articulairesmpactées en valgus. Ils étaient mauvais dans les fractures articu-aires désengrenées déplacées. L’étude des radiographies n’a paspporté de résultat significatif. S’agissant des complications, ellesnt été notées chez 19 patients : déplacements secondaires (troisas), algodystrophies (trois cas), nécroses (cinq cas), dix reprisesnt été nécessaires : deux fois des réenclouages Telegraph, cinq pro-hèses et quatre ablations de matériel. Les complications ont étéetrouvées essentiellement dans les fractures articulaires désengre-ées (54 % de ces cas).iscussion.— Les résultats apparaissent donc bons et excellentsour les fractures du col chirurgical à deux ou trois fragments.ls sont excellents dans les fractures articulaires impactées enalgus et mauvais pour les fractures articulaires complexes désen-renées. Il est noté par rapport aux séries Telegraph précédentesne amélioration nette avec moins de complications pour les frac-ures extra-articulaires et les fractures articulaires impactées enalgus. Les résultats n’apparaissent pas satisfaisants dans les frac-ures complexes articulaires fortement déplacées, pour lesquellesn remplacement prothétique est indiqué chez les personnesgées.

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