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Nutrition clinique et métabolisme 27 (2013) S57–S175 / Cahiers de nutrition et de diététique 48 (2013) S57–S175 S75
RRQ4 = 0,79, IC95 % = [0,70 ; 0,88], p tendance < 0,0 001), de légumescrus (RRQ4 = 0,90, IC95 % = [0,80 ; 1,00], p tendance = 0,02),d’agrumes (RRQ4 = 0,84, IC95 % = [0,75 ; 0,93], p tendance = 0,002) etde café (RR Q4 = 0,88, IC95 % = [0,79 ; 0,99], p tendance = 0,02) étaientinversement associées au risque de cholécystectomie. L’adéquationau régime méditerranéen (scores 6-9 vs. 0-3) était également inverse-ment associée au risque de cholécystectomie : RR = 0,87(IC95 % = [0,78 ; 0,99], p tendance = 0,02).
Conclusion. – Nos résultats suggèrent une relation inverse entreune bonne adhésion au régime méditerranéen, en particulier uneconsommation élevée d’agrumes, de légumes crus et de légumi-neuses, et ainsi que la consommation de café et le risque de cholé-cystectomie. Ces données peuvent permettre des conseils deprévention dans des populations à haut risque.
Référencesþ:1. Portincasa P, Moschetta A, Palasciano G. Cholesterol gallstone disease. Lan-
cet 2006;368: 230-239.2. Champault G. Complications of cholecystectomy by laparoscopy. How can
they be avoided? Journal de Chirurgie Viscérale 1995, 132: 209-219.
P036Étude de l’association entre la capacité antioxydante totale de l’alimentation et le risque de cancer du sein chez les femmesde la cohorte E3NN. Bastide1, A. Gabet1, S. Kangas1, S. Revois1, F. Clavel-Chapelon1,M.-C. Boutron-Ruault1,*
1CESP – Équipe 9 : Nutrition, Hormones et Santé des Femmes,UMR-S 1018 : INSERM, Université Paris-Sud, Villejuif, France
Introduction et but de l’étude. – Le cancer du sein représente lepremier cancer en termes d’incidence et de mortalité dans le mondeet en Europe [1]. Il existe des arguments forts en faveur d’un rôleprotecteur des polyphénols, antioxydants présents en quantitéimportante dans les produits végétaux, vis-à-vis du cancer [2]. Cetteétude a pour objectif d’analyser la relation entre capacité antioxy-dante totale de l’alimentation et l’incidence du cancer du sein chezles femmes de la cohorte E3N [3].
Matériel et méthodes. – Les données de la cohorte E3N, initiéeen 1990, qui inclut 98 995 femmes nées entre 1925 et 1950, assuréespar la MGEN (Mutuelle Générale de l’Education Nationale), ont étéétudiées prospectivement entre 1993 et 2008 sur un échantillon de26 451 femmes pré-ménopausées et 65 090 femmes ménopausées.Les nouveaux cas de cancer du sein (respectivement, dans ces deuxgroupes, 518 et 3 614), identifiés grâce aux auto-questionnaires ouaux certificats de décès, ont été validés pour environ 95 % d’entreeux par un compte rendu histologique, permettant égalementd’obtenir des données sur les récepteurs hormonaux de la tumeur(RE+, RP+). La capacité antioxydante totale de l’alimentation a étéestimée à partir de la base de données de l’université d’Oslo, quicontient les valeurs de FRAP (Ferric Reducing Antioxidant Power)de plus de 3 100 aliments [4]. Le modèle de Cox a été utilisé, avecl’âge en échelle de temps, ajusté pour les facteurs de risque connusdu cancer du sein.
Résultats. – Une association inverse entre le risque de cancerdu sein et capacité antioxydante totale a été mise en évidence chezles femmes pré-ménopausées avec un hazard ratio (HR) de 0,78(IC95 % [0,56-1,08]) pour le plus haut quintile de l’index antioxy-dant versus le plus bas (p tendance = 0,04). Cette association n’apas été observée chez les femmes ménopausées. Cependant, après
stratification sur le niveau d’activité physique, une associationinverse statistiquement significative a été mise en évidence entrele risque de cancer du sein en post-ménopause et la capacitéantioxydante totale parmi les femmes ménopausées pratiquant peud’activité physique (HR = 0,77 IC95 % [0,60-0,98], ptendance = 0,04). Dans les autres sous-populations à risque(Consommation d’alcool élevée, prise d’un traitement hormonalde la ménopause, etc.), seules des associations faibles non statisti-quement significatives ont été observées. Enfin, il n’existait pasd’hétérogénéité des associations en fonction du statut hormonal dela tumeur (RE+/ –, RP+/ –, RE+/– //RP+/–) ni du stade de latumeur (in situ / invasif).
Conclusion. – Ces résultats suggèrent que l’apport d’antioxy-dants par l’alimentation pourrait jouer un rôle protecteur vis-à-visdu risque de cancer du sein en pré-ménopause, ainsi qu’en post-ménopause chez les femmes pratiquant peu d’activité physique. Cesdonnées pourraient déboucher sur des conseils de préventionsimple, notamment en pré-ménopause où peu de facteurs modi-fiables ont été identifiés.
Référencesþ:1. Ferlay J, et al., European Journal of Cancer 2013;49:1374-1403. 2. Pham-Huy L., et al., Int J Biomed Sci 2008, 4(2). 3. Clavel-Chapelon F, et al. Eur J Cancer Prev 1997 Oct;6(5):473-8.4. Carlsen M, et al., Nutrition Journal 2010;9:3.
P037Comment modifier ses choix alimentaires pour améliorerl’adéquation des apports en nutriments : résultats de simulations se fondant sur un modèle de conseils alimentaires pas-à-pasE. O. Verger1,2,*, F. Mariotti1, B. A. Holmes2, J.-F. Huneau1
1UMR 914 PNCA, AgroParisTech-INRA, Paris,2Danone Research, Palaiseau, France
Introduction et but de l’étude. – Afin de créer des actions decommunications nutritionnelles ciblées et efficaces, il est essentield’identifier les types de conseils alimentaires les plus à même d’êtreefficace en termes d’amélioration des apports en nutriments.L’objectif de cette étude était d’évaluer et de comparer les effetssimulés de différents types de substitutions alimentaires engendréspar un modèle de conseils alimentaires pas-à-pas.
Matériel et méthodes. – À partir des données de sujets adultesissus de l’étude française ENNS, nous avons simulé l’améliorationde l’adéquation nutritionnelle du régime alimentaire de 1330 indivi-dus selon trois scénarios de substitutions alimentaires qui corres-pondent à des difficultés a priori croissante en termes d’acceptiondu changement. Le modèle de conseils alimentaires utilisé améliorepas-à-pas la qualité de l’alimentation estimée par le PANDiet, unindice qui résume l’adéquation nutritionnelle globale du régime ali-mentaire.
Résultats. – [Scénario 1] Les substitutions d’aliments (ou bois-sons) par leurs versions allégées ont modestement amélioré le scoredu PANDiet (+ 3,32 ± 0,06) et ont entrainé une diminution desapports énergétiques (– 114 ± 2 kcal/j). [Scénario 2] Les substitu-tions d’aliments au sein de sous-groupes alimentaires ont amélioréfortement le score du PANDiet (+ 26,37 ± 0,16) sans changer signi-ficativement les apports énergétiques. Dans ce scénario, l’améliora-tion de l’adéquation nutritionnelle provenait de substitutionsréalisées au sein de nombreux sous-groupes. Quand bien même le