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Diabète – Montpellier 2013 A77 Diabetes Metab 2013, 39, A33-A105 SFD tive. Dans ce cadre, trois séjours annuels de courte durée SSR – adolescents, mère-enfant – sont organisés avec l’AJD. Résultats : – Janvier 2004 à juillet 2012 : 682 familles adhérentes à l’association REUNIR ; – Juillet 2012 : 117 enfants et leur famille suivis en file active ; – janvier 2009 à juillet 2012 : 86 % de bons résultats sur un échantillon de 64 enfants pesés rigoureusement à 12 mois de suivi : 31 % d’IMC en diminution, 30 % d’IMC stabilisé, 25 % diminution du Zscore. Des indicateurs supplémen- taires sont à l’étude. Conclusion : S’adaptant aux familles et à leurs valeurs culturelles, le pro- gramme de REUNIR remet parole, créativité et mouvement au coeur des familles, créant un espace de vie libéré de l’écran. Riche de compétences profes- sionnelles différentes et complémentaires, le réseau ville-hôpital offre aux familles un espace de parole sécurisé permettant le redéveloppement de compé- tences psychosociales et l’acquisition d’habitudes de vie normalisées. P2035 Élaboration et validation d’un auto-questionnaire de connaissances sur le diabète C. Fagour 1 , D. Chadouteau 1 , M. Rosette-Narece 1 , J. Beaujour 1 , S. Maced 1 , M.-E. Jean-Charles 1 , S. Moldovan 1 , M.-L. Erpelding 2 1 CHU de Fort de France, Fort de France, Martinique ; 2 CHU de Nancy – Hôpitaux de Brabois, Nancy. Objectif : L’éducation des diabétiques comprend notamment, une évaluation des connaissances et de la compréhension de leur maladie. Les auto-question- naires font partie des outils d’évaluation individuelle, mais peu ont été publiés en Français. Nous avons examiné la fiabilité et la validité d’un auto-question- naire de connaissances sur le diabète. Patients et méthodes : Un questionnaire de 20 questions (score de 0 à 20 points) a été rédigé par l’équipe d’éducation de notre service, à partir de questionnaires publiés en anglais. 88 diabétiques de type 2 (DT2) consécutifs (47 femmes ; âge = 52,3 ± 11,2 ans ; IMC = 30,3 ± 7,9 kg/m 2 , 17 Diabètes inauguraux, HbA1c = 10,6 ± 2,3 %) ont répondu au questionnaire à leur admission (J0) puis à l’issue des séances d’éducation (J5). La fiabilité du questionnaire a été évaluée par le coefficient de Cronbach. La validité du questionnaire a été testée en analysant le score selon différents para- mètres (HbA1c, DT2 connus/inauguraux, sexe, âge, catégories socio-profession- nelles, séances antérieures d’éducation, traitements antidiabétiques oraux seuls/ insulinothérapie) et en comparant les scores (J5) et (J0). Résultats : Les DT2 connus ont un score (J0) plus élevé que les DT2 inauguraux : 11,4 ± 3,9 vs 7,0 ± 3,8 points, p < 0,01. Chez les DT2 connus (n = 71), le score (J0) est corrélé à l’HbA1c (r = – 0,27 ; p < 0,05), est plus élevé en cas de séances antérieures d’éducation (13,9 ± 2,7 vs 10,8 ± 3,8 points, p < 0,01), est comparable quel que soient le sexe, l’âge et les traitements antidiabétiques ; Les catégories socio-professionnelles les plus élevées ont un meilleur score (J0) comparées aux plus basses (13,6 ± 3,7 vs 10,3 ± 3,2 points, p < 0,05). Dans l’échantillon global (n = 88), le score (J5) est supé- rieur au score (J0) (15,7 ± 3,4 vs 10,5 ± 4,3 points, p < 0,01) et comparable dans tous les groupes de patients (analysé selon sexe, âge, catégories socio-professionnelles, DT2 connus/inauguraux, traitements antidiabétiques et séances antérieures d’édu- cation). La cohérence interne des 20 questions est bonne ( de Cronbach = 0,82). Conclusion : Cet auto-questionnaire apparaît comme un outil fiable et valide pour évaluer les connaissances des DT2 sur leur maladie. P2036 Relation entre connaissances sur le diabète et équilibre glycémique : étude transversale d’un échantillon de diabétiques de type 2 C. Fagour 1 , D. Chadouteau 1 , F.-L. Velayoudom-Cephise 2 , C. Gruel 3 , M. Rosette-Narece 1 , C. Le-Pommelet 4 , M.-E. Jean-Charles 1 , S. Moldovan 1 , M.-L. Erpelding 5 1 CHU de Fort de France, Fort de France, Martinique ; 2 CHU de Pointe-à-Pitre, équipe de recherche ECM, université Antiolles-Guyane, Pointe-à-Pitre, Guadeloupe ; 3 CHU de Pointe-à-Pitre, Pointe-à-Pitre, Guadeloupe ; 4 CH de Cayenne, Cayenne, Guyana ; 5 CHU de Nancy, Hôpitaux de Brabois, Nancy. Introduction : L’accès aux séances d’éducation thérapeutique (ETP) pour les diabétiques reste aujourd’hui hétérogène, alors que son intérêt est reconnu. L’acquisition de connaissances sur leur maladie est un des objectifs de l’ETP. Ces connaissances sont-elles corrélées à l’équilibre glycémique ? Patients et méthodes : Nous avons conduit une étude transversale chez 150 DT2 (80 hospitalisés, 70 ambulatoires, âge = 52,4 ± 11,1 ans, femmes = 64,7 %, IMC = 30,6 ± 6,5 kg/m 2 , ancienneté du diabète = 133 ± 94 mois, HbA1c = 8,8 ± 2,0 %) recrutés dans les services de diabétologie de Fort-de-France et Pointe-à-Pitre. Les connaissances ont été évaluées par un auto-questionnaire validé dans une étude préliminaire (score de 0 à 20 points), rempli le jour de l’inclusion. Le score a été classé comme «suffisant» s’il dépassait 12 points (médiane), sinon comme «insuf- fisant». Paramètres colligés : âge, sexe, indice de masse corporelle (IMC), ancien- neté du diabète, catégories socio-professionnelles, DHP-18 (3 dimensions : Obstacles aux activités (0A) ; Souffrance psychologique (DP) ; Désinhibition ali- mentaire (DA)), séances antérieures d’éducation thérapeutique (ETP), traite- ments du diabète (Insulinothérapie/anti-diabétiques oraux seuls) et HbA1c. Résultats : Les patients ayant un score « suffisant » avaient une meilleure HbA1c (8,2 ± 1,7 vs 9,4 ± 2,1 %, p < 0,01), une participation plus fréquente aux séances d’ETP (68,0 vs 32,4 %, p < 0,01) et une dimension (OA) qui tendait à être meilleure (69,4 ± 13,3 vs 63,8 ± 20,1 points, p = 0,06) comparés aux patients avec un score « insuffisant». Les deux groupes étaient comparables en âge, sexe, autres dimensions du DHP-18, IMC, ancienneté et traitements du diabète. Dans l’échantillon, il existait une corrélation inverse entre score de connaissances et HbA1c : r = – 0,245, p < 0,01, qui restait significative (p = 0,012) après ajustement sur les paramètres recueillis (âge, sexe, IMC, ancienneté du diabète, catégories socio-professionnelles, DHP-18, séances d’ETP et traitements du diabète). Conclusion : Dans cette étude, le score de connaissances sur le diabète était inversement corrélé à l’HbA1c, de manière indépendante. Ces résultats souli- gnent la relation entre connaissances des patients et équilibre glycémique, et la nécessité de renforcer l’accès à l’ETP. P2037 Télémédecine et Coopération interprofessionnelle médecin/infirmier, qu’en est-il en pratique ? S. Franc 1 , O. Juy 2 , L. Chaillous 3 , P.-Y. Benhamou 4 , A. Penfornis 5 , E. Sonnet 6 , S. Mounier 2 , M.-H. Petit 2 , O. Boscus 2 , S. Tarle 2 , H. Laroye 2 , L. Canipel 2 , G. Charpentier 1 , 2 1 CHSF – CERITD, Corbeil-Essonnes ; 2 CERITD, Evry ; 3 CHU LAENNEC, Nantes ; 4 CHU, Grenoble ; 5 CHU JEAN MINJOZ, Besançon ; 6 CHU, Brest. Introduction : La télémédecine (TM) vise à définir une nouvelle organisation qui assure le maintien de la qualité des soins malgré une démographie médi- cale en baisse et une nécessaire maitrise des coûts. La loi HPST rend possible l’intervention de paramédicaux pour renforcer le suivi de patients aux sché- mas insuliniques complexes, selon un protocole de coopération interprofes- sionnelle, définissant les modalités d’une délégation de tâche médecin/ infirmier. L’objectif de l’étude ePEP est d’évaluer sur 6 mois, la faisabilité d’une telle délégation formalisée autour d’un plan d’éducation personnalisé (PEP) électronique, pour le suivi de patients diabétiques équipés du carnet électronique DIABEO. Patients et méthodes : Le logiciel ePEP respectant un PEP a été développé, définissant précisément les tâches de l’infirmier et les niveaux d’intervention respectifs de l’infirmier et du médecin, en fonction d’alertes préalablement défi- nies. Ce logiciel a été utilisé pour le suivi sur 6 mois de patients sous schéma basal-bolus, utilisant déjà pour la plupart le système DIABEO. Résultats : Les 54 patients suivis dans 10 centres de diabétologie (DT1 96 %, H 39 %, pompe 54 %, âge 39 ± 12 ans, ancienneté du diabète 18 ± 15ans, HbA1c ini- tiale 8,0 ± 1,3 %) qui ont bénéficié du suivi infirmier (16 télésurveillances/patient), n’ont eu que 42 consultations (CS) médicales pendant l’étude (0,8CS/patient) et 11 téléconsultations. Deux seulement ont été hospitalisés pour déséquilibre glycé- mique. Au plan métabolique, l’HbA1c ne s’est pas détériorée ; l’incidence des hypoglycémies sévères s’est avérée extrêmement faible (2 au total), aucune n’ayant entraîné d’hospitalisation. Les patients ont semblé satisfaits de cette modalité de suivi (taux de satisfaction moyen mesuré par questionnaire DQOL : +2,5 points en fin d’étude). Conclusion : La coopération interprofessionnelle médecin/infirmier formalisée à travers un PEP électronique, couplé à un carnet électronique de type DIABEO, s’est avérée non seulement faisable mais aussi efficace pour le main- tien de l’équilibre glycémique avec économie de temps médical spécialisé et satisfaction des patients. P2038 Diabète insulino-dépendant & Transition : évaluation de la méthode poitevine S. Laugier-Robiolle 1 , R. Maréchaud 1 , S. Hadjadj 1 , C. Gambert-Abdel Rahman 2 , C. Robin 2 , X. Piguel 1 1 Service d’Endocrinologie Diabétologie, C.H.U. de Poitiers, Poitiers ; 2 Service de Pédiatrie, C.H.U. de Poitiers, Poitiers. Introduction : La transition des soins est une période critique au cours de laquelle les ruptures de suivi sont plus fréquentes. Un travail antérieur a montré que la consultation de transition telle qu’elle est instaurée au C.H.U. de Poitiers semble répondre aux attentes des adolescents diabé- tiques insulino-dépendants (DID). Nous avons souhaité poursuivre l’éva- luation de notre stratégie de transfert de soins depuis sa mise en place, notamment en termes d’adhésion au suivi médical après la transition vers le service de Diabétologie adulte. Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective, contrôlée et mono- centrique comparant une transition structurée de 14 adolescents DID (groupe transition) avec une transition non organisée de 14 adolescents DID (groupe contrôle). Le critère principal de jugement est un critère composite évaluant l’adhésion au suivi à un an et deux ans après le transfert en secteur de soins adulte : régularité du suivi et respect du suivi proposé. Résultats : La consultation de transition avait lieu dans les deux groupes en moyenne à l’âge de 17,5 ans, après 6 à 7 ans d’évolution de diabète.

P2036 Relation entre connaissances sur le diabète et équilibre glycémique : étude transversale d’un échantillon de diabétiques de type 2

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Page 1: P2036 Relation entre connaissances sur le diabète et équilibre glycémique : étude transversale d’un échantillon de diabétiques de type 2

Diabète – Montpellier 2013

A77Diabetes Metab 2013, 39, A33-A105

SF

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tive. Dans ce cadre, trois séjours annuels de courte durée SSR – adolescents,mère-enfant – sont organisés avec l’AJD.Résultats : – Janvier 2004 à juillet 2012 : 682 familles adhérentes à l’associationREUNIR ; – Juillet 2012 : 117 enfants et leur famille suivis en file active ; –janvier 2009 à juillet 2012 : 86 % de bons résultats sur un échantillon de 64enfants pesés rigoureusement à 12 mois de suivi : 31 % d’IMC en diminution,30 % d’IMC stabilisé, 25 % diminution du Zscore. Des indicateurs supplémen-taires sont à l’étude.Conclusion : S’adaptant aux familles et à leurs valeurs culturelles, le pro-gramme de REUNIR remet parole, créativité et mouvement au coeur desfamilles, créant un espace de vie libéré de l’écran. Riche de compétences profes-sionnelles différentes et complémentaires, le réseau ville-hôpital offre auxfamilles un espace de parole sécurisé permettant le redéveloppement de compé-tences psychosociales et l’acquisition d’habitudes de vie normalisées.

P2035 Élaboration et validation d’un auto-questionnaire de connaissances sur le diabète

C. Fagour1, D. Chadouteau1, M. Rosette-Narece1, J. Beaujour1, S. Maced1, M.-E. Jean-Charles1, S. Moldovan1, M.-L. Erpelding2

1CHU de Fort de France, Fort de France, Martinique ;2CHU de Nancy – Hôpitaux de Brabois, Nancy.

Objectif : L’éducation des diabétiques comprend notamment, une évaluationdes connaissances et de la compréhension de leur maladie. Les auto-question-naires font partie des outils d’évaluation individuelle, mais peu ont été publiésen Français. Nous avons examiné la fiabilité et la validité d’un auto-question-naire de connaissances sur le diabète.Patients et méthodes : Un questionnaire de 20 questions (score de 0 à 20 points) a étérédigé par l’équipe d’éducation de notre service, à partir de questionnaires publiésen anglais. 88 diabétiques de type 2 (DT2) consécutifs (47 femmes ; âge = 52,3 ± 11,2ans ; IMC = 30,3 ± 7,9 kg/m2, 17 Diabètes inauguraux, HbA1c = 10,6 ± 2,3 %) ontrépondu au questionnaire à leur admission (J0) puis à l’issue des séances d’éducation(J5). La fiabilité du questionnaire a été évaluée par le coefficient� de Cronbach. Lavalidité du questionnaire a été testée en analysant le score selon différents para-mètres (HbA1c, DT2 connus/inauguraux, sexe, âge, catégories socio-profession-nelles, séances antérieures d’éducation, traitements antidiabétiques oraux seuls/insulinothérapie) et en comparant les scores (J5) et (J0).Résultats : Les DT2 connus ont un score (J0) plus élevé que les DT2 inauguraux :11,4 ± 3,9 vs 7,0 ± 3,8 points, p < 0,01. Chez les DT2 connus (n = 71), le score (J0) estcorrélé à l’HbA1c (r = – 0,27 ; p < 0,05), est plus élevé en cas de séances antérieuresd’éducation (13,9 ± 2,7 vs 10,8 ± 3,8 points, p < 0,01), est comparable quel que soientle sexe, l’âge et les traitements antidiabétiques ; Les catégories socio-professionnellesles plus élevées ont un meilleur score (J0) comparées aux plus basses (13,6 ± 3,7 vs10,3 ± 3,2 points, p < 0,05). Dans l’échantillon global (n = 88), le score (J5) est supé-rieur au score (J0) (15,7 ± 3,4 vs 10,5 ± 4,3 points, p < 0,01) et comparable dans tousles groupes de patients (analysé selon sexe, âge, catégories socio-professionnelles,DT2 connus/inauguraux, traitements antidiabétiques et séances antérieures d’édu-cation). La cohérence interne des 20 questions est bonne (� de Cronbach = 0,82).Conclusion : Cet auto-questionnaire apparaît comme un outil fiable et validepour évaluer les connaissances des DT2 sur leur maladie.

P2036 Relation entre connaissances sur le diabète et équilibre glycémique : étude transversale d’un échantillon de diabétiques de type 2

C. Fagour1, D. Chadouteau1, F.-L. Velayoudom-Cephise2, C. Gruel3, M. Rosette-Narece1, C. Le-Pommelet4, M.-E. Jean-Charles1, S. Moldovan1, M.-L. Erpelding5 1CHU de Fort de France, Fort de France, Martinique ;2CHU de Pointe-à-Pitre, équipe de recherche ECM, université Antiolles-Guyane,Pointe-à-Pitre, Guadeloupe ;3CHU de Pointe-à-Pitre, Pointe-à-Pitre, Guadeloupe ;4CH de Cayenne, Cayenne, Guyana ;5CHU de Nancy, Hôpitaux de Brabois, Nancy.

Introduction : L’accès aux séances d’éducation thérapeutique (ETP) pour lesdiabétiques reste aujourd’hui hétérogène, alors que son intérêt est reconnu.L’acquisition de connaissances sur leur maladie est un des objectifs de l’ETP.Ces connaissances sont-elles corrélées à l’équilibre glycémique ?Patients et méthodes : Nous avons conduit une étude transversale chez 150 DT2(80 hospitalisés, 70 ambulatoires, âge = 52,4 ± 11,1 ans, femmes = 64,7 %, IMC= 30,6 ± 6,5 kg/m2, ancienneté du diabète = 133 ± 94 mois, HbA1c = 8,8 ± 2,0 %)recrutés dans les services de diabétologie de Fort-de-France et Pointe-à-Pitre. Lesconnaissances ont été évaluées par un auto-questionnaire validé dans une étudepréliminaire (score de 0 à 20 points), rempli le jour de l’inclusion. Le score a étéclassé comme «suffisant» s’il dépassait 12 points (médiane), sinon comme «insuf-fisant». Paramètres colligés : âge, sexe, indice de masse corporelle (IMC), ancien-neté du diabète, catégories socio-professionnelles, DHP-18 (3 dimensions :Obstacles aux activités (0A) ; Souffrance psychologique (DP) ; Désinhibition ali-mentaire (DA)), séances antérieures d’éducation thérapeutique (ETP), traite-ments du diabète (Insulinothérapie/anti-diabétiques oraux seuls) et HbA1c.

Résultats : Les patients ayant un score « suffisant » avaient une meilleure HbA1c(8,2 ± 1,7 vs 9,4 ± 2,1 %, p < 0,01), une participation plus fréquente aux séancesd’ETP (68,0 vs 32,4 %, p < 0,01) et une dimension (OA) qui tendait à êtremeilleure (69,4 ± 13,3 vs 63,8 ± 20,1 points, p = 0,06) comparés aux patients avecun score « insuffisant». Les deux groupes étaient comparables en âge, sexe, autresdimensions du DHP-18, IMC, ancienneté et traitements du diabète. Dansl’échantillon, il existait une corrélation inverse entre score de connaissances etHbA1c : r = – 0,245, p < 0,01, qui restait significative (p = 0,012) après ajustementsur les paramètres recueillis (âge, sexe, IMC, ancienneté du diabète, catégoriessocio-professionnelles, DHP-18, séances d’ETP et traitements du diabète). Conclusion : Dans cette étude, le score de connaissances sur le diabète étaitinversement corrélé à l’HbA1c, de manière indépendante. Ces résultats souli-gnent la relation entre connaissances des patients et équilibre glycémique, et lanécessité de renforcer l’accès à l’ETP.

P2037 Télémédecine et Coopération interprofessionnelle médecin/infirmier, qu’en est-il en pratique ?

S. Franc1, O. Juy2, L. Chaillous3, P.-Y. Benhamou4, A. Penfornis5, E. Sonnet6, S. Mounier2, M.-H. Petit2, O. Boscus2, S. Tarle2, H. Laroye2, L. Canipel2, G. Charpentier1,21CHSF – CERITD, Corbeil-Essonnes ;2CERITD, Evry ;3CHU LAENNEC, Nantes ;4CHU, Grenoble ;5CHU JEAN MINJOZ, Besançon ;6CHU, Brest.

Introduction : La télémédecine (TM) vise à définir une nouvelle organisationqui assure le maintien de la qualité des soins malgré une démographie médi-cale en baisse et une nécessaire maitrise des coûts. La loi HPST rend possiblel’intervention de paramédicaux pour renforcer le suivi de patients aux sché-mas insuliniques complexes, selon un protocole de coopération interprofes-sionnelle, définissant les modalités d’une délégation de tâche médecin/infirmier. L’objectif de l’étude ePEP est d’évaluer sur 6 mois, la faisabilitéd’une telle délégation formalisée autour d’un plan d’éducation personnalisé(PEP) électronique, pour le suivi de patients diabétiques équipés du carnetélectronique DIABEO.Patients et méthodes : Le logiciel ePEP respectant un PEP a été développé,définissant précisément les tâches de l’infirmier et les niveaux d’interventionrespectifs de l’infirmier et du médecin, en fonction d’alertes préalablement défi-nies. Ce logiciel a été utilisé pour le suivi sur 6 mois de patients sous schémabasal-bolus, utilisant déjà pour la plupart le système DIABEO.Résultats : Les 54 patients suivis dans 10 centres de diabétologie (DT1 96 %, H39 %, pompe 54 %, âge 39 ± 12 ans, ancienneté du diabète 18 ± 15ans, HbA1c ini-tiale 8,0 ± 1,3 %) qui ont bénéficié du suivi infirmier (16 télésurveillances/patient),n’ont eu que 42 consultations (CS) médicales pendant l’étude (0,8CS/patient) et11 téléconsultations. Deux seulement ont été hospitalisés pour déséquilibre glycé-mique. Au plan métabolique, l’HbA1c ne s’est pas détériorée ; l’incidence deshypoglycémies sévères s’est avérée extrêmement faible (2 au total), aucune n’ayantentraîné d’hospitalisation. Les patients ont semblé satisfaits de cette modalité desuivi (taux de satisfaction moyen mesuré par questionnaire DQOL : +2,5 pointsen fin d’étude).Conclusion : La coopération interprofessionnelle médecin/infirmier formaliséeà travers un PEP électronique, couplé à un carnet électronique de typeDIABEO, s’est avérée non seulement faisable mais aussi efficace pour le main-tien de l’équilibre glycémique avec économie de temps médical spécialisé etsatisfaction des patients.

P2038 Diabète insulino-dépendant & Transition : évaluation de la méthode poitevine

S. Laugier-Robiolle1, R. Maréchaud1, S. Hadjadj1, C. Gambert-Abdel Rahman2, C. Robin2, X. Piguel11Service d’Endocrinologie Diabétologie, C.H.U. de Poitiers, Poitiers ;2Service de Pédiatrie, C.H.U. de Poitiers, Poitiers.

Introduction : La transition des soins est une période critique au cours delaquelle les ruptures de suivi sont plus fréquentes. Un travail antérieur amontré que la consultation de transition telle qu’elle est instaurée auC.H.U. de Poitiers semble répondre aux attentes des adolescents diabé-tiques insulino-dépendants (DID). Nous avons souhaité poursuivre l’éva-luation de notre stratégie de transfert de soins depuis sa mise en place,notamment en termes d’adhésion au suivi médical après la transition vers leservice de Diabétologie adulte.Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective, contrôlée et mono-centrique comparant une transition structurée de 14 adolescents DID(groupe transition) avec une transition non organisée de 14 adolescents DID(groupe contrôle). Le critère principal de jugement est un critère compositeévaluant l’adhésion au suivi à un an et deux ans après le transfert en secteurde soins adulte : régularité du suivi et respect du suivi proposé.Résultats : La consultation de transition avait lieu dans les deux groupes enmoyenne à l’âge de 17,5 ans, après 6 à 7 ans d’évolution de diabète.