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Diabète – Paris 2014 A77 Diabetes Metab 2014, 40, A31-A110 SFD P206 Les patients traités par insuline délivrée par voie péritonéale n’ont pas de profil biologique de stéatose hépatique comparés aux patients traités par insuline délivrée par voie sous cutanée S. Baillot-Rudoni 1 , J. Petit 1 , P. Buffier 1 , G. Vaillant 1 , A. Farret 2 , B. Bouillet 1 , B. Vergès 1 1 CHU de Dijon ; 2 CHU de Montpellier. Rationnel : Des observations cliniques de stéatose focale ont été rapportées chez des patients type 1 traités par pompe implantable. Par ailleurs des études récentes rapportent des données divergentes sur la présence ou pas d’une stéa- tose hépatique chez les diabétiques de type 1. Une augmentation modérée de l’alanine transférase (ALAT) est l’un des principaux critères biologiques de la stéatose. Dans un premier temps, le but de ce travail est d’évaluer si l’infusion continue d’insuline par voie péritonéale est susceptible d’induire une stéatose comparée à l’infusion continue par voie sous-cutanée. Patients et méthodes : Nous avons apparié 17 patients diabétiques de type 1 traités par pompe implantable (groupe 1) à 17 patients traités par pompe externe (groupe 2) sur le sexe, l’âge et la durée du diabète. Nous avons comparé les transaminases avant le début de traitement par pompes, 1 an après et à la fin de l’étude. Résultats : Initialement, les 2 groupes de traitement étaient comparables pour l’âge, l’IMC, les transaminases, la durée de diabète ; l’HbA1c était meilleure dans le groupe 1 comparée au groupe 2 (p = 0,058). En 2013, l’ancienneté des traitements semblait la même (11 ± 5,3 versus 9,1 ± 7,2 années) ; la moyenne d’ALAT était identique dans les 2 groupes (26,1 ± 11,8 versus 28,3 ± 18,1 UI/L groupe 1 et 2 respectivement). L’HbA1c était significativement plus basse chez les patients traités par pompe implantable comparée aux patients traités par pompe externe (p = 0,02), malgré des IMC semblables et une prise de poids comparable. Conclusion : Le taux d’ALAT chez les patients traités par pompe implantable pendant plus de 10 ans est similaire à celui des patients traités par pompe externe. L’absence d’élévation des ALAT sous traitement insulinique continue par voie péritonéale versus sous cutanée est un argument contre l’hypothèse d’une stéatose hépatique diffuse chez les patients traités par pompe implan- table. P207 Une modification précoce du métabolisme hépatique de la choline participe aux effets métaboliques du fructose consommé lors de régime de type Western : étude chez le rat par RMN spectroscopique M. Beauvieux 1 , H. Gin 2 , J. Naulin 1 , A. De Mascarel 3 , C. Castain 4 , A. Bouzier-Sore 1 , J. Gallis 1 1 RMSB UMR5536 CNRS, Université Victor-Segalen, Bordeaux ; 2 Nutrition diabétologie, Hôpital du Haut-Lévêque, Pessac ; 3 Laboratoire de pathologie, Hôpital du Haut-Lévêque, Pessac ; 4 Laboratoire de pathologie, Hôpital Pellegrin, Bordeaux. Introduction : Le régime « High-fructose » (HF) induit chez les rongeurs une insulinorésistance (IR) [1]. Les régimes « High-fat » vecteur d’obésité cumulent souvent lipides et larges quantités de saccharose (glucose + fructose). Chez l’Homme, la consommation importante de « high-fructose corn syrup » partici- perait au surpoids [2]. Des patients atteints de stéato-hépatite non alcoolique rapportent une large consommation de fructose (sodas) [3]. Le profil métabo- lique du foie est étudié par RMN chez le rat sous régime HF. Matériels et méthodes : Des rats mâles Wistar (T0 = 7sem) consomment (6sem) des régimes isocaloriques en « pair-fed » (induction privilégiée de l’IR). Contrôle (Ct) : alimentation standard + eau ; HF60 : amidon remplacé par 60 % fructose (SAFE) + eau ; HF20 : alimentation standard + 20 % fructose (Sigma) dans l’eau. Nous réalisons prélèvement sanguin, histologie du foie et pesée de la graisse intra-abdominale (GI). La RMN métabolique 1 H HRMAS est effec- tuée sur 20 mg de foie (conservé à – 80 °C) (Bruker AVANCE500 11,7 T ; 6 min d’acquisition). Résultats : Avec une prise calorique similaire, les HF ont un poids inférieur vs Ct (HF60 = – 14 %, HF20 = – 10 %) ; la GI (%) tend à augmenter. HF induit une IR systémique (HF60 > HF20). En 6sem, HF60 induit macro-, microstéa- tose et inflammation ; HF20 induit une microstéatose seule. En RMN, la quan- tité des acides gras (AG) augmente (HF60 = + 42 ± 5,3 %, HF20 = + 44 ± 6 % vs Ct). Le rapport Choline + Phosphocholine/glycérophosphorylcholine (C + P/GPC) est supérieur vs Ct (HF60 = + 46 ± 4,5 %, HF20 = + 33 ± 5 %). Discussion : En HF, un poids corporel inférieur, une adiposité supérieure et une même prise calorique, suggèrent une modification précoce de rendement éner- gétique. Les AG hépatiques augmentent, modulés par dose et durée, parfois avant même que l’IR soit significative. Sur la base des observations issues du régime déficient en choline + méthionine vecteur de NASH [4], nous propo- sons que le fructose modifie le métabolisme de la choline (majeur dans la mise en place et la progression de la stéatose). L’augmentation de C +P/GPC sou- ligne l’altération de la phosphatidylcholine (nécessaire à l’excrétion des VLDL). [1] deMouraRF, BrJNutr2009 ; 101,1178 [2] BrayGA, AmJClinNutr2004 ; 79,537 [3] VosMB, Hepatology2013 ; 58,4 [4] RinellaME, JLipidRes2008 ; 49,1068 P208 Dysautonomie chez le diabétique de type 2 H. Marmouch, S. Graja, Z. El Fekih, A. Ben Abdelkrim, H. Sayadi, M. Jmal, I. Khochtali, I. Khochtali, S. Mahjoub Service de médecine interne-endocrinologie, Monastir, Tunisie. Introduction : La dysautonomie (DA) est une des complications majeures du diabète, elle est responsable de manifestations très diverses pouvant, dans les formes avancées, être responsable d’une DA majeure touchant différents sec- teurs. Le but de la présente étude est d’examiner les caractéristiques cliniques de la DA du diabétique de type 2 (DT2). Patients et méthodes : Étude transversale comportant 100 patients diabétiques de type 2 ont été explorés en consultation et en hospitalisation. Le protocole a comporté l’étude des données de l’anamnèse, de l’examen clinique et paracli- nique à la recherche de complications dégénératives, de FRCV et l’étude du sta- tut métabolique. Les manifestations dysautonomiques recherchées ont été la neuropathie cardiaque, la gastroparésie, la diarrhée motrice, la vessie neuro- gène, la dysfonction érectile, les troubles de la sudation, l’aréflexie pupillaire et la non reconnaissance de l’hypoglycémie. Résultats : Les patients sont âgés de 50 à 75 ans. Trente quatre patients sont âgé de plus de 65 ans. Le sex-ratio est de 0,6. 60 % présentaient une neuropa- thie sensitive, 40 % avaient une rétinopathie, 34 % une néphropathie, 60 % étaient hypertendus et plus de 70 % avaient une HbA1c > 8 %. La prévalence des symptômes dysautonomiques était de 42 % et fortement associée à la neu- ropathie sensitive, la rétinopathie et la néphropathie (p < 0,001). La neuropa- thie cardiaque est la plus fréquente des manifestations. Ses déterminants étaient l’âge, la durée du DT2 et l’équilibre glycémique. La gastroparésie et la diarrhée motrice étaient notées respectivement dans 15 et 7 %. La dysfonction érectile est la complication la plus fréquente chez l’homme (n = 41). Une ves- sie neurogène a été objectivée dans 18 %. Les anomalies de la sudation ont été observées dans 39 %. Vingt huit patients ne reconnaissaient pas les malaises hypoglycémiques. Conclusion : La neuropathie autonome reste une complication redoutable chez les DT2. Elle est souvent associée à la neuropathie périphérique et également aux autres complications chroniques du DT2. Un dépistage systématique et précoce de la DA avec une amélioration de l’équilibre glycémique sont recom- mandés. P209 Mode de révélation de maladie d’Addison au cours du diabète de type 1 par une hypoglycémie isolée (n = 7) H. Marmouch, S. Graja, Z. El Fekih, A. Ben Abdelkrim, M. Jmal, H. Sayadi, I. Khochtali, S. Mahjoub Service de médecine interne-endocrinologie, Monastir, Tunisie. Introduction : L’insuffisance surrénalienne (IS) d’origine auto-immune (mala- die d’Addison) est une pathologie qui peut s’associer au diabète de type 1 (DT1) dans le cadre de poly-endocrinopathie auto-immune. L’hypoglycémie (HG) est un signe classique d’ISL. La particularité de nos observations est la révélation de l’ISL par une HG isolée. Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective IS découverte par une HG isolée chez des DT1 connus. Observations : Nous rapportons 7 observations. L’IS est dans tous les cas. Il s’agit de 3 femmes et 4 hommes d’âge moyen respectif = 24 ± 3,5 ans et 22þ± 4 ans. L’HG est sévère dans 4 cas. Un retentissement neurologique a été noté dans 3 cas. L’HG est asymptomatique dans 2 cas. Dans 2 cas, une hypo- thyroïdie (HT) périphérique connue bien substituée a été observée. Dans le cadre de l’exploration de l’HG, un bilan thyroïdien a été demandé dans tous les cas. Les 2 patientes ayant une HT traitée sont équilibrées. Pour les autres patients, aucun cas d’hypothyroïdie n’a été détecté. Dans 4 cas, des lipodystro- phies ont été trouvées à l’examen clinique. La notion de saut de repas et de mal-adaptation du traitement par insuline rapide a été observée respective- ment dans 3 et 2 cas. Tous ces patients n’avaient pas aucun autre signe cli- nique et/ou biologique évocateur d’IS hormis. L’IS est confirmée par un taux de cortisol bas. Dans 4 cas, le dosage de cortisol au moment de l’HG est < 200þng/ml. Dans un cas le dosage de la cortisolémie de base est < 30 ng/ml et dans dans 2 cas le cortisol plasmatique est < 200 ng/ml après injection de Synathène® immédiat. Discussion : L’IS peut se révéler par un tableau grave qui risque d’engager le pronostic vital. L’HG dans le cadre d’IS chez DT1 peut être grave vu la carence d’une hormone de contre régulation (cortisol). Un dépistage systématique est indiqué chez les DT1 dans le cadre de recherche de poly-endocrinopathie auto- immune avant même l’apparition de signes d’orientation.

P208 Dysautonomie chez le diabétique de type 2

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Diabète – Paris 2014

A77Diabetes Metab 2014, 40, A31-A110

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P206 Les patients traités par insuline délivrée par voie péritonéale n’ont pas de profil biologique de stéatose hépatique comparés aux patients traités par insuline délivrée par voie sous cutanée

S. Baillot-Rudoni1, J. Petit1, P. Buffier1, G. Vaillant1, A. Farret2, B. Bouillet1, B. Vergès1

1 CHU de Dijon ;2 CHU de Montpellier.

Rationnel : Des observations cliniques de stéatose focale ont été rapportées chezdes patients type 1 traités par pompe implantable. Par ailleurs des étudesrécentes rapportent des données divergentes sur la présence ou pas d’une stéa-tose hépatique chez les diabétiques de type 1. Une augmentation modérée del’alanine transférase (ALAT) est l’un des principaux critères biologiques de lastéatose. Dans un premier temps, le but de ce travail est d’évaluer si l’infusioncontinue d’insuline par voie péritonéale est susceptible d’induire une stéatosecomparée à l’infusion continue par voie sous-cutanée.Patients et méthodes : Nous avons apparié 17 patients diabétiques de type 1traités par pompe implantable (groupe 1) à 17 patients traités par pompeexterne (groupe 2) sur le sexe, l’âge et la durée du diabète. Nous avons comparéles transaminases avant le début de traitement par pompes, 1 an après et à la finde l’étude.Résultats : Initialement, les 2 groupes de traitement étaient comparables pourl’âge, l’IMC, les transaminases, la durée de diabète ; l’HbA1c était meilleuredans le groupe 1 comparée au groupe 2 (p = 0,058). En 2013, l’ancienneté destraitements semblait la même (11 ± 5,3 versus 9,1 ± 7,2 années) ; la moyenned’ALAT était identique dans les 2 groupes (26,1 ± 11,8 versus 28,3 ± 18,1 UI/Lgroupe 1 et 2 respectivement). L’HbA1c était significativement plus basse chezles patients traités par pompe implantable comparée aux patients traités parpompe externe (p = 0,02), malgré des IMC semblables et une prise de poidscomparable.Conclusion : Le taux d’ALAT chez les patients traités par pompe implantablependant plus de 10 ans est similaire à celui des patients traités par pompeexterne. L’absence d’élévation des ALAT sous traitement insulinique continuepar voie péritonéale versus sous cutanée est un argument contre l’hypothèsed’une stéatose hépatique diffuse chez les patients traités par pompe implan-table.

P207 Une modification précoce du métabolisme hépatique de la choline participe aux effets métaboliques du fructose consommé lors de régime de type Western : étude chez le rat par RMN spectroscopique

M. Beauvieux1, H. Gin2, J. Naulin1, A. De Mascarel3, C. Castain4, A. Bouzier-Sore1, J. Gallis1

1 RMSB UMR5536 CNRS, Université Victor-Segalen, Bordeaux ;2 Nutrition diabétologie, Hôpital du Haut-Lévêque, Pessac ;3 Laboratoire de pathologie, Hôpital du Haut-Lévêque, Pessac ;4 Laboratoire de pathologie, Hôpital Pellegrin, Bordeaux.

Introduction : Le régime « High-fructose » (HF) induit chez les rongeurs uneinsulinorésistance (IR) [1]. Les régimes « High-fat » vecteur d’obésité cumulentsouvent lipides et larges quantités de saccharose (glucose + fructose). Chezl’Homme, la consommation importante de « high-fructose corn syrup » partici-perait au surpoids [2]. Des patients atteints de stéato-hépatite non alcooliquerapportent une large consommation de fructose (sodas) [3]. Le profil métabo-lique du foie est étudié par RMN chez le rat sous régime HF.Matériels et méthodes : Des rats mâles Wistar (T0 = 7sem) consomment (6sem)des régimes isocaloriques en « pair-fed » (induction privilégiée de l’IR).Contrôle (Ct) : alimentation standard + eau ; HF60 : amidon remplacé par 60 %fructose (SAFE) + eau ; HF20 : alimentation standard + 20 % fructose (Sigma)dans l’eau. Nous réalisons prélèvement sanguin, histologie du foie et pesée de lagraisse intra-abdominale (GI). La RMN métabolique 1 H HRMAS est effec-tuée sur 20 mg de foie (conservé à – 80 °C) (Bruker AVANCE500 11,7 T ;6 min d’acquisition).Résultats : Avec une prise calorique similaire, les HF ont un poids inférieur vsCt (HF60 = – 14 %, HF20 = – 10 %) ; la GI (%) tend à augmenter. HF induitune IR systémique (HF60 > HF20). En 6sem, HF60 induit macro-, microstéa-tose et inflammation ; HF20 induit une microstéatose seule. En RMN, la quan-tité des acides gras (AG) augmente (HF60 = + 42 ± 5,3 %, HF20 = + 44 ± 6 %vs Ct). Le rapport Choline + Phosphocholine/glycérophosphorylcholine (C+ P/GPC) est supérieur vs Ct (HF60 = + 46 ± 4,5 %, HF20 = + 33 ± 5 %).Discussion : En HF, un poids corporel inférieur, une adiposité supérieure et unemême prise calorique, suggèrent une modification précoce de rendement éner-gétique. Les AG hépatiques augmentent, modulés par dose et durée, parfoisavant même que l’IR soit significative. Sur la base des observations issues durégime déficient en choline + méthionine vecteur de NASH [4], nous propo-sons que le fructose modifie le métabolisme de la choline (majeur dans la miseen place et la progression de la stéatose). L’augmentation de C +P/GPC sou-ligne l’altération de la phosphatidylcholine (nécessaire à l’excrétion des VLDL).

[1] deMouraRF, BrJNutr2009 ; 101,1178 [2] BrayGA, AmJClinNutr2004 ;79,537 [3] VosMB, Hepatology2013 ; 58,4 [4] RinellaME, JLipidRes2008 ;49,1068

P208 Dysautonomie chez le diabétique de type 2

H. Marmouch, S. Graja, Z. El Fekih, A. Ben Abdelkrim, H. Sayadi, M. Jmal, I. Khochtali, I. Khochtali, S. MahjoubService de médecine interne-endocrinologie, Monastir, Tunisie.

Introduction : La dysautonomie (DA) est une des complications majeures dudiabète, elle est responsable de manifestations très diverses pouvant, dans lesformes avancées, être responsable d’une DA majeure touchant différents sec-teurs. Le but de la présente étude est d’examiner les caractéristiques cliniquesde la DA du diabétique de type 2 (DT2).Patients et méthodes : Étude transversale comportant 100 patients diabétiquesde type 2 ont été explorés en consultation et en hospitalisation. Le protocole acomporté l’étude des données de l’anamnèse, de l’examen clinique et paracli-nique à la recherche de complications dégénératives, de FRCV et l’étude du sta-tut métabolique. Les manifestations dysautonomiques recherchées ont été laneuropathie cardiaque, la gastroparésie, la diarrhée motrice, la vessie neuro-gène, la dysfonction érectile, les troubles de la sudation, l’aréflexie pupillaire etla non reconnaissance de l’hypoglycémie.Résultats : Les patients sont âgés de 50 à 75 ans. Trente quatre patients sontâgé de plus de 65 ans. Le sex-ratio est de 0,6. 60 % présentaient une neuropa-thie sensitive, 40 % avaient une rétinopathie, 34 % une néphropathie, 60 %étaient hypertendus et plus de 70 % avaient une HbA1c > 8 %. La prévalencedes symptômes dysautonomiques était de 42 % et fortement associée à la neu-ropathie sensitive, la rétinopathie et la néphropathie (p < 0,001). La neuropa-thie cardiaque est la plus fréquente des manifestations. Ses déterminantsétaient l’âge, la durée du DT2 et l’équilibre glycémique. La gastroparésie et ladiarrhée motrice étaient notées respectivement dans 15 et 7 %. La dysfonctionérectile est la complication la plus fréquente chez l’homme (n = 41). Une ves-sie neurogène a été objectivée dans 18 %. Les anomalies de la sudation ont étéobservées dans 39 %. Vingt huit patients ne reconnaissaient pas les malaiseshypoglycémiques.Conclusion : La neuropathie autonome reste une complication redoutable chezles DT2. Elle est souvent associée à la neuropathie périphérique et égalementaux autres complications chroniques du DT2. Un dépistage systématique etprécoce de la DA avec une amélioration de l’équilibre glycémique sont recom-mandés.

P209 Mode de révélation de maladie d’Addison au cours du diabète de type 1 par une hypoglycémie isolée (n = 7)

H. Marmouch, S. Graja, Z. El Fekih, A. Ben Abdelkrim, M. Jmal, H. Sayadi, I. Khochtali, S. MahjoubService de médecine interne-endocrinologie, Monastir, Tunisie.

Introduction : L’insuffisance surrénalienne (IS) d’origine auto-immune (mala-die d’Addison) est une pathologie qui peut s’associer au diabète de type 1 (DT1)dans le cadre de poly-endocrinopathie auto-immune. L’hypoglycémie (HG) estun signe classique d’ISL. La particularité de nos observations est la révélationde l’ISL par une HG isolée.Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective IS découverte par uneHG isolée chez des DT1 connus.Observations : Nous rapportons 7 observations. L’IS est dans tous les cas. Ils’agit de 3 femmes et 4 hommes d’âge moyen respectif = 24 ± 3,5 ans et22þ± 4 ans. L’HG est sévère dans 4 cas. Un retentissement neurologique a éténoté dans 3 cas. L’HG est asymptomatique dans 2 cas. Dans 2 cas, une hypo-thyroïdie (HT) périphérique connue bien substituée a été observée. Dans lecadre de l’exploration de l’HG, un bilan thyroïdien a été demandé dans tousles cas. Les 2 patientes ayant une HT traitée sont équilibrées. Pour les autrespatients, aucun cas d’hypothyroïdie n’a été détecté. Dans 4 cas, des lipodystro-phies ont été trouvées à l’examen clinique. La notion de saut de repas et demal-adaptation du traitement par insuline rapide a été observée respective-ment dans 3 et 2 cas. Tous ces patients n’avaient pas aucun autre signe cli-nique et/ou biologique évocateur d’IS hormis. L’IS est confirmée par un tauxde cortisol bas. Dans 4 cas, le dosage de cortisol au moment de l’HG est< 200þng/ml. Dans un cas le dosage de la cortisolémie de base est < 30 ng/mlet dans dans 2 cas le cortisol plasmatique est < 200 ng/ml après injection deSynathène® immédiat.Discussion : L’IS peut se révéler par un tableau grave qui risque d’engager lepronostic vital. L’HG dans le cadre d’IS chez DT1 peut être grave vu la carenced’une hormone de contre régulation (cortisol). Un dépistage systématique estindiqué chez les DT1 dans le cadre de recherche de poly-endocrinopathie auto-immune avant même l’apparition de signes d’orientation.