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114 Revue NeuRologique 165 (2009) 109 - 118
P5b-40 Démence et fin de vie : Des progrès restent à faire
F. Bontéa et P. De Loynesb
aGroupe Hospitalier Paris Saint Joseph, Centre Mémoire, 185 rue
Raymond Losserand, 75014 Paris, France ; bInstitution Nationale
des Invalides, Equipe Mobile de Soins Palliatifs, 6 bld des Invalides,
75007 Paris, France
La démence évolue progressivement sur plusieurs années, vers
une perte d’autonomie psychique et physique, qui nécessite
une prise en charge globale et spécifique. L’entrée en phase ter-
minale reste difficile à déterminer, et pose de réelles difficultés
éthiques et pratiques aux professionnels de soins, encore peu
formés à la pratique des soins palliatifs. Notre travail cherche
à identifier chez les patients atteints de démences des signes
d’alerte témoignant d’une probable entrée en phase palliative,
et montre la pertinence de cette approche chez ces patients.
De plus les unités spécifiques de soins palliatifs accueillent une
très faible proportion de patients déments. En effet la démence
complexifie considérablement tant le processus de décision,
que celui du raisonnement médical. Nous montrons dans notre
étude rétrospective des décès survenus sur une année, quels
éléments cliniques et paracliniques sont évocateurs d’entrée
en phase palliative, et comment adapter la prise en charge
de ces patients à leurs besoins spécifiques en fin de vie. Les
symptômes psycho-comportementaux, les difficultés alimen-
taires et la répétition d’épisodes infectieux sont les éléments les
plus souvent retrouvés. L’évaluation pluridisciplinaire médico-
psycho-sociale du patient et de son entourage par une équipe
référente en soins palliatifs permet d’identifier les différents
symptômes et d’adapter le projet de soins. La littérature qui
s’intéresse depuis peu à cette problématique montre que la
difficulté à établir un pronostic précis dans la démence est un
frein à l’élaboration d’un projet de soins palliatifs, de même
que l’implication des familles qui ont assumé un long parcours
d’accompagnement jusque là. L’apport des réflexions récentes
médiatiques, philosophiques et législatives sur la fin de vie
devrait faire progresser l’accessibilité à une prise en charge de
qualité et spécifique pour nos patienta atteints de démence.
P5b-41 Programme d’interaction et stimulation par ordinateur conçu pour la prise en charge de la maladie d’alzheimer
M. De Sant’Annaa, C. Valletb, D. Stephanuccic, Y.-H. Wud, A. Tomascakovae et A.-S. Rigaudd
aHôpital Broca, 52-54, rue Pascal, 75013 Paris, France ; bTMFP, 9
rue Charles Fourier, 91000 Evry, France ; cUniversité Paris V, 71,
Av Edouard Vaillant, 92000 Boulogne-Billancourt, France ; dHôpital
Broca, 52-54 rue Pascal, 75013 Paris, France ; eUniversité de Paris V,
71, Av Edouard Vaillant, 92000 Boulogne Billancourt, France
En dépit du caractère dégénératif de la maladie d’Alzheimer,
une prise en charge adaptée constitue un levier important dans
la réduction de la peinte du déclin cognitif et d’augmentation
de l’estime de soi. Selon l’étude Paquid, il y a actuellement
en France, 769000 d’individus atteints de démence et 80%
d’entre eux, vivent à domicile. C’est pourquoi, une prise en
charge optimale et peu coûteuse à domicile s’avère nécessaire.
Dans ce but, nous avons conçu un programme informatique
spécifique pour cette population. Par ce programme, le patient
peut interagir avec les professionnels et les aidants, peut avoir
des conseils en hygiène et alimentation, gérer un agenda et
faire des exercices de stimulation cognitive.
Objectif : La présente étude cherche à évaluer la faisabilité et
l’adaptabilité de cet outil.
méthodologie : nous avons testé 17 patients atteints de MA et
9 aidants. Chaque sujet a eu 3 séances individuelles à raison
d’une fois par semaine avec une psychologue et des ques-
tionnaires ont été élaborés afin de noter leurs performances
et observations.
Conclusion : 88% des patients testés ont pu finir toutes les
tâches ; les tâches préférées ont été la stimulation cognitive
et la web-conférence. 89% des aidants souhaitent voir ce
programme installé à leurs domiciles. Ces données sont
encourageantes mais la taille de l’échantillon et la courte
durée de l’expérience ne nous permet pas de généraliser les
résultats. Nous allons donc tester d’avantage de patients.
P5b-42 Troubles du comportement alimentaire chez les patients porteurs d’une démence sévère
A.-S. Gillioz, V. Larome-Mims, A. Bocquier-Le Guen, A. Finot et P. Jouanny
CMRR - Service de Médecine Gériatrique, CHU de Rennes - Hôtel
Dieu, 35033 Rennes, France
Objectif : L’objectif de cette étude était d’étudier les troubles
du comportement alimentaire et le profil nutritionnel des
patients porteurs d’une démence sévère hospitalisés en
USLD au CHU de Rennes, et de proposer des améliorations
des pratiques de soin.
méthodologie : Etude descriptive réalisée en 2007 dans
quatre unités de soins de longue durée du CHU de Rennes,
portant sur 43 patients au stade de démence sévère parmi
les 77 patients hospitalisés dans ces services. L’évaluation
a comporté le recueil des données démographiques, une
évaluation cognitive (MMSE), une évaluation de la dépendance
et des comorbidités (GIR, index de Charlson), une évaluation