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Ce document est téléchargeable à partir du site Internet de la Banque Centrale de Tunisie, chapitre Publications, à l’adresse http : //www.bct.gov.tn Banque Centrale de Tunisie PERIODIQUE DE CONJONCTURE OCTOBRE 2013 N°101 ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL - Révision à la baisse par l’OCDE des prévisions de la croissance économique mondiale attendue pour 2013 et 2014. - Maintien des taux de chômage à un niveau élevé dans les pays industrialisés. - Baisse des prix internationaux des produits de base et repli du niveau de l’inflation, notamment dans les pays développés. - Hausse des indices des principales bourses internationales. - Volatilité des cours des principales devises sur les marchés des changes internationaux. CONJONCTURE NATIONALE - Ralentissement du rythme de la croissance économique au cours du troisième trimestre de 2013. - Baisse du taux de chômage global au cours de la même période contre une hausse de celui des diplômés de l’enseignement supérieur. - Quasi-stagnation de la production industrielle en juillet 2013. - Amélioration de l’activité dans les services, notamment le tourisme et le transport aérien. - Accélération de la hausse des prix à la consommation au cours des dix premiers mois de 2013. - Poursuite de l’accentuation du resserrement de la trésorerie des banques au cours du troisième trimestre de l’année 2013. - Poursuite de la tendance baissière de la bourse conjuguée à la faiblesse des émissions par Appel Public à l’Epargne (APE) et du volume des transactions. - Déficit de la balance générale des paiements suite au maintien du déficit courant à un niveau élevé. - Dépréciation du dinar tunisien vis-à-vis des principales devises et accroissement du volume des transactions au comptant et à terme à fin septembre 2013. NOUVELLES DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES - Mesures touchant le secteur financier. - Financement du secteur agricole. - La lutte contre le terrorisme et la répression du blanchiment d’argent. - Création de l’académie internationale de la bonne gouvernance de Tunis. - Encouragement des entreprises du secteur privé pour le recrutement des ouvriers de chantiers.

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Ce document est téléchargeable à partir du site Internet de la Banque Centrale de Tunisie, chapitre Publications,

à l’adresse http : //www.bct.gov.tn

Banque Centrale de Tunisie PERIODIQUE DE

CONJONCTURE OCTOBRE 2013 N°101

ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL

- Révision à la baisse par l’OCDE des prévisions de la croissance économique mondiale attendue pour 2013 et 2014.

- Maintien des taux de chômage à un niveau élevé dans les pays industrialisés. - Baisse des prix internationaux des produits de base et repli du niveau de l’inflation, notamment dans les pays

développés. - Hausse des indices des principales bourses internationales. - Volatilité des cours des principales devises sur les marchés des changes internationaux.

CONJONCTURE NATIONALE

- Ralentissement du rythme de la croissance économique au cours du troisième trimestre de 2013. - Baisse du taux de chômage global au cours de la même période contre une hausse de celui des diplômés de

l’enseignement supérieur. - Quasi-stagnation de la production industrielle en juillet 2013. - Amélioration de l’activité dans les services, notamment le tourisme et le transport aérien. - Accélération de la hausse des prix à la consommation au cours des dix premiers mois de 2013. - Poursuite de l’accentuation du resserrement de la trésorerie des banques au cours du troisième trimestre de

l’année 2013. - Poursuite de la tendance baissière de la bourse conjuguée à la faiblesse des émissions par Appel Public à

l’Epargne (APE) et du volume des transactions. - Déficit de la balance générale des paiements suite au maintien du déficit courant à un niveau élevé. - Dépréciation du dinar tunisien vis-à-vis des principales devises et accroissement du volume des transactions

au comptant et à terme à fin septembre 2013.

NOUVELLES DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES

- Mesures touchant le secteur financier. - Financement du secteur agricole. - La lutte contre le terrorisme et la répression du blanchiment d’argent. - Création de l’académie internationale de la bonne gouvernance de Tunis. - Encouragement des entreprises du secteur privé pour le recrutement des ouvriers de chantiers.

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Périodique de Conjoncture n° 101 OCTOBRE 2013

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ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL

L’Organisation de Coopération et du Développement Economique (OCDE) a procédé, au cours du mois de novembre 2013, à la révision de ses prévisions de la croissance mondiale pour les années 2013 et 2014, à 2,7% et 3,6%, respectivement, contre 3,1% et 4% initialement prévus au mois de mai dernier. L’Organisation a expliqué cette révision à la baisse par le ralentissement sensible de la croissance dans les principales économies émergentes, ce qui devrait affecter négativement le rythme de la reprise dans les pays avancés.

Par ailleurs, les estimations préliminaires concernant l’évolution de la conjoncture économique internationale, durant le troisième trimestre de l’année en cours, font état d’une légère amélioration de l’activité dans les principaux pays avancés, quoique à des degrés divers, surtout avec la persistance de certains risques qui pourraient peser encore sur la poursuite de la reprise demeurant fragile dans ces pays, et plus particulièrement les difficultés budgétaires et l’endettement public aux Etats-Unis et au Japon, outre la fragilité du secteur bancaire dans la Zone Euro et les répercussions négatives attendues en relation avec le resserrement anticipé de la politique monétaire surtout aux Etats-Unis. D’ailleurs, dans ce pays, le taux de croissance s’est établi à 2,8% en glissement annuel contre 2% prévus et 2,5% enregistrés au deuxième trimestre de l’année, en rapport avec la hausse des stocks des entreprises et la reprise de l’investissement immobilier, tandis que la consommation des ménages et les exportations ont accusé une décélération.

EVOLUTION DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE (En glissement annuel et en %)

Source : Sites Web des Bureaux Nationaux des Statistiques

En Zone Euro, la contraction du PIB s’est limitée à 0,4% en rythme annuel au cours du troisième trimestre de cette année contre -0,6% le trimestre précédent, sachant que les principales économies de la zone ont affiché des taux de croissance positifs, à savoir l’Allemagne (0,6% contre 0,5% au trimestre précédent) et la France (0,2% contre 0,5%). Il est à signaler que la reprise dans la zone devrait se poursuivre à un rythme faible et limité au cours du dernier trimestre de 2013.

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S’agissant de l’économie japonaise, elle a enregistré un certain ralentissement au cours du troisième trimestre de l’année 2013 (1,9% en glissement annuel contre 3,8% le trimestre précédent) et ce, suite à une décélération sensible de la demande intérieure notamment la consommation des ménages et l’investissement des entreprises, parallèlement à la contraction des exportations qui ont été affectées par le repli de la demande extérieure et l’appréciation du yen.

Pour la Chine, le rythme de la croissance a connu une certaine accélération au cours du troisième trimestre (7,8% contre 7,5%) en rapport surtout avec l’amélioration de l’activité dans le secteur immobilier.

Pour ce qui est de la situation de l’emploi, le taux de chômage s’est légèrement accru aux Etats-Unis au mois d’octobre 2013, soit 7,3% contre 7,2% un mois plus tôt, ce qui montre que ce taux n’a pas été sensiblement affecté par les effets du mur budgétaire et ce, outre l’impact positif de la baisse de la population active. En revanche, le taux de chômage a connu une baisse au Japon, au mois de septembre 2013, pour revenir à 4% contre 4,1% le mois précédent, grâce à l’amélioration globale de l’activité économique dans ce pays. Dans la Zone Euro, ce taux s’est stabilisé au niveau record de 12,2% en septembre 2013 pour le deuxième mois consécutif.

Quant aux prix internationaux de produits de base, l’indice général des prix, établi par le FMI, a baissé en octobre 2013 de 1,4% en glissement mensuel, suite au repli des prix de l’énergie (-2,5%) contrastant avec une certaine hausse des prix des produits alimentaires et des métaux (0,3% et 0,6% respectivement). En glissement annuel, l’Indice général a accusé une légère régression de 0,5% au même mois, contre +0,2% en octobre 2012. Cette évolution est imputable essentiellement à un repli sensible des prix des produits alimentaires (-5,7%) et, à un degré moindre, ceux des métaux (-2,4%).

Concernant l’évolution des prix à la consommation, les taux d’inflation ont poursuivi leur ralentissement pour revenir au niveau de 1,2% en glissement annuel aux Etats-Unis, au mois de septembre 2013, et de 0,7% dans la Zone euro au cours du mois d’octobre de la même année, contre 1,5% et 1,1% respectivement un mois auparavant. En revanche, au Japon, la hausse des prix s’est poursuivie à un rythme plus accéléré, soit 1,1% au mois de septembre 2013 contre 0,7% le mois précédent.

EVOLUTION DE L’INFLATION AUX ETATS-UNIS ET DANS LA ZONE EURO (En termes de glissement annuel et en %)

Source : Sites Web des Bureaux Nationaux des Statistiques

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2011 2012 2013

Etats-Unis

Zone Euro

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Périodique de Conjoncture n° 101 OCTOBRE 2013

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Du côté des politiques monétaires, le comité de politique monétaire de la Réserve Fédérale (FOMC) a décidé, lors de sa réunion tenue le 30 octobre dernier, de maintenir inchangé son programme d’achats d’actifs et il est même attendu que les discussions concernant la révision à la baisse de ce programme soient reportées au mois de mars prochain, en rapport avec la hausse du taux de chômage et l’absence d’indicateurs confirmant la poursuite de la reprise économique dans les mois prochains et qui pourrait être affectée par les répercussions du mur budgétaire. Pour sa part, et contrairement aux attentes des analystes, la Banque Centrale Européenne (BCE) a décidé, au cours du mois de novembre, de réduire de 25 points de base son taux d’intérêt directeur à 0,25% et de poursuivre pour une année supplémentaire (au moins jusqu’en juillet 2015), ses opérations de refinancement d’une échéance inférieure ou égale à trois mois en quantité illimitée. Cette décision a été prise sur fond de poursuite du ralentissement de la hausse des prix et des taux d’inflation revenant à des niveaux qui présagent l’entrée de la Zone dans une phase de déflation, outre la fragilité persistante de la reprise économique.

TAUX D’INTERET DIRECTEURS DES PRINCIPALES BANQUES CENTRALES (EN %)

Sources : FED, BCE et BoJ

Sur les marchés financiers internationaux, les indices des principales bourses ont affiché une hausse au cours du mois de novembre 2013, à l’exception de certaines bourses européennes, en rapport avec la publication des statistiques de l’emploi qui semblent ne pas être trop affectées par la crise budgétaire aux Etats-Unis et des chiffres trimestriels de la croissance dans ce pays ayant évolué à un rythme plus rapide que prévu, et aussi avec le maintien des politiques monétaires accommodantes dans les pays avancés. En effet, les Indices américains Dow Jones et Nasdaq ont augmenté de 3,3% et 3,6%, respectivement, au terme du mois de novembre par rapport au début du même mois. En outre, l’indice Nikkei s’est inscrit en nette progression de 9,3%, alors que l’Indice français Cac40 a enregistré une quasi-stagnation (-0,1%) au cours du même mois.

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2,0BCE FED BOJ

Dernières observations : Novembre 2013

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Périodique de Conjoncture n° 101 OCTOBRE 2013

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EVOLUTION DES PRINCIPAUX INDICES BOURSIERS (EN NOMBRE DE POINTS)

Source : Boursorama

Pour ce qui est des marchés des changes internationaux, l’euro a enregistré une légère dépréciation face au dollar à la mi-novembre 2013 en réaction surtout à la mesure prise par la BCE et ce, avant de se ressaisir et clôturer le mois pratiquement au même niveau enregistré à la fin du mois d’octobre dernier, soit 1,3589 dollar (contre 1,3586) suite à la publication de meilleurs indicateurs économiques dans la Zone Euro. En revanche, le cours du dollar s’est apprécié vis-à-vis du yen dépassant la barre des 100 yens pour un dollar depuis la mi-novembre, pour atteindre 102,495 yens au terme du même mois, contre 98,375 yens à la fin du mois précédent.

EVOLUTION DES PARITES DES TAUX DE CHANGE ENTRE LES PRINCIPALES DEVISES (En termes de moyennes mensuelles)

Source : Boursorama

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Dollar/Yen (Axe G.) Euro/Dollar (Axe D.)

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CONJONCTURE NATIONALE ACTIVITE ECONOMIQUE : Ralentissement du rythme de la croissance économique et baisse du taux de chômage global au cours du troisième trimestre de 2013.

Le rythme de la croissance économique a enregistré, au cours du troisième trimestre de 2013, un ralentissement avec une hausse du produit intérieur brut de 2,4%, en prix constants et en glissement annuel, contre 3,2% réalisés aussi bien durant la même période une année auparavant qu’au cours du trimestre précédent, ce qui s’est traduit par la réalisation d’un taux de croissance de 2,8% au terme des neuf premiers mois de l’année en cours.

L’analyse sectorielle de la croissance économique enregistrée durant le troisième trimestre fait ressortir une récession dans le secteur agricole et pêche de 3,3% sous l’effet, notamment, de la baisse sensible dans la production des céréales. De même, les industries non manufacturières ont connu un fléchissement de leur valeur ajoutée (-0,4%) imputable, notamment, à la régression de la production énergétique (-3,2%), surtout celle de l’extraction de pétrole et gaz naturel (-3,8%) et de l’électricité (-2,3%). Cette baisse aurait été plus accentuée n’eût été l’accroissement de la production minière de 3,2%.

Pour leur part, les industries manufacturières ont connu une quasi-stagnation (0,2%) et ce, malgré la progression enregistrée dans les principales branches, en l’occurrence, les industries du textile, habillement et cuirs (3,7%), les industries mécaniques et électriques (1,2%) et les industries des matériaux de construction, céramiques et verres (6,5%). En revanche, un repli de 6,6% et de 2,7% a été enregistré, respectivement, au niveau des industries chimiques et des industries agroalimentaires.

Par contre, la croissance économique s’est accrue dans les activités non marchandes (5,4%) ainsi que dans les services marchands (4,3%), essentiellement les secteurs des communications (9,8%), des transports (4%) et du tourisme (1,9%) et ce, malgré le fléchissement sensible des principaux indicateurs enregistré en juillet 2013 dans ce dernier secteur.

Parallèlement, le taux de chômage a connu, au cours du troisième trimestre de l’année, un fléchissement de 0,2 point de pourcentage par rapport au trimestre précédent, revenant de 15,9% à 15,7% avec, toutefois, un accroissement du taux de chômage des diplômés de l’enseignement supérieur de 1,9 point de pourcentage passant de 31,6% à 33,5% d’une période à l’autre.

EVOLUTION DES VALEURS AJOUTEES PAR SECTEURS D'ACTIVITE EN TERMES REELS (En glissement annuel et en %)

Désignation 2012 2013 T1 T2 T3 T4 A T1 T2 T3

Agriculture et pêche 3,8 4,1 4,0 3,7 6,5 -3,3 -3,6 -3,3 Industries manufacturières 5,6 -1,7 2,6 2,8 1,6 2,5 4,8 0,2 Industries non manufacturières -1,5 -5,8 -4,5 3,8 0,5 1,6 -0,8 -0,4 Services marchands 6,6 6,8 4,6 4,3 4,7 3,6 4,3 4,3 Services non marchands 6,5 6,4 6,9 5,5 4,0 6,1 6,3 5,4 PIB aux prix du marché 4,9 3,2 3,2 3,9 3,6 2,7 3,2 2,4

Source : Institut National de la Statistique

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Dans ce contexte et compte tenu des évolutions observées à l’échelle aussi bien internationale que nationale, les taux de croissance économique prévus pour les années 2013 et 2014 ont été révisés à la baisse de 3,6% à 3% et de 4% à 3,8%, respectivement. Encore faut-il signaler que les prévisions du FMI tablent sur un taux de croissance de 2,7% en 2013 et 3% en 2014.

1- AGRICULTURE ET PECHE

La campagne agricole 2013-2014 a démarré dans des conditions climatiques favorables, suite à l’abondance des précipitations enregistrées dans les différentes régions du pays, ce qui devrait se répercuter positivement sur l’ensemble du secteur agricole et en particulier sur les grandes cultures. Dans ce cadre, les superficies emblavées pour la céréaliculture au titre de la campagne en cours sont estimées à 1.471 mille hectares dont 91 mille hectares de superficies irriguées contre, respectivement, 1.146 mille et 87 mille hectares au titre de la campagne précédente.

Par contre, dans la branche de l’arboriculture, la production d’huile d’olive devrait connaître au cours de la campagne 2012-2013 un net fléchissement de 63,6%, pour se situer à environ 80 mille tonnes suite à la baisse sensible des quantités de pluies dans les régions de production, notamment dans le Centre et le Sud du pays.

Pour le secteur de l’élevage, la production du lait frais a enregistré, au terme du mois de septembre 2013, une hausse de 2,9% pour atteindre 986,6 mille tonnes. Egalement, les quantités collectées de lait ont augmenté de 6,7% se situant à 633,4 mille tonnes. Ainsi, le taux de collecte a atteint 64,2% contre 61,9% un an plus tôt. Quant à la production de viandes rouges, elle a été marquée, au cours de la même période, par le ralentissement de son rythme d’accroissement (2,1% contre 12,2%) pour se situer à 107 mille tonnes.

S’agissant du secteur de la pêche et de l’aquaculture, la production a connu au cours des dix premiers mois de 2013 un repli de 4,2% par rapport à la même période de l’année précédente, revenant à 95,1 mille tonnes. Cette évolution est imputable à la baisse des différents modes de pêche, notamment, la pêche au poisson bleu (-3,7%), la pêche côtière (-3,3%) et la pêche pélagique (-7,4%).

S’agissant de la balance alimentaire avec l’extérieur, elle a dégagé, au cours des dix premiers mois de 2013, une contraction de son déficit de 3,7% pour se situer à 803,6 MDT, suite à l’accroissement des exportations à un rythme plus rapide que celui des importations, soit 23,8% et 14,6% respectivement. Ainsi, le taux de couverture s’est amélioré de 5,3 points de pourcentage par rapport à la même période une année auparavant pour se situer à 72%.

2- ACTIVITE INDUSTRIELLE

Malgré un retournement de tendance de son rythme d’évolution au cours du mois de juillet 2013 par rapport au mois précédent (+0,1% contre -1%), l’indice général de la production industrielle a enregistré un ralentissement de son rythme de progression au cours du mois sous revue, en augmentant de 0,1% seulement en glissement annuel contre 0,4% pour le même mois de l’année précédente. Ce ralentissement s’explique, notamment, par le fléchissement de la production des industries non manufacturières (-5,2%), suite à la baisse enregistrée aussi bien dans la production énergétique (-5,4%) que dans la production minière (-1,8%). En revanche, les industries manufacturières ont connu une reprise (1,5% contre -0,8%) sous l’effet, surtout, de la hausse de la production dans les industries de matériaux de construction,

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céramique et verre (10,8%), les industries du textile, habillement, cuirs et chaussures (3,1%) et les industries mécaniques et électriques (2,7%).

Durant les sept premiers mois de l’année en cours, la hausse de l’indice général de la production industrielle s’est limitée à 1,6% contre 1,9% au terme du mois de juin et 1,3% pour la même période de 2012. Cette évolution est imputable, essentiellement, à la progression enregistrée dans les industries manufacturières (2% contre 0,2% l’an passé) surtout suite à la reprise de la production des industries mécaniques et électriques (1,6% contre -0,9%) et des industries de matériaux de construction céramique et verre (3,3% contre -1,3%). En revanche, au cours de la même période, la production des industries non manufacturières a régressé de 0,4% contre un accroissement de 5,9% un an plus tôt, en raison du repli enregistré aussi bien dans la production minière (-1,3%) qu’énergétique (-0,4%).

Pour sa part, la consommation d’électricité de haute et moyenne tensions dans le secteur industriel a connu une hausse de 1,8%, au terme des neuf premiers mois de 2013, contre 7,2% au cours de la même période de l’année écoulée, ce qui reflète globalement le ralentissement de l’activité dans ce secteur confirmé également par l’évolution des importations de matières premières et demi-produits, au terme des dix premiers mois de 2013, à un rythme moins rapide que celui de l’an passé (1,7% contre 6,6%), conjugué à la baisse des importations de biens d’équipement (-0,9% contre +14% durant la même période une année auparavant).

Sur le plan des échanges commerciaux avec l’extérieur, les exportations des industries manufacturières non alimentaires ont progressé de 6,2% durant les dix premiers mois de l’année en cours, contre 0,2% pour la même période de l’an passé. Cette évolution a concerné, notamment, les industries mécaniques et électriques (5,3% contre 3,3% l’année écoulée) et les industries du textile, habillement, cuirs et chaussures (5,4% contre -9%).

S’agissant de la balance énergétique et suite au fléchissement des exportations de 3,2% contre l’accroissement des importations de 3,3%, le déficit commercial s’est creusé de 16,1% au cours des dix premiers mois de 2013 pour se situer à 2.132,5 MDT. Ainsi, le taux de couverture des importations par les exportations a diminué de 4,1 points de pourcentage, revenant de 66,2% à 62,1%, d’une période à l’autre.

3- TOURISME

Les principaux indicateurs du secteur touristique ont montré, au cours des dix premiers mois de 2013, une légère amélioration en comparaison avec leurs niveaux de 2012 sans, toutefois, atteindre ceux de 2010. Au cours du mois d’octobre 2013, le nombre de nuitées touristiques globales a évolué, en glissement annuel, de 15,9% et de -13,1%, respectivement, en comparaison avec le même mois de 2012 et de 2010. Aussi, les entrées de touristes ont-elles connu une hausse de 13,3% (contre une baisse d’autant en comparaison avec octobre 2010). Pour leur part, les recettes touristiques en devises n’ont progressé que de 3,6% (10% en comparaison avec 2010).

Durant les dix premiers mois de l’année en cours, les entrées de touristes étrangers ont connu une hausse de 5,7% en comparaison avec leur niveau au cours de la même période de 2012, portant sur environ 5,5 millions de touristes, sachant que ce niveau reste inférieur de 10,7% à celui enregistré en 2010. Cette évolution positive a pu être enregistrée malgré le repli du nombre de touristes européens (-1,5% contre -23,3% par rapport à la même période de 2010), principalement les Français (-21,5% contre -44,6%), qui semble toutefois être plus que compensé par la hausse des entrées des Maghrébins (15,1% contre 7,9%), notamment les Libyens (19,6% contre 22,5%) et, à un degré moindre, les Algériens ( 6,3% contre -18%).

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Parallèlement, les nuitées touristiques globales ont enregistré, durant la même période, une légère hausse de 0,2% par rapport à 2012, tout en restant à un niveau nettement inférieur à celui de 2010 (-15,4%), totalisant un volume de 27,5 millions de nuitées.

Par zone touristique, la hausse des nuitées dans les régions de Sousse (+15%) et de Mahdia (+12,2%) a contrasté avec la baisse enregistrée dans celles de Yasmine-Hammamet (-8,7%), de Monastir-Skanès (-5,2%) et de Nabeul-Hammamet (-3,8%).

Pour leur part, les recettes touristiques en devises ont progressé de 2,1%, durant les dix premiers mois de 2013, pour se situer à environ 2.798 MDT, contre une diminution de 6,4% par rapport à la même période de 2010.

EVOLUTION DES RECETTES TOURISTIQUES EN DEVISES AU COURS DES DIX PREMIERS MOIS DE L’ANNEE

(En MDT)

4- TRANSPORT AERIEN Corrélativement à la hausse des entrées de touristes, le trafic aérien de passagers a enregistré, au cours du mois d’octobre 2013, une hausse de 14,2% en termes de glissement annuel contre +18,2% une année auparavant.

Durant les dix premiers mois de l’année en cours, le nombre de passagers a connu un net ralentissement de son rythme d’accroissement (5,1% contre 34,4% durant la même période de 2012) pour s’établir à 9,9 millions de voyageurs. Cette évolution est imputable au repli observé au niveau des lignes intérieures (-7,7%) et, à un degré moindre, des lignes internationales irrégulières (-1,7%).

Par aéroport, le trafic de passagers s’est accru dans les aéroports de Sfax (+137,6%), de Tabarka (+45,4%) et de Tunis-Carthage (+6%), contre une baisse dans les autres aéroports, notamment ceux de Djerba-Zarzis (-2,9%) et de Monastir (-6,4%).

2 002

2 741 2 798

2011 2012 2013

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Périodique de Conjoncture n° 101 OCTOBRE 2013

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5- EVOLUTION DES PRIX

L’indice général des prix à la consommation familiale a enregistré, en octobre 2013, sa hausse mensuelle la plus accentuée depuis le début de l’année, soit 0,9% par rapport au mois précédent contre 0,5% en septembre et un accroissement de 0,8% pour le même mois de 2012. Cette évolution est due, principalement, à l’augmentation des prix des articles d’habillement et chaussures (4%) et, à un degré moindre, ceux des produits alimentaires et boissons (1%), ainsi que des tarifs des hôtels et restaurants et de l’enseignement (0,8% et 0,5%, respectivement).

Exprimée en termes de glissement annuel, la hausse des prix s’est élevée à 5,8% en octobre 2013 pour le deuxième mois consécutif contre 5,3% au cours du même mois de 2012. Cette évolution a concerné, notamment, les prix des produits alimentaires (7,8% contre 6,9% l’année précédente), des articles de l’habillement et chaussures (7% contre 7,7%), du transport (5,4% contre 2,9%) et ceux du logement (5,1% contre 2,8%).

Encore faut-il signaler que l’inflation sous-jacente (hors produits frais et encadrés) a connu une accélération de son rythme d’évolution et s’est établie à son niveau le plus élevé, soit 6,9% en termes de glissement annuel contre 6,8% en septembre.

En moyennes mensuelles, le taux d’inflation a atteint 6,1% au cours des dix premiers mois de 2013 contre 5,5% au cours de la même période de l’année précédente. La hausse des prix a concerné, principalement, les produits alimentaires (8% contre 7,4%), le transport (6% contre 2,2%) et le logement (5,1% contre 3,2%).

EVOLUTION DU TAUX D’INFLATION AU COURS DES DIX PREMIERS MOIS DE L’ANNEE

(Variations en % de l’indice général des prix à la consommation)

3,4

5,5 6,1

3,5

7,48,0

3,3

4,55,1

2011 2012 2013

Indice général Produits alimentaires et boissons Hors alimentation et boissons

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Périodique de Conjoncture n° 101 OCTOBRE 2013

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Par régime de fixation des prix, les prix des produits libres ont connu, au cours des dix premiers mois de 2013, une accélération de leur rythme d’évolution en comparaison avec la même période de 2012 (7,2% contre 7%) ayant concerné, surtout, les prix des produits alimentaires (9% contre 8,9%). La hausse rapide des prix a également touché les produits encadrés (3,8% contre 2,3% à fin octobre 2012), notamment les produits de l’alimentation (2,9% contre 0,4%).

EVOLUTION DU TAUX D’INFLATION PAR REGIME DE FIXATION DES PRIX AU COURS DES DIX PREMIERS MOIS DE L’ANNEE

(Variations en % de l’indice des prix à la consommation)

3,4

5,56,1

4,5

7,0 7,2

1,1

2,3

3,8

2011 2012 2013

Indice général Produits libres Produits non libres

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Périodique de Conjoncture n° 101 OCTOBRE 2013

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SITUATION DU SYSTEME FINANCIER Poursuite de l’accentuation du resserrement de la trésorerie des banques au cours du

troisième trimestre de l’année 2013

1- LIQUIDITE BANCAIRE ET REFINANCEMENT DU SYSTEME FINANCIER 1

1-1. LIQUIDITE BANCAIRE

La liquidité structurelle du système financier s’est davantage resserrée, au cours du troisième trimestre de l’année 2013, et a porté la marque, essentiellement, de l’effet restrictif exercé par les billets et monnaies en circulation et les actifs nets sur l’étranger.

LIQUIDITE STRUCTURELLE ET VOLUME GLOBAL DE REFINANCEMENT (EN MDT)

En augmentant de 651 MDT, en moyenne, au cours du troisième trimestre de l’année, les billets et monnaies en circulation ont suscité une contraction à due concurrence de la trésorerie bancaire. Cette variation est imputable en partie à l’augmentation habituelle des dépenses des ménages, notamment, pendant la saison estivale, le mois de ramadan et Aïd el fitr, mais aussi aux retraits de cash surtout après l’assassinat d’un leader de parti politique, en juillet dernier.

Egalement, les Actifs nets sur l’étranger, qui ont baissé de 375 MDT au cours du troisième trimestre 2013 par rapport au trimestre précédent, ont contribué au resserrement de la liquidité bancaire. Leur évolution s’est, en effet, ressentie de l’importance des achats de devises par les banques contre dinar auprès de la Banque centrale (plus de 900 MDT au cours de la période sous-revue), opérations qui ont davantage resserré la liquidité bancaire et ont impacté les niveaux des comptes « Devises des intermédiaires agréés » et « Interventions sur le marché monétaire en devises » qui ont augmenté de 446 MDT et 106 MDT respectivement.

La contraction de la liquidité bancaire a été, toutefois, atténuée par le repli du déficit de la balance courante par rapport au trimestre précédent, suite à l’encaissement d’importantes recettes touristiques et revenus de travail pendant la saison estivale.

1 Les données statistiques sont présentées en termes de moyennes trimestrielles.

-6000-5000-4000-3000-2000-1000

0100020003000400050006000

Volume global de refinancement

Liquiditéstructurelle

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Périodique de Conjoncture n° 101 OCTOBRE 2013

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Il convient de préciser que le niveau des actifs nets sur l’étranger a été affecté par les mouvements des comptes suivants qui n’ont pas eu d’effet sur la liquidité bancaire, à savoir :

- la hausse du compte « Emprunts en devises » de 626 MDT par rapport au trimestre précédent suite à l’encaissement d’un emprunt de NATIXIS d’un montant de 300 M€ (soit 637 MDT), au terme du mois de juin 2013, en faveur de la Banque Centrale de Tunisie, montant qui a permis de renflouer le niveau des avoirs en devises,

- l’augmentation du poste « Comptes courants des organismes étrangers » de 193 MDT après l’affectation, au mois de juin 2013, d’un prêt du Fonds Monétaire International pour un montant de 235 MDT (69 M$ et 57 M€) à ce compte, ce qui a permis de consolider le niveau des avoirs en devises, et

- l’affermissement des avoirs nets en devises de 616 MDT par rapport au trimestre précédent, portant la marque de l’encaissement des ressources susmentionnées ainsi que d’un ensemble d’emprunts extérieurs et notamment, l’emprunt obligataire contracté en août sur le marché japonais pour un montant 19.410 M ¥ (soit 325 MDT) affecté directement au compte courant du Trésor et les tirages sur des prêts extérieurs en faveur de la Société Tunisienne d’Electricité et de Gaz et la compagnie « TUNISAIR » pour des montants respectifs de 125 M€ et 87 M$.

En revanche, le Solde net des administrations publiques, qui a augmenté de 503 MDT au cours de la période sous-revue, a exercé un effet expansif sur la trésorerie bancaire. Son évolution a été imprégnée par la baisse du solde du compte courant du Trésor de 496 MDT, suite à l’affermissement de plus de 900 MDT des virements au profit de sociétés et organismes publics qui s’est conjugué à la baisse des recettes fiscales par rapport au trimestre précédent. Faut-il préciser que pour faire face à ses dépenses courantes, le Trésor a dû dinariser certaines de ses ressources logées dans des comptes en devises (403 MDT), et utiliser les ressources de l’emprunt japonais mentionné ci-dessus ainsi que la part revenant à l’Etat du bénéfice de la Banque Centrale au titre de l’exercice comptable 2012 (206 MDT).

EVOLUTION DES FACTEURS DE LA LIQUIDITE BANCAIRE (Moyennes quotidiennes en MDT) Var.

3ème trim. / 2ème trim.2013

(1)

3ème trim. 2013

2ème trim. 2013 DESIGNATION

-651 -7.416 -6.765 BILLETS & MONNAIE EN CIRCULATION 503 37 -466 SOLDE NET DES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES 496 -591 -1.087 Dont : SOLDE DU CCT

-375 5.999 6.374 ACTIFS NETS SUR L’ETRANGER 616 11.323 10.707 Dont: AVOIRS NETS EN DEVISES

-185 -2.981 -2.796 AUTRES FACTEURS NETS

-708 -4.361 -3.653 = TOTAL FACTEURS AUTONOMES (A)

649 3.327 2.678 APPELS D’OFFRES 0 0 0 PRISES EN PENSION DE 1 à 7 JOURS 0 0 0 PENSIONS DE BT à 3 MOIS 0 0 0 OPERATIONS PONCTUELLES NETTES

110 1.060 950 OPERATIONS D’OPEN –MARKET 0 0 0 PENSIONS LIVREES

-9 -17 -8 FACILITES PERMANENTES DE DEPOT A 24 HEURES +27 461 434 FACILITES PERMANENTES DE PRET A 24 HEURES

+777 4.831 4.054 = TOTAL OPERATIONS DE POLITIQUE MONETAIRE (B)

+69 470 401 = AVOIRS EN COMPTES COURANTS DES BANQUES (A) +(B) (1) le signe (-) correspond à un effet restrictif et le signe (+) à un effet expansif.

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Périodique de Conjoncture n° 101 OCTOBRE 2013

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Compte tenu de l’évolution des facteurs autonomes de la liquidité bancaire, les opérations de politique monétaire se sont traduites par une injection moyenne de 4.831 MDT au cours du troisième trimestre 2013, soit 777 MDT de plus que le trimestre précédent. En conséquence, les avoirs en comptes courants des banques tenus à la Banque centrale ont augmenté de 69 MDT pour s’établir à 470 MDT.

EVOLUTION DES EFFETS DES FACTEURS DE LA LIQUIDITE (EN MDT)

1-2. OPERATIONS DE POLITIQUE MONETAIRE

L’affermissement des besoins des banques déficitaires en liquidité (+664 MDT) conjugué à la baisse de l’offre des banques excédentaires (-4 MDT) se sont traduits par la poursuite du resserrement de la trésorerie des banques, au cours du troisième trimestre 2013.

Au niveau du compartiment interbancaire, les transactions ont baissé de 218 MDT pour s’établir à 794 MDT, en moyenne pour le trimestre sous revue. Leur évolution porte la marque de la diminution simultanée des transactions à vue (-95 MDT) et à terme (-123 MDT), étant précisé que la part de ces dernières, dans le total des transactions, s’est consolidée de 3% par rapport au trimestre précédent pour s’établir à 69%.

EVOLUTION DES TRANSACTIONS SUR LE MARCHE INTERBANCAIRE (EN MDT)

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Périodique de Conjoncture n° 101 OCTOBRE 2013

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Dans le cadre de ses opérations de politique monétaire, l’Institut d’émission est intervenu, principalement, à travers des appels d’offres, qui ont porté sur une enveloppe moyenne de 3.327 MDT au cours du troisième trimestre 2013, contre 2.678 MDT un trimestre auparavant. Tous les appels d’offres accordés durant la période sous revue sont d’une maturité de 7 jours. Faut-il rappeler que le dernier appel d’offres à 3 mois a été consenti par la BCT, le 6 novembre 2012 et que depuis le 29 janvier 2013, aucun appel d’offres à 1 mois n’a été accordé aux banques.

L’octroi du refinancement aux banques se fait en contrepartie de la présentation d’un collatéral sous forme de bons du Trésor ou de créances saines sur le secteur privé, conformément aux dispositions des statuts de la Banque centrale. Dans ce même ordre d’idées, l’Institut d’émission a imposé aux banques, en vertu des dispositions de la circulaire n°2013-10 du 1er août 2013 de présenter, à partir du mois de septembre 2013, une quotité minimale de 10% sous forme d’effets publics négociables (bons du Trésor), le reste pouvant être couvert par des créances. Cette proportion sera relevée à 20% au terme de l’année en cours. Cette démarche a pour objectif d’alléger le risque de contrepartie qui pèse, de plus en plus, sur le bilan de la Banque centrale avec l’accroissement du volume de refinancement servi, lequel a atteint un niveau record, en 2012 et 2013.

Autre nouveauté en matière de collatéraux est l’institution, à compter du 2 janvier 2014, d’une décote au taux de 10% sur les créances admises au refinancement. Cette mesure se justifie par le fait, que jusqu’ici, les créances sont comptabilisées à leur valeur nominale alors qu’elles devraient faire l’objet d’une valorisation.

Dans le même sillage, la Banque centrale a continué à accroitre son recours aux opérations d’Open-Market par l’achat ferme de bons du Trésor. D’ailleurs, l’encours de ces opérations s’est affermi de 110 MDT, d’un trimestre à l’autre, pour atteindre 1.060 MDT, en moyenne, ce qui représente 21,9% du volume global de refinancement.

ENCOURS DES APPELS D’OFFRES PAR MATURITE (EN MDT)

En relation avec l’affermissement de leurs besoins de liquidité, certaines banques ont sollicité, au cours de la période sous revue, des facilités de prêt à 24 heures pour des montants quotidiens allant de 59 MDT à 931 MDT, soit 461 MDT, en moyenne, au troisième quart de l’année 2013. En revanche, le recours aux facilités de dépôt à 24 heures a porté sur une enveloppe dérisoire de 17 MDT.

0

1000

2000

3000

4000

5000

Encours de l'appel d'offres (une semaine)Encours de l'appel d'offres (un mois)Encours de l'appel d'offres (trois mois)

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OPERATIONS DE POLITIQUE MONETAIRE (EN MDT)

(Données trimestrielles)

Pour ce qui est de l’évolution des taux du marché, le taux moyen pondéré (TMP) des appels d’offres s’est établi à 4 ,75% au cours du trimestre étudié, taux qui correspond de facto à celui des facilités de prêt à 24 heures, contre 4,54% le trimestre précédent, ce qui renseigne sur la situation de la liquidité bancaire.

TAUX MOYENS PONDERES (TMP) DES APPELS D’OFFRES A 7 JOURS (EN %)

-200 100 400 700 1000 1300 1600 1900 2200 2500 2800 3100 3400 3700 4000 4300 4600 4900 5200

2012 T 1

2012 T 2

2012 T 3

2012 T 4

2013 T 1

2013 T 2

2013 T 3

Appels d'offres Opérations ponctuelles nettesOpérations d'Open-Market Facilité de dépôt à 24hFacilité de prêt à 24h

4,75

3,5

3,75

4,00

3,503,603,703,803,904,004,104,204,304,404,504,604,704,804,90

TMP 7j Taux directeur

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Périodique de Conjoncture n° 101 OCTOBRE 2013

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S’agissant du taux d’intérêt pondéré au jour le jour sur le marché interbancaire, il a fluctué, au cours du troisième trimestre de l’année, entre 4,44 % et 4,75%. De ce fait, les taux moyens mensuels du marché monétaire (TMM) se sont établis à 4,73%, 4,75% et 4,72%, respectivement, au cours des mois de juillet, août et septembre 2013, soit une moyenne trimestrielle de 4,73%, contre 4,71% au second trimestre, reflétant le resserrement de la trésorerie des banques.

Concernant le taux de rémunération de l’épargne (TRE), il est resté inchangé durant le trimestre étudié, soit 2,75%.

EVOLUTION DES TAUX DU MARCHE MONETAIRE ET DU TRE (EN %)

2- EVOLUTION DES RESSOURCES DU SYSTEME FINANCIER ET DE LEURS CONTREPARTIES 2-1. EVOLUTION DES RESSOURCES DU SYSTEME FINANCIER

La masse monétaire M3 a enregistré, au cours des neuf premiers mois de l’année 2013, un ralentissement de son rythme de progression (4,5% contre 5,3% une année auparavant) reflétant celui des concours à l’économie (5,2% contre 7,2%). Parallèlement, les créances nettes sur l’extérieur ont fortement baissé (-2.542 MDT contre -1.151 MDT), alors que les créances nettes sur l’Etat se sont affermies (+626 MDT contre +595 MDT).

La décélération du rythme de progression accusée par l’agrégat de monnaie M3, au cours de la période sous revue, reflète l’évolution contrastée enregistrée par ses principales composantes. En effet, les disponibilités monétaires, particulièrement, les billets et monnaies en circulation et les dépôts à vue ont augmenté de 4,4% et 3,7% contre respectivement 7,1% et 12% au terme de la même période de l’année précédente. En revanche, la quasi-monnaie s’est accrue à un rythme plus rapide (4,4% contre 3,8% l’année

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écoulée) résultant, notamment, de la reprise des dépôts à terme et autres produits financiers (+18,1% contre -26,7%), alors que les certificats de dépôts ont accusé une baisse de -5,6% au terme des neuf premiers mois de 2013 contre une augmentation de 92,1% au titre du même intervalle de 2012. Notons à cet effet, que le retour aux placements en comptes à terme s’explique par la levée des contraintes des conditions de banques décidées par la BCT sur cette catégorie de dépôts.

VARIATION MENSUELLE DES PRINCIPAUX AGREGATS MONETAIRES (EN MDT)

2-2. EVOLUTION DES CONTREPARTIES DU SYSTEME FINANCIER

A l’exception des mois de Juillet et Août 2013 où elles ont enregistré une augmentation, les créances nettes sur l’extérieur ont accusé une baisse tout au long de la période sous revue qui a atteint à fin septembre 2.542 MDT contre -1.151 MDT une année auparavant. Cette évolution reflète la diminution sensible des avoirs nets en devises (-1.252 MDT contre -672 MDT) dont l’encours a clôturé le mois de septembre 2013 à 11.324 MDT, soit l’équivalent de 103 jours d’importation contre 12.576 MDT et 119 jours, respectivement, en décembre 2012. A cela s’ajoute l’augmentation des engagements extérieurs des banques, notamment, les dépôts des non-résidents qui se sont accrus, au cours de la période considérée, de 624 MDT.

Les créances nettes sur l’Etat ont enregistré, durant les neuf premiers mois de l’année 2013, une augmentation de 626 MDT contre 595 MDT une année auparavant, imputable, essentiellement, à la hausse de l’encours des bons du Trésor en portefeuille des banques (+126 MDT) et chez la BCT dans le cadre de l’Open Market (+502 MDT). A signaler que les émissions des bons du Trésor ont totalisé au terme de la période sous revue 1.175 MDT, tandis que l’enveloppe des remboursements à ce titre s’est élevée à 541 MDT, soit des souscriptions nettes de 634 MDT contre respectivement, 1.232 MDT, 619 MDT et 613 MDT, durant la même période de l’année 2012.

-1000

-800

-600

-400

-200

0

200

400

600

800

1000

Juillet Août Septembre Juillet Août Septembre

2012 2013

MASSE MONETAIRE M3 CREANCES NETTES SUR L' EXTERIEURCREANCES NETTES SUR L'ETAT CONCOURS A L'ECONOMIE

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Périodique de Conjoncture n° 101 OCTOBRE 2013

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EVOLUTION DES RESSOURCES DU SYSTEME FINANCIER ET DE LEURS CONTREPARTIES (Chiffres de fin de période en MDT)

D E S I G N A T I O N SEPTEMBRE 2013*

VARIATIONS EN % SAUF INDICATION CONTRAIRE

SEPT.2012 DEC.2011

SEPT.2013 DEC.2012

AGREGAT M4 53.525 5,4 4,0 MASSE MONETAIRE (M3) 53.471 5,3 4,5 MASSE MONETAIRE (M2) 50.622 5,1 4,7 MONNAIE (M1) 21.052 6,9 5,2 QUASI-MONNAIE 29.570 3,8 4,4 M 3-M2 2.849 9,0 0,3 M4 -M3 54 20,2 -81,8 AUTRES RESSOURCES 17.005 2,5 -6,5 TOTAL RESSOURCES = TOTAL CONTREPARTIES 70.530 4,7 1,3 CREANCES NETTES/EXTERIEUR ** 4.512 -1.151,0 -2.542,0 CREDITS INTERIEURS 66.018 7,2 5,5 CREANCES NETTES SUR L’ETAT ** 10.000 595,0 626,0

DT : BONS DU TRESOR** 3.262 44,0 126,0 COMPTE COURANT DU TRESOR ** 117 -231,0 -12,0

CONCOURS A L'ECONOMIE 56.018 7,2 5,2 DT : CREDITS A L’ECONOMIE 53.236 7,4 5,3

* Données provisoires pour 2013. ** Pour ces agrégats, les variations sont exprimées en MDT.

Les concours à l’économie ont augmenté, durant les neuf premiers mois de l’année en cours, à un rythme moins soutenu que celui enregistré au cours de la même période de l’année précédente (5,2% contre 7,2%). Cette évolution est imputable, particulièrement, à la décélération des crédits sur ressources ordinaires (5,7% contre 7,6%) parallèlement à la poursuite de la baisse de l’encours des billets de trésorerie amorcée depuis le début de l’année 2013 (-243 MDT contre +50 MDT).

Selon les statistiques de la Centrale des risques et le fichier des crédits aux particuliers, l’augmentation des crédits (sans avals et cautions) accordés au cours des neuf premiers mois de l’année 2013 a bénéficié, comparativement à la même période de l’année précédente, aux particuliers (+1.074 MDT), aux secteurs des services (+1.005 MDT), de l’industrie (+565 MDT) et, dans une moindre mesure de l’agriculture et pêche (+60 MDT).

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Périodique de Conjoncture n° 101 OCTOBRE 2013

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MARCHE FINANCIER 1 Poursuite de la tendance baissière de la Bourse conjuguée

à la faiblesse des émissions par Appel Public à l’Epargne (APE) et du volume des transactions

L’activité du marché financier, au cours du troisième trimestre de l’année 2013, a été marquée par :

- une forte baisse de l’indice TUNINDEX suite à la dégradation des conditions sécuritaires dans le pays (assassinat du membre de l’Assemblée Nationale Constituante M. Brahmi et évènements du Mont Chaambi) ;

- la poursuite des opérations d’introduction en Bourse avec l’ouverture de l’offre à prix ferme (OPF) et le placement garanti sur les titres de la société de leasing « Best Lease » dans le cadre de son introduction au marché principal de la cote et ce, outre l’accord donné par la BVMT pour l’introduction en Bourse de deux autres sociétés;

- l’octroi de l’agrément du Conseil du Marché Financier (CMF) pour la constitution d’un fonds commun de placement (FCP) de type mixte « UGFS Ethical Fund » et d’un autre FCP de type actions « CEA Ethical Fund », d’un montant initial de 100 mDT chacun, promus par UGFS-NA et Amen Bank.

Le CMF a également donné son agrément pour la constitution d’un fonds commun de placement à risque «Fonds de Développement Régional » d’un montant de 100 MDT promu par CDC Gestion et Attijari Bank.

I- LE MARCHE PRIMAIRE

La persistance des tensions sur les finances publiques ont induit une poursuite du recours du Trésor à l’endettement intérieur, au cours du troisième trimestre 2013, avec l’émission de bons du Trésor à hauteur de 425 MDT en accroissement de 6% par rapport au volume émis un trimestre auparavant. Comme pour les trimestres précédents, ces émissions ont été concentrées sur les bons du Trésor assimilables (BTA) qui ont accaparé 89% du montant émis.

EMISSIONS DE L’ETAT (En MDT)

D E S I G N A T I O N 3EME TRIM. 2012 2EME TRIM. 2013 3EME TRIM. 2013

Bons du Trésor Assimilables (BTA) 348 398 376 Bons du Trésor à court terme (BTCT) 25 5 49

TOTAL 373 403 425

En revanche, le troisième trimestre de l’année 2013 a été caractérisé par une faiblesse des émissions des entreprises par APE ; les fonds levés sur le marché primaire n’ayant été que de 51 MDT, en baisse de 86% par rapport au trimestre précédent.

1 Les statistiques présentées dans cette partie ont pour sources la Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis (BVMT) et le Conseil du Marché Financier (CMF).

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Périodique de Conjoncture n° 101 OCTOBRE 2013

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Dans ce cadre, les émissions obligataires ont été limitées à 30 MDT au titre de l’emprunt émis par Tunisie

Leasing alors que les augmentations de capital en numéraire ont été de 21 MDT au titre de l’augmentation

du capital de « Best Lease » dans le cadre de son introduction au marché principal de la cote.

EMISSIONS DES ENTREPRISES PAR APE (En MDT)

D E S I G N A T I O N 3EME

TRIM. 2012 2EME

TRIM. 2013 3EME

TRIM. 2013

Titres de capital 0 173 21

Titres de créance 20 199 30

TOTAL DES FONDS LEVES 20 372 51

Le troisième trimestre 2013 a également enregistré l’octroi du visa du CMF pour l’émission de cinq

emprunts obligataires, initiés par quatre sociétés de leasing et une société de factoring pour un montant

global de 110 MDT, susceptible d’être porté à 160 MDT1. En outre, le CMF a donné son visa pour

l’augmentation en numéraire du capital de « Best Lease » permettant une levée de fonds à hauteur de

21 MDT.

Le nombre d’organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) en activité a atteint

114 unités à fin septembre 2013 suite au démarrage des souscriptions publiques dans deux FCP de type

mixte « FCP Al Baraka » et « FCP General Dynamique ».

ACTIVITE DES OPCVM

D E S I G N A T I O N SEPTEMBRE 2012 JUIN 2013 SEPTEMBRE 2013

Nombre en activité (en unités) 110 112 114

Actifs nets (En MDT) 5.270 4.926 4.885

- OPCVM obligataires 4.682 4.378 4.367

- OPCVM mixtes 588 548 518

Les actifs nets détenus par les OPCVM ont accusé une baisse de 41 MDT par rapport à fin juin pour totaliser

4.885 MDT à fin septembre 2013 ; laquelle baisse a touché, en particulier, les unités mixtes (-30 MDT) en

relation avec le trend globalement baissier suivi par le marché boursier décourageant les nouvelles

souscriptions et incitant à des opérations de rachat de parts d’OPCVM.

Enfin les OPCVM ont réalisé un rendement positif de 2,3% au titre des neufs premiers mois de l’année 2013

contre 2,6% au cours de la même période de 2012.

II- LE MARCHE SECONDAIRE

Le nombre des sociétés cotées en Bourse s’est élevé à 66 unités au terme du troisième trimestre 2013 ;

étant noté que ce trimestre a enregistré le démarrage des négociations sur les titres de « Hannibal Lease »

sur le marché principal, l’ouverture de l’offre à prix ferme (OPF) et le placement garanti sur les titres de

1 Il s’agit des emprunts obligataires émis par Tunisie Leasing (20 MDT susceptibles d’être portés à 30 MDT), l’ATL

(30 MDT susceptibles d’être portés à 50 MDT), Attijari Leasing (20 MDT susceptibles d’être portés à 30 MDT), la CIL (20 MDT susceptibles d’être portés à 30 MDT) et UNIFACTOR (20 MDT).

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Périodique de Conjoncture n° 101 OCTOBRE 2013

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« Best Lease » dans le cadre de son introduction à ce marché. En outre la BVMT a donné son accord pour

l’introduction des sociétés « SOTEMAIL » et « Manufacture de Panneaux Bois du Sud » (MPBS),

respectivement, sur les marchés alternatif et principal de la cote.

Par ailleurs, la baisse de l’indice de référence TUNINDEX observée au cours du second trimestre de 2013

s’est poursuivie, au cours du troisième trimestre de la même année, en relation avec la dégradation du

contexte sécuritaire. Ainsi, l’indice TUNINDEX a clôturé le mois de septembre 2013 à 4.462,23 points en

régression de 3,2% par rapport à son niveau enregistré au terme du second trimestre de l’année en cours ;

ce qui a ramené son rendement réalisé depuis le début de l’année à -2,6%.

Parallèlement, tous les indices sectoriels (hormis ceux des assurances de l’agro-alimentaire et boissons et

du bâtiment et des matériaux de construction) se sont inscrits en baisse, au cours du troisième trimestre

2013, sachant que l’indice bancaire TUNBANK a réalisé un rendement négatif de 3,4%.

Le trend baissier suivi par le marché boursier, au cours du trimestre sous revue, a été accompagné par une

faiblesse des transactions réalisées sur la cote de la Bourse qui n’ont totalisé que 231 MDT ; soit un recul de

46% par rapport à leur volume enregistré un trimestre auparavant. Cette évolution a induit un recul du

volume quotidien moyen des échanges à 3,7 MDT pour le troisième trimestre 2013 contre une moyenne de

5,6 MDT depuis le début de l’année.

EVOLUTION DU VOLUME DES TRANSACTIONS (En MDT)

D E S I G N A T I O N 3EME

TRIM. 2012 2EME

TRIM. 2013 3EME

TRIM. 2013

Volume global des transactions 602 623 431

Cote de la Bourse 448 427 231

Hors cote 8 2 2

Opérations d’enregistrement et déclarations 146 194 198

S’agissant de l’évolution des cours des valeurs cotées, la tendance du marché a été globalement baissière,

au cours du troisième trimestre de l’année 2013, avec le recul des cours de 55 titres cotés [la plus grande

régression a été réalisée par la valeur « STEQ » (-37,5%)] et la hausse des cours de 11 autres valeurs ; la

meilleure performance ayant été réalisée par le titre « SPDIT SICAF » (+17,8%). Le titre « Hannibal Lease »,

nouvellement introduit en Bourse, a, pour sa part, affiché un rendement de 0,8% par rapport à son cours

d’introduction en Bourse.

EVOLUTION DES INDICATEURS BOURSIERS

D E S I G N A T I O N SEPTEMBRE 2012 JUIN 2013 SEPTEMBRE 2013

Indice TUNINDEX en points (base 1.000 le 31/12/1997) 4.961,42 4.608,39 4.462,23

Capitalisation boursière (en MDT) 15.058 14.359 13.702

Capitalisation boursière / PIB (en %) 21,2 20,2* 19,3*

PER moyen 20,9 15,39 14,04

Nbre. des sociétés cotées (en unités) 59 66 66

Taux de liquidité mensuel (en %) 44 51 48

Taux de la participation étrangère (en %) 20,3 21,8 21,8

* Sur la base du PIB de l’année 2012 aux prix courants publié en novembre 2013 par le Ministère du Développement

et de la Coopération Internationale (soit 70.996,2 MDT).

Parallèlement, la capitalisation boursière a accusé une régression de 657 MDT ou 4,6% par rapport à son

niveau enregistré à fin juin pour revenir à 13.702 MDT au terme du mois de septembre 2013.

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Périodique de Conjoncture n° 101 OCTOBRE 2013

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La part de la participation étrangère dans la capitalisation boursière est demeurée pratiquement au même niveau enregistré au terme du mois de juin; soit 21,8% à fin septembre 2013. Les transactions réalisées sur la côte pour le compte d’investisseurs étrangers, au cours du troisième trimestre de l’année 2013, ont enregistré un solde positif de 0,8 MDT suite, notamment, à des achats nets de 3,2 MDT au titre du mois de septembre 2013. Par conséquent, le solde des transactions des étrangers enregistré depuis le début de l’année s’est élevé à 5,5 MDT.

Evolution quotidienne des indices TUNINDEX et TUNBANK

-10-8-6-4-202468

1012

(En %)

TUNINDEX TUNBANK

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Périodique de Conjoncture n° 101 OCTOBRE 2013

24

PAIEMENTS EXTERIEURS Déficit de la balance générale des paiements suite au maintien

du déficit courant à un niveau élevé

La balance générale des paiements a dégagé, au cours des neuf premiers mois de 2013, un déficit de 1.301 MDT (contre 600 MDT une année auparavant), résultat attribuable au maintien du déficit de la balance courante à un niveau élevé alors que l’excédent de la balance des opérations en capital et financières n’a permis de couvrir que près de 73% du déficit courant.

En conséquence, les avoirs nets en devises sont revenus à 11.324 MDT, soit l’équivalent de 103 jours d’importation à fin septembre 2013 contre 12.576 MDT et 119 jours au terme de 2012.

EVOLUTION DES PRINCIPAUX SOLDES DE LA BALANCE DES PAIEMENTS (En MDT)

DESIGNATION 2011 2012 9 PREMIERS MOIS

2012 2013*

1- PAIEMENTS COURANTS -4.766 -5.812 -4.700 -4.738

EN % DU PIB -7,3 -8,2 -6,6 -6,1

- MARCHANDISES (FOB) -6.756 -9.535 -7.254 -7.117

- SERVICES +2.102 +3.053 +2.201 +2.210

- REVENUS DE FACTEURS ET TRANSFERTS COURANTS -112 +670 +353 +169

2- OPERATIONS EN CAPITAL & FINANCIERES +2.280 +7.830 +4.100 +3.437

- OPERATIONS EN CAPITAL +259 +701 +191 +97

- INVESSTISSEMENTS ETRANGERS (Directs et de portefeuille) +547 +2.404 +1.131 +1.371

- AUTRES INVESTISSEMENTS 1 +1.474 +4.725 +2.778 +1.969

3- OPERATIONS D’AJUSTEMENT (FLUX NETS) +96 +120 - -

SOLDE GENERAL -2.391 +2.138 -600 -1.301

* Chiffres provisoires. 1 Il s’agit des opérations financières ayant trait aux capitaux de prêts-emprunts à moyen et long termes, aux avoirs et engagements à court terme ainsi qu’aux allocations en DTS.

1- BALANCE DES OPERATIONS COURANTES

Au cours des neuf premiers mois de 2013, le déficit de la balance des opérations courantes s’est légèrement creusé (-38 MDT) par rapport à celui enregistré durant la même période de 2012 pour s’élever à 4.738 MDT, soit 6,1% du PIB contre 4.700 MDT et 6,6% une année auparavant. Cette évolution s’explique par le repli de l’excédent de la balance des revenus de facteurs et des transferts courants alors que la balance des services s’est légèrement améliorée. De son côté, le déficit de la balance commerciale (FOB-FOB), qui demeure à un niveau élevé, a accusé une légère contraction (-1,9% ou 137 MDT).

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Périodique de Conjoncture n° 101 OCTOBRE 2013

25

1-1. BALANCE COMMERCIALE

Les échanges commerciaux ont été marqués au cours des neuf premiers mois de l'année 2013 par une forte décélération des importations (+4,3% contre +14,4% au cours des 9 premiers mois 2012) qui s’est accompagnée d’une accélération des exportations (+6,7% contre +4%), entrainant ainsi une légère contraction du déficit commercial (FOB -CAF) de 0,8% ou 69 MDT pour se situer à 8.744 MDT. Ce niveau de déficit demeure, toutefois, élevé et ce, après la forte détérioration de 47% ou 2.820 MDT enregistrée au cours des 9 premiers mois de 2012.

Evaluées aux prix constants, les exportations ont progressé de 3,7% contre une baisse de 1,5% des importations. La hausse des indices des prix à l’exportation de 2,9% et à l’importation de 6% a, en effet, amplifié le niveau des échanges commerciaux, entrainant ainsi une détérioration des termes de l’échange de 2,9% par rapport aux 9 premiers mois de 2012.

Par ailleurs, l’analyse des échanges commerciaux par régime montre une reprise de ceux effectués sous le régime off shore, aussi bien au niveau des importations (+3,3% contre -2,5% lors des 9 premiers mois 2012) que des exportations (+6,1% contre -1,4% lors des 9 premiers mois 2012). Cette reprise a concerné, surtout, les ventes du secteur des industries manufacturières, notamment celles des textiles, habillements et cuirs et ce, après les contre-performances de l’année 2012. Au niveau du régime général, les exportations et les importations ont enregistré une décélération par rapport à la même période de l'année précédente, soit 7,5% et 4,8% respectivement (contre 14,3 % et 22,8% une année auparavant), tendance qui a touché, principalement, les secteurs des industries extractives.

Sur un autre plan, la répartition sectorielle des exportations, qui se sont situées à 20.822 MDT, fait apparaitre l’accroissement des ventes de tous les secteurs d’activité à l’exception de celles des mines phosphates et dérivés qui ont accusé une légère baisse. En particulier, les secteurs des industries manufacturières ont connu une relance, avec la reprise des ventes du secteur des textiles, habillements et cuirs (+5,4 % contre -8,2% une année auparavant), l’accélération de celles des industries mécaniques et électriques (5,7% contre 3,7% une année auparavant) et la poursuite de l’accroissement des exportations des autres industries manufacturières à un rythme soutenu (+13,1%).

Quant aux exportations du secteur de l’agriculture et industries agroalimentaires, elles ont connu une hausse de 13,1% et ce, après la stagnation enregistrée lors des 9 premiers mois de 2012, en relation, principalement, avec une bonne saison de récolte d’olive (2012-2013), qui s’est traduite par une progression des ventes de l'huile d'olives de 64,2 % pour atteindre 713 MDT. S’agissant des exportations du secteur de l'énergie, elles ont augmenté de 6,1%, portant la marque de la hausse des ventes du pétrole brut de 9,8%, pour s’élever à 2.291 MDT.

En revanche, les exportations du secteur des mines, phosphates et dérivés ont enregistré une baisse de 0,4% contre une augmentation de 19,5% une année auparavant et ce, en lien avec la poursuite des perturbations sociales au niveau des sites de production et de distribution, entrainant des difficultés pour ce secteur à retrouver ses niveaux de production habituels.

Au niveau des importations, qui se sont élevées à 29.566 MDT, tous les groupes de produits ont enregistré une progression, à l’exception des biens d’équipement, dont les achats ont baissé de 2% par rapport aux neuf premiers mois de 2012, période marquée par l’acquisition d’un bateau d’une valeur de 406 MDT.

S’agissant des achats des produits alimentaires, ils ont poursuivi leur tendance haussière (+24,1% contre +0,9% au cours de la même période de l'année écoulée), faisant suite à l’augmentation des importations des produits céréaliers, qui ont porté sur un montant de 965 MDT et ce, en relation avec l’effet conjugué de la progression des quantités importées et des prix d’achat en dollar US. La hausse des quantités a, surtout,

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Périodique de Conjoncture n° 101 OCTOBRE 2013

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touché l’orge (+147,1%), alors que celle des prix en dollar US a affecté, principalement, le blé tendre (+17,5 %).

Pour les importations des autres groupes de produits, elles ont connu une décélération qui a concerné, essentiellement, les produits énergétiques (6,9% contre 33,6 % une année auparavant) et les biens de consommation (4,8% contre 15,5 % une année auparavant).

1-2. BALANCE DES SERVICES ET DES REVENUS DE FACTEURS ET TRANSFERTS COURANTS

L’excédent de la balance des services s’est légèrement amélioré au cours des neuf premiers mois de 2013 (+9 MDT) pour se situer à 2.210 MDT et ce malgré une conjoncture nationale difficile. Les flux bénéficiant au secteur touristique ont, en effet, augmenté de 2,3% pour s’élever à 2.425 MDT (-8,2% par rapport à la même période de 2010) et ce, corrélativement avec la hausse des entrées des non-résidents de 4,9% qui a, essentiellement, concerné les maghrébins (+14,7%) dont, principalement, les libyens (+19%) alors que les entrées des européens ont régressé de 2,7%. De leur côté, les nuitées globales ont baissé de 1,4% par rapport à la même période de 2012.

Quant à la balance des revenus de facteurs et des transferts courants, elle a dégagé un excédent de 169 MDT au cours des neuf premiers mois de 2013 contre 353 MDT une année auparavant. Cette contraction s’explique, essentiellement, par la hausse des dépenses au titre des revenus d’investissements étrangers de 19,4% pour atteindre 2.246 MDT suite, principalement, aux transferts d’une partie des dividendes de la société « Qatar Télécom » pour un montant qui s’est élevé, au terme des neuf premiers mois de 2013, à 212 millions de dollars US et ce, au titre de sa participation au capital de la société « Tunisiana ». En revanche, les dépenses engagées au titre des intérêts de la dette à moyen et long termes se sont repliées de 15% pour revenir à 587 MDT. Quant aux flux reçus au titre des revenus de travail, ils ont augmenté de 4,6% pour s’élever à 2.762 MDT dont 1.998 MDT sous forme d’apports en espèces.

2- BALANCE DES OPERATIONS EN CAPITAL ET FINANCIERES

La balance des opérations en capital et financières a dégagé, au cours des neuf premiers mois de 2013, un excédent qui s’est replié de 663 MDT pour se situer à 3.437 MDT et ce, en relation avec :

- la baisse des entrées nettes de capitaux extérieurs sous forme de prêts-emprunts et autres engagements à CMLT de 809 MDT par rapport aux neuf premiers mois de 2012 pour se situer à 1.969 MDT, faisant suite à la diminution des tirages sur les capitaux d’emprunt à moyen et long termes de plus de 10% alors que les dépenses engagées au titre de l’amortissement de la dette à moyen et long termes ont diminué de 19,6%, pour se situer à 1.799 MDT.

Ci-après les principales opérations d’emprunts extérieurs à MLT au cours des neuf premiers mois de 2013 :

* Mobilisation de 150 millions de dollars US (242 MDT) au titre de la première tranche du prêt Stand-By octroyé par le FMI,

* Mobilisation de 300 millions d’euros (639 MDT) au titre d’un crédit à moyen terme accordé par la banque « Natixis »,

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Périodique de Conjoncture n° 101 OCTOBRE 2013

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* Mobilisation de 22,4 milliards de Yen (372,5 MDT) au titre d’un emprunt privé sur le marché financier japonais au cours du mois d’août 2013,

* Remboursement de 685 MDT (330 millions d’euros) au titre d’un emprunt obligataire contracté en 2003.

- De son côté, la balance des investissements étrangers a dégagé un excédent qui s’est amélioré de 240 MDT pour s’élever à 1.371 MDT sous l’effet, essentiellement, de l’accroissement des flux d’investissements directs étrangers bénéficiant à la Tunisie de 12,1% pour se situer à 1.370 MDT, hausse qui a, particulièrement, concerné le secteur de l’énergie (+18,8%). Parallèlement, les recettes au titre des investissements de portefeuille se sont, notablement, accrues pour passer d’une période à l’autre de 72 MDT à 122 MDT dont 73 MDT représentent la participation de la Société Financière Internationale (SFI) dans l’augmentation de capital d’Amen Bank.

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Périodique de Conjoncture n° 101 OCTOBRE 2013

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EVOLUTION DU TAUX DE CHANGE DU DINAR ET DE L’ACTIVITE DU MARCHE DES CHANGES

Dépréciation du dinar tunisien vis-à-vis des principales devises et accroissement du volume des transactions au comptant et à terme à fin septembre 2013

I- EVOLUTION DU TAUX DE CHANGE DU DINAR

Le cours du dinar a enregistré sur le marché interbancaire, à fin septembre et par rapport à la fin de l’année 2012, une baisse de 8,1% vis-à-vis de l’euro et de 5,9% vis-à-vis du dollar américain, alors qu’il s’est apprécié à l’égard du yen japonais (9%).

Il est à rappeler que la Banque Centrale a accentué ses interventions sur le marché des changes, à partir du mois de mai 2013, pour atténuer les pressions sur la liquidité du marché interbancaire et partant sur le taux du change du dinar. Ces pressions s’expliquent par des demandes d’achats de devises de grandes entreprises publiques importatrices et par des transferts des bénéfices vers l’étranger conjugués avec une évolution limitée de l’activité des principaux secteurs exportateurs.

EVOLUTION DES RAPPORTS USD/TND ET EURO/USD

Le cours moyen du dinar pour les neuf premiers mois 2013 a connu et en comparaison avec la même période de l’année écoulée, une dépréciation vis‐à‐vis de l’euro (6,1%) et du dollar américain (3,5%), contre une appréciation de 17,8% par rapport au yen japonais.

1,30

1,35

1,40

1,45

1,50

1,55

1,60

1,65

1,70

1,10

1,15

1,20

1,25

1,30

1,35

1,40

1,45

1,50

USD/TND

EUR/USD USD/TND

EUR/USD

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Périodique de Conjoncture n° 101 OCTOBRE 2013

29

EVOLUTION DU RAPPORT EUR/TND

II- EVOLUTION DE L’ACTIVITE DU MARCHE DES CHANGES

1- MARCHE AU COMPTANT

Les transactions effectuées sur le marché des changes au comptant se sont élevées à 59.355 MDT à fin septembre 2013 contre un niveau de 50.014 MDT durant la même période de l’année 2012, soit une hausse de 18,7%. EVOLUTION DES TRANSACTIONS DE CHANGE AU COMPTANT (En MDT)

DESIGNATION 9 MOIS 2012 9 MOIS 2013 VARIATIONS TRANSACTIONS DEVISES CONTRE DEVISES 30.692 30.306 -386 TRANSACTIONS DEVISES CONTRE DINAR 19.322 29.049 9.727

TOTAL 50.014 59.355 9.341

1-1. TRANSACTIONS DEVISES CONTRE DINAR

Les transactions devises contre dinar effectuées sur le marché des changes, au cours des neuf premiers mois 2013, ont atteint 29.049 MDT, soit une progression de 50,3%.

Ceci a porté la part de ces transactions à 48,9% du volume global des opérations de change au comptant contre 39,9% durant la même période de l’année écoulée.

La hausse des transactions devises contre dinar s’explique essentiellement par la progression de l’intervention de la Banque Centrale (123,7%) notamment à partir du mois de mai, avec une part qui est passée de 32,7% à 48,6%, d’une période à l’autre.

Quant aux transactions effectuées sur le marché interbancaire, elles ont connu une hausse de 14,8%.

1,80

1,85

1,90

1,95

2,00

2,05

2,10

2,15

2,20

1,80

1,85

1,90

1,95

2,00

2,05

2,10

2,15

2,20

En dinar

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Périodique de Conjoncture n° 101 OCTOBRE 2013

30

EVOLUTION DES TRANSACTIONS DE CHANGE AU COMPTANT DEVISES CONTRE DINAR (En MDT) DESIGNATION 9 MOIS 2012 9 MOIS 2013 VARIATIONS

OPERATIONS AVEC LA BCT 6.309 14.114 7.805 MARCHE INTERBANCAIRE 13.013 14.935 1.922

TOTAL 19.322 29.049 9.727

1-2. TRANSACTIONS DEVISES CONTRE DEVISES

Le volume des transactions devises contre devises a atteint 30.306 MDT durant les neuf premiers mois 2013, soit une baisse de 1,3%.

Ainsi, la part de ces transactions dans l’ensemble des opérations de change au comptant est passée de 61,4% à fin septembre 2012 à 51,1%. Les transactions avec les correspondants étrangers ont représenté 96,7% du volume global des échanges.

EVOLUTION DES TRANSACTIONS DE CHANGE AU COMPTANT DEVISES CONTRE DEVISES (En MDT)

DESIGNATION 9 MOIS 2012 9 MOIS 2013 VARIATIONS

MARCHE INTERBANCAIRE 3.260 1.002 -2.258 AVEC LES CORRESPONDANTS ETRANGERS 27.432 29.304 1.872

TOTAL 30.692 30.306 -386

2- MARCHE A TERME

Le volume des transactions de change à terme a enregistré une hausse de 66,2%, au cours des neuf premiers mois 2013 en comparaison avec la même période de 2012, pour s’élever à 8.151 MDT. EVOLUTION DES TRANSACTIONS DE CHANGE A TERME (En MDT)

DESIGNATION 9 MOIS 2012 9 MOIS 2013 VARIATIONS

ENTRE LES BANQUES ET LES ENTREPRISES 4.840 8.139 3.299 MARCHE INTERBANCAIRE 64 12 -52

TOTAL 4.904 8.151 3.247

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Périodique de Conjoncture n° 101 OCTOBRE 2013

31

NOUVELLES DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES

A CARACTERES ECONOMIQUE, MONETAIRE ET FINANCIER

I- MESURES TOUCHANT LE SECTEUR FINANCIER

A- DETERMINATION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE CREDITS SOUMIS A LA REGLEMENTATION

RELATIVE AU TAUX D’INTERET EXCESSIF

La circulaire de la BCT aux établissements de crédit n° 2013-12 du 3 octobre 2013 a modifié celle n° 2000-

03 du 27 mars 2000 portant fixation des crédits soumis au même taux d’intérêt excessif par la consécration

d’une 9ème

catégorie de crédit dédiée aux opérations d’affacturage, ce qui permettrait de soustraire les

sociétés exerçant cette activité de la catégorie de déclaration « crédit à court terme ». La consécration

d’une catégorie dédiée à l’affacturage est motivée par :

- l’adoption d’un traitement standard et équitable aux différents intervenants du secteur sans

différenciation ;

- l’objectif de conférer à l’activité d’affacturage, à l’instar du leasing, un statut à part adapté à ses

caractéristiques intrinsèques et à ses contraintes en matière de ressources par rapport aux banques ; et

- l’instauration d’une politique de tarification ajustée aux risques.

Rappelons à ce titre que jusque-là les sociétés de factoring déclarent leurs taux effectifs globaux au même

titre que les banques dans cette même catégorie et qu’en vertu de la loi n° 99-64 du 15 juillet 1999, telle

que modifié par la loi n° 2008-56 du 4 août 2008, est considéré un prêt consenti à un taux d’intérêt excessif,

tout prêt conventionnel qui excède, au moment où il est consenti, de plus du cinquième le taux effectif

moyen pratiqué au cours du semestre précédent par les banques et les autres établissements financiers

pour des opérations de même nature. D’autre part, le taux d’intérêt effectif moyen relatif aux crédits à la

consommation sert de référence pour calculer le taux excessif applicable aux prêts conventionnels, et plus

particulièrement, aux ventes à tempérament.

(Cf. Circulaire de la BCT aux établissements de crédit n° 2013-12 du 3 octobre 2013)

B- MODIFICATION DES CONDITIONS D’OUVERTURE ET DE FONCTIONNEMENT DES COMPTES

PROFESSIONNELS EN DEVISES OU EN DINAR CONVERTIBLE

En concrétisation des choix arrêtés par les autorités publiques pour réduire les pressions exercées sur la

balance commerciale et optimiser l’utilisation des avoirs en devises, la circulaire n° 2013-13 du 21 octobre

2013 vient rappeler aux intermédiaires agrées qu’ils ne doivent procéder à la vente de devises au comptant

aux titulaires de comptes professionnels en devises ou en dinar convertibles, qu’à concurrence du besoin

de règlement non couvert par les fonds disponibles dans lesdits comptes.

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Il est à noter que la circulaire sus-mentionnée complète la circulaire n° 2012-18 du 4 octobre 2012, qui a imposé aux titulaires de ce genre de compte d’utiliser en priorité leurs disponibilités en devises ou en dinars convertible pour le règlement de leurs dépenses en devises. (Cf. Circulaire de la BCT aux intermédiaires Agrées n° 2013-13 du 21 octobre 2013)

II- FINANCEMENT DU SECTEUR AGRICOLE

A- REVISION DU BAREME DES CREDITS DE CEREALICULTURE

Afin d’encourager davantage les agriculteurs et d’aider au lancement de la nouvelle saison des grandes cultures dans de bonnes conditions, il a été décidé de réviser à la hausse les barèmes des crédits de cultures saisonnières en relevant leurs plafonds à des taux variant de 8,8% à 10,5% et ce, pour faire face à l’accroissement des prix de certains intrants et des charges d’exploitation. C’est ainsi que le montant maximum des crédits, modulé en fonction de la taille de l’exploitation, des dépenses à engager, des rendements et des quantités commercialisées au cours des campagnes précédentes a été fixé, pour les cultures en sec du blé dur, du blé tendre et des légumineuses à 720 dinars par hectare pour la Zone I et à 555 dinars pour la Zone II et pour les cultures en irrigué à 910 dinars par hectare pour les deux zones.

Pour ce qui est de la culture de l’orge, les montants maximums à l’hectare des crédits à accorder ont été fixés à 480 dinars pour la Zone I, 435 dinars pour la Zone II et 190 dinars pour la Zone III. Quant au barème appliqué aux spéculations de fourrages, il a été relevé à 395 dinars par hectare pour les cultures d’hiver en sec et à 500 dinars par hectare pour les cultures d’été en irrigué contre 360 dinars et 450 dinars respectivement auparavant.

Il est à noter que les échéances de remboursement ont été maintenues, soit le 31 août pour toutes les spéculations et 30 septembre pour la dernière.

(Cf. Circulaire de la BCT aux Banques n° 2013-14 du 30 octobre 2013)

B- REECHELONNEMENT DES CREDITS

Les banques ont été autorisées à rééchelonner les crédits octroyés aux agriculteurs touchés par la sécheresse au titre de la campagne 2012-2013, ainsi que les crédits d’investissement en liaison avec la céréaliculture.

Peuvent bénéficier de ce rééchelonnement les agriculteurs qui se sont acquittés de leurs engagements bancaires échus avant l’avènement de la sécheresse et qui exploitent des terres agricoles sises dans les zones sinistrées, telles que fixées par le décret n° 2013-3763 du 19 septembre 2013.

Le rééchelonnement, qui exclut les cultures en irrigué, concerne le principal des crédits de cultures saisonnières octroyés au secteur des grandes cultures, le principal et les intérêts des tranches des crédits d’investissement y afférent et échéant en juin, juillet et août 2013, ainsi que la 5ème tranche des crédits rééchelonnés en 2008 et la 3ème tranche de ceux de 2010.

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Par ailleurs, ledit rééchelonnement est effectué sur une période maximale de 5 ans et au même taux d’intérêt que celui du crédit initial et ce, au cas par cas, en tenant compte de la situation financière de l’agriculteur et du taux de préjudice subi par celui-ci, au vu d’une attestation jointe à la demande du bénéfice du rééchelonnement, constatant le dégât dû à la sécheresse et délivrée par le commissariat régional au développement agricole de la région concernée.

Il est à noter que les crédits rééchelonnés sont admis en contrepartie du refinancement de la BCT, au taux de l’appel d’offres et que le Fonds National de Garantie (FNG) supporte les intérêts découlant de l’opération du rééchelonnement des crédits bénéficiant de ces concours et déclarée immédiatement au secrétariat du fonds.

(Cf. Note aux banques n° 2013-24 du 17 octobre 2013)

III- LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME ET LA REPRESSION DU BLANCHIMENT D’ARGENT Dans le cadre de la politique nationale visant à soutenir les efforts de la communauté internationale de lutte contre le terrorisme et la répression du blanchiment d’argent, les autorités publiques ont mis en œuvre, depuis 2003, plusieurs dispositifs légaux s’y référant et visant à préserver la réputation de la place financière de la Tunisie et à contribuer activement aux efforts sus-mentionnés.

C’est ainsi que la Banque Centrale de Tunisie, après avoir promulgué la circulaire n° 2007-07 du 16 mars 2007, relative à la mise en place d’un dispositif interne pour la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, s’est de nouveau penchée sur la question, en procédant notamment à la révision de ladite circulaire, pour inclure, désormais, les amendements introduits par la loi n° 2009-65 du 12 août 2009, les recommandations du groupe d’action financière pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (GAFIMOAN) et de la Banque Mondiale ainsi que les résultats primaires de l’évaluation élaborée en 2011 par la Commission tunisienne des analyses financières (CTAF).

A cet effet, la circulaire citée en référence s’articule autour de six principaux axes :

- La mise en place d’un système de lutte contre le blanchiment d’argent, en adaptant une approche basée sur les risques en conformité avec les standards internationaux et ce, par la distinction des situations qui nécessitent des mesures de vigilances générales et celles qui requièrent des mesures de vigilance renforcée.

- La consécration du rôle du conseil d’administration ainsi que des comités qui en découlent, notamment le comité des risques et le comité permanent d’audit interne, et ce, en matière du suivi du dispositif de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

- L’inclusion de nouvelles exigences, sur les plans logistique et procédural, pour renforcer le dispositif de contrôle interne afin de se prémunir contre les risques de blanchiment d’argent.

- L’adoption de directives techniques au sein des systèmes d’information permettant d’y conférer davantage d’efficacité dans la détection précoce des risques (tels que le profilage, le filtrage, le monitoring…).

- L’institution de procédures spécifiques pour identifier les clients et l’instauration de mesures de vigilance permanentes et renforcées, notamment dans le cas des personnes ayant exercé ou exerçant de hautes fonctions publiques en Tunisie, de leurs proches ou des personnes ayant des rapports avec elles et ce, en ligne avec les prérogatives de la BCT en tant qu’autorité de contrôle chargée de mettre en place les

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dispositifs et mesures nécessaires à la lutte contre les crimes de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme.

- Le renforcement des mesures de vigilance à l’égard des personnes morales, comme les associations et les partis politiques.

Par ailleurs, les établissements concernés doivent prendre les mesures nécessaires pour se conformer, au plus tard le 1er janvier 2014, aux nouvelles exigences prévues par la circulaire citée en référence.

(Cf. circulaire aux établissements de crédit n° 2013-15 du 7 novembre 2013)

IV- CREATION DE L’ACADEMIE INTERNATIONALE DE LA BONNE GOUVERNANCE DE TUNIS Conscientes du rôle considérable de la gouvernance et des bonnes pratiques dans l’accroissement de la valeur de l’entreprise et l’instauration de la confiance auprès des investisseurs, les autorités publiques ont procédé à la création d’un établissement public à caractère administratif, doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière et dénommé « Académie internationale de la bonne gouvernance de Tunis ».

Cet établissement, qui a pour mission principale le renforcement et le développement des capacités des hauts cadres de l’administration en conformité avec les principes de la bonne gouvernance, comprend les structures suivantes :

- unité des programmes et de formation,

- unité des études et des stages,

- unité de la coopération internationale et,

- unité des affaires administratives et financières.

(Cf. Décret n° 2013-3803 du 17 septembre 2013, paru au JORT n° 80 du 04 octobre 2013)

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PRINCIPAUX INDICATEURS ECONOMIQUES (En MDT sauf indication contraire)

D E S I G N A T I O N DIX PREMIERS MOIS VARIATIONS EN %

2011 2012 2013 2012 2011

2013 2012

Indice de la production industrielle (base 100 en 2000) (1) 128,5 130,1 132,3 1,3 1,6 Dont : industries manufacturières 135,5 135,8 138,6 0,2 2,0 BALANCE COMMERCIALE - Exportations totales FOB 20.952 21.765 22.832 3,9 4,9 - Importations totales CAF 27.972 31.655 32.726 13,2 3,4 - Déficit commercial hors énergie FOB-CAF (2) 5.826 8.053 7.762 2.227 -291 - Déficit commercial global FOB-CAF (2) 7.020 9.890 9.894 2.870 4 - Taux de couverture global FOB-CAF (%) 74,9 68,8 69,8 -6,1 points +1 point Hausse des prix à la consommation - Glissement depuis le début de l’année (%) 3,6 4,8 4,6 - En termes de moyennes mensuelles (%) 3,4 5,5 6,1 Tourisme - Entrées de non-résidents (1000 personnes) 4.084 5.169 5.466 26,6 5,7 - Nuitées globales (1000 unités) 18.383 27.418 27.485 49,2 0,2

(1) Au terme du mois de juillet de chaque année. (2) Variations exprimées en millions de dinars. PRINCIPAUX INDICATEURS MONETAIRES ET DE FINANCES EXTERIEURES(1) (En MDT sauf indication contraire)

D E S I G N A T I O N SEPTEMBRE VARIATIONS EN %

2012 2013 SEPT.2012 DEC.2011

SEPT.2013 DEC.2012

PRINCIPAUX AGREGATS MONETAIRES DU SYSTEME FINANCIER (2) AGREGAT M4 50.018 53.525 5,4 4,0 MASSE MONETAIRE (M3) 49.720 53.471 5,3 4,5 CREANCES NETTES SUR L'EXTERIEUR (3) 4.598 4.512 -1.151,0 -2.542,0 CREDITS INTERIEURS 61.073 66.018 7,2 5,5 CREANCES NETTES SUR L'ETAT(3) 8.643 10.000 595,0 626,0 DONT : - BONS DU TRESOR(3) 3.054 3.262 44,0 126,0 - COMPTE COURANT DU TRESOR(3) 417 117 -231,0 -12,0 CONCOURS A L'ECONOMIE 52.430 56.018 7,2 5,2

INDICATEURS DE PAIEMENTS EXTERIEURS (2) RECETTES TOURISTIQUES (4) 2.372 2.425 34,8 2,3 REVENUS DU TRAVAIL EN ESPECES (4) 1.977 1.998 25,3 1,1 SERVICE DE LA DETTE (4) 2.929 2.386 -2,6 -18,5 SOLDE COURANT (3) (4) -4.700 -4.738 -1.379 -38 SOLDE DE LA BALANCE GENERALE DES PAIEMENTS (3) (4) -600 -1.301 1.549 -701

(1) Chiffres de fin de période pour les statistiques monétaires et cumulés depuis le début de l’année pour les paiements extérieurs.

(2) Données provisoires pour 2012 et 2013.

TAUX DE CHANGE (EN DINAR) (1)

(3) Les Variations sont exprimées en millions de dinars. (4) Variations par rapport à la même période de l’année précédente.

D E S I G N A T I O N SEPTEMBRE VARIATIONS EN %

2012 2013 SEPT.2012 DEC.2011

SEPT.2013 DEC.2012

1 DOLLAR DES ETATS-UNIS 1,5746 1,6484 -4,8 -5,9 1 EURO 2,0335 2,2279 -4,7 -8,1 1000 YENS JAPONAIS 20,1508 16,5190 -3,8 9,0 1 LIVRE STERLING 2,5293 2,6052 -8,5 -3,8 10 DIRHAMS MAROCAINS 1,8218 1,9443 -5,2 -5,8

(1) Cours moyens du marché interbancaire en fin de période.