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Paris s’amuse: entre vice et plaisir. Peu avant les années 1900, Paris connaît une période de libération des mœurs qui correspond à la fin du Second Empire et à l’arrivée de la 3 ème République en 1870. Cette époque marquera l’apparition de nouveaux lieux de divertissement comme les cabarets, les music-halls et autres lieux publics où le plaisir devient le maître mot. Cependant avant la création de ces lieux populaires, régnait déjà à Paris un monde de débauche et de vice, à travers les bordels, les maisons closes et autres communautés privées. Les grands auteurs de l’époque, Baudelaire parmi tant d’autres, connaissent bien cette face cachée de la capitale du goût et du luxe. D’ailleurs il n’est pas sans savoir que le poète français vécut dès son jeune âge avec la syphilis, maladie vénérienne qu’il avait attrapé suite à des aventures peu communes. Petite histoire de la prostitution: La prostitution est connue comme « le plus vieux métier du monde », son apparition remonte à l’antiquité, à Athènes dans les thermes mais aussi lors des repas il n’était pas rare de croiser des scènes de ce genre. Plus tard, les monarques faisaient souvent appel à des femmes de mœurs légers et autres courtisanes. Nous n’oublierons pas de citer les maîtresses et concubines des rois de France. Cependant, Paris connaît un « âge d’or » de la prostitution sous le Second Empire. La prostitution devient alors une activité de haut vol, due au changement des mœurs de la haute société de l’époque. Il faut alors différencier plusieurs catégories de femmes qui se lancent dans la profession : En haut de l’échelle se trouvent les « cocottes » ou « demi-mondaines ». Il s’agit des actrices des cabarets et music-halls. À partir du Second Empire, ce sont ces femmes qui deviendront le centre d’attention de la vie mondaine. On citera surtout la « Païva », une russe arrivée à Paris en 1836. Ensuite on retrouve les « filles soumises » ou autres « filles à carte » des maisons de tolérance (ensuite appelées maisons closes) et qui travaillent en chambre. Enfin la prostitution de bas étage est celle de la rue, « du trottoir » et elle est d’ailleurs la plus répandue. Il s’agit de filles de la campagne qui arrivant à Paris ou dans les grandes villes sans argent se retrouvent dans la rue. À Paris, cette prostitution est alors très courante et se concentre dans les quartiers de la Bourse et du Palais Royal. Document 1 : Charles Baudelaire, « Le Crépuscule du Soir », « Les Tableaux Parisiens », Les Fleurs du Mal, 1861. Document 2 : Charles Baudelaire, « Le Jeu », « Les Tableaux Parisiens », Les Fleurs du Mal, 1861. Document 3 : Emile Zola, Nana, Les Rougon-Macquart III, 1880. Document 4 : Serge Lama, Les petites femmes de Pigalle, 1973. Document 5 : Emile Zola, L’Assommoir, 1876. Document 6 : Toulouse-Lautrec, Tableaux variés (source : internet). Document 7 : Photos des « cocottes » de Paris (source : internet). Document 8 : Maxime du Camp, Paris, ses organes, ses fonctions et sa vie jusqu’en 1870, chapitre 17 « La prostitution », 1869.

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Paris s’amuse: entre vice et plaisir.

Peu avant les années 1900, Paris connaît une période de libération des mœurs qui correspond

à la fin du Second Empire et à l’arrivée de la 3ème République en 1870. Cette époque marquera

l’apparition de nouveaux lieux de divertissement comme les cabarets, les music-halls et autres

lieux publics où le plaisir devient le maître mot.

Cependant avant la création de ces lieux populaires, régnait déjà à Paris un monde de

débauche et de vice, à travers les bordels, les maisons closes et autres communautés privées.

Les grands auteurs de l’époque, Baudelaire parmi tant d’autres, connaissent bien cette face

cachée de la capitale du goût et du luxe. D’ailleurs il n’est pas sans savoir que le poète français

vécut dès son jeune âge avec la syphilis, maladie vénérienne qu’il avait attrapé suite à des

aventures peu communes.

Petite histoire de la prostitution:

La prostitution est connue comme « le plus vieux métier du monde », son apparition remonte

à l’antiquité, à Athènes dans les thermes mais aussi lors des repas il n’était pas rare de croiser

des scènes de ce genre. Plus tard, les monarques faisaient souvent appel à des femmes de

mœurs légers et autres courtisanes. Nous n’oublierons pas de citer les maîtresses et

concubines des rois de France. Cependant, Paris connaît un « âge d’or » de la prostitution sous

le Second Empire. La prostitution devient alors une activité de haut vol, due au changement

des mœurs de la haute société de l’époque.

Il faut alors différencier plusieurs catégories de femmes qui se lancent dans la profession :

En haut de l’échelle se trouvent les « cocottes » ou « demi-mondaines ». Il s’agit des

actrices des cabarets et music-halls. À partir du Second Empire, ce sont ces femmes qui

deviendront le centre d’attention de la vie mondaine. On citera surtout la « Païva »,

une russe arrivée à Paris en 1836.

Ensuite on retrouve les « filles soumises » ou autres « filles à carte » des maisons de

tolérance (ensuite appelées maisons closes) et qui travaillent en chambre.

Enfin la prostitution de bas étage est celle de la rue, « du trottoir » et elle est d’ailleurs

la plus répandue. Il s’agit de filles de la campagne qui arrivant à Paris ou dans les

grandes villes sans argent se retrouvent dans la rue. À Paris, cette prostitution est alors

très courante et se concentre dans les quartiers de la Bourse et du Palais Royal.

Document 1 : Charles Baudelaire, « Le Crépuscule du Soir », « Les Tableaux Parisiens »,

Les Fleurs du Mal, 1861.

Document 2 : Charles Baudelaire, « Le Jeu », « Les Tableaux Parisiens », Les Fleurs du

Mal, 1861.

Document 3 : Emile Zola, Nana, Les Rougon-Macquart III, 1880.

Document 4 : Serge Lama, Les petites femmes de Pigalle, 1973.

Document 5 : Emile Zola, L’Assommoir, 1876.

Document 6 : Toulouse-Lautrec, Tableaux variés (source : internet).

Document 7 : Photos des « cocottes » de Paris (source : internet).

Document 8 : Maxime du Camp, Paris, ses organes, ses fonctions et sa vie jusqu’en

1870, chapitre 17 « La prostitution », 1869.

Le document 1 est un extrait du poème XCV de la section des « Tableaux Parisiens » du

recueil Les Fleurs du Mal de Baudelaire. Le poème annonce le passage de la nuit et de ses

vices. Il se compose de quatre strophes d’alexandrins et de rimes suivies, alternant entre

rimes féminines et masculines. Le poème amorce le thème de la prostitution que l’on

retrouve dans le poème Le Jeu.

Le Crépuscule du soir

Voici le soir charmant, ami du criminel;

II vient comme un complice, à pas de loup; le ciel

Se ferme lentement comme une grande alcôve,

Et l'homme impatient se change en bête fauve1.

Ô soir, aimable soir, désiré par celui

Dont les bras, sans mentir, peuvent dire: Aujourd'hui

Nous avons travaillé! — C'est le soir qui soulage

Les esprits que dévore une douleur sauvage,

Le savant obstiné dont le front s'alourdit,

Et l'ouvrier courbé qui regagne son lit.

Cependant des démons malsains2 dans l'atmosphère

S'éveillent lourdement, comme des gens d'affaire,

Et cognent en volant les volets et l'auvent3.

À travers les lueurs que tourmente le vent

La Prostitution s'allume dans les rues;

Comme une fourmilière4 elle ouvre ses issues;

Partout elle se fraye5 un occulte chemin,

Ainsi que l'ennemi qui tente un coup de main;

Elle remue au sein de la cité de fange6

Comme un ver qui dérobe à l'Homme ce qu'il mange.

On entend çà et là les cuisines siffler,

Les théâtres glapir7, les orchestres ronfler;

Les tables d'hôte, dont le jeu fait les délices,

S'emplissent de catins8 et d'escrocs, leurs complices,

Et les voleurs, qui n'ont ni trêve9 ni merci,

Vont bientôt commencer leur travail, eux aussi,

Et forcer doucement les portes et les caisses

Pour vivre quelques jours et vêtir leurs maîtresses. […]

Notes (définitions tirées du Petit Robert) 1. Bête sauvage.

2. Qui relève une perversité intellectuelle ou morale.

3. Petit toit aménagé au-dessus d’une fenêtre ou d’une porte pour protéger de la pluie ou du soleil.

4. Lieu où s’agitent un grand nombre de personnes. Colonie de fourmis.

5. Ouvrir une voie en piétinant et/ou en repoussant des obstacles. Se créer un chemin parmi la foule.

6. Boue épaisse. Condition sociale inférieure.

7. Pousser un cri bref et aigu.

8. Femme de mauvaises fréquentations. Terme pour qualifier une prostituée.

9. Cessation des hostilités, arrêt des combats pendant un temps déterminé.

Répondez aux questions suivantes :

1) Quelle activité est ici présentée par l’auteur ? (mots en gras) Citez plusieurs termes qui

appuient votre réponse.

2) Relevez les termes péjoratifs qui sont reliés à cette activité.

3) Comment Baudelaire décrit-il cette activité ?

Le document 2 le poème XCVI de la section des « Tableaux Parisiens » du recueil Les Fleurs

du Mal de Baudelaire. Il s’agit du poème suivant « Le Crépuscule du Soir » où l’on retrouve le

thème de la prostitution, ici comme thème central. Le poème se compose de six quatrains

d’alexandrins. Les rimes sont alternées et mélangent rimes masculines et féminines. L’auteur

décrit un salon de jeu dans lequel il se trouve et le dépeint comme un antre du Mal.

Le Jeu

Dans des fauteuils fanés1 des courtisanes vieilles,

Pâles, le sourcil peint, l'œil câlin et fatal,

Minaudant2, et faisant de leurs maigres oreilles

Tomber un cliquetis3 de pierre et de métal;

Autour des verts tapis des visages sans lèvre,

Des lèvres sans couleur, des mâchoires sans dent,

Et des doigts convulsés d'une infernale fièvre,

Fouillant la poche vide ou le sein palpitant;

Sous de sales plafonds un rang de pâles lustres

Et d'énormes quinquets4 projetant leurs lueurs

Sur des fronts ténébreux de poètes illustres

Qui viennent gaspiller leurs sanglantes sueurs;

Voilà le noir tableau qu'en un rêve nocturne

Je vis se dérouler sous mon œil clairvoyant5.

Moi-même, dans un coin de l'antre taciturne6,

Je me vis accoudé, froid, muet, enviant,

Enviant de ces gens la passion tenace,

De ces vieilles putains la funèbre gaieté,

Et tous gaillardement7 trafiquant à ma face,

L'un de son vieil honneur, l'autre de sa beauté!

Et mon cœur s'effraya d'envier maint pauvre homme

Courant avec ferveur à l'abîme béant8,

Et qui, soûl9 de son sang, préférerait en somme

La douleur à la mort et l'enfer au néant!

Notes (définitions tirées du Petit Robert) 1. Qui a perdu sa fraîcheur, son éclat.

2. Prendre des pauses, ajouter des manières pour séduire.

3. Bruits métalliques.

4. Lampe à double courant d’air et à réservoir supérieur (très commune dans les opéras).

5. Qui discerne, ne se laisse pas abuser.

6. Qui parle peu, silencieux.

7. D’une manière décidée, sans donner signes de faiblesse.

8. Largement, profondément ouvert.

9. Saoul (forme ancienne).

Complétez le tableau suivant :

Champ lexical de la beauté Champ lexical du dégoût

Répondez aux questions suivantes :

1) Comment Baudelaire dépeint-il l’atmosphère du salon de jeu ?

2) Le thème principal du poème est la prostitution, retrouve-t-on la même idée ici

comme dans Le Crépuscule du Soir ?

3) Quelle serait ici la catégorie de femmes présentes dans le salon de jeu, selon la petite

histoire de la prostitution présentée précédemment ?

Le document 3 est un extrait de Nana de la collection des Rougon-Macquart d’Émile Zola. Nana, figure féminine à la fois vulgaire et séductrice, incarne une époque de plaisir et de relâchement des mœurs. La femme légère comme personnage récurrent de la littérature de cette époque.

On frappait les trois coups, des ouvreuses1 s’entêtaient

2 à rendre les vêtements,

chargées de pelisses3 et de paletots

4, au milieu du monde qui rentrait. La claque

5

applaudit le décor, une grotte du mont Etna, creusée dans une mine d’argent, et dont les

flancs6 avaient l’éclat des écus neufs ; au fond, la forge de Vulcain mettait un coucher

d’astre. Diane, dès la seconde scène, s’entendait avec le dieu, qui devait feindre7 un

voyage pour laisser la place libre à Vénus et à Mars. Puis, à peine Diane se trouvait-elle

seule, que Vénus arrivait. Un frisson remua la salle. Nana était nue. Elle était nue avec

une tranquille audace, certaine de la toute-puissance de sa chair. Une simple gaze8

l’enveloppait ; ses épaules rondes, sa gorge d’amazone dont les pointes roses se tenaient

levées et rigides comme des lances, ses larges hanches qui roulaient dans un

balancement voluptueux, ses cuisses de blonde grasse, tout son corps se devinait, se

voyait sous le tissu léger, d’une blancheur d’écume. C’était Vénus naissant des flots,

n’ayant pour voile que ses cheveux. Et, lorsque Nana levait les bras, on apercevait, aux

feux de la rampe, les poils d’or de ses aisselles. Il n’y eut pas d’applaudissements.

Personne ne riait plus, les faces des hommes, sérieuses, se tendaient, avec le nez aminci,

la bouche irritée et sans salive. Un vent semblait avoir passé, très doux, chargé d’une

sourde menace. Tout d’un coup, dans la bonne enfant, la femme se dressait, inquiétante,

apportant le coup de folie de son sexe, ouvrant l’inconnu du désir. Nana souriait

toujours, mais d’un sourire aigu de mangeuse d’hommes.

Notes (définitions tirées du Petit Robert) 1. Personne chargée d’ouvrir et de garder une loge au théâtre.

2. S’obstiner à faire quelque chose.

3. Grand manteau, pardessus d’homme fourré, porté surtout avec une tenue de soirée.

4. Vêtement d’homme, qui se boutonne sur le devant, souvent court et porté au-dessus d’autres vêtements.

5. Le public.

6. Parties latérales symétriques d’un lieu, objet.

7. Faire semblant.

8. Tissu très fin et très léger, de coton ou de soie, à l’aspect presque transparent.

Répondez au QCM suivant :

1) Qui est le personnage principal ?

A. Nana

B. Vénus

C. Diane

2) Que fait-elle ?

A. Elle danse

B. Elle joue sur scène

C. Elle pose pour un photographe

3) Comment est-elle physiquement ?

A. Elle est mince

B. Elle est très grosse

C. Elle est voluptueuse

4) Comment réagissent les hommes ?

A. Ils deviennent sérieux

B. Ils s’ennuient

C. Ils sont indignés

Répondez aux questions suivantes :

1) Dans quel lieu peut-se trouver le personnage principal ? Pourquoi ?

2) Selon la description qui est faite par l’auteur, à quelle catégorie de femmes, présentée

dans la petite histoire de la prostitution, le personnage principal appartient-il ?

Le document 4 est la chanson Les petites femmes de Pigalle de Serge Lama, grand chanteur

de la chanson française. Cette chanson, de l’album Je suis malade, sorti en 1973, recevra un

Oscar de la Chanson Française.

Les petites femmes de Pigalle

Un voyou m’a volé la _____________ de ma vie

Il m’a déshonoré me disent mes amis

Mais je m’en fous pas mal aujourd’hui

Mais je m’en fous pas mal car depuis

Chaque nuit

Je m’en vais voir les petites femmes de Pigalle

Toutes les nuits j’effeuille les _______________________

Je mets mes mains partout, je suis comme un bambin

Je m’aperçois qu’en amour je n’y _________________ rien

Je m’en vais voir les petites femmes de Pigalle

J’étais ____________ et je deviens cigale

Et je suis content, je suis content, je suis content

Je suis content, je suis cocu1 mais content.

Un voyou s’est vautré2 dans mon lit ____________

Il m’a couvert de boue, d’opprobre3 et de ___________

Mais je m’en fous pas mal aujourd’hui

Mais je m’en fous pas mal car depuis

Grâce à lui

Je m’en vais voir les petites femmes de Pigalle

Tous les maquereaux4 du coin me rincent la dalle5

Je m’aperçois qu’en amour je ne valais pas un sou

Mais grâce à leurs petits ___________ je vais apprendre tout

Je m’en vais voir les petites femmes de Pigalle

Tous les ______________ m’appellent l’Amiral

Et je suis content, je suis content, je suis content

Je suis content, je suis cocu mais content.

Je m’en vais voir les petites femmes de Pigalle

Dans toutes les ___________ j’attends des filles de salle

Je fais tous les endroits que l’église ___________

Même qu’un soir par hasard j’y ai retrouvé ma femme

Je m’en vais voir les petites femmes de Pigalle

C’est mon ____________ , ma drogue, mon gardénal6

Et je suis content, je suis content, je suis content

Je suis content, je suis cocu mais content.

(Il s’en va voir les petites femmes de Pigalle

Dans toutes les gares il attend des filles de salle

Il fait tous les endroits que l’église condamne

Même qu’un soir _____________________ il y a retrouvé sa femme

Il s’en va voir les petites femmes de Pigalle

C’est son péché, sa___________ , son gardénal

Il est content, il est content, il est content,

Il est content, il est cocu mais content.)

Notes (définitions tirées du Petit Robert)

1. Personne qui se fait tromper par son partenaire.

2. Se coucher, s’étaler, s’étendre.

3. Déshonneur extrême et publique infligé à quelqu’un.

4. Homme qui débauche et qui prostitue les femmes et qui reçoit d’elles l’argent qu’elles tirent de la

prostitution.

5. Réaliser une illusion, tromper.

6. Sédatif général et hypnotique.

Complétez les espaces en blanc de la chanson.

Répondez aux affirmations suivantes par VRAI ou FAUX :

1) Le personnage principal est un homme. VRAI FAUX

2) Sa femme l’aime énormément. VRAI FAUX

3) Il est très affecté par sa situation. VRAI FAUX

4) Il va partir en voyage. VRAI FAUX

5) Il est très catholique. VRAI FAUX

Expliquez le sens des phrases suivantes avec vos propres mots.

-« je m’en fous pas mal » :

-« je suis comme un bambin » :

-« J’étais fourmi et je deviens cigale » :

-« je ne valais pas un sou » :

-« j’attends des filles de salle » :

Qui sont en réalité ces « femmes de Pigalle » ? Quel est donc le thème de la chanson ?

Le document 5 est un extrait de l’Assommoir d’Émile Zola. Il raconte ici comment Gervaise a

failli se résoudre à se prostituer suite à sa situation malheureuse.

« C’était l’instant d’avoir du cœur et de se montrer gentille, si elle ne voulait pas crever au

milieu de l’allégresse1 générale. […] Elle ralentit encore le pas, regarda autour d’elle […]. Et sur

ce large trottoir sombre et désert, où venaient mourir les gaietés des chaussées voisines, des

femmes, debout, attendaient. Elles restaient de longs moments immobiles, patientes, raidies

comme des petits platanes2 maigres ; puis, lentement, elles se mouvaient, traînaient leurs

savates3 sur le sol glacé, faisaient dix pas et s’arrêtaient de nouveau, collées à la terre […].

Longtemps elle piétina, ignorante de l’heure et du chemin. Autour d’elle, les femmes muettes

et noires, sous les arbres, voyageaient, enfermaient leur marche dans le va-et-vient régulier

des bêtes de cage. Elles sortaient de l’ombre, avec une lenteur vague d’apparitions ; elles

passaient dans le coup de lumière d’un bec de gaz4, où le masque blafard5 nettement

surgissait ; et elles se noyaient de nouveau, reprises par l’ombre, balançant le rai6 de leur blanc

jupon, retrouvant le charme frissonnant des ténèbres du trottoir. Des hommes se laissaient

arrêter, causaient7 pour la blague, repartaient en rigolant. D’autres, effacés, s’éloignaient, à dix

pas derrière une femme. »

Notes (définitions tirées du Petit Robert) 1. Démonstration vive, bruyante et collective de la joie.

2. Arbre des régions tempérées à l’allure majestueuse qui borde souvent les routes.

3. Chaussure, pantoufle usée.

4. Partie d’une lampe à gaz où a lieu la combustion, lampe à gaz, réverbère.

5. Pâle, sans éclat, souvent désagréable à la vue.

6. Faisceau de lumière, rayon.

7. Entamer une conversation, parler.

Répondez aux questions suivantes :

1) Quelle est l’atmosphère générale du texte ?

2) Comment pouvez-vous relier ce texte au poème Le Jeu de Baudelaire ? Quels sont les

aspects de la prostitution que nous retrouvons ici ?

3) Quelle catégorie de femmes (selon la petite histoire de la prostitution) est ici

présentée ?

Le document 6 est un ensemble de tableaux de Toulouse-Lautrec représentant le monde la

prostitution. Henri de Toulouse-Lautrec est un des peintres les plus représentatifs de la Belle

Époque. Originaire du Sud, il vivra cependant dans le quartier parisien de Montmartre où il

fera la connaissance du milieu des cabarets et autres lieux de rencontres.

Répondez aux questions suivantes :

1) Quelles sont les différentes situations représentées ici ?

2) À quelle période artistique appartiennent ces tableaux ?

3) Que pensez-vous de l’utilisation des différentes couleurs ? Quelle atmosphère s’en

dégage ?

Salon rue des Moulins

Révision générale. Madame Poupoule.

Femme et sa toilette.

Le document 7 est un ensemble de photos des « cocottes » de l’époque.

La Païva, jeune artiste russe

célèbre courtisane et « demi-

mondaine ». Maîtresse du

pianiste Hertz, puis du Duc de

Guiche et du Duc de Grammont.

Cora Pearl, pseudonyme

d’Éliza Emma Crouch,

anglaise, l’une des

courtisanes de Louis-

Napoloéon Bonaparte mais

aussi la maîtresse d’Achille

Murat, du Prince d’Orange et

du même Napoléon III.

Céleste Mogador,

célèbre danseuse qui

deviendra la comtesse

de Chabrillan suite à son

succès.

Répondez aux questions suivantes :

1) En faisant plus de recherches sur internet, découvrez l’occupation et la réputation de

chacune de ces femmes. 2) Qu’avaient-elles en commun ? Qu’ont-elles obtenu ? 3) Pouvez-vous citer d’autres « cocottes » du Paris du XIXème ? Si oui, lesquelles ? (faites

une petite présentation de chacune)

Le document 8 est un extrait de Maxime du Camp, Paris, ses organes, ses fonctions et sa vie

jusqu’en 1870, chapitre 17 « La prostitution ». Il s’agit d’un récit historique de l’écrivain

français du début du XIXème siècle, très ami de Gustave Flaubert et membre de l’Académie

Française.

« La plupart arrivent de la province, de la campagne. Elles ont entendu dire qu’à Paris on

gagnait de l’argent ; elles ont l’exemple de celle-ci et de celle-là qui est revenue au village avec

un petit magot ; elles sont parties vertueuses peut-être, à coup sûr sans idée préconçue de la

corruption. Elles sont entrées comme filles de cuisine, comme bonnes à tout faire dans quelque

ménage parcimonieux : les amies les ont entraînées ; elles ont été au bal, elles y ont fait une

connaissance ; tout a mal tourné, les maîtres l’ont su, elle a été chassée, sans certificat, sans

ressources : elle a lutté quelque temps, a vécu de hasards ; elle a honte et n’ose plus retourner

au pays ; à bout de courage et de résolution, elle ferme les yeux et met le pied sur la pente

qu’on ne remonte pas. »

Activités type Bachibac :

1) Expliquez le sens des expressions suivantes en utilisant vos propres mots :

- « un petit magot »

- « ménage parcimonieux »

- « vivre de hasards »

- « retourner au pays »

2) De quoi parle l’auteur quand il dit « la pente qu’on ne remonte pas » ?

3) Quelle catégorie de femmes (selon la petite histoire de la prostitution) est ici

présentée ?

4) Pensez-vous que cette situation était courante à l’époque ? Pouvez-vous citer d’autres

exemples ?

5) La prostitution semble à l’époque une issue de la pauvreté, une occasion de

s’approcher de la capitale et de son « beau monde ». Pensez-vous qu’il en était ainsi ?

Argumentation : Choisissez l’un des sujets proposés et argumentez votre réflexion à l’aide de

vos connaissances et du corpus présenté ici. (250 mots environ)

Sujet A : Le critère de beauté de l’époque est-il le même que maintenant ? Montrez en quoi a-

t-il changé et quel impact il exerce sur notre société.

Sujet B : La prostitution semble à l’époque une activité des plus communes. L’est-elle toujours

de notre époque ? Si oui, sous quelles formes ? Pour aller plus loin :

L’Apollonide de Bertrand Bonello, 2011.

http://www.youtube.com/watch?v=uO3LgQkDCWE

Maison Close, Canal + de Jacques Ouaniche, 2010.

http://www.youtube.com/watch?v=MlngFdqVImQ&list=PLFB1F7A64B72FD742

Correction :

Document 1 :

Répondez aux questions suivantes :

1) Quelle activité est ici présentée par l’auteur ? (mots en gras) Citez plusieurs termes qui

appuient votre réponse.

Il s’agit de la prostitution. « La Prostitution s'allume dans les rues », « S'emplissent de catins »

2) Relevez les termes péjoratifs qui sont reliés à cette activité.

Termes péjoratifs : « démons malsains » « Comme une fourmilière » « Partout elle se fraye un

occulte chemin » « Ainsi que l'ennemi » « Elle remue au sein de la cité de fange ».

3) Comment Baudelaire décrit-il cette activité ?

Baudelaire décrit cette activité de manière péjorative, comme une activité malsaine, du monde

de la nuit et de l’Enfer (démon). Les catins comme les voleurs sont des représentants du vice et

viennent dérober aux honnêtes travailleurs jusqu’à leur ultime possession.

Document 2 :

Complétez le tableau suivant :

Champ lexical de la beauté Champ lexical du dégoût le sourcil peint Minaudant Des lèvres pierre et de métal le sein palpitant l'autre de sa beauté

fauteuils fanés des courtisanes vieilles Pâles leurs maigres oreilles des visages sans lèvre des mâchoires sans dent des doigts convulsés leurs sanglantes sueurs

Répondez aux questions suivantes :

1) Comment Baudelaire dépeint-il l’atmosphère du salon de jeu ?

Les termes utilisés « l'antre taciturne » « l'abîme béant » « sales plafonds » décrivent le salon

de jeu comme un lieu dégoûtant, peu recommandable.

2) Le thème principal du poème est la prostitution, retrouve-t-on la même idée ici

comme dans Le Crépuscule du Soir ?

Ici, l’idée annoncée est plus celle de l’état des prostituées, des plus déplorables, plutôt que

l’activité en elle-même. L’auteur n’apporte pas ici de jugement sur l’activité mais nous donne

une description des lieux de prostitution ainsi que des prostituées, les deux très négatives.

3) Quelle serait ici la catégorie de femmes présentes dans le salon de jeu, selon la petite

histoire de la prostitution présentée précédemment ?

Il s’agit de « filles soumises » ou de « filles à la carte » que l’on retrouve dans les maisons

closes. (deuxième catégorie)

Document 3 :

Répondez au QCM suivant :

1) Qui est le personnage principal ?

A. Nana

B. Vénus

C. Diane

2) Que fait-elle ?

A. Elle danse

B. Elle joue sur scène

C. Elle pose pour un photographe

3) Comment est-elle physiquement ?

A. Elle est mince

B. Elle est très grosse

C. Elle est voluptueuse

4) Comment réagissent les hommes ?

A. Ils deviennent sérieux

B. Ils s’ennuient

C. Ils sont indignés

Répondez aux questions suivantes :

1) Dans quel lieu peut-se trouver le personnage principal ? Pourquoi ?

Nana se trouve certainement dans un cabaret. A l’époque la plupart des représentations se

faisaient dans les cabarets et autres salles de spectacle, de plus il ne semble pas s’agir d’une

œuvre de théâtre littéraire d’où l’exclusion du théâtre ou de l’opéra.

2) Selon la description qui est faite par l’auteur, à quelle catégorie de femmes, présentée

dans la petite histoire de la prostitution, le personnage principal appartient-il ?

Il s’agit d’une « cocotte », une actrice de cabaret qui a beaucoup de succès et qui par sa beauté

peut prétendre à devenir femme de mondain.

Document 4 :

Complétez les espaces en blanc de la chanson.

Les petites femmes de Pigalle

Un voyou m’a volé la femme de ma vie

Il m’a déshonoré me disent mes amis

Mais je m’en fous pas mal aujourd’hui

Mais je m’en fous pas mal car depuis

Chaque nuit

Je m’en vais voir les petites femmes de Pigalle

Toutes les nuits j’effeuille les fleurs du mal

Je mets mes mains partout, je suis comme un bambin

Je m’aperçois qu’en amour je n’y connaissais rien

Je m’en vais voir les petites femmes de Pigalle

J’étais fourmi et je deviens cigale

Et je suis content, je suis content, je suis content

Je suis content, je suis cocu mais content.

Un voyou s’est vautré dans mon lit conjugal

Il m’a couvert de boue, d’opprobre et de scandale

Mais je m’en fous pas mal aujourd’hui

Mais je m’en fous pas mal car depuis

Grâce à lui

Je m’en vais voir les petites femmes de Pigalle

Tous les maquereaux du coin me rincent la dalle

Je m’aperçois qu’en amour je ne valais pas un sou

Mais grâce à leurs petits cours je vais apprendre tout

Je m’en vais voir les petites femmes de Pigalle

Tous les marins m’appellent l’Amiral

Et je suis content, je suis content, je suis content

Je suis content, je suis cocu mais content.

Je m’en vais voir les petites femmes de Pigalle

Dans toutes les gares j’attends des filles de salle

Je fais tous les endroits que l’église condamne

Même qu’un soir par hasard j’y ai retrouvé ma femme

Je m’en vais voir les petites femmes de Pigalle

C’est mon péché, ma drogue, mon gardénal

Et je suis content, je suis content, je suis content

Je suis content, je suis cocu mais content.

(Il s’en va voir les petites femmes de Pigalle

Dans toutes les gares il attend des filles de salle

Il fait tous les endroits que l’église condamne

Même qu’un soir par hasard il y a retrouvé sa femme

Il s’en va voir les petites femmes de Pigalle

C’est son péché, sa drogue, son gardénal

Il est content, il est content, il est content,

Il est content, il est cocu mais content.)

Répondez aux affirmations suivantes par VRAI ou FAUX :

1) Le personnage principal est un homme. VRAI FAUX

2) Sa femme l’aime énormément. VRAI FAUX

3) Il est très affecté par sa situation. VRAI FAUX

4) Il va partir en voyage. VRAI FAUX

5) Il est très catholique. VRAI FAUX

Expliquez le sens des phrases suivantes avec vos propres mots.

-« je m’en fous pas mal » : je m’en moque, je n’en n’ai rien à faire, ça m’est égal

-« je suis comme un bambin » : je suis comme un gamin, un enfant

-« J’étais fourmi et je deviens cigale » : je faisais attention et je prévoyais maintenant ça m’est

égal et je fais ce qu’il me plaît (référence à la fable de la Fontaine « La Cigale et la Fourmi »)

-« je ne valais pas un sou » : je ne valais rien

-« j’attends des filles de salle » : j’attends des prostituées

Qui sont en réalité ces « femmes de Pigalle » ? Quel est donc le thème de la chanson ?

Il s’agit des prostituées que l’on peut trouver près la Place Pigalle. Le thème est donc celui de

la prostitution.

Document 5 : Répondez aux questions suivantes :

1) Quelle est l’atmosphère générale du texte ?

On ressent un certain mal-être, la protagoniste ne sait pas quoi faire, elle semble perdue.

2) Comment pouvez-vous relier ce texte au poème « Le Jeu » de Baudelaire ? Quels sont

les aspects de la prostitution que nous retrouvons ici ?

Aspects : -l’aspect des prostituées, -l’ambiance terne du milieu de la prostitution, -la

description péjorative de l’activité…

3) Quelle catégorie de femmes (selon la petite histoire de la prostitution) est ici

présentée ?

Il s’agit de la prostitution de bas-étage et la plus répandue, la prostitution de rue, du

« trottoir ».

Document 6 : Répondez aux questions suivantes :

1) Quelles sont les différentes situations représentées ici ?

Les différentes situations : -la discussion des prostituées dans les maisons closes, les salons, -la

toilette, -la visite médicale obligatoire à partir de 1802.

2) À quelle période artistique appartiennent ces tableaux ?

Il s’agit de tableaux impressionnistes.

3) Que pensez-vous de l’utilisation des différentes couleurs ? Quelle atmosphère s’en

dégage ?

L’utilisation des couleurs vives, du jaune et de l’orange, donne une impression de vulgarité et

d’énergie, surtout dans les deux premiers tableaux. Les deux derniers sont plus tranquilles

avec l’utilisation de couleur pâle et surtout du bleu qui donne une impression d’innocence.

Document 7 : Répondez aux questions suivantes :

1) En faisant plus de recherches sur internet, découvrez l’occupation et la réputation de

chacune de ces femmes.

Sites et liens dans la partie « Sites et sources » du blog.

2) Qu’avaient-elles en commun ? Qu’ont-elles obtenu ?

Elles étaient toutes actrices ou danseuses dans des cabarets et sont devenues des femmes

nobles ou « demi-mondaines » en épousant des hommes nobles ou en devenant la maîtresse

de plusieurs hommes de la haute société.

3) Pouvez-vous citer d’autres « cocottes » du Paris du XIXème ? Si oui, lesquelles ? (faites

une petite présentation de chacune)

On peut citer : - Liane de Pougy, - Emilienne d’Alençon, - Carolina Otero ou - Cléo de Mérode.

(Plus d’informations sur wikipédia)

Document 8 :

Activités type Bachibac :

1) Expliquez le sens des expressions suivantes en utilisant vos propres mots :

- « un petit magot » = une petite somme d’argent

- « ménage parcimonieux » = un couple économe, qui ne dépense pas beaucoup

- « vivre de hasards » = vivre de ce qui peut arriver, des moments vécus

- « retourner au pays » = retourner au village, chez les parents

2) De quoi parle l’auteur quand il dit « la pente qu’on ne remonte pas » ?

Il parle de la prostitution.

3) Quelle catégorie de femmes (selon la petite histoire de la prostitution) est ici

présentée ?

Il s’agit des « femmes à la carte » ou des femmes de la rue, la prostitution de « trottoir ».

4) Pensez-vous que cette situation était courante à l’époque ? Pouvez-vous citer d’autres

exemples ?

Opinion personnelle.

Idées : -les jeunes filles qui devaient se prostituer pour survivre (Cosette, Les misérables de

V.Hugo…), -les jeunes filles dont les parents sont morts et qui se retrouvent sans papiers et

sans domicile fixe (Maison Close sur canal +, le film l’Apollonide de Bertrand Bonello…)

5) La prostitution semble à l’époque une issue de la pauvreté, une occasion de

s’approcher de la capitale et de son « beau monde ». Pensez-vous qu’il en était ainsi ?

Opinion personnelle.

Idées : -les jeunes filles qui se prostituent ne sortent jamais des maisons closes (Maison Close

sur canal +, le film l’Apollonide de Bertrand Bonello), - rares sont les jeunes femmes qui

arrivent à devenir « cocottes » et à obtenir une situation, -les femmes qui se prostituent ne

connaissent pas le « beau monde », elles ne gagnent pas d’argent mais survivent (matons),

nombreuses sont celles qui meurent d’une maladie sexuellement transmissible (Baudelaire,

biographie)…

Argumentation : Choisissez l’un des sujets proposés et argumentez votre réflexion à l’aide de

vos connaissances et du corpus présenté ici. (250 mots environ)

Sujet A : Le critère de beauté de l’époque est-il le même que maintenant ? Montrez en quoi a-

t-il changé et quel impact il exerce sur notre société.

I. Le canon de beauté de l’époque

-le culte du beau, des teints blancs (Antiquité reprise par les romantiques)

-la présence des formes, de la volupté (Nana, les « cocottes », les peintures et sculptures de

l’époque…)

-les signes de bonne santé, de féminité et de maternité (les femmes ont des courbes et cela est

normal)

II. Le culte du beau et du mince

-le culte du beau toujours mais des peaux bronzées (problème de la protection solaire qui

apparaît…)

-le culte du mince (les mannequins sur les défilés, problèmes d’anorexie et de boulimie,

l’image que renvoient les magazines aux jeunes filles…)

-le culte de l’image (la population actuelle est très dépendante des médias et de l’image

qu’elle nous renvoie de nous, beaucoup de gens ont des problèmes psychologiques par

rapport à l’image qu’ils ont d’eux et à cause du jugement des autres…)

Sujet B : La prostitution semble à l’époque une activité des plus communes. L’est-elle toujours

de notre époque ? Si oui, sous quelles formes ?

I. La prostitution illégale

-il existe toujours de nos jours une prostitution illégale, celle de la rue, du « trottoir » (grandes

villes d’Europe et nombreuses villes des pays en voie de développement…)

-il y a une prostitution qui n’est pas reconnue comme telle mais qui concerne les filles des pays

de l’Est (Russie, Pologne, Roumanie…) qui viennent en France pour travailler comme danseuse

et qui se retrouvent dans le milieu de la prostitution (réseaux très organisés)

-les réseaux de prostitution organisés que l’on retrouve à plusieurs niveaux (dans la rue, pour

les particuliers, dans des maisons closes…)

II. La prostitution légale

-il s’agit des types de prostitution que l’on ne qualifie de prostitution mais qui le sont, par

exemple les « escorts-girls » nouvelles courtisanes de l’époque et autres « cocottes » (le cas

Zahia avec les footballeurs français…)

-la prostitution sur internet où l’on peut facilement acheter les services d’une jeune fille (par

caméras interposées ou de manière physique)

-les maisons closes, clubs et autres « bordels » qui sont restés légaux comme autrefois et de

plus sont très accessibles